Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 184 à 184 sur 678

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert ; 13-16. Correspondance. [4]. 1871-1877 / de Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974-1976

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34566560q

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 4 vol. : ill. ; 22 cm

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Collection numérique : Bibliothèque numérique de Rouen

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26958m

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 96%.


Gaîté) 2 notre sempiternelle féerie et à Carvalho une comédie de Bouilhet où il y a de grands changements à faire. »

« A quoi employez-vous votre temps ? Travaillez-vous bien ? moi, je lis du matin au soir, sans désemparer, en prenant des notes pour un formidable bouquin qui va me demander cinq ou six ans. Ce sera une espèce d'encyclopédie de la Bêtise moderne. Vous voyez que le sujet est illimité. » i. Extrait reproduit d'après le catalogue établi par M. M. Castaing et Cornuau pour la vente de la collection Alfred Dupont, première vacation, Hôtel des Ventes, 18 et 19 juin 1957, n° 113 du catalogue. z. Sur Boulet, cf. lettre 2149, note 4.

2286. À SA NIÈCE CAROLINE.

[Croisset], vendredi, 2 heures, [2J octobre 1872].

Loulou,

Tu as xaison 1 La mort de mon pauvre vieux Théo 1, bien que prévue, m'a écrasé, et j'ai passé hier une journée dont je me souviendrai 1 J'ai reçu la nouvelle le matin par un télégramme enfermé dans une lettre, si bien qu'au moment où j'apprenais la mort de mon vieil ami, on l'enterrait. J'avais donné rendez-vous à Caudron et aux dames Lapierre. Donc j'ai été à Rouen, pour ne pas faire l'homme sensible. Sur le bateau de La Bouille, conversation d'Émangard 1 A la descente du bateau, Caudron était là et nous avons réglé différentes choses relatives à Bouilhet. Il m'a accompagné à l'HôtelDieu où je vais aller pour avoir des détails sur le père Pouchet 2. Ta spirituelle tante ne m'a parlé que des chaleurs ou de la chaleur qu'elle éprouvait, et des aloyaux du sieur Tassel. Après quoi, j'ai traversé toute la ville à pied, où j'ai rencontré trois ou quatre Rouennais. Le spectacle de leur vulgarité, de leurs redingotes, de leurs chapeaux, ce qu'ils disaient et le son de leurs voix, m'ont donné à la fois envie de vomir et de pleurer 1 Jamais, depuis que je suis sur la terre, pareil dégoût des hommes ne m'avait étouffé 1 Je pensais continuellement à l'amour que mon vieux Théo avait pour l'art, et je sentais comme une marée d'immondices qui me submergeait. Car il est mort, j'en suis sûr, d'une suffocation trop longue causée par la bêtise moderne. Je n'étais pas en train, comme tu penses bien, d'aller voir les farces de la foire Saint-Romain. « Les anges » de la rue de la Ferme 3 l'ont deviné, et j'ai été au Cimetière Monumental voir les tombes de ceux que j'ai aimés. Mes deux amies ont eu la gentillesse de m'y accompagner; elles sont restées à m'attendre devant la grille, ainsi que Lapierre. Ce procédé-là m'a touché jusqu'au fond du cœur. Lapierre dînait en ville. J'ai passé la soirée tout seul avec elles, et la vue de leurs bonnes et belles mines m'a fait du bien. Je leur en suis reconnaissant. Le soir, quand je suis rentré ici, mon pauvre toutou m'a accablé de caresses. Je ne sais pas pourquoi je te dis tout cela, mais tu devineras la psychologie sous les faits.

[J'attends dans quelques instants le bon d'Osmoy et je t'écris aujourd'hui parce que demain peut-être je n'en aurai pas le temps (de t'écrire). Je ne comprends rien au retard de la poste. Tu devrais t'en plaindre à Dieppe. Et l'histoire de l'agent de police ?

Il va sans dire qu'à l'Hôtel-Dieu on n'a pas demandé de tes nouvelles.