Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 589 à 589 sur 656

Nombre de pages: 1

Notice complète:

Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert. 10, Par les champs et par les grèves ; Voyages et carnets de voyages. [1] / Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1973

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb351133616

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (614 p.-16 p. de pl.) : ill ; 22 cm

Format : Nombre total de vues : 656

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26953w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 95%.


triste. Tombes antiques, l'une couronnée d'une urne et la seconde carrée à la romaine, les chiens chient tout autour.

Grande cour, ancien camp fortifié, garni de quantité de petites arcades supportant des arcades; ça a un aspect de cirque et me rappelle au premier coup d'œil les arènes de Nîmes. Traces de boulets anglais; la veille, avant d'arriver à Saint-Jean-d'Acre, nous avions trouvé un obus dans les champs. Nous voyons des femmes qui s'enfilent sur un côté de la tête des brochettes de piastres d'argent ou des talari 1.

Jusqu'à Caïffa on suit le bord de la mer; sur le rivage des débris de pastèques, quelques-uns blanchis par le soleil, à l'intérieur, ont l'air de crânes vidés. Rien n'est plus triste qu'un beau fruit sale. Paniers échoués, débris des naufrages, des nattes aussi, carcasses de vaisseaux enfouis dans le sable comme seraient d'animaux marins morts de vieillesse sur la grève. Au fond de la rade un vaisseau sur le flanc, qui n'a plus que sa membrure et un mât, ressemble à une mâchoire dans laquelle serait fiché un cure-dent. Nous passons deux rivières à gué, la seconde assez large et plus profonde, nos chevaux ont de l'eau jusqu'au ventre.

CAÏFFA Rien, ville neuve, bazar ouvert, sans nattes pour garantir du soleil. L'agent français nous dit que les Wahabites se sont emparés de La Mecque. Sur la plage, un oiseau de mer, gris avec le bout des plumes noires et bas sur pattes (une mouette), volait et marchait devant moi, tantôt partait puis se rabattait tout doucement. J'étais dans un bon état. De Caïffa au Carmel on monte. Au pied du raidillon qui mène au monastère, énormes oliviers, creux en dedans La Terre Sainte commence, ils sont au bas de la montagne et sur la pente; on a vu ça dans les vieilles histoires saintes. Je songe à Chateaubriand en Palestine, à Jésus-Christ qui marchait nu-pieds par ces routes. Arrivés au monastère à midi environ, il fait grand vent; devant le couvent, jardin potager avec une petite pyramide au milieu, elle indique les restes des Français à Saint-Jean-d'Acre, pendant l'expédition de Bonaparte.

MONT-CARMEL Samedi 3 août I850, neuf heures et demie du soir. Le couvent, grande bâtisse blanche. Église en dôme, fortifiée; il y a même des moucharabiehs dissimulés. Rien de curieux, ça sent le couvent moderne, le Sacré-Cœur, c'est propre et froid, rien de vrai. Comme ça contrarie le sens religieux de l'endroit! que c'est peu le Carmel quoique ce soit au Carmel Au-dessous du chœur de l'église, grotte d'Élie. Le père Charles, le père hospitalier. Sieste, pris nos notes, dîner. Max copie les plus belles choses des voyageurs dans le livre.

1. Monnaie de Venise qu'on trouvait encore en Orient.