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Titre : La France coloniale : histoire, géographie, commerce (Quatrième édition) / publ. sous la dir. de M. Alfred Rambaud,... ; avec la collab. de MM. le commandant L. Archinard,... le capitaine A. Bouinais,... Pierre Foncin,... [et al.]

Éditeur : A. Colin (Paris)

Date d'édition : 1888

Contributeur : Rambaud, Alfred (1842-1905). Directeur de publication

Sujet : Colonies françaises

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb37253157p

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (IV-XXXVIII-714 p.) : ill. ; 22 cm

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Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28858t

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Ceci est le cas général, mais il y a de nombreuses exceptions. Les femmes sont coquettes et vaniteuses; à à Saint-Louis et dans tous nos établissements, les occasions de dépense sont fréquentes; on aime les enfants et, pour entretenir leur famille, beaucoup d'ouvriers économisent et pensent à l'avenir. La femme, par ses défauts mêmes comme par ses qualités, contribue, là comme partout, à policer et à civiliser.

Ils ne deviennent pas seulement prévoyants et économes, ces ouvriers noirs que le travail tend à ennoblir.. S'ils perdent leur sauvagerie, ils acquièrent le courage de l'homme intelligent, et, en maintes circonstances, ils ont rendu de bons services au point de vue militaire, quand les faibles effectifs des garnisons ou des colonnes obligeaient de nous adresser à eux. Ils comprennent, eux qui travaillent et demandent à vivre en paix de ce qu'ils ont gagné, que l'œuvre des blancs est juste et bonne et que, si les blancs cherchent à s'enrichir, ils répandent aussi la richesse autour d'eux.

Si ces travailleurs, à peine sortis de leur vieille bar-

barie, en sont arrivés d~à à débattre leurs intérêts, quelquefois avec dignité, et à parler de grève, d'un autre côté ils s'attachent à ceux qui s'occupent d'eux et les traitent avec égard, à ceux surtout qu'ils regardent comme justes.

Jamais, pendant quatre ans, je ne leur ai vu refuser une fatigue ou un travail, parce qu'en donnant les ordres, je le faisais, dans les cas difficiles, au nom du colonel tera, par exemple, chez nos commerçants un costume de velours vert orné de brandebourgs et doublé de satin, une toque de velours grenat soutachée d'or, des bottes rouges à glands d'or, une canne, une ombrelle, des lunettes bleues, et, affublé de toutes a. fumant un gros cigare, il se promène dans les rues, la tête haute, balançant les bras, suivi d'une bande de noirs lui criant qu'il est beau, qu'il est riche, qu'il est généreux.

Généreux, il l'est si bien que, deux ou trois jours plus tard, il du revendre les diverses pièces de son costume qu'il na pas données, et qu'il s'engage de nouveau pour un an, sans regret du passé, tout prêt apporter de nouveaux voyages, de nouvelles fatigues, pour revenir ensuite émerveiller encore ses amis de Saint-Louis