Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 2 à 2 sur 8

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1908-01-15

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 15 janvier 1908

Description : 1908/01/15 (Numéro 15).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2879684

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 68%.


vice d'ordre, ayant à ses côtés M. Touny, •" directeur de la police municipale, et un certain nombre d'agents. Malgré l'affluence du public, tout se passe avec beaucoup de sang-froid et d'intelligence. Le préfer de police répond aimablement aux diverses questions des reporters présents et donne encore des conseils lforts intelligents pour que les recherches se fassent promptement et avec succès. Loi~squej e rencontre I\I.Lépine, unnoyé~ a déjà été retiré de l'eau, c'est M. LouisAlexandre Perrière, âgé de seize ans, ajusteur-mécanicien, 14, rue Manissier, à Puteaux. On l'a conduit à l'hôpital Beaujon. Il était mort lorsqu'il y est arrivé, et on l'a ramené dans une voiture des ambulances urbaines pour le conduire chez ses parents à Puteaux. Et l'on cherche toujours.

Pendant qu'on procède à la, sinistre besogne des recherches, avec une traînée de lumières qui se reflètent dans l'eau, la lune éclairant tout le bois de Boulogne, j'interroge les témoins plus ou moins véridiques de l'accident, et ceux qui sont accourus dans les quelques minutes qui l'ont suivi, comme M. Lépine, comme M. André Lefèvre, président du Conseil municipal, comme M. Bouvard. Après ces témoignages, voici le récit que je crois être le plus vraisemblable. L'administration ne permet le patinage sur le lac du bois de Boulogne que là où la glace a une épaisseur de neuf centimètres, et à certains endroits déterminés. Sur d'autres, elle se préoccupe de laisser assez d'eau aux canards et aux cygnes du Bois pour leur permettre de s'ébattre à l'aise.

Du côté du « Rond Royal » des barrages indiquaient sur la glace un certain nombre d'endroits « dangereux ». A côté des patinoires payantes laissées à un restaurateur de l'île il en existait d'autres livrées au public. Ce public s'amusait infiniment. Des jeunes gens, des jeunes filles du peuple patinaient ou glissaient sur la glace. Ceux qui glissaient étaient particulièrement entreprenants. Vers cinq heures'moins un quart, l'un d'eux franchit un barrage dangereux. Mal lui en prend, Il glisse un peu trop près du bord de l'edu et tombe. Trente personnes qui ont vu l'accident se précipitent à son secours en poussant des cris la glace à l'extrémité se brise. Ils ne peuvent se retenir et, les voilà eux aussi, dans l'eau, une eau glaciale au milieu de laquelle il est difficile de nager, car des glaçons flottent de toutes parts. Ils s'y retiennent comme à une planche de salut. Et de la berge de l'ile, comme des bords du lac, des sauveteurs improvisés viennent à leur secours. L'eau a une profondeur moyenne de 1 m. 50 à 2 mètres. Quelques courageux citoyens se distinguent, entre autres un -soldat, un artilleur de la musique de Viricennes, Stugoki, et un ingénieur de l'Ecole centrale, qui porte un nom prédestiné, M. Lefort des Ilots. L'un et l'autre font merveilles, et grâce à leurs efforts et à. ceux de quelques braves 'gens, vingt-cinq personnes environ sont retirées deTeaù, transportées immédiatement à une ambulance voisine, soignées, sauvées et ramenées chez elles en voiture. Par conséquent les trois quarts des imprudents ont la vie sauve. Ils auront vu la mort de près, et la leçon leur sera sans doute profitable. Mais" l'on a vu plus haut qu'un noyé uvaih été retiré de l'eau a six heures vingt exactement et qu'il était mort bientôt après.

A sept heures dix, les pompiers qui se trouvaient dans les barques s'écriaient Voici un autre cadavre

Et ce cadavre, ils le hissent jusque sur leur barque, et au même moment vingt photographes prennent un instantané de ce lugubre spectacle.

Ce second noyé, c'était encore un jeune homme, un garçon de restaurant, âgé de quinze ans, Edouard Gauray, qui habite 21, avenue de Gambetta, à Noisy-le-Sec. En vain un médecin-major, pendant une heure, s'efforce-t-il de le ranimer, à l'aide de tractions de la langue et de tapote:° ments dans le dos, vains efforts. On peut bien rendre la vie à un noyé, au bout de deux heures de séjour dans l'eau, mais à condition que cette eau ne soit point glacée.

C'est donc le deuxième cadavre.

D'après les témoins, me dit alors M. Lépine, il y aurait encore trois ou quatre personnes de noyées. Mais je vais arrêter les travaux, ils reprendront demain matin à neuf heures, lorsque la glace aura été brisée sur une assez longue étendue.

A huit heures les recherches étaient donc suspendues. Le bruit courait que désormais le patinage serait défendu sur le lac du bois de Boulogne. Des agents me disaient que, dimanche dernier, une foule énorme glissait sur toutes les parties du lac, sans qu'aucun de leurs avertisseinènts ait été entendu. Une armée eût été nécessaire pour faire entendre raison à la foule.

Dans ces conditions, on comprendrait II parfaitement que l'administration prît des mesures rigoureuses pour prévenir de nouveaux accidents de ce genre et éviter des catastrophes.

M. Flory, juge d'instruction, est venu enquêter sur place.

D'après les témoignages qu'il a reçus, aucune responsabilité n'incombe aux services de la Ville.

