couvents, ne formaient guère que des clercs. Si elles instruisaient quelques rares enfants destinés aux carrières lettrées, ceux-ci mendiaient leur pain, comme nous l'avons vu faire à Luther. L'école du peuple n'existait pas.
Or fonder l'école, établir l'école du peuple, a été l'œuvre favorite et de la Réforme et des Réformateurs. Tous y ont travaillé. Tous les cèntres réformés sont des centres éducateurs. Une fois le temple édifié, bâtir l'école est le premier soin; les pays protestants ne se passent ni de savoir lire, ni de savoir écrire; prenez le dernier gamin du hameau le plus déshérité, il vous fera proprement ses quatre règles, et de la géographie, et de l'histoire, et parfois -du dessin linéaire, et dévorera tous les livres que vous lui donnerez.
Je rappelle ingénument ces détails, Messieurs, pensant faire l'éloge de la Réformation. Peut-être que je la discrédite aux yeux de bien des gens. Que voulezvous ? je suis de ceux qui toujours ont cru que l'Évangile aimait le soleil.
Certes il existe des écoles redoutables telle école pratique un mauvais enseignement. La.conclusion à tirer n'est pas de ne plus avoir d'enseignement, c'est de l'avoir bon 1.
En déSnitiye et quoi qu'on en puisse penser, grâce à la Réforme, l'Europe sait lire l'Europe protestante, entendons-nous.
1. Former des instituteurs dévoués et chrétiens sera. toujours le premier de nos devoirs. Nous ne l'accomplirons pleinement que lorsque l'Église aura. reparu. L'ËgUse et l'école sont les den& formes de renseignement chrétien.