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Titre : De l'hydro-rhinite ulcérée ou Traité raisonné de la morve et du farcin chez le cheval / par M. Mariot-Didieux,...

Auteur : Mariot-Didieux, Simon. Auteur du texte

Éditeur : Lippmann (Verdun)

Date d'édition : 1843

Sujet : Médecine vétérinaire -- 19e siècle

Sujet : Cheval -- Maladies

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb372516656

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (VIII-145 p.) ; 22 cm

Format : Nombre total de vues : 154

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k28416s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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RAISONNÉ

DE MORVE ET DO FARCIN Cîaez ciieval »

Pab M. MARIOT-DIDIEUX "Aide-Vétêrinaire au 3? régiment d&Cuifassiers ex Vétérinaire

départemental Lauréat de ta Société Royale et Centrale

d'À griculture. Membre correspondant de Société

de Médecine Vétérinaire de l'Hérault. >' y

VERDUN

TÎPOGRAI'HIE DE LIPPMASN El'£ MAZEL ,5.. T> C\ ̃^̃̃ji ju. i_ i.. _̃̃̃_̃̃̃ ^jp.w^;


BIBLIOTHEQUE

DE M. A. BIXIO PARIS.

I H # ift i j' il I 'Or ffi HP ̃" IIL Jn J~


TRAITÉ BAiSONRÊ

DE

II I0H1 ET DE HHM CHEZ LE CHEVAL,



DE L'HYDRO-fiffINITE DE LTORO-RHINITI ULCÉRÉE, ou

TIRA~TIË IRAJl~@MMlÈ de la

MORVE ET BU FARCÎ CHEZ 1E CHEVAL, ParS. HiniOT-DIOIEUX,

31»* tihinnawt au tvamlmt âigttnmt î>t (EnkasmrB <* Vhkmmt b^tarttnuntal gouttât fre k Boditi Morale tt CnttcaU VSljrifuUurt, iETnabn rormpon&ant îr£ la Baciiti he Mutant ïtithinam ht l'tyhaulu

VERDUN

tjSiP»Jmérîe et lithographie de Limut,, ïue M&xél S, 1843,



A Monsieur le Maréchal, Duc de Dalmalie, Ministre de la Guerre.

Monsieur le Maréchal

La contagion de la morve du cheval, son traitement préservatif et curatif, sont deux grandes questions d'économie publique, que votre constante sollicitude pour la conservation de la cavalerie et les intérêts de l'état cherche à résoudre.

Veuillez me permettre, Monsieur le Maréchal, de vous offrir l'hommage de ce traité, fruit de vingt années de recherches sur cette importante matière.

J'ai l'honneur d'être avec un profond respect Monsieur le Maréchal

Votre trés-humble et très-obéissant

serviteur,

MARIOT.



J~F~ ~<

Dans la toute éternelle du temps les productions des sciences et des arts comme celles de la nature elle-méme, s'arcumulentsans cesse; il importe à leurs progrès de rassembler d'espace en espace ces matériaux qui représentent l'état de chaque science sur un objet quelconque. Les hommes qui nous succéderont profiteront de ce laborieux héritage; ils s'efforceront comme nous de l'agrandir en y joignant les heureux fruits de leurs travaux et de l'expérience.

Notre manière d'envisager la Morve et le Farcin chez l'espèce solipède paraîtra peut-être nouvelle et hasardée j mais nous pourrions répondre à cela-, que, fatigués de parcourir les sentiers battus sans rien trouver qui pût nous conduire au but primitif, celui de bien connaître les causes et la nature de ces affections nous crûmes devoir nous écarter de la route tracée par nos devanciers pour les découvrir; si nous n'avons pas atteint le but que nous nous proposions nous l'avons du moins entrepris*.


Notre Méthode consistera d'abord en raisonnement s semblable aux arithméticiens qui après avoir obtenu un résultat que rien ne leur garantit, s'assurent qu'il est exact en en faisant la preuve,

Nous sommes parvenu avec le secours du raisonnement pbysiologico^palhologique à des conséquences et nous avons dit ces conséquences sont vraies ou elles sont fausses si elles sont vraies, elles doivent être confirmées par des faits ou des expériences, et ce n'est qu'après les avoir vérifiées par cette épreuve désiçive qu'an doit les admettre comme certaines. Cette méthode de procéder est peut être plus rationpelle qu'en partant uniquement des faits; essayons de le démontrer.

Les expériences, les autopsies et les faits, ne disent absolument rien, à moins qu'on ne les interprète par le raisonnement. Pour comprendre ces faits, ces expériences, il faut donc les raisonner, c'est-à-dire qu'il faut les associer les lier à la raison de tclle manière que ces deux choses ne fassent qu'un tout; or, s'il est rationnel et sùr de partir ainsi des faits pour. démontrer une vérité par la raison pourquoi ne le serait-il pas de partir de la raison et de démontrer une vérité par des faits? Quand deux choses se démontrent par leur mutuelle concordance, qu'importe que


l'on commence par l'une ou par l'autre? Est-ce qu'il y aurait moins de certitude en partant des faits qu'en partant du raisonnement? Nous pensons le contraire; car, par la première voie on ne peut jamais atteindre à des conséquences absolues, tandis que l'on atteint à ces sortes de conséquences par la seconde voie, ainsi qu'il est aisé de Je démontrer.

En effet, si l'on part des faits, l'on ne peut conclure que pour ces faits seulement, et, quelque usage que l'on fasse et puisse faire du raisonnement, l'on ne saurait parvenir en médecine à des conséquences absolues, vu que le médecin ne peut connaître tous les faits physiques, et que, parconséquent il ne peut point affirmer qu'il n'y en ait pas quelqu'un qui contredise ces conséquences. En d'autres mots, les vétérinaires ne peuvent atteindre à des conséquences générales et absolues par ce moyen, qu'en concluant du particulier au général il ne saurait en être de même quand on prend la seconde voie; c'est-à-dire, quand au lieu des faits on prend le raisonnement pour point de départ et que l'on démontre la certitude des conséquences par les faits et les expériences puisque concluant alors du général au général, et faisant la preuve de la conséquence par les faits connus cette coa&équence est réellement absolue et générale»


Les faits d'abord avec le raisonnement pbysiologicopathologique pour auxiliaire, sont loin dans notre opinion d'être d'un secours aussi puissant que le raisonnement, d'abord avec la preuve par les faits pour auxiliaires; d'ailleurs n'est-il pas aisé de voir de prime abord, qu'en partant des faits et raisonnant on ne fait qu'une chose; savoir un simple raisonnement fondé sur des faits, tandis que partant du raisonnement on parvient à des conséquences dont on peut donner la preuve des faits connus quand elles sont exactes, en sorte que l'on a par ce moyen, non seulement des conséquences absolues et générales mais encore une certitude double au lieu d'une certitude simple ce qui est certainement préférable.

C'est une chose fort utile que les faits et les expériences en médecine vétérinaire surtout, mais les vérités, les secrets que ces taits ou ces expériences renferment sont des plus iuléressans à connaître c'est ce dont nous nous sommes occupé dans cet ouvrage. Heureux si nous avons atteint le but que nous nous proposons. Notre Médecine- Vétérinaire possède, selon nous, assez de faits et d'expérience pour que cette tentative ne soit pas considérée comme illusoire et intempestive.


CHAPITRE PREMIER,

C©îS!§Bi&ÉHAri:t®]$® CJÉMÉRAUESf.

Du Système Glanduleux.

Le système glanduleux joue un rôle des plus importans dans l'économie animale; considéré anatomiquemeut on le rencontre dans la trame de tous les organes il en constitue un grand nombre considéré physiologiquement, il est chargé des différentes fonctions plus ou moins importantes à la vie; l'anatomie pathologique démontre qu'il est le siège d'un grand nombre de maladies le Thérapeute sait d'avance que dans une foule de circonstances et malgré les ressources de son art, ces maladies poursuivent leur marche le plus souvent lentement et se jouent en quelque sorte de ses calculs. Il est donc urgent de bien connaître le système Glanduleux à l'état sain de suivre la marche lente de ces différentes phases ^d'altérations jusqu'à l'époque où il y a destruction d'organes, époque où toute espèce de traitement peut être considéré comme illusoire.

Première Classe.

Cette classe comprend les organes glanduleux de la vie intérieure et reproductive, mais comme ils ont ra-


rement une influence marquée sur le développement des affections que nous nous proposons de traiter dans cet ouvrage, nous n'en parlerons qu'à l'article des faits. 2. Classe.

Cette classe sera formée 1° des tégumens, véritable enveloppe glanduleuse du corps qui, sous le nom de membranes muqueuses se réfléchit dans tous les organes à issues extérieures, des vaissaux et des ganglions lymphatiques.

Des Tégumens.

Les tégumens sont formés de diverses expansions membraneuses d'une texture ordinairement foliée, qui forment le revêtement non interrompu de toutes les surfaces du corps, tant externes qu'internes, habituellement exposées au contact des substances étrangères leur division en tégument externe ou peau et en tégument interne ou membranes muqueuses, est non seulement naturelle, mais indispensable pour étudier et faire connaître 1° les lésions pathologiques qu'offrent ces organes, ` 2" pour étudier et faire connaître les effets des différentes causes qui agissent directement sur eux et font naître ces lésions pathologiques.

1° Tégument externe ou Peau.

La peau est une membrane qui forme l'enveloppe extérieure du corps sur lequel elle se moule de manière à en accuser toutes les formes. Les parties essentiellement constituantes du tégument sont le derme ou couche fibreuse qui en est la partie fondamentale et duquel dépendent son épaisseur, sa résistance et son élasticité il contient dans son épaisseur de petits organes


sécréteurs appelés follicules, destinés à sécréter une matière onctueuse qui forme à la peau un enduit dé-» fensif; les papilles ou éminences érectiles, formées par des vaissaux et des nerfs, dans lesquels parait résider la sensibilité dont jouit la peau 5 le réseau lymphatique, siège de l'absorption et de l'exhalation, qui s'exercent continuellement à la surface de l'organe cutané le pigment noirâtre qui n'existe pas dans toute l'étendue de la peau et que jusqu'alors on a regardé comme analogue à la matière colorante du sang; enfin VEpklerme expansion de nature coriace qui se moule à la manière d'un vernis sur la surface du corps et le garantit de l'impression vive des agens ex-> térieurs 6" les parties accessoires, qui sont les ongles et les poils,

§° Tégument interne, ou Membranes Muqueuses. Les membranes muqueuses se continuent avec la peaa en se réfléchissant intérieurement pour tapisser toutes les cavités du corps qui communiquent au dehors l'une de ces membranes tapisse, en se canalisant d'une manière continue, toutes les voies digestives et respiratoires l'autre est commune aux organes génitaux et urinaires. Les parties essentiellement constituantes du tégument interne sont une couche externe nommée mucoderme et une plus interne, qui n'existe pas tou- jours et que l'on appelle épithélium,

Des Vaisseaux lymphatiques.

Les lymphatiques dit le célèbre anatomiste Girard sont des vaisseaux fins valvuleux très contractiles } très nombreux; qui naissent des surfaces et des diverses


cavités du corps par des radicules ou suçoirs inhalans-, qui dans leur trajet, vont en se réunissant, marchent unis par faisceaux, forment des ganglions de diverses grosseurs se terminent par deux canaux qui se dégorgent dans les grosses veines proches du cœur. Ces vaisseaux dont la circulation se fait lentement, apportent de la circonférence les sucs chyleux une partie des fluides répandus ou perspirés sur les surfaces où ils prennent naissance et transmettent ces liqueurs dans les veines à leur origine, les lymphatiques forment des villosités des pores, tels que les villosités intestinales, les porosités découvertes à J'aide du microscope à la surface da péritoine et de la plèvre.

En s'élevant des points d'où ils naissent, ces vaisseaux forment des ramuscules capillaires, innombrables, d'une ténuité extrême, qui se réunissent, s'enlacent constituent un réseau radiculaire très anastomotique qui concourt à la formation de la surface même qui leur donne naissance et compose presqu'exclusivement le tissu des membranes séreuses.

Après un trajet plus ou moins long et tortueux leslymphatiques convergent de toute part vers leurs gan~ glions et portent avant d'y pénétrer, le nom de lymphatiqnes Afférent; arrivés prés de ces ganglions, ils se partagent en un grand nombre de rameaux qui par de nouvelles divisions et subdivisions successives, se plongent dans leur intérieur et deviennent imperceptibles. Du côté opposé à ces mêmes ganglions sortent d'autres lymphatiques appelés Efférens qui en naissent par des racines radiées, également tenues, et qui sont plus gros mais moins nombreux que les afférens.


Ces considérations anatomiques sont très importantes pour l'objet qui nous occupe mises en regard des lésions anatomico-pathologiques que l'on rencontre dans les affections que nous traitons dans cet ouvrage, elles font connaître le degré d'altération des tissus la période plus ou moins avancée de la maladie, et le Thérapeute peut en tirer des conséquences précieuses pour le succès du traitement.

Des Ganglions lymphatique».

Les ganglions lymphatiques sont de petits corps g!andiformes, mous, brunâtres, plus ou moins arrondis qui résul-tent de l'enlacement de l'agglomération d'une multitude de lymphatiques, qui contiennent un suc glutineux 3 ils sont, de consistance, dé grosseur et de couleur variables dans les différentes époques de la vie, ainsi que dans quelques maladies notamment dans les affections que nous traitons

Ces ganglions, dont le nombre considérable peut être évalué approximativement dans le cheval de neuf cents à un mille, se trouvent aux aines, aux ars, à la partie inférieure du rachis, dans le bassin dans le roèsantére, dans le médiastin autour des bronches, le long du cou, dans la région guttura'e, dans la cavité glossienne ( l'auge) où l'on en compte jusqu'à soixantedouze ils sont toujours plongés dans un tissu lumineux, abondant, lâche extensible qui leur permet d'être facilement déplacés ils s'enchainent mutuellement par des plexus de lymphatiques qui'passent des uns aux autres et en forment une série continue pour se rendre au canal thoracique et au tronc droit, chargés de verser la lymphe. dans les veines.


S" De la Lymphe.

La lymphe est un fluide aqueux, roussâtre, circulant t dans un ordre particulier de vaisseaux. Cette liqueur très composée et différente dans toutes les parties, contient une grande quantité d'albumine, une certaine proportion de gélatine, et présente, considérée au microscope, des molécules, rondes, diaphanes, incolores. 6» tFsage des Ganglions Lymphatiques.

En réunissant les lymphatiques les ganglions concourent à l'élaboration de la lymphe, ils la rendent plus homogène, et lui impriment quelqu'autre qualité qu'il n'est pas possible d'apprécier au juste.

Les engorgements de ces organes que l'on remarque si fréquemment dans la morve, doivent exciter les recherches du physiologiste ces organes sont destinés à élaborer la lymphe, à la rendre propre à être transmise dans le sang veineux, pour fournir à la réparation des pertes et au développement des sujets. Ne doit-on pas diriger ces recherches vers les causes de ces engorgemens, et les trouver dans Paltéralion de la Ï.ymphe des canaux qui la charient et des ganglions chargés de l'élaborer telle est la méthode que nous suivrons d'abord nos recherches se dirigeront vers les causes de ces diverses altérations.


CHAPITRE Il.

FONCTIONS PARTICULIÈRES AU SYS TÊME LYMPHATIQUE.

De l'Absorption.

Le système lymphatique est préposé à l'absorption, 1 fonction particulière qui consiste à porter dans le torrent général de la circulation, les iluides qui touchent la surface du corps, ou qui sont exhalés et formés dans l'intérieur de ces différentes cavités. Pour produire ces effets, les radicules absorbans se redressent, s'ouvrent se resserrent alternativement et pompent ainsi les fluides qui se trouvent en contact avec leurs orifices. Cette fonction est des plus importantes à considérer sous le rapport des causes de la morve et du farcin; nous voyons physiologiquement l'orifice de ces vaisseaux pomper les fluides qui touchent les surfaces absorbantes. Ces fluides peuvent par diverses causes être altérés et de cette altération résulte les accidens que nous décrivons.

2° Circulation de la Lymphe.

La lymphe contenue dans les vaisseaux qui lui sont propres, est portée, par un mouvement de contractilité particulière à ces canaux, des différents points d'oft elle


est absorbée, jusqu'aux troncs de ces vaisseaux qui la versent dans le torrent général de la circulation. La progression de la lymphe se fait à peu près comme celle du sang veineux, mais elle est beaucoup plus lente et moins uniforme; elle éprouve de fréquentes interruptions en passant dans les ganglions lymphatiques où son cours se trouve considérablement ralenti, et où elle doit subir une élaboration.

Les phénomènes de la circulation lymphatique ne doivent point échapper au physiologiste; il peut en tirer des conséquences précieuses pour la thérapeutique; cette circulation est lente, elle a lieu de la circonférence au centre, dans des canaux-valvuleux, son cours est fréquemment interrompu en passant dans le tissu ganglionnaire l'impulsion circulatoire de cette liqueur n'est due qu'à une contraction particulière elle n'est encore qu'un fluide aqueux, roussâtre ne jouissant t pas encore des propriétés chimiques, physiques et vitales du sang.

Cette liqueur est versée dans le sang veineux et de là dans l'organe pulmonaire pour y subir en dernier lieu l'élaboration nécessaire pour devenir fluide réparateur et faire partie intégrante et constitutive du sang. Ce raisonnement physiologique démontré jusqu'à l'évidence par Tanatomie ne pourrait-il pas suggérer l'opinion de croire que la lymphe altérée par les causes que nous ferons connaître, versée dans le sang veineux et presqu'aussitôt dans l'organe pulmonaire, peut y déterminer les lésions que l'on remarque si fréquemment dans ces affections.


Rapports Physiologiques èntre les fonctions du système lym- phatique et les autres fonctions circulatoires.

Pour saisir l'ensemble des phénomènes variés qui dérivent de l'action combinée des organes circulatoires) il est important de savoir qu'ils constituent différentes fonctions, qui se lient, s'entretiennent l'une par l'autre et qui sont la circulation 2° les sécrétions, la nutrition.

La Circulation^

La circulation comprend la progression du âaûg dans le cœur les artères et les veines..

2" lies sécrétions;

Sont une suite de ia circulation elles ont lieu paf les extrémités des vaisseaux i qui élaborent les fluides et leur impriment des propriélés particulières. Cette fonction est aussi très importante à considérer; quelques-unes des liqueurs eécrétées sont transmises au dehors du corps, comme l'urine, les larmes el les fluides vaporeux de la transpiration cutanée et pulmonaire; les autres sont exhalés aux surfaces des membranes séreuses des plévres du péritoine des meninges des aréoles du tissu cellulaire; d'autres de nature muqueuse, sont sécrétées par les follicules ou cryptes et servent à à la lubréfaction des membranes muqueuses; d'autres de nature huileuse sont exhalés dans les vacuoles du tissu cellulaire et constituent la graisse,

Ces dernières liqueurs sont destinées à être reprises où elles sont déposées pour être par les lymphatiques absorbans, reportées dans le torrent de la circulation;


l'altération de ces fluides peut donc avoir des suites fâcheuses et déterminer les lésions caractéristiques de la morve et du farcin comme nous aurons l'occasion dé le démontrer.

La Nutrition.

La nutrition est soumise à l'influence d'un principe intérieur d'action qui manifeste son existence dans toutes les parties, qui transforme sans cesse ces dernières, les maintient dans une activité continuelle et les entretient dans une balance alternative de déperdition et de réparation; l'air et les alimens fournissent les matériaux premiers } qui après diverses èlaborations sont enfin assimilés et transformés en substance organisée ? 5 tes élémèfis de nutrition sont d'abûrd transmis dans le torrent général de la'circula'tiôn^de là, comme nous l'avons déjà dit dans l'organe pulmonaire, et ensuite distribués dans les différentes parties du corps, où ils sont travaillés parlés vaisseaux secrétaires, puis retenus et assimilés aux organes.

Ils subissent en premier lieu les effets de t'action dé tout le système lymphatique.

L'air, les alimens altérés, peuvent donc troubler cette f&iïcliôû et déterminer des aecidens et des maladies.


CHAPITRE III.

Raisonnement physiologique de ces diverses fonctions.

1° La circulation a lieu par la contractilité du coeur. et des artères qui distribuent le sang dans toutes les parties du corps. Les artères se terminent par des ramuscules capillaires minces fins comme un cheveu, dont les uns s'anastomosent avec les radicules des veines et y transmettent la partie rouge du sang, tandis que les autres capillaires encore plus tenus incolores, constituent un ordre particuliei de vaisseaux appelés séreux, qui n'admettent que la partie séreuse la plus fluide du sang, se terminent ou par des villosités ou par des pores très fins, et qui, suivant son mode d'élaboration, devient la matière des sécrétions, des excrétions et de la nutrition.

2° Des sécrétions. Nous venons de voir que les sécrétions ne sont bien réellement qu'une suite de la circulation, que les matières sécrétées sont comme la bile, le suc pancréatique la salive, le suc gastrique, le mucus intestinal, destinés à être mélangés avec les alimens


de manière à leur imprimer des qualités propres exciter un autre genre de vaisseaux qu'on appelle les lymphatiques absorbans chilifëres qui doivent porter dans le torrent général de la circulation les matières réparatrices.

D'autres vaisseaux séreux fournissent des sécrétions qui sont destinées à être rejetées au dehors, comme l'urine, les fluides de la transpiration cutanée et pulmonaire les lymphatiques absorbans ne sont pas préposés à rentrer dans le torrent général de la circulation ces diverses liqueurs aussi sont-elles appelées matière des excrétions, car si des circonstances particulières favorisent la rentrée de ces fluides, il peut en résulter un trouble général et donner naissance à diverses affections. D'autres vaisseaux séreux déposent des fluides vaporeux sur les surfaces des membranes séreuses des plèvres, du péritoine, du péricarde, des méninges, de la membrane interne des vaisseaux, et dans les aréoles du tissu cellulaire; ces fluides sont destinés à entretenir la souplesse et faciliter le jeu des organes ils sont sans cesse sécrétés et sans cesse absorbés et reportés dans le torrent circulatoire quand ces fluides sont sécrétés et non absorbés il y a hydropisie pour les membranes séreuses. Ces dépôts séreux reçoivent en médecine vétérinaire différens noms, suivant le siège qu'ils occupent. Les fluides muqueux sécrétés par les muqueuses nasales^rachéale, bronchiques, sont destinés à préserver ces organes du contact de l'air; les sécrétions sont continuelles, l'absorption doit être de même; mais quand ils sont sécrétés et non absorbés il y a aussi hydropisie,


désignée sous le nom de catarrhe non générique, vague, que nous conserverons seulement pour désigner une affection passagère ou une période^

5' L'absorption. Fonction à laquelle est préposé le- système absorbant i destinée i

A prendre dans le canal alimentaire des matériaux réparateurs extraits des sécrétions des. alinjens et des boissons.

2° A prendre de l'a même manière par la surface cutanée et les voies respiratoires des matériaux réparateurs extraits des ftuides qui touchent ces surfaces. 3* A prendre de l'a même manière des matériaux seeFétoires et conservateurs fournis aux diffêrens organes y et de les transmettre daas le torrent général de la cfrv eulatîo»*

4°' Nutrition. Cette fonction n'est que Iharroonfç qui doit exister entre les déperditions et les réparations. Si'v par des causes que nous examinerons cette harmonie cesse^ les matériaux Képarateuïs ne réparent pas, et les. conservateurs détruisent..

C'est dans le dérangement de cette harmonie que nous, pensons trouver les causes de la morve) du farcin., et des. bydropisies de différentes espaces maladies graves ré-putées incurables et qui enlèvent â L'armée à l'agEiculture et au commerce une quantité considérable de cti*Ttaux..


CHAPITRE IV.

Nature de la morve envisagée physiologiquement.

D'après notre manière d'envisager physiologiquement la nature de la morve du cheval du farcin et des diverses hydrppisies auquel il est sujet, nous devons la chercher dans l'altération des fluides lymphatiques et dans l'affection des tissus préposés à l'exercice de ces deux importantes fonctions, les sécrétions et l'absorption.

1° Vices de Nutrition du système sécrétoire.

Les vaisseaux séreux comme nous l'avons déjà dit, jouissent d'un mouvement vermiforme qui leur est particulier, et qui dans l'état de santé n'est ni sensible, ni apparent ce mouvement régulier fournit et entretient dans de jqstes proportions, les matériaux sécrértoires ou conservateurs des membranes muqueuses, séreuses et rejettent au dehors les matières excrétoires. (Voyez excrétions. )

Cette opération est naturelle et salutaire mais elle peut être troublée par diverses causes. Les vaisseaux séreux par une impression subite de frpid éprouvent


une astriction ou resserrement, ou racourcïssemenr qui font refluer les humeurs qu'ils contiennent l'har. monie naturelle entre les déperditions et les réparations est brisée l'acte de la nutrition a perdu son état nor- mal, il y a maladie Que iésulte-t-il de ce dérangement d'abord plénitude des vaisseaux et état fébrile ensuite par une bizarrie de la nature, ce refoulement déterminera tantôt une surabondance d'activité sécrétoireaux vaisseaux séreux qui se terminent aux cryptes ou follicules muqueux des voies respiratoires digestives et gonitoaurinaires ici les sécrétions sont de nature séro -muqueuses avec aspect purulent. Tantôt une surabondance d'activité sécrétoire aux vaisseaux séreux chargés de lubréfier les membranes séreuses des plèvres du péritoine du tissu cellulaire ici les sécrétions sont de nature séreuse l'aspect purulent ne se montre guère qu'aux sécrétions limitées du tissu cellulaire» ( Abcès, )

La même surabondance d'activité sécrétoire se remarque encore aux glandes sécrétoires du foie dfî pancréas, des reins et autres organes.