Maurice Leudet.

ité J^pncle § Ta Wîe

SALONS

Dîner diplomatique, le mardi 21 janvier, & l'ambassade d'Angleterre.

•• Le consul général des Etats-Unis et Mme Frank-H. Mason donneront une seconde grande réception aujourd'hui, de quatre à six ̃ heures, dans leurs salons de la rue de la Pompe.

Xe jeudi 23 janvier, réception intime chez Mme Vesnitch, femme du ministre de Serbie, dans ses salons de la rue Léonce-Reynaud. Elégant diner, avant-hier, chez M. et Mme Fernand Halphen, en l'honneur de Ga• briel Fauré.

Au cours de la soirée on a eu le régal d'entendre tour à tour Mme André Pujet dans les 1 V mélodies du maitre de la maison et de Fauré, et la comtesse de Maupeou qui, accompagnée de l'éminent directeur du Conservatoire, a merveilleusement interprété les Poèmes d'un jour; grand succès, enfin, pour M. Jean Pé'l rfer, qui avait apporté son précieux concours à ce concert improvisé.

Mme Charles Max, la délicieuse cantatrice mondaine, a bien voulu se faire entendre avant-hier à un five o'clock intime chez Mme Gaston/Itegçand, dans ses salons de la

rue de Bourgogne. Parmi les privilégiés de ce régal exquis:

Princesse Edmond de Po^ignac, lady Colebroolce, princesse Albert de Broglie, Mme Brooks, duc et duchesse de Guiche, marquise de Cliaponay, comtes André de Ganay, de Cosse, do Castéja, F. de Castéja, Robert de Fitz-James, G. Chandon de Briailles, du Bourg de Bozas, Lafond, comtes Alexandre de Laborde, Guy Le Gonidec, baron Alexandre de Neuv'ille, vicomte de Gaigneron, etc.

-Très réussie, la matinée musicale donnée par M. Robert Le Lubez dans ses salons de la rue de Rivoli.

On a très applaudi le maître de la maison avec la. comtesse de Maupeou, M. Louis Diémer et le baron Pierre de Bourgoing qui a dit des poésies accompagné au piano par M. Barbirolli.

Dans l'assistance

Comtesse Albert de Mun, Mme Charles Max, Mme Jameson, marquise de Saint-Paul. Mme Mi-1 chel Ephrassi, comtesses Allard du Chollet et Bruneel, Mmes Lavedan, Oppenheim, Will.y Blumenthal, Godillot, Berteaux, Louis Royer, Puget, Château, Morel, Kœnigswarter, MM. Paul Le Roux, Fournier-Sarlovcze, Fernand Halphen, Kinen, Bessand, baron Pierre de Bourgoing, G. Bcrardi, etc.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

S. A. R. Mgr le Comte d'Eu, n'a pas assisté au mariage de Mlle Myra Alexander Dick avec le marquis de Bréviaire d'Alaincourt.

Le marquis et la marquise d'Ornano ont quitté Paris pour se rendre à Athènes d'où Is reviendront dans le courant du mois de imars.

Erreur typographique.

Le grand peintre hongrois qui vient d'être nommé chevalier de la Légion d'honneur, s'appelle M. de Migl de Kaszonyi et non pas. de Nigl de Kaszougi.

De Lausanne

Il y a longtemps qu'on n'avait vu saison plus réussie, plus animée. Les hôtels BeauSite et Riche-Mont ont eu l'heureuse idée d'organiser une Place de Sport d'hiver pour répondre aux désirs de leurs nombreux hôtes et des étrangers en séjour à Lausanne. Le succès ne s'est pas lait attendre, et c'est merveille de contempler les exercices des lugeurs, des skieurs et des patineurs s'en donnent à pleins poumons. Rien de plus sain, d'ailleurs, que cet air pur, en plein soleil, sous un ciel sans nuages. La Place de Sport est admirablement située, à trente minutes de la ville et à mille mètres d'altitude.

Le soir, les distractions ne manquent pas, grâce aux concerts des hôtels Beauy-Site et Riche-Mont, au théâtre et au casino.. La semaine est à Sarasate et on annonce qu'il n'y a déjà plus de billets D'autres grands artistes sont annoncés et la saison se poursuit au milieu des fêtes..

CERCLES

̃ De plus en plus brillantes, les, séances de patinage au cercle du Bois-de-Boulogne. Reconnu hier sur la glace et sur la pelouse Duchesse d'Elchingen, comtesse du Taillis, baron Goury du Roslan, comtesse do MoltkeHvitfoldt, marquise de Chasseloup-Laubat, comtesse de Sainte-Suzanne, comtesse de Castilleja de Guzman, Mmes Gibson, Aumont, Martell, Arany, Urbanoja, do La Sota, Manghàn, Vernes, Olazabal, Quesada, Mlles de Vistabella, Quesada, dol Castillo, Lahovari

Vicomte de Douvillo-Maillefou, marquis et comte de Lareinty-Tholozan, baron do Bellet,duc d'Elchingon,princo Philippe de Caraman-Chimay, prince de Chiniay, vicomte de Paris, baron Goury du Roslan, comte de Sachs, marquis de Montrichard, prince G.Bibesco, marquis de Lambertye, comte Seilern, comte Fremy, comte de Gramedo, comte de Castilleja de Guzman, MM. S. et A. Vagliano, Rodocanachi, L. de Olazabal, LedouxLebard, Pepin-Lohallour, Ribon, Diaz-Albertiui, d'Astier de La Vigerie, Tétard, Tomas do Anchorena, Schlumberg-er, Tuffler, Manghan, de La Torre, Vernes, Lacombe, l'Hon. Reginald Lister, Levalle, del Valle, Darblay, J. Perrey, Prevost, Errazuris, Darlu, etc.

