appelle Simple-Notification, tant qu'elle procède dans la perception de Prenable et de Preneur ce qui constitue les deux Prises, Prise de Prenable, Prise de Preneur, alors le Résidu de ces (deux Prises), c'est-à-dire le germe qu'elles ont déposé dans la Notation de Tréfonds pour faire naître une double Prise future, tant que l'Esprit du Yogin n'est pas installé dans la SimpleNotification qui a pour Caractère la non-dualité, tout ce temps là le Résidu de Prenable et de Preneur ne s'arrête pas, c'est-à-dire n'est pas éliminé. La non-élimination des perceptions externes montre ici la non-élimination des perceptions d'ordre interne. Et alors on dit Je,saisis la Forme, etc., par l'œil, etc. Il faut maintenant expliquer pourquoi la Perception du Simple Esprit dépouillé de tout objet ne suffit pas pour installer l'Essencité d'Esprit.
27. Même du fait de cette perception « Tout est Simple-Notification », à quoi que ce soit qu'on fasse faire Halte devant soi, on n'est pas en état de « Simplement cela » 4.
S'il y a un orgueilleux qui connaît simplement par ouï-dire Je suis installé dans la Simple Notification, il (l'auteur, Vasubandhu) dit pour réfuter son erreur Même du fait de cette perception Tout est Simple-Notification, etc. Du fait qu'on perçoit, qu'on saisit, qu'on se figure ainsi « Tout ceci est Simple-Noti4. Les deux vers 27 et 28 sont cités, sans référence (tathâ ai) dans un des petits traités d'Advayavajra publiés par Haraprasad Sastri (Advayavajrasamgraha; Gaekwad's Oriental series, n° XL): Taltvaratnalï, p. 19. Mais ces deux vers y sont reproduits sous une forme trop corrompue pour être intelligible
vijnânamâtram evedam ity ayam hy upalambhatah
sthapayen na sa kirhcit [tu] tanmâtreuâvatnthate.
yadâ tv alambanam jnanam naivopalabhyate tadâ
sthito vijnaptimâtratve grâhyabhâve tadagrahâl.
Ces vers sont suivis d'une observation intéressante: paramârthasannityasakâravijnanasamâdhau bhagavatah samsthitavedantavâdimatanupraveêah sa hi paramarthasan nityam wacidrupabrahmabkinriaparinâmarùpam jagad icchati. L'état corrompu du texte ne permet pas une traduction suivie mais il est clair que l'auteur établit un lien entre la doctrine Vijnaptimâtra et le Vedanta « lequel considère le monde comme une Transformation inséparable du Brahma ».
Au vers 28, pada a, au lieu de vijnânain, le témoignage de la trad. tib., corroborée par deux copies des kârikâs retrouvées depuis au Népal, donne jnanam qui de plus établit un pâda régulier à la place d'un pada hypermètre. Et de même la ligne,13 le tib. a seulement ses pa qui exige la lecture jnanam (au lieu de vijnânam).