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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1903-12-29

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 29 décembre 1903

Description : 1903/12/29 (Numéro 363).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k286470m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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••: SOMMAIRE

Les Heures d'or Camille Lemonnier. La Vie de Paris Isidore de Lara Charles Joly.

Les soucis de M. Curie EMILE GANTIER. Pour Mokrani G. Davenay.

,figaro à Londres.

Ce que l'on dit de nous.

La Commission permanente de la tuberculose HORACE BIANCHON.

tlotes d'un Parisien E.

Journaux et revues André Beaunïer. La Chambre Le budget de 4904 Pas-Perdtjs. Le Sénat Dans l'attente du budget A. WAMPSE.

fiutour de la politique André NANCEY. Coulisses de ta Mode CLAIRE DE CHANCENAY. Gazette des Tribunaux HENRI VARENNES. Là Vie aux champs JEAN ROBERT.

Feuilleton Le Chemin de la Gloire Georges OHNET.

Les Heures d'or

Les jardins merveilleux du folklore semblent, vers la fin de l'an, s'épanouir en floraisons plus riches, principalement aux pays du Nord. La courbe du zodiaque s'achève on a le frisson des choses silencieuses, encore cachées aux ténèbres pâles du solstice d'hiver. C'est la barrière obscure que le monde doit franchir avant d'atteindre au cycle renouvelé des saisons, et à la délivrance. Les mythologies, ces contes divins des âges,' multiplient alors sous mille apparences les intercessions et les providences. Décembre est le mois des effrois, mais aussi des messies le soleil s'engloutit au sein de la nuit, dans le même temps que le ciel de Judée voit scintiller le météore qui annonce les âges nouveaux.

Presque partout, d'ailleurs, le mythe a des origines communes les fables qui président aux traditions sont les rameaux d'un même tronc dont les racines affleurent des terreaux profonds de la race et de l'analogie. Elles apparaissent, à mesure qu'on'se rapproche des régions glacées, comme la ronde dansante des âmes autour du dieu mystérieux du Feu. Aux limites du monde occidental aussi bien qu'au cœur des pays moins incléments, le feu manifeste la vie. Il s'apparie à l'enfant en qui recommencent les destinées; il est'le tressaillement fécond de l!espaçe couvé par le soleil; il est toute la conjecture de l'avenir réalisant les promesses du présent. Un espoir éperdu attise la petite- étincelle en qui se conserve le double principe éternel, calorique et lumière. C'est le foyer inextinguible, dans ses rapports avec la transmission des .humanités et la durée de la planète s'il s'éteignait une seconde, la terre roulerait, révolue, aux pentes de l'abîme.

II suffit pour justifier la prédestination du «mois noir », comme on l'appelait, de ce mois de décembre qui, dans le ofaœur des autres mois, est comme le minuit de l'année, et où les heures, en tournant autour du cadran, dessinent mystiquement la forme du cercle familiâl autour de la bûche, dont la flamme, au sein de la nuit, prolonge sur les meubles et les tentures l'illusion du renouveau des prochaines clartés solaires. Les hommes alors communient dans un même idéal bienveillant.

Je ne veux retenir ici que quelques fêtes du pays belge, pour les avoir connues plus particulièrement. Voici -apparaître d'abord, aux seuils étincelànts de l'hiver, le vieux saint populaire, saint Eloi qui fut orfèvre et ainsi mérita, dans1 la théorie sacrée, de présider aux métaux, retentissants et flexibles. Sa mitre épiscopale passe à l'horizon des usines enflammées où se brasse le laitier ardent et se martèle le fer, comme elle 'est révérée dans l'atelier où se façonne le lingot couleur de. soleil. Il est Téponyme de la paroisse des fèvres et des forgerons qui, le jour de sa dédicace, secouant la limaille de leurs barbes, lé célèbrent, avec une dévotion peut-être plus bruyante qu'ailleurs, en des agapes copieuses, arrosées de fleuves de bière. Tout le pays des laminoirs, Charleroi, Marchiennes, Couillet, à chaque anniversaire, d'une aube à l'autre laisse chômer ses tonnerres et ses volcans. Mais peut-être le bon évêque, qui de son temps fut si adoré de Tournai et de Gand, ne dissimule pas une certaine prédilection professionnelle pour l'industrie plus délicate qui fait fleurir, du bout de l'outil léger, le miracle des buires, des ostensoirs et des manutèles ajourés et ciselés comme de la dentelle. Il semble n'arriver aux frimas que pour attester la secrète correspondance qui existe entre le guillochis du givre aux vitres et l'infini caprice de l'art qu'il pratiqualui-même.

Sur ses pas s'avance la patronne très pure des artilleurs et des mineurs. Par des degrés de diamant et de cristaux, sous des palmes festonnées de neige et pips fines que des argenteries, sainte Barbedescend, laissant traîner, jusqu'aux denses agglomérations où résonne la diane des casernes et rauquent les poumons des charbonnages, les plis de sa tunique fleurie de lis immaculés. C'est la nuit tutélaire où, dans les fosses du pays borain, au cœur de la Wallonie, s'allume, devant son image, la lampe propitiatoire. Du fond des ombres éternelles, l'âme des pâtiras, aspire à la lumière et à l'espoir. Cependant qu'au jour les gens des burons font pétarader éés mortiers et dansent des lourres. Doucement, dans la maison illuminée, la main des femmes met tremper aux

parois du verre un rameau de cerisier fraîchement cueilli et qui fleurira la nuit de Noël.

A peine la sainte repartie pour les célestes pourpris, saint Nicolas, enfourchant son bourriquet, à son tour prend le chemin do la terre. Un mystère se passe alors en chaque maison de la Flandre. Dans l'âtre refroidi, les petits enfants ont glissé le corbillon, avec le navet, la carotte et le poireau pour le compagnon du bon saint. Est-ce l'antique tribut do l'été aux puissances mystérieuses qui régissent le solstice? L'humanité n'est qu'unmême homme infini- ment continué et qui transmet aux berceaux les fables dont s'amusa le cœur frileux des'vieillards. Qu'importe d'ailleurs pour l'enfant qui, d'un grand tremblement, croit entendre à travers son sommeil l'âne et le saint descendre par la cheminée! C'est comme une Sainte Visitation qui, derrière les portes, propage, dans les silences de minuit, un long frémissement surnaturel où se conjecturent des gestes liturgiques, le trottinement léger d'un pas animal et des musiques subtiles de trompettes et d'harmonicas.

#*#̃

Tout est miracle en cette nuit: le saint, la bête et les jouets qui ont pris la place des carottes et des.navets dans les corbillons. Des lampes étendent leurs ondes roses dans la chambre quand, au matin, l'enfant y pénètre. Il voit un reste de désordre et, sur les tapis, à côté de l'empreinte des sabots de l'âne, le dessin des grands pieds sacrés. Chez les pauvres comme chez les riches, c'est un même concert d'actions de grâces « Merci, saint. Nicolas » Le visage pâle de l'hiver vient regarder par la vitre toute cette joie confiante des petites filles et des petits garçons. C'est bien là pour eux la nuit enchantée, toute tressaillante d'une invisible présence. L'ange des candides ignorances alors doucement aussi descend sur la terre, tenant dans ses mains la clef d'or de la foi qui ferme les accès du savoir.

Saint Nicolas, avec sa grande mitre par-dessus ses cheveux d'ëtoupe blanche, et ses joues glacées de sucre rosé, tel que le popularisent les images, est la grande figure hagiographique du mois flamand. C'est pour ses largesses que les anges font aller les ailes des petits moulins de bois, tailbnt dans un copeau les ours, les dromadaires et les lions, boursouflent la bosse des polichinelles et mettent cuire au four des bonshommes en pâte de « spikelaus ».

Dès ce moment l'enfant prend possession du calendrier, dans cette Flandre familiale, puérile et mystique. Tout le mois est plein de sa grâce tout le mois est dans l'attente de Jésus. C'est pour préparer sa venue que là-haut, dans la psallette divine, les petits enfants célestes, en frémissant des ailes, célèbrent, sur le psaltérion et le luth, la louange de l'éternelle enfance, et qu'ici-bas, par un symbole anticipé de sa domination, jusqu'à l'autorité parentale est résignée, dans les maisons flamandes, aux mains des petits anges terrestres. Une coutume charmante et bizarre, le jour de la SaintThomas, met les parents dans la dépendance de leurs enfants qui, pour leur arracher une rançon, s'instituent leurs geôliers, jusqu'à ce qu'ils se rendent. Comme, en terre flamande, le plaisir et la gourmandise sont. toujours de la fête, le rachat généralement consiste en un plat de crêpes, un pot de vin chaud, une ample casserolée de riz au lait, voire un repas entier. On comprend mieux que, dans ce pays. adonné aux nourritures, les peintres toujours se soient délectés à célébrer l'onctueuse vertu des grasses cuisines.

Est-il besoin de dire que les marmailles, tout un jour, mènent grand tapage, en ce renversement des hiérarchies ménagères?. A peine dans les rires et les cris, on prend attention aux jeunes filles qui timidement, le cœur secoué d'espoir et d'inconnu, s'en viennent consulter le sort en s'asseyant devant les portes et jetant leur soulier par-dessus leur épaule. La pointe, selon son orientation, indiquera célibat ou mariage.

&*#•

Cependant, aux boutiques, un homme descendu des pôles et couvert de frimas, le bonhomme Noël, semble avoir fait le geste qui tout à coup a réveillé la forêt filigranée de givre où pèlerinent les bergers en marche pour Bethléem. Il nait des fleurs de neige sous leurs pas et la même étoile qui les éclaire caresse de ses feux, au fond de l'étable, le petit enfant rose adoré par les mages. C'est la veillée sacrée, aussi bien pour les jouets que pour les hommes.

En Belgique, toutefois, l'Arbre de la Sainte Nuit, cher à l'Europe germanique, et le Grand Réveillon, si largement fêté dans le midi de la France, ne sont point révérés d'une ferveur spéciale. Si, dans les châteaux et les hôtels des riches, le Sapin symbolique flambe de bougies et de verroteries, le peuple se borne à pratiquer des usages immémoriaux. La rude Wallonie se regoule de « skinnées » ou côtelettes de porc qui évoquent les grillades de sanglier aux légendaires banquets de Joel, tandis que la Flandre mollement s'entonne des « kockebakken » ou crêpes, en se signant et disant des prières. N'est-ce pas en Flandre aussi que. le jour des Morts, les âmes des trépassés se rachètent par le nombre des gâteaux dont on se bourre en leur honneur?. Sous l'oreiller, au matin, l'enfant trouve la « couque du petit Jésus », décorée de médaillons en plâtre. Même dans les plus humbles villages, le boulanger enfourne des gâteaux de pur froment qui semblent avoir été pétris avec de la neige.

II semble qu'ici la Noël soit surtout liturgique les offices, dans ces églises

de la Flandre, rutilantes d'ors, de marbres et de verrières, se solennisent alors d'une incomparable magnificence. L'adoration extasiée des foules monte, à travers les nuages de l'encens et le bourdonnement des orgues, vers les Nativités, fleuries. comme des arcs-en-cicl, que prodigua pour les autels le génie des grands peintres.

C'est par une dernière fête que se clôt au calendrier le cycle des heures d'or, et. cette fête est encore une fête de l'enfance. Le 28 décembre est pour celle-ci le sacre définitif déjà, avec la Saint-Thomas, elle prenait position en marge du trône; mais le jour des Innocents lui confère la royauté absolue. De même que Christ est devenu le maître adorable du monde, eux; les petits, par une coutume où peutêtre passe un reflet spirituel de l'enfance divine, tout un jour deviennent les maîtres de la maison, commandant aux serviteurs et agitant dans leurs petites mains les clefs, antiques attributs de la cité et du ménage.

Camille Lemonnier.

LA VIE DE PARIS

ISIDORE -DE LARA

Chacun sait qu'avant d'être représentée à Paris au théâtre de la Gaité, par les soins des frères Isola, Messaline a fait pour ainsi dire son tour de France. Elle fut en effet jouée à Marseille, à Toulouse, à Rouen, à Bordeaux, à Montpellier, à Alger; pour être complet, ajoutons qu'elle le fut aussi à La Haye, à Londres et à New-York. Partout cette oeuvre remporta un succès certain partout elle eut prise sur le public. Les raisons de ce succès, il faut les chercher dans la conception toute personnelle que M. Isidore de Lara se fait de l'art lyrique. Quelques détails biographiques nous aideront dans cette recherche.

M. Isidore de Lara étudia la composition à Milan avec Mazzucato, qui fut directeur du Conservatoire de cette ville, et le maître de Boïto, l'auteur de Mefistofele. Puis il professa lui-méme le chant au Conservatoire de Londres pendant dix années. Comme il est doué d'une fort jolie voix, il obtint de grands succès à Londres en chantant en personne ses compositions, et bon nombre d'entre elles sont restées populaires. Or, en 1892, M. Isidore de Lara confia à Augustus Harris l'exé-cution d'un oratorio qu'il avait composé, et qui s'appelait la Lumière de l'Asie. Cette exé^cution devait être donnée comme le sont en Angleterre toutes les exécutions d'oratorio, c'est-à-dire avec des masses chorales et orchestrales imposantes. Il se trouva que le baryton Victor Maùrel, assistant aux répétitions, entrevit la possibilité de transformer la Lumière de l'Asie en une œuvre théâtrale il exposa ses vues à l'auteur et à Harris; bref, M. Isidore de Lara remania sa partition, et, l'année suivante, la, Lumière de l'Asie était représentée à Covent-Garden, par MM. Lassalle, Plançon et Mme Eames.

Alors, M. Isidore de Lara abandonne ses fonctions de professeur de chant au Conservatoire de Londres, pour se consacrer uniquement à la composition dramatique. Successivement il donne à la scène A my Robsart (1894), avec Mme Emma Calvé, MM. Alvarez et Lassalle Moïna (1897), avec Mme Bellincioni, MM. Van Dyck, Maurel, Bouvet et Boudouresque enfin Messaline (1899), avec Mme Héglon, Mlle Jeanne Leclerc, MM. Tamagno, Bouvet et Vinche. Quand on réfléchit un instant à l'énorme labeur que nécessite la mise au point d'un ouvrage lyrique, on est forcé de convenir qu'une production si rapide accuse une puissance et une facilité de travail peu communes. A l'heure présente, M. Isidore de Lara a sur le méfier Soléa, dont le livret a été mis en vers par Jean Richepin.

En parcourant les œuvres déjà représentées de M. Isidore de Lara, tout d'abord un souci s'y fait jour celui de captiver l'auditeur par la mélodie. Mais tandis que sous la mollesse flottante de sa période, d'aucuns ont voulu voir la recherche constante de l'effet à produire, je crois y démêler plus de simplicité et de franchise. M. Isidore de Lara a été, souvenons-nous-en, professeur de chant; il est luimême excellent chanteur, je l'ai dit plus haut. Alors j'imagine qu'il s'est chanté à lui-même toutes ses mélodies, qu'il a substitué à l'âme de ses personnages son âme essentiellement mélodieuse, et que sa cantilène a flotté sur ses lèvres avant de passer sur les leurs. L'habileté qu'il a le pouvoir de mettre dans ses chants, de par sa connaissance approfondie des ressources vocales, ne saurait en faire exclure la sincérité, car à ce compte, il faudrait tenir comme factices, uniquement parce qu'elles sont merveilleusement écrites pour la voix, les pages immortelles que nous léguèrent les maîtres italiens.

Je perçois, d'autre part, à travers les ouvrages de M.- Isidore de Lara l'effort qu'il poursuit de consommer le rapprochement entre la cavatine italienne et le système purement dramatique de l'opéra français. Dans la période d'indécision et d'anarchie où se trouve l'art lyrique moderne, alors que tant de compositeurs ne voudraient pas écrire vingt mesures franchement mélodiques' s'ils avaient à refaire là scène de Juliette ou d'Elsa à leur balcon, il est utile qu'un musicien obtienne de temps en temps le succès par l'unique vertu du chant; car si une œuvre est écrite pour être jouée, c'est par le chant seul qu'elle. obtiendra la faveur du public, c'est par la mélodie, sans laquelle il n'est pas de musique possible qu'elle deviendra populaire. La phrase initiale du duo de Louise a mieux servi la fortune de cette partition que la pittoresque scène des cris de Montmartre. De même, Messaline doit son succès à ces délicieux morceaux de chant répandus par M. Isidore deLara tout le long de sa partition. J'ajouterai que son théâtre est simple, exempt de toute psychologie compliquée, de toute métaphysique brumeuse quelques scènes suffisent pour vous mettre au fait; l'action se déroule dramatiquement en pleine clarté; l'atmosphère que commande une situation est également obtenue par les moyens les plus heureux. Un exemple que j'extrais de Messaline: écoutez

les appels des bateliers se répondant de loin en loin sur le Tibre la mollesse de leur mélopée, la discrétion et la couleur de l'instrumentation, les teintes indécises du décor, en voilà plus qu'il ne faut pour peindre en traits sûrs la sérénité de la nuit.

La forme musicale n'a ni durée ni consistance, et d'une heure à l'autre, les conditions du succès changent. Le wagnérisme, exalté naguère avec enthousiasme, a cessé d'exercer sa terrible et pesante tyrannie. Des novateurs sont venus, ouvrant une voie encore, inexplorée, et déjà ils ont des imitateurs. M. Isidore deLarasuit son' chemin, sans se préoccuper ni des chapelles ni des écoles; il croit au retour du théâtre où l'on chante de claires mélodies. Peut-être voit-il juste, car dans l'art comme dans la nature, tout est renouveau, changement, révolution. Quoi qu'il en soit, nous ne saurions lui donner tort, puisque le succès lui donne raison.

Charles Joly.

Echos

La Température

Depuis hier, la température est à peu près sans variations. Des neiges et des pluies sont signalées dans le nord et le sud de l'Europe ^en France, il a plu à. Biarritz et à la Hague. Sur nos régions, la température est restée sensiblement la même. Hier matin, à Paris, le thermomètre marquait i° au-dessus de zéro vers sept heures, et 30 l'après-midi. Journée encore très nuageuse.

Départements, le matin, à sept heures Au-dessous de \èro 002 à Nantes et à Marseille, io à Clermont, à Besançon et à Perpignan, à Bordeaux et à Belfort, 40 à Gap, 50 à Toulouse.

Au-dessus de \èro 005 à Nancy et à Cette, i° à Boulogne, à Lorient, au Mans et à Lyon, 2° à Brest, au cap Béarn et à Croisette, 30 à Cherbourg, 50 àSicié, à Tunis, 80 à Alger, qo à Oran, 130 à Biskra.

Etranger, le matin

Au-dessous de \èro 005 à Madrid et à Bruxelles, io à Copenhague, 2° à Wiesbaden, 30 Stockholm, 50 à Vienne et à Prague, 60 à Riga, 70 à Varsovie, Cracovie, à Saint-Pétersbourg et à Odessa, 100 à Moscou, 14° à Helsingfors et à Arkhangel.

Au-dessus de \èro io à Budapest, 50 à Trieste et à Palma, à Scilly, à Yarmouth et-a Lisbonne, 70 à Bilbao, à Florence, à Barcelone et à Rome, 80 à Naples, ioo à Palerme. i?o à Malte.

En France, un temps froid, nuageux ou'brumeux est probable. Le baromètre, à 7Ô4mn> dans la matinée, était à 7Ô3mni dans la soirée. .Monte-Carlo. Thermomètre à midi, 220 au-dessus; temps superbe.

Du New Yorh Herald

A Londres: Temps doux, mais sombre. Température, minima, 20; maxima, 40. Vent EstNord-Est, faible. Baromètre, 766mm, en hausse lente.

A Berlin Beau. Température, 10.

A New-York Beau, mais froid. Température minima, 90, maxima, -30. Vent OuestNord-Ouest, assez fort. Baromètre en hausse.

ÉCHEC A L'ALGÉRIE

Dès qu'une organisation rationnelle ?*• essaye de fonctionner, on peut être assuré qu'il se trouvera quelque socialiste pour en entraver la marche. C'est ce qui arrive en ce moment à l'Algérie. Il a fallu trois ans de négociations et trois lois successives pour lui assurer un commencement d'autonomie administrative et financière. Le régime des Délégations, auquel on s'est arrêté après tant de ratages, a donné des résultats très appréciables, de l'espoir. Pas plus tard que la semaine passée, le gouverneur général, M. Jonnart, en a rendu compte à la Chambre qui l'a encouragé par des applaudissements énergiques et par un vote unanime, moins deux voix. Et voilà que, sur un point capital, la Commission parlementaire des travaux publics, sans y prendre garde, vient mettre des bâtons dans cette roue qui commençait à tourner. Elle a choisi pour rapporteur des projets de loi relatifs aux chemins de fer algériens M. Bourrat, partisan passionné du rachat de ces chemins de fer et de leur exploitation en régie par l'Etat. Pauvre Etat!

Ce n'est pas seulement la négation, la destruction de l'autonomie algérienne au berceau, c'est l'abolition dela loi de 1900, c'est la rupture de conventions arrêtées, presque signées, entre la colonie et la métropole; c'est plus qu'un coup de canif, c'est un coup de sabre dans un contrat dont l'une et l'autre se montraient également satisfaites; c'est un défi aux idées, aux promesses, à tout le pro- gramme du gouverneur général. Socialiste, M. Bourrat rêve de sociali- ser tous les chemins de fer. 11 attend que M. Maruéjouls soit rétabli pour le mettre au pied du mur. Il espère lui imposer le rachat immédiat de l'Ouest et du Midi. Mais ce fort régal ne suffit pas à son appétit, et rencontrant sur sa route les chemins de fer algériens, il s'est mis dans la tête d'en faire cadeau à l'Etat., moyennant finances, bien entendu. Grâce à lui et à la Commission du travail, moins résistante que la Commission du budget, peut-être verrons-nous bientôt cet heureux jour qui promet de tripler le nombre des fonctionnaires français.Peutêtre assisterons-nous à cette exploitation générale par l'Etat, patron modèle qui met sa gloire. dépenser plus d'argent et à "en gagner moins, pour le même service, que son économe concurrente, l'industrie privée. Les gouvernements, quels qu'ils soient, s'assureront ainsi une force électorale qui permettra à la candidature officielle de prendre un nouvel essor.

Mais avec le réseau algérien, pour en arriver là, il faudra franchir un certain nombre de barricades, sans compter celles que le bon sens et la loyauté opposent à la voracité de M. Bourrat. Il faudra surtout arrêter, en plein développement, une grande colonie qui commençait à respirer l'air salubre de la liberté et évoquer ces fantômes séparatistes qui n'ont jamais existé que dans

l'imagination des trembleurs ou des touristes.

A Travers Paris

M. Loubet recevra aujourd'hui M. le comte de Nélidoff pour la remise des lettres de S. M. Nicolas II l'accréditant comme ambassadeur près le gouvernement francais.

Cette cérémonie aura lieu à quatre heures.

L'<?cho par lequel nous protestions hier avec tous les visiteurs du Petit Palais contre la fermeture de la collection Dutuit. pour cause d'obscurité, n'a pas tardé à porter ses.fruits.

M. de Selves, en effet, reconnaissant la justesse de notre réclamation, a donné immédiatement des ordres pour que la galerie Dutuit en attendant mieux fût éclairée à l'électricité; et dès ce matin on commencera au Petit Palais les travaux d'installation de cet éclair,age; On étudiera ultérieurement1 les moyens de transférer la collection D.utu^t,v sans en priver trop longtemps le public, dans les galeries latérales où sa place est tout indiquée.

Il serait excessif de qualifier de shakspearienne la scène qui s'est déroulée hier à la neuvième Chambre. Pourtant, à un moment de l'audience, comme Hamlet entendant Polonius derrière la tapisserie, une femme, au banc des prévenus, poussa ce cri

-Un rat! un rat!

Un rat judiciaire, en effet, un rat que n'avait point éloigné la présence des chats. fourrés, un rat évoluait entre les jambes des détenus inquiets. •– Un rat? s'écria M. le substitut. Eh bien, qu'on le tue 1

A ces réquisitions sanguinaires, jl fut fait droit aussitôt et l'exécution fut immédiate. Un garde sortit du fourreau sa baïonnette Lebel et perça le cœur du rongeur acculé dans le coin du banc. Ainsi périt, condamné à mort par les juges correctionnels, en l'an 1903, et le 28° jour de décembre, une innocente victime de la Justice le rat des Chambres.

C'est à M. Pascal, membre de l'Institut, qu'a été décerné, hier le prix Lheureux.

Ce prix, dont dispose la Ville de Paris pour récompenser chaque année et alternativement la plus belle œuvre publique d'un sculpteur et d'un architecte, avait été décerné, pour la première fois, en 1900, à Dalou, pour son Triomphe de la République de la place de la Nation. Charles Girault l'avait obtenu-, en 1901, pour son Petit Palais, et Barrias, en 1902, pour son monument de Victor Hugo.

C'est l'ensemble de ses travaux pour l'achèvement de la Bibliothèque nationale qui a valu à M. Pascal cette flatteuse récompense, dont le lauréat est élu par un jury d'artistes.

Les Latins disaient non bis in idem, c'est une devise que ne sauraient adopter trois des rois de l'automobile qui viennent, au dernier Salon, de sortir à nouveau suprêmes triomphateurs. Voici en effet l'appréciation du jury en 1902 et 1903.

1902, grande médaille d'or, à la maison Charron, Girardot et Voigt. 1903, grande médaille d'or à la maison Charron, Girardot et Voigt.

Deux années de suite, la plus haute récompense accordée à la même maison d'automobiles, ce sont là des faits trop éloquents par eux mêmes pour les affaiblir par le moindre commentaire.

L'écrin de « La Perle ».

A l'occasion du jour de l'an, c'est un cadeau vraiment princier que d'offrir à une jolie femme l'écrin de « La Perle a où se trouve réunie toute la série de ces extraordinaires produits de beauté à base de poudre de perles fines, dont l'apparition a été accueillie avec tant de succès par nos grandes mondaines. Il y a là de la poudre pour le visage, des crèmes, des savons, tout un ensemble de produits d'hygiène et de beauté capable de faire disparaître les rides les- plus invétérées et de donner au teint une fraîcheur et un éclat vraiment incomparables.

Nos lectrices trouveront également à « La Perle », boulevard des Capucines, à Paris, à des conditions exceptionnellement avantageuses et à titre de réclame, une eau de Cologne tout à fait remarquable qu'elles nous sauront gré de leur avoir signalée.

On ne saurait le nier, les bibelots anglais en orfèvrerie, argenterie sont en vogue il est vrai qu'ils sont charmants et de prix abordables.

Les acheteurs qui savent discerner ont soin de se fournir dans une maison offrant des garanties de qualité.

Il faut dire que tout objet portant la marque Kirby, Beard & Co présente les garanties dont nous parlons et; de plus, fera certainement plaisir puisque c'est la marque à la mode.

Ne pas oublier,en allant faire un choix, rue Auber, d'acheter le petit agenda de poche à 3 fr. 50 avec répertoire d'adresses et porte-mine formant marque-date.

Le kanguroo contentieux.

La Société nationale des Beaux-Arts avait loué, il y a sept ou huit ans, une partie du palais qu'elle occupait, au Champ-de-Mars, à un cirque dont l'étoile était un kanguroo boxeur.

