2401. À TOURGUENEFF.
[Paris], lundi 25 [août I87J].
Mon bon vieux Tourgueneff,
Je suis à Paris depuis quelques jours déjà, mais tellement occupé qu'il me sera impossible d'aller, comme je le voulais, vous faire une visite à Bougival. C'est vous qui m'en ferez une à Croisset, ainsi qu'il est convenu. Ma nièce m'a écrit ce matin qu'elle compte vous voir à Dieppe. Donc, mon bon, prenez d'avance vos dispositions.
Je veux vous faire plusieurs lectures et vous promener un peu. Tout cela vous demandera quelques jours. Arrangez-vous pour rester longtemps chez moi. C'est bien le 10 septembre, n'est-ce pas, que vous apparaîtrez ? Je vous embrasse. Votre
Vous pouvez me répondre cette semaine à Paris. Puis j'irai à Saint-Gratien, puis aux environs de Rambouillet pour Bouvard et Pécuchet, enfin je serai à Croisset le 7 ou le 8, et je vous y attendrai impatiemment.
2402. À SA NIÈCE CAROLINE. LOV
Paris, lundi [2y aot2t 1873].
Ma chérie,
[N.B. Si ton mari au lieu de me faire toucher mille francs lundi prochain pouvait m'en envoyer deux ou trois cents jeudi ou vendredi, il me rendrait service parce que les fonds sont bien bas, et que lundi prochain, probablement, je ne serai pas à Paris, je serai à Saint Gratien ou à Villeneuve-le-Roi.] Quelle chaleur mon Loulou Je tremble à l'idée que la semaine prochaine je me promènerai dans la campagne pour Bouvard et Pécuchet 1 mais l'.Art avant tout Et puis, à la fin de cette même semaine, je rentrerai dans mon domicile. Et il faudra qu'un de ces soirs je retourne au Uaudeville Je vais tout à l'heure aller voir ce bon M. Carvalho Tu ne me dis pas s'il a été aimable. [Nous n'avons pas reparlé de la lettre que tu méditais d'écrire à ta cousine Juliette Gardes-en la copie Si tu ne l'as pas encore faite, veux-tu m'en envoyer le brouillon, ma pauvre fille, je te donnerai là-dessus bien des conseils s'il y a lieu.]
Je viens d'édité au Moscove pour lui dire que je l'attends toujours le 10 septembre et que mon intention est de le mener dans divers endroits, à Dieppe entre autres. Mais quelles seront les personnes que tu auras chez toi vers le i ou le 18 ? Sera-ce les Censier 1, la mère Heuzey, tes élèves ? Il me faut de l'éluite, bien entendu.
Adieu, pauvre chère fille. Quoiqu'il n'y ait pas longtemps que je ne t'ai vue, je m'ennuie de toi, et voudrais bien baiser sur les deux joues ta bonne et jolie mine.
Tels sont les sentiments de ta
Vieille Nounou.
i. Censier était conseiller à la Cour, à Rouen. Cf. lettres 1522, 1569 et suiv.