peu de moelle et quelques tendons; et pourtant cet os ne peut apaiser sa faim. Mais le lion laisse là le chacal qui se présentedevant lui, pour tuerl'éléphant. Ainsi tout homme, lors même qu'il est malheureux, veut recueillir le fruit de ses actions, suivant sa nature et son caractère. »
Considère encore la différence qui existe entre le maître et le scrviteur
« Le chien se roule aux pieds de celui qui le nourrit, remue la queue, fait le beau, se couche à terre et se met sur le dos; tandis que le noble éléphant regarde gravement son maître et ne se décide à manger qu'à force de caresses. »
«Une vie, même d'un seul instant, qui est vantée par les hommes, et dans laquelle la science, le courage et la gloire ont brillé sans interruption, voilà ce que dans ce monde les sages appellent v ivre. Le corbeau lui-même vit long-temps et mange les restes des sacrifices 1. »
« Dans ce monde, à quoi sert la vie à un homme qui ne se fait pas respecter par son caractère et n'a aucune compassion pour ses serviteurs, pour le pauvre et pour ses parents? Le corbeau lui-même vit long-temps et mange les restes des sacrifices. » « Quelle différence y a-t-il entre la brute et l'homme grossier qui ne sait pas distinguer le bien et le mal, qui ignore la plupart des obligations religieuses prescrites par les Védas, et ne cherche qu'à emplir son ventre? »
Nous ne sommes l'un et l'autre que des subalterBali, ou portion de nourriture jetée à terre après un sacrifice, et destinée aux animaux et aux êtres impurs.