Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 6 sur 6

Nombre de pages: 6

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1909-08-12

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 12 août 1909

Description : 1909/08/12 (Numéro 224).

Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288548g

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 74%.


SOMMAIRE

La Quinzaine fantaisiste Henri Rochefort. La Vie hors Paris L'aristocratie espagnole et la guerre GUILLEN.

te record du « Sirius » Frantz-ReioSel. Deauville-Trouville Régina.

Là question Cretoise Négociation Cretoise. L'apaisement Raymond Recouly.

Dans la marine La visite du minisire à Toulon MARC LANDRY.

Journaux et Revues André Beaunier. Notes d'un Parisien D. 9

Les villégiatures du travail féminin Mme JULES SIEGFRIED.

Le Mondé religieux Le congrès eucharistique international JULIEN DE NARFON.

A l' Institut: Ch. Dauzats.

Gazette des Tribunaux La 647-E 3 GEORGES CLARETIE.

Les orages en province.

L'automobile et la circulation moderne Robert DUCASBLE.

Feuilleton Aimée ou la jeune fille à marier Albert Boissière.

La Quinzaine

fantaisiste

L'Etat possédant déjà le monopole des cartes, qui lui coûtent vingt centimes et qu'il nous vend deux francs cinquante, veut, parait-il, s'adjuger celui des jeux. La roulette et le trente et quarante deviendraient alors des institutions nationales où, les chefs de partie seraient assimilés à des chefs de bureau. Ils prendraient rang dans les cérémonies officielles, et, tout en tenant les cordons de la bourse, ils pourraient dans les grands enterrements tenir les cordons du poêle. Je pense que pour inspirer, le respect dû à tout représentapt du pouvoir, ils auraient,, comme les préfets, droit à un uniforme, et, à l'instar des chambellans qui portent une clef dans le dos, ils y auraient un as de trèfle ou de carreau qui les distinguerait des autres dignitaires.

Les croupiers, en entrant dans cette administration spéciale, seraient tous décorés des palmes académiques, et ceux qui, en lançant la bille dans la roulette, 'amèneraient le plus souvent le zéro, qui, comme on sait, est te bénéfice de la maison, seraient susceptibles d'obtenir un grade dans la Légion d'honneur. Si les 'pontes perdaient leur argent, ils se con,'soleraient en pensant qu'ils ont été présidés par un chevalier de notre ordre national. Rien pour eux ne serait plus flatteur que d'entendre un personnage, ^portant la cravate de commandeur, ;leùr dire d'une voix grave

« Messieurs, faites vos jeux », puis: « Rien ne va plus! », et enfin « Dixsept 1 noire, impair et manque » » Si, comme il arrive souvent, une contestation s'élevait à propos d'un coup douteux, on ferait venir le ministre de l'intérieur qui trancherait le différend. Seulement il sera nécessaire de prendre comme .employés des hommes d'une expérience consommée, certains joueurs étant d'une habileté extrême dans l'art de faire la poussette. J'en ai vu quelquesuns qui employaient ce truc « Ils disaient au croupier en lui tendant un billet de cinq cents francs « Placez-moi donc ça à la rouge », puis, pendant que la boule tournait, ils faisaient d'un coup de râteau passer subrepticementle billet à la noire. Si la noire gagnait, ils empochaient sans faire de réflexions. Si c'était la rouge, ils interpellaient le croupier en le prenant à témoin qu'ils l'avaient chargé de placer le billet de cinq cents francs sur la gagnante. Celui-ci était obligé d'en convenir et payait .plutôt que de provoquer un scandale. Le métier de croupier exige donc des étu,des sérieuses et un coup d'œil particulier. Aussi, le gouvernement se verrat-il sans doute obligé de créer un ministère des jeux dont les commis devront apprendre à surveiller les mises, à payer et à encaisser sans commettre d'erreurs trop fréquentes. Le ratissage des enjeux est un art comparable à celui de plumer la poule sans la faire crier; et on a remarqué que la race irritable des joueurs crie beaucoup plus fort que les

poules.

Les femmes étant naturellement joueuses, je me permets d'indiquer aux futurs tenanciers officiels un excellent commerce. à ajouter au produit de la cagnotte. C'est l'achat des bijoux que les dames offrent à vil prix quand elles ont perdu leur dernier maravédis. Vous avez alors pour trois cents francs une bague qui en a coûté quatre mille, et celui qui la. rachète est souvent le bijoutier qui l'a vendue. On pourrait même établir .dans les salons où l'on joue une espèce de comptoir où, comme au Mont- dePiété, on prêterait sur toutes sortes de braceletset de colliers avec un intérêt de quinze à vingt pour cent. C'est ainsi qu'on fait les bonnes maisons, et en somme l'Etat est une maison comme une autre.

\i #*#

On instituerait aussi une école de.croupiers, à qui leurs professeurs apprendraient les trucs généralement employés par les aigrefins habiles à filer la carte et à « couper dans le pont », expression tombée dans la langue vulgaire et signifiant donner dans un panneau, mais dont l'origine est empruntéeà cette sorte de tricherie qui consiste dans une façon spéciale de couper les cartes, en les arrondissant légèrement, afin de former un pont dont les deux piles reposent sur Il la seconde moitié du jeu dans laquelle ont été glissés les as. Il est cependant

un pont dans lequel on ne coupera plus, c'est le pont des Arts, dont la disparition et le remplacement par un pont carrossable sont, paraît-il, décidés.

Il semblait que cette longue passerelle fût immortelle comme les membres de l'Académie française qu'elle reliait à la rive droite. Le pont des Arts faisait pour ainsi dire partie de nos monuments nationaux et son aveugle en était comme le conservateur inamovible. J'ignore, je l'avoue, s'il existe encore et s'il occupe toujours sa place qu'il avait, dit-on, payée très cher. Beaucoup de légendes ont couru sur lui. Par exemple on a longtemps prétendu qu'il y voyait au moins aussi clair que vous et moi et que ses yeux, que sa profession l'obligeait à tenir fermés pendant la journée, s'ouvraient t le soir en même temps, que les belles-denuit. Il avait pour clients presque tous ceux qui passaient quotidiennement d'une rive à l'autre et il déclarait les reconnaître à leur pas. Ainsi un membre de l'Institut qui, en se rendant sous la Coupole, déposait régulièrement un sou dans sa sébile, ayant un jour, probablement préoccupé par la solution d'un problème, oublié de lui verser son offrande, se vit le lendemain, au moment où il laissait tomber son sou dans l'écuelle en bois, interpellé par ces mots.:

Vous savez que vous me devez un sou d'hier.

Par contre, un passant lui ayant jeté par erreur une pièce de vingt francs au lieu d'une de cinq centimes, se mit en quête de son domicile pour aller la lui réclamer. Il y fut reçu par un valet de chambre très correct auquel il exposa son cas.

Rien de plus juste, fit celui-ci. Mon- sieur est en train de faire sa caisse et je ne doute pas qu'il ne fasse droit à votre réclamation.

En effet, le donateur malgré lui, introduit dans le cabinet de travail de l'aveugle, l'y trouva vêtu d'une robe de chambre à ramages et terminant ses écritures.

Voici votre pièce d'or, dit-il au visiteur. Veuillez me remettre cinq centimes et nous serons quittes.

Le pont praticable aux. voitures sera certainement plus commode à traverser que l'ancien, mais ce ne sera plus ça. On croira qu'il manque quelque chose à l'embellissement de Paris. Même si de véritables aveugles y louent des emplacements, le promeneur qui va bouquiner sur les quais regrettera son faux aveugle. Il apprendrait que celui dont il a pendant tant d'années rempli l'escarcelle est -un quinze-vingts- authentique, qu'il en éprouverait probablement une grande déception.

̃ ̃ ̃ ̃

Si d'ailleurs quelqu'un lui avait posé cette question « Etes-vous un vrai ou un pseudo-aveugle? il se fût sans doute retranché derrière le secret professionnel auquel ont maintenant constamment recours même des personnes n'exerçant aucune profession. Mais le secret le plus extraordinaire est celui qu'on exige des médecins. Tenus de taire la maladie de leurs clients, ce qui est, à la rigueur, compréhensible, ils le sont encore de ne révéler à qui que ce soit la nature des remèdes qu'ils -administrent. Un docteur Tant-Pis a été accusé ces jours-ci d'avoir causé la mort de deux enfants par des médicaments prescrits à trop forte dose. Un de ses confrères ayant deviné la cause de ce double dénouement, une discussion s'est engagée à ce sujet dans une réunion de la Société de médecine légale, pour savoir si celui-ci, ayant compris les dangers d'un pareil traitement, aurait eu le droit d'avertir la famille. Et chose stupéfiante, il s'est trouvé des médecins légistes qui ont recommandé le silence, quoi qu'il pût arriver. Ce système de mutisme absolu mettrait la race humaine dans de beaux draps s'il était suivi à la lettre. Ainsi il serait fait défense à un médecin d'avertir les parents, d'un enfant atteint de la fièvre typhoïde d'avoir à éloigner ses frères et soeurs afin de les soustraire à la contagion 1 Le docteur Lapommeraye; qui empoisonna sa maîtresse, non seulement aurait pu, mais dû refuser de révéler en Cour d'assises la nature du toxique qu'il avait employé, et si un autre médecin s'était aperçu que la pauvre femme était empoisonnée par un scélérat, il eût été passible de la police correctionnelle s'il avait prévenu les amis de la victime qu'il eût ainsi arrachée à la mort.

Le célèbre, empoisonneur Castaing, qui était docteur en médecine, a, jusqu'à l'échafaud, gardé le secret de ses méfaits. Il n'en a pas moins eu la tête coupée. Je voudrais savoir si la Société de médecine légale aurait approuvé sa discrétion. Où commence, où unit le secret professionnel? Jamais on n'en a fixé les limites. Il vous tombe sous les yeux l'acte de naissance d'une femme qui se donne vingt-huit ans et qui en a quarante-deux. Manquez-vous au secret professionnel en divulguant cette supercherie ? Si un aliéniste constate qu'un de ses clients est sur la pente de la folie, lui est-il permis ou non de faire part à l'entourage du dément de cette fâcheuse découverte? S'il prend le parti de conseiller à ses amis de se tenir en garde contre des extravagances possibles, il viole le secret professionnel. S'il dissimule cette tare, il expose des tas de gens à frayer avec un individu qui peut devenir subitement fou furieux. A quelle résoluti.on faut-il qu'il s'arrête? Toute la Faculté réunie serait en peine pour répondre.

Si le malheureux laissé libre se met à tout casser dans la maison, puis à se barricader dans sa chambre en menaçant d'un revolver le premier qui approcherait, on reprochera au médecin qui le soigne de n'avoir rien voulu dire, et s'il objecte le secret professionnel, la famille tout entière lui fera Justement re-

marquer qu'elle tient à sauver sa peau beaucoup plus qu'à faire respecter le problématique secret.

Henri Rochefort.

LA VIE HORS PARIS

L'Aristocratie espagnole et la guerre

L'exemple du duc de Medina de Rioseco, grand d'Espagne, s'engageant dans le bataillon de chasseurs de Chiclana pour com- battre à Melilla, tandis que la duchesse, avec leur jeune enfant, s'y rendait aussi pour soigner les blessés, a fait de nombreux prosëlytes dans l'aristocratie espagnole.

Le comte de Montijo, don Fernando Stuart, frère du duc d'Albe et neveu de l'impératrice Eugénie, auprès de qui il se trouvait en Angleterre, revient en Espagne pour contracter un engagement volontaire le comte déploiera certainement dans cette campagne les qualités d'excellent tireur dont il a fait preuve dans ses chasses en Afrique équatoriale. Se sont également engagés comme simples soldats comme fantassin dans le régiment d'infanterie du Roi, le duc de Saragosse, descendant de Palafox, le défenseur de Saragosse dans le régiment de cavalerie de Trévino, don Jaime Quiroga, fils de la célébré femme de lettres, comtesse de Pardo Bazan, qui, n'ayant pu obtenir l'autorisation du ministre de la guerre, l'a sollicitée du Roi luimême dans le bataillon de chasseurs de Barbastro, le distingué sportsman Léopoldo Ma-, zas dans celui de Talavera, le marquis de Vallecerato, et dans le régiment d'infanterie de Leon, le vicomte de Berberano.

Le corps expéditionnaire de Melilla comprend déjà un grand nombre d'officiers appartenant à la haute noblesse et dont la plupart ont demandé cette affectation parmi les derniers partis figurent le comte d'Almodovar, le comte de Santovenia, petit-fils du. célèbre Serrano, et le marquis de Someruelos. Le comte de San Luis, ministre d'Espagne à Lisbonne, est venu à Madrid offrir au Roi ses services en qualité de commandant de cavalerie, mais il a été maintenu à son poste diplomatique. Enfin plusieurs officiers de cavalerie appartenant à des corps non envoyés à Melilla et de nombreux membres de l'aristotie ont demandé l'autorisation de 'former une troupe de volontaires semblable aux «c rough riders » américains. La noblesse espagnole se justifie ainsi du grief d'être exemptée de l'impôt du sang par la loi militaire actuelle, dont les effets concernant le remplacement pécu,.ni.aâçeu,iàeanent d'ailleurs d'être suspendus, comme on sait, par un décret fort bien accueilli de tous.

Les dames de l'aristocratie, de leur côté, se consacrent à l'œuvre de la Croix-Rouge, non seulement en organisant des souscriptions, mais en jouant elles-mêmes le rôle d'infirmières dans les hôpitaux de Malaga, sous la direction de la marquise de Polavieja.

Le Figaro a déjà annoncé que des membres de la famille royale s'offraient aussi à combattre à Melilla les princes Rénier et Philippe de Bourbon, fils du comte de Caserte et frère de l'infant Carlos, ancien prince consort des Asturies, ont demandé à partir comme officiers surnuméraires de cavalerie, car ils conservent leur nationalité étrangère. Leur autre frère, le prince Genaro et le duc de Montpensier, tous deux enseignes de vaisseau honoraires, ont demandé aussi à être affectés aux forces navales de Melilla. A propos de ces volontaires princiers, \>n a relevé cette coïncidence le 4 août mourait héroïquement, en défendant un blockhaus avec 60 hommes contre des centaines d'ennemis, le tout jeune lieutenant de chasseurs Velarde, qui venait à peine de sortir de l'Ecole d'infanterie de Tolède et exerçait pour la première fois, le jour de sa mort, un commandement effectif. Or, le lieutenant Velarde se trouvait couvrir précisément la vacance laissée par son camarade de promotion l'ex-infant Alphonse d'Orléans, fils de l'infante Eulalie et cousin d'Alphonse XIII, qui devait partir pour Melilla, mais à qui son mariage impromptu avec la princesse Béatrice de Saxe-Cobourg sans le consentement du Roi fit perdre son titre et suspendre sa nomination militaire. La nouvelle de là mort de son remplaçant l'aura certainement impressionné.

Le clergé, objet, de même que la noblesse, des attaques des antimilitaristes, et victime des excès révolutionnaires de Barcelone, n'a pas offert un moins bel exemple de dévouement, en la personne des trois aumôniers des bataillons de chasseurs d'Arapiles, las Navas et Llerena, qui, durant le sanglant combat du 27, prirent la place des officiers décimés, ralliant les troupes et combattant bravement à leur tête. Le dernier, qui fut légèrement blessé, a même conservé le commandement de la compagnie dont il s'était improvisé le chef, jusqu'à l'arrivée, à Melilla, du nouveau capitaine. Ces trois courageux aumôniers ont été portés à l'ordre du jour et proposés pour une croix bien méritée.

Échos

La Température

La journée d'hier, à Paris, a été belle mais encore assez chaude. Cependant la température tend à se rapprocher de la normale. Le matin, vers sept heures, le thermomètre indiquait 160, et vers midi, 230 au-dessus de zéro. La pression barométrique accusait à midi 768mm5.

Les fortes pressions de l'ouest de l'Europe se sont étendues sur le centre. Un faible rninimum persiste sur le golfe de Gènes.

On signale des pluies sur le nord du continent, dans le centre et 1 est de la France, où quelques orages ont éclaté. Le vent reste faible sur toutes nos côtes. La mer est agitée dans le golfe du Lion, très belle ailleurs. La température a fortement baissé sur les Pays-Bas et l'Allemagne et monté dans nos régions du Sud-Ouest et du Centre.

Départements, le matin. Au-dessus de \èro · ij° à Dunkerque, 160 à Boulogne, à Brest,,

à Nantes, à Charleville et à Belfort, 17° à Cherbourg, à Bordeaux, au Mans et à Toulouse, 180 à Clermont, à Nancy, à Besançon et à Lyon, 19° à Marseille et à Nice, 200 à Biarritz et à Rochefort, 21° à l'île d'Aix, 220 à Cette, 230 à Perpignan, 260 à Alger. En France, un temps beau et chaud est probable pendant plusieurs jours..

(La température du 11 août 1908 était,à Paris, 15° au-dessus le matin et 200 l'aprés-midi barométre, 7Ô5mm belle journée.)

Du New York Herald

A Londres Temps beau. Température maxima, 28° minima, 140. Vent ouest-nordouest faible. Baromètre 768ram.

A New-York Temps assez beau. Température maxima, 230; minima, 16°. Vent nord-ouest faible.

Berlin Température (à midi) 17°. Beau.

Guillen.

Les Courses

Aujourd'hui, à 3 heures, Courses à Deauville. Gagnants du Figaro: Prix de Tourgeville Pattes en l'Air; La 1 Porte.

Prix de VEden Silver Streak; Brunette. Prix de Chef) 'reville Albergeot; Mistral VI. I Prix Guillaume-le- Conquérant Justihien II; Ronde de Nuit.

Prix des Roches-Noires Saint Jùst; Jochanaan.

'Prix du Commerce: Ecurie Lieux; Alaciel.

A Travers Paris

Les insoumis.

Voici une statistique peu rassurante, et propre à justifier les inquiétudes de tous ceux qui ne cessent, comme nous, de déplorer l'indulgence, la tolérance dont la propagande antimilitariste est trop souvent l'objet.

On feint de croire, ou l'on croit sinpèrement que cette propagande est sans portée; on veut n'y voir qu'une sorte de petite débauche philosophique, un jeu d'esprit. Cependant, voici les faits .Depuis un an, le nombre des insoumis militaires a presque triplé! Parmi les jeunes gens* de. l'avant-dernière classe appelée sous les drapeaux, le nombre des insoumis fut de 4,614; parmi les jeunes gens de la dernière classe, le recensement vient d'en être fait, ce nombre s'est élevé à. 11,223.

C'est dans le département de la Seine que cette progression s'est manifestée de la façon la plus alarmante. Le nombre des insoumis a passé de 288 à 1,417 d'une année à l'autre. Et dans presque toutes les grandes villes des résultats analogues sont constatés.

Il est donc vrai que ce n'est jamais Sans danger pour une patrie que certains discours peuvent être impunément tenus, et certaines propagandes tolérées. Il y a là un courant à remonter. La tâche sera dure. Ce sera l'honneur du gouvernement d'oser, au profit du pays tout entier, l'entreprendre.

Notre Directeur a reçu la touchante lettre que voici à propos de la Ligue fraternelle des enfants de France, que préside avec tant de dévouement Mme Lucie Félix-Faure-Goyau ̃̃̃

Monsieur Calmette,

Fidèle ami du Figuro, je lisais l'autre jour le très bel article de Mme Lucie Félix-FaureGoyau, en allant assister, à la gare Montparnasse, au départ de deux cent trente petits Parisiens que la Ligue fraternelle des enfants de France envoyait pour un mois dans des familles de paysans aux environs de Château-du-Loir, Parthenay, Niort, La Rochelle et Jonzac.

Un « auxiliaire », chargé de pousser sur le quai les chariots de bagages, regardait avec mélancolie ces enfants. Je l'entendis prononcer ces quelques mots « Moi aussi, je voudrais bien envoyer mes petits à la campagne! » Je le questionnai il a quatre garçons qu'il doit faire vivre avec son maigre salaire ils n'ont jamais franchi les fortifications les deux plus jeunes sont pâles et ne grandissent pas. J'ai pris le nom et l'adresse et j'ai promis que si la,Ligue trouvait avant le 15 août les 160 francs nécessaires pour l'envoi des petits, ces derniers feraient partie de l'un des groupes de nos colonies de septembre.

Je me suis demandé ensuite si mon cher Figaro ne consentirait pas à faire appel une fois encore à l'inépuisable charité de ses lecteurs et amis,, cette requête lui étant présentée au nom de l'œuvre fondée, il y a quatorze ans, au palais de l'Elysée, par l'une de ses collaboratrices, Mlle Lucie Félix-Faure. Je prends la liberté, monsieur Calmette, de vous poser la question, et de vous assurer que la réponse est attendue avec beaucoup d'anxiété par un père de famille, ses quatre enfants, et votre dévoué

James SCLAFER,

secrétaire général de la Ligue.

L'ouverture générale de la chasse a été fixée, en tenant compte autant que possible des propositions des préfets et des indications des conseils généraux 1° Au dimanche 29 août pour la deuxième zone, qui comprend les départements suivants

l

Ain, Allier, Basses-Alpes (surplus), HautesAlpes, Ardèche (surplus), Aveyron, Cantal, Charente, Charente-Inférieure (surplus exception faite des îles de Ré et d Oléron), Cher, Corrèze, Côte-d'Or, Creuse, Dordogne, Doubs, Drôme, Gard (surplus), Indre, Indreet-Loire, Isère, Jura, Loir-et-Cher, Loire, Haute-Loire, Loiret, Lot, Lozère, Nièvre, Puy-de-Dôme, Haut-Rhin (Belfort), Rhône, Haute-Saône, Saône-et-Loire, Sarthe, Savoie, Haute-Savoie, Tarn, Vaucluse (surplus), Vienne, Haute-Vienne.

2° Au 5 septembre pour la troisième zone, qui comprend les départements ciaprès

Ardennes, Aube, Calvados (partie), Eure, Eure-et-Loir, Maine-et-Loire, Marne, HauteMarne, Mayenne (partie), Meurthe-et-Moselle, Meuse, Oise, Orne (partie), Seine (ouverture sur le territoire de Paris à midi), Seine-Inférieure, Seine-et-Marne, Seine-et-Oise, DeuxSèvres, Vendée, Vosges, Yonne.

3° Au 12 septembre pour la quatrième

zone, qui comprend les départements cidessous

Aisne, Calvados (surplus), Côtes-du-Nord, Me- et -Vilaine, Loire-Inférieure, Manche, Mayenne (surplus), Morbihan, Nord, Orne (surplus), Pas-de-Calais, Somme.

4° Au 26 septembre dans le Finistère et dans les îles de Ré et d'Oléron,

Nos savants à la chasse.

A la demande d'un grand nombre de ses membres, qui sont de fervents chasseurs, l'Académie des sciences a bravement décidé de « faire le pont » lundi prochain, c'est-à-dire d'ajourner sa séance hebdomadaire régulière.

C'est, en effet, dimanche qu'a lieu l'ouverture, de la chasse dans la première zone, et beaucoup d'académiciens ont des propriétés dans le Midi.

Ils auraient hésité à faire le voyage, pour vingt-quatre heures seulement, et avec la perspective d'être rentrés lundi à trois :heures, pour la séance, qu'on manque rarement, à cette académie. Mais avec le petit ajournement qu'ils viennent de s'octroyer, et dont ne souffrira nullement le progrès scientifique, ils pourront aller gonfler honorablement leurs carniers..

Plusieurs sont déjà partis hier. Il n'est pas dit que M. Léon Bonnat qui, pour n'être point de leur académie, n'en est pas moins un des meilleurs fusils de l'Institut, ne suivra pas leur exemple. L'ordre du jour de samedi à l'Académie des beaux-arts ne comporte, en effet, rien de sensationnel;

LES « TÉMOINS » DE TOULON

Nos gros canons, au prix de sommes Dont les chiffres sont anormaux, Exterminent des animaux

Avant d'écrabouiller des hommes. Ils étaient là, sur l'Iéna,

Pattes en arcs et dos en boules,

Plusieurs chiens, chats, moutons et poules Que tout un jour on canonna 1

Sous l'obus effleurant leurs têtes, Ils regrettaient, pauvres témoins,

L'arche de Noé qui du moins

Fut un bon bateau pour les bêtes. Témoins 1 De quoi ? Troupeau perdu, Perclus d'angoisses nonpareilles, '.•̃ Bouchant/ leurs yeux et leurs oreilles^ « Ils n'ont rien vu 1 rien entendu ». Ils eussent préféré, je gage, Mais plus fort qu'eux les y força t -V N'être point mêlés à tout ça

Et réserver leur témoignage

̃̃ Louis Mahsoi&eac.

Les travaux de la nouvelle maison des étudiants avancent convenablement, et il est permis d'espérer une inauguration prochaine dans les bâtiments heureusement conservés en partie, et en partie transformés de l'ancienne Ecole de médecine que fréquenta et qu'illustra Rabelais.

Nous avons visité hier ces bâtiments. Ils ont fort belle allure. La salle de la coupole et la coupole elle-même, solidement étayées, ont gardé tout leur cachet, leur décor, même leurs inscriptions du seizième siècle.

C'est là un fort intéressant souvenir qui évoque élégamment le passé dans la nouvelle maison des étudiants.

Ce coin du vieux Paris sera charmant, et il faut savoir gré au Président Loubet d'avoir suggéré, à l'Association des étudiants qui lui demandait conseil il y a quelques années, l'idée de transporter là ses dieux lares.

Hamlet fut-il gras ? fut-il maigre ? Au sujet de cette question que nous posions l'autre jour, à propos de l'interprétation nouvelle que le professeur Vesterdholz a donnée récemment d'un vers de Shakespeare, nous recevons l'amusante lettre que voici

Monsieur le Masque de fer,

D'après vous, ou plutôt d'après le professeur Vesterdholz, Hamlet ne serait ni gras, ni maigre il serait « fatigué », tout simplement. Et vous ajoutez « Hamlet fatigué l Mais, en vérité, c'est l'évidence même. Comment n'y avait-on pas songé plus tôt ? » Mais si, monsieur, on y avait songé, car on songe à tout.

Dans l'Hamlet d'Ambroise Thomas, qui date, si mes souvenirs sont exacts, de 1868 ou 1869, le grand chanteur Faure préludait à la célèbre cavatine, Comme une pâle fleur, par le récitatif suivant

La fatigue alourdit mes pas,

Le froid me gagne, etc.

Les auteurs du livret étaient Jules Barbier et Michel Carré. Quelle divination de leur part Car ils ignoraient entièrement les travaux du professeur Vesterdholz.

Veuillez agréer, etc.

UN VIEUX Figarisïe DE BOURG-

la-Reine.

Nous joignons cette pièce au dossier, comme venant à l'appui du système de M. Vesterdholz. l

Hors Paris

De Marienbad:

« Le roi d'Angleterre est arrivé dans l'après-midi en automobile, venant de Carlsbad, où il avait quitté son train. Sa Majesté portait un chapeau melon gris clair, un pardessus gris foncé en forme de cloche et des gants de peau blancs. » Edouard VII a trouvé, en arrivant, un télégramme très cordial de l'empereur d'Autriche, lui souhaitant la bienvenue, auquel il a immédiatement répondu télégraphiquement.

»,.Le docteur Ott, qui a été aussitôt reçu par le Roi, s'est déclaré enchanté de son état »..

Un prince oculiste.

Les Bavarois viennent de fêter le soixanterdixième anniversaire du duc Charles-Théodore. Les Bavarois portent

à ce prince une affection qui n'est pas inspirée seulement par le loyalisme. Ils- aiment le bon duc, sans doute, lis aiment aussi le .bon médecin. Le due Charles-Théodore avait trentecinq ans lorsqu'il s'avisa de .s'asseoir, comme un simple étudiant, sur les bancs' de la faculté:de médecine de Munich. En. dépit des railleries que ses sujets, tout d'abord, ne lui ménagèrent point, il poursuivit ses études' et obtint le diplôme de docteur. Puis il alla s'installer a Tegernsee et soigna paysans et pay- sannes avec un réel dévouement. De plusieurs lieues à la ronde, les clients bientôt affluèrent.

Le duc se spécialisa ensuite dans les maladies de l'œil. Il ouvrit une clinique à Munich. Sa renommée est grande dans toute l'Allemagne. Lorsque l'empereur Guillaume II, voici douze ans, fut blessé à l'œil par un câble, sur Te pont de son yacht, l'Impératrice manda le duc Charles-Théodore, qui sut guérir l'auguste patient.

Les Bavarois tirent de cette cure un orgueil légitime. une grande confiance aussi. La clinique du prince, chaque matin, est encombrée.

D'Ostende

« Le plus bel assemblage d'étoiles que' l'on ait jamais admiré dans aucune ville d'eaux se trouve en cc moment réuni sur les affiches du Kursaal d'Ostende. Après Caruso, que saluent de délirantes ovations, après Frieda Hempel, la fameuse Patti nouvelle, Paoli, le puissant ténor,, le Tamagno actuel, vient d'arriver. Acclamé dimanche soir par une' foule enthousiaste,'il triomphera de nou- veau ce soir, puis le dimanche 15 août, aux côtés de l'incomparable Frieda Hempel. » ̃ Nouvelles à la Main

–Exquis la photographie de Pataud en ̃ costume de plage.

-Eh bien! puisqu'il a un cos&ime, ne pourrait-on le renvoyer au bain? Y -De nouvelles agitations en Portugal. Que va-t-on faire aux émeutiers? En Portugal ? Une friction.

Parfaite cette idée du président du Conseil de faire venir tous les préfets. Mais bien gênante pour les préfets. Plusieurs d'entre eux, qui habitent Paris, ont été obligés de se rendre dans leurs déparlements exprès pour en revenir. ̃; i

y

On a condamné hier un monsieur, qui avait usurpé un numéro d'automobile, à deux mois de prison.

Deux mois pour un numéro C'est un chiffre. C'est enrayant, chère madame. On signale encore plusieurs yeux crevés par vos épingles à chapeaux.

On exagère: D'abord, toutes les victimes sont des hommes.

Le Masque de Fer.

Le Record du "Sirius"

NOTES COMPLÉMENTAIRES

(PAR dépêche DE NOTRE envoyé SPÉCIAL) Chamonix, 11 août.

L'équipage du Sirius est dispersé Spelterini a regagné Zurich où l'attendait une admirable réception ;rle comte de Chateaubriand a filé promptement sur Paris; seul le troisième de mes compagnons d'ascension, M. Julius Otto Duncker, s'est attardé aux rives du lac Majeur qui l'a charmé. J'ai déjà dit beaucoup de bien de Spelterini; j'en dirais volontiers davantage; il n'est pas aéronaute à la façon de tout le monde sûr de lui, de son ballon, de son splendide Sirius, ayant de l'air une grande expérience, en connaissant les courants, les caprices, il est un navigateur incomparable il oserait n'importe quoi. Son atterrissage sur les pentes désolées, les rocs éboulés du Pizzo di Ruscuda fut une manœuvremerveilleuse; elle futd'un maltre en choses aériennes. Les aéronautes, qui connaissent les dangers des atterrissages sur la montagne et pour cela même les redoutent, seront les premiers à admirer la maîtrise de Spelterini. Tout s'est bien passé, mais s'il avait manqué la place visée, dans un retour à terre brusquement, prudemment et audacieusement décidé, nous étions embarqués avec soixante-cinq kilos de lest seulement au-dessus d'une région périlleusement tourmentée, déchirée, déchiquetée, éventrée de forges étroites, sauvages, à pic, où le Sù'ius et nous avec lui aurions passé un bien grave quart d'heure peutêtre.

L'habileté de Spelterini a tout sauvé. Bien vite d'ailleurs il inspira la confiance. Notre compagnon allemand, M. Otto Duncker, avait en lui une foi aveugle. Je crois que si Spelterini lui avait commandé à 5,000 mètres d'altitude de sauter il aurait sauté instantanément. Il,avait du reste une façon de dire « monsieur le capitaine » qui traduisait mer- ` veilleusement sa confiance, son respect et sa volonté d'obéir. Très simple, légèrement, bedonnant, la figure quelque peu apoplectique, ayant toute l'apparence d'un père de famille bien tranquille, il ne- peut être en vérité de ceux qui recherchent avec désinvolture les aventures audacieuses. Il affrontatout, sauf le séjour dans la cabane, des pâtres, parmi leurs chèvres et leurs vaches. Le retour dans la vallée, par un chemin casse-cou, la marche sous la pluie, dans l'orage, dam


la tempête, le trouvèrent souriant la cabane seule l'épouvanta.