Le patinage continue.

DEUIL

Les obsèques de M. Robert Hennessy ont été célébrées hier, en l'église Saint-Augustin, au milieu d'une assistance considérable. fi

Le deuil était conduit par MM. James Hennessy, député de la Charente Richard et George Hennessy, le comte de La Falaise, MM. de Saint-Louvent, Jacques et Jean Hennessy et le lieutenant du Cor de Duprat, neveux et cousins du défunt.

La levée du corps a été faite par M. l'abbé Jouin, chanoine 'honoraire, curé de la paroisse.

Reconnu parmi les personnes présentes S. A. lo prince Murât, Robert Jameson, Joseph, Jean, Henry, Paul et Maurice Hotting-uer, Charles Carroll, comte de Clermont-Tonnerre, comtes Delamarre et de Bcrlcux, Ë. Fischhof, Henry Delamarre, comte Grelïulho. Joseph Bokjo, Edgar do Sinçay, baron do Nouflize, Jean Jqubert, comte Florian de Kergorlay, Emile ot Pierre Deschamps, comte d'Autichamp, comte Sampieri, comte du Taillis, comte Paul de Pourtalès, vicomte et baron do Vaufreland, 0. et Jules Boittelle, baron Edmond de Rothschild, Henry Blount, comte Hallez-Claparède, marquis do Breteuil, marquis de La Rochefontenilles, comte Jean de La Rochefoucauld, Achille Fould, comte Walowski, A. et Charles du Bos, comte Vigior, comte Maurice des Monstiors-Mérinvillo, Rodolphe Hottinguer, Ferdinand Bischoffsheim, Maurice de Gheost, P. do Brémond, prince Alexandre do Caraman-Chimay, Cccil Barclay, comte Hubert de Pourtalès, Edmond Blanc, J. Clary, duc d'Avaray, baron de Schickler, comte Roederer, baron Edouard de Rothschild, comtes Foy, Hector do Béarn et Gabriel do Castries, Jacques Archdeacon, marquis de Nieuil, Martell, John. Campbell, comte Ph. d'Alsace, R. Petit Le Roy, F. Rincon-Gallardo, marquis de Massa, comte de Bouthillier, vicomte Léon de Janzé, Henry Groszos, marquis de Ganay, L. Avril, J. Prat, général de Lastours, Paul Le Roux, comte de Saint-Quentin, vicomte do Tré» dern, Maurice Levert, baron du Teil du Havolt, vicomte de Breteuil, marquis de Chaponay, marquis de Mun, prince Louis Murât, comte do Cliazelles, baron Gourgaud, comte A. d'Oultremont, marquis de Nédonchel, comte de Sainte -Àldegonde, comte Arthur do Vogué, général baron de Charette, marquis do Broc, sir George Groville, marquis de Grollier, Ad. Abeille, Trubert, marquis de Wignacourt, duc de Fozcnsac, Eugemo Garzon marquis do Monteclaros, prince d'Arenberg, Jean Stern, François Arago, Constant et Henry Say, Jacques Firino, comte F. de Castéja, prince Aymon de Lucinge, comte Albert de Mun, prince Pierre d'Arenberg, comte Louis de L'Aigle, baron de Ncuflize, vicomte de Bussierre, marquis de Bonneval, marquis de Mcyronnet, comte d'Ideville, Luis d'Errazu, marquis d'Hozier, comte Guy Le Gonidec, prince Philippe de Caraman-Chimay, Ed. Béjot, presque tous les membres du JockeyClub et du cercle de la rue Royale, etc. Après l'absoute, donnée par M. l'abbé Quignard, chanoine honoraire, curé de SaintLouis d'Antin, le corps a été déposé dans les caveaux de l'église, l'inhumation devant avoir lieu à Cognac (Charente).

Le vendredi 17 janvier on célébrera, à midi, en l'église Saint-Honoré d'Eylau, les obsèques de M. Charles-Camille Groult, officier de la Légion d'honneur, décédé à Paris, 119avenue de Malakoff, à l'âge de- soixante, quinze ans.

On se réunira à l'église.

L'inhumation aura lieu au cimetière Montmartre.

Le deuil sera conduit par M. Jean Groult, fils du défunt M. Charles Talansier, son gendre, et M. Emile Froment-Meurice, son beau-frère.

Nous avons le regret d'apprendre la mort du comte Hilaire Mercier de Lacombe, décédé hier à Paris, 61, rue de Bellechasse, à l'âge de soixante-seize ans.

Elève et ami du P. Gratry, intimement lié avec Mgr Dupanloup, MM. Berryer, de Montalembert, de Falloux, il fut pendant plus de cinquante ans, d'abord à leur côté, puis après eux, un des collaborateurs les plus fidèles et les plus brillants du Correspondant. En dehorsido. très nombreux articles politiques, littéraires et historiques, dont aucun ne passa jamais inaperçu, il avait publié l'année der-

nière encore un volume d'études de philosophie religieuse sur la Divinité de Jésus-Christ, où la force de la pensée s'allie à l'éclat du style.

