même une scierie et un grand atelier de fabrication.
Enfin, en beaucoup d'endroits, le sol de la Régence four-
nit une argile excellente soit, comme à l'Enfida, pour la
fabrication des briques, soit comme dans le voisinage de
~febel, pour la confection des poteries. Celles-ci, ornées
de dessins grossiers mais fort pittoresques, et enduites
d'un vernis brillant, servent aux usages journaliers du
ménage et de la cuisine dans les maisons arabes. Quant
aux briques, des droits exorbitants frappés autrefois par
l'administration beylicale en avaient arrêté complètement
la fabrication, et l'on en était venu à les importer toutes
faites de l'étranger. Cette industrie vient d'être reprise il
y a un an, à la suite de dégrèvements ooeres par nous.
Sources minérales. Dans un pays aussi riche en
métaux, les sources minérales sont naturellement nom-
breuses. Elles sont aussi fort variées; il en est de carbo-
niques et ferrugineuses dans la région de l'Enfida, et il en
est de sulfureuses sur plusieurs points, notamment à
Hamman-Lif sur le golfe de Tunis. Les distances sont trop
grandes et les moyens de transport trop peu développés
encore pour que les propriétaires puissent en faire l'ex-
portation et que nous les voyions rivaliser sur nos tables
avec Saint-Galmier et Orezza. Quelques eaux toutefois.
d'un goût fort agréable, commencent à être exploitées
pour la consommation locale. Une seule, la source sulfu-
reuse d'Hamman-Lif, près de laquelle s'élevait de vieille
date un établissement balnéaire important, est administrée
depuis quelque temps à l'européenne et remplace, l'été,
pour les Tunisiens, nos- stations d'eau des Pyrénées. Elle
guérit les maladies de gorge et de poitrine et les mala-
dies de peau; elle est très bonne aussi pour la goutte et
les rhumatismes et une foule d'autres maux il n'est pas
surprenant que n'ayant sur les lieux aucune rivale
convenablement aménagée, elle doive se charger à elle
seule de guérir toutes les maladies.
tndustrie indigène. Les développements de l'in-
dustrie tunisienne ont été faibles jusqu'ici. On continue
à fabriquer exactement comme par le passé des chéchias
ou bonnets rouges à Zaghouan; des tissus de laine