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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1901-08-04

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 04 août 1901

Description : 1901/08/04 (Numéro 216).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2855881

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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VACANCES DE SOUVERAINS

Le Roi et la Reine d'Italie

Rome, août. Après leur affectueux tribut de regrets devant la tombe du roi Humbert, les souverains, les princes et princesses de la maison de Savoie sont retournés à leur doux repos estival, dans les somptueux châteaux du Piémont.

La reine Marguerite a repris ses promenades attristées dans les allées bordées de vieux chênes, du château de Stupinigi, d'où l'auguste veuve va de temps en temps faire visite au couple royal, à Racconigi, et prodiguer ses caresses à la petite princesse Yolande. Une autre auguste veuve, la princesse Clotilde, habite le vieux castel de Moncalieri, distrayant sa solitude et sa tristesse par des œuvres inépuisables de charité, -aussi est-elle vénérée des pauvres du pays. Le roi Humbert, parlant de sa sœur, avait l'habitude de dire « Clotilde est une sainte. »

Le château d'Aglib est le séjour du duc de Gênes et de ses enfants qui vivent, là au milieu de la pleine liberté des champs, sous le regard tendre et vigilant de leur mère,la duchesse Isabelle. Aux heures de repos et d'intimité, le duc fait le récit de ses longs voyages de marin, la description des lointains pays et de sa vie de'bord, excitant ainsi la jeune imagination de ses fils, qui rêvent déjà de revêtir un jour l'uniforme de marin. Stupinigi, Moncalieri et Agliè forment avec Racconigi un quadrilatère offrant à la famille de Savoie de délicieux endroits de villégiature.

L'ancien séjour de prédilection des Savoie a toujours été le château de Racconigi, dont les vieux murs ont dix siècles d'existence, et où le roi Victor-Emmanuel et lareine Hélène sont retournés goûter le repos des retraites ombreuses du parc séculaire. Là séjourna longuement Charles-Albert. Il y vécut prince aéréditaire, nourrissant une haine, qui ae fut jamais éteinte contre l'Autriche. Roi, il y retourna souvent avec la bonne reine Marie-Thérèse, princesse de Toso^ne, et û'ûak là qu'il p£opaz& oh rêv&lû. rédemption de nt'aiie.

En 1847, il écrivait à un de ses amis qui fut un sujet fidèle

« Ah! quel beau jour sera celui où je pourrai jeter au vent le cri de l'indépendance italienne 1 »

C'est du château de Racconigi que partirent les paroles que l'année suivante l'année de l'insurrection et de la guerre le magnanime mais malheureux Roi adressa aux populations de la Lombardie

« Nos armes viennentvous donner cette aide que le frère attend du frère, l'ami de l'ami. »

En faisant restaurer cette année le vieux donjon, où huit cents ouvriers ont 'travaillé durant six mois, Victor Emmanuel III a voulu que la chambre qu'habita son père fût fermée aux profanes. Il a fait aussi transporter, de l'étage supérieur dans une salle du premier, les meubles et objets qui garnissaient à Oporto la chambre où son bisaïeul mourut, exilé volontaire, quatre mois après la bataille de Novare.

Du haut des fenêtres du château, qui, malgré les restaurations, a conservé sa fière et austère physionomie, le regard domine une vaste plaine où s'entre-croisent les routes bordées d'arbres, où sur le fond d'émeraude canaux et ruisseaux scintillent au soleil comme autant de rubans d'argent. Au fond, dans le gris de l'horizon, se devine la populeuse cité de Turin.

Le château. a un magnifique parc dont les arbres hauts et touffus ont des ramures presque impénétrables aux rayons du soleil. Des avenues ombreuses conduisent à la forêt voisine, où règnent également la fraîcheur, et le silence. Le roi Victor-Emmanuel a conservé l'habitude, contractée dès l'adolescence, de se lever de bonne heure; il est le plus matinal de tous les habitants du château. A l'aube, aussitôt habillé, le Roi, descend aux écuries et ordonne d'atteler, ce qui se fait sous ses yeux. Bientôt arrive la reine Hélène, resplendissante de jeunesse et de santé; elle monte à côté de son royal époux tenant les rênes, etlés chevaux prennent le trot. Le couple royal visite tantôt un côté, tantôt un autre du domaine. Le mois dernier, à la première tournée de ce genre, le Roi dit a la Reine, en français

Ma chère, vous allez faire avec moi ̃,1e tour de la propriété.

Un jour, ayant poussé jusqu'à la maison de ferme attenante au domaine, te Roi arrêta son attelage et demanda à un paysan qui se tenait près de la porte N'y a-t-il aucun patron ici? 2

Le patron est à Rome c'est le Roi, ̃' est-ce que tu ne le sais pas 2

Ainsi répondit le paysan, sans même se découvrir; il ignorait l'arrivée du Roi, que du reste il ne connaissait pas. Une autre fois, toujours en compagnie de la Reine, Victor-Emmanuel aperçoit sur le bord d'un canal un pêcheur deminu en train de retirer ses filets:

-Brave homme, lui dit-il, en faisant arrêter la voiture, as-tu fait bonne pêche?

Le pêcheur lève la tête, reconnaît les souverains et, de. saisissement, laisse retomber ses filets. Il court prendre sa chemise déposée sur l'herbe, l'enfile à la hâte et se met à crier «Vive le Roi! f vive la Reine! » Puis, sans perdre de

temps, il verse dans un panier le produit de sa pêche et, aussi gracieusement qu'il peut, l'offre aux souverains. -Je te remercie, mon brave; garde seulement ton poisson et ceci avec. Ce disant, Victor-Emmanuel lui met une pièce d'or dans la main.

Le couple royal a en commun la passion de la chasse; le parc de Racconigi, abondant en gibier, peut satisfaire, leurs goûts cynégétiques. Toutefois les souverains n'ont pu s'y livrer tout d'abord, et en voici la raison.

Un personnage de la suite dit un matin au Roi

Mais Votre Majesté ne désire pas^ encore abattre quelque faisan ?

La chasse n'est pas encore ouverte c'est défendu. Je dois donner l'exemple du respect des lois. Bientôt nous ferons connaissance avec messieurs les faisans de Racconigi.

Cette passion de la chasse, Victor-Emmanuel, par atavisme sans doute, l'eut dès sa tendre jeunesse. Pour ne pas trop le distraire de ses études, le colonel Osio, son précepteur, ne lui permettait pas d'aller souvent à Castel Porziano, où tous les ans, à l'approche de Noël, le roi Humbert faisait de grands massacres de sangliers. Le prince, moitié soupirant moitié scrariant, disait à ses familiers Je soupçonne fort qu'entre le colonel et les faisans de Castel Porziano existent de secrets accords.

On peut affirmer sans courtisanerie que Victor-Emmanuel est un excellent fusil, et qu'il a une digne émule en la reine Hélène; les chèvres sauvages et les mouflons de l'ile de Monte-Cristo en savent quelque chose. Bien des fois on a vu le couple chasseur grimper les rocs abrupts de l'île pour courir après le gibier fugitif.

Probablement, vers la seconde moitié d'août et en septembre, les souverains se rendront à l'île que Dumas père a rendue célèbre dans le monde entier, alternant leur tranquille villégiature au milieu de la mer, avec celle plus mondaine du palais de Capodimonte. Là, malgré les vacances estivales, la Reine ne peut se dispenser de recevoir non plus le Roi, car les ministres vont l'y relancer avec des portefeuilles bourrés de décrets à signer. Royauté oblige l

A Monte-Cristo, au contraire, toute étiquette est bannie pas de voitures de luxe, pas de toilettes de jour ou du soir. Lever à l'aube, alors que les voiles de la nuit disparaissent des grottes neptuniennes dans As petit golfe se balancent sur le flot moiré le yacht royal et deux ou trois barques de pêcheur. Le grand silencé de la solitude n'est troublé que par le cri strident de la mouette et les détonations des carabines royales.

En ces jours de villégiature, VictorEmmanuel, tout en se livrant à la chasse et à la pêche, ne. néglige pas ses études de prédilection. Avant de partir, il choisit lui-même les livres, les cartes géographiques et les instruments dont il a besoin. L'emploi de la journée est distribué heure par heure; promenades, affaires, études, tout finit avec la lumière du jour. Après le repas du soir, les serviteurs peuvent se retirer, en même temps que les maîtres.

Le Roi dort le nombre d'heures, ni une de plus ni une de moins, .qu'il dormait alors que l'inflexible colonel Osio réglait l'emploi de son temps.

Sa sobriété est presque celle d'un Spartiate. De son lever jusqu'à midi, il ne prend absolument rien. A Racconigi, bien des fois le Roi fait mettre le déjeuner dans un panier et il va avec la Reine s'asseoir dans quelque endroit ombreux du parc.

Le soir, les souverains admettent à leur table les officiers et les dames de service le personnel et le menu sont plus réduits qu'au temps du roi Humbert.

Victor-Emmanuel III ne fume pas– en cela il diffère de son père et il ne veut pas sentir l'odeur du tabac dans ses appartements privés. Cependant le Roi tolère à ses officiers de service de fumer après le dîner. Très versé dans les langues, com me sa mère, le souverain parle à la perfection le français, l'anglaiset l'allemand, et se sert aussi, le cas échéant, du dialecte piémontais ou napolitain.

Turin, l'ancienne capitale du Piémont, aura l'honneur de la première visite officielle des souverains aux villes d'Italie. Il est probable que le Roi et la Reine s'y rendront de Racconigi, avant d'aller à Capodimonte. Félis.

LA VIE DE PARIS

Le Henley

Français

Le projet, que le Figaro a soumis dernièrement au public, de créer une semaine de régates, un Henley français, a reçu l'encouragement précieux de partisans de la première heure. Voici d'abord M. Pierre de Coubertin, du c Comité international olympique », sportsman éclairé, connaissant l'Amérique et l'An-, gleterre parfaitement, qui nous écrit l'intéressante lettre suivante

Je suis enchanté de voir le Figaro réaliser .une idée qui m'a toujours semblé excellente et à laquelle j'avais même donné, en 1894, un commencement d'exécution. Il s'agissait bien de Meulan où le yachting et le rowing peuvent se combiner et où le Cercle de la Voile de Paris a déjà un quartier général. J'avais commencé de former un Comité de patronage composé des sénateurs et députés de Seine-et-Oise, et M. Casimir-Perier, alors Président de la République et jadis un rameur enthousiaste m'avait promis son concours. Je serais heureux de faire bênéncierleiPigaro des études préliminaires qui avaient été faites à ce moment-là, et je souhaite vivement

Félix.

que l'idée ne soit plus abandonnée. Elle est rèarlisable, non sans d'énormes difficultés provenant des jalousies et des intrigues qui déchirent le sport nautique mais elle est réalisable quand m,ême. Puisse le Figaro s'y dévouer et aboutir l Nous remercions M. Pierre de Coubertin de son concours et de ses souhaits.' Nous acceptons le premier avec empressement et nous tâcherons, dans la limite où cela nous est possible, que les seconds se réalisent. M. Ballif, le sympathique et actif président du, Touring-Club, a bien voulu également' s'intéresser à notre idée. Il nous a adressé une lettre très aimable dont nous détachons ce passage Créera Paris une semaine de régates qui suivrait le Grand Prix, cela. me paraît une très heureuse idée, qui obtiendra certainement l'approbation et' les encouragements de tous ceux qu'intéressent les sports. Je vous en félicite très vivement.

Nous citons ces adhésions, entre tant d'autres, parce que la qualité et la compétence de nos correspondants, en matière sportive, témoignent hautement de la possibilité de notre projet.

D'autres personnalités, qui nous verraient réussir avec plaisir, ne nous ont pas ménagé cependant leurs objections. C'est ainsi, par exemple, que M. le marquis de Dion ne croit réalisable qu'une semaine de grandes fêtes, populaires et mondaines, une série d'épreuves variées, où le sport nautique ne serait pas oublié.

Ce qu'il faudrait créer, nous a-t-il dit, c'est un ensemble de réjouissances annuelles; des fêtes parisiennes qui puissent donner satisfaction à toutes les classes de la société. Il convient de faire grand. C'est dans cet esprit que nous avions fixé, dans son dessin général, le projet que M. Rives et moi avons présenté tout récemment, et dont M. Emile Berr a entretenu les lecteurs du Figaro.

Qui peut le plus, peut le moins et puis pour régner, je veux dire pour aboutir, il est nécessaire de diviser.

J'entends bien mais le sport nautique n'a pas en France les éléments suffisants pour nous fournir un Henley. Peut-être est-ce parce que nous n'avons pas de Henley que le rowing est délaissé. C'est à voir.

Je suis persuadé que M. le marquis de Dion, qui tient, naturellement, à son idée, se contenterait d'en voir réussir une partie. Je n'en veux pour preuve que son amour des sports.

Cette question des régates nous a valu un aveu piquant que je m'en voudrais de ne pas citer. Savez-vous bien que si cela ne tenait qu'à M. le marquis de VogÛé, de l'Académie française, et président du Cercle de l'Union artistique, Paris serait vite dépeuplé et aban,-1 donné pour la campagne?

«Jusqu'ici, nous écrit -il, comme agriculteur, je me suis beaucoup plus préoccupé des moyens de retenir les gens àlacampagne que des moyens de les attirer à Paris. x C'est le songe d'une nuit d'été d'un bourgeois de Paris Pourvu que les membres de l'Union artistique ne prennent pas à la lettre le désir de leur président Paris y perdrait certainement beaucoup et je ne suis pas sûr que les champs y gagneraient.

Le Figaro se réjouit, de ce que son idée soit approuvée et discutée. S'il parvenait à retarder lé départ des Parisiens après le «Grand Prix, dans l'intérêt du sport et des affaires, et à doter la capitale d'une semaine de Henley, il aurait bien mérité de Paris.

Joseph Galtier.

Échos

La Température

Les fortes pressions de l'ouest de l'Europe s'étendaient hier matin sur l'Allemagne. Le' baromètre en hausse marquait à Paris 769mm dans la matinée. Des pluies sont tombées à Besançon et à Belfort.

La température a un peu baissé elle était hier à Paris 15° le matin et 270 dans l'aprèsmidi, ioo au puy de Dôme. La journée d'hier a été assez belle, mais beaucoup de vent. Un temps beau et chaud est probable. Dans la soirée le baromètre restait à 7701011.

Dieppe (à 2 h. 53 de Paris). Temps superbe, mer calme. Thermomètre 240,

Les Courses

Courses à Caeh. Gagnants de Robert Milton:

Prix du Conseil général Radegonde II. Prix de la Société sportive d'Enco.ur,agement Fitz Monarque.

Prix de la Ville de Caen Victot. Prix du Premier Pas: Morte Eau. Prix. de la Société d'Encouragement Chancelier.

Steeple-Chase: Irisée.

Courses à Vichy. Gagnants de Robert Milton

Prix de la Société d'Encouragement Olonne.

Prix des Jouvenceaux Trani.

Grand Prix du Cercle international: Lady Killer.

Prix des Jouvencelles Monteléa.

Prix de Maulmont Ecouché.

LA POLITIQUE

M. leministredelamarine vientde faire une croisière sur l'océan orageux et sans bornes de la philosophie. Son banc de quart, c'était un siège présidentiel, à une tenue générale de la Ligue de l'enseignement,qui avait lieu àGaen. Le ministre n'a cessé de gouverner dans ladirec-* tion du Grand-Orient.

Sa conférence, d'ailleurs fort érudite et intéressante, avait pour objet de démontrer que la morale est tout à fait indépendante des religions, aussi bien aryennes que sémitiques. Il a cité, à l'appui de sa thèse, l'exemple des végétaux

et des animaux, qui vivent en familles, en groupes, en colonies, et observent leurs devoirs réciproques, sans avoir la moindre'notion d'un Créateur, ni d'une Loi universelle.

Tel est le programme, tout naturaliste, que M. de Lanessan, ^oublieux pour un jour des intérêts de la flotte, a développé devant un auditoire de pé- dagogues et d'instituteurs.

Toute opinion, exprimée en termes convenables et appuyée sur des arguments au moins spécieux, est libre. Cependant, il nous paraît que les hommes temporairement investis du pouvoir ne doivent jamais perdre de vue qu'ils représentent l'Etat et que leurs paroles engagent l'Etat.

11 est fort possible que la Ligue de l'enseignement décerne à l'homélie de M. le ministre de la marine les honneurs de la publication;

La doctrine ainsi exposée par un ministre participe de l'autorité publique. Parmi les fonctionnaires de l'enseignement, il se trouve, comme partout, des ambitieux. Ils se diront: « Voilà ce que nous devons enseigner à nos élèves, si nous voulons être bien notés. C'est l'idée du gouvernement. »

Mais que devient alors la fiction de l'enseignement neutre, qui n'offense aucune croyance, qui respecte toute conviction et laisse intacte la liberté des pères de famille pour la direction religieuse de leurs enfants?

Cette neutralité absolue, c'est un engagement solennel, sacré, pris devant le pays tout entier et devant chaque chef de famille, par les auteurs de la loi sur l'enseignement obligatoire et gratuit. Si l'Etat viole cet engagement; si, comme le veut M. de Lanessan, il met dans le même sac, pour les jeter ensemble à la mer, toutes les religions, l'israélite, la protestante et la catholique, l'obligation de l'enseignement devient une tyrannie pour toutes les consciences, et les écoles d'Etat seront odieuses aux parents t croyants. Henri DES Houx.

A Travers Paris

On parle beaucoup, à tort et à travers, dans le monde où l'on potine, de la dotation de 100,000 livres sterling (2,500,000 francs) dont lord Roberts vient de bénéficier.

Cette façon de rémunérer en espèces trébuchantes le mérite militaire et les exploits guerriers effarouche et même .indigne sincèrement nombre de braves gens J h' B' Il di t '1

Voilà bien John Bull! disent-ils, et toute l'âme mercantile de la perfide Albion est là dedans.

Cette tradition un peu étrange, il faut bien le dire, et difficile à digérer pour des esprits chevaleresques, n'est pourtant pas spéciale à l'Angleterre. Le Figaro rappelait hier, fort à propos, qu'il fut une époque où elle florissait également chez nous, sans que personne y trouvât rien à redire.

Point n'est besoin, en effet, d'avoir eu le prix d'histoire au Concours général pour savoir que l'empereur Napoléon Ior, quand il voulait récompenser tel ou tel général victorieux, ne se contentait pas de le nommer prince, duc, comte ou baron, mais qu'il agrémentait volontiers cetitre, honorifique mais dispendieux, d'un joli majorat, par exemple, d'un domaine de, rapport, voire, le cas échéant, de la forte somme.

C'est même de cette époque que date le fameux mot, si spirituel et si « rosse », d'un officier à nous ne savons quel personnage d'outre-Manche qui, devant lui, reprochait aux Français de ne se battre que pour de l'argent, alors que les Anglais, eux, se battaient pour l'honneur

Que voulez-vous, milord, chacun se bat pour ce qui lui manque 1

C'est sans regret que la fidèle Pélagie, la dévouée gouvernante des Goncourt, a appris hier la vente du fameux Grenier d'Auteuil.

La maison dont on lui avait laissé la garde était devenue depuis des années un véritable tombeau, et sa solitude était d'autant, plus cruelle qu'avant la mort d'Edmond de Goncourt cette maison avait été plus fréquentée et plus animée. Pélagie avait vu partir après son maltre les amis, puis les meubles et tous les bibelots qu'il chérissait, puis la pauvre Mie elle-même, la chatte préférée qu'il aimait tant à caresser. Il. ne restait plus que le jardin avec ses fleurs comme autrefois renaissant à chaque printemps, et dont elle faisait des bouquets qu'elle allait porter au cimetière.

Maintenant ces fleurs iront à d'autres; mais pieusement la'bonne Pélagie en a pris des boutures qu'elle cultivera loin de Paris, dans le coin de campagne où elle va se retirer, et à chaque anniversaire la tombe des Goncourt recevra encore les fleurs d'Auteuil.

Tableau parisien.

Gare d'Orléans, quai d'Orsay, rapide du soir. Départ de vacances. Pères, mères, potaches courent de-ci de-là. Une foule confuse, hâtive, bruyante. Des facteurs passent, roulant des paquets. Des gens s'embrassent ou se font des adieux. Tous les wagons pleins, les employés débordés. On ferme les portières, l'heure approche.

Soudain, en coup de vent, dévale de l'escalier une toute jeune femme, mince, alerte, souple, froufroutante, suivie d'une mère forte, rouge, gesticulante et furibonde, et toutes deux traînent derrière elles des tas de facteurs encombrés de cartons. Mais, vaine hâte! le train doucement s'ébranle et s'avance sans bruit vers le tunnel qui longe la Seine. De telle sorte que, tous les voyageurs entendent distinctement la grosse dame clamer à sa fille

Mais dis-leur donc ton nom, on arrêtera!

Hélas! la jeune femme ne dit pas son nom, tout de même. Elle a sans-doute peur de gâter sa voix. C'est une lauréate du Conservatoire. 1

On a beaucoup plaisanté, dans la précédente Chambre le fameux docteur Grenier qui s'était fait musulman, et dont les ablutions sur la berge de la Seine provoquaient chaque jour les lazzis des badauds ameutés.

SaiE-on qu'il existe à Liverpool un Anglais qui a fait mieux que le docteur Grenier? ?,

Converti à l'islamisme, il a ouvert une mosquée, où, comme un simple mueddin, il catéchise chaque jour une douzaine de catéchumènes, Anglais comme lui, et où il pratique tous les rites prescrits.

Mais, moins désintéressé que l'ancien député de Pontarlier, il est entré en relation avec le gouvernement du Sultan, à qui il envoie périodiquement des rapports sur la situation de sa mosquée et sur les progrès de l'islamisme à Liverpool. Et il reçoit en échange des cadeaux en espèces ou en nature, en reconnaissance de son zèle évangéliste.

A quand l'ouverture d'une succursale à Paris?. Pourquoi pas? Nous avons déjà le bouddhisme 1

Le secret de Comus.

Le 28 juillet 1762, Diderot écrivait à Mlle Voland

Comus ne perfectionnera-t-il pas son secret ? Ce Comus est un Charlatan du Rempart qui tourne l'esprit à tous nos physiciens. Son secret consiste à établir de la correspondance d'une chambre à une autre, entre deux personnes, sans le concours sensible d'aucun agent intermédiaire.

Si cet homme-là étendait un jour sa correspondance d'une ville à une autre, d'un endroit à quelques centaines de lieues de cet endroit, la jolie chose Il ne s'agirait que d'avoir chacun sa boîte ces boîtes seraient comme deux petites imprimeries où tout ce qui s'imprimerait dans 1 une subitement s'imprimerait dans l'autre. Trêve de plaisanterie.

« Le charlatan Comus », d'après la description sommaire que Diderot fait de son « secret », nous semble bien avoir trouvé, il y a cent quarante ans, la « télégraphie sans fil ». Quelqu'un connait-il aujourd'hui ce pauvre inventeur, ce « Charlatan du Rempart » qui tournait la tête aux physiciens de son temps et dont on se moquait? On demande une notice sur'Comus et son « secret ».

L'Album de Paris, dont un de nos collaborateurs demandait l'autre jour ici la création, sera sans doute chose faite à la fin de l'année. Un brillant et délicat artiste, M. Joseph Granié. dont on peut voir au musée du Luxembourg l'admirable Portrait de Mlle Moreno, se propose, si le Conseil municipal veut bien le lui permettre, de réaliser ce projet très artistique. A des conditions peu onéreuses pour le budget de la Ville, il demandera que nos édiles le chargent d'enluminer les grandes journées parisiennes, et d'écrire ainsi, d'année en année, le Livre d'or nécessaire plus tard à l'histoire de la capitale.

On sait par maints chefs-d'œuvre déjà conaus comment M. J. Granié dessine; mais ceux qui ne connaissent pas encore en lui l'artiste enlumineur n'ont qu'à aller au musée Galliera ils y verront, signé de lui, l'éblouissant échantillon d'un art qui vaut la peine d'être remisen honneur.

Croirait-on que les alouettes ellesmêmes exercent une certaine influence sur notre politique?

On a remarqué, et les chasseurs en sont désolés, que cette année les dates d'ouverture de la chasse ne sont point encore connues, sauf pour la première zone, alors que tous les ans on sait à quoi s'en tenir dès le milieu de juillet. Cela tient tout simplement aux récentes élections départementales et aux prochaines élections législatives.

Les nouveaux Conseils généraux ont émis des vœux touchant l'ouverture de la chasse dans leurs départements respectifs, et il se trouve que les dates d'ouverture ainsi demandées par des départements limitrophes sont très éloignées les unes des autres,- de sorte qu'il est à peu près impossible de former les fameuses zones d'ouverture.

C'est un véritable casse-tête chinois, car on veut, avant tout, ménager les intérêts agricoles, tenir compte de l'état des récoltes, sans toutefois mécontenter les Conseils généraux.

Bref, rien n'est encore décidé, et en ce moment les bureaux de la rue de Varenne « potassent » avec zèle les desiderata départementaux, les rapports agricoles des préfets et la carte de France en attendant le retour de M. Jean Dupuy qui est allé passer deux jours à Trouville et ne signera qu'après-demain la solution du problème.

Hors Paris

De Montélimar

« Le Président de la République est de nouveau grand-père. Sa fille, Mme de Saint-Prix, a donné le jour hier à un fils, qui a reçu les prénoms HectorPierre.