Dans l'un comme dans l'autre cas, les vaisseaux séreux deviennent d'abord rouges, parce qu'ils admettent la partie colorante du sang et éprouvent un© tension une inflammation plus ou moins grande. Cette inflammation a reçu différens noms, suivant les organes affectés idiopatiquement ou symptomaliquement» La persistance de ces sécrétions au-delà du terme assigné par la nature pour opérer la guérison conslitue l'élat chronique ou rhy4ro.pisie amas de fluide séreux^


eéro-albumineux ou séro-rauqueux avec ou sans issues des fluides sécrétés.

Nous démontrerons plus loin les causes de celle persistance des sécrétions, et les résultats qui en sont 1a suite.

2, Vices de Nutrition du système absorbant,

A l'état de santé, les radicules des vaisseaux absor.frans se redressent s'ouvrent, se resserrent alternatifveinent et pompent ainsi les guides qui se trouvent en contact avec leurs orifices. Cette opération naturelle et salutaire peut, comme la fonction sécrétoire, être troublée par diverses causes, d'abord par une excita. tion absorbante provenant de l'inflammation de la trame organique ils prennent naissance et dont ils font partie, et par la nature irritante du guide absorbé. Le trayail de la surabondance absorbante a aussi un terme limité par la nature passé cette époque, la contraclilité des lymphatiques diminue, se ralentit et finit par disparaître ces vaisseaux tombent dans l'atomie et te relâchement; )a nutrition devient ou nulle ou imcomplète; ces phénomènes atoniques se remarquent aux régions et dans la trame organique des parties qui ont été ou sont le siège d'une surabondance sécréloire dans ce dernier cas, l'atonie du systên e absorbant est secon- daire à cette surabondance; mais nous verrons plus loin que dans certaines circonstances elle peut être primitive et donner lieu aux phénomènes de la surabondance sécréloire.

Ce raisonnement sera appuyé sur des faits, d'où il suUj qu'osa peut déjà envisager la Morve du Ghevai


comme une affection susceptible de se déveropper par des causes opposées, puisque son développement peut se remarquer à la suite d'un vice de nutrition de l'un et de l'autre système; le résultat peut être le même; mais il importe d'en faire la distinction, parce qu'on peut en tirer des conséquences précieuses pour l'application des règles prophylactiques et pour tenter un traitement curatif.


CHAPITRE V,

Oes foiïcïîoms secrétaires et absorbantes dès voles respiratoires, corcsttféréem & vétat sain.

La membrane muqueuse qui tapisse les cavités na- sales, présente îi l'état sain sa face libre, continuellement lubréfiée par une humeur muqueuse, transparente, destinée à préserver cette membrane des corps avec lesquels elle doit se trouver en contact tel que l'air 5 cette membrane est essentiellement vasculaire ses vaisseaux sont très nombreux les artères fournissent une innombrable quantité de jamuscules, d"où émanent les séreux exalans qui fournissent aux follicules dont elle est parsemée, une grande quantité de fluide séreux que ces mêmes follicules transforment en fluide muqueux d'après cette disposition anatomique la muqueuse nasale est destinée à fournir une abondante sécrétion,

Le mucus sécrété n'est point destiné à l'état sain à être rejeté au dehors, il est essentiellement conservateur si cette sécrétion est abondante et continuelle, l'absorption doit se trouver dans le même cas sans


cela il y aurait écoulement du fluide séro-muqueux. Cette absorption a lieu par les radicules absorbans des lymphatiques qui prennent naissance à sa surface ces vaisseaux gagnent les ganglions sous glossiens où ils versent le fluide absorbé et où il doit subir une élaboration, propre à l'admettre dans la circulation veipeuse, d'où il reviendra fournir à de nouvelles sécrétions. Telle est l'harmonie qui doit exister entre ces deux fonctions /harmonie qui constitue l'état de santé, Nous verrons bientôt que, lorsque les lymphatiques de la muqueuse nasale absorbent une humeur morbifique, purulente, virulente, ou des gaz irritans septiques ou délétères quels sont les désordres qui en sont les suites.

Capacité et étendue des surfaces absorbantes.

Pour se convaincre de l'importance de cette fonction, il n'y a qu'à jeter un coup-d'çeil sur l'étendue des surfaces qui y sont destinées et où les radicules absorbans prennent naissance.

Par rapport à ce mode d'action et à la nature des fluides absorbés, nous diviserons ces surfaces en extrçabsorbantes, et intra-absorbantes.

1" surface extra-absorbantes.

Ces surfaces comprennent toute l'étendue des tégumens externe et interne l'étendue de la peau est suffisamment connue, et soi» contact permanent avec les fluides extérieurs; quoique recouverte de poils, il ne faut pas en conclure que l'absorption soit moindre; 5 nous sommes porté au contraire à considérer ces corps filiformes ou capillaires, comme préposés cette im-


portante fonction une analogie vient à l'appui de notre opinion. S'il est un fait bien constaté par l'expérience, c'est l'absorption des fluides ambians par les surfaces inférieures des feuilles des végétaux surfaces presque toujours recouvertes de poils les végétaux cotonneux résistent plus longtemps que les autres aux effets de la sécheresse comment expliquer ce phénomène, si ce n'est par la présence de nombreux organes absorbans ?

La membrane muqueuse digestive offre aussi une iurface très étendue à l'absorption. Cette surface comprend la bouche, te pharynx, l'œsophage, l'estomac et l'intestin; elle est considérablement augmentée par les renflemens de la plupart de ces organes et surtout par les rides nombreuses dont elle est pourvue ce canal déployé offre une longueur considérable évaluée à dix-huit fuis |a hauteur de l'animal prise du sommet du garrot à terre.

La membrane muqueuse des voies respiratoires offire une surface considérable à cette fonction elle comprend 1° les narines cavités spacieuses, oblongues, aufraetueuses, séparées par une cloison médiane chaque narine est partagée en trois gouttières par deux os appelés cornets os lamineux diverticulés formés d'une lame mince, feulrée ̃; chaque cornet offre dans son intérieur des sinus formés par des petites lames feutrées la goutière mitoyenne communique avec l'intérieur de ces os. La muqueuse qui tapisse J'extérieur et l'intérieur de ces sinus est mince et offre une grande surface a l'absorption. Les sinus. de la tête, au nombre de quatre de chaque


tbtè sont de grandes cavités divertkùîëes formées par Fécartement des lames de presque tous les os de la face. Ces cavités sont disposées régulièrement de cha. que côté, sans communiquer ensemble, elles sont séparées par dès lames minces, osseuses, en compartimens irréguliers; elles s'ouvrent dans les narines à la goutière mitoyenne. Les sinus les premiers formés sont les deux frontaux les deux lacrymaux d les deux susmaxillaires les deux sus-maxillaires inférieurs ne se forment que vers l'âge de six à sept ans après l'expulsion des dents contenues dans les alvéoles. La membrane qui tapisse l'intérieur de ces sinus est mince, moins vasculaire séro-muqueuse et paraît moins sensible que la muqueuse nasale elle offre une vaste surface à l'absorption des gaz délétères irritans, débilitans, suspendus ou dissouts dans l'air respiré.

2° Le larynx et la trachée artère offrent une surface assez grande à l'absorption elle s'étend du fond des cavités nasales jusqu'aux bronches. Cette surface est augmentée par les plis de la membrane folliculeuse. 5° Les bronches, ramifications fournies par la trachée artère à chaque poumon vont toujours en se divisant ces rameaux se terminent par des vésicules. La surface absorbante des bronches et des vésicules est encore augmentée par la propriété qu'ont ces canaux de s'allonger sans éprouver de diminution sensible dans leur diamètre au moment de l'inspiration.

Les vésicules pulmonairessont innombrables elles forment en grande partie la capacité des poumons, elles «ont minces agglomérées, réunies en lobules qui con-


stituent des groupes spongieux ces petites surfaces sont le siège d'une grande absorption nulle partie de lanimal ne contient un plus grand nombre de vaisseaux lymphatiques l'air respiré dispersé dans les cellules aériennes est en partie absorbé par les lymphatiques profonds des poumons et porté en passant par les gau* glions bronchiques dans le canal thoracique et de là dans le torrent circulatoire.

L'air respiré peut donc comme dans les cavités nasales, pioduire des désordres plus ou moins graves et détruire plus ou moins complétement l'harmonie des fonctions sécréloire et absorbante suivant que ce fluide est plus ou moins chargé de principes déhilitans, ou irritans et devenir cause de Morve.

2° surfaces intra-absorbantes.

Les surfaces absorbantes n'ayant aucun contact avec les corps extérieurs ou n'ayant qu'un contact rare et momentané, sont nombreuses et très étendues; elles sont destinées à absorber le produit des sécrétions naturelles.

Les surfaces absorbantes qui n'ont qu'un contact rare et momentané avec les corps extérieurs sout les surfaces des muqueuses génitales urinaires ces surfaces sont', pour le mâle le canal urêtral les poches des vésicules spermatiques et la vessie; dans la femelle le vagin, la vessie, l'utérus et les trompes utérines. Les surfaces absorbantes séreuses ont une immense étendue, elles comprennent 1° le péritoine qui déployé, offrirait une vaste surface. Cette membrane séreuse est fine lamelleuse et serrée elle constitue un grand eac.


dos de toutes parts elle tapisse la face interne de l'abdomen, recouvre l'estomac fournit les prolongeinens épiploiques formés de deux lames adaptées l'une contre l'autre elle lie et recouvre les intestins le foie $ la rate le pancréas la vessie les testicules du mâle et l'utérus de la femelle. 2° La plêvre forme deux sacs clos ou à peu prés clos de toutes patts de grandeur inégale adossés l'un contre l'autre. Cette membrane tapisse la cavité thoracique, s'étend sur les poumons et offre à l'absorption de vastes surfaces; elle tapisse encore la face interne du péricarde, la face externe du cœur la face interne des veines; des artères et des lymphatiques,

° Les séreuses tapissent, encore la face interne de la méninge, la face externe de la méningine, les pléxus du cerveau du cervelet, la méninge du prolongement rachidien et le névrilême.

Le tissu cellulaire, qui réunit tous les organes et les fibres mêmes qui constituent ces mêmes organes, ces nombreuses mailles réunies formeraient une immense surface absorbante.


CHAPITRE VI.

De la Rblnlte aiguë (catan-lie nasal» i eorysa, gourme.)

Nous avons été dans l'impossibilité de reconnaître des symptômes différents chez le poulain affecté de gourme et chez le cheval adulte affecté de catarrhe nasal aigu car pour nous (et nous ne sommes pas le seul de notre avis,) J'affection est la même.

Symptômes. Dans le fait, il n'existe aucuns symptômes spéciaux qui puissent isoler la gourme et en faire une affection particulière. Dans l'un comme dans l'autre cas, le cheval est d'abord un peu triste, nonchalant, quelquefois il a de légers frissons, sa peau est sèche la membrane muqueuse des cavités nasales devient chaude, sèche et plus ou moins rouge; bientôt l'écoulement nasal s'établit d'abord peu abondant plutôt sérenx que muqueus^C, le cheval s'ébroue. Cette inflammation en apparence localisée sur la muqueuse nasale, s'étend à la conjonctive, il a larmoiement à l'excitation de ;la glande lacrymale et à l'inflammation du canal du même nom ce qui diminue son diamètre. La muqueuse


de la bouche devient chaude) une légère tuméfaction des ganglions lymphatiques sousglossiens, semanifeste. Cet état de courte durée annonce une affection bégnine au bout de quatre ou cinq jours cette inflammation s'apaise, la fluide sécrété devient plus abondant, plus blanc, plus consistant, plus visqueux, l'animal s'ébroue moins souvent, et, dans l'espace de douze à quinze jours, la maladie a parcouru toutes ses périodes, et passe rarement à l'état chronique.

Souvent la rhinite aiguë se déclare d'une manière bien plus grave, l'inflammation se propage et se manifeste à toutes les parties de la tête, qui devient chaude, pesante et douloureuse; elle s'étend aux ganglions sous-maxillaires. aux poches gutturales, aux glandes thyroïdes; ces organes se tuméfient au point d'y faire naître des abcès qui se développent souvent avec une promptitude telle qu'au bout de deux à trois jours, il est temps d'en faire la ponction l'inflammation se propage au pharynx, à la trachée artère, et aux bronches i il y a toux plus ou moins pénible et fréquente; des abcès se développent aussi sur différentes parties du corps notamment au poitrail aux épaules dans l'épaisse.ur des muscles, sous les membranes séreuses du péritoine, des plèvres et dans le parenchyme pulmonaire. Ces abcès internes qne l'on peut quelque fois soupçonner, mais jamais atteindre déterminent une mort prompte des sujets qui en sont affectés soit que la matière purulente contenue dans ces foyers, détermine la gangrène des parties environnantes, soit que son absorption détermine promptementl'altération septique du sang et les symptômes de morve aiguë, soit enfin, ce


qui est -plus rare j que ces abcès internes cachés s4érikistenl l'animal dans ce cas, est en apparence guéri, mais il reste maigre nonchalant et sacs force ces abces, après un temps variable, reviennent à l'état aigu et entraînent promptement la mort du sujet si la résolution de ces abcès a lieu il y aura par la suite des symptômes de morve comme nous aurons occasion de le démontrer â l'article causes de l'engorgement des ganglions lymphatiques sous linguaux et de l'ulcération de la muqueuse nasale.

Ces divers symptômes sont accompagnés de roouvemens fébriles, la sécrétion muqueuse est en premier lieu encore plus rare que dans le cas précédent elle augmente peu à peu, devient considérable, opaque, 1 grumeleuse et diversement colorée «ne matière purulente est mélangée avec le mucus. Son écoulement a lieu par les ouvertures naturelles des cavités nasales, mais elle peut former des dépôts purulents dans les sinus de la tête, dans les cornets et devenir cause de morve. A cette période d'état, l'animal éprouve du dégoût de la gène dans la respiration, et de la déglutition il a la langue chargée rouge sur les bords fièvre, quelque fois diarrhée toujours amaigrissement prononcé. Causes. Les causes les plus générales sont les transmigrations parconséquent le changement de climat, de nourriture, et les arrêts de transpiration cutanée et pulmonaire, ceux-ci refoulent à l'intérieur les fluides excréteurs et. par une bizarrerie de la nature ce refoulement apporte une surabondance d'activitésécrétoire aux follicules muqueux de divers organes et donne lieu à un grand nombre de maladies»


Chez le jeune cheval soumis à des marches longues, forcées cette surabondance d'activité sécrétoire se manifeste plus volontiers sur la muqueuse des cavités nasales chez- l'adulte elle se montre de préférence sur les bronches et le tissu pulmonaire.

Traitement préservatif Il ne peut être pris que dans les règles hygiéniques, généralement peu connues et mal appliquées, ce qui se conçoit facilement; les préceptes de ces règles étant puisés dans toutes les branches des sciences physiques leur application judicieuse ne peut être faite que par ceux qui les connaissent et qui joignent à ces vastes connaissances celles de l'anatomie et de la physiologie. Les règles de l'hygiène peuvent donc être considérées comme inaccessibles, même aux gens du monde, et doivent être du domaine exclusif de la haute science médicale.

Nous renvoyons cet article au traitement préservatif de l'hydro-rhinite ulcérée.

Traitement curatif. La science du médecin consiste à diminuer la surabondance d'activité sécrétoire et à calmer l'irritation des parties qui en sont le siège. Quand l'affection est hégnine, elle ne réclame que quelques soins du repos des couvertures chaudes des boissons tièdes la terminaison par résolution est prompte et heureuse.

Quand l'affection est assez grave pour juger qu'il faut diminuer la surabondance d'activité sécrétoire, il est nécessaire de détruire ou d'atténuer autant que possible les causes qui y ont donné lieu. On y parvient par un régime


moindre, par l'emploi des saignées des dérivatifs, ieâcouvertures chaudes, des bandes de laine pour recouvrir, la cavité glossienne et le larynx, les boissons blanches, tiédes, les bains de vapeurs à l'eau simple, les éleeluaires adoucissants, composes de miel, de. poudre de réglisse 9 de guimauve; dans le cas de complication d'abcès à l'auge, s'ils sont chauds, douloureux, les onctions d'onguent populéum s'ils sont froids, insensibles, les onctions de basilicum d'huile de laurier et quelquefois de vésicatoire on en fait la ponction avec le bistouri, on doit éviter la compression des abcès ponctués, parce qu'il reste souvent à la suite de cette opération des engorgemens sans suite fâcheuse, il est vrai mais ils donnent à t'auge un aspect empâté, et que les demi-connàissèûrs confondent avec l'engorgement des ganglions lymphatiques de cette région. Quelque fois les abcès compriment le larynx gênent la respiration et nécessitent la trachéotomie.

Ils se forment souvent aussi aux poches gutturales et nécessileut l'opération de rbyovertébrotomie. .D'autres abcès se forment aux articulations maxillotemporales acapulo-humerales et autres régions. Ces abcès sont ordinairement chauds, douloureux et suivis de plusieurs autres leur formation est prompte et ac-coropagnée de fièvre; la ponction de ces divers abcès doit être combinée suivant la disposition anatomique des parliez qui en sont le siège.

Nous avons déjà dit que la résolution de ces divers abcès .peut-être considérée comme cause de morve, voire même ceux qui sont profonds et longs à se former.


Ce traitement exclusivement anliphlogistique' peut-il raisonnablement être appliqué aux divers cas de rhinite aiguë des poulains et des chevaux adultes', telle n'est pas notre opinion? Si nous consultons les auteurs anciens, nous verrons que cette affection, désignée par eux sous les noms de gourme, de fausse gourme, de rhume de morfonderaent était presque toujours traitée d'une manière opposée. Cette méthode a dû compter des succès.

Nous pensons que ces deux méthodes ne doivent point être exclusives. C'est au médecin instruit à discerner si le sujet à traiter est d'un tempérament sanguin nerveux, alors i! doit employer la méthode antiphlogistique si au contraire le sujet est faible, d'un tempérament lympbatique, naturel oa acquis, la même méthode peut déterminer et provoquer la terminaison par suppùralioii ou le catarrhe nasal chronique; la méthode excitante, sagement suivie amènera plus sûrement la résolution dans ce dernier cas.

r Terminaisons, Cette affection peut se terminer de. différentes manières et donner lieu à divers accidens qu'il est urgent de connaître pour suivre le' développement de la morve dans ses diverses causes et fes. lisais- primitivement affectés.. Examinons d'abord un organe siégc d'anei'nflammation aiguë ou chronique, et nous verrons qu'il n'y a pas harmonie entre ces deux importantes fonctions les sécrétions et l'absorption. I/ànatomie pathologique fournit des preuves irrécusables qu'un organe enflammé- dont la trame est en partie formée de vaisseaux sèccé-


toires et absorbans, qui participent également à cet état inflammatoire, il n'y a pas harmonie entre ces fonctions, et de là doit dériver l'explication physiologique des différentes terminaisons de cette affection.

1° Terminaison par résolution.

Elle a souvent lieu par les seuls efforts de la nature, la surabondance des sécrétions a pu être absorbée par les lymphatiques parce que l'irritation dont ils ont été le siège a dû nécessairement augmenter l'absorption ces vaisseaux n'ont pas eu un travail au-dessus de leur activité, ou bien la science du médecin en diminuant la surabondance sécrétoire a concouru à rétablir l'harmonie entre ces deux fonctions.

La nature s'esUposée à elle-méme des limites pour arriver à cette heureuse terminaison, et le médecin doit en profiter pour l'aider. Ce temps est ordinairement de huit à vingt jours; après lequel la terminaison doit se manifester; on la reconnait à l'amélioration des symptômes qui ont manifesté le trouble de ces deux fonctions; le mucus nasal sécrélê diminue, il perd de ses caractères purulens, il se rapproche de son état normal, devient visqueux et transparent, et finit par ne plus couler par les naseaux il lubréfie la muqueuse nasale reprend son rôle d e conservateur, l'harmonie entre les sécrétions et l'absorption et rétablie, la guérison à lieu.

î° Terminaison gangreneuse (corysa gangreneux.) Cette terminaison est sans contredit une des plus fâcheuses l'inflammation de la muqueuse nasale a été


assez forte pour forcer les vaisseaux séreux à admettre la partie colorante du sang et la matière fibrineuse. Ces vaisseaux sont dilatés déchirés et il en résulté un épanchement sanguignolent, dans les aréoles du tissu cellulaire où ce fluide devient corps étranger. Si les lymphatiques absorbans ne suffisent.ou ne peuvent le transporter dans le torrent général de la circulation la putréfaction s'en empare, et de secrétoire qu'il était il prend la qualité de virus et, tout virus irrite les bouches absorbantes qui continuent leurs fonctions de cette manière ce fluide est transporté dans le torrent général de la circulation el y détermine l'altération septique du sang,, la mort du sujet, ou de nouveaux phénomènes qui troublent la nutrition. Tous les cas. de corysa gangreneux ne sont pas mortels la gangrène peut être partielle et entraîner la destruction et la chute d'une portion de la muqueuse nasale. Ces phénomènes se remarquent presque toujours à l'entrée des cavités nasales et donnent lieu à des excroissances charnues, véritables polypes ou condylomes qui gênent la respiration et entretiennent un jetage muqueux écumeux et blanchâtre. Quelque fois y mais plus rarement la gangrène frappe la cloison car. tilagineuse du nez d'où résulte sa perforation et une fibro-chondrite jusqu'alors incurable. Le jetage qui en est la suite est muquoso-purulent avec odeur sui-généris^ et sifflement particulier de la respiration.

Cette terminaison avec carie de la cloison cartilagineuse du nez peut avoir des suites fâcheuses et devenir cause de morve.


Terminaison par suppuration.

Cette terminaison donne Heg à la persistance de l'écoulement nasal et constitue le catarrhe nasal chronique. Elle peut aussi être envisagée comme cause de morve, et être occasionnée par un traitement antiphlo. gislique, appliqué sur des animaux avec trop de persévérance et qui sont sous l'influence du tempérament lymphatique naturel ou acquis.

Nous désignerons cette terminaison sous le nom d'hydro-rhinite. Cette nouvelle éliologie nous a paru nécessaire pour bien exprimer notre pensée et la faire comprendre en ce qui concerne les causes de la morve et pour suivre dans toutes les circonstances les tissus pri- mitivement affectés,

L'hydro-thorax est la suite de la pleurésie comme l'hydro rhinite est la suite de la rhinite.

Celle terminaison par sa gravité, par ses caractères particuliers par la difficulté de son traitement et de ses suites fâcheuses } mérite J'article particulier que nous allons lui consacrer.


CHAPITRE m

®é l'y dro-rïii«siie, (Catarrhe nasal chronique.)

La terminaison par suppuration de la rhinite aiguë, constitue en quelque sorte une affection nouvelle, désignée et counue sous le nom de catarrhe nasal chronique. Nous nous permettoi s un nouveau néologisme en la désignant sous celui d hydro-rhinite le catarrhe nasal parvenu à celte période, réclame de la part du vétérinaire des soins tout particuliers et ce n'est pas toujours qu'il peut parvenir à rétablir l'harmonie entre les fonctions sécréloire et absorbante. Après la période assignée par la nature pour la guérison de cette affec^tion, l'écoulement nasal persiste â qu°> est due cette persistance? Quel est celui des deux systèmes qui reste malade ? Sont-ce les vaisseaux séreux qui continuent à fournir cette surabondance ou bien les vaisseaux lymphatiques absorbans qui, tombés dans le relâchement et l'atonie, n'absorbent pas la matière des sécrétions 1 même naturelles Cette dernière hypothèse que nous croyons fondée (et que nous démontrerons par des analogiçs frappantes), fait la base de notre jngement sur


la nature de cette affection et de t'hydro-rhinite ulcérée, ou morve des chevaux.

La non absorption des sécrétions entretient une irritation continuelle des criptes muqueux, et ceux-ci au lieu de fournir un fluide muqueux et conservateur comme on le remarque à l'état sain, fournissent un fluide mucoso- purulent qui peut s'échapper au dehors toutes les fois que la surabondance sécrétoire est limitée aux régions essentiel!ement muqueuses de celte membrane. Il arrive souvent que la membrane séro muqneuse qui tapisse l'intérieur des cornets et des sinus, est le siège de cet état pathologique il y a alors collection séromucoso-purutente.

Puisque le système absorbant est destiné par ses vaisseaux à prendre à l'état sain le mucus nasal sécrété et à le porter dans le torrent général de la circulation après lui avoir fait traverser les ganglions de ce système, où il reçoit une élaboration qui doit le rendre propre à fournir de nouveaux matériaux réparateurs, son rôle n'a dO être que passager et essentiellement conservateur; mais dans le cas d'hydrorbinite les radicules lymphatiques ont participé à l'irritation du système sécréloire et forment avec ces derniers une partie de la trame de l'organe; ils ont donc absorbé une matière purulente, mélangée avec le mucus, et cette matière purulente absorbée, peut devenir par la suite cause de l'engorgement des ganglions lymphatiques sous glossiens, de l'ulcération des membranes muqueuses, comme nous aurons occasion de le remarquer par la suite, Les radicules lymphatiques ont été le siège d'une


irritation, mais n'est-il pas généralement admis en physiologie et l'expérience ne démontre-lelle pasjournellement qu'elles ont une tendance à perdre promptement leur action contractile. Des médecins physiologistes vont même jusqu'à penser que le système lymphatique n'est pas susceptible d'irritation ou si cet état existe, il est de courte durée, mais il est certain /1 que dans une foule de cas et par suite de dispositions particulières les vaisseaux absorbans, irrités passent promptement à l'état d'atonie et de relâchement. Ce relâchement des lymphatiques, leur atonie, leur inaction souvent caractérisée par un amas de sérosité fournie par les vaisseaux sécréloires déposée dans les mailles du tissu cellulaire et non absorbée, est une preuve évidente de ce phénomène physiologique si propre à donner lieu dans cette circonstance à la persistance de l'écoulement nasal et à son séjour dans ces cavités, sans issues naturelles.

