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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1909-08-01

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 01 août 1909

Description : 1909/08/01 (Numéro 213).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k288537r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Environs de Paris

LE CHATEAU DE MARLY

Le 20 mai 1676, le roi Louis XIV qui toute sa vie « se plut à tyranniser la nature, à la dompter à force d'art et de trésors. lassé du beau et de la foule, se persuada qu'il voulait quelquefois du petit et de la solitude. H trouva derrière Lucienne (Louveciennes) un vallon étroit, profond, à bords escarpés, inaccessible par ses marécages, sans aucune vue, -enfermé de collines de toutes parts, extrêmement à l'étroit, avec un mauvais village sur le penchant d'une de ces collines qui s'appelait Marly. L'ermitage fut fait et peu à peu fut augmenté; d'accroissement en accroissement, les collines taillées pour faire place et y bâtir et celle du bout -largement emportée pour donner au moins une .échappée de vue fort imparfaite. Enfin, en bâtiments, en jardins, en eaux, en aqueducs. en parc, en forêt, en ,'statues, en meubles précieux, Marly lest devenu ce que l'on voit encore. » etle duc de Saint-Simon conclut « Que si on y ajoute la dépense de ces conti!nuels voyages qui devinrent enfin au moins égaux au séjour de Versailles. ,on ne dira pas trop sur Marly seul en comptant par milliards. Telle fut la foritune d'un repaire de serpents, de charognes, de crapauds et de grenouilles. Tel fut le mauvais goût du Roi en toutes choses et ce plaisir superbe de forcer la nature, que la guerre la plus pesante, ni lia dévotion ne put émousser. » Cette page étonnante résume l'histoire ̃de Marly. Ce domaine féerique édifié sur une crapaudière », cette gageure ga'gnée sur l'impossible ruina les finances "et coûta la vie à des centaines de malheureux tâcherons, réquisitionnés pour abattre des forêts, remuer des terres, 'dessécher des marais.Mais le Roi-Soleil avait dompté la nature Depuis, la nature a pris sa revanche; elle a reconquis son domaine usurpé et, de tant d'orgueilleuses splendeurs, de cascades, de parterres, de: palais, de pavillons, de « Grand-Commun » et de « Petit-Commun », rien n'a survécu que quelques pierres effritées enfouies dans l'herbe, sous des ronces. Tout le .reste a disparu

Il 'faut parcourir les Mémoires -de Saint-Simon, de Luynes, de d'Argenson, ïa Correspondance de la duchesse d'Orléans, le Journal de Dangeau-pour avoir 'une idéẽ la place que tenait Marly dans la vie de la Cour. Louis XIV y dresse à grands frais son autel et s'y fait ̃encenser durant quarante ans; la Régence tente d'arrêter les frais; Louis XV 's'efforce d'y distraire son incurable ;ennui. Il y entend des sermons, y joue 'gros jeu, court le cerf ou « tourne )) des étuis et des tabatières; le soir, il préside des mascarades, et Mme de Pompadour « coupe au lansquenet »; parée d'une robe de dentelles d'Angleterre valant plus de 22,500 livres ;en 1769, la Dubarry loge au château, près du Roi. On déploie à Marly un luxe fou, mais la 'saleté-y est repoussante, on y gèle et les loups, qui font rage « dévorent le courrier d'Alençon avec son cheval », les cheminées fument, on y a les fièvres, la rougeole et les punaises sévissent Louis XVI y chasse et Marie-Antoinette vient y voir « se lever l'aurore ». La Révolution éclate, vide Marly, disperse les statues et les vases, vend à l'encan les grilles de fer forgé, les consoles sculptées, les frontons de marbre où vit un peuple de dieux, les décorations des galeries, les soies des boudoirs, les fauteuils des salons.

On saccage les jardins, on arrache les rosés, on pille, on brise, on se chauffe avec les treillages dorés; des « malveillants» culbutent la Vénus de Médicis; de «grandes quantités de fer et de plomb provenant des démolitions du parc » sont livrées au ministère de la guerre; on inutile les vases et les statues et Huzard, charpentier à Marly, doit construire -,au prix de 225 francs deux « encaissements » pour préserver les « Chevaux » de Coustou des fureurs' populaires -Enfin une délégation de la commission des arts obtint de « faire placer dans les dépôts nationaux » une ̃cinquantaine de « statues, tables et vases de marbre ou de bronze, groupes de plomb, etc.»; le 9 juillet 1794, les deux admirables groupes de Coustou qui décorent actuellement l'entrée des Champs-Elysées étaient amenés à Paris par les soins du colonel d'artillerie Grosbert, directeur de l'arsenal de Meulan. La plupart des marbres du parc avaient été affectés à la décoration du jardin des Tuileries; d'autres venaient orner la terrasse et les jardins du Corps législatif; plus tard, Alexandre Lenoir en plaçait quelques-uns, une dizaine, sur les façades de la Malmaison. Le parc étant dévasté et les bâtiments dépouillés, le Directoire mit en vente le domaine lui-même et le céda (31 mars 1799) au prix dérisoire de 412,361 livres payables, en mandats territoriaux (lesquels valaient alors 28,145 francs d'argent) encore l'Etat n'encaissa-t-il qu'un acompte

C'est alors que commence le véritable martyrologe de Marly. L'acquéreur de î'ex-domaine royal, le possesseur légal de tant de splendeurs, le successeur de tant de rois était un abominable Auvergnat, nommé Alexandre Sagniel, néfaste goujat, pour qui n'existaient ni respect de l'art, ni respect du passé. Ce gredin sinistre s'abat sur Marly comme un cyclone, il brise ce qu'il touche, salit ce qu'il ne peut briser, et déshonore le reste. 11. l'ait argent de tout vend les bas-reliefs de marbre encore incrustés dans les murs, vend les balustrades

de pierres, les grilles dorées, les balcons, les pavements de faïence et les parquets, démolit .les pavillons et vend les matériaux à la criée; il vend les poissons des étangs, les arbres du parc, les plombs des conduites d'eau Ayant eu l'idée grotesque d'un « métier à fabriquer les draps », destiné à ruiner l'industrie anglaise, Sagniel fait crever le toit du pavillon royal et installe sa stupide invention dans le grand salon, converti en cour pavée! Trois paires de bœufs attelés actionnent ses manivelles et les métiers ronflent entre les quatre murs encore fleurdelysés Sagniel Dieu merci 1: fait de mauvaises affaires; il va sauter une « combinaison » le sauve hélas II redouble alors de vandalisme et d'activité; tond de plus près les arbres, gratte de nouveau les murs, arrache ce qui reste de dorures et de boiseries et ajoute une quatrième paire de bœufs à son attelage

Tant de honteuse barbarie finit par émouvoir quelques" honnêtes gens; on proteste, on réclame, on s'efforce d'arracher à cette brute le peu qui survit de Marly; la bureaucratie se fait la complice de Sagniel, et o'est en 1810 seulement que l'empereur Napoléon peut racheter le domaine, hideusement mutilé, au prix de 421,000 francs. frais compris 1

#*#

Un pèlerinage dans ces ruines est fa- cile; à hauteur de la dernière arcade de l'aqueduc, la grande route reliant Versailles â' Saint-Germain bifurque. A droite, la route de Louvcciennes, et de- vant nous .la route du Cœur-Volant. A. gauche, une entrée de parc, une ruine rapiécée où survit encore de la beauté. Ce fut jadis la « Grille royale», la porte d'honneur du château de Marly. C'est par là qu'il convient d'entrer.

Deux vases de pierre, sculptés par Jouvenet, surmontant: deux pilastres délabrés, précisent l'ancienne entrée; les grilles ont été arrachées et des ajoutées en maçonnerie ont rétréci les passages que frôlèrent les larges carrosses écussonriés de grossières portes de bois remplacent aujourd'hui les fers forgés d'antan. Mais la nature a daigné voiler le crime des hommes sur ces mutilations sauva,ges elle a jeté des roses, de'belles roses-thé qui embaument, et fait pousser des lilas dont les grappes mauves s'épa-'nouissent au printemps, dont les feuillages de bronze festonnent en été les montants dégradés de ce qui fut la grille d'honneur.

Cette entrée royale est devenue cour de ferme. Des enfants se balancëîit strr- une corde accrochée entre deux branches' d'acacias; des -poules picorent le gazon; un coq chante sur un tas de fumier.; des canards s'ébrouent dans la mare voisine, et une bande d'oies, le cou tendu, regarde passer les passants. Devant nous un rond-point demi-circulaire où aboutissent des allées d'arbres, profondes, formant voûte. de loin en loin, un angle de pierres saumurées par le temps, une corniche branlante surmontée d'un panache d'iris, marquent la place où s'élevaient jadis des bâtiments écuries, remises, cuisines, porterie. Au bout d'une allée à pente rapide une large terrasse, au milieu un carré de pierrailles de 42 mètres de côté que coupe un chemin glaiseux. desplatras, des soubassements en brique, des éboulis que recouvrent les ronciers, les orties, les herbes folles. voilà tout ce qui reste du fastueux palais de Marly 1

Jamais ruine plus ruinée n'offrit plus désolant aspect; et pourtant rien de plus facile que de réédifier par l'imagination le merveilleux domaine. Plaçonsnous au centre de ce « Pavillon royal »,; et là, consultons l'excellente carte de Marly dressée vers 1740 par l'abbé Delagrive devant nous, l'admirable panorama de la Seine et les lointains de SaintGermain, coupé par le viaduc sur lequel un train passe en sifflant; à nos pieds, trois «plans» de prairies et de pâturages remplaçant les trois étages de « terrasses reliées par des degrés » dont chacune supportait des « miroirs d'eau » le Grand Jet; les Quatre Gerbes, les Nappes, la Grosse Gerbe, pour finir par l'Abreuvoir que surmontaient les deux fameux groupes de Coustou. Des chevaux en liberté, des ânes, quelques chèvres paissent tranquillement les grands prés verts, trois laveuses savonnent leur linge en un'e marette là où jaillissait le «Grand Jet». et sur l'emplacement des « Quatre Gerbes » deux groupes de collégiens jouent au football. Derrière nous, cette allée verte qui descend en pente raide des hauteurs de Marly remplace la « Grande Cascade », cette ruineuse « Grande Cascade », dont la suppression fut décidée en Conseil de Régence (1717). Saint-Simon sauva Marly que le cardinal Fleury, « par avarice de procureur de collège », voulait détruire « comme d'un entretien trop coûteux». mais il dut sacrifier la cascade qui fut démolie; un tapis de gazon là remplaça. et les soixante-trois plaques de marbre rouge formant les marches sur lesquelles rebondissaient les eaux, affectées aux travaux de l'église Saint-Sulpice, revêtent aujourd'hui les parois de la'nef auxentours de la sacristie Le Pavillon royal, isolé, comportait un grand salon octogone, splendidement décoré de sculptures et de peintures il occupait toute la hauteur du château quatre petits appartements l'entouraient au rez-de-chaussée et au premier étage. Encore étaient- ils des plus précaires. Le 6 décembre 1687, la Palatine écrivait: « A Marly, on n'a pas d'appartement, si ce n'est pour dormir et s'habiller mais dès que ceci est fait, tout est pour le public. Dans l'appartement du Roi, il y a la musique dans celui du dauphin, on prend les repas; là aussi, se trouve le billard qui ne désemplit pas. Dans l'appartement de Monsieurse, trouvent la bluuque, toutes les tables de "tr% trac

et les jeux de cartes; -dans le mien, se tenaient les marchands, et c'est là qu'avait lieu la foire. » Extérieurement, quatre salles de verdure, renfermant les quatre «bassins des carpes», encadraient le Pavillon royal, au pied duquel aboutissaient douze pavillons carrés comme le château et comme lui peints à fresque, en" « trompe-l'œil », de couleurs vives, mais moins richement décorés. Ces douze pavillons, tels les douze signes du zodiaque escortant le char du soleil, bordaient six par six les trois terrasses et les miroirs d'eau; les précieuses gravures de Blondel, d'Aveline et de Rigaud nous les montrent -reliés entre eux par des treillages, entourés de buis taillés en forme de. vases, de .boules, de pyramides. Ces pavillons, âprement disputés par les courtisans, s'appelaient Mercure, Vénus, Diane ou l'Abondance, suivant les fresques dont les murs étaient couverts.

La peinture décorative tenait d'ailleurs une grande place à Marly, où presque toute l'architecture extérieure était « si- mulée », à ce point qu'une perspective fameuse un paysage entrevu à travers des portiques due au peintre Rousseau, couvrait tout le mur du pa- villon des Seigneurs, à droite du Pavillon royal. .Et nous occupons la place de ce fa- meux Pavillon royal, délimité par ces quatre lignes de pierres effritées, et c'est sur l'emplacement exact de ce, trou malodorant où poussent les orties, que l s'élevait le grand salon de Louis XIV, terminé par une coupole ornée de balcons '1 où « les femmes non présentées qbten-aient facilement d'être placées pour jouir de la vue de la brillante réunion.» C'est là que le Grand .Roi reçut Racine, le maré- chal de Vendôme après sa glorieuse camp'àgne d'Italie et le maréchal de Villars avant la victoire de Denain. Ici passa toute la Cour de France. 'Ici Mme de Montespan et Mme de Maintenon échangèrent de furieuses œillades;' ici Vauban fut admis à saluer Sa Majesté ici l'on joua le Sicilien et le Bourgeois gentilhomme; ici Louis XIV à l'a- pogée de sa fortune tint des Conseils où il remaniait la carte du monde Ici, Louis XV bâilla, Marie-Antoinette sou- pira et Louis XVI tambourina aux vitres' des «laissez-courre» et des «bien aller'».?, Ici enfin, tournaient en cercle les quatre, paires de bœufs de l'affreux Sagniel. et: de tous les anciens propriétaires, c'est certainement ce vieux gredin qui seul reconnaîtrait «, son» Marly.

Georges Gain.

LA VIE DE PARIS

Patîîiee Donnay président

Assis sur un énorme et somptueux, fauteuil de damas et d'or, encadré d'un inspecteur de l'Académie de Paris et d'un proviseur, en robes tous les deux, accompagnéd'un bel étatmajor de professeurs, l'auteur délicieux d'Amants et de la Douloureuse présidait hier matin la distribution des prix du lycée Louisle-Grand, son ancien lycée et l'invitation portait ces mots « .sous la présidence de M. Maurice Dônnay, de l'Académie française, officier de la Légion d'honneur, ancien élève du lycée Louis-le-Grand». De ces titres, c'est le dernier, le moins récent, qu'il préférait hier; et l'on vit bien qu'il était ému et content de revenir à la vieille maison, où il débuta,jadis, en quatrième B!

Charmante cérémonie, tout égayée par la promesse des vacances, décorée de livres dont les dorures rutilaient à merveille, animée d'une retentissante musique militaire et ornée de noble et jolie éloquence.

Et quelle journée gracieusement privilégiée ~l D'habitpde, les jugements humains distribuent à la fois récompenses et punitions, celles-ci .étant comme le tribut de celles-là. Mais hier, il n'était question que de récompenses; on ne parlait pas du reste rare clémencex de la justice

Le 'discours d'usage fut prononcé par M. le professeur Milhaud, qui traita du « péril jaunes, sujet grave mais qu'il sut rendre fort attrayant. Et puis, après un peu de musique où dominaient les cuivres, Maurice Donnay se leva pour prendre à son tour la parole. Il a prononcé un éblouissant discours. Il était bien un peu intimidé dame n'était-ce pas. il me semble, sa première manifestation universitaire ?. Autrefois, en ce même Louisle-Grand, si l'élève Donnay se levait ainsi, c'était pour réciter une leçon, oui, en petit comité, devant un professeur qui pensait peutêtre à autre chose et parmi des camarades qui ne pensaient pas tous à quelque chose. Mais, à présent, quel auditoire Il eut, un instant, l'air intimidé, comme s'il s'apercevait soudain qu'il avait hardiment pris la place de son professeur'. Et ce fut très gentil. II s'est adressé à ses jeunes camarades et il leur a tenu le langage le plus amical, le plus simple, le plus amusant, le plus élève, le mieux persuasif. Ses jeunes camarades l'ont écouté avec une attention charmée et je me souviens de distributions de prix où l'impatience de la liberté prochaine, l'attente des agréables départs ne faisaient pas à l'orateur un si fervent public. C'est un succès; et, au théâtre où il triomphe si bien, Maurice Donnay ne fut jamais plus applaudi.

L'exorde fut emprunté aux souvenirs du collège de l'ancien «- Louis-le-Grand ». Il y avait, en quatrième B, un professeur qui n'était pas extrêmement commode. Il voulait" qu'on l'écoutât et il punissait avec entrain. Il punissait les premiers temps surtout, comme qui, remarque Maurice Donnay, déteste de punir et se débarrasse hâtivement de cette formalité si dure pour lui,-« « etpournous» Il punissait aussi, en vertu de l'adage qui veut que c qui aime bien châtie bien » d'où l'auteur de l'Autre danger conclut que ce professeur aimait particulièrement ses plus mauvais élèves. Mais cet homme sévère ne laissait pas de rancune après lui; tout ce passé, maintenant qu'il est passé, reste doucement dans la mémoire et donne à penser que, peut-être, «plus.de jeunesse avec moins

d'indépendance est préférable à plus d'indépendance avec moins de jeunesse. » D'ailleurs, l'Université est devenue de plus en plus aimable. Elle avait autrefois des professeurs sans abandon ». Désormais, les savants ont, inventé le surmenage; l'aima mater est devenue plus maternelle encore la discipline est aujourd'hui sœur de l'abondance, « elle a mis de l'eau dans son vin > '̃̃

On voudrait toutciter de ce discours, qui fut tantôt une gaie allocution, tantôt une chaleureuse harangue et tantôt une fine homélie toute mêlée de badinage. L'éminent académicien me pardonnera certainement si 'je dis que son discours était plein de gaminerie, et- de la gaminerie la meilleure, la plus ingénieuse, la plus divertissante. Il eut le charme qui est si parfaitement bien de Maurice Donnay, une sorte d'allégresse qui volontiers tournerait à la mélancolie, et qui cri a lagrâce nuancée; mais, preste, elle retourne à sourire.

L'exquise réussite, ce fut hier de concilier ces deux genres littéraires dont la réunion semble paradoxale le Maurice Donnay et le discours de distribution de prix. Celui-ci, sans l'autre, court le danger d'être un peu ennuyeux mais il ne fallait pas non plus le sacrifier à l'autre, sous peine de manquer à l'harmonie de l'aventure. Ah! ce fut fait avec un art incomparable. Et ce discours, si précieusement spirituel, fut aussi le conseil excellent que cette jeunesse avaitprofitâentendre. Comme Maurice Donnay eut raison, puisque l'heureuse occasion lui en était offerte, de célébrer les bonnes études et leur durable efficacité, à une époque que caractérise la ruée formidable des primaires les études inutiles, les études qui ont l'air d'être inutiles, parce que, dans la vie, tout se passe comme si le grec et le latin ne servaient plus à rien! Mais, à propos de Virgile, le président Maurice Donnay a cité, un bout de vers latin; et surtout il l'a commenté de telle sorte et avec tant de délicate poésie, qu'on a bien vu que la nature est habitée encore du rêve de Virgile. Du reste, il n'a pas immolé aux études littéraires les études scientifiques; il a parlé, avec autant de faveur que du paysan de Mantoue, de Blériot qui lance vers le ciel un nouvel espoir. Et puis, il a célébré dignement la langue française, qu'il faut savoir si l'on a la prétention d'être un véritable Français. Connaitre une, langue telle que la nôtre, c'est avoir pris conscience des ancêtres qui l'ont parlée, qui l'ont écrite, qui lui ont jadis et naguère confié leur pensée frivole ou immortelle. Et Maurice Donnay à dit leur fait aux réformateurs de l'orthographe il a Lnvec.tivé généreusement contre ces « phonétistes sectaires » c'est bien le nom qu'ils méritent. Il a défini le mieux du monde le méfait que ces vandales prétendent commettre enlever des lettres à nos jolis et vieux mots traditionnels, c'est aussi mal et c'est aussi vilain que âé'casser les petites mains et les têtes divines des statues qui sont aux portails de nos cathédrales; ainsi nos prétendus réformateurs se rattachent à la pire lignée révolutionnaire.

Le discours de Maurice Donnay fut applaudi unanimement par les professeurs et par tous les élèves grands et petits charmante unanimité la lutte des classes ne serait-elle qu'un vain mot ?.

•̃•̃'̃ André Nède.

Echos

La Tempèrature

Quoique souvent voilé- par les .nuages, le soleil n'en a pas moins fait hier une apparition assez longue et agréable aux Parisiens. La pression barométrique s'est un peu relevée à midi, 765" Température, le matin, 160 à midi, 20° à trois heures, 250.

Une aire de pression supérieure à 765™11 persiste sur le sud-ouest de l'Europe. Le maximum barométrique se tient près de Bordeaux (768")..

Le vent est faible sur toutes nos côtes. La mer est belle ou peu agitée. La hausse de température continue sur toutes nos régions. Départements, le matin. Au-dessus de \éro 140 à Belfort, 150 à Boulogne et à Dunkerque, 160 à Brest, à Cherbourg, à Lorient, à Nantes et Clermont, 170 à Rochefort, à Limoges, au Mans et à Besançon, 18° à Bordeaux, à Biarritz,à Nancy et à Lyon, 19° à Toulouse, 22° à Cette, à Marseille et à Alger, 230 à Perpignan, 240 à Nice.

En France, un temps moyennement chaud est probable, avec ciel nuageux dans le Nord, beau dans le Sud.

(La température -du 31 juillet 1908 était, à Paris 17° au-dessus de zéro le matin et 270 à midi. Baromètre 770"™ forte chaleur.)

Les Courses

Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Vichy. Gagnants du Figaro,:

Prix de l'Hôtel du Parc Rusée; Le Métro. Prix de 'la Société de Sport de France Pyrrhus Darrigol.

Prix de l'Ardoisière: Ariette IV; Sylviaque. Grand Prix de la Ville de Vichy Rose de Flandre; Messaouda.

Prix de la Société d'Encouragement Vaudeville Lagadec.

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Aujourd'hui, à deux heures, Courses à Caen. Gagnants du Figaro

Prix du Conseil Général: Canonette Pierrot III.

Prix de la Société Sportive d'Encouragement: Cortado; Noël II.

Prix du Premier Pas Urgulosa; Red Fox. Prix de la Société d'Encouragement La Duporterie Labiscotte.

Prix de Longchamp Saint Potin; Stella. Steeple-Chase Ulster; Dialiba.

A Travers Paris

Le grand pianiste Paderewski reçoit du gouvernement français la croix d'officier de la Légion d'honneur.

L'histoire de cette décoration est simple au lendemain de l'admirable concert que Paderewski, le 23 mai dernier, était venu donner au Conservatoire, au profit- de la Société mutuelle des professeurs, les -membres tiu comité de .cette

Société, MM. Abel Combarieu, Ed. Duvernoy, Ed. Nadaud, Ch. Lefebvre, Le- ( comte, Leloir, Mimart et Vernaelde, se Ie rendaient au ministère des affaires étrangères, afin de demander pour l'illustre artiste la croix de la Légion d'honneur. Le ministre leur promit de donner satisfaction à leur demande.

Un détail nommé au titre étranger, Paderewski reçoit sa rosette sans avoir été nommé'Chevalier. Ce fut le cas, précisément, de deux très grands artistes étrangers, Liszt et Rubinstein, qui furent nommés d'emblée officiers de la Légion d'honneur. •>

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INSTANTANÉ

ANZANI

Celui qu'il ne faut pas oublier dans l'enthousiasme déchaîné par l'exploit de Blériot il est le créateur du moteur qui a permis la triomphale traversée de la Manche, l'acte dont la nouvelle a fait tressaillir le monde. Fils de l'Italie du Nord, qui donne si généreusement à ses enfants le goût de l'effort et le génie de l'improvisation, Anzani naquit le 5 décembre 1877, dans une pittoresque bourgade des environs de Milan, Gorla. Apprenti mécanicien chez un oncle, il fut un de ces ouvriers qui travaillent le métal avec art et amour. Il se prit d'affection, afin de se reposer de l'atelier et distraire ses dimanches, pour la bicyclette. Courant d'abord comme amateur, puis comme professionnel, il vint en 1-900 à Paris, fut séduit par l'at- trait des premières courses de motocyclettes. Il devient entraîneur, court, tourbillonne sur le ciment des pistes, chevauchant les monstres à deux roues emportés dans des tourbillons de fer, de feu et de tonnerre gagne de nombreuses épreuves, dont le Championnat du Monde d'Anvers, se fait dans le sport un nom tripote les moteurs, se passionne pour leur mécanique, entre dans une maison de constructions dont il devient le précieux et remarquable collaborateur y met au point les moteurs quitte l'usine, et bientôt, après des essais de motocyclette à hélice aérienne, crée son atelier, s'amourache 'de l'aviation et enfante, dans un coup, de génie' mécanique, le trois-cylindres merveilleux avec lequel Blériot vient de réaliser sa toute récente et inoubliable série d'exploits de Douai, d'Etampes à Orléans, et. de Calais à Douvres.

Le petit ouvrier milanais avait d'emblée créé le moteur depuis si longtemps rêvé par les aviateurs..

Anzani, médaillé et .palmé depuis hier soir, est un grand et solide garçon la,figure est rieuse, l'œil vif, malin, amusé cœur d'or, travailleur infatigable, aimé de tous, il vit en ce moment d'une joie folle et modeste le triomphe de Blériot. II eut après la victoire ce mot charmant que le Figaro nota et rap-. pelle

-r- Je vous remercie, monsieur Blériot, ditil à l'aviateur en lui secouant les mains, d'avoir confié votre existence à mon moteur. Et il se 'mit à pleurer et à rire.

Nous avons annoncé qu'un ingénieur r étranger avait imaginé un appareil qui fournit mécaniquement des lettres recommandées. Il suffit d'insérer vingtcinq centimes en monnaie française, naturellement dans une fente spéciale pour que l'enveloppe de la lettre soit timbrée de tous les cachets administratifs. L'appareil fournit également un récépissé en bonne et due forme. Or, l'administration des postes a consenti à expérimenter cette machine, et faisait dire hier que les contribuables pourraient, au bureau de la rue SainteAnne, expédier, sans le secours du moindre employé, des lettres recommandées. Aussitôt les contribuables de se précipiter.

-Où est l'appareil ?

Et un vieux gardien de bureau, poli et désolé

Il .est venu trois journalistes qui ont demandé à le photographier. Alors, on l'a démonté pour qu'ils puissent le « prendre ». En ce moment, il est. dans la cour, parce que, voyez-vous, dans la cour, il y a plus de lumière. Demain on le remettra en place.

Mais si demain d'autres journalistes viennent'?

Ah dame, je ne sais pas.

Disons-le avec fierté la puissance de la.presse est infinie.

Pour décorer la couverture des cahiers d'écriture de nos écoliers, certains papetiers ont imaginé de substituer aux effigies trop réactionnaires sans doute des grands hommes du siècle de Louis XIV ou même de la Révolution et de l'Empire, celles des députés du jour 1 La galerie est amusante. Elle est d'ailleurs agrémentée de petites notices biographiques qui ne manquent pas d'agrément.

Mais le piquant, c'est que le « tirage » des effigies est en raison directe des chances qu'ont les « originaux » d'être réélus l'an prochain.

Que les collectionneurs se hâtent. Il est telles figures « historiques » de la Chambre actuelle qui sont déjà introuvables, ou presque, et qu'on ne « tire » plus.

La guerre aux aérostats.

Les dernières prouesses des dirigeables et des aéroplanes ont eu leur répercussion dans les milieux militaires, et il était certain que ces derniers se préoccuperaient des moyens de lutter contre ces nouveaux adversaires aériens. Après de multiples essais, qui durèrent plus d'un an, la maison Krupp vient d'établir un nouveau canon susceptible d'atteindre les véhicules aéronautiques jusqu'à une hauteur de 6,300 mètres et les expériences de tir, exécutées récemment sur le champ de manœuvres de Meppeu avec le nouvel engin, ont donné des résultats fort intéressants. La pièce d'artillerie, qui peut être placée sur un affût à deux roues ou

sur un chariot automobile, est munie de projectiles explosifs et lumineux. Cette dernière qualité est en effet essentielle pour pouvoir suivre leur trajet pendant la nuit et rectifier le tir. Dans le jour, ce dispositif éclairant fournit une abondante fumée qui remplit le même but. Plusieurs ballons ont été ainsi détruits, non pas seulement par la mise en pièces de l'enveloppe, mais également par l'inflammation du gaz intérieur.