» M. Loubet a fait parvenir au musée de Montélimar deux des admirables selles qui lui ont été récemment offertes par les ambassadeurs marocains. »

Une anecdote sur « l'Oncle Paul ». Il y a quatre ans, la colonie française du Transvaal donnait à Johannesburg un grand bal à l'occasion du 14 Juillet. Grâce à l'influence de M. Aubert, consul de France, on avait fini par décider le président Krüger à accepter l'invitation de nos compatriotes -et on sait que le vieil homme d'Etat n'aimaitpas le monde. Toutes les dames avaient fait assaut de toilettes, et les corsages les plus décol-

letés s'épanouissaient dans la salle ornée de fleurs.

A l'heure convenue, M. Kriigër arriva. accompagné de notre consul et d'autres personnages. Il passa le premier dans le couloir et, sans autre formalité, ouvrit luimême la porte de la salle de bal :• Ah mon Dieu s'écria-t-il en la refermant vivement, qu'ai-je fait? Ces dames ne sont pas encore habillées Force fut d'envoyer rapidement chercher des fichus et des écharpes, et le bon Président, désolé de son étourderie, ne voulut absolument pénétrer dans la salle que lorsque la toilette fut bien terminée. Et tout le temps de la soirée, il se confondait en excuses pour avoir scandalisé ces pauvres dames en les surprenant à peine vêtues,

Nouvelles la Main

Toto, que l'on mène pour la première fois à la mer, ne se possède plus .de joie et pose mille questions

Est-ce vrai, papa, que l'eau de la mer est salée?

»̃ Oui, mon enfant mais ce n'est rien en comparaison des notes d'hôtel

Numa, d'Arles, raconte à un touriste la vie de saint Césaire, l'apôtre populaire de la Provence. Et il lui prête toutes sortes d'exploits.

Mais il est extraordinaire, votre saint 1 s'écrie le voyageur émerveillé. Il aurait pu être Hercule lui-même. On lui a proposé, fait modestement Numa. Mais, rapport au bon Dieu, il n'a pas voulu.

Le Masque de Fer.

LE

PRINCE HENRI D'ORLÉANS

Les nouvelles arrivées depuis quelques jours de Saïgon sur l'état de santé du prince Henri d'Orléans semblaient tout à fait rassurantes, et le départ prochain du malade pour le Japon, annoncé par son compagnon de voyage, M. Luiggi de Chastillon, était considéré comme l'indice d'une marche normale vers la convalescence.

Mais les dépêches parvenues avant-hier soir et hier matin à Mgr le duc de Chartres témoignent qu'une aggravation inquiétante s'est produite dans l'état du prince Henri d'Orléans. Ces dépêches, affichées hier à l'hôtel de la rue JeanGoujon, sont ainsi conçues

Saïgon, 2 août,.

Grande faiblesse retarde guérison.

Luiggi.

Saïgon, 3 août.

Forces diminuent. Je suis inquiet.

Luiggi, ̃>

Dans la soirée, l'Agence Havas nous communiquait la dépêche suivante Saïgon, 3 août, 7 h. 30 soir.

Le bulletin de santé du prince Henri d'Orléans dit « L'état intestinal est grave, tout est à redouter. »

Si alarmantes que soient ces dépêches, nous voulons espérer que le robuste tempérament du jeune prince triomphera de la maladie qui l'a terrassé.

Durant toute la journée, un grand nombre d'amis sont venus aux nouvelles rue Jean-Goujon.

Mgr le duc et Mme la duchesse de Chartres n'ont pas quitté Saint-Firnfln, où les dépêches leur sont adressées directement et d'où elles sont transmises à Paris, pour être communiquées. Rassurés ces jours derniers par les nouvelles qui leur arrivaient de Saïgon, Leurs Altesses Royales sont actuelle.ment plongées dans l'angoisse.

Dès le début de la maladie du prince Henri d'Orléans, le duc et la duchesse de Chartres avaient eu l'intention de partir sans retard pour la Cochinchine mais on leur, a fait observer que le voyage était long et qu'ils seraient ainsi privés des nouvelles de leur fils au moment où l'opération serait tentée à Saïgon. Ils se sont, en conséquence, résignés à rester à Saint-FirmIn.

G. Davenay.

le ̃

"GUSTAVE-ZÉDÉ" EN ANGLETERRE

Impression causée dans un, port anglais par le récent exploit de ce sousmarin.

Juillet 1901.

.Un commencement d'animation devant les bureaux du Daily Telegraph où l'on affiche les dépêches, une émotion qui va bouillonner, enfler puis rouler de rue en rue comme un torrent et, en un instant, inonder la ville, gagner les faubourgs puis un grand silence de stupeur et le ronflement sourd, le crépitement des mots dans les discussions qui commencent c'est l'impression que produit la nouvelle de l'exploit du Zédé. Déjà les crieurs de journaux hurlent avec le nasillement qui leur est spécial « Paper! papèrl » »

» French naval manœuvres »,

».The Gustave-Zédé »,

.» Paper! paper » r

Et moi je me glisse dans les groupes, affamé de renseignements, pour happer au passage des fragments de conversa- tion. J'entends i

Si la France arrive à avoir une trentaine de sous-marins comme celuilà, et que nous ayons une guerre avec elle, nous sommes fichus, gentlemen! Vous êtes définitif, sir; la flotte;an-


't?»

glaise battue ? Regardez mon œil et trouvez-y du vert 1 ̃

Ce gentleman a raison. Moi je conjsidère cette manœuvre du sous-marin :pire posur nous que la défaite de Maggersfontein. Dans une bataille on bouche îles trous que creuse la mort avec de la ,viande fraîche, mais dans cette affaire c'est un renfort d'intelligence qu'il nous 'faudrait. Viendra-t-ii ? `

̃ Bien exprimé.

Bravo*i Vous avez du bon sens. '# Sonkez donc que ce petit bateau pourrait a lui tout seul, on vient de le voir, couler, sans être vu, un cuirassé de premier rang comme le Majestic, de 14,900 tonneaux et -de 10,000 chevaux de force, entraînant dans l'abîme son coinmandant» Taqairal • sir Harry Rawson, .27 officiers, 780 hommes d'équipage! Songez que ce± insaisissable moucheron peut piquer à mort ce colosse d'acier et cela en quelques minutes 1

C'est trop horrible, vraiment! C'est indigne d'une nation civilisée etrojigieuse! 1

̃– Moi, ajoute un clergyman qui s'est mêlé à la foule, je bénis le progrès si, grâce à lui, la guerre doit cesser un jour de déshonorer le genre humain, Je quitte ce groupe pour aller au Pier, immense jetée-promenade, toujours remplie de monde et où j'entendrai certainement des réflexions intéressantes. La première personne rencontrée est le directeur/l'un grand music-hall, II vient t à moi en agitant son journal. Je pensai ,« Il est bien ému

Eh bien! fis-je?

Lé Thames est arrivé. Il m'amène un géant de neuf pieds que je viens d'engager.

Un officier de marine, qui vient de prendre prématurément sa retraite et et dont je tairai le nom, arrivait au même moment. Il lui coupa sèchement* la parole.

Vous retardez, mon cher, ce n'est pas :d'#n géant qu'il s'agit, c'est d'une puce 1

Et setournant vers moi il ajouta en haussant les épaules « Sortez-le donc de son métier, celui-là! »

Cette fois, je tenais l'homme que je cherchais et, sans préambule, je lui posai nettement la question

Que pensez-vous du Gustave-Zédé? Il parut hésiter, puis, gravement -r C'est l'événement le plus extraordinaire de cette fin de -siècle. J'en suis

atterré 1

Il fit quelques pas, je le suivis. Nous nous assîmes sur un banc, à l'ombre, un peu à l'écart.

La mer était toute lisse avec dès étincelles de feu. Les mouettes montaient et descendaient en balayant les airs enflammés et le soleil éclaboussait de feu les plumes relevées de leurs ailes.

Le capitaine méditait,

Je le regardai.

Il avait des yeux d'un bleu d'eau, très pâle, et des prunelles comme percées avec une vrille.

On le sent nerveux, sec, jeune encore malgré les fils d'argent mêlés à sa barbe déjà presque décolorée et qui fait un collier à sa figure d'oiseau de proie. Il cogna sa pipe sur sa semelle, pour en faire tomber les cendres, et il me tint les propos suivants, sans me regarder, l'œil fixé sûr l'horizon, propos par- fois hachés,' sans ordre et que je traduis avec une scrupuleuse littéralité Ce que je pense du Gustave-Zédé? Ce que je pense est pénible à avouer car vous comprenez qu'il y a des vérités que la raison oblige à reconnaître mais que :la bouche se refuse à proclamer. Je pense que 1$ manœuvre accomplie par ce sous-m>#rin sera grosse de conséquences.

» A mon avis, c'est le commencement d'une révolution complète dans toutes les marines et si la France conserve l'avance considérable qu'elle a déjà prise, elle deviendra la plus redoutable puissance maritime du monde 1

» Oh 1 c'est pour nous une leçon cruelle.

» Vainement l'amirauté anglaise a voulu cacher son impuissance à vous suivre dans cette voie, sous un dédain affecté .pour cette question des sous-marins avec laquelle vous venez de stupéfier tous lea. hommes de mer. Je ne trahis aucun secret en disant qu'elle a fait plusieurs essais absolument désastreux c'est connu. Maintenant cette plaisanterie a assez dqré; il va falloir s'y mettre et sérieusement. »

V II demeura songeur un instant, puis Comment se nomme le commandant du Zédé?

Le lieutenant de vaisseau Jobard, ancien professeur à l'Ecole des torpilles, fanatique des sous-marins.

Cest un homme bien heureux 1 Dieu lui garde de longs jours pour la gloire de votre pays.

» Voyez-vous les vrais marins deviennent rares la race va disparaître pour faire place aux mécaniciens. Tout se transforme. Comme elle est loin déjà la belle frégate à voiles avec ses 30 canons en ligne, avec sa. carène en forme de corps de cygne

» Maintenant nos vaisseaux modernes semblent des monstres accroupis sur l'eau, noirs, énormes, avec. des yeux qui luisent dans la nuit. c'est le squale d'acier qui porte, invisible et muet, la mort? accrochée à son flanc Quelle humiliation pour l'art naval anglais que ce soit la France et non la Grande-Bretagne qui ait créé le plus ingénieux et le plus terrifiant engin de guerre qu'on ait jamais vu 1

» Ce qui me préoccupe le plus, peut-être, c'est l'effet moral que produira sur nos matelots l'idée que, dans une bataille, leur navire pourra tout à coup être éyentré- et coulé par un ennemi invisible

» Cette angoisse nos officiers la suimonteront, j'en suis sûr; mais eux, les matelots, gens simples, courageux et hardis mais d'une bravoure moins calme, plus vnerveuse, qui peut répondre qu'ils ne ̃seront pas démoralisés d'avance, pris d'une terreur superstitieuse à la pensée dé mourir sans combattre, tués par un adversaire qu'on ne voit pas, qu'on n'entend pas? `

» Vous avez pris sur nous tous, je lerépète, un avantage colossal; le chagrin que j'en éprouve pour mon pays ne di- minue pas l'admiration que m'inspire votre merveilleux sous-marin. » Et comme je le félicitais du fond du cœur, emballé moi-même par sa courageuse franchise

r– Allons prendre un verre de cher-

ry, me dit-il, et, dans le bar bondé de consommateurs, il leva tranquillement son verre et, à haute voix

Je bois au Gustave-Zédé, le premier engin de guerre du monde entier et au capitaine Jobard, dont la France a droit d'être fière, monsieur.

1 Pieyre Custot,

T A ~°R~E

U, JOOTÊI

Dimanche 4 août

Sports Courses de chevaux à Vichy et à Caen. Yachting Régates à Trouville, Deauville, Bayonne, Le Pouliguen, Brest, Tours et Arcachon. Rowing Joinville-lePont (Grand Prix International), Bayonne, Boulogne-sur-Mer, Compiègne, Sables-d'Olonne, Strasbourg. Cyclisme Prix Jousselin (départ sept heures, derrière les tribunes da Longchamps), Malabry-Longjumeau (départ neuf heures, ferme Malabry) grande réunion de l'Union vélocipédique de France (deux heures, piste municipale).– Natation Prix Dupleix (trois heures, grand canal de Versailles).

Election législative: A Chalon-sur-Saône. Les Prix de Rome: Dernier jour du concours définitif d'architecture (dix à quatre heures, salle Melpomène, Ecole des beaux-arts). A la place Maubert Manifestation en l'honneur d'Etienne Dolet, brûlé yif sur cette place en août 1546.

Dépôt de livrets A la mairie ou à la gendarmerie, du 3 au 18 août (classe de 1887). A la rue Daru Service, à l'église russe, pour la fête patronymique de S. M. Marie Feodorovnà, impératrice douairière de Russie (après le service du dimanche, onze heures). Inauguration Statue de Victor Considérant, à Salins, par le ministre de la guerre. Solennités religieuses Fête de Saint-Germain, à Saint-Germain-l'Auxerrois (à trois heures, procession et vénération des reliques de Saint Germain d'Auxerre, que possède ce sanctuaire et fête de Saint Dominique à SaintThomas-d'Aquin).

La banlieue parisienne: Fêtes à Versailles (grandes eaux), Aulnay-les-Bondy (inauguration des travaux du parc), Romainville (couronnement de la rosière, dix heures), Bougival, Montmorency.

Musiques militaires: Tuileries, Palais-Royal, parc Monceau et Montsouris, Jardin des Plantes (de cinq à six heures). Buttes-Chaumont (de quatre à cinq heures). j

Le Monde et la Yille

lu

RENSEIGNEMENTS MONDAINS

M. Geoffray, conseiller de l'ambassade de France en Angleterre, et Mme Geoffray, sont arrivés à Paris. Ils comptent passer le mois d'août en France avant de retourner à Londres.

La duchesse de Luynes, née La Rochefoucauld, de retour de son voyage en Russie et en Suède et Norvège, est arrivée à Paris. Arrivés à Paris et descendus à l'hôtel Ritz M. B. de Abarzuza, mininistre plénipotentiaire espagnol M. R. Work, Mme Milton C. Worch, miss Gertrùde Wood, Mme G. V. Jordan, M. et Mme Brewster, M. Stephen F. Moriachy, M. et Mme E. V. R. Thayer, etc.

Rectifions les noms des personnes descendues tout dernièrement au Langham Hôtel de Paris

Mme "William Goddard, Mme S.-N. Brown, comte Nicolas-Maurice Estherazy, Mme George

.Merriy.. jœnsni ?,er, ou.

Très réussia> la fêté équestre donnée par le 27e dragons, à Versailles, dans l'enclos de la Faisanderie. Comme à Vincennes, le programme se composait d'une série d'exercices et de divertissements variés, d'une gymkhana, d'un rallye-paper, etc. Dans la nombreuse assistance

Marquise de Montebello, femme de l'ambassa'deur France à Saint-Pétersbourg, avec sa bèlle-fllle la comtesse de Montebello née de Salignac-Fénelon comtesse, du Liscoët, comtesse Georges do Leusse, comtesse de Cherisey, baronne Nivière, Mme Thouvenel, Machiels, Jameson, Georges Mallet, de Lima, de Vergés, PetitLe-Roy, eïc.

La princesse Frédéric de SchaumbourgLippe est arrivée au château de Friederischoff, chez sa mère l'impératrice Frédéric.

Nous apprenons les heureuses délivrances De Mme Jacques Froment-Meurice, qui a mis au monde une fille, Henriette De Mme Ernest Beauguitte,dont le fils a reçu le prénom d'André.

MARIAGES

Le samedi ro août on célébrera, à SaintPierre de Montrouge, le mariage de Mme Camus née Revillont avec notre confrère M. Marius Vachon, si connu pour ses publications artistiques et sa remarquable enquête sur les applications de l'art à l'industrie.

En la chapelle des religieux du TrèsSaint-Sacrement a été béni, dans la plus stricte intimité, le mariage de M. Olivier Lamirault avec Mlle Thérèse Rousseau, fille de l'avocat à la Cour d'appel de Paris et de Mme Adolphe Rousseau.

Mercredi prochain on bénira, à Versailles, en l'église Saint-Louis, le mariage du comte Bertrand de Greils de Messillac avec Mlle Marie Borel.

M. de Latour, capitaine au 580 régiment d'infanterie, épousera prochainement Mlle Espéron-Lacaze de Sardac.

VILLES D'EAUX

La saison d'Aix-les-Bains continue à être des plus brillantes. Le Splendide Hôtel Royal est toujours le rendez-vous favori du grand monde français et étranger. Après le départ de la reine Maria Pia de Portugal, son fils Mgr le duc d'Oporto a voulu y prolonger son séjour, pour faire des excursions dans ce beau pays de la Savoie.

C'est dans ce même hôtel que le roi de Grèce est descendu, comme d'habitude. Il y occupe les appartements qui lui avaient été réservés les années précédentes.

Sa Majesté y a donné avant-hier un déjeuner auquel étaientinvités Mgr le duc d'Oporto, le duc d'Albuquerque, M. Thomas de Mello et le docteur Guilland.

Parmi les derniers arrivés au Splendide Hôtel Royal

S. A. R. le prince Max de Saxe, M. de Briantchaninow, grand maître de la Cour impériale de Russie; M. Alexandre Skousès, ancien ministre des affaires étrangères de Grèce; M- Petter Molier avec sa famille, M. Starr Miller, comte de Lynden, M. et Mme de BoullqcheAudiffred, M. Cauvain, député Mme de Faria avec sa famille, M. et Mme de Çomara-Gomès et sa famille, Mme Ribon, Mme Ziffo, M. Messager, M. et Mme Mortier, etc.

Rencontré un peu partout:

Marquise et marquise de Monteynard, M. de Gheest, colonel de Coubertin, colonel de Làgrené, vicomte de Seyssel, marquis de Quinsonas, comte et comtesse de Seyssel, comte de Boigne, comte Giovanni Lanza, marquis et marquise de Courcy, comte et comtesse de San Martino, marquis de La Serraz, comte d'Harcourt, duc de Chaulnes, miss Ellen Terry, la grande actrice anglaise; comte Gianotti, préfet du palais royal d'Italie comte et'comtesse de Montai, etc.

̃ Reconnu parmi les personnes qui assistaient au dernier concert classique de Vichy Madame la Comtesse de Paris, Mgr le duc de Montpensier, M. Decrais, ministre des colonies; ¡ M. Bulot, procureur général; M. Lagarde, duo d'Entoto, ministre plénipotentiaire à la Cour du Négus; bt, Raynal, sénateur de la Gironde; le

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docteur Matignon, de la légation de France à Pékin; l'amiral Brown de Colstoun, les généraux Decharmes, Kessler, Hinstin, M. de Mouraviev, M. Jean Béraud, etc.

Après une exécution magistrale de la 3e Symphonie en ut mineur de M. Saint-Saëns, avec le grand orchestre et un orgue qu'on inaugurait, une ovation a été faite à M. Danbé, l'éjninent chef, qui avait composé un superbe programme pour cette mâtinés musicale.

PLAGES

Mercredi dernier a eu lieu, au New-Club de Dinard, le premier cotillon de la saison balnéaire. Il a été brillamment conduit par miss Duntze et M. Gilbert Smith. Parmi les plus élégantes danseuses:

Mme O'Ryan.en tulle noirpailleté d'acier, avec touffes de violettes de Parme aux épaules et au corsage; Mme Vallois, en soie noire parsemée de rosettes noires; Mme Singer, en robe de surah maïs enrichie de splendides joyaux de diamants et d'émeraudes Mme Paterson, en toilette blanche garnie de jais et de diamants; Mlle des Francs, en robe Pompadour fleurie de roses miss Hogg, en robe blanche garnie de roses, avec petites bandes de velours noir; miss Duntze, en soie bleu électrique miss Maçtier* en soie de Chine blanche; miss Moulton, en rosé Mme Scott, en robe princesse pailletée; Mlle Al- monte, en robe blanche, avec une large rosette de tulle noir sur la devant du corsage; miss Marion Sanderson, en soie bleu pâle, etc. Après un souper servi par petites tables, on a salué l'aurore par un tour de valse. Parmi les derniers arrivés à Dinard Comte et comtesse de Chalais, marquise d'Anglesey, lieutenant-colonel et Mme Cumming, comte et comtesse de Cânclaux, M. et Mme Gillou, Mme Hubbard, baronne et Mlle d'Houdemare, comte et comtesse de Gournay, M., -Mme et misa Motley; M. et Mme Armstrong, Mme de Komar, M. et Mme Duflocq, comtesse d9 Joijffroy, Mme Ezcijrra, etc.

Lé yacht de 5 tonneaux Kek-a-vo, appartenant à M. Henri Mialaret, membre du Conseil de l'Union des yachts français, vient de remporter une série de succès aux régates de Dinard et de Saint-Malo. Après avoir gagné la Coupe de l'Océan, il est arrivé premier dans les différentes épreuves, ainsi que dans la Course d'honneur.

A LA MONTAGNE

De tous les environs de Lucerne, le Burgenstock est peut-être le plus en vogue cette année. On y rencontre actuellemet

Comte et comtesse Gontran de La'Baume, comtesse Tancrède de La Baume, M. et Mme M. Sassoon, comte et comtesse de Franclieu, comtesse d'Avaray, comte et comtesse Arthur de Gabriac, M. et Mme E. Murray Green, Mme Marcel Simon, marquis et marquise de'Saint-Maurice, le ministre de la République argentine à Rome et Mme Eurique Moreno avec leur fllle, M. et Mme Thornquist, M. et Mme Tony Dreyfus, etc.

DEUIL

Nous apprenons la mort Du comte de Dainpierre, conseiller général du département des Landes, décédé dans son château du Vignau, à' l'âge de quatre-vingt-cinq ans. Comme son frère, le regretté marquis de Dampierre, président de la société des Agriculteurs de France, il travailla beaucoup pour les progrés agricoles de son département. De son mariage avec Mlle de Charpin, il laisse quatre enfants le comte de Dampierre, le vicomte Gérard de Dampierre, officier démissionnaire la baronne V. de Rochetaillée et la baronne Maurice Gérard r– De M. Yves de La Biliais, neveu de M. Henri de La Biliais-, ancien député de la Loire-Inférieure De Mme Eugène-François du Temps, née Sabouraud de La Sablière, décédée aux Saulces, en Vendée, à l'âge de quatre-vingt-un ans Du docteur de Labrousse, ancien conseiller général de la Dordogne, ancien maire de Mussidan', médecin de la Compagnie d'Orléans, président de la Société d'agriculture, décédé à Mussidan. Le défunt était le principal représentant du, parti conservateur de la Doij1dogne De M. Lucien Labbi, caricaturiste français, connu sous le nom de Marcel Piot. Ses obsèques ont eu lieu hier à Aldershot, en Angleterre; De M. Beach, doyen de la Chambre des communes, décédé à Londres; Du docteur Castillon, décédé à Châlonssur-Marne, à l'âge de cinquante-deux ans; De M. l'abbé Grandhomme, vicaire général honoraire, décédé à Çhâlons-sur-Marne. Ferrari.

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LA Politique Extérieure

Le discours de M. Chamberlain M. Chamberlain, qu'on disait assez souffrant et très fatigué, a pris vendredi la parole dans la discussion du budget des colonies. Son discours ne se distingue pas de ceux auxquels il nous a depuis longtemps habitués, sinon peut-être par un ton plus agressif encore et d'une âpreté plus forcée.

Il a redit à la Chambre que ce qui se passe au Transvaal ne constitue plus des actes de guerre, mais des actes de brigandage. Il a affirmé que les procédés dont on se sert pour les réprimer sont justifiés en droit et modérés en fait. Il a reconnu, d'autre part, qu'il s'agit là d'une guerre à outrance et sans prendre la peine de concilier ces déclarations contradictoires, il a fini par un couplet de bravoure, dont l'optimisme a paru, à Londres même, quelque peu dépasser la mesure.

Les déclarations, si tranquillement énergiques, du président Kriiger ,-que nos lecteurs ont trouvées hier dans nos colonnes et qui ont obtenu dans la presse un si juste retentissement, font avec l'apologie du secrétaire d'Etat anglais un contraste dont M. Chamberlain ne sortira pas grandi. La sereine intransigeance du vieillard éprouvé n'a rien de commun avecrobstinationirritéeduministredéçu, et, si légitime que soit, jusque dans ses erreurs, la passion nationale, elle trouve dans la bouche de M. Chamberlain une expression trop brutale pour qu'on en puisse accepter l'arrogance.

C'est ainsi que, sans remettre eh question le principe de la guerre ni sa légitimité, il est impossible de ne pas relever la prétention de l'Angleterre de transformer, de sa propre autorité, en rebelles ceux que, il y a quelques mois, elle traitait en belligérants de supprimer, par une déclaration unilatérale, un Etat qu'elle a reconnu naguère, et de s'attribuer ainsi, par une fiction. juridique, un droit de souveraineté qui ne se traduit, en fait, que par des excès de sévérité. Sur ce point, tout le monde est d'accord avec M. Krüger, et en Angleterre même, ceux qui. parlent de brigandage et d'insurrection savent fort bien à quoi s'en tenir. Il n'y a pas beaucoup d'insurrections qui soient, au bout de deux ans, aussi ardentes qu'à leur début, et l'on

cite peu de brigandages dont la répression ait coûté à la gendarmerie 150 millions parmois.

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NOUVELLES

ALLEMAGNE

Jforderney, 3 août. -Le comte de Bûlow, chancelier de l'Empire, est parti ce soir pour Kiel.

