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gandages maritimes. De temps en temps, la présence d'une
escadre européenne faisait mettre en liberté des centaines
d'esclaves chrétiens; une fois le traité de paix et d'amitié
perpétuelle signé et l'escadre partie, les déprédations
recommençaient.
Traités avec la Franee. AU dix-septième siècle,
plusieurs de ces traités avaient été conclus entre la Tu-
nisie et la France. A partir du dix-huitième siècle jus-
qu'à l'époque de la prise d'Alger et de l'abolition défi-
nitive de la course et de l'esclavage, ils devinrent innom-
brables.
La délivrance des esclaves français avait été arrachée
à la Régence en 1604; puis le duc de Beaufort et son
escadre imposèrent, le 25 novembre 1665, une convention
stipulant la mise en liberté des prisonniers, l'inter-
diction à l'avenir d'en faire de. nouveaux et assurant
« que le consul français aurait la prééminence sur tous
les autres consuls )) (art. 15).
Des traités, ayant ce même objet, furent signés en
1672 par le marquis de Martel et, en 1685, par le ma-
réchal d'Estrées. Au dix-huitième siècle, le renvoi nés
esclaves, la sécurité du commerce français, les privilèges
des corailleurs de notre pays et de la compagnie royale
d'Atrique sont garantis, notamment, par les traités du
6 décembre 1710, du 28 février 1715 (consenti à la suite
d'une expédition de Duquesne), du 20 février 1720, du
fer juillet 1728, du 9 novembre 1742, du 24 février 1743,
du 14 mars 1768, du 25 août 1770 (signé à la suite du
bombardement de Bizute et de Souse par la marine fran-
çaise), du 24 juin 178i, du 8 octobre 1782, etc. Enfin,
le 25 février 1802, un traité est signé dans lequel il est
accordé au représentant du premier consul Bonaparte
que « la nation française sera maintenue dans la jouis-
sance des privilèges et exemptions dont elle jouissait avant
la guerre et, comme étant la plus distinguée et la plus
utile des autres nations établies à Tunis, elle sera aussi
la plus favorisée )) (art. 2). On voit que la prépondérance
française dans la Régence a des origines anciennes et
remonte en fait à Louis XIV et à Napoléon. @