On peut donc de ce raisonnement donner des analogies et en déduire les conséquences suivantes 4° Le fluide qui s'écoule par les cavités nasales du cheval affecté de catarrhe nasal chronique est bien réellement une hydropisie des membranes muqueuses. (Hydro rhinite. )

Si ce fluide est muqueux au lieu d'être séreux c'est que cette qualité lui a élé imprimée par les criptes ou follicules dont est pourvue cette membrane pour remplir le but que lui a assigné la nature. 3° Si ce fluide est purulent au lieu d'être séreux pomme dans les autres hydropisies, c'est sa nature mu-


queuse que contient une plus grande quantité d'albumine, qui mise en contact avec l'air extérieur se décompose promptement C'est l'état pathologique des criptes muqueux qui ne peuvent lui imprimer ces quaJités naturelles,

Si cette hydropisie muqueuse ne forme pas amas de liquide sécrété, c'est qu'il a issue par les voies naturelles des cavités nasales,

5Q Si cette hydropisie a lieu dans les sinus et les corneis il y a issue incomplète et collection purulente. Si l'amasest séreux ou séroalbumineux comme on le remarque dans l'hydro- thorax et non purulent, c'est que telle est la mission dévolue aux 'membranes séreuses; il leur suffit d'être humectées par un fluide vaporeux elles n'ont pas besoin d'être, comme les mu. queuses préservées du contact des corps étrangers, La plupart des hydropisies qui affectent les ché. vaux ne sont mortelles que quand l'amas ou collection séreuse est sans issue et qu'il est devenu assez considérable pour gêner et anéantir des fonctions essentieties à la vie; ce qui n'a pas lieu dans Ihydro rhinite, à cause de la persistance de l'écoulement.

8° Si le liquide qui constitue l'hydro-thorax ne dé^(ermine pas toujours par son séjour dans l'économie animale l'engorgement des ganglions lymphatiques et l'ulcération des muqueuses nasales c'est que les lymphAU'ques absorbans n'ont pas porté de matière puru-.lente, d'abord dans ces mêmes ganglions et ensuite dans le torrent général de la circulation.

9Q Si dans l'hydromêtre de la vache on remarque


constamment à la suite de cette affection, des tubercules et des vomiques dans les poumons c'est parce que, comme l'hydro-rhinite l'amas est séro-mucoso-purulent et que les lymphatiques absorbans ont porté dans la circulation une matière purulente, capable de produire les lésions pathologiques que l'on remarque dans l'hydro-rhinite ulcérée.

Cet exposé démontre que les symptômes d'engorgemens ganglionnaires et d'ulcérations muqueuses, peuvent être la suite de la persistance du jetage ou de l'bydro-rhinite et que parcouséquent la morve peut succéder à cette affection..

Symptômes. Disparition du type inflammatoire persistance du jetage, le plus souvent des deux côtés; le mucus rejeté est homogène, d'un blanc opacte et quelquefois demi transparent Pâleur ou couleur livide de la muqueuse apparente s'il y a des ganglions engorgés ils sont isolés, circonscrits moins adhérents que dans la morve l'animal a des allures moins vives, le poil reste terne et piqué, la peau paraît plus adhérente aux tissus sous jacents.

Le jetage paraît quelque fois plus abondant d'un côté que de l'autre, plus épais, son aspect est purulent il tombe en gros flocons à la suite de certains mouvemens de la tête, indice presque certain de dépôt dans les sinus.

La résonnance nasale par la percussion sur les régions soupçonnées, peut aussi donner en l'employant avec précaution la certitude de la plénitude d'un ou de plusieurs sinus il y a dans ce cas matité exclusive


ou simultanée, la matité se remarque en raison de la plénilude.

A la suite de la rhinite aiguë, on remarque quelque fois un loger boursouflement de la partie inférieure de la cloison cartilagineuse du nez, par suite de l'inflammation dont elle a été primitivement le siège; dans ce cas, les symptômes de la rhinite chronique se compliquent d'une gêne dans la respiration et le mucus rejeté est écumeux.

Cette inflammation arrivée à sa période chronique peut encore se compliquer de polypes dans une ou les deux cavités nasales la gêne de la respiration est plus manifeste, le jetage est aussi écumeux et mélangé de quelques stries sanguignolentes.

La perforation de la cloison a lieu quelquefois; le siége de cette ouverture est variable mais on la rencontre le plus souvent à la partie inférieure, dans ce cas la respiration est plus ou moins sifflante, le jetage est plus séreux, et répand une odeur sui généris. Causes. Nous avons suffisamment démontré les causes de la persistance de l'écoulement nasal nous les avons trouvées dans l'irritation primitive du système séciétoire, irritation qui a continué au-delà du temps assigné par la nature pour amener la guérison ou la terminaison par résolution et a déterminé le relâchement et l'atonie du système absorbant.

Traitement. L'hydro-rhinite est très- difficile à guérir et même on n'y parvient pas toujours, surtout dans Ips chevaux âgés; d'après notre manière d'envisager cette affection la physiologie pathologique indique l'emploi


des moyens capables de rappeler à i'éta! primitif ia fonction absorbante, et de rétablir l'harmonie entre les sécrétions et l'absorption.

Ces moyens consistent à diminuer les sécrétions nasales par l'emploi des dérivatifs, les setons et les vésicatoires sur le chanfrein à la partie supérieure de l'encolure, par des purgatifs répétés avec précaution et alternés avec les dieurétiques; l'emplui du tartrate antimonié de potasse ( émétique ) administré à t'intérieur à la dose de vingt grammes, le matin à jeûn et incorporé dans suffisante quantité de mie). Cette dose peut être portée à trente grammes et continuée pendant quatre jours sans interruption. Cette administration procure à l'animal de la tristesse du dégoût, des tremblemeris ces symptômes sont de courte durée, et suivi d'une augmentation des sécrétions intestinales et urinaires, et d'une diminution notable des sécrétions nasales. Cette administration se renouvelle, se combine avec les excitans généraux et les injections stimulantes dans tes cavités nasates cette médication stimule et excite le système absorbant d'une manière locale et générale; on' rappelle en quelque sorte cette affection à son état aigu et primitif; on la combat ensuite par les moyens que nous avons indiqués.

.Si t'en soupçonne la plénitude d'un ou de plusieurs sinus, rapptication du feu répétée sur ces régions, peut, en excitant localement les vaisseaux lymphatiques, déterminer l'absorption de la collection purulente et donner iieu à la guérison sauf à avoir d redouter par la ~uite les eOets de cette absorption.


La trépanation co npte aussi des succès. Des injections stimulantes et détersives, peuvent rétablir rharmonie, quand la collection n'est pas ancienne elles se pratiquent au moyen d'une seringue à canule recourbée et pourvue d'un bouton Je liquide injecté ne doit pas séjourner dans ces cavités si la collection est ancienne, la membrane séro-muqueuse qui remplit ici les fonctions de périoste s'épaissit, le tissu osseux sous jacent se boursoufle et offre des granulations miliaires rougeâtrcs l'affection arrivée à cette période, offre peu de chances de succès. Cependant, l'on peut tenter les injections d'hydrate d'argent à la dose de deux gros, dissous dans un demi-litre d'eau distillée. Ces injections cautérisent tégcrement ia surface de ces membranes, elles changent la nature des sécrétions; un chapelet d~étoupes fines, introduit dans le sinus après les injections et renouvelé quatre fois par jour, absorbe le produit dea sécrétions; l'ouverture du trépan est bouchée avec un tiége taillé en gourde et un bandage en masque est appHqué sur le chanfrein.

La collection purulente peut aussi exister dans les cornets; les moyens de la détruire avec quelques chances de succès sont encore un prohlême à résoudre. Les applications et les injections d'eau froide peuvent aussi avoir des succès Feau à une basse température, agit puissamment comme tonique sur le système lymphatique.

Le vert en liberté procure des guérisons elles se remarquent plus particulièrement sur de jeunes chevaux; position basse de la tète, les ébrouemens frétiuens du'


cheval au pâturage, la période purgative du vert, ttasolation, le bon air, la hberté, l'abondance d'une nourriture choisie sont autant de moyens qui agissent comme toniques et stimulans, généraux.

Nous eûmes à traiter dans notre pratique civile une gastro-entérite enzootique causée par une nourriture, trop excitante et l'usage inconsidéré du vin parmi le nombre de ces chevaux, un, déjà âgé, avait depuis plus d'un an une hydro-rhinite bien caractérisée. Cette dernière affection rappelée par ces causes à son état aigu et primitif, fut combattue par les anti-pMogistiques, et en moins d'un mois le cheval fut radicalement guéri.


<mH~E m

~a~iM-~M)à~ M~ê~èë. (~fire ctrdM~e) ~Wxtt ~MMMp ~Msë t~ft~ttoM prh~ttt~e an ~ystêm~ s~ef~totfe.

Nous venons de voir comment la muqueuse des cavitès nasales du chevat affecté d'hydro-rhinite, sécrété de la matière mucoso-purulente et comment cette matière se trouve en contact avec les bouches des vaisseaux lymphatiques. Nous avons dit que ces vaisseaux par suite de l'irritation à laquelle ils ont participé étaient tombés dans le relâchement, l'atonie et l'inaction mais que, cependant, la fonction absorbante lymphatique et veineuse n'était pas totatë'ment anéantie mais qu'étant seulement incomplète ou insuffisante l'absorption de la partie séreuse avait encore lieu aussi, le mucus rejeté est plus visqueux et plus collant à l'orifice des narines.

Cette partie séreuse dissout et entraîne de ia matière purulente, elle est dirigée par ces vaisseaux aux ganglions lymphatiques sous glossiens. Ce qui prouve d'une manière incontestable que cette marche a lieu ainsi, ce


sont les inoculations pratiquées sur la muqueuse osisa!a d'animaux sains et qui produisent peu de temps aprè~ un engorgement de ces mêmes ganglions, que !a matière inocutée provienne d'un abcès d'un seton qu'elle SMt prise sur l'animal inoculé ou sur un autre; ces phénomènes d'inoculation disparaissent souvent sans suites fâcheuses. C'est ici le lieu de considérer combien est éphémère, dans ces cas d'inocu!ation !e contact de la matière purulente avec les bouches absorbantes des lymphatiques, en comparaison du contact constant et de longue durée de la matière purulente mélangée, dissoute dans l'air respiré et le mucus pasa! du cheval affeeté d'hydro-rhinite; de grandes plaies suppurantes, des dépôts séreux ont, par résorption porté le trouble dans Péconomie animale, et déterminé les phénomènes patbo)ogiques de la morve et du farcin. Pourquoi n'en. serait i) pas de même dans }e cas d'hydro-rhinite; ici i seulement, tes phénomènes d'inoculation paraissent ptus lents et i) doit en être ainsi, parce que le système absorbant local est sous rinuuenco atonique, que te pUjS est métangé avec le mucus aasa!, qu'il est en jm.omdre quantité et a issue plus ou stOMS promptement, suivant le siége de la sécrétion.

La nature ifritante de !,a matière-absorbée, détermine l'engorgement des g~)gHons lymphatiques ranimât est jeteur et gtmgUonné, symptômes ptacés ici dans l'ordre de leurs dévehppemens ces symptômes restent 'souve.nt stationnaires penjant un long .espace de te.mps, la matière résorbée est iÉlaborëe par les gangtioM avant qu,o d'arriver dans le torrent géa6rat do la circulation. Cett~


siaboration due à ta sagesse de la nature pour la conservation des êtres vivans et en particulier pour l'espèce Eotipéde, doit ralentir, atténuer et détruire une certaine quantité de matière morbiBque; cependant il arrive une époque où t'économie animale se trouve infectée, le liquide circulatoire est modiSé, l'affection de local.est devenue gênerais des tubercules se développent dans 1e parenchyme pulmonaire dans l'épaisseur la muqueuse nasate ces tubercules miliaires dans le premier abord grossissent, se multiplient se ramollissent s~bcedent, se groupent, forment des ulcérations plus eu moins ëlehdues le cheval alors réunit les trois symptômes qui caractérisent cette redoutable affection. Si l'absorption purulente était prompte et abondânte, si cette matière absorbée n'était pas étaborée par de nombreux gangtioos si elle n'avait pas à suivre la route tortueuse eHente des vaisseaux lymphatiques et qu'elle arrivât directement dans tes veines les effets les plus funestes en seraient promptemenMa suite; l'animal ainsi inocuté, serait en peu de temps affecté de la morve aiguë et du farcin têt est le résultat d'expériences récemmenH faites et publiées par MM. les professeurs vétérinaires Renault et Bouley.

~M~om~. Ceux que nous avons déjà observés à l'article hydro-rhinite, se compliquent le jetage se manifesta souvent plus d'un côté que de l'autre; les gariglions lymphatiques sous gtossiens se développent, ils deviennent durs, adhérens à la face interne de la tubérosité maxillaire, ils semblent accolés à l'artère glossofaciale et au canal parotidien; t'engorgement ganglion-


naire forme souvent une traînée longue profonde, bosse!ée, peu apparente et sensible au toucher. Cette traînée est la suite d'engorgemens partiels des divers ganglions qui à Fétatsain, sont rangés dans cette régioa à la suite les uns des autres en forme de chapelets. L'engorgement se manifeste d&côté que le jetags a lieu ce symptôme constant est !a preuve physiologique, évidente de la communication des vaisseaux lymphatiques afférens, qui prennent naissance à la surface des. muqueuses nasales avec les ganglions sous. glossiens. Quelque fois t'cngorgement gangKonHai~e parait unique, dur, rond, mobite ptus ou. moins gro~ le plus souvent insensible quand l'animal témoigna de ta douleur, i! est presque certain qu'il contieRt dans son centre une petite quantité de matière purulente, ejMrtsse~ jaunâtre grumeleuse; il est constamment situe en. face etaccoiéâi'artéregiosso-faciale.

D'autres fois les ganglions engorgés sont nombreux 9, de grosseur variable situés des deux côtés ils remptissent l'intervalle ma&iHaire~ dépassent le niveau des tubérosités de cet os et rendent la tête de l'animal difforme et empâtée.

Ces divers engorgemens augmentent, diminuent, dts-'paraissent quelque fois, ou restent stationnairM rarement tes autres symptûmes apparaissent sans cetut-c~ Le mucus nasal est plus ON, moins &bcmdant divef'. se,ment coloré, plus visqueux, p)us coNant à ~oriËc& des narines que dans le, cas d~hydro-rhinitc; il augmenta pendant res&t'c!ce; H est gFumeh'ax et fQntieRt quelque fois des stries sanguigsoleates des tasab.ea~x d~cpo&~


plus ou moins épaisses et desséchées si on le plonge dans Fcau il ne surnage pas, it se dissout plus diffi.cilement. Jeté sur des charbons ardens, il se boursoufle moins et répand une odeur infecte, particulière, qu'il n~est pas facile de comparer.

Dans le cas de coHeetion dans les sinus le fluide est rejeté par fois en gros cocons visqueux, ou il est plus séreux, grisâtre et infect.

Si la collection est ancienne, des boursouflemens osseux se remarquent extérieurement en face des sinus rempHs si on les frappe, l'animal témoigne de la douleur, y a matité,

L'épiphora se remarque aussi fort souvent du côté du jetage ce symptôme indique la plénitude du sinus !acrymal et !e rétrécissement du canal de ce nom. Si on examine avec toute l'attention que comporte le sujet, l'aspect de la muqueuse nasale, elle est dans cette affection qui reconnaît pour cause l'irritation pri. mitive du système sécrétoire, plutôt pâle que livide, les sinus veineux sont moins apparens si on la touche avec le doigt, on sent dans l'épaisseur de cette membrane de petits tubercules, durs et formant des aspérités. Ces corps se ramollissent, s'étévent, une auréole rougeâtre les entoure, le centre blanchit, s'abcéde; quand :!s sont isolés Futcéra qui en résulte est petit, i) sécrète une liqueur séreuse, roussâtre; i! se cicatrice souvent et l'on aperçoit à sa place, une surface plus blanche, > rayonnée, s'its sont grouppés, leur réunion forme un large ulcère qui suinte abondamment une liqueur séreuse, mais qui devient â !a suite plus épaisse, plus


jbiaaehe p!us ~Mqueuse dans Je premiet' abo~d ~9~" pect de ruteëree~tt'Qugeâtre, fongueux abords cteycs; ces fongosités s'affaissent, deviennent Biandreuses du~es ) btancbàtreis, vetoutëes et dépassent ~0 peu !e B:veau de la s~jfac~ muq~pase.

Ces u!G,erps d~p aspect tout pat t:ct))t~ n'p~s~t Jamais de tracer de cicatrices fayQtinjees te jstag.e e§t permanent.

!autrefois Fujeére est cretis, tes bord~ irrégn!!&r?) il forme une traînée loBg~tudinate, qat a plus ou Mains de largeur, le smptement e~t comme dansée cas pf~g&dont, plus séreux dans le premier abord i! devient p!~s épais et offre plus souvent des stries sanguigHoteoteset des pellicules de croates desséchées.

Les Hice.rations muqueuses ne s'aper~oiyeot pas toujours, e!tes se ~entent quelquefois en intMAmsa&t profondément le pouce dans tes cavités nas~tes. Dans une foule de cas ce symptôme caracténstiqN~ de la morve ne s'aperçoit pas, tes utcérattONS etapt tuées à )a partie supérieure des muqueuses, à ïa ~asp des cornets mais an peut Faisonnabtement tessQppcottnef et en acquiert un degré de .certitude et) exa~n~at attentivement la muqueuse nasato si un ulcère se fortae~ il acquiert de !a rougeur, jun certain degré d'inSamma~tion qui est de courte durée et un jetage plus séreux lui succède, ~es symptômes se renouve)len,t à chaque formation de nouveaux uleeres.

S'il y a tendance~ cicatrisation, c~est-a diriO, si un u)cére se cicatrise et qu'il s'en dëv.e!opp.euna.utre,rabo&dance du jetagc est variable, périodique dans sa


nature visquoso-purulente, l'engorgement des ganglions sous glossiens, se développe ou diminue périodiquement.

La toux se manifeste quelquefois, ce symptôme n'est pas constant dans la morve chronique, on le remarque cependant permanent dans le cas de gros tubercules dans les poumons et principalement de vomiques, il est périodique dans celui d'ulcères dans la tranchée artère. La thyroidite de l'un ou de ces deux corps gtandi~ formes s'observe presque constamment dans cette affection, elle suit et accompagne les diverses périodes de la rhinite aiguë chronique, utcérée cette observation est digne de remarque.

Causes. La rhinite aiguë a eu pour causes les arrêts de transpiration, le changement de nourriture, la transmigration, tes marches forcées; cette affection s'est terminée par suppuration, c'est-âdire, que la fonction absorbante est devenue par suite de l'atonie de ces vaisseaux, incomplète et insuffisante, une nouvelle affection ou l'hydro rhinite en a été la suite la persistance du jetage, met en contact la matière purulente, avec le système absorbant la résorption de cette matière a lieu lentement, par suite de t'état atonique et de relâchement des lymphatiques, mais arrive une époque favorisée par diverses circonstances, où elle est suffisante, elle occasionne des tabf'FCutes dans !e parenchyme pulmonaire dans l'épaisseur des membranes muqueuses nasales, ces tubercules se développent, s'abfédect~ forment des ulcérations qui caractérisent rbydro-rhinite ulcérée. Ces phénomènes pat.hotogiquss et symptomatiques sa


déveioppent successivement, dans i'ordreque nous avons 3 indiqué i° inflammation de la muqueuse nasale, suivie dejetage ou écoulement mucoso-purutent par les cavités nasales 2" engorgement des ganglions sous glossieus ulcérations des muqueuses nasates; on les remarque plus particulièrement sur les chevaux de poste de diligence, de routage, sur les convois de marchands, sur les remontes de l'armée; ils se développent plus ou moins promptement, suivant l'âge et le tempérament des animaux. Nous verrons à l'article suivant, d'autres causes produire les mêmes effets, mais avec une succession de symptômes différons.

Traitement préservatif. ( Prophylaxie ~)

Il aurait peut-être été plus convenable de traiter des règles prophylactiques à l'article rhinite aiguë, car it ne s'agit ici que de soustraire les animaux à quelquesunes des causes qui déterminent cette affection et de quelques moyens propres à en prévenir les suites fâcheuses. L'étude des causes (étiotogie) est donc ici d'une grande importance, puisque par leur action sur l'économie elles donnent lieu au développement dés tr.atadies pour soustraire les animaux aux causes premières de cette affection il est urgent de connaitre &t ces causes et les effets qu'elles doivent produire.

La prophylactique est presque toujours confiée à des hommes étrangers à l'art de guérir et cette anomalie singulière, contribue à la terminaison funestedeta rhinite aiguë et aux conséquences qui en sont la suite. Nous abordons diffieilement sans critique un sujet


aussi important mais laissons au temps le soin de faire connattre ta somme de connaissances positives et variées qu'il faut posséder pour faire une application judicieuse des règles relatives et propres la conservation du cheval. Nous dirons que, relativement à ta transmigration, le premier soin. de l'acheteur, du conducteur, ou du préposé à la surveillance des chevaux, doit s'enquérir du mode d'éducation locale, à l'effet de connaître, si les animaux ont été élevés au sec ou dans les pâturages, la nature des plantes qui entrent dans la composition de ces fourrages, la durée de la nourriture sèche ou verte. Si ces animaux sortent des pâturages gras, bas et humides, itsoffrent ut état d'embompoint qui n'est qu'une pléthore séreuse, ils sont sous l'influence du tempérament lymphatique et susceptibles de contracter les affections atones.

Les propriétaires les conducteurs ou surveitlants, doivent savoir que le changement de la nourriture verte à la nourriture sèche, nedoitse faire que graduellement; cette gradation doit durer au moins vingt jours pour les chevaux nourris depuis longtem ps au vert; et si cette dernière n'est pas pratiquable, comme cela arrive souvent, on doit y remédier en diminuant la ration sèche l'intestin est devenu paresseux,. par suite d'une nourriture aqueuse, il ne faut donc pas le surcharger et lui donner un travail au-dessus de ces forces, Je système absorbant est le siège de cette faiblesse.. Par ces sages précautious on évite les indigestions les irritations intestinales et fort souvent la rhinite.a!guë; les alimens secs doivent être choisis, aspergés d'eau salée pour donner du ton à


l'estomac a l'intestin entretenir la contractilité de ces organes et faciliter la digestion. Si celle-ci est pénible, laborieuse, des sueurs partielles se remarquent sur différentes parties du corps et il peut en résulter des arrêts de transpiration causes premières de t'anection qui non:) occupe. Donner peu d'avoine à la fois, la saupoudrer de muriate de sonde ou sel de cuisine dans le but précité, il agit encore comme anti-putride. Rejeter ce faux point d'orgueil, de vouloir amener des convois de chevaux en apparence gras et pléthoriques, mieux vaut prendre les mesures prescrites et ne pas avoir à redouter un grand nombre de suites fâcheuses.

Les boissons doiveut&tre blanchies avec de la farine d'orge, battues, aérées, amorties au besoin avec une certaine quantité d'eau tiède, aiguisée de temps en temps avec le nitrate de potasse (sel de nitre) et même avec du vinaigre.

Les premiers jours de marche doivent être courts, de huit à dix kilomètres au plus dans le cas contraire, c'est-à-dire si les marches sont longues, il y a irritation générale de l'organisme et la moindre variation atmosphérique détermine des arrêts de transpiration cuianéo et pulmonaire, !apodophy!)ite aiguë (fourbure). Il est nécessaire de débuter par une marche lente, une heure après le repos, augmenter la vitesse insensiblement, la diminuer progressivement avant t'arrivée éviter les grandes chaleurs si l'on va du nord au midi, dans le cas contraire, éviter les grands froids et surtout les temps pluvieux.

Les grandes chaleurs t'insûiaU.o.n excitent des sé-


créions abondantes, cutanées, intestinales, tesystéme absorbant moins actif ne peut suffire à rentrer dans le torrent circulatoire le produit des sécrétions de ta des sueurs abondantes des congestions intestinales, pulmonaires, et surtout des cavités nasales, le tissu cellulaire sous muqueux de ta pituitaire étant plus susceptible d'inuttrntion que celui des autres muqueuses pour rétablir l'harmonie entre ces deux importantes fonctions si le cheval est couvert de sueurs, il faut d'abord éviter les courants d'air et employer immédiatement les bouchonnemens qu'on ne s'imagine pas ici, que le bouchon de paille a pour but d'enlever l'humidité ou le produit condensé de la transpiration it ne produit rien de semblable, mais il agit d'une manière bien plur efficace les frottemens répétés de cet ustensile excitent les bouches absorbantes des lymphatiques cutanés, leur donnent une grande activité elles pompent la sueur ou le produit condensé des sécrétions ~e reste s'évapore, l'harmonie se rétablit insensiblement entre ces deux fonctions mais il ne faut pas oublier qu'une congestion interne, intestinale, de nature séreuse est concomitante avec l'abondance de la sueur et qu'il ne faut pas surcharger l'estomac, ni les intestins; une heure de repos est suffisante pour donner au système lymphatique interne le temps de reporter dans le torrent circulatoire le produit de la surabondance des sécrétions.