Brème, 3 août. Les membres de la Chambre française des députés envoyés en Allemagne pour y étudier les constructions de canaux et les établissements des ports sont arrivés ici ce soir.

ITALIE

Rome, 3 août. Depuis ce matin, les nouvelles de M. Crispi se font plus graves et signalent l'épuisement presque complet des forces, avec de courts intervalles d'agi-

tation.

il ne peut plus parler et ne reconnaît personne.

Quelques journaux racontent que plusieurs prêtres ont offert leur ministère, mais que a princesse de Linguaglossa, fille de M. Crispi, refuse invariablement toute assistance religieuse. Les amis intimes veillent toujours au chevet du mourant. Félix. Rome, 3 août. M. Zanardelli, un peu souffrant, renonce à se rendre à Raccomgi. Toutefois, les officieux annoncent qu'aujour? d'h-ui est parti, pour être soumis. la signature royale, le décret nommant M. Guido Baccelli ministre de l'agriculture.

Les mêmes officieux comptent que le marquis Guicciardini, président de la Commission générale du budget, finira par accepter le portefeuille des finances.

M. di Broglio, ministre du Trésor, s'est rendu a Florence pour vaincre les dernières hésitations du marquis.

ESPAGNE

Madrid, 3 août.- Le Diario de Barcelone publie une correspondance disant que les Anglais ont construit un grand hôtel a Algésiras dans une position stratégique en. face de Gibraltar. Cet hôtel constitue une sorte de forteresse.

Le fait est très commenté,

Cadix, 3 août. Le préfet et le gouverneur militaire sont allés, à bord du vaisseau amiral allemand venant de Chine, rendre visite à l'amiral Geissler.

Tous les officiers allemands qui ont visite Grenade et Séville sont revenus à Cadix.

La Guerre du Transvaal

Aujourd'hui encore, le correspondant du Daily Mail au Cap se tient dans une note pessimiste. Il paraît que le gouvernement de la Colonie a demandé à lord Kitchener de faire revenir les coloniaux du Cap, qui combattent au Transvaal ou dans l'Orange, dans un pays qu'ils connaissent mieux que quiconque. Ils seraient placés sous le commandement d'officiers coloniaux habitués aux méthodes coloniales et envoyés contre les « re* belles ».

Si cette proposition n'est pas agréée, prétend le correspondant, « rien n'empêchera l'ennemi de tenir encore dans la colonie une année ou plus

On avait p'rête ndu à Ghânîbre "dés Communes, dernièrement, que le nombre des combattants burghers dans la colonie du Cap n'était pas supérieur à 1,000.

Cette nouvelle a fortement égayé les gens informés du Cap. Il y en au moins 7 à 8,000.

Une dépêche de Lourenço-Marquès annonce que le détachement anglais des Stenacker's Horse a été battu par un commando boer le 23 juillet et que les Anglais ont eu 4 morts et 4 blessés. La censure continue à jouer un rôle qui consiste à supprimer autant que possible les mauvaises nouvelles pour les Anglais, ou du moins à les adresser, quand l'opinion publique a été préparée à les recevoir.

Aujourd'hui, nous avons connaissance d'une dépêche de Sanderton, datée du 5 juillet, et qui avait été retenue jusqu'ici.

Elle concerne une entrevue de Botha avec le général Valter Kitchener, frère du généralissime. Botha était porteur de la réponse du président Krüger aux communications du général Botha relatives à la cessation des hostilités.

Cette réponse est ainsi conçue « Botha, De Wet, Delarey, Steyn, continuez à combattre. Vos, épreuves seront adoucies quand ce sera nécessaire. »

C'est bien le langage du patriotisme le plus pur appuyé sur la foi la plus invincible. Leudet,

Maurice Leudet,

̃ LES pÉCLABATIONS DU PRÉSIDENT KRTJGER Londres, 3 août.

L'entrevue de M. des Houx avec le président Krûger, reproduite par tous les journaux du soir, a fait une vive sensation ici. Elle a convaincu l'opinion que les prédictions optimistes du gouvernement ne sontpas justifiées, que la guerre va se prolonger et que les Anglais devront faire de nouveaux efforts et de nouveaux sacrifices; mais, d'un autre côté, l'effet de cette entrevue est d'affaiblir l'opposition, qui ne peut plus plaider pour les Boers et demander un accord avec eux.

M. John Morley lui-même et les libéraux les plus convaincus de l'inutilité de la guerre ont reconnu que l'annexion des deux Républiques était irrévocable, que l'Angleterre ne pouvait plus revenir sur cet acte, et ils espéraient que les Boers, si on leur accordait une certaine autonomie sous le drapeau britannique, accepteraient le fait accompli et entreraient dans la fédération sud-africaine. M. Kriiger, en déclarant que les Boers sont résolus à réclamer leur indépendance abso- lue et à n'accepter aucune condition qui im- plique leur abdication comme nation libre, a fermé la bouche aux libéraux qui élevaient leur voix en faveur des Boers.

Telle est l'impression que je recueille parmi les libéraux aujourd'hui, et je crois que cette impression subsistera.

Le pays, en général, considérera la décla- ration de M. Krüger comme un défi qu'il acceptera, et il appuiera certainement le gouvernement qui, dorénavant, aura carte blanche.

Pour revenir à la séance de la nuit dernière, la colère feinte de M. Chamberlain, qui n'était qu'un moyen d'éviter de répondre aux arguments de sir Henry Campbell Bannerman, confirme l'impression que les choses vont fort mal en Afrique, surtout dans la colonie du Cap, et la confiance de, M* Krûger donne à penser aux gens réfléchis que la guerre va reprendre plus ardente et que des développements sérieux sont à craindre. En resuméj la situation s'assombrit. P, ViiLÀRa*

REVUE DES JOÏÏRMDX

Les journaux de ce matin

Du Gaulois

Tandis que les cruautés de l'Angleterre provoquent dans le monde entier la colère et surtout l'indignation, la fermeté, la constance des Boers, la générosité dont ils ont fait preuve à l'égard de l'ennemi leur ont conquis d'universelles sympathies.

On peut les détruire, on ne les soumettra pas, et peut-être, à une heure donnée, l'Angleterre elle-même subira-t-elle l'influence de cette foi rayonnante elle se lassera de brûler les fermes, de pendre les fermiers, de martyriser les femmes et les enfants elle voudra, dans l'intérêt même de sa conquête, apaiser les haines qu'elle a fait naître elle reculera devant l'horreur de la besogne à laquelle elle s'est vouée, fera revivre le droit qu'elle a si outrageusement violé. -»- L. Desmoulins. De la Petite République

Les purs du socialisme révolutionnaire (en chambré) doivent être satisfaits. Il n'y a qu'un cheveu, mais qui no les arrêtera pas s c'est qu'au lieu de faire face à la concentration capitaliste, ils sont avec les bourgeois contre nous, c'est-à-dire contre un grand nombre de socialistes et la moitié du parti républicain.

Ce n'est pas une râison,diront-ils, parce que les réactionnaires font opposition à un pro. jet gouvernemental, pour que les socialistes soient obligés de l'approuver les yeux fermés. Assurément, mais il faudrait alors savoir pourquoi l'union est si complète entre les réactionnaires, et si, par hasard, du côté socialiste intransigeant, on n'obéit pas à des considérations plus politiques que 'rationnelles. M. Charnay.

De YEcho de Paris r

En lisant le compte rendu des séances de la Ligue de l'enseignement, on s'aperçoit d'abord que, par suite des passions qui dominent les dirigeants, l'oeuvre dévie de son idéal primitif.

Les sous-entendus politiques, et même les allusions directes aux discussions de l'heure présente, apparaissent dans chaque communication, et dès lors nous ne sommes plus en présence d'une ligue -consacrée Il une diffusion bienfaisante de l'enseignement, mais en face d'un petit Parlement de gens ayant d'autres préoccupations, notamment celle de plaire au ministère existant. Pertinax. Du Radical

Voilà donc la coalition c'est l'expression même dont se sert le duc d'Orléans proclamée sans vergogne. Le prince non seulement permet, mais enjoint aux royalistes, partout où ils n'auront pas un candidat à eux, de faire campagne pour le candidat antiministériel, quel qu'il soit A fortiori, au second tour de scrutin, devrontils reporter leurs voix sur l'antiministériel.

Je dis l'antiministériel quel qu'il soit, car M. le duc d'Orléans ne distingue pas, il n'exclut aucun ântiministériel de la- coalition, de l'entente cordiale. Par conséquent, il est d'ores et déjà acquis que les monarchistes voteront, feront voter pour M. Méline et ses amis. Dont acte. RANG.

Du Soleil

A l'heure présente, même le royaliste le plus intransigeant ne saurait arborer d'autres couleurs que celles qui flottent au grand mât de la Maroussia.

Les électeurs de la deuxième circonscription de Laval n'ont pu prendre le change sur ce point.

Mais peut-être certains- ont-ils été séduits, par le.« très grande crédit » ôônt.M>.ïïéuze.y se vantait « auprès des pouvoirs publics ». Oh! le bel aveu et la séduisante invite pour des conservateurs L.-N. Baraçnqn.

l Le recrutement pour le corps expéditionnaire sud-africain devient de plus en plus difficile en Angleterre où les ressources en hommes semblent taries. M. Raoul Verneuil, dans un intéressant article que publie V Armée illustrée, nous donne les résultats d'une enquête qu'il a faite sur place à ce sujet:

Toute la presse impérialiste, écrit-il, avait affirmé que les yeomens étaient des bourgeois. Non; les bourgeois anglais, gens pratique, font leurs affaires et non celles de Chamberlain. Ils acclameront une victoire ou le Roi qui passe. Mais leur chair n'est pas chair de soldat. Ils ont des préjugés qui leur interdisent de marcher dans la compagnie des mercenaires. Les hommes enrôlés pour former la yeomanry sont tirés de la plèbe ou pris parmi des ouvriers sans travail, à qui le gouvernement promet, à leur retour du Transvaal, des emplois. Effectivement, les derniers rapatriés, toujours vêtus de kaki, blessés ou fiévreux qui se traînent, gardent les postes de police ou font, dans, les ministères, les commissions.

Les murs de Londres sont recouverts d'affiches ornées de beaux 'uniformes en couleurs. Le^texte de ces affiches invite tous les citoyens à s'enrôler promptement. A chaque ligne du texte revient le mot « avantages On doit se rendre, pour signer, au bureau de La Tour, lieu célèbre et sinistre. A gauche, dans la cour de la caserne, le préposé aux recrues attend derrière son guichet « qu'une chair à canon se présente ». Deux ou trois miséreux, affolés par la faim, se présentent chaque jour. Ils lâchent leurs haillons pour endosser l'habit rouge. Avant de savoir manœuvrer, tirer, ils seront embarqués, offerts au Minotaure qui a mis l'Angleterre en deuil. Là-bas, ils feront nombre; ils boucheront ces trous par lesquels ont passé De Wet et Botha, tant de fois. Voilà le recrutement anglais

Dans Londres, si animé au mois de juillet, vous ne verrez que quelques soldats. Le service d'honneur des palais les occupe. Ce sont, pour la plupart, des soldats malingres que 1 effort qu'exige la guerre aurait tués huit jours après leur débarquement. Donc, six douzaines de fantassins et deux cents horse-guards horment la garnison de l'immense ville, promènent çà et là une allure crâne de libertin, presque toujours suivi de quelque fille.

Pour augmenter leur nombre, les recruteurs visitent jusqu'aux réduits de Witechapel ces sergents se déguisent même en civils. La preuve m'en a été fournie au cours d'une visite faite, après la sortie des théâtres, dans ce quartier de la Cité. J'allais chercher des documents, à travers l'assemblée des femmes ivres, des marins grossiers, ou couchés dans le noir ruisseau qui nettoie la voie, ou attablés dans les bouges; les plaies, les purulences de Londres, étalées sous mes yeux. L'un de ces dégénérés, baveux, vomissant son mal ignoble en longue salive sur un comptoir d'étain, poussa un cri rauque à la vue de la personne qui m'accompagnait, croyant voir un sergent.

Oui, je te reconnais. Il y a un an, tu as fait signer l'engagement à mes deux frères. On croyait faire une plaisanterie.. pour boire un gobelet de gin. Les pauvres diables sont partis au South. On n'en a plus jamais entendu parler. Entends-tu, recruteur? Ils sont morts, ces hommes de vingt ans. Il ricana sinistrement.

Ils sont morts pour la gloire. Mais vat-en d'ici, toi, ou je cogne

Ailleurs, dans tous les cabarets borgnes où nous passâmes, semant des pences et des shillings, le récit nous fut fait d'enrôlements obtenus par surprise. La défiance s'éveillait devant tout homme bien têtu.

Par exemple, ces ilotes n'ont pas ou ne veulent pas exprimer d'opinion sm, #ujet de

la guerre. D'ailleurs, leur liberté- respectée, leurs licences infâmes tolérées, ils se désintéressent de ce qui se fait ailleurs dans le monde.

J'appris lelendemain, en traversant le pont de Waterloo, qu'un général inspecteurpassait, à la caserne Saint-James, près du palais de Buckingham même, Eouse, qu'habite la ro Edouard, une revue des « troupes disponibles » dont partie serait incessamment en-, voyée au Transvaal. On avait dû réunir là deux ou trois' mille hommes.

Quelle fut ma surprise, du trottoir de Buckingham-Road, lorsque j'aperçus, en plein soleil, à dix heures du matin, dans la cour blanche, moins d'une compagnie rassemblée, dix escouades de douze hommes chaque. Un officier habillé de gris, coiffé d'une casquette à la prussienne, examinait minutieusement les soldats, désignait du bout de sa canne ceux qui, droits, au port d'arme, semblaient attendre un arrét.L'arrêt était: «Bon pour le camp! Lisez le camp d'Aldershot, Dix-huit étaient écartés.

Ainsi, il n'y avait de disponible, le 11 juillet, dans la garnison de Londres, que cent dix-neu f hommes. 0 puissance militaire do l'Angleterre! Qui fournira le bataillon néces* saire à Kitchener? Les colonies, peut-être, si elles ne sont lasses de sacrifier au léopard britannique le sang de leurs sujets. Notre confrère ajoute que toutes les garnisons anglaises sont dépourvues, et que nombre de casernes sont vides. Les soldats de métier sont partis et l'on ne trouve plus de volontaires pour l'Afrique du Sud, la rnangeuse d'hommes. Un correspondant du jôurnàl an^ glais le Globe a eu l'occasion de rendre, visite à l'ancien roi du Dahomey, Behanzin, qui est interné, comme l'on sait, au fort Tartanson, à la Martinique. Il l'a trouvé en fort bonne santé. Be^ hanzin est gros et gras, la-mine réjouie; l'œil toujours vif. Il parait-réaliser le type de l'homme qui se trouve heureux de son sort. L'ex-roi nègre a conservé toutefois la plus haute opinion de son rang et il se plaint parfois de n'être pal traité comme un monarque.

Il vit, dit le correspondant anglais, au milieu de ses femmes et de ses filles, qui luj. prodiguent les marques du plus profond respect. Un grand diable de nègre se tient constamment à ses côtés c'est son ancien exécuteur des hautes œuvres. Behanzin charme les loisirs de sa captivité en fumant des pipes et en faisant exécuter des danses par son entourage féminin. Il adore le cigare, et sa joie est sans bornes lorsque le gouverneur daigne lui en envoyer une boite accompagnée d'une bouteille de champagne. Depuis sept ansi qu'il est prisonnier, c'est tout au plus s'il a' pu apprendre quelques mots de français. Deux fois par semaine, Behanzin ne manque pas d'aller faire une visite au gouverneur de la Martinique, et si une indisposition subite ne lui permet pas de remplir ce devoir, il lui envoie son sceptre, .qu'une de ses femmes doit frotter vigoureusement contre l'épaule du haut fonctionnaire. Ce sceptre, c'est tout ce qui rappelle tangiblement' â Behanzin son ancienne splendeur royale. Aussi le considére-t-il avec une sorte de respect religieux. Il ne s'en sépare jamais, ou plutôt une cle ses femmes le tient constamment devant lui. C'est un petit morceau de bois surmonté d'une dent d'éléphant entourée d'un anneau d'argent. Son aspect n'a vraiment rien do majestueux. On dirait une baguette de tambour. Une fois, paraît-il,- ce spectre avait été égaré ou malicieusement dérobé par un plaisant. Behanzin faillit en faire une maladie et il ne recouvra sa santé et son esprit que lorsque le précieux objet fut remis en sa possession.

L'ancien roi du Dahomey, s'esttmc^.en somme, relativement. heureux du sort qui lui a été fait, et n'a jamais cherché à s'y soustraire par la fuite.

Du Charivari, cette anecdote qui ne manque pas d'une certaine saveur Le célèbre X. savant distingué, riche, décoré, membre de l'Institut, est, avec tout cela, un avare de la plus belle eau. Travaillant depuis plusieurs années à un grand ouvrage, il a eu fort à se louer do l'obligeance d'un de ses jeunes confrères, qui lui a servi de secrétaire.

L'ouvrage ayant paru dernièrement et avec succès, Mme X. a cherché à faire comprendre à son mari qu'il serait bon de donner au jeune homme un témoignagrie effectif de reconnaissance. De l'argent, il ne pouvait en être question mais le secrétaire avait paru apprécier beaucoup un vase antique, sans grande valeur intrinsèque, quoique d'un fort joli travail, qui se trouvait dans le cabinet de son patron.

Celui-ci écoute, sans répondre, le conseil de sa femme, et va trouver le secrétaire -Mon cher, lui dit-il, je vous ai déjà remercié de ce que vous avez fait pour moi, mais votre précieux concours mérite mieux.

Oh 1 monsieur, l'honneur, la gloire. -Non, cela ne suffit pas. Je sais que vous aimez beaucoup mon vase de Tanagra. Certes, mais je ne voudrais pas. Êh bien, mon ami, sachez que vous me ferez plaisir en venant le voir le plus souvent possible dans mon cabinet.

^*# Nous trouvons dans Vlllustré Parisien, que dirige avec beaucoup goût M. le baron de Vaux, un curieux article de M. Emile Mongenot sur les salles d'armes particulières. Le caractère de la plupart de ces salles est une noble simplicité, à peine quelques panoplies. Certaines autres, luxueusement ornées, ne sont point pour cela dépourvues de goût. Celle du comte Potocki est un modèle du genre. Une des plus jolies salles particulières est aussi celle de M. E. Dollfus. Vaste, haute de plafond, on y remarque des tentures, des armes rares, des tableaux. La serre se transforme parfois en salle d'armes. C'est là, notamment, qu'eut lieu le fameux tournoi Mérignac-Vigeant, qui fit sensation en décembre 1881.

L'ancienne salle du duc de pino, marquis de Talleyrand-Périgord, dans l'élégant hôtel de la rue Jbuffroy, était ornée d'armes anciennes d'un prix inestimable. On y rencontrait toutes les illustrations de la politique, des lettres et des sciences.

Notre confrère cite également les salles d'armes particulières du baron Antoine d'Ezpeleta, de MM. Molier, Edouard 'Lebeyi G. Laroze, Aurélien Scholj, Edmond Blanc, Lafourcade-Cortina, Bruneau de Laborie

Salle très simple chez Paul de Cassagnac. Des épées et des fleurets, voilà tout.Les épées sont curieuses à examiner, surtout au point de vue des coquilles. Cassagnac, à qui ses nombreux duels ont appris à n>. aegliger aucun détail matériel sur le terrain, attache une certaine importance, non seulement à la largeur, mais à la forme des coquilles. Il a longtemps étudié quelle forme de coquelle pouvait le mieux préserver du coup a la main. Après avoir essayé notamment dos coquilles peu larges, mais très recourbées sur le poignet, puis des coquilles présentant tout autour une sorte de gouttière, Cassagnac a fini par adopter des coquilles de largeur moyenne, mais présentées à leur adversaire du cote concave, autrement dit, tout à l'opposé du système habituel.

Aucun amateur ne fréquente la salle-de Cassagnac. Quant au professeur, Ûassagùaç.


qui a longtemps pris comme on sait des leçons de Jacob, dont il parle si chaudement, a adopté aujourd'hui le système suivant il fait venir des prévôts .de régiment, chacun en moyenne pendant deux mois. Quand un prévôt a « vidé son sac )i, il est remplacé par un autre. Cassagnac trouve là le double avantage de changer d'adversaire et de ne pas montrer son jeu, qu'il inodide d'ailleurs suivant les tireurs, mats en comptant beaucoup sur l'imprévu.

Aux environs de Paris, beaucoup de nos confrères s'exercent dans leurs villégiatures à faire des armes, surtout du « jeu de terrain ». La salle d'armes est remplacée par le petit jardin où l'on ferraille en. plein air.

Liseur,.

NOTES D'UNE FEMME I

On mené gràiid bruit, en Ce moment, autour du legs Gustave Moreau. Il semble même, à entendre certaines récriminations, que l'Etat et l'Institut se sont ligués contre les artistes femmes. J'ignore, pour ma part, les questions de droit en cette matière, mais, comme le bon public, je ne sais qu'une chose c'est que, grâce aux cent mille francs qu'a laissés le magique peintre d'Orphée, tout le monde pourra, désormais, entrer dans le- monde idéal qu'il 1 a ouverte nos âmes.

Or, sans cette somme, le musée Gustave Moreau restait à jamais fermé. Et l'on proteste contre cela ? Et l'on voudrait; à la place de ces chefs-d'œuvre incontestés, nous donner les ouvrages de je ne sais quelles lauréates officielles qui nous rapporteraient d'Italie de molles copies de Raphaël ? Ah! qu'on envoie donc promener tous les prix de Rome féminins, et même masculins, si nous devons y gagner les créations d'un artiste original 1

Car, enfin, le plus grand, l'unique bienfait que puisse nous rendre un homme de génie, c'est de nous permettre la contemplation de, son œuvre. Léguerait-il cent millions pour des académies de bienfaisance, Gustave Moreau nous rendrait moins de servicesqu'en nous montrant son Phaéton ou son Œdipe.

Depuis quelque temps, les artistes, poètes, romanciers et autres, se sont mis dans là tête d'être des « apôtres », de s'occuper du bonheur du peuple, et de voler au secours de leurs semblables. Ils organisent des soupes-conférences, dirigent des lectures publiques et s'intéressent aux institutions de charité. Qu'ils nous fassent donc des chefs-d'œuvre, c'est tout ce qu'on leur demande. Une toute petite Phèdre, messieurs, s'il vous plaît Un simple Don Quichotte ou ûri morceau de la Coniédie huptaine, ce nous sera plus cher c[ue toute votre philanthropie Je ne sais si Léonard de Vinci s'est inquiété du sort des artistes femmes, et si Molière a fondé des asiles pour « pères nobles » mais ils ont laissé la Joconde et le Misanthrope. J'ai le front de trouver cela mieux.

Henriette.

L'ENQUÊTE POLITIQUE du FIGARO

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JjQfganisatlôh politique V ̃. '̃. du parti bonapartiste Les deux personnes qui pouvaient le mieux nous renseigner sur l'organisation du « parti plébiscitaire » étaient M. Berger, ancien député de Maine-et-Loire, président du Comité national plébiscitaire, et le baron Jules Legoux, président général des Comités de Paris et du département de la Seine. Voioi les indications très complètes qu'ils ont bien voulu nous donner

Le prince. Napoléon n'a aucun délégué en France autorisé à parler en son nom. Il s'est réservé de donner lui-même, aussi bien à Paris que dans lés départe,ïnents, les instructions générales ou spéciales qu'il juge utiles. En un mot, la direction effective du parti est entre ses

mains.

Ayant su grouper autour de lui des hommes politiques, dans le dévouement et l'expérience desquels, il a confiance, le prince s'entretient avec eux individuellement et écoute leur avis avec attention, en laissant à ses amis une liberté •' dé parole absolue. Il se fait son opinion en ajoutant sa critique personnelle aux observations qui lui sont présentées, prend une décision, et l'exécute. Mais jamais ces consultations particulières ne prennent la forme d'une sorte de conseil de cabinet.

Donc, au sommet de l'organisation du parti se trouve le prince, et le prince seul.

Pour le surplus, il y a lieu de distinguer entre l'organisation politique or..dinaire, et les éléments qui s'y ajoutent en vue des élections.

La première se compose des Comités permanents, à Paris et. en province. Le Contité national plébiscitaire s'est superposé aux uns et aux autres pour aider à préparer la. consultation nationale de l'année prochaine. Les membres sont MM. Berger, ancien député de Maine-et-Loire, président; Blanchet, ancien préfet; Ghassaigne-Goyon» conseiller municipal de Paris; Cuneo d'Qrnano, député de la Charente Galpin, député de la Sarthe baron Legôux, président général des Comités plébiscitaires de la Seine; Arthur Legrand, député de la Manche Quentin-Bauchart, conseiller municipal de Paris.

Comme président du Comité national plébiscitaire, M. Berger a la haute main sur tous les Comités, M. le baron Legoux s'occupant plue spécialement de ceux de Paris et de la.Seine.

Ceux-ci sont, avant tout, démocratiques, et composés d'éléments entreprenants et actifs.

Les Comités plébiscitaires en général, fit ceux de la Seine en particulier. nous dit M. le baron Legoux, ne sont pas. des réunions de gens puissants, riches, célèbres ou titrés. Ils se recrutent parmi les modestes, les humbles, les petits commerçants, les ouvriers, les employés par là, ils étendent de profondes racines dans la masse du peuple, et ceux qui nous donnent ainsi leur temps, leur nom et leur influence souvent plus grande qu'on pe croit, ne le font pas sans une bravoure qui commande le respect, car beaucoup y risquent leur pain»

Autrefois, les Comités étaient désignés sous le nom de « Comités impérialistes », et leur président général était désigné par le prince Napoléon. Les derniers furent le général du Barail et le baron Legoux.

