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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1913-10-03

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 03 octobre 1913

Description : 1913/10/03 (Numéro 9372).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k258728p

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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CŒUR SACRÉ DE JÉSUS j'ai confiance en Vous

Uzui. 300 J.» Pia X.)

Samedi 4 oct. S. FRANÇOIS D'ASSISE PREMIER SAMEDI DU MOIS

Cœur immaculé de 'Marie, en ce premier samedi du mois, nous vous vénérons, nous bous remercions de vos bienfaits, nous im~plorons cotre intercession auprès de votre dioin Fils et nous vous supplions de nous bénir.

JEUDI 2 OCTOBRE 1913

La journée Devant le tribunal de simple police d'Armentières, où il comparaissait ce matin pour « délit de manifestations religieuses sur la voie publique », Mgr Charost a lu une très noble protestation. Il a été condamné, avec les vingtdeux autres prêtres ou laïques inculpés comme lui à cinq francs d'amende. Mgr de Carsalade du Pont, évêque de Perpignan, a présidé, ce matin, les obsèques très émouvantes des victimes de la catastrophe de Cerbère.

Cinquante gendarmes sont arrivés à Pleurtuit cette nuit pour expulser le clergé du presbytère. De nombreux catholiques sont enfermés avec leurs prêtres.

L'apaisement va bon tratn 1

Ce matin, à Reims, Mgr Givelet, vi- caire apostolique de Fianarantsoa, dans l'ile de Madagascar, a reçu la consécra- tion épiscopale des mains du cardinal Luçon.

A l'occasion du voyage du président de la République en Espagne, M. Pierre Baudin vient de désigner les bâtiments qui devront se rendre dans les eaux de Carthagène le « Voltaire », battant pa- villon de l'amiral en chef commandant l'armée navale le « Mirabeau », battant pavillon du contre-amiral Lacaze le « Danton » et le « Diderot », les torpilleurs « Enseigne-Henry » et « AspirantHerber

Le gouvernement français a donné l'ordre au lieutenant aviateur allemand Stœffen de gagner la frontière par voie ferrée. Son appareil a été démonté. Les conscrits de la Guadeloupe, de la Martinique et de la Réunion, qui jadis étaient dispensés du service militaire, l'accompliront désormais.

Ceux de la classe 1910 vont être affectés aux régiments coloniaux stationnés dans le midi de la France.

Les négociations gréco-turques n'avancent pas. A Berlin et à Londres, on redoute une nouvelle guerre balkanique. Les Serbes ont repoussé les Albanais hors de leurs frontières. Ce sont maintenant les Macédo-Bulgares qui s'agitent. La Serbie masse des troupes à la frontière bulgare.

La Grèce a évacué Dédéagatch.

Le président de la République chinoise sera élu le 5 octobre.

LA RELIGION DANS LA MARINE La Dépêche de Brest dit avec raison M. Clemenceau écrit: Tous les marins qui Sont catholiques pratiquants peuvent prendre part à toutes les cérémonies de 'eur culte M. de Mua déclare que le règlement ne leur en fournit pas les moyens. Il fut un temps surtout où l'on tendait Interdire même l'accès des hôpitaux maritimes au clergé catholique, çt si l'on n'en est pas arrivé tout à fait à cette extrémité, c'est que quelques officiers, bravant le courroux des puissants du jour, ont parlé haut et réclamé la faculté de pouvoir mourir en chrétiens.

Au risque de passer pour clérical, ce qui m'est égal au surplus, je dirai comme M. de Mun que les réglements ne donnant pas aux marins croyants et il y en a 1-f-aucou.p les garanties nécessaires. J'en suis encore, au surplus, à me demander pourquoi on a licencié les aumôniers de la flotte.

La première escadre va faire une tournée dans le Levant. Quelle occasion 1 Demandez dans toutes les gares La Croix grand format à 6 pages, Le Mois littéraire et pittoresque Le Pèlerin illustré

L'esprit

Il a été question, en ces derniers temps, d'un projet consistant à édifier une construction purement industrielle, en face des remparts de l'antique cité d'Aigues-Mortes. Il a été démontré que si ce projet se réalisait, il altérerait la physionomie altiôre et suggestive de ces restes d'un passé mémorable et glorieux. Aussi, à rencontre de ce dessein, des protestations se sont-elles élevées, dont la presse, sans distinction d'opinions et de partis, s'est faite l'organe. Un incident analogue s'était produit, il y a quelques années, à propos du palais des Papes d'Avignon, et on se souvient que la victoire resta aux protestataires. Secondés par l'administration des BeauxArts, ils sauvèrent la vieille demeure pontificale d'une transformation équivalente à une destructif»*! et l'arrachèrent aux mains des barbares. Mais en ce qui touche Aiguës-Mortes, il ne leur sera pas aussi facile d'avoir gaiu de cause, car la question ne se pose pas de la même manière.

A Avignon, c'est au monument luimême que le projet portait atteinte, et pour le sauver, l'administration des Beaux-Art.s n'eut qu'à exercer les droits qu'elle a sur les édifices classés. A Aiguës-Mortes, au contraire, elle est dé- sarmée, car le projet municipal ne dété- riore en rien les murailles vénérables de la ville il ne porte pas sur son enceinte il la laisse intacte et n'en détériore que le cadre, en dressant en face d'elle, presque à son ombre, une bâtisse qui en cacherait en partie la vue. Les protestations n'en vont pas moins leur train des influences officieuses s'efforcent de suppléer à l'insuffisance des mesures officielles, et tout ce qu'on peut dire à cette heure, c'est que la question reste en suspens. Il semble au premier abord qu'il n'y a dans cet incident, comme dans ceux de même nature qui se sont produits antérieurement, autre chose qu'un conflit entre une municipalité surtout utilitaire, que les questions d'art laissent indifférent, et les défenseurs des .vieux monuments et des beaux: paysages, qui se dévouent pour les préserver de la profanation dont, de nos jours, ils sont à tout instant menacés. Mais, à y regarder de près, il y a ici quelque chose de plus qu'un conflit de cette nature, et dans ce qui se passe aujourd'hui, il est difficile de ne pas voir, d'une part, un témoignage nouveau des efforts auxquels se livrent depuis longtemps des novateurs qu'on est souvent tenté d'appeler des malfaiteurs pour détruire l'esprit traditionnel qui, grâce à Dieu, est encore si fortement ancré dans l'âme française, et, d'autre part, une preuve de la résistance énergique qu'elle oppose à ces tentatives.

Je suis loin de prétendre que les auteurs du projet cuncernant AiguesMortes doivent être rangés dans la catégorie des Contempteurs du passé, destructeurs intentionnels de nos traditions nationales, ni qu'ils se soient rendu compte des interprétations fâcheuses qui peuvent être données à leur entreprise. Peut-être, après tout, ne sont-ils coupables que d'indifférence pour ce passé, pour les questions d'art, pour les considérations d'ordre intellectuel. Il n'en est pas moins vrai que, volontairement ou à leur insu, ils se font les complices des hommes néfastes qui considèrent la tradition comme l'ennemi, c'est-àdire comme le principal obstacle à la propagation des doctrines perverses sous lesquelles ils veulent écraser et ensevelir les principes moraux et religieux qui sont pour les sociétés humaines l'indispensable condition de leur durée dans l'ordre, dans la paix et dans la liberté.

Un peuple respectueux de ses traditions y puise incessamment de la force, et dût-il subir les revers les plus affreux, les épreuves les plus cruelles, il est assuré d'en triompher. Fût-il réduit un jour à l'esclavage, s'il conserve ses traditions, il tient. a dit avec vérité le grand poète Frédéric Mistral, il tient la clé qui le délivrera. Sil les foule aux pieds, s'il les renie, s'il les oublie, il se condamne lui-même, et ses bras resteront chargés de chaînes jusqu'au jour où sa nationalité s'abîmera dans l'oubli. L'esprit traditionnel est aussi nécessaire à un pays qui ne veut abdiquer ni sa grandeur ni sa puissance, que l'air et la lumière, et ceux qui s'efforcent de détruire cet esprit sont, a proprement parler, les pires ennemis de la patrie, tels, par exemple, ces ignorants et ces sectaires, qui s'appliquent à démontrer que la grandeur française date de la Révolution et voudraient effacer de nos annales tout ce qui l'a précédée, comme si les générations antérieures n'avaient connu qu'obscurantisme et servitude. C'est cependant vers le plus lointain passé qu'il faut remonter quand on veut établir et préciser les origines de la France actuelle et marquer les étapes de sa formation. Là sont les racines de l'esprit traditionnel, car c'est du faisceau de tant de souvenirs prestigieux qu'il est fait. Pour nous autres Français, elle est partout la tradition elle est dans les récits qui nous apprennent ce que fut la vie de nos ancêtres et nous font assister à leurs revers et à leurs triomphés elle est daas le baptême de