Les courants d'air frais suppriment subitement les sécrétions cutanées et pulmonaires sans exciter comme le bouchon le système absorbant de ta un refoulement d'humeurs sécrét&ires qui déterminera plus au moins


promptement l'irritation de quelques organes. La muqueuse nasale est fréquemment le siège de ces phénomènes pathologiques parce que son système veineux est plus abondant, son tissu ceHutaire sous muqueux plus susceptible de congestion séreuse que les autres membranes muqueuses.

Les boissons fraiches produisent le même effet, si elles sont données avant le rétabHssement de l'harmonie entre les fonctions sécrétoires et absorbante interne. Si des circonstances majeures, imprévues et inévitabtes arrivent et causent ces arrêts de transpiration dont tessu!tespeuventêtresigrayes,il est urgent dans ces cas d'en atténuer autant que possible )a gravite et les eS'ets. Ici la pratique en est plus difficile et exige des connais.sances médicales plus étendues.

Nous allons indiquer brièvement et avec méthode les moyens les plus usités et les p!ussùrs d'y parvenir. Le cheya), étevé ou nourri au sec depuislongtemps, sera plutôt affecté de podophilite. aiguë, (fourbure) de congestion intestinale, d'apoplexiepulmonaire des saignées généraiesdecinq à six kilogrammes et proportionnéea à l'âge, A la force, à la constitution à Fêtât d'embompoint, doivent être pratiquées immédiatement; des boissons blanches, nitrées, la diète, !espédituves froides dans le premier cas, des lavemens émoHients, seulement tiedes; dans le second, le repos absolu, ou une marche lente, libre et interrompue; des électuaires composés de miel et de poudre de réglisse, fréquemment administrés, des boissons tiédes et des couvertures chaudes.


Si la congestion a lieu sur les muqueuses nasales, il y a augmentation des sécrétions/mais i'écouiement est séreux, Hmpide et transparent, la couleur de la muqueuse est rouge cette congestion n'est pas constamment limitée aux cavifés nasales elle s'étend au larynx, à la trachée artère, aux bronches. Limitée aux cavités nasales le cheval s'ébroue; si elle s'étend aux bronches, il v a toux plus ou moins'forte, sonore et pénibte;)es saignées employées pendant la période de la sécrétion séreuse diminuent l'abondance sécrétoire, cause de ta congestion; celle-ci dispara:t, l'harmonie un instant trouMée serétaMit mais it n'en arrive pas toujours ainsi, !a période de la sécrétion séreuse passe inaperçue aux yeux peu exercés de la plupart de ceux qui sont charges des convois. Cette période sécrétoire disparait, il y a rougeur et ptnt&t sécheresse de la muqueuse nasale la période inflammatoire existe et succède à la précédente, il y a rhinite aiguë, et si cette affection n'est pas compliquée de bronchite avec symptômes de toux cette période passe encore inaperçue aux yeux vulgaires; la sécrétion mucoso-purulente ne tarde pas à s'établir plus ou moins abondantes par les cavités nasales; l'animal est, s'il est jeune, affecté de gourmes ( rhinite aiguë des jeunes animaux), et s'il est plus âgé de catarrhe nasal (rhinite aiguë des adultes ). Ces sympt&mes de jetage ne sont la plupart du temps que faiblement combattus; l'opinion généraiemënt admise, parmi les hommes étrangers à i'art da guéfir est de !es respecter scrupuleusement et de laisser ce qu'on est convenu d'appeler l'anima! s'épurer,


jeter ces gourmes; eei'e opinion si elle n'est pas fondée sur le raisonnement physiologique, ne doit pas pour cela être rejetée sans exa~xën; rexpérience ayant démontre que ta méthode de laisser l'animal jeter ses gourmes et même de favoriser ce jëtage, avait eu des succès.

Nous allons rechercher les motifs et les Causes de ces deux méthodes et tes sujets sur lesquels eHes peuvent être appliquées avec succès.

-i° PBEMtÈKE MÉTHODE. La rhinite aiguë parvenue à la période où le jetage mucos o-purulent se manifeste doit encore être combattue par !es saignées, les vapeurs aqueuses dirigées dans les cavités nasales, les électuaires adoucissans la diète une marche lente mieux vaudrait le repos absolu.

Cette méthode antiphtogistique diminue les sécrétions, empêche, rend plus rare la formation de ces abcès qui se développent souvent aux poches gutturales aux ganglions sous glossiens, aux articulations maxino-tempora!ës et autres régions profondes. Ces abcès, pins omhcnns prompts à se former, donnent tien a la résorption purutente qui ~omi'ae nous t'avoms dit, est suscepHMe de donner lieu dans -un temps plus ou moins ëtoignë, aux phénomènes path&I orques derhydro.tHttit~utcërée. Ces symptûmës derMnitëaigHë aved complicaMoQ d'abcès se rentarquent plus padicuHérëment scr tes chevaux nourn's~t élevés au sec ou da~d'es 'pâturages su~bstan[ie!s et toniques, te système s6itïg!)io prëdom'rne.(Tëmpcramënt sanguin.) y

§i cette ïsét~oae n'est p:n emptoyée et q<t'~ ab~a-


donne l'affection aux soins de la nature, les sécrétions abondantes de, nature purulente, restent longtemps en permanence avec les bouches absorbantes des cavités nasales, l'atonie du système absorbant en èst la suite, et l'affection se termine par suppuration. Cette terminaison peut donner lieu par la suite aux phénomènes pathologiques de Fhydro rhinite ulcérée.

La méthode antiphlogistique peut être à juste titre classée ici au nombre des moyens préservatifs de cette anection.

2° DEuxtÉME MÉTHODE. Abandonner cette affection aux soins de la nature, favoriser par quelques moyens le jetage est une méthode ancienne sanctionnée par des succès, mais elle'n'est applicable qu'aux animaux qui sont sous l'influence du tempérament lymphatique. Cette distinction est indispensable et nécessaire pour arriver à des résultats positifs; la difficulté !a plus grande est peut-être de discerner ces deux conditions.

Nous renvoyons pour plus de détails à l'article ( de la prédominance lymphatique et de ses, causes), quoi qu'il en soit, l'animal qui est sous cette inCuence, est moins sujet aux abcès gourmeux, son système lymphatique est moins sctit)it est disposé à passer p!uspromptementa Fêtât, i atonique la. permanence dujetageest plus certaine après la, période assignée par la. nature pour la résolution. Pour prévenir cette terminaison fâcheuse, il faut diminuer les sécrétions par un régime moindre, et entretenir la contractHité du système absorbant local et généra! les fumigations aromatiques dirigées dans les cavités na-


sales !esé!ectusires toniques composes de miel de poudres cordiales les breuvages vineux.

Dans l'un et l'autre cas après l'apparition du jetage ilse développe souvent un engorgement des ganglions lymphatiques sous-glossiens, la tuméfaction des glandes parotides, d'autres tumeurs plus ou moins étoignées de la région gutturale. La matière purulente mélangée avec ie mucus nasal a été absorbée et transportée à ces ganglions cette absorptiou a été prompte, parce que le système lymphatique n'est point encore dans le relâchement ni J'atoiiie, elle détermine une irritation, des cngorgemens qui s'abcèdent et suppurent; la nature) sage dans ses vues élimine par ce moyen de !'économie animale, un principe morbide, qui, transporté dans le torrent circulatoire, aurait déterminé la morve aiguë; ella se sert des ganglions lymphatiques pour arriver à cette heureuse fin.

Cette sagesse de la nature doit être connue, respectée et favorisée par divers moyens lesplus usités, sont ceux de recouvrir d'un bandage de laine les parties malades; quand les tumeurs sont chaudes, douloureuses, les onctions adoucissantes doivent être employées, non pour favoriser un travail heureux puisqu'il a lieu mais pour calmer les douleurs locales ces engorgemens s'abcèdent souvent d'eux-mêmes cependant, on peut favoriser l'écoulement du pus par la ponction, opération pratiquée le plus généralement avec le bistouri quand Fécontoment a )ieu il faut éviter de presser la tumeur par la pression intempestive l'écoulement cesse plus tôt, des traces d'engorgement restent et simulent parfois la pré-


sencedes ganglions de morve il en est-de m&mB quand on pratique la ponction au moyen d'usé pointe de feu: Quand tes abcès se développent lentement, ce qui arrLve aux animaux qui sont sous rinnaencedu: tempéra:ment lymphatique; il faut favoriser ce développement par des applications d'onguent basi!ieum, d'huile de lauriers et même l'onguènt vésicatoire.

Dans run et Fautre cas, il-faut donner des aHmens de facile mastication:; éviter de nouveaux arrêts de transpiration dans ta crainte des répercussions. Préserver le cheval de ta rhinite aiguë, guérir méthodiquement cette~aSection quanttelte est développée, c'est éviter t'hydro-rhinite ou la terminaison par suppuras tien/cause dans cette circonstance de Fhydro-rMnite ulcérée ou morve.

~'a~MMM< curatif. Renvoyé au'traitement de Fhydro-rhinite ulcérée, ayant pour cause l'irrilation primitive du système absorbant.


CMMMH.

De t hydfe fMMté Mtcèféè.(m<M~e c&ipomtq~) ayant pcn~ canse MfFMa~oN ptitmit~e dn système a~so~bamt.

Cette affection plus commune que !a précédente, se montre et exerce ses ravages plus particulièrement sur les chevaux de cavalerie nous en rechercherons les motifs et lés causes mais avant de nous occuper d'un suJet aussi important, nous allons démontrer par un raisonnement que de trop nombreux faits peuvent constater, que cette maladie èruelle, terrible dans ses résultats, est due une irritation primitive du système absorbant t et a sa prompte atonie.

Le passage de la santé a Fatonie de ce système se fait par un degré intermédiaire qui constitue la prédisposition les mêmes causes, dont l'action soutenue determinerait évidemment une affection aiguë, produisent l'état moyen, qui en est le premier degré, avant qu'elles aient encore agi d'une manière assez constante et assez forte. Omette prédisposition conduit plus ou moins promptement


à cet atonie, suivant qu'elle provient de causes plus ou moins actives.

On peut considérer la prédisposition et l'atonie du système g)ando)eux lymphatique 10 comme le résultat de circonstances générâtes ou locales qui agissent sur l'économie vivante du cheval et font dominer la forme et les caractères chroniques dans un grand nombre de leurs maladies, dont les plus communes et les plus redoutables, sont la morve, le farcin et les bydropisies 20 comme le produit de quelques circonstances déterminées qui peuvent donner au corps et à ses différentes parties, une aptitude à contracter spécialement tes affections atones.

Nous consacrerons un article particulier à la description des causes de !a prédominance lymphatique. ~w~d~M. Dans l'hydro-rhinite ulcérée ayant pour cause l'irritation primitive du système sécrctoire, le premier symptôme qui se manifeste est la persistance de l'écoulement nasal après la période assignée par ia na. ture pour amener la résotution dela rhinite aiguë; ici, il n'en est pas de même, te premier symptôme qui parait est l'engorgement d'un ou de plusieurs ganglions lymphatiques sous-glossiens cet engorgemeut reste souvent stationnaire pendant longtemps il disparaît quelquefois complètement; il revient périodiquement, ou il est plus ou moins promptement suivi d'unécoutement visqueux et collant l'orifice des narines Firritation de ta muqueuse n'existe pas, ou elle est faible, ou imperceptible ces symptômes sont quelquefois précédés de l'inappétence périodique, d'un amaigrissement plus ou


moins prononce de frissons après t'ingestion d'eau froide dans l'estomac, du poil terne et hérissé d'autres fois, !es sujets paraissent jouir de ta santé la plus parfaite; on ne remarque aucun trouble dans leurs fonctions" )esgang!ions engorgés sont peu ou point douloureux; ils sont groupés à la face interne de la tubérositémaxi!laire, accolés à l'arlère g)osse fsciate ils au'ectcot diSerentes formes.

La membrane muqueuse est dans l'autre anection~ pâ]e,dêcotorëe, ici ta couleur est terne, bieuàtt-e~ plutôt tivide, les sinus veineux sont plus apparents. Le mucus sécrété est plus visqueux, plus collant, i'écouiemen.t a lieu du côte où siègent les ganglions engorgés, il est d'abord peu abondante des ulcéres se forment, it devient plus séreux et ensuite purulent, son écoulement périodique se remarque et explique la cicatrisation et !a formation de nouveaux utceres. Les uteérations se remarqftent comme dernier symptôme, elles s'aperçoivent à l'entrée des cavités nasates tapériodicité de l'écoulement, sa nature séro-muquoso-purutente, constatent leur présence à ta partie supérieure de ces cavités.

L'épipbord )e boursoufaement des os, fecoulemen!: floconneux, la résonnance nasale, sont autant de symptôme qui peuvent constater ies dépôts purulents dans les sinus de la tète.

L'épistaxis, n'est point rare dans cette affection, ce symptôme dènote des iésions profondes, des ulcérations sur tes sinus veineux, il a lieu quelquefois sans lésions apparentes de la muqueuse nasale; le sang s'échappe,


sonvent avec assez d'abondance pouy eniratner la ~ptt du sujet, si on le recueille, H ne se coagute pas il est séreqx et contient peu de matière colorante. C<!MM&. Puisque nous considérons prédominattpn lymphatique, comme cause disposante de cette aifection nous croyons devoir rechercher tes causes de celte prédomination, dansrh&reditë, ia conformation, reducation, les influences locales et gcnéra!es nous pas* serons en revue la nature des corps absorbés par ies dia'érentes surfaces préposées Fimportante fonction absorbante et qui ont la funeste propriété de dëter~ miner cette prédqmination.

De la ptè~q~nation tytnphatiq~e.

Les races chevalines françaises, offrent un grand nombre de var'étés propres aux différents services, du luxe, du commerce, de ragricu!ture et de la guerre; cette dernière variété s'est trouvée la moins commune, > parce que d'une part, e!)e n'était pas payée assK; chère par le gouvernement, et qu'elle doit offrir trois sous variétés propres à ia cayaterie Jégere, à !a cayaierie de ligne et à la cavalerie de réserve nous ne parlons pas de l'artillerie ni du train des équipages ces armes peuvent faire leurs remontes dans les variétés propres à ragncu~ure et au commerce.

Le gouvernement français a fait des efforts pour obtenir des é~eyeurs, les variétés propres à la guerre; ces derniers fournissent des chevaux dont l'ensemble tes formes, la !aiHe, réumssent les conditions propres à chaque arme, mais it manque à ta plupart, de ces sous


variétés de races, une chose essejotijeUe c'est un tempérament propre à fournir un bon service et à ~iwe longtemps exemptes des affections atones. 1" Choix des sujets Je9t!nés ta reproduction.

Le cheval et la jument destinés à la reproduction doivent offrir le type non seulement des formes propres À l'arme, mais encore et bien ptus, celles du tempérament sanguin ces conditions se rencontrent chez toutes les races et se transmettent par génération mais ces conditions peuvent être modiSées par des circonstances qui agissent et sur les formes et sur les fonctions qui font dominer l'un ou l'autre système lymphatique et sanguin. Le choix des pères et mères est donc d'une grande importance puisque le poulain peut naitre avec la prédomination lymphatique ou sanguine, héritages communs avec les formes et tout ce qui peut caractériser les races.

Le poulain né avec ta prédomination lymphatique, sera plus sujet aux affections atones parconséquent à la morve et au farcin.

&' EnHuence du eMtnat naturel.

Le poulain né avec la prédomination sanguine, héritage de ces pères et mères peut, étant soumis à diverses influences locales ou générâtes acquérit la prédomination lymphatique, causes prédisposantes des affections atones.

L'espèce chevaline répandue sur toute la surface du globe, onre dans ses nombreuses variétés, l'immense


influence des climats tant sous le rapport des formes, que celui des tempéraments.

Les causes de cette influence ne peuvent être retrouvées que dans la température qu'offrent ces climats et la nature des aHmens qu'ils produisent.

ï~ climats géographiques ne peuvent nous donner aucune ~dée satisfaisante de leurs influences sur les formes et le tempérament du -,cheval nous devons plutôt tes rechercher dans l'état atmosphérique d'une contrée, dans ses couches géologiques et ~éoscopiques. Il est constant que le froid n'est pas régté suivant tes degrés de longitude et de latitude où se trouve la con" tree et que par conséquept il peut faire plus froid dana une contrée située plus an midi que telle autre plus au nord ce singulier phénomène trouve son explication ), dans la présence des montagnes, des piaines couvertes de forêts qui par leur ombrage empêchent révanoration des eaux et entretient t'humidité, les couches géologiques suivant leur nature, facilitent au empêchent la ~ttratiou de ces mêmes eaux, c'est aipsi que le territoire des tandes est situé sous une iatitude conveuahte à prQT curer une atmosphère chaude et sèche mais les couches géoiogiques empêchent la ËttraUoa des eaux et la végétation ne produit que des alimens rares aqueux peu nourrissant et impropres à entretenir la prédominatiou sanguine.

II en est de même des couches géoseopiqueS) chargées avec l'air atmosphérique de fournir les matériaux nécessaires à la végétation.

Bes contrées ptacées sous des latitudes convenables d


fournir une atmosphère chaude et sèche, froide et sèche, ou tempérée, ont des couches géologiques épaisses (terre vé~étate), chargées d'une grande quantité d'humus et qui donnent une végétation presque continuette, tels sont les gras pâturages de ta Normandie, de la Frise du Hanovre du Meddenboufg du Hotstein et autres provinces d'Attemagne.

La végétation est très précoce sur ces pâturages, surtout en Normandie, mais celle précocité, est un indice certain que les plantes qui les composent, contiennent beaucoup d'eau de végétation; et elles sont toujours. pâturées avant que d'avoir reçue tes bénignes influences de)achatenretdela!umiére.

Ces pâturages sont ouverts toute l'année pas une des plantes qui les composent n'approche de la tloraison encore moins de la maturité, et cependant ce n'est qu'à cette époque que l'eau de végétation s'évapore, que le eambium végétât prend de la consistance, quêta fibre ligneuse s'organise les vaisseaux lymphatiques ou séreux s'abtitérent &t)es vaisseaux propres se remplissent d'un suc particulier à chaque plante.

Ces diverses plantes fourrageuses arrivées à l'époque de ta floraison.ou approchant de la maturité sont ptus au moins nutritives suivant les principes sucrés amers ou analeptiques qui entrent dans la composition de ces sucs particuliers réduites en matière cbympuse qui, par l'action de la force digestive doit se séparer eu deux substances, dont une iluide passe dans tes lymphatiques du mésantére et va réparer tes pertes l'autre est !e résidu du cbyn.tc.


Le ~uids absorbé est le chyle; quand il provient d'aiimens riches en principes nutritif i! montre dans sa composition des matières analogues à celles du sang; comme lui, il se sépare par ie repos de vingt quatre heures en deux parties dont une concrète en forme le caillot et l'autre fluide qui surnage en constitue le sérum.

Ceâuide, quand t'est extrait des sucs particuliers des plantes, est éminemment tonique, il entretient la contractitité des vaisseaux lymphatiques, versé dans ie torrent général de la circulation, il procure et entretient la prédomination sanguine, tempérament naturel du cheval.

Les pâturages gras dont la végétation est active et précoce, fournissent une matière alimentaire sans sucs par. ticuliers, les vaisseaux propres qui doivent les contenir sont encore à t-état rudimentaire; elle est donc essentieUemcnt aqueuse, et de fait, débitante; le chyle qui en est extrait, jouit des mêmes propriétés. Recueilli dans un vase, il fournit une moindre quantité de caillot; versé dans le sang il détermine la prédomination séreuse ou tempérament lymphatique.

Le etimat dont la température offre une atmosphère chaude et sèche ou froide et sèche, est celui qui parait le mieux convenir à la santé du cheval et te plus propre à entretenir dans de justes bornes l'équilibre entre les fonctions sécrétoire et absorbante, un semblable climat, saufjes inconvénients du sol et du sous sol, produit ordinairement des alimens dont les principes nutritifs con< centrés, sont éminemment toniques et cette tonicité est


nécessaire a t'entretieo de ta cojotract~ité dpB)..doty~n~ jouir !es vaisseaux et autres orgac.es du système lymphaUque.

La predomtnation sanguine doit être !e r,ésu!tat de cette manière d'être attendu que les surfaces extraabsorbantes ne peuvent prendre et porter dans le torrent circa!a(oire des Omdes aqueux e~ autres ageag nutsjbles, i!g ~existent pas dans le mUteu vivent les antmau~ ) a i) en est de mém~ des surfaces it)t.ra-absQ!'baptes, Dans le cas CQntr.ake c'est a-d!re, si !e ctimat otfr.e une atmosphère .chaud.eet humide, ou froide et humjde, rabsorption cutanée et pu)mona)re, porte, par tes !ympbatiques dans le torrent ctrcuiatMre, un jlutde aqueux qui contient souvent en dissolution d~autres6uid,es nuisibles qui coneoureat A prpduire la predoru}patiqn séreuse ou tempérament lymphatique et tou~ )e cortège des suites fâcheasesqut en sont te résumât.

Le poutain de père et mère jouissant d'un tempérament sanguin peut donc acquérir par le seul fait de Pédacation, !a prédominattpn lymphatique; nos voisins d'outre-mer qui possèdent aussi d<9 gras pâturages et dont t'atmosphére est presque constamment brumeuse 1 sentirent depuis tongtemps nnûuence de ces causes prédisposantes, et y remédièrent en ouvrant le co8');e à avRine aux sujets encore à la mameUe et en en)p!oyant diyers cordiaux si ce raisonnement n'est pas base pou~ eux sur des données pbysioiogiques, il est au moins sanctionné par l'expérience de piusteurs siècles. La contracUiité des vaisseaux jimphat'ques n'est dpnc pas sufësamnaent entretenue par t'unique usage d'un


aliment d'une aussi précoce végétation que la plupart des plantes qui croissent dans les pâturages analogues à ceux que nous venons de parler, car à la moindre irritation de ces organes, ils tombent promptement t'état atonique.

C'est cependant sous cette inBuence, cause de !a prédomination tymphatique que la plupart des chevaux livrés aux remontes, ont été é!evés soumis sous cette inuuence à un travail prématuré, ifs perdent promptement cet état d'obésité, cette pléthore séreuse, et maigrissent considérabtement quoique soumis à un régime plus nutritif et plus fortiËant; arrivés à t'âge d'être vendus on leur procure d'une autre manière une nonvelle ptéthore séreuse.

Cette manière est bien connue des éleveurs normands; les moyens qu'ils emploient consistent à diminuer les pertes, et à rompre momentanément t'équitibre que la nature a établi entre,les fonctions sécrétoire et absorbante.

La science hippique récfame avec raison du sang dans s les veines du cheval comme un préservatif contre la morve et le farcin, c'est à Pétevehr à le fournir et a l'acheteur à le conserver; mais )'é)éve da cheval fait en France comme ailleurs l'objet d'une spéeutation et il est reconnu par des calculs d'économie pubHque, que le cheval étevé dans les conditions propres à lui procurer la prédomination sanguine, coûte un prix plus é)~vé que celui Sxé pour les remontes.

Comme nous l'avons déjà dit, les éleveurs français et étrangers fournissent des chevaux aux prix fixés pouf


tes achats, ceux-ci oSrent au premier aspect !esformes convenables mais qui sont pour la plupart vides d'un sangr.che, propre à entretenir sa ptédominance et vaincre d'autres causes débilitantes qui attendent le cheval de cavalerie.

3* Remontes dirigées sur les corps.

Le choix-des saisons est d'une grande importance) > surtout pour le transport éloigné des convois sur les corps; si ta saison est froide et pluvieuse, les surfaces extra absorbantes, en contact permanent avec une atmosphère humide, augmentent la prédomination lymphatique.

Les arrêts de transpiration, presqu'inevitabies à la suite des marches, sont d'autant plus à redouter, que l'animal est plus ou moins sous l'influence de cette pré-. domination parce que, comme nous i'avons déjà dit, les affections qui en sont les suites ont une tendance marquée à se terminer par suppuration.

4; Bes'Eeur!es.

L'agg)omëra)ioh des êtres vivans est considérée depuis !dngtemps comme une cause puissante de maJadie, variab)Rs suivant )es espèces et suivant !a prédisposition ne la majorité des sujets aggtomerés.

Les écuries de cavalerie contiennent souvent de trente à quarante chevaux; pendant l'hiver, ils y séjournent de vingt à vingt-deux heures par jour, quelquefois ptus. Ces écuries sont plus ou moins, hermétiquement fermées, quelquefois la chaleur y est extrême, l'homme


qtti y entre se sent mal à Faise, il Y respire un aTr lourd plus ou moTns odorant.

1/air respirarbte est composé dé trois gaz en proportions megales dé 21 d'cxigéné, 79' d'oxote et quelques millième d'acide carbonique; dans lés Ïié'ux ctos où s'exerce !a respiration, Fazote se maintient à la même quantité, l'acide carbonique augmente.

