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Titre : Le Figaro. Supplément littéraire du dimanche

Éditeur : Le Figaro (Paris)

Date d'édition : 1907-01-19

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343599097

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343599097/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Description : 19 janvier 1907

Description : 1907/01/19 (Numéro 3).

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2728953

Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JOD-246

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Thionville en' 1814, et de Thionville, Sierck et Rodemack en 1815-, contenant quelques détails sur le siège de Longwy, « rédigé sur des rapports et mémoires communiqués par M. A.-A. M* ancien officier d'état-major au gouvernement de Madrid ». Blois, 1819, in-8°.

Tout cela est technique et militaire. Mais le général désirait servir tout à la fois Bellone et les Muses. En effet 4° L'Aventure tyrolienne, par Sigisbert, roman. Paris, 1826, in-12.- Et ce n'est pas un de ces' petits romans. non trois volumes

5° On lit dans le Journal des Goncourt, tome II; page 198, à la date du 18 mai i864, ceci:

Méry nous raconte la vente qu'il conclut au prix de 600 francs, d'un roman du général Hugo, le père de Victor Hugo, qui s'appelait la Vierge du Monastère.

11 n'est pas évident, pour M. Pierre Dufay, que l&Vierge du Monastère ne soit pas un autre titre du même roman qui s'appelle Y Aventure tyrolienne. Dans l'incertitude, pourquoi ne pas faire honneur au général Hugo de deux romans. Il s'est bien marié deux fois: c'est la preuve d'une double imagination. Mais, que dis-je?.

En 1827, peu de temps avant de mourir, le général tenta d'organiser une souscription pour un ouvrage qui est inédit encore et qui porte ce titre un peu long peut-être Des grands moyens accessoires de défense et de conservation aujourd'hui indispensables aux places forles, aux armees, aux colonies et aux Etats qui les possèdent.

7° etc. Le général Hugo, en mourant, laissa nombre'de manuscrits' dont voici les titres terribles ou gracieux: la Duchesse d'Alba be Tambour Robin; l'Ermite (ou le Solitaire) du lac; VEpée de Brennus Perrine ou la Nouvelle Nina, anecdote napolitaine l'Intrigue de Cour, comédie en trois actes la Permission, anecdote Variante des Amants ennemis; Joseph ou V enfant trouvé, etc. C'est M. Louis Belton qui a relevé ces titres dans l'inventaire établi à la mort du général.

Ce goût très vif de la littérature qu'avait ce vaillant soldat ne fut point sans tracasser un peu Victor Hugo. On le voit dans ses lettres. D'ailleurs, il aimait beaucoup son père; et, comme le remarque M. Pierre Dufay, ce n'est pas le bonapartisme du général qui devait .offenser le royalisme, alors très ardent, du fils. En effet, de Thionville, le 18 avril i8i4, le défenseur de cette place adressait la lettre suivante « à M. le comte de Damas, gouverneur pour le Roi, à Nancy »

Monsieur le comte,

La brave garnison que je commande, mon conseil de défense, et moi, nous avons unanimement adhéré, le 14, aux actes du Sénat. Enfermés pendant quatre-vingt-huit jours dans cette forteresse, nous y avons été fidèle à l'oriflamme de l'honneur c'est vous rappeler celui d'Henri IV.

En combattant, nous n'avons pas attendu les éloges. des hommes; l'amour sacré de la patrie nous animait. Que le bon prince qui vient régner sur nous daigne sourire à notre constance, et nous en aurons reçu le prix. Nous avons été fidèles et loyaux sous Pempereur le serment qui nous enchaîne au roi Louis XVIII est la garantie que nous le serons également, sous lui. Donnez à cet auguste monarque de la confiance dans sa brave garnison de Thionville elle y répondra noblement, elle saura mourir pour sa gloire et pour son service.

Je vous prie, etc.

Le général Hugo.

Le général Hugo, créé par Joseph comte de Siguenza en souvenir des défaites qu'il avait infligées à l'Empecinado, avait acheté pour 36,000 fr. et il habitait, aux abords de Blois, le château de Saint-Lazare. Veuf, il se remaria volontiers. Sa première femme, Sophie Trébuchet, la mère de Victor Hugo, étant morte au mois de juin 1821, il épousa le 6 septembre de la même année une veuve d'origine corse, Marie CatherineThomas y Saëtoni, veuve Anaclet d'AI-

FEUILLETON DU SUPPLÉMENT LITTÉRAIRE DU FIGARO

Le château de la Muette

Le nom du château de la Muette, où se tient cette semaine l'assemblée des évêques, est associé aux phases les plus émouvantes de notre histoire nationale. Charles IX, dont nous connaissons les séjours au château de Madrid, se piqua de créer à son tour une demeure qui fût son œuvre personnelle; possédant déjà sur le plateau de Passy un chenil et une fauconnerie il y éleva, en 1572, un pavillon de chasse, la Meute ou Muette, qui resta le siège de la capitainerie des chasses du bois de Boulogne jusqu'en 1719.