Il ne fut pas le seul qu'elle épouvanta; le comte de Chateaubriand eut pour elle la même horreur et, comme lui, préféra dormir ou du moins tenter de dormir. tout recroquevillé dans la nacelle désarmée du Sirius. Grand, mince, élancé, élégant, le comte de Chateaubriand fut un compagnon charmant; calme, résolu, souriant, rien ne le surprit, rien ne le décontenança. Entraîné à tous les sports, le comte de Chateaubriand s'est pris de passion pour les voyages aériens. Il y et un an, il avait à son actif trois ascen- sions. Celle du mont Blanc au Pizzo di Ruscuda est son premier grand voyage par les airs. Il fut le premier inscrit et n'eut qu'une peur, c'est d'arriver trop tard.

L'expédition fut assez pénible. Après l'atterrissage, le pliage du ballon fut un long et rutle travail le retour à Locarno fut une marche laborieuse 16 à 18 kilomètres dans la montagne, par des chemins impossibles, suivis de 22 kilomè- très dans une carriole effroyable, roulant, cahotant sur une chaussée infâme au tptal, de dimanche au mardi trois heures du matin, quarante-quatre heures d'activité sans repos, sans répit, sans. sommeil. Doué d'une énergie physique et morale assez rare, le comte de Château- briand n'eut pas .un seul instant l'appa- r'ence la fatigue tout comme le beau, le vigoureux, le courageux Si?ius, le •] dernier de mes compagnons de voyage, il se comporta de la plus admirable façon. Fait d'une double étoffe caoutchoutée, le Sirius fut un esquif incomparable. Il perdit à peine de son gaz; sa tenue à l'air fut prodigieuse; il n'y a pas un seul ballon qui le vaille, je crois. Il emportait au départ 570 kilos (son poids),.620 kilos ( de lest, 250 kilos de bagages .divers, 300 kilos de voyageurs, soit au total, 1,740 kilos il lui restait encore à l'atterrissage près de'100. kilos de lest, ce qui est tout a fait remarquable, quand on considère les altitudes qu'il atteignit, le parcoursqu'il suivit, les condensations, les vallées, glaciers et nuées dont il dut triompher Parti à. 12 h. 45 de Chamonix, à 1,050 mètres d'altitude, le Sirius. navigua aux altitudes que voici il était à 1 h. 50 à 3;500 mètres en face du Brévent, à 4,000 mètres vers le Ghardohnet à 2 h. 40, à 4,600 mètres à 3 h. 20 au-dessus du J Weisshorn, à 5,600 mètres à 5 h. 20 au 1 sud du Simplon, à 3,100 mètres à 5 h. 55 en face de Domodotsola, de nouveau à 5,000 mètres au-dessus de la frontière 3 suisse, et à h. 30 il atterrissait au Pizzo di Ruscuda, à 1,700 mètres exacte- ment, ayant parcouru à vol d'oiseau 150 kilomètres, tenu une altitude moyenne de 4,300 mètres, et ayant, pendant deux heures, navigué entre 5,000 et 5,600 mètres. Cette expédition est la plus belle qui ait été accomplie jusqu'ici par le ca- pitaine Spelterini. Elle constitue le re- ( cord du voyage aérien au-dessus des montagnes, Il est toujours difficile de parler de ce à quoi on a été mêlé, mais je suis bien heureux d'avoir été de ceux qui ont par- tàgé les joies idéales et les émotions attirantes de cette tentative. Le Sirius n'a.pas passé au-dessus du dôme même du mont Blanc, c'est entendu; mais lui et nous avec lui avons franchi son mas- sif, ses terribles aiguilles, ses éternels glaciers. Je lui dois un voyage d'une gigantesquesplendeur, d'uneprodigieuse beauté. Je n'ai peut-être pas su traduire l'ivresse de mes yeux et le ravissement de mon âme;. je m'excuse; mais coinment l'homme pourrait-il décrire avec des mots forgés à terre les choses que l'on voit du ciel? P

Frantz-Reichel.

jhèj^îtcîe § fa Wle

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

S. A. R. le prince Christophe de Grèce et LL. AA. le prince et la princesse Frédéric de Schaumbourg-Lippe sont actuellement les hôtes de la Cour de Danemark.

Le khédive d'Egypte est arrivé avanthier soir à Genève, venant de Paris. On assure que le gouvernement de Constantinople lui a demandé d'abréger son séjour en Europe et de revenir à Constantinople pour conférer avec la Porte.

̃ s S. A. R. le prince Nicolas de Montenegro vient de conférer à M. Ruau, ministre de l'agriculture, la grand'croix de l'ordre de Danilo.

Le baron Clauzel, secrétaire de l'ambassade de France,partira prochainement,accompagné de la baronne Clauzel, pour Constantinople, où il va rejoindre son poste.

Mlle Germaine Sanderson de Crowe est de retour de Londres où elle a remporté de nombreux succès. Elle a chanté chez les duchesses de Sutherland et de Rutland, princesse Edmond de Polignac, lady Spayer, lady Charles Beresfort, lady Elcho, lady Fàirbairn, Mrs Ronalds, Mrs Saseton Noble, Mrs Edmond Davis, l'Hon. Mrs Charles Laurence, Léo M. Frank Schuster, etc.

Le professeur Delaquerriére vient de quitter Paris pour villégiaturer dans les Pyrénées, non sans avoir préalablement préparé et assuré le succès de ses élèves de l'Opéra, le ténor Franz, dans Faust, Mlle Odette Carlyle, dans Aïda.

La baronne Robert de La Barre de Nanteuil, née Julia de Yrarrazaval, vient de mettre heureusement au monde, à Villers-surMer, un fils, qui a reçu le prénom de Guy. Bien que l'on soit à la fin de la mortesaison à Londres, le Claridge's Hôtel est toujours à peu prés plein et l'on y voit un va-etvient continuel de voyageurs de marque. La princesse Trivulzio, qui se rend en Italie, y est revenue la princesse Ruspoli-PoggioSusa et la marquise Majnoni d'Intignano y sont également en ce moment. M. et Mme C.-G. Assheton Smith viennent d'en partir pour se rendre à Vaynel Park. M. et Mme Morton Paton, après un long voyage en France, passent quelques jours au Claridge's avant de partir pour l'Ecosse. M. et Mme Jordan Mott et M. -A. V. Armour y sont revenus de Cowes et vont incessamment partir pour le nord des Iles Britanniques. M. et Mme B.-S. Palmer, après un long voyage en automobile en Allemagne, en Italie et en France, y sont aussi en séjour avant de se mettre en route, pour le Nord, et l'Hon. A. et Mme Fallowes se trouvent également parmi les hôtes du Claridge's..

VILLES D'EAUX

De Carlsbad

M. Clemenceau doit partir lundi prochain. Le docteur Dencher, président de la Confédération suisse, est arrivé aujourd'hui. Dernières arrivées au Stéphanie Hôtel de Baden-Baden

Prince de Looz et Corsvaren, baron Kinet de Bregwde, Mme S. Unzué, M. et Mme, Blaquier, Robert1" Goelet, M. et- Mme Asher Wertheimer, M. et Mme John A. Stewart, sir Jacob Sassoun, Mme S. Foscari, comte de Merenberg, M. et Mme

Ch. Madero, M. et Mme Giondolis, M. et Mrs Edwin Jackson, M. et Mrs Scott Pyle, etc., etc. PLAGES

De ïrouvillé

La fête annueîîè <Je bienfaisance, de Trouville, qui aura lieu le 13 éourant, au. Grand Salon de Trouviîle, s'annonce- dès maintenant. mec un programme qui promet d<* airé de octte soirée une manifestation artistique du plus haut attrait.

Le concours assure de Mme Mcrentié, la remarquable cantatrice de l'Opéra, âê Mlles- Chasles et Vincelin, qui donneront Jeurs cé- lèbres danses en crinoline, enfin la présence le MM. Mayol et Polin, promettent pour cette belle soirée un succès sans précèdent ( .lont profiteront les pauvres de TrouvilleDeauville. MARIAGES ̃̃•

Le mariage de M. Louis Guignard avec Mlle Odette Chambry, fille de'M. Chanibry. inspecteur général des haras, et de Mme Chambry, sera célébré le mercredi 25 août en l'église de Vicq (Haute-Vienne)..

Prochainement sera célébré le mariage de M. Jean-Louis Perruchot de La Bussiére, ingénieur, fils de feu M. Jules et de Mme Perruchot de La Bussiére, née Marie Durand, avec Mlle Laure-Marie-Emilie Peloux, fille de feu M. Jean-Baptiste et de Mme Peloux, née JeanneMarie Reydellet de Chavagnë,

En la cathédrale Saint-Etienne, à Vienne, a été béni, avant-hier, le mariage du comte Jérôme de Colleredo-Mannsféld^lieutenant de vaisseau, frère du prince de Colleredo-Mannsfeld, avec la comtesse Berthe de Kolowrat. La bénédiction nuptiale a été donnée par l'abbé comte de Waldstein, ami intime de la famille.

Les témoins étaient, pour le marié le prince de Colloredo-Mannsfeld et le prince de Schœnbourg pour la mariée le comte de Wilezets et le comte de Kolowrat.

Reconnu dans l'élégante assistance Princesse de Cdlloredo-Mannsfeld, comtesse de Kolowrat, comtesse Ernestine de ColloredoMannsfeld, prince et princesse d'Auersperg, comtesse Thérèse de Trauttmansdorlï,' princesse de Taxis, prince et princesse Engelbert d'Auersperg, princesse de Schœnhourg prince de Solms-Braunfels, prince Max do Tour et Taxis, amiral comte de Monteouccol* ministre de la marine, comte Louis Trauttmansdorff, comte Adolphe Trauttmansdorff, etc., etc.DEUIL

La duchesse de Feltre, née Léonie de Cambacérès, est décédée avant-hier en son château de La Roche-Goyon (Côtes-du-Nord). Nous apprenons la mort de Mme Elizabeth Greenough, baronne de Bastard, décédée au château de Gourdan (Ain),' à l'âge de soixante-quinze ans. La défunte laisse trois fils et trois filles mariées aux barons de Sambucy de Sorgue, Pierre de Dampierre et au marquis de Leusse.

Le général Brincourt, grand'croix de la Légion d'honneur, est décédé, 31, rue François-I°i', à l'âge de quatre-vingt-six ans, des suites d'une congestion pulmonaire. Ce décès met en deuil le fils du, général Brincourt et les familles Kestler et Chérer. L'inhumation aura lieu à Sedan.

La famille des princes Troubetzkoy de Saint-Pétersbourg vient d'être cruellement éprouvée par la mort dujeune prince Georges Troubetzkoy, aspirant de marine, décédé dans pn port de la Baltique..

Les obsèques du comte de Chalus, décédé â liage de soixante-neuf ans, en soir château de Carroy (Cher), ont été célébrées lundi dernier, au milieu d'une nombreuse assistance, en l'église Saint-Piërre-les-Bois. M. Prosper Pagès, ancien receveur particulier des finances, chevalier de la Légion d'honneur,- vient de mourir à Demange^aux-r, Eaux (Meuse) j à l'âge de soixante-.dix-ne'ùf ans.

Les obsèques de M. Jacques Archdeacon, dont nous avons annoncé la mort ces jours-ci,. ont eu lieu hier, en l'église de Lésigny (Seineet-Marne), au milieu de ses parents et amis et de toute la population de Lésigny. Le deuil était conduit par le lieutenant-colonel Cochin et M. Maurice Vatin-Pérignon, ses neveux. On nous apprend la mort de M. Léon Fargue; ingénieur des arts et manufactures, très connu pour ses recherches de chimie industrielle appliquée à la verrerie d'art. Ses obsèques auront lieu aujourd'hui, à midi précis, en l'église Saint-Laurent.

Nous apprenons la mort de M. l'abbé Constant Delacour, ancien curé d'Auchy-lesHesdin; de Mme Couhé-Desbons, décédée à Pont-à-Vendin, à l'âge de soixante-quinze ans; De Mme Jeanne Mornas, sœur de notre confrère, M. Ch. Grandmougin, décédée subitement à Saulx (Haute-Saône).

E. Delaroche.

DERuVIIiItE-THOuVmiiE

(PAR DÉPÊCHE DE NOTRE ENVOYÉE SPÉCIALE) Deauville-Trouville, 11 août.

Admirable temps et pas trop chaud, mais peu de monde sur la plage de Deauville encore, en raison de la marée basse. Beaucoup d'enfants jouent dans le sable sur la route, cavaliers et amazones en nombre semblent s'être donné rendez-vous. Je reconnais Prince et princesse Murat, princesse Yousry, Mme Graves, baronne Henri de Rothschild, Yousry-pacha, prince L. Radziwill, marquis de. de Gahay, MM. Jacques Leishman, Horstmann, Hubert Lejeune, Sands, Schreiber, etc. Quelques automobiles passent, allants Trouville. A la rue de Paris, où grande est l'élégante affluence, les toilettes claires ont fait leur réapparition.

Je croise

Duc de Noailles, duchesse de Hoailles en toile' bleu et blanc, grand chapeau envoilé de blanc comtesse de Montgomery, en blanc, redingote et chapeau verts comtesse de Viel-Castel,. en blanc et violet, chapeau envoilé de violet marquis de Pracomtal, marquise de Pracomtal, en rose et blanc, chapeau envoilé de rose; duc de Luynes, duc de Magenta, marquis Orazio Cappelli, que tout le monde entoure pour lui parler de son concert de vendredi prochain; vi.;om.te et vicomtesse René Vigier, Mlle de Bassano, en-bleu-ciel; comtesse Jean de La Rochefoucauld, en bleu-ciel, chapeau enguirlandé de rosés; M.F.Vanderem, arrivé depuis deux jours; Mme Edmond Dollfus, en gris et blanc marquise de Vaucouleurs do Lanjamet, en bleu, tricorne noir et blanc Mlle Suzanne de Tanlay. Mme Godillot, Mme Pierre Gillou, MJSI. Paul Hervieu, Emile Strauss, Gabriel du Tillet, comte de Crisenoy, M. et Mme T. de Anchorena, comte Armand de Pracomtal, docteur Collet, etc. On se sépare pour aller déjeuner et plusieurs pour aller à Cabourg où a eu lieu la seconde réunion de courses. J'y rencontrer: Mmes de Goyena, Baugnies, Jaunez, prince Murât, comte et comtesse Jean de Segonzac, comte et comtesse Edouard deFitz James, comte Jean de La Rochefoucauld, M. et Mme Ratisbonne, prince et princesse DuleepSingh, duc de Guiche, M. Jacques 4e Bréraondi comte Guy Le Gonidec, comtesse de Sainte-Suzanne, vicomte et Mlle d'Alton, baron et baronne Pierre de Bourgoing, baron et baronne Maurice de Waldner, marquis et marquise de Noailles, baron et baronne Fr. de Neufville, baron Alexandre de Nftufville, M. Otis, comte André de Ganay, M: de Gheest, M. Saint-Alary, M. Salvago, comte Sampiétri, M., Mme et Mlles Jean Joubert, comte et comtesse Jean Le Gooidec. M. et Mme Charron, M. W.-K. Vanderbilt, comte de SaiuJ-Marc, vicomte d'Espous de Paul, comte de Moltke, etc. Sur la route de Caen, je croise plusieurs au- •tomobiles et je reconnais

Baronne Henri de Rothschild, Mme Horlick, comte Armand de Pracomtal, comte de Crisenoy, M. Pierre Verdé-Delisle, etc.

Au golf, parties très animées et on se disputait des prix offerts par la baronne Edouard de Rothschild.

Au pplo, grande affluence, reconnu "Duc et duchesse de Guiche, princesse Yousry, comte et comtesse Raoul de Montesquiou-Fezensac, marquise de Vaucouleurs de Lanjamet,

baron et baronne Raoul de Précourt, comte et comtesse de Villeneuve, Mme de Beistegui, comte et coiiitesse Paul d'Aramon, M. et Mme Migticl ( Yiurbe. prince L. Radziwill, etc.. etc. Dîners tnv.v <>i'\a;ants chez la princesse Mu-

rat, marquise A<: Pracointal, vicomtesse Vï~

gi'\r, Mrn<: Delclwjt, baronne Henri de Rothschild, comtesse de Tanlay, comte Louis-Rçné

de Gramont, etc.

La princesse Yousry" et Yousry-pacha ont donné mardi un diner à l'hôtel de Paris. Parmi les convives

M. et Mme Frank Màcli.iy. çonito et comtosse

Raoul û> Mo'.itosquidu-Fezflnsao, M. Scliayo.r, of c.

L(t même soir, au mémo nj*t.iurant, trois autres diners l'un offert par M. et Mme T. de Anchorena, l'autre par M. et Mme Durand, r't le ti'oisiémn par le capitaine Brassey. Au Gràrid llùtcl de D;;àuvill>i, hier, à diner et k déjeuiiijr, réconnu autour des petites ta-

b!s

Mate Mackay, Mme potter Palmer, marquise df: Ca^ieibajac, comte et comtesse de Castelba,i;ic, M. et Mme Maurice Ej'hrussi, M. et Mme Scott Robson, lady Clémentine Warhig, comtf G. de PiHict.-ilès. comte Guorgesde Montfisquiou, comte et côaitesse de Piolenc, baronne Blanc, comte Pastré, bai'orl Jean Gurrzburg, baron de Jessé-Lavas, inai'({uis de Beaumont, baron Balsan, comte d'Aramon, vicomte de Montsauluin, iniarquise de Vaucouleurs-de hanjamet, baron Davilliei;s, comtes&e Piccolomini, comte do Bonneval, M. de Puchfesse, comte dé Brémond d'Ars, Santos-Dumdnt, etc.

La soirée dansante donnée par M. de La Lombardièrô''a été très élégante tous les salons de son pavillon Saint-Louis étaient fleuris. Parmi les invités

M. et Mme Durand, Mme Horlick, Mme Zambaux, miss Maurice, MM. Cripps, Horstman, Jack Leishman, Durand, Pierre Verdé-Delisle, Georges Rodocanachi, etc.

1 Le prince Philippe de Caraman-Chimay a donné mardi un diner de quatorze couverts, ̃à bord de son yacht Rhodora. Après le diner, le prince et ses convives se sont transportés à bord de la Pampa, à:M. A. de Anehorena. Le yacht était féeriquemcnt illuminé et fleuri. Boldi et son orchestre ont joué des valses charmantes, et après avoir dansé, on a soupé par petites .tables. Sur la prière de la duchesse de Noailles, le marquis Orazio Cappelli s'est mis au piano et a joué de la musique ancienne italienne. L'élégante assistance l'a. beaucoup applaudi et bissé. Parmi les in-

vités

Duc e't c Joliesse de Noailles, duc de Luynes, marquis et marquise do Pracomtal, Mme Zambaux, comte et comtesse de Castelbajàc, M. Helleu, prince Philippe de Caraman-Chimay, comte Pierre d'Heursel, M. Constant Say, vicomte de Paris, M. Rumbold, marquis de Jaucourt, etc. Au Casino, reconnu

Prince et princesse Mm'at, marquise de Lanjamet, M. et Mme T. de Anchorena, vicomte et 'vicomtesse René Vigier, comte et comtesse Jean de La Rochefoucauld, marquis et marquise de Noaille's, baron et baronne de Précoul't, M. F. Validèrent, marquis de Ganay, comte Armand de Pracomtal, comte de Crisenoy, M. Hennessy, baron Gourgaud, M. Jacques de Brémond, etc. Vendredi soir, fête de charité au Casino au profit des pauvres de Trouville et de Deauville on jouera Pour être heureux, du baron Henri de Rothschild.

Lé général et Mme Zurlinden partent demain pour se rendre de nouveau chez la générale comtesse de Brye. M. Paul Escudief est parti précipitamment pour Paris ayant eu de mauvaises nouvelles de sa belle-mère. M, Henri de Lavéyre vient d'arriver.

Régina.

CHRONIQUE SCIENTIFIQUE

Les Brûlures

Comment on soigne les brûlures. Le Bazar de la Charité. Soulagement immédiat et guérison rapide des brûlures sans aucun pansement. Tout le monde se brûle, peu ou prou, au moment où l'on s'y attend le moins. Et pourtant, depuis sept mille ans qu'il y a des médecins, et qui pansent, dirait La Bruyère, on soigne très mal les brûlures. Le traitement de ces lésions, qu'elles soient causées par le feu, par des corps chauds (eau, huile ou graisse bouillantes, pétrole, essence, fer à repasser, etc.), ou par des produits caustiques (acides, alcalis, vitriol, etc.), constitue un problème ardu dont il a paru jusqu'ici presque impossible de trouver la solution.

Pour le résoudre, en effet, il faut tenir compte de deux éléments on doit se proposer d'abord et avant tout de supprimer la douleur ou tout au moins de l'atténuer ensuite, d'aider la nature dans son travail de réparation. Quelles que soient les causes des brûlures, on les divise en six degrés selon la profondeur des lésions, depuis le premier degré qui se caractérise par une rougeur de la peauaveccuissonlocale, jusqu'au sixième e degré, qui est la carbonisation complète d'une partie du corps, de tout un membre, par exemple. On a fait à ce propos une remarque intéressante, c'est que ce ne sont pas les brûlures les plus profondes qui sont les plus douloureuses, mais celles des trois premiers degrés; cela s'explique par ce fait que tant que les papilles sensibles de la peau ne sont pas détruites entièrement elles sont irritées et continuent à transmettre la douleur aux centres.de perception si, au contraire, elles n'existent plus, les parties lésées sont insensibles. C'est ainsi que lors de l'incendie du Bazar de la Charité, un médecin de nos amis nous racontait qu'il a rencontré des gens qui, une jambe entièrement carbonisée, couraient sur les os de leur. pied, os complètement noircis et dénudés, sans s'en apercevoir et sans rien sentir.

Mais les brûlures profondes, si elles sont les moins douloureuses, sont aussi, heureusement, les plus rares; on ne s'amuse pas volontiers, si l'on n'est ni ivre ni évanoui, à se laisser brûler un' membre. Dès qu'agit la cause de destruction, on est averti par une vive cuisson et l'on tâche d'éviter qu'elle se prolonge. Les brûlures superficielles sont donc les plus fréquentes; elles ne sont pas graves si elles ne sont pas étendues; elles sont souvent mortelles, au contraire, si elles intéressent une grande surface du corps. Elles sont cause alors de congestions viscérales (congestion du rein, des poumons, etc.), et, supprimant ce qu'on appelle la respiration cutanée, tuent, pour ainsi dire, par asphyxie. Dès lors que les médecins établissaient ces diverses catégories de brûlures selon leur ̃profondt.ur et selon leur étendue, il était naturel qu'ils cherchassent un traitement spécial à chaque degré; il faut bien 1 avouer, la multiplicité des, traiternents-essay.es est la preuve de leur insuffisance. Autrefois, on employait des pommades, des cérats, des liniments, des huiles qui rancissaient et irritaient les blessures au lieu de contribuer à les cicatriser. De nos jours, on a voulu voir dans les lésions des brûlures des plaies ordinaires et on les a. soignées comme telles, lavages antiseptiques, pansements avec des compresses trem-

pées dans des liquides médicamenteux, solution d'acide picrique, d'acide borique, etc.; *an> outrer dans le détail, rappelons les înéihodes do 'i'upazaloniro.

qui pnyoni.se lâfhie picrique on rcc-oin-

•̃̃kuuIh.hI « de rie pas rtiHlrc de lafteUjs

-ommé qui rnaci-re répkleraio et onins-

<he la cicatrisation » de il.-L. IMac

iaiïis. qui préconise l'esà'e-nco de lerébeiitliino et recommande, au contraire l'apazalongo « d envelopper le pansemi'iil de taffetas' gommé » de Poggi, qui emploie une solution de nitrate de

piiiasse « Mais, dit-il, il faut préparer-

la solution au moment l'emploi, car c/lle-ci agit comme réfrigérant, aussi :loii'-on ajouter de nouvelles quantités de nitrate de potasse lorsque ce liquide s'édi'auffe. Les compressés trempées dans cette solution calment la douleur au bout de trois heures ». Le professeur Reclus emploie une pommade à riodqforme d'autres recommandent le thiol.ricthyol, î'europhène, le salol, l'aristol, que saisje? Or de tous ces remèdes, le meilleur ne vaut rien, car c'est un,e erreur de i-onsidérer la plaie d'une brûlure comme ïuïë plaie ordinaire; elle se distingue des autres par l'élément douleur et si les médecins n'en tiennent.pas .compte, on peut dire que c'est elle qui intéresse le plus les patients.

D'autre part, tous ces remèdes ont leurs inconvénients l'acide picrique racornit la peau et lui donne une teinte jaune dont il est difficile de se débarrasser; l'iodoforme est toxique;' le salol, la térébenthine agissent sur le rein; la solution de nitrate de potasse n'est pas pratique; puisqu'il faut la préparer au moment de l'accident et renouveler la préparation; si, contrairement aux autres pansements, elle atténue la souffrance, ce n'est qu'après un laps de temps toujours trop long.

Un seul topique calme la douleur instantanément, c'est le Pyrophob's Larges, dont l'apparition toute récente en pharmacie mérite d être signalée à l'attëtïtîon de tous. Ses effets sont absolument merveilleux. Le Pyrophob's Larges est un produit exclusivementvégétal, importé des Indes il se présente sous la forme d'une poudre gris perle, impalpable, sans odeur; il n'est pas toxique, ne salit pas la peau, s'emploie avec succès dans les brûlures à tous les degrés et, ce qui en fait un médicament vraiment extraordinaire, s'applique sans pansement. Avec le Pyrophob's Larges, plus de lavages inutiles, plus de gazes plus ou moins phéniquées, plus de couches épaisses1 d'ouate hydrophile, empestées par la supputation, plus de bandes; on saupoudre de Pyrophob's Larges la partie-. brûlée, quelles que soient l'étendue e ëtlâ profondeur de la brûlure,et tout est dit.

Il n'est, à l'heure actuelle; rien de plus pratique, rien qui soit 'd'un usage plus courant; lorsqu'on se brûle, c'est, lé répète, presque toujours accidenquand ce n'est pas criminel, comme dans certaines brûlures par le-vitriol; en tout cas, c'est toujours à un moment où l'on ne s'y attend pas, sans quoi on l'éviterait or, on n'a jamais sous la main tout ce matériel'de pansements compliqués, de lavages dont je parlais plus haut; Triais rien n'est plus simple que .d'avon- chez soi tin petit flacon de Pyrophob's Larges.. Dès que l'accident se produit, sans perdre une minute, on saupoudré de Pyrophob's Larges la partie lésée; *e la douleur cesse immédiatement, même lorsqu'il s'agit de brûlures par le vitriol; une croûte se forme et la cicatrisation se fait, cicatrisation « sous-crustacée », comme disent les médecins, avec une rapidité que l'on n'obtient d'aucun autre produit.

Ainsi pas de pansement complique, puisque pas de pansement du tout; cessation instantanée de la douleur, cicatrisation prompte sans durcissement de là peau, sans déformation, mode d'emploi pratique, succès certain si l'on en croit les milliers de guérisons déjà constatées, tels sont les avantages inappréciables du Pyrophob's Larges; c'est là un nom facile à retenir; tous les lecteurs le retiendront, et surtout les lectrices, les mères de famille qui savent combien leurs enfants se brûlent souvent malgré la défense « de jouer avec le feu », et seront heureuses d'avoir, toujours à leur portée, cette poudre merveilleuse absolument inaltérable dans sa composition. par conséquent d'une conservation indéfinie, dont l'usage est si simple, l'efficacité si rapide et si absolue.

a Georges Ludwig.

P. S. On peut se procurer le Pyrophob's Larges dans toutes les pharmacies au prix de 2 fr. 50 le flacon; à défaut, s'adresser à la pharmacie Vergelot, 163, rue de Flandre, à Paris, qui l'enverra franco contre 2 fr. 75 en mandat-poste.

LA QUESTION CRETOISE

L'APAISEMENT

La bonne impression qu'on avait hier, touchant l'affaire de Crète, se confirme. Si l'on en croit les dernières nouvelles, les Crétois seraient disposés à amener ce pavillon hellène qu'ils avaient fâcheusement hissé à La Canée et qui fut cause de tout le bruit. Ils demandent seulement qu'on leur accorde quelque répit, afin de préparer l'opinion publique, qui fait preuve, comme on sait, dans toutes ces questions d'emblème, d'un patriotisme particulièrement chatouilleux. Le gouvernement turc doit savoir, par expérience, ce que sont l'opinion publique .et ses exigences; il y a là une force avec laquelle il est, lui aussi, obligé de compter raison de plus pour qu'il se montre conciliant.

Sa dernière note à la Grèce avait produit, par toute l'Europe, un assez mauvais effet. Le gouvernement hellène n'est, à aucun degré, responsable des imprudences que peuvent commettre les Cretois. S'en prendre à la Grèce et essayer de la brusquer, pour l'unique raison que la Grèce est une voisine faible, c'était pour les Turcs le sûr moyen d'indisposer sérieusement l'Europe. L'attitude de la Grèce, depuis que M. Rhallys a pris le pouvoir, a été des plus loyales vis-à-vis de la Turquie, et sa dernière réponse à la communication ottomane parfaitement digne. Cette réponse trouvera, nous l'espérons, un bon accueil à Constantinople. II est difficile qu'il en soit autrement.

Sauf incident imprévu, on pourra donc revenir assez vite à la situation normale. Il dépend des Crétois seuls qu'aucun incident ne se produise. C'est à eux d'éviter toute imprudence-et toute pré-

cipitation. Les puissances qui ont pris en main leur cause et qui soutiendront énergiquement leurs intérêts au cours-les négociations prochaines, en vue de fixer le statut légal de l'île, ces puissances seront d autant mieux disposées à leur égard qu'ils n auront rien ait qui puisse troubler la tranquillité de l'Europe. Ils n'ont après tout rien qui les presse ni qui les lèse. Ils ne soulïrent ̃d'aucune" oppression; ils sont les maîtres, les seuls maîtres dans leur île. Possédant ainsi la chose, on ne comprendrait pas que l'unique désir d'acquérir immédiatement le nom les entraînât dans quelque fâcheuse aventure don! leurs frères de Grèce seraient les premiers et même les seuls à pâtir.

Raymond Recouly.

P: S. L'attitude récente de l'Allemagne dans ces négociations crétoises me paraît avoir donné lieu à un léger malentendu qu'il est utile de dissiper. A la suite de la note turque adressee à la Grèce, l'Allemagne a fait savoir amicalement à Constantinople qu'elle souhaitait le maintien des relations pacifiques entre la Turquie et la Grèce, ce qui équivalait à un désaveu discret de cette note. A cela strictement s'est bornée, son'action, rien de plus. et rien de moins. Il était inexact de considérer l'Allemagne comme reprenant par là sa place parmi les puissances protectrices de la Crète, plus inexact encore de dire ou de croire que la France avait demandé à l'Allemagne de se joindre dorénavant aux quatre puissances directement intéressées. ̃– R. R. i

LE CONFLIT ÉVITÉ

Constantinople, 11 août.

Le conseil des ministres a délibéré sur la note grecque.

Selon les déclarations du ministre, le Conseil des ministres a trouvé la note 'assez satisfaisante; il a décidé de ne pas rappeler le ministre deTurquie à Athènes et de remettre demain au gouvernement grec une nouvelle note qui demanderait probablement de nouvelles explications. Berlin, 11 août.

La Post précise dans la note suivante l'attitude de l'Allemagne.

Le cas échéant, coopération en vue du maintien de la paix en aucun cas, participation au règlement de l'affaire crétoise. La caractéristique est des plus justes, et les déclarations que l'on fait dans les milieux diplomatiques allemands autant que les communiqués officieux font prévoir que c'est là l'attitude que l'Allemagne entend conserver pour le moment.

Les journaux ne commentent pas aujourjoùrd'hui la situation, bien que la plupart croient devoir noter un acheminement vers un mieux.

•Le Lokalanzeiger, dans une note d'allure officieuse, fait ressortir que l'Allémagne et l'Autriche jusqu'à présent ont évité toute participation active au règlement de la question crétoise, tout en agissant à Constantinople et à Athènes en vue du maintien de la paix.