L'air est comparable aux aliments, le poumon est un organe qui le digére l'ôxigène qui en est séparé, sanguine le chyle et change le sang veineux en artérie!; 1 dans cette décomposition, il se développe de la chaleur. L'air expiré ne contient plus les mêmes proportions de principes constituants, attendu que l'acide carbone que est considérablement augmenté) roxigéne réduit et l'azoté reste dans les mêmes proportions, mais ces gaz sont de p)us mélangés de vapeurs aqueuses chaudes. L'air d'une écurie de trente à quarante chevaux se trouve donc bientôt altéré dans ses proportions, 1" par la soustraction d'une certaine quantité d'oxigéne, 2° par l'addition d'acide carbonique et de vapeurs aqueuses. D.'après.la pesanteur spécinque de ces fluides à Fêtât de gaz, l'acide carbonique superflu occupe les régions basses les vapeurs aqueuses les régions les plus élevées, l'air respirab!e occupe !es régions centrâtes se trouve plongé l'animal quand il est debout; mais cette séparàttbn de gaz peut-elle être aussi tranchée, quand on examine que Fair est sans cesse en mouvement par le fait dé la respiration et du mouvement des animaux. La chateur qui se dégage par l'air expiré et les surfaces externes dilate l'air, !e raréfie et entretient à


I~tat gazeux les fluides aqueux provenant d& cet air expiré, de la transpiration cutanée, des urines, de la fer. mentation des litières de Fhumidité des murs, des panes ) etCf

Le long séjour des chevaux dans une atmosphère chaude et humide, peut être comparé à un climat artificiel dont les influences sont bien propres a faire naitre la prédomination lymphatique.

Si nous consultons notre ainée, la médecine humame, sur les causes de ces Sèvres intermittentes, rebelles et pMsqM'incurabiesqui aSectent les hommes, elle répondra par des faits mille fois constatés qu'une agglomé. ration longue, ou une asmosphére chaude et humide, en a été la cause .que Ja prédomination lymphatique s"est montrée d'abord, qu'il y vice de nutrition, que i'harmonle entre les fonctions sécrétoire et absorbante, a été modiSée, dérangée au, point de produire !es désordres les plus graves et iesaffections les plus rebelles. Plongés dans une atmosphère semblable, lés chevaux !es mieux constitués nés et é)evés sous tes condtHons les phs favorables à la prédotninatioh sanguine, acquièrent ou peuvent acquérir par absorption la-prédomination séreuse ou lymphatique.

Nous avons souvent remarqué sur les chevaux et en particulier sur ceux du régiment auquel nous sommes attachés, que cette ptédomination séreuse a les suites tes plus graves, qu'une légère irritation de la muqueuse nasale se termine promptement par suppuration, une tumeur' séreuse une iégére Messure déterHtine par résorption le farcin, des œdèmes se tértmttect


promptement par induration et enfin des pleuritcs !é*gères sont suivies d hydro-thorax. Pendant l'hiver ou les momens pluvieux, faute de hangars pour les sécher les litières triturées rendues spongieuses sont facilement imbibées d'urine et autres produits liquides des déjections animales, elles sont entasséesau milieu des écuries, la fermentation y est prompte, violente, et outre les vapeurs aqueuses qui s'en de* gagentabondamment on y remarque facilement du gaz ammoniac, gaz irritant qui est absorbé par les surfaces extra-absorbantes et principalement par tes voiee respiratoires.

Le cheval respire donc un air corrompu et cependant, si on l'examine au moment de l'inspiration on voit qu'il entraîne dans ses poumons une masse d'air considérable et dont le volume est dif6ci)ë à calculer, si on examine encore la conformation de ses cavités nasales, ses nombreux et vastes sinus, l'usage des fausses narines, te volume de ses poumons, l'ampleur de sa poitrine, on reste convaincu que la nature l'a destiné A user abondamment de ce fluide; t'aggtomération de ces animaux dans des locaux fermes doit avoir pour résultat une décomposition prompte de l'air qu'ils renferment. 5" Des Pansages.

Les pansages n'unt pas seulement pour but la pro* preté des animaux, mais encore celui d'exciter le système absorbant; cette méthode consacrée par l'usage de tous. tes peuples et sanctionnée par le temps est une preuve irrécusable des bienfaits de cette opération.


Te)!e queHe est pratiquée dans les r~gimens de caTalerie, -est-elle toujours sans inconvénient?te!!eest rimportante question hygiénique que nous allons soumettre au raisonnement physiologique.

L'absorption. cutanée éprouve des variations qui ont lieu dans l'état de santé et qui dépendent des rapports sympathiques qui existent entre les organes; on remarque que l'absorption cutanée est plus active, lorsque celle de l'intestin est ralentie; les chevaux de cavalerie, toujours rationnés et soumis pendant i'biver.d un long repos, au sommei!, sont sous l'influence des causes qui déterminent une abondante absorption cutanée, c'est pendant que cette fonction est en grande activité, que les chevaux sont plongés dans une atmosphère chargée des principes qui procurent la prédominance séreuse ou lymphatique; arrive le moment du pansage, est-il rationnel de pratiquer longtemps une opération destinée à la favoriser davantage, surtout lorsqu'il est impossible de la pratiquer ailleurs que dans les écuries, où d'après notre raisonnement, se trouvent en abondance les matières qui, absorbées et portées dans le torrent circulatoire, déterminent la prédominance séreuse? Nous ne le pensons pas nous croyons au contraire qu'elle est intempestive et digne de fixer l'attention des physiologistes.

Cette opération se pratique avant et pendant les repos, parce qu'elle est prescrite par les règlements et consacrée par )'usage;)e moment est-il favorable pourson exécution? Nous ne le pensons pas encore et nous pouvons en démontrer physiologiquement les raisons. La tidnité de


Festomac et des intestins rend nu!)e l'absorption de ces organes ceHe de la peau est augmentée par la double cause de cette viduité et du pansage; t'ingestion prompte dans l'estomac des aiim&ns et des boissons donnés au ('hevat rationné, détermine une prompte absorption interne d'où résulte en quelque sorte un arrêt subit de l'absorption externe; le moment n'est donc pas favo rab!e, :puisqu'il dérange l'harmonie entre l'absorption esterne et i'intcrne; ce dérangement est cause de la fréquence des coliques après les longs pansages. Les chevaux maigres ne devraient pas être soumis aussi rigoureusement que les autres à cette opération cet état de maigreur, indique que l'absorption cutanée prédomine, celle de l'intestin se trouve ralentie par diverses causes; exciter l'une et ralentir t'autre est la conséquence physiologique que l'on doit en tirer. Le contraire se pratique ordinairement.

60 Régume du Vert.

La stabulation diététique ou régime du vert auquel sont soumis annuellement un certain nombre de chevaux, peut si la désignation n~est pas faite sur des données 'physiologiques, contribuer au développement delà prédominance séreuse.

Le vert aqueux produit dans le premier abord de son administralion une abondante sécrétion des muqueuses intestinales, par suite de l'irritation des cryptes ou follicules muqueux les bouches absorbantes des lymphatiques, toujours plus longues à s'irriter, ne suffisent pas prendre le produit des sécr~t!ons, il s'emuit néceMa!-


rement des évacuations alvines, liquide:, séreuses qui dureront tant que le système absorbant ne participera pas à l'état d'irritation arrivé à ce dernier état, la nutrition :serétab)it, l'absorption est abondante et porte dans le torrent circulatoire un Buide séreux capable de déterminer la prédominance séreuse et l'atonie du système absorbant.

7° Insuffisance de nourriture.

L'insufËsancodes rations pourcertains chevaux, peut être envisagée comme cause de la prédominance lymphatique. Cette opinion qui parait paradoxale au premier abord peut aussi être soumise au raisonnement physiologique. 4" cette insuffisance do nourriture, soit en quantité, soit en qualités nutritives, ne peut pas fournir un chyle assez abondant pour réparer les pertes; Fabsorptiou interne est nulle ou jouit de peu d'activité celle de la peau se trouve par cette cause, considérablement augmentée ia prédominance séreuse peut donc en être le résulta!, quand les animaux sont plongés dans nne atmosphère qui peut la favoriser. Le fourrage peu nutritif peut être divisé en deux classes, 1° ceiui qui est composé de plantes peu nutritives qui croissent à i'ombre ou dans les lieux aquatiques et du regain ce fourrage ne contient que peu ou point de sucs particuliers il est pour le cheval d'une difficile digestion, il ne stimule pas le système absorbant; 2" celui qui est deiavé par son exposition aux pluies et ensuite à une chaleur trop forte, sans être malsain, il est peu du goût des animaux il contient peu de principes nutritifs, les sucs particuliers ont été dissouts par les pluies et les rosées abondantes.


Irritation primitive du système aboorbant.

Nous venons d'examiner les causes de la prédomination lymphatique; quand cet état existe, ta moindre irritation du système absorbant, le fait passer promptement à l'état de relâchement et d'atonie. Examinons maintenant les causes de cette irritation et les résultats qui en sont la suite.

1° Gaz acide carbonique.

Le gaz acide carbonique est incolore, d'une odeur piquante et d'une saveur un peu aigre il est impropre à )a respiration, puisqu'il asphixie les animaux qu'on y plonge; ce gaz est une fois et demie plus pesant que l'air atmosphérique.

L'air respiré par les animaux, subit dans l'organe pulmonaire une véritable digestion l'expiration de cet air peut être considérée comme une déjection gazeuse, puisqu'il est rendu chargé de principes gazéiformes qu'il n'avait pas ou qu'il avait en moindre quantité; l'acide carbonique est au nombre de ces derniers l'acide carbonique est encore produit par la transpiration cutanée.

Que)!e est la quantité d'acide carbonique que ces diverses sources produisent par cheval et en vingt-quatre heures? Telle est l'importante question agitée par les savans les expériences approximatives tentées jusqu'alors, emporte la masse à environ quatre mètres cubes; un grand nombre d'écuries contiennent de quarante à cinquante chevaux, i!y aurait donc production de deux cents mètres cubes de gaz non respirable, qui, par sa pesan-


leur occupe les régions inférieures des écuries mais it faut supposer ces.locaux sans ouvertures sans courants d'air et l'acide carbonique sans mélange, ce qui n'a pas lieu. Cependant, les chevaux de cavalerie sont, pendant les longues nuits d'hiver, enfermés près de douze heures, ce qui porterait encore la masse d'acide carbonique à cent mètres cubes.

Nous avons o.bservé dans ces circonstances des chevaux couchés qui se relevant à notre approche < chancelaient comme s'ils.avaient été en état d'ivresse; !e pouls était faible et irréguHer. Ces phénomènes étant de courte durée, nous avons fini par les considérer comme produits par l'acide carbonique que l'animal respirait dans la région inférieure de l'écurie où il était plongé pendant le repos.

3~ C~az aKUHQpïac.

Le gaz ammoniac est incolore, d'une odeur vive-et pénétrante, d'une saveur âcre et brûlante; il se dégage des matières aniin'ales en fermentation l'analyse chimique est inutile pour découvrir sa présence et son dégagement des masses de litières amoncetées dans tes écuries pendant la saison d'hiver et les temps pluvieux faute de hangars pour les sécher.

3" Foin rouillé.

Le foin rouillé, offre des taches brunes jaunâtres, très remarquables sur Ies tiges de froment; ces taches pu!véru!entes sont attribuées à la présence d'un champignon du genre urédo plante parasite qui s'est dévetoppée par des causes que nous ne devons pas rechercher


ici eUecepose sous l'épiderme, pénétre dans l'intérieur de la tige et prend la place du parenchyme. Une nourriture de foin ou de paille rouillé est pauvre en principes nutritifs, et t'urédo irrite les bouches absorbantes des lymphatiques chylifères.

-&" Foin vfKé.

Le foin vasé est pâle, cassant, d'une odeur marécageuse, d'une saveur souvent nauséabonde, il est recouvert d'une poussière ou terre limonneuse déposée sur les feuittes dans les nervures des tiges, dans les aisselles des feuilles et de détritus organique putréfié.

Un semblable fourrage est ordinairement peu nutritif, il est d'une difficile digestion la poussière et le détritus organique putréËë, irritent les bouches absorbantes des lymphatiques chylifères.

S" S*&!n tnoxi.

Le foin moisi est encore plus dangereux que le foin vasé, il a une teinte obscure et noirâtre, son odeur est désagréable, sa saveur est âcre et rebutante. Cet état est le résu!tat d'une fermentation putride qui i a détruit lentement les principes mucitagineux, féculents et sucrés des plantes qui entrent dans sa composition, il contient peu ou point de principes nutritifs. Les champignons du genre byssus qui constitue la moisissure se sont développés sur le tissu fibreux des plantes aux dépens des sucs particutiers, its irritent les bouches absorbantes des lymphatiques.

6° Pela irritant.

Le fourrage peut être bien récolté et offrir au coup


d'ceit les caractères du bon foin maïs il entre dans sa composition, des plantes dont la saveur est âcre et quelques-unes à odeur aromatique.

La majorité des plantes qui composent ce fourrage se trouvent dans les cypéracees telles que la laiche dioique, le cbotu noirâtre, le scirpe des marais, la crête du coq, la colchique d'automne, les renoncules~ etc., non seulement ce fourrage est peu nutritif mais son principe âcre irrite les bouches absorbantes des lymphatiques cbytiférei!.

C'est à la suite des causes que nous venons d'examiner que., sans symptômes inflammatoires, précurseurs apparents et bien appreciabtes que l'engorgement des ganglions sous glossiens se manifeste; après un temps plus ou moins variable unjetage presque transparent visqueux et collant se remarque l'inflammation de la muqueuse succède quelquefois, à ce symptôme, le jetage devient alors plus abondant et de nature muquoso-purulent à cette époque, J'engorgement des ganglions augmente et devient quelquefois douloureux les u)cerations se montrent et il y a recrudessence de symptômes inflammatoires; telle est la marche la plus commune de cette affection.

Examinons physiologiquement les raisons de cette succession de symptômes.

Par suita des diverses causes dont nous avons parte, le système absorbant des cavités nasates porte aux ganglions lymphatiques sous glossiens les fluides irritants, deiétëres, miasmatiques, dissouts dans les Suides aqueux que l'on rencontre dans les lieux ou il y a agglomératioo


d'êtres vivants et qui déterminent ces engorgemens à cet état d'irritation, succède promptement le relâchement et l'atonie de ces organes causée par la diminution en diamètre de ces canaux restés à l'état d'induration, état commun aux tissus séreux des animaux qui sont sous l'influence de !a prédomination lymphatique et qui deviennent le siège d'une irritation.

Ce relâchement, cette inertie, détruit ou dérange l'harmonie entre les sécrétions et l'absorption, Après le symptôme de l'engorgement des ganglions, la sécrétion nasale parait augmentée mais elle ne l'est pas l'absorption est au contraire diminuée, elle est seulement devenue insuffisante pour les sécrétions naturelles. Si on examine attentivement le produit du jetagc, on temarq'je qu'il est transparent et rendu visqueux par la soustraction de sa partie séreuse comme le ferait la vaporisation, et cette viscosité le rend collant à l'orifice des narines.

La présence de ce mucus visqueux, sur la surface des membranes nasates, y devient corps étranger, irritant et Sautant plus irritant qu'il est plus visqueux cette propriété irritante entraine l'inflammation des cryptes ou follicules muqueux avec lesquels il e%t en contact et augmente les sécrétions.

C'est à cette période que l'on remarque quelquefois des symptômes inflammatoires le mucus rejeté se trouve métangé de pus qui, dissout dans fa partie séreuse encore absorbée, est porté aux ganglions sous gtossiens, où il détermine une augmentation d'engorgements souvent douloureux t'absorptiou purulente ayant lieu alors,


donne lieu à ta formation des tubercules et des u)céres. Traitement préservatif.

Les règles prophylactiques sont d'uneimportance proportionnée au sujet qui en est l'objet. Dans la eircons~ tance qui nous occupe, quelques-unes de ces règles sont du domaine de t'économie publique les autres plus limitées plus circonscrites peuvent recevoir des applications p!us directes et plus faciles.

L'importance du traitement préservatif de la morve est plus grande que la thérapeutique, cette affection étant jusqu'alors considérée comme incurable, parvenue à t)n.e période même très rapprochée de son développement.

En Id supposant curable, les moyens préservatifs doivent toujours conserver la supériorité attendu qu'ils ont pour but de procurer ou d'entretenir la prédomination sanguine, tempérament naturel du cheval, et de prévenir une foule d'affections atones quelquefois aussi gra~ves et aussi rébettes que la morve.

lo Choix des sujets destinés à la reproduction,

L'apparence d'une constitution convenable ne suf6t pas pour procurer à t'armée de bons chevaux, il faut que les formes renferment la prédominance sanguine ou que le cheval possède le tempérament sanguin; ce dernier se trouve, pour ainsi dire, traduit parle peu d'épais~ seur de la peau qui dessine les musctes et les os qu'elle recouvre, par sa souplesse, par la finesse des crins par le peu de développement du tissu cellulaire, par la couleur rose des membranes muqueuses apparentes le fa-


des de l'animal offre quelque chose de vif et d'alerte i! a le caractère franc et jovial it est vif et irritable ses maladies se distinguent par des caractères inflammatoires fortement prononcés.Son origine et son mode d'éducation fournissent des renseignemens précieux. Ces conditions de tempéraments ont été senties par les hommes éminents chargés de propager en France les races équestres propres à t'armée. Des étatons et des jumens qui réunissent la constitution et le tempérament, produisent maintenant des sujets qui momentanément réunissent ces conditions mais q. tes perdent par différentes influences que nous cherchons a combattre.Cher. cbonsdoncâ à établir quelques moyens ct il poser quel. ques rogtes propres à parvenir et à arrêter la dëgéné.ration du tempérament sanguin.

2' Influences du olimat.

Nous avons démontré que lé cheval qui naM avec prédomination sanguine, peut acquérir la prédomioatioa séreuse ou lymphatique par l'influence de diverses causes, au nombre desquelles nous avons placé celle des c)ima!s. S-it est tempéré, comme nous le remarquons en Normandie dans le tîo)~in le H.môv.e le DanemarcketteMeddenbourg, quetepouiain contracte la prédomination lymphatique par suite d'une atimentation aqueuse, débilitante, qu'il puise dans te. pâturages, il faut, non les supprimer, mais n'en livrer le P''odu,t qu'à une époqueptus rapprochée de ta maturité. Il est incontestable que les seules plantes printani~ et estâtes, fournissent un aJimentsuccuknt, Ionique


et réparateur; Fmdusttie agricole de l'homme peut donc détruire ou atténuer les influences des climats en donnant des alimens dont les principes nutriiifs concentrés sous un petit volume, sont éminemment toniques, et cette tonicité est nécessaire à l'entretien de la contractilité dont doivent jouir constamment les vaisseaux lymphatiques.

3~ Rch&t des chevaux destines aux remontes.

Nous avons suffisamment démontré que la naissance et les formes extérieures ne suffisent pap pour procurer a l'armée de bons chevaux. La création aussi ingénieuse qu'utile des depuis de remontes, peut par la voix et la persuasion des hommes spéciaux qui y sont attachés commencer cette grande œuvre d'économie publique en inculquant aux éieveurs les principes et le mode d'éducation propres à entretenir ou à procurer la prédomination sanguine.

Les achats doivent donc se faire autant que possible dans les localités qui se rapprochent le plus de celles qui procurent, soit par la nature du sol soit par le mode d'éducation, cette ptedomination sanguine. 4° Epoque des achats.

L'époque des achats est encore d'une importance majeure, ils se font pour la plupart en automne dans le but de favoriser te vendeur et parconséquenti'étéve du cheval. L'intention est louable, aussi a-t-elle été favorablement accueillie; mais elle est défavorable à l'acheteur, en ce sens que les chevaux nourris au vert depuis plusieurs mois et ayant exécuté des travaux agricoles


souvent pénibles, et subits la castration sont sous )'înfluence du tempérament lymphatique. Cette opération souvent redoutable en normandie n'a pas d'autres eau. ses que cette influence, elle est encore augmentée parun engraissement prompt, mais factice.

Les achats faits après l'hiver et parconséquent après l'usage par ces animaux d'une nourriture sèche, auraient les avantages suivans Les chevaux seront plus facilement habitués à la nourriture de ceux detroupe 2°tt serait plus facile aux officiers acheteurs de reconnaître les signes caractéristiques du tempérament sanguin ;5" La saison serait plus favorable pour diriger les convois sur les corps et les jeunes animaux moins soumis aux causes de la rhinite aiguë.

& Chevaux dirigés sur les eorps.

Le choix des saisons est aussi d'une grande importance surtout pour le transport éteigne des convois sur les corps, si la saison est froide et pluvieuse les sur.faces extra-absorbantes en contact permanent avec une atmosphère humide augmentent )a prédomiaance lymphatique emportant dans le torrent circulatoire des fluides aqueux.

Les arrêts de transpiration presqu'inévitables à la sa:te des marches sont d'autant plus à redouter, que l'animal est plus ou moins sous l'influence de cette prédamination. Si les convois sont dirigés du Nord au Sud les causes sévissent ordinairement avec moins d'intensité, le contraire a lieu s'ils sont dirigés du Midi an Nord les régions de l'Est offrent une température variable et brusque.


Bcuraea de cavalerie.

Les améliorations aussi sagement conçues qu'habilement exécutées depuis quelques temps, pour le logement des chevaux, portent déjà d'heureux fruits. Nous ne formons plus qu'un voeu, c'est celui de voir autour des écuries deshangars propres à faire sécher les litières et à faciliter les pansages dehors en tout temps, car avec cette amélioration disparaîtront en partie les effets funestes de l'aggtomération d'êtres vivans au milieu d'une atmosphère chaude et humide chargée de gaz irritans. Des barbes cannes pratiquées au niveau du so! donneront issue au gaz acide carbonique qui par son poids, occupe les régions inférieures des écuries. Des ventouses pratiquées au plafond ou plancher donneront issue aux vapeurs aqueuses mélangées de gaz ammoniac, et un air pur, tonique, fortifiant, remplacera ces émanations putrides et débiHtantes.

7° Du Vert.

Le régime du vert, combiné et administré sur des données physiologiques peut être considéré comme un moyen capable d'exciter le système absorbant, et de procurer la prédominance sanguine. Diverses considérations préliminaires sont nécessaires pour arriver à ce résultat.

1" Toutes les plantes cuitivées pour fourrage vert ou sec ne jouissent pas au même degré des propriétés toniques et stimulantes propres à exciter le système absorbant ce fait est généralement connu et n'exige aucuns commentaires; il est donc urgent do rechercher parmi le


nombre de ces plantes celles qui, sous un plus petit volume, contiennent le plus de principes nutritifs et facilemenl assimilables aux organes digestifs. Ces qualités dépendent non seulement des espèces cultivées mais encore de l'influence atmosphérique du climat, de la saison plus ou moins favorable à la végétation et de la nature des couches géoscopiques où les plantes ont végété. 2° Les plantes cuttivées en prairies temporaires sont presqu'exchtsivement employées à la stabulation diététique ou le vert donné à Pécurie. Nos recherches sur les qualités toniques et nutritives de ces plantes, nous autorisent à !es classer de la manière suivante 4° Sainfoin, luserne, trèfle, ~veces; cette ciassiS'atiun est basée sur la plus ou moins grande quantité d'eau de végéiHtion qu'elles contiennent, à !'époque de la floraison. E):es fournissent par la dessication, i° le sainfoin dix kilogrammes de foin par cinquante de vert, 2° luserne fept !<iiogrammes et demi, 5° tréûe septkilogrammes, 4° vecessix kilogrammes trois quarts. 5° Les couches géoscopiques sont aussi d'une grande importance pour fournir aux plantes les principes nutritifs, sucrés, fécufents, glutineux, albumineux et muqueux, sans compter les extractifs amers qui agissent comme toniques.Les terres essentiellement calcaires fournissent au sainfoin des principes toniques qui lui sont refusés plus ou moins par les terres argileuses où il végète très bien les terres calcaires limonneuses, colorées par le carbonate de fer, fournissent les mêmes principes à la luserne que lui refusent plus ou moins les terres argno-calcaires où elle végète abondamment; iee terres cal-


caires et siliceuses fournissent au trèfle des principes toniques qu'il ne rencontre pas sur les terres argileuses où il végète aussi il eu est de même de quelques-unes de ces plantes à leurs différentes coupes !a première contient plus de principes nutritifs que la seconde la troisième en contient si peu qu'elle est dédaignée paries animaux les tiges de la iuserne en contiennent plus que les feuilles.

Dans l'administration du vert, il est donc essentie! d'envisager l'espèce des plantes la période de maturité et la nature du terrain ou elle végète. S'il est un fait incontestable en agriculture et qui a la plus grande analogie avec notre sujet, c'est la culture de la betterave à sucre, qui végète très-bien sur plusieurs natures de terres; les unes fournissent abondamment le principe saccharin, les autres n'eu fournissent pas du tout ou en très-petite quantité.

Ce principe admis reste à classer les animaux auxquels on destine le vert.

La désignation des chevaux pour le vert doit avoir pour but i" de maintenir la santé des uns 2° de prévenir les maladies chez les autres 3° d'en guérir quelquesuns. Cette division est nécessaire pour régler le mode d'administration du vert pour sa durée, et se rendre compte des effets obtenus sur ces diSerens groupes. Premier groupe. Sa compose des jeunes chevaux l'emploi du vert est pour eux un correctif du régime artificiel auquel ils viennent d'être soumis c'est les rendre momentanément, dans des vues hygiéniques, au régime que !a. nature leur avait destiné cette transition est né-


ccssaire au plus grand nombre de chevaux entre le pré* mier âge passé aux pâturages et le régime sec dn cheval de guerre.