Mais, il y a une dizaine d'années environ, le prince estima que cette organisation et cette désignation ne correspondaient pas à la doctrine démocratique et plébiscitaire. Le parti de l' « Appel au peuple » ne pouvait pas préjuger les décisions du peuple. C'est pour exprimer son respect pour la souveraineté populaire que le prince changea le nom de ses Comités et les intitula Comités plébiscitaires.

C'est dans le, même esprit qu'il féforma le mode de nomination du président général, en décidant que, dorénavant, celui-ci serait, non plus désigné par lui, mais élu parles membres actifs des Comités. C'était la consécration même de la. théorie du parti, qui veut que les citoyens soient appelés à choisir directement leurs représentants et leurs chefs. M. le baron Legoux, 'ancien délégué général nommé par le prince, fut élu une première fois dans c es conditions, puis réélu après une période réglementaire de trois ans.

Le président général est assisté de trois vice-présidents généraux, nommés également pour trois ans par les Comités.

Le nombre des membres actifs d'un Comité ne doit pas dépasser vingt. Celui des membres adhérents est illimité.

Il y a, à Paris, un Comité par arrondissement. Dans le reste du département de la Seine, il y en a autant que les nécessités l'exigent. Actuellement, le nombre total des membres actifs s'élève à 620 et celui des adhérents approche de

10,000,

Chaque comité à son autonomie et son champ d'action propres. Toutefois, une fois par mois, les vice-présidents généraux, et les présidents se réunissent sous la présidence de M. le baron Legoux pour traiter des différentes question d'intérêt générale.

A ces groupements, il convient d'ajouter deux associations importantes la Jeunesse plébiscitaire de la Seine, présidée par M. G. Marchand, et l'Association des étudiants de Paris, dont le président est M. Moro-Gaffieri.

L'organisation parisienne se reproduit en province. Des Comités fonctionnent dans presque tous les grands centres, et dans une infinité de villes secondaires. Dans certaines régions, particulièrement importantes, ces Comités se groupent sous une forme analogue à celle de l'agglomération parisienne. C'est ainsi que le département des Bouchesdu-Rhône et les départements voisins sont placés sous la présidence générale 1 de M. le baron Bougault, ancien magistrat quH ayant pris du service pendant la guerre, fut décoré sur le champ de bataille comme officier d'artillerie. Il en est de même de la Gironde et des départements limitrophes, qui obéis^ sent à la direction de M. Troplong, ancien substitut au Tribunal de la Seine, et neveu du célèbre jurisconsulte, président du Sénat et de la Cour de cassation.

Ces. renseignements seraient incom"'ptétT si "nmïs né'rëser'vfôns1 tînëplaëëà part à une association de propagande d'un genre tout à fait spécial, et unique dans l'organisation des partis. Nous voulons parler de la Société du « Petit Chapeau », bien connue par les fêtes qu'elle donne à la salle Wagram, et à l'occasion desquelles elle lance des millions d'invitations.

Le « Petit Chapeau » a pour but de propager l'idée napoléonienne par les belles-lettres, les arts, la musique, le théâtre. Elle réunit toutes les personnalités mondaines du parti, et c'est dans les milieux élégants qu'elle exerce son influence. Son président est le prince de la Moskowa; ses vice-présidents, MM. le marquis de La Grange, Maurice Flayelle, et le général Massing; son secrétaire-trésorier, M. le comte Marquiset.

Quelques villes de province possèdent des sociétés analogues, entre autres Marseille, M. Auber préside, avec bonne grâce et succès, « la Redingote Grise ».

Après nous, avoir donné les indications détaillées qui précèdent, M. le baron Legoux conclut ainsi

Notre organisation, déjà très complète, se développe et s'étend tous les jours. Ce qui ia caractérise, c'est que très démocratiquement conçue, elle est néanmoins rompue à la plus sévère discipline. On y trouve l'alliance de l'autorité et des plus libres initiatives. Appuyé sur elle, et sur plus de soixante journaux de Paris et' des départements, tous dévoués et implantés de vieille date dans les centres où ils se publient, le parti plébiscitaire, sous la direction énergique et expérimentée de son Comité national et de ses élus actuels, sous la haute inspiration de son prince, peut aborder les élections de l'an prochain avec la certitude qu'il en sortira un

bien.

bien. Louis Rouvray.

L*ŒÎL DELÀ POLICE 1

La rubrique des «Déplacements » nous a appris ces jours-ci^ le départ da M. Cavard pour Deauvillô.

Aucun fait important n'a appelé le directeur de la Sûreté générale dans la cité créée, par le duc de Morny. Il s'y est rendu uniquement pour se reposer. On prend son congé où l'on veut.

Il faut se garder de conclure de l'absence de M. Cavard que « tout soit tranquille en ce moment et que l'œil de la police puisse se fermer. 1.

L'œil de la policé nese ferme jamais, Ni le jour ni la nuit. Ni l'été ni l'hiver. ,1 s M. Cavard se repose, mais après avoir tout réglé pour le mois d'août. Sa petite armée, qui ne compte pas moins de 1,600 officiers et soldats, a reçu des instructions etsentira toujours sa main. Le directeur de la Sûreté générale est secondé, on le sait, par deux commissaires spéciaux, MM. Hennion et Moreau, dont chacun a plusieurs adjoints sur lesquels il peut absolument compter. Ceux-ci ont droit à vingt jours de congé par an. Ils sont si dévoués qu'ils n'entrent en vacances que quand ils se sentent inutiles au service. L'Un deux n'a eu depuis sept ans que cinq jours de congés

La besogne est dure pourtant, mais elle est surtout une chasse* et elle en offre tous les plaisirs.

Quand les adjoints sont lancés sur une piste, ils ne s'arrêtent qu'après succès complet. Carnassière pleine n'est jamais lourde.

Puis vous pouvez causer avec des artistes, des généraux, des inventeurs, des avocats, vous n'en trouverez point qui soient plus fiers de leurs profession que le plus humble policier ne l'est de la sienne.

Les employés de la Sûreté générale sont convaincus de leur nécessité ils se sentent protecteurs et s'honorent de leur mandat qu'ils considèrent un peu comme un sacerdoce.

D'autre part, leurs occupations sont si variées qu'elles leur apportent des distractions incessamment renouvelées. A peine ont-ils « bouclé » une affaire de-jeux, on les envoie sur la frontière où le personnel local soupçonne des espions. L'affaire d'espionnage mise au point, on les expédie à Lyon, à Marseille, à Brest, où des anarchistes, semper redivivi, sont signalés.

Entre temps, on les dirige vers les villes où se sont produits des délits de droit commun.

Ils ont l'existence la plus imprévue qui soit. L'œil de la police est toujours braqué sur un kaléidoscope.

Allez au ministère de l'intérieur et demandez M. Hennion,le commissaire spécial qui est le plus en vue-. On vous .dira qu'il est en congé jusqu'au 1er septembre.

Insistez. Si vous avez des intelligences dans la place, vous apprendrez qu'il est parti avec quatre hommes pour une tournée d'inspection.

Quoi! direz-vous, MM. Cavard et Hennion, absents tous les deux en même temps de Paris ? Mais s'il se produisait quelque chose?

M. Hennion s'attend toujours à du nouveau. Qu'on ait besoin de lui, un coup de téléphone ou une dépêche et il sera ici demain.

Le jeune commissaire spécial peut compter parmi les hommes qu'on a le plus attaqués. Il n'en gémit pas. Quand on entre dans la profession où l'a appelé une très ardente vocation, on est prêt à avaler tous les crapauds; mais ceux qui admettent cette profession doivent reconnaître qu'il y déploie un zèle peu commun. Rien ne lui est étranger. Il sait tout, voit tout et ne parle qu'à qui il doit parler. Dans les voyages présidentiels, il est extraordinaire. Il a des renseignements sur tous les habitants des rues où doit passer le chef de l'Etat. Il les invite à ne recevoir que les gens dont ils sont sûrs; il les rend responsables de ce qui se passerait. Bientôt, chaque maison lui est familière. Précédant de quelques mètres le landau présidentiel, il inspecte au passage toutes les fenêtres et, dès qu'il crqit y voir une figure inattendue, y délègue vite un de ses hommes. Il est des choses dont on rit toujours, mais qui néanmoins ne cessent pas de préoccuper, et sérieusement, la Sûreté générale. Je n'ose pas moi-même dire que fréquemment on est sur la trace de complots qui, l'on s'en doute, sont aussitôt étouffés dans l'œuf.

Bref, le service de M. Hennion se. com- îjjose d&-54; Hommes, qui, -du. commence- ment à la fin de l'année, Sont sur les dents. Bien peu prendront, cet été, les 20 jours de congé auxquels ils ont droit. Ne les plaignez pas ils se déclarent ravis de bien gagner les appointements, d'ailleurs assez jolis, qui leur sont alloués. Et nous, pendant ce temps-là* vivons tranquilles. Il veille, l'œil de la police. Charles Chincholle.

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(dé NOTRE ENVOIE spécial)

Saint-Dié, 2 août.

Les troupes des Vosges ont donné aujourd'hui une merveilleuse preuve du degré de résistance auquel peut atteindre la machine humaine, lorsqu'elle est soumise à un entrainement progressif et constant. Depuis six heures du matin jusqu'à six heures du soir elles ont manœuvré en montagne presque sans interruption et, pendant toute la matinée, sous une pluie abominable, 'tombant d'Un ciel bas; souvent on était au milieu de nuages d'où coulaient sans cesse des flots qui, bientôt, firent grossir les ruisseaux et les petites rivières.

Dès cinq heures, les bataillons étaient en marche sous un déluge qui a acquis une violence croissante jusqu'à onze heures. L'aspect du pays était navrant, il semblait que jamais on ne dût voir un rayon de soleil. Toute la nuit il n'avait cessé de pleuvoir.

Un peu au delà de la Meurthe, je rencontrai sur la route un régiment de cavalerie qui; jusqu'alors; n'avait pas figuré aux manœuvres, c'était le 4° chasseurs. La-longue colonne était arrêtée, les cavaliers avaient mis pied à terre; les chevaux restaient tranquilles sous l'averse, aucun ne s'ébrouait, ne témoignait de cette ardeur, de cette agitation dont les animaux tarbais ne semblent pouvoir se défaire; Les hommes avaient la figure tirée de gens qui n'ont pas dormi, les manteaux bleus étaient devenus presque noirs tant ils avaient absorbé d'eau. En quelques mots avec les chasseurs j'eus l'explication de leur présence. La veille, à cinq heures du soir, l'alerte avait été donnée au quartier; aussitôt les officiers accouraient, on leur comtnuniquait l'ordre de partir de suite pour Eftinal; à sept heures et demie, le régiment était en route sous la pluie. Toute la nuit, il marchait voilà pourquoi le chasseurs à cheval, ayant à sa tête lé colonel de dragons commandant par intérim la brigade, se trouvait au pont de la Meurthe. C'est une marche de 60 kilomètres, accomplie dans des conditions fort dures.

A cela ne devait pas se borner l'effort demandé par le général Brugère le régiment allait participer à la manœuvre en attaquant une des ailes de la défense, cela représentait bien encore une trentaine de kilomètres avant la rentrée aux cantonnements à Saint-Dié. Soit 90 kilomètres de marche, et le retour à Epinal semblait immédiat! Voilà, n'est-ce pas, un beau tour de force montrant que nos cavaliers ne le cèdent pas aux fantassins vosgiens ? 2

Les chasseurs parlaient avec quelque fierté de cet exploit. Ils en oubliaient la. pluie maussade et froide dont ne les pré-

servaient guère les grands frênes qui bordent la route. Ah les braves gens 1 comme leur résistance à la fatigue et leur bonne humeur sont un réconfort pour celui qui vient ici, à la frontière mutilée.

Je laisse les cavaliers et poursuis la route. Voici une colonne d'infanterie, c'est le 3* bataillon de chasseurs. Ceuxci ne viennent pas de loin, mais déjà ils sont complètement trempés, l'eau coule avec tant de violence Cependant tous sont gais. J'ai eu là malchance de louer une voiture de place traînée par un déplorable canasson qui se refuse à avancer;, la voiture a le numéro 3 dans la hiérarchie des sapins de la bonne ville de Saint-Dié. Quoi! ce numéro 3 est donné à cette haridelle comme au troiMème bataillon.ventre à terre, commandé par Certain Canrobert? comme dit le refrain. Et c'est, tout le long, une file de plaisanteries et de reproches. Pour les petits vitriers ce numéro ne peut s'appliquer qu'à des choses vives et endiablées. Ce n'est pas le cas.

Mon cocher, vexé, tape à tour de bras, sous les rires des chasseurs qui lui

crient

Veux-tu qu'on le porte?

Y a place dans ma musette 1

Jouez-lui Y a la goutte à boire I Enfin, une pause nous permet de prendre les devants et d'échapper à cette ovation bon enfant. J'atteins Rayes, puis la croisée du chemin de Lovehne, au moment où le général Brugère, accompagné des généraux Dessirier et Jeannerod, passe, tout ruisselant, pour aller voir le 4e chasseurs à cheval et le féliciter de sa belle randonnée.

Le 3° chasseurs avançait toujours, brusquement son avant-garde est arrêtée elle allait occuper le pont de la Morte quand une fusillade se fait entendre, l'ennemi occupe la rive droite de la petite rivière. Aussitôt, avec une décision remarquable, tout le bataillon fait front à la vallée, une compagnie traverse Raves et franchit la Morte. Elle est aux prises avec le 10° bataillon portant le manchon blanc de l'ennemi. Celui-ci est en nombre, on ne peut forcer le passage. Là pluie tombe avec une violence continue, les nuages masquent les cimes. Rien en vue, on tiraille çà et là, mais il est impossible de juger de ce qui se passe je remonte à tout hasard la route de Sainte-Marie-auxMines, au long du Blanc-Ruisseau. Dans la brume, voici le 5° bataillon de chasseurs déployé au-dessus Géemamgoutte, il vient de Quebruz où la division s'est rassemblée et se dirige vers le bois de Lagarde où ses premières lignes. sont aux prises avec un ennemi invisible ea-, core. Les sections avancent, régulières, 'sous l'averse; la vallée est inondée, le ruisseau coule à flots, les chenaux d'irrigation roulent une eau trouble; il faut franchir ces fossés perfides, beaucoup d'hommes y tombent au milieu des rires. Baste on ne sera pas plus mouillé qu'on ne l'était 1

Aucun chemin ne me permet de suivre le 5e dans sa marche sous ses averses je recule à l'idée de grimper au bois de Lagarde tout enveloppé de nuages. Je ne verrais rien. Je reviens sur mes pas pour gagner Bertrimoutiers où la fusilfacjfiji'apas.çessé,: Je trouve le village barricadé toutes les voitures, des échelles, des engins divers ferment les issues du carrefour. Deux compagnies du 10a bataillon sont enfermées dans ce réduit avec une section du faite prisonnière. Les officiers m'apprennent qu'ils ont été attaqués subitement par le chasseurs à cheval et qu'ils ont pu le repousser après un engagement très vif mais dans la crainte d'un retour offensif, ils ont barricadé le village.

S'ils reviennent,- me dit l'un d eux, ce sera comme à Morsbronn.

Ils ne sont pas revenus. Après cette irruption les chasseurs à. cheval avaient bien le droit de retourner au cantonnement, ils étaient donc allés à Saint-Dié. La pluie redouble cependant je puis découvrir vers Bompaire les lignes sombres du 149° d'infanterie s'élevant sur les pentes du bois de Lagarde et tiraillant contre un ennemi dissimulé. Je vais à Cambrimont rien par deux fois je fais le chemin sans découvrir l'ennemi. Les heures passent. En consultant la carte, je vois le village de Lusse au fond d'un vallon d'où l'on peut atteindre le revers du bois de Lagarde; l'ennemi refoulé devra y descendre. Alors je vais là en traversant Lesseux je trouve la fanfare du 10e bataillon; plus loin, à Henbaupaire, une compagnie allume les feux pour le café. Est-ce la fin de la manœuvre ? Non, comme la veille on l'interrompt pour déjeuner.

Et vpilà que la pluie cesse oui, le ciel s'éclaircit, des nuées livides remontent les flancs des monts. A Lusse, je ren- contre le général Joly qui commande l'ennemi il a été débordé du bois de Lagarde, le bataillon du 44e qui l'occupait est rejeté sur Lusse, le i5° chasseurs est refoulé sur la crête de Lordon, on va organiser la défense de celle-ci. En attendant, déjeunons Vous en parlez à votre aise 1 Le repas fut plutôt vague pour votre correspondant.

A midi, les feux sont couverts le café est bu, on se met en route par le raide chemin de Lordon.- Le général Joly va s'installer au sommet, où il organise la défense. Le 44°, le 10e chasseurs, le 15° occupent toute cette longue et étroite arête, leurs manchons blancs festonnent le bord des bois et semblent de grandes marguerites au milieu, des champs de genêts. Cette belle position se rattache par le col de Lordon au dôme boisé du signal de Lusse qui touche à la frontière. Le ciel se nettoie peu à. peu, on découvre tous les petits monts.de Saint-Dié l'Or*mont, cône tronqué, noir de forêts le Kemberg, énorme trapèze le massif des Rouges-Eaux, des crêtes et des ballons bleuis. Entre ces hauteurs se creusent les vallées de la Fave et de la Meurthe, d'un vert si doux.

A une heure et demie la fusillade commence, tout l'après-midi elle se poursuivra c'est une démonstration de la 82° brigade descendant du bois de Lagarde vers le camp romain et Lusse, destinée à couvrir un immense mouvement tournant de la 81e. Les généraux Brugère et Dessirier sont venus assister à cette manoeuvre finale. Ils peuvent voir descendre la 82e brigade par files successives, semblant rouler sur les pentes mais la 81e est invisible, elle marche sous bois, décrivant un arc de cercle qui devait l'amener'au col de Lordon. La marche est lente, car on ne peut s'avancer qu'en file. Vers quatre heures,. on

aperçoit enfin la colonne sortant un moment des hoiS;: elle est vigoureusement cano'nnée, mais l'artillerie de la division installée sur les crêtes opposées répond victorieusement. Une heure se passe encore, avant que la Si8 brigade ait pu atteindre les pentes du signal de Lordon; soudain une fusillade éclate, le 15e chasseurs est attaqué; le 8°, après une rude ascension, est parvenu au col le 152e s'élève plus haut, sur les pentes du signal; le 10° s'oppose à son, passage. Le combat est vif dans' le bois des Trois-Maisons, plus vif encore au col. Assaillants et défenseurs utilisent'à merveille le terrain. Le général Jeannerod, jugeant le but atteint, fait cesser le, feu à cinq heures. Toutes les troupes présentes sont alors rassemblées sur la crête et préparées pour une revue pendant que le général Brugère fait ta critique.Celle-ci achevée, le généralissime monte à cheval et rapidement passe devant les bataillons et les batteries, dont la tenue est merveilleuse, malgré cette manœuvre de douze heures. Le vent et un pâle soleil ont séché les capotes mouillées, les figures bronzées ont une superbe allure militaire,

Devant le drapeau du 152°, le général Brugère a fait venir le général Dessirier. Il va. remettre au commandant du 7° corps la plaque de grand officier. La, cérémonie dans un tel cadre, à deux 1 pas de la frontière, fut profondément émouvante. '1

A cinq heures quarante-cinq,toutétait fini; les troupes descendaient les pentes pour rejoindre leiirs cantonnements, beaucoup n'y sont parvenues qu'a huit heures du soir. Pour rentrer à Saint-Dié, j'ai traversé de nombreux villages assis dans les prairies de la Fave. Partout, en cette douceur apaisée du soir, brillaient les feux des foyers improvisés. Autour, les soldats épluchaient les légumes, nettoyaient les armes. En les voyant à la fois si tranquilles et agiles, on n'aurait pu supposer qu'ils venaient de supporter une journée de si dure fatigue.

1 Ardouin-Dumazet.

Nouvelles Militaires

ARMÉE DE Terre

Les grandes manœuvres de l'Est

Voici quelques renseignements sur les grandes manœuvres de l'Est qui auront lieu en septembre, du 9 au 19, non compris les périodes de concentration et de dislocation. Une armée A sera formée par les ler et 2e corps, les 4e et 5e divisions de cavalerie, sous les ordres du général Duchesne, membre du Conseil supérieur de la guerre. Une armée B sera formée par les 6a et 20e corps, les 28 et 3e divisions de cavalerie, sous les ordres du général Késsler, membre du Conseil supérieur de la guerre.

La progression sera la suivante

9 septembre, manœuvres de divisions; 10 et 11 septembre, manœuvres de corps d'armée contre corps d'armée;

12 septembre, repos 13, 14, 15 et 16 septembre, manœuvres d'ar- mée contre armée;

17 septembre, repos;

18 septembre, manœuvre de deux armées réunies contre un ennemi figuré;

19 septembre, revue. finale, au nord de Reims, entre le champ de courses de cette ville et le village de Bétheny, passée par le Président de la République.

On sait que ces manœuvres seront din-, gées par le général Bfugôteof?

Mutations dans le génie

M. Ancelle, lieutenant-colonel breveté, professeur de fortifications à l'Ecole supérieure de guerre, a été nommé directeur du génie à Toulon.

M. Pintart, lieutenant-colonel au 3e régiment du génie à Arras, a été hommé directeur du génie à Troyes.

M. Chardeyron, chef de bataillon à l'étatmajor particulier du génie à Lyon, a été nommé chef du génie à Montrouge. M. Rahoult, capitaine de 2e classe au 7«régiment du génie à Avignon, a été classé à l'état-major particulier de l'arme et désigné pour être employé à Rennes. H. Armée DE Mer

Mouvements des escadres

L'escadre du Nord quittera, aujourd'hui, Toulori pour Brest. Elle sera ralliée, à Gibraltar, par le Dupuy-de-Lôme, le Surcouf et le d'Assas, qui la précéderont pour aller conduire M. Saint-René Taillandier à Tanger.

L'escadre du Nord participera ultérieurement aux grandes manœuvres combinées qui doivent avoir lieu dans les Charentes, sous la direction du général Brugère.

D'escadre de la Méditerranée appareillera de Toulon mardi prochain pour se rendre aux Salins-d'Hyéres et au golfe Juan.

Essais de navire

Le nouveau torpilleur Mistral vient de terminer à Cherbourg ses essais de recette qui ont été excellents. La vitesse a été de 28 nœuds 10, dépassant de 2 nœuds 10 les prévisions.

;•• M. L.

Le départ de l'escadre du Nord

De Toulon

« On sait que l'escadre du Nord a fixé son départ à demain dimanche, vers quatre heures de l'après-midi..

» Je crois cependant devoir vous signaler un bruit qui court ce soir dans lés deux escadres et suivant lequel la force navale éommandée par le vice-amiral Ménard, retarde* rait son départ de plusieurs jours.'

» On dit notamment, et je ne le répète que sous toutes réserves, que l'escadre du Nord aurait reçu ce contre-ordre pour qu'elle soit présente à Toulon au moment du retour des troupes attendues de Chine.

» Ces troupes viendraient à Toulon vers le 12 août et seraient' saluées à leur débarquement par le Président de la République. » Nous ne tarderons pas à être fixés sur ces bruits dont nous avons tenu à nous faire. l'écho à titre de renseignement. » Fallois. LE MONDE RELIGIEUX MORT DE Mgr ISOARD

Mgr Isoard, évêquè d'Annecy, est mort hier matin, à neuf heures, à l'âge de quatre-vingt-un ans, étant né le 19juilletl820 à Saint-Quentin, diocèse de Soissons. Avec lui disparaît l'une des figures les plus originales et les plus intéressantes de l'épiscopat français. Très pieux, il vivait depuis longtemps de la vie. austère et silencieuse, des moines au fond de son palais, qu'il ne quittait presque jamais. liïi, cependant, nul évêque ne se tenait plus que lui au courant du mouvement des idées contemporaines, soit dans le monde purement religieux, soit dans le monde politique, .en tant; du moins, que la religion y fût intéressée.

Quedefôiseténquëlstermesiladitleur fait à nos législateurs ëtà nos ministres! 1 ;Il fut pourtant, de tous les évêques français, le premier 15 novembre 1890

à adhérer au célèbre toast du cardinal Lavigerie.et par conséquent à: la République. Mais dans cette adhésion même il protestait avec véhémence contre la confusion –qui faisait alors le fond d'un grand nombre de polémiques entre les pouvoirs constitués et la législation, de même qu'entre les hommes au pouVoir et la Constitution elle-même. Ce n'est point à -ces hommes qu'il entendait se rallier, et il ne le leur envoyait pas dire:

Vous n'êtes point la République, vous n'êtes point la France; vous n'êtes pas des maîtres^et nous ne sommes point des sujets. Nous ne vous demandons rien; nous ne de.mandons pas à traiter avec vous nous n'en avons nul besoin. La Constitution de tout Etat républicain donne à tous les citoyens le droit et les moyens de prendre leur place au débat. Nous voulons la prendre. Et si nous ne l'avons pas prise plus tôt, c'est par ce motif que beaucoup dé catholiques estimaient qu'il fallait avant tout s'appliquer à l'œuvre inutile, impossible, d'un changement' dans la forme de gouvernement.