La Muette fit partie, comme Madrid, du domaine de la reine Margot dont Tallemant a rappelé la galanterie> et les bizarres coutumes mais elle avait aussi des goûts d'un ordre plus relevé, et aimait à s'entourer de savants et de lettrés dont les débats l'intéressaient au plus haut point.

Quand le roi poursuivit son divorce par passion pour sa Gabrielle, la princesse refusa énergiquement-de s'y prêter; puis, la chose une fois accomplie, elle en prit galamment son parti, et montra même une réelle affection au fils de Henri IV et de Marie de Médicis. Elle légua la Muette au jeune Louis XIII, tout comme elle lui avait légué Madrid. Louis XIV nomma capitaine de la garenne du bois de Boulogne, Catelan, qui y exécuta des travaux importants; en 1702, il vendit sa charge à Fleuriau d'Armenonville. « C'était un homme léger, gracieux, respectueux quoique familier, toujours ouvert, toujours accessible, qu'on voyait peiné d'être obligé de refuser et ravi de pouvoir accorder, aimant le monde, la dépense et surtout la bonne compagnie, qui était toujours nombreuse chez lui. » Le lundi 5 septembre 1707, il offrit, à la Muette, une grande fête au duc et à la. duchesse de Bourgogne.

«M. d'Àrmenonville, dit Saint-Simon, ayantfait de grands embellissements au bois de Boulogne depuis qu'il en est ca»

meg, Et ce lui fut l'occasion de faire imprimer des lettres de faire part qu'a retrouvées M. Edmond Biré en voici la teneur agréable

if

Monsieur le général Léopold Hugo a l'honneur de vous faire part qu'il vient de faire légaliser, par devant M. 1 officier publie de Chabris (Indre), les liens purement religieux qui l'unissaient à Madame veuve d'Almé, comtesse de Salcano.

Saint-Lazare, près Blois.

Les fils. Hugo trouvèrent probablement que leur père se remariait un peu trop vite. En effet, on lit, dans une lettre de Victor, ces lignes qui semblent répondre à une observation du bonhomme: Je n'ai aucune prévention contre ton épouse actuelle, n'ayant pas l'honneur de la connaître. J'ai pour elle le respect que je dois à la femme qui porto ton noble nom. C'est donc sans aucune répugnance que je te prierai d'être mon interprète, auprès d'elle; le ne crois pas pouvoir mieux choisir. N'est-il pas vrai, mon excellent et cher papa?. A l'époque de cette correspondance, Victor Hugo est fiancé, très amoureux en outre. Il attend de Blois les papiers dont il a besoin pour les formalités d'usage. Au lieu de les lui envoyer, le général n'est occupé que du désir de fonder à Blois une « Société littéraire », pour laquelle il lui faut des autorisations gouvernementales et il charge son fils de traiter l'affaire, qui est extrêmement difficile. C'était en 1822. A S«.umur, à Belfort et à La Rochelle, trois conspirations militaires avaient été à temps découvertes. On poursuivait Béranger, on condamnait à six mois de prison le chansonnier Eugène de Pradel. Les « Sociétés », littéraires ou non, inquiétaient assez pour qu'on ne les autorisât point. Victor Hugo, très dévoué, fit démarches sur démarches. II allait voir au ministère de l'intérieur M. Lelarge de Lourdoueix, qui avait le département des beaux-arts, sciences et belles-lettres, et, à la direction de la police, M. FrauchetDesperey. On lui demanda la liste des membres. Il ne l'a pas. On lui fait poliment observer que, d'ailleurs, recommandée par lui, cette Société doit être composée « de manière à ne pouvoir in- quiéter le gouvernement ». 11 en a là conviction. Cependant, hélas! « dans le moment de troubles où nous sommes », il faut s'attendre à des difficultés. Puis, la demande est égarée. Au bureau dit de l'Ordre, on ne la retrouve plus. Prière d'en rédiger une autre., et d'y joindre la liste des membres, avec les statuts. Avec tout cela, le général oublie quelquefois la pension de ses fils

Pour moi, mon bon et cher papa, je vois le moment du mien (bonheur) approcher avec la fin de mes affaires aux ministères, mon impatience est grande, et tu le comprendras. Quand j'aurai tout reçu de toi, comment pourrai-je m'acquitter?

Je croyais t'avoir dit qu'Eugène n'avait d'autre ressource que la pension que tu lui fais, en attendant qu'il s'en soit créé par son travail. C'est pour cela que je le recommandai si souvent à ta générosité. Nul doute qu'en se refroidissant il né sente toute la reconnaissance qu'il té doit.