Great event

Marigny renouvelle entièrement son programme. Pendant trois mois qui nous parurent très courts la Revue a fait très' justement fureur. Aujourd'hui c'est un lot d'attractions des plus divertissantes qui vient lui succéder. On en trouvera le détail à notre Courrier des Concerts. Mais dès a présent il convient de féliciter Marigny pour sa nouvelle affiche et pour les bravos chaleureux que peuvent manquer de lui -valoir les « numéros » inédits dont elle nous offre ce soir, la primeur intéressante.

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•. ̃•' Nouvelles a la Main Est-il vrai que M. Chéron soit résolu à donner de l'allure et de la « manière » aux bureaux de la marine? Parfaitement. Il a décidé, pour, commencer, de remplacer les ronds de cuir par des ceintures de sauvetage.

Réunion électorale. r

C'est affreux Regardez ces deux hommes qui se couvrent de horions. Entre politiciens, cela s'appelle i échanger des poings de vue.

-<>-<x>-o--

De très modernes petits jeunes gens causent sur la plage.

Vous avez été amoureux de la petite X.

Pas du tout. Et voulez-vous que je vous en donne la preuve? J'ai failli l'épouser

Le Masque de Fer.

Lweie de Cherbourg

te •Président de République

reçoit les souverains russes

(PAR DiÉPÊÇHR DE NOTRE ENVOYÉ SPÉCIAL) Cherbourg, 3i juillet.

L'arrivée de l'escadre russe qui portait l'empereur Nicolas et l'impératrice Alexandra-Feodorovna fut un spectacle d'une prestigieuse magnificence. C'est le seul qui nous ait été donné, car les rencontres du Président de la République et des souverains amis eurent lieu sur les vaisseaux de guerre, et une étiquette rigoureusement sévère ne permit à nul profane d'en approcher à moins d'un millier de mètres. Ce spectacle du. moins se développa dans son harmonieuse ordonnance avec une ampleur majestueuse. 11 eut pour cadre les lignes allongées et basses de l'imposante rade de Cherbourg, pour fond la longue jetée qui, ouverte à ses deux extrémités, se déploie en travers pour acteurs les plus beaux d'entre les vaisseaux de la flotte, française et quelques remarquables bâtiments de la flotte russe. Un personnage essentiel fut aussi le soleil' qui, lent à se lever, se décida néanmoins vers,midi a jeter son manteau d'or et de pierreries sur le flot frémissant. Le Président de la République, arrivé, comme vous savez, hier soir,.avait couché à bord de la Vérité; mais tandis qu'il dormait, une division, composée de la Gloire, le Guei/don, Y Amiral-Aube et la Marseillaise, avait, deux heures du matin, quitté son mouillage pour se porter au-devant de l'escadre russe, qu'elle rencontra à l'entrée de la mer du Nord. C'est cet après-midi, à deux heures, que des fumées noires, au-dessus de l'horizon, nous annoncèrent l'arrivée du Standart rapidement enlevé à la vitesse de quinze nœuds, il fut bientôt sur nous qui l'attendions à l'entrée de la rade. Il salua la terre, qui lui répondit, et il nous apparut tout noir avec ses claires1 cheminées, élégant, svelte, puissant, fendant le flot avec une sûreté de conquérant. Des contre-torpilleurs français qui le guettaient aux approches delà rade l'escortaient, en tête et sur les côtés, prêts à se ranger. soudain immobiles pour former une infranchissable barrière et lui faire une garde d'honneur au moment de son entrée. 11 alla s'embosser derrière une jetée où l'attendait déjà le' Galilée, sur lequel avait pris place M. Fallières, un peu après une heure. Comme il en approchait et au moment même où le Standart franchissait la passe, le Tsar apparut debout sur la passerelle du commandement. Bientôt il aperçut M. Fallières qui se tenait sous une tente disposée au centre du Galilée. L'un et l'autre, à plusieurs reprises, se saluèrent de la main, de la casquette, du chapeau.

A l'arrière du Standart se tenait, de blanc vêtue, l'Impératrice, entourée du petit Tsarévitch et de deux de ses filles, et M. Fallières, l'apercevant, s'inclina longuement, la saluant à distance. A côté de la souveraine se tenaient ses demoiselles d'honneur, la princesse Obolensky, Mlle Butzow et Mlle Tutchev. Derrière le Standart venaient EtoilePolaire, noire aussi, mais plus petite et de formes non moins gracieuses, puis nos vaisseaux d'escorte, la Marseillaise, Y Amiral-Aube, le Gueydon et la Gloire un croiseur russe, YAmiràl-Makharov, construit aux chantiers de La Seyne, fermait la marche un autre, l'un des plus récents,, le Rurik, sorti des chantiers anglais,' n'arriva que dix minutes plus tard. Ce défilé de huit grands vais-


seaux eut la part la plus émouvante de ce beau spectacle. L'un après l'autre, à l'exception du Standart, ils se hâtaient vers les mouillages qui leur avaient été fixés, les nôtres reprenant la place qui leur avait été fixée pour la revue. Les bateaux français sont gris-fer, le MaJcharov est plus clair, le Rurik plus sombre, et l'on admirait la belle prestance, la hardiesse de lignes, la robuste allure de ces deux derniers. Tout autour d'eux, ardents comme des lévriers, légers, rapides, fendant la vague et inscrivant leur chemin en une blanche.ligne d'écume bouillonnante, nos agiles contretorpilleurs allaient, venaient, les dépassaient, faisaient des circuits, entourant à son tour le remorqueur où nous nous trouvions, le quittant pour y revenir comme de bons chiens haletant qui flairent, courent, galopent et s'ébrouent à travers la campagne.

Cependant, du Galilée, un canot s'était détaché, et bientôt le pavillon du Président de la République, hissé au sommet du grand mât du Standart contre le pavillon jaune de l'Empereur, faisait connaître que M. Fallières venait d'aborder le yacht impérial. Avec lui se trouvaient M. Pichon, le général Brun, l'amiral Boué de Lapeyrère, M. Chéron, M. Ramondou et M. Mollard. Le Tsar, en uniforme d'amiral, l'attendait au haut de l'escalier de la coupée. J'ai su qu'il souriait avec la grâce affable que les Parisiens lui connaissent, et qu'il n'attendit point que M. Fallières eut franchi les dernières marches pour lui tendre la main et l'aider à achever son ascension. Le premier contact du souverain et du Président fut empreint de la cordialité la plus vive, mais dès qu'ils se furent mutuellement présenté les personnages dont ils étaient accompagnés, le Tsar entraîna son hôte vers le salon où se tenait l'Impératrice. Elle accueillit M. Fallières avec un empressement aimable et cette douceur mélancolique qui donne à son visage un charme si séduisant. M. Fallières lui apportait des fleurs, c'étaient de belles fleurs, des orchidées enfermées dans une corbeille, avec un écusson peint sur soie, et tout autour de la corbeille courait une bordure de gui en tissu d'or. Cette corbeille, préparée par Mme Chénier, fleuriste de la présidence, était le témoignage de la pensée présente de Mme Fallières, qui en avait surveillé elle- même l'arrangement, et au nom de qui le Président de la République les remit à son impériale hôtesse.

• M. Fallières avait aussi pensé aux enfants impériaux, et il avait pour eux les mains pleines de cadeaux Au petit tsarévitch Alexis, une belle panoplie de douze fusils de modèles différents et un tambour; à l'une des petites grandesduchesses, une maison démontable avec électricité et ascenseur; à l'autre une poupée miraculeuse.

Le Président de la République avait apporté aussi, pour la grande-duchesse Olga, une ravissante garniture de bureau en vermeil et émail turquoise, avec incrustations de rubis cabochons, et un monogramme gravé et surmonté de la couronne impériale de Russie. Cette garniture de goût artistique incomparable, sort, bien entendu, de la rue de la Paix et est signée Maquet.

Le Tsarévitch, incontinent, fit l'essai de ses douze fusils, et un peu plus tard on put de loin le voir s'amuser follement sous la garde d'un matelot qui ne le quitte jamais.

Cependant le programme de la journée ne permettait point que l'on s'attardât en longs compliments, et prenant congé de l'Impératrice, le Président quitta le Standart, accompagné cette fois du Tsar avec qui il se dirigea vers le Galilée. Dès lors commença la revue. Sous la tente à franges rouges du Galilée, avec M. Fallières et l'empereur Nicolas, se tenaient les ministres, M. de Nelidov, ambassadeur de Russie en France, qui, dès l'arrivée du Standart, avait rejoint son souverain, le prince Viazenisky et •M. A. de Nelidov, secrétaire et attaché à l'ambassade, le capitaine Pogoulaïeff, attaché naval, puis M. Isvolsky, le comte de Beckendorff, le prince Belosselsky, l'amiral Nilov, le comte Heudrikov, M. Mossolov, le colonel prince Orloff, l'amiral Touchard et le général d'Amade, puis MM. Armand Mollard, Marc Varenne, de Fouquières, Ramondou, Hennion, de qui, en toutes ces circonstances, l'attentive prévoyance et l'activité aimable se multiplient- avec tant de bonheur. Le Galilée allait lentement. L'encadrement des torpilleurs lui faisait une haie, et derrière le suivait une gracieuse et redoutable escorte de quatre sous-marins, dont les équipages étaient debout sur le pont. Ce beau cortège, défilant avec majesté, entre les navires français, reçut successivement le salut de la Gloire, du Dupetit-Thouars, de V Amiral-Aube, du Gueyaon, de la Marseillaise, de Y Ernest-Renan, de la Démocratie, de la République, de la Liberté, de la Patrie, de la Justice et du Friant. Pendant ce temps, le Standart avait directement gagné son mouillage, enfermé au centre d'un pentagone formé par le LéonGambetta, la Patrie, la Justice, le Galilée, la Vérité, et une ligne de contre-torpilleurs. Non loin de lui se trouve Y Etoile-Polaire, et nul bateau ne'peut quitter le port sans se faire préalablement reconnaître par le Buffle, placé en sentinelle et qui, depuis plusieurs jours, était amarré au corps mort destiné au Standart. La revue finie, le Président reconduisit à bord, le Tsar, qui bientôt lui rendit sa visite à bord de la Vérité. Tout à l'heure, je' suis monté sur le bateau présidentiel, et l'obligeance de M. Mollard me permit de voir les préparatifs du dîner.

Sous une vaste tente qui couvre tout l'arrière, la table a été dressée elle est en fer à cheval et son plus petit côté, d'où partent les deux autres bras, contient cinq couverts. Au centre sera assise l'Impératrice, qui aura à sa gauche M. Fallières, et à sa droite l'Empereur. De belles fleurs, de Mme Chénier, courent le long des nappes ou s'étagent en corbeilles. Une bonne fée préside en personne à leur arrangement, commandant à une escouade de dix collaborateurs. C'est Mme Chénier, l'artiste né- cessaire de toutes ces belles fêtes. Elle a imaginé pour ce soir une harmonie de rouge. Toute la décoration est obtenue par des roses, des œillets et des nym- phéas. Au déjeuner de demain, la déco- ration sera plus variée, toute en rosé, bleu, mauve et, jaune avec des rubans bleus qui porteront cette inscription «Cherbourg. Vérité ». Et c'est encore · Mme Chénier qui décorera le soir la table impériale, du Standart.. < Le soir tombe et le dîner s'apprête. ] Tout à l'heure, une fête de nuit illumi- 1

nera la rade; Que Cherbourg soit heureux un beau ciel a favorisé les heures solennelles que nous vivons.

Georges Bourdon.

LES TOASTS

Cherbourg, 31 juillet.

Au dîner de la Vérité, le Président de la République porte le toast suivant Sire,

J'éprouve une joie sincère à souhaiter la bienvenue à Votre Majesté et à Sa Majesté l'Impératrice, à l'occasion du troisième voyage que, depuis leur couronnement, elles font en notre pays.

La France et son gouvernement vous ont, Sire, une profonde gratitude pour les marques de fidèle sympathie et d'inaltérable amitié qui leur viennent de Votre Majesté votre présence aujourd'hui dans le port de Cherbourg en est un nouveau témoignage elle apporte à l'alliance qui unit nos deux gouvernements et nos deux nations, et qui est justement considérée comme une garantie de paix dans le monde, une consécration qui permet d'attendre d'elle dans l'avenir des effets non moins heureux que ceux qu'elle a produits dans le passé.

En exprimant les sentiments d'attachement que la France porte à la Russie, je lève mon verre en l'honneur de Vos Majestés, en l'honneur de S. M. l'impératrice Marie Feodorovna et de toute la famille impériale, je bois à la grandeur et à la prospérité de l'Empire russe allié et ami de la République française.

La musique joue l'Hymne russe. L'empereur de Russie répond

Monsieur le Président,

Les paroles de bienvenue que vous venez de prononcer nous ont profondément touchés, l'Impératrice, et moi. C'est chaque fois avec un sentiment de sincère plaisir que j'aborde les côtes de la France. Le souvenir de mes précédents séjours dans votre beau pays reste gravé dans ma mémoire. Outre les chaleureuses sympathies que je nourris personnellement à l'égard de la France, je demeure comme vous, monsieur le Président, fermement convaincu que l'alliance entre nos deux pays constitue une. précieuse garantie pour a paix générale, et que les liens étroits d'amitié entre la Russie et la France continueront à l'avenir, comme par le passé, à faire ressentir ses bienfaisants effets. Si au camp de Bétheny il m'a été donné d'admirer l'armée française, j'éprouve aujourd'hui une joie réelle de pouvoir rendre hommage à la superbe flotte dont la revue à laquelle je viens d'assister m'a vivement impressionné. Animé de ces sentiments de cordialité et de constance inaltérable partagés par la Russie entière, je lève mon verre à votre santé, monsieur le Président, à la grandeur de la France alliée et amie, et je bois à la prospérité de la vaillante marine française. La musique joue la Marseillaise. A bord de la « Vérité »

Cherbourg, 31 juillet.

La visite que le Tsar a faite à bord de la Vérité est un des faits saillants de l'après-midi, en raison surtout de la longueur et de la cordialité qui ont marqué l'entretien qu'a eu le Tsar avec le Président de la République.

L'Empereur est en effet resté seul avec M. Fallières plus d'une heure dans le salon d'honneur du bâtiment.

Pendant ce temps, M. Pichon a eu une conversation avec M. Isvolski, ministre des affaires étrangères de Russie celui,ci a tenu. également à échanger ses impressions avec M. Louis, ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg.

A l'issue de son entrevue avec M. Fallières, lé Tsar s'est fait présenter un certain nombre de notabilités et notam-* ment MM. Riotteau, Cabart-Danneville, Rasire, sénateurs Mahieu, Dudouyt, Dior, Rauline, Villault-Duchesnois, députés Morel, ancien sénateur, gouverneur du Crédit foncier, etc.

L'Empereur, outre les différents cadeaux qu'il a faits aux personnages de la suite du Président, a conféré à M. Pichon la grand'croix avec brillants d'Alexandre-Newski. Il a conféré la même décoration aux ministres de la guerre et de la marine, et le grand cordon de Saint-André à M. Ramondou et à M. Chéron.

Il a donné la croix de Sainte-Anne avec brillants à M. Dutasta, directeur du cabinet des affaires étrangères, ainsi qu'au colonel Griache, au commandant Laugier et au commandant Bard. M. Hennion areçu laplaque de Sainte-Anne. M. Pichon aura demain une entrevue avec M. Isvolsky, à la suite du déjeuner offert sur la Vérité par le Président de la République.

La soirée

Cherbourg, 31 juillet.

Dès la fin du j,our, les bâtiments sur rade illuminent. Le spectacle est alors véritablement grandiose. Du quai Napoléon, où sont groupés des milliers de curieux, on distingue nettement, malgré la nuit, la longue file des navires de guerre entourés, de la coque au sommet des mats, do cordons lumineux.

Un peu plus tard, lorsque le dîner offert par le chef de l'Etat aux souverains russes a pris fin, sur un signal donné par la Vérité qui lance une fusée verte, la fête vénitienne commence. Les équipages des deux escadres du Nord et de la Méditerranée, rivalisant de goût et d'ingéniosité, ont réussi à faire subir une complète métamorphose aux embarcations qui leur ont été confiées pour prendre part à cette fêle canots à rames ou a vapeur, youyous, petites chaloupes et vedettes sont, grâce à eux, devenus des animaux aux formes et aux proportions phénoménales.

L'escadre du Nord et l'escadre de la Méditerranée sont représentées par deux groupes distincts d'embarcation. Un intervalle de 800 mètres sépare chacun de ces deux groupes qui sont eux mêmes divisés en plusieurs tronçons naviguant à une distance de cent mètres les uns les autres.' Malheureusement le vent contrarie quelque peu leurs mouvements;'les lampions suspendus au-dessus des embarcations sont ballotés et risquent à chaque instant de s'enflammer.

L'Empereur et l'Impératrice, accompagnés du Président de la République, se sont installés sur le pont d'où ils suivent avec beaucoup d'intérêt les évolutions de cette fantastique flottille; ils admirent dans le premier groupe un dragon jaune attelé à un kiosque à musique, une libellule bleue à ailes vertes traînant un dirigeable, un cygne blanc remorquant la galère à la licorne, un serpent de mer et un dauphin poursui- vis par une bande de cygnes.

Dans le deuxième groupe, l'attention de Leurs Majestés Impériales se porte particulièrement sur une gigantesque sauterelle noire et jaune précédant un

kiosque à musique, sur le grand cygne Lohehgrin, escorté de deux petits cygnes un coq perché sur un œuf et remorquant une gondole, et une tartane, retient longuement les regards du Tsar et de la Tsarine; il en est de même pour l'aéroplane monté par des mandolinistes, et le kiosque à musique que traîne une bande de canards.

A plusieurs reprises l'Empereur et l'Impératrice témoignent au Président la. République leur grande satisfaction de la fête vénitienne si bien conçue et réussie sous tous les rapports; ils lui rappellent que lors de leur première visite à Cherbourg, ils assistèrent à une fête analogne, dont ils ont conservé un agréable souvenir.

A 10 h. 35, l'Empereur et l'Impératrice, après avoir pris congé du Président, quittent la Vérité et regagnent le Standart où ils passeront la nuit. Les ministres et les invités du chef de l'Etat redescendent à terre.

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SALONS

M. Marcelin Pellet, ministre de France à La Haye, a offert un diner auquel assistaient, entre autres, le ministre d'Italie et la duchesse de Calvello, le ministre de Portugal et Mme de Lampreia, le baron Guillaume, ministre de Belgique, le chevalier de Ra'ppart, ministre des Pays-Bas au Maroc, Mme et Mlles de Kuypèr, le prince Ouroussoff, chargé d'affaires de Russie, le baron Erwein Gudenus, chargé d'affaires d'Autriche-Hongrie, M. et Mme Carvalho Osorio, etc. Très élégant et dernier diner chez le vicomte et la vicomtesse de Vaux.

Parmi les convives

Comte et comtesse de Champgrand, baron et baronne R. de Pierrebourg, Mlle de Boisseulh, baronne de Pierrebourg, comte de Vergennes, Mme Kimbell, marquis d'Hendicourt, comte de Castigliol, vicomte J. de Montovron, etc., etc. M. Guillaume de Chocqueuse a donné avant-hier, dans ses salons du boulevard Flandrin, un goûter-bridge.

Reconnu

Marquis et marquise de Mâillard-Lafaye, Mme de Souza, comtesse de Sesmaisons, M. et Mme de Breuvery, Mlles de Vergés d'Auffay, Mme de La Prade, M. de Brandt, marquis du Liscoët, M. Saint-Hilaire, etc.

M. et Mme Willy Blumenthal ont donné, en leur villa de Val-Flory, à Marly-le-Roi, un grand diner de soixante couverts, servi par petites tables.

Le général baron et baronne de Charette ont donné avant-hier, en leur château de la Basse-Motte, un grand diner suivi d'une brillante réception, en l'honneur des fiançailles et du prochain mariage de leur fils M. Tony de Charette avec Mlle Suzanne Heuning. Remarqué parmi les invités

Vicomte et vicomtesse G. de Kergariou, Mme Hugues Hallett, comtesse de Saint-Ferréol, Mme Henri de La Villehuchet, comte et comtesse de Ferron, duc et duchesse de Vicence, vicomtesse et Mlle de Jessaint, duchesse des Cars, princes et princesses F. et G. de Lucinge-Faucigny, mar(luis et marquise de Langle, vicomtesse dé Fontenay, comte et comtesse d'Abel d'Hiban, M. et Mme Robiou du Pont, comté et comtesse de Langle, princesse Stirbey, comte et comtesse de Kernier, Jï. et Mme Lemoine des Mares, docteur et Mme Page, colonel et Mme de Mareuil, Mme Hart, comte et comtesse de Laubespin, Mme du Mottay, Mme Cari Là Chambre, comte et comtesse de Bizieu, Mme de La Vieuville, vicomte et vicomtesse de La Mettrie, Mme et Mlle Ackermann, Mme de La Portbarré, Mlle de Mieulle, M. et Mme de Gsnevraye, marquis Piccioni, M. de Valroger, comte de Réals, etc. etc. Mme Hughes Hallet a donné ces joursci une première et très brillante réception dans sa jolie villa Mbnplaisir, à Dinard. Parmi les invités

Général et baronne de Charette, princesse Stirbey, comte e.t comtesse de Langle, g-onéral et Mme Draper, duc et duchesse de vicence, prince et princesse G. de Luçinge, duchesse des Cars, vicomte, vicomtesse et Mlle de Kergariou, vicomte et vicomtesse de Fontenay, marquise de Sigy, Mme Carraby, comtesse de Coniac, Mme de Schreiber, prince et princesse Ferdinand de Faucigny-Lucinge, comte et comtesse du Bourg de Bozas, M., Mme et Mlle de Mieulle, vicomte, vicomtesse et -Mlle 4e Jessaint, vicomte et vicomtesse de La Mettrie, Mmo'Barclay, comte et comtesse G. de Montesquiou-Fezensac, comtesse de Baillencourt, M. et Mme de Genevraye, baronne Roger, Mme Potter-Clarkson, marquise et Mlle de Tamisier, vicomtesse de Raucher, vicomte de Montreuil, etc., etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

S. A. R. le prince Antoine d'Orléans est parti avant-hier pour l'Autriche par l'OrientExpress..

Le prince et la princesse Galitzine et la comtese de Nostitz ont quitté Paris vendredi, en automobile, pour se rendre à Cherbourg où ils se sont embarqués à bord du yacht Caipercai\e, au prince Galitzine. Ils ont le projet de se rendre à Cowes et puis à Trouville.

Auprès de miss Carew, sœur de Mme Roosevelt, se trouvent actuellement à PortoMaûrizio, à la villa Pertusio, les enfants de: l'èx-président Roosevelt, miss Ethel, âgée de dix-huit ans, et M. Archie Rooseyelt, âgé de seize ans.

Demain arriveront l'ambassadeur d'Italie à Washington, le baron Mayor des Planches, et l'ambassadrice, qui emmèneront les enfants de M. Roosevelt pour leur faire visiter le Piémont et les Alpes..

Mme Roosevelt a envoyé les deux jeunes gens, qui sont enchantés de ce voyage, avec l'ambassadeur et l'ambassadrice d'Italie, disant qu'elle n'aurait pas su à qui les confier avec une plus grande quiétude.

PLAGES

C'est aujourd'hui qu'aura lieu à Trouville la bataille de fleurs qui promet d'être très belle.

MARIAGES

Le mariage du vicomte Charles de Bréban, avec Mlle Geneviève de Bernon vient d'être béni à Saint-Martin-Lars (Vendée) au milieu d'une nombreuse assistance.

Les témoins étaiént pour le marié le colonel de Bréban et l'amiral de La Jonchère ̃; pour la mariée le baron de Bernon et M. Férnand de Béjarry.

On annonce les fiançailles de M. Napoléon Cunéo d'Ornano, ingénieur diplômé de l'Ecole supérieure d'électricité, avec Mlle Hortense Lahure.

A Quimper, le 10 août, sera béni le mariage de M. Henri Gaultier de Marache, avec Mlle Anne-Marie Prévost.

Le comte Charles de Carné-Marcein est fiancé à Mlle d'Armaillé, fille du comte d'Armaillé et de la comtesse née Nicolay. Prochainement, le comte François de Girardel-Thoron, fils du marquis de GirardelThoron et de feu la marquise, épousera Mlle du Lau d'Allemans, fille du feu comte du Lau d'AUerQans et de la comtesse née de Suzannet.

On annonce le mariage de Mlle Ninette Fourton, fille de Mme Emile Fourton née de Betou, avec le comte Henri de San Martino et Valperga.

La fiancée est la sœur de Mme Henri Letellier,

En l'église Saint-Pierre du Queyroix, à Limoges, a été béni le mariage de M. Théodore Bonny-Pellieux, avec Mlle Marguerite, Gadon, fille de M. Gadon, avoué près la Cour d'appel de cette ville.

La quête a été faite par Mlle Espinasse accompagnée de M. Janaes'Bonny-BelIieux, Mlle Yvonne Rayneau et M. Henry Gadon, Mlle Renée Sauyanet et M. Croissandeau, Mlle

Catherine Malaud et M. Raymond Cahu, Mlle Jacqueline Hélitas et M. Jean Mazurier, Mlle Suzanne Carré et M. Gabriel Coulaud-Dutheil, Mlle Yvette Villanova et M. Jean Carré. A l'issue de la cérémonie religieuse, un lunch a réuni les parents et amis des deux familles. Mgr l'évéque de Bayeux a béni ces joursci, en l'église d'Etretat, le mariage du comte de Roffignac, avec Mlle Irasque.

Les témoins du marié, étaient le colonel baron de Chézelles, son oncle, et le colonel marquis de Roffignac; pour la mariée le marquis de Vassoigne, capitaine au' 18° chasseurs, son oncle, et M. Adet.

En l'église Saint-Jean, à Caen, a été célébré le mariage du lieutenant Maurice Besnier, avec Mlle Germaine Le Maistre Desjardins-Montbrun.

Les témoins étaient, pour le marié le colonel Bigle, et son oncle M. Corbières; pour la mariée M. R. Lauffray, et M. Prempain. La quête était faite par Mlle Marie-Jeanne Le Maistre' Desjardins- Montbrun, accompagnée par M. Edmond Joly, Mlle Bigle, et lieutenant Acacie, Mlle Yvonne Enouf et lieutenant Lhot de Selancy, Mlle Germaine Lemarchand, et M. Léon Pelletier.

Le mariage de M. Marc .Druais, notaire à Lamballe, avec Mlle Suzanne Berthois, fille de M. Berthois, avoué, a été béni en l'église Saint-Martin de Vitré, à Rennes, au milieu d'une nombreuse assistance.

Très prochainement, au château de Mépieu (Isère), sera célébré le mariage de M. Paul de Magneval, fils de l'ancien colonel et de Mme de Magneval, née Jeanne Servier, avec Mlle Jeanne Richard, fille du générai de brigade de réserve et de madame née Antoinette Gayet.

Au château de Cibeins, dans la Loire, sera célébré prochainement le mariage du vicomte Robert-Arthur de Barrés du Mollard, fils du vicomte Alphonse-Barres du Mollard, avec Mlle Joséphine-Christine Cholier de Cibeins, fille de Mme Gabriel de Cibeins, née Eugénie-Césaire de Damas.

Le mariage de M. Eric Thornton, fils de M. Thornton, avec Mlle de Roubaix, fille de M. Edmond de Roubaix et de madame née Pécher, a été béni ces jours derniers à Anvers. Les témoins étaient, pour le marié M. Ba- sile Thornton, son frère, et M. Francis Dessain pour la mariée M. Pierre de Roubaix, son frère, et le commandant d'artillerie Hippolyte Joostens, son beau-frère.

On a célébré le 21 juillet, dans la chapelle des Médicis, à Florence, le mariage du marquis de Médicis Tornaquinci avec Mlle Genia Aloys Muller.Inutile de dire ce qu'est la célèbre et historique famille des Médicis qui date du dixième siècle. Elle a donné deux reines à la France, Catherine et Marie de Médicis, huit grand-ducs de Toscane, et trois papes, Léon X, Clément VII et Léon XI.

DEUIL T

-'Nous apprenons la mort de la vitomtesse Frédéric de Beaumont, décédée dans sa soixante-sixième année à Evian. Elle était la femme du vicomte F. de Beaumont, ministre plénipotentiaire. L'inhumation aura lieu le mardi 3 août à onze heures du matin à Marly-

le-Roi.