L'attitude de Mgr Isoard à l'égard du gouvernement a toujon^s été conforme à.cette doctrine. Jamais il ne lui fit d'opposition anticonstitutionnelle, mais il jugea publiquement tous les actes de sa politique ecclésiastique et toutes les lois antireligieuses avec la dernière sévérité. C'est ainsi qu'il protesta tour à tour, sur un ton de fière indépendance très digne d'un évêque, contre l'application des lois scolaires, contre l'obligation imposée aux curés de livrer aux maires, en certaines circonstances, les clefs de l'église contre la suppression administrative des indemnités ecclésiastiques,, contre la prétention du ministre des cultes d'exercer un pouvoir disciplinaire- sur les^vêques, contre les procédures, saisies et ventes d'effets mobiliers opérées en exécution de la loi sur le dpoit d'ac-. croissement, contre les interprétations abusives du Concordat, transformé en arme de guerre contre les catholiques (lettre au chef de l'Etat), contre le droit commun appliqué au clergé, contre la nouvelle législation sur les fabriques, contre la loi d'abonnement, enfin contre la loi sur les associations.

Le tempérament très militant de l'évêque d'Annecy ne se donna pas seulement carrière à l'égard du gouvernement son ardeur l'emporta plus d'une fois jusqu'à tirer sur ses propres troupes. Il avait en sainte horreur les « abbés démocrates », et l'on n'a certainement pas oublié dominent il jugea et condamna le congrès ecclésiastique de Bourges, où il croyait voir une conspiration de prêtres contre l'autorité des évêques, une sorte de presbytérianisme accommodé au goût du jour. Mgr Isoard ne se contentait d'ailleurs pas de condamner le congrès de Bourges, il attaquait sans aucun ménagement ses organisateurs. Rome s'émut, et pria l'évêqus d'Annecy de présenter quelques excuses au vénérable archevêque de Bourges, Mgr Servonnet, qui, ayant accepté de présider le congrès, n'avait cessé de témoigner aux congressistes la plus large bienveillance et de leur dispenser les plus précieux encouragements. L'évêque s'exécuta, mais de manière a aggraver l'injure au lieu'de la réparer. Rome fut, de nouveau, saisie de l'affaire. Mgr

Isoard meurt avant qu'elle ne soit défi-

nitivement jugée. L'un des derniers'actes de sa 'Jurldiér tion épiscopale aura été l'ordonnance portant suppression, aux enterrements religieux, des bannières et drapeaux non bénits par l'Eglise. Le ministre des cultes déféra cette ordonnance au Conseil d'Etat, comme entachée d'abus. Le Conseil d'Etat condamna l'évêque, dont le traitement fut supprimé. Ce n'était pas, on s'en doute bien, la première fois que Mgr Isoard se voyait victime d'nti pareil accident. II n'y avait point là de quoi l'émouvoir.

L'évêque d'Annecy laisse de nombreux ouvrages écrits dans une langue claire, incisive, sans autre prétention que de revêtir des idées justes. Voici les princi-

paux

et aujourd'hui dans la société chrétienne (lorsque parut ce livre, l'auteur était directeur de l'école des Carmes, à Paris), le Clergé et la Science moderne, publié d'abord par le Correspondant; le Sacerdoce et. le Mariage (deux volumes de conférences prêchées à l'Oratoire), le Système du moins, possible, etc.. Mgr Isoard a occupé pendant vingtdeux ans le siège d'Annecy. Précédemment, il avait rempli, à Rome, les fonction d'auditeur de rote pour la' France, poste illustré déjà par les Louis de Ségur, les La Tour d'Auvergne et les Lâvigerie.

Julien do Narfon.

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Mf le marquis DE FRANCO E DE ALMODOVAR prévient le public et les commerçants qu'il ne payera ni ne reconnàîtra aucune dette ni engagement d'aucune sorte contractés par qui que ce soit, en son nom ou au nom de toute autre personne de sa famille ou autre. LES SELS DE LITHINE •̃ GRANULÉS EFFERVESCENTS

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LES COLONIES

LES ALLEMANDS DANS LA MER ROUGE Les Allemands, de plus en plus actifs en expansion coloniale, se sont installés récemment dans l'archipel des Farsan, situé dans la mer Rouge, à la hauteur de Massaouah, le long de la çôto d'Arabie.

Le Journal de Djibouti nous fait savoir que les Allemands développent avec ardeur leurs établissements sur l'archi-. pel. La construction de maisons sur l'îlot de Koumaii donne une nouvelle», physionomie à cette partie de la mer Rouge, Plusieurs navires de guerre y sont stationnés, tous les çargo-boats et*


paquebots allemands y viennent faire du charbon.

Enfin.' signe caractéristique la Gazette d'Aden commence à s'inquiéter de ce voisinage:

On est très surpris à Djibouti de voir que le gouvernement français met si peu d'ardeur à s'occuper des intérêts du port et du chemin de fer, alOrs que les nations rivales déploient tant d'activité dans cette partie du monde.

LE CHEMIN DE FER DU DAHOMEY Le commandant du génie Guyon, directeur des travaux du chemin de fer du Dahomey, travaille activement aux premiers nivellements et à la construction des ouvrages d'art sur une longueur de 350 kilomètres.

Quand ces travaux, qui sont exécutés aux frais de la colonie, seront achevés, la ligne sera livrée à la Compagnie qui fera la sùperstruction, achèvera la ligne et la mettra en service.

Marc Landry.

1

LA LIGUE

DES CONTRIBUABLES

On sait que, dépuis le mois de janvier dernier, la Ligue des contribuables a multiplié les conférences sur tous les points du territoire.-Le résultat de cette propagande, dont M. Jules Roche, député de l'Ardèche et président du bureau de la Ligue, a été. l'ardent inspirateur, nes'estpas fait attendre. Les adhérents sont venus en masse, et la Ligue compte' aujourd'hui' plus de 350,000 membres. <

Il importe, maintenant, de procéder à une organisation sérieuse des forces numériques dont dispose la Ligue des contribuables.

En conséquence, son bureau a décidé de constituer en province des Comités d'action en vue des élections générales de 1902.

Les membres de la Ligue et tous les citoyens qui veulent rétablir l'ordre dans les finances, par la suppression de l'initiative parlementaire en matière de dépenses publiques, sont priés de se mettre en rapport avec le secrétariat de la Ligue,,26,,rue Drouot, à Paris, qui leur fournira tous les renseignements de nature à faciliter le développement de ces

Comités.1

Lès titulaires des feuilles de pétition sont également engagés à renvoyer au plus tôt ces pétitions, signées' et légalisées, au siège de la Ligue des contribuables. ••̃

Auguste Avril.

Gazette des. Tribunaux

NOUVELLES JUDICIAIRES

Saint Antoine de Padbue doit trouver parfois qu'on abuse de sa complaisance et qu'on lui adresse des prières bien cavalières.

Qu'a-t-il pu notamment penser en écoutant ce que Mme Astruc, bonne mère d'actrice, lui demandait pour sa fille? '1

Gellè-et' allait partir en Russie^et,.à la. veille de'son d\épart, Mme Astruc mèrô' écrivait « à sa Louise adorée » pour lui souhaiter bon voyage. De cette lettre de six pages, M0 Léthel, à l'audience des référés,; détachait,, hier, ce passage .Je vais demander à saint' Antoine de Padoue qu'il te fasse trouver un richard dans le pays où tu vas, qu'il te donne de grosses,grosses sommes pour que tu puisses être heureuse. Tu sais que quand je demande quelque chose à saint Antoine de Padoue, il me l'accorde. Je lui' ai demandé une place pour mon fils, et je l'ai eue.

En attendant « le richard » et « les grosses sommes », Mme Astruc avait profité de l'absence de sa'fille pour lui vendre son cheval, sa voiture, engager une partie de ses meubles, et c'est pour mettre à l'abri ce qui lui reste que Mlle Louise Astruc demandait aux juges des référés,' par l'organe de M0 Léthel, diverses mesures conservatoires. Le Tribunal les a ordonnées.

NOUVELLES JUDICIAIRES

La Se Chambre de la Cour était saisie de la demande en autorisation de contracter un engagement théâtral malgré l'opposition de son mari, formée par Mme Guillaumet (Georgette Sandry). La Cour a refusé cette autorisation.,

La 10a Chambre correctionnelle a condamné à deux mois de prison et 60,000 francs d'indemnité, un mécanicien de la maison Charron, Girardot et Vogt, qui avait

Feuilleton du FIGARO du 4 Août 1 Ï9 1

Châtiment

̃̃• ̃ IV

w Suite

Un silence se fit!

Quecraignez-vous? reprit Hermione. Quand vos lèvres s'entr'ouvrent pour parler, madame; je meurs d'ef-

froi.

Ma voix vous est désagréable ? Votre voix est divine.

Eh bien?.

Ce n'est pas votre voix qui me fait peur, ce sont vos paroles.

Oh! quelle étrange chose' murmura-t-elle en se cachant le visage derrière son éventail' empenné, je dois me taire; alors?.

Non, mais écoutez, je suis une âme souffrante,faible, misérable et.je nepuis vous dire l'origine de ma maladie, de ma peine. seulement, je puis vous prier de me traiter comme un enfant débile, à qui une parole, un .regard, un geste peuvent faire un mal incroyable. Je ne vous comprends pas.

Qu'importe! pourvu que vous me traitiez comme un convalescent. pourvu que vous ne prononciez pas toutes ces choses lugubres qui contrastent avec votre jeunesse et votre beauté. pourvu que vous me laissiez parler d'amour, comme tout à l'heure. Oh! je sais, je sais que vous ne m'aimez pas. Mais cela ne peut vous offenser que je vous dise toute ma passion, ma passion infinie, folle, éternelle.

Traduction et reproduction interdites.

écrasé avec son automobile, le 19 avril dernier, avenue dé la Grande-Armée, un passant M. Clément.

Me Crochard plaidait pour la victime, Me Guillemot pour la maison Charron, Me P. Morel pour le mécanicien.

Henri Varennes.

BOITE axis, lettres 1

Paris, le 2 août 1901.

Monsieur le directeur du Figaro,

Je lis, dans votre numéro du 1er août, un article relatif aux mines d'or de la Côte d'Ivoire.

Voulez-vous me permettre, au nom de l'équité, de vous demander de rappeler que, dès juillet 1899, j'avais signalé cette situation dans la Politique coloniale et, que dans le volume Six mois dans VAitié, paru en février 1900, j'avais longuement exposé la question?

J'ai fait cette exploration de l'Attié « seul, sans concours officiel», avec de maigres ressources, et j'ai peut-être le droit de demander qu'on ne me dépouille pas de ce titre d'honneur et d'énergie.

En vous remerciant à l'avance de votre -hospitalité, je vous prie d'agréer, monsieur le directeur, l'assurance de ma considération très distinguée. ` Camille Dreyfus.

Camille DREYFUS.

Nouvelles Diverses 1

CARNET DE LAjjpHARITÉ

Reçu, hier,:

Pour là veuve et les huit enfants du charretier Dureau, écrasé sur le pont de Conflans, 100 francs, de Mme B. H.; d'un .anonyme (vœu à saint Antoine de Padoue), 20 francs. Pour la famille Delavaux, 20 francs, de Mme B. H. _+;

» 1

LE SCANDALE DU JOUR

M. Bourrouillou a reçu, hier après-midi, à son cabinet, au Palais de Justice, la visite de M. Aschwanden, commissaire de police spécial, le collaborateur de M. Hennion en ce moment en vacances.

M. Aschwander a exposé longuement au magistrat le résultat de l'enquête à laquelle a procédé le service de la' Sûreté générale sur l'affaire Colimaçon et les faits connexes. A la suite de cette entrevue, le magistrat a lancé diverses citations à comparaître.

-•

OFFICIER BLESSÉ ̃

M. Georges Feist, capitaine d'infanterie de marine, officier d'ordonnance du ministre de la guerre, a été victime, hier, d'un déplorable accident. Il se trouvait dans un fiacre qui allait s'engager sur le pont de la Concorde, lorsque un tilbury, conduit par un jeune homme de seize ans, Eugène Magisson, fils d'un entrepreneurde la rue de l'Ainiral-Roussin, accrocha le véhicule'et le culbuta. Projeté sur le sol, M. Feist a été blessé assez grièvement à la tête.

Il a été reconduit chez lui.

UNE AFFAIRE ÉCLAIRCIE

Le docteur Vibert a procédé, hier, à la Morgue, à l'autopsie du cadavre de M. Maillot, le vieillard dont la mort ainsi que nous l'avons annoncé récemment avait été attribuée à des coups reçus par lui soit à l'asile Sainte- Anne où il avait été conduit en premier lieu, soit, à l'hospice de Bicêtre où il avait été ensuite transféré.

Le rnéde'cin légiste vient de remettre son rapport à M. André, le juge chargé de l'instruction de cette affaire.

Le docteur a conclu que le vieillard avait tout simplement- Buee'dmBéHi. Tiïîë' congestion cérébrale. "<•

La responsabilité des infirmiers de SainteAnne et de Bicêtre se trouve donc, ainsi, absolument dégagée.

UNE FAMILLE EMPOISONNNÉE

M. B. habitant Uagnolet, se rendait hier avec sa famille, rue de Paris, à Montreuil, pour y célébrer un anniversaire.

Il fit, dans cette localité, l'acquisition d'un saint-honoré, auquel, au dessert, chacun fit le plus grand honneur.

Une heure après le repas, tous les convives furent pris d'affreuses coliques et de vomissements. Un médecin fut aussitôt appelé et reconnut, chez les malades, tous les symptômes d'un empoisonnement.

L'enquête ouverte par M. Rousselot, commissaire de police de Montreuil, a permis d'établir que l'empoisonnement avait été occasionné par la crème du saint-honoré. Parmi les personnes qui ont été victimes de cet accident, deux se trouvent encore en danger. « 1

MORT D'UN COMMISSAIRE DE POLICE

M. Chailes-Joseph-Edouard Demarquay, qui était, ces jours derniers encore, commissaire de police du quartier de la Chapelle, avait été admis, sur sa demande, à faire valoir ses droits à la retraite, à partir du 31 juillet dernier. Il se préparait à quitter Paris avec sa famille pour aller villégiaturer en province, quand la mort est venue brusquement le surprendre.

M. Demarquay est décédé subitement chez lui, boulevard de La Chapelle, avant-hier soir, à cinq heures. Il était entré dans l'ad-

II s'était approché d'elle, et Hermioné voyait luire au fond de ses yeux l'éclair fauve du désir. Elle eut une minute d'hésitation et murmura très bas

Je connais la raison de votre maladie.

Non, non, n'abordons pas ce sujet je veux vous dire toute ma passion. Caracciolo, je connais la raison de votre maladie. je sais pourquoi mes paroles vous effrayent.

Je vous en conjure, madame, épargnez-moi.

Je le veux bien. mais je connais la raison de votre maladie.

Je ne le crois pas. s'écria-t-il en essayant de la provoquer.

Si, si, fit-elle avec entêtement. Qui vous l'a dit? demanda-t-il, subitement vaincu.

Je lis en vous comme en un livre ouvert.

Vraiment?.

Vous êtes malade d'amour, comte. Oui, puisque je vous aime.

Peut-être.

Hermioné! 1

Pas ce nom murmura-t-elle en le regardant dans les yeux, sans sourire. Vous m'aimez peut-être, mais vous aimez aussi un cadavre, Louis!

Et d'un mouvement brusque, elle se renversa en arrière, toute blanche, les yeux clos, pâle comme une morte. Caracciolo se taisait, le visage caché dans ses mains, se sentant sombrer au fond d'un abîme, sous un ciel noir et tempétueux. La duchesse agitait son éventail de plumes blanches, caressant tantôt son front, tantôt ses joues, tantôt ses lèvres. Puis, elle glissa doucement à terre et, sans avoir l'airtte toucher le sol, elle traversa le salon et sortit sur un grand balcon de marbre qui donnait sur là place déserte; elle resta là,, contemplant la nuit de mai où le.croissant lunaire mettait des éclairs d'argent. Quand le jeune homme releyà la tête, il ne vit J

ministration en 1871, comme secrétaire sup- pléant, et n'était âgé que de cinquante-six ans. Pendant sa longue carrière, il ne s'était attiré que des sympathies, aussi bien celles de ses chefs que celles de ses administrés.

̃ i ̃

LA BANDE DES GARÇONS DE CAFÉ

Depuis quelque temps, les garçons de café des grands boulevards étaient victimes d'un individu qui, en payement d'un bock, leur glissait des pièces fausses admirablement imitées. M. Péchard, commissaire de police, fût prévenu et des agents furent chargés de filer cet individu dès que sa présence serait signalée quelque part.

Avant-hier, on vint informer le commissaire que le faux monnayeur se trouvait à la terrasse d'un établissement du boulevard dès Italiens. Un inspecteur le prit « en filature », le vit entrer dans plusieurs établissements où il écoulait sa fausse monnaie et, finalement, l'arrêta. C'était un garçon de café sans place, nommé Magard, demeurant rue de Montmorency, avec une femme Léontine Perret. Celle-ci prétendit ignorer les moyens d'existence de son amant et déclara seulement qu'il avait des rendez-vous quotidiens dans un débit de vins de la rue Charlot. L'enquête fut continuée et amena l'arrestation d'un nommé Fernand Tarabas, se faisant passer pour ouvrier bijoutier, en réalité garçon de café également. Une femme, Eugénie Dayid, fut aussi arrêtée rue du faubourg ,Saint-Denis. On a trouvé, dans le prétendu atelier de bijouterie où Tarabas se livrait, rue de Paradis, à de mystérieux travaux avec un nommé Louis Janin, garçon de café comme lui, tout un matériel de faux monnayeurs. Magard, Tarabas et Janin avaient trouvé moyen d'écouler pour plus de 50,000 francs des pièces d'or et d'agent qu'ils fabriquaient, en se faisant admettre comme garçons d'extra dans des établissements suburbains où la foule afflue, les jours de grandes courses, notamment.

Ils ont été écroués au Dépôt, où ne tarderont pas à les rejoindre leurs complices, fort nombreux, paraît-il.

ACCIDENT d'automobile

Un jeune homme de dix-huit ans, Julien Peteau, demeurant chez ses parents, 3, impasse de la Gaîté, traversait hier, vers quatre heures de l'après-midi, le pont Alexandre-III, lorsqu'il a été renversé par un automobile. Le jeune cycliste, très grièvement blessé à la jambe droite et à la tête, a été transporté à l'hôpital Beaujon.

ACTE DE PROBITÉ

Un balayeur du boulevard Voltaire, le sieur Abram, trouvait, hier matin, en faisant son service, une broche en. brillants d'une valeur supérieure à 2,000 francs. C'est du moins ce que lui apprit un bijoutier du même boulevard, M. Covillot, déjà connu par de nombreux actes publics de probité, auquel il faisait part de sa trouvaille. Tous deux recherchèrent le propriétaire du bijou perdu et, l'ayant retrouvé, ils le lui firent parvenir. Ils reçurent en retour une récompense bien méritée et qui fut la bienvenue, tous deux étant charges de famille.

UN FOU FURIEUX

Un employé des chemins de fer du Nord, ` Louis Lacaze, âgé de quarante-cinq ans, demeurant 10, place de la Gare, à Saint-Ouen, a été pris, hier, d'un violent accès de folie. S'étant emparé <run rasoir, il se précipita' sur un de ses voisins, M. Leblanc, et lui fit de graves blessures au cou et au ventre. Puis, rentrant chez lui, il s'ouvrit les veines des mains et des bras.

La vue du sang l'affola complètement. Il prit alors une fiole de laudanum et voulut en absorber le contenu.

Heureusement des voisins, accouïus à ses" cris, l'en empêchèrent.

L'infortune employé fut ligotté, non sans peine, et conduit à l'infirmerie spéciale du Dépôt, dans un état très grave.

Lacaze avait déjà donné, à diverses reprises des signes d'aliénation mentale; il avait été interné, une première fois, à l'asile Saint-Anne, puis une seconde fois à l'infirmerie spéciale du Dépôt, d'où il était sorti v récemment.

̃ -̃- ̃ 1 ̃

L'ATTENTAT contre m. BAUDIN

Poursuivant son enquête sur l'attentat commis le 16 juillet dernier contre la personne de M. Pierre Baudin, M. Pringué, juge d'instruction, a interrogé hierMmeOlszewska en présence de Me Hornbostel, son défenseur. '1

L'inculpée a renouvelé ses précédentes dé- clarations.

Le juge d'instruction l'a interrogée ensuite, 1 ainsi que son mari, sur différentes corros- ] pondances saisies à leur domicile. 1

M. Pringué lui a donné, enfin, connaissance du rapport de M. Gastinne-Renette, qui était chargé d'examiner l'arme dont elle s'est servie.

L'expert conclut que le revolver de Mme 1 Olszewska était défectueux et ne pouvait occasionner que des blessures légères. ]

Les médecins aliénistes qui examinent actuellement Mme Olszewska ne déposeront leur rapport qu'après le 15 août.

Jean de Paris. J

Mémento. Mme Andrée Boué, demeurant 26, rue des Tournelles, a été grièvement brûlée, ] hier après-midi, en faisant fondre de la cire mé-

plus lady Hermione; mais, de la fenêtre une légère voix féminine l'appela. Il se leva et alla la rejoindre. Elle avait les deux mains appuyées sur la balustrade de marbre et regardait les ombres nocturnes. Une grande fraîcheur tombait du ciel pailleté, et au loin on entendait le sourd murmure de la ville. Personne ne passait sur la place et Santa Croce reposait sur l'éternel sommeil des grands hommes enterrés dans ses caveaux. Quelle nuit merveilleuse! murmura-t-elle faiblement.

Merveilleuse.

Vous préférez la nuit au, jour, n'est-ce pas?

Oui, beaucoup. La lumière du jour est crue, brutale, et la nuit seule apaise l'âme et les sens.

C'est l'heure des rêves, et la vie n'est que l'ombre d'un songe fuyant. Qu'importe! pourvu que ce soit un songe d'amour,

Et cependant. il y a tant d'autres belles choses en ce monde, comte. Lesquelles?. Rien ne vaut l'amour, madame.

Les fleurs, par exemple.

Justement, les fleurs ne sont faites que pour les amants.

Les beaux tableaux.

Lès tableaux ont été exécutés par des âmes amoureuses, pour être admirés par des amants.

Les beaux paysages. •'

Il n'y a pas de beaux paysages sans baisers, madame.

Les larmes, les larmes profondes et douces.

La passion seule est digne de les

faire verser.

La mort, la belle mort, la grande consolatrice.

Ceux qui n'aimçnt plus ont seuls le droit de mourir. 1 Et ceux qui ne sont pas aimés? Ceux qui n'aiment plus, lady Hermioné.

langée à de l'essence de térébenthine. Elle a été transportée à l'Hô tel-Dieu.

J. de P.

–T -V/V/NrfN»'»

Actes OfELoielss

Justice. M. Mercier, directeur des affaires civiles et du sceau au ministère de la justice, est nommé conseiller d'Etat en service extraordinaire, en remplacement de M. Ditte, nommé président du Tribunal de la Seine. INSTRUCTION PUBLIQUE. M. Jacquey, professeur de droit à la Faculté de Lille, est nommé sur sa demande professeur de droit civil à la même Faculté.

M. Baudry, professeur de pathologie externe à la Faculté mixte de médecine et de pharmacie de l'université de Lille,est nommé sur sa demande professeur de clinique ophtalmologique à ladite Faculté.

M. Touverez, docteur ès lettres, maître de conférences de philosophie à la Faculté des lettres de Toulouse, est nommé professeur de philosophie à ladite Faculté.

M. Jadin, agrégé, chargé de cours près l'Ecole supérieure de pharmacie de l'université de Montpellier, est nommé professeur de pharmacie à ladite Ecole.

Informations

Le Mérite agricole, Le Journal officiel publie ce matin les nominations et promotions faites dans l'ordre du Mérite agricole, à l'occasion du 14 juillet, qui avaient été retardées par suite des élections des Conseils généraux. Sont nommés

Au grade de commandeur. M. Bert, administrateur, vérificateur général des eaux et forêts.

M. Bdurgne, professeur départemental d'agriculture de l'Eure.

M. Crozier, propriétaire viticulteur, juge de. paix à Montbrison (Loire).

M. Gallois, ingénieur-chimiste à Paris. M. Lambert, fabricant de sucre, maire de Toury (Eure-et-Loire).

M. Lansier, propriétaire, juge de paix à la Mothe-Achard (Vendée),

M. Lavergne, directeur de la station et du laboratoire de pathologie végétale du Chili'. M. Malère, viticulteur-éleveur, conseiller général à Monein (Basses-Pyrénées.).

M. Mesnier, commissaire dans les concours agricoles.

Le mouvement comprend en outre une centaine de promotions au grade d'officier et 704 nominations de chevaliers.

Banquet. Les Comités plébiscitaires de la Seine, dont M. le baron Jules Legoux est le président général, donneront cette année leur banquet annuel le jeudi 15 août, au Salon des Familles, 40, avenue de Saint-Mandé, à midi. Le prince Napoléon a désigné, pour le représenter et présider cette cérémonie, M. Ernest Merson, directeur de l'Union bretonne, doyen non seulement de la presse plébiscitaire, mais de tous les journalistes français. L'ouverture de la c/iasse. Sur les propositions des préfets, l'ouverture de la chasse a été fixée au dimanche 18 août 1901 dans la première zone comprenant les départements suivants

Basses-Alpes(partie), Alpes-Maritimes, Ariège, Aude, Bouches-du-Rhône Charente-Inférieure (partie), Corse, Gard, Haute-Garonne, Gers, Gironde, Hérault, Landes, Lot-et-Garonne, BassesPyrénées, Hautes-Pyrénées, Pyrénées-Orientales, yrarn-et-Garonne,, Var et Vaucluse.