Nous supporterons encore le sacrifice que la nécessité t'oblige de nous faire supporter. Nous ne doutons pas que puisque tu ;le, fais,: c'est que tu ne peux autrement.

En attendant, le général a promis à Victor de lui envoyer un poème et des conseils. Victor remercie d'avance et gentiment déclare que les avis lui seront bien utiles, car il songe à la: deuxième édition des Odes.

Entre temps, le général a publié le Journal de Thionville, et il en adresse des exemplaires à son fils avec mission de les distribuer pour le mieux un exemplaire, par exemple, au rédacteur du Dictionnaire des. Généraux français. Enfin, le poème arrive. Il est intitulé la Révolte aux Enfers. Victor le lit et vite écrit au général

Je me hâte d'en venir à ton ingénieux poëme il me tardait de te dire tout le plaisir que j'ai éprouvé à le lire. Je l'ai déjà relu trois fois et j'en sais des passages par cœur. On trouve à chaque page une foule de vers excellents tels que et vendre à tout venant le

pitaine et ayant aussi rendu le château de laMuerte, qui lui sert de logement en cette qualité, une des plus agréables maisons des environs de Paris, et monseigneur le duc et madame la duchesse de Bourgogne en ayant ouï parler comme d'un lieu qui méritoit d'être vu, résolurent d'y aller sans en avertir M. d'Armenonville qui, de son côté, se doutoit qu'il auroit urr jour l'honneur de recevoir cette auguste compagnie dans cette agréable maison. »

Après la mort de Louis XIV, la duchesse deBerry, fille du Régent, « acheta, ou plutôt le roi pour elle, une petite maison à l'entrée du bois de Boulogne, qui était jolie, avec tout le bois devant et un beau et grand jardin derrière, qui appartenoit à la charge de capitaine des chasses de Boulogne et des plaines des environs. Catelan, qui l'étoit, l'avoit fort accommodée et avoit vendu à Armenonville cela s'appelle la Muette, que le roi a prise depuis et fort augmentée. Armenonville fut payé grassement, conserva la capitainerie, eut quatre cent mille livres de brevet de retenue sur sa charge de secrétaire d'Etat dont il n'avoit pas payé davantage au chancelier, et presque tout le château de Madrid et tous ses jardins pour sa maison de campagne, réparée à son gré aux dépens du roi ».

La mort de la duchesse de Berry laissa le domaine sans maître le Régent « Ifit au roi une galanterie très convenable à son âge, ce fut de lui proposer de prendre la maison de la Muette pour s'amuser et y aller faire des collations. Le roi en fut ravi. Il crut avoir quelque chose personnellement à lui, et se fit un plaisir d'y aller, d'en avoir du pain, du lait, des fruits, des légumes, et de s'y amuser de ce qui divertit à cet âge ».

**#

De 1741 à 1748 déjà, le château avait été l'objet d'importantes transformations, d'abord du côté du jardin, en 1747 du côté de la cour on avait ajouté un étage. « Le roi est allé aujourd'hui faire un dîner-souper à la Muette avec la marquise de Pompadour et sa compagnie, note d'Argenson. C'est un nouvel établissement que la Muette depuis qu'on y a travaillé, raccommodé, rétabli et fait beaucoup de dépenses pour peu de beautés. » ̃.̃••'̃̃̃-̃ «Au château, deia: Muette, écrit de P,

pardon que je donne et de peintures pleines de1 verve et d'esprit comme celle de Lucifer prenant sa lunette pour observer l'ange. Plusieurs de mes amis, qui sont en même tems de nos littérateurs les plus distingués, portent de ton ouvrage le même jugement que moi. Tu vois donc bien, cher papa, que je ne suis pas prévenu par l'amour profond et la tendre reconnaissance que je t'ai vouée pour la vie.

Ton fils soumis et respectueux,

VICTOR.

Un peu plus tard, il y revient avec affabilité

Encore un mot, cher papa; malgré l'heure de la poste qui me presse, je ne puis m'empêcher de te dire combien il m'a semblé remarquable que tu aies mis si peu de tems à faire ton joli poëme.

Je ne sais pas si l'on trouvera, comme je fais, ces félicitations charmantes et touchant le soin que met le fils, ma foi, génial, à imaginer encore un éloge pour le général son père.

