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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1860-12-02

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 02 décembre 1860

Description : 1860/12/02 (Numéro 605).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k269949w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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H.. DE VlLLEMESSAHî' ̃ ̃ ̃' R£DACTE0R EX CHEF-

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DÉPARTEMENTS

Un an 40 fr. Trois mois. 10 fr. 50 Sii mois.. VA Un mois.. 4 50

PARAIT DEUX FOIS PAR SEMAINE le Jeudi et le Dimanche

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:1 1 BUREAUX 1;~ 1 6, Rue Coq Héron, 5 .1 PARIS PARIS

« Que ]e voudrais bien tenir un de ces puissants' de quatre jours, si légers sur le mal qu'ils ordonnent, quand une bonne disgrâce a cuvé son orgueil Je lui dirais que les sottises imprimées n'ont d'importance qu'aux lieux où l'on en gène cours; que, sans la li- berté de blâmer, il n'est point d'éloge flatteur, et qu'il n'y a que les petits hommes qui redoutent les petits écrits. » éctite. w (Mariage de Figaro.)

i "Loue par ceux-ci, blâmé par ceux-là, me moquai'des sots, brarant les méchants je me hâte de rite de tout, de peur d'être obligé d'en pleurer. n (Mariage. de Figaro)

FIGARO

1 CHRONIQUE PARISIENNE

t' LES PAPILLONS ̃

On a donné lundi un ballet nouveau à l'Opéra. La sàlle était parée de toutes les beautés et de toutes les grandeurs du jour. La politique nouvelle a été fort applaudie. Les couloirs étaient très animés. A la descente des escaliers, un groupe serré d'amateurs décernait les prix de beauté. Je n'ai pas même obtenu un accessit.

J'ai constaté une fois de plus combien la beauté est relative aux conditions dans lesquelles elle se produit. 11 y a telle femme irrésistible au coin de son feu, dans le négligé de ville, qui s'éclipse dans les splendeurs d'une apothéose. Telle autre, au contraire, qui jamais n'a fait battre un cœur dans les douces familiarités de la vie, mais dont la beauté théâtrale semble combinée pour l'optique et la représentation, écrase sous le feu de ses diamants les violettes du foyer.

L'aréopage masculin a beaucoup discuté le mérite comparatif des brunes et des blondes. Il paraît que cette discussion sera éternelle, et je ne. vois pas pourquoi elle finirait. Un chevalier, enrôlé sous les cou-

THÉATRES

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gymnase. Reprise de la Dame aux Camélias. VAUDEVILLE. Les Jlitaines de l'ami Poulet et Une tasse de thé. PALAIS-ROYAL. Le passage Radziwil; le Passé de Nichette, par Lambert Thiboust; l Serment d'IIorace, par Henry Mùrger.

•A M. B. JOUVIN.

Quelle semaine théâtrale bien remplie, mon cher Jouvin! Six pièces nouvelles ou à peu près! Dix auteurs Douze actes! Trente ou cinquante acteurs! Vous voilà menacé d'une lettre énorme, truffée d'une multitude de noms propres, bourrée de récits et d'appréciations. Laissez-moi, pour vous en rendre la digestion plus facile, vous découper ce compte rendu par tranches aussi menues que possible, et vous servir chaque nouveauté à part. Je ne veux pas que M. Piorry, votre savant et spirituel médecin, me reproche de vous trop charger l'estomac; Dieu me garde de compromettre votre convalescence! 1

La Dame aux Camélias

Ici, ma besogne est aisée. Je n'ai plus à raconter la pièce.

leurs d'une blonde, vante naturellement le blond, et réciproquement pour le brun: 11 y a une vingtaine d'années, on rencontrait dans les promenades une jeune femme qui avait un bandeau noir et un bandeau blond, Ce phénomène a dû provoquer bien des indécisions. Cette femme ne pouvait avoir un amant: elle ne pouvait en avoir que deux.

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Le nouveau ballet de l'Opéra est peut-être ingénieux, mais je ne le crois pas historique. 11 s'agit d'une jeune fille cliaflgéejen papillon, par -les,Tnaléfices d'une sorcière. Ces choses-là arrivent si .rarement, que les es-, prits critiques ne les admettent pas: Moi, j'ai la foi, et j'accepte volontiers toutes les mythologies. Le monde réel n'est pas déjà si gai on peut bien se laisser aller à la surprise d'un rêve.

Il faut bien qu'il y ait quelque chose au fond de ces fantaisies, puisqu'elles captivent éternellement l'humanité. Ce quelque chose, c'est bien, je crois, ce qu'on a appelé l'idéal. 11 y a dans le nouveau ballet une scène tout à fait charmante La jeune fille ailée glissant sur la surface d'un lac et voltigeant de fleur en fleur, échappe à son amant qui la poursuit. M. de Saint-Georges a été, cette fois, plus profond qu'il ne le voulait il a tout simplement présenté l'image fugitive et décevante des poétiques visions de l'amour. Quel homme n'a, une fois au moins dans sa vie, poursuivi le papillon!

Quelques-uns demanderont peut-être Qu'est-ce que le papillon9 La définition n'est pas difficile, mais elle est délicate. Il me faut entrer dans le développement d'une théorie que j'ai autrefois esquissée.

Tout se réduit à savoir si elle a gagné ou perdu à passer du Vaudeville au Gymnase.