Grands Prix de Rome. L'Académie des Beaux-Arts a décerné le Grand Prix de Rome en architecture.

Voici le résultat du scrutin

1° Grand Prix de Rome M. Louis-Jean Hulot, né .le 21 janvier 1871, à Paris, élève de M. Marcel

.Lambert V -.•• V;

̃̃»>• Second Grand Prix de Hoirie M: Jacques- Maurice Prévost, le 10 septembre 1874, à Bordeaux, élève de MM. Guadet et Paulin. A ces prix proposés par la section spéciale, l'Académie a ajouté, dans sa séance plénière, une mention honorable à M. Paul Barrias, né le 25 juillet 1875, à' Rueil (Seine-et-Oise), élève de M. Pascal.

A l'Académie de beaux-arts. L'Académie, dans sa séanced'hier, a décerné les prix Bailly d'une valeur de 1,500 francs, à M. MalgrasDelmas pour son palais de Fervaques, à SaintQuentin.

Le prix Bordin d'une valeur de 3,ooo a été décerné à M. Guillon (Eugène-Antoine) artiste 'peintre à Paris.

Le monument de Français. En réponse à une invitation du Comité du monument au peintre Louis Français, M. Dausset, président du Conseil municipal, a accepté de représenter officiellement la Ville de Paris à l'inauguration de ce monument, qui aura lieu à Plombières, le 18 de ce mois.

3fe anniversaire de Mars-la-Tour. Le vendredi 16 août, après l'arrivée de tous les trains supplémentaires, sera célébré, vers midi, en l'église commémorative de Mars-la-Tour, le service anniversaire fondé parle Comité local pour tous les officiers et soldats français tués à l'ennemi ^ux sanglantes batailles des 16 et 18 août 1870, et dans les autres combats livrés autour de Metz.

Les premières places dans l'église seront réservées à MM. les officiers.

Les pèlerins du 31" anniversaire de Marsla-Tour auront à cœur d'affirmer plus que jamais, par leur affluence et leur patriotisme,

C'est-à-dire?.

Ce qui est intéressant, en amour, n'est pas d'être aimé, c'est d'aimer soimême. Quand le cœur de celui ou de celle que vous adorez est dur comme la pierre, vous pouvez encore vivre. mais quand votre propre cœur s'est desséché à jamais, alors il ne reste plus qu'à mourir.

Combien de fois avez-vous aimé, Caracciolo? Une seule fois, répondit-il résolument. Etvous, madame?

Ja ne sais. peut-être jamais. Ils étaient tout près l'un de l'autre, appuyés sur la balustrade, le bras de Louis effleurant celui d'Hermione, et la nuit était amoureuse et parfumée.

Pourquoi n'essayez-vous pas?. Pourquoi ne pas aimer une fois? lui ditil presque à l'oreille, pendant qu'elle baissait un peu la tête.

Je voudrais. je voudrais. mais, je ne le puis.

Vous ne le pouvez pas?. Craignezvous quelque chose. de quelqu'un. de lord Cleveland ? ?

Oh! non! fit-elle avec un léger sourire.

De qui, alors?

De moi-même. Je ne le puis.

Tentez l'épreuve, Hermione, tentez l'épreuve.

Je ne le puis tous les anges, toutes les Madones, tous les saints de Fra Angelico, de Benozzo Gozzoli, de Botticelli, de Mantegna, toutes ces pures figures que j'adore, me le reprocheraient. Venez à Naples, alors.

A Naples?

Mon pays est fait pour l'amour. Ici, vous vivez dans un rêve mystique, et ces images sacrées glacent votre sang! 1 Ces songes maladifs vous éloignent de la réalité, de la vérité. Venez à Naples' avec moi.

Et que ferons-nous à Naples? 1

qu'ils entendent se souvenir toujours des vaillants qui sont morts ici au champ d'honneur pour la défense de leur pays.

Les bacheliers. En rhétorique

MM. Kœchlin, de Larminat, de la Tour du Pin Verclause, Krebs, de la Bourdonnaye, Imbert, Irunberry, Isaac, Jacques, Isambert, Istria, Jaquet, Jesson, Janin, Janicot, Jamin, Jary, Lacaze, Lagrevol, Jacquin de Margerie, Lamarche, Lande, Lauvray, Le Bred, Baude, Jeun, Job, Javal, Jolivet, Jouannin, Jullien, Jumel, Kambrun, Labrunie, Lacombe, Lamairesse, Lagèze, Lafont, Lanceau, Lange, Lanier, Larmignat, Larnande, Lavedan, Lasserre, Lavergne, Lecerf, Lefebvre, Lechien, Lebleu, Leleu, Lecoq, Léo, Lequais, Lepélletier, Le Roux, Leroy, Le Comte, Le Roy, Leclère, Le Comte (Marcel), Leduc, Leemans, Léger, Lecointe, Lepage, Le Grelle. Lehmann, Lejeune, Lelard, Le Marchand, Le Maître, Lemistre, Lemoine, Le Mouël, Leprince, Lénoël. Au moderne

Mlle Dervaux, Mme Duvoisin^

MM. Cambon, Nostapha-Khan, Cazeaux, Chambournac, Desprès, Desquiens, Diot, Durand, Gillet, Pol, Lattès, Caillard, Camis, Claude, Chêne, Chapelon, Chaumont, Chapron, Chedot, Chesneaux, Chevillard, Kogar, Camernan, Cartier, Charpin, Chouillet, Cohn, Colanéri, Colas, Hiverlet, Huot de Nervin, Hocquette, Lebesque, Mazaud, Mordant, Parent, Pauly, Claudin, Coquillard, Clerc, Coulânge, Decottignies, Delacomptré, Delormel, Deschamps, Couzin, Cros, Croué, Crozet, Cuvellier, Dausin, Dauvois, Dechaux, Delafon, Delaruelle, Delcourt, Denoix, Desneux.

Que boire? grands dieux, que boire par ces chaleurs? disait dernièrement un Parisien à un de ses amis.

Mais tout simplement de l'eau de la Source Cachat, dont le dépôt se trouve 18, rue Favart, lui fut-il aussitôt répondu, C'est la reine des eaux de table par sa pureté, sa fraicheur, et son inaltérabilité.

Exiger le nom de la « Source Cachat > en rouge sur l'étiquette. Directeur: Ch.-A, Besson.

TËGHES ET «ESrOHDlES 1

Du 3 août

Congrès do la Llgue de l'enseignement «~~>~w CAEN. La séance solennelle de clôture du congrès de la Ligue de l'enseignement a eu lieu cet aprés-midi, dans la salle des Fêtes de l'hôtel de ville, sous la présidence du ministre de la marine, devant un millier de délégués venus de tous les départements.

Après l'allocution de M. Etienne Jacquin, président de la Ligue, et la lecture du rapport général par M. Maurice Muret, le ministre a prononcé un discours très applaudi. M. de Lanessan a remis ensuite les distinctions suivantes

Palmes d'officier de l'instruction publique: MM. Léon Robeliri, Lepersonnier et Gallier. Palmes d'officier d'académie Mme Cazeaux, MM. Bascan, Goupy, Guérin, Guillouet, Martin, Poidevin et Delangle.

Le soir un banquet a réuni 300 convives.

Puisatier enseveli vivant

Chartres. Simon, l'ouvrier puisatier enseveli dans un puits, n'a pu encore être retiré il vit toujours, son état moral est excellent, et il continue à correspondre avec les ouvriers qui travaillent à le délivrer. La galerie que creusent les soldats doit avoir 4 mètres; 2 m. 30 seulement sont déblayés, car on a rencontré une couche très dure de silex.

On a commencé une seconde galerie. Lorsque ces galeries seront ouvertes, les ouvriers établiront un plancher au-dessus du puits, pour éviter la chute des pierres.

On a évalué quo.43 mètwi&cubaBude-pieafsefl sont tombés au fond du puits. La communication est établie entre la galerie et le puits, mais elle aboutit au-dessous du point où se trouve Simon.' On lui a parlé, il désire ardemment boire et manger. Le moral est toujours bon. On. pense qu'il faudra encore trois ou quatre heures pour procéder au sauvetage définitif.

Incendiaire

LA Châtre. Les rancunes et la jalousie-qui germent et se manifestent plus violemment dans les villages qu'au sein des villes poussent parfois les paysans à commettre des actes de vengeance terribles. Un sieur Marié, cultivateur du canton de La Châtre, avait épousé une fille Gidolet, dont les parents tenaient un magasin d'épicerie à Vicq-Exemplet. Le ménage ne fut pas heureux. Le mari, d'un caractère jaloux et emporté, brutalisait sa femme, si bien que celleci, pour échapper aux mauvais traitements et aux menaces dont elle était sans cesse l'objet, quitta le domicile conjugal et se réfugia chez ses parents.

Furieux de cet abandon et obsédé par un désir de vengeance, Marié résolut de irûler vifs sa femme et tous les membres de sa famille.

Avant-hier, il exécuta son projet, en mettant le feu à l'épicerie de son beau-père. L'incendie prit de suiteune grande intensité. Les pompiers accoururent et réussirent à grand'peine à sauver les habitants de la maison incendiée. Le fils Gidolet, âgé de vingt ans, fut retiré du brasier à demi asphyxié. L'incendiaire, arrêté sur l'heure, a été mis

Je vous aimerai.

Plus qu'ici?

Mille fois plus.

Il n'y a pas de peintures de Botticelli, là-bas.

Qu'est-ce que cela fait? Ah! si vous connaissiez ces paysages admirables et la mer chantant sous le ciel immense 1. Si vous connaissiez ces nuits divines où les étoiles frémissantes semblent si proches qu'elles paraissent vous verser dans le cœur leur blanche lumière I. Si vous connaissiez ces aubes transparentes, rayonnantes comme une gloire Venez à Naples, Hermione, venez avec moi. Mais comment passerons-nous les journées d'été?

Vous fermerez les persiennes de votre villa de Pausilippe, vous dormirez, vous rêverez, vous lirez votre livre de prédilection, sur votre grand pupitre. L'Evangile de saint Jean.

L'Evangile de saint Jean. Je ne vous verrai pas durant le jour mais, dès que les ombres du soir seront descendues, vous me permettrez de venir regarder vos yeux, jusqu'au matin.

Dans cette villa?

Où-vous voudrez. sur les collines. sùr mon yacht. dans les rues. sur la mer. partout. vous voudrez.Toute la nuit, jusqu'au matin.

Elle écoutait ces paroles passionnées avec un mol abandon, presque sans défense.

La tête perdue, fou de désir, ivre d'amour, il lui répétait les mêmes mots ardents, monotones, sans suite, brûlants comme un baiser; la grisante fraîcheur nocturne les enveloppait et la blanche clarté lunaire baignait la place de Santa Croce. Elle se taisait, le regardait fixement, les mains posées sur le balcon de marbre, l'éventail tombé à terre.Soudain, il passa son bras autour de la taille d'Hermione, fit ployer son'corps souple, et, les yeux dans les yeux, tout trem-

blant, il osa effleurer ses lèvres, balbutiant dans un étrange délire

Mon amour. Mon seul amour. Anne 1

Alors, ce corps de femme qui s'abandonnait, souple et flexible se raidit dans ses bras; ce front, ces joues, ces lèvres se glacèrent subitement, et il eut l'impression d'un froid horrible. Ces yeux si doux se voilèrent, cette bouche si tendre se tordit dans une expression d'indicible souffrance et, pris d'horreur, if sentit son désir s'éteindre elle lui sembla morte,

̃ v ̃ ̃̃

Quand Jules Carafa et Marc Palliano arrivèrent à Sainte-Claire, au grand tro.t de leur coupé, ils trouvèrent la grande porte de l'église fermée. Pas une âme. La petite boutique du bouquiniste, tout «i proche du cloître, était également close. Un silence parfait, une solitude absolue; dans les ténèbres, le noir clocher se dressait comme une ombre.

Il est trop tard, dit Jules Carafa. II est trop tôt, dit Marc Palliano. Neuf heures un quart, dit Carafa, regardant l'heure sous un réverbère. Le rendez-vous était pour neuf, heures.

v- Pour un quart d'heure de retard. ils ne seront pas encore arrivés. Les fiancés ne sont jamais en avance, conclut patiemment Carafa.

Ils le sont toujours trop, ajouta Palliano.

Et tous deux, tranquillement, sourirent avec l'indifférence à laquelle leur existence mondaine les avait habitués. Ils ne s'étonnaient plus de rien, tant ils avaient vu dechoses, tant ils avaient appris à cacher leurs impressions. Ils se ` promenaient de long en large devant la

porte de l'église.

{A suivre)^ Matilde Sérac

sous mandat de dépôt à la prison de La Châtre.

Menaces de grève générale

>«~ SAINT-ETIENNE. La Fédération nationale des mineurs adresse tous ses membres un appel dans lequel elle les invite à voter la grève générale le '1er novembre, si à cette date le gouvernement et les Compagnies minières ne leur ont pas donné satisfaction'sur la journée de huit heures, la retraite de deux francs par jour après vingtcinq ans de travail et l'établissement d'un minimum de salaire.

Cet appel engage les 162,000 mineurs de France à faire connaître à. la Fédération, avant ,1e le' octobre, leurs intentions'relativement à la grève générale, et surtout à adhérer à cette grève.

L'anarchiste Élise* Gcisse

Bézieks. Les lecteurs du Figaro se rappellent que, dans l'après-midi du 31 décembre dernier, le nommé Elisée Geisse, âgé de 38 ans, né à. Antignàc, domicilié à Béziers et placé sous la surveillance de la police comme anarchiste, tirait cinq coups do revolver sur les magistrats qui siégeaient au Tribunal correctionnel.

Arrêté aussitôt, il fut l'objet d'une information régulière de la part du Parquet de Béziers, pour être traduit devant les Assises sous l'inculpation de tentative de meurtre. Bien que M. le procureur de la République de Beziers eût demandé que l'état mental de l'accusé fût examiné, le juge d'instruction ne jugea pas opportun de faire droit à cette requête.

Dans sa séance du 6 février dernier, la Chambre des mises en accusation décida qu'il y avait lieu de faire procéder à cet examen. Elle désigna à cet effet MM. les professeurs Mairet, Forgues et Rosier.

Comme ces docteurs n'ont pas encore dé- posé leurs rapports, cette affaire, si elle vient devant les Assises, ne pourra passer qu'à la, session de novembre prochain.

Rappelons que, comme par miracle, personne heureusement ne fut blessé. N'empêche que certains d'entre eux eurent leur robe trouée, et que ce n'est que grâce à leur agilité ils se terraient comme des lapins qu'ils ne furent pas atteints.

Intronisation de Mgr Richard

-~>~v<~«/ Angoulême. Mgr Ricard, ôvêqui» d'Angoulême, a été intronisé aujourd'hui à deux heures. La cathédrale était brillamment décorée. Le clergé diocésain était en grand nombre, et l'affluence était considérable.

Après la cérémonie, le prélat a reçu à l'évô' ché les autorités civiles et militaires.

Départ de M. Salnt-Bené Taillandier

~«~ Toulon. M. Saint-René Taillan dier, ministre de France au Maroc, accompagné de plusieurs membres de la légation de France à Tanger, est arrivé ce soir à Tou^ Ion et s'embarquera demain à la première heure sur le Dupuy-de-Lôme pour se rendre Maroc.

Toulon, Ce soir a lieu dans les vastes locaux de l'école Rouvière la magnifique fête offerte par les officiers mariniers de 1 escadre de la Méditerranée et du port de 'Toulon et les sous-officiers de. l'armée de terre à leurs camarades de l'escadre du Nord. Le coup d'œil est superbe. Les vice-amiraux de Beaumont, de Maigret et Ménard s'y sont rendus et ont été reçus par le Comité aux accents de la Marseillaise.

Au moment où je vous télégraphie, arriiventite^maire de..JIoulgn _e_t ses adjoints, le- contre-umiral tErieger de la marina; russe et tous les contre-amiraux du port et des escadres.

L'enthousiasme est à son comble. La musique de la flotte joue l'Hymne russe et de tous côtés partent les cris de « Vive la J France Vive la Russie 1 Vive la marine t »

Coup de revolver

*<> Nice, Ce soir, à la gare de Nice, une demoiselle Questier a tiré un coup de revolver sûr M. Barbarin, avocat de Monaco, qui descendait du train avec sa femme. M. Barbarin a été blessé à la poitrine'. Mlle Questier a été arrêtée elle a tenté de s'empoisonner.

On croit à un crime passionnel.

Atêub.

&ïffaro à la éB ourse?

..c= Il li8a-

Samedi 3 août.

Londres chôme pour trois jours; Bruxelles a décidé de fermer tous les samedis d'août. Berlin travaille, mais modestement, ainsi qu'il convient à un marché quelque peu secoué. Ce n'est pas de cette place que nous viendra la lumière.

D'ailleurs, à l'heure actuelle, afin de varier les plaisirs et de ne pas se confiner dans les déconfitures de banques on broie du noir sur les charbonnages, ce qui a pour résultat d'alourdir non seulement les valeurs allemandes de ce groupe, mais aussi les charbonnages


russes. Quand on se trouve dans une mau'vaïse passét on n'est pas fâché d'y pousser le voisin.

Paris, livré à ses propres ressources, conserve une allure expectante. Ne faut-il point consolider l'étape de hausse qu'on vient de franchir? Cette consolidation se fait avec un peu de tassement en raison même de l'arrêt des affaires.

Nos rentes se maintiennent à leur précèdent niveau. i

La Banque, de Paris gagne 4 fr. J,052. Le Lyonnais, est ferme à'1,0^, décerne que }e Comptoir a 591 < ̃

Le Lyon abandonne 7 fr, à 1,663 le Midi 6 fr. à 1,319 le Nord 25 fr. à 2,150, le Métropolitain 4 fr., à 576, l'Orléans 10 fr. à 1,668. L'Ouest et l'Est restent fermes. En valeurs de transports, la Parisienne électrique perd 5 francs à 271, VEst parisien, 13 francs à 263, la Thomson 8 francs à 936,les Tramways généraux £3 francs à 263,. Les TramwaysrSucI, et la Traction se main-rtiennent.

Le.5w,e^. est "«r çecul de 12 francs à 3^700. Le Rio revient de 1,313 à 1,302, la Sosnoioice de S.IT'Ô à 2,162."

Les fonds argentins s'améliorent encore un peu le 4 0/0 rescision regagne 25 centimes à 63 35/; Je 4 0/9 1Û00, 1Q centimes à 64 20. Le Semé. Unifié. 4 Q/Q reprend de 67 55. à 6S 05. Par contre, le 4 0/0 brés.Uien, repqr^ 15 centimes à 67 05.

Il Extérieure e.st calme à 70 77, de même le Ture C'i 27 25 et le Turc p à 25 lO.Russe 4 0{0 190 1 ferme 4 101 9Q. L'Italien un peu moins bien à ,96 6^ airisi que le Portugais, à 25 65.

Hifyes .d'pr 'gp.Bteh.iieg, ^g Boursier,

:BoU!!I.e1:~

INFORMATIONS FINANCIÈRES Reîitb Serbe unifiée 4 0/0: Pour les six pemiers mofs de, J'annéa en, cours, les recettes de l'administration autonome des monopoles serbes se sont élevées à 13,753,000 francs. De cette sommeil y a lieu de déduire lés débours pour achats de matières, pour frais généraux, agio et commissions, soit 3,248,000 francs. Les recettes neftes s'établissent donc à 10,505,000 francs pour le premier semestre de 1901." Or, la dette serbe n'exige qu'une annuité totale de 16,900,000 francs, c'est-à-dire pour six mois 8,450,000 francs. Il y a, par suite, du l" janvier au 30 juin, un excédent de plus de deux millions de francs, sans comprendre la réserve de 750,000 francs reportée de l'année 1900, et qui demeure en mains de l'administration des mouopolfjs, suivant l'article 13 de la loi du 20 'juiblet 1895.

COURRIER MSTHÉATRES Spectacles de la semaine A l'Opéra, lundi, les Huguenots; mercredi, Faust; vendredi, Samson et Dalila, l'Etoile. A la Comédie-França.ise lundi Horace et Lydie, le Monde où l'on s'ennuie; mardi et jeudi, Othello; mercredi, le Mercure galant, V Avare; vendredi, le Mercure galant, le Cid.

̃!̃

M. Jules Claretie a demandé aux héritiers dé Dumas fils une pièce qu'il avait jadis laissée à FOdéon– le Fils naturel,-laquelle sera reprise à la Comédie-Française pour les débuta de Mlle Marthe Régnier et de M. Dessonnes.

**#

Le Met'cure galant, que la Comèdie-Fran-; çaise va reprendre cette semaine avec l'étourdisçant Cadet, fut représenté pour la première "fois le 5 mars 1679.

A cette époque, c'était une pièce à clef et tous lés personnages caricaturés comptaient un original très en vue. Lorsque cette comédie fut- écrite, Devisé, rédacteur du recueil le Mercure galant, fijt tous ses efforts pour en empêcher la représentation niais il n'obtint pas que la pièce fût défendue. Pour tout conq^iér, on. prescrivit à Boursault d'en eba»feer!l& nom de sorte qu'aux premières1 ,j reprllentâprft èïïë'"îut ^pp"eîéè'~?à 'Côtnëdfê' sans titre. Ce ne fûf qu'après la mort de Boursault qu'elle reprit le premier titre que l'auteur lui' avait donné.

Une énigme gauloise termine le Mercure galant, Boursault a pris soin de nous dire qu'elle n'est point de sa façon et que, dans le dessein qu'il avait de critiquer les énigmes qui d'ordinaire cachent des sottises sous de pompeuses paroles, il ne crut pouvoir faire un meilleur choix pour en montrer tout le ridicule.

La voici

Je suis un invisible corps

Qui do bas lieu tire mon être

Et je n'ose faire connaître

Ni qui je suis, ni d'où je sors;

Quand on m'ôte ma liberté,

Pour m'échapper j'use d'adresse,

Et deviens femelle traîtresse,

De mâle que j'aurais été.

Notis n'osons donner là traduction de cette rabelaisienne fantaisie, mise sous la responsabilité du poète Beaugénie, en laissant ce soin au .pétulant Coquelin cadet.

< ̃̃ •*>

'Mlle Léo Demoulin, qui fut si applaudie, aux Bouffes-Parisiens et aux Folies-Drama- tiques, reprenait hier au théâtre de la Gaité. le rôle de Flora, pour la 300<> représentation de V Auberge du Tohu-Bohu. Elle a obtenu le' plus brillant succès la voix est fort jolie, l'artiste a de l'entrain, etla femme a beaucoup, plu.

On a bissé et rappelé Mlle Léo Demoulin. La critique a dit tout le bien qu'elle pensait de ses camarades MM. Landrin, Etienne Perrin, Larbaudière, Ogere^u,. Dacheux, Kerny, Geoffroy, Emile René, Ûuclerc; Mmes L. Myriel, Virginie Roland, Largini, Paule Mary, Yvonne Vasselin, etc.

Après les Provinciales à Paris, qui font la' grande joie du public du théâtre Cluny, MM.. Léon Majrx et Poncet donneront les Joies dû foyer, ̃̃ pièce en trois actes de M. Maurice Hehnequin et Préte-moi ta femme, comédie en deux actes de M. Maurice Desvallières, deux des plus amusants ouvrages du repertoire gai. ̃ ^_+_

Mercredi prochain, à onze heuf es et demie,' sera célèbre, en VégUse Notre-Dame de Lprette', le mariage de Mlle Adrienne MullerMonza avec M. Emile Etève.

La jeune fiancée est la fille de l'ancien directeur du théâtre des Nations, es-administrateur de l'Ambigu. ¡

Quelques villégiatures directoriales ̃ M; Pedro Gaiihard est à Biarritz où, pour se reposer, il va faire répéter un baUet de Gheusi et Paul Vidal exécute par les principales daneeusés de l'Opéra.

M. Jules Cîaretie est à Viroflay, d'où il se transporte presque quotidiennement la Comédi&rFrançaise.

M. Albert Carré se retrempe à Houlgate, quand les soins de ,1'Opéra-Comique ne le rappellent pas à Paris.

M. Porel prend des bains de mer à Hennequeville. v

M. Emile Rochard est à Bpis-le-Roi où il regarde couler l'éàti.

M. Louis Debruyère se délasse, à Royan, en dirigeant deux casinos.

M.'Hehri Micheau fait une cure à Aix-lesBains.

M. Grisier dirige le casino deChâtel-Guyon. M. Antoine lit des manuscrits à Camaret, SE L'énéka complète brillamment son éducation comme metteur en scène, à Aix-les-

Bains.-

Et 11M. Hertz et Coquelin profitent des loisirs que leur laisse la fermeture estivale de leur théâtre de la Porte-Saint-Martin pour, en vue des représentations prochaines à Lyon, faire répéter. OMO ~atHs.

Une jolie et fort aimable artiste, pleine de qualités, qui commençait à faire gentiment son chemin à Paris et que la province avait un peu trop accaparée, Mlle Marie Duran, quitte le théâtre, au moment où. M. FeçRaBd

Samuel venait précisément de lui offrir de doubler Jeanne Granier dans la Veine.. Mlle Marie Duran renonce à la, scène pour se marier. Ella épouse M. Guido Trios si, lieu- tenant d'artillerie de l'armée italienne, chevalier de la Couronne d'Italie.