On commit un matin l'imprudence de faire passer par le Salon de peinture cet irascible représentant de l'ordre des marsupiaux. Lorsque, déjà énervé par la multiplicité des couleurs étalées sous ses yeux. le kanguroo arriva au buffet et aperçut son image menaçante dans la

glace, il s'élança les poings fermés et boxa jusqu'à ce que la glace fût brisée. La Société réclamait pour ce dommage au cirque une somme de 305 francs. Après de longs procès, grâce aux habiles démarches de son secrétaire général, elle vient de régler à l'amiable avec le propriétaire du'kanguroo.

Et voilà pourquoi, ce soir, à l'assemblée générale des artistes du Champ-deMars, Dubufe pourra, dans son rapport financier, faire figurer, à la colonne des bénéfices des Salons, les 305 francs de dommages et intérêts du kanguroo boxeur.

Voulez-vous être agréable à une femme? Flattez sa coquetterie. Voulezvous vraiment lui faire un présent digne d'elle? Donnez-lui une fourrure qui convienne à sa beauté. C'est, tout à fait le cadeau de saison, le cadeau utile et agréable. De la sorte on se souviendra de vous et l'on vous saura gré de n'avoir pas été banal, d'avoir su éviter la sempiternelle botte de fleurs, l'implacable sac de bonbons, le bibelot. bien usé. Chez Max, place de la Bourse, il y a dans le genre des choses délicieuses. Des étoles de zibeline ou de renard noir, des fichus de chinchilla, tous marqués de la plus pure élégance, en dépit de leur prix très doux, sont autant de merveilles qui ne manqueront pas d'être dignement appréciées.

Cette fin d'année est extraordinairement brillante à l'Olympia; la salle est comble tous les jours. Le soir du réveillon, on a refusé du monde; pour celui de la Saint-Sylvestre, il reste à peine quelques fauteuils. Il faut dire que le spectacle est? vraiment hors de pair, avec la délicieuse revue Paris qui chante, si brillamment interprétée par l'exquise Germaine Gallois et par AugustaPouget, avec l'étourdissante poupée « Motogirl », avec«Alexia»Ia danseuse, avec l'émotionnante « Flèche humaine », sans compter toutes les autres attractions qui font de l'Olympia une véritable voie lactée.

On trouvera le plus beau choix de cadeaux pour étrennes et pour mariages chez Perret-Vibert, en visitant les salons rue du 4-Septembre, contenant petits, meubles sculptés, vitrines, casiers à musique, tables à thé, écrans, paravents, jardinières en porcelaine, curiosités anciennes de Chine et du Japon et le plus grand assortiment de broderies pour pianos et pour lits.

Hors Paris

Le mouvement hivernal vers les Grands 'Thermes de Dax est particulièrement remarquable, et atteste les progrès que la renommée de cet Etablissement fait, chaque année, dans la clientèle internationale. Il est vrai de dire que la spécialité thérapeutique 'des Grands Thermes est nettement tranchée et solidement établie les rhumatisants et les névralgiques n'ont à leur disposition aucun établissement similaire.

De Francfort-sur-Mein

« Sait-on combien d'automobiles sont déjà inscrites pour le challenge GordonBennett entre Francfort, Hombourg et Wiesbaden? Cinq mille. Et la course n'a lieu qu'en juin! M. von Marx, bourgmestre de Hombourg, président du Comité organisateur, s'adonne entièrement au succès de cette colossale épreuve. » II y aura du monde, cette semaine-là, au Palast-Hotel Fürstenhof, qui est le centre de l'animation cosmopolite à Francfort, et dont le garage est si apprécié des chauffeurs de marque, en hiver comme en été. »

Nouvelles â la Main

A la Bourse du Travail

Nous voulons la mine auxmineurs, la verrerie aux verriers.

Et la mitre aux mitrons I

En causant.

Il paraît que l'honorable M. Piot voit d'un très mauvais œil les manifestations actuelles de la rue.

Cela se comprend, puisque c'est de l'agitation stérile.

Lo Masauo de Fez

LES SOUCIS DE Ma CURIE

Le mieux est parfois l'ennemi du bien. Le héros du jour, M. Curie, est menacé d'en faire une nouvelle expérience, non seulement à ses dépens ce qui est déjà beaucoup, mais encore ce qui est trop aux dépens du progrès scientifique.

Sous le prétexte de l'honorer et de lui faire un décor digne de la popularité soudaine que lui ont valu jusque dans son propre pays où nul pourtant n'est prophète les hommages de l'Angleterre et de la Suède, on vient de créer, tout exprès pour lui, une chaire nouvelle de physique générale à la Sorbonne. Sans doute, l'intention est excellente, et l'on ne peut que féliciter ceux qui l'ont eue. Mais voyons avec M. Curie luimême quels seront effectivement les résultats.

Tout d'abord, comme il est impossible de séparer les charges et les servitudes d'une fonction de ses avantages, M. Curie va être obligé, comme les camarades, de faire passer aux aspirants bâche liers une insipide kyrielle d'examens. C'est-à-dire qu'il devra gaspiller un temps précieux à une besogne ingrate, dont le premier professeur venu s'acquitterait aussi bien que lui, et qui. ne manquera pas il en a peur et ne s'en cache pas de le distraire fâcheusement de ses recherches trop, subtiles, trop délicates et trop attachantes pour ne pas accapa-


er la carrière d'un homme et l'absorber tout entier.

Ce qui est plus grave, c'est que la promotion de M. Curie, en outre de la perte de temps que fatalement elle lui infligera, risque de le priver de son meilleur instrument de travail.

Jusqu'ici, M. Curie disposait, rue Lhomont et rue Cuvier, de deux laboratoires, deux laboratoires étriqués, sans douta, aussi peu luxueux que possible, mais, somme toute, pas trop mal outillés et valant bien la misérable mansarde du Collège de France où Claude Bernard sut enfanter tant de merveilles. Or, par le fait seul de son passage à la Sorbonne, l'inventeur du radium craint de ne plus avoir de laboratoire du tout si même on s'en était tenu et c'est peut-être ce qui fût arrivé si l'opinion publique ne s'était pas mise en travers, il eût été réduit à l'impuissance. On l'eût étouffé dans les fleurs.

Sans doute,, il est question d'ouvrir, en vue de la création d'un laboratoire à son usage exclusif, un petit crédit de 34,000 francs; sans doute, il n'est pas impossible que le Parlement grossisse ce crédit d'une subvention respectable. Mais il n'empêche que ce laboratoire est encore à créer, et l'on se demande s'il n'aurait pas mieux valu commencer par doter M. Curie d'un laboratoire, la chaire venant ensuite, comme par surcroît, au lieu de lui donner une chaire, honorifique mais inutile et encombrante, en attendant le, laboratoire.. C'est là, au surplus j'ai de bonnes raisons de croire, ce que le principal intéressé eût préféré.

Où le mettra-t-on, d'ailleurs, Ce laboratoire éventuel ?

Pas à la Sorbonne, apparemment, où les gens biens informés, et connaissant à fond les aîtresde la maison, affirment qu'il ne reste, plus de placé disponible. On ne voudrait pourtant pas, je suppose, loger le radium « en lapin », entre deux portes, ou dans les annexes inoccupées de quelque autre service moins important.

Pourquoi, au lieu de dépayser M. Curie, ne pas le laisser dans le laboratoire familier, qui a vu l'incubation, de sa gloire, et où, dans une atmosphère pleine de suggestions et de souvenirs, il vit au milieu des élèves qu'il a formés, et dont quelques-uns, comme M. Debierne, le créateur de l'actinium, sont devenus ses plus utiles collaborateurs? Sans doute, les locaux, qui lui avaient été destinés dans les nouveaux bâtiments de l'Ecole municipale de physique et de chimie, ne seraient pas assez vastes pour recevoir la foule des élèves et des visiteurs étrangers qui désormais vont se faire un devoir de suivre de près ses admirables travaux. Mais qui donc empêche dé créer là, tout exprès, une installation digne, à la fois, de l'homme et de l'œuvre?

L'Ecole de physique et de chimie, dirat-on peut-être, appartient à la Ville de Paris; l'Etat, qui réclame à juste titre M. Curie, n'a donc rien à y voir. Qu'importe ? M. Duclaux, pour n'en citer qu'un, relève, lui aussi, de l'Etat, en sa qualité de professeur en Sorbonne il n'en a pas moins son'laboratoire, subventionné par l'Etat, a L'Institut Pasteur, c'est-à-dire dans un établissementautonome et privé. Pourquoi l'Etat ne s'entendrait-il pas avec la Ville de Paris pour donner; à frais communs,- une hospitalité gran- diose à MrCurie, dans le cadre même où le radi um est né?

Cette solution serait de nature à donner satisfaction à tout le monde: à M. Curie, d'abord, dont la seule ambition est de pouvoir poursuivre discrètement et tranquillement ses prestigieuses études de magicien moderne ;'à l'Ecole mur, nicipale de physique et de chimie, dont le directeur, l'honorable M. Lauth, qui est lui-même un savant distingué, doit tenir à garder le plus étincelant joyau de son écrin à l'opinion publique enfin, intéressée à ce que ce soit en France, là où elle a commencé d'éclore, que mûrisse et s'achève la plus formidable dércouverte' des terppè nouveaux. Emile Gautier.

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SALONS –»*«–

Tour de valse, dimanche prochain, chez Mme Jules Goüin, dans ses salonsde l'avenue Velasquez.

Soirée fin d'année, le jeudi 31 décembre, chez Mme Kireevsky. On jouera une saynète de circonstance,de Mme R. Sigall, et une revue du baron de La Tombelle. Les interprètes seront: Mlles Kireevsky et Greyval, MM. Henry Rossî, Dallix, d'Argès, baron d'Auriat, Mauguiére, Larramet, etc.

Dîner, samedi dernier, chez le docteur et Mme Luys dans leur hôtel de la rue de Grenelle. Les convives étaient le professeur Berger et le docteur Blache, membres de l'Académie de médecine; les docteurs et Mmes Hartmanh, Granger, Richelot M., Mme et Mlle Lavignac, Mme Flahaut, MM. et Mmes Le Brasseur, Alec Waley, Hachette, de Livonne. La salle à manger était éclairée par des grappes de raisin électriques qui ornaient la table.Dans les salons, rien que des guirlandes de fleurs électriques d'un très joli effet. Après le diner on a très applaudi M. Howley dans ses spirituels monologues.

Le docteur et Mme Luys rouvriront leurs salons le 24 janvier pour une soirée costumée et masquée. Le programme musical sera des plus attrayants.

Très intéressante matinée, avant-hier, chez le professeur Berton. Au programme les œuvres de Bourgault-Ducoudray avec le concours de l'auteur. Succès d'enthousiasme pour Mme Gandrey, dont la délicieuse voix et l'admirable talent artistique ont fait merveilles dans Ma Douce Annette et Villanelle. Elle a partagé son triomphe avec M. Lucien Berton, qui a chanté Rondel, Andalouse et le Vœu M. Louis Duttenhofer, l'excellent. violoniste, qui a joué deux Mélodies, une Berceuse et Anisikia; Mlle Gabrielle Monchablon, la pianiste distinguée, qui a joué Appel sous les eaux, Bataille de cloches et Marche^ au trot; Mlle Madeleine Goyt et M. Lucien Berton, qui ont donné la première audition de la Chanson. de la Bretaglte, poème vocal pour soprano et baryton.

Le piano d'accompagnement était tenu par Mlle G. Monchablon.

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

La marquise de Beauvoir, presque guérie des légères blessures occasionnées ipar l'accident d'automobile dont nous avons parlé, a quitté l'établissement du docteur Doyen et est rentrée à son hôtel de l'avenue des ChampsElysées. Dans quelques jours, son rétablissement sera complet.

Le grand bal annuel du Cercle militaire, qui est si couru, aura lieu le samedi 3o janvier dans les magnifiques salons de l'hôtel Continental. Il sera terminé par un cotillon superbe.

Le président du Sénat et la plupart des mi-.nistres assisteront à cette splendide fête.

Belle chambrée, hier, à l'Opéra. Remarqué

Duchesse d'Arenberg, très belle en blanc pailleté argent, auréole en gros diamants dans les cheveux et sautoir en gros diamants comtesse Charles d'Harcourt, en fourreau pailleté paon, couronne de diamants; marquise d'Argenson, en blanc avec nœud Louis XVI, diamants dans les cheveux; comtesse J. Murat et comtesse de Gaignèron, en noir et aigrettes dans les cheveux baronne Decazes-Stackelberg, en noir; Mme E. Campbell, en mousseline de soie bleu-ciel, brodée argent, collier de chien perles et diamants- comtesse do Beauchamp, en bleu-ciel, berthe en dentelle, collier en diamants; duchesse de Bisaccia, en velours aubergine et diadème en diamants comtesse Edouard de La Rochefoucauld, en velours vert, aigrette de diamants marquise de Maussabré, en mousseline de soie noire, grand col en dentelle blanche, retombant sur les bras, aigrette de diamants princesse de Caraman-Chimay, en noir pailleté et diadème de rubis et diamants vicomtesse G. d'Avenel, en rose et dentelle blanche, diadème et collier en turquoises et diamants comtesse Jean de Berteux, en velours noir avec berthe en. vieux venise, superbes diamants; Mme,J. Porgès, en blanc et sautoir en perles; Mlle Renée Porgès, en rosé; princesso de Tarente, en rouge et diadème de diamants Mme Germain, ..Mme Alexandre Dumas, comtesse Brevern de La Gardie, Mme EdgardStern, Mme André Fould, Mme Henri Hottinguer, Mme de Villamil, miss King, Mme Fournier-Sarlovèze, comtesse Christian de Bertiei de Sauvigny, Mme Sulzbach, eu prune et dentelle blanche: Mme de Saint-Marceaux, en noir et blanc; Mme Baugnies, fourreau noir pailleté or; Mme Dollfus comtesse de Fénelon, en blanc à fleurs grises, collier de perles; Mlle de Fénelon, en bleu comtesses de La Redorte, de Sommyèvre, Uribarren Mme Lebaudy, en bleuciel avec bouquet de roses et sautoir de perles; baronne de Neuflize, etc.

Le dîner-festival de Noël de l'hôtel Gassion, à Pau, a eu un aussi grand succès que les années précédentes. Les grands salons 'du restaurant étaient ornés à ravir de gui, de houx et de fleurs. Menu exquis. Dans la foule élégante des convives

LadyDuntze, marquise de-Peralta, Mme la générale Koch, comte et comtesse de SaintFoix, baronne. do Jauru, MM. et Mmes Barbier, Lqnguinine, de Veulle, Hewettson, Lapard, Deutsch de la Meurthe, Nounez, Mosentlial, Lawson Walton, Moquet, Rooke-Ley, Samuels; M., Mme et miss Searight, MM. Baron, Steinweg, docteur de Lima, misses Thornill, Mmes Valfry, Mac Creery, Fowler, de Lima, Dienez, le Rev. Macdonald, vicomte de Roussel, etc.

MARIAGES

Le mardi 5 janvier on bénira, à SaintAugustin, le mariage de M. Charles Lahure, fils de M. et de Mme Alexis Lahure, avec Mlle Germaine Hennebert, fille de Mme Hennebert. -D'après le New York Herald, le mariage du comte Odon de Lubersac, fils du marquis et de la marquise de Lubersac, avec miss Livermore, fille du premier mariage de la baronne Raymond Seillière, sera célébré à Paris le 20 janvier.

M. Robert Raynaud, docteur en droit, épousera, prochainement Mlle Cécile Dufreshe, le distingué compositeur.

Le vicomte Henry de Cadoret est fiancé à. Mlle Honorine de Kerhué, fille de la comtesse de Kerhué née Plouër.

En l'église de Vallauris (golfe dejouan) on célébrera, le 19 janvier, le mariage de M. Jean Lecas avec Mlle Louise Massier.

M. le chanoine Debay a béni à Reims, en l'église Notre-Dame, le mariage de sa petite-nièce Mlle Henriette Debay, fille, du gros industriel rémois, avec le docteur Henry David, médecin-major au' 390 régiment d'artillerie, fils de l'ancien sous-préfet. Témoins du marié le colonel Francfort, commandant le 39c régiment d'artillerie, et M. Urbain David, son frère; de la mariée: MM. Maure, maire. de Grasse, député des Alpes-Maritimes, et Renard, ancien conseiller à la Cour d'appel de Paris.

Henry Fitzalan-Howard, duc de Norfolk, premier duc et comte d'Angleterre, premier pair du Royaume-Uni, comte-maréchal et maréchal héréditaire, ancien maître général les postes) chevalier de la Jarretière, chef des catholiques anglais, épousera le io février, en .'églised'Eyeringham, l'Honorable GwendolenMary Harries, sa cousine, veuve du marquis le Bute et fille de lord Howard of Glossop et le sa première femme, née Talbot, des comtes le Shrewsbury. Elle est âgée de quarante ans. Le duc de Norfolk, qui a cinquante-six ans, ivait épousé lady Flora Abney-Hastings, des tarons Donnington, morte en 1887, laissant in seul fils, le. comte of Arundel and Surrey, lécédé l'an dernier.

Ce mariage est un grand événement dans le nonde catholique et dans l'aristocratie bri:anniques,

CHASSES

Superbe chasse hier, en Seine-et-Marne, m château de Neufmoutiers, chez M. Louis Singer. Au tableau 450 faisans, 25 lièvres, chevreuils et 50 lapins. Invités MM. Jean Oupuy, l'ancien ministre; baron Léonino, ?. Colombel, M. de Araùjo, baron de Vaux, Pinto, docteur Wassermann, D.Seligmann, ledat, Franck.

COTE D'AZUR

M. Granet, préfet des Alpes-Maritimes, est allé hier à Cannes pour rendre visite au grand-duc Michel Nicolaïevitch.

Le grand-duc Michel Michaïlovitch et la comtesse Torby ont donné un dîner dans.leur villa Kazbeck, à Cannes.

Leurs convives étaient ·

Grande-duchesse de Mecklembourg-Schwerin, le grand-duc et la grande-duchesse George, le piince de Nassau, la comtesse Meremborg, la comtesse Ada Mei-emberg-, l'amiral Nicolas Zelenoy, le comte et la comtesse Grabbe, etc.

DEUIL

La comtesse de Bertier de Sauvigny, née de Kergariou, a succombé, hier soir, à la maladie qu'elle avait contractée en soignant son mari. Elle est morte au château de La Grange, près de Thionville, en Lorraine. Son fils, le comte Jean de Bertier de Sauvigny, est lieutenant au se dragons en garnison à Compiègne.

Les obsèques de M. Hersent, ancien président de la Société des ingénieurs civils, officier de la Légion d'honneur, ont été célébrées hier à Saint-Louis d'Antin, au milieu d'une affluence considérable. Le deuil était conduit par MM. Jean, Georges et Henry Hersent, fils u défunt. Le char disparaissait sous l'amoncellement des couronnes parmi lesquelles on remarquait celles du personnel des entreprises, de la Société des ingénieurs civils, du chantier de Bizerte, etc.

Les honneurs militaires ont été rendus par un bataillon du 28e régiment d'infanterie. Reconnu dans l'assistance

M. de Souza-Roça, ministre de Portugal, et M. Bartholomeu-Ferreira, conseiller de la légation, portugaise; M, Fournol, chef de cabinet du ministre des travaux publics, représentant M. Marué.jouls, absent; les généraux baron Baillod et de Biré, prince Eugène Murât, duc d'Elchingen, contre-amiral Nabona, marquis de Froodeville, duc de Morny, baron de Neuflize, régent de la Banque de France; MM. Henry Pereire, Maurice Hottingiier, de Grandcour et Capperou, repré:sentant le Crédit foncier et agricole de l'Algérie les membres du Conseil d'administration de l'école Albert-le-Grand; comte Henry de Quinsonas, barons Jean de Bellet et Pierre de Coubertin, vicomte de Jessaint, professeur Pozzi, comte de Cherisey, MM. Couvreux, Eiffel, Sartiaux, Paul et Emile Decauville, Emile Trélat, Lesueur, Duportal, Vicomte Léon de Janzé, vicomte Louis d'Andigné, comte Armand, etc. Après l'absoute donnée par M. le curé de la paroisse, le corps a été "déposé dans les caveaux de l'église où M. Couriol, président de la Société des ingénieurs civils, a prononcé l'éloge du défunt en présence des membres de la famille et de leurs amis intimes.

L'inhumation aura lieu à Nacqueville, dans la Manche..

Le corps de Mme Emile Littré, veuve du célèbre philosophe et philologue, arrivé hier matin de Cannes, a été déposé dans les ca-

veaux de l'église Saint-Sulpice où les obsèques seront célébrées samedi prochain. Nous apprenons la mort De M. Colmet de Santerre, membre de l'Institut, doyen honoraire de la Faculté de droit de Paris, décédé à Paris, 10, place du Panthéon, à l'âge de quatre-vingt-trois ans. Avocat à la Cour en 1841, il fut nommé au concours professeur suppléant à la Faculté de Paris et devint titulaire de la chaire de droit civil. Parmi ses ouvrages de droit citons le Cours analytique du Code civil. Ses obsèques seront .célébrées jeudi matin, à dix heures, à Saint-Etienne du Mont. L'inhumation aura lieu au cimetière de Passy; De Mme Garnier, née Lebaudy, veuve du général de division, décédée à Paris, gi, rue de Monceau; De M. Albert Le (Jointe, avocat à la Cour, décédé à Paris, 2, rue d'Argenson; De M. Anatolë de junet d'Aiglepierre, décédé au château d'Aiglepierre (Jura) où les obsèques ont été célébrées Du lieutenant-colonel Paul T^wetkoff, de l'artillerie bulgare, décédé à Paris où il se trouvait en mission provisoire; De M. le chanoine Reusens, professeur de diplomatique, de paléographie et d'archéologie à l'université de Louvain, décédé dans cette ville à l'âge de soixante-douze ans. Le défunt, en même temps que professeur, fut bibliothécaire de l'université, docteur en théologie, chanoine honoraire de Malines, membre de la Commission royale d'histoire et de l'Académie catholique de Rome, membre titulaire de l'Académie archéologique de Belgique, etc.

On a célébré avant-hier, à Strasbourg, les obsèques de la princesse de HohenloheLangenbourg, femme du statthalter d'AlsaceLorraine.

Après un service religieux qui a eu lieu au palais, on s'est rendu à la gare d'où le corps a été transporté à Langenbourg pour l'inhumation. Le statthalter conduisait le deuil avec son fils et ses gendres. Derrière lui se trouvaient les ministres, le général du corps d'armée, le gouverneur, l'évêque de Strasbourg, les autorités civiles et militaires, presque tous les officiers des garnisons d'Alsace-Lorraine, les représentants des corps constitués, etc. Le grand-duc de Bade suivait le cortège en votture..

Ferrari.

PETIT CARNET

Les délicieux bonbons, les chocolats savoureux de Rumpelmayer sont l'étrenne indi-' quée de la Parisienne gourmande. C'est dans les luxueux salons de Rumpel, rue de Rivoli, que les habitués de la Côte d'Azur trouveront ces exquises friandises que l'on déguste également à la fin de tout dîner bien ordonné, et qui ont fait le succès de cette maison désormais célèbre à Paris, comme elle l'est depuis si longtemps en Riviôra. P. G.

POUR MOKRANI

On se rappelle les très intéressants ar. ticles publiés ici même par MO Georges Claretie sur les Mokrani, ces Arabes condamnés depuis plus de trente ans et qui attendent la grâce qui leur avait été formellement promise par le général, leur vainqueur.

M8 Georges Claretie demandait cette grâce et faisait un appel à la justice et à la pitié. Un maître du barreau, M8 Léon Cléry, vient de reprendre la question traitée par son jeune confrère, avocat à la Cour, et il finissait naguère dans le Temps par ces lignes un article sur les Mokrani:

On renvoya les accusés devant la Cour d'assises comme des accusés de droit commun. des Papavoine ou des Lacenaire quelconques et Mokrani fut condamné à mort. Il est vrai qu'on' lui fitTâu'môné' de la vie qu'il n'avait pas demandée. mais pour l'envoyer au bagne avec ses compagnons d'infortune. Attendez encore. En 1878, il est à la Nouvelle-Calédonie. Une révolte éclate parmi les Canaques, qui met en péril la domination française. Les forces sont insuffisantes. A qui croyez-vous qu'on s'adresse dans ce péril pressant ? A Mokrani et à ses Arabes. Ils consentent. On leur donne des armes. Ils se battent comme des lions. comme ils se battent toujours. La révolte est domptée. C'était tout ce qu'on voulait d'eux. Alors ? Alors on ` les désarme et on les remet au bagne 1 Le capitaine de vaisseau Olry leur avait promis leur grâce, comme le général Cérès leur avait promis l'aman. Mais on.fit mentir les épaulettes du marin comme on avait fait mentir les étoiles du général troisième banqueroute.

El Mokrani est toujours au bagne En vain le duc d'Aumale a demandé sa grâce au Président de la République Félix Faure qui la lui avait promise. En vain Pierre Loti a demandé sa grâce, en vain M. Ed. Lockroy et M. Pelletan plaidèrent sa cause en termes éloquents devant la Chambre insensible ou distraite. rien n'y fit. La Chambre resta" sourde, l'opinion publique resta muette Mais qu'il s agisse de Casque d'Or, de Manda ou de Leca. vous la verrez s'émouvoir. C'est beau, l'humanité.

Nous croyons savoir que MO Georges Claretie, s'appuyant sur cet éloquent appel de M8 Léon Cléry, va renouveler l'appel qu'il avait adressé, la plume à la main, à qui de droit et nous en appelons nous-même à la justice, à la générosité et à la bonté de M. le Président de la République.

G. Davenay.

AI Etranger

1. 1 I..

AUSIAM

L'état des négociations

On nous télégraphie de Bangkok, à la date du 28 décembre

Le bruit court, ici, avec persistance que si les gouvernements français et siamois n'arrivent pas à se mettre d'accord sur les bases d'une nouvelle convention, destinée à remplacer le traité, non encore ratifié, du 7 octobre 1902, une troisième prorogation sera consentie. Toutefois, on conserve le ferme espoir qu'un accord définitif interviendra avant le 31 décembre.

Les négociations se poursuivent actuellement à Paris, entre le ministre des affaires étrangères et le ministre de Siam. Plusieurs points en litige auraient déjà été réglés. La discussion ne porterait plus que sur deux ou trois articles. L'impression, dans les cercles officiels, est que l'entente pourra s'établir avant l'expiration du délai. S.

DERNIÈRES NOUVELLES Service spécial du Figaro

au VATICAN

PIE X ET LA MUSIQUE SACRÉE

Rome, 28 décembre.

L'Osservatore Romano publie une lettre du Pape au cardinal-vicaire ainsi qu'mu.mo<u

proprio, donnant des instructions précises sur ,la musique sacrée, imposant l'usage du latin dans les chants religieux et interdisant l'intervention des femmes dans la; musique sacrée. FÉLIX II.

EN ITALIE

I; LES FUNÉRAILLES DE M. ZANARDELLI

Rome, 28 décembre.

Les obsèques de M. Zanardelli sont définitivement fixées à mercredi, à Brescia. Aujourd'hui, pendant toute la matinée, le défilé n'a pas cessé à la villa Zanardelli. C'était une véritable foule, comprenant des paysans, des ouvriers et un grand nombre d'étrangers en villégiature dans les riantes villas et les somptueux hôtels disséminés sur les rives du lac de Garde.