Les obsèques seront célébrées le vendredi 17 janvier, à onze heures, en la basilique de Sainte-Clotilde.

L'inhumation aura lieu à Orléans (Loiret). Le général de brigade Petitgand, commandeur de la Légion d'honneur, est décédé à Cagnes (Alpes-Maritimes), à l'âge de quatrevingt ans.

à Chaumont, engagé volontaire dans le génie, élève de l'Ecole de Saint-Cyr, il fit sa carrière dans l'infanterie et prit part à la campagne de Crimée. Capitaine lors de la guerre de 1870, il fut blessé à Gravelotte par un éclat d'obus. Nommé chef de bataillon; il fut fait prisonnier et, à^on retour en France, il servit dans l'armée de Versailles.

Sous-directeur du personnel au ministère de la guerre, colonel et commandant du Prytanée de La Flèche, il fut promu général en 1886 et fut successivement adjoint aux gouverneurs de Nice et de Toulon.

Nous apprenons la mort De Mme Eyain, mère du conseiller municipal du seizième arrondissement. Les obsèques auront lieu aujourd'hui au cimetière Montmartre; De M. Ouachée, ancien président'de section au Tribunal de commerce de la Seine, officier de la Légion d'honneur, décédé à Paris, 130, faubourg Saint-Honoré, à l'âge de soixante-huit ans. Les obsèques seront célébrées vendredi prochain, à dix heures et demie, à Saint-Philippe du Roule De M. Louvricr de Lajolais, directeur de l'Ecole nationale des arts décoratifs de Limoges, du musée national Adrien -Dudouché et de l'Ecole des arts décoratifs de Paris, chevalier de la Légion d'honneur, décédé à Limoges, à l'âge de soixante-dix-neuf ans; De M. Borland, notre confrère, directeur de la Chronique économique, ancien administrateur de la République française, ancien chef de cabinet du gouverneur de la NouvelleCalédonie, décédé à Arcueil-Cachan, 27, rue d'Orléans, à l'âge de soixante-cinq ans. Les obsèques seront célébrées aujourd'hui, à trois heures du soir, en l'église Saint-Denis d'Arcueil Du docteur Gaubert, maire de SaintSever, conseiller général de l'Aveyron -De M. Borghella, juge au Tribunal civil de Brest, décédé subitement à l'âge de cinquante-quatre ans; De Mgr Alhouy, protonotaire apostolique, directeur de la Semaine Catholique de Toulouse, décédé dans cette ville presque octogénaire; De M. Holger Drachinann, auteur dramatique et poète lyrique danois, décédé à Hornbaeck, à l'âge de soixantedeux ans; De M. de Aranguren, ministre d'Espagne au Brésil, décédé à Rjo-de-' Janeiro.

LES CROIX DE CASABLANCA

La promotion du ministère des affaires étrangères, publiée hier, complète le contingent des croix civiles décernées à l'occasion de l'affaire de Casablanca, et c'est bien le cas de dire, en retournant un proverbe, à propos de ceux qui y sont oubliés, que chose différée ne se retrouve pas.

Une première liste comprenait le nom de M. Neuville, gérant de notre; consulat à Casablanca jusqu'au 2 août. La pro- motion d'hier donne la décoration à MM. Luret et Berti, fonctionnaires de l'emprunt marocain, débarqués, le 5 août seulement, avec les marins du Galilée, et à M. Fournier, agent de la Compagnie marocaine à Casablanca. Si une croix fut vaillamment gagnée, c'est bien celle-ci, car M. Fournier, en compagnie de Mme Fournier, du reste, a montré, aux heures du plus grand péril, un. courage magnifique. fi Mais deux hommes sont oubliés, et l'on se demande en vérité à quoi tient cette négligence. C'est le docteur Merle et M. Zagury. L'un et l'autre, avec une bravoure que les témoins furent unanimes à célébrer, sont allés au delà de leur devoir, et on les vit à toute heure sur la brèche aux jours difficiles, alors que la colonie européenne pouvait appréhender un massacre général. C'est le docteur Merle, qui, chargé d'aller informer la légation de Tanger des massacres du 30 juillet, revint aussitôt après à Casablanca, et, jusqu'au 7 août, jour de l'arrivée du général Drude, risqua sa vie à toutes les minutes de ces jours d'angoisses. C'est lui encore qui, l'ordre rétabli, multiplia les soins intelligents aux plaies hideuses d'indigènes atteints par nos obus et nos balles. Et l'on trouve, d'ailleurs, dans le dernier Livre jaune, des témoignages officiels de la belle énergie de cet homme de devoir.

Quant à M. Zagury, interprète du consulat, c'est lui qui alla recevoir au port la compagnie du Galilée débarquée le 5 août, et, marchant à sa tête, sans armes, aux côtés de l'enseigne Ballande, la guida crânement sous les balles. Personne qui, à ce moment, n'ait été saisi de la courageuse simplicité avec laquelle ce modeste fonctionnaire prit alors une figure de héros.

Là conduite de ces deux hommes a fait, à Casablanca, l'admiration de tous ceux qui les ont vus à l'œuvre. On peut dire que, dès le premier moment, ils furent décorés par le suffrage populaire. Cependant, ce qui est plus efficace, ils le furent aussi par les promesses de qui avait qualité pour en. faire de semblables. Ils furent, en effet, au premier rang des propositions faites par le consulat, et l'on se demande par quel sortilège on leur conteste aujourd'hui une récompense qu'ils ont si brillamment méritée et que chacun attendait pour eux, qui n'ont rien demandé, à qui on a tout promis, et qui ne reçoivent rien.

