Suivant alors, à petite distance, la rive droite du Congo. et constatant ainsi par lui-même l'impossibilité d'y créer une voie commerciale sans dépenses folles, Brazza se rend de l'embouchure du Congo au Gabon; il remonte pour la troisième fois l'Ogôoué, ouvre une route de terre entre Franceville et l'Alima, qui devient ainsi notre grand port sur le Congo. Mais Brazza n'oublie pas que la voie de l'Ogôoué-AHma ne vaut guère mieux que celle du Congo, que le problème est toujours à résoudre, et, ajoutant un titre de plus à nos droits sur ~'Ouest africain, il découvre, dans un nouveau voyage, la voie du Niari-Quillou, qui lui paraît la meilleure entre Brazzaville et Loango.
Bientôt le journal de Brazza, et la quantité de notes, observations et renseignements de tous genres qu'il a recueillis chaque jour, chaque nuit, pendant ces cinq années de courses sans relâche, seront publiés et complèteront heureusement les trop imparfaits résumés de l'oeuvre considérable sous les rapports scientifique, économique et politique, entreprise par cet infatigable voyageur mais ses conférences, ses rapports officiels suffisent pour donner une idée de l'Ouest africain, de ses ressources, de son avenir.
Sans doute on n'avait pas encore de chiffres bien précis et l'on ne pouvait aborder immédiatement les travaux ou se lancer dans les entreprises qui paraissaient les plus urgents. Nous avions bien pris des garanties, mais nos droits n'étaient pas encore bien établis, reconnus. Entre l'exploration préliminaire et l'exploitation coloniale, il y avait encore des jalons à poser, tout un établissement à préparer.
RattNeatiom du trotte avec le roi Mahoho et vote des crédits par les Chambres. – Ce que Brazza demandait, c'était d'abord la ratification du traité avec nlakoko, et la déclaration officielle que la France plaçait sous sa protection les territoires de l'Ouest africain jusqu'au parallèle de S''i2'. Puis il lui paraissait nécessaire d'organiser une grande mission dont le programme comporterait principalement l'établissement de postes et stations, en nombre suffisant pour constituer l'occupation