« crasse » de manquer à ta parole, je serais indigné, ou plutôt déçu, car Vieux ne peut s'indigner contre sa chère fille.
La pièce de Zola sera jouée vers le 25. J'irai voir la répétition et la première, tant pour l'auteur que pour moi-même. Ce sera un dérangement de deux jours. Après la pièce de Zola, on jouera (par charité), Le Mangeur de fer d'Édouard Plouvier, qui crève de misère et de maladie. Je pourrais réclamer mon tour, mais je n'en fais rien, d'autant plus que ce retard m'arrange.
J'aurai le temps, d'ici là, de mettre bien en train mon premier chapitre (celui de l'agriculture), lequel commence à se dessiner nettement dans mon imaginative. Mon Prologue sera fait demain; il me manque, pour l'avoir fini, de m'être promené la nuit avec une chandelle dans le potager, excursion que je vais accomplir ce soir.
Il est probable que samedi prochain j'irai avec Laporte voir la ferme modèle de Lisors.
As-tu trouvé des serviteurs ?
Vite une réponse définitive sur tes projets.
N.B. Que faut-il que j'écrive au fermier de Deauville ? [Comment se sont comportés les Censier ?]
Adieu, pauvre chat. A bientôt, enfin.
Deux bons baisers de
Vieux.
2576. À ÉMILE ZOLA.
Croisset, dimanche [11 octobre 1874].
Merci de votre bonne lettre, mon cher ami, et de tous les détails que vous me donnez.
Loin d'être contrarié pour le retard de ma pièce, il me fait plaisir. Et je profiterai de vos conseils. Dès que je serai débarqué à Paris, j'irai vous voir.
Prévenez-moi un peu d'avance, pour que je puisse me rendre à votre répétition générale et à votre première. J'y serai, comptez là-dessus. Tout à vous. Votre
2577. À EDMOND LAPORTE.
[Croisset], mercredi soir [If octobre 1874].
C'est convenu, samedi je prendrai le train de neuf heures, bien qu'il soit dur de se lever si tôt.
Vous avez manqué hier un dîner agréable.
Où dînerons-nous samedi ? M'est avis que le plus sage serait de revenir dîner à Rouen.
A vous, mon vieux solide.
Votre