L'archevêque de Mayence les Fugger de Francfort i ils mériteraient, Messieurs, une étude approfondie, à eux seuls. On sent déjà tous les perfectionnements du monde moderne dans cet art des marchés, dans. ce trafic des commissions. L'archevêque et les Fugger ont bâclé les deux plus énormes affaires du temps la vente des indulgences et l'élection de Charles-Quint. Dans l'une et dans l'autre il y avait. à gagner gros. C'est la première que je -vais vous raconter.
Les indulgences devaient fournir de l'argent, d'abord au pape Léon X pour achever l'église de SaintPierre, ensuite au même pape pour enrichir ses parents, puis à l'archevêque de Mayence marquis de Brandebourg, qui partageait avec Léon X; enfin aux Fugger qui partageaient avec l'archevêque de Mayence, marquis de Brandebourg..
Laissons de côté les profits de Tetzel, choisi par l'archevêque dans un ordre celui des Dominicains qui avait accaparé, presque à lui seul, le négoce <c des grands-pardons. p
Tetzel est connu. Je ne m'arrêterai pas à le peindre. Il allait de ville en ville, avec grande pompe, faisant fracas, processionnellement reçu par le clergé, trompetant, offrant sur toutes les places publiques ses billets, d'une si efficace vertu, qu'à l'instant où l'argent sonnait au fond du coffre l'âme détenue en purgatoire montait tout droit au ciel
Essayer des théories après coup, pour excuser les mdulgences et pour les idéaliser, ce n'est ni de la dignité de l'histoire ni de son sérieux. Bossuet y a dé-