pourra faire que je leur lise un bon chapitre, et que je les laisse après. »
Introduit chez le légat, et l'entretien étant vite tombé sur le concile « Ce n'est pas sérieusement que vous pensez à un concile, dit Luther, ce n'est là qu'une pure plaisanterie. Et d'ailleurs, quand bien même vous en assembleriez un, d6 quoi y traiterat-on ? De frocs, de tonsures, du boire, du manger, d'autres choses aussi insignifiantes Mais de la foi, de la justification, et d'autres sujets de cette importance, il n'en sera pas dit un mot; car vous savez ce que vous perdriez à la discussion. Si vous en avez ~envie, faites donc un concile! Je viendrai, s'il plaît à Dieu, fût-il décidé d'avance qu'on m'y brûlera » Vergerio parlait d'une ville à désigner pour le lieu de l'assemblée x Iriez-vous à Bologne? a demandat-il. ce A qui appartient Bologne? – K Au pape. s – K Bon Dieu le pape s'est-il aussi emparé de cette ville? Oui, j'irais L s – <c Le pape, reprit Vergerio, ne refuserait pas de venir à Wittemberg. – <c Qu'il y vienne donc, répliqua. Luther, nous serons charmés de sa visite s – « Mais comment voulez-vous qu'il y vienne, avec ou sans armée ? s – <c Comme il lui plaira; nous sommes prêts à le recevoir! a Lorsque le légat, quittant Wittemberg, fut monté a cheval « Songez dit-il au docteur à vous préparer pour le concile »
cc Je viendrai, seigneur- répondit Luther je Tiendrai, avec le cou que voici. »
Les réformés cependant réfléchirent. Accepter le concile, c'était en accepter à quelque degré lesar-