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Titre : Figaro : journal non politique

Éditeur : Figaro (Paris)

Date d'édition : 1857-11-26

Contributeur : Villemessant, Hippolyte de (1810-1879). Directeur de publication

Contributeur : Jouvin, Benoît (1810-1886). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34355551z/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 164718

Description : 26 novembre 1857

Description : 1857/11/26 (Numéro 290).

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Description : Collection numérique : France-Brésil

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k269631k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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LES TABLETTES \W^ 0

DOS

B6URGE0IS DE PARIS

Novembre. L' état-major de la* garde nationale persL-te à vouloir faire de moi un guerrier. Je résiste héroïquement. Le tambour qu'on a attaché à ma personne me donne toutes sortes d'encouragements.

« Supposez, me disait-il ce matin, que vous êtes con» damné à mort. Rafla, fia, fla. Voilà l'échafaud est dressé vous avez fait vos adieux à votre famille; » vous avez mis sur vos tablettes « Ce matin, à sept » heures, guillotiné. » Tout à coup, on vous annonce » que votre peine est commuée en une garde hors de tour. » Avouez que vous monteriez cette garde avec plaisir. » Rafla, fla, lia. »

.J'ai oublié de vous dire, mais vous l'avez deviné, que mon tambour a l'habitude de commencer et de finir chacune de ces phrases par un rafla, fla, fia, simulant un roulement de son gracieux instrument, que, dans l'intimité, il appelle sa harpe. « Mon fils, donne-moi ma harpe. » Allons-y, vous autres, un petit air de harpe, » 'te raisonnement de mon tambour aurait dû m'exaspérer. Ma lâcheté naturelle me fit convenir qu'une pa-

THEATRES

ODÉON Christine roi de Suède. Portrait de Christine, par M. de Guise, madame de Motteville et mademoiselle de Montpensièr. M. Paul de Musset. Opèka Représentation au bénéfice de la. ROSATI. Reprise de la Somnambule. Arnal dans le Supplice de Tantale. Samson et Got dans Crispin rival de son maître. Gueymard dans Guillaume Tell.– iRéponse à M. Berlioz.– ThéatreItalien Ernani. Nouvelles. Variétés Une maîtresse bien agréable. Leclère. Alphonsine, Bouffes-Parisiens Les Petits prodiges. Comédie-Fhancaise Le Fruit défendu. Le public et la critique. La comédie et l'astronomie. Delaunay. Bressant. Régnier. Provost. Mesdemoiselles Fix, Dubois et Riquer.

Lors de l'arrivée de Christine en France, en 1656, le duc de Guise et Comminges, capitaine des gardes, furent chargés, aux noms de Louis XIV et d'Anne d'Autriche, de recevoir la reine de Suède et de la conduire au Louvre où des appartements lui 'avaient été préparés. De Conflans à Paris, la fille de Gustave-Adolphe s'envança entre une double haie formée par les mousquetaires, la bourgeoisie et le peuple. Les

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ouille en échange d'une guillotifiade serait le plus beau Ijjmr de ma vie.

"J « Ra fla ila fla, me dit encore mon tambour. On se fait de fausses idées sûr la gardé nationale. J'ai « dans » ma compagnie » deux jeunes gens des Trois-Magots, le » magasin de nouveautés. Il n'y a pas de semaine ils » ne viennent me dire Mais, tambour, quand donc que » vous nous ferez monter la garde?– Naturellement, ces » deux jeunes gens s'amusent bien plus au poste que dans » leur comptoir. Au poste, ils jouent aux cartes, boi» vent du blanc et mangent des saucisses, tous exer» cices défendus dans le comptoir des Trois-Magots.

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>> ont beau me faire de l'œil chacun à son tour! Ra

» fla fla fla. » ̃ '•'

Samedi *i novembre. Aujourd'hui l'Opéra a donné une représentation extraordinaire au bénéfice de madame Rosati. La salle était parée des illustrations de la galanterie parisienne, exclues aux jours de l'abonnement. Pour obtenir une loge en location à l'Opéra, une femme est tenue de déposer son contrat de mariage. Au théâtre du Palais-Royal, c'est tout le contraire. Pour cette solennité on a remis au répertoire un ballet qui a un âge que les femmes n'avouent pas, environ trente ans. »– J'ai pris un très médiocre intérêt aux aventures de cette somnambule, mais j'ai trouvé un intérêt plus soutenu dans la conversation de mes voisins de l'orchestre, la plupart provinciaux de passage à Paris. Premier provincial

« Que voilà un beau vaisseau 1- Que Théobule, mon » cousin, qui habite Pariss, ne m'avait pas trompé en me » disant que c'était aussi beau que le Grand-Théâtre de » Bordeaux.

dames de la cour, des balcons et des fenêtres qu'elles avaient envahis, assistèrent au défilé qui mit sept heures (de deux heures à neuf heures du soir) pour arriver à sa destination. Le duc de Guise a laissé de Christine, qu'il ne quitta pas d'une minute pendant le séjour qu'elle fit à Paris et à Compiègne, un portrait assez mal dessiné, mais plein de vie, de couleur, et qui doit être ressemblant.