Clovis, qui rangea pour jamais les Francs sous la bannière du Christ elle retentit n Roneevaux. dans les appelas désespéré-: du cor de Roland elle est sou- lf> murs d'Orléans avec Jeanne d'Arc elle est a Poitiers, à Azincourt, il l'avie mais, .elle est aussi à Marignan, il Rocroy, ailleurs encore elle est partout enfin où les générations d'où nous sommes issu* \-(eu, peiné, joui, souffert, comme si ce n'est qu'a ce prix qu'elles pouvaient former l'héritaae de souvenirs qu'elle nous ont laissé, héritage sacré qui nous appartient à tous et que nous ne pourrions récuser qu'en imprimant eu quelqne sorte une flétrissure à la longue lignée ancestrale que L'esprit traditionnel s'inspire donc de ces souvenirs. Mais, ce n'est pas seulement dans les œuvres de nos écrivains et de nos artistes, ni dans les récits oraux qui sur les ailes du temps sont arrivés jusqu'à nous, qu'il puise sa vitalité. Il s'alimente encore de tout ce que peut éveiller dans les âmes d'émotions saines et saintes, la vision des monuments que nous a légués le passé vieilles basiliques, véritables poèmes de pie.rre, humbles églises de village, comme endormies dans un cadre de tombes, palais des rois, châteaux historiques, croix sculptées, dressées au coin des chemins par la foi populaire, remparts datant du moyen âge, tout 'ce qui atteste enlln, en même temps que l'ingéniosité de la main des hommes, l'activité féconde de la vie d'autrefois. A ce titre, ces monuments contribuent aussi à former, à entretenir, à fortifier l'esprit traditionnel ils sont des témoins qui, bien que sans voix, sont éloquents, et proclament la gloire du passé en nous forçant à l'admirer. Ne nous étonnons donc pas si les ennemis de la tradition, non contents de la poursuivre dans sa doctrine et de l'attaquer à coups de calomnies et de mensonges, s'en prennent aussi aux monuments qui la perpétuent, et ne nous lassons pas de considérer comme un devoir de défendre ces vieilles pierres partout où, volontairement ou non, on s'efforce de porter atteinte à leur beauté.

Ernest DAUDET.

ROME

Audiences pontificales

Par dépëche de notre correspondant particulier le 1" octobre

Cette après-midi a eu lielr dans la coût Saint-Damase ta réception des pèlerins de la région de Sulerne. Après l'hymne pon- tiflcal joué par la musique des gendarmes et après avoir donné la bénédiction solen- nelle d'une voix sonore, le Souverain Pon- tife prolonoea quelques instants sa pré- sence comme il l'avait fait pour le pèleri- nage de la Jeunesse catholique. Il écouta l'hymne des Associations catholiqueschanté par les pèlerins.

Cette particularité montre la fausseté du bruit répandu par un journal romain du soir, d'après lequel Pie X avait pris un refroidissement à cause de cette présence prolougée gracieusement au balcon de la cour Saint-Damase, tandis que la Jeunesse catholique française chantait plusieurs couplets de l'hymne A l'Etendard. L' « Osservatore Romano » et l'A. C. J. F. L'Osservatore Rornano publie ce soir en première page les documents du pèlerinage de l'Association catholique de la Jeunesse. française, l'adresse de l'Association, la réponse du cardinal secrétaire d'Etat et l'autographe écrit par le Pape dans une audience particulière.

L' Osservatore les fait précéder par des réflexions où il loue l'exemplaire piété des membres du pèlerinage, leur attitude vraiment édifiante dans la visite des basiliques et dans leurs si nombreuses communions, laiiliale dévotion et l'enthousiasme juvénile avec lesquels ils se sont respectueusement prosternées aux pieds du Souverain Pontife. Il fait suivre 1 historique de l'Association qui, fondée en 1886 par le comte Albert de Mun, se développa rapidement à travers toute la jeunesse catholique de France dont elle représente, dit l'Osservatore, la Fédération vraiment nationale. Il mentionne, parmi les événements les plus importants de son histoire, le pèlerinage à Rome en 1891 à l'occasion des fêtes de saint Louis de Gonzague, et toute la série de ses Congrès nationaux.

L'Association de la Jeunesse catholique française, conclut VOsservatore, a pris une part active à toutes les luttes religieuses de Franche ces dernières années, et l'Association a contribué au mouvement d'organisation sociale accompli par les catholiques français sous la direction des évêques.

Consécration épiscopale

de Mgr Givelet

(De notre correspondant particulier) Reims, 2 octobre. Ce matin, à la cathédrale de Reims, a eu lieu la consécration épiscopale de Mgr Charles Givelet, évêque de Gindaris. et vicaire apostolique du vicariat de Fianarantsoa, dans l'île de Madagascar. Cette cérémonie, très émouvante, fut suivie avec grand intérêt par les catholiques rémois, venus en très grand nombre. Mgr Givelet reçut la consécration épiscopale des mains de S. Em. le cardinal Luçon; le prélat consécrateur était assisié par NN. SS. Péchenard, évêque de Soissons, et Monnier, évêque de Troyes. Les prières liturgiques ont été chantées par les élèves du Grande Séminaire.

Le nouvel évêque est un enfant de Reims. Il est né, en d'une des plus honorables familles de la ville il fit ses études à Issy, puis à Saint-Aeheul, où il fut reçu dans la Compagnie de Jésus. Depuis onze ans, il s'est dépensé avec un zèle admirable à l'évangélisation des Malgache*. Son vicariat apostolique compte 112000 fidèles et seulement 35 prêtres.

A propos du centenaire de Louis Yeiiiilot

Le num d'Elise Veruillot, qui jamais de sa vie n'écrivit que des lettres, mais combien belles et nables est entré dans l'histoire du journalisme militant du xix' siècle. La « vierge de fer », comme la surnommaient ironiquement les adversaires de Louis Veuillot, a occupé un*? place si important dans la vie de son illustre frère que sa per sonnalité est inséparable de celle de Loui-. Elle tint, durant de longues années, le ménage de son frère, masquant à ses yeux, par des prodiges d'économie, la res angusta dmni, élevant ses filles. orphelines de leurmère, l'accompaginanit dans tous ses déplacements et, après sa mort, entretenant jalousement le culte de sa mémoire et la survie de son esprit intime. Son immolation la personne et à l'œuvre de son frère a eu sa récompense dans la glorieuse immortalité que lui assure la Correspondance de Louis Veuillot.

Nous avons d'abord son portrait au physique lorsqu'elle était toute jeune fille. « On ne peut rien voir de plus riant, de plus frais, de plus noir et de plus charniant quelquefois elle a des yeux d'ange et des épaules de maçon », écrit gaiement Louis à son frère Eugène.

(Mais elle n'a pas encore eu à donner la mesure de son dévouement fraternel ef maternel. C'est lorsqu'elle a trouvé sa \ojy. dans le sacritlce et les devoirs nouveaux offerts à la générosité de son cœur, qu'elle mérite cet admirable portrait, tracé par la plume de son frère

« J'esquisserai ici ton noble et doux visage, embelli à nos regards, comme aux regards des anges, par les soucis qui !'ont fatigué avant le temps, toi qui par amour de Dieu t'es refusée au service de Dieu, et qui par charité, te sèvres des joies de la charité. Tu n'as pleinement ni la paix du cloître, ni le soin des pauvres, ni l'apostolat

Mlle Elise Veuillot

dans les dernières années de sa vie dans le monde, et ton ,grand: cœur a su se priver de tout ce qui était grand et parfait comme lui. Tu as enfermé ta vie en de petits devoirs, servante d'un frère, mère d'orphelins. Là, tu restes, comme l'épouse la plus attentive et la mère la plus patiente, te donnant tout entière et ne racevant qu'à demi. Tu as donné jeunesse, liberté, avenir tu n'es plus toi-même tu es celle qui n'est plus, l'épouse défunte, la mère ensevelie tu es une vierge veuve, une religieuse sans voild, une épouse sans droits, une mère sans nom. Tu sacrifies tes jours et tes veilles à des enfants qui ne t'appellent pas leur mère, et tu as versé des larmes de mère sur des tombeaux qui n'étaient pas ceux de tes enfants. Et dans ce travail, et dans cette abnégation, et dans ces douleurs, tu cherches et tu trouves pour tout repos d'autres infirmités encore à secourir, d'autres faiblesses à soutenir, d'autres plaies guérir 1 Oh sois bénie de Dieu, comme tu l'es de nos cours » Dans les lettres inédites qu'a récemment publiées la Revue des Deux-Mondes, Veuillot, déjà âgé, parle encore de sa sœur, qu'il aime toujours beaucoup et qu'il lui arrive, dans ses heures d'enjouement, de voir comme ceci une personne très bonne, et très femme et très austère assurément, « presque terrible, passionnée de réserve, douée d'un esprit au fourreau qui en sort soudain comme une épée à couper son homme en deux du premier coup ». « Dieu semble l'avoir mise au monde pour prouver qu'il peut aussi créer les anges de fer. Avec cela, aimable et aimée au possible. Elle est née, aïeule, et elle reste jeune fille à 50 ans. Elle a été très belle et n'a su inspirer que des passions de respect. C'est Minerve, mais chrétienne. Si elle avait dû comparattre devant Paris, elle serait venue avec son casque, sa cuirasse et sa lance, elle aurait cloué le berger et bâtonné les deux autres déesses, dès qu'elle les aurait vues en costume de cour. Pour terminer son portrait, elle a des amis et vous en seriez. »

Elle eut des amis, et des amis fidèles jusqu'à la fin. Elle avait participé à la gloire de son frère, été admise aux audienees privées de Pie IX avec Louis VeuiHot, favorisée des marques les plus personnelles de la bienveillance pontificale. Grande dame la plébéienne, fille du petit marchand de vin de Bercy, l'était dans ses sentiments r·t dans ses manières. Louis Veuillot mort, le salon de sa soeur 'était encore un centre de personnalités catholiques où il arrivait que les plus chrétiens des princes de la Maison de France se rencontrassent avec des princes de l'Eglise. Le fidèle Auguste Roussel avait reporté sur la sœur la vénération qu'il avait pour l'illustre frère Louis Veuillot et s'efforçait, tant qu'il vécut, d'entretenir autour d'Elise Veuillot, vieillie et privée de la vue, une atmosphère qui lui rappelât le grand disparu. Les «'preuves s'abattirent sur les dernières années d'Elise Veuillot. Elle mourut. il y a quatre ans, parlant toujours de son frère à sa nièce par alliance, Mme Louis Desquers, entrée dans

sa vie bien après la mort de Louis Veuillot, mais la mémoire défaillante de la tante ne cessait d'associer la nièce, qui se gardait de la détromper, aux souvenirs les plus chers du passé. On peut dire que l'ombre de Louis Veuillot, Louis Veuillot serviteur de Dieu et du Saint-Siège, plus que Louis Veuillot admiré des hommes, plana jusqu'à la fin sur la pensée de sa sœur.

