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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert ; 13-16. Correspondance. [4]. 1871-1877 / de Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974-1976

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34566560q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : ill. ; 22 cm

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Collection numérique : Bibliothèque numérique de Rouen

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26958m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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m'avaient mis « martel en tête ». J'avais peur encore de la faillite. Elle est donc évitée, Dieu soit loué Maintenant il faut attendre pour savoir ce que la liquidation donnera Mais en attendant comment pourrons-nous vivre, tous nos revenus étant engagés ? N'importe 1 Nous pouvons respirer. Le plus grand malheur (dans notre malheur) est évité.

Je m'étonne de n'avoir pas reçu de lettre de toi aujourd'hui. Probablement que j'en aurai une longue demain.] Pouchet est revenu hier et, aujourd'hui, il m'a donné deux leçons d'histoire naturelle en disséquant devant moi, avant le déjeuner, une raie et, après le déjeuner, un mollusque hideux qu'on appelle « lièvre de mer ». Après quoi, j'ai fait un somme de deux heures sur mon lit, car je m'étais fort empiffré avec du tourteau, et Monsieur était complètement abruti. L'ordinaire de l'auberge Sergent est surabondant il y a à tous les repas sept ou huit plats, parmi lesquels figurent toujours de la salicoque et du homard. Si ton pauvre mari était ici, comme il se régalerait! Le temps est devenu froid; il faut mettre les habits d'hiver et nous ne nous baignons plus.

Et toi, pauvre fille, comment vis-tu ? Tu m'écris des lettres tendres et morales, mais sans aucun détail sur ton existence. As-tu repris ta chère peinture ? etc. Demain, j'écrirai plusieurs lettres; puis, lundi, je veux me mettre à écrire Saint Julien l'Hospitalier.

Que va faire Ernest, maintenant ? Il ferait bien de se reposer un peu. Pourvu qu'aucun de vous deux ne tombe malade, après toutes ces émotions 1 Je ne t'ai pas dit que je suis en traitement pour mon front; mais, jusqu'à présent, je ne m'aperçois pas qu'il y ait grand changement.

Je t'embrasse bien fort.

Ton vieil oncle qui t'aime.

2696. À EDMOND LAPORTE.

Concarneau, Hôtel Sergent. Samedi, 6 heures, 2 octobre [1875].

Comment allez-vous, mon bon cher vieux ? Pensez-vous à votre géant, qui pense à vous ?

Bien que plus calme, je ne suis pas encore fort gai.

D'hier seulement la liquidation est signée, et jusque-là je n'étais pas sans inquiétude. Enfin c'est fini, reste à savoir comment vivre ? Mais vous connaissez aussi bien mes chagrins puisque vous les avez partagés. Il est donc inutile que je vous en re-embête de nouveau.

Je mène ici une petite existence paisible et idiote. Je me gorge de salicoques et de homards, je me promène au bord de la mer, je pionce sur mon lit après le déjeuner, je me couche dès neuf heures du soir, et je devise avec le bon Pouchet qui dissèque devant moi pour mon instruction des poissons et des mollusques. Il m'a montré aujourd'hui les organes génitaux d'une raie. Mes travaux littéraires se bornent à la lecture du Siècle et du Temps. La semaine prochaine cependant, je veux me mettre à écrire un petit conte pour voir si je suis encore capable de faire une phrase ? Sérieusement, j'en doute. Je crois vous avoir parlé de saint Julien l'Hospitalier. C'est cette histoire-là que je me propose de coucher par écrit. Ce n'est rien du tout et je n'y attache aucune importance.

Vous qui goûtez les bonnes conversations de table d'hôte, si vous étiez