Quoi qu'il en soit, l'autorisation n'arrive pas. Mais on a découvert le moyen de se passer d'elle à peu près sans inconvénient

Tu sais que le dossier de la Société fut renvoyé (selon l'usage, à' ce qu'il parait) dans les bureaux de la direction générale de la police. Après plusieurs démarches dans ces bureaux, j'obtins enfin il y a quelque temps cette réponse de M. Frauchet que le gouvernement ne jugeait pas à propos d'accorder en ce moment aucune autorisation de ce genre; que la Société de Blois n'étant comp.osée actuellement que de quatorze membres pouvait se passer de cette autorisation, laquelle ne lui deviendrait nécessaire qu'autant qu'elle en porterait le nombre au delà de vingt, cette réponse me fut donnée comme irrévocable. Sentant néanmoins ce qu'elle avait de peu satisfaisant pour la Société, j'ai voulu avant de te l'envoyer remonter jusqu'au ministre de l'intérieur, qui n'a fait que confirmer d'une manière décisive la réponse du directeur de la police. Je me hâte donc, bien à regret, de t'en faire part. Je pense du reste, mon cher papa, que la Société ne doit pas se décourager. L'obstacle opposé par le gouvernement passera avec les événements qui le font naître, et, d'ailleurs, si jamais M. de Chateaubriand arrivait au ministère, je ne désespérerais pas de le faire lever pour peu que tu le désirasses encore. J'aurais alors, par le moyen de cet illustre ami, un peu plus de crédit. ̃ C'est l'époque de l' « enfant sublime ». Mais le général ne se contentait pas d'écrire des vers et de la prose, il dessinait. Il dessinait au moins des vues de son château de Saint-Lazare.

L'offre que tu me fais de m'envoyer des vues de Saint-Lazare, dessinées par toi, me comble de joie et d'une douce reconnaissance. Il me serait bien doux de pouvoir placer des ornements si chers dans l'appartement qui sera témoin de mon bonheur.

Transition Transition qui l'amène à parler des papiers nécessaires aux formalités de son mariage.

Et, pour amadouer le général, ceci encore

Je lis et relis ton joli poëme de la Révolte aux Enfers. Parle-moi, je te prie, de ce que tu fais en ce moment. Tu sais combien cela m'intéresse et comme fils et comme littérateur.

Avec tout cela, le pauvre jeune homme n'arrive pas à dénicher son acte de bap- tême! Où' est cet acte? où est-ïl? Si je n'ai pas été baptisé à Besançon, jo suis néanmoins sûr de l'avoir été. C'est l'essentiel. Mais la formule est un peu vague. Il ajoute

Tu sais combien il. serait fâcheux do recommencer cette cérémonie à mon âge. M. de Lamennais, mon illustre ami, m'a assuré que j'ai été baptisé en pays étranger (en Italie) cette affjrmation accompagnée de la tienne suffirait. Tu sens combien de hautes raisons doivent me faire désirer que tu m'envoies cette simple attestation.

Le général attesta, ce « héros au sourire si doux ». Et Victor Hugo se maria, qui l'ignore?.

André Beaunier.

son côté l'avocat Barbier, dans le bois de Boulogne, on fait de grands travaux. On prend une fort grande enceinte dans le bois, pour étendre le potager et faire des bosquets qui formeront une grande terrasse bâtie en pierres et moellons. Le dessein est même d'abattre plusieurs bâtiments faits depuis trois ans, pour les remplacer et rebâtir d'une autre façon. On fera plusieurs percées dans le bois; on abattra tout ce qui est vis-à-vis le château, duquel on verra en plein celui de Bellevue. »

Cette fièvre de bâtisse soulevait de vives critiques dans le public et même dans les cercles de la cour. « Le roi fait de grandes dépenses à la Muette, dérangeant les basses-cours pour les mettre pius loin et n'avoir point ce spectacle devant lui. L'on fait des cours et des avant-cours, on agrandit les jardins et l'on prend,une partie du bois de Boulogne suivant ce dessein. toutes choses qui vont coûter bien de l'argent dans. un temps où il n'y en a guère au trésor royal. »

En février 1753 enfin, Loùis' XV, mécontent de son œuvre, décida de tout abattre pour laisser la place à une reconstruction dans des proportions plus vastes et plus régulières, la façade tour*née vers le pavillon de Bellevue qui appartenait à la Pompadour. « Le roi a ordonné de nouveaux bâtiments à Choisy et à la Muette, dit d'Argenson; M. de .Machault a dit qu'il ne savait plus où prendre de l'argent; Sa Majesté lui a répondu qu'il fallait lui en trouver et a tourné le dos. » II s'agissait « de faire abattre le château de la Muette pour en construire un nouveau et beaucoup plus grand, lequel doit regarder Bellevue et symétriser absolument; quelle folie! Le bâtiment de la Muette coûtera deux millions; le roi veut y pouvoir loger sa famille quand il y va. »

En 1891, on démolit en face de la gare de Passy ce qui restait de la petite Muette (les communs de la Muette). Avant l'ouverture du chemin de fer de ceinture qui les sépara du château et du grand parc, ces bâtiments s'étendaient jusqu'à la rue de la Pompe, et même plus loin, au no 84 de la rue de Passy, où" était installé, sous Louis XV, le cabinet de physique de la Muette; c'était dans une maison qui a subsisté jusqu'à notre époque, ancien hôtel à hautes et larges fenêtres auquel on accède par une grande portecochère.. Un grand jar-

Le Costume

.1 en Provence

M. J. Charles-Roux, qui vient de faire paraitre un fort beau livre sur le mouvement des arts à Marseille au cours 'de ces trente dernières années (Souvenirs du passé), continue ses études sur le midi de la France et prépare un ouvrage sur le Costume en Provence. Il a bien voulu nous en communiquer l'introduction, et nous sommes heureux d'en donner la primeur à nos lecteurs.

