Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 118 à 118 sur 306

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Jean-Arthur Rimbaud : le poète (1854-1873) / Paterne Berrichon

Auteur : Berrichon, Paterne (1855-1922). Auteur du texte

Éditeur : Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1912

Contributeur : Rimbaud, Arthur (1854-1891). Auteur de lettres

Sujet : Rimbaud, Arthur (1854-1891)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb374844164

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (307 p.-[1] p. de front.) ; 19 cm

Format : Nombre total de vues : 306

Description : Autobiographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k282062p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/01/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98%.


Glaciers, soleils d'argent, flots nacreux, cieux de braises, Échouages hideux au fond des golfes bruns

Où les serpents géants dévorés des punaises

Choient des arbres tordus avec de noirs parfums I J'aurais voulu montrer aux enfants ces dorades Du flot bleu, ces poissons d'or, ces poissons chantants. Des écumes de fleurs ont béni mes dérades

Et d'ineffables vents m'ont ailé par instants.

Parfois, martyr lassé des pôles et des zones,

La mer, dont le sanglot faisait mon roulis doux, Montait vers moi ses fleurs d'ombre aux ventouses jaunes Et je restais ainsi qu'une femme à genoux,

Presqu'île ballottant sur mes bords les querelles Et les fientes d'oiseaux clabaudeurs aux yeux blonds, Et je voguais lorsqu'à travers mes liens frêles Des noyés descendaient dormir à reculons.

Or moi, bateau perdu sous les cheveux des anses, Jeté par l'ouragan dans l'éther sans oiseau,

Moi dont les Monitors et les voiliers des Hanses N'auraient pas repêché la carcasse ivre d'eau, Libre, fumant, monté de brumes violettes,

Moi qui trouais le ciel rougeoyant comme un mur Qui porte, confiture exquise aux bons poètes, Des lichens de soleil et des morves d'azur,

Qui courais taché de limules électriques,

Planche folle, escorté des hippocampes noirs, Quand les Juillets faisaient crouler à coups de triques Les cieux ultramarins aux ardents entonnoirs,