lèvent le courroux général. On permet à Rome de gêner les consciences, on lui permet de défendre la foi par le bras séculier; à la Réforme, non. Et l'on fait bien; et tout pays protestant qui méconnaît la liberté religieuse, nous le dénonçons, nous, les protestants Plus nous croyons à la vérité, plus nous répudions la force. Mieux nous .acceptons l'autorité des Écritures, mieux nous défendons la conscience contre les étreintes de l'absolutisme religieux. Le jour où la Réforme a saisi la Bible, le jour où parlant de conversion elle a. saisi l'individu, ce jour, la Réforme a proclamé la liberté. Alors les chaînes sont tombées; FopMS operstKm, la direction, les usages établis, la scolastique, les distinctions subtiles, l'autorité des docteurs, l'autorité de l'Église, l'autorité des prêtres, tout ce qui entravait le libre entretien de l'âme avec Dieu, tout s'est écroulé. Ce qu'elle a fait, la Réforme ne l'a pas toujours compris. Parfois même elle a essayé de le défaire. Mais en elle réside un pouvoir qui s'exerce en dépit d'elle; ce pouvoir est un principe, et ce principe est l'émancipation par la Parole de Dieu. Que la Réforme le veuille ou qu'elle ne le veuille pas, elle a pour nom liberté. J'en connais de moins grands.
Liberté religieuse, liberté politique, au fond c'est tout un. Il n'y a pas deux libertés. La racine est unique tout ce qui est bon'vient du ciel. Les âmes une fois redressées, tout se redresse l'État et les lois. Il faut la recueillir, il faut la signaler, cette indissoluble unité de tout ce qui est bien, cette unité non moins indissoluble de tout ce qui est mal. Plus vous