On regrettera la décision de Mlle Duran d'abandonner en pleine jeunesse la carrière artistique qui lui réservait un bel avenir, -tout en la félicitant ourla nouvelle situation qui va, lui ètre-fftifot

f* Tr 71

Voici le tableau de travail des fêtes. de Eizfers. Il est très .purieus à consulter { Jeudi août. m Arrivée des chœurs, des dames de Paris et du corps de ballet. r– Réunion dans une salle d'attente de la gare, où les indications concernant le logement seront fournies. Ces dames, au sortir de la gare, munies de leur billet de logement, pourront utiliser les tramways pour aller les agréer. Les bagages des choristes et danseuses arrivant en corps seront tous montes, par les soins du Cqmité, sur la scène du théâtre Municipal ou. après avoir choisi chacune leur logement, elles les feront retirer, -r Un tableau spécial de travail sera affiché au, bureau du théâtre et à la salle Sainte-Ursule, donnant toutes les instructions nécessaires au sujet des répétitions, qui commenceront dès le lendemain, neuf heures du matin, -à la salle Sainte-Ursule. « Choeurs des dames » sur la spène du théâtre, "Corps de bajjet »̃

1er Nota. Les bagages des artistes devront tous pprtçr; une étiquette trèç a rente, avec leur nom et, en exergue « Fêtes de Prométhée, ^éziers. »

Nota. ̃* Il en sera fait d* même à l'arrivée des harpistes, sauf pour les harpes qui, après avoir été vérifiées à la garo par les instrumentistes, seront toutes portées dans le parloir du collège, où elles ne risqueront rien.

Nota. Les choristes de province, arrivant par d'autres trains devront passer au bureau du Qomité qui se trouve au' théâtre Municipal, dans la journée, pour faire viser leur engagement.

Dimanche 18 août. Arrivée des principaux interprètes. ̃ Prière de passer au bureau du Comité, situé au théâtre, ou toutes les indications nécessaires seront fournies.

A 2 heures du soir Répétition générale aux arènes. 1– Artistes, choeur d'hommes et dames. -*̃ Danseuses et. figuration pour régler la mise en scène.

Lundi et mardi 19 et 20 août. Répétition à 3 heures, dans la cour du collège, des artistes de chant accompagnés par la musique de coulisse du 17° régiment d'infanterie.

Mercredi 21 août. Arrivéa dans la matinée de la musique du 2e génie et des cordes de l'orchestre. Le soir, à 8 h. 1/2, répétition de lecture (premier ensemble), dans la cour du collège, de la musique du 2° génie, de la musique du 17° régiment d'infanterie, de la Lyre biterroise, de l'orchestre à cordes, artistes, chœurs et ballets et des harpistes déjà arrivés.

Jeudi 22 août. Arrivée des harpistes de Paris et Milan. -A 9 heures du matin, à la salle Sainte-Ursule, répétition de toutes les cordes de l'orchestre. A 2 h. 1/2, répétition spéciale du ballet, avec les cordes de l'orchestre. Harpes. Musiques du 2°. génie, 17" régiment d'infanterie et Lyre biterroise, si besoin (cela est à régler après entente avec le maître Saint-Saëns). –>̃ Le soir, répétition générale, dans la cour du collège, de tput le monde, comme le jour précédent, ainsi que des harpistes.

Vendredi 23 août. A 9 heures du matin, à la salle Sainte-Ursule, répétition de toutes les cordes de l'orchestre et répétition des harpistes au collège. A 2 h. i/2 du soir, aux Arènes, répétition générale sans costumes. Artistes, choeurs, -orchestre, figuration et ballet.

Nota. Rentrée de tout le personnel par la porte des artistes, côté de la scène (chemin de Valtras), .• ̃̃

Il est bien entendu qu'il ne sera admis impitoyablement personne, par cette porte, en dehors des artistes. Samedi. 24 août. 9 heures du matin, répétition de l'orchestre à cordes et des harpes dans les locaux dû jour précédent.– 2 h. 1/2 du soir répfkitipn générale aux arènes, avec costumes. Reunion pour les choeurs, le ballet; à une heure précise pour la distribution des costumes. Les orchestres doivent être à leur place à deux heures.

7?r Nota. Contrairement aux années précédentes, et suivant les usages de tous les théâtres de Paris et du monde, cette répétition, dans l'intérêt de l'oeuvre et des artistes, restera absolument privée. Inutile d'insister.

::0v2i a&aas«r â&uc«i£,'3Eti£fce, ifl'i^i' fJrçit; ik pre-

ter son concours en vjHe sans l'autorisation du président.

Nota. Il ne sera en aucun cas accordé de place de faveur aux artistes pour les personnes de la région, et de la ville en particulier. Ils sont donc priés de nous éviter le désagrément de les leur refuser. Cette mesure de rigueur est la conséquepee des abus commis les années prédécentes.

Dimanche 25 et mardi 27 août, à 3 heures représentation de Prométhée et Bacchus mystifié.

̃!̃

La saison à Evian

« L'enregistrement des bulletins de victoire continue, tant avec les représentations extraordinaires Le Coup de fouet et ÈT&mour par la tournée Achard, qu'avec les représen-' tations de la troupe du Casino, si bien composée par M. Perrier, et en tête de laquelle brille, avec un éclatincomparable, l'étoile qui a nom Mlle Eugénie Nau. »

̃ ̃!•

De Biarritz

« Voici l'argument du divertissement inaugural du Casino municipal de Biarrits: » Sur la plage sauvage, la musé de Biar» ritz (Mme Raphaële Sizos) émerge d'une co» quille nacrée et, appelant ses compagnes, y> Biarrottes primitives, leur prédit 1 avenir. »'A son appel apparaissent l'Angleterre, l'Es» pagne, l'Italie et la Russie qui, s'émerveil» lant de la beauté tragique et tendre à la » fois de Biarritz, en célèbrent l'incomparable » charme au milieu- de l'allégresse générale. » » Tout ceci mimé et dansé par deux étoiles Mmes Zambelli et Sandrini; les premières danseuses J. Régnier, Viola, Beauvais, Meunier, Carlet, Billon, Guillemin, Clain, Barbier, Dockes; les secondes danseuses Sirède, Rouvier, Hugon, Mourmans, Dautard, Lautier, Bonnat et LezeTon: Le poème est de notre excellent confrère P.-B. Gheusi, la musique de M. Paul Vidal, la mise en scène de MM. Gailhard, directeur de l'Opéra, et Hansèn, son fidèle et habile lieutenant les déçpr's, inspirés de la nature, sont dus au pinceau délicat du maître Chaperon. »

-DeCabourg:

« Gros succès pour les représentations du Casino de Cabourg dont les programmes, heureusement variés, font la. joie des nombreux baigneurs.

» 'Mme Gréfeaux dans, ta Cosaque, Mlle Gillard dans Mireille, Mmes Génin, Martha Hugues MM. Gérard, Bourgey, Gréteaux, Souchet, etc., ont recueilli de chaleureux et mérités applaudissements.

» Les grands concerts, dirigés parle maëstro Bourdeau, les bals et les sauteries ne sont pas moins goûtés ni moins courus. »

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De Boulogne-sur-Mer

« M. et Mme Le Bargy viennent d'obtenir dans la Parisienne, d'Henry Becque, un •énorme succès devant une salle comble. Les représentations que va donner l'excellent sociétaire de la Comédie-Française excitent sur le littoral la plus artistique curiosité, » Alfred Peliya.

SPECTACLES à CONCERTS

Aux Ambassadeurs Tout le monde sur le pont! revue, Mmes Cyriac, Gaudët, Debernay MM. Raiter, Lejal, Strit, Eugenio. Little Pich, Humberti, Mme Antonia Pouget. Matinées jeudis, dimanches et fêtes. On applaudit depuis hier au Jardin de Paris un programme entièrement renouvelé, dont tous les numéros sont autant de sensationnelles attractions. `

Citons Mlle Zizi Papillon, dont les danses acrobatiques sont étourdissantes, et Mlle Herminia Valvorde, vraiment vertigineuse d'audace et d'adresse sur le fil de fer vacillant. C'est ensuite Mlles Lydia Cesko, une chanteuse de la bonne école, et le quartette de danseurs américains que miss Yara conduit chaque soir â la victoire. C'est enfin le merveUTeus; théâtre mécanique de Job,a Hewçlti

avec son étonnante troupe d'incomparables marionnettes.

Voilà certes un programme bien fait pour retenir et séduirela foule élégante, attirée par par tous les autres plaisirs que comporte le Jardin de Paris, séjour préfère des Parisiens en cette saison.

Hier, première à Bataclan Au mois d'août 1 Mais la salle est si agréable et la pièce a obtenu un tel succès de fou rire que nous ne doutons pas de la réussite de la Réception de Peroulias, d'un de nos plus sympathiques auteurs parisiens.

ii.

Au Musée Gréyin Programme du journal lumineus;. î^a revue du 14 Juillet, tt- Le ballon dirigeable de M. Santos-Dumonl.

Aujourd'hui, au Jardin de Paris, à 2 h. 1/2, matinée réservée aux familles avec programme choisi. ̃̃••̃̃-

En même temps que débutait aux Ambassadeurs Mme Antonia Pouget, la direction de ce concert donnait à son public la primeur d'ijn numéro inédit à Pans et présenté par Hymberti, un jongleur équilibriste d'une prodigieuse adresse et dont les exercices, exécutés avec une rapidité et une sûreté incroyables, ont étonné autant qu'enthousiasmé les spectateurs. La première partie du programme se termine par les inénarrables acrobâties, do Ltttle-Pich, puis le rideau se lève sur: Tout le monde sur le pont, la fantaisierevue de MM. Gavault et Varney, feu roulant d'esprit et de gaieté où le comique Dranem remporte un énorme succès de fou rire.

-t~-

Mlle Nita"ae Somar pris hier possession du rôle de la fée Bobette dans les Marraines du siècle, la. pimpante et joyeuse féerie qui poursuit sa brillante carrière à la Cigale. Pour faire l'intérim de la créatrice, la blonde Jane Saulier, la direction ne pouvait s'adresser mieux qu'à la mignonne Nita de Somar. Sa fraîche voix de fauvette, son jeu très enjoué l'y désignaient mieux que toute autre. Elle y a du reste parfaitement réussi, et le public, dont la Cigale est, par toutes gaisons, le rendez-vous du Paris qui s'amuse, ne lui a pas ménagé ses bravos.

̃̃•

Fleurissez vous mesdames! comptera parmi les gros succès de l'Alcazar d'été. Très spirituellement écrite, superbement, montée, conduite très gracieusement par Lise Fleurpn et très rondement par le compère Régiane, prétexte à coquets défilés de jolies femmes et à do nombreuses scènes comiques où se donne libre cours la verve fantàisiste de Sulbac, cette revue signée Gavault et Héros attire tous les soirs beaucoup de monde à l'Alcazar, dont l'affiche a la bonne fortune de porter pour quelque temps encore les noms du comique Polin, toujours parfait, toujours acclamé, et des troubadours toulousains dont les belles voix font merveille.

A. Merckleln.

FIGARO A LONDRES

Londres, 2 août.

On a publié le texte du projet de loi autorisant le Roi à modifier son titre de façon indiquer sa souveraineté sur les possessions britanniques d'outremer. Ce projet de loi laisse au Roi le droit du titre ou des titres à adopter. Etait-ce bien nécessaire? En 1800,une loi votée par le Parlement britannique dé- clarait que, après cette union, les titres du souverain seraient ceux qu'il lui plai- rait de décider par proclamation. Cependant, en 1876, une loi fut votée pour permettre à la Reine de prendre le titre ̃d'impératrice,, def.J[nda,s. XLyv a.. çlong un précédent en faveur de la procédure actuelle. Mais il n'a pas été voté de loi pour autoriser les rois d'Angleterre à. renoncer au titre de roi de France qu'ils ont porté jusqu'à la fin du dix-huitième siècle, ce qui tendrait à prouver qu'il est loisible au roi d'Angleterre de prendre ou d'abandonner un titre quelconque.

D'après lord Salisbury, le titre choisi par le Roi sera très probablement celuici Edouard VII, par la grâce de Dieu, Roi duRoyaumé uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et de toutes les possessions britanniques d'outre-mer, Défenseur de la Foi, Empereur des Indes.1

Pendant qu'on y est, il serait peut-être bon de supprimer le titre de défenseur de la Foi que portent les souverains anglais et qui a juste aussi peu de sens que celui de roi de France dont ils se sont affublés pendant des siècles sans avoir plus de droit sur la France qu'ils n'en avaient sur la planète Mars.

Car enfin, de quelle Foi est- il défenseur, le roi. d'Angleterre ? De la foi catholique romaine, puisqu'il possède ce titré comme héritier d'Henri VIII, lequel le tenait du Pape.

Or> que' fait le défenseur de la Foi en montant sur le trône? Il déclare idolâtre et supertitieuses les doctrines de l'Eglise catholique romaine. La contradiction est tellement étrange, pour ne pas dire autre chose, et elle fait jouer aux souverains anglais un rôle si peu digne qu'il serait noble de la part du roiEdouardd'y renoncer. A quoi sert de se parer d'un titre conféré par le chef d'une religion qu'on déclare idolâtre et qu'on jure de combattre ? Et comment peut-on être, à la fois, le chef de l'Eglise anglicane et lé défenseur de la Foi catholique romaine!?

Cela est absolument incompris.

Je ne crois pas inutile de vous rappeler que la guerre du Transvaal dure toujours. On n'aime pas à en parler et les Anglais ne demanderaient pas mieux que de l'oublier. Malheureusement, les Boers ont la fâcheuse habitude, quand on croit tout fini, de faire sauter un train, de repousser un détachement qui les poursuivait et de se transformer de gibier en chasseurs, ou bien de prendre une ville ou un village et d'en faire partir les Anglais. Ceux-ci, de leur côté, commencent à perdre leur sang-froid et à prendre des mesures très rigoureuses. C'est ainsi que, dans ces derniers temps, on a.pendu pas mal de « rebelles » dans la colonie du Cap et l'on a même prié les amis de ces rebelles à assister à l'exécution, Çela'a paru réjouir prodigieusement certains organes jingoes, qui ont chanté là-dessus leur « Ballade des pendus ».

Le droit des Anglais de pendre les Afrikanders qui ont pris les armes est, diton, incontestable. C'est fort possible; mais celui de faire assister à la pendaison les amis des suppliciés, l'est certainement moins. De plus, c'est une sottise. Car ce n^est pas par des procédés de cette nature que les Anglais arriveront à se faire aimer de gens qui, avant la guerre, n'éprouvaient pas pour eux une tendresse exagérée. Il est fort probable que les gens qui ont vu pendre leurs amis et leurs parents n'iront pas courir le risque de subir le même sort, quand il y a 250,000 soldats en' Afrique; mais ils n'oublieront pas; le moment venu, le spectacle que leurs gouvernants leur onidonn,£.

Les membres du Congrès de la tuberculose se sont dispersés et ont quitté l'Angleterre pour rentrer dans leurs pays respectifs.

J'ai rencontré plusieurs des délégués français et tous m'ont dit combien ils ont été touchés et flattés de l'accueil si gracieux qui leur a été fait à Londres. Pendant toute la semaine du Congrès, c'était à qui, parmi lés membres les plus distingués de la société anglaise, les inviterait et les fêterait.

Une des fêtes les plus réussies, organisées en leur honneur, a été le dîner, suivi d'upe réception, donné mercredi dernier par M. Alfred de Rothschild dans son superbe hôtel de Mayfair. A ce diner, que présidait avec son habituelle courtoisie le maître de la maison assistaient sir Félix Semon, sir John Moore, sir W. Broadbent et M. Cliffort Allbutt MM. Brouardel, Landouzy et Bourfiard (Prànçe),deFraenkél,Paun/witz,GerhaMt t et von Leyden (Allemagne), Schroetter (Autriche), Osler (Etats-Unis), Ruata (Italie), ainsi que lord Langfoord, MM. Henry Chaplin, Mauley Sims, et le capitaine Delacour.

A la réception qui a suivi le dîner on remarquait le professeur Koch, MM. .Chantemesse, Robin, Heron, sir William, Mac Cormac et la plupart des dé.7 légués anglais et étrangers.

Paul Villara,

DISTRIBUTIONS DE PRIX

Itfeée Mlefcelet

La distribution des prix a eu lieu sous la présidence de M. Adrien Dupuy, inspecteur général. Le discours d'usage a été prononcé par M. Dalmeyda, professeur de rhétorique supérieure, sur ce sujet « Le lycée est l'école de la sincérité. » Ce discours et l'allocution du président ont été fréquemment applaudis

Voici les noms des principaux lauréats Prix d'honneur Calvet et Peuchot.

Prix de l'Association des anciens élèves Motta. ̃••' Prix Prioux Perrin.

Rhétorique supérieure: Bru, Calvet, Houlié, Labescat, Peuchot, Porteau, Vallois.

Philosophie Blaevoct, Chardonnet, Henry, Gevrey, Motta.

Mathématiques élémentaires Bonnabelle, Gourdault, Hamon, Lagout, Michenon, Vogt. Première-Lettres: Brasleret, Goy.

Rhétorique B Blondel, Butel, Devoille, Fromantel, Maugis, Tuillier.

Seconde Dargent, Garnier, Le Clercq, Meningaud, de Motte, Ordioni, Sellet, Thais, Trem-

blay.

Deuxième moderne Cosson, Ernst, Marinier, Tupper, Vanlaère, m

Troisième Cosmovici, Damiens, Le Tallio, Létondot, Guéneau, Mairchon, Maugis, Potin 1 Verschneider. T,

Troisième moderne Allenie, Belletrud, Bonàventure, Girardy, Kapp, Lambert, Mangenot, Pi-

gache.

Quatrième Guédeau, Litondot, Merou, Paradeise, Porcheron, Thais.

Quatrième moderne Azaïs, Bédora, Bouquin, Colin, Georges, Labattut, Noizeux, Perrin. Cinquième Crocicchia, Croixmarie, Léger, Le Rochais, Loder, Martin, Minard, Richard, Vanlaëre, Van Meurs. T t. A

Cinquième moderne Lambert, Lartigue, A. Roussel, H. Rousselle,,Soulier.

Sixième Battut, Butel, Génin, Guéneau, Jacques, Lefèvre, Leloutre, Létondot, Maschès, Mauchaussat, Maugis.

Sixième moderne Bée, Avézard, Mesnard, Pi-' gâche, Rabusson, Rigod, Robin.

Septième A. Bally, Conrad, Joachim Dasilva, Fournier, Humblot, Mallet, Litrem, RocquesDesvallées, Sriber. B. Chapelle, Derobert, Fourtier, Le Saché, Le Tallio, Morél, Pelletier,

Ctëoi-ges- Vollan-fr. '̃̃ ̃>̃. ̃•-̃-̃̃ ̃ >- ̃•. •̃

(Huitième Auriol, Baùmarin, Bauny, Bendix, Bertrand, Carton, Dommergue, Dubois, François, Lahire. Rouselle.

Neuvième Casanova, Chapelle, Faure, AlfredGeorges Garnier, Haranger, Reymond. Classe primaire Cabrel, Etienne Debruères, François, Henri Garnier, Georges, Luguet,Roux, Tantôt.

Classe enfantine A. Audigier, Bergeyr, Cuisinier, Pierre Debruères, du Vignaud, Dutreix, Me(ïre. b Chavarria, Diousidon, Franjon, Harpy, Jalbert, Lauradour, Jean Mahieu, Maugis, Yol.

Collège Stanislas

La distribution des prix a été présidée par M. Plessis, maître de conférences à l'Ecole normale supérieure, assisté de M. l'abbé Pru-^ dham, directeur du collège Stanislas. Le discours d'usage a été prononcé par M. Charles Brun, professeur de troisième. En de forts beaux vers, relevés encore par le charme de sa diction, M. Brun a dit les plaisirs et les leçons des voyages, et M. Plessis, après lui, a insisté encore sur les voyages de découvertes au pays de France et au pays des. livres.

Ces deux discours ont été vivement applaudis.

Voici les noms des principaux lauréats Prix de fondation. Prix de l'Association des anciens jlèves, M. A.-G. de Biran; prix de Lagarde, mathématiques spéciales, M. A. Garand; prix de Lagarde, mathématiques élémentaires, M. Ch. Lemoine prix Limbourg, philosophie, M. J. Bourniston prix Danjou, philosophie, L. Tuai; prix' de Lagarde, rhétorique, M. M. J. Durand; prix G. Tocque, seconde, M. J. Barth; x H. Lapie, troisième, M. L. Plessis; prix J. Chauveau, quatrième, M. M. Ruel prix G. Lebert, cinquième, M. P. Bellocq. Les récompenses et les prix offerts par M. le ministre de la guerre, pour les exercices militaires et la'gymnastique, pnt été attribués aux élèves M. Gauwain, E. Pélissier de Fé- ligonde, M. Fortoul, M. Eschger, A. Parent, G. Janssen, L. Bertot, L. Chatelain, M. Parent, R. Delarue, E. Duflot, E. Méeus, de Rohan, J. Chabot, L. Arbel, G. Romanet, M. Masure, Néron-Bancel, Ch. Lakah, P. Gauthier, M. Michon, Paul Chapellier. Voici les nopis des élèves le plus souvent nommés dans lés dive rses classes

Mathématiques spéciales. Gillier, Pierra, Boutaloup, Bèrquet, Drouet, Garand, Morand, Choron, Desniazières, Vagneux, de Vaucelles, Bied-Charreton,Hériard, Salvy,Schwend,Vincens, Thellier, Berthier, R. Bonté.

Centraux. Grosperrin Delepierre, Lugagne, Arnaud, Royèr, Godde, Dubois, Chatelus, Druon, Hannoyer, Mahé, Câbrol, Perdu, Klobb. Elémentaires. Du Castel,. Berquet, de La Perrelle, de Labaubie, Lechalas, Lemoine, Durand, Fay, Comte, Guillard.

Saint-Cyr. Wagner, Despas, Faugère, Doridot, Berrier-Fontaine, Hedde, Masure, du Tilleul, Belin, Féquant, de Revel, de Roffignac, Roquebert, Abéré, Bizot-Espiard, Canonge, Dubos, Bossard, Lerolle, Allègre, Arnaud, Le Conte, René de Saint-Pierre, Trillon, de Féligonde, Brusley, Bruyas, de Dufourcq, Gauwain, Marsàud, 'Rolland, Tersel, Barbier, Théret, de La Jonquière.

Marine. Avice, Levaique, Perrin, Rebou], Delorme, Thierry, Hautefeuille, Chabord, Barberot, Michelin, Pigasse, Auber, du Colombier, C. Gilardoni, de La. Baume, Pozzo di Borgp. Philosophie. <-r Bournisien, Gros, de Biran, Duez, Gries, Arbel, de Petitevjlle, Coçhin, Pettré, Bousigues, Pilot, Ozanne, Langlais, Aubin, Billet, Guerlet, Guyomard, Jourdan, Martin, Morin, Brunet, Carpentier, Bourdiêr, Delarue, Huguet, Rameau, Wilhelm, Bertot, Fernique, Tuai, Petit.

Institut agronomique. Andrieu, Petit, Reuflet, Tavermer, Pélissonnier, Lecour,.de Ramefort, Carré, Paillard.

'Rhétorique supérieure. Saint-Arroman, CalIon, Gros, Prost, Levaillant, de Beauplan, Laurent, thaïes, Dùprat, Gilson, Roussotte. Lettres -mathématiques. Husson, Lefaire, Janssen. Loubaud, Friocourt, Budin,. Thibaudier, Seguin, Grégoire, Ouarnier, Perignaud. Rhétorique: Durand, de Blacas, Roux, de Fréville, Rheinart, Rendu, Eude, Méeûs, Branly, Husson, Davost, Mouzon, Brodin, Dejob, Hamel, Leleu, Radigue, Tailleur, Grandgeorges, de Sèze, Guérin-Lésé, Carrié, HameJ, A. Robineau, Romarest, Pages, de Sars, Gillet, Masure, pernique Nodet, Marguerie, Courtin, de Grossouvre, Melleriô, Hadengue, François, Jumelle, LoB)bard| de Ribes, Journet, tejenne, Stéf^nj.

Seconde Barth, de Tarde, Benoist, Despaux, de, Graville, Barbier, de La Croix, C. Delmas, M, Làncrenon, Polaillop, Watckener, Poncet, Rambaud, Yver, Ledermann, Laurenceau, Lombard, Barre, Bricard, Laignoux, E. Lancrenon, Callandrau, Coullaut, Méeûs, Bourgeois, Royer, Le Cour, Malézieux, Roy, de Thoré, Bonté, Frédault, Laurent, Blachère, Favre, de Bar, t[rvyiller, Vital, Çhevalérias, Lecompte, Marlio. Troisième du Temple, Ricbardot, Fromage, Plessis, Biver, Le Quesne, Alciôdor, Çhautard, Figaro!, Sauvage, Balleyguier, Laviron, Regimbeau, Choron, Tellier, Lamy, Pineau, de Semàllé, do Chantérac, Lecomte, Ecalle, Chaulin, Magne, Joliot, Régis, Rigollet, Quentin, Renard, H. de Blois, Mérimé, Jarry, Baril, Branche, Desnions, Mantin, Massart, Gaillard, G.. Renard, Gir'et, itry, de Campeau, enin, Legou, Martin, Yribarren, Faver, Jeanne, Lidy.

