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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert ; 13-16. Correspondance. [4]. 1871-1877 / de Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974-1976

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34566560q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : ill. ; 22 cm

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Collection numérique : Bibliothèque numérique de Rouen

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26958m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Pour le quart d'heure, je suis en train de lire le livre d'Haeckel sur la création naturelle, lequel m'amuse beaucoup 2.

Adieu, mon cher vieux. Je vous embrasse. Votre

1. Mémoire pour aider Flaubert à imaginex les sottises de Bouvard et Pécuchet dans leur exploitation agricole. 2. Histoire de la création des êtres organisés d'après les lois naturelle, par Ernest Haeckel. Paris, C. Reinwald, 1874, in-80, XXXII, 680 p. (Note du Supplément de l'éd. Conard.)

2509. À LA PRINCESSE MATHILDE.

Croisset, près Rouen, lundi [8 juin 1874].

Comment allez-vous, Princesse ? Je voudrais bien avoir de vos nouvelles. Je vous crois maintenant à Saint-Gratien, dans cet endroit qui vous va si bien et qui vous ressemble.

Quant à votre ami, il se dispose à s'en aller dans une quinzaine vers un haut sommet de la Suisse, afin de se reposer et de se calmer les nerfs. Voilà si ongtemps que je travaille sans discontinuer, que j'ai besoin d'un peu de repos. J'ai repris ma solitude et je continue à faire des lectures pour le livre que je commencerai cet automne. Il aura cela de bon qu'il me demandera plusieurs années. Le reste est secondaire. Le principal dans ce monde (puisque le bonheur y est impossible), c'est de passer le temps agréablement. Que dites-vous de la politique ? Il me semble qu'on est au calme plat et que, d'ici à longtemps, rien d'effectif n'aura lieu. Mais je me trompe peut-être. Qu'il est difficile de porter un jugement sur l'opinion publique 1 Ainsi les bons Rouennais (qui ne sont pas bons du tout) sont presque tous pour le centre gauche, fort peu dévots, et nullement cléricaux, ce qui n'empêche pas qu'hier les processions de la Fête-Dieu ont été splendides, les rues regorgeaient de monde et deux généraux (par ordre supérieur, il est vrai) accompagnaient l'archevêque. Tirez donc une conclusion 1

Je suis, pour mon compte, effrayé par la bêtise universelle! Cela me fait l'effet du Déluge et j'éprouve la terreur que devaient subir les contemporains de Noé, quand ils voyaient l'inondation envahir successivement tous les sommets. Les gens d'esprit devraient construire quelque chose d'analogue à l'Arche, s'y enfermer et vivre ensemble.

Je vous respecte, je vous admire, je vous assure, parce que vous êtes, vous Princesse, du petit nombre des élus, du groupe rarissime des aristocrates naturels. Vous avez, pour qui sait voir, le signe sur le front, et je vous baise les mains, car je suis entièrement vôtre.

2.5 IO. À SA NIÈCE CAROLINE. LOV

[Croisset], vendredi, 6 heures soir, 12juin [1874].

Pauvre Loulou,

Moi aussi je n'étais pas gai avant-hier au soir, quand vous êtes partis Je ne crois pas que je sois plus tendre qu'autrefois, mais je suis plus bedolle. Je deviens vieux, et la solitude, par moments, me pèse davantage; et puis ta société est si charmante, ma chère fille, qu'on la regrette et qu'on la désire.