Il faut espérer qu'un second et heureux mouvement réparera les oublis du premier. A. D.

AU MAROC

Notes officielles

L'Agence Havas nous communique les notes suivantes

« Un télégramme reçu ce matin de M. de Sainte-Aulaire, ministre de France à Tanger, signale que la ti€nquillité est parfaite dans les ports.

» Le gouvernement n'a reçu aucune confirmation des bruits relatifs à la proclamation de Moulay-Hafid à Larache. » Une dépêche de l'amiral Philibert annonce que la situation continue à être calme dans les ports où les événements de Fez n'ont causé aucune espèce d'agitation.

» A Rabat, l'état des esprits est satisfaisant. »

« Le général Lyautey télégraphie que deux compagnies de tirailleurs, les spahis et le goum ont opéré avant-hier matin contre les Beni-Mengouch du Nord, qui n'avaient pas payé l'amende. On a capturé leur bétail.

» Les délégués des Beni-Mengouch, des

Ferrari.

Beni-Attig, des Triffas et des OuledMansour se sont présentés dans la soirée à notre poste de Si-Mohamed-ou-Barkane. Ils ont déclaré accueillir avec reconnaissance la décision du gouvernement leur faisant remise de la moitié de l'amende. » A Taffoural, les notables des BeniOurimech sont venus solliciter la grâce des cinq réguliers du Maghzen faits prisonniers il y a quelques jours.

» Satisfaction leur a été accordée, les tribus auxquelles ces notables appartiennent ayant toujours eu, à l'égard déjà France une' attitude des plus cor-

rectes.

» Ces tribus ont été invitées à faire la police riveraine sur la Moulouïa en vue d'empêcher les incursions des bandes du roghi.

» De même, on a commencé dans les différents postes l'organisation de la police avec les éléments indigènes. » L$ presse allemande

Berlin, 14 janvier.

Dans les milieux diplomatiques allemands, on n'a cessé, depuis l'apparition la nouvelle situation au Maroc, d'observer une attitude de réserve et d'expéctative. Il y a lieu d'ailleurs de voirun excès, de cette réserve dans .la retenue qu'a montrée, jusqu'à présent également, la grande majorité des journaux. Aussi les déclarations de la Carres* pondance allemande du Maroc rapportées par la Taegliche Rundschau ne rencontrent-ejles aucune approbation de la part-de ces milieux.

En particulier, l'invitation que l'organe nationaliste adresse au gouvernement en vue de- reconnaître le plus promptement possible Moulay-Hafid est considérée comme incompatible avec l'attitude de réserve et de neutralité que l'Allemagne est résolue à garder dans la question purement intérieure de la lutte entre les deux frères, Abd-el-Aziz et Moulay-Hafid. C'est d'ailleurs un point de vue que l'Allemagne n'est pas seule à observer.

Les uns après les autres, les organes ̃pangermanistes auront pris ouvertement parti pour Moulay Hafid et accusé la France d'être responsable de la situation actuelle au Maroc. Leurs arguments et leurs desiderata étant les mêmes, il suffit de mentionner rapidement un article de la Deictsche Tageszeitung de ce soir qui vient s'ajouter aux articles de ses confrères pangermaniques et qui, après avoir constaté avec une évidente satisfaction que la France aperdu la partiequ'elle avait menéejusqu'à présent, fait quelques allusions sur l'avancement graduel de la frontière algérienne vers l'intérieur du Maroc, sur l'occupation des ports marocains par la France, et se termine en souhaitant que l'Allemagne reconnaisse au plus vite Moulay-Hafid, ou se garde tout au moins de prendre parti pour son adversaire.

On a vu plus haut la réponse que les milieux diplomatiques font à la première proposition. Un bruit

''̃̃̃̃ Madrid, 14 janvier.

Le Heraldo publie une dépêche de Cadix relatant le bruit d'après lequel le croiseur Princesse des Asluries qui part pour Rabat pour reconduire l'ambassade espagnole à Tanger, emporterait des plis spéciaux pour M.Llaveria, ministre d'Espagne, suivant lesquels celui-ci devrait offrir au sultan Abd-el-Aziz de le conduire à Tanger où il serait plus en sûreté.

Sous réserve

Vienne, 13 janvier.

Un collaborateur de la Wiener Allgemeine Zeitimg, qui a eu l'occasion d'entretenir M. Clemenceau, l'été dernier, à Carlsbad, rappelle les paroles de M. Clemenceau à cette occasion.

Le président du Conseil a déclaré que, aussi longtemps qu'il serait à la tête du gouvernement français, il ne se laisserait jamais aller à une aventure guerrière au Maroc.

» Je n'ai pas renversé, voilà quinze ans, Jules Ferry, disait-il alors, pour faire aujourd'hui la même politique que lui. Je n'ai pas écrit douze cents articles contre la guerre avec le Maroc, pour mener moi-même une pareille guerre. Il ne serait pas si difficile de pénétrer à l'intérieur du Maroc que d'en ressortir. » Le même journal ajoute qu'il croit savoir que le point de vue de M. Clemenceau est partagé par le roi d'Angleterre.

A l'Etranger

Service spécial du le Figaro

Le régime monétaire de l'Allemagne Borlin, 14 janvier.