Les restes mortels du défunt ont été descendus dans le grand vestibule de la villa, transformé en chapelle ardente. L'ancien président du Conseil est méconnaissable sur son lit funèbre, tellement sa maigreur est fantastique, et le lit funèbre étant très élevé, la distance le fait paraître encore plus maigre. On peut à peine croire qu'un homme ait pu vivre dans un tel état de dépérissement. Cependant, les traits sont calmes. Le défunt porte au cou le collier de l'Annonciade.

La villa où tant de députés, de sénateurs, de savants, de journalistes ont reçu une large hospitalité de l'homme d'Etat qui vient de s'éteindre, n'est pas à Maderno même, qui est le chef-lieu d'une commune,mais àTusano. Do son lit, par les fenêtres de sa chambre située au premier étage, M. Zanardelli pouvait voir toute la conque du lac sur lequel, tels des cygnes, glissent les blanches voiles des barques. Aussi adorait-il ce lac, et il avait réuni dans sa bibliothèque tous les ouvrages qui en parlaient, depuis Catulle jusqu'aux guides modernes. FÉLIX. EN GRÈCE'

LA PRÉSIDENCE DE LA CHAMBRE

Athènes, 28 décembre.

La Chambre des députés a élu président M. Chatkiskos, candidat du gouvernement, par 125 voix contre 54 à M. Kyriapoulis Mavromichalis, delyanniste, et 21 M. Boutos, zaïmiste.

Il y a eu 14 bulletins blancs. De Visé. EN ALSACE-LORRAINE

LA CONDAMNATION DU LIEUTENANT BILSE Forbach, 28 décembre.

Le Journal de Forbach annonce que l'Empereur a confirmé, sans l'atténuer, la sentence prononcée le 11 novembre par le Conseil de guerre de Metz contre le lieutenant Bilse, auteur de Une Petite Garnison.

La condamnation portait l'exclusion dé l l'armée et six mois de prison. M.

Figaro à Londres

(ParlélSpiwna ou par dépêches de nos correspondants particuliers) ^Nouvelles politiques

LA SITUATION EN EXTRÊME-ORIENT

Londres, 28 décembre.

Les nouvelles télégraphiques pessimistes adressées aux journaux rencontrent aujourd'hui plus de créance du fait que l'ordre vient d'être donné par l'Amirauté à tous les réservistes de la marine de faire connaître leur adresse, afin que l'on puisse les mobiliser par le télégraphe. On se rappelle qu'un ordre analogue fut donné avant l'appel des réserves au début de la guerre sud-africaine.

Le bruit court avec persistance que/la flotte anglaise en Extrême-Orient est sur le point d'être renforcée.

Une dépêche de Tokio au Daily Mail dit que le Conseil privé tenu aujourd'hui a approuvé le projet de continuation du chemin de fer coréen-japonais de Séoul à Fusan, ainsi qu'un projet de dépenses militaires extraordinaires. Il s'agirait, dit-on, de l'affectatiôn d'une somme de 125 millions de francs au développement de la flotte.

M. Chinda, sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, a déclaré au correspondant anglais que les ressources de la diplomatie ne sont pas encore épuisées et que tout dépendait de l'attitude de la Russie.

Une dépêche de Pékin répète Je bruit d'une alliance sino-japonaise. Elle ajoute qu'en cas de guerre le Japon enverrait un corps d'armée à Pékin.

Une autre dépêche de Pékin dit que le ministre de Russie a déclaré que l'évacuation de la Mandchourie ne pourrait avoir lieu qu'après la fin des négociations avec le Japon, qui profiterait peut-être du départ des Russes pour envahir la Mandchourie.

En attendant, le commandant russe de Moukden a donné l'ordre au commandant tartare de la milice de désarmer ses troupes, -ordre qui a été exécuté. ALDRIDGE.

LA CRISE DU COTON

Le marché du coton â été très agité aujourd'hui à Liverpool. Après une hausse de 24 points, les cours ont clôturé en baisse de 17 1/2 et de 16 points.

L'industrie du coton dans le Lancashire a subi cette année des pertes considérables, du fait de la spéculation américaine d'abord, et ensuite par suite de la diminution de ses exportations. Ou-estime ces pertes à 62 millions de francs.

Nouvelles mondaines

LA COUR ET LA VILLE

Une personnalité très en vue de la Chambre des communes vient de disparaître sir William Allan, député de Gateshead, qui s'était fait remarquer par son ardente campagne contre l'adoption des chaudières Belleville par la marine anglaise, et que sa physionomie caractéristique aurait du reste empêché de passer inaperçu. Sir William avait une véritable tête de lion, et les journaux l'ont du reste souvent appelé M. Le Lion. ALdridge.

On annonce de Saint-Jean-de-Luz, dans les Basses-Pyrénées, la mort de l'auteur connu George Gissing.

Le War Office a commandé une chanson de marche à M. Basil Hood. Aldridge. LE THÉATRE

Au His Majesty's THEATRE. The Barling of the Gods, pièce en cinq actes et onze tableaux, de David Belasco et John Luther Long.

.M. Beerbohm Tree vient de nous donner un superbe spectacle qui enchante les yeux tout en laissant libre champ à l'imagination. Dans un décor- évocateur du Japon, tel que nous le connaissons par des légendes, des porcelaines rares, se déroule l'histoire éternellement belle du triomphe de l'amour sur la mort.

La petite princesse Yo San donne son cœur au vaillant proscrit Kara. Celui-ci, après une série d'incidents mélodramatiques, tombe entre les mains de son ennemi Zakkuri, ministre d'Etat. Kara va périr dans les supplices les plus affreux; Yo San le sauve en livrant la retraite de ses compagnons d'armes. Inutile trahison. Kara rejoint ses complices et meurt avec eux sous les coups des soldats de Zakkuri. Avant d'expirer, il pardonne à Yo San, qui l'a suivi dans la forêt de bambous, Mais si l'homme pardonne la faute contre l'honneur, les dieux demeurent inexorables. Durant mille ans, Yo San.expiera le crime

qu'elle a commis, errant avec les âmes maudites dans la région qui s'étend au pied de la montagne sacrée, entre le ciel et l'enfer. Mais mille années sont comme un jour devant les dieux; l'aube attendue se lève à travers les nuages qui entourent'comme d'un rempart le premier paradis céleste. Yo San pardonnée y monte lentement. Son bien-aimé l'attend sur le mont sacré. L'amour a triomphé de la mort et de la divinité. Yo San et Kara, réunis à jamais, vivront éternellement dans l'extase promise aux amants fidèles.

L'interprétation est excellente. Beerbohm Tree a trouvé dans le personnage de Zakkuri une des meilleures créations de sa longue et illustre carrière; miss Lena Ashwell a joué avec une grâce parfaite le rôle difficile de Yo San; M. Basil Gill a été un Kara très sympathique. Le manque de place ne me permet que de mentionner, en passant, Mmes Sydney, Fairbrother, miss Maud Hildyard et MM. Cookson, Cecil Rose et Lyn Harding. COUDURIER. ·

Voir à notre sixième page, au « Bulletin financier », nos dépêches concernant le marché de Londres,

Ce que l'on dit de nous

BtTSSIE

Le Novoié Vrémia « la Situation de la France en Extrême-Orient ». (S. N. SyromiatniKOV.)

En face du Japon, la Russie se sent isolée et elle voudrait persuader à la France d'épouser sa querelle

Que l'on jette un coup d'œil sur la carte des colonies françaises, et l'on se convaincra que le Japon constitue un péril aussi sérieux pour la France que pour nous, s'il ne l'est même davantage. En prenant Formose pour base d'opération, le Japon pourrait en effet chasser les Français do l'Indo-Chine après avoir détruit les communications de la métropole avec des colonies situées à 7,600 kilomètres de Marseille. Ni Hanoï ni Saïgon ne recevraient de renforts en hommes ou en munitions, tandis que l'empire du Nippon serait en état de débarquer 80,000 hommes en Indo-Chine. Le plan d'invasion, la France ne l'ignore pas, est depuis longtemps dressé et étudié à Tokio.

A cette situation périlleuse, il n'est que deux remèdes. Il faut que nos alliés s'emparent de Formose s'ils ne préfèrent créer au Japon des difficultés telles qu'il ne se sente pas en état de se jeter sur leurs riches colonies indo-chinoises. L'examen de la situation montre que les destinées de la France et de la Russie sont aussi étroitement liées en Extrême-Orient qu'en Europe, et que dans les deux continents leurs amis particuliers sont aussi rares que leurs ennemis communs sont nombreux et redoutables.

Toutefois l'obligation, qu'avait assumée la France, de protéger les missions catholiques en Chine et au Japon nous divisait et Za forçait de morceler ses forces. Mais elle a perdu ce monopole et, de ce fait, les lourdes charges qui lui incombaient se trouvent singulièrement allégées.

Désormais, la situation et les intérêts des deux pays sont identiques. C'est pourquoi le devoir de tout Russe en Orient est de développer et de consolider de plus en plus notre alliance avec la France, alliance si pleine d'espérance pour l'avenir.

Le bateau qui jette sa cargaison à la mer est également allégé, mais il est en perdition; la maison dont on précipite les objets précieux par les fenêtres sera bientôt la proie des flammes.

m lliii pibiiiti DE

LA TUBERCULOSE

La Commission permanente de prophylaxie de la tuberculose a tenu cette semaine, au ministère de l'intérieur, sa quatrième séance plénière, sous la présidence de M. Léon Bourgeois, président de la Chambre des députés, assisté de MM. Millerand, Paul Strauss et Debove, vice-présidents.

Grâce au travail incessant de ses souscommissions, elle a déjà pu prendre un certain nombre de décisions fermes assez importantes pour qu'elles vaillent d'être portées à la connaissance du grand public.

La sous-commission du travail, présidée par M. Millerand et par M. Emile Roux, sous-directeur de l'Institut Pasteur, a fait voter les modifications reconnues nécessaires au décret du 10 mars 1894, imposant aux directeurs d'usines et d'ateliers certaines mesures hygiéniques de première nécessité.

Au nom de la Commission de défense collective, présidée par M. le professeur Bouchard, le docteur Armaingaud a lu un excellent rapport dont les conclusions ont été votées à l'unanimité. Il s'agit de l'isolement dans les hôpitaux des tuberculeux jusqu'alors mêlés au commun des malades, de telle sorte que la contagion à l'hôpital est assurément très fréquente. Ces jours-ci, M. Léon Bourgeois, visitant l'hôpital Beaujon en compagnie de M. Mesureur, directeur général de l'Assistance publique à Paris, a été frappé de ce très regrettable état de choses et en a saisi immédiatement la sous-commission compétente. Huit jours plus tard,laComsion plénière adoptait les conclusions de MM. Armaingaud et Bouchard.

Désormais, à Paris et dans les grandes villes dotées de plusieurs hôpitaux gé- néraux, un ou plusieurs de ces établissements seront exclusivement cousacrés à traiter les phtisiques, à améliorer ceux qui sont susceptibles d'évoluer vers la guérison, et à assurer un asile et quelque douceur à ceux qui sont près de s'éteindre.

Dans les villes qui ne disposent que d'un seul hôpital, une portion distincte sera réservée aux tuberculeux dans les établissements plus modestes encore, on les isolera dans des salles ou des chambres distinctes, afin qu'ils y soient spécialement soignés, et mis hors d'état de contagionner les malades venus à l'hopital pour une autre affection. Aussitôt qu'il aura reçu les instructions du gouvernement qui ne tarderont guère, M. Mesureur organisera les nouveaux services, et, d'ici quelques semaines, deux ou trois des hôpitaux de Paris seront uniquement consacrés à soigner les tuberculeux.

Une mesure plus importante encore a été prise, sur la proposition de la souscommission de l'habitation. Après lecture d'un rapport de M. O.-J. Martin sur le fonctionnement actuel du service d'assainissement' de la Ville de Paris, M. Siegfried, ancien maire du Havre, député et promoteur de lu belle œuvre des habitations à bon marché, a fait à la Commission une proposition du plus |

haut intérêt. Il s'agit de donner à ces habitations hygiéniques et économiques un gigantesque essor, afin de faire disparaîaussi promptement que possible ces abominables taudis où vivent empilées tant de familles ouvrières de nos grandes villes.

On sait que l'Angleterre, grâce à sa loi sur les logements insalubres, a vu diminuer sa mortalité par tuberculose de 45 pour 100. Mais en France, le taux de l'expropriation est beaucoup trop élevé pour que nous adoptions des moyens identiques. Or, il existe dans Paris, sur 010,000 logements d'habitation, plus de 700,0ûry d'un loyer inférieur à 500 francs. Où trouver, sans en grever notre budget déjà si lourd, les centaines de mil.lions nécessaires à cette œuvre de pre-' mière nécessité? Voici ce qu'a imaginé M. Siegfried.

Pour constituer ce gigantesque capital, un appel pressant serait fait aux grandes sociétés de crédit et de banque, qui pourront, sans scrupule aucun, recommander cette émission à leur clientèle la plus modeste, d'abord parce que l'ouvrier ne se fera pas prier pour habiter une maison riante et saine de préférence à son taudis, ensuite parce que lés maisons à bon marché rapportent largement 4 à 4,5 0/0 de loyer; enfin, parce que les départements et les communes garantiront aux prêteurs un intérêt minimum de 3 0/0.

M. Germain, l'éminent membre dç l'Institut, président du Crédit lyonnais^ dont M. le président Bourgeois sollicitait l'avis, a pleinement approuvé le projet si sage de M. Siegfried, et, dans un excellent petit discours, a promis son appui effectif. D'autre part, les caisses d'épargne et la Caisse des dépôts et consignations seront invitées à placer l'argent qui leur est confié dans cette « affaire » de pleine sécurité, car c'eat en même temps une affaire excellente et l'une des plus belles, l'une des plus efficaces entre toutes les œuvres de préservation sociale et de solidarité humaine.

La Commission de la tuberculose n'a pas perdu son temps, depuis deux mois qu'elle est constituée.

Horace Bianchon,

NOTES ïïun PARISIEN

C'est le moment des étrennes, et ces jours-là, c'est surtout aux malheureux qu'il faudrait penser. On dépense tant d'argent en cette fin d'année, on fait de si beaux cadeaux à des gens qui ne manquent de rien qu'on peut en réserver de plus modestes aux pauvres diables qui manquent de tout. Le petit sou qu'on donne à un pauvre fait plus de plaisir et il est plus profitable •̃ que les cinq louis qu'on met dans un banquet.

Il entre en tout cas dans la catégorie des étrennes utiles. On peut, à très bon compte, faire ainsi bien des heureux. Tout justement une association charitable, l'Association Valentin Haüy, fondée pour venir en aide aux aveugles, adresse un appel au public en faveur de ses malheureux protégés. Ce qu'elle demande est beaucoup pour eux, mais bien peu pour ceux à qui elle le demande. Elle voudrait qu'on mit de côté, à l'intention de ces pauvres déshérités, les vêtements inutiles, usés, fripés, le linge déchiré, les vieilles chaussures. Tout sera bon pour les malheureux aveugles qui, hélas ne peuvent pas y regarder de si près.

La société voudrait aussi qu'on lui réservât les vieux papiers, journaux, brochures, registres. Il paraît que les aveugles s'en servent pour fabriquer de petits sacs, pour faire des cornets à tabac. C'est vraiment les contenter à peu de frais. Et à qui serait-on charitable sinon à ces pauvres déshérités du sort? Ce n'est même pas un peu de notre superflu qu'ils nous demandent c'est encore moins que cela. Ils se contentent de ce qui nous est tout à fait inutile. Et à l'heure où tout va être nouveau dans l'année nouvelle, ils ne réclament, humblement, que les vieilleries de l'année

qui disparaît.

JOURNAUX RSVUES

Les suspects

s*# Le Temps dénombre les libres pen- seurs notoires qui, s'ils n'y prennent' garde, sont à la veille de se voir vilipen- der par les camarades pour quelquesuns, c'est déjà fait les autres seront sages en se méfiant. La Libre Pensée est de plus en plus ombrageuse.

Au congrès radical et radical-socialiste de Marseille, M. Lintilhac a «tombé » M. Buisson, de telle sorte que M. Buisson n'eût plus l'air que d'un « calotin », pa- raît-il.

On sait les ennuis qu'éprouvait, l'autre jour, au congrès de Paris, M. Gustave Hervé M. Gustave Hervé semble un « réactionnaire » désormais. M. Octave Vigne a enterré le vœu de M. Gustave ° Hervé.

Et puis, voici M. Aristide Briand que ce même congrès mal commode secoue Quel est le crime de M. Aristide Briand?, Rapporteur de la Commission parlementaire pour la séparation des Eglises et de l'Etat, il a rédigé l'avant-projet que nos lecteurs connaissent. Il est partisan très énergique de cette réforme, mais il ne se croit pas tenu de la réaliser à la façon « cosaque », selon le mot de Ai. Gabriel Monod. Or, c'est précisément au « cosaquisme » que tiennent le plus les sectaires. La forme leur importe plus que le fond. Ils ne se soucient pas outre mesure d'établir un régime définitif de séparation entre les Eglises et l'Etat. Ce qu'il leur faut, ce dont ils veulent vivre et subsister politiquement, c'est l'agitation de la période transitoire, les luttes sans merci, les persécutionà et les mesures vexatoires, un mélange d'odieux et de burlesque par où soient satisfaits les pires instincts. Il faut, pour satisfaire ces belles âmes, que le régime de la séparation soit une tyrannie et commence comme une parodie. Voilà ce que M. Aristide Briand n'avait pas compris. Lui, naïf! Qui l'eût cru? Il l'est, cependant. Et voilà comment son avant-projet est qualifié de « trop modéré » dans le rapport de M. Henry Bérenger au congrès de la Libre Pensée.

Pour consoler MM. Buisson, Hervé et Briand, le Temps leur annonce qu'ils seront bientôt rejoints dans leur exil par d'autres, par beaucoup d'autres; car la Libre Pensée sera de plus en plus exigeante la tolérance n'est pas son fait. L'Empereur

#*# Le Matin publie, et nous reproduisons à titre de document, une proclama?»


ti on que S. M". Jacques 1er, empereur du Sahara, vient d'adresser à l'univers. Cette proclamation sera, dit le Matin, communiquée aux chancelleries et à toutes personnes susceptibles d'entrer en. rapport avec le monarque nouveau. Car elle fixe l'étiquette.

EMPIRE DU SAHARA.

'•'̃ AVIS AU PUBLIC

Il est par la présente porté à la connaissance du. public qu'à partir du 1er janvier 190t le nom de Jacques Lebaudy ne devra plus être employé et devra être remplacé par celui de

JACQUES I6r ̃/

En effet, S. M. Jacques 1er a renoncé complètement à son nom de famille pour se conformer aux lois réglant l'état civil.

Toute lettre adressée à Sa Majesté doit l'être comme suit

A SA MAJESTÉ JACQUES I"

EMPEREUR DU SAHARA

Quand Sa Majesté est dans ses Etats, indiquer comme résidence

AU PALAIS IMPÉRIAL DE TROJA

Quand Elle est en dehors de ses Etats, indiquer simplement la ville où Sa Majesté a établi sa résidence.

Quant au refus intentionnel de donner à Sa Majesté ses titres, il sera interprété comme un acte discourtois et entraînera la rupture des relations de Sa Majesté avec son auteur.

Les nombreux correspondants de Sa Majesté sont priés de vouloir bien se conformer aux indications ci-dessus.

Décembre 1903.

Cette proclamation est rédigée en français, qui est la langue diplomatique. Le Matin ajoute que Sa Majesté serait très désireuse de relier son empire à l'Europe par une ligne de bateaux à vapeur sahariens, mais qu'elle n'a pu, quant à présent, trouver avec qui traiter côngrûment pour l'organisation de ce service.

̃ Argument maladroit » v

'#% Dans le Radical, M. Sigismond Lacroix se rappelle que M. Combes, l'autre jour, a dit « Nous ne sommes pas dans un pays neuf; nous sommes dans un pays qui a son caractère national, ses traditions, ses habitudes. » M. Combes, en disant cela, ne songeait qu'aux décorations. Mais M. Sigismond Lacroix lui fait observer que voici un bien dangereux principe cette manière de raisonner « conduirait à des conséquences qui sont loin, assurément, de la pensée de l'orateur ».

La preuve que l'argument est maladroit, c'est que, s'il était fondé, il s'élèverait contre .1'œuyre même du président du Conseil, contre sa politique anticléricale qui lui a valu, outre les sympathies de la masse des républicains, une si belle préface de M. Anatole France. Il dissout les congrégations tant qu'il peut, en attendant qu'il s'attaque au clergé séculier est-ce que les congrégations, est-ce que l'Eglise catholique ne font pas partie des traditions et des habitudes de l'ancienne France ? Et, si les traditions monarchiques et les habitudes religieuses doivent s'imposer même à la République, à la démocratie française du vingtième siècle, l'argument ne vaudrait-il pas au moins autant pour le maintien des congrégations que pour le maintien des décorations? M. Sigismond Lacroix ne veut pas qu'on raisonne ainsi. Il veut qu'on dise -r Oui, la France est un vieux pays; c'est justement pour cela qu'il la faut rajeunir, c'est pour cela que les « pionniers de l'œuvre d'avenir » doivent résolument travailler. Etc.

André Beaunier.,

LA CHAMBRE

:••̃•̃̃̃•• Lundi, 28 décembre 1903.

LE BUDGET DE 1904

Dès l'ouverture de la séance, M. Rouvier dépose le budget de 1904, retour du Sénàt.:M. Merlou, de son côté, dépose le rapport préparé cette nuit et rédigé ce matins de sorte qu'on pourrait discuter' à l'instant même, si quelques interpellateurs ne retardaient la liquidation définitive.

Ce sont d'abord MM-. Denys Cochin et Arnal. qui tiennent à savoir quelle décision le garde des sceaux compte prendre « au sujet de la rédaction délictueuse d'un jugement rendu le 7. décembre dernier par le Tribunal de Chambéry ».On comprend d'ailleurs que ces messieurs réclament une explication immédiate, car ce jugement restera légendaire, comme un idéal de bouffonnerie, d'ironie peut-être. M. Vallé répond qu'il l'a déféré à la Cour d'appel et prie ces messieurs d'atendre l'arrêt de la Cour. D'un cpmmun accord, le débat est fixé au vendredi 22 janvier; mais quels sont donc ces juges qui, dans des considérants très explicités, ont trouvé le moyen de justifier les pots de vin parlementaires? 9

Voici maintenant M. Congy, député de Paris, qui reproche au ministre de l'intérieur d'avoir 'mis dans sa poche, sans y donner d'autre suite, un ordre du jour dans lequel la Chambre l'invitait à insister auprès du Sénat pour le règlement rapide de la question des bureaux de placement. M. Combes objecte à M. Congy que le rapport du Sénat, déposé ces jours-ci, sera discuté à la rentrée. Mais M. Congy ne se tient pas pour satisfait. Un peu d'huile sur le feu allumé par la Bourse du travail ne lui serait pas désagréable. La Chambre, peu soucieuse d'encourager les faux mitrons qui saccagent les boutiques, a classé l'interpellation à la queue de celles qui figurent déjà au programme. C'est très loin. Plusieurs orateurs ont fait la grimace. M; Millevoyé a sommé le président du Conseil de poser la question de confiance devant le Sénat. M. Coutant a rappelé que, depuis dix ans, il réclamait la suppression immédiate, sans indemnité, des bureaux de placement payants.

Une suppression immédiate, réclamée depuis dix ans, et qui reste encore en l'air prouve assez qu'il y a toujours un abîme entre la coupe et les lèvres. M. Dubief, président de la Commission du travail, s'est écrié « Ce n'est pas ma faute « Parbleu 1

M. Coutant a profité de l'occasion pour dauber sur le préfet de police et pour demander quelques renseignements sur l'enquête baroque ordonnée par la Chambre et acceptée par le président du Conseil à là suite des incidents dont la Bourse du travail a été le théâtre à la fi d'octobre. Il se déclarait même prêt à interpeller; mais, la voix de M. Combes, il s'est adouci, il patientera. Enfin M. Lasies a invité le gouvernement à présenter, dès le mois de jan-

vier, un projet de loi qui assure un minimum de huit heures de repos à tous les ouvriers de l'alimentation. M. Combes, jugeant le délai trop court, M. Lasies a bien voulu lui accorder une année. La patience était à l'ordre du jour.

Ces hors-d'œuvre, et d'autres encore, avant pris à la Chambre deux longues heures, la discussion du budget en a été retardée d'autant, sans grand inconvénient d 'ailleurs, car elle rie nous arien appris de nouveau. Les informations recueilles par notre collaborateur d' « Autour de la politique » se sont réalisées de point en point. C'est toujours le même jeu. La Commission repousse certains chiffres votés parle Sénat, elle en accepte d'autres. Demain, le Sénat évoluera pareillement sur ces deux termes de toute négociation résistance et consentement. Nous sommes pleinement édifiés sur ce petit marchandage annuel qui ne dégénère jamais .en conflit. Donnant, donnant, et l'on tope en se serrant la main. La théorie de la prérogative financière de la Chambre a été soutenue d'abord par M. Hubbard sur un chapitre insignifiant mais elle a pris corps bientôt après à l'occasion d'un gros relèvement de crédit, environ deux millions, opéré par le Sénat sur le chapitre des « commissaires spéciaux », qualification assez vague, ap-pliquée à une police secrète dont les attributions sont mal définies. 4

L'affaire a été chaude. C'est M. Ferrette, député de la Meuse qui a attaché le grelot. Il s'est retranché, lui aussi, derrière les droits financiers de la Chambre, d'autant plus inviolables, en cette circonstance, que les commissaires spéciaux pratiquent surtout l'espionnage des hommes politiques.

M. Combes a paru s'étonner que le député d'une région-frontière attaquât les commissaires spéciaux; mais M. Ferrette lui a répondu que ces agents n'avaient rien à voir avec la surveillance des frontières.

Après M. Ferrette, M. Berteaux et une ribambelle d'orateurs, y compris M. Charles Benoist qu'on est un peu surpris dé rencontrer dans une controverse si douteuse, ont invoqué Tqmbre de Gambetta pour défendre cette indéfendable prérogative financière de la Chambre qui n'est qu'une primauté, une priorité, rien de plus.

D'autres, sans aborder la question constitutionnelle, ont déclaré que le crédit leur paraissait nécessaire et qu'il fallait le voter. On s'est échauffé peu à peu, et l'affaire tournait assez mal, lorsque M. le président du Conseil, après un éloge dithyrambique des commissaires spéciaux, a posé la question de confiance. Son discours mérite bien un court extrait des comptes rendus officiels

M. le président du Conseil. Il appartient à la Chambre de juger le gouvernement et de dire ce qu'elle veut. Je fais connaître la pensée du gouvernement.

Les commissaires et inspecteurs spéciaux, entre autres fonctions, sont chargés do la surveillance des villes d'eaux et du contrôle du pari mutuel. C'est à eux que nous avons eu recours pour notifier aux congrégations le rejet de leurs demandes d'autorisation (Applaudissements à gauche.) et la fermeture de leurs établissements.

M. Grosjean. La diversion est grossière, mais elle réussit toujours. (Bruit.)

M. le président du Conseil. Les députés de droite, qui aiment à se dire hommes d'ordre et de gouvernement, n'auraient pas hésité à voter le crédit des commissaires spéciaux mais, à, leurs yeux, ces commissaires ont eu le grand tort de notifier aux couvents les décisions du Parlement. (Nouveaux applaudissements à gauche.)