« On ne voit pas pourquoi, ajoute-t-il, une modification devrait être apportée à cette attitude qui a, fait, ses preuves.. Des, télégrammes "ae Vienne à la Gazette dé Voss et au Tageblatt déclarent que l'Autriche-Hongrie continuera à garder son attitude de réserve et à laisser aux seules puissances protectrices le soin de résoudre le problème crétois ». BONNEFON.

A l'Etranger

Démission du ministre de la guerre de Prusse'

Berlin, 11 août.

Le ministre de la guerre, le général von Einem, est relevé, sur sa demande, de ses fonctions et placé, par intérim, à la tête du 7° corps d'armée, dont le chef, le général von Bernhardi, mis en disponibilité, va démissionner.

Le général von Einem a été colonel du 4" régiment de cuirassiers, qui relève du 7e corps, et chef de l'état-ma'jor de ce corps. Il éprouvait, depuis longtemps, le désir de commander un corps d'armée; il a été ministre pendant six ans.

Le général von Einem est né en 1853, gagna en 1870 ses épaulettes d'officier, à dixhuit ans, et, depuis 1898, il appartenait au département de la guerre. Au Reichstag, il se révéla comme un assez brillant orateur, qui prit vigoureusement à partie les socialistes. Nommé général de cavalerie en 1907, il reçut, peu après, l'ordre de l'Aigle noir. Le général de cavalerie von Bernhardi, qu'il va remplacer, a offert sa démission à la suite d'un conflit d'ordre militaire qu'il eut avec le lieutenant-colonel comte von Villers, commandant les cuirassiers de Munster, et mis depuis à la retraite. –Bonnefon. L'Espagne au Maroc

Madrid, août.

On prétend dans certains milieux que le Sultan aurait offert au gouvernement espagnol l'envoi immédiat dans le Riff de toutes les troupes nécessaires pour y rétablir la paix et châtier les tribus. D après des bruits, dont le Heraldo se fait l'écho, l'Espagne répondrait au Sultan que ses promesses n'offrent qu'une garantie relative, et donnerait en même temps l'ordre au général Marina de commencer ses opérations, dont le plan est prêt. L'artillerie espagnole continue, à Melilla, à canonner les douars et les campements qui lui sont signalés par le ballon captif, qui a atteint une altitude de 900 mètres.

Toute la division de Madrid, sous le commandement du général Orozco, est arrivée à Melilla. On n'attend plus que la brigade de cavalerie pour achever la concentration. Les travaux de dragage ont commencé pour dégager le canal qui fait communiquer la Mar Chica avec la Méditerranée. Lorsqu'ils seront terminés, les canonnières pourront utilement appuyer les. opérations et faciliter le ravitaillement.

On télégraphie de Penon de la Gomera que ce matin, vers une heure, les batteries espagnoles ont réussi à imposer le silence à l'ennemi et à le forcer à se retirer. Cependant, ce matin, au lever du jour, les Marocains très nombreux ont recommencé la fusillade, prenant les rues de la ville en enfilade et dirigeant leur tir contre les points les plus vulnérables avec une parfaite connaissance de la place.

Grâce aux travaux de défense organisés, la garnison n'a eu aucune perte. Celles de l'ennemi sont élevées. °

On prétend que l'ennemi a employé le canon.

Alhucemas, 11 août.

Les Riffains continuent leur fusillade contre la place avec de rares intervalles de calme, surtout pour empêcher le ravitaillement en eau potable et en munitions. Jusqu'à présent, aucun Espagnol n'a été atteint, et la population fait preuve ,d'uû grand courage.

C'est avec difficulté et sous le feu de 1 eu-

nemi que s'est opéré le débarquement des vivres et du matériel de guerre apportés par le croiseur Estramàdura, qui est repàftt ii la tombée de la nuit pour Melilla.

aussi, es Riffains se sont ssefvis du canon la nuit dernière, un obus est tombé au milieu de l'esplanade du port,et un autre a attp.ïn't le mur de l'hôpital qu'il .a endort}-- mage légèrement. Madrid, 11 août.

Je puis démentir de source autorisée l'information du Daily Tetegraph, prétendant que l'Iïs.pagnè songerait' à occuper Tetouàn. l.a situation est calme à Ceuta et ne motive nullement une telle opération, et sauf événement imprévu les hostilités rêstéfo'iitt localisées dans la région de Melilla.

L'armée espagnole

Madrid, 11 août.

Contrairement à ce que croient ceffàih'É journaux étrangers, Farniéë espagnole crié* tropolitaine, malgré le départ des renforts pour Melilla, reste forte de 90,000. homme.Si grâce à l'appel des réservistes, et de 5,000 disponibles de la classe i908, indépendamment de 35,000 hommes qui sont à Mèlilla. Je crois savoir qu'après la fin des hostilités lés effectifs resteront renforcée. ̃̃' .•

La situation à Barcelohé

Barcelone, 11 août.

On a retiré les troupes de la capitainerie générale et do plusieurs autres points. Quôliques détachements, dont le départ avait été retardé, se sont emBarqùés "pour Mëlillà. 1. Cerbère, 11 aoùt.

On mande de Barcelone

« On vient d'arrêter deux hommes porteurs d'un sac rempli d'objets religieux dé valeur dérobés à l'église de San-Andrés.

» Les détenus ont été mis à la disposition des autorités militaires. »

A la frontière algéro-marocaine Colomb-Béchar, il août.

Un convoi libre amenant dix-huit chameaux conduits par cinq indigènes revenant de Bou-Denib a été attaqué près de Safsaf par un djich de vingt bérabers tous biëB armés. Un indigène convoyeur a été tué, les autres ont pu fuir. Les chameaux ont été razziés..

La crise ministérielle au Danemark Copenhague, 11 aoùt.

Le comte Frijs a fait savoir, cet après-midi au Roi qu'il n'était pas en sitùatiôà de îofmer un nouveau ministère.

Le mouvement gréviste en Suède Stockholm, 11 août.

La situation générale s'est visiblement améliorée au cours des dernières vingtquatre heures.

On annonce'que dans plusieurs industries et chantiers, les ouvriers ont repris le travail ou ont été sollicités de le faire. Dans une édition spéciale, le Stockholm Dàgblad écrit que l'hostilité contre la grève augmente constamment dans la capitale, et que probablement les journaux recommenceront, à paraître dans un ou deux jours. Trois trains, sur les quinze trains de marchandises récemment supprimés, ont repris, a le service. A Gçétebôrg, les autoniobilês de. place ont recommencé à circuler avec l'ancien personnel. Découverte d'un trésor

̃̃'̃'̃̃ ̃. ̃ Rômè, 1.1 août. ̃

On télferà.ji'bîô &6WSy*ln*-nÇjto'V'ï> bon})A^

d'éqùjpë de la gare a trouvé dans un ̃«•agbri7 à bagages, provenant de Reggio à l'époque du cataclysme et remisé depuis, une cassette renfermant, en valeurs et en pièces d'or, la somme de un million sept cent mille francs. Comme l'administration du chemin de fer n'a reçu aucune réclamation s'y rapportant, l'hypothèse la nlus vraisemblable est que ce trésor fut déposé aux premières secousses du tremblement de terre et que son propriétaire fut une victime de la catastrophe*

Exploits de bandits

Fiume, 11 août.

Ce matin, à dix heures, trois individus de nationalité russe se sont introduits dans les locaux de la Banque générale do crédit de Fiume, ont tué le caissier à coups de revolver et se sont emparés des billets, que contenait la caisse, ainsi que de 8,200 couronnes qui étaient dans la poche d'un garçon de, banque.

Des employés se mirent à la poursuite des bandits, déchargeant leurs armes sur eux. Un seul a pu être arrêté, un nommé Kisinowski, se disant électricien à Odessa. L'argent volé a été retrouvé sur lui.

La question du Spitzberg

Christiania, 11 août. `

D'après des renseignements puisés aux x meilleures, sources, on considère comme non fondée la nouvelle émanant de Londres, .d'à- près laquelle la Russie et la Suède auraient proteste contre la réunion d'une coûféreneQ, relative au Spitzberg.. COURTE3 DÉPÊCHES

L'empereur Guillaume et' son chancelier se rendront à Munich le 17 et le 18 septembré pour l'installation de la galerie de ta-.bleaux Schack, à l'ambassade de Ptusse; de là le chancelier ira en Autriche pour se pré* senter à François-Joseph.

La Bulgarie a achevé son règlement de compte avec la Turquie, son ancienne suze* raine.. •. L'exarque bulgare, venant de l'étranger, est arrivé à Sofia.

Le commerçant Otto Knœpke a été condamné à deux ans de prison et cinq ans dé dégradation civique pour tentatives d'extorsion de fonds aux dépens de feu le duç4&

Pless. ̃ ̃ .̃•̃̃ .~i.

Figaro à Londres

̃ ̃ ÎLC BUDGET ̃ ̃••̃.•'•;

Londres, Ii août.

Les efforts de l'opposition n'auront pas été vains. Il parait bien certain dès maintenant que le budget libéral libre-échangiste fraa- · .chira sans encombre le >cap dangereux de la ,Chambre des lords, mais ce sera un budget considérablement amendé., modifié .et .amélioré au point de vue pratique;

M. Asquith a annoncé aujourd'hui, aux applaudissements de l'opposition, que le gouvernement avait décide de faire supporter par l'Etat les frais de l'évaluation des terrains passibles du nouvel impôt foncier. Liberté est laissée aux propriétaires de fournir, .à la commission spéciale, une .évaluation, faite par eux, que la commission devra prendre en considération. Le Royaume-Uni st*ia divisé en cent vingt districts d'évaluation à 'la tête de chaque district, il y aura un ^00- mètre arpenteur en. chef, qu'aideront pkjsieurs commis les travaux seront ^surveillés par une douzaine d'inspecteurs. En jv;uiié. le gouvernement va créer une administration du cadastre. L'évaluation totale du RoyaumeUni reviendra, affirment les experts, à uûe cinquantaine de millions de francs.

Les aspirants fonctionnaires, dont le nombre augmente sans cesse en Angleterre comme en France, sont dans la joie. M. Asquith aussi annoncé que le paragraphe concernant les richesses minérales* non exploitées, serait remplacé par une taxe


de cinq shillings sur les revenus,provenant de l'exploitation des minéraux. Le premier ministre estime que les nouveaux impôts fonciers rapporteront cette année environ 675,000 livres.

M. Austen Chamberlain, prenant la parole après le premier ministre, a fait brièvement le procès. des méthodes budgétaires du gouvernement libéral. L'évaluation de la propriété foncière du Royaume-Uni prendra, de l'aveu même du premier ministre, trois ou quatre ans et coûtera une cinqantaine dé millions de francs.

Le pays devra payer en quatre ans la presque totalité de cette somme énorme pour que le gouvernement actuel puisse ajouter au budget de 1909-1910 une quinzaine de rfûllions le résultat n'est guère digne d'un pareil effort. L'ancien chancelier de l'Echiquier du ministère Balfour tourne en dérision une décision de son successeur qui, après avoir voulu punir d'un impôt nouveau les richesses minérales non exploitées, transporte maintenant cet impôt sur les richesses minérales exploitées.

M. Austen Chamberlain constate avec satisfaction le succès remporté par l'opposition qui a obligé le gouvernement à reconnaître que son premier budget était inapplicable. « M. Asquith nous soumet aujourd'hui, a ajouté M. Austen Chamberlain, un nouveau budget. »

Cette constatation ne semble pas beaucoup réjouir la majorité. Il est vrai que le gouvernement libéral a voulu réaliser tant de réformes à la fois, qu'il lui sera toujours fadile d'expliquer ses tâtonnements et ses hésitations, en arguant de ses intentions louables et de l'entière bonne foi avec laquelle il a reconnu et corrigé ses erreurs les plus criantes. I, COUR ET LA VILLE

La Reine et la princesse Victoria quitteront Londres samedi soir, se rendant a Balmoral.

M. Kiralfy, directeur de l'exposition francobritannique de l'année passée, annonce que l'exposition a envoyé son bénéfice net de 250,000 francs à sir Edward Grey, pour qu'avec le concours de l'ambassadeur de France, M. Cambon, cette somme soit distribuée aux œuvres philanthropiques françaises.-J. Cpu-

DURJER.

Amérique latine

> ` DANS L'ARGENTINE

Buenos-Aires, 11 août. ,'£è budget pour 1910. D'après des renseignements puisés à la meilleure source, le budget pour 1910 sera inférieur à la loi de finances de l'année en cours, en ce qu'il comportera une véritable réduction dans les dépenses publiques.

Le mouvement des exportations. Voici comment s'établit le mouvement des principales exportations pour la semaine qui vient d'être close

Blé, 19,043 tonnes; farine, 1,667 tonnes; maïs, 74,601 lin, 15,350; avoine, 1 ,308 alpiste, 735; laine, 1,707 ballots.

NOTES BRESILIENNES

Le bommerce extérieur du Brésil. Le Brésil a importé de janvier mai de l'année en cours des marchandises dont la valeur a atteint 235,451,219 milreis-papier, soitl4millions 102,494' liv. st., contre 253,423,687 milr'eis, soit 15,855,480 liv. st. pendant la même période de 1908.

Le chiffre des exportations a été de 345 millions 515,245 milreis, soit 21,614,769 livres sterling, contre 267,540,640 milreis, soit 16 millions 736,183 liv. sterl., pendant l'intervMfe'aé janvier à riitî' dS Tannée 'prëce'deritë. Voici, classé par produits le mouvement des principales exportations de janvier à mai 1909

Café, 4,427,938 sacs, d'une valeur de 8,703,256 livres sterling, contre 4,196,686 sacs, d'une valeur de 7,809,128 livres sterling, pendant la même période de 1908. Caoutchouc, 19,854,28» kilos, d'une valeur de 7,98Q,220; livres sterling, contre 19,741,068 kilos, d'une valeur de 5,249,810 livres sterling, en 1908.

Tabac, 19,681,331 kilos, d'une valeur de 970,872 liv. et., contre 6,482,244 kilos, d'une valeur de 317,365 liv. st. en 1908.

Sucre, 37,725,925 kilos, d'une valeur de 347,627 liv. st., contre 881,248 kilos, d'une valeur de 23,498 liv. st. en 1908.

Maté, 17,798,351 kilos, d'une valeur de 522.590 liv. sterl,, contre 18,094,021 kilos, d'une valeur de 526,195 liv. sterl. en 1908. Cacao, 11,664,503 kilos, d'une valeur de 555,161 liv. sterl, contre 12,343,065 kilos, d'une valeur de 847,119 liv. sterl. en 1908. Coton, 2,145,312 kilos, d'une valeur de 11O.,251 liv. st., contre 2,074,189 kilos, d'une valeur de 131,460 liv. st. en 1908.

Cuirs, 15,486,536 kilos, d'une valeur de 755,591 liv. st, contre 14,865,789 kilos, d'une valeur de 598.582 liv. st. en 1908.

Peau, 1,896,978 kilos, d'une valeur de 457,750 liv. st., contre 1,413,582 kilos, d'une valeur de 274,825 liv. st. en 1908.

'Les exportations ont été supérieures de 7,512,275 liv. sterl. aux importations, contre une plus-value de 880,703 liv. sterl. en 1908. Les importations de métallique de janvier à mai 1909 se sont chiffrées par 804,717 liv. sterl. contre 44,612 liv. sterl, pendant la

même période en 1908.

en 1908. Eugenio Garzon.

DANS LA MARINE La visite du ministre à Toulon L'examen consciencieux quoique rapide du port de Toulon que vient de faire l'amiral de Lapeyrère montre avec quelle ardeur et quel entrain le nouveau ministre entend mener à bien la lourde tâche qu'il a assumée en acceptant le portefeuille de la marine. Il est allé à Toulon, comme nous l'avons fait savoir, non pas pour apprécier les résultats des tirs exécutés sur Vléna, car ces tirs comportent tout un programme minutieusement établi d'essais méthodiques et gradués qui demandera plus d'un mois pour être poussé jusqu'au bout, mais bien pour se rendre compte de la manière dont ce programme sera mis en pratique, et c'est tout ce qu'il pouvait faire curant les quelques heures qu'il avait réservées à là question de Vléna. Ayant constaté que les dispositions prises par la commission spéciale chargée de ces tirs étaient on ne peut plus satisfaisantes, le ministre a profité de son séjour dans les eaux de notre grand port méditerranéen pour étudier ses divers services afin de pouvoir, en meilleure connaissance de cause, entreprendre les réformes jugées nécessaires. C'est ainsi qu'il a visité en détail l'Ecole de pyrotechnie, située sur les bords de la rade, àLagoubran, car la mauvaise installation de cet établissement a motivé les critiques les plus sévères de la commission d'enquête sur la marine, et il a paru à tous ses membres qu'une réorganisation complète et urgente s'en imposait.

Cette école a pour but principal la confection des. munitions et artifices nécessaires aux bâtiments rattachés au port de Toulon, par conséquent à tous les navires de notre première force navale, l'escadre de la Méditerranée. Or, pour cette besogne considérable, cet établisse-

ment dispose d'un outillage depuis longtemps déclaré désuet et, hors d'usage, outillage qui est devenu plus insuffisant encore en ces temps derniers, c'est-àdire depuis le mois d'octobre 1908, époque où il a été ,prescrit de charger en mélinite les obus de rupture on a calculé qu'il faudrait à la pyrotechnie de Toulon sept ou huit ans, au moins, pour achever ce travail si on ne modifiait pas son outillage et on a reconnu aussi que ses ouvriers étaient loin de se trouver dans des conditions satisfaisantes.au point de vue de leur sécurité.

Une telle situation ne pouvait durer davantage. Aussi l'une des premières préoccupations de l'amiral de Lapeyrère a-t-elle été de réorganiser cet établissement. Et, comme ce qu'il a constaté par lui-même n'a fait que corroborer l'impression pénible recueillie par la commission d'enquête, il a. donné l'ordre au colonel Gosselin, directeur de l'artillerie au ministère, qui l'avait accompagné à Toulon, de procéder immédiatement à cette réorganisation.

De l'Ecole de pyrotechnie, le ministre s'est rendu à la station des sous-marins et aux postes des torpilleurs, désireux qu'il était de voir par lui-même si certaines critiques faites à nos flottilles et aux flottilles en général étaient aussi fondées qu'on le prétend parfois. Il faut savoir, en effet, que l'amiral de Lapeyrère est très fortement partisan du maintien des flottilles. Lors de la dernière session du Conseil supérieur, il a pris parti très nettement pour elles contre la majorité de ses collègues, estimant qu'elles ont un rôle capital à jouer dans la défense des côtes, à condition que, loin d'être disséminées en un mince cordon sur tout le littoral, elles soient, au contraire, concentrées en nombre suffisant aux abords des ports de guerre. Il ne s'agit pas d'en revenir aux petits torpilleurs qui, avec une mer un peu agitée, sont incapables de lancer une torpille; mais comme nous avons un type de torpilleurs très utiles, à savoir 'les torpilleurs de haute mer, le ministre pense qu'on aurait grand tort d'en faire fi, car ils peuvent rendre d'excellents services.

Le ministre a également visité avec intérêt un bâtiment, la Foudre, que l'on aménage actuellement en bâtiment mouilleur de mines. C'est une chose, en effet, assez singulière qu'en dépit des leçons de la guerre russo-japonaise, où les mines sous-marines ont joué un rôle considérable et si dévastateur, nous soyons encore dépourvus des navires spéciaux, soit pour le mouillage, soit pour la relève des mines. L'amiral de Lapéyrère a depuis longtemps déploré ce retard. Il n'est donc pas surprenant que, devenu ministre,, il se soit occupé des aménagements de la Fondre, en exigeant du directeur des constructions navales que ce navire soit mis en service dès le début de l'année 1910. La pénurie des effectifs sur nos unités de combat n'est pas sans préoccuper le ministre. Il se fait fort de remédier à cet état de choses sans être obligé de recourir à des crédits supplémentaires, ettoutsimplement en enlevant les hommes en surnombre sur certains bateaux, en faisant la chasse aux « embusqués » qui accomplissent leur temps de service dans des. postes _SËLiis*utiKté'lîiîltta'iTe."p6rla sorte' les bâtiments de première ligne auront leur équipage au complet et les commandants et amiraux.ne se plaindront plus de ne pouvoir faire certains exercices, faute de personnel en nombre suffi.sant.

De cette visite du ministre à Toulon il résultera quelque bien pourlaplupart des services, mais ce qu'il faut surtout en retenir, c'est la transformation à brève échéance de l'Ecole de pyrotechnie, transformation qui seule permettra à à l'artillerie navale d'assurer, dans un délai admissible, l'approvisionnement en munitions de nos navires. Or, chacun sait que l'insuffisance de cet approvisionnement est l'un des griefs les plus fondés- que l'on a pu faire à notre présente situation maritime.

Marc Landry.

Les tirs sur l' « Iéna »

On nous télégraphie de Toulon

La préfecture maritime a été informée ce soir que les tirs sur Ylèna s'étaient continués par cinq coups tirés par le Çondé et que les cinq projectiles de 164 millimètres paraissaient avoir atteint en plein la partie cuirassée du navire; mais on ignore quels en sont les effets.

Il semble établi par la commission présidée par lé capitaine de vaisseau Tracou qu'il ne sera pas possible de tirer plus de quatre à cinq coups par jour, en raison du temps quo demande chaque mise de feu.

Les tirs du Condé dureront pendant un mois environ.

LES TARIFS AMÉRICAINS ET LE COMMERCE FRANÇAIS

Le nouveau tarif douanier, définitivement adopté par les deux Chambres américaines et signé par le président des Etats-Unis, est entré en vigueur le 6 août courant.

Toutefois, la loi douanière dispose que les pays dont les arrangements commerciaux ne contiennent pas de clause de préavis relatif à leur dénonciation, continueront à bénéficier des droits inscrits dans, ces arrangements jusqu'au 21 octobre 1909, et que les pays qui ont conclu des conventions contenant une clause de préavis avec un délai d'une durée déterminée, jouiront des droits insérés dans ces actes diplomatiques jusqu'à l'expiration dudit délai.

En conséquence, et par application de ces dispositions de la loi américaine, les EtatsUnis n'ayant pas inséré de délai de préavis dans leurs arrangements avec certains pays, dont la France et la Suisse, les marchandises françaises visées dans ces dites conventions cesseront de bénéficier, à l'entrée aux EtatsUnis, des droits qui y sont prévus à dater du 1er novembre prochain, et réciproquement, à partir de "même date, les produits américains visés dans ces conventions, cesseront de bénéficier des tarifs réduits qui leur sont applicables à l'entrée en France en vertu des dits arrangements.

Les Etats-Unis ayant stipulé un délai de six mois de préavis dans leurs accords avec l'Angleterre et l'Allemagne, et un délai d'une année dans leurs traités avec l'Italie, l'Espagne, le Portugal et la Hollande, les produits de provenance anglaise et allemande, soumis actuellement aux droits réduits du tarif Dingley, conserveront le même régime douanier pendant six mois, à compter de la mise en vigueur du nouveau tarif, et ceux de provenance italienne, espagnole, portugaise et hollandaise pendant une année à partir de la 1 même date. -1

NOTES itiin PARISIEN

NOS LANCIÈRES

L'autre jour, dans le Métro," un bébé de huit mois a manqué d'être éborgné par sa voisine, une dame qui portait,comme doit faire en ce moment toute vraie Parisienne, une épingle de quarante centimètres dissimulée sous son grand chapeau.

Pauvre bébé! à son âge, être déjà victime du beau sexe.

J'entends d'ava nce le langage qu'il tiendra certainement à sa femme, lorsqu'il sera grand, c'est-à-dire dans une vingtaine d'années, si, comme on doit le lui souhaiter, il se marie tôt

Mon enfant, lui dira-t-il, toi qui n'aimes que les petits chapeaux, apprends qu'il y a eu un temps où les Parisiennes ne pouvaient les tolérer. Elles portaient des chapeaux immenses, étranges, fastueux, scandaleux. Ces chapeaux, il fallait bien assurer leur équilibre. Aussi les piquaient-elles dans leur chevelure avec des lances véritables, qui devinrent vite un danger public. En effet, les faibles femmes de 'ce temps-là, lorsqu'elles s'aperçurent qu'on leur permettait de porter des armes, supposèrent que c'était pour s'en servir. Elles essayèrent aussitôt leur adresse sur les hommes désarmés. Vlan et allez donc. Un coup de tête à gauche, un coup de tête droite, malheur à qui n'éludait pas à temps cet arc de cercle. 1 Moi-même, quand j'avais huit mois, j'ai failli y rester!

Et comme la jeune femme, triomphante, ne manquera pas de vanter le retour de sa génération à des modes moins redoutables, il'dira, avec une nuance de regret dans la voix

C'était tout de même plus joli que les tiens, vois-tu, ces grands chapeaux-là! 1

jootaïïkt mm Le maréchal Lefebvre

M. André Dubosc publie, dans les Débats, une lettre héroïque et amusante que le maréchal Lefebvre adressait à Napoléon, il y a juste cent ans, le 12 août 1809.

Le Tyrol, avec l'aubergiste André Hofer, s'était révolté en faveur de l'Autriche contre la domination des Bavarois et des Français. L'Empereur ordonna au maréchal Lefebvre de reconquérir le Tyrol; et Lefebvre se le tint pour dit. Le 30 juillet, il entrait dans Innsbrùck. Mais les Tyroliens s'acharnèrent le 11 août, il .y eut un engagement terrible du côté de Brixen.

Lefebvre n'était pas un écrivain subtil. Fils d'un menuisier, sergent aux gardes-françaises à trente-quatre ans, en 1789, il ne mit que deux ans à devenir général de division; mais il n'eut pas le loisir de songer aux finesses d'un joli style épistolaire. Tant mieux sa lettre, toute vive et spontanée, nous le montre tel qu'il était.

En voici le début excellent:

Sire, ̃'•̃•̃̃̃ ̃̃•̃̃

̃ il 'est,' donc1 dit* "que" je dois" faire' ma'remière retraite devant de.furieux paysans. Ma dernière lettre écrite de ma main a fait connaître à Votre Majesté la haine que porte le Tyrol en général aux Bavarois. Les trois campagnes que j'ai faites sous vos ordres ont été assez scabreuses, mais mon étoile m'a toujours tiré d'embarras, dans celle-ci surtout où la nature combat pour les habitants qui sont les plus lâches, les plus fourbes, enfin, plus fur.ieux que des sauvages. Eh bien, malgré ma haine pour le mensonge et mon amour pour la loyauté, j'ai su tromper ces fourbes par une apparence d'arrangement qu'eux ni moi nous ne voulions tenir, et sans cette supercherie j'aurais eu le même sort que le général Rouyer et le colonel Burcheidt.

Rouyer commandait la division allemande. Burcheidt,' officier bavarois, avait été surpris dans un défilé. Les Tyroliens jetèrent, des hauteurs environnantes, de tels morceaux de roc qu'un seul écrasa seize hommes.

Au total, Lefebvre se félicite de « la première fausseté de savie ». Il a trompé ses généraux et ses troupes sur leur véritable destination il n'a perdu que deux cents hommes.

Suit un grand éloge du général Drouet, qui a tenu Innsbriiek « avec un talent et un sang-froid dont un très petit nombre d'hommes sont susceptibles ».

Sans ce général français, je ne trouverais plus un homme dans cette 'ville. Pardon, Sire, si je vous parle trop souvent de ce général si extraordinaire dans sa modestie et son talent. J'ai demandé pour lui une grande faveur: Votre Majesté ne juge pas à propos de la lui accorder, je ne vous en parlerai plus. J'aurai fait mon devoir. Le grand cœur du Maître d'une partie du monde lui rendra justice un jour.

Comme c'est bien, cette brusquerie et cette gentillesse. Un peu de mauvaise humeur, de la discipline, de l'admiration. L'Empereur adorait Lefebvre. Voilà donc Lefebvre àlnnsbruck.avec la division du prince royal et le corps des paysans des comtes d'Arco et d'Oberndorf. La division Deroy, qui était sous les ordres du roi de Bavière, a perdu trois canons, un « escadron superbe » et une partie du 10° régiment d'infanterie. Les Tyroliens sont insupportables Ces sauvages descendent l'Inn-Thal avec des cris furieux, crucifix en tête, avec des prêtres aussi furieux que des tigres,, et j'attends les ordres de Votre Majesté, ou je me ferai enseyelir sous les ruines d'innsbrûck, et je tiendrai parole, Sire.

Quant à dire un peu exactement par où il a passé pour rentrer dans Innsbriick,- le- maréchal y renonce. Il avoue qu'il n'est pas « géographe ». Mais il a fait composer par le général Montmary un rapport que l'Empereur consultera, s'il le veut bien.

Cela dit, Lefebvre « avoue encore qu'il a commandé lui-même son avantgarde de trois bataillons. Puis, sans raconter davantage ses prouesses, il recommande à l'Empereur les officiers et volontaires dont il a été !e plus content. Enfin J'ajouterai à cette lettre que je' défie au plus adroit de passer dans ces vallées dans la saison où nous sommes. Au mois de janvier on pourra faire des tentatives avec des Français et non avec les miens, qui sont en partie démoralisés.

Quant à moi, sire, finissez de me faire faire la guerre de révolution; il y a vingt. ans que j'ai manqué d'être tué d'un coup de pierre à la tête, et ici j'en ai reçu une au genou qui me fait un mal du diable.

Je suis avec le plus profond respect, Sire,

de Votre Majesté. Impériale et Royale, le très humble et très obéissant serviteur et fidèle sujet.

Signé le maréchal duc DE DANZIG.

Pendant un mois, menacé de toutes parts, Lefebvre attendit des renforts. Dès qu'arriva l'armée d'Italie, il s'em-. para de Brixen, de Trente, eten peu de jours soumit le pays. Le 14 octobre, le traité de Vienne replaça le' Tyrol sous la domination de la Bavière.

On écrivait de belles choses, il y a cent ans aujourd'hui.

André' fieaunier.

La Presse de ce matin

Le Journal officiel publie ce matin Un décret aux termes duquel M. Blain (CharlesStanislas), professeur de mathématiques au lycée d'Angers, est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

J.A POLITIQUE

De l'Echô de Paris. Interview de M. Millerand:

Selon mes instructions, M. Bizet, directeur. du personnel aux postes et télégraphes, a demandé aux différents chefs de service leur avis sut- l'opportunité d'admission de ces demandes. Il a été posé comme règle invariable qtf aucun agent ne serait réintégré que sur l'avis favorable de son chef de service.

De plus, ne peuvent être suivies, à l'hehire actuelle, d'une solution favorable, que les ̃demandes d'agents qui n'ont cu que la faiblesse de suivre le mouvement, ir.ais auxquels on ae peut reprocher aucun acte particulier.

Entre les agents, sous-agents et ouvriers remplissant les conditions que je vous ai indiquées, nous choisirons d'abord ceux qui sont chargés de famille puis, parmi les cé'Uoataires, ceux qui- ont à leur charge des parents, et enfin nous ferons rentrer, parmi ceux-ci, les plus âgés qui trouvent moins facilement du travail. En somme, sur les G18, vous allez, à une centaine près, les réintégrer tous, laissant en dehors de votre clémence ceux-là qui, pendant la grève, se sont le plus manifestés en public? '? Et, à ceux-là, aux Pauron, aux Subra, aux Montbrand et autres, quand leur ouvrirez-vaus vos bras ministériels ? 7

M. Millerand sourit h ma question.

Eh bien moi aussi, je vais vous répondre Je ne réponds pas.

« Que je ne les réintègre pas tous en ce moment, c'est sûr. Mais. pour ceux qui restent. venez donc me revoir quand le Parlement aura adopté le statut des fonctionnaires! »

ÉCHOS & NOUVKLLES

Le Petit Journal

Au 6 de l'avenue du Château, à Uvry-PetitBourg, au milieu d'un parc spacieux, s'élève une fort belle propriété, « Le Cottage habitée par Mme veuve Crémailly, âgée de quatre- ringtrseize ans, qui vit en famille avec ses cinq p4,tits-ftls et leurs femmes.

Mardi soir, le train de Paris de minuit, quarante entrait en gare d'Evryavec son bruit habituel, lorsque les habitants du « Cottage » furent i'ort intrigués d'entendre tous les chiens du voisinage aboyer furieusement.

Les petits-fils de Mme Crémailly, tous des hommes de vingt h trente ans, se mirent à la fenêtre de leurs chambres et virent ators six om-

bres dans le potager.