M. de Bethmann-Holwegg, ministre de l'intérieur, a répondu ce soir au Reichstag à une interpellation au sujet de l'élévation de l'escompte.

Il a déclaré que si l'Allemagne avait supporté la crise provoquée par la tournure du marché international, ainsi que par des demandes croissantes de capitaux chez elle, et si la situation économique peut encore aujourd'hui dans son ensemble être déclarée saine, c'est grâce essentiellement au principe du système monétaire de la banque. C'est pourquoi il est nécessaire. de maintenir les principes du système ainsi que l'étalon d'or dans son entier.

Pourtant il sera examiné si des réformes seraient opportunes. Dans ce but, le gouvernement prendra le mois prochain l'avis des experts. En outre, le Conseil fédéral est saisi d'une loi dérogatoire à la loi des monnaies, demandant l'autorisation de frapper davan.tage de monnaies d'argent.

Il serait également opportun d'examiner s'il ne conviendrait pas d'adopter une élévation du montant pour lequel les monnaies d'argent doivent être acceptées, une élévation du capital social de la Banque de l'Empire avec prolongation de son échéance à la date. du 1er janvier i9il, une élévation du contingent des billets libres d'impôts do la Banque de l'Empire, une plus -importante émission de petites coupures de billets de banque, un élargissement des comptes courants et virements de la Banque de l'Empire, l'importation d'or de l'étranger pour la caisse de la Banque de l'Empire.

Le Reichstag aura l'occasion, au cours de la discussion de la loi sur' les chèques, d'examiner ces questions.

M. Havenstein, président de la Banque de l'Empire, expose les causes qui ont amené la Banque de l'Empire à élever son escompte. Pour lui ces causes sont multiples et viennent de l'activité des industriels, de l'aug.mentation de la population de l'Allemagne, du besoin sans cesse grandissant de capitaux qui se fait sentir dans tout le pays. Ainsi, en 1903, c'est-à-dire avant cette tension moné-

taire, deux milliards étaient- engagés-dans le bâtiment, et autant dans des entreprises diverses.

M. Havenstein invite à l'économie- II prie surtout les communes de modérer leurs emprunts ou de les renvoyer à dos temps meilleurs.

Entre la France et l'Allemagne, dit-il, il y a une différence essentielle,

La France est plus riche en capitaux et son activité dans les sphères diverses de sa vie économique est plus calme que chez nous.

Elle a non seulement plus de capitaux à sa disposition, mais encore il règne chez elle une plus grande économie. La conséquence en est que dans le cas d'une vie plus intense la France est dans l'heureuse situation de tenir disponibles des capitaux plus considérables pour son développement économique. Bien qu'en France l'usage des billets de change soit plus répandu que chez nous, cependant dans .ces derniers temps nous avons dépassé son chiffre de billets de change en circulation. 0

M. Havenstein montre ensuite que l'Amérique a essayé par tous les moyens de drainer l'or.

Il ne croit pas que cette chasse il l'or de la part de l'Amérique se renouvelle en' Europe. En terminant, M. Havenstein déclare que le système français de la prime do l'or est trop compliqué pour être admis en Allemagne.

Le nouvel an russe

Saint-Pofersbourg, 14 janvier.

Cet' après-midi le corps diplomatique a présente, à Ïsarskoë-Selo au Tsar et "à l'Impératrice ses vœux de bonheur pour la nouvelle année. ̃̃̃

Le ministère russe

Saint-Pétersbourg, 14 janvier.

M. Stolypine a reçu du Tsar le rescrit suivant

L'activité que vous avez déployée dans vos fonctions de ministre de L'intérieur qui, en raison de la situation actuelle'du pays, vous ont imposé une tâche particulièrement lourde, m'a permis d'apprécier vos qualités éminentes, votre abné gation et votre dévouement.

Ces raisons m'ont amené à vous confler en 1900 les fonctions importantes de premier ministre. En vous, j'ai trouvé l'exécuteur- do mes volontés, ainsi qu'en témoigne l'œuvre législative d'une si haute importance, élaborée sous votre direction par lo Conseil des ministres sur plusieurs questions d'administration, notamment sur la question agraire.

On en voit aussi la preuve dans la confiance renaissante du peuple à l'égard du gouvernement, qui s'est manifestée si nettement dans les élections à la troisième Douma impériale et dans les symptômes évidents de la pacification du pays.

Pour vous témoigner la profonde satisfaction que j'éprouve de vos services éminents, je vous nomme secrétaire d'Etat et reste animé envers vous do sentiments affectueusement et toujours durables.

M. de Kaufmann, ministre de l'instruction publique, est relevé- de ses fonctions; il reste sénateur et maître de la Cour.

M. Schwarz, ancien membre du Conseil de l'Empire, succède à M- de Kaufmann. M. Isvolski, ministre des affaires étrangères, est décoré do la deuxième classo de l'ordre de Saint-Vladimir.

M. Stcheglovitow, ministre de la justice, et le général Schaufmann, ministre des voies et communications, reçoivent la première classe de l'ordre do Sainte-Arme.

Le nouveau cabinet belge

Bruxelles, 14 janvier.

La Chambre a fait sa rentrée aujourd'hui sous la présidence do M. Norincx, vice-président, qui a rendu hommage à la mémoire de M. de Trooz et a proposé 1 envoi de lettres de condoléances à la veuve et à la vénérable mère du défunt.

