truction du monde. En entendant ce bruit, il fut saisi de crainte. Au lieu de boire, il retourna sur ses pas; il rentra dans sa demeure, où il resta silencieux, et se mit à réfléchir à ce que ce pouvait être. Comme il étaitdans cette situation, il fut aperçu par deux chacals, Karataka et Damanaka, fils de deux de ses ministres. Le voyantdanscetétat, Damanaka dit à Karataka Mon cher Karataka, pourquoi notre souverain, malgré sa soif, est-il revenu sans avoir bu et reste-til comme hébété? Mon cher Damanaka, répondit Karataka, c'est contre mon gré que nous servons ce prince. Pourquoi ferions-nous attention à ce qu'il il fait, puisqu'il n'a pas eu d'égards pour nous et ne nous a causé que du chagrin?
« Vois ce que font les serviteurs qui veulent s'enrichir en obéissant à un maître les insensés perdent jusqu'à leur liberté corporelle! »
« Ceux qui servent un maître ont à supporter le froid, le vent, la chaleur et toutes les souffrances. En ne s'imposant même pour pénitence que la moitié de ces tourments, le sage peut arriver à la félicité. » « La vie n'est profitable qu'autant que l'on est indépendant pour ceux qui dépendent des autres qu'est-ce que la vie, sinon la mort? »
« On joue avec des serpents, on se livre au plaisir avec les femmes des autres, et on est esclave d'un roi. Ah! l'homme est un être brutal! »
« Viens, va-t'en, prosterne-toi, relève-toi, parle, fais silence voilà comment les riches se jouent des malheureux qui se laissent séduire par l'espérance. »
« Les insensés, afin de s'enrichir, font comme les