Soudain, des fenêtres du «Cottage», partit une véritable fusillade. Les habitants de la propriété tiraient pour mettre en fuite les cambrioleurs, mais ceux-ci ne s'étaient pas laissé intimider. A la fusillade dirigée contre eux ils répondirent par des coups de revolver dont les balles vinrent s'encastrer dans le mur de la propriété, h hauteur des fenêtres desquelles étaient partis les coups de feu.

Cependant on ne voyait plus les ombres dissimulés dans les massifs du vaste potager lés cambrioleurs attendaient que tout soit rentré dans le calme pour prendre la fuitp.

Mais les'locataires et leurs voisins, veillaient et' faisaient feu dès qu'ils croyaient apercevoir un malfaiteur; jusqu'à.- quatre- "heures du matin, la voix du revolver n'a cessé de se faire entendre, causant une grosse émotion, mais n'occasionnant de part et d'autre aucune blessure.

LA JOURNÉE

Obsèques M. Aimé Tancrède (église SaintHonoré d'Eylau, à 10 heures). Mme Leture (église Saint-Philippe du Renie, à 10 heures). M. Georges Gagneau (église SainteMadeleine, à 10 heures). M. Léon Fargue (église Saint-Laurent, à midi).

~ri^i*r .̃̃

A l'intérieur. M. Aristide Briand, président du conseil, s'est entretenu hier matin, au ministère de l'intérieur, avec l'amiral Boué de Lapeyrère, qui lui a fait part des impressions qu'il rapporte de son voyage à Toulon. Le président du conseil a continué ensuite à recevoir un certain nombre de préfets. Il a vu successivement les préfets de Seine-etMarne, de Saône-et-Loire, de l'Yonne, de la Savoie, de la Vendée, du Tarn-et-Garonne, du Var, des Deux-Sèvres, de la Haute-Savoie, du Tarn, de la Haute-Vienne et de la Somme. Enfin, le président du conseil a reçu des délégations des travailleurs de l'Etat, des associations ouvrières de production et de la Fédération du commerce des boissons. Aux finances.- La commission administrative de l'Union générale des agents du service actif des douanes a adressé à M. Georges Cochery, à l'occasion de son arrivée au ministère des finances, ses respectueuses félicitations et l'assurance de son attachement à la République et à son devoir professionnel.

M. Georges Cochery a remercié le secrétaire général de la commission et l'a assuré de sa sollicitude pour les agents des douanes dont il a pu apprécier le dévouement et le zèle pour les intérêts 'du Trésor.

Le ministre des finances a également reçu une délégation de l'Union générale des contributions indirectes.

Les chemins de fer de l'Etat. La première assemblée générale de l'Amicale des chefs, sous-chefs et agents dirigeants des gares des chemins de fer de l'Etat, section Ouest, réunie à Paris, le 10 août, après avoir affirmé sa ferme volonté de faire aboutir pacifiquement les réformes nécessaires à l'amélioration morale et pécuniaire de tout le personnel, a clos ses travaux en adressant au président du Conseil, aux membres du gouvernement et à M. Beaugey, leur directeur, l'assurance de leur entier dévouement et de leurs sentiments de discipline.

Les réformes de M. Millerand. Actuellement les correspondances expédiées de Paris à destination de la région du Midi, Montauban Toulouse, Carcassonne, Narbonne, Bagnères-de-Luchon, Foix, sont acheminées par le train-poste quittant la capitale à 8 heures du soir. Ces correspondances arrivent à destination seulement entre 7 heures du matin et 2 h. 30 du soir.

Depuis longtemps, par l'organe de leurs Chambres de commerce, les populations intéressées demandent instamment qu'une'partie de cet intéressant courrier soit emportée par trains-poste partant de Paris-Austerlitz de 7 heures à 9 heures du soir, ce qui procurerait aux correspondances déposées en temps utile dans les bureaux de poste parisiens une avance de 2 h. 15 à 3 h. 15 dans l'arrivée à destination.

M.Milierand, ministre des travaux publics, des postes et des télégraphes, vient de décider que satisfaction serait donnée à ce vœu à partir du 1" septembre prochain. Les postiers révoqués. Avant de prendre quelques jours de repos, M. Millerand, ministre des travaux publics, a signé un arrêté concernant les postiers révoqués. Aux termes de cet arrêté,, quarante-huit agents, onze, dames employées, neuf sous-

agents et onze ouvriers ont été réintégrés' à partir du 16 août prochain. ES'autros réintégrations auront lieu le l«r et le 15 septembre.

Comité Barbey dÇAurevilly. Le comité Barbey d'Aurevilly s'eist réuni à l'hôtel de Société des Gens de Jeatres, sous la présidence de Camille L<e Senne.

Le comité a procédé à l'élection d'un président en remplacemenï' de François Coupée. M. Frédéric Masson, de l'Académie française, a été élu à l'unaniinïité.

M. Jacques de Biez a éiji également nommé à. l'unanimité secrétaire adjoint, pour suppléer M. de Boisandré, lie dévoué secrétaire, actuellement souffrant.

Les renseignements communiqués au comité font prévoir l'inauiguration du monument de Saint-Sauveur-' le- Vicomte pour les premiers jours de novembre.

AFFAIRES MILITAIRES

Etat-major du ministre. Le chef de bataillon d'infanterie hors cadre Dessiaux et le capitaine d'infanterie hors cadre Vidalon, employés à rétat-'major de l'armée, sont nommés à l'état-major particulier du ministre de la guerre.

Les admissions à Polytechnique. Le nombre des jeunes gens qui seront admis à l'Ecole polytechnique à la suite du concours de 1910 est fixé à 185.

Le ministre de la gujerre se réserve de réduire le nombre des admissions si la moyenne des examens est jugée insuffisante, ou de l'augmenter par une yste supplémentaire, si les circonstances exceptionnelles suivantes guerre, créations d'unités ou de service, suppression d'une promotion dans une Ecole de même arme, causaient dans les cadres des déficits imprévus.

La liste d'admission sera définitivement close à la date du 31 octobre 1910; jusqu'à cette date inclusivement, les élèves démis>sionnaires ou décédés de la nouvelle promotion seront remplacés en suivant l'ordre de la liste de classement.

Les grandes mauoeuvres. Toutes dispositions sont prises à Moulins pour recevoir les officiers étrangers invités à assister aux grandes manœuvres.

Le déjeuner officiel que leur offrira le ministre de la guerre à l'issue des opérations aura lieu au lycée.

Les Villégiatures

.1 du travail féminin

Voici d'abord deux lettres reçues que je transcris Paris, juillet 1908.

Madame, Paris, juillet 1908. J'ai entendu dire par une personne qui travaille qu'il y avait des dames qui s'occupent pour que les ouvrières aillent aussi à la campagne pendant la morte-saison, ou si elles sont trop fatiguées. J'espère que.je ne suis pas trop hardie de vous écrire, mais je voudrais bien, si c'est possible, faire un petit séjour dehors. Je suis dans la plumasserie. La plume a bien marché cette année et j'ai pu mettre 50 francs de côté. Si je pouvais avec ça aller à la mer une bonne quinzaine Et puis, madame, c'est pas tout il y a dans la maison où je suis une dame qui est laveuse, avec trois garçons elle a perdu son mari. Je vous assure qu'elle a bien du mal et bien du courage. Je lui ai parlé de votre Société. Elle no pense plus qu'à ça à cause de ces petits logements où il paraît qu'on peut aller côinrac si ônr était chez soi, ôii faisant sa cuisine, et avec la mer tout au bord. Elle a mis aussi un peu de côté, en se privant, vous pouvez bien le croire. Alors, Madame, si vous vouliez nous faire l'honneur d'une bonne réponse, vous nous rendrez bien heureuses, moi, parce que je suis tellement fatiguée que je perds l'appétit, et Mme Pelot à cause de ses garçons qui lui font tourner la tête quand ils ne sont pas à l'école ou qu'il n'y a personne pour les garder. Je vous salue, Madame, avec tout mon respect.

Léonie LEPARO.

Informations

Onival, août 1908.

Madame,

Je vous demande bien pardon de ne vous avoir pas écrit plus tôt, mais on n'est pas habitué à voyager et on en est tout étourdi. Je suis comme dans un rêve'. Toute la journée je suis contente et le soir je me réjouis de dormir rien que pour me reveiller le matin en me disant « Léonie, tu es en vacances au bord de. la mer, comme les dames. » 11 faut que je vous dise d'abord, Madame, qu'on est très bien à « Cordialité ». Au petit déjeuner on a du café au lait et le' sucrier reste sur la table. Dimanche on nous a fait des beignets soufflés. Il fallait voir comme ça partait. De ma petite chambre on voit toute la mer Hier soir, c'était clair de lune. Oh c'était beau, luisant. Cela m'a toute remuée. Vous savez, Madame, dans nos métiers on n'a guère le temps de penser à de grandes choses. Il faut gagner sa vie un jour après l'autre, se tenir à peu près, mais hier, tout à coup, j'ai repensé, en écoutant les vagues, il ce que vous m'avez dit, c'est que ces jolies maisons on 'ne les avait pas faites seulement pour se bien porter, mais aussi pour donner plus de courage à la vie à celles qui travaillent et alors, je ne sais pas pourquoi, je me suis mise à pleurer, mais j étais très contente, Madame, je vous assure. Il faut, ça va sans dire, que je vous raconte de Mme Pelot. D'abord comme moi, ça l'a un peu étourdie.

Elle n'avait jamais été en chemin de fer. Dans le train, les garçons étaient fous de joie. Dès 5 heures du matin, ils filent au bord de la mer et ne rentrent que pour manger. La mère elle reste assise sur sa porte à son rez-de-chaussée de «Fraternité ». Léonie, nie dit-elle souvent, quand je vais passer un moment chez elle, il n'est pas bien reluisant mon petit ménage, mais si vous saviez, ma fille, ce que c'est bon de s'arrêter un peu de laver Son grand plaisir, c'est, de tout bonne heure, d'acheter des petits poissons pas chers aux pêcheurs qui passent avant la criée J'oubliais aussi de vous dire que, jeudi, les pensionnaires de « Cordialité » ont été diner sur la falaise. Il y avait du veau, de la salade de haricots et du fromage. On a chanté, fait des petits jeux c'était très amusant.

Je n'ai pas l'habitude de faire des lettres, vous voudrez bien m'excuser.

Je vous envoie mon respect et ma reconnaissance,

Léonie Leparc.

Chères lectrices et lecteurs, les faits et sentiments mentionnés dans ces lettres sont rigoureusement vrais. Il me semble qu'ils parlent d'eux-mêmes, et si je pouvais y ajouter ce que contiennent mon cœur et mes souvenirs, de joies naïves, de pensées touchantes, de courages vivifiés par la douce nature, et aussi, hé- las de douloureuses révélations d'exis- tences toutes de renoncement, sans jeu- nesse et sans affections, je suis sûre que sans effort et par un subit mouvement « de vos cœurs aimants, cette œuvre de- viendrait aussi la vôtre, ménages heu- reux, mères joyeuses, jeunes filles ri- < ches et privilégiées qui lirez ces lignes 1 devant quelque site enchanteur, à la i montagne, à la mer, dans l'aisance et la < Jiberté.. N'est-ce vous pas, penserez aux vail- <

lantes petites ouvrières qui ont besoin de santé de sympathie et de courage, et aussi d'un peu de sain plaisir. Vous songerez avec émotion et respect à ces mères de famille, usées avant l'âge par la maternité et le travail, et pour lesquelles le mot si doux de « vacances » ne représente qu'un surcroît de labeur et .de soucis. Et, ensemble, nous nous dirons, n'est-il pas vrai, qu'il est besoin en quelque sorte de nous faire pardonner. notre bonheur et nous saisirons, en agissant sur l'heure, la beauté divine d'une parole d'enfant, au matin d'un jour de fête: « Je pleure, parce que les autres n'ont pas ce que j'ai. »

M"»« Jules Siegfried.

P.-S. La Société des villégiatures du travail féminin procure des séjours à la campagne au prix de pension de 1 fr. 50 et 2 francs par jour.

Les séjours à la mer sont de 2 fr. 50. Les simples locations sont de 0 fr. 75 à 1 franc par personne.

Pour tous renseignements, s'adresser à Mlle Korn, secrétaire générais, 8, rue Saint-Romain, Paris, visible chaque jour de 5 à 6 heures.

Les dons peuvent être adressés soit au Figaro, soit à M. Jules Siegfried fils, trésorier, 224, boulevard Saint-Germain,

Une femme assassinée

La nouvelle qu'un crime effroyable avait été commis dans le bois se répandait hier à Vincennes avec rapidité, et l'émoi fut porté à son comble lorsque l'on apprit que la victime était une femme.

Vers trois heures et demie, M. Alfred Barrère suivait, hier, un sentier du bois. Comme il était à cent cinquante moires environ de la porte Jaune il crut voir une femme étendue sur le dos, au milieu d'un fourré.

Il crut qu'elle dormait, et passa. Mais à dix mètres de là il vit sur le sol un mouchoir ensanglanté. Inquiet, il revint sur ses pas, et, s'approchant du fourré, reconnut un cadavre en complète putréfaction. Il était évident au premier coup d'œil qu'il y avait eu crime. La victime portait au crâne une blessure profonde de huit centimètres et qui paraissait avoir été faite avec un marteau. M. Barrère prévint aussitôt un garde qui s'empressa d'aller informer M. Gaubert, commissaire de police.

Celui-ci, accompagné du docteur Bretonville, se rendit sur les lieux du crime et procéda aux premières constatations. L'élat de décomposition du cadavre fit connaître que le crime avait être commis au plus tard dans la soirée do lundi.

Rien, jusqu'ici, ne permet d'élablir l'identité de la victime.

C'est une femme qui paraît avoir une quarantaine d'années. Elle est simplement mais proprement vêtue. C'est le type de l'ouvrière aisée.

M. Doll, inspecteur principal, arriva sur les lieux vers sept heures et demie et, après une rapide cnquôte, acquit certaines convictions qui jettent, dit-on, un

peu.. de lumière sur ce.crime- mys téricaxv

Jean de Paris.

LE MONDE RELIGIEUX

Le Congres eucharistique ""̃̃ 1 ta 'national

Le congrès eucharistique international, qui s est tenu cette année à Cologne et que vient de clôturer une imposante procession du saint-sacrement cseorUi par quatre cardinaux, plus de cinquante archevêques ou évêques, environ cinq mille prêtres, et une foule innombrable de catholiques accourus de tous les pays du monde, avait eu une préface très remarquable dans l'accueil vraiment triomphal fait par les Allemands au cardinal légat. De Mayence à Cologne, toute uno flottille de vapeurs pavoisés aux coulours pontificales et aux couleurs nationales navigua dans lé sillage du bataau d'honneur splendidement décoré où pris place le représentant du Saint-Siège. Sur tout le parcours, des musiques, des chants. Au canon du bord répondaient, de la côte, des bombes dominantà peine le bruit des acclamations. Tous les villages qui bordent le Rhin arboraient des drapeaux de fête, et les rives étaient littéralement envahies par une multilu :e qui ne se lassait pas de faire éclater sun enthousiasme.

Cet enthousiasme ne s'adressait pniui uniquement, il va sans dire, à la personne de l'Eminentissime Vann.uli'lli. i, Il exprimait surtout la reconnais.-5an<-e et l'amour bien justifiés- de l'Allemagne e catholique à l'égard de Pie X.

Du congrès lui-même je ne puis songer a faire ici un compte rendu à proprement parler. La plupart des délibérations, des discours et des vœux auxquels il a donné lieu sont d'une nature trop spéciale pour intéresser la généralité des lecteurs. En outre, ils sont trop, ce congrès ayant occupé cinq journées bien remplies. Ce qu'il faut du moins que l'on sache en France, c'est que les Français y ont été reçus avec la plus délicate courtoisie, et que nos orateurs, évêques, prêtres ou laïques, y ont pris une part qui fait honneur à notre pays, sans jamais sortir de cette réserve que le patriotisme impose en terre étrangère. Je parlais de la délicate courtoisie de l'accueil fait aux Français. Notamment, le. cardinal Fischer,' archevêque de Cologne, fut le plus courtois et le plus délicat des hôtes, au point d'emprunter pendant quelques instants la langue française, qu'il parle d'ailleurs avec. une grande pureté, pour saluer nos compatriotes, pendant son discours de bienvenue aux membres du congrès. J'ajoutais que nos orateurs ont vraiment fait honneur à la France. Je dois mettre ici au premier rang le comte Thellier de Poncheville, dont le discours sur l'Eucharistie, source de dévouement et de charité, a fait sensation. L'ancien député du Nord appelle, dès le début, ses auditeurs « dans les hautés régions où les âmes se rencontrent ». Il se défend de vouloir dogmatiser et, en effet, il ne dogmatisera pas. Aussi bi'érr, l'Eu- charistie n'est-elle pas seulement un dogme ou plutôt, une fois admis ce dogme, on peut voir dans l'Eucharistie


«TaHment substantiel delà vie sociale, comme elle l'est de la vie religieuse, morale et individuelle ». Comment cela ? Nous le comprendrons fort bien si nous nous rappelons cette phrase de Lacordaire « S'il est aujourd'hui un songe caressé par les âmes élevées, s'il est une idée qui remue l'opinion, qui inspire de belles pages et consacre de grands tra,vaux, c'est, assurément l'idée de la frã ternité. »

Or, « pour nous chrétiens, il n'est pas douteux que ces nobles tendances ne pourront trouver leur complet "épanouissement et leur pleine satisfaction que par la pratique des vertus que l'Evangile inspire'.». Et encore « La paix sociale, le rapprochement des hommes et des classes. l'allégement des misères imméritées, la guérison des plaies cuisantes et des haines fratricides, où en trouver le secret; si ce n'est dans le règne de la justice, et dans le 'triomphe de la charité»?

Ëh bien l'Eucharistie est leçon vivante- de charité, de cette ,charité' qui implique sans doute la justice, mais sans laquelle la justice ne suffirait pas à résoudre le problème social.

Et M. Thellier de Poncheville rappelle la grande loi d'amour promulguée par le Christ le jour même où. le Christ institua l'Eucharistie « Je vous donne un commandement nouveau, c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimés. Le monde reconnaitra que vous êtes mes disciples à la charité que vous aurez les uns pour les autreb ». Ah que M. Thellier de Poncheville a donc été bien inspiré d'évoquer la divine parole Et que cette évocation était opportune L'éminent orateur a encore cité Lacordaire. Et pour finir, il a cité. M. Clemenceau. Ne croyez pas que cette citation inattendue ne fût pas ad nèm « .Un homme d'Etat dont je ne veux rien-dire ici de mal, car il a dirigé pendant plusieurs années les affaires de mon pays, M. 'Clemenceau, a écrit un livre dont le titre est toujours tristement actuel: La Mêlée sociale. -On y lit. cette parole 'étonnante dans la bouche d'un incroyant « que tous les chrétiens de » nom soient des chrétiens de fait, et il » n'y aura plus de question sociale ». H.élàs il y aura toujours une question sociale,; parce que l'Evangile ne sera jamais pleinement réalisé. Cette réalisation absolue ne semble guère possible, car l'Evangile est essentiellement l'orientation de l'âme humaine vers un idéal dont c'est sa loi de se rapprocher toujours sans l'atteindre jamais N'importe, M. Clemenceau a rendu là un bel hommage au principe du christianisme, si.peùt-être il a voulu principalement se gausser des pauvres chrétiens que nous sommes. Et quoi qu'il en soit, tâchons de diminuer un peu la distance qui nous sépare "de l'idéal évangélique en devenant, ainsi que nous y invite M. Thellier de Poncheville, «des hommes qui aiment, des hommes qui se dévouent, des hommes, enfin, capables d'ensemencer le monde de justice et d'amour. » Je dois mentionner, parce que nos compatriotes en ont été très touchés, une visite faite par le cardinal Fischer à la section française du congrès. En termes- fort gracieux, Mgr Odelin, vicaire générahde Paris, salua l'archevêque. Et ce dertïiéï; au cours d'une charmante allocution,, dit la fraternité qui unit les catholiques par dessus toutes les frontières et exprime les vœux ardents de son'ïL Eglise pour l'Eglise de France. Puisque le nom de. Mgr Odelin vient de se trouver sous ma plume, je suis heureux, de dire que l'activité, le zèle, l'intelligence. et l'exquise urbanité du vicaire. général de Paris n'ont pas été moins appréciés à Cologne que l'année dernière à Londres, et antérieurement dans toutes les grandes villes où le congrès eucharistique international, dont il; est pour la France le secrétaire général' très aimé,, a tenu ses assises. Mgr Amette a pris la parole à plusieurs reprises, et chaque fois avec un tact irréprochable. La première fois, ce fut "& propos de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre où existe, dans des conditions particulières, l'adoration perpétuelle du Saint-Sacrement. L'éminent archevêque exposa aux congressistes la vraie situation de cette basilique au regard de la loi française, et les rassura donc pleinement. Les lecteurs àubigaro connaissent la situation dont il s'agit, et savent que si l'on ne peut naturellement pas répondre de l'avenir, aucune loi ne

Feuilleton du FIGARO du 12 Août

\2J)

l AIMÉE

>. OU

LA JEUNE FILLE A MARIER

XXIX

Suite

Mais, .comme, dans la succession rapide des événements qui se précipitaient de façon à ne plus laisser place à l'équivoque,, Pierre Hurteaux jouissait de la même clairvoyance, l'aveu était inutile.

Il dit, sans gaucherie, cette fois Moi, je ne vous oublierai jamais Elle riposta,, avec fermeté, presque durement `

Moi non plus, mon ami 1

Ils,comprirent, à cette seconde, que tout ce qu'ils se pourraient avouer de leurs pensées intimes ne dépasserait pas l'éloquence suprême du silence où ils étaient tenus.

Après un temps il laissa échapper néanmoins

Aurai-je jamais le courage de vous demander un sacrifice, moi qui n'en ai aucun à vous offrir?

Quel sacrifice pourriez-vous me demander que je ne vous fasse point ? ditelle.

Alors, Pierre fut brave. Il fut brave, jusqu'à la témérité. Il osa, sans balbutier, d'une voix ferme, prenante et décidée

Celui de votre renommée naissante et de votre carrière qui s'annonce, si magnifiquement

Les yeux d'Odette s'obscurcirent; ses oreilles tintèrent. Elle eut un petit rire puéril et forcé.

Traduction et reproduction interdites.

Copyright 1909 by Albert Boissière.

menace quant à présent une église qui a déjà coûté une quarantaine de millions aux catholiques français et qu'il serait particulièrement odieux de leur ôter.

Dans une autre circonstance, l'arche- vêque de Paris n'a point négligé de dire que les catholiques étaient attachés iné- branlablement à leurs patries respectives, encore bien qu'ils eussent par le baptême une commune patrie spirituelle. Mgr Amette a prononcé un grand -discours à la dernière assemblée générale du congrès. Il était difficile qu'il ne fît pas là au moins quelque allusion aux difficultés actuelles du clergé français. Il en a parlé avec beaucoup de tact aussi bien le clergé allemand a-t-il traversé da plus rudes épreuves. La ténacité de sa foi a eu le dernier mot. Et l'Eglise catholique jouit maintenant en Allemagne d'un statut légal fort acceptable. L'Eglise de France sortira, elle aussi, rajeunie et fortifiée, du creuset.

Enfin l'archevêque de Paris a donné le sermon vendredi à la cérémonie du soir, à l'église des Minorités.

Mentionnons un vœu du Rév. P. Boubée, de Tournai, tendant à ce que dans tous les pays les catholiques s'efforcent d'obtenir ou le rétablissement ou le maintien dés processions. Le congrès a adopté.

Autre vœu, celui-ci présenté par l'abbé Guerchais, vicaire à Mortagne, également adopté par le congrès et tendant à ce que l'on donne aux fidèles une meilleure intelligence de la liturgie. Voilà qui répond à un vrai besoin. Il est incontestable qu'un grand nombre de fidèles assistent à la messe sans se rendre compte le moins du monde de la signification des rites qu'accomplit à l'autel le célébrant. Je lisais l'autre jour dans un compte rendu de messe qu'à l'élévation l'assistance s'était inclinée profondément « devant le saint-ciboire dévoilé. » Voilà où nous en sommes.

Signalons-enfin que M. Prüm, député du Luxembourg, dans le magnifique discours qu'il a prononcé à l'une des assemblées générales du congrès, a noblement, généreusement, parlé de l'Eglise de France; et à propos du magnifique exemple qu'elle vient de donner au monde par le sublime désintéressement de son obéissance, évoqué la grande figure de ce Doste-Vischering, archevêque de Cologne, que le grand public français a appris à admirer .en lisant le beau livre que notre distingué et très érudit confrère, M. Georges Gbyau, a consacré à l'Allemagné religieuse. Le prochain congrès eucharistique international aura lieu en septembre 1910 à Montréal.

Julien de Narfon.

P.-S. Mgr Amette, archevêque de Paris, et Mgr Dubois, évoque dé Ver̃dun, ont été l'objet, mardi soir, en débarquant à Mayence, après avoir remonté le Rhin depuis Coblentz, d'une chaleureuse ovation.

Leur arrivée avait été annoncée téléphoniquement par l'inspecteur, de la compagnie de navigation du Rhin. En hâte on décora et pavoisa la passerelle de débarquement; et les deux prélats eurent la surprise d'être harangués par le représentant de la Compagnie, à qui l'archevêque répondit par quelques paroles délicates.

Mgr Amette et Mgr Dubois furent escortes jusqu'à leur hôtel par une foule énorme poussant des vivats. J. DE N.

Les Orages en Province

Lorient, il août. Au lendemain du violent orage qui s'est abattu hier sur Lorient. on a observé sur plusieurs points des chutes d'aérolithes l'un de la grosseur d'un œuf, recueilli à Kerju- lande, a brûlé la main de la personne qui le ramassait. Il présente à la surface des cristallisations de soufre; le noyau est semblable à la pierre ponce.

Lyon, il août.

Au cours de l'orage d'hier, la foudre est tombée sur le train rapide 63 venant de Paris et arrivant à Porrache à 3 h. 15 du matin.

Le train roulait. à toute vitesse entre les gares de Gevrey-Chambertin et de Vougeot, lorsqu'un violent orage éclata les éclairs se succédaient sans interruption et le tonnerre faisait rage. Dans les wagons; la chaleur était étouffante et beaucoup de voyageurs

Le beau sacrifice, ma foi 1

.11 avait pris sa main dans sa main I tremblante. Sa voix se voila d'un émoi dernier M'aimez-vous, Blanche? demandat-il, en substituant à dessein le vrai prénom de l'artiste au prénom courant du pseudonyme.

Je vous aime, Pierre répondit-elle très simplement.

Et elle l'obligea à s'asseoir auprès d'elle. Elle avait récupéré tout son sangfroid. Elle expliqua, lentement, en pesant sur les mots

Mais si nous sommes unis par des sentiments communs et tout à fait sincères, ne sommes-nous pas séparés et assez éloignas l'un de l'autre par nos situations respectives ?

Pierre crut qu'elle voulait parler de son père, dont il lui avait tracé, déjà, un portrait sec et âpre. Il répondit d'une voix nette et tranchante

J'aime et respecte mon père profondément, mais je suis le seul maître de ma destinée

Alors, elle oublia le serment qu'elle s'était fait à elle-même, dix minutes auparavant et insinua:

Pourtant. voyons. mon ami. Aimée Ribérolles, il me semble? Aimée était à cet instant si loin de la pensée de Pierre Hurteaux, que l'attaque ne lui donna pas le choc qu'Odette escomptait. Il répondit, évasivement Vous saviez donc qu'il y avait eu des projets d'union entre mon père et le sien? Pourquoi ne m'en avez-vous jamais parlé?

Vous déplacez la question réfutat-elle. N'est-ce pas à moi de vous demander Pourquoi m'avoir caché que le but de votre séjour à Paris était de faire échec à M. de Brucourt?

Oh répliqua Pierre, tout à fait iL l'aise, avouez que, dans ce cas, j'ai manqué mon but, et que, pour le manquer avec préméditation, on ne s'y serait pas mieux pris

Il baissa les yeux, puis, après une pause, déclara Je suis le camarade d'Aimée,depuis

s'étaient placés dans les couloirs pour contempler le spectacle de l'orage.

Soudain, un coup de tonnerre plus violent que les autres éclata avec un fracas terrible. La' foudre venait de tomber sur le train, frappant le dernier des wagons à voyageurs, une grande voiture de troisième classe. On juge de la terreur des voyageurs, qui étaient assez nombreux, en entendant le bruit épouvantable causé par le tonnerre, qui avait brisé la cloison supérieure du couloir, dont les lames de bois tombèrent sur le plancher. Le signal d'alarme fut tiré et le' train stoppa en pleine campagne, sous la pluie diluvienne. Le chef de train vint s'informer et constata que les voyageurs en avaient été heureusement quittes pour la peur. Le chef de train constata que le réservoir à gaz placé sur la voiture n'avait pas été touché. Le train reprit sa marche jusqu'à Lyon où la voiture endommagée fut détachée et conduite aux ateliers d'Oullins.

Yssingeaux, 11 août.

Un incendie, occasionné par la foudre, a détruit en grande partie l'ancien château des évéques, à Monistrol-sur-Loire, qui avait été acquis par la ville.

A Dunkerque, à Worhmhoudt, à Vertou,' à Loroux-Bottereau, à Bouaye, à Saint-Malo, des orages violents ont saccagé les récoltes. A Hondschoote, la foudre est tombée sur la maison de M. Souillart, laquelle, en quelques instants, a été la proie des flammes. A Lons-le-Saunier, la foudre est tombée sur une roulotte de romanichels, blessant grièvement une femme et ses trois enfants. Dans les environs de Dinan, quatre jeunes gens MM. Despays, Latouche, Folles et Giffard, revenaient d'une promenade à bicy- clette lorsque la foudre tomba. M. Folles s'affaissa. Les autres furent projetés à plusieurs mètres et tombèrent sans trop se faire de mal dans les champs.

Mais M. Folles avait été foudroyé. Son cadavre a été ramené à Dinan en automobile

A L'INSTITUT

DEUX FONDATIONS INTÉRESSANTES

L'Académie française recevra aujourd'hui notification d'un legs assez important, et fort original, que vient de faire en sa faveur un avocat parisien, M. Georges'Esperonnier, récemment décédé. Ce legs est de 150,000 francs. Aux termes du testament, l'Académie devra distribuer chaque année, ou tous les deux ans, à son choix, les arrérages de cette somme, sous, le nom de « Prix ou fondation Georges Esperonnier», entre des jeunes filles ou jeunes femmes, quatre au moins et dix au plus, âgées de moins.de trente-cinq ans, de nationalité français^ et, de préférence habitant Paris, avec ou sans enfant.

L'Académie choisira comme bénéficiaires de la fondation celles de ces jeu.nes filles ou jeunes femmes «qui, sans fortune ou avec de fort modestes ressources, auront su, au milieu des dangers de la vie, conserver leur dignité et leur réputation, et auront préféré, sans, peut-être, ajoute le testateur, être absolument irréprochables, le labeur et ce qu'elles estimaient le devoir,envers elles-mêmes, leur famille ou celui qu'elles aimaient, a l'existence facile » de certaines autres femmes; ̃•-̃; -̃-• Et M. Georges Esperonnier ajoute encore « L'intention du testateur est que les bénéficiaires de son .legs aient eu un réel mérite à échapper aux tentations qui assaillent la femme pauvre, et qu'elles ne soient pas, en conséquence, absolument disgraciées de la nature ». Enfin, « lamêmo bénéficiaire pourra, si l'Académie l'en juge digne, être jusqu'à cinq fois appelée à profiter du legs, ce qui l'aidera peut-être à se faire une situation définitive. honorable ».

La fondation, certes, est intéressante. Mais l'Académie française l'accepterat-elle ? Se chargera-t-elle de la mission délicate que M. Esperonnier entend lui confier avec son legs?. C'est ce que nous saurons bientôt.

'#• ;X'y:

Notre confrère Henri de Parvillea institué pour sa légataire universelle l'Académie des sciences.