MM. Wœste, Janson et Schollaert, au nom de la droite, de la gaucho et du gouvernement, s'associent à cet hommage. M. Schollaert le nouveau chef du cabinet, donne lecrture alors d'une déclaration aux termes de laquelle le programme du gouvernement n'est en rien modiflé.Sans vouloirpréjuger le résultat du travail de la commission chargée d'étudier les conditions de la reprise du Congo par la Belgique, il constate que l'immense majorité de la nation désire cette reprise. II ajoute qu'il doit constater aussi en toute franchise quela teneur du traité soulève certaines appréhensions dans beaucoup d'esprits, mémo chez des citoyens dévoués à la politique coloniale et admirateurs de l'œuvre du souverain do l'Etat indépendant. L'étude attentive de la question montrera, dit la déclaration, jusqu'à quel point les objections soulevées sont fondées et s'il ne pourrait pas y être fait droit par certaines modalités nouvelles.

La déclaration se termine par un appel au concours de tous les partis, afin que l'extension et le bien du pays soient l'œuvre de la nation entière.

MM. Hymans et Vandervelde, au nom de l'opposition, déclarent qu'ils examineront do bonne foi, sans autre souci que l'intérêt du pays et celui des indigènes. « Mais ce que nous n'admettrons jamais, dit M. Janson, c'est que, sous prétexte de domaine de la couronne, on puisse créer en Belgique un gouvernement occulte. La déclaration des gauches est formelle à cet égard et nous la maintiendons ». Van Geldhr.

En Portugal

Lisbonne, 14 janvier.

Rien n'est définitivement décidé au sujet des accords électoraux des partis de l'opposition pour combattre les candidats ministériels.

M. Franco organise activement sa plateforme électorale d'accord avec le parti catholique ot d'autres individualités d'influence locale.

Le décret sur les pensions annuelles payées par les contribuables aux curés a été publié déjà afin d'être examiné par les intéressés.

Les Etats-Unis et Cuba

Washington, 14 janvier.

Le président Roosevelt, en transmettant au Sénat le rapport envoyé par le gouverneur provisoire de Cuba, déclare « Nous avons promis de remettre l'administration de Cuba aux Cubains, nous tiendrons scrupuleusement notre parole et dans un an les Cubains gouverneront leur îlo avec leur propre président et leur propre Congrès. » La crise américaine

Washington, 11 janvier

On dit que la majorité des membres de la commission des finances du Sénat est nettement opposée à Rétablissement d'une banque centrale et à des émissions de billets passés sur l'actif des banques nationales.

Attaque d'un train

ïaschkend, 14'janvior.

Dans la nuit d'hier, une bando de voleurs a attaqué, non loin de Taschkend, un train de voyageurs et de marchandises. Les bandits avaieat préalablement agité une lanterne rouge, et quand le train s'est approché à une très faible vitesse ils se sont rendus niaitres de la locomotive, l'ont détachée, puis lancéo contre le train, dent deux wagons ont été broyés. Ils ont ensuite jeté une bombo sous un wagon dans lequel se trouvait un caissier avec un coffre contenant 10,000 roubles. La garde du convoi a cependant repoussé l'attaque des bandits, blessant deux d'entre eux, qui ont été emportés par leurs compagnons. La caisse est sauvée; un soldat a été blessé.

COURTES DÉPÊCHES

Le duc des Abruzzes est arrivé hier à Lisbonne sur le cuirassé italien Regina Elena qu'il commande,

7". 'L'empereur du Japon a àcccpî?if£-i1érrii;sion du ministre. 'des finances et du hîini.-lnî des communications et refusé co!!c du v>remier ministre. Cinq ouvriers employés à des travaux de fondations dans une usine rue Lùopolu, à Scraing, ont été ensevelis dans un ébouk'meut provoque par le dégel. On a- relire trois cadavres et les deux autres sont ogr.leniont considérés comme perdus.

11 n'y a pas eu de réception hier à Sofia, à l'occasion du nouvel an, en raison d'une indisposition du prince Fcrdinair'

M. Pichoii n'est arrive qu'hier da:is l'après-midi à Madrid, venant do Tolède, et il est reparti pour Paris dans la soiive. L'économe du chapitre de la ba-.iKq-ie romaine do Saint-Jean de Latran a 'ii.uurii, emportant une somme de 270,0'JU i'raucs". Deux remorqueurs vbtit être envoyés à Toulon pour aider y faire arriver le S.'hjkirock, qui ramène de Casablanca les nanfru ̃'̃'̃ de la iïivc.

Lo Tribunal suprême adminiaratif do Berlin a reconnu que les {Vînmes avaient. lo droit de prendre part aux élections municipales.

Le Tribunal militaire du Berne a exclu de l'armée suisse le capitaine Fischer, ox-àdjudant inspecteur de la policé au Maroc* pour avoir compromis la réputation do l'année suisse à l'étranger.

La- nomination du cardinal Sôgna à la congrégation do l'Index, ou remplacement do Mgr Steinhorer, va entraîner un mouvement- dans les diverses congrégations. Ou pai-io déjà du cardinal" Mathieu comme sucées seul1 de Mgr Segiia aux archives.

Figaro à Londres (Service spécial ds notra bureau da Loiiiws, ?, Na,v imAtj S! W.) LE RÉGIME DE L/\ BALTIQUE

Londres, i-i, janvier.