Ëe vert aqueux peut être administré aux jeunes chevaux, les évacuations alvines, qui en sont les suites inévitables, ne doivent pas durer plus de cinq à six jours si elles sont trop abondantes on doit diminuer la ration et donner de l'avoine comme correctif. Le vert d'escourgeon est préférabie; il est plus sucré et plus succulent que tout autre vert mais il doit être rejeté lorsque les arêtes qui l'accompagnent sont raides et dures parce qu'elles irritent mécaniquement les organes digestifs.

Peu après la période purgative du vert, il doit être donné approchant le moment de la Coraison, car il agit alors comme tonique et réparateur l'animal devient plus gai plus vif qu'auparavant, ses urines sont épaisses etsédimenteuses ;a peau s'assouplit et se recouvre d'une poussière grasse, le poil change et devient luisant, un état pléthorique se manifeste le système absorbant reprend de l'activité cet état l'annonce, on voit encore à la suite du vert tonique disparaître quelquefois les engorgemens articulaires, tendineux les légères indurations du tissu cellulaire.

Deuxièmegroupe. se compose de chevaux à Fâo'e adulte que divers symptômes, divers antécédens, font juger de cet état intermédiaire qui constitue la prédisposition.

Les symptômes qui caractérisent fa prédisposition à l'atonie, au relâchement du systéme lymphatique, sont


l'inappétence pèriodique, le poil est terne et hérissé il est constamment rempli d'une poussière sèche) indice certain qu'it n'y a pas harmonie entre tes sécrétions et l'absor;pt:on les muqueuses apparentes sont d'un rose' pâle, ta moindre blessure détermine des engorgèmensy qui so,nt sans types inflammatoires bien prononcés) t'en:" ploi des mucilagineux ne tes fait point disparaître. Le vert aqueux doit être sévèrement proscrit pour cette catégorie; le vert tonique réparateur doit être administré à petites rations et progressivement mélangé avec du foin et de la paille defro,ment à parties éga!es il doitétre constamment employé concurremment avec !a ration d'avoine te sainfoin sa première floraison serait trop aqueux il faut attendre que les pétâtes inférieures soient tombées et que les graines commencent à se for* mer, la luzerne doit être en pleine floraison; et !e trêtle fort avancé.. La durée du vert ne doit pas dépasser vingt-cinq à trente jours; lorsque le temps est venu de remettre les chevaux au sec les mêmes précautions doivent être observées.

Le pansage de la main ne doit pas être aussi rigoureusement observé pendant la durée du vert, dans Je but de ralentir les fonctions de la peau, l'emploi du vert tonique ayant celui d'exciter le système absor" bant interne.

Nous avons vu des chevaux offrant tous tes signes de la prédisposition à l'atonie et au relâchement du système absorbant, et dont quelques-uns avaient été,ganglionnés périodiquement, reprendre de ]a vigueur, de l'em7


bompDtn!, et offraient des signes évidens de la prédomination sanguine.

?~'0!Me C~OM~f. Se compose de chevaux dont l'emploi du vert peut être considéré comme médiea! <~es< t'objet d'un traitement diététique comparable aux eaux minérales si souvent prescrites dans l'autre mé~ecine.

t.es affections anciennes ou chroniques des voies digestfves sont difficilement guéries par les moyens médicaux ordinaires le siège de ces affections est variable les symptômes sont équivoques, on est réduit souvent aux conjectures; les sujets offrent parfois des symptômes d'inappétence constante ou périodique, des indigestions, des coliques, des météorisations passagéres et plus ou moins éloignées, un appétit quelquefois v0~ race ou dépravé des diarrhées fœtides des constipations, le tic, t'attération des flancs des boiteries intermittentes dont le siège est variable et la cause cachée et inconnue.

L'administration du vert est destinée à réveiller ces anciennes irritations à les rappeler en quelque sorte â leur état aigu et primitif, et les combattre ensuite avec les moyens ordinaires. La persistance de ces affections chroniques rend nulte ou diminue l'absorption interne et de plus l'absorption de la peau se trouve par cette cause augmentée au point de déterminer la prédominance séreuse chez les sujets aggiomérés. Diminuer l'une et augmenter l'autre est la conséquence physiologique que l'on en doit tirer 5 le résultat est le rétablissement de t'barmonie entre ces fonctions nutritives.


]Lës animaux qui composent ce groupe sentent eùx~ mêmes le besoin de se rafraîchir pour modérer la sur~excitation vitale déterminée par FinSuënce de ces causes~ et !e vert sagement combiné et administré dispose Il nature aux crises qui mettent fin aux maladies chroniques.

8* Ext!r[tàt!on des ~hyro!de~.

tes thyroïdes dit Ëirard sont des corps obtong~; au nombre de deux, d'un fougebrun d'une tëxtur8 assez ferme ayant l'apparence d'une chataigne a!iong6ë ) situés un de chaque côté & t'extrëmite supérieure de Ja trachée, sous !e cartiUagë thyroïde, et attaches par du tissu lamineux chacun par uh !igament qui en partant de la glande, se dirige en bas, s'amincit et se reunit avec le ligament opposé entre deux cerceaux par des vaisseaux et par des nerfs. Ces corps que t'oh désigne mal à propos sous le noth jt de glandes dont les usages et la structure sont inconnus, reçoivent beaucoup de vaisseaux et de nerfs, se développent de bonne heure et sont plus gros dans le fœtus. :1>

Telte est la description qu'en donnent les anatomistes vétérinaires. L'anatomie humaine n'est guère plus heureuse les phénomènes physiologiques de ces organes, sont encore enveloppés de mystères; à peine si Foh aperçoit quefques tentatives faites pour les observer tout paraît encore se réduire à dire aujourd'hui organes dont les usages et la structure sont inconnus. Nous allons essayer de les tirer de l'obscurité ou i!s semblent plongés et leur faire jouer un rote dans t'éec-


nomie animale ~r&te d'une telle importance que peutêtre nous souleverons contre nous des contradicteurs; 3 mais qu'importe? du <;hoc des idées il peut en jaillir !a lumière car les vérités s'épurent au creuset des discussions ) et se confirment par des faits et des expériences.

Nous avons déjà vu parla courte description anatoïBiqus de ces organes que )eur structure intime est inconnuey~et que c'est mal à propos qu'on les désigne sous le nom de glandes mais que cependant ils reçoivent beaucoup de vaisseaux et de nerfs. Si, pour examiner une thyroïde on la partage selon son épaisseur en deux parties éga)es, on aperçoit que sa substance est rayonnée, ainsi qu'on le remarque dans l'organisation des testicntes et des reins mais i! n'y a ni cavité intérieure ni canaux excréteurs, disposition organique qui caractérise les glandes. Il est donc vrai de dire que ces corps sont mal à propos désignés sous le nom de glandes; ils en ont seulement la forme et une apparence de structure anatomique chaque thyroïde reçoit trois artères, divisions provenant des céphaliques, plus communément connues sous le nom d'artère thyroïdienne qui se ramifie dans son tissu parenchymateux et est aussi considérable que si elle était destinée à fournir à la sécrétion d'une glande.

La veine thyroïdienne est formée par un grand nombre de ramifications provenant du parenchyme thyroïdien elle verse son liquide dans la cérébrale antérieure, un .peu avant la terminaison de celle-ci dans la jugulaire à côté de la glosso-faciale.


L'anatomie vétérinaire annonce d'une part que ces organes reçoivent beaucoup de nerfs et de l'autre elle n'y envoie qu'un rameau hyo-thyroïdien provenant des nerfs hyo-glossiens formés par la douzième paire des aerfsencépbatiques; cependant ils reçoivent chacun un filet de la branche antérieure de la première paire des nerfs trachéîtens its reçoivent et communiquent avec divers filets des nerfs composés, hyoïdiens pharyngiens et trispiancbnique~

Quant a la disposition anatomique de ces organes à leur position à Pextrômité supérieure de la trachée artère, en quetque sorte entre ce dernier organe et le larynx les phénomènes qu'ils présentent dans les différentes périodes de la rhinite aiguë, de l'hydro-rhinite simpte et utcerée, soit que cette dernière reconnaisse pour cause t'irritation primitive de l'un ou l'autre systéme; ces phénomènes, disons-nous, De pourraient-ils pas faire envisager tes thyroïdes comme des ganglions composés ou des centres nerveux, jouant un rôle phy<siologique très important et établissant des sympathies avec les organes qui sont souvent le siège de la morve. Nous allons exposer quelques faits tirés de notre pratique civile et qui sembleraient confirmer l'opinion que nous venons d'émettre.

Dés t'année dix-huit cent trente, nous eûmes à soigner un assez grand nombre de poulains d'un a deux ans, affectés de rhinite a~uë, d'angines et de bronchites plusieurs périrent promptement quoique soignés dés le début de ces affections; en explorant la région gutturale des animaux malades nous remarquâmes


souvent qu'une ou les deux thyroïdes étaient engorgées, douloureuses, (thyroïdite); nous fimes la môme remarque sur des poulains non encore affectés de ces maladies, mais qui ne tardèrent pas à l'être l'engorgement douheureux (tes thyroïdes nous semblait un symptôme pré' curseur de ces différentes affections, et comme eUes of. fraient des paroxysmes graves et que nos malades étaient enlevés en peu de temps, nous dûmes rechercher autant que possible un préservatif contre ces affections qui re' vêtaient un type aussi aigu.

Nous fimes d'abord des onctions vésicantes sur les thyroïdes engorgées de ces animaux n'offrant encore que ce symptôme, ensuite sur ceux chez qui rien ne se mani. festait, nous joignimes à ce traitement des soins hygiéniques tels que le bon air, le pansage de la main géBératement négligé sur des animaux aussi jeunes, uu régime composé d'alimens de bonne qualité et de boissons blanches. La maladie sembtait retardée chez les poulains soumis à ce traitement, les thyroïdes devenaient moins douloureuses à la suite des onctions ye~icantes; après un temps, variant de huit à quinze jours, tes thyroïdes devenaient de nouveau douloureuses et engorgées, et bientôt apparaissaient les symptômes de ces affections.

Un ancien boucher, fermier instruit et intelligent nous dit un jour, < mais si on enlevait ces grandes 9 cela empêcherait peut-être la maladie dese développer.* ~ous lui répondîmes que nous serions fort embarras&e pouT pratiquer cette opération qu'au surplus aucun raisonnement physiologique ne nous en faisait entrevoir t'avantage, et que l'opération par elle-même


pouvait avoir des suites assez graves mais frappé de cette idée bizarre, ce fermier nous proposa Fopératioa d'un de ses poulains ayant le moins de valeur en nons promettant que, quoiqu'on fut l'issue, il ne nous en ferait aucuns reproches.

Le poulain fut abattu et les deux tyroîdes extirpées par le procédé que nous décrirons plus loin l'engorgement survenu à la suite de l'opération ne fut pas considérable et ne put produire une dérivation plus forte que nos précédentes applications vésicantes, l'hémorragie put être de dix hectogrammes de saag. Dix jours après t'opération le poulain était en voie deguériso~. Sur neuf poulains, quatre sont morts, trois furent gravement malades et celui qui venait d'être opéré fu~t seul préservé de ces affections. Devions-nous conclure que i'extirpation des thyroïdes chez ce poulain devait être considérée comme l'ayant préservé de ces graves affections catarrhaies des voies respiratoires? Non mais cette circonstance nous-suggéra l'idée de faire d'autres tentatives quand l'occasion se présenterait. Avant que de quitter le sujet de notre première observation nous ajouterons que ce poulain n'avait jamais été aSecté de rhinite aiguë des jeunes animaux (gourme) et que pendant deux ans nous pûmes le voir exempt de toutes les variétés de rhinites aiguës ou chroniques.

L'année suivante, la rhinite aiguë des jeunes animaux se montrait avec assez d'intensité sur un certain nombre de poulains dont quelques-uns moururent. Un cutt)vateur avait quatre poulains âgés de cinq à huit mbis~ deux étaient morts des suites de cette matadie; nous tuj


proposâmes l'extirpation des thyroïdes déjà engorgées et douloureuses sur ses deux autres poulains, il y accéda sans difficulté, t'opération fut pratiquée sans suites fâcheuses et ils furent guéris environ !e vingtième jour nous vimes ces poulains l'un pendant trois ans et l'autrequatre. Pendant ce lapide temps, aucuns symptômes de gourmes ne se sont montrés, ils n'avaient pas été observés avant Popération.

La même année, nous pratiquâmes cette opération sur un poulain chétif et de peu de vateur, quî était renfermé dans une case avec trois autres pouiains, forts et vigoureux; au bout de trois mois, ces trois poulains eurent des gourmes, mais sans dérangements notables dans leurs fonctions, et le poulain opéré en fut exempt pendant dix-huit mois, époque où il fut vendu.Le printemps suivant, unvoiturier betge nous fit voir à plusieurs reprises ses deux équipages composés de dixhuit chevaux dont la plupart étaient gangtionnés et jeteurs trois dé ces animaux présentaient tous lés symptômes de l'bydro-rhiuite utcérée ( morve), Hs furent abattus, et les autres soumis à un traitement. Depuis trois ans que son équipage était en proie à !a morve; il avait fait abattre successivement vingt-sept chevaux. A un de ses passages il nous pria de passer des sétons à quatre chevaux de race Comtoise qu~i) venait d'acheter, et qui étaient dans ses équipages à côté des gangtionnés et jeteurs, son but étant de les préserver de la morve. Nous lui proposâmes t'ex!irpa:tion des thyroïdes, sans pour cela lui promettre que cette opération deviendrait un prpeervatif assuré contre cette affection il y consen-


tit, l'opération fut pratiquée, et ta saison bonne, il put les emmener-attachés derrière sa voiture. Son commerce le fit voyager dans une autre direction pendant onze mois nous désespérions déjuger par nous mêmes du résultat de ces opérations quand enfin ses équipages arrivèrent; nous eûmes la satisfaction de retrouver tes quatre chevaux opères et n'ayant offert aucuns syptomes des différentes variétés de rhinites. La même année Phydro- rhinite ulcérée se déclara parmi les chevaux d'un messager, le sieur Prot. Déjà neuf chevaux sur vingt avaient été abattus, ils furent successivement remplacés par d'autres et opérés à mesure de leur arrivée, ils résistèrent à toutes les affections des voies respiratoires, les autres furent successivement abattus.

Nous vimes ces neuf chevaux pendant quinze mois x époque où ils furent vendus pour cause de faillite. Tel est le petit nombre de faits que nous livrons à ta publicité et à la méditation de nos confrères; nous sommes loin de les envisager comme concluants, cependant l'extirpation des thyroïdes parait détruire ou modifier la sympathie de la peau avec les organes respiratoires et anéantir l'effet des causes déterminantes de ces affections. Btqde opératoire.

Le cheval abattu la tête basse et aHongée dé manière à déterminer une tension des muscles de ta face trachélienne, une incision tongitudinate de la peau doit être pratiquée en face de t'extrénuté supérieure de la trachée artère, au-dessus de la naissance de la jugulaire; cette


incision doit avoir environ soixante millimètres de ion* gueur, c'est alors qu'on aperçoit une portion mince du muscle scaputo-byoïdien l'incision de ce muscte doit être faite de manière à se diriger vers l'extrémité supérieure et postérieure de la trachée, il faut encore inciser une portion du muscle sterno-thyroïdien. La tension des muscles trachétiens détermine la thyroïde à se porter en arrière, et par elle est moins mobile et plus facile à saisir, car elle flotte au milieu du tissu cellulaire qui est lâche et abondant on la saisit avec une pince à crochets recourbés ayant la ressemblance d'une double érigne, t puis on enfonce ces crochets dans le tissu même de ce corps, le tissu tamineux qui l'attache est asseztàche pour permettre de la faire dépasser le niveau de la peau. Elle se présente sous la forme d'un testicule recouvert de ses enveloppes, c'est son ligament, d'un tissu blanchâtre~ fibreux 1 membraniforme et très résistant. On pratique une incision entre les deux crochets de la pince et quand on voit paraître la tbyroide on l'extrait en la disséquant avec précaution l'hémorragie se manifeste par trois petites artères, on en fait la ligature avec un fil ciré don.t les bouts doivent être assez longs pour dépasser le niveau de la peau on panse la plaie avec des étoupes chargées de digestif simple, puis on les maintient au moyen d'un fil de ligature qui réunit les deux tévres de la plaie, on panse ensuite la plaie au moyen d'injections détersives t le fil des ligatures tombe au bout de sept à huit jours et la cicatrisation est complète du quinzième au vingtième jour.


9* De la Contagion

D'après notre manière d'envisager physiologiquement les causes et la nature de Fhydro'rhinite, il nous sera facile de démontrer et de faire comprendre que dans cer~' taines circonstances la contagion peut avoir lieu. Dans i'bydro rhinite uicéree ayant pour cause l'irritation primitive du système sécrétoire, nous avons vu ]a persistance du jetage laisser en contact permanent avec les bouches absorbantes des cavités nasales, une matière mucoso-purulente qui, absorbée et portée dans le torrent circulatoire, détermine les phénomènes pathologiques de i'hydro rhinite ulcérée. Le même phénomène a lieu dans l'hydro-rhinite utcétée, ayant pour cause l'irritation primitive du système absorbant seulement, les causes qui donnent lieu à ia persistance du jetage ne sont plus les mêmes.

Cette assertion serait e!)e dénuée de preuves, qu'elle n'en serait pas moins admissible, quand rexpérience et les faits observés constatent que la résorption purulente qui a lieu sur d'autres parties du corps, peut donner lieu au développement des phénomènes pathologiques de la morve.

Nous avons démontré aussi que cette absorption manifestait plus ou moins promptement ses effets suivant que les animaux étaient plus ou moins sous l'influence de la prédomination séreuse ou tympbatique.

La contagion peut avoir lieu immédiatement par inocu!ation elle sera d'autant plus prompte que le mucus nasat sera plus ou moins chargé de matière puruiente et


qu'elle aura acquis des propriétés plus ou moins irritantes, suivant le degré d'irritation et d'inflammation de la muqueuse qui la fournit.

Elle peut avoir lieu immédiatement par les molécules putrides dissoutes dans tes fluides vaporeux de la transpiration pulmonaire des animaux affectés de ces maladies. Ces produits de la transpiration sont mélangés avec les vapeurs aqueuses chaudes et les gaz irritants qui se développent dans les lieux où il y a agglomération d'êtres vivants. C'est pour les animaux qui se trouvent sous t'influence de la prédomination )ympbatique, la matière irritante la plus subtile mise en contact avec les bouches absorbantes du système lymphatique.

La prédomination séreuse ou lymphatique nous donne l'explication physiologique de ]a transmission plus on moins prompte de la morve d'un animal qui en est atteint à celui qui ne t'est pas. Nous ne nions pas la possibilité de la transmission de cette affection à celui qui est sous l'influence de la prédomination sanguine, mais les effets en sont plus lents ou nuls; de- là des exemples de contagion à des sujets plus éloignés du foyer d'infection, tandis que ceux qui en sont plus rapprochés en sont exempts.

Les grandes plaies suppurantes des animaux infectent l'air des locaux où ils sont renfermés cette odeur provient de ia dissolution de la matière purulente dans le produit de la transpiration de ces p)aies; pourquoi en serait-il autrement de Ja matière purulente qui s'échappe des cavités nasales du cheval morveux? Si cette odeur semble au premier abord moins odorante que celle de


tes grandes plaies il faut envisager qu'elle est mélangée de mucus que toutes les surfaces muqueuses de la pituitaire ne fournissent pas du pus sa nature visqueuse est encore un obstacle à son évaporation. L'air sans cesse renouve)é sur les surfaces suppurantes, sans diminuer la quantité de matière évaporée la rend moins sensib)e à l'odorat.

En démontrant !apossibi)itë delà contagion, c'est démontrer la nécessité de la séquestration des animaux qui sont aSectés d'un jetage mucoso-purulent par les cavités na~sates.

La matière mucoso-purniente du cheval anecté de rhinite aiguë uteérëe, n'a laissé moins de doute aux esprits. observateurs, sous le rapport de sa nature contagieuse, que parce qu'elle est fournie en plus grande quantité les surfaces muqueuses sont !e siège d'une infiammation pius forte et plus intense elle est de nature plus séreuse, le principe irritant où la matière purulente est plus dissoute et s'évapore plus facitement, aussi ëstelle plus odorante.

L'aspect du produit du jetage peut donc donner jusqu'à un certain point le degré de crainte de sa nature plus ou moins contagieuse; dans le cas d'hydro-rbinitë ayant pour cause ('irritation primitive du système absorbant, nous avons vu !e mucus sécrété presque transparent, trés visqueux et collant, il contient peu de matière purulente il est peu contagieux mais il peut le devenir d'un instant à l'autre si un ulcère se forme, le jetage devient plus séreux, ensuite plus purulent, ce phénomène disparaît, il reprend son état visqueux il se


montre périodiquetnsnt sous différentes formes impMsible à prévoir.

C'est de cette manière et par contact médiat que se communique la péripneumonie uM bêtes à cornes et lé corysa du mouton dans la vache affectée d'hydrometre~ la résorption purulente détermine chez elle des tubercules et des vomiques dans les poumons cette dernière Btuection se communique aux vaches voisines. ~JFr~ttenteat t!urat!f<

~tous venons de faire connaître notre opinion sur les causes et la nature de t'hydro rhinite ulcérée du cheval. Tout ce que nous en avons dit est le fruit de nos observations physiologiques et anatomico-pathotogiques nous n~avons pris ni les idées ni les opinions de per-~ sonne; cet ouvrage est fruit de nos œuvres ) nous pensons rendre service à ta science en le livrant a la publicité; nous n'avons pas la prétention d'avoir fait des découvertes ni nouvelles) ni merveilleuses. Cependant la spécialité de l'ouvrage peut avoir son mérite, quelques. uns de nos confrères peuvent embrasser notre opinion et notre manière d'envisager cette aueëtion il nous a semblé qu'il y aurait, pour eux et pour nous moins de vague et d'incertitude plus de persévérance dans l'emploi des moyens médicau~ et hygiéniques appropriés à conserver et à ramener les organes à tétât sain; si ces moyens n'existent pas la recherche s'en fera plus sûrement; il y aura moins de divagation moins de traitemens empiriques et perturbateurs nous marcherons d'un pas plus assuré vers te but tant désiré celui de la gucrison.


Nous Avons sufnsatMthent démontré que cette affection était locale ou générale a une certaine période de son développement, et que dans l'un comme dans l'autre cas, il y avait atonie plus ou moins complète du système absorbant des cavités nasales que la fonction absorbante de ces organes était incomplète et insuffisante; que le défaut d'une suffisante absorption était la cause de la persistance du jetage qu'il était facile de s'en convaincre en examinant attentivement les désordres et les altérations subis par les vaisseaux lymphatiques leur oblitération, leur induration leur aggtomération ulcérée, sont des états pathologiques qui contribuent à anéantir cette importante fonction, ou à la rendre incomplète ou insuffisante. Après nous être formé cette opinion basée sur des faits observés et de nombreuses autopsies, nous avons dû en rechercher les causes, depuis la procréation jusqu'à la vieiiicsse des sujets et nous croyons les avoir suffisamment démontrées. Nous avons proposé divers moyens de les combattre dont les uns sont du ressort de l'économie publique, les autres plus restreints et parconséquent plus à notre portée, peuvent avoir des résultats plus positifs et plus certains.

Quant au traitement curatif de cette redoutable affection, l'anatomie patboiogique démontre jusqu'à l'évidence que l'bydro-rbinito étant parvenue à une certaine période, est incurable, parce qu'il y a destruction d'organes, quoique cette destruction n'entraîne pas toujours la mort de l'animal qui en est affecté, et qu'il y ait dérangement notable entre les deux importantes fonctions sécrétoire et absorbante; comment alors tenter de réta-


blir l'harmonie de ces deux fonctions puisque) y a anéantissement ou destruction partielle des organes qui y sont préposes? a

L'hydro-rhinite uicérée, qu'elle provienne de rirritalion primitive de t'un ou de l'autre système, sera tou.jours incurable) étant parvenue à la période de destruction d'organes, tels que les bouches absorbantes des lymphatiques et les lymphatiques eux-mêmes. Et, en euet, ces organes sont indurés, oblitérés,.les uns par la coaguiation de !a lymphe qui finit par s'y organiser, comme !e caillot sanguin s'organise dans tes vaisseaux obtitérés tes autres, par i'enet de la cicatrisation ou soudure de leurs membranes internes, par l'engorgement, t'induration les foyers purulents et l'ulcération des ganglions lymphatiques, et par la présence d'une matière purulente dans les volutes diverticu!ées des cornets cette dernière sans issues complêtes et permanentes, se trouve hors des atteintes de la matière médicale qui pourrait lui procurer une issue et changer Je mode de nutrition de la membrane qui la fournit. La formation dans le parenchyme pulmonaire de tubercules et ensuite de vomiques ainsi que Fattération septique du sang et autres fluides circulatoires sont encore des cas d'incurabilité.

