2004. À TOURGUENEFF.
[Paris], rue Murillo, 4, parc Monceau. zer août 1187r].
Mon cher ami,
Je vous rappelle votre promesse, c'est-à-dire que je compte sur vous à Croisset du i au 20 de ce mois. Vous seriez bien aimable de me faire savoir quel jour je dois vous attendre. D'ici là, je vous embrasse très fortement. Votre Que de choses j'ai à vous dire, mon cher ami 1 Comme je serai content de vous voir 1 comme j'ai envie de vous lire la première moitié de Saint Antoine
Arrangez-vous d'avance pour rester chez moi plusieurs jours.
2005. AU MAIRE DE ROUEN.
2 août I87I. Paris, rue Murillo, 4, parc Monceau, ou Croisset près Rouen. Monsieur le Maire,
Lors de la mort de Louis Bouilhet, une souscription fut ouverte pour lui élever un monument.
La commission nommée à cet effet, et dont je suis le président, a pensé qu'un tombeau n'était pas la meilleure façon d'honorer la mémoire de notre ami.
Elle vient donc, monsieur le Maire, proposer à la ville de Rouen de bâtir une petite fontaine ornée du buste de Louis Bouilhet, dans une des rues ou sur une des places de Rouen. Nous pouvons disposer d'une somme d'environ douze mille francs.
Il va sans dire, monsieur le Maire, que le dessin du monument serait soumis à votre approbation.
Je n'ai pas besoin d'insister sur la convenance de notre idée, étant sûr d'avance que vous en serez le défenseur.
Je vous prie, monsieur le Maire, d'agréer l'hommage de mon profond respect.
Nous ne pouvons faire faire le plan et le devis, avant de connaître l'emplacement que vous déciderez.
2006. À LA PRINCESSE MATHILDE.
[Paris], jeudi soir [3 août I87I].
Me voilà non loin de vous, Princesse, et pas encore près de vous cependant, car je suis empêtré dans des affaires théâtrales fort compliquées, d'autant plus que j'ai peu de temps à moi. Il faut que je m'en retourne bientôt à Croisset. Je me propose d'aller vous voir dimanche. Si je n'ai pas trop de rendezvous, samedi soir je pousserai même l'audace jusqu'à vous demander l'hospitalité pour vingt-quatre heures; cela me ferait une bonne soirée.