Il ne sera pas envoyé de lettres de faire part.

Les parents et amis de la famille sont priés de considérer cet avis comme en tenant lieu. La vicomtesse de Beaumont était la mère du comte Joseph Dodun de Keroman, de Mme de Coynart, de Mme de Biré, la belle-mère du comte de Beaussacq, capitaine de vaisseau, en retraite et la tante du comte Marc de Beaumont et de la comtesse de Partz. Les obsèques du comte Huyn de Verneville, résident supérieur d'Indo-Chine, officier delà Légion d'honneur, ont été célébrées, avant-hier, en l'église de la Trinité.

Le deuil était conduit par le vicomte • de Verneville,- son fils; M; Jules Steinbaeh, son gendre,; M. Henri de Verneville, son frère comte Anselme de Warren," comte de Calan, vicomte de Calan, MM. Henri, Philippe et Jean de Ponthiévre, comte René de Warren, comte Hamelin de Warren, M. Bruno de Warren, M. d'Ollone, M. Paul de Verneville. M. Louis de Verneville, marquis de Ludre, vicomte de Vaulogé; ses beaux-frères, neveux, cousins, et par tous les autres membres de sa famille.

L'inhumation a eu lieu au cimetière du Bére-Lachaise.

Les obsèques du capitaine Guy de Rimonteil de Lambarès, ont été célébrées ces jours-ci, en l'église de Gaugeac (Dordogne) au milieu d'une grande affluence. On remarquait la présence de nombreuses notabilités du monde militaire qui avaient tenu à rendre un dernier hommage au vaillant soldat. Les honneurs militaires ont été rendus par le 126e d'infanterie.

Le deuil était conduit par Mme de Rimonteil de Lambarès, sa veuve, le capitaine Georges de Lambarès, son oncle, lieutenant d'Autras, son beau-frère, général de Pouzarguès, lieutenant Raymond de Lambarès, et MM. de Lambarès ses cousins.

Reconnu dans l'assistance

Comte et comtesse de Soury, vicomte et vicomtesse d'Autras, vicomtesse Paul de Lambarès, vicomtesse Georges de Lambarès, comtesse d'Autras, Mme de Besse-Lagrange, Mme de Lescure, Mlle de Laval, Mlle de Bony, Mlle de Lambarès, marquis de Bony de Lavergne, comte de Ladevè'zo de Charrain, vicomte de Bony, M. de Lagrolet, M. Mauron, etc., etc.

On annonce la mort de M. William Duff Lawrie, de Glasgow, décédé hier à Paris, 3, avenue du Trocadéro, à l'âge de soixante ans. Une sera pas envoyé de faire-part et l'on est prié de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

-Nous apprenons lamort:-De MmeBrioteux, née Weerts, décédée à l'âge de trentedeux ans; la défunte était la fille du peintre Weerts; elle avait exposé plusieurs fois ses œuvres au Salon; De M. Jean Hanot, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Niort; -De M. Edouard Richard, conseiller général de la Lozère, maire de Nasbinals.

E. Delaroche.

LES

Courses de Vichy

Un temps superbe favorise les courses qui ont, lieu actuellement sur l'Hippodrome de Belle-Rive, et ces réunions sportives ont toujours leur éclatant et mérité succès.

La période des courses, on le sait, détermine une sensible progression dans le nombre des arrivées, mais, cette année, cette progression est considérable. Ainsi la liste officielle des Buveurs venus jusqu'à ce jour donne un total de beaucoup supérieur au chiffre des présents à Vichy, l'an dernier, à la même époque, et cette augmentation sensible, très sensible, était môme inespérée. Au reste, les engagements sont nombreux et les courses de Vichy, au point dé vue sportif proprement dit, présentent toujours un très vif intérêt.

Chaque jour le pesage égayé par les claires toilettes féminines, revêt un aspect ultra-élégant, et ces épreuves, si suivies, et qu'organise avec tant de soin l'Administration de cette brillante station thermale, sont d'ailleurs, chaque année un rendez-vous généralement cosmopolite, et particulièrement mondain et même très. parisien.

Parmi les assidus, il convient de citer MM. Edmond Blanc, général Lyauley, Florin Vandame, vicomte d'Harcourt, comte Gérard de Ganay, baron M. de Waldner, baron

de Nexon, marquis de Tracy, Hurst, do Beynac, Henri de Brémond, Grèges de SaintOurs, de Barmont, Lespinasse, de Semenoff, colonel comte de Brémond d'Ars. Hichtchock, comte de La Guinta' de La Euyarada, prince Radziwill,. comte Droderbi, de Senovalc, vicomte Le Blanc, Bernard Ortiz, baronne de Andela, prince Frouard-pacha, comtesse Morelli di Popola, Ismaël Dgenany-bey, des Prade, de Tourelle, prince de Broglie, Lépine, prince de Tarante Bouchell de Posenal, Jourdan de Puyfol, lady Adelina Max Wcldwright, vicomte de Cournon, de Fontcnioux, baron Merlin, comte de Toulgoët, Juan Miret t y- Serra, Leonide de Jodanotf, Ashmid-bey, Foulik Maround-bey, colonel Aubien d'Aen-'debert, comte Henri de La Chapelle, comtesse de Belot, comte et comtesse de Puyfontaine, comte de Beauvoir, marquise de La Ferté, de Challonge, marquise de Poliguac, et un grand nombre de nos sportsmen connus, attirés par ces sensationnelles épreuves. Le départ est donné par M. Henry Hurst, tandis que les arrivées sont jugées par M. Prabonneau.

Le comité des courses, approuvé par les ministres de l'agriculture et de la guerre, estainsi constitué: vicomte d'Harcourt,, président; comte Gérard de Ganay, baron A. de Nexon et baron M. de Waldner, commissaires.

Après avoir étudié, en tous points, un programme parfait, ces messieurs ont arrêté la marche des courses, et les prochaines épreuves seront disputées de la façon suivante ï

AUJOURD'HUI DIMANCHE 1OI> AOUT

Prix de l'Hôtel du Parc (à réclamer), 2,000 francs. Distance 900 mètres).

Prix de la Société (lu sport de France (prix principal d'apprentis), 4,000francs. Distance 2,300 mètres (piste de l'Allier).

Prix de l'Ardoisière (handicap, 3,000 francs. Distance 2,000 mètres.

Grand Prix de la Ville de Vichy (100,000 francs), chevaux de 3 ans. Distance 2,600 mètres).

Prix de la Société d'encouragement (2° série), 5,000 francs, pour chevaux de 3 ans. Distance 2,400 mètrps (piste de l'Allier): APRÈS-DEMAIN' MARDI 3 AOUT

Prix du Golf (à réclamer), 2,000 francs, chevaux de 2 ans. Distance 1,000 mètres. Prix de Chantilly (prix de la Société d'encouragement). 8,000 francs, chevaux de 4 ans et'au-dessus. Distance 2,200 mètres. Prix dit Sichon (à réclamer), 2,000 francs, chevaux de 4 ans et au-dessus. Distance 2,000 mètres (piste de l'Allier).

Prix des Rêves d'or( 25,000 francs), chevaux de 2 ans. Distance 1,000 mètres.

Pria; de la Société d'encouragement (39 série), 3,000 francs, chevaux de 3 ans. Distance 2,000 mètres (piste de l'Allier).

JEUDI PROCHAIN 5 AOUT

Prix du Président de la République (un objet d'art offert par le Président de la République et 1,000 francs offerts par le gouvernement de la République), pour chevaux entiers et juments de 3 ans. Distance 1,600 mètres (piste de l'Allier).

Prix des Céleslins (course de haies), 2,500 francs, poulains et pouliches de 3 ans.- Distance 2,500 mètres.

^/Cl' Prix de la Société des Steeple-C hases de France (steeple-chase, 5° série), 4,600 francs, chevaux de 4 ans. Distance 3,400 mètres. Prix de la Société sportive d'Encouragement (course spéciale de haies), 2,000 francs, gentlemen et jockeys. Distance: 3,000 mètres. ̃̃̃

.2" prix de la Société des Steeple-Choses de France (régional, série, steeple-chase), 1,500 francs, chevaux de 4 ans nés en France. Distance 3,500 mètres.

SAMEDI PROCHAIN' 7 AOUT

Prix de Circonscription de la Société sportive d'Encouragement (2° série), épreuve au galop pour chevaux de remonte, 2,000 francs. Distance 1,600 mètres.

Prix de la Société d'Encouragement pour l'amélioration du cheval français demi-sang (au trot monté), 3,000 francs.

Prix régional de la Société des Steeplechases de France (3° série, course de haies), 1,200 francs, chevauxde 4 ans. Distance 2,800 mètres.

̃i" Prix de la Société des Steeple-chases de France (steeple-chase, 6° série), 2,600 francs, chevaux de b ans. Distance 3,400 mètres. Prix de Bussel (steeple-chaso militaire, série), un objet d'art de 500 francs au premier, objet d'art de 200 francs au second, objet d'art de 100 francs au troisième. Distance 3,000 mètres.

DIMANCHE PROCHAIN 8 AOUT

Prix du Gouvernement de la République (au trot monté), 1,500 francs.

Prix, de l'Etablissement thermal (au trot attelé), à réclamer, 1,000 francs.

Derby de Trotteurs de Vichy (au trot attelé), 5,000 francs. Distance 3,400 mètres. Prix de la Montagne Verte (steeple-chase militaire, 3e série), objet d'art à chacun des trois premiers. Distance 2,500 mètres. Prix d'Auteuil (prix spécial, steeple-chase, handicap), 5,000 francs, pour chevaux de 4 ans. Distance 4,000 mètres.

L'affluence est vraiment très grande, et çà et là il est permis de reconnaître des personnalités, soit de la haute société française, soit de la colonie étrangère. Au retour des courses, le Casino donne cette impression d'élégance et de grand luxe, qui chaque jour, s'accentue, impression si caractéristique à l'Etablissement thermal de Vichy.

Les bals de la salle des fêtes, les concerts classiques si habilement dirigés par M. Gaubert, des Concerts du Conserva- toire les spectacles lyriques et de comédie que donne le théâtre, font du Casino un centre incomparable de manifestations d'art.

A côté du cheval, les autres sports ont, eux aussi, leur place au programme, et dans cette incessante activité on doit comprendre l'aviation avec ses cham- pions, le golf avec ses joueurs émérites, sans oublier le law-tennis, qui intéresse les plus tînes raquettes du monde. M. A. Saugey, avec un goût consommé, < préside aux belles soirées du théâtre; il 1 s'est surtout appliqué à composer de J merveilleux spectacles, faisant successivement applaudir Félia Litvinne, Ed- e mond Clément, Alvarez, Félix Hugue- t net, Lucien Fugère, la Trouhanowa, 1 Albert Brasseur, Albers, Mlle Bailac, 1 Fernand Lemaire, Berthe César, Su- c zanne Ceshron, Rose Degeorgis, si pleine d'avenir, Van Gelder, M. Granier, Renée l Danthesse, et combien d'autres artistes 5 éminents; aussi, pendant les entr" actes, j t les salles du Casino présentent-elles une c extraordinaire animation.

Mais si l'après-midi la foule se porte à l'Hippodrome de Belle-Rive, après les I courses elle se répand dans le merveilleux parc de l'Etablissement thermal aux 1 allées ombreuses si parfumées. 1 Du reste, à l'heure du dîner, il suffit a de jeter un rapide coup d'œil sur l'ex- J quise terrasse du restaurant du Casino c pour se rendre compte que Vichy la Belle est non seulement la Reine des s stations thermales, mais est surtout et £ plus que jamais le rendez-vous d'été où c se rencontrent, non sans plaisir, toutes c les célébrités et toutes les élégances. j C. A. £

LES

ÉYénementsJ 'Espagne

La pacification à Barcelone `

Nos nouvelles d'hier sont officiellement confirmées.

y Agence Bavas a reçu les dépêches suivantes Perpignan, 31 juillet..

Le capitaine général de Barcelone transmet le télégramme officiel suivant au gouverneur général, de Géro ne

« J'ai le plaisir de vous informer que l'ordre est complètement rétabli à Barcelone. « II y a beaucoup de prisonniers. »

Cerbère, 31 juillet.

Le gouverneur de la province de' Gérons a. télégraphié aux alcades de son. ressort j'ai le plaisir de vous informer que je reçois des nouvelles de Barcelone suivant lesquelles le capitaine-général a rétabli l'ordre en dominant les révoltés qui ont été battus et faits prisonniers. On croit que la circulation des trains ejitre Port-Bou et Barcelone sera rétablie dans" les quarante-huit heures.

Et de Madrid on télégraphie qu'unp amélioration réelle s'est produite dans la situation intérieure du pays.

La circulation par chemiq"de fer n'est pourtant pas encore rétablie entre, B,aiN celone et Cerbère.

A Melilla

Une nouvelle dépêche de Mafaga jus-» fine les réserves que nous avions faites au sujet des pertes éprouvées par les Espagnols dans la journée du 27. L'erreur provenait, paraît-il, de ce que l'on avait ajouté aux morts les; disparus qui ont depuis, presque tous, rejoint la gar-* nison.

Pas de nouveau combat.

Le général Marina parcourt fréquent ment la ligne des troupes. ̃ De nombreux habitants de Melilla ont offert leurs demeures pour loger les blessés.

Un convoi de cent blessés partira incessamment pour Malaga. ̃ Des convois de vivres et des. munitions ont été .envoyés.

Les diverses positions espagnoles sont protégées par l'artillerie des forts, surtout ceux de l'Hippodrome et de Camellos.

L'état des blessés |s'améliore. La nouvelle de la mort du capitaine Sau-GU,' qui reçut cinq balles dans la poitrine, est inexacte, car il se rétablit progressivement.

Les civils aident les troupes à lutter contre les Kabyles et montrent un grand courage, causant à l'ennemi de grandes pertes par leur excellent tir.

Le bruit court, surtout parmi les indigènes, que le Roghi se disposerait à venir pacifier les tribus soulevées contre l'Espagne, mais cette nouvelle est sujette à caution, car elle est de provenance kabyle, ̃̃'•

Un train de la Compagnie minière française, qui conduisait. une compagnie du génie a déraillé. 11 n'y a eu aucun accident de personne. Les Maures ont attaqué aussitôt ce détachement, mais ils ont été repoussés sans avoir inflige aucune perte au convoi. ̃

On attend avec im patience1 Pairrî v6'é~ des troupes promises par le gouvernement pour entreprendre la marche sur Zelouan.

On croit que cette marche sera difficile, mais aura des conséquences glorieuses ,pour les armes espagnoles.

La plupart des combattants maures manqueraient de vivres et de munitions et ne trouveraient pas à s'en procurer dans le voisinage. Les Maures fabriqueraient 'eux-mêmes des balles avec du plomb extrait dos mines voisines, mais ils n'auraient pas assez de temps entre les escarmouches pour fabriquer suffisamment de projectiles pour soutenir une longue fusillade. On mande de Mellila, le 30 juillet, 5 li, 30 du soir

La tranquillité règne dans la place où, mouillèrent l'Alphonse-XLI et le Rabat. Deux bataillons de chasseurs ont débarqué et ont été reçus par le général Ariaoïi, qui a visité l'hôpital et les autres locaux ou sout soignés les blessés.

Le général Marina parcourt le campement. La canonnière Pinzon a bombardé les positions ennemies.

Les ravitaillements sont effectués sans incidents.

Plusieurs blessés ont été conduits à bord du Puerto-Rico. Ils seront soignés à l'hôpital naval de Cartagène.

Restinga est tranquille.

Hier est arrivé le parc aérostatique. L'installation a commence.

L'attitude de l'Allemagne

Berlin, 31 juillet.

On déclare dans les milieux officiels que l'Allemagne reste spectatrice des événements du Riff, en laissant à la France et à l'Angleterre, beaucoup plus intéressées, le soin d'intervenir dans la mesure qui leur conviendra. BonnesFON. La France et les affaires

hispano-marocaines

La Wiener Allgemeine Zeitung a publié le résumé de la convention secrvte franco-espagnole du G octobre 1904. Voici ce résumé

Article lor. La France et l'Espagne se garantissent mutuellement leurs possessions dans l'Afrique du nord.

Art. 2. La France et l'Espagne se mettent d'accord pour délimiter la sphère -de leurs intérêts économiques au Maroc et à Fèz. Art. 3. Au cas où les forces militaires espagnoles ne suiïivaient pas à défendre les possessions comprises entre la frontière de la banlieue de Geuta et celle de Melilla, la France s'engage à prêter à l'Espagne lô concours de ses armes.

Art. 4. Si l'Espagne désirait céder, vendre ou affermer partiellement ou totalement ses possessions marocaines à une autre puissance ou à la population indigène, elle s'en- gage à ne point agir sans le consentement exprès do la France. La Wiener Allgemeine ajoute en manière de commentaire

La France est prête à tenir les engagements pris en octobre 1904 et en septembre 1907, Elle a résolu d'interdire le passage de Rifains armés qui voudraient se rendre d'Algérie au Maroc et elle a dirigé sur Mellila un vapeur chargé d'approvisionnements.

On sait que la déclaration publique, signée le 6 octobre 1901 par M. Dèlçassé et le marquis del Muni, ambassadeur d'Espagne à Paris, est en effet accompagnée d'une convention qui n'a pas été publiée. Cette convention devant rester^ secrète, il nous est impossible de confir-


iBSfi le /pçgtiné que pr étenchen donner; la.; Wiener Allgemeine Zeitimg.

Le marquis del Muni, ambassadeur d'Espagne, a quitté Mer Biarritz, pour rentrer à Paris.

DERNIÈRE HEURE

(Par dépêche de notre envoyé spécial) Madrid, 31 juillet.

Les télégrammes du correspondant de Y Agence Ravas à Melilla, grossissant d'une manière tout à fait injustifiable le chiffre des pertes espagnoles dans le combat du 27, produisent ici une très mauvaise impression. En 'réalité, les pertes 'furent trois fois moindres que l'affirme ledit correspondant.

D'après les dernières nouvelles de Melilla, là journée a été calme. Le général en chef semble décidé à employer. une nouvelle tactique qui donnera, -espère-t-on de meilleurs résultats. Il a fait installer des pièces de siège qui, dès maintenant, bombardent le Gurugu, de manière à en rendre les 11 auteurs' intenables aux Maures; de plus, le parc aérostatique de Guadalajara permettra de reconnaître les positions ennemies.

L'effort des tribus semble se porter moins sur Melilla et les positions immédiates que sur les petites places d'Alhucemas et le Pénon de Gomera qui par leur excellente situation défient leurs attaques

J'ai vu de nouveau ce soir le ministre de la Gobernacion qui m'a assuré que tous les bruits ayant couru sur un mouvement séparatiste en Catalogue étaient déhués de tout fondement. Il ne s'agit en réalité que d*un mouvement anarchiste et républicain révolutionnaire qui n'en est pas moins extrêmement sérieux. Tout semble ne pas être terminé encore, mais les impressions que je recueille ici sont plus optimistes. Une crainte subsiste néanmoins touchant l'extension, possible du mouvement à d'autres centres ouvriers.

Raymond Recouly.

A l'Etranger

M- Bompard chez le Sultan Constantinople, 31 juillet.

C'est aujourd'hui que M. Bompard, ambassadeur de France, s est rendu avec tout le personnel de l'ambassade au palais de DolmaBagtché pour présenter au Sultan ses lettres de créance. Le souverain avaitaupres de lui, pour le recevoir, Rifaat-,pacha, ministre des affaires étrangères.

Au cours de l'audience, M. Bompard a rappelé, dans une allocution, les liens d'amitié traditionnelle qui ont toujours unis la Turquie et la France:

« Les grands événements qui jalonnèrent leur histoire respective, a-t-il ajouté, furent toujours pour elles l'occasion de manifester avec une vivacité nouvelle les sentiments réciproques qu'elles nourrissent l'une pour l'autre. C'est assez dire que la rénovation de la Turquie, à laquelle préside aujourd'hui Sa Majesté Impériale, doit susciter en France un élan général de sympathie.

» II en est bien ainsi. Mais quand il s'agit de la noble tâche que la Turquie s'assigna et poursuit si vaillamment depuis une année déjà,. la sympathie stérile ne suflit pas à nos cœurs, nous voudrions lui voir porter 'des fruitEv -Telle, est l'ambition des tel est le mandat que le gouvernement de la République, me confia. 11 n'en est pas qui soit plus conforme à mes sentiments personnels; je mettrais donc à remplir mon mandat toute mon intelligence, mon entier dévouement et une cordiale bonne volonté.»

Le Sultan, dans sa réponse,, a dit combien il était sensible à la sympathie que la ré̃ novation de son Empirerencontrait en France. Enfin, après s'être félicité du choix du gouvernement français, il a souhaité. à M. Boinpard une pleine et entière réussite dans sa tâche. •̃'̃̃•- '•̃

Les relations franco-allemandes Berlin, 31 juillet.

Le chargé d'affaires de France à Berlin a porté hier au chancelier de l'Empiré les remerciements de M. Pichon, ministre des affaires étrangères, pour les félicitations que le gouvernement impérial lui avait adressées à l'occasion de son maintien au pouvoir. Au cours de. l'entretien, M. de BethmannHolhveg a exprimé le vœu que les bons rapports existant actuellement entre les deux pays fussent maintenus.

Les Neueste Nachrichten écrivent que l'acte de clémence du Président Fallières envers les déserteurs de Casablanca sera accueilli en Allemagne avec reconnaissance et cordialité..

Une élection allemande

Berlin, 31 juillet.

Dans la circonscription de Neustadt-Landau,' le candidat socialiste Hubcr a été élu, grâce à l'appui des catholiques. °

Cette victoire socialiste à Landau est considérée comme un événement politique de premier ordre. Toute la presse du soir y consacre des articles de' tête. Les nationaux-libéraux occupaient cette circonscription du Palatinat depuis 1868, et., en 1907, le nationallibéral avait été élu au ballottage par 17,394 voix sans concurrent.

En 1909, par suite des nouveaux impôts, le socialiste recueillait 2,000 voix de plus qu'en 1907, entrait en ballottage avec le national-libéral et, triomphait hier par 12,719 voix contre 11,765..

Le bloc noir et le bloc de Bûlow sortent battus du scrutin, ce qui prouve que si le gouvernement continuait la politique de l'ancien chancelier, il, irait au devant d'un désastre électoral. Plus de trois mille catholiques ont voté, en effet, pour le candidat socialistè. BONN'EFOM.

Crise ministérielle au Danemark Copenhague, 31 juillet.

Le président du Conseil a offert, ee matin, la démission du cabinet au Roi qui l'a acceptée, mais a prié les ministres do continuer provisoirement à diriger leurs départements. Le nouveau règne en Perse Saint-P<Hersbourg, 31 juillet.

On mande de Téhéran que contrairement aux nouvelles publiées par certains journaux, les nationalistes, loin d'être hostiles à la Russie, envisagent la possibilité de relations étroites entre la Russie et la Perse. Ils ont même'donné aux andjoumans des provinces l'avis catégorique de cesser toute agitation antirusse. La brigade de cosaques ne sera pas licenciée elle jouit de toute la confiance du gouvernement. Cependant on ne croit pas que le colonel Liakhof, rappelé à gaint-Pétersbourg, revienne à Téhéran. Vienne, 31 juillet.

Zill-es-Sultan prétend que les ambassadeurs de Russie et d'Angleterre à Vienne ont été 4 accord avec lui pour déclarer que sa présence en Perse ne saurait avoir d'inconvénients. La vérité semble être qu'il était impossible de l'empêcher de partir. En tant que prétendant, il est peu probable qu'il gagnerait â sa cause les Balkhtiaris, entre les mains desquels se trouve le

:«ort de.laiP.ejse il s'est rendav-c^gsthlef^H^

•effet, de l'assassinat, de l'un des principaux chefs de cette race brave et énergique.

L'Angleterre et les armements navals de l'Autriche- Hongrie Vienne, 31 juillet.

Les allusions faites au Parlement britannique touchant les armements maritimes de l'Autriche-Hongrie par le premier lord de l'amirauté, Ai. Mac Kcnna, ont produit dans les milieux officiels autrichiens un assez vif étonnemont. On y reproche au gouvernement anglais de chercher des arguments en faveur de l'augmentation de la flotte anglaise, là où l'on ne saurait en trouver. Avant d'avoir à redouter la flotte de guerre austro-hongroise, si modeste quant au nombre de vaisseaux qu'elle compte et quant au tonnage de ces vaisseaux, la Grande-Bretagne pourra avoir beaucoup d'autres craintes mieux fondées. L'Autriche-Hongrie projette, en effet, la création de quatre cuirassés du type Dreadnought, la construction d'un dock flottant et de quelques cales sèches de dimensions plus grandes. Mais ce projet n'est pas nouveau et sa réalisation demandera trois ou quatre années en admettant que les délégations veuillent bien voter les crédits nécessaires. Le dé-.veloppement normal de la flotte de guerre austro-hongroise ne saurait donc inquiéter l'amirauté anglaise'.

Le Ncues Wiener Tageblait, qui consacre un long article au discours de M. Mac Kenna, déclare que les liommes d'Etat an>glais nomment l' Autriche Hongrie mais qu'ils pensent à d'autres pays, mieux faits pour leur donner des inquiétudes, tels par exemple sans parler de l'Allemagne les Etats-Unis de l'Amérique du Nord et le Japon. Voilà les véritables rivaux de l'Angleterre, les flottes menaçantes pour sa suprématie maritime et non pas les escadres modestes d'une monarchie pacifique dont le seul souci est la défense de ses côtes. Wolfram.

Un tremblement de terra

au Mexique

Mexico, 30 juillet.

On a 'ressenti, ce matin, deux violentes secousses de tremblement de' terre, la première à quatre heures vingt, la seconde à quatre heures vingt-cinq.

Un grand nombre d'habitations des quartiers pauvres se sont effondrées, tuant cinq personnes et en blessant mortellement trois. Des télégranimes reçus de différents points de la République. montrent que les secousses ont été ressenties sur de très nombreux points et. qu'elles ont été violentes. La ville d'Acapulco a été à moitié détruite; il y a eu de nombreux morts et blessés. Les accidents de personnes seraient aussi très nombreux dans l'Etat de Guerrero quinze personnes auraient été tuées à SantaJulia.

Les communications sont coupées entre le littoral occidental et l'intérieur.

Mexico, 30 juillet.

Les nouvelles delà zone des tremblements de terre annoncent que Cilpanango et Cilapa ont été détruites dans la matinée et qu'il y a eu plusieurs centaines de tues. Les survivants campent en plein air.

Les dégâts matériels sont très grands. Les secousses ont continué dans la soirée. On signale de forts dégâts à Jgnola et Guerro où des secousses intermittentes ont été ressenties pendant quatorze heures; il n'y a pas eu de victimes, parce que la population, familiarisée avec les tremblements de terre, s'est précipitée hors des maisons dès les premières secousses.. A Mexico même, lès dégâts matériels ont été peu importants. Les murs de la cathédrale ont souffert et plusieurs constructions légères se sont abattues.

Ce soir, il y a eu de nouvelles secousses a Acapulco où tous les bâtiments élevés au bord de l'eau et les églises se sont effondrés. Les habitations et les hôtels sont rendus inhabitables pas une seule maison n'est restée indemne.

De Puebla, de Vera-Craz, d'Oaxaca, dé Tlaçotalpam et do Hachica, on signale des dégâts matériels sans qu'il y ait eu des victimes.

COURTES PÉPÏOHES

La reine Marguerite d'Italie se rend à Rapallo puis elle ira faire une cure à l'étranger, en traversant la France au cours de son

voyage.

La municipalité de Bergen a donné un grand banquet de 80 couverts en l'honpeur des parlementaires français.

Sept hommes ont été ensevelis en creusant un puits. dans la mine Victoria,, à KUpferdreh (province rhénane).

On a enregistré à l'observatoire de Tortosa, en Espagne, des secousses sismiqùes lointaines d'une grande intensité.1

Figaro en Belgique

UNE PROTESTATION

Bruxelles, 31 juillet.

Le journal la Chronique public ce matin la note suivante que lui adresse de la part du général Hartiug, un proche parent de celui-ci « J'oppose mon mépris aux odieuses calomnies dont on m'accable depuis un'mois. 11 est absolument faux que j'ai fait la moindre déclaration ou le moindre aveu à un journaliste quelconque. Je n'ai pas parlé à la presse depuis la campagne menée contre mon honneur, étant encore en activité de service. Malgré les bruits contraires, je suis forcé de garder le silence. »

Cette note no fait que confirmer ce qui avait été déjà télégraphié de Saint-Pétersbourg au Figaro.