« Les intérêts de la somme que je lègue à cette Académie, écrit-il dans son testament, sont destinés à constituer chaque année deux prix ou encouragements, qui porteront le nom de « Fondation de Parville. »

» Un des prix, de la valeur de 1,500

son enfancé, et je suis votre ami depuis un mois à peine. J'aime Aimée comme je vous aimais, voilà quinze jours, et je l'aime ainsi, très tendrement, depuis quelques années,- Mais je n'ai'jamais aimé Aimée, depuis quatre ans, comme je vous aime à cette minute. J.'ài pourtant dit à Aimée ce que je vous dis présentement « Voulez-vous être la femme de Pierre Hurteaux?. Elle a eu plus de sagesse que je n'avais de témérité. Elle m'a demandé à réfléchir. Et il s'est trouvé que j'ai si bien employé le temps de sa réflexion qu'aujourd'hui c'est moi qui ai de la sagesse, et elle, peut-être', de la témérité

Vous ignorez sans doute que son mariage avec Brucourt est rompu. dit Odette, et probablement, à cause de vous ? ?̃̃̃-̃

Ce serait fâcheux pour Brucourt I dit Pierre Hurteaux.

Puis il ajouta, avec la même obstina- tion afin écarter les arguments à côté C'est de nous seuls qu'il s'agit! C'est de nous, en effet, reprit la comédienne. On dira que vous m'avez épousée par dépît,etquejevonsai agréé par calcul.

Qui dira cela?

Aimée, en parlant de vous, et votre père, en parlant de moi

Du dépit?. Des calculs?.

Pierre hésitait à justifier leur amour. Et, pour toute réponse, il baisa passionnément la bouche que Circé lui offrait. XXX

Mme Ribérolles, rouge de colère et hors d'elle, s'emporta

-7- C'est de la dernière inconvenance 1 M. Ribérolles et Mme Lécuyer arrivaient à point pour s'informer de l'inconvenance dernière.

–™ Voici, expliqua Aimée, placide et très simple. Comme nous partons demain, je vais faire mes adieuxà Blanche Despoix. et voilà bien de quoi faire tourner le sang à maman.

Une cabotine! s'exaspérait Mme Ribérolles.

Heu corrigea naïvement M. Ribé-

fpancs, sera accordé -au -meilleur ouvrage scientifique publié dans l'année. L'autre prix, d'une valeur de 1,000 francs, sera donné au meilleur ouvrage de vulgarisation scientifique.

» L'Académie sera maîtresse d'augmenter la valeur de ces prix si les revenus du legs le permettent, ou d'employer cet excédent de la manière qui lui paraîtra le plus utile à la science. » M. de Parville lègue d'autre part à la Ville de Paris, pour la bibliothèque populaire d'Auteuil, tous ses livres de tra-

vail. •̃• >̃•'̃̃•-̃

vail. ̃ Ch. Dauzats.

Le "Figaro rétrospectif" A TRAVERS SIÈCLES ET PAYS

1809 (samedi) Londres. La grande statue agriculturale du duc de Bedford, place de Russel, vient d'être découverte. Tous ceux qui l'ont vue conviennent qu'elle offre une ressemblance frappante du noble personnage à la mémoire duquel elle est élevée. C'est l'ouvrage. le plus magniflque de ce genre qui ait été coulé en Angleterre. Le duc est sur un rocher, sa main droite appuyée sur une charrue, et dans sa main gauche il tient une gerbe de blë. A la base sont quatre figures de garçons de grandeur naturelle représentant les saisons. La corniche du piédesta>en granit est enrichie do figures de bétail et à chaque coin sont des têtes de bœuf en bronze. Sur chaque face, il y a des bas-reliefs représentant les travaux do la campagne. L'inscription est;: François, duc de Bedford, érigé en 1809. –Munich. Les curieux se portent en foule à l'arsenal de cette ville' pour y voir un canon de bois cerclé en fer, qui a été pris aux insurgés tyroliens qu'on a désarmés. Cette mauvaise pièce a éclaté au premier coup dans toute sa longueur. Le grand Gustave-Adolphe, dans la guerre de Trente ans, avait amené de Suède quelques canons de cuir doublé" de tôle; leur légèreté les lui rendit très utiles dans plusieurs affaires. ••-

Lux.

Gazette des Tribunaux

Tribunal correctionnel (8° Chambre) ;̃̃ La 647-E 3.

Le Tribunal vient de décider que le fait de placer sur son automobile le numéro d'une voiture appartenant à autrui constituait un délit, et même, dit le jugement, un délit grave. Nous avons raconté les faits qui ont motivé la poursuite correctionnelle de M. René Vincent. Voici les principaux passages du jugement qui tranche cette question nouvelle de droit pénal et sportif:

Attendu "que cette usurpation de numéro était de nature en dehors des contraventions de police n pouvoir déterminer l'inscription d'une condamnation au casier judiciaire de la dame Ducos; 1

Attendu en effet qu'il y a lieu de considérer que l'attribution par l'autorité • compôtenjle dans les formes prescrites par les règlemolits administratifs est l'équivalent du nom du propriétaire de la vojture même, ce numéro, établissant l'identité du propriétaire, ce qui est justement le cas en ce qui concerne la dame Ducos

Attendu que l'apposition du numéro est prescrite pour permettre, en cas de contravention, ou. de délit, de connaître le nom du propriétaire de la voiture sans avoir besoin, le cas échéant, d'interpeller immédiatement Attendu que, dans ces conditions, il. y a lieu de considérer qu'en s'attribuant sciem- ment le numéro de .l'autqm.obile .la dame, Ducos, Vincent s'attribuait, par la même son nom et lui causait ou était susceptible de'lui causer un préjudice, tant moral que pécuniaire; '• « Attendu que ces faits paraissent bien rentrer dans la. catégorie de ceux qu'a entendu prévoir et punir l'article 11 de la loi du 11 juillet 1900, venant frapper quiconque aura pris le nom d'un tiers dans des circonstances, ayant déterminé ou ayant pu détermine une inscription d'une, condamnation au casier; du tiers, ce qui aurait pu arriver à la dame Ducos au cas où Vincent ayant occasionné, un accident suivi de blessures ou de mort aurait pris la fuite pour échapper aux conséquences de cet accident

Attendu qu'en résumé, il n'est pas nécessaire qu'une poursuite pour délit entraînant subséquemment une inscription au ca:sjer se soit produite, qu'il suffit qu'il existe l'éventualité d'une poursuite.

Et la 8° Chambre, présidée par M. Flory, condamne en conséquence M. René Vincent à la peine de deux mois de prison avec sursis.

Mme la comtesse Ducos la propriétaire de la véritable 647-E 3 se portait L partie civile et a obtenu cent francs de dommages-intérêts.

L'Association générale automobile était, elle aussi, intervenue aux débats

rolles. c'est une artiste de grand talent Il n'en fallait pas plus pour que la colère de Mme Ribérolles fondit toute sur l'époux. Elle s'était plantée, face à son mari, et argumentait

Tu as été assez serin pour rompre avec M. de Brucourt, sur des potins sans consistance, et tu es assez cynique pour excuser cette fille qui s'affiche avec Pierre. Hurteaux! Tu as une morale, aujourd'hui; tu en as une autre, le lendemain Tu n'es qu'une girouette l M. Ribérolles leva les bras au plafond et protesta

D'abord, je ne suis pas une girouette Mais je dis qu'il est excessif d'accuser les. gens sans preuves. et tu ne sais pas plus que moi, je suppose, en quels termes sont Pierre Hurteaux et la camarade d'Aimée

Madame ma fille, intervint la maligne vieille bonne maman, vous êtes tout aussi Parisienne que votre mari 1 Puis, pivotant, et s'adressant à sa petite-fille

Va donc, ma mignonne,- faire tes adieux à Blanche Despoix. et n'écoute les racontars de personne Si tu comptes jamais, sur tes père et mère, pour t'apprendre la vie!

I! 9 f

En venant rue de Parme, Aimée allait au-devant de son malheur, comme il arrive toujours. Ce n'est guère le malheur ni le bonheur qui viennent à nous; il nous faut toujours faire les premiers pas; et lorsqu'ils sont faits, on nie sa participation aux événements malencontreux, ou l'on accuse le hasard, et on l'appelle le destin, quand il n'y a plus qu'à se résigner.

Aimée ne chargeait pas Odette Deschamps de toutes les malédictions, comme sa mère, ni Pierre Hurteaux de toutes les trahisons. La trahison de Pierre pouvait bien être aussi légère que la sienne Est-ce que son expérience sentimentale de ces quinze derniers jours n'en ëtaitpas une? Sa curiosité avait été déçue: celle de Pierre pouvait l'être! Elle tenait, d'ailleurs, un dernier argument en réserve. Elle ne doutait pas de

le- Tribunal. a déclaré intervention recevable

Attendu que le but de cette, association régulièrement constituée est de concourir par tous les moyens réguliers à la conservation et à la protection des intérêts communs à tous les automobilistes

Attendu que le'fait très grave reproché à Vincent rentre au premier chef dans la catégorie de ceux que l'A. G. A. a justement en vue d'empêcher de se produire dans un but' de protection commune à tous les automobilistes.

L'A. G. A. demandait et a obtenu cinq insertions du jugement dans des journaux à son choix.

Voilà donc une question intéressante tranchée les automobiles n'ont pas le droit d'avoir de sosie.

Georges Claretie.

(DE NOTRE CORRESPONDANT)

Bordeaux. La Cour d'assises de la Gironde a condamné à vingt ans de détention dans une colonie pénitentiaire le jeune René Labrousse, âgé de seize ans, qui, en avril dernier, près de La Réole, étouffa une jeune fille de dix-n«uf ans.

L'Automobile v

et la circulation moderne

Si rapprochés que nous soyons de la solution du problème de la navigation aérienne, le temps est encore assez éloigné où les dirigeables et aéroplanes, rendus pratiques par des perfectionnements sensibles seront à même de pourvoir à nos déplacements.

En attendant cette révolution dans nos moyens de transport, nous avons pour effectuer nos promenades ou pour nous rendre en villégiature, si nous ne voulons emprunter la voie ferrée, le choix entre l'automobile, la voiture ordinaire et le vélocipède.

L'automobile, d'invention relativement récente, que l'on utilise pour les simples courses comme pour les magnifiques randonnées, modeste ou fastueuse, est, sans conteste, l'objet de bien des convoitises.

Toutefois, on ne s'offre pas une voiture automobile aussi facilement qu'on acquiert une bicyclette et, à moins que le prix de vente ne vienne, à diminuer sensiblement, on peut dire que ce genre de véhicule demeurera longtemps encore le moyen de locomotion des gens fortunés. Et pourtant, l'engouement du public pour ce genre de sport paraît vouloir s'affirmer de plus en plus, car, depuis une dizaine d'années, le nombre des automobiles s'est fortement accru/ D'après les statistiques fiscales, nous apprenons, :en effet, qu'en 1899 on comptait en France 1,672 voitures automobiles en 1902, 9,207, et en 1908 elles ont atteint le nombre de 37, 586. Dans ce dernier chiffre, Paris seulement est compris pour 7,214, soit environ un cinquième du chiffre total.

On pourrait supposer,-et non sans raison, que la diffusion des automobiles n'a pu se produire sans porter un certain préjudice aux voitures ordinaires. Ajoutons bien vite qu'il n'en est rien, tout au moins si l'on envisage la France entière. C'est ainsi que non seulement le

iïon)kre;(Jtes:.Hoit.ui3a9 lOï-dina.u'Ss a'a-pas;

diminué, mais qu'au contraire il s'est notablement accru.

En 1897, 1,518,349 voitures ont été taxées, et en 1908, 1,680,375, soit un accroissement de 171,026 voitures. Mais où la supposition devient alors une certitude, c'est lorsqu'on ne se borne qu'à Paris seulement. Les habitués du bois dé Boulogne, les nombreux promeneurs qui, pédestre ment, déambulent dans l'avenue' du Bois, peuvent se rendre compte du coup mortel porté aux voitures, à Paris, par l'automobile. Les fringants attelages, les fastueux équipages qui dévalaient jadis l'avenue du Bois ou s'alignaient en file, le long de l'avenue des Acacias, ont disparu. Les coupés, landaus, victorias, berlines, tilburys, phaétons où se prélassaient nos plus jolies et gracieuses Parisiennes et que conduisaient d'altiers cochers, sanglés dans d'impeccables redingotes ou revêtus de riches livrées, ont fait place à de puissantes machines, véritables locomotives, aux bruyants ronflementsde moteurs Si la province s'est montrée rebelle aux progrès de l'industrie automobile française, Paris lui a fait un chaleureux accueil.

En 1897, on comptait pour Paris seu-

sa supériorité..C"est l'argument de toutes les jeunes filles à marier, qui devraient toutes s'appeler Aimée.

Et elle rapportait tout à elle, le sort de Pierre, le sort de Blanche Despoix, le sort de Brucourt. Elle les faisait dépendre de son caprice parce qu'ils étaient en dehors d'elle, et.elle en disposait au gré de sa fantaisie parce que l'illusion, à cet âge, ne connaît point d'obstacles. Lorsqu'elle arriva rue de Parme, Aimée Ribérolles avait l'assurance parfaite d'une jeune fille qui sait qu'elle n'a qu'à paraître pour vaincre. Elle ne savaitpasexactementsur quielle allaitremporter une victoire, mais elle allait au feu avec cette crànerie bien française qui déconcerte parfois la plus habile stratégie. Elle eut une première déconvenue à apprendre que la place était libre. La bonne, en l'introduisant au salon, lui glissa « que madame ne tarderait probablement pas à rentrer ». Elle trouva, au salon, trois petits jeunes gens qui, le block-notes en main, le crayon pointé, semblaient inventorier le mobilier de la comédienne. Ils étaient mis avec assez de recherche pour qu'on ne les confondit point avec de vulgaires recors. Néanmoins, leur sans-gêne intiigua Aimée. Un d'eux le montra jusqu'à pousser la porte de la salle à manger,afin d'y noter les tableautins et les aquarelles dédicacées qui ornaient les murs. L'indiscrétion du second alla jusqu'au seuil de la chambre à coucher. Le photographe seul manquait. C'étaient trois reporters qui se vengeaient de l'absence d'Odette Deschamps, sur ses meubles et ses bibelots.

Aimée eut l'idée de s'enfuir.

Mais un quatrième personnage entrait en coup de vent dans la pièce, le chapeau sur la tète, la jaquette béante, avec des gestes de moulin à vent. Aimée crut reconnaître l'homme qui l'avait effrontément dévisagée dans les couloirs de l'Athénée, lors de sa première visite à Odette. Elle fut d'ailleurs vite fixée. Les trois jeunes gens s'étaient précipités, d'un commun élan, à sa rencontre.. Un l'appelait « mon cher maître »,

lement 13,845 voitures ordinaires assu-* jetties à la taxe,, dont 11,793 à quatre roues et 2,052 à deux roues; en 1908,, il n'existait plus que 7,292 voitures' imposées, dont 5,871 à quatre roues et 1,421 à deux roues. C'est donc la disparition au cours de cette période, pour Paris, de 6,553 voitures, ou une diminution d'environ 50 0/0. Il en va de même pour les grandes villes en effet, l'augmentation relevée dans les voitures ordinaires n'affecte que les villes,possédant une population de moins de 5,000 habitants.

Quant au nombre de chevaux soumis à. la taxe, leur nombre est passé, pour l'ensemble de la France, de 1,208,717 en 1897 à l,324,15ienl908; ils se sontdpric accrus de 115,434. Toutefois, de même que pour les voitures, si l'on ne considère que Paris seulement, on constate que le développement de l'automobile a provoqué la disparition d'un nombre important de chevaux.'Alors qu'en 1897 on en comptait 13,394 taxés, .en 1908 on n'en relevait que 7,187, soit une diminution de 6,207 ou de près de 50 0/0.. De tous les moyens de locomotion en usage, c'est encore la bicyclette qui recueille le plus de partisans. Chaque année, le nombre des vélocipèdes augmente' dans des proportions gigantes-.ques. Toutefoi|, si le nombre des cyclistes s'est fortement accru pour l'ensemble de la France, on peut dire que depuis quelques années il a sensiblement diminué pour Paris. Faut-il voir dans ces défections parisiennes une des conséquences de l'extension des voitures automobiles?

Peut-être, car la circulation incessante et rapide des automobiles sur les routes des environs de Paris a rendu difficiles et dangereuses même les promenades à bicyclette. Si bien qu'un grand nombre. de Parisiens et principalement de Parn siennes qui affectionnaient ce genre de sport ont dû y renoncer. Il existait à Paris en 1905, 277,300 vélocipédistes; en 1908, on n'en comptait plus que 262,599. Au contraire, l'accroissement des vélocipèdes pour l'ensemble de la France, est intéressant à signaler. En 1897, les "statistiques accusaient 307,874 vélocipédistes en 1902, ce nombre avait déjà triplé et s'élevait a 979,677! En 1908, le nombre total des vélocipèdes a atteint le chiiïre colossal de 2,271,809 Ainsi, il. résulte de ces chiffres que} l'automobile n'a été, d'après les données fiscales, funeste aux voitures, chevaux et vélocipèdes, que. dans les grandes villes seulement.

Robert Ducasfele..

AVIS DIVERS

ITIGUEUR DES CILS ET DES SOURCILS, V grâce à la SEVE SOURCILIERE qui en arrête la chute, les fait repousser et les brunit. Parfumerie Ninon, 31, rue du 4-Septembre. Diamant, imit. parf. ERNEST, 24, bd Italiens. CI LYCO-PHÉNIQUE du Dr,DÉCLAT, Antisepf tique, Maux de gorge, Toilette, Hygiène.. CONSTIPATION. Le soir, avant dinër,1 un ou deux GRAINS DE VALS.

'.Nouvelles Diverses

-w > r,·rir~>~ t.· r~

̃ PARIS VlV'

UN DRAME SUR LE BOULEVARD

Grosse émotion, hier, boulevard des Capucines. Une jeune femme, de mise élégante/, était assise à la terrasse du café Napolitain. Elle écrivit une lettre qu'elle remit au gérant, pour la faire expédier à un gendarme de Montreuil- sous-Bois ('?). Puis, elle versa dans son verre une poudre blanchâtre,'but, se leva, très pâle, et tira deux coups de revolver en appuyant, semblait-il, L'arme contre. sa poitrine. Elle roula sur le sol. Des consommateurs s'empressèrent et la transportèrent dans une pharmacie de la rue Louis-le-Grand'. Or, elle n'avait pas été atteinte par les projectiles. Et seulement la poudre qu'elle avait versée dans son verre était du sublimé. Un contrepoison la mit. hors de danger. Elle a passe la nuit à l'hôpital de la Charité. Elle a refusé d'indiquer les motifs de son acte. Elle a déclaré s'appeler Jeanne Jént.

l'incendiaire DES VOITURES DE PAILLE Nous avons signalé à plusieurs reprises les méfaits du dangereux maniaque qui incendie les voitures de paille. Cet individu a été surpris hier, comme il tentait de commettre un nouvel exploit. Malheureusement, il. a pu s'enfuir. A midi, rue de la Verrerie, M. Charles Du.

un autre « mon illustre ami », et le, troisième, qui semblait avoir plus d'âge, à cause de sa barbe, et plus d'autorité, se montra familier, pour demander Enfin, mon cher Dassonville. vous allez nous expliquer. Quoi répondit l'auteur de.Circé, avec maussaderie. Je viens aux nouvelles comme vous y, venez, et ne suis pas plus avancé que vous!

II déposa son haut-de-forme sur. le piano, s'épongea le front, souffla, s!éberlua avec une mimique excessive. On n'a pas idée de ça C'est unique dans les annales du théâtre

Si c'est une réclame pour cprser son succès, le fâcheux est qu'elle la batte sur votre dos remarqua un des interviewers.

La petite Bara jouera bien le rôle au pied levé, insista un autre. mais. Et il y avait dans ce « mais » coupant net la phrase toutes les inquiétudes de l'auteur, touchant la location future. Dassonville avait pris le plus^avancé en âge et le plus important en autorité des reporters par les revers de son pardessus et lui expliquait la genèse de cette équipée sensationnelle qui allait émouvoir le Tout-Paris, une heure au moins, le temps d'alimenter la chronique des journaux du soir.

Dassonville avait reçu, à midi précis, un petit bleu de son interprète lui annonçant qu'une indisposition subite Fern-? péchait de jouer ce soir le rôle de Circé. Il n'avait pas pris le temps de déjeuner et avait sauté au théâtre où Deval était dans tous ses états. Deval n'avait pas reçu de petit bleu aussi terrifiant. Il avait reçu la visite de sa pensionnaire qui était venue lui déclarer, tout à trac et le plus simplement du monde qu'elle abandonnait définitivement le théâtre et le priait de faire disparaître son nom de l'affiche. Si habitué- qu'il fût aux para. doxes de la vie de coulisses, le directeur n'avait pas manqué d'être estomaqué par ce paradoxe dernier qui consistait à atteindre le succès pour l'abandonner sitôt atteint, sans en jouir! (A suivre.) Albert Boiasiôra.


bois s'était arrêté pour déjeuner, laissant devant là porte du restaurant une voiture chargée de paille et de chaises. Un homme s'approcha et jeta un paquet qui explosa sur la bâche recouvrant le chargement. La paille prit feu.1 Des passants éteignirent aussitôt cet incendie, mais ne songèrent point à poursuivre le malfaiteur.

M. Picot, commissaire de police du quaitier JSairit-Merri, a adressé un rapport au préfe't, de police et envoyé au Laboratoire municipal des fragments du papier qui entourait le paquet lancé par le malfaiteur.

̃ i

̃̃'̃̃̃ MORTE DANS UN KIOSQUE

Mme Amanda Afferer, marchande de journaux, est morte subitement dans son kiosque, à l'angle de la rue de Rivoli et de la place Baudoyer, hier soir, à neuf heures.

̃ Xm CINÉMATOGBAPHE QUI FLAMBE

Hier après-midi, une séance de cinématographe avait lieu dans l'établissement de M. Alfred Schwartz, cafetier, rue du FaubourgSaint-Denis, 168, quand le feu se déclara dans- l'appareil que manipulait M. Eugène Crave, âge de quarante ans, employé a la Compagnie des chemins de fer du Nord. Ce dernier a été grièvement brûlé sur diverses, parties du corps et a dû être transporté à rhôpitalLariboisière.

M. Schwartz a été légèrement brûlé eâ coopérant à l'extinction du feu.

Une vingtaine de personnes qui assistaient à la séance se sont retirées précipitamment. Les pompiers ont noyé les décombres et se sont retirés vingt-cinq minutes après. Les dégâts sont évalués à 1,200 francs..

̃̃ARRÊTÉS APRÈS QUATRE ANS

Le 6 mai 1905, des voisins trouvaient; assommée, dans sa boutique, 23, rue Gutenbergf à Pantin, une épicière, Mme Maunuy; Après de longues recherches, la Sûreté arrêtait, comme auteur de ce crime, Edmond Reinhardt, puis le relâchait faute de preuves. L'affaire était depuis longtemps classée, quand, le- 28 juin dernier, le procureur de la République reçut d'une dame X. une lettre, dans laquelle celle-ci lui dénonçait, comme les coupables Frédéric Hirtz, Edmond Reinhardt et Charles Legain, ces deux derniers récemment condamnés par la Cour d'assises de la Seine à'vingt ans de travaux forcés.

M. BpurgUeil, commis par le Parquet, a commencé aussitôt son enquête; il a d'abord entendu Mme X. qui a confirmé sa lettre et précisé le rôle joué par chacun des assassins.; Reinhardt et Legain irappèrent, d'après elle, Mine Maunuy, tandis que Hertz faisait le guet.

Hertz, interrogé hier, s'est, après quelques réticences, décidé à des aveux; Legàin, ramené de Saint-Martin de Ré, a accusé Reinhardt, mais il prétend n'avoir pas participé à l'assassinat.

Après tous ces témoignages, M. Bourgueil vient d'adresser une commission rogatoire pour que Reinhardt, qui apparaît comme le principal coupable, soit interrogé à son arrivée à la Guyane.

UNE DÉSESPÉRÉE

Une daine Louise Le Breton passait hier après midi, vers quatre heures et demie, sur le Pont-Neuf.

Elle menait par là main ses deux enfants âg«s de quatre et cinq ans. Soudain les passants- là Virent, qui embrassait avec frénésie ses petits et, avant qu'oh ait pu prévenir son geste, la malheureuse enjambait le parapet du pont et tombait dans le fleuve. Le pilote d'un bateau parisien la repêcha et la transporta, évanouie, au poste de secours du quai de Gesvres. Cependant, sur le, ponty às;. 4§ux enfants, entoures par une foule compatissante, plouraJoait_X!i_appeJaient leur mère disparue.

Ils ont été conduits au postede secours, où Mme Le Breton, ranimée, les a accueillis avec des pleurs. Interrogée, elle s'est refusée à indiquer les motifs qui l'ont poussée au suicide et a demandé à être reconduite chez elle, 70i ruôde la Nation.

'LES. VICTIMES DE LONGJUMEAU

Lés obsèques de M. et Mme Deslandes et de Mlle Emma Lavocat auront lieu aujourd'hui, à.anidi, à l'église Saint-Jacques-SaintChristophe, place de Bitche. L'inhumation de cette- se fera à Pantin.

A J-a, même heure, les convois de M. et Mme Eugé partiront du 33, de l'avenuede la République, à Puteaux, pour se rendre à l'église commune^SAINTE-MARIE

Beaucoup de cadeaux vont s'échanger à l'occasion de cette fête populaire, et les Parisiens ne manqueront pas de visiter les Grands Magasins Dufayel, où ils trouveront un immense choix d articles de bijouterie, joaillerie, ..orfèvrerie, horlogerie, bronzes, objets d'arfe,. petits meubles, gravures, phonographes, maroquinerie, gainerie, photographie, etc. etc. De nombreuses attractions sont en outre offertes au public.

̃ '•̃"̃ ENFANTS ASPHYXIÉS

Nous avons raconté que les quatre enfants de Mme Daniel, d'Aubervilliers, avaient été asphyxiés. Deux étaient morts. Les deux autres ont expiré hier à l'hôpital Hérold. d'affaire RENARD

Les défenseurs de Renard, MeB Lagasse et Monira, ont été reçus à Rambouillet par le Président de la République.

Les deux avocats ont longuement exposé l'affaire à M. Fallières, qui les a attentivement écoutés pendant plus d'une heure. Le chef de 1 Etat n'a rien laissé percer de son sentiment et l'on ne peut préjuger la décision qu'il prendra.

̃ i

US CADAVRE DANS UN ÉGOCT

Dans l'égout collecteur, près de la porte de Clichy, on a trouvé le cadavre d'un nommé Barré. Barré était descendu il y a huit jours dans l'égout avec un jeune homme vde vingt ans, nommé Neveu. Le cadavre de celui-ci a été retiré de la Seine avant-hier.

Une -enquête est ouverte.

.-• ACCIDENTS DE VOITURE

M. Gauthier, loueur de voitures à MaisonsLaffitte, était allé à Andrésy avec sa femme et ses deux fillettes. Pour cette excursion, il avait attelé une petite voiture « tonneau ». Au retour, M. Gauthier s'en allait à pied le long de la ..Seine, tenant par la main sa fille aînée. Mme Gauthier et la plus jeunefillette étaient restées dans le tonneau. Une auto passa. La jument fit un écart et l'attelage fut précipité dans la Seine. Mme Gauthier fut ramenée vivante sur la berge par le pilote d'un remorqueur. La fillette, prise sous les roues de la voiture, fut xetirée aorte.

--On recheréhe toujours activement Je chauffeur du prince Louis Bonaparte-Wyse, M. Pages, qui provoqua mardi l'accident d'automobile dont nous avons parlé.

M.Pagès., son service term.iné, avait offert à des amis, M., et Mme Chaussade, une promenade dans ")a limou.ëine de son maître. Ceux-ci a,çceptèrent et l'on alla gaiement diner dans un restaurant .du Mont-Valérien, tenupar un ami commun, M.Pracaut. Après le repas, Mme Pracaut mère, qui n'avait jamais pris place sur une automobile, manifestais désir de faire connaissance avec ce moyen de locomotion. M. Pages se, sentait en humeur de ne rien. refuser. M. et Mme Pracaut et M. Chaussade montèrent dans la voiture. Mme Chaussade prit place à côté du chauffeur- L'on partit. Soudain, à un virage, un choc se produisit. L;automobile venait de se jeter sur un arbre. 1 Mme Chaussade et M. Pages furent préci-

pités sur le sol. Ils se relevèrent sans aucun mal. Mais M. et Mme Pracaut ainsi que M. Chaussade furent assez grièvement blessés.

DÉPARTEMENTS

EXPLOSION D'UNE LOCOMOBILE

Saùrnur. Il s'est produit une terrible explosion de la locomobile d'une machine à battre, ce matin, à' la ferme de Ruault, près de Montreuil-Bellay il y a quatre tués et de nombreux blessés. Le feu se communiqua aux gerbes et les bàtiments de la ferme sont entièrement détruits. Les morts sont le fermier Brunet, son domestique Sicard, le journalier Auriau et le chauffeur de la machine, Chevalier. Tous les corps, qui étaient pris sous les débris de la locomobile, sont horriblement mutilés.

EMPOISONNEUSES

Dijon. Le 14 juin 1908, M. Piedjeliri,- cultivateur à G6ndenans-les-Moulins(Doubs)i mourait empoisonné. Jusqu'ici le coupable était resté introuvable, mais, à suite d'une minutieuse enquête, on vient de procéder à l'arrestation de deux lemmes, nommées Marie Girey, veuve Rondot, et Claire Jeannot, veuve Girey, sa mère. La première, âgée de vingt-trois ans, était la maîtresse de Piedjelin.

Les empoisonneuses ont avoué qu'elles avaient fait dissoudre du phosphore dans da café destiné à la victime.

FONTAINES TARIES

Saint-Nazaire. La pénurie d'eau recommence à se faire sentir. La Compagnie transatlantique a dû faire remonter la Loire à ses vapeurs pour y puiser l'eau nécessaire à sa consommation, et la Compagnie d'Orléans prévoit lé moment prochain le service municipal ne sera plus en mesure de lui fournir assez d'eau.

Cette situation a été la cause de vifs incidents à l'assemblée publique du Conseil municipal. J

PALAIS DE JUSTICE CAMBRIOLE

Castres. Pendant l'absence du concierge du Tribunal civil et de sa famille, partis porter secours à l'occasion d'un incendie qui s'était déclaré à côté du Palais de justice, des malfaiteurs ont pénétré par effraction dans la salle du greffe du Tribunal civil. Ils ont brisé des serrures et ouvert des tiroirs. On ignore encore l'étendue et le détail du vol,

BARQUE CHAVIRÉE ̃ ̃

Clermonl-Ferrand. Une barque à voile dans laquelle avaient pris place dix personnes a chaviré vers trois heures de l'aprèsmidi sur le lac d'Aydat. Sept des passagers ont pu se sauver en se cramponnant à l'épave de 1 embarcation mais les trois, autres se sont noyés. Les victimes sont Mlles Marie Mazuel, vingt-quatre ans, d'Aurières; Marie Lamy, vingt-quatre ans, de Cambrai, et un enfant de trois ans, Hippolyte Storto, d'Oran. Les corps des deux jeulies filles n'ont pas encore été retrouvés. Argus.

COURRIER WTHMTRES

:o:o:

Aujourd'hui

Théâtre du Châtelet, matinée à 2 heures, avec Michel Strogoff.

Ce soir

A ta Comédie-Française, à 8 heures, Hamlet. Au Gymnase, à 9 heures, 207° représenta-

tion -as if Attarde .Buridan ^M.- André.iitobosév

Mlle Paoittil..̃- -̃•̃ •- '.•:•̃

Aux Nouveautés, dernière représentation de Moins cinq Demain, clôture annuelie.

Hier

A la Comédie-Française.. `

Une. seconde représentation du DemiMonilè a été donnée hier, avec la nouvelle et intéressante distribution que nous signalions ces jours-ci. La célèbre comédie de Dumas fils a été jouée devant un publié nombreux avec le même succès que la semaine dernière par MM. Raphaël Duflos, Fenoux, Delaunay, Numa, Mmes Fayolle, Clary et Suzanne Devoyod. Nous avons dit avec quelle autorité Mlle Devoyod avait interprété le rôle de la baronne d'Ange. Elle n'y a pas été moins applaudie, hier soir, que dans la belle reprise des Tenailles, donnée il y a quelques jours, et où, dans un rôle d'un caractère tout différent, la distinguée artiste avait fait apprécier l'élégance et la souplesse de son jeu.