Vous avez pu remarquer d'ailleurs avec quelle violence les journaux réactionnaires se sont exprimés sur le compte de ces agents. Il ne faut pas perdre de vue avec quel tact (Bruit à droite.), et souvent avec quel courage et quel sang-froid ils se sont acquittés de leur mission. Si vous voulez les condamner, commencez par leur rendre justice.

La Chambre connaît maintenant toute la vérité sur l'organisation de la Sûreté générale. Elle peut se rendre compte que ce service est nécessaire pour la surveillance des intérêts généraux de l'Etat. D'autre part, elle peut être assurée de notre intention d'opérer toutes les économies d'argent et toutes les diminutions de personnel qui nous paraîtront possibles.

Nous lui en avons donné une preuve éclatante dans ce budget. Nous avons consenti une réduction de 70,000 francs qui correspond à la suppression obligatoire de trente emplois par mise à la retraite ou nominations à d'autres fonctions, sans préjudice des suppressions éventuelles qui pourront avoir lieu. Présentement il est impossible d'aller plus loin sans compromettre la sûreté de l'Etat. Un gouvernement qui ne mettrait pas la sûreté de l'Etat au nombre de ses préoccupations dominantes serait indigne de sa mission.

Je n'assumerais pas, quant à moi, la responsabilité de diriger sa politique.

M.. Ferrette a répliqué. M. Sembat, socialiste intransigeant, a expliqué à M. le président du-Conseil qu'il avait à sa disposition dix moyens pour un de garder l'argent sans porter atteinte au droit de fa Chambre au droit qu'elle s'arroge entre autres, la petite ficelle du crédit supplémentaire mais, très résolument, M. Combes a dit «Non! j'aime mieux m'en aller! » Et il en a même esquissé le geste. Ce n'était évidemment qu'une fausse sortie, après laquelle il ne restait plus qu'à voter. 329 voix contre 239 ont donné raison à M. Combes et évité ainsi un conflit probable entre la Chambre et le Sénat. Ce résultat était prévu; mais c'est égal, la fameuse prérogative financière a subi aujourd'hui un rude accroc.

Le second défilé à franchir était le crédit relatif aux ouvriers des arsenaux de la marine. On se rappelle avec quelle vigueur– laxhose date d'hier le Sénat a sabré le crédit et secoué M, Pelletan. Le Sénat, sévère gardien de la correction financière, n'aime pas les virements. M. Pelletan s'en est payé à cœur joie. La Commission de la Chambre les a légalisés en rétablissant, dans leur intégralité, les chiffres primitifs. Ici, a position était moins bonne pour elle, le droit du Sénat ne pouvant être contesté, puisqu'il ne s'agissait plus d'un relèvement, mais d'une réduction.

Oui, mais la question était électorale au premier chef, et ni la Commission ni la Chambré ne se préoccuperont jamais outre mesure des virements électoraux. M. Pelletan a senti qu'il tenait le bon bout, et il a réclamé carrément les 700,000 francs de salaires que le Sénat lui a rognés. La chose n'a pas fait un pli. M. Guieysse, député de Lorient, a couvert de son appui cette violation de toutes les règles financières, et personne n'a protesté. Le crédit a été rétabli par 428 voix contre 60.

Tous les principes ont péri, l'an après l'autre, dans cette mémorable journée.

Et c'est M. Lockroy qui a eu la douleur de présider à cette petite fête pelletanesque. Mais que va dire le Sénat?

J'omets à dessein une foule de menues réclamations qui ont. obtenu plus ou moins de succès et qui honorent leurs auteurs. Cette longue et fastidieuse revision du budget les autorise mais généralement elles se mêlent et s'enchevêtrent dans un désordre où il devient impossible de se débrouiller. Elles ne présentent d'ailleurs qu'un intérêt très relatif. Avec cela les changements de numérotages joints aux modifications de chiffres et de rubriques donnent au malheureux qui essaye de les suivre dans chaque ministère une migraine qu'il serait excessif de communiquer à nos lecteurs.

Le grand triomphateur de cette campagne financière est M. Cuneo d'Ornano qui, après vingt ans de lutte, a forcé la main au Sénat sur la question des procèsverbaux de la régie. Les contrevenants de bonne foi lui en sauront gré; les fraudeurs aussi.

A huit heures et demie, le budget de 1904 était voté une seconde fois par 448 voix contre 38 et la Chambre s'ajournait à demain matin, dix heures, pour voter l'amnistie.

Pas-Perdus.

LE SÉNAT

DANS L'ATTENTE DU BUDGET Le Sénat s'était réuni à cinq heures, dans le chimérique espoir que le budget allait, sans trop de retard, lui arriver de la Chambre.

Pour tromper les longueurs de l'attente, il a voté sans débat un lot de projets d'intérêt local, puis le budget spécial de l'Algérie, adopté à l'unanimité de 242 votants.

Sur le rapport de M. Saint-Germain, sénateur d'Oran, le Sénat a voté également le projet de loi déclarant d'utilité publique la construction d'un chemin de fer à voie large de Tlerncen à la frontière du Maroc. Cette ligne, qui est d'un intérêt stratégique et économique des plus importants, avait déjà été admise par la Chambre sur le rapport de M. Etienne.

A six -heures et demie, le budget se faisait toujours attendre. On a suspendu la séance pendant trois quarts d'heure pour lui permettre d'arriver enfin. Et comme, à sept heures et quart, il s'obstinait à ne pas venir, les sénateurs ont sagement pris le parti d'aller dîner. A. Wampse.

Autour de la Politique

̃ 3&Cai

La présidence de la Chambre

Les délégués des quatre groupes du Bloc se sont réunis pour recevoir de M. Sarrien com-' munication officielle d'une nouvelle que le Figaro annonçait hier il s'agit de la résolution irrévocable qu'a prise M. Léon Bourgeois d'abandonner le fauteuil de la Chambre et de ne pas laisser poser sa candidature le 12 janvier prochain, jour où s'ouvrira la session ordinaire de 1904 et où les députés éliront leur président pour l'année.

Aucune décision quant au choix du succes- seiir de M. Bourgeois n'a évidemment été prise dès hier par les représentants du Bloc. Il a seulement été convenu que les quatre groupes de la majorité seraient convoqués pour aujourd'hui chacun de ces groupes pourra ainsi examiner la situation et faire connaître son avis. Puis, après ces quatre réunions, les délégués des groupes s'assembleront de nouveau pour tâcher d'arriver à une entente. Il se peut que la désignation définitive du candidat de la majorité soit finalement laissée -i une réunion plèaière où seraient conviés tous les députés appartenant à cette majorité. Les choses en sont là quant à présent. Il va de soi quo, durant toute la journée, on a beaucoup parlé, dans les couloirs du PalaisBourbon, de la retraite de M. Bourgeois et encore plus discuté les chances des divers candidats qui paraissent devoir entrer on ligne. De ces candidats, nous avons indiqué lés principaux hier quelques autres noms ont encore été prononcés, mais un peu au hasard, et il n y a pas lieu de s'y arrêter pour l'instant.

La Ou de la session

La verrons-nous ce soir? On continue de l'espérer. Mais ce ne pourrait être qu'au prix d'une dernière journée qui s'annonce longue et laborieuse.

La Chambre, d'abord, se réunira ce matin à dix heures pour statuer sur le projet d'amnistie limitée aux faits de grève que lui a renvoyé le Sénat. Ce serait chose rapidement faite si M. Gauthier (de Clagny) n'avait présenté un amendement qui provoquera un débat assez vif, puisqu'il s'agit de l'extension de cette amnistie aux condamnés de la Haute Cour.

Ce matin également, la Commission sénatoriale dés finances s'occupera du budget remanié par la Chambre. Le Sénat pourra ainsi, dans sa séance publique fixée à deux heures, reprendre ledit budget en deuxième examen et le renvoyer vers la fin de l'aprèsmidi au Palais-Bourbon.

Les députés se seront occupés en l'attendant du projet sur les chemins de fer algériens et le désaccord qui s'est manifesté à propos de ce, projet entre les deux Commissions chargées de l'étudier, celle du budget et celle des chemins de fer, n'est pas pour faciliter ni pour simplifier le débat.

Quant au budget, il est à Craindre que l'accord sur tous les points entre les deux assemblées ne puisse être obtenu que dans la soirée. Mais, de toutes manières, on veut en finir ce soir, et même cette nuit s'il le faut.

Quelques propositions

M. de Lanessan, ancien ministre delà marine, vient de -déposer une proposition de loi, précédée d'un exposé des motifs très étudié et très intéressant, qui tend à modifier la loi de 1889 sur le recrutement de l'armée en vue d'arriver progressivement à la réduction à dix-huit mois de la durée du service dans l'armée active. Cette proposition viendra comme contre-projet à.la loi sur le service de deux ans que le Sénat a votée et dont la Chambre doit commencer la discussion dans le courant de janvier.

D'autre part, M. GéraUlt-Richard a pris l'initiative d'une proposition tendant à ouvrir, au ministère de l'instruction publique, un crédit de 150,000 francs affecté aux recherches scientifiques de M. Curie, qui a découvert le radium.

L'enquête Humberl

La Commission chargée de cette enquête doit se .réunir cet après-midi la dernière fois avant la rentrée de janvier, espérons-le pour voir un peu où en sont les travaux de. sa sous-commission chargée, comme on sait, de retenir et de classer les documents qui, dans les divers dossiers, ont paru présenter quelque intérêt.

L'Association du Mérite agricole

Plusieurs membres de l'Association de l'ordre du Mérite agricole ont tenu une réunion hier, au Sénat, sous la présidence de M. Henri Ricard, sénateur de la Côte d'Or.

L'organisation d'une caisse de secours et de mutualité y a été décidée.

Un fou a la Chambre

Dans le courant de l'après-midi d'hier, un fou réussit à pénétrer au Palais-Bourbon, dans la rotonde qui précède la salle des PasPerdus, où il se préparait à entrer.

Aux huissiers qui tout aussitôt l'arrêtèrent, il raconta qu'ayant appris la démission du président de la Chambre, il venait pour présider la séance.

Ce malheureux, qui a opposé une vive résistance et frappé un huissier, est un jeune garçon de vingt-six ans, nommé Dippiche, demeurànt rue de La Barre.

André Nancey.

Coulisses de la Qpodç

CE QUI SE PORTE ET SE PORTERA

Quelque gentille, gracieuse et commode qu'elle puisse être, la chemisette n'est plus à sa place pour diner au restaurant et se rendre ensuite au théâtre, en un mot dans toute occasion où l'on est tenu à un léger décorum. Et cependant, sous le vêtement de fourrure à manches, il est assez gênant d'avoir un corsage de drap, si léger qu'il soit. Comment alors concilier ces deux exigences avoir bien chaud sous un joli boléro de loutre, et cependant ne pas porter dessous la classique chemisette ? La solution du problème est donnée par le retour de la robe complètement en soie, qui semble bien décidée à s'implanter pour un règne très long. Elle nous revient avec une transformation qui assure son succès. Les soies de jadis étaient trop raides, trop brillantes, l'idéal était la soie qui se tient toute seule ». Mais le revers de la médaille, c'est que cette-belle soie se coupait très vite. Aujourd'hui, taffetas et satins sont d'une souplesse incomparable, ils n'ont plus cette raideur prétentieuse, mais au contraire un aspect de luxe et de richesse, sans tapage, seul effet auquel vise la Parisienne de bon ton. La soie a surtout ce grand agrément de pouvoir se porter toute l'année, aussi bien l'été que l'hiver. En douze mois la mode ne change pas d'une façon si radicale et nous n'aurons plus ce désappointement de revoir, au début d'une saison, la toilette laissée il y a six mois, toute fraîche encore, mais qu'on ne peut remettre sans lui faire subir une transformation. La robe de soie au contraire nous aura fourni un bon usage, et elle sera encore suffisamment moderne pour passer dans notre garderobe comme numéro deux.

Ce que je dis là ne sera peut-être pas du goût des grands couturiers, mais je m'en consolerai en étant certaine de l'approbation de la majorité de mes lectrices.

LA NICHE A FIDÈLE

Un philosophe qui connaissait bien le cœur humain a dit que ce qu'il y a de meilleur dans l'homme, c'est le chien ». C'est sans doute pour cela que la plupart des dames, presque toutes, aiment ces bons toutous, si -caressants, si fidèles. A Paris, où l'espace est généralement restreint, il faut s'en tenir aux petits chiens d'appartement, d'autant plus aimants qu'on les a plus souvent avec soi. C'est pour eux que vient d'être créé' un petit meuble qui est lé grand succès du moment. C'est un mignon tabouret de pieds Louis XVI, en bois doré, recouvert d'étoffe de l'époque et que, dans le salon, la maîtresse de la maison place devant sa bergère. Ce tabouret est creux; capitonné intérieurement et muni, sur l'un des côtés, d'une porte minuscule. C'est la niche du petit chien la niche à Fidèle qui peut ainsi n'être, pas, même au moment d'une visite, séparé de sa maîtresse. C'est Levieil, l'artiste tapissier-décorateur 18, rue Lafayette, qui a eu cette jolie inspiration, dont, j'en suis d'avance assurée, beaucoup de mes lectrices lui sauront gré. A côté de ces tabourets-niches qui font.fureur, de jolis meubles, sièges, fauteuils, chevalets, vitrines, paravents, tables-guéridons, tables à thé, dont Levieil, en vue des étrennes, a réuni une très belle collection. Je citerai aussi une remarquable série d'objets d'art, parmi lesquels j'ai admiré une lampe-liseuse électrique avec cabochons lumineux, et un encrier avec bougeoir électrique Louis XVI, saxe et bronze, qui est tout simplement une chose exquise.

MODE MASCULINE

On continue à discuter beaucoup chez les dames la question des chapeaux de théàtré. Il faudrait que ce fût une règle bien établie par celles qui dirigent la mode. Ceci tranché, tout le monde suivrait.

En cela nous ne ferons qu'imiter les messieurs qui, eux, pour le chapeau, ont une règle' immuable. Tout l'hiver, jusqu'au Grand Prix, un homme du monde porte le chapeau de soie. Sitôt le Grand Prix couru, c'est la liberté entière pour le chapeau de paille ou de fantaisie. Mais, à la rentrée, c'est-à-dire après octobre, le chapeau de soie reprend ses droits et redevient de rigueur.

Cette règle a toujours été respectée. Seuls les étrangers arborent le chapeau rond. Pourquoi ne vont-ils pas, pendant qu'ils y sont, jusqu'à la casquette à carreaux des touristes ?.

Autre note. Croiriez-vous que ces messieurs ont trouvé le moyen de transporter en voyage, sous un petit volume, tout l'assortiment complet de leur toilette que dis-je? de plusieurs toilettes ? Nous qui ne pouvons pas nous déplacer sans des monceaux de chapelières dont on nous fait toujours un crime 1 Ecoutez ce que peut contenir la malle de monsieur cinq paires de chaussures, dix-huit chemises, une liasse de cannes et parapluies, les gants, cravates, mouchoirs et cols, le linge, un chapeau haut de forme, quatre vêtements complets et un pardessus, chaque, chose dans un casier à part, bien séparé des autres, de façon que rien rie se froisse et que tout se retrouve facilement.

Cette malle doit être immense, direz-vous. Non.Voici ses dimensions longueur, i m.; largeur, o m. 48 hauteur, 0 m. 48.

Pourquoi n'en fait-on pas autant pour nous ? Nous avons pourtant besoin d'une disposition savante pour soigner nos dentelles et nos soieries.

MA DERNIÈRE PROMENADE

DE L'ANNÉE DANS PARIS

Aujourd'hui, demain et après-demain. Cela ne fait plus que trois jours francs qui vous restent pour le choix et l'acquisition de vos cadeaux d'étrennes. J'ai fait une dernière promenade dans Paris afin de dresser un petit guide des toutes dernières nouveautés. Comme petits bibelots vous êtes sûres de trouver partout la petite breloque, en forme de grelot, qui se fait en argent ou doré. En s'ouvrant, cette breloque laisse se déplier quatre, six ou huit petits cadres dans lesquels on peut mettre des portraits. On a ainsi, sous un petit volume gros comme une minuscule noisette les photographies de tous lés siens. Ces petits cadres se placent aussi dans une mignonne montre de dame.

Le petit nécessaire de dames, avec chaîne, pour être porté à la main, qui se fait en.argent doré mat, en argent ou en acierbruoi. Sous un volume excessivement réduit, on y trouve la boîte à houppe, à épingles, à cachou, à cartes de visite, une glace, un carnet bloc-notes et le porte-mine avec mine. Tout cela dans la dimension d'une carte 'a jouer. Ceux en argent doré ont, comme fermoirs, des pierres précieuses, saphirs, turquoises ou rubis. Pour messieurs, les porte-cigarettes, excessivements plats, tenant très peu de place dans l'habit de soirée; le porte-crayon ouvre-lettres et, enfin, la boite-allumettes en argent pour loger les allumettes Jupiter », la dernière création si pratique de la régie. Ces bibelots se font en argent doré, argent ou acier bruni. Chez BOIN-HENRY, 3, rue Pasquier

Là il est difficile de signaler une nouveauté. Tout,en effet y est nouveau, bien que de style

ancien. C'est du reste ce style, admirablement reconstitué, qui est là qualité la plus charmante des objets exposés danslesvitrines. Ces bonbonnières délicieusement émaillées et ciselées qu'on conserve avec religion dans les familles, vous les retrouverez là fraîches et coquettes comme si elles sortaient de là poche de quelque sémillante marquise. De même pour les objets appliqués à l'usage moderne porte-cigarettes, petites lampes, porte-cartes, porte-mines, etc. Pour les bijoux, la série en est aussi étendue que possible, depuis la rivière de diamants, jusqu'au minuscule et artistique pendentif, la vogue du moment. Puis les petites lampes, lés éventails. tout ce qu'on peut désirer.

A la galerie SUSSE, 13, boulevard de la Madeleine. Susse qui m'a remis pour mon concours la Bretonne, de Dropsy', et dontj'ai déjà signalé la merveilleuse Voie lactée, a dans ses galeries les plus beaux bronzes et les plus belles patines le Lion et la Lionne se disputant un sanglier, de A. Cain, dont l'original se trouve dans le jardin des Tuileries; le Fauconnier, dé P.-J. Mène; le Poète et la Sirène, d'Hannau; les Deux Amis, de Peter; le Sommeil, cachepot, par Vital Cornu.

Une revue de fin d'année a mis en scène, comme événement artistique marquant, les deux figurines d'A. Léonard offertes par la Ville de Paris au roi et à la reine d'Italie. Il ne faut pas oublier que ces deux figurines ne sont que deux pièces d'une série de quinze, du même artiste, dont l'ensemble compose un chemin de table, mais qui séparément sont autant d'oeuvres d'art pouvant figurer en bonne place dans un salon.

Que ce soit place de la Bourse ou boulevard de la Madeleine, le choix des o,bjets d'art, bronzes, terres cuites, marbres, etc., est aussi beau et offre autant de variété.

Chez Ernest AUBLANC, 281, rue Saint- Honoré. Le joaillier-orfèvre Ernest Aublanc a amené avec lui rue Saint-Honoré la clientèle d'élite qu'il s'était acquise faubourg Saint-Honoré. Il se distingue, on le sait, par un modernisme charmant, un goût sûr et délicat. Chez lui, bijoux, orfèvrerie ou fantaisie sont toujours des œuvres d'art véritables qu'on est fier d'offrir. Mes lectrices en jugeront, car il m'a remis à leur intention, pour mes concours, une superbe boucle de ceinture Empire, argent et or, qui figure en ce moment dans le Salon des Abonnés.

Chez RISLER et CARRÉ, 16, faubourg Saint-Honoré Toujours beaucoup de monde autour des vitrines où sont si bien présentés les mille jolis objets, bijoux et bibelots Louis XVI, dans la reconstitution desquels cette maison excelle. Les pommeaux d'ombrelles Trianon, les boutons anciens, les presse-papiers-montres, les boites à bridge font fureur. Voici encore d'autres nouveautés que je n'avais pas mentionnées des encriers tout à fait coquets, des grattoirs très élégants, des porte-plume en or, avec plume pareille, les mille modèles d'ouvre-lettres si pratiques,, les petites loupes, les face-à-main, et toute une série de lampes électriques pour boudoirs, salons, bureaux, que je ne puis décrire ici, mais qui toutes ont leur caractère et sont d'un merveilleux goût. A LA FABRIQUE EXACT,

18 bis, boulevard des Italiens.

Une haute nouveauté la montre de dame Louis XV, dont les boîtiers sont en or avec émaux translucides, avec, en relief, des iris, du gui, des fuchsias. Je ne parle pas de la valeur du mouvement la réputation de la montre « Exact est connue. Je tenais à signaler cette toute dernière nouveauté. Je suis partie en emportant pour mes lectrices une ravissante petite montre en acier bruni qui m'est offerte pour mes concours. Chez CHRISTOFLE.

Je vous ai parlé des plus récentes créations de la maison Christofle. Mais il ne faut pas oublier tous les autres spécimens de l'industrie créée par cette maison célèbre. Toute l'orfèvrerie de table d'abord, puis mille objets usuels, glaces de toilette Louis XV et Louis XVI, cor- beilles à fleurs ciselées et avec sujets, milieux et bouts .de table Louis XV, Louis XVI, toute la série des services à thé et à.café des mêmes styles et aussi de styles modernes, porteliqueurs tantalus, brocs en cristal taillé, enfin tous ces objets d'art, à la fois.décoratifs et utiles, dont la nomenclature serait trop longue et qu'on peut voir soit à la maison mère, rue de Bondy, soit aux succursales, au pavillon de Hanovre et rue Royale, soit enfin dans les bonnes maisons d'orfèvrerie de France et de l'étranger.

Chez DUVELLEROY

Aux deux magasins Duvelleroy, 17, passage des Panoramas, et 35, boulevard des Capucines, on se dispute les porte-monnaie chinois, les sacs et aumônières dont le modèle nouveau, les tons et les broderies délicates, les fermoirs ornés de pierres ont un énorme succès. Ceci, bien entendu, sans préjudice des éventails dont je n'ai pas à reparler, car beaucoup de mes lectrices en ont eu des spécimens, et d'ailleurs, qui ne connaît pas les éventails Duvelleroy ?

Il n'y a donc qu'à faire son choix, en allant vite à l'une ou à l'autre des deux maisons, ou, si l'on est éloignée de Paris, en demandant le joli album, avec couverture de Gendrot, qui donne tous les modèles et sera expédié gracieusement.

A la PARFUMERIE PINAUD, 18 place Vendôme. Dans la magnifique salle de vente des cof- frets pour étrennes, une salle à colonnade qui ne déparerait pas Versailles ou tout autre de nos palais nationaux, les jolies petites « boettes » de nos .aïeules sont exposées. Chaque série a sa vitrine. Il y a celle de « Madame Royale >, celle de « la Dauphine », celle de « Marie-Louise », celle de la « Brise Embaumée Violette >, celle de « la Foscarina », etc. Une nouveauté vient d'y être adjointe, le parfum Genêt d'or ultra-persistant. Le flacon, à lui seul, est un petit bijou. Il a la forme d'une pyramide tronquée en cristal taillé. L'étiquette aux fleurs de genêt est d'un or vert mat. Mais l'enveloppe n'est rien comparativement aux senteurs exquises de cette, nouvelle création de la Parfumerie Pinaud. Une « bpette de z Genêt d'or », essence, eau de toilette, savon et poudre de riz, de la Parfumerie Pinaud, sera un charmant cadeau d'étrennes.

AU GRAND DÉPÔT DE LA RUE DROUOT Ici. on n'a que l'embarras du choix au milieu de centaines de séries également engageantes. Les délicieuses bonbonnières Louis XV ou Louis XVI, de P. Milet, de Sèvres, aux bleus si caractéristiques, se mélangeant avec les ors; les cristaux taillés, ouvragés, à la transparence et aux colorations exquises une inépuisable collection de vieux saxes, de ravissantes statuettes, petits marquis, marquises poudrées, bergers et bergères, incomparables bibelots d'étagères les milieux de tables, les jardinières, les statuettes ivoirines, les pendules et pendulettes en décor moderne Delft ou Saxe les admirables grès flambés, aux tons verts, roses, gris, se mélangeant, se fondant dans un ensemble du plus chatoyant aspect; enfin ies services de porcelaine et de faïence anglaise de tous les prix, spécialité du Grand Dépôt. Des fenêtres du Figaro, c'est un véritable kaléidoscope que le va-et-vient de la foule dans les salons étincelants du Grand Dépôt.

AU « FIDÈLE BERGER »,

9, boulevard de la Madeleine

Pour terminer, comme avec tout cadeau, quel qu'il soit, il faut des bonbons et qu'à la rigueur même; les bonbons suffisent quelquefois, je rappelle les ravissants magasins Louis XVI du « Fidèle Berger », où le Chocolat Lombart présente cette année les nouveautés suivantes: le Javanais, le Chocolat aux grains de café, l'Ecorce d'orange, la Va-

lencia, le Rocher de noisette pràlinée et sur-, tout les Bouchées exquises. Et, pour offrir ces friandises, les grès, les cristaux taillés de Nancy et, comme bourses et sacs, tout ce qu'a pu trouver le parisianisme le plus raffiijj. MES CONCOURS

Est-ce la préoccupation des fêtes de Noël et du jour de l'an? Est-ce que le sujet du dernier concours était trop difficile ? Le fait est que j'ai reçu moins de lettres que pour les précédents. Et, malheureusement, surtout pas de solution exacte.

Je suis donc forcée de prolonger de huit jours le délai. Et, pour aider un peu, je dirai que le terme « pièce ancienne dont je me suis servie a peut-être égaré les recherches. Celle dont il s'agit, et qui met en scène le même personnage principal que Madame la Maréchale et Madame Sans-Gêne, a été jouée pour la première fois sous le règne de LouisPhilippe et reprise maintes fois plus tard à Paris et en province. Le titre figure encore sur la plupart des catalogues..

je dois une réponse à deux abonnées qui habitant très loin ont été en retard pour le dernier concours. Ce sont Mme la vicomtesse de Lucenay, viaAgnolo Poliziano, à Florence, et Mme Ernestine Bergler, à Kolomeo, en Galicie. Je suis fort touchée de leurs gracieuses lettres et je suis heureuse de leur apprendre qu'exceptionnellenlent, elles recevront chacune le cadeau offert par nos aimables voisins du Grand Dépôt.

A huitaine pour le concours.

BOITE AUX LETTRES

Un des produits les plus appréciés de toutes les femmes c'est la « Sève sourcilière >, qui corrige les défectuosités des sourcils, les rend réguliers, harmonieux, soyeux; aux cils elle donne la longueur qui en fait un voile doux sur l'éclat des yeux. La < Sève sourcilière > appartient à la Parfumerie Ninon, 31, rue du Quatre-Septembre. Avec un frisson de < Fleur de pèche >, une aimable poudre de riz toute parfumée d'essences de fleurs rares, et qu'on trouve à la Parfumerie Exotique, 35, rue du Quatre-Septembre, toute femme deviendra exquise.

Claire de Chancenay.

A L'HOTEL DE VILLE

DEUX SÉANCES DU CONSEIL MUNICIPAL. LE BUDGBT. LES TRAVAUX DE VIABILITÉ.

Le Conseil municipal avance dans l'étude du budget. Mais les questions à trancher sont si nombreuses et les délibérations se trouvent parfois arrêtées si longtemps par des discussions que le président, M. Deville, s'emploie à débrouiller, qu'il est nécessaire d'avoir recours ù des séances de nuit, afin que la balance du budget soit apportée, comme le veut la loi, le 31 décembre, avant minuit. Lés grands rapports du personnel, de l'Assistance publique et de la police, présentés par MM. Félix .Roussel, A. Rendu et Achille, seront discutés mercredi et jeudi. Hier, M. Chérioux est parvenu, après une longue discussion, à faire passer son rapport sur les travaux à. exécuter dans Paris.