CONFLIT ENTRE PATRONS ET OUVRIERS Un grave conflit vient de.se produire dans l'industrie de la verrerie. Samedi, tous les ouvriers des usines de Cliarleroi ont averti leurs patrons qu'ils cesseraient le travail le 31 août prochain, s'ils n'étaient pas augmentés de 15 p. 0/0. Les patrons ont répondu qu'ils acceptaient le préavis des ouvriers et /jvi'ils fermeraient leurs usines, s'il le fallait. HARRY.

Figaro à Londres

REVUE NAVALE

Londres, 31 juillet.

Le Roi a passé dans le Soient la revue de' 24 cuirassés,. 16 croiseurs cuirassés, 8 autres croiseurs, 4 éclaireurs, 48 contre-torpilleurs, 42 sous-marins et 8- vaisseaux auxiliaires, soit 150 navires qui constituent la première ligne de défense de l'Angleterre et qui sont tenus nuit et jour prêts à toute éventualité. Cette revue a commencé à trois heures de l'après-midi. Le Roi et la Reine se trouvaient à bord du yacht Vicloria-and-Albert, les membres de la famille royale, les lords de l'Amirauté, les membres du Parlement suivaient à bord d'autres navires.

La flotte était alignée sur un espace de 18 milles de longueur.

La revue s'est terminée par une attaque simulée des sous-marins, des contre-torpilleurs et des torpilleurs.

LA CRISE MINIÈRE

Londres, 31 juillet.

La grève vient d'être, évitée, et le ministre du commerce, que seconde si admirablement

'I!itJ¡, :\l'OJ.:t-é.'I1.n~nOftvea:U: ,.sue.~s,

grâce à l'intervention pleine do tact du gouvernement. Mineurs et patrons se sont mi-s d'accord. L'arrangement définitif, dont je vous faisais pressentir hier, les grandes lignes, est conclu pour une durée de trois ans. Cette bonne nouvelle, a été accueillie avec une entière satisfaction dans tous les centres miniers.

Amérique latine DANS L'ARGENTINE

Buenos-Aires, 31 juillet.

Les finances. Le ministre des finances, M. Manuel M. de Iriondo, fera opposition au vote de toute loi spéciale autorisant des dépenses sur les excédents de recettes. La discussion du projet de budget est sur le point de se terminer.

Exportations. Voici comment s'établit, pour la semaine qui vient de s'écouler,- le mouvement des principales exportations Blé. 19,480 tonnes farines, 3,531 tonnes maïs,' 88,312; lin, 10,736; avoine, 802; laine, 857 ballots.

La Bourse. La hausse est générale dans le marché des valeurs mobilières.

LETTRE DU CHILI

TRAVAUX PUBLICS ixtébieurs

Santiago, 1er juillet.

Monsieur Eugenio Garzon,"

Nous avons vu pomment le gouvernement 1't actuel du Chili a donné à la construction des voies de communication internationales l'impulsion que réclamait le développement économique considérable du pays. Afin de permettre à ce mouvement économique de prendre tout son essor, le même gouvernement a entrepris la construction de grands travaux dans les différentes régions du territoire. Nous allons indiquer dans leurs grandes lignes les travaux terminés ou commencés dans le courant de l'année dernière. Dans la région du.Nord, dans les provinces d'Antofagasta, de Tarapaca et de Tacna, ils- ont surtout pour but l'irrigation des grandes vallées qui existent dans ces régions, et l'amélioration, rendue indispensable par l'accroissement du mouvement commercial, des ports d'Antofagasta, de Mejillones, d'Iquique et d'Arica.

La dépense prévue s'élève à la somme de. 30,606,C63 piastres or (61,000,000 do francs' à peu près). Pour couvrir les frais occasionnés par ces entreprises, on aura recours à la vente des terrains salpûtriers de Taràpaca, et pour les travaux des ports on aura recours à un emprunt, ou bien oh accordera l'exploitation de ces derniers aux concessionnaires des travaux, à un tarif approuvé par le gouvernement.

Dans les autres parties du territoire de la République, des travaux importants de diverse nature seront également effectués travaux d'irrigation de certaines vallées du Centre et du Sud; construction de ponts, de chemins, etc; en 1908, 45 ponts, dune longueur totale de 2,583 mètres, ont été terminés 39 autres 'sort actuellement en cours d'exécution. Dans cette région, comme dans la partie nord du pays, l'amélioration' des ports tiendra une place importante, étant donné le grand développement qu'a pris, surtout dans ces derniers temps, le commerce extérieur dn Chili. C'est ainsi que les ports de Coquimbo, de San Antonio, de Goro-t nel et de Puerto Montt recevront les aména4 gements les plus modernes; dans le port de Valparaiso, en particulier, des travaux importants sont en cours pour le doter de tous les perfectionnements dont sont pourvus les" grands ports européens Talcahuano, qui est le principal port militaire, sera doté d'an avant-port pour les vaisseaux de l'escadre, et do quais où les navires marchands pourront accoster directement. Les ouvrages exécutés précédemment seront agrandis.'Une no'uvelle calo'va être'construite qui pourrit" recevoir des bateaux de 20,000 tonnes; Les travaux vont être mis incessamment en adjudication. Des phares ont été construits dans le détroit do Magellan, et des postes radiographiques feront communiquer prochainement le territoire de Magellan avec le? autres parties de la République. E" On a donné aux chemins de fer aussi uû" essor .tout nouveau de nouvelles lignes ont été construites et 1b matériel roulant des. lignes déjà existantes a été sensiblementaugmenté \et amélioré; les acquisitions de matériel se sont élevées en 1908 à plus de 30,000,000 de francs; à l'avenir, ce matériel sera construit dans des ateliers nationaux L'augmentation du trafic a été en proportion. L'an dernier, on a transporté 494,450 tonnes de plus qu'on 1907.. On a terminé les études définitives pour la construction de 6JS kilomètres de nouvelles lignes et les travaux seront commencés incessamment.

-On pousse aussi activement l'achèvement du ̃.chemin de fer longitudinal qui unira d'uno. extrémité à l'autre io territoire du Chili diverses propositions faites par des maisons étrangères sont à l'étude. Ce réseau doit se -relier, comme on le sait, au grand chemin de fer panamoricain qui doit traverser l'Amérique dans toute sa longueur. Tous les ELats du nouveau monde sont intéressés à cette œuvre colossale, et la question est toujours inscrite au programme des conférences panaméricaines. 0

JOf~~N~S~ REVVES

JDUBNAUX ~T BEVUIS

Chabrier

II y aurait une jolie étude à faire sur la carrière administrative de beaucoup d'écrivains et d'artistes du précédent siècle. Le malheur ou, au moins, la difficulté des temps a voulu que plusieurs d'entre eux menassent une vie de bureau qui- n'est pas exactement celle qu'avait rêvée leur vive adolescence. Et l'on assure que quantité de vaudevilles, de romaas, voire de tragédies et de partitions furent écrits sur du papier de- ministère, parmi des choses moins frivoles ou, en tout cas, frivoles autrement. 1.

C'est la faute de ce Beaumarchais, qui a organisé, dit-on, la propriété artistique et littéraire, juste à l'époque, hélas où commençait de parvenir la démocratie, laquelle est une triste clientèle pour l'art et la littérature. N'importe

Emmanuel Chabrier, l'auteur de Briséis et de la Sulamite, fut, au ministère de l'intérieur, expéditionnaire dans le bureau dit des' ampliations. « Ampliations » n'est pas une petite affaire Son chef était Gustave Desjardins, qui, en outre, présidait au personnel et aux archives départementales. Mais le souschef, spécialement préposé aux ampliations, s appelait M. Pelletièr. Chabrier le trouvait moins commode que Gustave Desjardins.

Cela se passait aux environs de 1879 ou 80, un vendredi, mais on ne sait pas exactement lequel. Ce jour-là, Emmanuel Chabrier écrivit à Gustave Desjardins cette lettre que publient, les Feuilles d'histoire de M. Arthur Chuquet: Monsieur,

Des affaires d'intérêt m'obligent â partir pour Bordeaux; je vous serais infiniment reconnaissant de vouloir bien m'accorder les

rtrxHsjjours qui- aie •:̃ sqat.-Béeessaires pour; les |

discuter.. Les lignes ci-dessus sont pour mon dosr* sier Or, comme je n'ai jamais menti, et, que j a c'est peut-être pour cela que je me suisïtou-ii tours attiré la sympathique estime de*mes; chefs, je vous dois in petto la vraie vérité, et la voici je ne vais pas du tout' à Bordeaux \l J depuis tantôt dix ans et vous»pense&s'il* a dû croître depuis cette époque j'avais un désir fou de voir représenter Trista^et Yseult de Richard Wagner. On ne voit ça qu'en Allemagne, et ce chef-d'œuvre se joue dimanche à Munich,

Je n'ai pu résister plus.longtemps. et j'ai couru aujourd'hui pour ? obtenir une ipasse •jusqu'à Avricourt, qui est, hélas notre actuelle frontière. Je l'ai obtenue, et le reste de mes frais sera couvert par des bouts d'articles que je griffonnerai dans le Temps ou au- Petit'journal.

Voilà mon crime, monsieur le chef de bu-reau à vous je me confesse, mais pas àiPelletier qui doit tout ignorer Je vous supplie de vouloir bien me pardonner cette fugue administrative et de croire à tout mon dévouement. Mercredi matin, au plus tard, je serai au buroau.

Veuillez agréer, monsieur, l'assurance de mon profond respect.

Emmanuel CHABRIER.

Voilà ce qu'il fallait -qu'écrivît à son chef Emmanuel Chabrier, pour avoir trois jours de congé. Mais son chef était la gentillesse même, semble-t-il. Cependant, des « affaires d'intérêt ), valaient, administrativement, mieux que la ferveur musicale. Ainsi vont les choses elles ne vont pas mal; elles ne vont pas bien non plus., .1. André Beaunier.

La Presse de ce matin

Le Journal officiel publie ce matin Un décret aux termes duquel M. Ernest Lavisse, de l'Académie française, professeur à la Faculté des lettres de l'Université de Paris, est nommé pour cinq ans, à partir du 1°' novembre 1909, directeur de l'Ecole normale supérieure. M. Jules Tunnery, professeur à la Faculté des sciences de l'Université de Paris, est nommé pour cinq ans, à partir du 1™ novembre 1909, sous-directeur de l'Ecole normale supérieure. M. Dùbreuilh, chargé d'un cours de clinique des maladies cutanées à la Faculté de Bordeaux, est nommé professeur à la dite Faculté.

M. Pousson, chargé d'un cours de clinique des maladies des voies urinaires à la Faculté de Bordeaux, est nommé professeur à la dite Faculté.

M. Blaise, professeur de chimie organique à la Faculté de Nancy (fondation de l'Université de Nancy), est nommé' professeur de chimie organique à la dite Faculté (chaire d'Etat). T.A POLITIQUE

De Y Aurore

L'alliance est proclamée encore une fois-aux fêtes de Cherbourg. Et, de cette affirmation solennelle de la continuité et'de l'indestructibilité des liens qui nous unissent depuis bientôt vingt années à la Russie, la France entière doit se féliciter. L'alliance russe suivant la parole de notre ministre des affaires étrangères est le pivot de notre politique extérieure.

Le ûaulois

On a souvent accusé M. Jaurès de faire le jeu dé l'Allemagne nous n'avons pas voulu accueillir ces accusations, quoi qu'on doive reconnaître qu'il a trop souvent écrit et parlé comme s'il entendait justifier cette grave imputation. J'estime qu'il le fait sans le vouloir, mais il est des actes pour lesquels l'inconscience n'est pas une excuse, ne peut être une circonstance atténuante.' Ce sont les actes qui mettent éventuellement en péril les destinées de la patrie. La République française

Suivant leur habitude, qui n'émeut plus personne, les socialistes révolutionnaires se livrent à des manifestations antitsaristos, auszi ridicules que déplaisantes. En Grande-Bretagne, leur r tapage a piteusement échoué. Chez' nous, ils n'ont même pas réussi à faire du bruit. L'opinion traite en quantités négligeables ces pauvres déclamateurs qui no savent ce qu'ils disent. MM. Goiitchkow, chef des octobrist.es et Milioukow, leader des: cadets, leur ont déjà répondu, au nom du Parlement russe « Attaquer le tsar réformateur, c'est offenser la Douma «.

ÉCHOS & NOUVELLES

Le Petit Parisien Ï

De Saint-Denis.

Un certain nombre d'obus de 155 coùrt' non encore chargés, destinés aux tourelles du Galilée, ont été volés, la nuit dernière, dans un wagon de la Compagnie' des chemins do fer du Nord. Ces projectiles, en acier, d'une hauteur de 1 m. 50, étaient d'un poîds de cinquante kilogrammes.

Des recherches sont entreprises pour découvrir lés voleurs..

Le Petit Journal

Londres, 31 juillet.

L'aéroplane de M. Blériot sera exposé toute la semaine prochaine a l'exposition internationale et impériale, connue sous le nom de White City Exhibition, ancienne exposition franco-britannique,

LA TRAVERSÉE DO MONT BLANC IBltf- BALLON Par dépêche de notre correspondant particulier) Chamonix, 31 juillet.

Lundi, c'est-à-dire après -demain, 2 août, le célèbre aéronaute Spelterini, qui déjà compte à son actif quatre audacieuses traversées des Alpespar les airs, doit tenter de franchir le mont Blanc en ballon.

La tentative sera faite à bord du Sirius, a'érostat de 2,000 mètres cubes; il sera entièrement gonflé à l'hydrogène. Vendredi, tout le matériel nécessaire étant arrivé à Chamonix, aussitôt ont commencé les préparatifs de' la peu banale ascension, facilitée dans son organisation par le bon protecteur de l'aéronautique, M. Louis Barthou, dont un des derniers actes comme ministre des travaux publics aura été une mesure de faveur pour une intéressante expérience aérostatique il a, en effet, autorisé, à titre exceptionnel, le transport, par la ligne électrique de Vallorcine, en des fourgons de marchandises, des 380 tubes d'hydrogène masse de 25,000 kilosnécessaires au gonflement diiSras. Le campement du Sirius a été dressé en face du glacier des Bossons, vis-à-vis du mont Blanc. Interrogé sur la tentative, Spelterini a déclaré

La situation géographique de la contrée se prête mal à une telle expérience par un vent du sud, franchir le mont Blanc en s'élevant du versant italien ou de Courmayeur serait extrêmement facile, mais ce projet est impossible le transport des tubes d'hydrogène erait-trop difflcultueùx et causerait une énorme dépense. En se servant du vent du nord le meilleur pour réussir la traversée on risque de trouver le mont Blanc couvert de nuages, ce qui serait fâcheux pour mes intentions photographiques et cinématographiques sur les pentes et les abîmes du colosse, niais ceci serait un détail.

» Si le vent du nord souffle, qu'il souffle par temps clair ou sombre, nous partirons, comme nous partirons par vent,

yi'çRijes.t- et d.e .sud'-ouesfe d'aMleurs.- "Ces ïtrois courants permettent également une ,magnifique quoique différente traversée; jl'idéal serait de franchir en pleine cîme ;naturellement; peut-être le pourronsnous, grâceaux masses qui encadrent le mont Blanc et doivent canaliser les courants. Mais avec un sphérique on ne va pas tout à fait où l'on veut. Il est possible qu'emportés par le vent nous traversions aussi une partie de la chaîne des Aiguilles et les Alpes suisses: ce serait dans çe":cas un des plus beaux raids aériens qu'on puisse rêver. Seul le vent d'est pourrait nous empêcher de traverser' le roi des Alpes. »

Dans son saut s par dessus le mont Blanc, Spelterini sera accompagné de trois voyageurs; un Allemand, M. J. Otto Duncker, de Brème, et deux Français, le comte de Chateaubriand et notre collaborateur Frantz-Reichel. Il emportera à bord 900 kilos de lest. Le Sirius devra s'élever à 5,QOO mètres environ la tactique de Spelterini sera de monter aussi rapidement que possible dans un vif départ, pour se dégager en hâte de là vallee de Chamonix et éviter d'aller contre les hautes murailles de rocs et de glace qui l'encerclent. Henry Noret.

LARBAUD=SAINT=YORRE L'analyse des Sources du bassin de Vichy et les travaux des savants hydrologistes prouvent que l'excellente eau Larbaud-Saint-Yorre est, entre toutes, la plus dosée en acide carbonique libre et la plus froide (10°).

Ces avantages naturels qui n'ont jamais varié font que la Larbaud-SaintYorre est de conservation indéfinie et parfaite pour le transport et la consommation au loin.

Pour combattre ou éviter les maladies d'estomac et du foie, le diabète et l'albuminurie, exiger l'authentique LarbaudSaint-Yorre.

BLERIOT FÊTÉ

Réception à l'Hôtel de Ville La réception de Louis Blériot à l'Hôtel de Ville a été imposante et enthousiaste. Les membres du bureau du Conseil municipal avaient tenu à' aller chercher le grand aviateur à son domicile particulier, à Neuilly, tandis que le président de l'assemblée l'attendait à l'Hôtel de Ville. Les landaus dont les cochers portaient des cocardes aux couleurs de la Ville, étaient entourés de gardes municipaux à cheval.

L'aviateur Blériot se tenait dans la première voiture avec MM. Pannelier et Mossod, vice-présidents, et M. de Lapeyrouse. Mme Blériot était dans la seconde

voiture, accompagnée par M. Fleurot, secrétaire du Conseil municipal., MM. Puech, Virot et Dherbécourt suivaient dans les autres landaus.

Le syndic, M. Achille, MM. Bouvard et Falcou attendaient M. et Mme Blériot au bas du petit escalier desservi par un ascenseur, pour éviter à l'aviateur, encore souffrant de sa blessure au pied, la fatigue de- l'ascension.

Acclamé à son arrivée sur la place, comme il l'avait été sur tout le parcours, Blériot le fut encore à son entrée dans le palais des édiles.

Dans le, cabinet du président, M. Chausse a présenté à M. et Mme Blériot, les représentants des ministres, le préfet de la Seine, M. de Selves, et le préfet de' police, M. Lépine, le président du Conseil général, M. Lampué.

Le président, les membres du bureau et les préfets se sont alors dirigés vers la salle des séances.

On note parmi les conseillers présents MM. Bellan, Froment-Meurice, DuvalArnould, Alpy, Galli, A. Oudin, Navarre, Deville, Sauton, Dausset, Escudier, etc.

Parmi les membres de l'Aéro-Club, de la Ligue nationale aérienne, de l'Automobile-Club MM. Cailletet, Balsan, de la Vaulx, Besançon, Castillon de SaintVictor, Abel Ballif, Deutsch (de la Meurthe), Rodolphe Sureau, Leblanc; Lucien Saunière, René Quinton, de Dion, d'Arsonyal, Depasse, président du groupe de l'aviation à la Chambre, Archdeacon, Armengaud, Max Vincent, Appel, doyen de la Faculté des sciences, Painlevé, Bouquet de La Grye, Paul Hervieu, de l'Académie française, duc de Broglie, Surcouf, baron de Zuylen, marquis de Chasseloup-Laubat, Tissandier, Léon Bollée, Voisin, Farman, Levavasseur, Mmes Surcouf et Max Vincent, etc.. Une admirable corbeille d'orchidées et de roses rouges enrubannées aux couleurs rouge et bleu de la Ville, est offerte par le président, M. Chausse, à Mme Blériot, au nom de la Ville de Paris.

M. Chausse se lève et prononce alors l'allocution suivante

Monsieur, soyez le bienvenu en notre Hôtel de Ville. Le Conseil municipal de Paris, interprète de la population entière, a

-tenu,' dès votre ;retÇiBr;j¥irmi <aous, à vous! fêter, à saluer en vous,. au foyer même de la! Cité, l'intrépide Français dont le nom vient d'entrer dans l'histoire.

Ces paroles portent l'enthousiasme à son comble. Une double' salve d'applaudissements retentit.

M. Chausse reprend

Votre visite est une victoire de l'énergie française. A ceux qui douteraient de nousmêmes, qui étaient tentés de, croire à un déclin d'une race dont l'histoire fut pourtant une magnifique épopée, vous venez de répondre par un geste héroïque.

Avant de donner la parole à. M. de Selves, préfet de la Seine, M. Chausse remet à Louis Blériot la médaille d'or commémorative du premier passage de la Manche en aéroplane. 0

Le préfet, M. de Selves, a été émouvant

On est fier de vous, Monsieur, car on perçoit que l'acte que vous avez réalisé est l'aurore d'une ère nouvelle dans la vie de l'humanité Certains prophétisent, à la vérité, que de sombres résultats seront la suite de la solution que vous poursuivez: je vous avoue que ces prophéties ne m'impressionnent pas. Le Progrès, quel qu'il soit, et dans quelque ordre qu'il se réalise, ne saurait être à nies yeux qu'un messager du Bien définitif. Je vous salue donc, monsieur, comme un de ses glorieux champions, et en vous je salue aussi la France, fier qu'un de ses fils ait ajouté à son glorieux renom!

Et, ayant.salué Mme Blériot qui a un beau et doux sourire

Madame,

Il est de tradition, en notre terre, de France, que le nom et la main d'une femme vienj nent projeter, sur tous actes héroïques et chevaleresques, une note de douce poésie. La courageuse audace de li, Blériot en a trouvé en vous l'expression.

Qui sait même si, comme dans un tournoi antique, vous n'avez pas inspiré sa vaillance

Daignez donc, à votre tour, agréer nos hommages.

Le président du Conseil général, M. Lampuc, associe, lui aussi, Mme Blériot à la gloire de l'aviateur:

Pendant que tout à l'action, vous réalisiez, vous matérialisiez votre rêve, inconscient du danger, ne voyant que le but pendant que tranquille, vous maîtrisiez l'espace à ce môme moment, Mme Blériot, passant. tour à tour de la crainte l'espérance, torturée dans tout son être, allant de la terreur à la fierté, a connu des minutes longues comme des siùelcs. M

Voilà pourquoi, monsieur, va vers vous toute mon admiration mais, vers Mme BléTiot, toute ma respectueuse sympathie. Le préfet de police, M. Lépine, a été .aussi sincère dans ses éloges que spirituel. Nous nous en voudrions de ne pas donner entièrement cette improvisation délicate

Mon cher monsieur Blériot,

Vous êtes le roi de Paris, mais le protocole qui veille aux barrières de l'Hôtel de Ville, ne défend personne do ses rigueurs qu'il faut savoir affronter en brave que vous êtes. Quand le Conseil municipal reçoit un grand homme et vous l'êtes depuis bientôt huit jours le président du Conseil le loue, il lui tresse une couronne M. le préfet de la Seine y ajoute une gerbe do' ilcurs, de ces fleurs dont le soleil du Midi avive l'éclat; c'est complet, ce serait parfait si c'étaittout; mais ce n'est -pas tout Le protocole veille c et voilà que le. dernier venu du tri p.tyquo municipal sort <3,c sa pénombre habituelle la héros demande grâce et sa mine semble dire: « N'en jetez plus, là cour est pleine ». Rassurez-vous, mon cher grand homme, je n'oublie pas qu'ici comme ailleurs mes fonctions m'imposent un rôle ingrat après le miel vous allez goûter l'absinthe vous triomphez aujourd'hui, et les fumées do la gloire vous empêchent de voir les conséquences fatales de votre audacieuse équipée; après Guillaume le Conquérant vous venez de réaliser le rêve d'un Napoléon, la descente en Angleterre mais n'était l'entento cordiale, avez-vous songé, le premier moment de stupeur passé, aux complications diplomatiques ? Et les douaniers Avczvous songé aux douaniers ? '1 Vous allez rendre dans un avenir prochain leur existence impossible que de familles sur la paille auxquelles vous retirez le pain,de la bouche. Je délivre les passeports pour l'étranger, on ne va plus rien demander voilà un bureau à licencier, et c'est le seul peut-être qui rapporte à la Ville plus qu'il ne lui coûte. lit les gardiens de la paix auxquels on reproche déjà d'avoir la course alourdie par leurs bottes, leur en donnerez-vous de sept lieues pour se balader à travers les airs ? J'ai bien de la peine à empêcher les cambrioleurs de forcer les portes, maintenant ils vont entrer par les fenêtres.

Non, mon cher ami, vous n'avez pas réfléchi, vous aggravez ma situation et pourtant le torrent de sympathie et d'enthousiasme qui entraîne tout Paris sur vos pas est si irrésistible, si unanime, que je m'y laisse aller comme les autres et que je me surprends à. crier aussi fort. que les autres « Vive Blériot »

M. Blériot remercie alors d'une voix forte et pénétrante. Il a su être modeste tout en exaltant la France et « le bon sang français ».

L'émotion toute faite de reconnaissance qui étreint mon cœur veut que je vous crie merci, merci à tous, et merci à Paris._ Mais permettez-moi de vous dire que ce triomphe doit s'adresser non pas au modeste Français que rai l'honneur d'être, mais au bon sang de France qui coule dans nos veines à tous et qui veut que le plus petit d'entre nous, comme moi-même, soit toujours prêt à faire de grandes choses.

Que la France, qui daigne tant m'honorer, que le gouvernement, que vous, messieurs, que la presse tout entière, reçoive ici l'expression vibrante de toute mon immense gratitude. Un mot encore, messieurs, pour envoyer au delà de la Manche, à la grande nation amie, à cette belle Angleterre, qui m'a reçu si triomphalemant, à elle aussi, l'assurance de mon affection et de ma reconnaissance.

A vous tous, messieurs

A la France

Les applaudissements éclatent, vibrants. La réception est terminée. Les huissiers prennent la tête du cortège qui gagne les salons. M. et Mme Blériot ont, entre deux haies d'admirateurs, aux accents de la Marseillaise, jouée par la musique de la garde, traversé dans toute sa longueur la grande salle des fêtes, éclairée, illuminée, Les ovations se succèdent, elles cessent dans un salon pour reprendre, plus fortes, dans un autre. Un grand vent d'enthousiasme passe.

M. et Mme Blériot signent le livre d'or de la Ville, se dirigent par le salon des Arcades, vers la galerie latérale et le cabinet du président où ils se reposent un moment. Puis, toujours accompagnés des membres du bureau, les landaus toujours escortés par les gardes municipaux, ils partent pour se rendre à la Ligue nationale aérienne, acclamés


par, J§,fo,ule ,.à leur, sortie de l'Hôtel de Ville cb m nie ils Fanaient été à leur entrée dans le palais municipal.

̃̃ ̃ '̃̃ ̃ •- '•' Janville. ̃

A Ligue nationale aérienne En quittant l'Hôtelde Ville, M. et Mme Blériot, accompagnés par une délégation du Conseil municipal, se sont rendus à la Ligue nationale aérienne.

Des -discours ont été prononcés par MM. R. Quinton, Henry Deutsch (de la Meurthe), Archdeacon, Painlevé, Carpentier, Armengaud et Chausse, président du Conseil municipal.

Le banquet de V Aéro-Club de France

Reçu mercredi par le gouvernement, hier après midi par la Ville de Paris, Blériot l'a été le soir par ses pairs, les membres de TAéro-Club de France qui, en son honneur et en celui des légionnaires de la promotion de la conquête de l'air, avaient organisé au Palais d'Orsay un savoureux et somptueux banquet. Des fleurs partout, des torrents de musique, et au champagne qui fut-comme bien on s'en doute, un délectable et incomparable Mumm cordon rouge de nombreux et excellents discours. Cinq cents convives pour le moins. Il en est venu d'un peu partout, de très loin, de l'étranger, d'Angle-terre beaucoup.

