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Titre : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert. 10, Par les champs et par les grèves ; Voyages et carnets de voyages. [1] / Gustave Flaubert

Auteur : Flaubert, Gustave (1821-1880). Auteur du texte

Éditeur : Club de l'honnête homme (Paris)

Date d'édition : 1973

Contributeur : Société des études littéraires françaises. Éditeur scientifique

Notice d'ensemble : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34294076b

Relation : Titre d'ensemble : Oeuvres complètes de Gustave Flaubert

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb351133616

Type : monographie imprimée

Langue : français

Format : 1 vol. (614 p.-16 p. de pl.) : ill ; 22 cm

Format : Nombre total de vues : 656

Description : Collection : Club de l'honnête homme

Description : Contient une table des matières

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k26953w

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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prétendait en reconnaître un autre, ce que cet autre niait. Pourtant il se souvenait de l'avoir vu chez Goyer, à Clermont. Il y avait bien de cela dix-huit bonnes années, et même il faisait un fameux tapage parce qu'on lui avait donné un lit trop court. « Ah comme vous étiez en colère. Oui, pardieu, vous criiez joliment. C'est possible, monsieur, je ne nie pas, il se peut, mais je n'ai point souvenance. » VI

Donc de Paris à Marseille (voilà la troisième fois que je monte ou descends cette route, et dans quelle situation différente toutes les fois !) rien qui vaille la peine d'être dit.

Parmi les passagers du bateau de la Saône, nous avons regardé avec attention une jeune et svelte créature qui portait sur sa capote de paille d'Italie un long voile vert.

Sous son caraco de soie, elle avait une petite redingote d'homme à collet de velours, avec des poches sur les côtés dans lesquelles elle mettait ses mains; boutonnée sur la poitrine par deux rangs de boutons, cela lui serrait au corps, en lui dessinant les hanches, et de là s'en allaient ensuite les plis nombreux de sa robe qui remuaient contre ses genoux quand soufflait le vent. Elle était gantée de gants noirs très justes et se tenait la plupart du temps appuyée sur le bastingage à regarder les rives.

Il y avait aussi, sur un pliant, une femme hors d'âge, qui était sa mère, sa tante, une amie de la famille, sa gouvernante, sa femme de chambre ou sa confidente puis dans les alentours, les abordant, les quittant, allant à d'autres, revenant près d'elles, un petit beau jeune homme à moustache en croc, qui fumait des cigarettes, parlait d'une voix flûtée, jouait avec ses breloques et se donnait des airs de prince. Parmi tout ce qui ballottait suspendu à la chaînette de son gilet, il prit un médaillon et je l'entendis qui disait tout haut à ses deux voisines « Ce sont des cheveux de la baronne. » Ô exigences de la galerie Bientôt cependant il endossa par-dessus sa toilette une sorte de paillasson à longs poils, usé, brossé, encore convenable et dénotant de tous points chez son propriétaire des habitudes inavouées d'économie clandestine. Si l'homme entier voix, gestes, discours, cravate, bottes et badine se montrait avec complaisance, si tout cela était arrangé pour le public et rentrait dans son domaine, ce paletot, en revanche, cet infâme paletot était bien à son maître, à lui seul, il y tenait par les racines les plus secrètes de sa vie. Sans doute qu'ils savaient bien des secrets l'un de l'autre, et qu'ils avaient de compagnie traversé l'averse des mauvais jours. Pauvre homme qui avait compté sur le soleil. le froid était venu; il avait fallu montrer sa guenille.

Quant à moi, tourmenté par ma bosse de la causalité, je me prome-