Dans les Salons de ces dernières années, les critiques ont remarqué avec satisfaction la place de plus en plus grande occupée par les expositions de bijoux, plaquettes et médaillons, reliures, terres cuites, ivoires, statuettes de tout genre et de toute taille, et jusque des robes peintes. Ce fait est très important. Le costume est maintenant classé parmi les industries d'art, et c'est avec raison.

Ceux qui ont visité l'exposition du Costume en 1900 ont pu constater les trésors dont cet art était riche. L'exposition des Arts de la Femme nous donna récemment une magnifique suite de broderies, de dentelles, d'étoffes peintes, de délicieux accessoires le musée de Cluny recherche les moindres spécimens des broderies, étoffes et dentelles anciennes; le musée Galliera institue des expositions spéciales pour ces arts. Mais il y a plus encore, et un désir très marqué de repousser, même en matière d'art, les goûts officiels se dessine de jour en jour. On s'est aperçu des dangers de cette tendance servile et, par réaction, on a accepté la couleur locale, on l'a même exigée, pour éviter l'insupportable grisaille des œuvres anémiées par un mauvais académisme. La littérature, la peinture nous donnent de cette évolution des exemples significatifs. En ces matières, la variété l'art peut-il existerdans l'uniformité ? semble avoir gain de cause.

Ce qui nous intéresse surtout ici, c'est que le même fait, la même évolution ou la même révolution du goût est en train de se produire pour le costume. On souffre de voir s'uniformiser le costume français et disparaître cet élément de pittoresque qu'étaient nos anciens costumes provinciaux. Le besoin de diversité, qui afait triompher la couleurlocale, demande aussi que nous ne suivions pas, dans toute la France, les modes des actrices parisiennes ou des catalogues du Louvre ou du Bon Marché. a

Diverses sociétés se sont formées pour le maintien des costumes "provinciaux. Nous avons eu des concours de coiffes normandes, de barbichets limousins, d'habits bretons; des défilés d'Arlésiennes au théâtre antique d'Arles. En même temps, des érudits, des artistes, des patriotes se sont occupés avec une admirable patience de réunirdansdes musées tous les anciens costumes portés dans une région. Dans un "vieux manoir breton, à Kériolet, on reconstituait un intérieur du temps d'Anne de Bretagne à Quimper, le musée historique présentait dans un tableau d'ensemble toute la variété des vêtements bretons réunis dans le défilé d'une noce; à Brive, c'était la vie limousine. A Arles surtout se fondait, sous les auspices et sous la direction constante de Mistral, le Muséon Arlaten, décrit avec tant de science par Mme de Flandreysy, et qui mérite de servir de modèle à tous les musées ethnographiques. Mistral y recueillait, y classait, y étiquetait lui-même, avec une sainte passion, tous les restes précieux du passé provençal.

Cette tentative ne resta heureusement pas isolée. Nous avons mentionné, dans Souvenirs du passé, le musée marseillais du Crémascle et nous avons essayé de rendre un juste hommage à cet effort original de patriotisme local.

Il nous est doux de mentionner également un musée ethnographique qui, pour être au delà de nos frontières, nous paraît cependant toujours bien français. Nous voulons parler du Musée Alsacien de Strasbourg, où le visiteur contemple

din accompagne le bâtiment principal qui a conservé, de ce côté seulement, son ancien aspect..

A la mort de Louis XV, la cour avait commencé par s'installer à Choisy, où Mesdames Adélaïde, Victoire et Sophie, qui avaient soigné le roi leur père avec un dévouement sans relâche, furent presque aussitôt atteintes de la même affection. La famille royale dut, pour éviter la contagion, se séparer des malades et alla s'établir à la Muette. La famille royale ouvrit donc le nouveau règne en y passant plusieurs semaines de calme et consacrées à cette vie de famille, que Louis XVI aimait par-dessus tout sur les menus incidents de cette courte période nous empruntons quelques notes au Journal qu'a laissé le libraire parisien Hardy des événements qui se sont déroulés sous ses yeux de 1764 à 1789.