M. Mjllerand, ministre des travaux publics, des voies et communications et par suite de la locomotion aérienne, présidait avec M. Léon Barthou, ministre de la justice et ami de l'aréonautique. M. Millerand a à sa gauche Mme Blériot. M. Barthou, a M. Blériot à la sienne. Puis viennent

MM. L.-P. Cailletet, président de l'AéroClub de Erance Dépasse, député; Lampué, président du Conseil général; commandant Chausse,, président du Conseil municipal; Richard Wallace, président de l'Aéro-Club d'Angleterre général Dalstein, comte Recopé, représentant l'Automobile -Club; le maire de Douvres. Loreau, Henry Deutsch (de la Meurthe), Chargueraud, directeur des routes; Vézier, représentant le préfet de la Seine Léon Bollée, Santos-Dumont, Hart 0 Berg, Soreau, Victor Tatin, comte Henry de La Vaulx, Ernest Archdeacon, Cortland Bishop, président de l'Aéro-Club d'Amérique Léon Delagrange, Clément, Henry Farman, Julliol, André Michelin, Henry Kapferer, Edouard Surcouf, Gabriel Voisin, Maurice Mallet, Hennequin, du ministère de l'intérieur marquis de Pôlignac, Gustave Eiffel, Robert Esnault-Pelterie, vicomte André Ruinart de Brimont, Anzani, A. Ballif, président du. T., C. F.; Louis Bréguet, Léon Barthou, capitaine Ferber, Georges Besançon, comte de Castillon de Saint-Victor, Alfred Leblanc, Jacques Balsan, Gaumont, Juchinés, commandant Renard, Ghauviere, Charles Voisin, Armengaud jeune, Barbotte, Brasier, comte A. de Contades, E. Cauvin, sénateur Georges Dubois Le Cour, comte de Lapeyvouse, comte de Lambert, Lambert, maire de Toûry Georges Le Brun, Marchai, François Perrey, Pierre Perrier, Paul Rousseau, Paul Tissandier, Ernest Zens, comte d'Aubigny A. Bardet, Bocande Bérard, G. Berger, Bernheim, Charbonnel, Mangin, Le François, baron de Beville, H. de Beville, Echalié, 'P. Loeser, etc.

MM. Dussaud, vicomte- Henri de Kersaint, baron Charles et Bernard de Lagatinerie. comte Jacques d'Aubigny, Maurice Echalié, Jacques Vernes, capitaine Ferber, etc., etc. Au champagne du Mumm. je le rappelle M. G. Besançon se lève le premier pour lire les télégrammes d'excuses de Latham, le rival héroïque, malheureux et admirable de Blériot de Levavasseur; celui de Nadar, le prodigieux et vénérable précurseur ceux de lord Northclifl'e, du baron de Zuylen et du marquis de Dion.

M. Louis Barthou remet alors au nom de l'Aéro-Club de France, la grande médaille d'or de la Société, qui porte ceci gravé

̃ •• A Louis BLÉEIOT

]EN COMMÉMORATION DE LA PREMIÈRE TRAVERSÉE DE LA MANCHE EN AÉROPLANE DE CALAIS A DOUVRES, LE 25 JUILLET 1909 II remet également une médaille d'argent à M. Le Blanc, qui organisa la traversée une médaille d'argent à M. Anzani, qui construisit le moteur de l'exploit, et comme on acclame, après l'autre, ces récompenses méritées Vos applaudissements prouvent que vous avez le sentiment et l'amour de la justice. Nulle constatation, déclare M. Barthou, ne pouvait être plus agréable au ministre de ce département. M. Cailletet, président de l'Aéro-Club, remercie alors le ministre des travaux publics d'hier, M. Barthou; lui remet, au nom de la Société qu'il préside, la grande

Feuillèton du FIGARO du 1er Août "(10)

AIMÉE

ou

LA JEUNE FILLE A MARIER

XIII

Suite

Alors, Aimée, comme si elle l'eût attendue là, se montra tout à fait Parisienne, le bagout de Suzanne à part. La conversation assez libre prenait un tour incisif qu'elles n'avaient prévu, ni l'une ni l'autre, et où elles s'étonnèrent l'une et l'autre.

D'Aimée à Suzanne il n'y eut nulle confidence sur la situation hésitante où elle se trouvait. Prudente, elle n'avait confiance qn'en elle-même.

De Suzanne à Aimée, par exemple, les confidences fusèrent en gerbes d'artifice, comme des pétards qui éclatent au 'petit bonheur, touchant le tourbillon parisien elle était entraînée. Et ce qu'elle ne disait point, elle le laissait deviner, si étourdie dans ses propos libres qu'on eût cru qu'elle se faisait mal juger, àplaisir. Mais, elle avait, dans sa frivolité épanouie, de l'astuce. Et lorsqu'elle se fut bien mise à mal, pensait-elle, dans l'estime bourgeoise de son amie, elle se plut, par un coup de barre inattendu, à détruire, par comparaison, la mauvaise opinion qu'elle avait donnée d'elle et montrer qu'il ne faut point juger les gens sur leurs mots. Elles avaient passé, au crible de leur jugement alerte, la plupart de leurs camaraTraduction et reproduction interdites.

Copyright 1909 by Albert Boissière.

médaille en reconnaissance des- services rendus par lui à la locomotion aérienne, salue M. Millerand, le nouveau ministre des travaux publics, et félicite les aviateurs qui, par leurs exploits, ont servi la science et illustré la France.

Après lui, M. Dépasse chante la gloire de Blériot qui a réalisé le superbe poème de sa vie; le comte Recopé apporte les congratulations de l'Automobile-Club de France et remet au triomphateur la grande médaille d'or du Cercle de la place de la Concorde; M. Henry Deutsch (de la Meurthe) offre. les compliments de l'Académie des sports qu'il préside et au nom de laquelle il parle, et M. R. Wallenc, président de l'Aéro-Glub d'Angleterre, déchaîne l'enthousiasme en affirmant que son pays est fier du triomphe de la France, son amie de l'entente cordiale. On joue le Godsave the king. Et le silence s'étant établi, Louis Blériot se lève. On l'acclame. Il parle. On se tait. Simplement il remercie des manifestations qui le touchent profondément, mais qui ne vont pas qu'à lui, mais à tous. Il n'est qu'un ouvrier du grand œuvre. Dans ces témoignages, il apporte l'assurance que .ses camarades et lui, puiseront de nouveaux enthousiasmes pour servir davantage là cause aérienne et travailler au renom de notre chère France.

C'est bien. On s'enthousiasme, et les fleurs volent vers Blériot.

M. Louis Barthou s'est levé et le voici qui parle. II a parlé délicieusement, en une improvisation qui fut tour à tour noblement galante, spirituelle et patriotique. Il salua le gracieux courage de Mme Blériot en des termes charmants, il rappela avec quelle jolie crânerie elle avait encouragé son mari à poursuivre la réalisation d'un rêve magnifique et hardi, dans lequel il devait engloutir une fortune, exposer sa vie et rencontrer la gloire. Il dit aussi à Blériot en quels mots touchants qu'il fallait qu'il sût bien que dans le triomphe que la France lui faisait elle manifestait sa reconnaissance pour l'un de ses plus beaux triomphes moraux; qu'elle le remerciait d'avoir été digne d'elle, d'elle où étaient nées toutes les idées généreuses données à l'humanité étonnée et lorsqu'il leva son verre _à Blériot et à Mme Blériot une longue et chaude acclamation, en rafales, fit comprendre au ministre qu'il avait dit ce que chacun sentait et pensait. Le dernier discours fut prononcé par M. Millerand; en une langue pure et harmonieuse, M. Millerand déclara qu'il ne savait pas que son premier acte de ministre des travaux publics serait, celui dont il s'honore, de saluer l'exploit sublime de Blériot, le tranquille héros. Il confiait à d'autres le soin d'être les prophètes et de dire les conséquences qu'entraînerait la traversée de la Manche, mais il voulait se laisser aller à l'émotion et à l'admiration du miracle, accompli si simplement, si courageusement et avec une élégance si française, puisque celui qui,le réalisa en un vol immortel y associa si tendrement sa femme, à la bravoure souriante. Et il glorifia ces hommes admirables, qui, messagers de la science, apportaient à l'univers ému la révélation d'un monde nouveau.

Marseillaise et le ministre procède à une distribution extrêmement applaudie de récompenses les palmes à MM. Anzani, qu'on acclame, E. Carton, Ghauviere et Ch. Voisin la rosette d'officier d'Académie à M. E. Hugues. Le banquet est terminé. Une séance de projections de vues cinématographiques prises à Sangatte et aux Baraques, la veille et le jour de la tentative, le clôt de la plus empoigriante façon.

Frantz-Reichel.

LA CONQUÊTE DE L'AIR Le voyage triomphal du « Zeppelin-ll » Depuis hier l'Allemagne exulte d'enthousiasme. Le Zeppelin-ll qui, il y a quelques semaines, dut interrompre son voyage de Constance à Berlin où l'attendaient en vain l'Empereur, sa famille et toute une foule, a hier accompli un raid magnifique.

Parti de Friedrichshafen, il a atteint Francfort où son arrivée était annoncée et attendue avec une fébrile impatience, pour prendre, dans l'enceinte de l'Exposition, la place 4'hoimeur qui lui était réservée. Le gigantesque et magnifique dirigeable a été accueilli avec un enthou-

des lorsque Suzanne demanda brusquement à Aimée

Et Blanche Despoix ?. Tu l'as revue ?

Non 1 dit Aimée. Qu'est-elle devenue ?

-Elle a bien mal tourné! fit sèchement Mme Liéger-Herpin.

Et ses sourcils se rapprochèrent, sous l'effort dur d'une réprobation qui indisposa tout de suite Mlle Ribérolles. Mais, encore? fit Aimée curieuse. Vrai de vrai, tu ne sais pas ? `? Comment pourrais-je savoir. Alors, Suzanne se décida etlaissa tomber, avec une moue de mépris. Elle joue, à l'Athénée, et mal, ma chérie! sous le nom d'Odette Deschamps!

Puis, elle eut un vilain mot, un gros mot qui s'échappa de ses lèvres rouges et fit mal à Aimée, foncièrement bonne et bienveillante aux erreurs des autres. Une grue, quoi fit-elle dédaigneusement, en rattrapant son boa de plumes, glissant des épaules.

Et ce mot, cet affreux mot, cette méchanceté, cette cruauté à l'adresse d'une amie de pension, rompit tout à coup le charme de leur rencontre!

Mme Liéger-Herpin fit promettre à Mlle Ribérolles de la venir voir dès le lendemain. Aimée promit, sans conviction. Et elles renouvelèrent, avec moins d'effusion, leurs embrassades du début. Suzanne voulait ramener Aimée dans son auto. Aimée s'y déroba.

En revenant du Bois, solitaire et rêveuse, Aimée pensait

Quelle folle

Elle ne pensait plus à Mme LiégerHerpin qui n'était qu'une folle par persuasion, mais à Blanche Despoix qui l'était peut-être par nécessité et qui jouait la. comédie, sous un. nom d'emprunt, au lieu de la jouer, sous le nom d'un M. Liéger, par exemple. Et Aimée, avec mélancolie,, se glorifiait-un peu vainement de sa sagesse.

.siasme indescriptible .et av.ec une émotion patriotique. Le raid est d'ailleurs remarquable, d'autant plus que le Zeppelin-ll a dû, depuis Ulm, lutter contre un vent violent, et surmonter en avant de Cannstatt une tempête accompagnée de grêle.

Le Zeppelin a exactement quitté son port de Friedrichshafen à 3 h. 35 du matin, il est arrivé à Francfort à 3 h. 30 précises, ayant mis 12 h. 5 minutes donc pour franchir d'un seul élan la distance qui sépare les deux villes (275 kilomètres).

A 5 h.15 il passait au-dessus de Ulm qui est situé a 100 kilomètres de son point de départ, ayant mis,ainsi 1 h. 40 pour parcourir la distance; il-est arrivé à Cannstatt à 9 h. 45, en retard sur son horaire, retard causé par le vent qui soufflait contraire depuis Ulm et qui l'immobilisa à Geislingen.

L'allure du dirigeable était impressionnante il passa à 100 mètres audessus de la ville, qui lui fit de délirantes ovations..

Le Zeppelin coupa. à 2 heures la ligne de.Darmstadt; son allure était alors de 60 kilomètres à l'heure; à 3 h. 30, il atteignait enfin Francfort, qui l'avait vu venir.de loin et qui se trouvait dans un état d'exaltation inouïe; le Zeppelin était piloté par le comte Zeppelin lui-même, il avait à bord 10 hommes d'équipage. La nouvelle de l'heureuse traversée a déchaîné dans Berlin une folle joie nationale, égale au désespoir impressionnant que provoqua la catastrophe de l'an dernier. F. R.

LES COLONIES

Contre le De-Tham

On câble de Saigon qu'une colonne confiée, d'accord avec la cour de Hué, au Tongdoc Hoan, qui jouira d'un pouvoir mandarin exceptionnel, est entrée hier en campagne contre ce qui reste des bandes du De-Tham, et contre son chef.

Un second cablogramme reçu ce soir par le ministre des colonies annonce que les bandes de De-Tham ont, été dispersées et refoulées jusqu'au pied du massif du Tam-Dao.

Un haut mandarin portant le titre spécial de khamsaï appuie nos troupes régulières avec ses partisans.

L'autorité militaire ayant demandé des volontaires, afin de remplacer les. neuf soldats d'infanterie coloniale tués le 25 juillet, trois cents se sont offerts. L'état moral des troupes est excellent et l'état sanitaire satisfaisant.

LA JOURNÉE

Le Tsar en France: ̃̃ Déjeuner à bord du cuirassé Vérité offert par le Président de la République à l'Empereur et à l'Impératrice de Russie. Dîner à bord du yacht impérial Standart offert par l'Empereur au Président. Anniversaires Naissance de S. A. R. la princesse Bona de Savoie-Gênes, fille de L. AA. RR. le duc et la duchesse de Gênes.

Inîopçiations

Conseil des ministres. Le prochain Conseil des ministres aura lieu mardi à l'Elysée, sous la présidence de M. Fallières.. Les cabinets des ministres. Le cabinet dq M. Briand est ainsi composé

M. Th. Tissier, directeur du cabinet.

M. Grunebaum-Bnllier, directeur-adjoint. M, L. Côte, chef de cabinet (présidence du Conseil).

M. E. Durand, chef do' cabinet (ministère de l'intérieur).

M. G. Coulon, chef-adjoint.

M. Peycelon, chef-adjoint.

M. E. Sasias, chef du secrétariat.

Le cabinet du sous-secrôtaiïe d'Etat des finauces est ainsi constitue

M. Dartiguenave, inspecteur des finances, chef du cabinet.

M. Vcl-Durand, auditeur 'au Conseil d'Etat, chef adjoint.

M. Marcel ïtouffle, rédacteur au ministère des finances, chef adjoint..

M. Charles Rouyer, rédactour au ministère des travaux publics, des postes et télégraphes, chef du secrétariat particulier.

M. Lévy Ullmann, professeur à la faculté de droit de Lille, est chargé, au cabinet du soussecrétaire d'Etat aux finances, d'une mission d'études de législation financière et fiscale. Le transfert du ministère des colonies.–A la suite d'une inspection des travaux effectués rue Oudinot en vue de la future installation du ministère des colonies, le minis-

XIV

Mme Lécuyer avait prié Brucourt, par un petit bleu amical; de lui faire visite dans l'après-midi. Etait-ce l'effet d'un heureux hasard, .d'une coïncidence fortuite ? M. Ribérolles était chez les Dagnan, sous prétexte d'affaires; Mme Ribérolles, au Bon Marché, où il y avait un solde d'exceptionnelles occasions; et Aimée, de son côté, au salon de la Nationale.

M. de Brucourt arriva rue des Vignes, avec le pressentiment de courir au-devant d'un échec. Son pressentiment l'avait à moitié trompé. Mme Lécuyer lui dit, dès l'abord, qu'il ne fallait point compter sur un franc succès, mais elle ajouta vite qu'il n'y avait, non plus, rien de désespéré. Elle parlait officieusement bien entendu. en amie, en complice! Et elle ajouta encore que le temps mettrait les choses au point. Elle avait moralement engagé sa responsabilité, dans cette affaire, trop hâtivement tenue comme conclue. Mais, elle espérait toujours avoir le dernier mot.

M. de Brucourt montra un air dépité qui n'était point, dans son caractère; et Mme Lécuyer fut surprise de le voir troublé à ce point. Cela bouleversait sa connaissance de la vie en général et celle de la vie de Brucourt en particulier. Si Brucourt feignait un sentiment, de déception, elle n'eût su le dire en'tout cas, il était admirablement simulé. Elle se défendit de s'y laisser prendre et persifla

Voyons, mon ami, vous n'avez rien à redouter du temps,.pour faire avancer vos affaires 1

Alors, Brucourt se montra sincèrement affligé et il répondit, avec un trouble véridique dans la voix

Voilà, chère madame, ce que vous ne savez pas, ce que j'ignorais moi-même, ce dont vous ne me .croyiez pas sûrement capable j'aime, j'adore passion-

tre> M-, TioiUllot,. a .décidé- que Je..transfert» des services serait commencé à la fin du mois d'août et que, de toute façon, l'installation des nouveaux bureaux serait pressée de manière que l'évacuation du Pavillon de Flore soit complète avant l'hiver.

Ministère des colonies. C'est par erreur que nous avons annoncé hier que M. Picquié, directeur du contrôle au ministère des colonies, qui vient d'être promu au grade de commandeur de la Légion d'honneur, avait été- mis à la retraite.

M. Picquié conserve au ministère des-colonies les importantes fonctions qu'il remplit avec une si haute autorité.

L'ambassade marocaine. M. Georges Cochery, ministre des finances, a reçu hier soir, à cinq heures, El Mokri et ses collègues, membres de l'ambassade marocaine, accompagnés de M. Regnault, ministre de France au Maroc.

L'entretien a porté sur les questions pendantes avec le Maroc qui touchent le ministère des' finances.

Les vacances au grand air. M. l'abbé Maigret a fondé, pour les nombreux enfants du quartier Victor-Hugo, une colonie de vacances qui lui a permis l'an passé d'envoyer au grand air, pendant quelques semaines. la plupart de ces enfants. Mais comme l'entreprise exige des ressources considérables, M. l'abbé Maigret invite tous ceux qui s'intéressent à sa bonne œuvre à venir assister cet après-midi, 160, boulevard Victor-Hugo, à la grande kermesse qu'il a organisée pour augmenter ces ressources et envoyer le plus possible d'enfants à la campagne.

L'exode.– L'exode, l'émigration en masse continue vers Evian dont la célèbre source Cachât a fait la terre promise des goutteux, des arthritiques, des rénaux et des neurasthéniques. C'est à Evian que se fait, dans le milieu climatologique le plus favorable, la délicieuse cure de Cachat. (Bureau central des commandes pour Paris et la banlieue 4, place de l'Opéra. Partout en vente en bouteilles et 1/2 bouteilles.)

LES REVUES

La Revue hebdomadaire, du 31 juillet. Gabriel Hanotaiix, de l'Académie française « Nouveaux horizons » Poumiès de la Siboutie Souvenirs d'un médecin de Paris (4789ISliS), publiés .par M. Joseph Durieux Maurice Maindron « Dariolette » comte Jean d'Elbée «'Deux existences politiques au dixliuitième siècle « le Cardinal et Mme de Tencin » Robert Vallery-Radot « Poésies »; Henry Bordeaux « la Vie au théâtre » Henri Ménabréa « L'Histoire d'un bandit ». Partie illustrée Gravures surles obsèques de MM. Blot et Mugat la traversée de la Manche en aéroplane, etc.

Prix de l'abonnement: 12 mois, 20 francs; 6 mois, 10 fil. 50; 3 mois, 5 fr. 75.

Librairie Plon, 8,'rue Garancière, Paris.

AFFAIRES MILITAIRES

Etat-major général de l'armée. M. le -général de division Go&tschy, nouvellement promu, a été maintenu dans ses fonctions d'inspecteur général technique des travaux du casernement, membre du comité technique du génie. M. le général de brigade Boelt est placé par anticipation, sur sa demande, pour raisons da santé, dans la 2e section (réserve) du cadre de Tétat-major général de l'armée, :pour compter du 10 août 1909.

Aux malheureux qui souffrent de l'estomac Un moyen d'en finir

Un remède qui guérit les maladies d'estoinac est un remède précieux. Que tous ceux qui souffrent de cette maladie se procurent, _dos aujourd'hui, les Pilules Pink. Qu'ils suivent ce bienfaisant traitement et sous peu ils auront un excellent appétit qu'ils pourront amplement satisfaire sans la moindre ajTièreipensôe. Les Pilules Pink enrichissent d'abord ̃fe sang et tonifient les organes digestifs. Ces organes, devenus paresseux parfajblesse, reprennent une nouvelle vigueur, ils fonctionnent à nouveau parfaitement. La nourriture est alors parfaitement digérée et assimilée pour le plus grand bien de l'organisme tout entier qui reprend des forces. Les résidus de la digestion sont aussi parfaitement éliminés, évacués, et tous les malaises si douloureux ne sont plus qu'un triste souvenir. En dehors de leur action si puissante sur l'estomac, leur action purifiante et vivifiante sur le sang les rendent souveraines contre les maladies suivantes anémie, chlorose, neurasthénie, maladies nerveuses, faiblesse générale. Pilules Pink

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nément, de toutes les forces de mon être, 1 Mlle Aimée Ribérolles, votre petite-fille! I Une pareille déclaration, si peu dans la manière du jeune homme, stupéfia Mme Lécuyer, par son accent pénétrant de vérité, si pénétrant, si impérieux qu'il en devenait inconvenant. Prise de court, elle ne savait que répondre, lors- qu'un nouveau hasard heureux vint à son aide.

Aimée rentrait précisément de sa visite à la Nationale. Le conciliabule, dans lequel elle tombait à l'improviste, ne la troubla nullement; elle ne manifesta aucune surprise de trouver, comme par une coïncidence fortuite, M. de Brucourt en conversation avec sa grand'mère. Elle était assurément la moins gênée des trois. Elle montra même assez de désinvolture, pour tendre sa main à M. de Brucourt, très .gentiment, comme à un camarade de longtemps.

Elle dit qu'elle avait la migraine d'avoir admiré trop de bonnes peintures. Brucourt lui demanda ses préférences. Elle parla avec justesse des portraits de La Gandara et, avec admiration, des tableaux de Lucien Simon. Brucourt la félicita de ses affinités. Et le jeune homme et la jeune fille, assis l'un près de l'autre, causèrent, sans affectation, de mille choses où leurs goûts se rencontraient.. Elle avait jeté ses longs gants de suède sur un meuble et elle répéta, s'enserrant les tempes, de ses doigts fuselés

Vraiment. j'ai la migraine 1

Mme Lécuyër était fine; elle était fine/ jusqu'à la subtilité.

Je vais te faire une tasse de camomille dit-elle, en se levant.

Elle avait ainsi ses remèdes, ses simples, dont elle imposait à tous l'efficacité la tanaisie pour les spasmes, la gen liane comme stomachique. et elle seule savait,-pour s'endormir d'un sommeil paisible, employer, à sa dose exacte la jusqûiamc noire.

Aimée sourit au caprice de bonne ma-

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Gazette des TÉunaux

-.co6.:

,NOUVELLES JUDICIAIRES

Hier, à la lro Chambre du Tribunal, ont continué les débats du procès intenté par- M. Malherbe à M. G. Astruc au sujet de la non-représentation de l'opéra-comique Madame Pierre. M" Vidal-Naquet a plaidé pour M. Astruc. Il a soutenu que le règlement de la « Société musical » ne contenait aucun engagement personnel de la part de M. Astruc, qui devait faire seulement tout son possible pour obtenir des directeurs de théâtre de bien vouloir mettre à la scène l'œuvre du lauréat du concours musical. M. Astruc a fait, disait M0 Vidal-Naquet, tout son possible auprès des directeurs, mais il n'a pu réussir; et s'il n'a pas jusqu'ici encore édité la partition de M. Malherbe, c'est qu'il est forcé d'attendre que l'œuvre ait été représentée sur un théâtre. Il n'a donc commis aucune faute'.

A huitaine pour jugement.

La loi réprime comme un outrage aux bonnes mœurs l'envoi à domicile de prospectus ou journaux obscènes. La personne qui les reçoit peut déposer une plainte au Parquet; mais peut-elle se constituer partie civile, et réclamer comme victime d'un délit une réparation pécuniaire? M. le docteur Triboulet, médecin des hôpitaux, et M. le député Réveillaud ont posé la question au Tribunal. Ils avaient reçu un journal que venait de fonder une femme, et qui contenait une pièce de vers que le Parquet jugea contraire aux bonnes mœurs. M. le docteur Triboulet et M. Reveillaud demandaient 200 francs de dommagesintérêts.

La 9° Chambre- du Tribunal, présidée par M. Paston, après plaidoiries de Mcs Albert Nast et Ribet, condamna la gérante-directrice du journal à cinq jours de prison avec sursis, mais refusa d'admettre la constitution de partie civile et d'allouer les dommages-intérêts que réclamaient MM. Triboulet et Réveillaud.

v: •̃ ;-•/̃̃ ̃'̃ ̃ ̃̃'̃ ,;̃

Décidément, il est bien dangereux d'avoir des domestiques. Même lorsqu'ils sont fidèles, dévoués, honnêtes, il est imprudent de les faire travailler. C'est ce qui résulte de la décision rendue hier par le Tribunal.

Le procès assez singulier que jugeait la 10° Chambre est fort inquiétant en effet pour tous ceux qui ont des domestiques et ils sont nombreux.

M. Leroux de Villers voulait dans sa salle de billard décrocher un tableau. Ne pouvant y parvenir tout seul, il prie son cocher, nommé Poitdevih, de venir l'aider, et lui donne l'ordre d'enlever la petite rosace de cuivre doré qui garnissait l'extrémité du clou tenant le tableau. La rosace de métal tombe, ricoche sur le cadre du tableau et frappe -Poidevin à l'œil. La blessure est grave et l'œil est, paraît-il, irrémédiablement perdu. Que pouvait réclamer le malheureux blessé Des dommages-intérêts sans doute? Cela va sans dire. M. de Villers était tout naturellement désespéré de l'accident survenu. Mais son cocher l'assigna pour blessures par imprudence. La 10° Chambre, présidée par M. Hugot, a reconnu M. Leroux de Villers coupable de blessures par imprudence et l'a condamné à 16 francs d'amende et à servir une rente annuelle de 160 francs à son cocher..

Appeler son cocher pour décrocher un tableau est, paraît-il, une imprudence Un délit si le cocher maladroit se blesse!

man et c'était l'acquiescement que bonne maman désirait.

M. de Brucourt, qui était le plus sceptique des hommes, croyait-on, était, à cet instant, l'homme le plus gêné qui fût. Il eut bien voulu prendre congé; mais il sentait une force invincible qui était la force d'inertie le clouer sur sa chaise. C'était la première fois qu'il se trouvait ému à ce degré, et il était vraiment honteux de le paraître. Il se domina assez vite et, entre lui etMlle Ribérolles, laissés en tête à tête, la conversation reprit aisée et fuyante. Ce ne fut ni à la suite d'une préparation habile, ni grâce a un tournant de dialogue spécieusement amené, qu'il s'aventura à dire tout à coup,, avec une brusquerie inattendue: -Je vous aime, mademoiselle, je vous adore passionnément, de toutes les forces de mon être 1

Et pourtant, la phrase devait être dans l'air, en dehors de la banalité des propos antérieurs, pour qu'Aimée n'en parût point choquée. C'était exactement la phrase à Mme Lécuyer. Où Mme Lécuyer, la petite vieille subtile n'avait trouvé rien à riposter, Mlle Ribérolles, la jeune rusée, allait peut-être improviser une réplique élégante.

'Mais, bonne maman, à cette minute, rentrait malencontreusement, avec sa tasse de camomille. Et cela qui était réellement, cette fois, une coïncidence fortuite, parut quand même, à Aimée, un heureux hasard.

'.XV

La bonne présenta, à M. Ribérolles, un télégramme et une lettre.

M. Ribérolles qui mangeait gloutonnement du salmis de canard, s'interrompit de manger. Il plaça nerveusement son binocle sur son nez et déchiffra la dépêche, d'abord, avec l'idée préconçue qu'un télégramme est toujours plus pressé qu'une lettre. Et, à mesure qu'il parcourait le laconique papier bleu, sa figure

•La 1 êgislatton de l'aven ir, si cette aen^ tence fait jurisprudence, aboutira évidemment à la suppression des domestiques. Après tout, on sera peut-être mieux servi.

Georges Claretie.