Quatrième. Ruel, Martha, Peyrot, Hugot, Ricaud, Barbier, Lancrenon, G. Gasquy, Saucier, yavasseur, Jinievès, Le Sorretier, Bourges, Darchy, Sabouret, Augustin, Henrion, Schildge, Le Grand, Thomas, Faveret, Marin, Cadoret, Guérin, Flandin, Sieur, Trulet, Duval-Arnould, Haro, E. Longnon, do Planhol, de Sars, Destrez, Rouzé, Deroux, Royaux, Roussot, Saglis, Lepoittevin, Aubin, Dumontier, Labarthe, Sauvage, Capronnier, Lacronique, de Magnac, Lefèvra. Cinquième. Bellocq, de Chanterac, Benoit, Ham'el, Thaller, de La Blanchardière, Darriens, Mathis, Coûteaux, Bernardy, Migault, Hua, Otété» léchano, Tabourot, Macaigne, Lefèvre, Blanc, Phirivong, Bazirguian, Grange» Lelong, Lempré, Rousselon, Bayard, Tissier, du Pegoux, Chapellier, Semelin, Detourbe, Duchateau, Hamelin, Bouchet, Culange, Fontaine, Fournier, de Lasallej-Rougny, Duval-Arnould, Lacroix. Collège Ckaptal

La distribution des prix a eu lieu sous la présidence de M. Beurdeley, maire du huitième arrondissement de Paris.

Après un discours du président, accueilli par les plus chaleureux applaudissements, les prix et les accessits oat été proclamés Le Prix Amiot a été décerné h l'élève André Barthélémy.

Le Prix d'Herbecourt à l'élève Lattès. Le Prix Boucher à l'élève Tupet.

Le prix de l'Association amicale des anciens élèves au jeune Henri Thouvenot.

Parmi les élèves qui ont été le plus souvent nommés, nous avons remarqué

Huitième année Thouyenet, Séyin, Barthélemy, Cahen, Devienne, Hinstin, Mérillon, Lacroix.

Septième année Dulché, Kanapa, Sérard, Bousser, Grandjean, Mouflardi Lance, Cantin, Monier, Hermann, Drivière, Eustache, Péridier, Collet, Foin, Haviland, Heurtault, Daumas, Denain, Clerret, Gugniot, Mauguin.

Sixième année. Marié, Aussière, Bach, Brochet, Driant, Guidet, Péro, Petitjean, Biquard, Blum, Colin, Jean, Lehmann, Pinsmaille Sauyageot, Maupré, Joseph, Molinier, Poujet, Tourrnayre.

Cinquième année Martenot, Audirac, Auget, Douay, Montargis, Baudot, Deschamps, Glasser, Karcher, Mayniel, Oswald, Pouillon, Tupet, Aviolat, Blum, Bruel, Lattes, Minel, Theumann, de Witte, Schlecht, Vuillaume, Fabert, Gérard, Jarlaud, Le Hénaff, Forestier, Roger.

Quatrième année: Haury, Séraphin, Bousquet, Karcher, Lornet, Boulot, Loiseau, Fayolle, Lorioz, Maclar, Madeline, Marcadet, Mazet, Thouvenot, Amédé, Av'&non, Dupont, Martine, Murat, Oswald, Sueur, Bouclet, Braylet, Coste, Jardot, Madariaga, Rabousin, Vibrotté, Belzacq, Berroëta, Diaz, Didelet, Got, Hubert, Desaint, Giannesini, Elias, Métivet, Weill, Bruey, Vigneron, Marx.

Troisième année: Barberon, Breton, Molinier, Pagaud, Patry, Petijean, Pillet, -Aldebert, Berraud. Bouclet, Clerc, Dortès, Gâté, Gaudin, Henri Weill, Berman, Boisier, Couzon, Eloy, Guyard, Meynier, Kynck, Wassenove, Allard, Broquet, Jacquart, Housset, Dantel, Leloup, Lheureux, Manteau, Mas, Morize, Rey, Scellier, Bichet, Cohen, Dépigny, Dreyfus, Jean, Lucas, Pelé, Robert, Koth, Bezault, Boudier. Darsy, Dulché, Génissieux, Guébin, Lindner, Mahieux, Poncelet, Saphores.

Deuxième année. Bourel, Collin, Couture, Garnaud, Happe, Roussel, Sempé, Aviolat, Cardon, Dagnan, Gresset, Lévy, Marchand, Pradelle, Thiberge, Werquin, Bardot, Colin, Doutenville, Dyard, Escure, Lévy, Pagnon, Paisant, Bonnet, Chérubin, Coche, Ferry, Guez, Herbet, Péraldi, Pierson, Thomas Carbonnel, Cordier, Lehmann, LoffeÉ, Schwing^.Sire, Bajpacd, Boura, Caget,,

̃pesclianïpsrGiàâieiiK.fMay,»-

Première année Cabassol, Chqury, Dauphin, Kàhn, Langumier, Louzier, Maugin, Marguerite, Baqué, Bouillon, Bourgineau, Bourguignon, Cautois, Caron, Chailly, Gilly, Mercier, Royet, Boucly, Brideau, Cauquery, David, Dorliat, Gillig, Marié, Peyrelongue, Savary, Barthelmé, Benoist, Briat, Guez, Schneider, Vaussard, Fontaine, Heurteaux, Hugo, Lefèvre, Piault, Ramon, Adrien, Bénéchet, Borel, Fabre, Guérard, Lienhard, Raulin.

Classes primaires- Bargeon, Bourgogne, Dar]ay, Dutnard Grumpel, Hauffinann, Revillard, Stern, Bailla Bayard, Brunel, Buisson, Drouaut, Lécuyer, Ponjet, Renout, Vuilleret, Beauvais, Blart, Caton, Cordier, Laubeuf, Leroux, Hamelin, Leniau, Letu, Mossé, Galli, Coutin, Pastre. Classe enfantine.– Astruc,Dreyfuss,Dufourcq, Heck, Letourneur, Moreau, Prévost, Ruas. Kcole municipale Lavolsier

La distribution des prix a eu lieu au Gymnase municipal de la rue Huyghens, sous la présidence de M. Grosjean, inspecteur général de l'agriculture, chevalier de la Légion d'honneur, entouré de membres de l'Association des anciens élèves.

Le discours d'usage a été prononcé par M. Lalbie* professeur titulaire de lettres. Parmi les élèves le plus souvent nommés, nous avons remarqué

En 4° année Pichon, Swart, Lang, Vaury, Jolly.

Dans les cours industriels et commerciaux (3° année) Bedaux, Bonnafont, Chapon, Delaître, Lafargue'tte, Daguet, Chappard, Coquelle. Dans la division préparatoire aux arts et métiers. Germain, Rivière, Raynaud, Thouroude. En 2e année Rivière, Baudouin, Bardin, Lagarde, Guillaumin, Robilliard, -Plassat, Djgeon, Champion.

En 1" année Aubert, Doucet, Delaître, Michelat, Bruet, Métais, Cordeau, Fèvre, Loisel, Lévy, Defer,^ Duguet, Chalamel.

UR prix a été offert par la Société de géographie commerciale,

M. le ministre de la guerre a décerné quatre récompenses individuelles aux élèves qui se sont le plus distingués par leurs progrès dans les exercices gymnastiques. Ont été attribués Une médaille d'argent à Louis Lebot une médaille de bronzé Robert Guiremand un diplôme à Adrien Ratte; un diplôme à Gustave Robilliard.

Enfin, le prix de l'Association des anciens élèves de l'Ecole, été décerné à l'élève Pichon. ••̃•̃"̃"

PME REVUE DES LIVRES

Le roman nouveau de M. André Theuriet, Marianic, paraîtra dans quelques jours chez Dentu.

Nos lecteurs n'ont pas oublié le très intéressant roman que publiait il y a quelques mois, dans le Figaro, M. Louis de Robert. Françoise était l'histoire, curieusement observée, d'un ami des femmes > aussi ardent qu'ingénieux comme postulant, et que le bonheur lasse dés l'instant où il le possède. Amoureux exquis, mauvais amant. C est sous ce nouveau titre, le Mauvais amant, que la jolie œuvre de M. Louis dé Robert est publiée aujourd'hui chez Fasquelle.

M de Phocas, le nouveau roman de Jean Lorrain, que le Journal publia naguère en chroniques, et qui y obtint un gros succès de curiosité et d'émotion, parait chez Ollendorf. Pas banale non plus la couverture-portrait dessinée par Geo Dupuis 1

A signaler parmi les derniers romans parus:

Deux amoureuses, de Georges de Peyrebrune, avec une jolie préface de M. Catulle Mendès De l'ignorance à l'amour, par P. Junka (ces deux ouvrages édités par Lemerre) les Colonnes infernales (chez Juven), par M. Charles Foley, qui continue .dans ce volume la série des émouvants récits vendéens où notre confrère a su si ingénieusement mêler rhistpire a la, fiction; 'la Fille d'Aglaure, de M. Félix Depardieu, à Ja "gopiété fibre d'édi^iorji 4es gen? de isttse»,

M. Maurice Loir, notre excellent collabofa,teur, réunit en un volume (chez Berger-Le-i- vrault), une série d'Etudes d'hisfoirf marii Ume que diverses revues avaient naguère pu-* bliées avec succès, et où l'on retrouvera les qualités de solide savoir, de précision et de clarté de l'écrivain la Marine et la procla*tnatipn de la première République. L'Adoption du pavillon tricolore dans la marine. La Livraison de foulon aux Anglais (1793). Le Combat du Ça-Ira (mars 1795). les Plans maritimes du Directoire. Brueys à Aboukir (avril I7ç8). L'0dyssée d'un marin royaliste sous le Consulat et l'Empire. Napoléon et la, marine. Le Baron J. Hausse^, ministre de la marine (1829).

Sous le titre Almaïde d'Etrempnt, ou l'histoire d'une jeune fille passionnée, M. Francis Jammes publie, à la Société du Mercure, un volume de menu format où il a réuni, à la suite de la jolie nouvelle qui donne son titre à l'ouvrage, de courts essais dq sentiment le plus délicat et de la plus jolie forme. Je signale notamment l'étude sur JeanJacques-P.ousseau et Mme de Warens, et des pages de « notes e qui son|; d'exquis tableautins de nature et d'intimité.

Aux éditions de la Revue d'art dramatique, Gerhard Grim, scènes du poème dramatique en cinq actes de Tor Hedberg, traduites du suédois par M. G. Lévy-Ullmann. Fils d'un des plus féconds dramaturges de Suéde, Tor Hedberg est un homme de quarante ans, essayiste, poète, auteur de plusieurs romans d'analyse remarqués, et d'une demi-douzaine de pièces qui établirent promptement sa double réputation de dramaturge et d'humoriste. Gerhard Grim est de 1897. M. G, Léyy-Ullmann nous présente, en même temps que la traduction 4§s scènes principales, une intéressante analyse de l'qeiv?yre.

M. Edmond Richardin publie chez Nilsson un volumineux traité de l'Art dit bien manger, qu'un académicien gourmet, M. André Theuriet, a bien voulu honorer d'une préface. M. Richardin n'a voulu être ici que le compilateur consciencieux de l'érudition des autres; et la plupart des recettes qui remplissent son livre, à la fois très documenté et très amusant, ont le mérite d'être signées de noms illustres ou' notoires. Quelques-unes ont été directement empruntées à notre répertoire dramatique: telles la Salade japonaise, de Dumas fils, et les Tartelettes amandines, de Rostand. Vous y trouverez des recettes signées Cla- retie, Geffroy, Rollinat, Georges Lecomte, Coquelin cadet, Maizeroy, etc. le pauvre Paul Alexis lui-même y figure avec une très alléchante description de la Bouillabaisse des pêcheurs.'

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lia Vie Spot? tii/e

LE TURE

COURSES A VICHY

La réunion de Vichy commence sous da bons auspices. On a beaucoup parlé du Grand Prix. La course promet du reste d'être intéressante. Nous verrons s'y mesurer Roméo, Lady Killer et Dido, pour ne citer que les favoris. La tâche de Roméo est dure. L&-PrnoQ,,de,. la,. Société de sport de France*, 2,000 fr., 1,800 m., a été pour Pleine Eau (6/4), à M- J. Gayard (Jacobs), battant Cancale, au vicomte d'Harcourt (Childs). Cancale est partie devant, avec une légère avance sur Pleine Eau. A la distance, Pleine Eau faisait son effort et gagnait facilement de trois quarts de longueur.

Pari mutuel à 5 fr. 8 francs.

Le Prix des Sources de l'Etat, 2,000 fr., 800 m., a été pour Amusette (4/1), au marquis de Tracy (Mac Intyre), battant Nora, à M. Jacques Hennessy (Legge), et Gandale, à M. L, de Romanet (Emery).

A la première tentative, Fossette, Oscar et Nora filaient en tête. A la moitié du parcours Amusette venait le long de la grille et prenait facilement l'avantage à la distance. Oscar et Fossette lâchaient pied, Gandale se rapprochaient de Nora, mais Amusette gagnait facilement d'une longueur et demie. Nora précédait d'une demi-longueur Gandale troisième.

Pari mutuel à 5 fr. 12 fr. 50. Placés Amusette, 10 fr. Nora, 9 fr. 50 Gandale, 29 fr. 50.

Le Grand Handicap de Vichy, 10,p00 fr.f 2,000 met., a été pour Audiern (S/1), au vicomte d'Harcourt (Bridgland), battant Clé-rville, au vicomte d'Espous de Paul (Mac Intyre), et Amilcar II, à M. Willy Carter (J. Cooke). Audiern s'est élancé en tête suivi do Rose Kite et Çléville. Belle Ile fermait la'màrche. En face, Cléville prenait résolument" la tête, suivie d'Ixora qui lâchait bientôt pied. Cléville continuait en tête. Belle Ile se rapprochait lorsqu'une glissade dans le tour-nant la mettait hors de course, A l'entréede la-ligne droite, Audiern attaquait Cléville et s'en rendait maître à la distance pour gagner d'une demi-longueur. Amîlcar II, venji dans un rush, prenait la troisième place à Rosé Kite. Pari mutuel à 5 fr. Ecurie d'Harcourt, 9 fr. Placés Audiern, 15 fr. 50; Cléville, 20 francs; Amilcar II, 14 fr. Le Prix de la Société d'Encouragement. 3,000 fr:, 2,000 m., a été' pout Chauvigny (2/1), au comte de Fels (Mac Intyre), MttanÇ Redon, au vicomte d'Harcourt (Ëridgland), et Gilette, à M. L. de Romanet(Turnbull). Sur un bon départ, Chauvigny est parti en tête, suivi de Mario III et Gilette. En face des tribunes, Gilette prenait le commandement et avait bientôt plusieurs longueurs d'avance. A l'entrée de la ligne droite, Çhauvigny reprenait l'avantage, quand une dérobade qu'il esquissait permettait à Redon de le menacer un instant, mais à la- distance il était définitivement maître de la course et gagnait de trois longueurs. Pari mutuel à 5 fr. 9 fr. 50. Placés Chauvigny, 7 fr. Redon, 9 fr. 50. '["' Le Prix Régional de la Société, des Steeple-Chases de France a été pour Le Drénit (7/1), à M. Dutech (le propriétaire), battant Saint Vigor, à M. de Romanet (le propriétaire), et AcJotiis, à M. Siméon (M: Lafont). Le Drénit est parti devant, suivi de Che- vauchée et Saint Vigor. Aux tribunes, Saint Vigor avait le commandement Liaejissagne tombait à la rivière. Au second -tour,-Adonis était battu. Chevauchée, montée sévèrement, se dérobait. Au dernier tournant, Saint Vigor semblait avoir l'avantage, mais Le Drénit faisait un bond superbe pour' franchir le dernier obstacle et parvenait à [ s'assurer une encolure qu'il conservait jusqu'au poteau. Pari mutuel à 5 fr.: 51 fr. 50.. Placés: Le Drénit, 46 fr,,5Q gaint Vigor, U fr. Robert Milton.

PETITES NOUVELLES,

Vélpcipédie. On nous annonce ies engagements de Jacquelin, Momo et Grogna dans le Grand Prix de Reiips.

Voilà un joli lot qui promet de belles luttes en perspective et dont la ville de Reims est flèra à juste titre.

La course de deux jours qui doit avoir lieu à Tours, les 1Q et 11 août et dont les engagements Qnt été clos hier, à mîçJi, fl, réuni les noms suivants ̃̃̃

i Simar, 2 Germain, 3 Vendredi, 4 Digeon, 5 Fourcàdo, Q Launay, 7 Miller, 8 Gemehl,9 Wattelies senior, 10 f agenaud, Jl Frangois Beau-


gendre, 12 Joseph Beaugendre, 13 Maisonneuve, 14 Wattelier junior, 15 Lefèvre, 16 Chevallier, 17 Chevogeon, 18 Lorgeou.

En tout dix-huit décidés àdéfendre chèrement leurs chances.

Aviron. Les épreuves éliminatoires du championnat d'Europe et le championnat belge à un rameur se disputeront aujourd'hui dans le bief de Humbeeck, sur le canal de Willebroeck, près de Bruxelles. Voici le programme

Un rameur (championnat de Belgique), Dela (S. R. N. Anxersoise), Clarenbaux (C. R. de Bruxelles).

Quatre rameurs. R. S, N, de Bruxelles, C.N. de Gand, U., N. de Bruxelles.

Deux rameurs, C. N. de Gand, U. N. de Bruxelles.

Deux rameurs de couple. U. N. de'Bruxelles, C. R. de Bruxelles, U. N. de Liège,

Huit rameurs. C. N. de Gand, C. R, de Bruxelles.

Natation. Nous savions que depuis le 25 juin une équipe était formée pour défendre nos couleurs contre les Allemands. Or, nous apprenons que Paul Flouest et André Gaudin, qui avaient refusé de donner la nage à l'équipe offloielle, viennent de former une équipe dont voici-la composition:

1 Paul Flouest (S. N. B. S. et S. F.), 2 Maurice Flouest (S. N. B. S.. et S. F.), 3 Gordon-W. Lowe (S. F.), 4 André Gaudin (S. N. B. S. et R. C. F.), 5'L. Cocuet (S. N. M.), 6 Lucien Roche (S. N. B. S.), 7 Louis-L. Doyen (S. N.B. S.), 8 Fernand Flouest (S. F.) barreur Henry Seyler (S. N.

B*S.).

Aéronautique. MM. Berson et Suehring, les deux aéronautes bien connus du Météréological Office, sont partis à 10 h. 30 du matin de Berlin et ont descendu à 6 h. 30 du soir près de Cottbus

(Silésie). f

Ils ont, paraît-il, atteint l'altitude de 33,800 pieds, soit 11,500 mètres, ce qui battrait le record de Berson et même celui de Tissandier, Sivel et Crocé-Spinelli dans, le fameux voyage du Zénith.

P. M.

̃̃; ̃•v; TIR ̃.̃̃̃.

Le concours national anglais est fini depuis quelques jours. Nous avons,.du reste, donné le nom de son grand triomphateur, le caporal Ommundsen, gagnant du King's Prise, du Prix du Roi.

Les précédentes années ce prix s'appelait Prix de la Reine, mais si le titre a û être changé par suite de l'avènement d'Edouard VII, les conditions do l'épreuve sont à peu de chose près restées les mêmes et, en tout cas, l'épreuve elle-même n'a rien perdu de son prestige.

Au contraire, elle a eu un retentissement encore plus grand que d'habitude. C'est que les Anglais, hier encore quelque peu dédaigneux du sport du tir, voudraient bien aujourd'hui le voir figurer en première ligne dans leurs jeux nationaux.

La guerre du Transvaal leur a démontré ce qu'il vaut.

Aussi, cette année a-t-on attaché une importance exceptionnelle au Prix du Roi; on peut dire que la nation anglaise tout entière, ou (pour s exprimer plus justement) que tous les sujets de la Grande-Bretagne, ont suivi les diverses phases de ce concours avec plus d'intérêt encore que le derby d'Epson et le match de rowing entre Oxford et Cambridge. Le jour de la dernière épreuve, les spectateurs furent très nombreux. Il y eut des applaudissements vite réprimés, mais il y en eut lorsque les concurrents réussirent de beaux coups. Lord Roberts était là, d'ailleurs, et sa présence n'était pas sans signification. ..• '• ̃• .• ̃• ̃; La lutte sur le poteau l'exciting finish, comme disent les reporters anglais eut lieu entre le sergent Burr et le caporal Ommundsen. Le sergent avait de grandes chances,

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450 intér. consol. 4 102 50 25 » 50 ouESTALGÉRiEN(remb.à600t) 620.. 619 D0 l-.ft, f %,l"s», r. àl.OOO1 29.. 28.. geduld. a 3/16 robinson deep(new).. 5.

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3 »' TRANSCAUOASiEN 3 8530 .7. terme 1670 1663 30 » agence _havas. 509.. 508.. 2a O a lots libérées 94.. 9375 geldenhuis est 6. tranv. gold mining. 4 50 Serbie 4 1895. terme 67 55 68 05 12 « sud de la France 236.. 236 1250 ardoisières de l anjoo.. 235. 160 fr. payes 2M 284 goch (new) 2 5/16 treàsury. 5

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ï 02 ̃ (s««ej » 27 25 10 -,a 30 rf 815. .3 briànsk. 5a0 ao3 2a ..1 canalde suez5 638.. 639.. henry nourse 8 1/8 village main reef. 8

î 05 &«B) » 25 15 25 10 ACTIONS ÉTRANGÈRES £6 *8 15 canal de soez cpt 3715 3700 15 » 1.. 3% «8 jubileb wemmer 11 3)4

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car c'est un tireur remarquable, mais il est émotif. il fit, pour terminer, un. balai chose qui ne lui arrive pas souvent Ommundsen lui, logea sa balle dans le visuel. A noter que cette ultime épreuve se faisait à 1,000 yards.

Le vainqueur fut porté en triomphe jusqu'à une tente, où lord Roberts se rendit, pour lui remettre son prix officiellement, le féliciter et lui serrer la main.

Depuis, la presse anglaise a popularisé les; traits d'Ommundsen et vanté, non seulement ses qualités de tireur, mais encore sa. belle prestance 1 On en fait un héros presque. Evidemment, on s'emploie, de l'autre côté de la Manche, à créer un mouvement en faveur du tir.

Paul Manoury.

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CLUNT (2 h.).

Même spectacle que le soir.

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il din DE PARIS (2 h. 1/2), LaGigale (2 h. i/2), Moulin-Rouge (2 h.).

Même spectacle que le soir^

Concerts et Auditions symphoniques JARDIN D'ACCLIMATATION (3 h. 0/0). J Paris-Garnison, marche (P. SALI). Fernande, valse (C. Bourdeau). La Dame de pique, ouverture (Suppé). L'Oiseau tapagéur, solo de flûte (Balkeron), de l'OpéraComique exécuté par l'auteur. -Aïda, sélection (VERDI). Les Petits coqs, marche (E. Kock). Le Caïd, ouverture (A. Thomas). Dans la prairie, villanelle, pour hautbois (Wittmann) exécutée par M. Clerc, de l'Opéra. Coppélia, sélection (Delibes). Polka des revolvers (L. Mayeur). ̃

SOIRÉE

OPERA. Relâche.

U Lundi Les Huguenots.

FRANÇAIS. 8 h. 1/2. Le Luthier de Crémone le Gendre de M. Poirier.

Lundi Horace et Lydie;' le Monde où l'on s'ennuie. _j

GAITE. 8h. 1/2. L'Auberge du Tohu-Bohu. NOUVEAUTES. .8 h. 1/2. Ce cher docteur; la Petite fonctionnaire.

AMBIGU. 8 h. 1/4. Roger la Honte. CLUNY. 8 h. 1/2. Le Repos du dimanche; les Provinciales à Paris.

MONTMARTRE.– 8 h. Les Locataires de M. Blondeau. ̃ v ̃

BELLEVILLE. 8 h. 1/4. La Servante. Spectacles, Plaisirs du Jour

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COMPRENANT le trajet en chemin de fer entre Paris-Saint-Lazare et Saint-Germain ou Maisons-Laffltte, ou Achères ou Poissy et le retour en bateau à vapeur entre Saint-Germain et Paris ouinversement:

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trajet entre Maisons-Laffttte, Achères ou Poissy et Saint-Germain reste à la charge des voyageurs. ̃

Les billets sont délivrés à l'avance A la gare Saint-Lazare (Bureau des renseignements) 20, rue de Grammont, et au ponton du bateau, quai d'Orsay.

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i l'occasion de la Fête de l'Assomption, les bilil lets aller et retour, à prix réduits, qui auront été délivrés aux conditions des Tarifs spéciaux G. V. n» 2 et G. V. n° 102, du samedi 10 août inclus au mardi 20 août inclus, seront valables pour le retour jusqu'aux derniers trains du mercredi 21 août.

LES billets de même nature conserveront la durée de validité déterminée par lesdits Tarifs lorsqu'elle expirera après le 21 août,

CHEMINS DE FER DE L'ÉTAT PÈTE DE L'ASSOMPTION

CONFORMÉMENT aux dispositions des tarifs spé\j ciaux G. V. n08 2 et 9, la validité des coupons de retour des billets d'aller et retour délivrés par toutes les gares du réseau de l'Etat, àpartir du 9 août, dont la validité normale expirerait avant le 23 août, seront exceptionnellement valables jusqu'aux derniers trains de la journée du vendredi 23 août.

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