L'ajournement, réclamé par M. Àlpy, a été repoussé par 42 voix contre 26. Parmi les opérations de voirie adoptées, nous citerons les prolongements des rues do l'Atlas, Marmontel, du Volga, Fessard, Haxo et les travaux du square de l'Hippodrome. L'on réparera le fronton de l'église de Grenelle et l'on exécutera des travaux de viabilité, notamment avenue de Breteuil, impasse Rodiér et avenue de la Muette.

A la séance de nuit, le Conseil municipal a approuvé le rapport de M. Bussat sur les finances de l'Assistance publique, et de M. Achille sur la garde républicaine coût 3 millions 620,000 francs, avec une économie de42,400 francs sur l'année dernière. Les négo-rciations avec le ministre de la guerre, conduites par M. Achille, ont amené un résultat. L'accord est fait ou se fera. Toutefois M." Galli a réclamé la nomination d'une Commission mixte. M. Turot a fait ensuite adopter ses conclusions tendant à l'augmentation. de l'indemnité d'examen qu'on donne aux cochers et quand la création d'un abattoir hippophagique à Vaugirard eut été décidée, M. Deville a levé la séance.

A signaler, eu outre, une proposition de M. Grébauval qui demande qu'on emploie un million à des travaux de quartier, pris sur les 4 millions dont s'est enrichie la Ville par suite de la vente des biens du domaine. Aujourd'hui, il y a encore séance de nuit. Jaavill».

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LA JOURNÉE

A l'Elysée Conseil des ministres, sous la présidence de M. Lo'ubet. Réception de M. do Nelidoif, le nouvel ambassadeur de Russie, par M. le Président de la République (quatre heures).

Le Parlement A la Chambre, l'amnistie (dix heures du matin); les chemins de fer algériens, puis le budget (deux heures). Au Sénat, le budget (deux heures).

Les congés du nouvel an: Ce soir, après la classe, sortie des lycées et collèges, jusqu'au 4 janvier. Continuation de la vacation des cours et conférences dans les quatre facultés à l'Ecole supérieure de pharmacie, ainsi que dans les quatre grandes Ecoles.

Mariage M. B. Olyntho Maximo de Magalhaes avec Mlle Isabel de PoVciuncula (midi, Saint-Pierre de Chaillot).

A Notre-Dame des Victoires Grandes fêtes de l'Adoration. (Pendant trois jours huit heures du matin, messe, avec chants huit heures du soir,sermon par M. l'abbé Saussey). Mémento du contribuable Publication des rôles des taxes municipales sur les voitures, chevaux, mules et mulets, voilures automobiles, cercles, sociétés et lieux de réunion où se payent des cotisations pour le troisième trimestre de l'année 1903 sur les locaux d'habitation, locaux commerciaux et industriels de la Ville de Paris, réclamer le troisième trimestre de 1903. (Pour réductions ou décharge, réclamer à la préfecture de la Seine jusqu'au 28 mars prochain).

Le prochain Salon: Assemblée générale annuelle de la Société nationale des beaux-arts allocution de M. Carolus-Duran rapport de M. Dubufe; renouvellement des membres de la délégation (neuf heures du soir, chez Ledoyen).

Conférences M. Lucien Tignol « la Turquie et la Macédoine, Sofia, Constantinople, gorges du Kara-Sou, Salonique » (huit beures et demie du soir,2, avenue de l'Observatoire). M. E. Hecht: « Pulmann City et la question ouvrière aux Etats-Unis », avec projections (huit heures cinquante, 157, faubourg Saint-Antoine).

INFORMATION»

Instruction publique. M. Wyrouboff est nommé professeur d'histoire générale des sciences au Collège de France, en remplacement de M. Laffitte, décédé.

Académie des sciences. L'Académie a procédé hier à l'élection d'un vice-président, en remplacement de M. Mascart qui, de droit, passe à la présidence.

M- Schkesing père ayant décliné toute candidature, M. Tro.ûst, membre de la section de physique, est élu au premier tour scrutin à 1 unanimité des suffrages.

MM. Bornet et Maurice Lewy, inspecteur ,général des ponts et chaussées, sont mainte-


nus dans leurs fonctions de membres de la Commission administrative de l'Institut. Office général du travail législatif et parlementaire L'Office du travail législatif et parlementaire comprend, réunis et classés dans un ordre méthodique et par dossiers, tous les documents publiés par le Sénat et la Chambre dés députés et par le Journal officiel depuis 1871, ainsi qu'une section étrangère dans laquelle les principaux documents étrangers sont classés dans le même ordre que les documents- similaires français; Cette œuvre s'adresse donc à toutes les personnes, sans distinction d'opinions (l'Office s'interdisant toute tendance politique déterminée), qui s'intéressent aux questions politiques, économiques et sociales, c'est-àdire aux hommes politiques, aux jurisconsultes, aux publicistes, aussi bien qu'aux corps scientifiques, aux administrations publiques ou privées, aux associations, aux syndicats patronaux et ouvriers, etc. C'est un instrument de travail inappréciable, une source de renseigenments inépuisable. L'Office du travail législatif et parlementaire a son siège, 63, rue de l'Université.

Ascensions scientifiques. Le Conseil municipal a déjà accordé des subventions pour des ascensions aérostatiques au cours desquelles des physiologistes, membres de la Société de biologie ont étudié l'exagération de l'activité vitale aux grandes altitudes et l'influence des variations rapides d'altitude sur les gaz du sang et la pression artérielle. Le docteur Bonnier a décrit ses recherches sur la compensation labyrinthique en ballon et M. Joily, du Collège de France, a fait des examens histologiques du sang au cours de l'une des ascensions.

On aurait cependant intérêt à continuer ces ex; ériences dont certains points sont encore obscurs, notamment en ce qui concerne les modifications du sang. Les physiologistes n'attendent plus que des ballons et des aéronautes. Le Conseil municipal va les leur procurer en adoptant les conclusions de l'un de ses membres, M. Marsoulan, qui, sur le vu des rapports élaborés à la suite des premières ascensions, propose à ses collègues d'accorder à M. Lapicque, maître de conférences à la Sorbonne, un crédit de mille francs qui sera affecté à des ascensions aérostatiques auxquelles prendront part les membres de la Société de biologie.

Le centenaire des peintres Isabey et Raffet. Sur le rapport de M. Paul Escudier, ancien président du Conseil municipal, la troisième Commission municipale vient d'accorder les serres de la Ville au Comité présidé par M. Bouguereau, à l'occasion du ce. tenaire d'Isabey et de Raffet.

Le Comité exposeradans les serres des œuvres de ces peintres. On sait qu'aucun tableau de Raffet ne figure dans les collections du Louvre. Il y aura en même temps une exposition de lithographie. L'entrée sera payante. Les sommes recueillies seront employées par le Comité à élever un monument à Isabey.

Un duel. La rencontre à l'épée entre Mil. le baron Henri Bœsch de Maloroy et le capitaine Georges Lévy, du 5e génie, que nous avions annoncée, a eu lieu à Neuilly. A la troisième reprise, le capitaine Lévy a été atteint à la partie extérieure du bras, d'une blessure pénétrante qui a mis fin au combat. Les témoins de M. de Maloroy étaient MM. le baron de Grandclos et Nettstraeter; ceux du capitaine Lévy, MM.Mesnier, officier d'ordonnance du ministre de la guerre, etH. Meyer, du 22e d'artillerie.

La direction du combat avait été confiée à li. Georges Breittmayër.

L'Association de la Seine-Inférieure. Le bureau de l'Association amicale de la Seine-Inférieure à Paris vient d'être renouvelé en assemblée générale. Il est ainsi composé: Président, M. G. Dubosc; vice-présidents, MM. Buohy et Dusaussay; secrétaire-archiviste, M. G. Caron trésorier, M. L. Thiesselin secrétaire adjoint, Mi A. Bivel.

Journaux illustrés. Rn tête des journaux- de, fantaisie purement artistique, il faut placer le Courrier français illustré, journal hebdomadaire, que dirige si vaillamment depuis vingt et un ans notre confrère Jules Roques. Ce n'est évidemment pas un journal pour les petits enfants, et certaine culture intellectuelle jointe à quelque goût artistique sont nécessaires pour le bien apprécier. La collection des vingt années est d'un prix inestimable, car elle contient le meilleur de l'œuvre de Forain, de Louis Legraiîd, de Cliôret, de Félicien Rops, de Henri Pille et.de vingt autres -artistes de valeur, sans compter environ quinze cents des plus remarquables dessins de Willette qui y collabore depuis sa fondation. C'est un plaisir véritablement royal que de pouvoir feuilleter ces volumes sans pareils.

AFFAIRES MILITAIRES

Etat-major de l'armée. M. le général dé brigade de Girardin, membre du Comité technique de la cavalerie, est placé dans la 2e section, réserve, du cadre de l'état-major général de l'armée.

Attachés militaires. M. Fournier, capifaine d'artillerie hors cadres à l'état-major de l'armée, est nommé attaché militaire à l'ambassade française aux Etats-Unis. Au Val-de-Grâce. MM. Hahn, Arnould

Feuilleton. du FIGARO du 29 décembre

LE

OHEMIN DE LA GLOIRE

IV

»- Suite

Il tendit un carré de bristol sur lequel, au-dessous de son nom, il avait écrit « Hôtel Danieli. Tous les soirs. Sera heureux de revoir M. Derstal. »

Votre commission sera faite, Excellence, dit Maria-Pia en serrant la carte dans le corsage de sa robe. Mais si vous aviez voulu parler au signore Français, mon frère se serait fait un plaisir de vous conduire près de lui. Il est très certainement, à; cette heure-ci, à fumer sa cigarette etvse promenant sur la place. Bon! bon fit l'Américain, remet- tez-jTuï.la carte, cela suffira. ,1

Il se tourna vers le gondolier et dit Nous rentrons à l'hôtel, Tomaso. Sous l'impulsion de la grande rame l'embarcation vira, et au coin d'un petit canal elle disparut. Depuis deux mois qu'il était installé chez le boulanger Sala- veria, Derstal avait mené l'existence la plus régulière et la plus calme. Il était revenu, comme il l'avait promis à Eve, aux simplicités du début de sa carrière. Le fils de Salaveria, en remontant le matin à sa mansarde, son travail de la nuit terminé, frappait à la porte de Derstal pour l'éveiller. Le jeune homme se levait et se mettait à la besogne jusqu'au moment où Maria-Pia lui apportait son premier déjeuner, café au lait et pain dore sortant dû four. Après il s'asseyait Reproduction et traduction interdites.

et Messon sont nommés médecins stagiaires à l'école du Val-de-Grâce.

Tableau de concours. Le maréchal des logis Camus, de la garde républicaine, est inscrit d'office au tableau de concours pour la Légion d'honneur.

Une Prime artistique

1 LE SURTOUT DE LACHENAL A la demande d'un grand nombre de nos lecteurs de province et de l'étranger, nous-donnons ci-dessous les croquis de la jardinière et d'un des vases compo-

sant le surtout de trois pièces exécuté par le maître céramiste Lachenal pour nos abonnés et lecteurs.

Rappelons que ce surtout peut être à fond bleu, vert foncé ou vert pâle; nous recommandons spécialement ce dernier ton en mat.

Le prix du surtout complet est de 95 francs; la jardinière seule est vendue

45 francs; les deux vases, 55 francs, et un vase seul, 30 francs.

Les expéditions pour la France sont faites franco à domicile, et le port est à la charge de l'acheteur pour l'étranger. Les commandes envoyées de suite pourront encore être livrées avant Noël.

Gazette des Tribunaux

COUR D'ASSISES DE LA seine Jalousie paternelle.

La Cour d'assises a jugé hier un instituteur de la Ville de Paris, M. Gosse, qui, au mois d'août dernier, avenue de Clichy, frappa de deux coups de couteau le frère de sa femme, M. Faivre du Bouvot, employé de banque.

Mme Gosse s'était depuis deux ans retirée chez sa mère elle avait introduit une instance en divorce qui lentement suivait son cours.

Les motifs de la demande étaient, paraît-il, médiocrement graves; le marine pouvait croire que de si minces griefs eussent éloigné sa femme du foyer et il accusait son beau-frère d'avoir été l'instigateur du procès.

Les époux avaient trois enfants trois fillettes âgées de douze ans, dix ans et huit ans. Pendant que l'enquête sur les faits articulés de part et d'autre se poursuivait, les deux aînées avaient été laissées à l'instituteur, la plus jeune avait été confiée à la mère. Le père souffrait vivement de cette séparation Et lorsqu'il 'apercevait sa petite fille dehors, à main de l'oncle Faivre, il était pris d'une violente irritation.

Le 5 août dernier il y avait au collège Chaptal une distribution de prix. M. Gosse y assistait en qualité d'instituteur. M. Faivre du Bouvot et sa femme y avaient mené leur. fils, qui faisait partie des « jeunes élèves dont on « allait couronner les efforts ». Mme Gosse, avec sa fillette, accompagnait son frère à cette fête.

L'instituteur aperçut sa femme, s'approcha d'elle et l'apostropha désagréablement.

Qu'est-ce qu'il veut, celui-là? Qu'estce qui lui prend? demanda le beaufrère, intervenant entre les époux. M. Gosse se retira furieux. Il' s'en alla guetter près de son domicile, avenue de

encore devant sa table jusqu'à onze heures. Alors il s'habillait et se préparait à descendre déjeuner avec la famille Salaveria, à moins qu'il n'allât dans un petit café situé place Saint-Marc, sous les Procuraties. Il n'avait point de piano dans sa chambre. Il composait sa musique en écrivant. C'était un sujet d'étonnement pour la petite Maria-Pia.

1 Maman, avait-elle dit, comprenezvous que le signore Derstal m'a déclaré qu'il est musicien, et jamais il ne joue d'aucun instrument! Bâmbëtto, qui est musicien, joue du cornet à pistons, et Longanera pince de la guitare. Mais qu'est-ce que c'est qu'un musicien qui ne fait pas de musique?

C'est sans doute celui qui conduit les autres, le maëstro, qui tient un bâton et qui l'agite dans l'air, comme tu le vois à l'orchestre du théâtre San-Mosé quand nous y allons le dimanche avec ton frère, ou comme le chef de musique quand les soldats jouent au concert du Lido.

Ah fit Maria-Pia, pensive. Alors ce serait donc un musicien supérieur à ceux qui soufflent dans des instruments? Oui, sans doute.

Peut-être qu'il chante?

Ne le lui demande pas, au moins tu pourrais l'offenser.

En rangeant la chambre de Derstal. la petite Maria-Pia n'avait pas été sans voir les cahiers de papier à musique épars sur la table du compositeur. Elle avait essayé de les déchiffrer, mais elle n'avait pu y réussir. En plus de son ignorance du français, le griffonnage du musicien sous les petits points noirs qui représentaient des notes lui avait paru hiéroglyphique. Elle avait cependant dit à sa mère

Maman, il ne joue pas de musique, mais il en écrit.

.Tu vois bien C'est un maestro. Le respect dont la famille Salaveria entourait son pensionnaire s'en était trouvé accru. La vie retirée de Derstal,

Clichy, le retour de M. Faivre du Bouvot. Quand il aperçut ce dernier qui revenait, la cérémonie finie, il le frappa dans le dos de deux coups de couteau. Les blessures furent graves, non mortelles. Et la victime rétablie pouvait, hier, se porter en personne partie civile à l'audience.

Dans son interrogatoire, l'accusé a déclaré qu'il avait été poussé au meurtre par un ressentiment paternel. Il avait perdu la tête en apercevant sa fillette, qu'il n'avait pas vue depuis si longtemps, affectueuse pour un homme pour lequel il n'avait jamais eu qu'antipathie et qui était, à ses yeux, la cause de ses chagrins, l'auteur de son divorce.

Ces sentiments qui ne justifient pas des coups de couteau M. Gosse les a réellement éprouvés. C'est certain. Malheureusement, il les a exprimés sur un ton pleurard, en une langue prétentieusement banale qui leur enlevait tout caractère de véracité. Tandis que l'instituteur racontait son histoire, on était tenté de dire, comme à la lecture de certains romans « C'est intéressant. Quel dommage que ce soit si mal écrit » » Quand je vis, dit-il, dans la salle des prix, ma fillette entre sa mère et mon beaufrère je demeurai anéanti. J'eus une sensation de mort. Il y avait deux ans que je n'avais vu ma chérie, mon petit bijou. Pourquoi.? Vous aviez le droit de visite, dit M. Bédorez le président.

Oui, le petit bijou était bien venu à la maison une fois ou deux. Elle avait rencontré ses grandes sœurs que j'avais avec moi. Mais ma,petite Béatrice m'embrassait comme quelqu'un dont un enfant se souvient sans le reconnaître. La journée avait été triste, morne, épouvantable.

A la distribution des prix, donc, sa colère fut portée au comble.

-En voyant mon beau-frère gui, comme un voleur me tenait mon petit bijou, je devins pâle comme un cadavre. Ce fut la nuit pour moi.

Mme Gosse avait au début du procès gardé chez elle ses trois enfants. Il avait fallu l'intervention du commissaire de police pour qu'elle rendit au père les deux aînées que le Tribunal lui confiait. Cette exécution du jugement, l'accusé, dans un mémoire à son avocat, l'a contée en ce même mauvais style de « bon devoir ».

Cette reprise d'enfant fut pour moi une scène infernale, faite d'épouvanté et d'agonie. Le Dante n'a rien imaginé d'approchant. Mes petites, blêmes, terrifiées, fuyaient devant les hommes noirs (?) qui se jetaient sur elles, séparées violemment de leur petite sœur, emmenées à travers les rues jusqu'au poste, pour rentrer. seules avec moi dans mon logis

désert.

Et la loi tolère de tels forfaits.

Quelle idée mes enfants peuvent-ils avoir de l'existence ? Quelle peut être la mentalité de l'immonde engeance qui machine un pareil drame froidement, mathématiquement. Qu'ont fait mes innocents petits amours pour leur infliger un tel supplice ?

J'en frémis de désespoir et de colère. N'est-ce point curieux cette douleur vraie, vêtue de phrases toutes faites qui vont mal?.

Pour corser un peu ses griefs, M. Gosse, à l'audience, a imputé' à son beau-frère toutes sortes de méfaits dont la réalilé n'a point été démontrée. Mme Gosse est venue affirmer que son frère n'était pour rien dans leur séparation. Je suis navrée de ce qui arrive à mon frère, a-t-elle dit. Il y avait dix ans que je ne 1'a.vais vu quand j'ai demandé mon divorce.

C'est pour violences et injures que vous avez introduit l'instance en cours, demande le président.

Je vous en prie, monsieur le président, dit la jeune femme en pleurant. Tout cela est si pénible.

Il faut cependant, madame, que vous disiez.

Non, monsieur, je vous en prie. je vous en supplie.

Et lourdement, Mme Gosse tombe évanouie tout de son long, sur le plancher de la Cour d'assises.

Un long défilé de témoins est ensuite venu prendre parti qui pour l'accusé, qui pour la victime.

De nombreuses personnes ont attesté l'honorabilité de l'instituteur, ses qualités parfaites de maître et de père. Au nombre des personnalités entendues figurait le colonel Dérué qui, comme inspecteur de l'enseignement physique des écoles de la Ville, a constaté le zèle et le patriotisme de M. Gosse.

Après une plaidoirie très utile de M0 Flach pour la partie civile, après réquisitoire de l'avocat général Fournier, M6 Henri Robert a plaidé pour l'accusé. Il a

sa jeunesse, son élégance sobre et sa charmante figure avaient donné à penser à ces braves gens qu'ils hébergeaient quelque personnage mystérieux. Rarement Derstal recevait des lettres, mais toujours elles venaient de Paris. Paris! Pour les petits artisans vénitiens, ce nom évoquait des visions splendides. Leur voisin, le porcelainier Reverdi, ayant gagné l'année précédente un ambe à la loterie nationale, avait, employé l'argent de son gain à faire un voyage en train de plaisir à Paris. Il y était resté huit jours et en avait rapporté des impressions grandioses qu'il traduisait en récits intarissables. Derstal était de Paris, il était maëstro, et un jour qu'il avait changé de vêtement pour que Maria-Pia pût lui remettre un bouton à sa jaquette la petite fille avait découvert à la boutonnière de ce vêtement nouveau un mince ruban rouge. Son frère lui avait expliqué que cela prouvait que Derstal était chevalier.

La petite fille avait donc raconté à la fille du voisin Reverdi que leur locataire était maëstro, Parisien et chevalier. Et comme le jeune homme vivait seul, ne sortait guère le soir et semblait triste, les deux petites filles en avaient conclu que c'était un conspirateur ou un amoureux. En tout cas, pour elles, il était un romanesque personnage. Et cette opinion, de proche en proche, s'était répandue, si bien qu'un jour un reporter du journal Mattino, qui demeurait dans le quartier, s'était senti en veine de curiosité, avait fait, une enquête et très facilement avait établi l'identité du compositeur dont l'Erinse jouait à Milan dans le moment même. De là un article d'information, très documenté et très piquant, sur la vie retirée du célèbre musicien dans un quartier perdu de Venise, au milieu de bonnes gens ignorant sa condition, cela sans doute pour jouir du repos et du calme nécessaires à la création d'un nouveau chef-d'œuvre.

Sans que Derstal en fût informé, car il

éloquemment dépeint les souffrances de son client, irrité comme le Max du Dédale de voir un autre élever son enfant, et il a obtenu pour son client le minimum possible de peine deux ans de prison avec la loi Bérenger.

Henri Varennes.

Nouvelles Diverses

A PARIS

LA GRÈVE DES BOULANGERS

Les réunions continuent à la Bourse du travail. A chacune on décide la continuation de la grève. Hier on a protesté contre les excès des «Apaches» qui brisent les vitres des boutiques et qui, dit-on, n'ont rien à voir avec les ouvriers.

Vingt-quatre vagabonds ont été arrêtés aux abords de la Bourse du travail. Parmi eux se trouve un nommé Beau, insoumis au service militaire. Il a été envoyé à la Place. Peu d'incidents hier, dans la journée. A onze heures, pourtant, une quinzaine d'individus sont passés rue de Turbigo, ont brisé les vitres d'une pâtisserie et se sont livrés à dés voies de fait sur deux garçons pâtissiers qui ne voulaient pas cesser le travail. Deux arrestations ont été opérées.

MM. les juges d'instruction Jolliot, Ganneval et Cail ont reçu, hier, soixante-trois individus arrêtés au cours des manifestations et inculpés d'outrages aux agents, voies de fait, rébellion, bris de clôture et entrave à la liberté du travail.

Ces inculpés seront gardés au moins cinq jours, délai nécessaire à la vérification de leur identité et de leur domicile.

TAUREAU TUÉ PAR UN TRAIN

Un taureau qui s'était échappé la nuit dernière de la gare de Bercy, et qui s'était égaré sur la voie ferrée du chemin de fer de Ceinture. a été tué hier matin, à cinq heures et demie, par un train se dirigeant sur Auteuil. La machine a déraillé et, par suite de l'encombrement de la ligne, la circulation des trains a été suspendue pendant une heure. POUR LEUR FAMILLE

Un agent de la brigade mobile surprenait hier deux individus qui, munis d'une boîte avec couvercle à bascule, volaient des bijoux et de la maroquinerie dans les grands magasins du boulevard.

Arrêtés, ils déclarèrent à M. Beaurain, commissaire de police, qu'ils se nommaient Hippolyte et Joseph Vousselin et qu'ils demeuraient, 28, rue Lepeu.

Ils ont affirmé avoir volé pour faire des cadeaux du nouvel an aux membres de leur famille.

Vos parents sont donc bien nombreux ? leur a demandé M. Beaurain.

Ils sont une cinquantaine ont répondu les deux frères, qui ont été envoyés au Dépôt.

INCENDIES

Un incendie a éclaté hier soir, à dix heures, dans un magasin de meubles situé, 20, rue de Château-Landon, au troisième étage. Les pompiers se sont rendus maîtres du feu très rapidement.

M. Archer, commissaire de police, chargé de l'enquête, a constaté que trois foyers d'incendie avaient été allumés. Une arrestation a été opérée.

Le feu se déclarait, dimanche soir, à six heures trois quarts, 77, rue Saint-Martin, dans une chambre occupée depuis deux jours seulement par un nommé Henri Merignon, de Chartres, garçon épicier sans place. Tout fut détruit, et dans les chambres voisines une demoiselle Meaugé et deux autres locataires faillirent être asphyxiés. Quant à Merignon, if était sorti peu auparavant et on ne l'avait pas revu.

En procédant aux constatations, M. Picot, commissaire de police, remarqua des traces de pétrole sur le parquet. Il en conclut que l'incendie avait été mis volontairement. Il ne se trompait pas. Hier, Merignon est venu se constituer prisonnier chez M. Duponnois, commissaire de police du quartier Bonne-Nouvelle. Il a dit qu'il avait été subitement hanté par l'idée de voir flamber l'hô-1 tel et qu'il n'avait pu y résister.

1 Mérignon, qui n'est âgé que de vingt-cinq ans, a déjà été condamné pour vol et abus de confiance. En,outre, il a été interné à Marseille, à Sainte-Anne et à Ville-Evrard. Il n'était sorti de ce dernier asile que mardi dernier.

Un autre incendie s'est déclaré hier, 4, impasse Saint-Sébastien, chez Mme Roux. Un enfant, âgé de trois ans, a été brûlé grièvement.

EXTRADITION D'UN AUTRICHIEN

La Sûreté a arrêté hier à l'asile de nuit de la rue de Tocqueville, où il s'était réfugié, un architecte autrichien, M. François Penick, âgé de vingt-huit ans, né à Testa (Autriche). M. François Penick est accusé d'avoir volé 1,500 couronnes au préjudice du gouvernement autrichien.

*+*

MORT SUBITE

Un homme de lettres, membre de plusieurs sociétés scientifiques, M. Victor Advielle, âgé de soixanse-dix ans, est mort hier subite-

ne lisait aucun journal, l'article du rédacteur du Mattino avait fait le tour de l'Europe, s'était étalé, reproduit et commenté, dans les feuilles parisiennes. Et voilà comment M. Brandon, qui voyageait à bord de son yacht dans la Méditerranée, avait appris que Derstal, en quitant Paris sans tambour ni trompette s'était sauvé à Venise.

Le premier mouvement du Yankee lorsque son fils lui avait mis sous les yeux cette information qui expliquait la disparition du compositeuret l'oubli dans lequel il laissait ses fastueux amis, avait été de jeter le journal et de ne plus s'occuper du fugitif. Mais il avait rencontré une si vive opposition dans son entourage qu'il avait dû adopter une autre ligne de conduite. Le yacht Ariel croisait à ce moment-là en vue de Brindisi, et M. Brandon se disposait à gagner Corfou, lorsque la fantaisie de sa famille l'avait décidé à s'engager dans l'Adriatique.

