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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert. 10, Par les champs et par les grèves ; Voyages et carnets de voyages. [1] / Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1973

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb351133616

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (614 p.-16 p. de pl.) : ill ; 22 cm

Format : Nombre total de vues : 656

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26953w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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à peu près et pissant par tous ses trous. Le puits est entouré d'une margelle de pierres sèches, large de base et penchante; il se piète dessus, en tirant. Les chameaux boivent lentement et énormément, il y a trois jours qu'ils n'ont bu. Il fait soif aussi pour nous et cette eau est exécrable !] les Ababdiehs ne veulent pas nous vendre du lait, seule nourriture qu'ils aient.

[La route tourne à gauche, nous descendons; les montagnes calcaires entourant cette plaine rappellent le Mokattam. Le ciel est tout chargé de nuages, l'air humide, on sent la mer, nos vêtements sont pénétrés de moiteur. Je désire ardemment être arrivé, comme toutes les fois que je touche à un but quelconque en toute chose j'ai de la patience jusqu'à l'antichambre. Quelques gouttes de pluie. Une heure après avoir quitté le puits, nous arrivons dans un endroit plein de roseaux et de hautes herbes marécageuses; des dromadaires et des ânes sont au milieu, mangeant et se gaudissant; de nombreux petits cours d'eau épandus coulent à terre sous les herbes, et déposent sur la terre beaucoup de sel; c'est] El-Ambedja (endroit où il y a de l'eau). Les montagnes s'abaissent, on tourne à droite. Pan de rocher rougeâtre, à gauche, à l'entrée du val élargi qui vous conduit, d'abord sur des cailloux, ensuite sur du sable, jusqu'à Kosséir. [Dans mon impatience je vais à pied, courant sur les cailloux et gravissant les monticules pour découvrir plus vite la mer. Dans combien d'autres impatiences aussi inutiles n'ai-je pas tant de fois déjà rongé mon cour Enfin j'aperçois la ligne brune de la mer Rouge, sur la ligne grise du ciel. C'est la mer Rouge !]

Je remonte à chameau, le sable nous conduit jusqu'à Kosséir. [On dirait que le sable de la mer a été poussé là par le vent, dans ce large val; c'est comme le lit abandonné d'un golfe. De loin on voit les mâts de l'avant des vaisseaux, qui sont désarmés, comme ceux du Nil. On tourne à gauche. Sur de petites dunes de sable voltigent et sont posés des oiseaux de proie. La mer et les bâtiments à droite; Kosséir en face, avec ses maisons blanches. A droite, avant de tourner, quelques palmiers entourés de murs blancs c'est un jardin. Comme cela fait du bien aux yeux !]

[Nous traversons la ville; nos chameliers prennent les licols de nos bêtes et nous conduisent, les Arabes se rangent en haie pour nous laisser passer. Nous logeons chez le père Elias, frère de Sya, de Kénèh. C'est un chrétien de Bethléem, vieillard à barbe blanche, figure franche et cordiale, agent français dans ce pays. Sur le seuil de sa porte] nous trouvons M. Barthélemy (fils aîné) 1, chancelier du consulat de Gidda; il est débraillé et en chapeau de paille couvert d'une coiffe de coton

i. Camet « Kosséir. Maisons blanches. La mer plutôt verte que bleue. Les barques arabes avec leurs arrières surchargés, leurs avants faibles et leur pointe qui remonte le plus possible. M. Elias. A la porte, M. Bartélemy. »