« Du dimanche 22 mai. Ce jour, fête de la Pentecôte, le Roi, la Reine et toute la famille royale assistent à l'office du matin et de l'après-midi dans l'église des religieux Minimes de Chaillot, dits les Bonshommes, où il se rend du château 'de la Muette, n'ayant pas jugé à propos d'aller à l'église paroissiale de Passy, attendu qu'elle était trop petite pour contenir toute la cour. (Reg. 6681, p. 348.)

» Du mardi 24 mai. Ce jour, le Roi, la Reine et la famille royale, qui avaient assisté la veille à l'office dans l'église des religieux Minimes de Chaillot, y entendent également la messe et au retour, vers la fin de la matinée, se promènent sur l'herbe à l'entrée du bois de Boulogne. Vers les sept heures du soir, ils se montrent encore tous au peuple sur le balcon du château, et paraissent se donner réciproquement des marques de leur union et de la plus tendre amitié. (P. 349.)

» Du dimanche 5 juin. Ce jour, le Roi reçoit enfin au château de la Muette les compliments de toutes les cours souveraines, de l'Université et des autres corps sur son avènement au trône. » (P. 355.)

Louis XVI ne donnait pas tout son temps à ces soins d'intérieur: c'est de la Muette qu'il data presque aussitôt le premier édit du nouveau règne: acte bien fait, par l'incontestable sincérité, d'une part, comme par la confiance publique,

avec émotion les larges ganses noires de nos sœurs de là-bas. 1

Ces musées avaient d'abord un intérêt rétrospectif pour J'artiste, l'historien et l'archéologue. Mieux que le Musée des Provinces du Tracadéro, ils nous donnaient une image fidèle des costumes, des parures, de tous les détails des anciennes élégances. Et, par les sentiments de vénération qu'ils, excitaient en nous, ils nous portaient à suivre la ligne tracée par nos ancêtres, à rester fidèles aux caractères de notre race, si bien que dans les pays mêmes où ces musées étaient établis Alsace, Normandie, Bretagne, Limousin, Arlésie on a pu noter une renaissance et souvent un nouveau progrès, un perfectionnement du costume provincial.

C'est donc un œuvre pie et une œuvre efficace que de collaborer à ce mouvement, à ces travaux de conservation et d'étude, à cette exaltation du passé régional. Notre livre n'a pas d'autre but. Il voudrait être un peu comme un Muséon Arlaten en images, pour tout ce qui concerne le costume provençal. Nous n'ignorons pas les difficultés de cette tâche et nous ne croyons pas les avoir toutes vaincues. Loyalement, nous marquerons les vides que nous n'avons pu combler, nous indiquerons les' pistes où d'autres plus heureux que nous pourront s'engager pour découvrir ce qui nous a été caché. Nous enrichirons toutefois ces pages de l'iconographie la plus précise et la plus variée, depuis la reproduction du fameux sarcophage de « la Cueillette des olives », au musée lapidaire d'Arles, jusqu'à celle des costumes au temps des comtes catalans, de Saboly et de Watteau, de Mireille, et enfin des « fêtes virginales », qui peuvent être considérées comme l'apothéose du costume provençal contemporain.

Le plus souvent possible, nous demanderons aux poètes leur appui; nous nous associerons à leur enthousiasme et ils nous aideront à rendre moins arides les descriptions toujours un peu sèches que nous allons tenter.

Leur œuvre, du reste, n'est pas seulement une suite de visions lumineuses et poétiques, mais aussi le grand reliquaire de l'histoire provençale. La preuve nous en est fournie par le Muséon Arlaten qui, avant de naltre à la lumière, vivait tout entier dans les poèmes de Mistral. Chaque objet, du plus humble au plus magnifique, pourrait servir à l'illustration de ses vers.

Gaston Paris avait donc bien raison d'écrire

« C'est dans la représentation de la vie provençale qu'est le vrai triomphe de la poésie de Mistral. Rien ne manque au vivant tableau. La culture sous toutes ses formes, la plantation, le labour, les récoltes diverses, depuis la fauche et la moisson jusqu'à la cueillette des olives, les vieux usages rustiques, les fêtes des laboureurs, leurs courses, leurs danses, leurs chansons, et l'élevage dans les montagnes et les plaines, les longs troupeaux dévalant des Alpes, la capture des cavales sauvages de la Camargue, la ferrade des taureaux; les industries primitivès, comme celles du bûcheron, du vannier, du pêcheur, et les repos à l'ombre, et les festins, et les longues farandoles,'et les tambourins, et les Jeux des enfants et des jeunes filles; et, sur les rochers, dans les forêts, sur l'herbe, dans l'air, dans l'eau des torrents, des ruisseaux, du grand fleuve ou de la mer, parmi les arbres tous familièrement connus et marqués d'un mot, parmi les mille plantes indigènes que le Français ne sait pas nommer, la vie bruissante, frémissante, joyeuse des animaux qui Courent, rampent, volent ou nagent, mêlée à la vie humaine qui travaille, qui souffre, qui aime, qui prie, qui chante. C'est un immense tumulte de vie qui nous enveloppe de son bruit, de son chatoiement et de son ardeur. Mistral est, par excellence, le poète de la vie et du mouvement. »