Quant à sa nièce Marie-Luce, seconde fille de Louis Veuillot, dont nous donnons ici le portrait, son existence fut celle d'uni' sainte religieuse, passant dans son couvi'iil. ua vit; silencieuse et obscure.

Soeur Marie-Luce, visitandine, l'une des filles de Louis Veuillot (d'après un dessin d'Emile Lafon 1874)

Tout ce qu'on peut savoir d'une Visitandine, c'est la profondeur du vide que son départ cause dans le cœur de ses parents. On a publié à cet égard des lettres à la fois déchirantes et réconfortantes du père qui voit disparaître un soleil au commen| cément de ses vieux jours. Mais le chrétien se déclare heureux que Jésus lui ait enseigné à dire '«. Que votre volonté soit faite. »

« Ce jour-là (le 25 mars, jour où sa fille doit se donner à Dieu), je recevrai, écritit, de Dieu un grand et terrible honneur un glaive de joie me fera dans le cœur une belle et immortelle blessure. Ma tille Luce ne veut pas rester dans le monde, elle se donne à Dieu. Je connaissais sa résolution ancienne mais j'avais je ne sais quel espoir imbécile que cela ne m'arriverait pas, ou que je mourrais auparai vant, ou que j'aurais le courage nécessaire. Le jour a été soudainement fixé, et me voilà à la veille de ce grand sacrifice. En vérité, c'est dur Je le veux cependant, de tout mon cœur. »

Un autre jour, il écrit a sa Visitandine « Je t'assure qu'il est bon et doux de penser qu'on est le père d'une religieuse. Cela rabaisse et relève en même temps. » La même pensée revient souvent dans les lettres de Veuillot, qui restaient toujours un sujet d'édification pour sa fille. La pieuse Marie-Luce a rendu sa belle âme à Dieu au couvent des Visitandines de la rue Denfert-Rochereau, il y a quelques années.

JOSEPH MOLLET.

Les catholiques d'Armentières évêque en tête

devant le juge de paix

Armentières, 2 octobre.

Ce matin, comparaissaient devant le tribunal de simple police d'Armentières, Mgr Charost, les deux doyens de la ville, plusieurs ecclésiastiques et un groupe important d'industriels et d'ouvriers. Ils étaient en tout vingt-trois, inculpés d'avoir, le 14 septembre, Jour de la bénédiction de la nouvelle église Saint-Louis, à Armentières, contrevenu à un arrêté municipal défendant les cérémonies religieuses sur la voie publique.

Mgr Charost lut lui-même, devant le tribunal, une déclaration très noble et très ferme

« Représentant 1200 000 catholiques, je suis, dit-il, le défenseur de leurs libertés, de leurs droits atteints par ce procès. f Aucune puissance humaine ne fera que je me résigne ou que je me taise devant cette oppression sans exemple. »

M* Delepoulle, de Lille, après les applaudissements qui ont accueilli les paroles de l'évêque, prononça une éloquente plaidoirie juridique.

Le juge de paix, M. Delsaux, sans rien réfuter, et pour cause, a infligé machinalement, 5 francs d'amende à chacun des in- culpés.

A la sortie, Mgr Charost a été respec- tueusement félicité par son peuple que ne gène nullement un service d'ordre, ridicu- lement exagéré de policiers et de gen- darmes commandés par M. Chas, le maire radical. (D. P.)

Le cas de Instituteur de Marcellaz Le Temps publie la dépêche suivante On se rappelle que la commune de Marcellaz (Haute-Savoie) boycottait son instttuteur et secrétaire de mairie, M. 'More), et refusait de voter pour la constitution du Conseil municipal. Cet instituteur est déplacé pour fautes professionnelles. Il va être envoyé à Eutrevernes, dans le même département. La population, heureuse du départ de M. Morel, a promis au préfet de ne pas manifester à cette occasion. Ce déplacement s'imposait.

TREMBLEMENT DE TERRE A PANAMA Panama, 2 octobre. Un tremblement de terre assez violent s'est produit hier soir. Il y a eu deux secousses, la deuxième a duré dix secondes.

La population a été prise de panique, mais il n'y a pas eu de pertes sérieuses.

On ne signale encore aucun dég&t dans le canal.

A Pleurtuit

La population indignée attend de pied ferme l'expulsion

La population de Pleuirtuit vit actuellement les heures des inventaires elle est massée au pied de son église pour défendre ses prêtres contre l'expulsion.

Le maire de Pleurtuit, nous l'avons dit, a voulu, dans le seul but de vexer Le clergé, porter de 150 francs à 350 francs le prix de la location du presbytère.

La deuxième période de location du près-*bytère arrivait à échéance le 29 septembre. Lorsque l'huissier se présenta il se heurta à un bfoc humain devant lequel il dut capituler.

Depuis ce jour, des femmes énergique constituent comme une garde vigilante autour du presbytère, bien décidées à détendre jusqu'au bout leurs prêtres que des sectaires veulent leur enlever.

Hünneur à eette généreuse population iI Pleurtuit, 2 octobre. L'expulsion du presbytère du clergé de Pleurtuit ayant été décidée pour aujourd'hui, 50 gendarmes sont arrivées la nuit dernière pour maintenir l'ordre. Le sous-préfet et le commissaire spéeial sont présents.

De nombreuses personnes sont enfermées dans le presbytère avec le clergé et le sé-.nateur, M. Jénouvrier, attendant l'expulsi«on.

GAZETTE Evocation d'héroïsme

à propos d'un forfait

Le village de Bas-Briacé, qui vient d'être le théâtre de scènes si tragiques, est célèbre dans l'histoire de la Vendée militaire. Le P. Delaporte a chanté en vers bien connus le martyre d'André Ripoche, mort en défendant héroïquement la croix du BasBriacé pendant la Terreur.

En mars lî94, la Convention voulant anéantir les Vendéens, avait lancé contre eux les colonnes infernales. L'une de ces' bandes sanguinaires, après avoir tout brûlé et massacré sur son passage, arriva au village de Bas-Briacé.

Un paysan de l'armée de Charette, André Ripoche, pris. les armes à la main, est conduit devant le chef des « bleus ». « Ripoche. lui dit celui-ci, tu as été pris les armes à la main. Tu vas être fusillé. Abats cette croix placée au milieu du village, et je te donne la vie sauve. Qu'on m'apporte une hache, » répond Ripoche.

Les autres prisonniers, à ces paroles, tremblent de voir faiblir leur ami. On apporte une hache. Ripoche s'en saisit, et, la faisant tournoyer au-dessus de sa tête, il déclare que, lui vivant, personne ne ;'ommettra l'horrible sacrilège. Mais bientôt, entouré d'ennemis, il tombe percé de baïonnettes. On l'attache à la queue d'un cheval, et on le traîne pendant plusieurs centaines de mètres, jusqu'à ce qu'il eût rendu le dernier soupir.

Les collatéraux de Ripoche ont fourni ai l'Eglise un prêtre et une religieuse, morte il y a quelques mois, après s'être consacrée à l'oeuvre des orphelins d'Auteuil. C'était la sœur, la fille et la tante des malheureuses victimes de l'autre nuit.

Ce drame terrible met en deuil une des plus chrétiennes familles de la paroisse du Landreau.

Trouver le recruteur

Un membre de la Ligue allemande contre la légion étrangère offre une récompense de 300 marks à celui qui découvrira le premier recruteur pour la légion étrangère en Allemagne.

Voilà une récompense qui ne coûtera pas grand'ohose à ce généreux donateur, puisqu'il n'y a pas et qu'il n'y a jamais en de recruteur pour la légion étrangère en Allemagne.

Les Allemands cherchent vainement le magicien qui opère ainsi des recrutements chez eux e'est simplement le nom de la France.

La France de demain

Un journal pour les enfants a demandé à ses jeunes abonnés et lecteurs d'établir une liste des trois professions qu'il leur plairait le mieux d'embrasser lorsqu'ils se. raient grands.

Les petits garçons manifestent un goût très vif pour le métier d'aviateur et pour le métier militaire,. Il v a aussi nombre d'amateurs pour les professions d'architeote, de marin, de coureur cycliste', peintre, détective, avocat, professeur, musicien et mécanicien.