Demain:

L'Opéra donnera demain Guillaume Tell; avec Mmes Gall, Courbi'ères, Goulancourt, MM. -Gautier, Noté, Paty et A. Gresse.

Au jour le jour

Les principaux artistes qui jouent actuellement le Moi, dont certains rôles sont des- plus longs, ayant sollicité un congé de quelques jours pour prendre un repos profitable à la pièce, la direction des Variétés vient d'accéder à leur demande.

Mais pour ne pas confier à des «doublures» l'interprétation de la délicieuse comédie de R. de Fiers, G. de Caillavet et E. Arène, il a été décidé que l'on ferait relâche jusqu'au vendredi 20 août et que les belles représentations du Roi reprendraient ce jour-là, toujours avec MM. de Max, Prince, Simon, Dieudonné, Lurville, Mmes Dieterle et Chapelas en tête de distribution.

Pour la reprise du Chemineau, qui fera la réouverture du -théâtre Sarah-Bernhardt, les interprètes de l'œuvre si émouvante de Jean Richepin seront Mmes Renée Parny, Jane Méa, Rosy, Fouquier, Dorval, MM. R. Marot, C-1-ianieroy, .Decœur, Herjnann, Cauroy et jBussières.

Mi

M. Gémier est l'esclave de sa parole, et il faut en féliciter ce parfait directeur. Donc, le théâtre Antoine fera sa réouverture le samedi 14 août avec l'immense suc.cès de fou rire Occupe-toi d'Amélie', l'hilarante pièce de M. Georges FeydeaU.

Tous .les dimanches et fêtes, Occupe-toi d'Amélie! sera donné en matinée.

La Comédie-Royale vient de fermer ses portes..Réouverture en septembre.

Matinées annoncées pour dimanche pjrorchain

Gymnase, 2 heures, l'Ane de Buridan. Palais-Royal, 2 h. 1/4, Monsieur Zéro. Châtelet, 2 heures, Michel Strogoff,

Athénée, 1 h. 3/4, Arsène Lupin.

Déjazet, 2 heures, l'Enfant de ma sœur. C'est par une triomphale soirée à Pinard que s'est terminée la première étape du Chant du cygne.

La tournée de la charmante pièce de Geor- ges Duval et Xavier Roux, sous la direction, fiaret, a connu de magnifiques recettes et recueilli des bravos enthousiastes. Après quelques jours de repos à Paris, Huguenet, fêté, acclamé, ainsi que l'exquise André Méry et leurs camarades Berangère, Lefaui*, Fabre repartiront pour une nouvelle série de représentations à Trouville, Etretat, Dieppe, Bou-

logne., O.stende., etc.

Théâtre en plein air, théâtre de Verdure, théâtre de la Nature, théâtre Antique et enfin théâtre de Poésie.

M. Mario Fumagalli est en train de constituer à Rome une nouvelle troupe drama-

tique, avec laquelle il fera ce qu'il appelle un Théâtre de Poésie. Son programme contient des ouvrages classiques et des ouvrages modernes, mais tous lyriques.

Les ouvrages classiques sont Œdipe, Antoine et Cléopâtre et le Roi Lear, de Shakespeare les Précieuses ridicules, de Moliére (traduction de Giorgieri-Cdntri) la Veuve rusée, de Goldini la Princesse Maleinc, de Maeterlinck l'Electra, de Hoffmanst.hal le Songe d'un Crépuscule d'Automne, de Gabriel d'Annunzio; Tristan et Isolde, la nouvelle tragédie en trois actes en vers de Moschino (la Franchirti créera le rôle d'Isolde, Tempesti celui de Tristan, et Fumagalli celui du roi Mark).

Les représentations du Théâtre de Poésie commenceront le 17 septembre prochain.

.o.

Gerhart Hauptmannest dans toute l'ardeur du travail, et le Monde Arliste nous donne d'intéressants détails sur sa future œuvre. Dans la paix de Sestri-Levante, Gerhart Hauptmann ,travaille à un nouveau poème dramatique qu'il tire des légendes homériques. Son héros est Ulysse. Le drame aura cinq actes; Hauptmann en a déjà terminé deux. C'est une œuvre de profonde psychologie aussi l'action se développera-t-elle âvéd un très petit nombre de personnages, dont l'auteur s'attache à peindre minutieusement les caractères. Outre Ulysse et Téléma-. que, Antinous et Eurimaque, il y aura l'es- clave Eumée et la nourrice Euriclée. Comme, dans l'Odyssée, Ulysse revient à la maison familiale sous l'habit d'un médecin, et Hauptmann se sert de ce détail même pour présenter, dans un raccourci scénique puissant, l'élévation progressive de son héros depuis la condition de pauvre vagabond jusqu'à celle du héros triomphant et dominateur. Enfin, l'auteur s'écarte du texte homérique en supprimant la figure de Pénélope, et il a créé une légère idylle entre Télémaque et une nièce d'Euniée. La jeune fille aimée de Télé-. maque s'appelle Glaucopis, qui est, son nom l'indique, une incarnation de Pallas. Serge Basset.

SPECTACLES^ CONCERTS Aujourd'hui:

De 11 à 6 heures, au Jardin d'acclimatation « le Royaume de Lilliput » (300 nains dans leur ville naine). Térésa, la voyante naine. Attractions diverses.

Matinées avec les spectacles du soir au Nouveau- Cirque (2 h. 1-/2), au Luna Park (1 heure).

Aux Ambassadeurs, à 2 heures; A .Mct-yôlaise, revue (Vilbert, Pougaùd). Même interprétation que le soir.

Ce soir:

A Marigny Fred Lindsey, champion:d'Australie; miss Lily Flëxmôre, thé flèxibl'e girl; les 6 Melody Canova's, celebrated living porcelainsj Barnold et son chien pochard.. J

Au Nouveau-Cirque, à 8 h. 1/2, nou- veaux débuts; Foottit réserviste, fantaisie, comique et nautique, avec les nouvelles. grandes eaux lumineuses.

A l'Olympia. ̃̃••̃ •< Le premier en date comme toujours. l'élégant music-hall du boulevard des Capucines annonce sa réouverture pour le '20 août. Déjà les tapissiers, les électriciens1 et les décorateurs se sont emparés de la salle -règne la plus fiévreuse activité. Sur lai scène, c'est un amas de décors et de trucs de.' toutes sortes, et l'on répète ferme. MM. Vie» tor de Cottens et H.-B. Marinelli -retour de voyage nous rapportent de leur tournée à; ^tçavers -l'Europe une foule d'attractions iné»; 'dites'; 'on 'peut donc" s' attendre 'à' ul.Vprb-'1 gramme d'ouverture plein dé surprises et de nouveautés. "̃• Nous avons déjà annoncé l'engagement dé' ̃ MUe Ida Rubinstein, l'étoile de la dernière ̃ saison russe au Châtelet; ajoutons que le morceau do résistance du nouveau spectacle sera un grand ballet de M. Alf. Curti, le maître de ballet de l'Alhambra de Londres, qui a laissé tdnt de sympathiques souvenirs' à Paris. On parle d'une mise en scène colossaley 100 danseuses, 300 costumes, etc., etc., et d'une série- d'engagements sensationnels.

A propos du procès intenté par deux revuistès à un critique; notre confrère, le.Nou-1 ,veau Fin de Siècle, a eu l'idée de faire une enquête auprès des grands avocats parisiens sur le droit de critique. ̃̃ M°Landowski a, dans le dernier numéro, répondu fort brillamment aux questions posées.

Au Jardin de Paris, dimanche prochain, à deux heures, matinée, Spectacle-concertcirque.

Entrée: 2 francs..

COURRIER MUSICAL

Aujourd'hui

Concert, à 3 heures, au Jardin d'acclimatation. (Voir au programme.)

*».

Voici le programme du festival de Hereford qui aura lieu en septembre prochain Première audition en Angleterre de l'oratorio inachevé de Schubert, Lazarus; première audition d'une nouveauté chorale de ̃ M. Walford Davies, Noble Numbcrs deux pastorales de M. Brewer; sujte anglaise comprenant cinq airs de compositeurs du seizième siècle, pour petit orchestre, par M. Granville Bantock Rapsodie-danse, pour orchestre, par M. Frédéric Délius Go, Song of mine, chœur, par Edward Elgar les Apôtres, oratorio du même compositeur; Job, oratorio, par M. Parry; le Messie, de Hœndel la Création (première partie), de Haydn; Elie, de Mendelssohn Missa s.olevinis, de Beethoven. Alfred Delilia.

irams

DISTRIBUTIONS DE PRIX

Lycée Lakanal

La distribution des prix du lycée Lakanal a eu lieu le samedi 31 juillet à neuf heures du matin, sous la présidence de M. Matruchot, professeur à la Faculté des Sciences de l'Université de Paris; il était assisté de M. G. Fertô, proviseur du lycée, entouré de tout le personnel. La musique du 33° régiment' d'infanterie coloniale prêtait son concours à la cérémonie. Le discours d'usage a eté prononcé par M. Berthet, professeur d'allemand, qui a parlé d'une façon très intéressante de renseignement français .en Allemagne. M. le président Matruchot a prononcé une allocution, éloquente et très personnelle. M. le proviseur, a adressé quelques mots aux élèves. Lecture du palmarès a été donnée par M. Janelle, censeur des études.

.Sont reçus au concours de l'Ecole normale et des Bourses de licence Jacquet, Andral, Perdrizet, Billard.

Est reçu à l'Institut agronomique Richard.

Sont admissibles à Saint-Cyr.: Pelasse, de Woillemont.

Prix de fondation, prix.Deyrolle Jacquet. Prix de la Ville de Sceaux Billard.

;Prix de l'Association des anciens élèves-: Kirchner, Denoel. 1" Supérieure.: Jacquet, Billard, Benoist, Andral, Jgizps, Férlin, Guittet," Tardy, Gadrat, Bouvyer, Bataillon, Salène, Portel, Baudouin, Schatz, Genevoix. Saint-Cyr Kirchner, Denoel, Richard, Bonté, Paiasse, B. de Woillemont, Janelle, Gastiger,

Vaillaai..

Mathématiques Jacquier, Bénard, Roux, Vitoux.

Philosophie Hénin, Bélot, Weîll, Renaux, Branaud, Ill, Lacroix, Constantin, Marnin, Saintyre, Michel, Ropert, Robert.

Première A. B. C. Boucher, A Masson, Woehrlé, P. Wcehrlé, M. Houssay, Engelhard, Lorist, Faricbon. Letellier, No61, Guilbert, Lierman, Dambier, Heurtel, de Capteras. Godefroy. Première D-: Marlet.Kermina; G. Lods,Fleury, Vautrin, Gallais, G. Angeli, Mallali. Geofroy, Lagrèze, Declosmesnil, Maigret, R. Carasso, Obry, Drapier, Desestes, Dubrac.

Deuxième ABC: Vanderlieb, Janelle, Labouesse, Dejean de-la Bâtie, N. Hirsch, Fayn,. A. Lang, Aubin, Texte, Bouchacourt, Vidal, Chabaud, Mourrut,' Dumas, Capet, Schlesinger. Deuxième D Sill, Coulangeon, Debeaurain, de Carné, R. Aëlion, H. Aëlion, Arvis, Stoltz, Mairesse, Defonte, Py, Belan, Il. Dussaux, Benjamin, Jouteau, Tramin, Chopin, Rouffinet, M. Joan□ is, Polus.

Troisième A Charles, Sacquin, Montagne, Doré, de Castera, Duguet, Chapuis, Maurras, Jaanïiest, Laffiy, Joly, Hervé, Delorme, Berth, de Riddor, Noguère,s, Payelle, Biessy, Buisson, Margeridon, Rooin.

Troisième B Laigner,Gadot, Telsselve,Deutsch, Laillet, Clément, Lemainque, Paillard, Kermina, F. Vattaire, Semence, Langet, Moulin, Lubin, Bancelin, Brulé, Lagarde, Pion, Weiss, Rosier, Gallais, R. Jacotot, Mass, Prevosteau, Dellong, Gauthier,

Deuxième collège. Quatrième A Capet, Boucher, Mouls. Mangin, G. Simon, Adès, Mahuile., Dujardet, Chàbaud, Besnus, Thibou, Vidal, Poulaine, Bardieaux, Panis, Fournier, Barrault, Mien. Quatrième B Lecombe, Bruno, Ricois, Urbain, Rouffinet, Ill, Jacquart, Munoz, Vachat, Devaux, Lcvy del Porto, Schultz, Poticpet, Cousin, Schbnen, Scheidecker, Legard, Creté, A. Gibert, Lapointe, Lods, Sicre, Rondel, Jabœuf.

Cinquième A 1 F. Lachelier, Reboul, Viot. Blanc, Carrot, Magnant, Brunot, Andler, Best, P. Chabaud, Chapuis. Matignon, Moinet, Vasseur, Guédeney, Son Dumarais, Lebègue, Jacquement, Ronssin.

Cinquième A 2 Leroux, Lacoste, Strasman, Biessy, Matr'uchot, Lorain M., Lorain H., Galtier, Stockman, J. Bréhier, G. Gilbert, Lignier, Djgnon, Manin, Lévy del Porto, Cœurty, Thomas, Picard, Dubrac.

Cinquième B Lajois, Krug, Gourliau, Besançon. Venet, Raas, Dadat, Uussourt, Lalaurette, Philippart, Bréheret, Rancy, Girardeau, Lantier,. Besson, Trotain, Berthin, Monteiro, Montluçon, Tissier, Laillot.

Sixième A 1 Gascuel, Chambouleron, Cottin, 'Hedde, Boulanger, Séry, Jubert, Jarnoux, Raim*baud, P. Fort, Aubineau, Besombes, Bréhier, G. Marty,.Brunet, Maris, Campanhac,

Sixième A 2 Dejean de la Bâtie, Thiébault, Brunet, X. Marty, Potocki, Dalet, Charbonnier, J. Leroy, Boucher, Jouffroy, Picard, Dassié, Igert, Barthélémy, Judas, Texte, Mantelin, Brun, B. Lachelier, Gmonnet, Duboys, de Cervens, Lagrèze, Paul Lévy.

Sixième B A. Bellan, Riesenkampf, Ducret, ..Bérény," Bèrgoûgnan, Laillet, Meunier; Tolman, Frémeaux, Barrenne, Alingry, Fouché, Barraud, A. Ricois, Barrenne, Pierre Lévy.

i Troisième collège Septième 1 Olivier, Bourdon, Chamblin, Neveux, Guilleminot, Boney, Le1c.èstre, G. Thomas, Coucoureux, Novion, G. de Carné, Béchet, Bitancourt, Lanusse, Colas, Jonquet, Chambouleron, Guyot.

-Septième 2 Delaniotte, P. Marchai, Mangin, Seignobosc, G. Dumont, Matruehot, Michel, de Cervens, R. Simon, Georgea'u, Plumereau, Max Crété, Gordien, Vicario, Marcel Bouvier, L. Lantier.

;v Huitième 1 Sàint-Chaflray.Herrbùrger, Gelin, Dussourt, Leroy,' Bouton, Courit, Lecœur, Dehé, ,J. Krick, Lebègue, H. Simon, Barrenne, Girardeau, Lachausse, Duval, M. Bréhier, Girardeau, Darreau, Couderc, Klein.

Huitième Peuvrier, Piéton, Broussan, Bower,' Rancy, Cussonneau, Lefebvre, Greningaire, Git-, tard, Gabeur, Erl. Dufourt, Poudret, Cochain, •Provost, Millet, E. Chrétin, E. Dolimier. Deuxième année préparatoire Paul Igert, P. Çhrétin, Dussourt, Vomarne, Foynat, Magnant; Lambier, Bitancourt, Fauchon, Gourvitsch, Guilbert, Chauvierrre, Dumas, Richard.

Première année préparatoire Marchand, Cahen, Conil-Lacoste, Erchelbrenner, J.-P. Faure, Coué, Ioxe, Laubier, Lasnet, Schiltz, Bourdelle, Hanck, Dufourt, Rivière, Krick, Derelle, ..Va-, nella, Peyroux, Vidal, Testard. M. Duboys, Pezé, Chapuis, Girardeau, Thomas.

Enfantine Roubault, Mazel, Rivière Boùrde.r.oau, Dudan, Gob.eur, Dumont. Boyer, Audibert, GailJemain, FIament, Davy, .àjçfli- Jvoç,, Pstrokonsky,; Bevgougnan 'Quântin,, .p^bbys,

Thâmin. ̃ •• '̃'

Ecole municipale Turgot

La distribution des prix a eu lieu, dans la salle des fêtes de l'Ecole, sous la présidence de M. Louis Puech, conseiller municipal du quartier Saint-Avoye et membre du Comité de patronage de. l'Ecole, assisté de M. Boisel, directeur, membre 'du conseil supérieur de l'instruction publique, dé MM. Albert Lévy et Chédëville, président actif et président d'honneur de 1 Association amicale des anciens élèves de l'Ecole Turgot, de M. Dussaux, surveillant général et de tous les processeurs et répétiteurs de l'Ecole.. • Le prix de l'Association amicale dès an-, ëiens élèves à été obtenu par l'élève Niooflèt. Le prix Alfred Bignon (mathématiques Spéciales) a été obtenu par l'élève Vigne; le "prix Brunner-Lacoste (dessin d'ornement) par les élèves Petit et Nicollet le prix AutinRobinet (allemand), par l'élève Zaengerler; le prix Maxime-Leroy (anglais) par l'élève ̃Rodolphe; le prix offert par la Société de géographie commerciale a été décerné à l'ééve Rodolphe.

Les prix de comptabilité, dits prix Dorjinois, ont été attribués

En deuxième année' aux élèves Béranger, Souhaité. Huzon, Rousselet, Pagel, Brunet, Siclet, Ëspargillière, Delmas, Agard. ̃J'En troisième année aux élèves Bourdinj W'olff, Bareilles, Schmitt, Watrin.

Les autres élèves le plus souvent nommés ont été les suivants:

Quatrième année. Caplot, Nicollet, Bardou ,Boniiefond.

Troisième année. Division A Brunetti, Wolff, Billon; Bourdin, Duveau, Genty, Jouvet. Troisième année. Division B Schmitt, Pinchaud, Sautereau, Dhé.. Courbet, Regnard.- Troisième année. Division C Bareille, Sol, Rodolphe, Michard, Watrin, Guibal.

Deuxième année. Division A Tourbier, Béranger. Meyer, Grasser, Bouteillier, Depraz. Deuxième année. Division B Souhai.té, Siebt, Lenthiome, Victor Lehmann, Chapuy, Lebarbier.

2° année. Di.yjs.ion- C Pénétrât, Haftweck, Huzov, Ëspargillière, Gaudard.

2" année. Division D Lehmann, Fays, Fre- lat, Rousseau, Gerardot, Merle.

2'. année. Division E Pettret, Pagel, Lang, Rèich, Dufour, Berger.

1" année. Division A Gaudron, Hubert, Lafond, Lévy, Gervais, Gaillagot,

1" année. Division B Flantz, Monmarron, Bonnéric, Duchateau, Pelluet, Lavigne. ,ir* année. Division C Sert, Gtllote, Amon- dieu. Gerriet, Jarossay, Mulot, Renaud. 1" année. Division D Mangin, Clerc, Mé- dard, Hautemer. Goret, Schneider. 1" année. Division. E Masson, Boudin, Cahen, Delpuech, Lassire, Piatte.

Lia Vie Sportive

LES COURSES

COURSES A CABOURG

Belle journée à l'actif de la Société. Le, sport a présenté tout l'intérêt, désirable et chacun s est délecté suivant ses goûts. Du trot, du plat et de l'obstacle. Voilà bien de quoi plaire à tous, et de fait tout le monde a' été content. Les résultats ont été très réguliers ce n'est certes pas une remarque banale.

Prix- des Dunes (l,000fr.,3,200m.).– 1, Grimace, à M. L; Conard (Lintanf) 2, Girçfla 3, Grenade.

:Non placés Gavotte, Gavarnie, Grenade, Glanville, Giboulée, Grazie.lla, Gazelle II. Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 23 fr. 50. Placés Grimace, 10 fr. 50 Giroflée, 9 fr. 50; Grenade, 18 fr.

Prix du Home (4,000fr., 3,200m.).– 1, Formose, à M. Cavey aîné (Reneaud) 2, Estra.gon; 3, Emery.

"Non placés Egayé, Electa, Flèche d'Eau,' Fleur d'Epine, Eveillée.

Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 97 fr. 50.

Placés Formose, 7fr. 50; Estragon, 5 fr. 50; Eniery, 7,fr. 50.

Prix du Cercle (3,000 fr., 3,200 m.). 1, Glenstia, à M. Moreuil (Ed. James) 2, Gambade 3, Guerre. ̃̃̃

Non placé G'oldgrène.

Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 7 fr. 50. Placés Glènstia, 6 fr. 50 Gambade, ,16 fr. Prix '.des Dames (1,500' fr., 900 m.). 1, Hedda, à M. Gronouillet (Ch. Childs) 2, Tudela, à M. Feuillu (A. Mac Intyre) S, Zéphirine, au. comte Ecl.de Fitz-James (Stem) (4 longueurs, ij2 longueur).

Non p 1 ac' ,e: Hjrodiade.

Pari mutuel à 5 fr.: Gagnant, lOfr. Placés-: Hedda, 5 fr. 50 Tudela, 5 fr. 5Q.

̃ Prix du, Payx-d'Aune (3.000 fr., 2,000 m.). 1, Knfipk Down, à M. de Brémond (Sharpe) Susquélianna, à M. Isaac Atlias (Bona) 3, Nonant, à M.Champion. (Barat) (2longueurs, 1/2 longueur).

Non placés Dorna, Refuge, Djinda, Lemon Squash, Nectar, Boom de Ay, Arthié, Chèvre Roche.

Pari mutuel àilfl fr. Gagnant, 44 fr. 50. Placés Kno.çfc D'own, 11 fr. Susquehanna,- 26 fr. 50; Nonant, 7 fr. 50.

Prix cluConseiimunici-pal (2,000 fr., 2,800m.) 1, San Benito, au comte Ed. de Fitz-James (R. Sauvai); 2, Choisy le Roi, à M. CamilleBlanc (J. Chapman); 3; Api, à Mme Cadaze (Defeyer) (.4 longueurs, 3 longueurs). Non placés Kimolo, Rousseline, Pierrot III, Marfondi, Rose II.

Pari mutuel à 5 fr. Gagnant, 10 fr. Placés San Benito, 6 fr.; Choisy le Roi, 8 fr.; Api, 7 fr.

•̃ vAjax.

TIR

· Deauville Le Mont-Dore

Le Prix d'Houlgate disputé au tir' aux pigeons de Deauville a été gagné par M. le baron de Woot, avec 12 pigeons abattus sur 12 tirés. La seconde place a été partagée entre MM..Robert Gourgaud et Seguin, ayant chacun à leur actif 11 oiseaux sur 12. MM. Elliserf et G. Pellerin ont remporté les poules tirées après le prix. ̃'

,.•̃ ̃̃ ̃̃̃'̃̃

Un concours de tir, qui a réuni de nombreux tireurs, a eu lieu au Mont-Dore. Les épreuves consistaient en un tir à la carabine et en un tir au pistolet. Voici les résultats de ces concours:

Pistolet 1" prix, M. René Surcouf, de Rennes, 9-ï points 2", M. Quenouilt, de Nantes, 85; 3', M.

Lapierre, de Paris, .84 i", M. Darnis, du Mont-

Dore, 83; 5e, docteur Garcin, du Mont-Dore, 81 6°, M. Duranton, de Panissièrês, 70; 7% docteur de Flauguergues, de Paris, 65.

Carabine l"prix, M. René Surcouf,de Rennes, et M. Bodouin, de Compiègne, ex osquo, 95 points 3e, M. Aguista, de Genève, 9î 4°, docteur Colombel, du Mont-Dore, 93; 5e, M. Guenàult, de Nantes, 91 6°, M. de Ternois, de Roanne, 90 7% M.- Duranton, de Pammera, 90; 8», M. Cohadon, du Mont-Dore, 85 9', M. Boohm, de Colmar, SI 10% M. Gazàlis, de Paris; 81; 11», M. Cormoley, de Londres, 80.

Les lauréats de ce concours se sont promis de se retrouver à nouveau devant la cible l'année prochaine.

i ̃•' Paul Manoury. AUTOMOBILISME

L'éclairage électrique complet dés voitures automobiles est obtenu absolument gratuitement grâce à la dynamo Phi, nouvelle invention de M. Blériot. Demander la notice F. à la Société Blériot, 16, rue Duret, Paris.

M. Gabriel Lot vient de prendre livraison d'un landauleUimousine 18 HP La Buire, par

,y,an VQprpn,, à,, VA^itq-Qf/içX, .Jg,, seule. #genge..

parisienne qui vende les dix principales- m-ar| quès d'automobiles La Buire, la seule voiturc garantie pendant un an; Renault, Panhard, Lbrraine-Dietrich, Delaunay-Belleville, Mercedes, Léon Bollée, Charron, etc., ètc. Bureaux et hall d'exposition 75, avenue' des Champs-Elysées (tél. 667-93 et 667-94).

̃ ï" '.>̃••

Les voitures Charron sont celles qui tien- nent le mieux la route et offrent le plus de sécurité. Ce sont. les plus simples et les plus faciles à Conduire.

Charron, Limited, 7,rueAmpère, à Pùteaux.

'-••

Les ravissants et si excellents petits taxiautos de la maison. Bondis et Cie circulent à Dinard, où ils font depuis quelques jours une apparition accueillie avec enthousiasme. Grâce a eux, les plus délicieuses excursions sont permises dans les environs de la charmante plage bretonne. ̃•

Allez 49, rue de Villiers, a Neuilïy-surSeine, à la succursale des usines Léon Bollée du Mans. Vous y verrez les merveilles de mécanique que: sont les châssis Léon Bollée, sijustement réputés dans le monde entier.

Un bon châssis, avec moteur 4 cylindres, 13 à 16 HP, doit peser 700 kilos environ pour présenter toutes les garanties de solidité requises. Avec une carrosserie fermée, le 'poids total approche de 1,100 kilos. C'est le poids qu'atteignent les nouveaux modèles légers de la Lorrauie-Dietrich, .économies de pneus et d'essence.

'1'*

Plus on sait ce que c'est que l'automobile, plus on a-'d'intérôt à essayer une de ces stupéfiantes Minerva que présente la maison Outhenin-Chaiandre (Gaëtan de Kiïyff, directeur, 4, rue de Chartres, porte Maillot). Jamais une pareille perfection n'a été atteinte .comme silence, souplesse et économie.

Le magasin de vente des Sizaire et Naudin, autrefois avenue de la Grande-Armée, est ̃transféré, 3, avenue de l'Opéra dans une situation bien plus en rapport avec la clientèle élégante qui a fait le succès de cette excellente marque. .;̃

̃•̃ v "• r'

Les landaulets les plus gracieux, les plus élégantes limousines sont en. location, au mois ou à lajourn.ée, à la Compagnie 1' <cAutoParisiénrio ». S'adresser aux bureaux de la Compagnie, '34, boulevard Malesherbes. Téléphone 228-01. ̃̃••'•

YACHTING

Société de la voile de Bayonnë-Biarritz Voici le résultat des régates sur l'Adour: •Série nationale. 1" prix Mistoufle, à M. Martin, dft Bordeaux 2e prix Dè-Dè, à M. Sodés, de Bayorme 3* prix Aguerria, à M. Celhay. Série des 6 mètres. 1" prix Enia, h M. Dours, de^Bayonne. Série des 8 et 10 mètres. i" prix Joyeuse, Ji M. Peyrelongue, de Bordeaux 2' prix fitave, à M. Picon, d'Arcachon 3" prix Àstarté, a M. Clavères, de Bayonne.

Yachts de promenade. 1er pr.ix Atianlis, à M. Jozet, de Bordeaux.

NATATION

Les Championnats. du. monde de' natation ..C'est .dimanche et lundi que vont se dis- puter, en plein bois de Boulogne, au pont de Puteaux, les Championnats, du monde de natation organisés pour la septième fois par, notre confrère Y Auto. ̃'

.Ce tournoi extraordinaire présente cette fois un intérêt passionnant Le tournoi va durer deux jours; nous aurons, dimanche, les amateurs et, lundi, les professionnels. Parmi les concurrents inscrits, il faut citer le champion français Paul Vasseur, Decoin, les Brésiliens Scholz et Salik-iri, l'Australien Tarkakovor, les Anglais Smith, Taylor, le Belge fameux Meyboon, etc., etc.

AVIRON •̃

Les grandes régates internationales du 5 septembre prochain verront se mesurer les meilleures Sociétés d'aviron -de France -(Paris, Lyan, Boulogne, Castillon, Libiu-hè,Chambéfy, Aix, Vichy), de Belgique (Garni et Bruxelles), de Suisse (Genève, Lausanne, Lucerne, Neuchâtel, etc.) et d'Italie. On compte d'ores et déjà sur environ 200 équipiers,

Au tableau des prix figure un vase de Sèvres offert par le Président de la République..

ATHLÉTISME

Il est rappelé que les engagements.pour lacourse Paris-Honfleur sont reçus exclusive- ment-au siAge- social de l'U. V. F., 6, boule- ` vard des Italiens, à Paris, et que la clôture" en est fixée à demain vendredi soir, six heures précises. ̃ ̃ Cette course comporte deux catégories Coureurs professionnels de quatrième

catégorie;

Membres individuels de l'U.V.F. n'ayant jamais été licenciés ou ne l'étant plus depuis le 1er janvier 1908.

Le droit de l'engagement est de 1 frann. La cotisation annuelle de membre iiiiliViduel de l'U. V. F. est de 6 francs. Réclamer feuille d'adhésion, au siège social.

•' ̃'̃>

Dimanche prochain 15 août, le tiiniin à neuf heures et le soir à deux heures, ««Y ies pistes et terrains de concours du 'Stade du. Matin, se dérouleront les épreuves du Championnat général d'athlétisme de 1909, organisô par l'Union des Sociétés lranyais.es de Sports athlétiques. d

Le nombre et la valeur des concurrents de province et- de Paris promettent des luttes intéressantes..

Prix d'entrée 1 franc aux tribunesy AÉRONAUTIQUE ,H

Le tourisme en dirigeable

Aujourd'hui que le dirigeable Villè-deNancy a commencé, à Nancy, là série de ses excursions quotidiennes, il est intéressant de rappeler que le prix de passage, pour les membres de l' Aéro-Club de France, se trouve, par une. mesure, gracieuse de l'administration, réduit de moitié et ramené à 50 francs par passage, au lieu de 100 francs.

,1.

Hier soir, à sept heures et demie, le comte de Lambert a. exécuté un premier vol très court sur l'aérodrome de Béthehy.

D'autres concurrents sont arrivés MM. Paul Tissandier", Schreck et Lefebvre. Ils procèdent au montage do leurs appareils et à l'installation de leurs hangars.

"'<

On apprend de New-York que laissant à son frère Wilbur le soin d'enseigner aux officiers américains la façon de se servir da l'aéroplane, M. Orville Wright, accompagné de sa sœur, a quitté New-York hier pour l'Angleterre, à bord de la KronprinzèssinCécile.

Après un court séjour en Grande-Bretagne, il se rendra en Allemagne, où il fera' de*'

expériences.

À son départ, M. OrVille Wright a dit qu'il avait l'intention de concentrer ses efforts sur l'amélioration de la machine ellemême, sans chercher à disputer des prix d'aviation ou à établir de nouveaux record*.

>̃̃̃̃ V" AVIATION r V

A Dunkerque

Favorisé par Je temps et l'absence deveftty piau}h.an.J.a,.f,ait plys; ë,ujrs vojs h.ier ,.anrèsT

,'mifli ;.il,a..gagné, Je ..prix Malo-Éray-Duneski

Il va tenter maintenant, le record delà durée.

:1:

La Compagnie aérienne vient d'établir pduS: les petits monoplans Blériot (type traversée' de là Manche), des hangars démontables, avec charpentes fer et bois, portes roulantes, îcouverture en tôle galvanisée et panneaux bois, et qui sont vendus au prix de 1,950 francs. Demander le catalogue à la Compagnie aérienne, 15, rue de Presbourg, P^ds,;

*T* ̃

La liste des engagements à droit doublé ` aux épreuves qui se dérouleront à Reims, du 22 au 29 août, a été définitivement close aujourd'hui. Elle comporte trois nouveaux appareils, ceux du comte de Lambert, de ftpfi Voisin et Sanchez Besa, soit en tout trente* huit aéroplanes engagés. On sait que le ihon* tant du droit d'engagement, qui s'élève i mille francs, ne sera pas remboursé à tout titulaire d'un appareil n'ayant pas pris le départ au moins une fois au cours des

épreuves.