Nouvelles Déverses

PARIS

LE PRÊTRE NOYÉ

Le cadavre repêché dans la Seine à l'île. Saint-Denis est-il vraiment celui de l'abbé Rocquin-? Bien que M. Ferrier croie en être. à peu préssùr, à la Morgue on en doute. Un commerçant de Mejun qivi connaissait t, beaucoup l'abbé Rocquin, dont il était le fournisseur pour les objets de première corn-' munion, est venu voir le cadavre hier soir, à quatre heures. Il ne peut rien dire du visage qui est peu reconnaissable, mais il se base sur la taille L'abbé Rocquin, difcdl, était un peu plus petit que moi. Or j'ai 1!n 69. Le cadavre a lm 72. Ce ne peut donc pas être l'abbé Rocquin..̃ ̃̃̃̃•

D'autre part, le Temps, a reçu d'un de ses correspondants la dépêche suivante -1 Le signalement du corps du prêtre, .-retiré des eaux de la Seine, coïncide absolument avec celui de l'abbé L. R. curé dans la Drôxue, disparu depuis le 5 juillet dernier. Des investi- gations auquelles je me suis livre, l'abbé R. qui habitait avec sa vieille mère, partit le 5juiUet pour Valence où il allait toucher son -traitement a l'évêché. Dans la soirée, il soupait dans- un établissement des Granges-les-yalence et couchait à Saint-Péray. Le lendemain, il. se trouvait à Livron où il rendait visite au curé de cette localité. 11 en repartait pour Lyon où il fut aperçu dans une brasserie, cours du Midi. Depuis ce- moment on perd sa trace jusqu'à Paris, .où le 8 ou 9 juillet il empruntait une somme de 2 fr. 50 au brigadier de police Maillard, du poste de la rue Traversiere, quartier des Quinze-Vingts, à Paris. C'est la dernière fois qu'on le revit. Le signalement du noyé correspond exactement à celui de l'abbé, qui a dù se suicider à la suite de pertes d'argent. Il était très estimé ici.

Et, dans la soirée, on nous -télégraphie ie<- nom l'abbé Roman, curé de Beaumont. Quoi qu'il en soit, le père et la mère de l'abbé Rocquin, convoqués par le greffier de la Morgue, doivent arriver ce matin à Paris. Il est une particularité à laquelle, nous diton, ils pourront savoir si le cadavre est bien celui de leur fils. Il est donc probable que nous serons fixés.

En attendant, voici les détails curieux que M. Ferrior, oncle et parrain de l'abbé Rocquin, nous a fournis sur lui.

Albert Rocquin est né à Toul en 1871. Il a par conséquent trente-huit ans.. Bien qu'entré dans les ordres, il fut, d'après la nouvelle loi, appelé à faire son service militaire qu'il accomplit à Paris, au 31° de ligne. Il fut ensuite nommé vicaire à Meulan (Seine-et-Oise) où il resta dix ans.

Au moment de faire ses vingt-huit jours, il quitta Meulan pour rentrer à son régiment et pendant toute la période il prit ses repas chez M- Ferrier, qui était alors marchand de vin avenue Gambetta. Il était reçu naturellement comme l'enfant dé la maison. ̃ Il retourna à Meulan, puis fut nommé curé de Chartrettes, à sept kilomètres de Melun. Il y était très aimé à cause de son caractère, tolérant et, comme on disait dans,le pays, « bon enfant ». Il avait fait venir près de lui sou père et sa mère et on croyait qu'il resterait là longtemps, lorsque tout à. coup, ainsi que nous l'avons raconté hier, il annonça qu'il partait pour se réfugier dans un couvent, en Espagne. ̃ ̃ C'est le 10 juin dernier que M: !Ferrier' le vit reparaître chez lui, aux Lilas.

Qu'es-tu devenu depuis si longtemps, lui demanda le débitant, et, pourquoi as-tu ainsi quitté ta cure- de Chartrettes Y •̃̃L'homme n'est pas parfait répondit l'abbé. On ne peut plaire à tous. On a vu d'un mauvais œil certaines amitiés que je m'étais créées. On les, interprétait mal. Pour. éviter tout ennui, j'ai pris le parti de m'en aller.

11 coucha chez M. Ferrier et, le lendemain matin, il annonça qu'il se rendait chez des amis,, boulevard- Lannes. :̃̃̃.̃ As-tu besoin d'argent ? lui demanda M. Ferrier. Tu sais que je suis à ta.disposji-

tion.̃. -̃̃ "i'

Merci. JJai ce qu'il me faut. D'ailleurs, en cas de besoin, j'ai des obligations sur lesquelles mon banquier m'avancerait ce qui me serait nécessaire.

La personne chez laquelle l'abbé Rocquin se rendait est un de ses paroissiens de Chartrettes qui possède là un petit château. L'abbé y resta trois jours et c'est dans la nuit du 13 au 14 juin qu'on vint, ainsi que nous l'avons dit, vers une heure du matin, le d,e-.mander. Il monta en automobile et partit sans rien dire à personne. On ne l'a pas revu

depuis.

S'il n'a pas été assassiné, si ce n'est pas lui dont le corps a été trouvé dans la Seine, s'il est vivant en un mot, son devoir est de se montrer au plus vite pour faire cesser tout doute et rassurer sa famille qui le pleure.. ̃

-•̃ •• ̃• -y;-

L'AFFAIRE GALLAY *•'

M. Bourdeaux, juge d'instruction,, a procédé hier à une confrontation. entre Gallay

prenait les expressions les plus diversess Il resta la bouche ouverte, tout béant de surprise. Il finit néanmoins par exprimer quelque chose, à l'adresse de 'sa belle-mère, de sa femme et de sa fille, qui, la fourchette levée, avaient l'air d'attendre, du sphinx qu'il semblait^le- mot de l'énigme.. •'

Le mot tomba, naïf, commun, dépité.

Il ne manquait plus que cela, dans le tableau! C'est le bouquet!

Et il passa le télégramme, à sa femme. Le télégramme était d'Hébert, le contremaître de J'usine, l'homme de confiance de M. Ribérolles. Sa rédaction, avec ses' phrases en zigzag, arrivait comme un brusque coup de tonnerre. Il était ainsi libellé Grève vient d'éclater. Usine évacuée. Intervention Hurteaux. Attends ordres. Lettre suit.

La lettre avait mieux fait que suivre; elle avait rattrapé le télégramme. M. Ribérolles ne s'attarda pas à. pester contre les lenteurs de l'administration, ainsi qu'il en avait l'inoffensive manie, en pareil cas. Il décacheta l'enveloppe large et il lut, sur papier à lettres à en-tête de sa maison Charles Ribérolles, manufacturier.- Ancienne maison Boni face Ribérolles,' fondée en 1842, les explications d'Hébert, touchant cette grève qui était bien la surprise à laquelle il s'attendait le moins.

Hébert expliquait que le'mouvement gréviste avait éclaté, sans que personne, pût le prévoir, occasionné par l'action syndicaliste des groupements de Lisieux qui gangrenaient, peu à peu, les petits centres industriels environnants. Le fait patent qui restait sans explication plausible était que « la grève avait éclaté, mais qu'elle avait été vite étouffée, grâce à l'intervention du père Hurteaux »- Et cela prenait, aux yeux de M. RibéroHes, une autre allure que la grève, en ellemême.-

Albert Boissière.

(A suivre.)


et son ancien ami Le Rendu. Mes André Hesse'pour Le Rendu, et M0 Dessaigne pour Gallay, assistaient à cette confrontation. On sait que Gallay accuse Le Rendu d'a,voir été son complice dans la confection des faux qui lui ont facilité ses détournements. Il donne comme preuve la présence de Le Rendu à Paris, séjour tout particulièrement dangerreiix pour lui, attendu qu'il se trouvait sous le coup d'un' mandat d'arrêt.

Pourquoi, en effet, êtes-vous venu à Paris? a demandé le juge.

Pour assister aux courses de MaisonsLaffitte,.

Et c'est pour cela que vous risquiez votre liberté ?'N'était-ce pas plutôt, comme le prétend Gallay, pour acheter des machines à ecrire, afin de préparer de concert avec lui les manœuvres qui devaient l'aider dans ses escroqueries, et aussi pour vous faire ouvrir les comptes où devait être versé \'&irgent volé ?

Pas le moins du monde. L'argent que 'j'ai versé dans les banques était à moi. J'en avais gagné une partie aux courses d'Epsom. J'ai encore gagné à Maisons-Laffltte. Quant aux faux, notamment celui de la banque de Varsovie, c'est Gallay seul qui les a fabriqués avec la machine à écrire de son bureau. D'abord Gallay était trop intelligent pour se confier à un homme. qu'il n'avait vu que quatre fois dans sa vie.

i J'avais eu sur lui, par son frère même, des renseignements Suffisants, dit Gallay en ricanant. \oùs pensez bien que je ne pouvais •pas choisir un prix Montyon

C'est pourquoi vous n'avez pas non plus choisi pour compagne un prix de vertu riposte Le Rendu.

Lé juge arrête la ,discussion et passe aux, sommes que Gallay prétend avoir remises à Le Rendu. Celui-ci nie.

Cependant, le 18 juillet, dit M. Bourdeaux, Gallay vous a envoyé à Roscoff une lettre recommandée.

Parfaitement mais elle contenait des instructions et pas d'argent.

Et quand vous télégraphiez qu'un capitaine demandait 10,QOO francs pour vous emmener?

Je n'ai jamais télégraphié pareille chose. A huit heures, M. Bourdeaux a arrêté cette confrontation, qui n'amène aucun éclaircissement et en a renvoyé la suite à la semaine prochaine.

a~

L'IDENTITÉ de DELAUNAY

M. Hamard, chef de la Sûreté, et M. Bertillon, directeur du service d'anthropométrie, continuent à rechercher l'identité de Delau-

nay.

ont pu établir que l'assassin de MM. Blot et Miigat a séjourné, il y a quinze à seize ans, à la maison centrale de Fonte» vratilt.

On a demandé à l'administration de cette prison de faire les recherches nécessaires aàns ses archives.

LE VITRIOL

Mlle Hélène Casassus, âgée de vingt-huit ans, lingère, demeurant, 21, boulevard do Clichy, avait eu avant-hier soir une violente discussion avec son ami, M. René Landais, employé de commerce. Vers minuit, pendant 'qu'il dormait, elle lui a versé sur le visage une bouteille de Saint-Galmier pleine de vitriol. Puis elle a pris la fuite. A midi, elle' est rentrée dans un tel état qu'elle a du s'aliter. Elle a été consignée chez elle à la disposition de M. Tanguy, commissaire de police.

Landais, grièvement brûlé, a été transporté à l'hôpital Laribodsière.

BAZAR CAMBRIOLÉ

Des cambrioleurs ont pénétré l'avant-dernière nuit dans un bazar à l'angle du boulevard de Magenta et du faubourg Saint-Denis. Ils se sont emparés de la plupart des bijoux en or ou en argent; 'fiéligeant ceux de moindre valeur. De montant du vol s'élève à 6,000 francs.

Ils se sont introduits par une fenêtre du premier étage, en montant par un tuyau de gouttière sur la marquise.

UN TAMPONNEMENT A VERSAILLES Au moment où le train de Granville entrait en gare des Chantiers, avant-hier soir, à onze heures, il a tamponné un train de marchandises de la Grande-Ceinture qui était en manœuvres. Il y a eu une vingtaine de voyageurs contusionnés qui tous ont pu regagner Paris par la gare des Invalides. Trois plus gravement atteints sont soignés à Versailles. Ce sont M. Daniel et. sa femme, demeurant à Paris, rue Traversière, tous deux blessés aux jambes, et le soldat Henri Simon, du 103° de ligne.

Une enquête est ouverte pour établir les responsabilités.

DÉPARTEMENTS

UN COMPLICE DE DELAUNAY

Guéret. Baudet, le troisième des complices de Delaunay, qui est inculpé de recel des objets dérobés par le cambrioleur assassin, a subi ce matin son premier interrogatoire. Etabli rue Git-le-Cœur, à Paris, Baudet reçut la visite de Delaunay qui se faisait appeler Gazonnaud et qui lui proposa l'achat de quelques émaux.

En avril dernier il se rendit chez Gazonnaud où il rencontra Chevillard et Nicolas, inculpés, aussi, comme on sait, de complicité par recel.

Gazonnaud offrit de leur vendre vingt émaux.

Chevillard remarqua que sous un de ses émaux était écrit « Musée de Guéret ». Ils refusèrent d'acheter ces émaux. Gazonnaud sortant un revolver leur aurait dit « Si vous dites un mot, je vous tue comme des lapins ». Je n'ai pas osé, a-t-il dit au juge d'instruction, dénoncer Delaunay .car je prévoyais que ce devait être un bandit redoutable. e

Il aurait fait part de ses appréhensions à M. Blot et aux inspecteurs chargés d'arrêter Delaunay. Ses .prévisions devaient se réaliser.•'̃•-

Argus.

COURRIER DES THÉÂTRES

Aujourd'hui :•

A Pont-aux-Dames (Couilly-Saint-Germain), à 2 h. 1/2, dans ie parc de la Maison de retraite des comédiens, matinée de gala avec le concours des principaux artistes des grands théâtres .parisiens.

Au Théâtre Antique de la Nature, à Champiçny-la-Bataille, à 3 heures, première représentation de: Hercule, tragédie en 4 actes de M. Achille Richard. Distribution

Eutymenès Mmes J-oanno Lion Mégàra. Yvonne Mirval Até Neith Blanc Le chœur des éphèbes Yvonne Ducos Le chœur des jeunes filles Petitpas L'aipé des enfants d'Hercule Renée Deahon Hercule MM, Camille Gorde Lycus ̃ Morgan Amphitryon Gavarry Alcêe •• Albert "Martin Le serviteur Chevillot Timophon Berlioz Le chœur des.vieillards Roubaud L'archonte Luz Parma

MM.. les critiques et courriéristes seront reçus au contrôle sur présentation de leur carte. Des places leur sont réservées. Ce »o/r;:

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/4, le plaisir de rompre (M. Paul Numa, Mlle MitzyDalti), Bataille de daines. Distribution La comtesse Mmes R. du Mînil Léônie Yvonne Lifraud

Henri de Flavigneul -MM. Dehelly

Baron de Montrichard Siblot

Un brigadier Falconnier De Grignon J. do Féraudy Un domestique Décard

Les Folies amoureuses. Distribution

Lisette Mmes Dussane

Agathe Francine Clary Crispin MM. A. Brunot Albert Lafon

Eraste J. Guilhène

Aux Variétés, à neuf heures moins dix très exactement, le Roi (M. de Max, dans le rôle du Roi; Mlle Diéterle; MM. Prince, Dieudonné, André Simon, Carpentier, Avelot, Roche, Girard; Mlles Chapelas Derlize, Debacker, etc., etc.). A 11 heures, au 3e acte, la Réception officielle.

On commencera à 8 h. 1/4 par Un mari, trop malin.

Au Gymnase, à 9 heures, 195° représentation de l'Ane de Buridan (M. André Dubosc, Mlle Pàcittiî.

Hier

Mlle Cécile Sorel va mieux, mais les médecins lui interdisent de jouer avant d'avoir pris quelque repos à la campagne. La brillante sociétaire partira donc lundi ou mardi.

M. Duberry a quitté Paris hier, se rendant en Auvergne. L'aimable secrétaire général de la Comédie-Française emploiera ses vacances à visiter la région du Centre.

Pendant la durée de son absence, il sera remplacé par M. Toussaint.

Nous avons eu hier le plaisir de rencontrer Mlle Marguerite Brésil. La charmante artiste ne partira pour la Russie que dans les derniers jours de septembre, en même temps que ses camarades engagés au théâtre Michel. Elle débutera, sur cette scène, dans Zaza, en interprétant le rôle créé par Mme Réjane.

M. Richmond a quitté Paris hier, en automobile, pour rejoindre.la tournée de A fois 7, 28 qui vaut, dans toutes les villes, un égal triompjie à la jolie pièce de M. Romain Coolus et à sa brillante interprète, Mlle Juliette Clarens.

Au jour le jour

La semaine dans les théâtres subven- tionnés

A l'Opéra lundi, Harnlet (Mlles Campredon, Flahaut, MM. Duclos, Paty, Lequien, Dubois; danse, Mlle A'idâ Boni); mercredi, Samson et Dalila (Mlle Flahaut, MM. Godart, Delmas, etc.), Coppélia (Mlle Lobstein) vendredi, Faust (Mlles Gall, Courbières, Goulancourt, MM. Franz, Delmas, Dangôs danse, Mlle Aida Boni). 0

A la Comédie-Française lundi, le DemiMonde mardi et mercredi, Hamlet jeudi, la Paix chez soi, le Voyage de M- Perrichon, l'Anglais tel qu'on le parle vendredi, Horace et Lydie, les Tenailles, les Précieuses ridicules samedi, Sans lui, le Duel.

Cela devait arriver.

JVllle Diétorle, la spirituelle Youyou que l'on sait,et M. de Max, Jean IV d'une extraordinaire allure, sont les héros fêtes du Roi aux Variétés. Leur grande scène du troisième acte soulève des bravos interminables. Hier, des étrangers ont crié bis, à plusieurs reprises. Il a fallu dire à ces spectateurs enthousiastes que l'usage n'existe pas en France de Msser, en dehors des scènes lyriques. Mlle Pacitti, premier prix de comédie aux derniers concours du Conservatoire, débutera cet après-midi au Gymnase, en jouant, dans l'Ane de Buridan, le joli rôle de Micheline. A la suite d'un accident, M. Moricey avait dû renoncer à paraître, cet été, dans un de nos grands music-halls-, nous avons eu le plaisir d'apprendre que l'excellent artiste va bien mieux et qu'il pourra reprendre son service,aux Variétés, des la rentrée.

`

Mlle Jeanne Dortzal publie, chez l'éditeur Sansot, Perce-Neige et les sept gnomes, la poétique conte en quatre journées, que le charmant écrivain fit représenter a Fernina, •̃bous les auspices de TCEuvre. Une aimable dédicace ouvre le volume Au lecteur bénévole, l'auteur et les éditeurs, avec tous leurs souhaits que de cet ouvrage lui adviennént grand agrément et bon profit. Voilà un souhait qui ne manquera pas d'être exaucé.

Mlle Jehanne d'Orliac vient d'achever un acte la mort de Lucullus, oit l'on verra revivre, en des vers d'une grande allure, les ligures de Lucullus, de Catulle et de Brutus.

M. Maurice Allou termine, en ce moment, un poème dramatique en trois actes, en vers titre Ariane blessée, qui sera joué la saison prochaine.

La semaine, au théâtre du casino de Vichy, sera la suivante lundi, le Roi (M. Albert Brasseur); mardi, Carmen (Mlle Bailac); mercredi, Faust; jeudi, matinée, concert classique dirigé par M. Gaubert soirée, le Roi d'Ys; vendredi, la Rabouilleuse samedi, le Détour; dimanche 8 août, matinée, Manon; soirée, le Bonhomme jadis, le Jongleur de Notre-Dame (M. Lucien Fugère).

Mlle Geneviève Vix est en ce moment à Aix-les-Bains. La brillante cantatrice y doit chanter, au Grand Cercle, Thaïs, Manon, et elle créera avec M. Dangôs un opéra-comique en quatre actes et six tableaux de MM. Réty pour le livret et André Bloch pour la musique.

D'Evian:

La saison bat son plein. Les luxueux hôtels, les coquettes villas semées sur le bord du lac Léman sont au complet. Au jardin du Casino, sur les promenades, au golf, partout une animation mondaine d'une véritable élégance. La réputation artistique de ce coin privilégie s'estencore accrue cette année grâce a la saison d'opéra-comiquo l'on applaudira Mmes Thiéry et Mirai, de l'Opéra-Comique MM. Dufriche, Artus, etc.

Les représentations de Manon et de Mignon ont été fort belles. Au pupitre, M. Miranne, le distingué chef d'orchestre, est toujours très apprécié et fêté par le public.

M. Le Gallo promène, en ce moment, le Poulailler, sous la conduite do M.. Charles Baret. L'itinéraire comprend quelques-unes de nos stations et de nos plages les plus élégantes Biarritz, Royan, Arcachon, Paramé, Bigorre, Paris-Plage, Mers, la Bourboule, Aix-les-Bains, Vichy. Partout où la tournée a déjà passé, gros succès pour la délicieuse comédie de M. Tristan Bernard et pour ses interprètes, Mmes Marie-Thérèse Berka,, exquise à son habitude Mlle Aimée Raynal, de premier ordre, elle aussi Dussoir, Claudia, Donat, Mil. Norball, Rolley, Louis Joncey, tous et toutes excellents.

Noiis apprenons le mariage de M. Armand du Plessy, ancien directeur de l'Alcazar royal de Bruxelles et l'un de nos confrères les plus distingués de la Belgique, avec Mlle Jeannine de Bussy, une cantatrice de talent. Nos félicitations et nos vœux.

La censure. On nous informe de Londres que la censure anglaise a décidé d'interdire aux auteurs dramatiques l'introduction (dans des ouvrages destinés à la scène) de personnages historiques canonisés en cour de Rome.

Du Monde artiste, cétto étrange nouvelle. Un autour de Mexico, M. Joo Weber, a écrit une pièce intitulée le'Climax qui est, paraîtil, une véritable innovation dans le monde

théâtral. Cette pièce, que la. critique de Mexico a surnommée le drame des pianos, nécessite six pianos au dénouement, et chaque acteur doit être un excellent pianiste et un très bon chanteur.

Voilà une pièce dont les rôles ne doivent pas être faciles à distribuer.

̃!̃

Donnons, d'après le Ménestrel, le programme de la saison prochaine du Manhattan Opera de New- York. Nouveautés: Hérodiade, Supko et Grisélidis (Massenet'), Monna Vanna (Henry ̃ Février), Aphrodite (Erlanger), Zaza (Leoncavallo), Elelctra et Détresse (Richard Strauss;), etc. Reprises Thaïs, le Jongleur de NotreDame et la Navarraise (Massenet), Carmen (Bizet), Louise (Charpentier), Samson et Dalila (Saint-Saëns), Pelléas et Mélisande (Debussy), Princesse d'Auberge (Jan Blockx), Tannfucuser et Lohengrin (Wagner), la Traviata, le Trouvère, Rigolelto, Aida{ Verdi), etc. Le répertoire de la saison dite d'éducation musicale se composera de Thaïs et la Navarraise (Massenet), Laknélhèo Delibes), Louise (Charpentier), Princesse d'auberge (Jan Blockx), et d'autres œuvres consacrées, choisies dans les repertoires français, italien et allemand. Une saison d'opérette et d'opéra-comique français permettra aux abonnés du Manhattan d'entendre la Dame blanche, les Dragons de Villars, la Chauve-Souris, la Belle Hélène, la Grande-Duchesse, Orphée aux Enfers, la Jolie Parfumeuse, le Jour et la Nuit, la Fille du Tambour-Major, la Fille de Madame Angot, Giroflé-Girofla, les Cloches de Corneville. Afin d'assurer à ces divers ouvrages une interprétation irréprochable, M. Hammerstein a eu 1er bon goût d'engager une troupe exclusivement française. Nous en sommes heureux et pour les ouvrages interprétés et pour nos artistes, et nous félicitons sincèrement M. Hammersteiu.

De Buenos-Aires, on nous écrit que Mme Suzanne-Després a débuté à l'Avinda dans le Voleur son triomphe a été complet. Les journaux sont unanimes dans l'éloge, pour elle et la troupe qui l'environne. Mlle Suzanne Després est justement considérée comme Une des plus éminent,es artistes françaises qui ont joué dans la République Ar-

gentine.

~entine. Serge Basset.

SPECTACLES k CONCERTS

Aujourd'hui:

De 11 à 6 heures, au Jardin d'acclimatation « le Royaume de Lilliput » (oOO nains dans leur ville naine). Térésa, la voyante naine. Attractions diverses.

Matinées, avec les spectacles du soir, à la Cigale (2 h.), au Nouveau -Cirque (2 h. 1/2), au théâtre de la Tour Eiffel (3 h.) et au Luna Park (1 h.).

A l'Alcazar, à 2 heures, la Revue de l'A. È. de MM. P.-L. Fiers et Eugène Héros. Môme interprétation que le soir. Aux Ambassadeurs, à 2 heures, A la Mayolaise, revue de MM. Henry Moreau et Rouvray. Même interprétation que le soir. Au Jardin de Paris, à heures, matinée: speetaçle-concort-cirque. Entrée 2 francs. Ce soir:

A -Marigny :.Fre.d, Lyndsey, cb.am.pion d'Australie; miss Lily Flexmore, the flexible girl; les 6 MelQdy Canova's, colobratecl living. porcelaiua;. Barnald et son, chien po-.

chard..

Au Nouveau-Cirquo, à S. h; 1/2,. -nouveaux débuts; Foottit réserviste-, fantaisie comique et nautique, avec les nouvelles grandes" eaux lumineuses.

Comme on l'a vu plus haut, Marigny renouvelle complètement son programme et annonee.4j0j.u- .corsoir .cinq, débuts «eivsatioñnels. La saison va donc continuer brillamment dans le grand music-hall parisien.

En ïfùsôn du. très grand succès obtenu hier à la représentation de gala du Moulin-Rouge par la pantomime le Fakir, do MM. Fortolis et Vanara, ,1a.. direction. a décidé de donner

deux représentations supplémentaires de ce

spectacle, intercalé dans la .Grande Revue, aujourd'hui dimanche et demain lundi. 11 va sans dire que los rôles seront tenus par les i.iitorprètes qui triomphaient soir la belle Impéria, M. G. Vanara, de l'Opéra, et Mlle Andretto.

Fregoli for euer

Dernièrement, le fameux artiste à transformations, si applaudi à l'Olympia, était reçu par le Pape. Voici que maintenant il joue devant un parterre de cardinaux. Fregoli, qui est très connu dans le monde pieux de Rome ayant fait ses débuts sur le théâtre, des Associations chrétiennes vient de donner une. série de représentations dans Sala Pia, au bénéfice de l'Œuvre de la Préservation de la jeunesse; et, chaque soir, il' a pour spectateurs de nombreux prélats et une dizaine de-cardinaux.

Les programmes de Fregoli sont, il est vrai,, très soigneusement élaborés pour la circonstance.

Jardin d'acclimatation. Les trois cents curieux nains qui composent l'hétéroclite population du Royaume do Lilliput sont actuellement très agités. C'est très prochai- nement,- en effet, la fête de leur mignon souverain et chacun de ses sujets s'évertue à trouver, .l'attraction sensationnelle ou le divertissement original qui le signalera à l'attention du roi et plaira en même temps aux nombreux visiteurs, petits et grands, qui ont adopté le délicieux Royaume de Lilliput comme leur but de promenade préféré.

Théâtre de la Tour Eiffel. Aujourd'hui, a trois heures, l'Avancement, comédie jouée par Mme S. Barbou et, M. Alex-Mandrè's la Tourte, opérette avec Mlle S. Rosollen et M. Henriet le Dernier de la veuve, revue avec MUe Lina Dorey et M. G. L'inval, et Tante Hélène, comédie avec Mlle M.-L. de Gexlor et M. Moquet.

COURRIER MïïSICAL

––<d-!

D'après une correspondance que le Ménes-

trel reçoit d'Amérique, les Sept Paroles du

Christ, M. Théodore Dubois, sont, paraît-il, en train de supplanter le Messie dans les grandes cérémonies religieuses. Ce sont les églises protestantes qui ont donné l'élan, suivi d'ailleurs assez vite par les églises catholiques..

Un nouvel oratorio, l'Avènement .du. Seigneur, de M. Joseph Ryelandt, compositeur hongrois, sera exécute pour la première fois en son entier, à Rotterdam, au mois do novembre prochain, par la fameuse Société chorale mixte. Excclsior, composée de 300 chanteurs et très habilement dirigée par M.. Bernard Diamant.

Alfred Delilia.

La Vie Spo^tii/e

LES COURSES

COURSES A DEAUVILLE

C'est au bruit des flots que j'ai rédigé cette dépêche, des flots d'harmonie que déverse la musique militaire sans laquelle il n'est pas de military parfait, car.la military d'hier est une des nombreuses innovations du nouveau meeting normand. Je dis nouveau, car la réunion déauvillaiso a subi une véritable transformation elle comprend maintenant dans son cycle toutes les réunions du Calva-

dos aussi tous les spôrtsmeri ont- profité de l'occasion que leur offrait la journée d'obstacles qui ouvre le meeting pour venir s'installer sur les deux rives de la Touques.. A Trouville aussi bien qu'à Deaùville, la saison que le mauvais temps avait retardée a fait un rush formidable depuis deux jours. Le pesage avait hier un fort bon air et la cause de l'avancement des courses de Deaùville est définitivement gagnée. Dans l'enceinte des balances le groupe des habitués était à peu près au complet; seuls les Vichissois manquaient à l'appel. Nous avons retrouvé le grand hippodrome normand séduisant à souhait avec des pistes en excellent état et un pesage délicieusement fleuri.