Plusieurs veulent être: président de la République, et lo restant propriétaire t Il n'y a plus d'enfants

Les tilles veulent être institutrices, religieuses, dactylographes, actrices, aviatrioes, modistes, reines. ou grand'mères. On peut, si l'on veut, chercher dans ce référendum l'indice des aspirations de la jeunesse moderne, mais il ne faut pas trop généraliser.

Troupiers en campagne

Chez les Bulgares comme chez les Français, le troupier en campagne est inventif. Il lui arrive de conquérir l'insaisissable repos dans un pays désert ou dans la neige, mais, comme Annibal, il lui est arrivé aussi de ne pas profiter de la viotoire. L'Echo de Bulgarie, nous raconte de plaisante façon, comment, certain jour, les fantassins débrouillards du furent mis en défaut par les artilleurs réfléchis du régiment, devant Tchataldja.

Les hommes rentraient le ventre vide, au camp de Kestenlik, lorsque le capitaine X. bon enfant, compatissant à la déception de ses hommes, leur dit avec bonhomie « Nous n'avons pas de pain, il faut en faire. Fouillez les dépôts, grattez les parquets de la vieille meunerie du village, secouez les sacs éventrés et rapportez de la farine. »

En un clin-d'mil, les fantassins eurent tôt fait de rapporter quelque chose ressemblant à de la farine. Vite transformée en pâte, la farine devint bientôt pain que l'on, glissa joyeusement dans le four de la cour adossé comme dans toutes les maisons dd


village, contre le mur de clôture. Et l'on attendit béat ta cuisson.

Mais informés de la bonne adossé et après y *K<W-pratiflBé ujftgTabd trou, s'enfuyaient le pain qU'il avaient pu subtiliiffli1 très facilement.

Y ÛJJand. jugeant la cuisla part du seiIneur, Wpfnç e du four fut ouverte très céj^jQMiiTOseinent, mais le pain s'était volatilise et, comme dans la fable, les fantas-

sins jurèrent, mais un peu tard, qu'on no les- y reprendrait -plus 1

Coutumes chrétiennes Coutumes païennes

Les petits enfants

à Notre-Dame de Chartres

le 8 septembre

De la Voix de Notre-Dame de Chartres Le journal la Croix organise en cette période de 1 année une vaste enquête sur ce sujet d'importance les coutumes chrétiennes et ce qu'il en reste dans notre pays. J aurais désiré qu'un de ses rédacteurs se trouvât à Chartres le jour de la Nativité de Notre-Dame, et si ce rédacteur avait été prêtre je lui aurais demandé de prendre une étole comme l'a fait un bon curé du diocèse de Verdun, ami dévoué de la maîtrise, et de venir, lui aussi, à l'aide des chapelains de Notre-Dame du Pilier, insuffisants, ce jour-là, à leur pieuse tâche. Il aurait vu par lui-même ce qu'il v a encore, dans notre diocèse, de piété envers Notre-Dame, de foi en sa maternité spirituelle, de confiance et d'empressement à implorer sa protection toute-puissante sur les enfants et sur les familles. Que de mères lui 'auraient adressé cette belle damande Voulez-vous attacher mon enja-nt à la Vierge, c'est-à-dire voulez-vous l'inscrire au nombre des enfants privilégiés qui lui sont plus spécialement consacrés ? La mère si peu chrétienne qu'elle soit, le sent obscurément il faut à son enfant un appui divin pour assurer les premiers pas chancelants du petit être fragile sur le difficile chemin de la vie où sont semés tant d'obstacles de toute nature, il faut lui faire tenir à pleines mains et serrer fortement les pans du manteau de sa Mère du ciel, afin qu'elle le guide elle-même et le préserve de toute chute. Quant à la mère vraiment chrétienne, préoccupée d'intérêts plus grands, prévoyant des dangers plus redoutables, elle comprend mieux encore la nécessité d'assurer un tuteur de choix à cette fleur délicate qu'est l'enfant baptisé, pour que sa pure corolle ne s'abaisse vers la terre et ne se souille, pour qu'elle se dresse au contraire vers le ciel et s'ouvre plus large à la lumière et à la chaleur dont Dieu est l'inépuisable foyer. Et notre chapelain auxiliaire, satisfaisant avec bonheur toutes ces demandes, aurait attaché des centaines de petits enfants à la Vierge » il eût écrit leurs noms sur ces registres qui restent nuit et jour devant la statue de Notre-Dame du Pilier, pour rappeler sans cesse à Marie quels sont les enfants dont elle a accepté la tutelle il eût noté l'engagement pris par leurs mères de ne leur faire porter jusqu'à l'âge de 7 ans que les couleurs de la Vierge, le bleu et le blanc il eût béni les médailles et les scapula1.res qui seront la marque extérieure que ces enfants appartiennent à Notre-Dame de Chartres il eût récité sur leur tête l'évangile, si bien choisi pour la circonstance, dans lequel Notre-Seigneur donne Marie comme mère à saint Jean et dans la personne de l'apôtre à tous ses disciples futurs il eût vu ensuite ces enfants portés par leurs mères tout contre le pilier vénéré, piédestal du trône de l'auguste Madone, afin de leur permettre de le toucher de leurs petites mains et de le baiser euxmêmes et ce prêtre étranger aurait emporté de ce touchant spectacle, comme tous ceux qui en ont été les heureux témoins, une profonde édification et une grande confiance dans l'avenir religieux de notre diocèse l'amour de Notre-Dame, si peu éclairé, si intéressé qu'il soit, sera l'étincelle qui permettra de rallumer dans notre pays amour de Notre-Seigneur et de sa loi. Malheureusement, comme d'habitude, en cette fête de la Nativité, plus que d'habitude même à cause de la plus grande affluence, ces bruyants petits pèlerins semblaient, de temps en temps, s'être donné le mot pour faîre tous ensemble leur prière à NotreDame de toute la force de leurs voix aiguës, et s'être ainsi proposé malicieusement, le matin, de couvrir les admirables chants de la messe pontificale et, le soir, de rendre difflcile à l'orateur la tâche de se faire entendre. Toutefois, aux vêpres, malgré ces bruits discordants et inopportuns, une grande partie de l'assistance put goûteur l'éloquent discours de M. l'abbé Chevauché, curé doyen de Brezolles. et profiter des enseignements si élevés et des leçons si pratiques qu'il contenait.

n

La Croix dit Cantal, à l'occasion de notre enquête, rappelle ce beau sonnet de Vermenouîe

Quand le laboureur a fini sa tâche auguste. Et, dans le sillon frais ouvert, enoor fumant, Jeté les derniers grains de seigle ou de froment, II prend deux rameaux verts à la fibre robuste

FEUILLETON DU 3 OCTOBRE 22 Le secret

du professeur

Je ne sais trop ce que ces paroles un peu banales allèrent remuer en moi pour y ouvrir la digue à la sensibilité. Je sentis l'envie des larmes me contracter la gorge. Etait-il possible que ce jeune homme songeât à moi et le montrât si peu ? Il allait donc me quitter sans rien en laisser paraître ? Et si notre curé se trompait ? L'excellent homme était-il habile à lire dans les cœurs, et M. Huibert lui avait-il vraiment avoué ses sentiments pour moi ? Je ne sais trop ce que je ressentis ce fut un peu comme une sensation d'abandon soudain, d'isolement, que je n'avais ressentie encore. Je formulai tout haut une phrase concise, qui synthétisait cette pensée

-Je commence à voir, murmurai-je, que la vie n'est pas toujours gaie et pourtant je n'ai aucune tendance à la mélancolie

Vous auriez tort, répondit M. Hubert. Vous êtes comblée par le sort 1

C'est l'avenir qui m'apparait moins beau.

Il se tut, ce qui me permit de continuer

r*> Epouser un Ghamboiles quelconque,

Et, pour que, de là-haut, le Seigneur bon et juste Le bénisse et lui «oit favorable et clément, Avec ees deux rameaux, Il fait une croix fruste, Et la plante au milieu du sol profondément. Or, c'est ainsi qu'ayant fini mon œuvre agreste, Comme le laboureur, dont j'imite le geste, Je salue humblement le Christ en qui je crois. Et, pour qu'il les bénisse et qu'il les fasse vivre, En tête de mes vers, sur le Oull de mon livre, Je plan2e ce salut » debout, comme une croix. A. Ver.mk.noc ze.

La session

des Conseils généraux

Le Conseil général de Seine-et-Oise a étudié les différents moyens de protéger les routes nationale» du département et les moyens de trouver l'argent nécessaire à leur utile réfection. Il a décidé de .présenter au gouvernement deux vœux qui seront rédigés par M. Comudet, député.

Le Conseil général de la Loire venait de procéder à l'élection de la Commission départementale quand NI. Lafont suscita un incident en critiquant l'élection de M. Maurin, qui accompagna M. Lapine, ancien préfet de police,» dans sa campagne législative, à Montbrison. M. Maurin avant recueilli 26 suffrages, M. Lafont déclara qu'il était élu par la droite. Malgré l'intervention de NI. Durafour, député, et de .\£\1'. Réal et Bourganel, sénateurs. M. Lafont persista dans ses dires.