Ce n'était pas seulement Harry Brandon, enragé de ne point sortir de son Alala, c'était encore sa sœur Suzy, fort dépitée du départ de Derstal, qui avait fait mettre à Y Ariel le cap sur Venise. La jeune fille se trouvait dans un état d'esprit très particulier et très nouveau. Habituée à n'agir qu'à sa guise, avec une fantaisie que la tendresse de ses parents trouvait toujours justifiée, elle avait coquelé avec Derstal comme elle avait l'habitude de le faire avec ses jeunes compatriotes. Dans la liberté complète de l'existence sociale en Amérique, elle avait acquis une fermeté de décision qui la mettait à l'abri de tout entraînement du cœur. Elle. montrait une extrême franchise d'allures, mais réfléchissait à tous ses actes.

A Paris, dans le rayonnement de sa jeune célébrité, Derstal lui avait plu, mais elle ne l'avait jamais considéré que comme un agréable compagnon dont la parole colorée et brillante l'amusait et dont le talent chaud et-vibrant lui,

ment à son domicile, 27, rue Mazagran, des suites d'une congestion cérébrale. Une enquête est ouverte.

L'AMOUR DE LA FRANCE

Francesca Weich a trente-neuf ans et est née en Suisse. Toute jeune, elle est venue en France et, le 13 septembre 1881, condamnée pour vol, elle était l'objet d'un arrêté d'expulsion.

Elle revint au bout de quelques jours et elle était de nouveau expulsée'en 1882, 1883, 1897, 1900, 1901 et 1903. Ces jours derniers on apprenait qu'elle venait de reparaître encore et hier on l'arrêtait, 67, avenue de Clichy. Comme on lui annonçait qu'on allait la reconduire encore une fois à la frontière

Ça m'est égal, s'est-elle écriée, je reviendrai, j'aime trop la France

POUR LES RETARDATAIRES

Ceux qui se sont laissé prendre de court doivent aller visiter l'Exposition d'articles d'étrennes organisée par les Grands Magasins Dufayel, où se trouve le plus grand choix de tout Paris en bronzes, marbres, orfèvrerie, horlogerie, petits meubles, graphophones, instruments de musique, etc., etc., vendus à des prix extraordinaires de hfin marché. Cinématographe et concert tous les jours, buffet-glacier, etc., etc.

_i–

LES EXPLOITS D'UN IVROGNE

Le nommé Julien Esnault, âgé de quarantecinq ans, cordonnier, demeurant, 8, rue du Tage, s'est marié il y a quelque temps avec une dame veuve Durand, qui a, de son premier mariage, une fille de vingt ans et un fils de quatorze: Hier soir, Esnault, rentrant gris, dit à Louise, sa belle-fille, d'aller lui chercher du vin.

Les marchands de vin sont fermés dit la jeune fille.

Fais-les rouvrir répliqua l'ivrogne et, trouvant qu'elle ne se pressait pas' assez, il la bouscula et la fit tomber du deuxième étage au bas de l'escalier.

Indignés de cet acte de brutalité, la mère et le frère de Louise se précipitèrent sur Esnault et lui administrèrent une correction jusqu'à ce qu'il demandât grâce.

Louise Durand, à qui sa chute a -causé des lésions internes, a été transportée à l'hôpital Cochin. Esnault, après pansement des contusions qu'il avait reçues, a été envoyé au Dépôt par M. Pélatan, commissaire de police. Jean de Paris.

Mémento. Le préfet de police a donné hier une somme de 400 francs aux victimes de l'accident de La Garenne-Colombes.

Des cambrioleurs ont pénétré, l'avant-dernière nuit, chez M. Rouget, bijoutier, 127, faubourg du Temple, et ont volé pour 5,000 francs dé bijoux.

Sirop de N afé Delangrenier contre la Bronchite. J. de P.

DANS LES DEPARTEMENTS ET A L'S3TIÎ^.3SrCa-EIR

FERMETURE D'UNE CHAPELLE J «~«~~<~ Dunkerque. Le ministre de la marine vient d'ordonner la fermeture de la chapelle du quartier maritime. Cette chapelle, attenante à l'hôtel du chef du service de la marine, date de Louis XIV. Elle sera transformée en salle de bains..

DÉMISSION D'UNE MUNICIPALITÉ

Le Havre. L'autorité départe- mentale ayant, malgré l'avis contraire du Conseil municipal de Bléville, décidé d'établir un atelier d'équarrissage sur le territoire de cette commune de la banlieue havraise, la municipalité de Bléville a, sauf un membre, envoyé sa démission collective au préfet de la Seine-Inférieure.

̃:̃ MEURTRE ̃'̃̃̃̃

Nancy. On vient de retirer du canal de la Marne au Rhin, le cadavre, emmailloté dans une couverture, d'un camelot nommé Hurwitz ou Horswitz, assassiné, croit-on, par deux individus d'origine étrangère, Jacques Sauzer et Bernard Schnapp, qui habitaient avec lui' et dont l'arrestation est imminente.

ACCIDENT

a^w^> Rodez. Le docteur Dauban, maire d'Entraygues, rentrait chez lui en voiture, lorsqu'il fut atteint à la partie supérieure de la tête par une pierre qui s'était détachée do la montagne. D'abord simplement étourdi par ce coup, le docteur sentit son mal s'aggraver très vite. A peine arrivé chez lui, il perdit connaissance et entra dans l'état comateux. Trois de ses confrères le trépanèrent. On craint pour sa vie.

VOL DE MÉTAUX

Toulon. Le commandant Legras, commissaire du gouvernement près le Tribunal maritime, a reçu ce soir du Parquet de Villeneuve-sur-Lot quatorze caisses pesant chacune 70 kilos et contenant des lingots de cuivre et d'étain. Tout ce métal avait été volé à l'atelier Flotte, au cours de ces dix-huit mois derniers, par un quartier-maitre de l'arsenal, M. Jean Ramy. (Le Figaro a récemment parlé de ce vol.)

L'AGITATION OUVRIÈRE

•~«~»~< Marseille. Cet après-midi, à la

procurait des sensations délicieuses. Elle le voyait avec plaisir dans le salon de sa mère, parce que ses amies enviaient l'éclat que sa présence donnait à leurs réunions. Elle s'était flattée d'avoir de l'influence sur l'artiste, et peu à peu avait pris vis-à-vis de lui des airs de commandement qui accentuaient la familiarité de leurs rapports. Elle le traitait comme un ami, l'appelait Derstal tout court et n'était pas loin de penser qu'il était prêt à tout pour lui plaire. Le compositeur, en paraissant ne pas comprendre les offres peu déguisées faites par M. Brandon au sujet de l'opéra de son fils, avait déjà justement déçu la jeune fille. Elle s'était avancée jusqu'à déclarer à Harry que « pour lui être agréable à elle » Derstal s'empresserait de prêter son concours à l'œuvre en souffrance. Déconcertée par son refus, elle s'apprêtait à lui en adresser de vifs reproches et à risquer une tentative personnelle pour obtenir du musicien qu'il se montrât plus conciliant.

Le départ de Derstal avait coupé court à ces projets, et miss Suzannah en avait ressenti un peu plus que de l'étonnement. L'absence du musicien l'avait attristée, et de toute autre qu'elle on eût pu dire qu'elle en éprouvait du chagrin. Mais l'orgueilleuse et énergiqne jeune fille n'avait rien laissé deviner de ses sentiments. Elle s'était montrée insouciante, gaie, ne changeant rien à ses occupations ou à ses plaisirs. Au lieu de faire de la musique avec Derstal, elle en avait fait toute seule. Et c'était en s'accompagnant elle-même qu'elle chantait la romance de son frère: Because I love you. C'était moins bien qu'avec les variations improvisées dédaigneusement par Derstal à la place des indigentes harmonies de l'esthète Harry, mais Suzannah ne sentait pas la différence. En apprenant par la lecture du New York Herald, qui reproduisait l'information du Matthîo, que le fugitif était si près (Pelle, miss Suzy n'avait pas hésité, et,

Bourse du travail, deux cents ouvriers de l'alimentation ont voté un ordre du jour tendant à la continuation de l'agitation dans les syndicats en' vue de la grève générale. A la sortie, la police est intervenue pour disperser les manifestants qui descendaient sur la Cannebière en chantant l'Internationale. PAQUEBOTS

Marseille. Le service des ports vient d'être avisé que la White Star Line a désigné Marseille comme point d'escale pour ses bateaux Boston-Egypte-Italie. Les paquebots Republic, Canopic et Romanic s'arrêteront donc à Marseille à partir du 13 janvier. A BORD DE LA « VEGA »

Barcelone. Le navire italien Vega, parti de Pentacola pour Savone, est arrivé à Carthagène, sous le commandement du lieutenant Barrow, second du vapeur anglais Stanfield qui rencontra la \ega en cours de route. Le capitaine de la Vega avait été emporté par un coup de mer et son second avait été empoisonné.

Argus.

AVIS DIVERS

TUNTOW REFLETS MÉTALLIQUES ̃U-tiiX-LUli TAPISSERIES D'AUBUSSON 61, rue de Richelieu, Paris.

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Nous croyons être agréables à nos lecteurs en leur indiquant l'adresse de D. REGNER, 4, rue des Capucines, qui achète le plus cher Bijoux, Diamants, Perles, Reconnaissances; dégage sans frais, même chez tiers.Tél. 230.29. MAGASIN ILLUSTRÉ

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COURRIER DES THEATRES

Aujourd'hui

Au théâtre Déjazet, à 2 heures, répétition générale de Corignan contre Corignan. Aux Capucines, à 5 heures, première représentation de Tout à la Reine, revue en un acte, de MM. Survillier et Ferda-Tfébor, jouée par Mlle Marguerite Nell, des BouffesParisiens, et M. Léon Berton. La revue sera précédée de Deux mots au public, à-propos dit par Mlle Mireille Corbé.

Ce soir

A la Comédie-Française, à 8 h. 1/2, le Dédale.

A l'Opéra-Comique, à 8 heures, la Reine Fiammelle.

A l'Odéon, à 8 h. 1/2, l'Absent (avec l'orchestre de M. Chevillard).

Aux Variétés, à 8h. 1/4, Paris aux Variélés, revue en 3 actes et 9 tabl,, de M. Paul, Gavault (MM. Baron, Brasseur, Max-Dearly, Claudius, Prince, Simon, etc., Mmes Judic, Lavallière J. Saulier, A. Bonheur, L. Berty, Brésil, etc.); Défilé du Guildhall, Défilé des décorations, Répétition au café-concert. -A l'Opéra municipal de la Gaîté, à 8 heures, 3° représentation de Messaline (Mlle Calvé, MM. Renaud, Duc, Ghasne et Vinche. Au théâtre Déjazet, première représentation (reprise) de Corignan contre Corignan, vaudeville en trois actes, de MM. G. Rolle et J. Gascogne. Distribution

Escalquens MM. Bressol Corignan Ar. Morins La Ferté-Martin G. Flandre Cicéron F. Lacoste Montabart Robert Hastl Des Olivettes t Freddy Reveston Max André L'huissier Saint-Aignatt Prosper •' Keller Tourtarel Vildor Garçon de ménagerie Raoul Un patronnet Demay Juge suppléant Pougay Premier avocat Montier Deuxième avocat Miriant Troisième avocat Ruffy Un greffier Marsy Un municipal Lucien Castorine Mmes Dherbeuil Mme La Ferté-Martin Bade Huberte Paule Hellor Mme Cavagnas Yv. Lannas Agathe D'Anjou Lucio Hofman

On commencera par les Petits Neveux de

au lieu de souhaiter, comme elle y paraissait décidée, cingler vers la Grèce, elle avait ardemment désiré se rendre à Venise.

Lorsqu'il avait reçu des mains de Maria-Pia la carte d'Harry Brandon le compositeur avait éprouvé une contrariété réelle. II monta dans sa chambre, s'assit devant la table où son travail du matin attendait les retouches qu'il ne manquait jamais d'y faire dans l'aprèsmidi, et réfléchit. Depuis qu'il était à Venise il avait repris possession de luimême. Le silence apaisant de la cité morte avait agi sur son esprit d'une façon bienfaisante en lui rendant la faculté de penser. Sorti de l'agitation de Paris, n'ayant plus aucune occupation à remplir ni aucune obligation à satisfaire, livré à la monotonie des longues journées vides, Derstal n'avait trouvé d'autres ressource que le travail. Il s'y était jeté à corps perdu, et avec une jouissance toute nouvelle.

L'inspiration, chassée par la dissipation de.sa vie, était revenue plus ardente et plus fraîche. Les idées jaillissaient abondantes dans son cerveau et les personnages de son drame s'imposaient à son imagination avec un relief, une vigueur, une réalité qui les lui faisaient chercher le soir sous les portiques, le long des canaux, dans le silence des nuits, lorsque sous la pâle clarté de la lune dans Venise tout est blanc: les palais, les eaux et le ciel. Devant ses yeux, l'incarnation de « la Vénitienne» sous les traits nobles, avec la haute stature d'Eve, s'évoquait et il se sentait frémir d'une émotion à la fois artistique et amoureuse. La femme se confondait si bien avec l'héroïne qu'il ne savait plus les distinguer l'une de l'autre, et que les tendres paroles qu'il chantait s'adressaient à toutes deux aussi passionnément chères à son imagination et à son cœur.

Georges Ohnet.

(A suivre.)


mon Oncle, comédie en un acte, de H. Ray-

mond

Pontjoyaux, MM. R. Hasti Chantenay, Max André Mmo de Mezinvilte, Mmes de Verteuil Caroliue, d'Anjou Justine, Raoul.

Aux Capucines, à 9 heures le Singe de Dindonnelle; Tactique offensive (Mlles Devoyod, Marier-Louise Faury, M. A. Dubosc) le Signe (Mlles Cavell, Rogè, MM. Le Gallo, Baudoin) Fin de vertu (Mlle Jeanne Bergéot, MM. A. Dubose, P. Achard) la Boutique à quai' sous (Mlle Marie-Louise Faury, M. Le Gallo).

Aux Mathurins, à 9 heures, Comme on fait son lit. Polir se lancer, T'en as un grain! (Mlle G. Sergy, MM. C. A. Carpentier, Delphin), Bal noir (Mlle Cheirel M. Henry Krauss), Plaquons l'Empire, (Mlle

Flit).

A la Comédie-Française.

Au tableau des répétitions,- hier, Horace et Lydié, que vont jouer Mme Silvain et M. Fenoux, et les Fourberies de Scapin, qui seront données, en matinée, dimanche.

Le Comité d'administration se réunira cette après-midi, à cinq heures, à l'effet d'étudier, avec le budget de l'année prochaine, plusieurs questions financières en vue de l'assemblée générale des sociétaires qui aura lieu cette semaine. Il sera également statué sur la situation- d& plusieurs pensionnaires.

̃

Ce .soir, à l'Opéra-Comique, service de seconde de la Reine Fiammette, qui décidément s'annonce comme un très gros succès. Une location considérable a déjà commencé.

L'Absent, le succès de l'Odéon, commence son tour d'Europe.

Par les soins de M. Re-Ricardi, avec qui M. G. Mitchell a traité pour l'Italie, l'Absent va être représenté à Rome, Naples et Gênes.

Au Palais-Royal.

En présence du succès considérable qii'a eu la Cagnotte aux matinées de Noël, M. Maurice Charlot a décidé de donner une nouvelle et courte série do l'amusante pièce de Labiche pendant les fêtes du-1" janvier.

La Cagnotte sera donc représentée le 1er janvier en matinée et en soirée, le samedi le soir seulement et le dimanche 3 en matinée et en soirée.

Le lundi 4, reprise des représentations de la Marmotte, qui va bientôt atteindre la cen-

tième.

Depuis quelques jours le Prince-Consort est précédé d'un acte de M. Francis de Croisset, Par vertu.

Le Prince-Consort commence à neuf heures un quart, mais, de l'avis unanime, Par vertu vaut vraiment la peine qu'on arrive à huit heures et demie au théâtre.

M. Fontanes vient d'avoir l'excellente idée d'engager pour la saison prochaine M. Paul l'ugôre, quo tous les Parisiens ont applaudi ou voudront applaudir dans l'Oncle d'Amérique.

Rappelons que le Châtelet donnera cinq matinées pour les fêtes du jour de l'an, les jeudi 31 décembre, vendredi l" janvier, samedi 2, lundi 4 et jeudi 7 janvier.

Comme à la première, l'Oncle d'Amérique est joyeusement mené au succès par MM. Paul Fugère, Pougaud, Francès, Vandenne, Mock et Bardès, Mmes Renée Bussy, Crisafulli et Angèle Gril, et par les douze mignonnes danseuses anglaises, les Ping-Pong's.

M. Andréyor, créateur d'une méthode pour la correction des défauts de prononciation, 2, rue de Steinkerque, vient d'être nommé professeur de déclamation et de lecture expressive à l'enseignement moderne de la Ville de Paris.

-10-

Les « Escholiers » reportent aux 26 et 27 janvier1 leur. premier spectacle. La cause de ce retard ? Un changement: apporté dans l'importante distribution de Jane Dascain, le gros morceau du spectacle.

Jane Ùaêcain et A quoi tient l'amour seront accompagnés, sur l'affiche, par Delle de cœur un acte de M. Comminges.

Au théâtre VictoHHugo.

Voici le programme de la quatrième matinée populaire de poésie et de musique qui sera donnée samedi prochain 3 janvier, à cinq heures de l'après-midi

a) Le Grand Testament (Villon), b) Ballade (Marot), Sonnet (L. Labé) Mme Irma Perrot. Barrabas (V. Hugo) M. Ramey. a) V Aveugle, b) la Jettne fille (Th. Gautier) Mlle Stella Viarny, du Vaudeville. -a) Nuageries (Jean Richepin), b) Temps de neige (À.-L. Hettisoh), c) Cloche fêlée (Baudelaire). Deux mélodies (A. Casella) Mme Mayrand, accompagnée par l'auteur. Le Beau navire (Baudelaire) Mme Barbier. Le Baiser (Georges Pioch) M. H. Krauss. Les Lieds de France (Catulle Mentlès et Xavier Leroux) Mme Héglon, de l'Op'éra, accompagnée par l'auteur. Adieu, Suzon, b) Mimi Pinson (Musset) Mlle Suzanne Devoyod, du théâtre Antoine.- Hérode (Louis Payen) Mme Claude Ritter. Andante et Scherzo de la Cantate en la mineur (Henry Février): MM. Georges Enesco et Casella. Hypathie et Cyrille (Leconte de Lisle), poème en un acte :• Hypathie, Mme Gina Barbieri; la nourrice, Mme Carmen Acézat Cyrille, M. Bourny; l'acolyte, M. Hermann.

De brèves notices seront lues par M. Armand Bour.

Prix des places 50 centimes et 1 franc. On peut retenir ses places à l'avance, sans augmentation de prix.

La répétition générale de la Pécheresse, annoncèe pour ce soir au Nouveau-Théâtre, est renvoyée à demain. Jeudi, à 8 h, 1/2, première représentation.

Les coupons envoyés pour les .29 et 30 seront valables les 30 et 31 décembre.

La matinée donnée au profit de la caisse de secours et de retraites du syndicat de la Pressé municipale parisienne a eu lieu hier au théâtre des Capucines.

Mme Tliénard, de la Comédie-Française, a fait une fort intéressante conférence sur «le Féminisme, et l'Education de la femme moderne ». L'excellente artiste a été fort applaudie.

Une comédie en un acte, de Ch. Foley la Dame poète,' fort bien jouée par Mmes Thénard et Lucie Combier, a clôturé cette charmante matinée;.

Nous avons dit la magnifique recette réalisée par le théâtre des Capucines le soir du réveillon. A en juger par l'affiuence de la location, la soirée de la Saint-Sylvestre sera tout aussi brillante.

M. Michel Mortier nous prie d'informer son élégant public qu'à son grand regret il sera obligé de disposer des places louées par téléphone pour le 31 décembre et qui n'auraient pas été retirées la veille.

Le théâtre des Fantaisies-Parisiennes représentera prochainement une comédie inédite en un acte et deux petits tableaux, le Coup du téléphone, de MM. Bertol-Graivil et Marc Sonal

Un mot personnel. Un abonné des Débats a écrit naguère à M. Emile Faguet pour lui signaler des ressemblances entre Poste .restante, l'acte, que l'Odéon a joué en novembre dernier, et un roman de M. Ernest Daudet qui porte ce titre. L'abonné en concluait assez témérairement que le roman pourrait bien avoir inspiré ma pièce.

La sagacité de T « abonné des Débats » se trompait. Ma pièce est tirée d'une nouvelle que j ai publiée (sous l'impression toute vive de l'histoire vraie qui en constitue le fond), il y a cinq ans, au National. Le Gil Blas l'a reproduite presque aussitôt. Je tiens les dates précises à la disposition du bienveillant

abonné. Ma nouvelle a été ensuite réimprimée, avec d'autres contes, dans un volume Lisez donc ça.' paru voici bientôt trois ans chez Juven.

Or, la Poste restante de M. Ernest Daudet, ainsi que son auteur a bien voulu le reconnaître, a paru il y a deux ans dans un journal du matin, puis en librairie.

11 semble que ce rapprochement de dates doive suffire.

Serge Basset.

PETITES NOUVELLES

La soirée donnée au profit du Dispensaire antituberculeux du neuvième arrondissement a été fort brillante.

Comme intermèdes, on a fort applaudi l'excellent chanteur Soulacroix; Mme Lara, M. Brunot, de la Comédie-Française Mme Marie Morel, de l'Opéra; Mlle Félyne et le violoniste Albert Rieu. Dans la partie comédie, Noël parisien, l'amusante saynète d'Auguste Germain, a été interprété avec talent par Mme Françoise Samé, MM. Rabiot et Girard.

Le public n'a pas ménagé non plus ses applaudissements à Mme Maud Amy et à M. Monteux, dans la Sauterelle; à Mlles Lemel et Greyval, dans Lui et Tonton, de Léon Jancey. Mlle Myriem et M. Gouget ont représenté dignement le Grand-Guignol dans le Moyen de l'étre, de Jourda.

~~EC~ACLES CONCNRT~ Ce soir:

A la Boite à Fursy, quatrième séance du concours de chanteuses mondaines. Les concurrentes sont Mmes de Belcourt, de Méhun, Jacob, Delotrillac, Tavernay, Roche et Lotta Bernhardt. La revue Cherchez ta femme poursuit, au Casino de Paris, sa brillante carrière, et le succès du premier soir, bien loin de se ralentir, va tous les jours s'accentuant davantage. Grâce à l'esprit, des auteurs, le talent des interprètes et des somptuosités dé la mise en scène, Mlle Lanthenay, complètement remise d'une indisposition légère, est plus que jamais la commère exquise. En même temps qu'elle, Mlle Simone Rivière fait valoir des qualités de charme et de finesse qui lui sont Vraiment personnelles.

Amusante, drôle, la revue T'en auras! provoque un rire de bon aloi sans pour cela contenir des scènes pimentées; tout le monde peut donc l'entendre. Les mamans qui viennent d'assister aux matinées réservées aux familles en témoigneront. D'autres, exactement renseignées par celles-là, n'hésiteront plus et viendront à Parisiana les 31 décembre, 1", 2 et 3 janvier, en matinée, applaudir le plus grand succès de l'année T'en auras! Pour leurs étrennos, Fursy offrira à ses spectateurs la primeur d'un nouveau spectacle.

Le 1er janvier, première représentation de Non, je ne marche pas! fantaisie-revue de M. Ernest Depré, l'auteur applaudi de nombreuses pièces du Palais-Royal et des Nouveautés.

Cette revue servira de début à une nouvelle étoile découverte par Fursy, Mlle Eugénie Gauthier, inconnue aujourd'hui, mais dont tout Paris parlera demain.

Les chansonniers lanceront à cette occasion de nombreuses chansons nouvelles et le-peintre Edmond Lempereur une nouvelle pièce d'ombres, les Chemises de la divette, avec boniment do Dominique Bonnaud.

On peut louer dès à présent pour cette sensationnelle première.

.j .».

C'est le 2 janvier, à minuit, qu'aura lieu la répétition générale de T'en as un flair à la Gaîté-Rochechouart.

De 2 à 6 heures, chez Bo.stock,, les parents et les enfants passent leur après-midi de la façon la plus agréable. C'est le seul endroit du monde où, pour 1 franc, il soit possible de voir autant de choses intéressantes tous les animaux de la création, leur repas, les jeux les plus nouveaux,tel le tobagare qui fait courir tout Paris, avaleur de sabres, perroquets dressés, etc., etc., et A. Hugo, le plus grand géant du monde.

Au Cirque d'hiver. Rappelons que quatre grandes matinées avec un programme spécial pour les familles seront données, à l'occasion du nouvel an, les jeudi 31 décembre, vendredi l«r janvier, samedi 2 et dimanche 3 janvier. j

Le Conseil de la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique, vient de terminer les nominations de vingt-six nouveaux sociétaires

Auteurs MM. Dominique Bonnaud, Victor de Cottens, Damien, Henri Fursy, Louis Michaud, Charles Quinel, Mario Sermet, Roydel. Sérard. Compositeurs MM. Eugène Bastin, Boussagol, Colo-Bonnet, Henri Christine, Justin Clénce, Doubis, Dequin, Gabriel Fauré, Hatnburç, Iienri Mailfait, Massot, Mercier, Piccolini, Philippucci, Sudessi.

Editeurs Mme Louis Maurel, M. Jules Raux.

On annonce l'arrivée à Paris, pour les fêtes du carnaval, d'une nouvelle estudiantina composée d'étudiants madrilènes qui nous apporteraient leurs plus ravissantes sérénades.

On se souvient peut-être d'une visite semblable qui nous fut faite il y a une vingtaine d'années. L'estudiantina, qui avait été reçue par le Comité du Cercle de la presse, vint une nuit donner un concert sous les fenêtres du Figaro.

Bienvenue donc à nos futurs hôtes, à leurs castagnettes et à leurs refrains.

Le célèbre violoniste Bronislaw Hubermann, que malgré sa jeunesse on compare déjà à Joachim, se fera entendre le 10 janvier au Concert-Lamoureux, et le 12 et 16 janvier à la salle Erard. Nous donnerons en temps utile le programme de ces concerts qui auront un immense retentissement dans le monde musical.

Le record de la valse est détenu actuellement par M. Vincent et Mme Marie Schérien qui ont vaincu quarante-quatre couples concurrents, samedi, à la salle Wagram. La lutte homérique a duré près de sept heures ¡

Du haut de l'Olympe, Terpsichore a dù ressentir quelque émotion à ce tournoi.ement en son honneur.

En cinq sec, la très amusante fantaisie de Numa Blés et Lucien Boyer. obtient tous les soirs, au cabaret des Quat'z'Arts, un succès étourdissant qui va tant à la piécette qu'aux auteurs interprètes et à Mlle Lucy Pezet, la délicieuse divette de Montmartre. Et grâce à l'agrandissement de la salle, c'est devant deux cents spectateurs que se joue tous les soirs cette désopilante açtualité et que chantent les bons chansonniers Numa Blés, Montova, Marinier, Lucien Boyer, Fernand Chezeïle, etc. (Tél. 547.39.)

La réouverture du casino de l'avenue des Champs-Elysées, 72, est confirmée pour le jeudi soir, 31 décembre. Nous serons heureux de revoir à cette occasion sur la scène parisienne, M. Gédéon dont les succès à l'Ambigu sont dans toutes les mémoires et qui nous revient d'Amérique plus étonnant que jamais acteur et dompteur.

