ses obligations de chrétien. N'était-il pas chrétien par' droit de naissance, en vertu du principe de ~M'z~or/alité? mot barbare qui rend bien la brutalité de l'idée païenne la religion attachée au territoire, dépendant du territoire; c'est-à-dire l'absence totale de religion N'était-il point protestant à droite du fleuve, catholique à gauche; catholique ou protestant selon qu'en décidaient les frontières du royaume, quelque borne de commune plantée à travers champs? N'avonsr nous point vu telle vills, absolument catholique dans. sa partie basse, absolument protestante dans ses faubourgs élevés? N'avons-nous point traversé tel hameau, catholique en deçà de la fontaine, protestant au delà? Or de part et d'autre, s'abstenir du culte était un délit.
Que voulez-vous que devienne la conscience, que voulez-vous que devienne la foi, dans nn temps où l'acte le plus libéral de la Réforme religieuse consistait à mettre les questions de foi, les questions de conscience aux voix, imposant à la minorité les convictions avec les pratiques votée? par la majorité?
'Cela dit, ne nous vantons pas trop de nos progrès. Si j'ai le bonheur d'habiter un canton –' Genève – où règne, dans toutes ses applications,la liberté; je vois autour de moi des pays qui se croient très-civilisés, et qui n'admettent à aucun degré le droit de troubler l'unité a~BMLs~a~ve des consciences et de la foi! Et nous sommes en plein dix-neuvième siècle, et nous affichons des prétentions civilisatrices, et nous nouscroyons libéraux
Jugez de ce que devenait l'indépendance religieuse, au ienr s de Charles-Quint.
Elle avait pourtant ses partisans et ses défenseurs Luther avant Münzer; en France, Lanoue et l'Hôpital. Nommons-les, ces braves témoins de la liberté INom-