Permettez-moi de le donner ici en dédommagement d'une analyse de la comédie de M. Paul de Musset qui m'aurait CQÛté beaucoup à faire et ne vous eût que médiocrement divertis. Christine avait trente ans lorsqu'elle posait devant le peintre grand seigneur.

« La reine de Suède n'est pas grande, écrivait à un de ses amis M. de Guise, « mais elle a la lailte ^fournie et la croupe » large; le bras beau, la main blanche et bien faite, mais plus » d'homme que de femme; une épaule haute, dont elle cache si » bien le défaut par la bzarrerie de son habit, sa démarche et » ses actions, que l'on en pourrait faire des gageures. Le visage » est grand sana être défectueux; tous les traits sont de même » et fort marqués; le nez aquilin, la bouche assez grande, mais » pas désagréable; les dents passables, les yeux fort beaux et » pleins de feu; le teint, nonobstant quelques marques de petite » vérole, assez vif et assez beau le tour (lé. contour) du visage » assez raisonnable, encadré dans une coiffure fort bizarre. C'est » une perruque d'homme fort grosse et fort relevée sur le front, » fort épaisse sur les côtés, qui en bas a des pointes fort claires; » sur le sommet un tissu de cheveux, et derrière. >la tête quelque » chose de la coiffure d'uue femme. >,

Quelquefois elle porte un chapeau. Son corps, lacé par der-

Deuxième provincial

« C'est comme les toilettes, on ne voit cela qu'à » Pariss.– Chez nous, il n'y a que la femme du préfet qui a montre ses épaules, et encore cela fait beaucoup » causer.

« Où donc est la loge de l'Empereur? » Là,– l'avant-scène de gauche. ` » L'Empereur n'y est pas? » Non, la loge est vide.

» C'est comme chez nous quand le préfet ne Vient » pas, on ne loue jamais sa loge et comme il ne vierit » jamais, cela fait aussi beaucoup causer.

.BawJe itmdrçusMea voir Alexandre Dunaassl :y-_» » Est-ce qu'il est ici? '? » Très probablement– à Pariss, les littérateurs » ils sont toujours en noce' (Au Bourgeois de Paris.) » Monsieur, est-ce que monsieur Alexandre Dumass « il est ` dans la salle? » s » Non monsieur, Alexandre Dumas ne va pas au » théâtre quatre fois l'an. A

» Tiens. tiens. est-ce vrai, monsieur, qu'il fait » un journal pour lui tout seul?.

» Pour lui tout seul, non, monsieur il le » fait tout seul, mais pour tout le monde.

» x\h c'est donc bien vrai qu'il le fait tout seul r mais ce n'est pas lui qui l'imprime ?

» Non, monsieur, pas plus qu'il ne fabriqué le' » papier. » Je disais aussi. cela passe les bornes dés forces » humaines. Et vous croyez, monsieur, qu'il ne vien» drapas?

» Je serais très étonné s'il venait. » Est-ce qu'il n'aime pas les ballets? » » J'imagine qu'il n'en est pas fanatique.

»' rière, de biais, est quasi fait comme nos pourpoints sa cbe7 » mise sort tout autour au dessus de sa jupe, et elle la porte » assez mal attachée et pas trop droite. Elle est toujours fort » poudrée, avec force pommade, et ne met quasi jamais do » gants. Elle est chaussée comme un homme, dont elle a le ton » de voix et quasi toutes les actions. Elle affecte fort de faire l'a» mazone. Elle a pour le moins autant de gloire et de fierté qu'en » pourrait ayoir le grand Gustave, son père. Elle est fort civile » et fort caressante, parle huit langues et principalement la » française, comme si elle était née à Paris. Elle en sait plus Il que toute notre Académie, jointe à la Sorbonne se connaît « admirablement en peinture, comme en toutes les autres cho» ses, et sait mieux les intrigues de notre cour que moi. ). Enfin, c'est une personne tout à fait extraordinaire. Je l'ac» compagnerai à la cour par le chemin de Paris; ainsi, vous » pourrez en juger vous-même. Je crois n'avoir rien oublié à » sa peinture, hormis qu'elle porte quelquefois une épée avec » un collet de buffle, que sa perruque est noire, et qu'elle n'$ » sur la gorge qu'une écharpe de même couleur. » Madame de Motteville, racontant l'entrevue de l'illustre. touriste avec la famille royale de France, ajoute un coup de pinceau à ce portrait

« Le peu de soin, dit-elle* que la reine de Suède avait de » son teint lui en faisait perdre la blancheur. Elle me parut d'a» bord comme une égyptienne dévergondée, qui, par hasard, ne » serait pas trop brune. Ses mains, qui avaient été louées com» me belles, ne l'étaient guères elles étaient seulement assez a bien faites, mats si crasseuses, qu'il était impossible d'y aper» cevoir quelque beauté. »