Aussi, serions-nous tenté de déclarer aux critiques qui ont trouvé abusives les digressions historiques ou légendaires de certains poèmes du maître, serionsnous tenté de leur dire qu'ils n'ont rien

de l'autre, pour donner au pays l'espérance d'un gouvernement réformateur. « Le Roy, écrivait, dès le 18 mai, MarieAntoinette à sa sœur Marie-Christine, a donné ordre de dresser un édit par lequel il fait remise du droit de joyeux avènement, et je renonce pour ma part au droit de ceinture de la reine; voilà, j'espère, de quoi nous faire aimer il est impossible d'être animé de meilleures intentions que mon mari; il tâche de faire pour le mieux; il est préoccupé à faire peur, étudie sans cesse ce qu'il doit faire pour être digne de sa tâche et améliorer il travaille tant qu'à peine si je le vois. » Et .plus tard « L'Edit parott; le Roy a voulu se donner le plaisir d'en rédiger lui-même le préambule, je vous l'envoyé. >-

L'Edit de la Muette, accueilli avec grande faveur, fut répandu partout; on en fit même des exemplaires illustrés. Il devait préluder à d'autres mesures sur la modération des dépenses de luxe à la cour les menus (plaisirs), les spectacles, la chasse, les écuries, là table. Depuis la fin de 1773, Marie-Antoinette avait pris l'initiative de ne plus faire servir qu'une seule table commune au roi, à la reine, aux comtes et comtesses de Provence et d'Artois. Louis XVI décida que les portes du Bois, toujours fermées durant les séjours de Louis XV à la Muette, resteraient ouvertes au public. La reine y allait à pied ou à cheval, sans garde, accueillant chacun avec affabilité et recevant de sa propre main tous les placets. Le 8 février 1779, le roi voulut célébrer les récentes couches de la reine en dotant cent jeunes filles pauvres, qui furent mariées à Notre-Dame en présence de toute la cour, cette fois encore en séjour à la Muette. « La reine, rapportent les Mémoires secrets de Bachaumont, qui n'avait déterminé le roi à venir que dans la pleine confiance de l'accueil le plus flatteur de la parfc du peuple, qui s'était en conséquence rendue à Paris avec la plus grande gaieté, n'ayant entendu que des Vivent le Roi et la Reine! faibles et peu fréquens, est revenue au château de la Muette de fort mauvaise humeur. M. le comte d'Artois, en arrivant à la Muette, s'est plaint d'avoir le torticolis à force de regarder. »

Les premières ascensions aérostatiques sont un des faits les plus mémorables qui se soient produits à la Muette dans ses dernières années avant la Révolution. On connaît l'aventure tragique,

compris à la valeur significative, à la portée de l'œuvre de Mistral.

Ne sont-ils pas allés jusqu'à reprocher tel ou tel. épisode de Mireille, comme, par exemple, l'éloge d'Arles mis dans la bouche d'Andreloun, le petit ramasseur d'escargots, ou la légende du Trou de la Cape, où fut englouti, avec ses bêtes et ses gens, un riche propriétaire qui faisait fouler son blé dimanches et fêtes,ou encore la légende de la sorcière Taven guérissant Vincenet par ses conjurations.

Et, dans le Poème du Rhône, n'a-t-on pas qualifié de superflus tout en les reconnaissant supérieurement traités les récits de l'inondation du Rhône racontée par Appien, ou la mort du pape Pie' VI à Valence et le passage de Pie VII allant sacrer Napoléon comme aussi le récit, d'ailleurs fort émouvant, du danger couru par l'empereur se rendant à l'île d'Elbe, de la part de l'hôtesse d'un relais, qui, ayant perdu deux fils à la guerre, jurait qu'elle tuerait le tyran, si jamais elle le rencontrait, et qui se jette à ses pieds quand elle apprend qu'il est devant ses yeux.

Sans doute, ces digressions historiques et légendaires retardent quelque peu l'action, mais nous croyons que le véritable but de Mistral a moins été de chanter l'amour chaste ou tragique de Vincent et d'Ourrias pour Mireille, la passion éthérée de Calendal et d'Esterelle, l'idylle amoureuse de l'orpailleuse l'Anglore et du prince d'Orange, que de glorifier, â'apothéoser la Provence en ses vers.