HERAULT. Le Conseil général a élu président, NI. Michel Vernière. ancien député, radical-socialiste, ancien maire de Montpellier. .NI. fiaiberti, réélu président du Conseil général, dans son discours, a fait allusion )a nécessité du service de trois ans et a constaté que la loi a été favorablement accueillie dans toutes les communes du département. Le nouveau préfet, ,!IL Ramonet, dans l'allocution qu'il a prononcée, a déclaré notamment qu'il s'appliquerait il faire régner la paix et la concorde dans le département qu'il est appelé à administrer et qui est si profondément troublé par les luttes de parti.

En fin de séance, le Conseil a adressé ses condoléances aux familles des victimes de la catastrophe de Cerbère. Le préfet a déclaré qu'il s'associait personnellement à cette initiative. (D. P.)

TERRITOIRE DE BELFORT. Le Conseil général a adopté un vœu présenté par M. Laurent Thierry, sénateur et conseiller général, demandant que le gouvernement prenne une mesure de clémence à l'égard des soldats frappés de peines disciplinaires à la suite des mutineries militaires.

Le préfet a fait toutes réserves au sujet de ce vœu.

Les membres de la minorité se sont abstenus, déclarant que la question n'était pas du ressort du Conseil général.

Scandale électoral

Une grosse émotion règne à Alger, en raison de la révélation d'un scandale appelé à un grand retentissement, qui vient d'éclater à la préfecture de Constantine.

Des documents relatifs aux dernières élections départementales, documents qui paraissent mettre le préfet en cause, auraient été photographiés et livrés certaines personnes. Des mandats de secours avaient été dressés en faveur d'électeurs recommandés par le candidat de l'administration, mais ces mandats auraient été payés d'autres, bien qu'ordonnancés au nom des premiers, parc que ceux-ci avaient abandonné le candidat de la préfecture. Toute la correspondance relative à cette affaire aurait été photographiée et divers dr.cuments assez graves auraient été dérobés & la préfecture,

UNE MOTION SECTAIRE

de la Fédération radicale-socialiste de la Seine

La Fédération radicale-socialiste de la Seine a voté une motion par laquelle « elle regrette profondément que des ministres de la République laïque fassent des concessions il l'Eglise en s'associant aux fêtes du Vendredi-Saint par des manifestations religieuses sur des rades étrangères, décision qui froisse la liberté de conscience des marins et Français résidant à l'étranger ̃̃.

Cette motion sera présentée et défendue au Congrès de Pau par les délégués de la S°ine. M. Bonnet a également fait voter un vœu ayant trait à l'organisation du groupe du parti radical au Parlement.

VIENT DEPARAITRE

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jolie perspective Car je l'ai refusé, lui; mais il en valait un autre, après tout I Je vous le disais tout à l'heure 1 Heureusement, vous pouvez changer d'avis et ce doit être son secret espoir 1

Le ton qu'il prît, où perçait une sorte de dédain, acheva de me tendre les nerfs. Je respirai des oeillets, m'inclinant vers eux, pour essuyer furtivement une larme intempestive qui avait fini par trouver If chemin de mes yeux. La vit-il ? En tout cas, il n'en laissa rien paraître. Nous nous rapprochions de l'abbé qui, là-bas, plié en deux au-dessus de sa pierre blanche, luttait vigoureusement.

Je me dominai pour répondre

Je vous prie de croire, Monsieur, que mon refus à -NI. de Chambolles est irrévocable. Et je tiens encore à ce que vous sachiez ceci mes parents et moi, nous sommes des gens de coeur nous avons horreur des sentiments bas qu'inspire le seul intérêt. Nous sommes riches, mais nous ne voulons pas que l'on ne nous estime pour notre seule fortune, car nous avons la prétention de valoir quelque chose par nousmêmes. J'ai rejeté le vicomte parce que je suis persuadée qu'il n'en voulait qu'à mon argent.

M. Hubert avança rapidement

Tous ceux qui aspireront à votre main seront l'objet du même soupçon Qui vous répondra jamais de leur désintéressement? A moins que vous ne trouviez un parti plus riche que vous, et encore peut-être aurait-il le désir d'ajouter votre fortune à la sienne ?

Il v a des attitudes qui ne trompent pas, fls-je gravement, des caractères dont on ne saurait douter. Il ne faut pourtant pas, parce qu'une jeune fille est riche, nier

La tuerie

de Landreau

Un drame qui rappelle

les forfaits de Troppmann De notre correspondant de Nantes

Ce drame,* dont je vous ai télésrraptoié hier les premiers détails, et dans lequel sept personnes ont trouvé la mort, a été la plus effroyable tuerie qu'on puisse imaginer. Il s'est déroulé au cœur même de la réKion vinicole qui fournit le vin réputé de Valiet, dans le calme village de Bas-Briacé, entre le Loroux-Bottereau et Landreau.

Mardi soir, un vigneron de ce village, M. Jean- Marie Mabit, 42 ans, travaillait dans son pressoir en compagnie d'un jeune domestique, Marcel Redureau, âgé de 16 ans, à son service depuis la Saint-Jean dernière.

Une discussion survnt entre les deux hommes, M. Mabit reprochant à Redureau de ne pas aller assez vite dans son travail, qui consistait à pressurer les ceps pour en retirer le vin qu'ils pouvaient encore contenir. Redureau, dont le caractère est très difficile, frappe alors M. Mabit à l'aide d'une pièce de bois servant à fouler le raisin, puis, s'armant d'un grand couperet, il s'acharne sur son patron, le frappe encore au visage et sur tout le corps avec une férocité telle que la tête fut trouvée presque entièrement détachée du tronc. Atteint d'une sorte de folie sanguinaire, l'infâme meurtrier .pénètre ensuite dans la maison où, tandis que les enfants dormaient, Mme Mabit et la bonne, Mlle Dugast, 16 ans, veillaient dans la cuisine, attendant l'arrivée du mattre. D'un coup de couteau à la gorge. Redureau abat la jeune fille. Puis, ivre de sang, Il se précipite sur Mme Mabit. La pauvre femme, qui allait être mère pour la cinquième fois, veut se défendre, mais elle reste impuissante devant l'assassin qui lui tranche la gorge. Ce n'est pas tout. Redureau taillade la figure de Mme Mabit, puis passe dans la pièce voisine. Un jeune garçon de 4 ans, le petit Pierre, qui était couché dans la cuisine, se cache dans ses draps et échappe au meurtrier qui ne l'aperçoit pas.

Celui-ci trouve dans la chambre où il était passé, Mme Mabit mère, une pauvre vieille femme de ans, qui dort profondément. ReQireau lui tranche la gorge.

Le jeune bandit rentre dans la cusine, enjambe les cadavres qu'il y a semés et pénètre dans une troisième pièce où dorment en paix trois enfants Marie, 8 ans Henriette, 7 ans Joseph, 2 ans. Redureau n'hésite pas. Le sang appelle le sang. Il frappe, toujours avec la même arme, et les deux fillettes qui reposent dans le même lit ont la gorge tranchée. Reste le dernier enfant, un joli bébé qui dort dans son berceau. Pour ta septième fois, R-edureau brandit le couteau, tue l'enfant,' s'acharne sur son cadavre, coupe le nez, entaille le front, sectionne les oreilles et s'en va. Le matin venu, le petit Pierre descend de son lit et va trouver sa grand'mère qui, chaque jour l'habille. Il est effrayé de la trouver baignant dans une mare de sang et s'enfuit vers la porte où une voisine le trouve, errant et atterré.

L'éveil est donné la gendarmerie prévenue recherche l'assassin qu'elle trouve chez ses parents, dans la grange desquels il s'était réfugié.

Comment le crime a été découvert C'est, vers 10 heures du soir, que le drame s'est roule, mais Il n'a été connu que le lendemain matin, vers 8 heures.

Après avoir commis son crime, l'assassin s'est couché. A 5 heures du matin, il s'est levé et est allé chez ses parents à peu de distance de là. Une fois arrivé, il n'a pas osé paraître et est allé se coucher dans une chambre inoccupée, où il a attendu le jour.

De bon matin, une voisine, Mme Durand, se rendit, comme chaque jour, chez les époux iMabit pour y acheter du lait elle fut très surprise de trouver la porte fermée. C'est alors qu'elle aperçut le petit Pierre sur le seuil de la porte

Maman n'est pas là, et grand'mère s'est fait grand bobo, lui dit-il, elle est toute pleine de sang.

Mme Durand ne soupçonnant rien revint vers sa 'demeure. Quelques minutes plus tard, des voisins arrivèrent à la maison des époux Mabit et voulant se rendre compte de ce qui s'était passé, découvrirent les cadavres. On devine l'émotion générale. Les voisins prévinrent aussitôt la police.

Les aneux de l'assassin

Le Parquet, qui s'est rendu sur les lieux dès la' première nouvelle du crime, a interrogé le jeune domestique qui a commencé par nicr, mains, pressé de questions au sujet des taches de sang qui maculaient sa chemise, il liait par tout avouer.

Marcel Redureau est né à Landreau, le 24 juin 1898. il est donc âgé d'un peu plus de 15 ans. Placé depuis la Saint-Jean chez les époux Mabit, il donnait satisfaction au point de vue du travail, mais il était têtu, sournois, vindicatif et méchant. Cependant il ne buvait pas, et n'avait jamais donné de signés d'aliénation mentale. Aussi se perd-on en conjectures sur les motifs réels du drame.