Tout Paris vient en ce moment admirer aux Grands Magasins Dufayel, l'exposition de la Basilique de Saint-Pierre du Vatican avec sa place et ses monuments, réduction du chefd'œuvre gigantesque d'Andréa Gambattini, composé de 44 autels, 300 tableaux, 390 statues, 748 colonnes, l'autel papal, la chaire de Saint-Pierre, les tombeaux des Papes, la grande coupole, les cryptes et de toutes les merveilles accumulées pendant des siècles, qui sont visibles de 2 à 6 heures en semaine et de 10 heures à midi le dimanche. Tous les jours également, cinématographe dans la salle d'attractions et concert dans-le

jardin d'hiver prés duquel un buffet glacier est mis à la disposition du public.

La partition de la Reine Fiammette dont nous avons publié un fragment dans notre page musicale de samedi dernier vient de paraître chez l'éditeur Choudens.

De Monte-Carlo

Le public, très nombreux, qui assistait au 6e concert classique, a pris un vif intérêt à la première audition à Monte-Carlo de la Symphonie « Aus der neuen Welt » (Dans le ÂTouvèau Monde), de Dvorak, et à celle de l'introduction symphonique du 2e acte de l'Etranger de Vincent d'Indy.

L'orchestre, sous la direction de M. Léon Jehin, a exécuté en toute perfection ces deux œuvres.

Le programme comportait, en outre;' des pages de Mendelssohn, Beethoven, Lalo et d'importants fragments du 3e acte des Mai- tres Chanteurs, 0

Alfred Delilia.

La Oie aa$ Shagips

A propos d'adjudications. Un propriétaire exigeant. Cahier des charges amélioré. Très piteusement commencées à Versailles, les vacations pour l'adjudication du droit de chasse dans les forêts domaniales de la région parisienne, viennent de se terminer triomphalement a Gompiègne, où tous les lots ont été enlevés à des prix qui dépassent notablement, dans l'ensemble, ceux des enchères précédentes. Mais ce n'est pas le cas de dire que tout est bien qui finit bien, puisque, en ce qui concerne divers massifs, tout ou presque tout, au contraire, est à recommencer.

Pourquoi les amateurs ont-ils mis si longtemps à se dégeler? Pourquoi si peu d'empressement pour des forêts comme celle de Rambouillet, comme celle de Saint-Germain, qui reste à louer presque tout entière, elle jadis si recherchée? Le courage se ferait-il rare chez nos chasseurs select Il en faut, en effet, à ceux qui aspirent à l'honneur de devenir locataires de Monseigneur l'Etat. Je ne parle pas seulement du courage à la poche celui-là est facile à la plupart d'entre eux. C'est que l'Etat a des exigences qui paraîtraient extravagantes chez un simple particulier. Je voudrais voir la figure d'un honnête sportsman auquel un propriétaire quelconque exposerait des prétentions comme celles-ci

« Je consentirai à vous louer le droit de chasse sur mes terres, pour tant d'années, si c'est vous qui m'en offrez le plus gros prix au-dessus de telle forte somme. Mais il est bien entendu que je continuerai à disposer de mon domaine selon ma fantaisie.

» Je resterai libre de l'exploiter comme il me conviendra, de le bouleverser, d'en changer la nature, tout votre gibier dût-il décamper, sans que vous ayez rien à me réclamer; vous ne cesserez point pour cela de me payer vos termes ponctuellement et d'avanèe.

» Vous serez tenu de souffrir, sans vous plaindre, tout ce qu'il me conviendra d'y permettre à des tiers, quelque trouble qui puisse en résulter pour votre jouissance.

» Si, avant l'expiration du bail et à n'importe quel moment, je juge à propos de vendre mes terrains, vous n'aurez qu'à vous en aller, il ne vous sera dû aucune indemnité, même pour les frais de repeuplement que vous aurez pu faire. » Pour l'exercice du droit de chasse que je vous aurai affermé, vous serez placé sous la surveillance et l'autorité souveraine de mon régisseur, auquel vous serez tenu d'obéir militairement. » Dans le temps où la chasse est ouverte, vous aurez la faculté de chasser, avec un tel nombre d'amis ou d'invités, tant de fois par semaine; mais, outre le permis de chasse délivré par le préfet ou le sous-préfet, vous devrez, préalablement, chaque année, en demander un à mon régisseur. Je ne pense pas qu'il vous le refuse, car ce n'est pas un méchant homme. En tout cas, vous ne pourrez chasser tant qu'il ne vous l'aura pas accordé, et vous devrez, quand même, payer votre fermage sans réduction.. » II vous sera loisible d'avoir un ou plusieurs gardes particuliers, si mon régisseur vous le permet; ils devront être agréés par lui, et s'il ne veut en agréer aucun, vous vous en passerez. Vous seréz tenu de congédier immédiatement ceux qui auraient cessé de lui plaire pour un motif quelconque. Vous devrez également flanquer à la porte votre faisandier, ses aides et autres ouvriers ou serviteurs employés sur la chasse, s'il ne trouvait plus leur nez à son goût. Mais il né vous sera pas défendu d'élever vousmême des faisans, de boucher vousmême les terriers de lapins creusés sous lès clôtures, d'entretenir vous-même les sentiers d'assommoirs, et d'exécuter en personne les autres travaux nécessaires et obligatoires. »

Oui, je voudrais voir l'effarement du chasseur à l'énoncé de conditions pareilles 1

Et pourtant, tout cela se trouve, à une expression près, dans tous les cahiers des charges que l'Administration des forêts présente à l'acceptation des amateurs depuis que sont mises en location les chasses de l'Etat. Remplacez le mot « régisseur » par celui de conservateur ou d'inspecteur, suivant les cas, et vous avez là, sans la moindre altération, une partie des clauses essentielles et invariables du contrat qu'elle leur propose périodiquement. Or, elles n'ont jamais éloigné les compétiteurs.

L'Etat est un propriétaire tellement auguste que l'on accepte tout de lui ses prétentions les plus exorbitantes semblent très naturelles. Les régisseurs de ses forêts, conservateurs ou inspecteurs, ont des fonctionnaires, et c'est un honneur enviable de payer très cher pour être à leur discrétion pendant quelques années. D'un fonctionnaire, que n'est prêt à supporter un citoyen français!

Alors pourquoi tant de froideur, pourquoi tant d'abstentions au début des enchères ? Les raisons qui provoquèrent, il y a cinq ans, un petit mouvement de grève parmi les amateurs, n'existent plus. En dehors de ces clauses d'usage, dont ne s'effrayent point ceux qui ont la vocation, le nouveau cahier des charges a dû paraître relativement doux. Dé réelles améliorations, dont il convient de féliciter le ministre chasseur qui l'a fait établir, y ont été introduites.

D'abord, les nouveaux baux seront de sept ans, au lieu de cinq seulement. Les preneurs pourront se mettre en frais d'organisation et de repeuplement pour se constituer une belle chasse. Après

les ménagements qu'ils devront s'imposer les deux premières saisons, ils auront devant eux cinq ans de pleine jouis-. sance.: c'est quelque chose.

Les engrillagements, dont on a tant abusé,, au grand dam des lièvres et des chevreuils, seront faits avec une relative modération. Au bout de six années, les grillages placés autour des taillis sous futaie ne comprenant pas de jeunes plantations pourront être enlevés à la demande des adjudicataires.

Ne fût-ce que pour l'amour de la belle nature, qu'ils enlaidissent outrageusement, souhaitons qu'il en soit enlevé beaucoup.

Ne pourrait-on pas supprimer toute cette ferraille? Depuis dix ans, si ce n'est plus, que l'administration fait procéder à la destruction « radicale et permanente » des malheureux lapins, ilne devraitplusy en avoir dans ses massifs. S'il y en, existe encore, c'est que ses agents sont de maladroits destructeurs. Rien ne les gênait et, pour qu'ils fussent tout à fait à l'aise, on avait exclu le lapin de la location, mais la responsabilité des adjudicataires était soigneusement maintenue dans le contrat. Il en résultait pour ces derniers une situation des plus paradoxales ils n'avaient aucun droit sur les lapins, d'autres les tuaient et les emportaient sans leur permission, et c'étaient eux qui devaient payer leurs dégâts Les rédacteurs du nouveau cahier des charges se sont montrés plus raisonnables. Les lapins sont compris dans la location comme les autres gibiers; le locataire sera toujours tenu de réparer les dommages qu'ils auront pu causer, mais c'est à lui qu'appartiendra le droit de les chasser.

Dans certains lots seulement, ou certaines portions de lot désignées, la location ne s'étend pas au lapin, l'administration veut pouvoir l'y détruire complètement, par tous les moyens qu'elle jugera bons.

Mais l'adjudicataire aura aussi la faculté de le chasser. Il sera même « tenu d'en assurer la destruction ». Ce n'est pas une tolérance, une permission révocable qu'on lui concède, c'est une obligation qui lui est imposée; la responsabilité des dégâts en découle naturellement.

Ce cahier des charges est conçu dans un esprit plus équitable et plus conservateur que les précédents qui semblaient avoir été faits surtout contre les chasseurs et contre le gibier.

Toute introduction de lapins est absolument interdite mais la défense d'introduire, sans autorisation spéciale, d'autre gibier que du gibier à plumes ne s'applique qu'aux surfaces engrillagées. Il esttrès sagement défendu aux adjudicataires et à leurs préposés de tendre des mues à faisans en temps de chasse prohibée.

Les traques ou battues ne pourront être pratiquées pendant la dernière année du bail qu'avec» l'autorisation du conservateur.

Ce sont la de très bonnes mesures, mais il en est une qui était fort désirable et qu'on a oubliée.

M. Mougeot s'intéresse au chevreuil. Il a décidé d'en fermer la chasse à tir dans toute la France le 3 janvier, en même temps que celle du lièvre et de la perdrix, et cela navre de nombreux chasseurs, qui, vu la chute tardive des feuilles, Mn'a.uront eu que cinqou six seinàines pour chasser ce gibier. Les protestations et les plaintes sont des plus vives dans certains départements où le chevreuil est encore abondant. Le Saint-Hubert-Club lui-même les a appuyées, et je crois bien que le ministre se serait contenté de fermer la chasse aux chevrettes et aurait laissé plus longtemps ouverte celle des brocards, si la loi lui eût permis de distinguer entre les sexes. Il tenait essentiellement à abréger la destruction des femelles, qui portent dans leurs flancs l'avenir de l'espèce. Eh bien! cette distinction, il pouvait la faire tout au moins dans le règlement imposé aux locataires des forêts domaniales, où ce joli gibier doit trouver surtout protection. Rien n'empêchait d'y mettre qu'à partir du Ie' janvier, au plus tard, il ne serait plus permis de tuer les chevrettes. Jean Robërt.

Jean Robert.

L_a Vie Sportive

AUTOMOBILISME

La. Coupe Gordon-Bennet. L'Automobile-Club d'Allemagne vient de fixer la date à laquelle sera courue l'épreuve internationale do la Coupe Gordon-Bennett. Elle aura lieu le 17 juin 1904.

La course aura une importance considérable seront représentées dans la Coupe l'Allemagne, détentrice de la Coupe, l'Amérique, l'Angleterre, la France, l'Italie, la Belgique, l'Autriche, la Hollande peut-être.

En France, l'épreuve éliminatoire présentera un intérêt exceptionnel toutes lès grandes marques se mettront sur les rangs pour avoir l'honneur de représenter notre industrie nationale.

Une nouvelle équipe vient de se faire ins- crire, celle des Gobron-Brillié.

La clôture des inscriptions est fixée au 31 courant il est probable que de nouveaux engagements parviendront aux organisateurs. ̃ AUMOMOBILES CHARRON GIRARDOT ET Voigt Usine modèle, 7, rue Ampère, à Puteaux. Magasin d'exposition, 45, avenue de la Grande-Armée.

AÉROSTATION

A DIVERSES REPRISES le Figaro a parlé des très intéressantes expériences de plus lourd que l'air auxquelles se sont livrés d'une part le capitaine Ferber, d'autre part M. Chanute. ici même, M. Archdeaeon a plaidé avec autorité la cause des planeurs qui, sans grand bruit ont fait, grâce aux efforts persistants et courageux de. quelques convaincus, de considérables progrès.

• En A'mérique, les deux frères Wright que n'ont pas découragés les insuccès de M. Langby et de son oiseau volant qui lui coûta plus de 500,000 francs viennent de faire de fort intéressantes expériences.

Les frères Wright, se lançant sur un planeur du haut d'une colline de sable, pratiquent les glissades aériennes. Ils ont ces jours-ci accompli un exploit et marqué le premier acte d'une révolution en effectuant sur le planeur, pourvu pour la première fois d'un moteur, un parcours de 3 kilomètres à une vitesse de 30 kilomètres à l'heure en profitant d'un vent de vitesse modérée. C'est en effet sur .le vent .que les inventeurs s'appuient pour vaincre le vent.

La Commission spéciale de l'Aéro-Club a décidé de faire établir à ses frais un appareil du modèle de M. Ghariute et de procéder à ses frais à des expériences. Il est nécessaire que les nôtres se hâtent dans une voie ils furent les premiers après Icare, d'hellénique mémoire.

Frantz Reichel.

TIR

CERCLE DU BOIS-DE-BOULOGNE. On a disputé hier, après midi, au Cercle du Boisde-Boulogne, un très joli prix offert par le comte Stenbock.

Les conditions du tir étaient un pigeon, handicap, entrée de cinq louis.

Le comte Stenbock, qui était à, 26 mètres, s'est' classé premier en abattant 4 pigeons sur 4.

La seconde place a été partagée entre MM. de Nirvah, le baron Gourgaud et le comte du Taillis, abattant chacun 3 oiseaux sur 4.M. de Nirvah était placé à 25 m. 1/2, le baron Gourgaud à 22 m. 1/2 et le comte du Taillis à 23 mètres.

Parmi les shooters présents, citons encore MM. Robert Hennèssy,. Georges Plagino, L'Hermite, Forismore, Lemonnier, R. Galichon, Ricard, etc:

La poule suivante a été gagnée par M. Forismore. Demain mercredi, à deux heures précises, sera tiré le prix des Traîneaux (entrée de. cinq loûis, un pigeon, handicap). v

Après ce prix, on disputera une poule à 26 mètres, avec entrée de deux louis. '̃;} Paul Manoury.

TIR AUX PIGEONS, DE. MONAGO

(Par dépêche.)

Dix-neuf tireurs ont pris part au prix So- ragua, à 26 mètres, gagné par MM. le baron de Tavernost et de Gilles, li sur 4; troisième, M. Mackintosch, ,5 sur 6. Les autres poules ont été gagnées par MM. Maurel, Castadôre, Brasseur, Erskine, Butler, Thellusson. Ont pris part au tir, MM. Pfeifer, lord Farquah, Asplen, C. Robinson Hileret, Rondeaux, Hileret fils, Dufier, Rodrigue, Merton Fenwick, van. Hoobrouck, comte de Robiano, Brustier, Woolton. ̃]

Aujourd'hui, à une heure, poules. Demain mercredi, 30 décembre, prix de Janvier (handicap).

MARCHE CQMMERCIJIL Paris, 28 décembre 1903.

BLÉ. Marché calme. Seul, le courant donne lieu à des.demandes suivies de la part du découvert. Courant, 22 12 janvier, 21 12 janvierfévrier, 21 12 4 premiers, 21 12 4 de mars, 2112.

FARINES-FLEUR. Transactions inactives. Tendance indécise..Courant, .28 37 janvier, 28 37 janvier-février, 28 37 4 premiers', 28 37 4 de mars, 28 37.

ALCOOL. Après un début ferme, le marché est dove-nu calme. Courant, 43 50; janvier, 43 37; 4 premiers, 43 37; 4 de mai, 42 62.

SUCRES. Lo Journal officiel a publié, le 25 courant,.le relevé de la production des sucres indigènes ot des rendements depuis le Ie* septembre, commencement de la campagne, jusqu'au 15 décembre.

A cette daté, 131 fabriques étaient en activité (95 en 1902), et les travaux do défécation étaient terminés dans 161 usines (223 en 1902). Le volume des jus soumis à la défécation était de 71,110,176 hectolitres' pour une densité moyenne do 5.22r La'prise en chargé TéTevaiT à 557,135" tonnes de raffiné. Le total des quantités do sucre extraites des turbines était de 612,758 tonnes, contre 636,766 tonnes l'an dernier. Le rendement en sucre raffiné par hectolitre de jus ressortait à 8 kil. 62, et la quotité du rendement par degré de densité à 1.65.

Sur notre marché, le calme qui régnait précédemment s'est transformé en une inactivité presque complote. Mais cette abstention de la spéculation est de règle en fin d'année. Il faut donc attendro les premiers jours de 190i pour voir le marché présenter plus d'intérêt.

Actuellement, le peu d'importance des transactions contribue à accentuer lg, lourdeur. Cette faiblesse suggère à la Circulaire des fabricants da sucre lés réflexions siii vantés «' Les résultats do l'enquête sur la 'production- européenne accusent une augmentation d'un peu plus de 200,000 tonnes sur ceux d'octobre. Les ̃ bjaissier's. n'auraient pas^pu tirer un grand 'encoiirigemerit. d'un ;excéd.e.nt .si modéré, si'Jo traité, favorisant.les sucres de Cuba et les' .ventés sur la campagne prochaine no leur fournissaient-pas un élément propice. » ( On a cote aujourd'hui en clôture Courant, 25 37; janvier, 25 50; 4 premiers, 26; 4 de mars, 26 37; 4 de mai, 26 87 4 d'octobre, 27 37. Les 100 kilos, net, entrepôt Paris,, escompte i/4 0/0. MÉTAUX. Les derniers cours officiels (26 décembre) sont les suivants, les 100 kilos à'Tacquitté ̃-̃ Cuivre en barres, Chili, américain ou autres provenances .équivalentes, livrable au Havre marques ordinaires, 147 fr. 25, contre 146 fr. 50 le 19 décembre; premières marques, 149 fr. 50, contre 149 francs en .lingotset plaques -do laminage, livrable au Havre ou, à Rouen, 153'francs, contre i53.fr. 50;. on lingots propres au laiton, 154 fr. 50, sans changement en cathodes, 153 francs 50 contre 154 fr. 50.

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PLAISIRS PARISIENS

Programme des Théâtres

OPERA. Relâche.

U Mercredi Lohengriii. ̃•'̃

Vendredi Faust.

Samedi Tannhœuser.

FRANÇAIS (Tél. 10253). 8 h. 1/2. Le tiédale. f Mercredi Les Affaires sont les affaires. Jeudi et samedi Le Dédale.

Vendredi La Fille, de Roland.

OPERA-COMIQUE (Tél. 105.76). 8 h. 0/0, La Roine Fiammette.

Mercredi La Toscd; le Torrêador.

Jeudi Carmen.

Vendredi La Basoche; les Rendez-vous bourgeois, .<

Sattedl La Reine Fiammette.

0 DEON (Tél. 811-42). 8 h. 1/2. L'Absent. U Dêtnàin Même spectacle. rïlHEATRE SARAH-ÉËRNHARDT. Tél. 274-23. I 8 h. 1/2. La Sorcière.

\AUDEVILLE (Tél. 102-09). 8 h. 1/4. Germinie Lacérteux les Côteaux du Médoc.

Y~ÀllIETES (Tél. 102-92). 8 h. 0/0. Paris aux

Variétés,

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AVIS MONDAINS

Déplacements et Villégiatures

des abonnés du « Figaro »

EN FRANCE

'M. le prince Bariatinsky, à Anglet.

M. E. Adam, à Monte-Carlo.

M. le docteur L. Chancerel, à Lintry.

M. Claverie, à Menton.

M. Henri Dufrêne, à Douai.

M. Henry Hurier, à Crécy-sur-Serre.

M. Lionel, à Monte-Carlo.

Mme la baronne de Robécourt, à Nice. Mme de Saint-Albin, à Saint-Germain-en-Laye. M. Sylvane, à BeauvaU

A L'ÉTRANGER

Mme la comtesse Elsa Alhrizzi, à Venise. M. le comte d'Arnoux, à Constantinople. Ulmo signor commendatore Francesco Crippa, à Milan.

M. le comte Dillon, à Pieve di Sori.

Mme la baronne Wrangell, à> Dresde.

ARRIVÉES A PARIS

Mme la baronne de Castex, Mme Duchamps, Mme la marquise de Ganay, Mme Gellibert des Seguins, Mme la baronne de Heeckeren-Molécaten, S. A. S. le prince de Monaco, M. Manuel M. de Péralta, envoyé extraordinaire et ministre plénipotentiaire de la République de CostaRica; M. Perdrian, M. le marquis Christian dî\ Villeneuve. Correspondance personnelle

J'aimerais vous voir mercredi ou jeudi. Margot. Etrennes, 1904

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1 ̃*̃«,«» ~_« -iV n T ?1Vi Si m 15 » Asturies,l" hypothèque. » 337 50 337 50 1 » D. » 3390 33 85 05 Franc. 3 Y. 98. 98. Turc uhlflé *8 87.,3/4

3 Q 0/0 Amortissable. C 98 40 98 30 JO J9 Austr -HonK 3V V-Hyp.» 455.. 45i -.1 .• 20 ̃ Ottom Oonsol. 4 T 450 Argen.1886 1013/4 1011/2 Banq.ottom 137/8 13 7/8

3 «O ï T' 98 55 9850-0O to 50 BrtSions f 188?.» 2Q Ottom. priorité 4 490 -.2 Brésll4%. 77 1/4 77 3/4 Anaconda.. 3 7/8 3 15/16 15 » ObUgat. Tunis S C 482 iS> oS 50 4 S 9. 1895 » ••" 20 ObUg. douanes 4 466 468 +.2 Egjpt3^% 1. 99 1/2 H9 3/4 Rio 49 12 49 9/16

250 Annam-Tonkin 2 1> 8~ GO S2 70 +.. to 75 ~04: 75 ~1~1891.C lid .S 64 .25 25 Exter"es~. 8~ 1"/2' ~i~S~.253'7~

2 50 Mada¡;ascar 2 · 8125 St 25 i5 Ethio iens 31.' ')U775 :'04 -.3 75 GreeMono~ I/2 44,112 Changs,p.i. E537112 253î.i1~

15 .Algérle190231. 46625 46950+.325 .5 1~ :Loml3%(SudÁ.ùt~'j~ 3:8 329..+..50 5D OBLIGATIONS PERSES ItaUen5% 103112103112 112 Esc.n.sanq '3 5/8 !2/8

gri^aâffîslfe: | gîîî: ?" :^»x«^ SE»ï:îS p obligations diverses «W w â^

U r^P^i^Vx?:: fâ» :r:î:: 15. "iîïïS:: îS»+:i7è pan^ma &\Z:Ï l%* l?95 ":î5? 1 berlin, 28 décembre (ciôture) :1

20 Ville Paris 1865 4% » 5"559, 50 .j 15» '31..2'hyp,» p.> 390.. 3l'175 +.175 75 Oblig.5 6 6775 75 BERLIN, 28 decembre (Cloture)

> li?i S?- ti' « Vti + 'ih 15 ^Saragosse-CuenoaS.» 389.. 38925+ 25 ̃• ï 4550 4550 Umat M ù TÙxJ* Kltmm

12» 18693 3 y. 41~ 441 7~ +.. 50 15 »Saragosse-cuenca3'!i.» 389.. 38925 +.25 3 4~ 50 4550 Allemand3% '91 87 92.. Dresdn'Ban~, !59 iD !55

^5 il?^i?"î 5^50 *R* 60 15 »Nord-Espag.3%,l"hyp. » 34' 347 +.1 L^y, |? :i ,-j •• Prussien 3 91 bO 91 80 Disctmto Corn 197.50 108 10

12. > 18713 » 4H;. 41~W+..50iI5 »Nord-Espag.3¡(,1"hyp.» 34150 347..+.1.. »: 6/,1"s.. 5_. 5~ Prusslen3% 91bO 9180 DlscontoCom 191,50't98,10

20 l lS7Bi^"» S 50 3 50 +'3 15 » 3 5Ç,2«hyp.» 34 50 3+1 50 ̃•̃ t-l. 77 sn 78 25+75 Rnssecons4% 99 50 99 50 Deatsca- BanK 225 225 20 10 illî *•» VR 3737V- ik 15 Pampelune Spécial. 3«. 342 W 342 25 & » àloùlib'* \ll lfio î' 75 Hongr- eour- 98.. 98.. BerllnHanâ.. 165.. 16480

10» 1892 2~» .mi.. ~77" 5700¡- ~50 r 15 ,por~gais31.pm,l"'rang. 375,75 75 376.. +.5 25 »: = = UgiShb.» 153 160.. +. ¡taUen5r. 10360 iO:l 80 Herllu Hand.. 165 1G4, 80

\n l îlqlofi'iv» 3R0 fflL'i 15 » Portugais35iPnv.l«rang. 37o.7a 376 +.. 25 f^g11^ ifs ItaUan5% 103 BO 103 80 Bochumer. 192 93 192.PO

10 Îrqro-/1^ ai?" fit -'T » » Busses 4 ̃ 1003 » 514.. "*•••:•• iiûfr n^ m in" A-'s Turc D- ••••• 33 65 33 45 Laara. 239 7U .238 70

10 > ifilqMét&i:» tmH 400-3 25 JS Saloniq.-Constantinop.» 299.. 303 +.4 Suez 5 y 110 fr. p.. J70 37o +.5 cll.Antrlclllen m 10 m #- Harpenar. m 80 .05 £

2 :viUO~Marseme9Ï87™P:. 403 75 404 75 +.1 ® » Smyrne-Ca^saba 894. 462.. 4bO 50 0 ? ^u« 5 %̃•••••̃̃̃••••••̃- fcb M 626 50 '5" -gjIgmSjrd. 17 30 16 50 Hlbern.a 216 20 'S15.W

12 »VilleMarseille 1877. 40;\ 7~ dU4 70 +.1 1895. 402. 0 » 3 0 485 487 +,2:, Lots Tnrcs. 14050 140 qo Ntbernla. 216 20 ;15,~10

3 de Lyon 18803% » 102 50 102 tO 1SJo" W 2 » Port du Kosario » 479.. 479 LotsTorcs. 14050 14020 Chanss* Paris 8115 81 20

1. 20 ,C" des Métaux. tpo BRUXELLES 28 décembre Clôtute

SOCIÉTÉS DE CRÉDIT ACTIONS INDUSTRIELLES & DIVERSES « g SS^ I i g !i ï3 éo ^S^^vt^01^

SOCIETES DE CR DIT 'i~' 0 Ci. Parisienne du Gaz.. 509 50 511 +.150 Brês1l4r. 77 25 77 25"Rio Tinto. 1252 '.11250'"

ET OBUGATIONS DU CRÉDIT FONCER 30 69 .Azéries devance. ç 475 475 | CGénér**»*»*, |. 448 448 · Extér^^ » 06 88 06 sa^os .g, «,

o.- G 11 1 A CI TlesHav s ~50 559 ..1 20 Fives-Lille 6 y, 5.4:: BauqneDttam 600 5U 598 Mrd-Csp.. 19150 191..

33 04 BanQUedeF,rance 038;0.3775.. -f15 '1 »',Bgtence PI!- 354 340 -.h ·. 27 Flves-Lille 6 470. Lots Tnrcs. 132 50 598.. Metrop.Parls..493'501'501,,5,°

3250 de l'indo-Cnine» 1155 ·· ·, .niganal de Suez 4100 41.-97 .».. 5? » Gaz Français et Etrang.. 50050 500 +.. 50 Lots Congo.. 84.. 8325 faris- électik 220 25 i. 33 50 N"duMexiqueT 667 ̃• 674 •• + 7 1M }?. ^ana ~a5t ha Wirtàt* C 1-49 1849 S0 Gaz Central 5 » 5()8 50 511 +.2 50

1625 Ottomane,5iJ9_59S 6113 ~~e~0::3u2t :+: ~LitsMiUtaIres .60S506u7.t50 V!ENNE,28decembre/CM<M~

5 ~'ls~a~as'1 ~1~2: t0983 5", GU9 ~7 50Mess,ager plaritimes,. ::483::+3:: AutrlchlenOr 120 6f1' 12060 Créd. "Antr. 955 ..955:.