Cette première journée a été aussi réussie que possible, et elle fait heureusement pré,sager de la suite du meeting. Le soleil qui, jusqu'ici, avait fait grise mine aux réunions de course, a honoré la fète (le sa présence et je dois dire qu'il en fut l'hôte apprécié. Faisons-lui une bonne presse ça l'engagera peut-être à rester des nôtres. Au point de vue technique, cette journée d'obstacles a eu un succès absolument complet une soixan- taine de chevaux ont pris part aux cinq épreuves inscrites au programme. La grande course do haies, le prix do la reine Mathilde, a. réuni à elle seule quinze partants. Elle a été facilement enlevée par Marcassite, au comte Gérard de Ganay; l'aimable sportsman n'assistait pas à la Victoire de sa jument, retenu qu'il était à Vichy par ses fonctions de commissaire. Il est vrai qu'il avait eu la satisfaction de voir triompher; sur les bords dé l'Allier le propre frère de Marcassite, un bon poulain qui va donner sa mesure dans le prix des Rêves d'Or. Le military a été disputé par onze officiers qui ont fait un très beau parcours. La victoire est revenue à Golden Plunder, pilotée par le lieutenant Augrin. Le capitaine Bausil a fait à la rivière une chute qui avait paru grave, mais on a été heureux de revoir l'excellent officier debout quelques instants après. En résumé, très belle journée, superbe début pour le meeting.

Prix de Hennequeville (3,000 fr., 3,000 m.). ̃ 1, Lilian, à W.-K. Vanderbilt (A. Carter) 2, Septennat, à M. Camille Blanc (J. Chapmaiin) 3, Tarrapata, à M. Mas^n Carnes (Patrick) (5 longueurs, 3 longueurs). Non placés Boni, Kennobec, Séquence, Lucie, Fabienne II, Cajoleur; Fakir VII, La Risée.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 23 francs. Placés: Lilian, 13 fr. Septennat, 19 fr. îï'arràpata, 94 fr.

̃/«• Prix de la Sociélé des Steeple (5,000 fr., 3,000 m.). 1, Rosita III, à M. James Hennessy (Parfrement) 2, Hypnos, à M. Pfizer (G. Sauvai) 3, Orgerus* à M. E. Deutsch (Calver) (6 longueurs, 3 longueurs).

Non placés Rouvrou, Hyrcanie, Bébé, Kahoul, Molaire, Bayonet, Auerstiedt, Normanne, Artifice.

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 43 fr. 50. Placés Rosita III, 18 fr. 50 Hyphos, 29 fr. 50'; Orgerus, 38 fr. 50.

,Pvix dit Golf (3,000 fr., 3,400 m.). 1, Le Trébuchet, à M. J. Trarieux (A. Carter) 2, Laripette, à M. Robert Lazard (R. Sauvai) 3, Good News, à M.. Ed. Bensamon (Shaw) (1 longueur, 1 long. 1/2).

.Non placés Pic Royal, Samsam, Artifice, Galet, AuerstcBdt, Podolic.

Pari mutuel ilOl-r. Gagnant, 24 fr.; Placés Le Trébuehot, 16 -fr. 50; -Laripette,- ̃17 fr. 50 Good News, 68'i'r. '50.

Prix, .de la,Reme Mathilde (20,000 fr., .(̃3,000 m.). 1, Marcassite II, au comte G< (le Ganay (A. Benson) 2, Sea King, à M. A, Voil-Picàrd (Parfrement) 3, Cimaise, à M. Pfizer (G. Sauvai) (4 longueurs, encolure). Non placés Capriciosa, Guy Fawks, Brumaire II, Or du Rhin III, Pourville, Jubilé, Ilose Noble, Montiçello, Le Repas, Red Lock,

Mistigri, Ôràbr "̃•* ''̃• 'y y -iA

Pari mutuel à 10 fr. Gagnant, 148 fr. Placés. Mareassite II, 38 fr.; Sea King, 19 fr.,5.0; Cimarso, 38 fr. ̃ Militanj de Deaùville (objets d'art, 4,000 m.) 1,. Golden Plunder,. M. Boaudosson (M, ̃Augrin) 2, Poniatowski 3, Ratagan (2 lon-

gueurs, 1 longueur).

3 Non placés Grifïette, Te Deum, Malamatlour, Bellone .IV, Patelin, Alzonne, Chiquenaude, Eudore.

t' Pari mutuel à 10 fr. :̃' Gagnant, 269 fr. Placés Golden Plunder, 127 fr; Poniatowski, 20 fr. 50; Ratagan, 26 fr. 50. • Ajas. Ajaa.

v'\ LES ARMES ̃ Le tournoi d'Ostende

Le Championnat individuel d'épée du tournoi d'Ostende a donné le classement suivant

I, Paul-Anspach, Cercle d'escrime de Bruxol-. les; 2, M. R. do Borohgrave, salle De Sniodt, Bruxelles; 3, M. H. Anspac.h, salle Thirifay, Liéy-e -i. M, Hardy, DunUerquo 5, M. Michel, Cercle fl'escrime, .Bruxelles (5, il. de Vizcaya, sallo Jcanty, Paris; 7 ex xqiio, MM. Scheerlinckx, {Teiinet, Van Buggenhout, F. Feycrick, Is. de Vriohdt et Leleu.

Une poule au sabre, réservée aux amateurs 'inscrits pour le championnat par équipes, a été gagnée par M. Goppold de Lobsdorf (Tchèque). Jean Septima. AUTOMOBILISWÏE

Les faux numéros

Il y a deux mois environ, une dame, adhérente de l'Associal-ion Générale Automobile, est venue se plaindre à l'A. G. A., d'avoir été, à plusieurs reprises, poursuivie en justice de paix à la suite de procès-verbaux dressés au vol et visant le numéro de la voitare dont elle est propriétaire.; bien que cette clame fut certaine, aux jours et heures indiqués, de n'être pas passée aux. endroits visés dans la contravention, il lui était impossible' d'en faire la preuve absolue; elle fut donc condamnée à plusieurs amendes- successives et s'attendait, en raison de la récidive, à être frappée plus sévèrement encore, quand un hasard providentiel a fait pincer en flagrant délit l'individu, un sieur Vincent, qui depuis plusieurs mois, pour échapper aux conséquences de ses excès de vitesse, avait trouvé, commode de marquer sa propre voiture du numéro appartenant à l'adhérente.

Ce n'était pas le premier cas qui était signalé, mais faute de pouvoir désigner l'auteur de cette. indélicatesse, nos adhérents avaient dû, jusqu'ici se borner à protester de leur innocence sans en pouvoir fournir la preuve cette fois l'Association Générale Automobile n'hésite pas à prendre en mains, pour l'exemple, une poursuite qui s'étayait sur un document officiel où figurait le nom du vrai coupable.

Lo-Parquet ds la Seine, a mis l'affaire à l'instruction; et sur l'ordonnance du juge désigné, Vincent vient d'être renvoyé devant la neuvième. Chambre correctionnelle. M'- Quéronet, membre de la Commission de contentieux de l'Association Générale Automobile s'est porté partie civile comme représentant lés intérêts généraux de l'automobile.

M. Von May, de Vienne, qui vient de faire l'acquisition d'une 50-chevaux Mercedes a fait mettre l'éclairage électrique complet de sa voiture,nue dynamo P.H.I. construite par la Société Blériot, 16, rue Diiret. (Demander la notice F, spéciale pour les dynamos P.H.I. sfc*#

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AVIATION

Le commerce de l'aviation; déjà La Semaine de Champagne. Orville Wright vole à deux. Latham et la traversée de la Manche. Un concours d'affiches.

L'aviation entre dans le domaine industriel et commercial il ne faut pas en douter et la révolution qui semblait si loin, il y a à peine deux ans, est aujourd'hui un fait accompli. Voici, en effet, qu'il vient de se créer la Compagnie Aérienne, dont les magasins et bureaux sont installés 15, rue de Presbourg.

Domiciliée en plein quartier de l'Etoile, la Compagnie aérienne s'occupe, comme l'indique son nom, de ce qui intéresse la locomotion aérienne et particulièrement l'aviation. Son plan, commercial est déjà arrêté et cela est véritablement une. chose surprenante que d'apprendre qu'une Compagnie tient à la disposition du public pour les livrer à des dates précises, telles des automobiles, des monoplans Bïériot type de la traversée 'de la Manche des Antoinette type de la tentative de la traversée de la Manche et des biplans Voisin.

La 'Compagnie, avec l'oiseau offre la cage, car elle est concessionnaire d'une marque spéciale de hangars démontables brevetés, étudiés spécialement pour les aéroplanes, les spiiériquos et les dirigeables.

Tel est le plan de- la Compagnie aérienne; dont le directeur est d'ailleurs un spé cialiste de la partie, M. Mangin.

Le comte G. de Castillon de Saint-Victor et M. Paul Rousseau, commissaires sportifs à la Semaine d'Aviation de la Champagne, sont allés hier à Reims pour s'entendre avec la comité d'organisation sur les dernières mes'ùres à avant l'ouverture du concours1, qui aura'lieu, comme l'on sait, -du 22 au 29 août. Ils se sont eusuite rendus sur le terrain, où. les travaux sont poussés.activement.,

Les tribunes sont achevées, ainsi que -le buffet monstre, 'et le pavillon spécial réservé à la presse, qui domine l'immense plaine de Bétheny de toute la hauteur de ses trois étages. ̃

Sur 'les trente-cinq hangars à construire, treize' 'soiït 'enfièremèiit terminés "et prêté à' recevoir les aéroplanes.

La Compagnie des chemins de fer de l'Est mettra, à la disposition du public,.le dimanche 22 et le diman.che 29,, au départ, de Paris et au retour de Reims, des trains spéciaux à prix réduits de 2" et de classe, conduisant lès voyageurs directement à la gare.provisoire construite sur le champ d'aviation.

Orville Wright, ayant abord de son aéroplane le lieutenant Foulois, a exécuté, dans les conditions posées par le gouvernement, un vol.de cinq milles en ligne droite, et re-' tour, soit 16 kilométrer, on 14 minutes 42 secondes. Le gouvernement exigeait une vitesse de 40 milles à l'heure. Cette vitesse a donc été un peu dépassée, puisqu'Orville a volé à 65 kilomètres à l'heure.

Un concours d'affiches vient d'être décidé par les dirigeants de Port-Aviation pour la grande quinzaine d'aviation qui aura lieu avec le concours de l' Aéro-Club de France, de la Société d'encouragement à l'aviation et de la Ligue nationale aérienne du 'à au 17 octobre prochain.

Les projets d'affiches devront être adressés 'au Comité d'organisation, 120, avenue des Champs-Elysées.

TOUeiNG-CLUB DE FRANCE Une plaquette, accompagnée de photographies et de plans, publiée par M. Marins Vachon, membre du Comité des sites et monuments pittoresques du Touring-Club de France, et consacrée à la question du Mont- Saint-Michel, vient do paraître.

Les conclusions de ce travail qu'avait fait siennes la commission du Touring-Club viennent d'être adoptées par la commission interministérielle nommée en vue d'examiner les moyens d'assurer la sauvegarde de la situation insulaire du Mont, et le ministre des travaux publics a mis à l'étude les voies et moyens d'exécution.

VELOCIPEDE

C'est aujourd'hui que les concurrents du Tour de France termineront leur .gigantesque effort. Ils arriveront cet après-midi au Parcdes-Princes qui, en leur honneur, a organisé une grande réunion. Les rudes concurrents de la vaste randonnée cycliste seront accueillis, pour peu que le temps soit beau, par une foule considérable qui ne leur ménagera pas les acclamations qu'ils ont méritées par leur

courage et leur énergie.

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/pLOTURE" ANNUELLE Opéra-Comique, Odécm, \X Théâtre Sarah-Bernhardt, Vaudeville, Renais- sance, Théâtre Réjane, Porte-St-Martin, Théâtre Antoine, Bouffes-Parisiens, Théâtre lyrique municipal (Gaité). Théâtre Michel, Châtelet, Grand-Guignol, Théâtre Apollo, Trianon lyrique-, Capucines, Théâtre des Arts, Théâtre Mbvisto, Cluny, Théâtre Molière.

Folies-Bergère, Olympia, Scala, Parisiana, Boîte- à-Fursy, Barradstqrcr ALham.br», Cirque Medrano.

Programme des Théâtres « MATINÉES

Nouveautés (2 h.) Palais-Royal (2 h.). Athénée · (1 h. 3/4), AMBIGU (2 h.), Déjazet (2 heures). Même spectacle que le soir,

âMBASSADEURS (2 h.), ALCAZAR(2 11.), ClGALB :2 h.), Nouveau-Cirque (2 h. 1/2), Jardin de Paris, (2 h.), Théâtre DE LA Tour Eiffel, (3 h.), Luxa-Park (1 heure).

SOIREE

APERA (Tél. 231.33). Relâche. vl Lundi Hamlel.

FRANÇAIS (Tél. 102.23). 8 h. 1/4. L0 Plaisir D de rompre Bataille de dames les Folios amoureuses.

Lundi le Demi-Monde.

VARIETES (Tél. 41U.50). S h. 1/4. Un Mm- I trop malin à S h. 50 le Roi.

NOUVEAUTES (Tél. 102.51). 8 11. i/2. [ï Moins cinq

jpYMN'ASE (Tél. 1U2.G5.). 9 h. 0/0. L'Ane da W Buridan.

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Déplacements et Villégiatures

des Abonnés du « Figaro »

EN FRANGE

Mme W. Bouwens van der Boijen, à Deauvilte. M. le baron Guy de Baulny, au. château de Césarges, par Boui'goin.

Mme. Broussois, à A'ichy.

M. le docteur Bassuet, a Pornic. M. Brunet; à Branno. f

M. Buzenet, ù Houlgate.

M. le marquis de Bouille, au château, du Cltwel, par Saint-Eblé.

Mme Etienne Boussod, au château de Saint'Martin-atix-CIiàrtràins, par Pont-1'Evêque. Mme Bernard Delamotte, à Luchon.

Mme Boubet-Bourdier, h Saint-Brévin-l'Océan.. Mme de Brantes, au château du Fvesoe, paç AU- thon.

M. Maurice Barrès, à Royat.

M. Elie Cattaui, à Cabourg.

M. Charron, à Deaùville.

Mme Marie Carlier, a Sentisse, par Dampierre. Mme et Mlles Collignon, à La Trinité-sur-Mer. .M. Chauva, à Vichy.

M. Ed. Colonne, à 'Royal.

M. Paul Clossmann, au château d'Ambloy, pap Saint-Amand-de-Veiulôme.

Mme la marquise do Chassolouç-Laubat, 4ouai-,riéro, au château des Aigles, à Chantilly,. Mme Edouard Chappey, à Uriage.

Mme de Choudens, à Vichy.

M. Dubost, à La Tour-du-Pin.

Mme Deligne, au château de Chailteux, par Senan.

M. et Mme Delherbc, a Bergues.

Mme Dufraisseix, à Laugère, par Lad.iguac. M. Renc Braond, à Diejipe.

Mme Frank Gardner, à Cabourg.

M. lc,mar<iuïs Lionel de' Ferry, aux Hoguettes, par JumiO'g-es. ̃ ̃ ̃ ̃ M. Robert Goldschmidt, à Villers-sur-Mer. M. Henri Goldschmiclt, à Deaùville.

M. Pierre Goujon, à Saint-Germain-en-Laye. M. le duc de Gadague, ù Evian.

Mme Edouard Gouin. a Evian.

M. E. Heilbronn, à Villers-sur-Mer. M. Paul Jamot, à Bièvres. >J. Ch. Joltbois, à Royan. M. L. L. K!ou. à Ayencourt-le-Monchel. Mme la vicomtesse de Kordrel, au château, da Kavéon, par litol.

Mme Jacnues Lsgrand, au Touquet.

Mme H. Le'grand, au Graiid-Montrouge. ̃ M. Laniy, a Roue,n. ̃: M. Léop'old Lowenstein, a Dinard.

M. Ch. Losage, à Rouvrou, par Pont-d'iluilly. M. J. Lefcbvro, au Havre.

Mlle Lestrade, au château de Puy-Graulier, i>ar Uzerche.

M. Joao B. L'opcs, a Evian.

M. André Lazard, à Villerville.

M. Lesfiboudois, à Saint-Aubin.

Mme la duchesse de Mouchy. à Roquencourt M. Morel, au château de Saint-James.

M; le comte Albert de Mun, a Roscoff.

.Mme Monton..à La Baulo.

Mme Marcel Micly, au Gravot, à Rennes. M- Louis Mazeron, à Pontaillaç.

M. B. Michalon, à Luchon. t Mme Suzanne Mante, au Ballon d'Alsace, par Giromagny." ̃̃ Mme Léon Nortier, a Saint-Gervais-les^Bains. M. Jean Nicolopulo, à. Deaùville..

M. Roditi, à Cabourg.

M. le vicomte do Rouan, au château du Lude. Mme la comtesse de Roussy de Sales, à Câule- rets.

M. 'Charles Risler, à Saint-Aubin. Mme Sam Alfassa, à Villervillo.

M. E. Verdie, au château de Paula, à Firminy,


M. Gaston Yerdé; Delisle, à Saint-Gervais-Vil-

lage..

M. Léon "Weill, à Saint-Germain-en-Laye. JSf. le comte Witte, à Vichy.

M. Zill des Iles, à' Contrexéville.

A L'ÉTRANGER

M. E. Barffnger, à Eastbourne. J

Mme Bernsrèin, à Saint-Cergues-sur-Nyon. Mme Amélie Bamberger, au château de Planegg, près Munich.

M. Léon Bailby, à Roswen, par Saint-Coulomb. M. Ed. Dall'Orso, à Oxford.

M. Alex Elisseieff, à Weisser-Hirsch, près Dresde. M. le chevalier Alexandre Fubini, à Saint-Nicolas, par Zermatt.

M. Paul Fuzelier, à Bad-Gastein.

Mnifi la marquise de Ganay, à Inverness-Shire. 'M: Lucien Gay-Lussac, à Venangins, par Saint-

^Prex,

M. Goffln, à Carlsbad.

M. Oscar Goossens, à Triberg.

Mme la baronne de Heeckeren-Molecaten, à Genève:

Mme Ilenaff, à Chexbres.

M. Koch, au château du Goorend.

M. F. de La Torre-Bueno. à Folkestone. M. Je baron Clément de Radowitz, à Marienbad. M. Joseph May, au château de Bierges, par Wavre.

M. Constantin Mano, à Saint-Pétersbourg. M. Ai: gel M. Mondez, à Lucerne.

Mme Jules de Neufville, à Spiez.

Mme Offelsmeyer, à Bad-Wildungen.

̃ M. le comte Philippe d'Oultremont, au château de la Càttojre, à ÀVattines.

Mme Angelo de Oliveira Cesar de Costa, au château Les Brides, près Bruges.

Mme Louis Ochs. à Addelstone.

M. Alfred Pyls, à Ostende.

M. L. Peczenik, à Marienbad.

.Mme la marquise de Roccagiovini, au château de Magrano. à Gubbio.

Mme Hélène Roth, à Saint-Cergues-s.-Nyon. Mme Ree Flersheim, à Scheveningue.

M. Albert Trotin, à Genève.

Mme H.-C. Wiener-Newton, à Spiez.'

M. Waeystein, à Helsingfors.

Mme la baronne de Gïegesar, à Maloja.

ARRIVÉES A PARIS

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MARCHES FINANCIERS

rïj<iré"e,; -i-MarcM ferme à Berlin ét.-à Vienne,

Paris, 31 juillet. Les meilleures nouvelles reçues d'Espagne ont exercé sur le marché une impression d'autant plus forte que les ventes constatées ces jours-ci sur V Extérieure ne provenaient que de la spéculation. Comme nous nous trouvions en pleine liquidation de fin de mois, les baissiers ont se racheter et l'Extérieure s'est inscrite immédiatement à plut d'un point au-dessus de la clôture de la veille. Cette reprise ne pouvait manquer d'a- voir son influence sur 1 ensemble de la place et les indications transmises par les Bourse, étrangères ont accentué lés bonnes disposi- tions.

Le règlement de fin de mois qui avait paru; un instant, compromis pour les acheteurs, s'est ainsi effectué dans d'excellentes conditions. Ainsi que nous l'avions fait prévoir, l'abondance des capitaux mis à la disposition de la place a été très grande et les taux dE reports ont été fixés à des niveaux très modérés, ce qui est de nature à encourager les demandes. Cette séance laisse donc une impression beaucoup plus confiante, et l'on commence à croire qu étant données les conditions très favorables de notre marché l'étendue des besoins de placement ou ne remploi, la pléthore des capitaux, les bas prix cotés par bien des titres,le mois d'août ne sera pas aussi inactif qu'on voulait bien le dire. Nous souhaitons vivement qu'il en soit ainsi et que la période des vacances ne soit pas un obstacle aux affaires.

La fermeture de la Bourse de Londres n'a pas empêché les mines d'or d'enregistrer une avance générale. Il est vrai que le Stocli Exchange avait témoigné hier d'excellentes dispositions, mais ceux qui attendaient notre liquidation pour se rendre compte de la situation exacte du marché de ces titres ont pu constater que la position de place se trouve considérablement dégagée.

Notre 3 0/0 s'avance à 97 90.

Parmi les fonds d'Etat étrangers, l'Extérieure espagnole est en très vive reprise à 95 80; ie Portugais 3 0/0 est à 62 75 le Serbe d-0/0, à 82 45; le Turc unifié, à 93 90. -Les fonds russes s'écartent peu de leurs cours précédents i 0/0 Consolidé, 89 80; 4 0/0 490i, 89 75; 3 0/0 or 4891, 74 35; 5 0/0 or 4896, 73 05 S 0/0 1906, 102 45; 4 1/2 0/0 4909,96 17.

Les grands établissements de crédit sont fermement tenus et enregistrent de sensfblee plus-values la Banque de Paris s'échange à î,638; lé Crédit lyonnais, à 1,279;' le Comptoir d'escompte, à 745; la Société générale, à 673; le Crédit foncier, à 757; la Banque française, à 272; le Crédit mobilier, à 609; la Banque de l'Union parisienne, h 840; la Société marseillaise, à 831 50. Les obligations 5 0/0 de 500 francs de la ville de Kioto ee traitent activement à 495.

Les valeurs industrielles sont mieux tenues Thomson, 691 Etablissements OrosdiBack, 206.

Toujours peu d'affaires dans le groupe des chemins français Lyon, 1,275; Midi, 1,138; Est, 896; Orléans, 1,350; Nord, 1,678; Ouest, 935.

Le Métropolitain progresse à 552; le NordSud reste inchangé a 333.

Dans le compartiment des valeurs d'électricité, les Ateliers de constructions éleclriques du Nord et de l'Est (Jeumont) cotent 357; les actions de la Société d'électricité de Paris, 449; les obligations 4 0/0, 486; l'Eclairage électrique, 263.

Les banques étrangères restent sans variations bien sensibles Banque d'Athènes, 119; Land Bank of Egypl, 208 Banque centrale mexicaine, 430.

Le Rio s'inscrit à 1,914, 'après 1,917 la Central Mining est ferme à 447.

Les valeurs industrielles russes se montrent résistantes Briansk, 273; Sosnowice, 1,451 Naphles de Bakou, 783.

Vif mouvement de reprise des chemins es-

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Les obligations 5 0/0 des chemins de fer de Résario à Puerto-Belgrano se traitent à 477 50.

Les obligations 5 0/0 du Chemin de fer de Goyaz s'échangent à 433.

Par une décision de la Chambre syndicale des agents de change, les 20,000 obligations nouvelles à l'émission desquelles le Crédit Mobilier français a procédé récemment sont, à partir du 18 courant, admises à la Cote officielle. Le nombre des obligations des Chemins de fer de Goyaz négociables au Parquet se trouve ainsi porté à 50,000. Ces obligations qui, en plus de leur première hypothèque, jouissent pendant 30 ans de la garantie du gouvernement fédéral, détachent le 1er septembre prochain un coupon de 12 fr. 50 et rapportent au cours où elles sont introduites à la Cote officielle plus de 5800/0.

i mm ̃– ̃̃̃̃

Bourses étrangères

Londres. 31 juillet,. Le Stock Exchange a chômé. Il chômera encore lundi.

Berlin, 51 juillet, 3 h. 15. Bourse ferme. Fonds alllemands et prussiens bien tenus. Fonds russes fermes et en avance. Groupe américain sans affaires suivies. Valeurs de banques bien disposées. Quelques demandes en Disconto. Chemins autrichiens soutenus, mais lombards mous. Valeurs industrielles et de charbonnages irrégulières on a demandé la Bochumer et la Laura, mais un peu offert la Harpener.

Vienne, 51 juillet, 3 h. 15.– Marché ferme. Fond austro-hongrois calmes, cependant. Crédit mobilier en avance. Foncier soutenu, de même la Lœnderbank. Chemins autrichiens et lombards avec quelques demandes. Alpines recherchées. Tabacs ottomans fermes. Bruxelles, _̃?/ juiliet, 4 h. 5. Marché soutenu. L'attention s'est surtout portée sur les valeurs de traction qui clôturent fermes.

Iffl*0 WTIOflS FIflflflCIËftES

EMPRUNT 5 0/0 OR DU CHEMIN DE FER DE SAINT-LOUIS ET SAN FRANCISCO. Les obligations 5 0/0 or de cette Compagnie dont l'émission a eu lieu le 28 courant ont reçu un bon accueil auprès du public. Le versement de libération sur les obligations souscrites aura lieu le 2 août aux caisses de la Banque Privée Lyon-Marseille.

LE MOUVEMENT D'OR EN ALLEMAGNE. Les importations d'or en Allemagne pendant le semestre écoulé, se sont élevées à 75,800,000 mark contre ̃ 121,850,000. au premier semestre de 1908. Les exportations ont été de 98,520,000 mark contre 19,830,000 seulement l'an dernier.» Il y a donc cette année un excédent de 22,720,000 mark en faveur des exportations, alors que le premier semestre de 1908 avait donné un excédent des importations de 102,020,000 mark.

LE MOUVEMENT COMMERCIAL AU CONGO. Les échanges de nos possessions du Congo et dépendances (Gabon, Moyen-Congo, Oubanghi, Chari. Tchad), ont atteint, durant l'année 1908, une somme de 26,830,451 fr. contre 34,755,974 fr. en 1907, soit une diminution de 7,925,823 fr., dont 5,133,448 fr., du chef des importations et 2,792,375 fr. du chef des exportations.

Les importations de France ont été de 4.206,705 francs en 1908 contre 6,698,678 francs en 1907, soit une différence en moins de 2,491,973 francs; les importations des colonies françaises ont été de 62,380 francs contre 39,577 francs, soit une augmentation de 22,803 francs; les importations de l'étranger ont été de 5,759,153 francs contre 8,423,430 francs, soit une diminution de 2,604,278- francs.

Les exportations pour la France ont été de 7,420,108 francs en 1908 contre 9,206,070 francs en 1907, soit une diminution'de 1,785,968 francs pour les colonies françaises, de 55,476 francs contre 230 francs, soit une augmentation de 55,246 francs pour l'étranger, de 9,326,329 francs. Il a été importé en outre pour une somme totale de 4,119,810 francs de numéraire argent et billon.

Pour les quatre premiers mois de l'exercice 1909,- les recettes"douanières pour le Congo et dépendances ont atteint 6,888,017 francs, soit une diminution de 17,750 francs sur la période correspondante.de 1903.

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5117 I?'«du Mexique» 1025 .11025 -V

23 10 Centr1' Mexic.» 42S 12;) •• + .!̃ 22 50 50 Ottomane » 710.. 7.1i •̃ -t- i ̃̃̃

̃ 15 p. P. Esp1' de Crédit C 2i);l 200 •• -.3 .v

1S p. Hyp d'Espagne» 72C ̃̃̃; (3. » Paris-Pay-BasT 1U29 <'j:iS +.9

d0 n UnioaParis°..C S3G: 510, 1.4.;

40 » Union Paris- C S3G 810. t-4

12 50 FranoCom.IndT 271 ̃• 2/1 -• .̃̃ 25 24 des Pays autr.» 4S2

11 lil LandBankof Egypt.» 205 203 •• +.3

..13 50 Compic Algérionne.C 104U 1045 ̃•• -i

» » ̃• FrançMin.d'OrT 84 SU •̃ +.1 ̃.