Dans la maison du crime, nous pouvons voir Redureau, qui est gardé à vue. C'est un garçon déjà très fort, aux bras bien musclés. Il tient obstinément les yeux baissés et a l'air sournois. Il ne verse pas une larme, ne donne aucun signa de repentir.

Quelqu'un essaye de le faire causer. A toutes les questions, d'abord, il oppose un mutisme complet.

qu'elle puisse inspirer une affection réelle. La fortune, en effet, serait un grand malheur, dans ce cas, observa M. Hubert. Au moment où nous rejoignions l'abbé, je prononçai très vite

Je voudrais que tout le monde sût que nous ne tenons pas à l'argent, que cela ne compte pas pour nous

Je pris congé en demandant au professeur

Ce ne sont pas vos adieux, Monsieur ? Vous resterez bien encore un peu ? Et comme il tardait à répondre, M. le curé s'écria

Qui ne dit mot consent Il ne partira pas tout de suite Ah Mademoiselle, quel plaisir vous me causez

Je m'en allai peu satisfaite cependant, me répétant sans cesse

Rien, je ne sais toujours rien 1 Je ne puis le faire parler

Dans sa petite feuille le Mouron, Robert Agenet ne s'occupe pas de la seule littéralure. Il consacre un article. dont il est l'auteur, aux choses du jour, surtout aux'événements locaux qui se rapportent à la politique. Il est très patriote, s'appelle volontiers lui-même « cocardier et, comme nous avons une garnison nombreuse à Castel-sur-XiOire, il a de temps en temps l'occasion de critiquer certains ordres, changements ou réformes militaires émanant du :ninistère. Il est très courageux, donne son opinion en phrases combatives, agressives, qui semblent souhaiter une réplique. Donc, dès que M. Hubert à qui il a vouA une grande sympathise, fut offiriellement avisé de son déplacement, Robert Agenet. sans lui rien dire, ilt paraître un peU' article virulent sous le titre Une mesure

Miscible lui crie-t-on, dites au moins quelque chose qui puisse voua excuser ï'n grognement sourd est sa seule réponse. Regrettez-vous ce que vous avez fait Y Les yeux .oujours baissé* d'uue voix faible, Redureau déclare

Le patron m'a dit de serrer plus dur, je me suis fâché, et j'ai frappé avec le oouteau que j'avais dans la main. Je suis venu la cuisine, j'ai trnuvé la patronne et la bonne en train de coucre, je les at frappées aussi. Mais qu'aviez-vous donc pour frapper des femmes qui ne vous avaient rien dit t Aucune réponse n'est donnée il cette questions. A partir de ce moment d'ailleurs, Redureau ne veut plus ouvrir la bouche.

Le frère de M. Mabit, M. Pierre Mabit, âgé de 4 ans, demeurant également au village de Bas-Briacé, est mis en présence du meurtrier. Celui-ci est assis sur une chaise a côté d'un gendarme. Il est calme. M. Pierre Mabit l'invective, se précipite sur lui. Redureau ne s'émeut pas, ne bouge pas. Les gendarmes interviennent et mettent tln à la scène.

Après cet accès de colère, M. Pierre Mabit a des crises de larmes.

Quelques instants plus tard, il se tourne encore vers l'assassin et lui crie

Petit misérable, qu'est-ce qu'ils t'avaient donc fait ? qu'avais-tu donc à leur reprocher, traître ?

Mais Redureau ne répond rien et parait inconscient.

Il a été amené à Nantes et écroué à la maison d'arrêt.

La famille de l'assassin

Ce drame effroyable, qui rappelle par sa férocité l'abominable attentat dont le fameux Troppmann se rendit coupable le 20 septembre 1869, à Paris, a produit la plus vive émotion dans la chrétienne population de Landreau et du Loroux-Bottereau, parmi laquelle la famille Mabit ne comptait que des sympathies. Sa famille est des plus honorables. Son père et sa mère, qui sont fermiers, ont dix enfant, et tout le monde les a en grande estime dans le pays. Ils habitent à peu de distance de la maison du crime.

Il est Inutile de décrire la désolation qui règne dans la famille de l'assassin. Le père, la mère, le grand-père sont fous de douleur. « J'aurais préféré le voir mort, plutôt qu'assassin, déclare le père. J'aurais moins souffert qu'en voyant les gendarmes le prendre. Il Il ajoute

Et dire qu'il était si peureux, qu'il n'osait même pas sortir le soir et qu'il n'a pas hésité à devenir un assassin, l'assassin de cette famille qui le chérissait et avait confiance en lui. » La mère parle ensuite

Je les aimais beaucoup, ces gens qu'il a tués il était bons et honnêtes, j'étais contente de savoir mon flls chez eux et mon fils était content de servir dans leur maison. Ils ne se plaignaient jamais de lui et mon fils ne se plaignait jamais d'eux. Dimanche dernier, j'ai rencontré la pauvre grand'mère elle aimait beaucoup Marcel. »

La douleur de toute la famille fait peine à voir.

la Butte Montmartre glisse. On espère ariêter le péril

en cuirassant la butts

On lit dans la Butte, bulletin paroissial de Saint-Pierre de Montmartre.

Donc. la Butte Montmartre est à la veille de perdre ses derniers jardins, ses ruelles amusantes et ses rues pittoresques que bordaient de vieilles ou de modestes maison?. Elle est compromise dans son originalité, et il est grand temps d'agir si l'on veut sauver par le classement d'ultimes vestiges, peutêtre les rues des Saules, de l'Abreuvoir et Saint-Vincent en partie, dont la spéculation ne s'est pas encore entièrement emprée. Seulement, il est une chose qu'on sait moins parce qu'on ne voit pas s'opérer les changements que révèlent « les témoins » placés sur certaines murailles de soutènement et entre les blocs de pierre scellés au haut de la butte, du côté de la rue Lamarck, pour consolider les terres. Eh bien 1 la Butte sacréese tasse et glisse. Eat-ce la pioche des démolisseurs qui la rend de moins en moins solide en abattant partout des arbres et des maisons et en creusant des trous profonds pour chercher le bon terrain où établir les fondations des grandes maisons nouvelles ?

Est-ce la nature du sol qui rend toutes les constructions un peu lourdes, dangereuses, quand des précautions aussi formidables que celles qu'on prit pour assurer la solidité des fondations de la basilique du Sacré-fiœur ne peuvent pas toujours être employées ?

Le résultat est certain. La Butte, qui s'est tassée de 0m,70, a glissé en un an de Aussi, lorsque le conseiller du quartier, M. Dherbécourt, qui s'est donné pour mission de faire terminer le parc Saint-Pierre, eut obtenu du Conseil municipal des crédits suffisants pour la création de nouvelles pelouses sur le versant de la rue Lamarck Et pour l'édification du château d'eau que couronnera une terrasse à balustrade, les Conseils des services de la Ville reconnurent aussitôt que de tels travaux ne pourraient être menés à bien qu'après une sérieuse consolidation des terrains de la butte. On fit appel à la science des puisatiers. On dressa des plans et on aligna des chiffres. On convint de la nécessité de solidifier la !iutte dans les profondeurs de la terre et de dépenser une somme de près d'un mil-

arbitraire. Il n'y nommait pas le professeur, mais son identité était transparente, et chacun comprit.

Dès le lendemain, le journal ministériel, ami de La préfecture et dirigé par le brillant Nantilly, répondait du « tac au tac ». Tout d'abord, il déclarait qu'il faisait un immense honneur à ce follicule, qui n'était même pas une feuille de chou, mais une toute petite mauvaise herbe ddht sont friands les serins. (J'avais dit cela avant lui). Puià, se mettant en frais d'esprit, il ajoutait « Le héros de cette affaire, que nous 'ne voulons pas nommer pour ne pas faire un trop grand plaisir à son excellent ami, s'est tenu à sa place jusqu'au jour où il a laissé parler en lui un atavique orgueil. C'est tout un conte, et un conte de fées mais on nous permettra de ne pas le raconter, parce que les contes font souvent dormir debout, et que tel n'est pas notre but. En tout cas, tant qu'il s'est considéré comme simple professeur, ce nourrisson de l'Arma parent n'est pas sorti de sa sphère mais un beau jour (nous disons beau parce que tel doit être son avis), un beau jour, il a cru qu'il pouvait jouer à l'homme du monde. Le besoin immodéré de l'action, qui demeure au fond de tout bon universitaire, amène à commettre de telles erreurs. Aujourd'hui, il combat le gouvernement c'est très universitaire encore ces excès sont communs à beaucoup de normaliens. C'est notre devoir, à nous qui ne sommes imbus d'aucun préjugé d'école, de les faire rentrer dans le rang et de leur rappeler qu'on n'insulte pas la main qui vouî nourrit. »

Le numéro suivant du Mouron répondit comme il convenait. Il intitulait son article: Une calomnie et jurait que M. Hubert (cette

lion pour cette opération indispensable à l'heure où, de tous côtés, hélas des gratteciel dont on doit subir l'éclosion, sortent de terre.

Ces travaux gigantesquee de mine, coufié» à M. Albert Béatrix, conducteur municipal, sont commencés depuis un an. Ils dureront deux années encore. Ils sont en pleine activitd, et c'est à peine si quelques chantiers et l'installation de grues qui servent à descendre la fonte dans les puits les décèlent.

