Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 499 à 499 sur 678

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert ; 13-16. Correspondance. [4]. 1871-1877 / de Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974-1976

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34566560q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : ill. ; 22 cm

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Collection numérique : Bibliothèque numérique de Rouen

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26958m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


2794- À GUY DE MAUPASSANT.

[Croisset], nuit du 23 [ juillet I876].

Votre lettre m'a réjoui, jeune homme!

Mais je vous engage à vous modérer, dans l'intérêt de la littérature. [.] Prendre garde 1 Tout dépend du but que l'on veut atteindre. Un homme qui s'est institué artiste n'a plus le droit de vivre comme les autres. Tout ce que vous me dites du sieur Catulle ne m'étonne nullement. Le même Mendès m'a écrit avant-hier pour que je lui donne gratis des fragments du Château des cœurs et, moyennant finances, les contes inédits que je viens de finir. Je lui ai répondu que tout cela m'était impossible, ce qui est vrai. Hier je lui ai écrit derechef une lettre peu tendre, étant indigné, exaspéré par l'article sur Renan. On s'attaque à l'homme de la façon la plus grossière et on y blague Berthelot en passant. Vous l'avez lu d'ailleurs ? Qu'en pensezvous ? Bref, j'ai dit à Catulle que I° je le priais d'effacer mon nom de la liste de ses collaborateurs et 2° de ne plus m'envoyer sa feuille. Je ne veux plus avoir rien de commun avec ces petits messieurs-là. C'est de la très mauvaise compagnie, mon cher ami, et je vous engage à faire comme moi, à les lâcher franchement. Catulle va sans doute me répondre, mais mon parti est bien pris, bonsoir I Ce que je ne pardonne pas, c'est la basse envie démocratique. La scie sur Offenbach donne la mesure de sa verve comique. Voilà quelque chose d'embêtant, cette plaisanterie-là inventée par Fiorentino vers 1850 et qui dure encore! Ajoutez-y, pour faire la triade, Littré, le monsieur qui prétend que nous descendons des singes, et le vendredi à charcuterie de Sainte-Beuve. Oh 1 la bêtîse

Quant à moi je travaille avec violence, ne voyant personne, ne lisant aucun journal, et gueulant dans le silence du cabinet comme un énergumène. Je passe toute la journée et presque toute la nuit courbé sur ma table et j'admire assez régulièrement le lever de l'aurore. Avant mon dîner, vers sept heures, je batifole dans les ondes bourgeoises de la Seine. Je ne défume pas, j'en ai même l'intérieur du bec avarié, me portant du reste comme un charme. A propos de santé, vous ne m'avez pas l'air bien malade décidément. Tant mieux 1 N'y pensez plus.

2795. À SA NIÈCE CAROLINE. LOV

[Croisset], dimanche [2J juillet I376J.

Mon Loulou,

J'espère dans ta prochaine lettre que je serai fixé sur vos projets ? En attendant, je vous plains d'être toujours dans l'incertitude. Ce qu'il y a de sûr, c'est que vous devez, pour votre santé (et la santé avant tout), aller, toi à Plombières ou à Royat, et ton mari aux Eaux-Bonnes. Elles lui ont fait trop de bien pour qu'il n'y retourne pas cette année coûte que coûte, et bien que Plombières te soit moins indispensable, tu aurais grand tort de n'y pas aller. Voilà mon avis, Minerve parle par ma voix, comme toujours, d'ailleurs. Cela convenu, je vous conseille de partir illico, pour vous épargner des trimbalages inutiles. C'est du reste le moment d'aller aux Eaux. Je ne m'explique la conduite de Mme Pelouze que par la démence 1