S0 » Corapt'nat1 d'Escompte» 715 55- » Crédit Lyonnais » 1-'US 127U ̃• +.S ·~ 15 » Indust1 &Com'.C 700 j.700 » » Mobilier Frano.T GO'J 008 .1 25 » Foncier Egypf.C 773.. 7 73 15 » Association minière. '2G2 202 » » Central Mining » -113 447 +.4 10 25 Société générale » G72 673 •• + 1 :<0 « Crédit foncier actions. » 755 13 » Oblig.çom1" 2.G0 1S79.C 4'JO 402 •- +.2 15 » 3% 1880.» 505 '507 +.2 12 » V.% '1891.» 40:i. 403 ••

n » 2.C0% 1892.» 459 459 75 +.75

13 b 2.B.0 JM899.» 471 471 ̃̃

la» n 2.{jO;~ l~~J:),» 47J. 4.;¡.. '°,

15 » Oblig.fono"'3% 1S79.» 500 505 –A'

15 » 3% ̃' 185.Ù» 427 25 430 25 +.3..

•l:i » 2.110% 1885.» .470 4Ti .+.. A 11 » 2.80% 1S95.» 47li 4S0 .> 4* 15 » ̃̃•»%' ̃̃190;f.» ̃.500'50 -508' 4-l'5O

» '.» 'i% 1909.» :S«7. 75 ,Sd8- .'+.̃ 25

» » Bons à lots 100 fr. 18S7.» 08 (W

» Bon, sàlots 100 fI'. l~ 61) ..l (~-3 "1

15 »iObl.B.hypoth"l,OOOfr. ,58350 5SG ..I + .2.0Û

ACTIONS CHEMINS DE FER l

?0 » Bone a liueinia LrOS3 50 077 .G 50

£2 50 Départementaux 3 GG2 C."SÙ –.3.

35 50 Est. » i)00 ;"890- .̃̃'>

15 50 Action de jouissance.» H93 ..i 394 ..•+.! :0 » Est-Algérien > 703 .701 –.2 20 » Métropolitain de Paris» 545 50 552 '+ .(!' 50 3% Nord-Sud» 334 ..r334

05 » Midi » H.'IO ..11138. + 3

25 » Action da jouissance.» 563 558 .5

2a »i. Action de jomssance. ,~q;¡..1 533 -,5

72 » Hord .T 1G70 .1078 + S

50 » Action de jouissancs.Ci 12îO i

f>G » Action de jouissancs. ,C 11260 'l'

59 » Orléans » 11347 1350 ,.+.3 .44 »! Action de jouissance.» 950..1941.. +.1.. 38 50 Ouest » 930 935 +.5 21 »! Action de jouissance '477 430 + .3

28. ib Ouest-A e Jouissance. '1 055 ;,0 0:~5 +, 50

28 75 Ouest-A gérien(r.aliOOf)» 055 50 C55 50

56 » Paris-Lyon-Méditerr. T i2I9 1275 .4 4

6 11 Andalous » 181.. 192.+11.

33 » Autrichiens-HongroisC 7G9 50 .770 50 +.1

10 » Congo supr aux g* lacs 2S7 2S4 3

» » Sud-Autrich»Lombai".» 117 113 .4-

SOIir. Méridionaux d'Italie..» 0S3

14p- Kord de l'EspagAO T 320 326 •. .6 » » Portugais C 295. 17 p. Saragosse .T 371).. 3S7..I + .8-.

1 OBLIGATIONS CHEMINS DE FER

15 » Départementaux 3% 42S

25 » Est 52-54-50,5 (r. 1550 f.)..»i 056

15"–3%4:<a.437 50–.[50

15 » 3% » 439 .437 50 -.1 50

15 » 3% nouvelles » 441 411 12 50 –'l% » 395 ..J 31)5 15 »l Est- Algérien ô' » 42S » Midio% » 429 429

15 » 3% nouvelles » 433 50; 43i 50 +.1

15 j.Kord3% » 445 50 4$ 25 .2 25 15 » 3% nouvelles » 4iO 440 12 50 2'/i% (r.aôOOfr.).» 403 50 403 .50

15 » OrléansS% » 432 50 i 432 50

15 » 3% nouvelles » 433 75 434 25 12 50 2)4%(PCm.a500f.)» 396.. 393 75 –.2 25 15 «Ouest 3% » 43150 4317ô| + ..25 15 »] 3% nouvelles » 437. 435 .2 50 12 501 ̃- 2K% ̃» 392.. 39.125– ..75

15 »! Ouest- Algérien 3% » 433 75 4S4 +.. 25

15 »|Daupniné3% •» 433 251433. *•' 25

15 »l P.^L.-M. Fus.anc. 3%.» 43150 43150

1,5 ,,1 ,P.~L,-l\i, Fus an,c,' 31. 4:)1 501431 501

15 »|gi Fus.noav.3%» 434 v 435 + .l

25 » )Mé.diter.5% (r.at.25 f.)» 644 75 040. .4 75 ï5

15 » »1\ 3% » .4:8

15 » ̃ f Paris-Lyon 3 1S55..» 430 436 U D0 t*\P.-h.-M.S<A%»j 392 392

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pem. désignation Cours de clôture Différ.

nern. DÉSIGNATiON Cours da clôtur21 ntffér,

reven DES VALEURS îîïèrîTaûT" constat.

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER ̃T– C .1 .1 t tt. 1 r.in fil > n'i m

15 »!Andalous 3% 1" Série » 327. 328.-+.1..

15 »] ̃ 3;/ 2" » 332.50. 329 -.3 50 n'Asturiés liypotnènuo.» 359 15 i>!Auti'Hongr. l'-hyp.» 415 418 +.3 14 ilojDanias-Hainali. 294 .292'- -.2 15 », Goyaz (Brésil) 5% » 433-. 43* v. 15 » Lomb.3% (Sud-Autr.)anc.» 281 ."0; 2S1 50 15 » nouv..» 2»5 50 .2S4 150

15 » Madrid-Sai'ag.3%l"!iyp.» 377

15 n 3%2'iyp.» 373 50 3 il 50 .2 ̃

l.r •' »' Siaràgosse-Cuanca S" .1. » 30u :<(;«.. +.2 •15 '•» Nbrd-Espag. '̃)% f"liyp..»l 380 3SI +.1' 15 » ̃ 3%2« hyp..»î 375 307 25 -.7 75 Ta

15 Pampelune Spécial. 3% » 355 357 50 +.2 50

1". ̃» Portugais 3 •rpriv.l" rang » 3t3 G 310. .3. 20 »;Kusses i'i 1U03 » 432.. 432

l'i »Ëaloniq.-Constantinop.» 338 310 +.2

20 »;ïmyrne-CassabalS94..» 475 20 »! 1895..» 4G1 461" 23 ,»; Victoria à Minas S 455.. 439 +.4

ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES

25 » Aciéries de France Ci 570 573 50 +.3 50 M) »| deLongwv.U208 ..11225 +17 50 ni de Miclieville»; 1335 ..i 1335 75 » !At.& Chaut, de la Loire»! 1852

45 »,Ch.&Atel.deS'Nazaire» 970 970 40 x'AgenceHavas » 932.. 9:12 50 +.. 50 » », Bateaux Parisiens » 224 225. +.1 2 CWBriansk T 274 273 •• –.1

151S2: Canal de Suez » 4715 •• 4715 ••

71 45; Partdefondat'C 2115 2108 –.7 12bâ2 Société civile..» 3470 25 3i>| B«- » 095 697 50 +.2 50

J:\s2: Actionsjouiss.» 4030

J2,~62, ActionSjOuiSS'I,!U30.

35 «jCornp'Frano.d.Métaux»! 675 Û78- +.3

55 .Societéde Penarroya. » 1175 1165 ̃• 10 Sa »:Conip« Gêné1» des Eaux» 1925 ..|lii21 –.4 ̃12 » Gôn6''TransaU.» 207 200 -1 20 » Havraise » 407 50 40G .1 50 ». Il Cliarg" réunis..» 470 50 H 17 » Wag.-Litsord.T 355.. 355 17 » ̃ priv.» 370

115 » Oontin1» Edison C 1305 1307 •• +.2

lli 5J; ~J, In11» Téléphones» 324.. 324. 20 »iDocksdeMarseilie.» 390.. 392 • +.2 S0 »• Eaux therm1" de Vichy» 232S 2320 –.8 40 liEtablisseni" Cusenier.» 632 628 -.4 » »| Decauville» 46 46

î0 Duvai. I:'G3 1?û5 +.2

70 » Buval » 1263 1265 •• +.2

2; 50, Figaro ex-c-li,17f50J'av1 09» 555 550 –.5 ;5 »:Fives-Lille » G90 694 +.4 55 «IForg.&Ac.delaMarine» 1395 13U5 S5 »l, du N.& de l'Est» 1930 ..1940 J-10 55 »!F"&ClrdelaMéditerr.»il2;5 1240 –.5 15 »|Grand-Hotel » 255 7 50;G.d- Moulins de Corbeil» 148 ..I 148

S0 »:t!crmeider&CôCr6usot» 18S9 1889

15 «lKoc.niet.de Montbard.» 182 184 +.2 00 »! Gaz Central » 1500 1490 10 :0 «iMagasinsGen.de Paris» G30 G26 .4 150 »|Boiéo. » 40S0 I4I119 +29 50 »;Mokta-el-Hadid500p..» 1645 .;1G32 -13

» »! Messagerie s Maritim.» 144 liG •• +.2

» » Malflds,no » 591 » » Omnibus de Paris T i;i72 1370 –.2 14 » Orosdi-BacJi » 205 ..| 206 +.1 10 »j Tramways-Sud 188 ..i 1S7 –.1 22 50 'Petit Journal C 419 50 420 +..50 U) »: Petit Parisien part bèn..» 503 501 .2 19 20 i Printemps » 4S¥ 487 –.1

K »! Rente Foncière » 5Ï0 525 +.5

08 95;Kio-Tinto .T 18iil 1914 +23 32 » Société C]'deDyn mite» 650'

15 »|S'»Pa:'is'd'Xnd'-électr.» 2til 2S3 +.5

20 «jSelsgeiam.Kus.mérid.» 328 324 –.4 12 50'Société du Gaz deParisO 295 295 55 iijCharb.ac Sosnowice..T 1553 1418 –.5

.27 EOjThcmson-Houston.1.» 687 690 +.3

30 » Tramways Français.. 0 567 570 +.3 •15 »[Téiôgrapù,es duKord..» 716.. 724 +.8

45 »|Wnioa dos Gaa 1" série. » 849 850 +.1

10 «(Voitures de Paris » 199.. 195 50 –.3 50

l~ FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS s

,2 D0| Anglais 2}i T 8,3 70 1 .|

4 » Autrichiens 4% or C loi 35 101 10 25

i » Argentin 4% 1S96 (Besci).T 95 95

4 .IArgelltm; 1(89 (Re""I).l 95 95

1 »| 4'MUOÛ » 95 60 4 »| Brésil 4% 1SS9 » 85 35

25 » Sjo-Paulo5'{ 1903.C 500

25 » Bulgarie (Pfiric.(ie)5% 1890» 498 499 50 +.1 50 25 » 5% 19021' 512 ..512 »| Congo (Bons à lots) U 9150 91 75+.; 25 '15 »:Dcman" Autriche 1880.» 309 310 +.1 •. 4 » Emp. Chinois 4% lib.» 99 75! 99 95 +..20 4 » Egypte Unifiée.. 103 GO 103 60|- 5J; Privilégiée » 10.) 751 100 70u– 05 4 »| Espagne Extérieure* %T 1: 9i 50 95 70 1 + 20 25 »jEspirito-Santo C 503 50 503 5ûi 50•!Eaïti6.% 189ô » 500.. 1500 » «1 Hellénique 1881 '». 248 50 250 +.1 50 4 »11taUen3-Si% ï '103 90 4 «Japonais 4% 1905 » 96 60 .3 25 » Maroc 5%-i904. ..» 526 4 »i-Me2ncain4% 1904 » 98 5 »!Minas Geraes b% 1897. C '501 505 +.4 3 5û|l<orvègien31/4% 1901-05.» ̃ 96 96 •' B »i Portugais 3% T 62 72 «2 75+.. 03

2 ÛOiOhliTaba'ç Portug.4K .C 508 75 510'l + .l 75

4 » i Hongrois 4 or .96 75 9G85! + 10 4 » Roumain it Io9d » 92 75 92 6Ô! 15

5 » Eusse 5% 1822 » 109 20 109 20

4 » 4% ISSU 88 80 89 15 +.. 35 i » .i%l»S9 88 50 88 50 ̃'̃̃ 4 » UnsûU%l"&2-S".T 89 70| ,M)-7.0

4 »|- •<-̃̃. •– i% 1901. S8 -6-5 1 >850l 15'

5 »,| .3% Ja'l-isa4or.» .:71-42 K ̃74'45i-+.Û3-

U ».[ i, lsuoor.» 73 ..[ 73 1

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FONDS D'ÉTAT ÉTRANGERS

SDO jtsusse ;j^% 1S94.T 79 ̃9.1i

4 » i% lntcrr2f.0!i67..C f 85 80 86 + .20

"1 si l~tè!"U,üfjtJ7"Q 8~ ?Qi8~ ,+ ,20

,5 » 5%.190ii T 102 35 102 25 10

i% i'A% 1909 » 95 90 9li 65 + 05

'4 -•> Serbie 4% 1S9-J 82 27 82 35Î+..0S

•'•> ̃'»[̃ 5% 1302li!onopol.» 493 .I

.5O Suisse 3J-J-%ch.filS09-19D2C 9S 15 98 90 -f».. 75

4 », 'Dette Turque Oonv.Utiif..T 93 02 93 85 +.. 18

~°. ?l_- Otto 4G3 r. 7ii 20 «Ottom. priorité 4% » 450

20 .».Oblig.Douanes4% » 492 U. JiJOUrtïsiimr 'A v '̃' i^fii L r n\ 'y

OBLIGATIONS DIVERSES HO-

Panama Bons à lots r, 11? 25 us 50! + 25

2:> «Suez 5% 610.. GI175i + .175 Ifl :V' is;r' 48150 -.325 2ii » Port duRosario » 501; 50 503 50 20 » C des Métaux » 501 502 +.1 15 » Transatlantique.» 37S 389 +11 15 n Génér" des Eaux 433 75 430.. -.3 75

S,P, 4%» 510 507 –.3

20 »Fives-Lille » 495 495 20 » Gaz & Eaux » 500 75 501.. +..25 20 » Français et Etrang» 502 505 +.3 20 » Central 4% » 505., 505 24 Lits militaires » 605

17.50 Messageries Maritim'.» 402 50 400.- –.2 50

20 « .Omnibus 4 » 590 25 500 50 +.. 15

\l •'? Voitures $% » 388 380 .S..

17501I~dBankofÉ~ypta3~H 4:0~. 4?O.

17 50 LdBankofEsïypte3«"%» 420,. 420 Õ -r

20 .1 Wagons-Lits 4% .̃» 508 509 +.1

MARCHÉ EN BANQUE 31 juillet

1Hier 1 Aujourd Il Hier- 1 Auiourd Aracntin'4%T T 90.. 90.. CapsGopper.T 198 50 202 50 Ei'BSilâ 1895 99 10 99 05 Tliarsts nauv» 151. 155.. 5% 1903 100 70 1(10 75 Platine C 435.. 435.. 4 Re-soj 84 05 83 95 Elactr. Lillo.i 284- 284.. Intèr. Espaon. 74 30 75 20 Union Traraw» 2150 mexicain 5 52 90 52 85 Cercle Vichy, i 5G 3%. 35 15 .I Cual. Nèoess.i 1155 Roiiin.5%030 10155 102 05! Cercl.Monaco>!MO() 5U5 LotsTurcs. 174 75 175 25 Cinq. > i 1030 1029

De teers ordi 385 50 3S6 50, 01)1 4 > 304 301 50

Harpsner.> 1489 1492 Piaq.Lumièrei 429 425

Hartmann.» 529.. 535.. Taï.Pousset.» 113 50 Huanohaca..» t S2 50 83 50 Zimraei'.i 10150 10150

Huancl1aca 1 82 50 8:1 GO ZinunC!' ,1 101 50 101 W

Lauriran oreci 55 50 55 Soie aptif acti 29S 50 298.. S"LorDietrich 337.. 336. partas | 66 75 65..

La liquidation s'est passée favorablement avec des reports peu élevés. L'argent a pu s'obtenir aux environs de 3 à 3 1/4 0/0 l'an.

Peu de variations dans l'ensemble. La Rente intérieure espagnole a cependant regagné 90 centimes à 75.20; la Balia Karàidin, S francs, la Hartmann, G francs. De Becrs calme. Le Platine gagne 5 francs à 432, On dit que l'accord entre cette Compagnie et la Société gérante des biens des héritiers Deraidoff peut être considéré comme réalisé dans ses grandes lignes il ne resterait à régler que des questions de détail.

L'action Ouest africain français est à 625 au comptant et la part à 347. On annonce que cette Société poursuit ses travaux de "développement dans le Sanwi où les gites de Maféré et, d'Ahinta sont prêts pour' leur exploitation par les deux filiales dont la constitution est imminente. D'autre part, les résultats des travaux entrepris à Kquakrou feraient envisager la création à bref délai dune troisième filiale, à laquelle viendront s'ajouter celles qui auront à s'occuper des gites de N'Zakrou, de K'omebo et de Sin-Aboisso. MINES D'OR A PARIS 31 juillet

Brakpan 85.. 87 i Bodderfont. B. 74.. 73.. Chartsred. 40 25 41 Kew Gocii 49 75 "r5 48 25 .5 ConsoI.SoldhV 159 100 50' NewSteinEst. 53 53 50

Crown Mines. 216 50 210 50; Randfo.Est.G. 66 75 69..

EsstRand. 133.. 133 ..j RandMines. 254. 255..

Ferreira Gold. 517.. 520 ..i Robtaon Deep 117 50 110 50

Ferreira Dsep. 163 159 50 Gold' 2S1 50 283 Geduld Prop.. 80 SO 25 RoodeportC.O. 30 25

Geldcna. Dsep 100 97 RoseDsep. 125 127

Gen.HIiR. Fin.. 59 50 59 25' Simmer and J. 52 75 52 75 GoerzA 55.. 5G..1 S.Afr.GoiàTr. 99 50 100 50 GoldenHarse S 189 18!) 50: Transv. Land. 7U 79 75.

Johanncsb.inv 41 50j 4! ïanDykPr.10 75 31

Lànnlaagté Est 78 50| 81 Van Ryn 117.. IIS"

MayConsol. S9 ..j. 39 ..j Villaga M.R.. 119 50 119 50

~lay Consol, ;;9 ,,¡ 39 "1 ¡Village 111, R.. 119 50 H9 5U

La liquidation ae nu ae mois a euneu clans le plus grand calme, avec des taux de reports de 4 1/4 û/O environ en moyenne.

Voici à quels cours ont été compensées tes principales valeurs Chauered, 41 fr. Ferreira, 516 Ferreira, Deep, 163; East Rand,'134 G'ol'rliileds, 160:' General Mining, 60 V Géldenhiiis Estate, 34 j.Geld-enhuis Deep. 100; Gdch (New), 49'; Goertz, 5(5 Kieinfont'ein, 68 Langlaagte Estate, 79; May, 39 Modderi'ontein B, 73 Randfontùin, 67 Rand Mines. 2ôi Hobinson Deep, HT Robinson Gold, 282 Robinson Ra"ndl'ontein, 33; Rosé Beep, 124 Siromer, 53 Transvaal Consolidated, 7S; Van Dyk, 31 Village, 119. Ces valeurs avaient 'ainsi fin juin Chartered, 38-;fr:Eevreira, 525 Ferreira Deep: 16S) .East -Ran.dv.132 ;Golilfl«lds, tô7 Gener-al Mining-, 59 Geldenàuis Kstate, 35; Geldenhuis Deop, 103

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PHÀRMACŒJORJULE.J^

yv' .11 1 Il

e ;IJ~'rn0~,

Goch (New), 50; Goerfz, 53 Kleinfontein, 6S Langlaagte Estate, S0 May, 40; Modderfontein B, 76; Randl'ontom, 6S Rand Mines. 252; Robinson Deep, 124.; Robinson Gold. 2H0; Robinson. Randl'onlein. 31; Roso Deep, 129 Simmer, 52 ïi;ansvaa! Consolidated, 7iî Và-ii ;Dyk', 34 Village, -120. ̃ ̃'

Bourses étrangëre$'J y:

,Vi.. LONDRES, 30 juillet .ry;;

~.ONDRESJ :30 j J:1i1I~~

Kiei^ |-4tiiourd.| | ̃ Hier' ̃ | A'jbipl.

Consolidés S3 3/4 83, 13/16 TurcUnïflé. 92 3/4 92 7 '8

Franc. 3 1. 97 1/2 97 1/2 JaponS O.i 102. 102.

Arqen. 188à 104. 104 .V. Banfl.Otto^n 18 1/4 18 1/4 BresiU; 8t. 84. Anaconaa.. 9 5/8 9 15/10 Egypt 3>î; 98 98 Rio 71 7;s .717/8 Extér. Esp. 93./ .I 93 1/4 Tnarsis. 5 3/4 5 3/4

Italien 3%. 103 1/4 103 1/4 Chang.sP'1' 25 30 25 30

Portugais.. 03 62 7/8 Esc.H.Baim. 1 7/16 1 1/2

Russe4; -3/S (;2 1,121 1 Argon t iii~t. 1 3liS 1 !/2

Russe 4 88 3/S 88 1/2 Argent mit. 23 3/8 23 7/10

BERLiN, 31 juillet

Allemand 3%. 8060 86 70 i iDresdnîr Bank 15420 15420

Prussien 3%. 86 60 86 70 Disconto Coin. 188 70 -189.10

Allemand 3%, SG GO 50 701 Disconto Com. I 1542, 7bI I;¡~ 20

Extèrisure Deuiso.ie Bank 246 246 20

Russe Cons4% 86 90 87 Berlin Hand.. i7i 20 174

Russe Cons4 ¡: 86 UO Si' '1 Berlin HanJ..17 i 20 )74.

Hongrois. !)5 M 95 50 | Booiiumer 232 20 235 50

Italien 3 ï. 105 20 105.. Laura 185.. 185 50

Turc Unifie. 93 40 93.. JGalsenkiroaen 185.. '186,-

Ch.Autrichien 154 10 154 50 iKarpuner 195 6C 196 Ci. Lombards. 20 60 20 70 IChangos'Paris SI 151 81 12

1 BRUXELLES, 31 juillet 111

Brésil 4% Si.. 8i ..>: Rio Tinto. 1896 ..|18O6 Extsneure4 9i 94 68; iSaragossaact. 380 '1385 25 Turc Unifié. «3 37 U3 37. 'Nord Esp.act. 318 751325 50 BEnqua Ottom. 712 tiiètrop. Paris. 546 50} 553 Lots Turcs. 173 25 173 25 lîailways èlso. It3 ..I 145 Lots Congo. 87 25) 87 25, 'Parisien élactrl 262 ..| 266

.'̃ VIENNE, 31 juillet

tntni~htntin~tt'7.m'!t'7~))'Mnf<<'fft:m!f 1 Ili rn

Oouron 95 85 95 85 Alpines 645 80 648 50

Hongrois Or., j 113 50 113 55 Tabacs Ottom. 309' 370 00 Couroii 92 75 92 70 CneimAutrich. 722. 723 B'Autr.-Hong. 1774 1774 Lombards. 10S 40 109 50 Crédit Autrich 641 50..043 50 Lots Turcs. 186.. 186.. Créd.Fonc.Aut 1123 11125 Change S'Paris 95 22 95 23

1 ROME, 31 juillet MADRID, 31 juillet.

Rente Ital 5% 101- 40 1 104 S~, Intérieure 4% 83 ..i 82 70 3% -I 71 80l 71 sO!;Amortiss.4%. 90 .91 BanqHatiqna.le 1377 1370 ] jHmoi'tiss.5%. | 99 7ô! 99 60

Cli.ICcridion.. | GS3 683 50: iCanq.dtspagn 446 447

CU.Méditerranj.413 413 |Ccdhvpoth4% 240..

Changes- Paris1 100 171 100 17 il Change s' Paris 10 25 10 10

Changes'Pal'Is 100 17! 100 17J,Chan!ÍCS'Paris 10 23 10 10

NEW-YORK, 31 juillet

Atciiison Top. US 5/8,119 3/8 iNcw-V-Ontar. 51 3/4( 51 1/2 Baltiin.& Ohio 119 i/Sill!) 1/8; jPcnsylvanie 139 1/2 139 3/4 Canada Pacifie 186 1/2(187 3/4 Union Pacific. 201 1/8 201! 7;8 Chicago S'Paul -158 158 IWcst.Un.Tél. 75 1/2 76 1/2

Ocnv.-Rio-Gr. 42. 49. Argcnt-Môtall. 50 7'8| 50 3/4

Erié Rôflr.act 37 1/8 37 Amalgam.Cop. 84 Si 3/*

Eriè gan.obl.. 78 1/21 78 3/8 Anaconda 49 49

Illinois cent.. 157 l/2!l58 1/4,1 Calumet Héc C60 665

Louisv. Nasv. 146 l/4il45 1/2] Cuivre 13 37 13 37 '1,'

Eouisv. v' Nasv, Uti '1/4¡Ho 1,2'1 Cuivre.1 1337 1331

Kew-Y-Hiids.. 140 3/4il41 I

MINES D'OR A LONDRES 30 juillet

tpex. lo 3;iH i) ;>/i6 Rieintontein a 11/I6 a 11/15

Angl.Frençii 2 1/S 2 1/8 iLangl.Est.. 3 1/16 3 l.'S AuroraWfN) 1 5/32 1 5/32 jKayConsolid 1 9/16 1 9/16

Charterod.. 1 17/32 1 17/32 niey.&Charl 4 3/4 4

Cindercl.O. 2 11,16! 2 11/16 Modderfont- 13 1/4 13 1/4 CityandSub] 2 1/8 2 1/S HewGoch.. 2 2 DsBeersD. 14 3/16 i 14 3/16 NewStoyn. 2 1/8 2'1,'8 Durban Dp.. 2 1/2 2 1/2 NourssMine 3 1/4 3 1/4 Durb.Rood. 2 3/i 2 3/4 Rand Collier 113/16 113/18

EastRand.. 5 5/16! 5 5.16 Rsndîiiines. 10 10 1/16

Fcrroira. 20 3/4 ] 20 1:2 Robinson D. 4 5/8 4 7/10 Ferreira D. 6 7/16 6 7/lfij Rood.U M R 3 1/16 3 1/16 Geckild.i3 1/8 3 3/32 j | Ross Deep. 5 5 Ctldenh. Dp 4 5/8 [4 1 Simm & Jack 2 3/32 2-3/32 Gcics.Mi.Est .i 7/16] 1 7/161 Trans. C.Ld 231'32| 231/32

Gcn.te.F. Z li,321 2 11/32! Tr.Delagoa. 13/8 11 3/8

Glcn teep.. 2 3/16 2 3/IOi Transv. G. M 2 1/4- 3 1/18 Goerz. 2 1/8 2 5/321 Treasury.. 15/. 15/, 1/16 Gold'.Koj!s:S 7 9/18 7 9/10 lïanDyk. 1 3<16 1 3/16

̃ Goiafiolds.. 6 5/16 6 5/JCj Van Ryn. 4 5, 'S 4 5'8

Jagersfant- 6 3/4 6 13/16! Villarje W-R. 4 S.i | 4 3/4,

Jageratant, I13/ia'ti.i/M!Wcst)i.Cû!)S H5/321tD'32

Junipers- 1 7/16 1 7/16 -IWitwatDeep 5 7/8 5 7/8 `

Jump.Deep. 15/81 5/8 Wolhuter. ̃ i 1/2 4 7/16

Jmsp.Dcep. 1 G; 8. 1 5/8 1 Wolnuter., 4 1/2.i 7Jid

Prochaine rapanse des primas 7 août.– Reparts: 3 août Londres. Le Stock Exchange a chômé aujourd'hui. Les cours ci-dessus sont donc ceux d'hier et;d'avant-hier. DERNIERS COURS ÉTRANGERS

Hier | Aujourd.

Barcelone Change sur Paris. ̃ 10 30

Gènes. 100 14 10046 Valparaiso.' sur Londres. 10 17/32 10 7/16

Kio-ae-Janeiro 15 5/32 Métaux sur Londres

suivre, comptant. &s.rv/u *il', (i contrs.v. ss îo./v-; ̃ ̃ à trois- moisi. fj 5/. '̃̃ Si -fié"' Plomb anglais 13 espa^aoi 12 12,6

11 1. y.