11 est donc bien urgent de rechercher et de reconnaitre !es différentes périodes de cette affection et de n'entreprendre le traitement curatif que quand on a à peu prés !a certitude qu'i! n'y a pas destruction d'organes. Les moyens curatifs doivent être dirigés vers le grand but que l'on doit se proposer, celui de rétablir !'har-


monte entre les fonctions sécrétoire et absorbante cette dernière doit reprendre celle que la nature lui a dévêtue. Différens moyens furent appliqués sous toutes les formes, et s'ils n'eurent que peu ou point de succès il faut en reconnaître la cause dans la dif6cu)<8 de teura applications, vu la constitution forte et robuste des animaux qui ne cherchent qu'à s'y soustraire, la position et l'état anfractueux et diverticulés des parties oùraSectiom a son siège et peut-être aussi dans la nature des objets que nous fournit la matière médicale et qui n'ont pas la propriété de rétablir l'harmonie entre ces fonctions. Qu'on n'accuse pas la médecine vétérinaire de négtigence, elle a fait de nombreuses recherches, essayé toutes les méthodes et les différents systèmes mais son impuissance s'est manifestée et il en résulte un Igrand préjudice pour l'état.

La médecine humaine n'a été guère plus heureuse dans la recherche de la matière médicale que peuvent fournir les pharmacopées et qui a !a propriété d'agir comme tonique sur le système absorbant et rétabHr l'harmonie entre les sécrétions et l'absorption aussi g pour y suppléer, a-t-elle recours aux eaux minérales qui sourcent abondamment sur diitérents points de la terre. Cette précieuse découverte, les heureuses applications qu'elle en fit furent cause qu'elle nous laissât, sous te rapport des affections chroniques, loin derrière elle. Une circonstance particulière nous mit à même d'essayer l'emploi médical de ces eaux contre l'hydro-rhinite ulcérée du cheval nos succès consignés dans un mémoire, furent couronnés par une des plus savantes so-<


eiétés de l'Europe. Des succès semblables et obtenus sur d'autres points, démontrent qu'il ne s'agit que de découvrir une matière analogue et qui, comme ces eaux e agisse comme tonique sur le système général absorbant. Le but du traitement doit donc consister à tarir !a source des sécrétions locales et par ce moyen éditer !a résorption purulente qui détermine l'altération dès liquides circulatoires et des tissus qui deviennent ie siège d'engorgements, de dégénérescence tuberculeuse où ulcéreuse et de dépôts purulents.

L'expérience démontre que si l'on agit sur le système sécrétoire, soit par les saignées, soit par !e régime. 5 soit par l'emploi des adoucissants, il n'y a pas guérison i elle signale au contraire des succès, si l'on agit sur le système absorbant, c'est-à-dire, si l'on parvient a ré-'tablir la contraetitité des vaisseaux lymphatiques au point de les faire reprendre le produit des sécrétions et de les porter dans le torrent générale de la circulation. Un traitement généra), ayant pour but de procurer la prédomination sanguine, doit être mis en usage. Les moyens en sont puisés dans un bon régime, combinés avec le bon air l'insolation, un travail modéré et l'usagé à l'intérieur du tartrate antimonié de potasse à là dose de quinze, vingt et trente grammes par jour, suivant l'âge et la constitution des sujets cette médication que l'on doit interrompre de temps en temps, agit comme puissamment tonique sur le système absorbant. Le traitement de l'atonie locale est plus difficile, vu là grande difScutté d'appliquer une médication sur dea parties aussi sensibles, aussi an&actueuses, aussi di-


verticulées que les cavités nasales et sur des animaux d'une force aussi prodigieuse, qui se défendent au point de rendre impossibles leurs applications réitérées. Les animaux seraient-ils doux et paisibles, ces applications sont trop éphémères les seuls médicamens liquides peuvent être injectés dans les cavités nasales, mais ces cavités sont situées de bas en haut, elles donnent passage à l'air que les animaux respirent, et cette fonction est rendue active par ta gêne, la douleur et la contrainte qu'ils éprouvent.

Nous remarquâmes que toutes les fois qu'il était possible de toucher un ulcère avec le nitrate d'argent fondu, e et malgré la cautérisation inévitable des parties saines environnantes, la guérison avait Heu même assez promptement mais la guérison d'un ulcère à la partie inférieure des cavités nasales ne peut pas être considérée comme un résultat, quand il est presque constant que toutes les ulcérations sont situées à ta partie supérieure, autour des cornets et avec dépôts purulents dans un ou plusieurs sinus de ta tête.

Les résultats que nous avons obtenus par la cautérisation directe avec le nitrate d'argent, nous firent envisager la possibilité d'en obtenir de plus grands et de plus certains par la cautérisation indirecte et au moyen de la préparation suivante.

Préparat!o!i Magtsteftte.

4° Nitrate d'argent fondu. 52 grammes. 2" Eau distittée. 80 centilitres. Faire dissoudre dans l'eau.


OpéfationB ChtfUrgicatM.

Trachéotomie et trépanation des sinus si les dépôt: purulents sont soupçonnés.

Application de l'hydra-nitrate d'argent.

Le cheval étant abattu couché autant que possible sur le dos placer un speculum oris à vis de manière à faire écarter le plus qu'il soit possible les mâchoires, et introduire par la bouche un chapelet d'étoupes enduites d'axonge ou mieux encore pétries avec cette graisse. Ces bourdonnets d'étoupes doivent être ronds de la grosseur d'un œuf de poule, mêlés de quelques-uns plus petits et maintenus à la file les uns des autres par une ficelle: on tes introduits derrière le voile du palais soit avec la main soit au moyen d'une sonde à bouton légèrement recourbée, dans le but de tamponner l'arriére bouche et t'entrée supérieure des cavités nasales. Cette opération terminée, on vide dans les cavités nasates la solution d'bydro-nitrate d'argent et, au moyen d'une petite sonde garnie d'étoupes, on pénètre daus chaque cavité jusqu'au tampon, dans tebutetârefTet de détacher les croûtes qui quelquefois recouvrent les utcéres, afin que la cautérisation soit plus directe et plus sûre.

Si la trépanation a eu lieu, il faut boucher les ouvertures après avoir préatabte.nent fait des injections d'ean tiède pour enlever et faire disparaître la matière purulente contenue dans les sinus, pendant que le liquide cautérisant est renfermé dans les cavités nasales, on débouche les ouvertures pour s'assurer si Je liquide y a pénétré dans le cas contraire il faut en injecter.


Quant à la durée de la présence du liquide cauté)isan& sur les surfaces muqueuses; il doit être subordonna an nombre, à la gravite, à l'étendue soupçonnée des ulcères six à dix minutes paraissent suffire et on peut s'en assurer par l'inspection de la muqueuse apparente~ qui doit offrir une couleur d'inflammation érisipétateuse, avec des traînées blanchâtres dues à la coagulation dot l'albumine qui contient te mucus.

La cautérisation terminée, on laisse échapper le liquide, on doit aussi visiter les sinus trépanés, pour~ s'it en restait, extraire le liquide en ~aspirant au moyen d'une seringue. On retire ensuite les tampons, puis on fait reiever l'animal le tube à trachéotomie doit rester~ car il empêche une certaine quantité d'air de passer par les narines, il corrige les effets de l'ébrouement auquet l'animal se livre et par son eSet la colonne d'air inspira étant moins forte, t) est plus facile de suivre les progrés de l'inflammation locale et par là de juger de son dégT& d~intensîté.

Cette médication agit comme un puissant tonique sur les lymphatiques des cavités nasales cependant, !a. cautérisation ainsi pratiquée peut déterminer une inflammation aigue et avoir des suites graves si elle est trop intense, on doit employer pour la combattre, les saignées, le régime, les vapeurs aqueuses et les injections emmolientes.

Un jetage abondant, séreux, diversement coloré, est la suite de cette opération il peut aussi devenir nécessaire de la recommencer et d'injecter du nouveau liquide par les ouvertures du trépan qu'il faut maintenir fermées


par des bouchons de liège taillés en forme de gourdes. L'administration de l'amidon délayé dans l'eau et ad.Ministre dans te cas d'entérite diarrhéique chronique chez les jeunes poulains et même chez ceux qui sont plus âgés, nous ayant démontré son efficacité pour tarir les sources des sécrétions muqueuses intestinales, nous avons ét~! conduit par analogie à l'employer dans le cas d'hydro-rhinite et d'hydro-rbintte uteérée ayant pour çause primitive l'irritation du, système sécrétoire et son emploi continué en injections dans tes cavités nasales R nous a présenté quelques succès.

Extirpation des ganglions sous g!pts!ett<.

Cette opération chirurgicale très-souvent pratiquée est-elle rationne!!e, et le raisonnement physiologique peut-il en tirer des conséquences favorables à !a guérison, soit qu'on envisage ce moyen comme préservatif ou comme curatif? telles sont les réSéxions que nous avons soumises à l'examen de rexpérience et du raisonnement.

D'après l'usage présumé des ganglions tymphatiques, ils éiaborent la lymphe qu'ils reçoivent, et lui impriment des qualités propres à entrer dans le tonent général de la circulation pour fournir tes matériaux réparateurs.

Tout démontre qu'effectivement ils sont chargés de~ çette importante fonction. C'est encore ta une des merveittes de la nature et une preuve de ta sagesse du Créateur.

Dans ta rhintte. aiguë ayant pour cause t'irrttation ptt-


mitiv.e du système sécrétoire des cavités nasales, il y a surabondance des sécrétions muqueuses, qui ne tardent pasa etremétangées de pus lequel est absorbe par leslym. pathiques et porté vers les ganglions sous-gtossiena,.La. nature irritante de, ce liquide étranger détermine l'engorgement de ces organes qui deviennent douloureux et où souvent il se forme des abcès qui sont d'autant ptus prompts à se former que ranima! est sous l'influence du tempérament sanguin; ils semblent ici se dévouer à la conservation de l'être, en formant comme une barrière infranchissable au liquide absorbé qui, s'il était trans~mis dans le torrent circulatoire pourrait avoir les suites les plus graves et déterminer une altération septique du sang.

Dans le cas de rhinite aiguë, l'absorption purulente est prompte, parceque les lymphatiques locaux de cavités nasales ne sont point encore dans l'atonie et le relâchement, le liquide absorbé est très-irritant parcequ'il est fourni par la muqueuse nasale qui est le siège d'une inflammation violente. Cette absorption détermine aux ganglions sous-glossiens des abcès et là se termine le trajet de la matière purulente, n'est-on pas tenté de considérer les ganglions comme l'ayant arrêtée dans sa marche dans le butde la conservation de l'être.

L'extirpation des ganglions lymphatiques sous linguaux n'est pas aussi nécessaire que paraissent le croire un certain nombre de vétérinaires qui se livrent avec zéle et persévérance à l'étude de ces graves affections ·, au surplus, la périodicité de cesengorgemens, leur disparition après la cessation du jetage ou de la cause


déterminante, leur apparition nouvelle si !a cause eontinue, tout démontre que ces engorgemens ne sont qu'un symptôme de l'irritation primitive de l'un ou l'autre système.

Si ces engorgemens se remarquent à la suite d'une irritation aiguë ou chronique des cavités nasales. C'est que cette irritation agit sur les ganglions sous-glossiens par absorption purulente si au contraire le symptôme d'engorgement ganglionnaire existe seul et.qu'on fasse l'exttirpation des ganglions engorgés une inflammation de la muqueuse nasale en est la suite, parce qu'on a interrompu momentanément l'absorption des fluides muqueux natureis.

Cependant, quelques ganglions recèlent par fois dans leur intérieur un dépôt de matière purulente concrète et plus rarement visqueuse. Pour éviter la résorption de ce liquide, l'extirpation peut être favorable.


CHAPITRE

~~as~

Le farcin est comme la morve, une affection atùne du système lymphatique, il est de même nature et reconnaît les mêmes causes.

Cette affection qui n'est pas particulière à l'espèce sohpéde, comme l'ont prétendu des auteurs de grand mérite se remarque encore sur te bœuf et même la poule. Comme dans la morve, nous avons reconnu au développement du farcin, la nécessité d'une prédisposition à l'atonie du système lymphatique, et si on refuse de reconnaître cet état catonique, on peut au moins attribuer tes phénomènes pathologiques de cette affection a la plus ou moins grande vitatité de ce système. De l'influence des causes générales ou locales dépendent la variation dans les caractères la forme et les


symptômes du farcin. S'il est vrai que les mêmes causes produisent des affections différentes chez divers animaux, le farcin vient ici démontrer qu'elles produisent chez !e cheval, non pas une affection du même nom mais des phénomènes pathologiques du même système d'organes, ayant la plus grande identité avee ceux de la morve.

Les phénomènes physiologiques du farcin sont gêné. raux, comme ceux de la morve, les phénomènes pa< thoiosriques de celle-ci se remarquent plus particulièrement dans les cavités nasales ceux du larcin au contraire à ta surface cutanée.

La prédisposition est le résultat de toutes les candi' tions sans lesquelles les principes ou les élémens d'une maladie atone, ne peuvent, ni se produire ni se développer. La variété des causes prédisposantes que nous avons signa!ées à l'article morve et qui agissent sur une multitude de chevaux, logés dans les mêmes écuries recevant la même nourriture soumis à des régies fixes et presque invariantes sujets aux marnes impressions aux mêmes inauences locales et générâtes, peut, comme on le remarque chez l'homme amener une foule d'anëctions différentes seulement elles sont plus rares chez le cheval c'est-à-dire qu'on y remarque une p!u% grande communauté d'affections,

OoJMM&rattOM sur les v<us5ea<U6 lymphatiques,

Nous avons déjà vu avec Girard, auquel nous em. pruntons ces considérations anatomiques, qu'à leur ori. gine qui a lieu sur toutes les surfaces; les vaisseaux lymphatiques forment des viHosités et des pores qui pom.~


pent les Suides touchant à ces surfaces pour les porter dans !e torrent général de ta circulation.

pn s'étpvaut des points d'où ils naissent, ces vaisseaux forment des ramuscules capiHaires innombrables a d'une ténuité extrême qui se réunissent, s'enlacent et constituent un réseau radiculaire. De ce réseau partent des rameaux qui rampent, sous les tégumens tant toteroes qu'externes et se réunissent pour former des branches qui tantôt unies par faisseaux tantôt solitaires, suivent et accompagnent les veines. Ces vaisseaux for" ment dans les diverses parties deux plans dont un superficiel et l'autre profond, et contractent ensemble de fréquentes anastomoses. Souvent ils marchent acco!és les uns aux autres, diversement entacés et parcourent ainsi une certaine étendue sans se réunir tandis que d'autres fois on les trouve moins multipliés sur ta~ même partie où ils ont une disposition différente. Cette variation dansia disposition anatomiqoe des lymphatiques, rend raison de ta variation des phénomènes pathologiques du farcin qui reconnaissent les mêmes causes. En tes suivant dans leur trajet, on voit t que leur diamètre présente presque partout des inégatités que, pendant une certaine étendue, chaque vaisseau conserve une grosseur assez considérable~, puis devient étroit pour augmenter ensuite qu'it présente dans quelques points, a des dilatations variqueuses plus on moins grandes et plus ou moins prolongées que d'autres fois il forme des étrang!emens plus marqués et l'on observe que toutes ces iaégatités tres-variabtes peuvent avoir !ieu sans que le vaisseau reçoive ou fournisse des famiËeat~ons.


Presque toujours fléxueux, les lymphatiques forment des courbures variées deviennent souvent rétrogrades, passent quelquefois sur un ganglion sans le pénétrer fournissent dans quelques points des rameaux qui se jettent dans les veines circonvoisines, se partagent assez fréquemment en deux ou plusieurs branches qui, après un certain trajet, se réunissent de nouveau. Distendus par la liqueur qu'ils contiennent, ils présentent de distance en distance des étrangtemens causés par les va!vales situées dans leur intérieur, ce qui les fait paraitre noueux articulés en difFérens sens.

Cette disposition anatomique des vaisseaux lymphatiques, rend aussi raison des formes variables que l'on remarque aux engorgemens externes, qui tantôt soHtaires et isolés, tantôt réunis en groupes ou en traînées longitudinales bosselées ou renuées sont superficiels, sortent quelquefois des parties profondes, ou s'y plongent.

Après un trajet plus ou moins long et tortueux les lymphatiques convergent de toute part vers leurs gangli ons; avant d'y pénétrer, ils se partagent en un grand nombre de rameaux qui, par de nouvelles divisions et subdivisions successives se plongent dans leur intérieur et deviennent imperceptibles. La lymphe versée par ces vaisseaux aux ganglions, y subit une élaboration. Dans tout leur trajet, les lymphatiques communiquent les uns avec les autres par des anastomoses nombreuses, plus ou moins remarquables, qui s'étendent dans les lymphatiques circonvoisins, des superficiels aux profonds des supérieurs aux inférieurs des droits aux gauches.


La multiplicité de ces anastomoses forme autant de routes différentes que peut suivre.la lymphe pour parvenir au centre de la circulation elle explique encore les foyers de contagion, les métastases, les communications mutuelies de toutes les parties et comment des liqueurs puisées dans un organe peuvent se porter dans une autre partie, sans passer par les routes tortueuses de la circulation.

La tonicité dont jouissent les lymphatiques est très énergique, mais dans les affections farcineuses cette tonicité est incomplète et insuffisante à la progression de la lymphe.

Symptômes

t) arrive souvent que les productions farcineuses n'ayant pas de siège bien déterminé les symptômes précurseurs sont vagues et incertains. Chez les chevaux irritables., on remarque une diminution des forces, ils sont moins vifs qoe d'habitude, il y a prostration insensibiHté, abattement j dégoût, tristesse quelque fois .état de stupeur très prononcé; il y a aussi raideur des membres et de la colonne vertébrale, hérissement des poils qoetque fois toux petite et sèche. Il est vrai que ces prodromes ne sont pas seulement particuliers au farcin, mais on les remarque assez communément. Après un temps variable et qui peut durer des mois, sans qu'il soit possible de pronostiquer avec certitude l'éruption farcineuse ces symptômes se compliquent de douleurs profondes desquelles résutfent des boiteries douloureuses et un état fébrile qui précède de quftques jours l'éruption farcitieuse d'autres fois on remarque


aux extrémités un engorgement œdémateux froid qui disparaît momentanément, revient périodiquement, et Suit par se fixer sur un membre l'engorgement œdémateux devient chaud douloureux dés boutons farcineux épars, disséminés plus ou moins gros se développent et forment des abcès fluctuants qui ne tardent pas à s'abcéder; quand ces abcès sont déve!oppés, ces engorgements deviennent indolents; t'anima! paraît alors plus gai, plus vif, travaille boit et mange comme en santé. Il arrive quelque fois que ia résolution des engorgemens œdémateux se manifeste, et ils reparaissent souvent sur une autre région, ou bien encore des symptômes de morve se montrent après un long espace de temps. Si ia terminaison par suppuration a Heu et elle est la plus commune, le fluide sécrété est d'abord séreux, il devient visqueux, transparent, huileux, cailleboté, il se concrète, blanchit, redevient séreux, ichoreux, sanguignolent et s'échappe au dehors en excoriant les portions detégumenssur lesquelles il cou!e et tend à désorganiser tes muscles et surtout les tendons et les ligamens. Les plaies qui résultent de la réunion de plusieurs boutons abcédés semblent se refuser à la cicatrisation s elles suintent une humeur séreuse âcre et corrosive. Les engorgemens, les nodosités se montrent en premier lieu le plus souvent Isolés, mais ils s'étendent a d'autres régions en suivant le trajet variable des !ymphatiques, paraissent quelque fois simultanément sur plusieurs régions éloignées les unes des autres, se plongent et pénétrent dans les grandes cavités ou semblent en sortir.


De ces divers symptômes résultent une affection pt(~ ou moins grave qui se montrent sous quatre formes di~férentes qu'il est essentiel de bien distinguer, parce qu'elles font connaitre jusqu4à un certain point la gravité des causes et ia difncutté d'appliquer un traitement tant médicat que chirurgicaL

~tennére ,formé

~M~~ farcineuse de la peau. tes sytNptômes particuliers cette forme, sont de petites tumeurs plus ou moins arrondies, dures etindoientes, de grosseur tres variable mais le plus ordinairement petites de !a grosseur d'un pois qui siègent dans l'épaisseur de !a peau et restent stationnaires pendant longtemps, elles dis< paraissent le plus souveut en totaiité, en laissant à leur place une épaisseur plus grande du derme.

Ces tumeurs désignées assez communément sous !e nom de farcin volant; se remarquent assez votontiers aux ievres) autour des yeux, des narines, du fourreau et de la vulve; il arrive quelque fois que ces :petites tumeurs qui se sont développées sans symptômes généraux au précurseurs, s'abcédent on remarque alors une petite touffe de poi)s hérissés au centre desquels existe un petit ulcère arrondi d'une couleur rouge à surface exubérante, et qui suinte une liqueur sanieuse. Ïieuxtènte forme

~<~ sous cutanés /~y-c~c~. Les symptômes particuliers à cette forme sont,, ia présence de tumeurs moites. auctuan(es)iudo!entes, situées ptus ou moins profondément dans les indices des muscles, ou dans ie


tissu cellulaire sous cutaué. Ces tumeurs plus ou moins grosses, ont une certaine ressemblance avec rhygroma avec lequel il ne faut pas les confond'e elles se remarquent plus souvent aux membres que sur les autres par" ties du corps. Cette forme est la, seule que nous eussions t-encontrée chez le bœuf, elle. est commune chez la race Comtoise, appelée fémetine.

La circonférence de ces tumeurs est quelque fois dure, mais sans douleur et sans chaleur elles semblent s'enkister, si on les ouvre, il s'en écoute souvent une quantité considérable de matière ptus ou moins colorée, huileuse et qui' tient en suspension quelques flocons albumineux, blanchâtres la plaie devient rarement ulcéreuse.

~TrotsiétMe for<n6t

Tumeurs sous cutanées farcineuses. Lessymptomes 8 particuliers à cette forme, sont, des engorgemens, des nodosités, des renflemens, des boutons plus ou moins gros, affectant la forme d'une corde plus ou moins cylindrique, noueuse, résistante et doutoureuse; ou bien, ce sont des tumeurs aplaties plus circonscrites entourées d'un engorgement œdémateux. Si on remarque attentivement leur point de départ, on voit qu'elles se plongent et se dirigent vers le centre, en suivant la direction des veines et des lymphatiques.

Après un temps variable, certaines parties ordinal* rement les plus renûées, se ramolissent, la peau s'amincit, s'ouvre elle-même et une petite ouverture donne issue à un pus jaunâtre, hui)eux quelque fois et le plus souvent, il est épais et grumeleux enfin un


-i29–~rgemens

ulcère s'établit. Les engorgemens gagnent en largeur et en étendue; ils se dussent, deviennent lardai de nouvelles tumeurs farcineuses se forment autour d'arriére en avant ou d'avant en arrière, le plus souvent de bas en haut.

Ç''atr.&rme tOrmê.

~Lessympt6mespar<icu!~acett. forme, sont moins nombreux et plus difficilement saisissables que dans le cas précèdent les ulcères sont arrond. grisâtres, ou d'une couleur rouge livide et sont peu douloureux ils s'étendent en largeur pendant quelque temps, la surface en devient inégale, les boxent renversés en dehors les chairs sont baveusesi frangées et suintent une petite quantité de liqueur .éreu.e, ou sero-sanguignotenfe.

Ctnqutème furnte.

-Les symptômes particuliers à cette forme sont. le de veloppemeut d'un <Bdêr.e chaud et douloureux d'un membre cet engorgeant est plus ou moins limité à une ou plusieurs régions, l'emploi des ~o!iens pendant la période inflammatoire ne le font point disparai.re. il résiste egaiement a la méthode opposée il fait des progrès et le membre acquiert queiquefois une grosseur considerab.e ta chaleur et la douleur disparaissent engorgement reste, il se durcit peu a peu et la termi~ naison par induration a lieu. Ces phénomènes patholo- giques se remarquent sur tes chevaux qui sont sous l'influence de la prédominance séreuse ou lymphatique. Le fluide séreux provenant dessëcrét.ons se dépose


dans les mailles du tissu cellulaire sous-cutané, mais les tymphatiqLes locaux préposés à rentrer ces fluides dans !e torrent générât de ta circulation, irrités par la préseoee de ces fluides, tombent promptement dans l'atonie et le relâchement, les sécrétions sont continuelles, et l'absorption est ou nulle ou insuffisante. Les fluides sécrétoires au lieu d'être absorbés ou de se décomposer pour former des abcès, s'organisent dans les mailles du tissu ceitutaire, comme le caillot sanguin dans les vaisseaux oblitérés et constituent un tissu homogène, blanc, dur, lardacé, insensible et qui n'est pas susceptibte d'acquérir un type inflammatoire. Cette terminaison farcineuse est une des plus graves, en ce que la médecine en général ne posséde aucun moyen capable de faire dissoudre ces fluides organisés, soit pour les éliminer ou les faire rentrer dans Féconomie. Cependant robserva<ion démontre que ces engorgemens diminuent considérabtement à la suite d'un exercice assez long mais ils reparaissent promp;ement.

La conséquence physiologique que l'on doit tirer de cette d:minu!ion notable de l'engorgement par suite d'un exercice assez long est donc que les vaisseaux lymphatiques locaux sont tombés dans l'atonie et te relâchement, et que l'exercice provoque suffisamment la contracti!ité de ces organes pour déterminer ta circulation des liqueurs accumulées dans les mailles du tissu celJutairc.

La recherche des moyens capables de provoquer comme l'exercice la contractifité de ces vaisseaux a été faite mais jusqu'ators avec peu de SMceès.