Une chose capitale à noter tout d'abord, c'est que le drame a changé de héros en changeant d'interprètes. La figure qui le dominait, au Vaudeville, c'était Armand Duval. Celle qui intéresse le plus, au Gymnase, c'est Marguerite Gauthier. Fechter avait encore plus de succès que madame Doche, si c'était possible Lafontaine, lui, est complètement écrasé par madame Rose Chéri.

Je ne dis pas pour cela que Lafontaine soit un talent inférieur à Fechter. La faute est moins à. l'acteur qu'à l'homme. Lafontaine a-t-il été coulé dans le moule des amoureux de théâtre? Jfe ne lui reproche pas ses joues creuses, ses yeux caves, sa bouche aux lèvres minces et au pli sévère mais franchement, ce visage ascétique irait mieux à Urbain Grandier qu'à Armand Duval. Il n'y a guère, en littérature, que deux amoureux qui pourraient s'arranger de cette tournure austère et de ces airs macérés: c'est Jocelyn, le prêtre amoureux, ou Saint-Preux, l'amoureux philosophe. Fechter était beau; énorme avantage. Était-ce tout? Notons encore que Fechter, sans être un artiste supérieur, a joué ce rôle en excellent artiste. Il avait le charme de la voix comme le charme du regard il était réellement ému, sincèrement passionné; il semblait parler pour son compte, plaider sa propre cause; il y mettait une chaleur communicative. Lafon-

H. DE VILLEMESSANÏ :i 1 réhacieob 3: chsp

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LES MANUSCRITS NON INSÉRÉS ̃} i aeront brûlés ••" J -oiKo-

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Et succursale pour les abonnements

"il, Boulevard Montmartre, 2L l'j Cm ̃ (Maison Frascati) .); « On me dit qu'il s'est établi dans Madrid un «y*lèmc de liberté, sur la vente des productions.qui.s'étend inrme ù celles de la presse; et'que, pourvu que je ne parte en mes écrits ni de l'autorité, ni du culte; ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l'Opéra, ni des autres specta-' cles, ni de personne qui tienne à quelque chose, je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs. » l~artaDe de FtDa>'o.)

(Mariage de Figaro.)

Je prendrai pour transition la brutale apostrophe, que Proudhon adresse à la femme « Ma chère amie, défaites-vous de vos chimères vo- »tre mari n'est pas votre amant vous ne trouverez en ̃ » lui ni les empressements, ni les délicatesses de; la » passion. Faites des enfants et taisez-vous. » j C'est bientôt dit. Mais il y a dans l'âme humaine quelque chose de subtil qui proteste contre ce régime. La société se conserve par le mariage c'est son droit. Mais l'âme se dérobe et poursuit le papillon. Courez après, ô graves et sentencieux législateurs! Si bien qu'on a osé dire que le mariage est une. institution sociale tempérée, par J'adultère, et que la..transaction est plus ou moins acceptée.

Quelques écrivains en réaction contre l'école du*sën-~timent et de la passion ont appelé à leur tour la poésie au secours du pot-au-feu. Dans quelques pages d'une émotion grave, M. Octave Feuillet, le premier entre tous, s'est étonné « du discrédit où est tombé le mariage, » il s'est demandé pourquoi deux êtres que la sympathie a conduits à l'autel n'iraient pas ainsi jus- qu'à la tombe, la main dans la main, soutenus par les deux vers de La Fontaine

L'amitié modéra leurs feux sans les détruire Et par des traits d'amour sut encore se produire^ Je ne veux pas soulever d'incidents les mariages par devant notaire ne ressemblent guères à celui de Philémon et Baucis. Je ne parlerai pas de la jeune fille immolée à des combinaisons de famille, prostituée à quelque million de pacotille, sombre sous ce voile de vierge qu'une main brutale va soulever, et apportant en dot à son époux, savez-vous quoi? la haine,

taine, lui, n'est pas encore entré, ce me semble, dans la peau de son rôle. 11 joue les deux premiers actes en petit jeune homme; il a toutes sortes de naïvetés, de timidités, de tremblements au-dessous de son âge. Aux trois derniers, il trouve quelques beaux cris, quelques beaux gestes, mais c'est tout. Il a jeté assez bien ses billets de banque au visage de Marguerite; mais l'instant d'avant, quand il appelle des témoins pour cette avanie, pourquoi ouvrir les portes si posément ? Vous oubliez, donc, monsieur, que vous êtes fou de désespoir? Vous aviez le droit de les enfoncer. Madame Rose Chéri n'a qu'un défaut: c'est une espèce d'aigrette qu'elle s'est plantée dans les cheveux, sur l'oreille; Cela nous ramène droit à la Restauration; une aigrette pourquoi pas un turban? Otez cette aigrette malencontreuse il vous restera une actrice admirable et presque une jolie femme. Ces traits un peu irréguliers rayonnent du charme le plus sympathique; l'artiste a des trésors de séductions dans le regard et dans la voix. Où je l'aime le moins, au rebours de l'opinion ordinaire, c'est dans les tirades émues. Elle abuse alors du ton plaintif, des notes entrecoupées, tremblées et gémissantes. Mais madame Rose Chéri est admirable de justesse d'intonation dans les passages tranquilles, qu'elle dit simplement. Comme elle s'est bien approprié le ton hardi et les froides insolences de la fille vénale 1 Il faut l'entendre dire à Armand, qui la plaint Vous avez le vin triste; ou à Varville, qui