Je suis à même de confirmer la la dépêche que vous avez publiée au sujet du régime do la Baltique et do préciser quelques détails. L'initiative de ces conversations diplomatiques revient à M. Ivolsky et le secret des entretiens qui ont lieu à Saint-Pétersbourg et à Berlin entre les représentants de la Russie et de l'Allemagne est si rigoureusement gardé que l'on ne sait absolument rien à Londres, en haut lieu, de l'ensemble ou du détail des arrangements en discussion concernant la Baltique, qui ne sauraient tarder d'être communiqués au Foreign Office. L'Angleterre a seulement été informée que la Russie et l'Allemagne échangeaient des vues à ce sujet.

Le gouvernement britannique attend, du reste, sans inquiétude qu'on lui communiqué le résultat do cos délibérations, et des main- tenant,il est décidé a n'accepter que le maintien du statu quo qui impliquo nécessairement la neutralité des parties contractantes, seloh la formule des arrangements récents relatifs à la Méditerranée, et non une garantie de neutralité qui pourrait servir de prétexte à certains contractants pour fortifier certains points de la Baltique afin do mieu£ assurer ladite neutralité.

UNE INTERVIEW DE M. CAILLAUX

Londres, 14 janvier.

Lo Financial News me communique obligeamment l'épreuve d'une interview que son correspondant parisien a oue avec M. Cail» laux. Lo ministre des finances a dit entre autres choses

Quant à l'impôt sur le revenu, c'est autre chose, nous dit M. Caillaux. Les réformes, en Franco, sont longues à adopter. Elles Unissent par aboutir, mais après que 1 accoutumance s'est faite dans l'esprit public. Do l'examen auquel je me suis livré, il ressort que toutes les grandes questions qui se sont posées devant l'opinion ont mis de quinzo h vingt ans avant d'ètre résolues, Voyez la loi sur les boissons, dont l'examen a duré dix-huit ans. L'impôt sur le revenu, réclamé par l'opinion depuis si longtemps, est en discussion depuis 1895. Il reviendra sur le tapis le mois prochain. En mettant les choses au mieux, la loi devra aller devant le Sénat, quL nommera une commission. Il estjJoact-pçu probable de prévoir qu'on puisse aboutir avant la fin de' la législature. Et pourtant, encore une fois, c'est là une réforme inscrite en première ligne du programme républicain.

LA COUR ET LA VILLE

Mme Gladstone, femme du ministre de l'intérieur, a été opérée aujourd'hui d'une appendicite.

La Druco-Portldnd Company Limited, sur la demande d'un actionnaire et avec lo consentement de toutes les parties,; .intéressecs, vient d'être déclarée en liquidation par le juge Noville. Tout s'estpassé lo "mieux du monde: Hommage a été rendu à la bonne foi de M. G. Hollamby Druce et de ses conseils, et l'on va répartir entre les actionnaires les 125,000 francs qui sont encore dans la caisse delà Société. Mais que devient l'action civile ? Tombe-t-elle par terre du même coup ou va-t-on former une nouvelle Société COUDUBIUR.

Amérique latine

DANS L'ARGENTINE ̃

Buenos-Aires, fi janvier. La police a surpris et arrêté les anarchistes qui fabriquaient dos bombes explosives destinées, selon les journaux, à taire 'sauter lo réservoir d'eaux courantes, les usines électriques et différents grands établissements industriels.

Deux bombes ont éclaté co matin a Rosa- rio, sous les murs de l'école du Sa-çyô-Cceur. 11 n'y a ou aucune victime.

A la dernière heure, nous avons i-eçu'la1 dépêcho suivanto >, Buenos-Aires, il ja.iirt -icr.

Le complot anarchiste dont je vous ai communique les détails a ctù' cnl.ii-Tcmont découvert. Quatre arrestations ont of.S opérées. Tout danger a disparu et l'opinion publique est rassurée; elle applaudit à l'acte vite et à l'habileté do la police.

Buenos-Aires, li janvier.

La grève générale avortée. La grùve gjnérale proclaméo par le conseil do la 'C'édoration ouvrière a échoué complètement toute- 'fois,.les mesures d'ordres sont imuntcnnes. Une trentaine d'agitateurs ont otO'arr.Héo i quelques-uns seront expulsés.

AU BRESIL :̃̃̃•:

Rio-de-Janoiro, ii janvier'.

Les cuirassés américains. En =raï.son de la préférence accordée aux cales br'esiii-jns par les Etats-Unis, et pour comuïùiùoror la visite de cuirasses américains, lé" président Pena a décrété, lo 11 courant, l'ontnV-on vi. guour du décret du 30 juin 1903 abaissant lu droit d'importation sur les denrooi alimen- taires et les autres produits américains. •.̃ Lo commandant du croiseur alkunatid Bremèn a reçu do la Hotte américaine un radiogramme annonçant qu'elle ^approchait 4e Riordc-Janoiro. i; A cuba i

La Havane, J.4: janvier.

Les élections. Lo gouverneur provisoire américain de Cuba a transmis au gouvernement américain son rapport sur la nouvelle administration de Cuba. Le secrétaire pour la guerre, qui lui aussi avait été" gouverneur provisoire de Cuba, prédit que •' le Recensement ne pourra être terminé avant. avril ou mai, ce qui ajournera les élections locales do Cuba au mois de juin, l'élection présidentielle au mois de décembre, l'installation du président do Cuba et la réunion du èongrès en mars ou avril 1909.