Avec Mireille « poignant drame d'amour et admirable épopée rustique, dont les tableaux feraient rêver d'un Millet conseillé par Virgile », voici la Provence de la plaine et des marécages, la Crau et la Camargue; avec Calendal, « livre où Mistral a mis le plus de son âme et de la nôtre », a dit excellemment notre ami, le vicomte E.-M. de, Vogué, la Provence des montagnes et de la mer. La Reine Jeanne est un essai de réhabilitation de Jeanne Ier, reine de Naples et comtesse de Provence. Dans Nerte, nous trouvons la restitution fastueuse de notre vieille cité papale « C'est le grouillant Avignon des Papes, avec ses trafiquants levantins, ses cardinaux drapés de pourpre, ses pèlerins, ses bateleurs, ses aventurières et ses moines, ses excommuniés qui implorent, ses gens de guerre et de marine qui se battent au cabaret, ses prédicateurs en plein vent, ses flagellants dont le dos saigne, ses écoliers, ses belles dames et ses bandes de gamins qui courent en donnant la chasse à un juif. C'est l'humble cour chevaleresque d'un roitelet provençal. C'est le petit Arles républicain, avec un lion pour seul roi, un lion en chair et en os, nourri dans un palais spécial que l'on montre encore (1) ». Les Iles d Or, dans le lyrisme de leurs odes et sirventes, nous offrent l'âme vivante de Mistral, mêlée encore à l'âme ancestrale de son pays. Et le Poème dit Rhône, ainsi que l'a remarqué M. Léopold Constans, n'est autre chose que la glorification du grand fleuve et, en particulier, de la partie de la Provence qui le borde. Voyez avec quel enthousiasme Mistral décrit l'arrivée du Caburle dans le territoire provençal, après qu'il a franchi les arches dangereuses du PontSaint-Esprit

« La Provence apparaît, car son entrée c'est le Pont-Saint-Esprit, avec ses piles et ses vingt arcs superbes qui se courbent en guise de couronne sur le Rhône. C'est là la porte sainte, la porte triomphale de la terre d'amour. L'arbre d'olive, le grenadier, fier de sa floraison, et les maïs aux grandes chevelures ornent déjà les côtes et les alluvions. La plaine s'élargit, les orées verdoient dans la clarté, le ciel s'emparadise; on aperçoit les Ubacs (le versant nord) du Ventoux. Le princillon d'Orange et la petite glaneuse d'or croient pénétrer d'emblée dans la bénédiction (1). »

C'est pourquoi l'on ne peut faire une étude sur la Provence sans citer constamment Mistral. Chacun de ses vers est un véritable document. Et, pour en re(1) Paul Arène.

(i) Le Rhône, chant VII, st. 57.

du marquis d'Arlandes et de Pilâtre de Rozier.

Nous nous en voudrions de clore ces souvenirs si développés déjà, pourtant si rapides, sans dire un mot d'un établissement populaire, tout voisin, mais complètement indépendant de la Muette, qui jouit en son temps d'une grande renommée, et a transmis l'écho de son nom à notre époque. Au début du dixhuitième siècle il n'y avait près de la Muette qu'une grande pelouse où l'on dansait en plein air; c'est vers 1770 seulement qu'un certain Moisan, garde de la porte de Passy, obtint du prince de Soubise, gouverneur de la Muette, la permission d'enclore le terrain de danse pour créer un établissement fermé sous le nom de Ranelagh, emprunté à un établissement analogue de Chelsea, près de Londres. Sur le bord de la grande allée éclairée de lanternes suspendues aux arbres, de petites pièces à manger étaient couvertes et fermées. Au centre, une rotonde portant sur des colonnes de pierre recevait les musiciens le public circulait au-dessous. Le bal du Cours, au Ranelagh, s'ouvrit en juillet 1774 bal public de tenue assez libre, où les amateurs se rendaient après avoir dîné à Passy, il n'eut pour débuter qu'un succès médiocre, jusqu'au jour où la reine, qui aimait beaucoup la Muette, commença à se mêler aux danses avec ses dames comme elle redoutait les refroidissements dans un endroit trop exposé à l'air, le bon Moisan couvrit le bal d'une toiture en ardoise. Ce fut le signal de la vogue la reine y vint plus souvent, même avec la famille royale. La Révolution éloigna la cour et finalement la Terreur vit fermer la salle.

Nous n'ajouterons que peu de mots sur la Muette. En 1788, les temps devenaient difficiles et commandaient l'économie. Le roi supprima le poste de gouverneur et ordonna de démolir le château en même temps que celui de Madrid tandis que ce dernier disparaissait graduellement sous la Révolution, la Muette, plus favorisée, ne perdit qu'une partie de son parc, vendue en 1791 et défrichée. En janvier 1793, on remit en vente la Muette un lot, comprenant le pavillon de gauche avec les communs, fut acheté par un particulier; le corps de bàtiment principal, avec une grande partie du parc, ne trouvant pas acquéreur, fut loué sous le Directoire à Talleyrand.. Carlo Christi.