Causes;

Nous reconnaissons au farcin les mêmes causes qu'à ia morve, elles agissent sur le même système d'organes mais les phénomènes pathologiques qui en sont le résu)tat, offrent ordinairement moins de gravité parce qu'ils se développent sur des régions plus accessibles aux diverses médications qu'il est au pouvoir du thérapeute d'y appliquer.

L'irritation primitive de l'un et de l'àutre système sëcrétoire et absorbant peut, comme dans la morve donner lieu au développement du farcin Fétudo des causes premières et secondaires qui peuvent donner Heu à cette irritation est d'une grande importance, attende que le médecin peu! en tirer des conséquences majeures, soit pour détruire ou atténuer autant que possible ces causes, soit pour la certitude des succès qu'il doit espérer de son traitement.

l." ErTitatioo prtnMtive du système sécrAtotff.

Nous avons vu, à à l'article Morve, la rhinite aiguë se terminer quelquefois par suppuration et donner lieu à )a. persistance du jetage nous avons aussi considéré Fato-nie plus ou moins complète du système lymphatique local, comme due à l'irritation dont il avait été le siège, et comme cause secondaire; la résorption pnrutente qui détermine ensuite les phénomènes d'utcération. Les mêmes causes qui ont détermine la rhinite aig")ë, peuvent aussi déterminer une autre affection aignë, telle est par exemple la ptcurite cettef irritation qui a son siège sur des tissus essentiellement jympbatiqueg, reut r éomme la rhinite, se terminer par suppuration~


L'accumulation dn Quide sécrété dans la cavité thoTacique et dans lequel nagent presque toujours des flocons albumineux, donne lieu à la prédomination séreuse; l'absorption du tluide séro.atbumineux donne Heu aux phénomènes pathologiques du farcim, phénomènes qui affectent la quatrième forme et apparaissent sur les régions des membres, peu de temps après le dévetoppement des engorgements œdémateux qui s'observent souvent à la suite de l'hydro-thorax.

La même irritation primitive peut avoir lieu sur d'autres organes, dans le tissu cellulaire; l'épaisseur des muscles, et les différentes cavités où il y a dépôts séreux ou purulents, quelle qu'en soit la cause déterminante. 3." Irritation primitive du système absotbant.

La prédominance lymphatique peut être portée à un assez haut degré, pour laisser les fluides s'accumuler dans des cavités ainsi que dans le tissu cellulaire sous cutanée et autres régions. Ces fluides, par un séjour plus ou moins prolongé, y acquièrent des propriétés irritantes, et lorsque la résorption en a lieu soit naturellement, soit par l'effet d'une médication ou d'une métastase, ils déterminentt'irritation des vaisseaux !ymphatiques et tes phénomènes pathologiques du farcin. Nous avons fait ces premières remarques sur les cheïaux de la girnison de Vinrennes, où les œdèmes et les hydro-thorax se remarquent fréquemment sans irritation primitive du système sécrétoire, et nous avons attribué cette atonie fréquente du système lymphatique, a Fu. sage, pour boissons, d'eau fortement chargée de sulfate de chaux.


155xque les

Hurtre! d'Arbovat dit <:que les circonstances propre: à déterminer le développement du farcin sont, i" des écuries basses, trop petites, malpropres, froides, où »les harnais moisissent, et où les rayons solaires et la 3- lumières ne pénétrent jamais. 2" Toutes les substances alimentaires irritantes telles que le grain donné à x discrétion dans les intervattes des travaux excessifs et qui rendent les digestions imparfaites tes alimens s. secs, vasés, poudreux, altérés d'une manière quel!< conque tes fourrages nouveaux, le trèfle, le sainfoin, la luzerne surtout qu'on donne au commencement de l'été dont l'action simulante sur la membrane mus queuse digesti~e, jointe à la chaleur de la saison, devient une cause sympathique de l'éruption farcineuse; les fourrages verts qui ont crû dans t'eauou »sur des terrains souvent couverts par l'eau tous~eux ? qui sous un gros volume, renferment peu de prin"cipes nutritifs, surchargent l'estomac et se digèrent ma) Les eaux insalubres, qui dissotvent mal le savon, qui sont altérées par un commencement de 9* décomposition en un mot, tout ce qui ne présente »que des matériaux peu propres à fournir les étémen! d'un bon chyle; 4° Un travail ou un séjour continuel ? dans l'eau, les courses longues et rapides tout tfavait forcé, ou la cessation de tout travail avec un s repos absolu S" Enfin les transpirations arrêtées~ t s surtout après des pluies froides.

Dans cette énumération des causes par Hurtrel d'Arboval on peut reconnailre toutes celles qui procurent la prédominance séreuse ou lymphatique et


!'irritation primitive de l'un ou Fautfe système sécrétoire et absorbant, auxquelles nous avons consacré de longs développemens.

Cet auteur célèbre, ajoute plus loin, qu'on croit généralement que toutes les causes du farcin sont débiiitantes et qu'on attribue cette maladie à une atonie du système lymphatique; mais que lui ne partage pas ces croyances, selon Ilurtrel les preuves contraires sont tirées des symptômes inSammatoires du farcin que l'on remarque souvent, même dans ses formes lentes. Comme lui nous avons remarqué autour des tumeurs farcineuses, des engorgements œdémateux, chauds et douJoureux, caractères spéciaux des inflammations; mais nous les attribuons toujours à l'atonie du système lymphatique, car ces vaisseaux ne pouvant a cause de cet état atonique prendre le produit des sécrétions qu'Us font chargés de rentrer dans le torrent circulatoire, i! y a alors accumulation de nuides séorctoires qui comme nous l'avons déjà dit, se frayent une autre route, se décomposent ou s'organisent dans le tissu cellulaire. Nous avons démontré, comment l'influence de la prédomination lymphatique se manifeste et détermine i'a'tonie des vaisseaux et des ganglions de ce système chez le cheval morveux il en est de même du farcin c'est-àdire que, l'irritation primitive du système absorbant détermine promptement le relâchement, l'atonie et l'inaction de ces vaisseaux; la lymphe qu'ils contiennent, s'arrèle, se concrète se modifie, s'organise ou se décompose etdevient purulente et c'est alors qu'apparaissent les pbéfiomcnes pathologiques de cette af!ee-


tion. en est de même s'il n'y a pas d'irritation primitive de ce système, car le relâchement ou la perte de ces propriétés contractiles produit !es mêmes phénomènes pathologiques, mais avec plus détenteur.

D'autres causes secondai) es, viennent souvent déterminer la présence do ces phénomènes pathologiques, qui ne paraitraient pas si les sujets n'étaient pas sous l'influence de la prédominance séreuse. C'est ainsi qu'une e blessure qui aura déterminé une tumeur séreuse, pourra produire par résorption de la sérosité, les phénomènes du farcin il en sera de même des plaies résultat de corps contondants et que l'on remarque fréquemment sur le passage des vaisseaux lymphatiques ou dans leur voisinage. Ces plaies disons nous ne fournissent jamais un pus !ouab)e le fluide qui s'en échappe est séreux etsanguignolent, les chairs ont promptement un aspect ulcéreux, l'engorgement qui en est la suite passe promptement ài'état chronique et l'emploi des émolients provoque ce dernier état.

Il n'en est pas de même des plaies que l'on remarque sur les chevaux au tempérament sanguin quand même elles seraient placées sur les mêmes régions et offriraient autant de gravité; on remarque que celles-ci fournissent un pus blanc et épais, les chairs tendent promptement vers la cicatrisation et les engorgements disparaissent par .r l'emploi des émolients.

Chez le cheval au tempérament lymphatique la résorption purulente où séreuse qui lieu sur ses plaies! donne souvent Heu aux phénomènes du farcin et leur apparition plus ou moins prompte, caractérise le degré


P'us ou moins élevé de la prédominance séreuse Si cette résorption a lieu par les lymphatiques superficiels, tes phénomènes pathologiques du farcin revêtent la prem.ëre forme; si au contraire elle a lieu par les lymphatiques profonds; ces mêmes phénomènes revêtent la deuxième forme.

Les cas de résorption purulente, suivis du dévetop.pement des phénomènes d'ulcérations facineuses, sont très nombreux che~ les chevaux qui sont sous l'influence de la prédominance séreuse. Les dépots purulents ou simplement séreux que l'on rencontre dans Fintérieur des sabots postérieurs du cheval déterminent la formation d'abcès profonds qui se remarquent ordinairement au dessus et autour du boutet, ces abcès se multiplient sur cette rég.on deviennent uicëreux et fournissent abondamment ,,n Quide sero-sanguignolent.

Dans les sabots des pieds antérieurs, les engorgements œdémateux se remarquent plutôt dans le tissu eeHufaire sous cutané du canon et restent stationnaires plus ou moins de temps ils s'étendent, suivent les veines sous cutanées des membres et se plongent dans les ganglions des ars; ces ganglions acquièrent quelquefois une grosseur considérable que l'on remarque avant t'apparition de l'engorgement œdémateux de ia partie supérieure du membre ou Favant bras.

Les engorgements œdémateux qui précèdent quelquefois le colostrum des juments A Fêtât de gestation ou q". tiennent Ii d'autres causes, se prolongent souvent sous l'abdomen se dirigent en avant du coté gauche, où ils restant staiionnaires, et Sn~sent par


disparaitre. La résorption séreuse détermine, Feogorgement des ganglions de l'ars du ptéxus lymphatique qui recouvre l'articulation scapulo-humorale gauche et d'autres phénomènes tels que des nodosités et des ulcérations farcineuses.

Traitement.

Comme dans t'hydro rhinite u!cérée ayant pour cause l'irritation primitive du système absorbant, il faut soustraire les animaux aux causes qui procurent la prédonn. nance séreuse ou lymphatique et si cet état existe, il faut s'occuper de rétablir et d'entretenir l'harmonie entre tes sécrétions et l'absorption.

Pour que cette harmonie ait Heu il faut faire recouvrer a t'anima) la prédominance sanguine, en excitant Faction vitale de ce système et en étevant son activité au dessus du système lymphatique.

Les moyens de parvenir à ce résultat, consistent à procurer aux animaux un meilleur régime et pour ne pas surexciter l'estomac où les bouches absorbantes des lymphatiques chylifères, surexcitation qui provoquerait l'atonie de ces organes, il faut n'arriver que par d'insensibles gradations à des substances a)imen(ai)esp)us nourrissautes et même excitantes pour boisson de l'eau bien pure blanchie avec de )a farine qui contient du gluten, un air pur, sec, fréquemment renouvelé, un grand état de propreté, un travai! modéré, et des couvertures légères.

A ces din'érents moyens préservatifs, on peut en ajouter d'autres que l'on pourrait constdérer comme curatifs et que nous prescrivons comme auxiliaires à ce dernier.


Ces moyens sont, l'usage du sel 6n méiéavec de l'avoine ou dissout dans l'eau pour en asperger les fourrages; les décoctions amères, d'écorce de saule, de brou de noix de gentiane, d'absinthe ou d'houblon de poudre de gentiane dans l'avoine ou un opiat, de l'oxide brun de fer, du sulfate de soude, et surtout du vin, t'emptoi progressif et modéré de ce liquide stimutant, est appelé de nombreux succès dans le traitement des affections afônes.

1) anive souvent que, soit par suite d'une prompte résorption purulente, soit par suite d'arrêts de transpiration cutanée, des plexus de lymphatiques se trouvent dans un état d'irritation telle qu'une atonie prompte en est la suite, le produit des sécrétions forment autour de ces pléxcus des œdèmes ou des infiltrations séreuses, chaudes, douloureuses et qui procurent un état fébrile qu'il est urgent de combattre ~par les antiphlogistiques tant externes qu'internes mais avec une action peu intense, de manière à ne pas éteindre l'activité vitale que l'on serait obligé de réveiHer et d'activer plus tard dans le but de faciliter la terminaison par suppuration et par induration, la résolution étant très rare. Quand la terminaison par induration ou par suppuration a lieu et que les phénomènes inflammatoires dus à la présence des sécrétions non absorbées sont disparus il faut recourir a la méthode excitante. Elle consiste outre le traitement interne déjà prescrit et qu'il ne faut pas négliger, à exciter la surface cutanée au moyen de )a'cautérisation en savonnage. Ce moyen est sufEsant, quand )a"prédominance sanguine se manifeste, mais cette circonstance


heureuse est rare, surtout parmi les chevaux de cavalerie, nés et élevés dans tes pâturageshumides. La non résolution des engorgements est un indice certain qu'ii faut insister sur les toniques internes et le bon régime il faut recourir ators à la cautérisation escaroiique au moyen du deuto-hydrochioraie de mercure ( subtimé corrosif) dans une dissolution concentrée de gomme arabique, après avoir préalablement ouvert avec le bistuu:i, ies abcès les nodosités et les gros engorgements. Quand les symptômes inHamniatoircs locaux sont disparus comptetemen)., on peut cautériser profondément avec !e fer chauHe à blanc et circonscrire les tumeurs et les cordes avec des raies ou le savonnage de feu. L'ubiaiion des tumeurs avec l'instrument tranchant compte de nombreux succès, les plaies quienresuitcnt, grandes au premier abord, se ressèreiit d'autant ptus vite que la prédominance sanguine est plus avancée, la nature du pus qu'eues fournissent est aussi un indice certain de cette prédominance, dans ce cas, ce fluide est blanc et épais; dans le cas contraire, c'est-â dire, si !a prédominance séreuse existe encore le pus est ichoreux et ~anguignoient. La cautérisation de la surface opérée doit être pratiquée tégérement, quand toutes fois elle ne iaisse pas à découvert des vaisseaux, des canaux excréteurs, des tendons, des Ugamens ou autres organes essentiels. Les pansemens doivent se faire avec des médicamens actifs, tels sont t'atcoo! camphre, t'acétate d'ammoniaque, i'eau phagédénique. Quand !es plaies sont belles, les lotions aromatiques suffisent, on les recouvre ensuite d'étoupes coupées ou d'huiic empireumatique.


Les tumeurs farcineuses tes plus profondes, réclament aussi l'extirpation mais il faut qu'elle soit praticable sans un danger réel pour la vie de l'animal, et que les tumeurs ne soient pas trop adhérentes aux parties sous jacentes; sans cela, l'opération présente des complications souvent insurmontables.

Nous avons vu à l'article des considérations anatomiques des vaisseaux lymphatiques la distribution de ces organes étr'e variable suivant les sujets, aussi les phénomènes pathologiques du farcln ne se montrent-ils jamais d'une manière constante et réguliêre. Quand ils paraissent n'affecter que la peau ou le tissu cellulaire sous cutané, on peut espérer une guérison prompte et d'autant plus certaine que la prédominance sanguine se manifeste. L'application de i'onguent vésicatoire ou de la teinture de cantharides, du liniment ammoniacal ou du savonnage de feu peut suffire pour amener !a résolution de ces engorgemens passés à l'état chronique. Quand ces phénomènes se remarquent sur les vaisseaux lymphatiques profonds et sur les ganglions internes, on peut considérer l'affection comme incurable; la prédominance séreuse est alors portée à un haut degré, et jusqu'à présent il ne nous est pas donné les moyens d'abaisser ce système ni de faire prévaloir le système sanguin. H arrive souvent que comme dans la morve, it y a destruction ou anéantissement d'organes.

Cette période du farcin se reconnaît aux ulcères profonds, à t'écoutement d'une grande quantité de fluide séreux ithoreux et sanguignotent ces ulcéres ont un


aspect livide, ils sont sinueux, Sstuteux !ensib!es t!< se multiplient se succèdent, et donnent lieu à des végétation charnues que !a cautérisation ne réprime pas et qui se renouvellent promptement.

Mentité de la morve et du fafc!n.

Nous venons de reconnaitre au farcin les même~ causes qu'à la morve 2" EUes agissent sur le même système d'organes; Les résultats sont les mêmes 4" !t se montre seulement sur d'autres régions S° !t affecte des formes plus on moins différentes de la morve. Ces idées d'identité de la morve et du farcin ne sont t pas nouvettes. Les premières résultent des expériences de Wiborg, publiées en 1791 renouvetées depuis, et surtout bien constatées par Gérard. Cependant, cette question si importante étant encore indécise et douteuse, nous allons essayer de la résoudre par le raisonnement physiologique n'étant pas à même de le faire par des faits positifs et concluants.

La prédominance lymphatique prépare et dispose le cheval aux affections farcineuses quand elle est portée à un haut degré, elle tes détermine.

Le plus souvent, les phénomènes pathologiques du farcin se remarquent comme dans la morve après une irritation primitive de l'un et l'autre système sécréfoire et absorbant, quelle que soit la cause qui produise une accumulation de tluide séreux ou purulent susceptible d'être absorbé. Comme dans la morve les vaisseaux lymphatiques contiennent de la lymphe dont la circulation est arrêtée et dans laquelle elle s'organise pour


former des engorgeons de diverses formes représentant assez bien la forme variable de ces canaux à t'éfat sain, où elle se décompose pour former des abcès, desquels résuite des uicérations analogues à fe))es du cheval morveux. Comme dans ta morve, ces ulcères et !e produit de la suppuration sont variables suivant le d~gré ptns ou moins grand de la prédominance lymphatique. Les plexus lymphatiques externes qui sont le siège des phénomènes pathologiques du farcin sont ceux qui ontla plus grande analogie avec le plexus lymphatique des cavités nasales du cheval morveux. Si dans ce dernier cas la suppuration est abondante, il faut envisager !a nature essentiellement sécrétoire de la mu~ queuse nasale.

On voit quelques fois le farcin se compliquer de morve et par là ofer toutes chances de guérisons. Nous pensons qu'alors la prédominance lymphatique a fait des progrés. On remarque également les phénomènes pathologiques de la morve se compliquer de farcin, et cette complication est souvent considérée et à juste titre comme d'un augure favorable; car, si dans cette circonstance on examine attentivement les animaux qui offrent ce phénomène pathologique, on peut juger par t'ensemble des phénomènes vitaux qu'au contraire la prédominance sanguine a fait de notables progrès. De tout ce que nous venons d'exposer ci-dessus, il résuite pour nous, 4° que les causes du farcin sont t comme dans t'hydro-rhinite ulcérée, toutes celles qui procurent ou déterminent ia prédominance lymphatique ou séreuse, que cei)c-ci soit naturelle, bérédifaneou


acquise, 2° que, comme dans la morve, el!es agissent sur le même système d'organe en déterminant son inertie son relâchement et son atonie 3° que les rcsu~tats sont les mêmes que dans la morve, seulement t~a phénomènes pathologiques au lieu de se déve)opper dans les cavités nasales, se développent sur des régions externes du corps, les plus riches en ganglions et en plexus lymphatiques, 4" que ces mêmes résultats sont, comme dans la morve plus ou moins graves ou incurables, suivant le degré plus ou moins élevé de la prédominance lymphatique, et des causes secondaires de résorption séreuse ou purulente.

De t& Contagion.

Comme dans !'bidro-rhu)i'e ulcérée, la contagion du farcin peutavoir lieu, immédiatement et médiatement. La contagion immédiate est ia plus commune et la p!us fréquente et il doit en être ainsi car, si l'on considère les phénomènes pathologiques du farcin souvent limités à une seule région du corps de l'animal fournissant peu et quetquefois point de matière purulente capable de toucher les surfaces d'un animal sain, comment alors comprendre !a contagion immédiate? l'animal farcineux n'étant en quelque sorte qu'un être vivant sous l'influence de la prédominance séreuse.

Mais il n'en est pas toujours ainsi, Fanima! farcineux est quelques fois couvert décorations profondes, Cstuteoses fournissant en abondance une matière puru!entp, ichoreuse, sanguignolente, qui corrode et irrite les tissus sur)esqudse!!e<'ou!e ta nature irritantede ce Suide mis ea contact immédiat avec tes parties saines d\m autre


cheval, irrite ces mêmes parties et excite Fabsorption 4 de laquelle résulte une affection sembiabte, et d'autant plus semblable que l'animal qui reçoit la matière irritante est plus ou moins sous 1 innuance du tempérament lymphatique.

H résulte de quelques expériences que nous avons tentées par application de la n:atière irritante et par son inoculation sur des chevaux offrant les tipes de la prédominance séreuse et sanguine, que dans ce dernier tipe, l'irritation de la partie irritée ou inoculée, est plus prompte, mais que les phénomènes pathologiques disparaissent assez promptement sans laisser de traces 9 comme si la force du tempérament avait la propriété d'anéantir la propriété contagieuse de ce fluide. Chez les autres, au contraire, les phénomènes inflamaloires sont plus lents, mais reproduisent les phénomènes pathologiques du farcin.

Pour obtenir ces effets, il faut un fluide ichoreux le pus blanc et homogène que fournissent certains ulcères farcineux, ne produit pas plus d'effets que la matière purulente de toutes autres plaies.

La contagion médiate est plus rare et doit l'étre, parce qu'il faut supposer de grandes surfaces farcineuses dont le fluide évaporé entraîne en dissolution !a matière purulente qui, absorbée par les autres animaux déter.minerait chez ceux qui sont sous l'influence de la prédominance lymphatique des phénomènes analogues; mais vu l'activité des surfaces absorbantes nous pensons qu'it en résulte plutôt les phénomènes pathologiques de


l'hydro-rhinite ulcérée ayant pour cause primitive l'irritation du système absorbanf.


LISTE DES SOUSCRIPTEURS, DU 1~ SEPTEMBRE AU 4~ OCTOBRE.

Mousis, Vétérinaire du Dépôt Royal d'Etalons de Pau (Basses-Pyrénées.)

Hure, Vétérinaire en i er au 4e escadron du train d'artillerie. (2 exemplaires.)

Dêsicy, Vétérinaire en 1~ au 2" lanciers.

Betticger) Vétérinaire en d~au 10~ d'artillerie. Delafoy, Vétérinaire à AugerviHe, (Seine-et-Oise.) Rousseau Vétérinaire en 1'~ au 4e d'artillerie. Camoin, Vétérinaire (aide) au 6" cuirassiers, (2 exemplaires.)

Bloureau Capitaine Commandant de la Succursale de remonte d'Agen.

Bordonnat Vétérinaire de l'arrondissement de Bellay. Abadie, Vétérinaire (aide), au 8e chasseurs. Félix Vétérinaire de l'arrondissement de Bergerac (5 exemplaires.

Jacob, Vétérinaire en 1~ au 11' dragons.

Carnier, Vétérinaire à Dammartin.

Jempastous, Vétérinaire du haras dePompadour. Berger, Vétérinaire en 1'' au 15" d'artillerie, (3 exemp.)


Négrié, Vétérinaire (aide) à la succursale d~ençoo~ Ste-Appoline Vétérinaire en i~ au 8~ chasseurs. Poiin, Vétérinaire en 1~ au 8~ hussards.

Marquis, Vétérinaire (aide), au 12~ chasseurs. Gatti, Vétérinaire en 1*~ au 6~ escadron du train des parcs d~artiHerie.

Lecterc Vétérinaire en 1~ au i"' cuirassiers. Berger, Vétérinaire, (aide), au ~0'' cuirassiers. Boulogne Vétérinaire en 1~ au 5" lanciers. Jacob, Vétérinaire en i~ au 1~ de chasseurs (2 exemp.) Marty, Vétérinaire (aide), à Fontenay-le-Comte. Laisné, Vétérinaire ea t~au 2" chasseurs.

Sauthier, Véténnaire de l'arrondissement de Nogentsur-Seine, (Aube.)

Cotté, Vétérinaire à Château-Thierry.

Denoc Vétérinaire ChàtiHon-sur-Marne.

Sipiére, Vétérinaire à ta~Sacçursaie deSt-Jeand'Aûigely. (2 exemplaires.)

Bruyant, Vétérinaire (aide), au 4' chasseurs. Cantegril, Vétérinaire (s.-aide), au f lanciers. Branche Vétérinaire (aide), au S" lanciers. Mégret, Vétérinaire du Dépôt Royal d'Etalons de Montiers-en-Der.

Sténosse, Vétérinaire (aide) au cuirassiers. Tixier Vétérinaire à Breloux près St-Maixent. Bernis, Vétérinaire en i~au 4~ chasseurs d'Afrique, (Alger.) (2 exemplaires.)

Ringuet, Vétérinaire en au 5~ cuirassiers. Papin, Vétérinaire en i~ au 2~ escadron du train des équipages.


Collignon, Vétérinaire à St-Mihiel.

Dayet, Vétérinaire idem à St-Mihiei.

Riquet, Vétérinaire secrétaire de la Commission d'Hygiène au ministère de la guerre.

Prud'homme, chef de service des hôpitaux à Alfort. Marin Vétérinaire du Haras Royal de Langormet ( 2 exemplaires. )


TABLE DES MATIERES.

PREFACE p~g g CHAPITRE i, Considérations Générales, 9 CBfAp. n, Fonctions particulières au système

lymphatique, CHAP. m, Raisonnement physiologique de

ces diverses fonctions, ~o CHAp. tv. Nature de la Morve, envisagée

physioiogiquement~ CHAp. v, Des fonctions sécrétoires et ab-

sorbantes des voies respiratoires, considérées à l'état sain. oc CHAP. VI De la Rhinite aiguë (catarrhe

nasal, corysa, gourme.) 32 CHAp. VII, De l'hydro-rhinite. ( Catarrhe

nasal chronique. ) ~{ CHAP. vin De l'hydro rhinite ulcérée.

(Morve chronique) ayant pour cause l'irritation primitive du système sécrétoire, SO CHAP.ix, De rhydto-rhiniteuicérëe.

( Morve chronique) ayant pour cause l'irritation primitive du système absorbant. 67 CHAP. du Farcin ~l LISTE des seuscripteurs H6