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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert ; 13-16. Correspondance. [4]. 1871-1877 / de Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974-1976

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34566560q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : ill. ; 22 cm

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Collection numérique : Bibliothèque numérique de Rouen

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26958m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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il est maintenant sept heures. Je vais me rhabiller pour aller dîner, puis je me coucherai. Hier je suis entré dans les draps à neuf heures. Les lits suisses sont des merveilles et j'en use fortement, n'ayant à faire que cela. Ne te donne pas mal à l'estomac, dans toutes les nopces que tu subis. Continue à m'écrire souvent et longuement, et tâchez, mes chers enfants, de vous amuser plus que moi, ce qui n'est pas difficile.

Ton vieil oncle qui t'embrasse.

Je viens de relire tes deux lettres, ce qui me rend encore plus honteux de la nullité de la mienne.

i. Fanny Egberg, amie de Caroline, qui épousa plus tard le baron Davoust, parent du maréchal.

2518. À TOURGUENEFF.

Jeudi, 2juillet 1874. Kaltbad-Righi, Suisse.

Moi aussi j'ai chaud, et je possède cette supériorité ou infériorité sur vous que je m'embête d'une façon gigantesque. Je suis venu ici pour faire acte d'obéissance, parce qu'on m'a dit que faix pur des montagnes me dérougirait et me calmerait les nerfs. Ainsi soit-il 1 mais jusqu'à présent je ne ressens qu'un immense ennui, dû à la solitude et à l'oisiveté; et puis, je ne suis pas l'homme de la Nature « ses merveilles » m'émeuvent moins que celles de l'Art. Elle m'écrase sans me fournir aucune « grande pensée ». J'ai envie de lui dire intérieurement « C'est beau; tout à fheure je suis sorti de toi; dans quelques minutes j'y rentrerai; laisse-moi tranquille, je demande d'autres distractions. » Les Alpes, du reste, sont en disproportion avec notre individu. C'est trop grand pour nous être utile. Voilà la troisième fois qu'elles me causent un désagréable effet. J'espère que c'est la dernière. Et puis mes compagnons, mon cher vieux, ces messieurs les étrangers qui habitent l'hôtel l tous allemands ou anglais, munis de bâtons et de lorgnettes. Hier, j'ai été tenté d'embrasser trois veaux que j'ai rencontrés dans un herbage, par humanité et besoin d'expansion. Mon voyage a mal commencé, car je me suis fait, à Lucerne, extraire une dent par un artiste du lieu. Huit jours avant de partir pour la Suisse j'ai fait une tournée dans l'Orne et le Calvados et j'ai enfin trouvé l'endroit où je gîterai mes deux bonshommes. Il me tarde de me mettre à ce bouquin-là, qui me fait d'avance une peur atroce.

Vous me parlez de Saint Antoine et vous me dites que le gros public n'est pas pour lui. Je le savais d'avance, mais je croyais être plus largement compris du public d'élite. Sans Drumont et le petit Pelletan, je n'aurais pas eu d'article élogieux. Je n'en vois venir aucun du côté de l'Allemagne. Tant pis 1 à la grâce de Dieu; ce qui est fait est fait et puis, du moment que vous aimez cette œuvre-là, je suis payé. Le grand succès m'a quitté depuis Salammbô. Ce qui me reste sur le cœur, c'est l'échec de L'Éducation sentimentale; qu'on n'ait pas compris ce livre-là, voilà ce qui m'étonne.

J'ai vu jeudi dernier le bon Zola qui m'a donné de vos nouvelles (car votre lettre du 27 m'a rattrapé à Paris, le lendemain). Sauf vous et moi, personne ne lui a parlé de La Conquête de Plassans, et il n'a pas eu un article, ni