Les cent-soixante-huit loges que le comité d'organisation avait prévues, ayant été louées ce dernier va en faire établir trois nouvelles' rangées, ce qui portera le nombre total des loges à deux cent quarante.

Des bureaux de location sont ouverts c à Paris, à l'Aéro-Club de France, 63, avenue des Champs-Elysées; à rAutomobile-Club, = 8, place de la Concorde, et à Reims, 8, rtia Bertin. '•̃ :*> ̃'

Intérim.

US3OQF ETBAHirT p*Rfu« de la fleur

nUOL rnMI>!ljE. HOUBIGANT. lO.fii'-Honor*

Le Pneu couplé, cette utopie, est devenu une redite, grâce à la roue double KAP, Br&v:s.G,ù&f à deux JANTES VINET AMOVmL,E§ Demandez la Notice illustrée à

M. KAPPBRBR, constructeur,

6bi*,rue 4e P#rls, ? Puteaux.

LE PARFUM delà PAMEfNNQl'èidHiIte

'Fd!?6?~0 M~~MP~P PARFUM

TRESOR de MO42OE-T&DËV

VIOLETTE HOUBSGANT MBI4&0R TRIBUNAL. .COMMEROf: ̃ Faillites ..)..

Société en nom collectif Vaury frères, fabrica- '•̃ tion du pain de guerre, biscuit de mer, pain sjiécial pour chiens, pain-mélasse, etc., à Paris, à3, avenue Ledru-Rollin, composée de HenriJulien Vaury, 9, boulevard Bourdon GeorgesLouis Vaury, 43. avenue Ledru-Rollin.

Veuve H. Desfosses, pension de famille, 41. rue de Clichy, à Paris actuellement à 'Asmères, dû, rue Magenta.

Dame Levy, fabrication et vente de lingerie/ à Paris, 47, rue du Caire; actuellement à 'Reims,, y 22, boulevard Carteret. :Société de la Glycoline, fabrication de <t\ibes à' fleurs, en caoutchouc artificiel, .49, rue itle Vil-. i liers, à NeuilIy-sur-Seine. Vasarhelyi et Foubert, restaurant des « GrarîdçS .̃ Ducs^oupers », à Paris, 6, rue Fontaine. l Société anonyme Société du'Phqhdphonei ac- '• tuellement en liquidation, au capital de 2. mîllions 500,000 francs. 3, rue Laffitteyà Paris. Touzelin, .imprimeur et entrepreneur de porn- pes funèbres, a Paris, 2, place de Vaugirard. Le Vallier -(Gabriel), directeur et concessionnaire de théâtres, à Paris, 28, rue Montcalm. Feu Louis Vuillien, fabricant d'extincteurs d'incendie, 20, rue Tràversière, à Asnières (Seine). Bichof (André-Xavier), bijoutier, à Paris, 8, rue Pastourelle. «̃ '̃̃'̃-<̃ r, Gravoin (Amédée-Louis), orfèvre, à Paris, i^> rue du Temple.


Petites Annonces "̃ Y PLAISIRS PftRISIEHS CLOTURE ANNUELLE Opéra-Comique, Odéon, Théâtre Sarah-Bernhardt, Vaudeville, Renaisr sance.Théâtre Réjane, Porte-St-Martin, Thea- treAntoine.Bo*ufl'es-Parisiens,Theatrelyrique municipal (Gaité), Théâtre Michel, Grand- ̃ Guignol,- Théâtre Apollo, Tnanon^ lyrique, Capucines, Théâtre des Arts, Théâtre Me- 'vistp, Cluny. Théâtre Molière.

r lies-Bergère, Olympia", Scala, Parisiana,.Boîte- à-Furs/, Barràdsford' Alhambra, Cirque Me- drano.

Programme des Théâtres

MATINÉES

CIHATelet (2 heures). spectacle que le soir.

I Même spectacle que le soir.

AMBASSADEURS (2 h. NOUVEAU-CIRQUE (2 h. i/2), LuJja-Park (1 heure). spectncle.que le so4r.

Même spectacle que le soir.

Concerts et Auditions symphoniques JARDIN D'ACCLIMATATION (3 heures). J (Kiosque de la musique)

Le Vieux Marcheur, marche (E. Koch). Excelsior-Val$c['Bena.ngev). -Le Roi l'a dit, ouverture (Delibes). Le Pas des grâces (P. "Wachsl. Fantaisie sur la Dame blanche (BoiOldieu). Marche aérienne (C. Gourdin). Ouverture de Fra Diavolo (Auber). Romance de l'Etoile (Wagner), par M. Brousse, de l'Opéra. Marthe, air de ballet (Flotow). Biscotte- Polka (A. Bosc).

SOIREE

OPERA (Tél. 231.33). Relâché.

0 Vendredi Guillaume Tell.

FRANÇAIS (Tél. 102.23). 8 h. 0/0.– Hamlet. f Vendredi Denise.

Samedi Les Tenailles Bataille de dames. VARIETES (Tél. 410.50). Relâche. Le 20 août réouverture Le Roi.

NOUVEAUTES (Tél. 102.51). 8 h. 1/2. Moins cinq! flYMNASE (Tél. 102.65). 9 h. 0/0. L'Ane de U Buridan. ̃̃

CHATELET (Tél. 102.87). 8 h. 1/2. Michel Strogoff.

PALAIS-ROYAL (Tél. 102.50). '8 h. 3/4. Monsieur Zéro.

A'THENEE (Tél. 2S2.23). h. 1/4. Un Mai riage à Londres Arsène Lupin.

AMBIGU. Relâche.

FOLIES-DRAMATIQUES (Tél. 437.01). 8 h. 1/2. La Femme de feu.

DEJA2ET (Tél. 274.91). 8 h. 1/2. L'Enfant de ma sœur.

PAILLARD. SOUPERS LONDONIENS b shillings. t Tsles vend. Soupers-Galas des habits de coulr. Spectacles, Plaisirs du jour.

ir-,1 njri ATV Fred Lindsey, champion d'AustraHli\ tLlVxJ-N 1 lie;CAN0VA's, Miss FLEXMORE, les (Tél. 101.89). | 6 Melody, Barnold, etc. etc. 1 MBASSADEURS. (Tél. 244.84). Concert-Rest«. A A la Afai/otoise,rev.:Mr5Vilbert,Pougaud,Mmes Paule Delys; Charley. Matin. jeud., dimanch. et t'êt. i LCAZAR-Music-Hale-Restaurant (Tél. 132-47). i| La Revue de l'A. E. :Maurel,Dranem,M"°Linà Ruby. Promenoir. Matinées dim. et fêtes.

I A'DTtf \T T D A DTQ Ch.-Elysées (T. 244.86).

JALlUlJNDErAlllO S h. _/§. SpectacleConcert-Promenade. Cirque. Attractions.Bo'wling-Alleys. Dimanches et fêtes matinées.

1IATTT TAT DATTHl? (Tél. 508.C3).– ia Grande

MOUL.IN ROUG' E (Tel`~(18.G3).-LaGrande

MU U LIJN KUU \J_ Revue du Moulin. 12 tableaux Mistinguett, Oryan, Debièvre, Rianza,- Morton, Sinoël, Ferréol, etc.

MARCHES FINANCIERS Mémento. A Paris, le marche conserve de -bonnes dispositions. –.Bourse ferme à Lon1 'dre^, soutenue à Berlin.

s.. Paris, 11 août. Les bonnes dispositions que nous signalions hier se sont accentuées aujourd'hui, et il ne pouvait en être autrement, car toutes les nouvelles d'ordre politique OU' financier étaient de nature à encourager la Bourse. Ce sont d'abord les dépêches d'Orient qui ont inontrê une détente dans la situation et fait espérer un règlement pacifique au conflit qui menaçait de diviser la Turquie et la Grèce. Ce sont ensuite les avis transmis par le Stock- Exchange qui ont signalé les conditions très favorables dans lesquelles s'est terminée la liquidation de mi-août ce sont enfin les. tendances témoignées par WallStreet'qui ne cessent d'être fermes et qui influencent à la fois -le marché de Londres et notre propre place en faisant inscrire à notre principale valeur spéculative une avance qui entraîne celle de bien des titres. A ce dernier point de vue, il est bon de sifnale.; la reprise dont le cuivre métal a bénécié et qui a été immédiatement escomptée par les acheteurs de Rio. Nous ne ferons pas grand fond sur ce mouvement spécial, car les allées et venues de ce titre qui échappent complètement au contrôle de notre public ont causé trop souvent des surprises, mais nous constaterons que le marché avait de puissants motifs de fermeté, et que si la hausse du Rio a aidé à entretenir les bonnes dispositions, elle n'en a pas été la cause principale:-C'est ce qui nous permet de. croire à la continuation de cette reprise qui se poursuit malgré la période des vacances. En Banque, les mines d'or ont conservé toute leur fermeté. Pour les raisons que nous avons indiquées, ces. valeurs s'inscrivent chaque jour en amélioration nouvelle. Notre 3 0/0 s'avance à 98 10.

L'Extérieure espagnole passe de 96 55 à 96 63 le Turc unifié gagne 35 centimes, à 94 35; le Serbe 0/0 reprend 30 centimes, à 8% 10.

Les fonds russes sont fermement tenus: Coüsplftlé OJO, 90 40; 3 0/0 or ~9/, 74 90; 3 0/0 or 1896, 72 80; 5 0/O 1906, 102 95; 4- 112 0/0 1909, 96 90.

Les grands établissements de crédit finissent en bonrie« tendances Banque de Paris, 1,640; Comptoir national d'escompte, 733; Crédit lyonnais. 1,282 Crédit mobilier français, 609; Société générale, 674 Société marseillaise, 832 Banque de l'Uhion parisienne, 844; Banque française, 266.

Les obligations 5 0/0 de 500 francs de la Ville de Kioto se retrouvent à 496.

Là Thomson se traite à 676.

Les chemins français sont toujours calmes; on cote au comptant: Est, 900 Lyon-Méditerranée, 1,280; Midi, 1,150; Nord, 1,688; Orléans, 1,358 Ouest, 935.

Le Métropolitain est ferme à 559; le NordSud se" maintient à 339.

Les valeurs d'électricité conservent de bonnes dispositions Ateliers de construclions électriques du Nord et de l'Est (Jeumont), 359; l'action Société d'électricité de ̃Paris passe de 444 à 447; l'obligation 40/0 de cette compagnie se négocie à 487 50; l'action de l'Eclairage électrique s'avance à 265. Dans le compartiment des valeurs étrangères, la Banque d'Athènes s'échange à 120; la Banque centrale mexicaine, à 440 la Land Bank of Egypt, à 216.

'Le Bio bénéficie d'une avance sensible, sur la publication de statistiques favorables concernant le marché du cuivre il clôture à 1,968, contre 1,933 hier.

La Central Mining gagne 3 points à 428. Les chemins espagnols consolident le terrain précédemment regagné Saragosse,. 392 Nord de l'Espagne, 332; Andalous, 197. s Valeurs industrielles russes terminent en nouveau progrès la Sosnowice, à 1,468; la Briansk, à Naphtes de Bakou, à 800. Les obligations 5 0/0 des chemins de fer

FTP M Tr Jardin d'Eté (T. 407.60).– A la 6, 4,2, l/lu Ruih rev. J. Marnac, Claudius, P.Ardot, G. Fabiani,Dorville,FredPascal.EzaBerre.Albens,etc. LA MAISON ELECTRIQUE, 24, bd Poissonnière. Laplus proidig50 créât'0" du siècle. Service domestique électriq.(de à6h et de 8b à 11»). Entree2f. GRANDS TY\1TJ\ h VPT CONCERT. ET CIMAGASINS jJUrAImJ NEMATOGRAPHE tous les jours de 2 h. 1/2 à 6 h., sauf le dimanche. riiHEATRE GREVIN. A 3" et à 9». La Ruche. A 5h (jeudis, dimanches, fêtes), Jack. Pierrot puni. Fauteuils 2f,entr. du Musée comprise. lîOUVBAU CIRQUE (Tél. 241.84). 8 h. 1/2. [V Attract. diverses à 10hl/2, FooMiJ réserviste, bouffonnerie naut.Mercr.jeud.dim.etfêt. mat.2hi/2. ABARIN BAL. (Tél. 267.92). Samedi pro1 chain Fête du Soleil.

MT_ hpF\7TM Palais des Mirages^ .le Tem-

JIUSÉE Palais des Mirages-: le Tem-

'ay-fifi) y |1\ plehindou.laForètenchant.

TATTD 1?TTjI1j1UiT Ouverte de 10bdumatinàla

7R LlTj,IF>,L Ouvertede40tidumatinàla

lylJIl EjlrrJlJj nuit.lerétag-Restaur'-bras-

serie-Déjeuners^'età la carte. Matin.dim.fet.a311. ARDIN D'ACCLIMATATION. Ouvert t» les jours. J ROYAUME DE Lilliput. De lPâG^.SOOnains dans leurvillenaine. TERESA, lavoyante naine.Attractas.

I TTM il D A l? Lr Water-Chut. Scéni Railway; ri-

LI111T~-PARh W ater-Chllt. $;céni RailwaYi ri-

LUi\ii"Jr AtllV vière mystér". Roue.infernale.

Johnstown-Fload.Entr. lfdon*droitàlattr. lhmin. ENGHIBN, 11 min. de Paris, 152 trains par jour. Etablisst thermal. Casino, Théâtre, Concert. Demain vendredi Mam'zelle Nitouche. GENÈVE-KURSAAL. Revue à gd spectacle avec Germaine Hubert, Reine Leblanc, Brésina. 150art. en scène. Restt 1er ordre. Cercle des étrang. AVIS mONDAINS

Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

S. Exc. Mme de Tcherinoff, à Versailles. Lady Avery, à Versailles.

M. A. Besnard, à Versailles.

M. Georges Bignon, à Vilennes-sur-Seine. M. de Boislisle, a Saint-Prix.

Mme Henri Belin, à Rachisy, par Piney. M. F. Bret, à Saint-Martin-Vesubie.

M. le marquis de Broc, au château des Perrais, par Parigné-le-Polin.

M. Edouard Barre, à Juilly.

Mme la comtesse R. de Brède, à Compi'ègne. M. Bérard, à l'Orfraisière, par Nouzilly. M. Jean Blanchy, à Lamalou.

M. et Mme A. Bordelet, à l'Abbaye de Talloirés. M. Baldelli, au Mont-Dore.

M. le comte de Clermont-Tonnerre, à Blet. M. B. Chapellier, à Luchon.

Mme Droux, à Puys, près Dieppe.

M. Derocle-Bergery et ses fils, aux Eaux-Bonnes, M.' Delapalme, aux Fossés, par Villeneuve-lesBordes.

M. Dulud, à Uriage.

M. Dardel, à Bray-sur-Seine. -r ..•

Mme Daniel, à Pougues..

M. Jules Dupont, à Brezolles.

Mme Tony Dreyfus, à Evian.

M. Henri Dufresne, au château' d'Ostrohove, par Boulogne-sur-Mer.

Mme Demonts de Montégut, au château de Valmatte, par La Jonchère.

M. André Faroux, à Saint-Gervais.

M. Gillet-Blanchet, à La Cerisaie, à Lyon. M. Paul Gers, à Pont-de-1'Arche..

Mme Goubault mère, à Epernay.

M Hourticq, à Royan. •_ ̃• Mme Jacquemaire, à Plombières.

M. Alex. Jacobson, à Saint-Pierre-en-Port. M. Henry Japy de Beaucourt, à Houlgate, Mme Pierre 'Lavallée, à Morgat.

Mme Lods de Wegmann, au domaine d'Aiguebelle.

M. L. Leddet, à Corbigny.

Mme J. Lemerle, à Saint-Pair;

1 M- Othon Lowengard, à Annecy.

Mme M. Magu, à Saint-Germain-en-Laye.. M. Henry Mering. à Trou.ville.

Mlle Mati, à Berneval-sur-Mer. Mlle Gabrielle Madry, au Mont-Dore.

Mme la comtesse R. de Maupéou, àRamonchamp". M. Marcon, à Vichy.

de Rosario à Puerto-Belgrano sont bien

tenues à 482 50.

Les obligations 5 0/0 des Chemins dé fer de Goyaz sont l'objet d'un courant assez suivi de demandes à 436..

Bourses étrangères

Londres, /•/ août, 5 h. 15 soir. Marché calme, mais ferme. Consolidés peu traités; Chemins anglais généralement soutenus, mais cependant irréguliers. Fonds étrangers fermes, avec des transactions limitées toutefois. Valeurs cuprifères en avances, principalement le Rio-Tinto, sur les avis reçus d'Amérique concernant le cuivre métal, très recherché aujourd'hui ici. Valeurs américaines diversement traitées et sans réelle animation., L'Atchison a été offerte.

Berlin, août, 3 h. 15. Bourse soutetenue. Fonds allemands et prussiens calmes. Fonds étrangers demandés pour la plupart. Valeurs de banques soutenues, en particulier la Disconto. Groupe américain à peu prés délaissé. Valeurs industrielles et de charbonnages fermes; quelques demandes en Bochumer, en Laura, en Harpener, en Dynamite. Vienne, août, 3 h. io. Marché ferme. Fonds austro-hongrois soutenus Mobilier, calme, Chemins lombards fermes, Alpines demandées, Lots turcs soutenus.

Bruxelles, août, 4 h. 25. –Le marché à terme a montré une grande fermeté; en revanche, le comptant a été plutôt lourd.

IÏ_F0-WftTI0#S FIMGIÈHES COMPAGNIE DE TRAMWAYS ÉCLAIRAGE ET FORCE A RIO-DE-JANEIRO. Les recettes se sont élevées pour la trentième semaine de 1909 à 749,498 fr. contre 731.959 fr. pour la période correspondante de 1908, soit une augmentation de 17,539 fr. Les recettes totales des 30 semaines de 1909 se sont élevées à 21,949,235 francs contre 20 millions 145,052 en 1908, soit une augmentation de 1,804,183 fr.

Les recettes de Jardim Botanico,Compagnie indépendante, mais dont le contrôle appartient à la Compagnie de Tramways. Eclairage- et Force à Rio-de-Janeiro, se sont élevées pour la 29' semaine à 199,332 francs.

CAISSE DES DÉPOTS ET CONSIGNATIONS. Opérations des Caisses d'épargne ordinaires avec la Caisse des dépôts et consignations du 1" au 10 aoùt 1909

Dépôts de fonds.Fr. 7.133.314 25 Retraits de fonds 3:293.313 03 Excédent de dépôts.; .Fr: '-3.840.001 22 Excédent de dépôts, du 1" janvier au 10 août 1909, 39,279,113 fr. 50.

Capitaux employés en achats de rentes, du 1" au 10 août 1909:

1° Pour le compte des déposants des caisses d'épargne ordinaires, 287,892 fr. 85

Pour placement des excédents de dépôts et, en outre,, des arrérages et des capitaux encaissés sur les valeurs composant le portefeuille, provenant des caisses d'épargne ordinaires, 3,995,453 fr. 74.

LE COMMERCE EXTERIEUR DÉ L'ANGLETERRE. En. juillet dernier, les importations en Angleterre ont atteint 50,316,588 liv. st. contre 46,709,015 liv. st. en juillet 1908; les exportations se sont élevées à 35,487,240, liv. st. contre 33,705,725 liv. st. LE COMMERCE EXTERIEUR DE L'ESPAGNE. Les importations en Espagne pendant le premier semestre de l'exercice 1909 se sont élevées à 475,770,683 pesetas contre 4§0,736,884 pesetas pendant la même période de 1908. D'autre part pendant les deux mêmes semestres comparés, les exportations ont atteint 428,119,638 pesetas contre 437,544,065 pesetas. Les recettes douanières pendant le premier semestre de 1909 se sont élevées à 100,855,923 pesetas en diminution de 144,075 sur les prévisions.

COMPAGNIE INTERNATIONALE DES WAGONS-LITS. Les recettes de la Compagnie internationale des Wagons-Lits et des Grands Express européens ont atteint, pour la décade allant du 21 au 31 juillet. la somme de 762,199 francs, ce qui porte à 14.1 16,006 francs le total des recettes depuis le. 1"' janvier '1909. Pendant la période 'correspondante de 1908, les recettes s'étaient élevées à 13,061,5411'ra.ncs, soit une augmentation de 1,054,465 francs en faveur 19Û9.

M Mateo Pourtalé, à Luohon.. ̃ ̃ "> Mme Charles Mitilineu, à Cabourg. ̃•.?•' Mme Mayer Mendelsohn, à Cabourg. Mlle Nadège de Louvehcourt, à Raon-1'Etape. M. Joseph Perrin; à Tours.

M. le comte Récopé, à Saint-Lunaire.

Mme Reynaert Adam, à Armentières. Mlle Henriette Roggers, au Mônt-Dore. "•

AI. Charles Quinel, à Ancy-le-Franc. ̃ M. et Mme Jean Sala, à Cabourg. ̃̃' M. Pierre Salats,. àÉ la Porte-d'Arcy.. M. Saenz, à Evian, ̃.̃ •̃ Mme Sedwick. à Saint-Pierre-en-Port..

M. le comte de Ségur, à Le Vast.

M. le marquis Christian de Villeneuve, au château de Valehsole. M. Edmond Testart. à Saint-Gervais.

Mme Edmond Wimphen, à Evian.

M. Fernand Willard, à La Rochelle.

A L'ÉTRANGER

S. A. I. Mgr le grand-duc Paul de Russie, à Munich.

M. Edouard Allez, à Minehead.

M. Bradley Keeler, à Walmer. Mme la comtesse veuve Frédéric Caprara, à Vallombrosa-Saltino.

M. le comte Adhéaume de Chevigné, à Munich. Mlle Del Carril. à Marienbad.. M. Delaunay, à Andermatt, ̃ ̃ ̃M. et Mme Dussaud, au Mont-Pèlerin. ̃'•̃̃ M. le comte Aristide Economos, à Bayreuth.Mme J. Guérin, à Hohfluh.

Mme R. Inglis, à Buxton.

Mme Lebigre, à Genève.

Mme la baronne Le Lasseur, à Champel'-Genève. Mme Albert Mayor; à Simplon-Kulm, par Brigue.

M. le duc de Montellano, à Saint-Moritz. M. Eugène Nahman, il Lausanne. ̃

M. Louis Nordheim, à Carlsbad.

Mme Camille Nismes, à Genève. Mme la princesse Edmond de Polignac, à Venise. M. le comte de Premio Real, à Lausanne. M. Rodriguez Larreta, à Caux-sur-Territet. Mme David Salomon, à Bergzabern-Rhenan. M. Charles Stern, à Munich:

M. Sigismond Jordan de Stojowski, à BlausécMitholz.

M- Lucien Worms, à Folkpstone.

ABRIVÉES A PARIS

M. Paul Boude, M. le général de Pelacot, Mlle :1 Camille Preyle, Mme Rehm, Mme Schneeberger. ̃ ̃ OFFICIERS MINISTÉRIELS

A ces Annonces est appliqué

AVIS un Tarif dégressif, dont les prix diminuent en raison de

̃ l'importance des ̃ordres.

ADJUDICATIONS

Province ·

VENTE volontaire en l'étude de M0 Detciiart, notaire à Bayonne, le 26 août 1909, à 3 heures, en 5 lots, avec faculté de réunion, DU CHATEAU HISf^BELSUNCE restauré en partie, terres et métairies, le tout sis à MEHARIN, près Bayonne (BassesPyrénées). Contenance 85 hectares environ. Vue splendide sur Pyrénées.

MISE A PRIX totale 70,000 FRANCS. ̃̃̃' Pour renseignements, s'adresser à-Me Detchart. 1 DJUDICATION en l'Etude de M'Rene.teau, not. A àMACAU (Gironde), le 12 septembre 1909, à 2 h., dUN BEAU DOMAINE TMACAU (MÉDOC).Bourgeoissupérieur,158hect. env.,unseul tenant: Climat très doux. Compr'en1:- Belle Maison maitres, parc, vast. dépend., vignes, prairies, bois, terres, immeubles par destination réclc pend10 évaluée 30,000 fr. Coupe de bois à faire de suite'. Mise à prix 6O,OOOr. S'ad. audit Me Rexetijau'. VENTES A L'AMIABLE-

Environs de Paris ̃• v

MELUNSLSUP^PARCtSû^:

gare.. bres séculai~

res. Prix modéré. Maurice Chamaille,: Melun.

n n

Dem. désignation CoKrsdèloistupa .wwr.

men 1 DES VALEURS 'mèTTT^' c.onstat-

FONDS D'ÉTAT FRANÇAIS'

Sfp. O O/O Perpétuel C 98.. 98' 10 +.10

3 » O T «8 07 US 10 +.. 0.3

3 => Q O/O Amortissable C 98.0 OS -M 3 O T 97 85 .5 + ̃iO 15 » Obligation Tunis 3 %C ;*5li.. 157 25 +.1 25 2 DO Annam-Tonkin2' u 78 50 78 50 1 ̃ ̃ 2 50 Madagascar 2K%'Ï897..» 78 30 79 -r-i0 3. 3? 1903-05.», 91- 91 60 "+.. BQ

15 » Afriq.Ocoiden't.3%190;j.» 151 r*52 •• +-1 v

15 » Algërie3% 1902. » US ̃ W .+y2 '̃• 17 ÏO Indo-Chine 3%% 1899. » 468 50 469 50J + 1 15 » 3% 1902.» UT.. 117 50 ̃+̃̃̃̃̃̃ 50 20 » Ville de Paris 1865+1'» 545 5M 50 50 12 » 18093%» 50012 » ,18713% 405 50 'iOli +-.50 M » 1875 4%» "551 552 r-1 •• 20 u -i 18701%» 552 553 50 '+.1 50 10 1892 2}.%» 373.. 372.. -.1 10 » lSO-1-96'2}. 372 371 ,1 10 » 1898 2%» 427. «7

10 » 1899 BétP.» 413.. 412 75 +.. 75

12 50 190i2U%» 452. -150. .2..

̃H » 1005 2^%» 403- Î02 –.1-

12 Ville de Marseille 1877.» 415 50 -U2 -.3 50 3 »•- de Lyon 1880 3%» 11150 113.. 4-.1 5Q

I SOCIÉTÉS DE CRÉDIT

1 1 ET OBLIGATIONS DU CRÉDIT FONCIER

1G6GG Banque de France U|U'JU uuu

52 12 d'AlRérie »! l«25 11.9 50 i oQ

50 » del'Indo-Chine»:14lJ0 l-i8l •• -.9 S 35 d'Athènes T 119.. 120 ..+.1 ̃̃ 51 17 H11 du Mexique» 1040 10UG i ̃̃ · 28 10 Centr'-Mexfo-.» «0.. HO. 2250 Ottomane.» 711 <lo +.1 •• 15 p. Esp1' de Crédite 293 ̃18p. p. Hyp d'Espagne» 726. •_ •• C5 » Paris-Pay-BasT 1635 lMO -j-.o 40 » Union Paris».. C. 812.. 841 +.2'W 12 30 50 FrancCom.Indî 268,. 206 .3, 25 21 desP'ays autr.» 482 ̃• ̃•, 11 31 LandBankof Egypt.» 217.- 2.16 .1. M 50 Comp1' Algérienne. C 1055 l0G5 +10. » FrançMin.d'OrT -8i •̃ S0 » Compfnat1 d'Escompte» 733 733 •• 55 » Crédit Lyonnais. » 1283 i282 .1 ̃15 » Indus. &Com'.r, 701 710 +.9 » » MobilierFranc.T 609 60!) 25 » Foncier EgypiC 784.. 78i 15 Association minière.. T 278 277 +.1 Central Mining » 425 428 +-3 16 25 Société générale » 672 ::0 » Crédit foncier actions.» 700 13 » Oblig.com1" 2.G0% 1870. C 492 75 493 +.. 25 15 » 3% 1SS0.» 53? 50 508 75 +.1 25 12 » 3'i 1S91."» 401.. 402 50. + .150 13 » 2.00% 1892.» 460.. 460.. •̃•• 13 » 2.U0% 1899.» 474 473 -.1 15 » Oblig.fonc"»3% 1879.» 500 50 507 +.. 50 •15 » 3% 1883.» 430 433 ..+.2.. 13 » 2.60% 1S85.» 478 476 –.2

li » 2.S0% 1S95.» 482 50 4S2 50

15 » 3% 1303.» 501 502 +.1 »̃ » 3% 1009.» 26G 50 266 50 » » Bons à lots 100 fr. 18S7.» a 66 25 »;6 ̃ 25 15 » Ob).B.hypoth"l,000-r» 580.

ACTIONS CHEMINS DE FER j

?0 '¡BÕne àGuelma.C 678 50 677 50 -.1 22 50 Départementaux3X. j 661 662 +.1 35 50 Est. 89J 900..+. 15 50 Action de jouissance. ?2. :0 Est-Algérien. 700 700. 1 20 Métropolitain de Paris 556 559 +.3 3% Nord-Sud ?9.. 340.1.. 65 Midi. 1142..1150..+.8.. 2" ActIOn de Jouissance.. 556.560.4.. 72 Nord.T 1675 ..t685..+t0.. 5g x Action de jouissance.C 1255..1265..+10.. 59 ~Orléa.ns. 1;)0..1:)58..+.S.. 44 Action de jouissance. 949 50 947 50 w.2 38 û0;0uest.0 931.. 935 ..+.4.. 21 Action de jouissance. .\8" ?5..+. 2S7 75 ouest-A gérien(r.à6OOf)» 656' 655. 56 Pa.ris-Lyon-Médlterr. T 1280 1280 6 Andalous 197 197 33 Autrichiens-Hongroise 77950 780 50+.1.. 10 Congosup'auxglaos.. 285 287 +.2 » Sud-Autneh'Lombar' 112 Méridionaux d'Italie. 689 690 +.1 i4p.Norddel'Espa.gne.T 332.. 33~ » Portugais.C 295 17 p.Saragosso.T 391 392..+.

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER

13 » Bôneà Guelma C 430 50 1 432 50 +.2

15 » Départementaux 3 .(28 ..428 '>5 » Est 52-54-55,5 (r. 650 f.)..» 653 25 .655 ..+.175 15 » –3% » 440.. 43S 50 .1 50 15 >, 3% nouvelles 440.il.. +.1..

12 50 –2^% ••- » 395.. 396 25 +.125

15 » Est-Algérien » 429 427 -.2 15 » Midi 3;» 431.. 431 50 +.. 50 15 » 3% nouvelles.» 436.. 435 50 50 15 »Nord3% 445.. 445 50 +.. 50 15 » 3% nouvelles. » 440.. 442 ..+-2 12 50 2!4% (r.àôOOfr.).» 405 50 405 75! + 25 15 -OrléànS3%: » 432 75 433 75i + .l 15 » 3% nouvelles. 435.. 436 +.1 12 50 3&%(rem.à500f.)» 393 50 396.. +.2 50 15- »!Oues.3% 434. 433 -.1 15 » 3% nouvelles. 435 435 50 +.. 50 12 50 3}. 390.. 39050i + ..50 15 » Ouest-Algérien 3 436 50 437. + ..50 15 » Dauphiné3% 430.. 429 50) 50 15 « ̃ P.-L.-M. Fus. anc. 3%.» 432 431 25 75.

15 »S '̃. Fiis.nouv.3.%» .435 i3â r.ft-

25 » Méditer.5% (r.aii2âf.)» 638 50 038 75 » 25

15 » J 3% » .133. 43.V..I '• i

15 n a 3% '¡''3'¡'' 4:33..1

15 » Paris-)_yon 3% 1S55-.» 434.. 435 50I + .1 50 12 60 P.-L.-M. t% 391 • 393 l'+.2

''̃̃̃̃ '̃>;)

VENTES DE PROPRIÉTÉS Province

Seine- DDADDTTJTFIj1 comp'mais. de niait.

inférieurePROPR~IETlu1j comptmais. de mait.

Inférieure iriyrD.lEj lHl 1 étage, gren. av. ch.

