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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert. 12, Oeuvres diverses. [1] ; Fragments et ébauches ; Correspondance, 1830-1850 / Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1974

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb345606507

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (679 p.-26 f.) : ill. ; 22 cm

Format : Nombre total de vues : 730

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26955k

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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abbayes gothiques, Jumièges où est enterrée Agnès Sorel, Saint-Wandrille, etc. Je penserai à toi pendant ce voyage, je te regretterai. Si tu savais comme mes jours sont longs et comme mes nuits sont froides maintenant, veuves qu'elles sont de toute félicité d'amour 1

Je ne fais rien, je ne lis plus, je n'écris plus, si ce n'est à toi. Où est ma pauvre et simple vie de travail d'autrefois ? Je dis autrefois parce que c'est déjà loin. Je ne la regrette pas, parce que je ne regrette rien. Cela comme tu le dis est dans mon système. Si c'est arrivé, c'est que cela devait être. Et puis je goûte dans ta pensée tant de douceur, je retourne avec un charme si profond ton souvenir dans mon ccEUr Vingt fois par jour je te replace sous mes yeux avec les robes que je te connais, les airs de tête que je t'ai vus. Je te déshabille et te rhabille tour à tour. Je revois ta bonne tête à mes côtés sur mon oreiller. Ta bouche s'avance, tes bras m'entourent [Tu te complais bien, dans le sublime égoisme de ton amour, à l'hypothèse d'un enfant qui peut naître. Tu le désires, avoue-le, tu le souhaites comme un lien de plus qui nous unirait, comme un contrat fatal qui riverait l'une à l'autre nos deux destinées. Oh 1 il faut que ce soit toi, chère et trop tendre amie, pour que je ne t'en veuille pas d'un souhait si épouvantable pour mon bonheur. Moi qui m'étais juré de ne plus attacher d'existence à la mienne, je donnerais naissance à un autre 1 Si cela arrive, je ne me plaindrai pas. Qui sait même si, dans la stupide inconséquence de notre cœur, l'homme n'éprouverait pas un spasme de joie divine ? Je l'aimerais cet enfant de nous Si tu mourais, je l'élèverais et triste ma tendresse se reporterait sur lui. Mais cette idée seule me fait froid dans le dos Et si, pour l'empêcher de venir au monde, il fallait que j'en sortisse, la Seine est là, je m'y jetterais à l'heure même avec un boulet de 16 aux pieds.

Ne crains de moi ni reproches ni rudesses. N'auras-tu pas ta part de douleurs ? Les miennes se tairont et resteront dans l'ombre. J'avoue que, dans quinze jours, je serai peut-être débarrassé d'un poids énorme. L'étourderie que j'ai commise me restera toujours à l'âme comme l'épée de Damoclès dans toutes nos ivresses, cette prévision sera sur ma tête. Qu'importe 1] Qu'importe Ce n'est pas là le meilleur de notre amour; ce n'est que la saulce, comme dirait Rabelais; la viande c'est ton âme.

Tu as pleuré la première fois mercredi; tu croyais que je n'étais pas heureux; était-ce vrai ? Oui, je l'étais, comme je ne l'ai pas été, tout autant que je peux l'être. Je le serai plus encore, car je t'aime de plus en plus. Je voudrais te le redire toujours, te le prouver sans cesse.

Adieu, mille baisers partout; à toi celui que tu aimes et qui t'aime. i. D'après la copie de René Descharmes (BN ms. z3 830).

183. À LOUISE COLET1.

[Croisset], mercredi, io beures du soir [26 août 1846].

C'est une attention douce que tu as de m'envoyer chaque matin le récit de la journée de la veille. Quelque uniforme que soit ta vie, tu as au moins quelque chose à m'en dire. Mais la mienne est un lac, une mare stagnante, que rien ne remue et où rien n'apparaît. Chaque jour ressemble à la veille; je puis dire ce que je ferai dans un mois, dans un an, et je regarde cela non