9750 parisienne .C~ 7.0 .5 · I IA9 18, A<)ns:oni6~nce.~s5 i760'Voitures3~K. 415. 4B5 +0 Couron 10070~10070 Eacnderbank. 44850 44950

2750 Franc.Com.IndT ~U01')" 207 ·· .CanaldePanama: '93,J70 '92' .1'" 20 »'Wagons-Lit~ ,r~ 500" 502..+.2. HongrotsOr. 1i~90'11890 Union-Bank. 54: 5d2.:

20 c = des Pays autr..> 4d!i 2~ d93 492 .i 20~Wa.o~500.. 5.2 ..+.2.. ~??~!P~

». SD^VaAnd^'C 4S.- 47 1 78 » Gener.desEaux» lbUo 1S-0 +15 B'Anst-Hons. 1607 1595 lombards. 88.. 8S:£0

i ^SSKïëy 7§:: ::• f. §^E?: g H £"î" SD ™ché en banque w^.) KfiSS: ?S:: S:: S&2Sfe «tf

3G n Comp Algérionne. _42'" 47.. Génér1'.TransaV' 148.152 50 + .1, 50. Créd'Autrlcll. fi4l.. fi9: Lots Turcs.139.. !.S8,~

36 · pl.rgerlen~e d. "r" B5 745.. 3U Hnvt'aiso. ti06.. 6"0'" MARCHÉ EN BANQUE (28 décem.) créd'BOngrooI743.. ïi3 Chang.s'Parls 95 22 95 24

Franc. Min. or Gu8 G07 -:1 3a Charg réunis..> 604.. 600 -.4..

sssaasr^gSr.1* U 5p = ^e § s +:: "ni «^ r.^ «oiç,»^^ lADBiii,»^

27 5O,Compt.natld'E.scoIDpte., 6US: 60~ :11:: r250 5p Wag.-Lits2500rd'f ~37.. 337. w ErésU 5 y..T Hier 90 92 30I Panamano.T Hier .I 112 50 ROME,28déc.(ClÕt) MADRID 28déc.(Clôl):

în» Fonc d^triche» 13Ï8 •̃ 1°22 + .4 65» Parisien» du gazC (90.. 793 +.3 Mexlc5%.» 42 77 42 fiO Tharslsnoa. 124 50 123 50 Benteltal5% 104 15 104 45 Intérlsnr4 77 55 ̃ 77 70

4p Fonc,d Au ,c ,1 1 1 52 50 Act, J?UIS. 5:4 Co.S +, Lots Tnrcs. 13d 75 133 75, Blsc.OUbet.C 97 97 50 -3% 74 7h 50 Amortiss. 5 96 65 96';U¡¡

«n-ffl FoncE^v^ien» 655 655 52 50 Art.jpms..» &Jf ̃̃ o25 +.1 LotsTurcs. 134 75 133 T5 Btsc.OUÈBt.C 97.. 97 50 3% 74 -74 50 Amortiss.ô^ 96 65 96Â9Ï

WnWti«nS^in&Se T 35 75 37 +.1 5 40 » Contin" Edison » •&> ̃ ̃ 7.9 ..i capç-Copper» 8^75 82 25 cercle Vicny. 365.. 365.. Banij.Natlon" 1132 1130 Banq.d'.spaê 486 50 487.. « .Obhg.com-.|.60^18,9C 4.6.4. i. DooattviUe. m il* ertct> 43 50 43 nw.uafi. 421 421 NEW-YORK, 28 décembre (Clôture)

1~36Soc.1etegenerae.0 eC 3. "1" 1750DocltsdeMarse¡\l~»!,j. 311 -.3 ordo 520.. 51850 50 Dpn.Transv.», Ch,Médlterr. 461.. 462.. Ced.Hypot'¡: 101 ~0 1Dt 30

i5 · Ff onc.lYtonna¡seGr' ~àô" ~Ó~ -.5 70» Eaux.therm. de Vichy· 15!~ .5'6'8'" .7'" 8arpener.> i540 1546 Cer"Mouac', 4670.. 4614.. chaN6.siraris 99 88 99 87 Chang.s'Parls 36J!i

6:~tg~ ~U Etabliss'r Cusenier. 5-w ~5GS -.7 S~~625~ 0987~

13~0bhg.com.2.~)/ 1" 35» DccauviUe.M.14.. Huanchaca,» 4350 <3..Ha,u.lnm'421..m.. NEW-YORK, 28 décembre Çlôture 5

la» 3 y. 1 39J 76 8`f8 -.1 75 100 », Duval.I9," .t.tD Launum gte. 70 69.. Tav.Ponsset» Sd

ï: = = fLsri^r ïîaBaS^iEiSSii^ii^i: bbbk .a:: «as 8:: uii ssatàumsatsà^sH

13» r 260 1892. ~I.. 467.. Fives-Lille.»1 23~ S,i-=: 8:: SSSH!S!S.S;:S,S.i.

13 V, !tpÂ8-o9* iJ2 52 ifl •" I 'k 80 » F-etAc-duN.etd.l'Est» 190 1599.. ^9 Alors qu'au début de la séance le parquet fai- chlcaB.s-Panl 148 5/8 146 Philadelphie. 45 1/4 46 5/8 15 ObUg.fonc-3% 18(9. ft3 5 o +.1 ,5 w oentral ,13:0.. 1350 · sait preuve de fermeté,- le marché en banque Den.v.-Mo-Gr. 21. 20 3/4 union Pacific. 78 5/8 79 3/4 |&îs«* Ai" tv +'i 45 »| de Bordeaux 10SJ montraient des dispositions indécises. Plus tard, £?raJlr-a>!it i? 5',? §3 3'* WestUn.Tel. 85 1/4 86 1/8

isj z z &.f il: "s. Îoô::+: » » •S^dêborbêii: "••: les avis de ^drespont, comme mi. vu, ProvS: gÏÏ,sssS' îlo is m Vil SS II 11 "î5 Kf

260 5"188a. 9.1.,100.. +..7 'Gd'moulinsdeCorbeU. 8. é l nUu01scentr.1303181~1114 Amalgam,COp 48518 49 8/8

A* 2.80%tpl895. 479 75 478. -.175 g*0 ^l 1550 I II." que un recul assez accentué des principal^ va- S.S ils î? 139 7 8* toSEK 77 Si* 76

15 SX^OS-gVV* 52 •̃ 5 siî 50 25 Laurium (O- française). 349.. 347 2.. leurs officiellement cotées A ce moment, l'hesi- New-Y-Hnds. 119 3/4 121 1/4 CaiumetHéc. 430 430 JI • Bons à lots 100 fr. SS7. 51.- a su +.. ou S5 gQ Magasinsgén. de Paris» 618 ̃• ̃ •̃ tation témoignée par la plupart des valeurs en New-Y.Ontar. 22 1/4 225/8 cuivre 12 50 iî 50 v.~ »>,T<nnJ?*»* !.po iRii ̃»"" ·. 42 50 Méditerran-(F"etCh")»! 810 820 20 banque s'est transformée en faiblesse. Toutefois, .• \l l OW^-hypoth-lOOCfr.. j6. 560 Mokta-el-HacUd^00np.K 8g ^baisse n'a pas pris de très grandes propos MINES D'OR A LONDRES (28 décem;)

iS. 1.» Messagaries marltfui"'1 2~ 50 tions.

Malfiàano.¡ 5tiO.. 568 +.8.. lA' 89'5 Aagela. 6 718 5 7l8 JUbUee. 5 .I: S.

ACTIONS CHEMINS DE FER » OmnïbuTde Paris.T i" 685 ±!l Nous retrouvons même le Brésilien 5 0/0 1895 ^ren! 3 11/16 3 11/16 j^.dmp' 4 l. Jl \Y Y V -nr l'A H 4.2 » » Tramw. de l'Est paris.» 54. sans changement a 92 90. Le Mexicain 5 0 na a AnroraW.. Il/S i 3/16 langl.Est. 3 3/4 3 3 3/4 30 » B6ne à Guelma c iOb w»-+'|" w Tramways-Sud 213 i 207 -.6 pas été aussi résistant; il s'est inscrit finalement Chartered. 2 5/16 2 9/32 Mey.schar 53/4 5 3/ -SOEsT 919 ? 915:: 1.4? 0 9 » Matin iJoSrnal Le!act.C 300 · g 4, eo, en recul de 17 centimes. Les Lots turcs «nderel.D. 2 3/4 2 5/8 Modderfont 8 7/8 8 s'/J

ia 5OiEst. 919.. 40" 50 30 Petit Journal. 450 · ont perdu i franc à 13375, Cltyaud&11II 6,518 6 5/8 New och. 3 7132 33116

i^l^p^)»»: l j^^e*; S; m- !.ï ^s^iSfî-u. SS i! î i Ss m.m

30 Métro AlgerIen. d9. '0.' +.5' 3~ 50 p, temps, 570.. 570. a e eers,a ec 1.ee. a p crawu aear 171/4 1 4 17 1/~ d MurseDee H ee ,41/8 f '4,iiS I

15 Métropolitain de Paris» J97 ̃ 0- +-S a- w g^e F>'Iloière 1;6 198 +.2 Copper a gagne 50 centimes à 83 25, alors que la DeBeers.. 1/2 20 3 8 RandMlnes 9 25/32 9 23/«

50 »Midi. 1180Q 50'11~ 50 626&Rio-Tinto.Tl25t..l;48.3. ·~ rAa;?-~aiaissétfranca.l2350.LeZ<!M~M!K~)-M Drlefonteln 5./ 415116 aobinsonH. 55/8 Ii 9/16

2? Action de.omssanca. p05 6 2 5U aU 19 société c' de dynamite.' Sd4 54:' 2 a passé de 70 à 69. La Huanchnca est demeurée Eurb.Rood. 5 7!~ 5 71~ ¡,aM. UMR 3 5/8 3 5/8,

6a »Nord. ..r 18 1865 0 10 ~d.0:+~: ~e~a~rétTrete~ Easteand.. 7 3132 1/3. Rose Deep. 8 1/4 81/6

lioT^i i8:£ss5*dss-ïâs%!|"S"i-i" s^l.Sn^rrasTà'iSâ.'ffîff sas: vissât s»; ̃««

58500rléans.»14! "4" °0.Ch.deSosnoV\"ice.Tl738..17'O,8.. tmne. a i,5:f6. Lactton Panama s'èst eu modi- Godma. p if8 6 71t6 Transv.0.sf 115/16115/161

~°"°~:8S3' ~0"3' 25:Thomso~~mston.6bl.680.l. m'ne.a a 1.5;.16. L action Pa~Ma: s est peu mo 1- Geldenh.Dp 1032 10 TTeasury.. 4 1/4 t'

38 50 Ouest. 8b3 ~9Q. 22 50 Tramways français.0,55S.. 5.0.. -.3.. f!ee a 112 ¡¡O. Cen.Min.r. 3 3138 S 1,32 VanRyn. 3 3~.

25 Ouest Algérien(r.a60Dl. 4~a. 49.). 312¡¡Télégl'aphesduNord.» 660.. 660. GoeM. 215/)2 215/16 v11!agel\tR 758 75/9

2o 'OuestAlgerien(r.a600f_6..). 50 Union des gaz,1"séria.. 978 MINES D'OR A PARIS (28 d') Gold.HOrs.S 9. 9. violet. 23/4 23)t

I S-viË!te^ •̃ ^SedsesdlaPzarTsaérif.l ÏÎ3 56 +:» i& mines D'or a paris m décem.) «se 6 «7^ 5Sêï:: i? «J -if ffl |u<H»im,c T 161 163 BnfTelsdoora. 2125 25 «1 langla" Est 94 HenryNour 8 3/2 8 1/8 west-Band 111716 111/18 28 I Am^cailns-HongrôisC 3 i: +:i miUnÇ n'ÉTAT ÉTnaninFRS Lauao »" 30 50 Ma7BânsoL: 104 50 104 Jawrsfont. 28 3/4 28 3/8 wo.huter.. 3 3/8 3 » » Con"osup^ai«rlacs» 257! FONDS DElflf Cirffl/VGtKÛ casslnga. 58 25 57 25 NewGoch. 82.. 80 50 (froch. Beponss primes, 10 janv. Reports, lljanv.)

»Congo sUP' ~ux, g ac~. 9.' · 275 lais g .T g9 ~p 8g 7D 7p Cbartered. 61.. 60 2; Newstepnest 79 50 78 25

30 i tifeSd^e-1:»: v?| m +:7 |1 ?x--«:5 ,11 8 S 3 ï:: S Sr il I FS^' ls J s i0Jtdres- 2S déeembre' 5h:ss-

l ?Sâ^B8^?f.V.i î +'i 2I fefe/iy886-" "i ô- 5^ •• E-erGoia SK: 2il » M." 1AM^ché ir^u»« bien que moins mou ea

«P S2»i » 3U.. «.t.. | I^Mfe» g- 4 1! .:î! aS-S: ^fo l^:? ïïftiffl: ffîi, 5U !39:: d^^ede l/l6 surla Randfontein ^Baisse

!2 p Portugals.ç: 1~ 1,;6. 7.. 4 Bresil 4~ ,1889 .T 7~ 20 1810 ·· 15 ,renChRand. 69 50 6925 aobins, tee 140. 139 clôture.

12 p Saragosse.I 3.1.. 3.0.1.. 25 »Bulgar"tPnnc,d'j51. 1896. ~21. Geduld Prop Hi! 50 lû3 ROhlns P 'r350 H d 1 6 1 R df t. B

» 51.19u2. 448:. 4aô :+.2.! leldenh.Deep 263. Ronms. Gola. .so 75 Hausse de II sur la a.n. onelO~, Baisse

OBLIGATIONS CHEMINS DE FER J ««^ffiïï&sd© | B S f » SSS» SS » i» SS" ?? .51 de sV l^Mo^erfonteTnfd^/S

OBUGATlONSCHEMl NS DE FER »Congo (Bons ~.1otsj.C .8J.U 31s '01+" 20 Goiden. Estat 15950157.. Rose Deep. 2fu de 1/8 sur. la ModderfonteIn, de~3J^2`sur.la~

15 Bône à Guelma C 445 25 445 ..i- 23 5°^?nrhiSo^ 4 y lib ïo< lu» toerzA. 74 Ti 7b simmerandJ 40 25 40.. Transvaal Land de 1/16 sur l'Angeïo Deep,

15 Départementaux 3 ..̃ 4S7 50 .| J |^eC5a&a sànieh. lûïis loi 80 +!! 05 Gn°hwfennHo,r-s- ~ll 2?S J-Af. ow Tr. 135.. 134.. ja Driefontein, l'East Rand, la Geduld, li

15 Economiques 3 43'50 428 .250 4 °"" uninëe 10175 -Ms.inv. 70.. 69.. TransT.Mns. 108.. 107 la Dnefontem, 1 East ).,0'M;1-.D'

II :|S?^^r58xto-j:: ^'?U S êô>; S ^Ûî^ ïïl% iôiôé--» »* ••• S-S Tr: llH GoWfields, la Kmghts, U Raid Mines, laRd-

S5 Est~-54-56,5X[r.a65j 655.. 656 50+.150 3 sp Privilégiée. 101 0 10105-25 Eokamtio. 2575 Transv.Golda 68.. 6875 <JOldtietds,lâKmghts,Ia..RandMmes,laRo-

15 -3* «7 50 «7. M 4d EsragnePEÏ^rlfSe4%T sU" Ss 8? 08 mtartw- 58 75 60.. vmageM.R. 193.. 194.. binson Deep de 1/32 sur la Chartered et ,1a

ît a! -3% nouvelles » 4j1 2o 4o0o0-75 2^ » Espirito-Santo C 436 Vu la tendance du Stock Exchange, les mines Simmer. ̃

l! » Elt''Algeriefl3 lïl lu.ii: ̃» iSBe&i"' *• 2«" 3f?-10" sud-africaines ont été lourdes. La Fernira et.la Dans le groupe diamantifère, la De Béera

15 »MUiisT 4,9 75 448 75J-.1.. J gauIHT 'Vt îoi 40 104 47 +" 07 V111^ gagnent bien 1 franc mais la Transvaal perd i/8, et la Frank Smith 1/16.

15 » 3* nouvelles » 4S6 ou «6 501 a- i Minls Geràës c lu* 46* I Land perd 4 francs, la Rand Mines 3 francs, ainsu Au dernier moment « h so i>ni!anni.

Î5 .Bord»'* iJ3 ..+.1. îfSKîi: "i Isiô «S1- i aue la GoWnelds la Geldenhuis 2 fr. 50, TEast caw »0»e«> S n. 20 .tendance J ?Snvoavel-es-™r* f^2° iu-'+'i75 £2 50:oi°TaWsportug.4ti%C 51 51* .'| Rand 2 francs, etc. calme, î^nrfAnnJ4^ )-* i^ '• Hr""i~ » Hongrois 4% or 102 60 103. +.40 Un bruit a été mis en circulation le Conseil g ,1Orliall883f nouvel: gïiô ♦11"»- î ^«oumaln ^famf 92-93» ^3, Un 50 +.. 0 législatif du Transvaal aurait, bondit, ajourné DERNIERS COURE ÉTRANGERS 12 50: z y, tr. à500f.)» 4 S 75 403 50 -.2 25 î I B àuïrSors'y'» .? (su*>+..4a au 15 janvier la discussion de la question de la Changes ̃̃ '•

la Ouest3X. 449?5 4.8&0-.125 t RussetXlS8~?8' ?80 m~'n-d'œuvre.Cabruitn'estpaseccoreconarme Tt~rf-atnTx rhan~c.eM

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12 50 ? ~°°~ U9,0 4.8 0{)1-1 6. Russe 4 Xl8S9. 990 8 S9t5-i5 mal,n-d œuvre. Ce brult pourrait être t. motif de ~a. '?'. '36'26

Ouest A~erien~ ~50-.3.. 3. 3 1~1.94 or.T 83 5n ~?-65 ce nouveau retard. En tout cas, les difncuUés Valparafso.ChangeanrLondrez. 15 15/16

15 »jgt Fus.noav.3ij» 4.ii èo 4,0 25 f î. Z A"int»ri"G66fc <)* 80 <is-m une lnflut-nce très les mines ont a lutter, exercent Agio Buenos-Ayres I 127 a

15 St Fus.nouc:3 4.50 4,0 25 t.75 i 18~6 0; 83~? 82 70'1' 55 une influcnce très préjudiciable à lutter, situation Agio Buenos-Ayres.) 11 29/32

25 .U 'Méditer. 5^{r.625). IU7 «;o -.1 3. Traiscaùcas.3%» 84! !?l <jnancit'i'c de la colonie, les revenus de l'exercice. •• Métaux à Londres 1272l

î? •il^»«j; ïJivVÏB" îïl ;;> î?;80"?0 4 »!serbie 4 1S95 T 70 25 76 25 fiscal en cours paraissant devoir- se solder par un cuivra romntant v f

îl^fc.l ?SMy9O?3v%18oa-* 4«8 d0 f49 •" +•• 50 "i 1902 Monopol.» 420.. 431 +.2 déficit important. ̃ Cuivre .Comptant i%6 .contre tftg ,fc\PA«.«X 408 m »i/2i.Suis«,34cW.l89M9P02.O 102 45 102 45 Le CallaPo reste à 30 50. Plo~mb anglïïï.ï 7/6Ï ^spagnoir 11 1/0^

Mémento. Le marché à Paris, ferme au début, s'alourdit en clôture, influencé par la tenue de Londres. Les marchés étrangers sont «réguliers.

Paris, 28 décembre 1903.

Après trois jours de chômage, on est revenu en Bourse avec les mêmes préoccupations, toujours relatives à la situation en ExtrêmeOrient. La roue des événements tourne; qu'en sortira-t-il ? La paix ou la guerre? Telle est la question qu'on se pose depuis quelques jours et non sans une certaine inquiétude, à raison des tendances et opinions diverses qui se sont manifestées.

A la tribune du Sénat, dans la discussion du budget des affaires étrangères, M. Delcassé a déclaré que, à sa connaissance, « rien ne permettait jusqu'ici d'ajouter foi aux nouvelles alarmistes qu'on répand depuis quelque temps ». Il est à croire que cette note rassurante est celle qui a des tendances à prévaloir dans les cercles diplomatiques de Saint-Pétersbourg. Il est, d'autre part, également à penser que le gouvernement anglais ,se trouve dans les mêmes dispositions pacifiques que le nôtre et qu'il a fait entendre, de soncôtè,augouvernement japonais des conseils de réserve et de modération.

Mais s'il y a un parti de la paix, il y a aussi un parti de la guerre, et c'est l'opinion publique japonaise en majorité, ainsi qu'une fraction de la presse britannique d'ExtrêmeOrient qui, ayant partie liée avec le Japon; .soutient, par des dépêches tendancieuses, les .prétentions de ce pays contre la Russie. Ce sont les opinions contraires qui tour à tour l'emportent dans l'esprit des spéculateurs, mais il semble bien qu'à travers les hésitations on garde, maigre tout, quelque confiance dans une solution pacifique généralement désirée.

Dans la séance de ce jour, la tenue a été ferme au début,, bien influencée par les déclarations de notre ministre des affaires étrangères. Mais le Stock Exchange nous ayant encore transmis des cours en baisse, l'ensemble de la cote en a subi le contre-coup et s'est alourdi en clôture.

Sur le marché de la Rente française, on a, une fois de plus, parlé de la démission de M. Rouvier. Mais ce n'est pas à cette rumeur qui n'a pas de raison d'être, qu'il conviendrait d'attribuer un recul, gue les bruits sur la situation en Extrême-Orient suffisent à expliquer le 3 0/0 s'avance au début à 97 70, et faiblit en clôture à 97 42 contre 97 57. Dans le compartiment des fonds d'Etat étrangers, les fonds russes reperdent leur reprise de la dernière séance le 3 0/0 1891 revient de 83 55 à 82 90 et le 3 0/0 1896 de 83 25 à 82 70..

De même, les fonds, ottomans sont l'objet de réalisations importantes le Turc unifié 4 6/0, après 89 72, est ramené à 89 17, en perte de 42 centimes. Le Serbe 4 0/0 reste à 76 contre 76 25.

Les fonds argentins, brésiliens et portugais ont des tendances lourdes l'Argentin 4- 0/0 4896 cède 15 centimes à 81 80, le Brésil 4 0/0 4889 15 centimes également à 78 10, le Portugais 12 centimes à 64 97.

L'Extérieure est relativement résistante après 89 17, elle se maintient à 88 87 contre 88 95. Les Cortés se sont séparées après le vote du budget et ne reprendront pas leurs séances avant le 25 janvier. Les chemins espagnols sont calmes aux environs de leurs précédents cours.

L'Italien reste indifférent à la lourdeur des autres fonds d'Etat et s'avance de 104 40 à 104 47. Les Lots du Congo se traitent à 83 75 au comptant.

Les établissements de crédits sont hésitants, avec le reste du marché Banque de Paris, 1,139; Crédit lyonnais, 1,145; Crédit foncier, 695..

Les chemins français sont calmes Lyon 1,410 contre 1,415,. Nord 1,865 sans changement, Orléans 1,472 contre 1,476. Le Métropolitain est ferme à 501 contre 499.

Bourses étrangères

Londres, 28 décembre, 5 h. 15. Sur les impressions relatives à la situation en Extrême-Orient, le Stock Exchange est lourd sur les Consolidés et très indécis sur les fonds d'Etat. Chemins américains calmes. Rio soutenu.

Berlin, 28 décembre, 3 h. 15. Le marché est assez résistant et les affaires sont animées. Les valeurs de Banque et les fonds d'Etat, délaissés au début, se raffermissent en clôture. La tendance reste ferme sur les valeurs sidérurgiques et de charbonnages. Escompte privé, 3 5/8 0/0.

Bruxelles, 28 décembre, 4 h. 11. Le marché est faible en clôture sur les fonds d'Etat. Rio et Métropolitain soutenus. Fermeté sur les valeurs de charbonnages.

Vienne, 28 décembre, $ h. 24. Les affaires sont calmes, mais la tendance est indécise et un peu lourde sur les valeurs de banque et de transport.

Rome, 28 décembre, 6 h. 20. Liquidation facile. Le marché retrouve son ardeur, notamment sur la rente. Activité des chemins méridionnaux.

Madrid, 28 décembre, 5 h. 30. Bourse très ferme. Marché animé. Le change s'inscrit à 36 15.

IflFOHlKflTIOHS FTOCIÈftES

BANQUE DE FRANCE. Hier 28 décembre, il a été détaché 67 fr. 708 (net 65 fr.) sur les actions de la Banque de France. Déduction faite de l'impôt, le montant de ce coupon s'élève à 1,625 fr. pour 25 actions.

L'EMPRUNT DE LA VILLE POUR LES TRAVAUX DU METROPO- LITAIN. Nous avons annoncé, la semaine der- nière.que l'émission de l'emprunt de 170 millions de francs, autorisé par la loi du 26 juin 1903, pour les travaux du chemin de fer métropolitain se ferait dans le cours du premier trimestre de 1904.

On hésitait encore entre le type des titres de 500 fr, et celui de 400 fr., mais conformément à nos prévisions, c'est le premier de ces types qui a été admis.

Chaque obligation émise sera au nominal de 500 fr., avec un intérêt de 12 fr. 50, payable par moitié chaque semestre et participera chaque année, au moyen de tirages trimestriels, à des lots d'une valeur totale de 700,000 fr. L'emprunt sera amortissable en 75 ans à partir de 1904. COMPTOIR NATIONAL D'ESCOMPTE DE PARIS. La situation au 30 novembre fait ressortir dans l'ensemble une augmentation d'environ 34 millions. A l'actif, le portefeuille est en forte augmentation à 422,441,015 fr. 27 contre 401,522,742 fr. 58; les comptes courants débiteurs, qui se chiffraient par 82,809,895 fr. 19 se sont élevés à 85,507,297 fr. 03. Au passif, les comptes de chèques ont passé de 367,902,618 fr. 35 à 37S,256,103 fr. 68, les comptes courants créditeurs sont en augmentation de 159,717,296 fr. 96 à 180,401,673 fr. 54.

LA CIRCULATION AUX ETATS-UNIS. Le montant des monnaies et billets en circulation aux EtatsUnis au 30 novembre 1903 atteignait 12,445,842,090 francs. Il y avait en outre, à la Trésorerie un net encaisse de 1,445,656,8t5 francs.

Le premier de ces chiffres se décompose comme suit or (y comprisses lingots), 3 milliards 135,125, 460 francs; certificats d'or, 2 milliards 020,354,645 francs dollars d'argent 403 mil- li^us 999,800 francs certificats d'argent, 2 mil- lii-ids 332,505,410 francs monnaies d'argent divisionnaires, 485,654,800 francs; billets du Trésor 1890, 81,906,440 francs; billets des Etats-Unis, 1,761,468.255 francs; billets des banques nationales, 2,064.828,090 francs.

La population des' Etats-Unis étant de 81 millions 061.000 habitants, la circulation correspond à 151 fr. 05 par tète.