L'importance des cours d'eau est sans doute propor-
portionnelle à l'aire de leur bassin. Or celle du bassin
de l'Oubanghi 1, telle que nous la concevons, est assez
étendue au nord et à l'ouest pour que son débit, d'ail-
leurs calculé approximativement, s'explique sans recou-
rir à l'identification peu probable de cette rivière avec
l'Ouellé.
Les droits que Brazza a acquis à la France sur le bas-
sin du Liba-Okoua ou Oubanghi par la découverte et les
traités avec les populations, droits qui ont été reconnus
en Europe, sauvegardent suffisamment nos intérêts.
Si nous ne savons pas mettre en valeur notre Ouest
africain, nous ne saurions tirer aucun parti, du bassin
septentrional du Congo où l'on a eu la prétention de nous
limiter sur le papier; et, si nous devons faire de notre
Ouest africain un établissement prospère, la frontière
des Mangalla n'est pas pour nous inquiéter.
Le relief du sol et les montagnes. -Lorsqu'on ne
connaît que les grandes lignes hydrographiques d'un pays,
on ne doit pas avoir la prétention de sortir des généralités
au sujet de l'orographie. Nous savons que le système
orographique de l'Ouest africain fait partie de l'assise
du plateau central africain, et que ce massif accidenté,
qu'on rencontre en moyenne à 200 kilomètres de la côte,
s'étend jusqu'à 4 et 500 kilomètres de celle-ci, atteignant
alors une hauteur maximum de 800 mètres au-dessus de
l'Océan pour s'incliner en pente douce jusqu'au lit du
Congo qui, dans sa partie centrale, se trouve à 4 ou 500
mètres de hauteur.
Le Mttorat. La côte de l'Ouest africain est presque
partout très-basse et uniforme. Aux ports ou estuaires
que j'ai cités précédemment il convient d'ajouter la petite
baie de Tchilongo, un peu au nord de l'embouchure du
Quillou-Niari, que des travaux peu dispendieux, dit-on,
permettraient de donner comme port à la voie du Niari.
miné par tes géographes; aussi est-il indiqué sur les cartes par des lignes de points.
1. A son confluent avec te Congo, cette rivière a 1200 mètres de
largeur.