Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 116 à 116 sur 306

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Jean-Arthur Rimbaud : le poète (1854-1873) / Paterne Berrichon

Auteur : Berrichon, Paterne (1855-1922). Auteur du texte

Éditeur : Mercure de France (Paris)

Date d'édition : 1912

Contributeur : Rimbaud, Arthur (1854-1891). Auteur de lettres

Sujet : Rimbaud, Arthur (1854-1891)

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb374844164

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (307 p.-[1] p. de front.) ; 19 cm

Format : Nombre total de vues : 306

Description : Autobiographie

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k282062p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 25/01/2008

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 98%.


BATEAU IVRE

Comme je descendais des Fleuves impassibles, Je ne me sentis plus guidé par les haleurs

Des Peaux-Rouges criards les avaient pris pour cibles, Les ayant cloués nus aux poteaux de couleurs. J'étais insoucieux de tous les équipages,

Porteur de blés flamands ou de cotons anglais. Quand avec mes haleurs ont fini ces tapages, Les fleuves m'ont laissé descendre où je voulais. Dans les clapotements furieux des marées,

Moi, l'autrehiver, plus sourd que les cerveaux d'enfants, Je courus et les Péninsules démarrées

N'ont pas subi tohu-bohus plus triomphants.

La tempête a béni mes éveils maritimes.

Plus léger qu'un bouchon j'ai dansé sur les flots Qu'on appelle rouleurs éternels de victimes,

Dix nuits, sans regretter l'oeil niais des falots. Plus douce qu'aux enfants la chair des pommes sures, L'eau verte pénétra ma coque de sapin

Et des taches de vins bleus et des vomissures Me lava, dispersant gouvernail et grappin.

Et dès lors je me suis baigné dans le poème

De la mer infusé d'astres et lactescent,

Dévorant les azurs verts où, flottaison blême

Et ravie, un noyé pensif, parfois, descend;