« On ne nous connaît ni pour nous critiquer ni pour applaudir à nos efforts, heureusement couronnés de succès. noue disaient M. Béatrix et ses aides quand nous visitâmes les travaux. Nous disparaissons sous terre, et voici ce que nous faisons Nous aurons vingt puits en oéton armé qui s'enfonceront à cinquante-trois mètres sous terre. Les vingt puits, placés sur plusieurs lignes en avant et en arrière, seront reliés entre eux par des poutres de ter de 1 mètre d'épaisseur et de l",20 de largeur.

» Les puits dits d'aecrochaçe seront en arrière. Ils serviront à retenir la poussée des terres. On conçoit comment la solidité peut être obtenue si l'on réfléchit. que ces puits doivent être reliés aux puits d'avant par des poutres. »

Un dernier détail

On emploie dix tonnes de ferraille par puits, sans compter les fers de la poutre qui pèsent douze tonnes. Il entre ainsi, dans la confection de chacun des vingt puits, vingt-deux tonnes de fer.

Comment, après cela, les terrains de !a butte bougeraient-ils encore ?

L. S.

Dernières Nouvelles

LE FUTUR AOI D'ALBANIE

Vienne, 2 octobre. Le Deutsckes Yolksblatt est informé que le prince de Wied, candidat au trône d'Albanie., rendra visite au comte Berchtold, Vienne, vers le milieu du mois d'octobre. Il serait, en outre, reçu en audience par l'empereur. Cette visite aurait un caractère politique très marqué. Le Journal autrichien estime que la question de l'occupation du trône d'Albanie serait ainsi à peu près réglée.

Le même journal affirme qu'il n'est aucunement question d'une visite de l'empereur Guillaume II à l'empereur Franiois-Joseph dans le courant du mois d'octobre.

SITUATION CRITIQUE DE DEDEAOATCH Salonique, 2 octobre. La situation de Dédéagatch paraît assez critique en raison du départ de la garnison grecque, qui vient d'être rappelée et de l'arrivée de troupes irrégulières. D'autre part, les voles de communication étant coupées, il est impossible à la population de quitter la ville.

AU' MAROC

Tanger, 2 octobre. Le général Brulard est parti en congé pour la France.

Sept voitures qui prennent part au circuit automobile ont accompli le trajet Rabat-Marrakech, qui comporte 300 kilomètres, en moins de dix heures.

Les autorités assistaient à «l'arrivée. Les concurrents ont été acclamés chaleureusement. Mardi, le sultan est resté au camp. Le commandant Schultz lui a présenté son état-major, le consul et les fonctionnaires chérifiens et français.

Dans la soirée, Moulay-Youssef a reçu les consuls étrangers et les notables de la ville ces derniers lui ont apporté des cadeaux.

LA CATASTROPHE DE CERBERE

Nouveaux cadavres retrouvés

Cerbère, 2 letobre. Les recherches effectuées cette nuit ont donné un résultat. Vers minuit, cinq cadavres ont été trouvés étroitement enlacés et affreusement carbonisé». Ce sont ceux de Mme Carmen Rière, âgée de 25 ans, et de son fils Dominique, &gée de 4 ans; de Mme Justine Saleix, âgée de 35 ans, et de son flls, François, âgé de 5 ans, et enfin celui d'une fillette, Marguerite Auriol, ûgée de 4 ans. Treize cadavres attendent maintenant une sépulture, et Il manque encore le corps de Mme Rose Pagès, âgée de 32 ans, qui, peut<?tre, a été emportée à la mer par l'inondation. Les obsèques des victimes

Les obsèques des victimes dont les corps ont été retrouvés sous les décombres ont eu lieu ce matin, à 9 heures, aux frais du département. Mgr de Carsalade du Pont y assistait. Le préfet a demandé d'urgence des secours au ministère de l'Intérieur et a réquisitionné des cercueils qu'il a envoyés à Cerbère. La circulation des trains sur la ligne de Perpignan Il Cerbère est rétablie, mais celle des trains sur la ligne espagnole est totalement interrompue.

OBSEQUES DU LIEUTENANT BROUDEHOUX Compiègne, 2 octobre. De splendides obsèques ont été faites au lieutenant Broudehoux, victime de l'accident de cheval que nous avons relaté.

Le dragons au complet, précédé des généraux de Lastour et Rousseau, suivait le char recouvert de fleurs et de couronnes. A l'issue de la cérémonie religieuse en l'église SaintAntoine, le cortège s'est dirigé vers le cimetière du Nord où plusieurs discours ont été prononcés. (D. P.)

M. BRIAND

CONTINUE SA TOURNEE ELECTORALE Saint-Etienne, 2 octobre, Continuant à visiter les localités de sa circonscription, M. Briand est rentré aujourd'hui à Saint-Chamond, où M. Delay, maire, offrira, en son honneur, un déjeuner auquel sont invités diverses personnalités et amis politiques.

LA CATASTROPHE DE CERBERE

Nouveaux cadavres retrouvés

Cerbère, 2 lctobre. Les recherches effectuées cette nuit ont donné un résultat. Vers minuit, cinq cadavres ont été trouvés étroitement enlacés et affreusement carbonisé». Ce sont ceux de Mme Carmen Rière, âgée de 25 ans, et de son fils Dominique, &gée de 4 ans; de Mme Justine Saleix, âgée de 35 ans, et de son flls, François, âgé de 5 ans, et enfin celui d'une fillette, Marguerite Auriol, ûgée de 4 ans. Treize cadavres attendent tenant une sépulture, et Il manque encore le corps de Mme Rose Pagès, Agée de 32 ans, qui, peut- être, a été ernportée à la mer par l'inondation. Les obsèques des victimes

Les obsèques des victimes dont les corps ont été retrouvés sous les décombres ont eu lieu ce matin, à 9 heures, aux frais du département. Mgr de Carsalade du pont y assistait. Le préfet a demandé d'urgence des secours au ministère de l'Intérieur et a réquisitionné des cercueils qu'il a envoyés à Cerbère. La circulation des trains sur la ligne de Perpignan Il Cerbère est rétablie, mais celle des trains sur la ligne espagnole est totalement interrompue.

OBSEQUES DU LIEUTENANT BR0UDEH0UX Compiègne, 2 octobre. De splendides obsèques ont été faites au lieutenant Broudehoux, victime de l'accident de cheval que nous avons relaté.

Le dragons au complet, précédé des généraux de Lastour et Rousseau, suivait le char recouvert de fleurs et de couronnes. A l'issue de la cérémonie religieuse en l'église SaintAntoine, le cortège s'est dirigé vers le cimetière du Nord où plusieurs discours ont été prononcés. (D. P.)

M. BRIAND

CONTINUE SA TOURNEE ELECTORALE Saint-Etienne, 2 octobre. Continuant à visiter ies localités de sa circonscription, M. Briand est rentré aujourd'hui à Saint-Chamond, où M. Delay, maire, offrira, en son honneur, un déjeuner auquel sont invités diverses personnalités et amis politiques.

fois il le nommait), n'avait jamais fait aucune allusion politique dans ses cour; ni dans le monde.

Deux jours avant les prix, un matin, je partis en voiture découverte, seule avec Charles. Je devais Ic mener au collège, et m'en aller ensuite chez quelques fournisseurs. Nous descendions la belle grande rue de Castel-sur-Loire, aux appétissantes devantures de pâtisseries, et nous nous engagions dans la rue de l'Archevêché, toujours fort déserte, lorsque j'aperçus M. Hubert en personne, venant en sens opposé. Sur un mot, le cocher arrêta la voiture. Le professeur, surpris, un peu intimidé, ne put se dérober et dut s'avancer vers nous. Je me sentais en train, et sans timidité, je lui demandai

Voulez-vous monter, Monsieur Hubert ?

Il déclina l'offre, mais j'insistai Nous avons un quart d'heure à nous, et Charles m'a demandé de lui faire faire le « tour de ville Tenez-nous compagnie, si vous n'êtes pas pressé

Oh 1 montez, Monsieur 1 criait Charlot en frétillant sur les coussins, agitant ses mollets nus.

Sur le seuil d'une porte, une jeune bonne nous contemplait, la bouche bée, l'œil ébahi. A la vue de cette indiscrétion naïve, M. Hubert prit son parti, jugeant mieux d'en finir. Il monta, et Cho-Cho lui cédant sa place, il fut près de moi. La voiture continua de rouler à grand fracas sur les pavés antiques.

Vous êtes au courant des articles qu'échangent Robert Agenet et M. Nantilly ? demandai-je tout de suite.

Je ne tarderai pas à partir, dit-il. Ma disparition éteindra ce feu de paille.

LE COMTE BERCHTOLD

RECEVRA DEMAIN M. PACHITCH

Vienne, 2 octobre. Les journaux annoncent que le président du Conseil de Serbie. M. Pac.hitch, aura demain un entretien avec le comte Berchtold.

Les nombreux commentaires consacrés à cette entrevue tendraient à laisser croire qu'on y attache une grande importance politique. L'INCIDENT STŒFFEN

ET LA PRESSE ALLEMANDE

Berlin, 2 octobre. Les journaux expriment leur satisfaction que l'incident Strfffen soit ré lé.