.mansardée, 2 bât. avec volière, remise, écur., 2. jard. potag- verger, herbage. Prix 2O,OOOf. 14742 PETITJEAN, 9, R. DES HALLES MAISONS BECQglfBAHDÉES

Médecine, Pharmacie Le Meilleur TONIQUE est le VIN COCA MARIANI Alimentation

MENU

Hors-d'œuvre

Canapés de sardines Beurre Radis Œufs brouillés aux tomates

Schaslicks à la Viennoise

Timbale de volaille en chaufr'oix

Salade

Haricots flageolets au beurre

V Soufflé ait parmesan Fruits

Çafê et liqueurs

L VINS

Royal Saint-if arceaux

OCCASIONS

Ventes, Achats, Echanges

P A TVÏTJ PU dernier modèle, 4 cylindres, force I iliNililtti; effective 18 chevaux, carrosserie grand luxe, double phaéton, capote, glace. Véritable voiture de famille pourtouriste. Cède cause double, emploi 13,500 francs, en coûte 15,000. Roulé deux mois. Visible en Ille-et-Vilaine. Livrable immédiatement. Ecr. Figaro, C. J. D. CAPITAUX

Offres et Demandes

COMMANDITE de 50.000 FRANCS est demandée pour une durée de 10 années, h. beaux intérêts, pour donner extension à Maison do CHIFFONS et METAUX en gros, située dans grande ville de Belgique. 236 :PETITJEAN, 9, R. DES HALLES HOTELS BECOmmAHDÉS ALLEMAGNE

~i BERLIN MONOPOL-HOTEL Bahnhof Friedrichstrasse. Houllegatte, Directr. ANGLETERRE

I AMDRES> HOTEL WINDSOR, Victoria stroet, LU1\ Westminster 250 ch., lumière électr., bain tur-c,ascens". Prix modérés. J. R. CLEAVE,Propre. VOYAGES ET EXCUBS10HS

Paquebots

MOUVEMENT

Buenos-Aires, 10 aoùt., jS-iiV NICOLAS 1,Hanib.-Amer. Li.'), La PlataHambourg; est parti.

Lisbonne, 10. août.

BAHIA (Hamb.-Amer. Li.), Centre Brésil-Hambourg, est parti..

Djibouti, 10 août. NATAL (C. M. M.), venant de Madagascar, est

parti à 5 h. matin. ̃̃'•'̃

paru a 5 h. ̃ Hankow,. 10 août. KOUANG-SI (C. M. M.), allant en 'ExtrêmeOrient, .est parti à 10 h. matin. Pointe-à-Pitre, 10 août.

VERSAILLES (C. G. T.), venant de Colon et escales, est parti pour Saint-Nazaire. Crookhaven, 11 août.

LA SAVOIE-(C. G. T.), venant de New-York, a été signalé par télégraphie sans' flt, à 7 h. matin, faisant route pour. le Havre.' = `

Paru..désignation Cours de clôture mirer. reven DES, VALEURS S. d'ûïeTfîâiïr" constat.

OBLIGATIONS CHEMINS.IDE'FER'

15 »!Sud de la France C 42150 | 15 » Andalous3% 1" Série .̃• 334.. 336 50, + 2 50 15 » 3% » 328 333 50] + .5 50 15 » Asturies 1" hypotsëquo. 380 3?7 –.3

15 » Autr.-Hongr. :i% l"ïyp.» 410 50 410 25 25

14 3?, Damas-Hamall » 294 294 75 +•• 75

:»5 » Goyaz (Brésil) 5% » 435.. 436:.+.l.-

15 Lomb.3%(Sud-Autr.)anc.>- 2S1 281 ..i 'j. 15 » nouv..» 285 284 +.1 15 » Madrid-Sarag.3%l"hyp.» 390 25 ÏIIM5.0+..25 15 » 3%2«hyp.» 38.T. ^l" –2- 15 » Saragosse-Cuença:i.» 380 380 15 » No.d-Espag. 3% f" Hyp » 389.. 389. l.j- » ̃ 3%2'hyp.» 376 75 377 75' +.l.v. 15 » Portugais $% pnv.l"ran_ » 3i5.. 345.. 20 » Susses 4% 1903 » 434 50 434 50 15 » Saloniq.-Coustantinop.» 339 338 –.1 20 » Smyrne-Cassaba 1894..» 465 20 » 1895..» 416 4i6 25 » Victoria à Minas 5% 457 25 401 50 +.4.25

ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES'

25 » Aciéries de France C o7!) •̃ u.9 •• •• ̃•

M » deLongwy 1225 1210 +15..

i,0 » de MicSeville» 1340 1355' +15. 75 » At.&Chant.delaLoiro» 1860 1858 ;2 45 » Ch.& Atel.de S:-Nazaire» 970 974 •• +-4

40 » Agence Havas » 902 902 ̃ ̃

n Bateaux Parisiens.e · 2''4 95 ~-25

» » Bateaux Parisiens » 225.. 224 75 -25

2 6:i Briansk T 280. 281 ̃• +-1 •• 15182 Canal de Suez » 4750 71 15 Partdefondat'C 2145 2162 +17 I2.JS2 Société civile. 3512 3500 ̃• -12 25 30 5»" » 703 35 » Comp» Franc.d.Métaux.» 688 •• 693 +.5 55 » Société de P'enarroya.» 1170 1174 50 +.4 50 SG » Comp' Gêné1' des Eaux» 1929: 1<J_8 -.1 ̃12". Géné^Transatl.» 208 25 209 50 +.1 25 20 Havraise » 408 » » Charg" réunis..» 450 458 +-8 17 » Wag.-Litsord.l' 356 357 +-1 17 » ° prlv.» 373 371 -,2 115 » Contini- EcUsonC 1307 1315 +-8 16 50 50 In»« Téléphones» 325.. 324.. -.1.. 20 » Docks de Marseille.» 393 392 .1. 80 » Eaux therm1" de Vichy» 2330 2330 •̃ 40 » Etablissem"Cus6nier.» 639 50 640 +.. 50 ». ̃» » Decauville» 49.. 49 70 » ̃ Duval » 1280 1290 +10 27 50 Figaroex-c-U.nfSOJ'av'OO» 551.. 551. .5 » Fives-Lille » 690 681 –.9 55 » Forg.&Ac.delaMarine» 1410 1405. –5 85' » du N.& de l'Est» 1930 ..1940 +10 55 » F"&Cli'delaMécuterr.» J248 •̃ 1248

15 » Grand-Hôtel » '252 254 +.2

7 50 G d' Moulins de Corbeil» 146 25 80 » Schneider &C"Creusot» 1886 1886 · 15 » Soc.mét.deMontbard.» 183 50 185.: +.150 50 60 » GazCentral » 1500 ̃•: 0 » MagasinsGen.de Paris» 625 628 +.3 150 Bolo"o 4080 4090 +10 50 » Molita-el-Hadid 500 p.. 1655 1658 +-3 » Messageries Maritim.» 147.. 145'S.. » » Malndano » 580 » » Omnibus de Paris T 1374 1365 .9 ii » Orosdi-Back » 201.. 201 10 Tramways-Sud.. » 187.. 188 +.1" 22 50 Petit Journal.C C 424.. 423. –.1.. U) » Petit Parisien part bèn..» 503.. 504 50 +.1 50 19 20 1 Printemps. » 496 500 +.4 10 «iKente Foncière 527 528 +.1 68 95iBio-Tinto 'T 1933 1968 +35 32 »| Société C'deDyn mite» 054 ̃̃ 15 » S" Paris" d'ind' électr.» 2/3 274. +.1 •• 10 » Selsgeuim.Rus.mérid.» 330 334 +.4 12 50 Société du Gaz deParisG 297 297 m » Charb.deSosnowice..T 1457 1568 +13 27 50 Thomson-Houston » 680 «76 •• –.4 30 » Tramways Français..C C 570 570' 45 » Télégraphes du Nord..» 720 718 –.2 45 » Union des Gaz 1" série. » 852 862 +10 10 » Voitures de Paris » 195 203 +.8 20 >• Havraise Energ. Electr. 406 408.. +.2.. 10» » Act. jouiss. 170

FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

•2 50 Anglais 2 !4% T 83 55

4 Autrichiens 4% or.C C 101 75 101 95 +.. 20 4 » Argentin 4% 1890 (Resci).T 95 95 95 4 » i% 1900 » 95 ̃ ̃•* Brésil r 1880 85 85 85 80– .05 25 » Sao-Pavilo 5% l'JOS C 506.. 513..+.7.. ̃ï5 » Bulgarie (Princ.de)5% 1S96» 502.. 504 +.2 25 5% 19021' 512 n » Congo(Bonsàlots).C (, 9Z 75 9275 75 · 15 » Doman'" Autriche 18S6.» 311 311 4 » Emp. Chinois 4% lib.» 100 15 100 20 +.. 05 i' «Egypte Unifiée » -104 10 104 10 3 50 Privilégiée.» 101-35 1111 20-. ,15 .4 » Espagne Extérieure4%T 96 55 96 62]+..07 07 25 » Espirito-Santo C 501 504 75 +.3 75 30' » Haïti6% 189& » 500.. 500 » » Hellénique 18S1 » 245 25 244 50– ..75 4 italien 3;!i T 103.90

4 ». Japonais 4 1905 » 96 97 80 +.1 20 25 Maroc 5% 1904 » 526 4 » Mexicain 4% 1904 » 98 5 » Minas Geraes 5% 1897.0 502 499 –.3 3 50 Norvégien 3J4% 1901-05.» 96 75 96 85 +..10 3 »Portugals3% 6260 62 95 +.. 35 2 50 OW-TabacPortug.4^0 510 509 -.1 4 » Hongrois4% or 97:40 '96-95 45 ,4 » Roumain 4% 1898 ;.» 92 60 93 +.. 40 5 » Busse 5% 1S22 ••» 108 75 4" » 4 Y. 1880 » 70 90.. +..30.

-.V4-» •1.>-1SS9 ..». 89 '50 90 'v +.50"

4 » tonsol.4/%l"&2>S".T !)0 25 90 40 +..15 *4. » i% 1901. » 89 15 i » S.% 16lJl-.i8.4or.» 7i 90 7490 a » "£%K%OT Tîiî, 45 7280 '+.35'-

Chemins de Fer"

CHEMIN DE FER D'ORLÉANS

gxCURSIONS AUX GORGES DU TARN L est délivré pendant toute l'année des billets de voyage circulaire.de l'° et de 2e classe, .permettant de .visiter les Gorges du Tarn et comprenant divers itinéraires, dont ci-après un exemple

Paris, Vierzon, Limoges, Brive, Figeac, Rodez.

Ou Bourges- Montluçon- Neussargues (viâ Aurilldc ou Riom- es -Montagne), Garabit, Meride ou Banassac-la-Canourgue (interruption du voyage par fer), Aguessac ou Millau, Bèziers, Carcassonne, Toulouse.

Ou Bédarieux, Lamalou-les- Bains, Castres (Tarn), Montauban, Cahors, Brive, Limoges, Vierzon, Paris.

RIX DES BILLETS 1" cl., 136 fr. 2' cl.,96 francs. M Validité 30 jours, non compris le jour de départ faculté de prolongation moyennant supplément.

Pour plus amples renseignements, consulter le Livret-Guide Officiel de la Compagnie d'Orléans, en vente au prix de 0 fr. 30 dans ses principales gares et stations ainsi que dans ses bureaux de ville et adressé franco contre l'envoi de 0 fr. 50 à l'Administration Centrale, 1, place Valhubert, à Paris, Bureau du Traflc-Voyageurs (Publicité).

chemins DE FER DE L'EST GRANDE SEMAINE D'AVIATION

DE LA CHAMPAGNE

A l'occasion de la Grande Semaine d'Aviation de la Champagne, la Compagnie des Chemins de fer de l'Est a installé à proximité de l'aérodrome du Fresnois, près Reims, une halte provisoire.

|]N service régulier de trains partant de demiheure en demi-heure ou d'heure en heure, suivant les périodes de la journée, fonctionnera entre la gare de Reims (quai spécial de départ, entrée par la rue de Courcelles) et la halte du Fresnois depuis 8 heures du matin jusqu'à 8 h. 10 du soir.

DES trains supplémentaires se succédant à court M intervalle seront, en outre, mis en marche aux heures d'affluence, d'après le programme des épreuves et selon les besoins du service. LA Compagnie des Chemins de fer de l'Est rapL que des relations très rapides sont assurées entre Paris et Reims.

EN outre, les trains rapides des trois classes avec wagon-restaurant de la ligne de Paris à Nancy partant de Paris à midi 20 et y arrivant à 9 h. 10 du soir donneront à Epernay et y recevront une correspondance directe permettant d'arriver à Reims à 2 h. 45 soir et d'en repartir à 6 h. 25 soir.

Les trains seront éventuellement doublés suivant les besoins du service, notamment au départ de Paris-Gare de l'Est le matin à partir de 8 li. 55 et au retour de Reims gare ordinaire le soir à partir de 8 h. 45.

J1._3_3>TJ3E3XjiI<Q'ÇT_3 Jk.'JELGr^S^r^XlSfEl

Exposition Internationale de Chemins de Fer et Transports Terrestres, à Buenos- Aires du 25 Mai au 30 Novembre 1910

L'Exposition comprend les sections suivantes: 1"> Chemins dé fer et tramways à traction électrique. Chemins de fer et tramicays sans traction électrique.L'industrie de l'automobile. –4" Le cyclisme. Les postes, télégraphes* téléphones et autres systèmes de communications similaires: Aéroplanes et aviateurs.- S'ADRESSER POUR TOUS RENSEIGNEMENTS '̃̃ j

au Consulat général de La République Argentine, à Paris, boulevard Haussmann., 91.- v.>'

n| *J|9. _d0flffiHSHr_H W _[ __̃ HÉBB^fiff^E^B&Bb^ fil jin

~pN~6AMENô l~~rq~Y~B~,

lift iftEs* ^OtlOÏÏIÏB £& |o B -T_ to COÏÏBlKipiO. ^f 4f|

Ci3$~liT~' ~SCEtIIMLEB ~S U8ihg9Dlv- ·

^_h_ _gF ^i_L__F A v J_^B i__H__ vL h- H __n w^ll_. _JBh_JP»^

Dem. désignation Cours d. clôture niafe.

I ierl. D~sic~anTiorr I.COU~-d~ clQi~re 1.'DI.irét.

reven DES VALEURS 'ï;hïèrTSiûï^ constat.

FONDS D/ÉTÀT ÉTRANGERS

S50 Eusse -35.1.9'f. T 80 80. 4 ». '4% lntér'2.f.G667..C- 86 IG 86 -50 +' '-35 5 5%190li.ï T 102.90 102 95! + .05

i'ÀYo1 i'A% 19P9.- .̃•̃96 75 7u 96 90 +..15

4 » Serbie 4% 1SUÔ. » 8180 82 10 '+". 30

h "S"èl'bie.4,%lSU. 81 8°, 82 10 '+, 30

25 » ôV. 1902Jïlonopol.» 498 3 50 Suisse.'iVv"cS.f.lïa!i-lli02C 9S 98 20,+.20

4 » Dette Tiiï-ciua Conv.Unif..T l' 04- 94 35 +•̃̃ 35

̃ 20 »!' -r Ottom.CoiI'S.I.4.% :463

20 » Ottom. priorité 4% » 450 '•"̃•: 20 .«.Oblïg: Douanes !̃%̃ » 492' U0 Uruguay S'% 1891.C 73 70 74 10 'ÏQ-

OBLIGATIONS DIVERSES I

«IPanaina Bons à lots C 118 117 75 25 23 Suez 5% 61J 611 .2

15' » 3% » m -485 -.3

2j » Port du Rosario » 507 50 505 25 –.2 25 20 » C- des Métaux » 504.. 50125J-.2 75 15 ».- Transatlantique. 382 75 380 50Ζ 2 25 15 Génér'»desEaux3%» 431 433 ..I + .2 7O » 4%» 508.. 507 25: 75 20 » Fives-Lille i% » 498.. 500..i + 20 » Gaz & Eaux » 500 25 502 75 + .2 50 20 » Français et Etrang» 504 75 504 75 20 » Central 4.% » .505 .505 24 Lits militaires » 605.. 605.. 17 50 Messageries Maritim".» 401 50 403 +.1 50 20 » Omnibus 4 » 504

17 50 Voitures:)1/, » 393 39S +.5 17 50 LdBankofEgypte3K%» 420.. 420 20 Wagons-Lits «. 512.. 512 12 » Havraise Energ.Elee. 4% 300 298 –.2

1 MARCHÉ EN BANQUE 11 août

| Hier |Aujourd|| Il H!er | Aujourd

Argentin 4%T T 90 35 CapeCoppsr.T 202 50 201-50 Bresil5 1895 97 45 97 45 Ttiarsis nouv» 153 50 156 50 5 1 903 100 85 Platins G 400 -464 4 Resci 84 20 Electr. Lille.» 283.. 283.. Intèr. Espagn. 77 35 76 90 Union Trainw» 22 22 25 Mexicaip S 52 95 Cercle Vichy. 1 56 3%. 35 10 35 05 Chai. Nècess.» 1165 Roum.5%03e 101 85 102 20 Cercl. Monaco) 5270 5210 LotsTurcs..T 17i 25 175 Cinq.» 1057 1052 De Becrs ord» 39150 396.. 0dI4%» 305.. 306.. Harpener 1 1492 1495 Plat). Lumière» 435 440 Hartmann.» 543 549 Tav.Poussst.» 115 114 Huanchaca..» 84 25 84 Ziramsr.» 103 103 Lauriumgrec» 55 55 25 Soie artif.act» 304 304 S'«LorDietrich 324 324 parts» 66 67 25

Le marche en banque s est montré ferme dans l'ensemble. Les fonds d'Etat sont bien tenus, sauf V Intérieure espagnole qui recule de 45 centimes.

Les valeurs diamantifères sont bien traitées. La De Beers ordinaire gagné 4 fr. 50; Préférence, sans changement. Jagersfontein ordinaire 2 fr. 50 mieux.

Les valeurs cuprifères sont soutenues. La Tharsis monte de 3 francs; le Cape Copper de 2 francs.

Les .valeurs industrielles russes ont été demandées. La Hartmann et la Maltzof progressent de 6 francs la Toula de 3 francs. Hausse de 3 francs sur la Harpener, le Platine et la Balia-Karaïdin. A propos de cette dernière compagnie, on parle de la mise en payement d'un second acompte de dividende dans le courant de ce mois.'

1 MINES D'OR A PARIS 11 août

Brakpan. St,75 i Modderfont. B. 77 25 76.. Charterod. 45 75 45 50 NewGoch 54 54 Consol. Goldfl. 170' 50 170 50 HewSteinEst. 56 50 57.. Crown Mines. 225 50'225 50 Randfo.Est.G. 7125 5 7150 EastRand. 135 50 133.. RandMines. 263 50 252 50 FerreiraGold. 450 452 Robinson Oeep 109 108 Ferreira Deep. 164 50 164 Gold 270 26950 Geduld Prop 85 85 ..1 Roodepartc.O. 31 3t Geldenh. Deep 100 Rosé Deep. 123.. 123 50 Geit. Min.Fin.. 60 75 61 75 Simmer and J, 53 25 53 50 GoerzA 02 75 03 S.Afr.GoldTr. 103 50 104 50 Golden Horse S 190 190 50: Transv.Land. 81 50 81 50 Johannesb.lnv 47 75 48 VanOykPr. 33 50 32 LanglaagtsEst 79 25 5 79 25jVanRyn 118.. 1!S 50 MayConsol. 35 25 35 50 Village M. R.. 114 50 114 50

Les mines d'or sud-africaines ont été animées. On a détaché aujourd'hui les coupons suivants New-Kleinfontein. 2 fr. 95; ancienne Crown Deep, 16 fr. 52 Rand Mine% 11 fr. 80. Demain on détachera 2' fr. 385 net sur r la Simmer and Jack. Suite des rendements particuliers pour le mois de juillet

Aurora West, 2,719 onces produites et 728 liv. sterl. de bénéfices en juin, 2,757 onces et 1,525 liv. st; Cinderella Deep, 4,590 onces, 5,628 liv. st. de bénéfices en juin. 4,494 onces et 5,3161iv. st. Consolidated Main Reef, 5,909 onces et 5,356 liv. st. de profits en juin. 6,023 onces et 6,011 liv. st. Knight Central, 5,884 onces et 5,148 liv. st.; en juin, 5,495 onces et 4,538 liv. st.; Lancaster West, bénéfices 4,421 liv. st. contre 5,015 liv. st. le mois précédent; Lancaster Gold, 399 livres sterling de bénéfices, au lieu de -4,361 .li,v-r-8S_.stçïJ._ en juin .Luipaard's Vlei,,4,161 'ohc'es-;et 3,662 livres sterling'; en juin,' 4,42ô onces et 3,713 liv. st.; Main Reef West, 4,688 onces, bénéfices 7.914 liv. st.: en juin, 4.639 onces et'7,8551iv. st. ;Meyer"and Charlton, 4,211 onces

Paris-^erne

̃Via Belfovt-Delle-Dèlèmont LA Compagnie des chemins de -fer de l'gstw l'honneur de ràppejer; au public qu'un .service rapide avec ..voiture directe. (ire', et 2B classes) .fonctionne jusqu'au 15 ̃septenijjîe entre Paris-Est et Berne.

A l'Aller, le départ de Paris-Est aura lieu à 10 h. 10 soir pour arriver à Bérne' le'ïè'o* demain à 8 h. 33 matin, Au. Retour, le départ de Berne aura lieu, à '̃'9' h. 45 soir (heure de l'Europe centrale) pour arriver à Paris-Est lo- lendemain .•»• 6h.35matin. ̃̃̃̃̃

Cette voiture comporte deux 'Compartiments 1™ classe à 6 places pouvant former chaoua 4 couchettes supplément par couchette; occupée entre Paris et Berne, 9 francs. Les places de couchettes peuvent être'retenues a l'avance sans autre supplément' do prix.

IiN service de garde-places permettant. aux voyaI geurs de se faire réserver d'avance des' places ordinaires fonctionne au départ de Paris et jusqu'à la frontière dans le train rapide par» ̃tant à 10 h. 10 soir. ̃ ̃ CHEMIN DE FER DO NORD

,[. K

Service temporaire et gratuit de prise et .âè remise des bagages à domicile dans Paris ̃ 1 certaines dates, jusqu'à- fin août, la Compagnie du chemin de fer du Nord se charge de prendre gratuitement à domicile, dans Paris, les. bagages des voyageurs se rendant dans l'une des stations balnéaires françaises desservies par son réseau.

A certaines dates, de fin juillet au 4 octobre, elle se chargé de livrer' gratuitement à domicile, dans Paris, les bagages appartenant aux voyageurs revenant des mêmes plages. (Voir ou demander à la gare de ParisNord ou dans les 14 bureaux de ville, ler.tralletin détaillé du service.) ..̃ REHSEIGHEIHEHTS UTILES LE SAINT DE Demain Saint Hippolyte. Mariages Jnc Homme, 30 a.ay. sit. à Paris, s'att.à quai.moir.pt. qu'à phys. et fort. dés. é'p.jne flllo ou vvo23à30à. env. Souhaite q. fam. vraim. dist.no s'effrayent pas d'annonce.Ec.direct.Roger.p'n'est.Fpntainebleas. Imprimeur-Gérant QUINTARD.

Imprimerie du Figaro, 20, rue Drouot, Paris. DCSCTT1 sr signât. Maison fondée enl894.Pas confondu r n C I Discret. Bq»« ANDRIEtt 7O, r.I.afajetto, PariSf

U 9.1flàrgofu

et 6,693 liv. st. en juin, 4,139 onces et 0,668 liv. st. ;.Ne"w Goch, 8,037 onces et 14,116 liv. st.; en juin, -7,901 onces. :et 13,899 liv. st. New Heriot, 4,893 onces et Q.1S4 liv! st.; en juin, 4,1556, onces et 9,135' liv. st. Nigel Deep, 1,742 onces et 622 liv. st. en juin, 1,672: onces et -449 liv". st.; ¡ INoursé.. Mines, 14,136;onc'cs- et ;20,03S liv. st. en juin, 13,485 onces- et 17,038 liv. st, Priiiçess Kstate, bénéfices -5,750-liyres sterling oontre 5,118 liv. st. le-mois précédent; Ro,ode.p[o'oj't Unitéd, 6,595 ,onces et 10.032-liv. st. en'juiti, (),'i96, onces et 9.836 liv. st. "Simmer. and Jack Easfr -7,817 onces et 4,765 liv. st.; qn; juin,^ 8,567 onces et 7,166 liv. -st.̃: .'••̃̃,̃ .-{

.Bourses étrangère^

LONDRES, li août -fr-'

Hier Aujour-d. | Hlar I *u|oiif*» Consolidès 84 3/16 84 1/8 TurcUnifiè. 93114 92 3 '8 Franc. 3-)i 97 1/2 97 1/2 Japon5%02 102 1/4 102 1/4 Arnen. 1883 104. 10.1/4 Banq.Ottam 18 1/4 18 1/4 Brésil 4 811/4 81 :3 SnaconU. 10 3/16 10'5/15 E9.ypt.3J4 98 .1. 98. Rio. 76 7/8 7? 7/8 Extcr. Esp. 95 3'8 95 3/8 Tharsis 6.1. 6 Italien 3%. 103. 103. Ghan_. s P"* 25 30 25 30 PortMBais. 03. 63. Eso.ii.Banq. 11/2 1.1/2 Russe4% 89 1/8 89 1/8 Argent m.t. 23 1/2 233/.

BERLIN, 11 août

Allemand 3%. 86 30 86 50 Dresdner Bank 156.. 156 40 Prussien 3%. 80 50 86 50 Disconto Coin. 188 80 188 80

Extérieure Deutscuo Bank 245 80 24ii iO

RusseCons4% 87 Si 20 Berlin Hand/. ,17.4 10 17i.7O'

Extérieure. Ber!u)HMd.iM M ~-ttJ,tO

Hongrois. 95 40 95 40 Bochumar. 239 20 230 10

Italien 3^4 105.. 105.. Laura 183 60 181-

TurcUnifiè. 93.. 92 50 i Golsenkirclien 186 40 186 20: Ch. Autrichien 156 40 150 40 Harpenor 196 196 40 Ch. Lombards. 20 70 20 70 Ctianae sr Paris 81 20 81 20

BRUXELLES, 11 août

Brésil 4% 8130 Si 02, Rio Tinta..•̃1935 ..| 1972" Extérieures 95 50 95 50' Saragosss act. j- 391 25' 393.59

Turc Unifié. 9,'l 62 93 S7 -Nord Esp.act- 332 75, 334

Banque Ottom. 712 Kiétrop. Paris. 556 561 Lots Turcs. 174 50.175 Railways èlec..146, 14?'5». LotsCongo. 88 25 88 23 Parisien electr 273 ..I 275.

VIENNE, 11 août

Autrichien 0r. 117 23 117 45 Lœndcrbank.. 454 70 1 458 .4

Gouron 95 80 95 75 Alpines. 657' 701662.4 Hongrois Or.. 113 45 113 40 Tabacs Ottom. 370 ..1370. Uouroil 92 70J 92 20 Cheni.Autrioa. 73150' 722.. Autr .-Hong. 1772 ..1767 Lombards. 108,70 10a 20 Crédit Autrich 640 80Î 647. 70 Lots Turcs. 184.. 186 40. Créd.Fonc. Auti 1113 ..1132 Changs S'Paris 95 23 -95-361

ROME, il août MADRID, il août

Rente Ital 5% 10t30 iOi 27' Intérieure 4% 84 30 84 30 –3% 71 80! 71 S01 Amortis, 94 IOi 9i 10 BanqNationaleU380 .1378 ..| Amortiss.5 j.. 10130 10110

C_.Kforidïon.. I 6S6 50^ 6S8 50; Banq.d'Espagn i 458, 4.54.

Cu.ffièditerran; 410 415 i Cèd hypoth4 i 32.5 325-

Ch,lf:edlterran¡ 100 16J 1.15 .,ICodhypoth41. 3.,0.. 3.0'

Ohanges'Pans 100 16' 100 17i.:C_anges'Parisi 9 50 '9;4U

NEW-YORK, 11 août

AtOSison Top. 119 3/4 120 1/4: New-Ï-Ontar. 51 5/8 51 .f.

Baltim.& Ohïo 119 5,8 119 3/41 Pensylvanio 141 1/8 141 5/8

Canada Pacifie 1,86 186 1/2' Union Pacifie. 204 1/2 206 7/8 Chicago S'Paul 183 1/8 160 West. Un. Tél. 75. 74 3/M Denv.-RiQ-Gr. 51 3/8 51 3/4 1 Argent-Klètall. 50 7/8 5t Eriè Railr.act 37 7/8 38 1/4 Amalgam. Cop. 86 3/8 88.3/8 Eriègén.obl.. 78 3/4 79 Anaconda. 49.1/4 50.3/|- Illinois cent.. 150 5/8 157 5/8! Calumet Héc- 675 685 Louisv. Nasv. 153 1/2 160 1/2! Cuivre. ̃̃ 12 8) -13 05 Kcw-Y-Huds.. 139 1/2 141 1/4

MINES.D'OR A LONDRES H août

Apeï 5 1/4 3 1/4 Kleinfontein 2 3/4 3/t Anal.Frenca 2 1/4 2 7/32 Langl.Est.. 3 3/16 3.3/16 AuroraW(N) 1 5/32 1 5/32 MayCorisolid 1 5/8 1 -S/8 Chartered.. 1 23/32 123/32 Bley.&Caarl 3 7/8 3 15yl6- Cindersl.0. 2 11/16 2 3/4 Modderfonl. 13 1/2 13 1/2 CitysndSub 2 3/16 2 3/16 iNewGoct).. 2 5/32 2 7/82' DeBeersD. 14 3/16 15 5/32 Hew Steyn. 2 9/32 2-11/32 Durban Op.. 2 11/16 211/16 NourseMtoe 3 3/8 3 5/16 Durb.Rood. 2 3/i 2 3/4 Rand Collier 1 13/16 .t '29/32' EastRand.. 5 1/2 5 15 '32 Rand Mines. 10 13 ,"22 10 17 l'IZ Ferreira. 31- 1/4 21 1/4 Robinson D. 4 3/8 4 1/4 Ferreira D. 6 3/2 6 1/2 Rood.UMR 3,1/4 3..5/.1S' Geduld. 33/8 3!8 33/8 318 Rosé Deep. 5 .1. 5- Geldenh. Dp 4 1/8 4 1/8 Simm & Jack 2 1/8 2 1/8 Geldenh. Est 1 3/8 1 5116 Trans. CL. 3 3/32 3 3132 Gen.Min.F. 2 7;16 215/32 Tr.Delagoa. 1 3/8- ̃ 1- >3/8 •• Glen Deep.. 2 1/4 2 1/4 Transv.G.M 3 3/8 313/32"- Goerz. -2 1/2 21/2 Treasury.. 17/6 -17/6. GoW.HOrs.S 7.1/2 7 1/2 VanDyk. 1 3/16 1. 3/.18 Goldfield?.. 6 23/32 6 7/8 7;8 Van Ryn. 4.5/8 4 21732 Jagersfoht. 6 7/8 6 15/16 Village'M-R. 4 7/8 "4 7/8 Jubiles. 1 7/8 1 718 WestR.Cons 115/32 115/32' Juriipers- ̃» 1 1/2 1 1/2 WitwatOeep 6 6' Jamp.0wp.-l 1 3/4 1 3/4 Wolhuter. 4 11/16 4 13/161

Prochaine répanss des primas 20 août- Reports 23 aaût t

Londres, 11 août, 5 h. 20 soir.

Marché sud-africain très soutenu, mais pteu. animé. On s'occupe toutefois de nouveau tout., particulièrement de la G.oldflelds, en raison .des récentes .découvertes de gisements aurifè¡'esdiQ)1 le district d'Abercorn, dans la Rhodésie: "'̃ La Premier Diamond ordinaire flait à 8 3/4. DERNIERS COURS ÉTRANGERS

Hier Aujourd.

Barcelone. Change sur Paris. 9 55] 0 C0 Gènes. 100 27 100 27 Vatpar^iso sur Londres..10 5/321.10 2/32 Kio-do-Janeiro. ..•»-|= 45 5/3*1 >

Métaux sur Londres

_^<. » .1. J»j\ A «11 ._J b^^

suivre- comptant. ou .>J contre-. su à trois mois. 61 2/6 59 Î8/9 Plomb anglais. 12 17/6 espagnol 12 1-1/3