Le lieutenant Stœffen lui a déclaré être très reconnaissant de l'accueil qu'on lui a fait. Mes camarades français ont été excessivement aimables. 'La courtoisie, les attentions du général Duplessis, qui m'a traité comme si j'avais été un officier français, furent également au-delà de toute expression. »

La Gazette BerUnoi8e de Midi fait ressortir « Ia courtoisie française.

« Le pénible pour nous, dans l'affaire, dit la Taegliche Rundschau, c'est que le gouvernement français renvoit l'officier allemand se faire punir chez lui et renonce à son droit de le poursuivre directement comme il aurait pu la ATTERRISSAGE DIFFICILE

Berlin, 2 octobre. La Gazette Berlinoise dt Midi dit qu'un Zeppelin miltaire a eu, ce matin, les plus grandes difficultés pour atterrir à malgré l'aide de plus de 100 soldats. Le ballon s'est à un moment élevé comme une llèche, de 70 à mètres de hauteur. Ce n'est qu'après trois heures et demie d'efforts et plusieurs tentatives que l'atterrissage a pu se faire, Plusieurs soldats ont été blesses ou contusionnés.

L'EXPLOSION SUR LE CHEMIN DE FER DE BAGDAD

l'ingt-deux tués. Onze blessés

Berlin, 2 octobre. On mande de Constant!nople

Lors de l'explosion qui s'est produite dans le tunnel de Bagtché, sur le chemin de fer de Bagdad, il y a eu en tout vingt-deux ouvriers tués et onze blessés. Les dégâts matériels sont sans importance. Les travaux de construction ont été repris. Une enquête est ouverte. BULLETIN DE SANTE

DU MAJOR VON WINTERFELD

Grisolles, 2 octobre. Le colonel de Wintepfeld a passé une nuit assez bonne.

Ce matin, la température est de le pouls de 108 la respiration de 22.

L'état du poumon gauche reste satisfaisant LES ORAGES

Daas l'Ardèche

Buzet, 2 octobre. Depuis deux jours, une pluie torrentielle, poussée par un violent vent du Sud, ne cesse de tomber. Les cours d'eau grossissent rapidement, aussi les riverains redoutent-ils une inondation.

La foudre est tombée sur plusieurs maisons d'un hameau de Burzet sans toutefois blesser personne, mais elle a fait plusieurs victimes parmi les bestiaux. (D. P.; •

Brest, 2 octobre. Les torpilleurs d'escadre Obusier, Oriflamme et Carquois appareillent aujourd'hui à midi pour Bayonne où ils se rendent pour saluer le président de la République lors de son voyage en Espagne.

VIENT DE PARAITRE

«lion Almasach » pour 1914 96 pages avec 30 illustrations, 0 fr. 15 i port, 0 fr. 05. Remises par quantités 7/6, 15/12, 70/50, 150/100.

5. RUE BAYARD, PARIS, VIII*

eu

Echos_religieux Assistance aux âmes du Purgatoire Indépendamment des maisons de l'Ordre bénédictin, nous devons signaler comme centre le (ilus important de la diffusion de la médah'* ège de la Portioncule bénédictine les 1* et 2 novembre) le bureau des médailles jubilaires, 4, rue du Martroi, Saint-Benoît-sur-Loire (Loiret) c'est la que dans l'antique abbaye bénédictine reposent les précieux restes de saint Benoît c'est là que se publie le bulletin mensuel de la médaille du saint patriarche. On trouve encore, pour le détail, un autre dépôt de médailes chez M. l'abbé Rillot, missionnaire, à La Canourgue ^Lozère) ui a tous les pouvoir spéciaux de bénir et d indulgenclar la précieuse médaille.

Fête religieuse et patriotique à Lo tint Les grandes fêtes religieuses annuelles cmimérnorant la victoire et la délivrance de la ville assiégée par lis Anglais seront présidées, dimanche, 5 octobre, par NN. SS. Duparc, évéque de Quimper, et Oouratid, évêque de Vannes. (D. P.)

JÉSUS, MARIE. JOSEPH

7 et M. Léon-Victor Boivin, 76 ans, à Paris. Mme Lesterpt de Beauvais, 81 ans, à Blond {Haute-Vienne:. M. l'abbé .Maudhuv, 5G ans, curé de Cour-Uheveruy (Loir-et-Cher). NI. Léonce Oauchin, 79 ans. ancien maire de Flaucourt (Somme,, abonné de la première heure à la Croix. Mme Nicollet, porteuse de la Croix, à Buurg (Ain), depuis la création du Journal elle a assuré le service Jusqu'au jour de sa mort.

MARIAGE

On recommande aux prières de nos lecteurs le mariage de

Mite Marthe Rozier avec Ni. joanès Féaud, qui sera célébré a Bourg- (Alni, le 9 octobre.

Tout à coup, je retins une exclamation. A quelques pas, j'apercevais M. de Chambolles venant vers nous. Je me mis à parler avec volubilité, voulant passer sans le regarder. Mais la discrétion n'est pas son fait; en nous croisant, il affecta un salut des plus complets, dans un geste d'une élégance achevée. M. Hubert fut tenu d'ôter aussi son chapeau. Il murmura

Je n'aurais pas dû monter.

Pour vous ou pour moi ?

Pour vous, Mademoiselle 1

Oh bien alors, rassurez-vous, Monsieur Je suis au-dessus de l'opinion du chef de cabinet 1

Il ne tarda pas à descendre et je menai Charles à la porte du collège.

Au déjeuner, je racontai le petit événement devant mes parents. Maman se récria

Tu commets inconséquence sur sotlise, depuis quelque temps Quand tu seras tout à fait compromise, il ne nous restera qu'à vendre ce château et à fuir ce pays

Papv riait, tout en me faisant observer doucement que j'aurais peut-être mieux agi en n'invitant pas M. Hubert à monter en voiture.

Et surtout, c'est lui qui n'aurait pas dû accepter gronda maman d'un ton sévère. Ce n'est pas le vicomte qui eût commis une telle incorrection 1

(A suivre.)

Adriexne Cambry.

(Droits de traduction et de reproduction réservés.)


Est-il vrai que l'Eglise veut la guerre

Dans la Croix du 18 septembre, « Cyr » 'dénonce une odieuse enveloppe anticléricale où il est dit notamment que « l'Eglise veut la guerres Il partait que c'est le titre mème de ce pamphlet ambulant.

Une fois de plus, nous protestons avec l'auteur de l'article « (contre l'union nationale », contrè l'ignorance, Voulue on nbn, de nos adversaires. Ils veulent nous faire dire ce que nous n'avons jamais dit et nous traitent de chauvins lorsque nous affirmons notre patriotisme, de sanguinaires lorsque nous réclamons le respect qui »st dû à l'armée et de sans-patrie lorsque nous proclamons les principes tfu pacifisme chrétien.

La Croix du même jour, à la première page aussi, m'apprend que M.'Pelletan « a cru spirituel de reprendre » 'dans le Matin les audacieuses assertions 'de M. A. Bayet dans la Grande Revue, prétendant que les théologiens catholiques autorisaient la désertion. Je suis doublement out.ré Faudrait-il donc rappeler tous les jours dans nos journaux catholiques la doctrine théologique de l'Eglise sur le droit de guerre, reproduire sans cesse les déclarations de Léon XIII et de Pie X?

A cette dernière assertion, la Croix a déjà parfaitement répondu « Jamais l'Eglise catholiques n'a considéré le service militaire comme immoral. Jamais elle n'a autorisé la déserti,on, parce que, exception faite du cas où la guerre est certainement injuste, elle fait un devoir de conscience, à tous les jeunes gens qui doivent servir, d'obéir à leurs chefs et de répandre leur sang, s'il est nécessaire, »

L'Eglise ne, veut pas cependant la guerre. Je me contente de citer un numéro d'août 1912 des Causeries du Dimanche (éditées par la Maison de la Bonne Presse) qui vient de me tomber sous la main

La gaerro est un fléau. La guerre, en elle-même, est un mal, dès lors qu'elle est la ruine de la vie humaine. Elle est un mal dès lors- qu'elle met les hommes en lutte avec les autres hommes. Il faut donc faire torct ce qui est possible pour conjurer ce fléau. Elle [l'Eglise) veut la paix des peuples et voit dans la guerre un fléau. Mais la paix doit reposer sur la justice et sur la charité. L'enseignement de la justice et de la charité au nom de Jésus-Christ doit contribuer et a contribué pour beaucoup à la paix entre les peuples.

L'Eglise a fait tout ce qui est en son pouvoir pour être l'arbitre entre les peuples, elle n'est pas opposée aux idées de tribunaux d'arbitrages, auxquels les nations pourraient recourir en cas de conL'Eglise a fait tout ce qui était en son pouvoir pour arrêter le fléau des guerres entrepris* pour des motifs futiles. Mais elle reconnaît qu'il est des cas où la guerre peut devenir nécessaire, s'il n'est pas d'autre moyen de faire respecter l'honneur ou les intérêts d'une nation. L'Eglise ne peut donc condamner l'armée mais, au contraire, elle exalte le devoir militaire comme ura grand devoir patriotique et social, tout en faisant des vœux contre les excès d'armement et pour le désarmement général.

Et je termine ma cueillette dans le précieux document que je viens de retrouver et que je voudrais distribuer à tous les Français, par deux paroles pontificales reproduites encore il y a quelques semaines par le Bulletin des catholiques français pour la paix (1) ̃(1) Section française de la Ligue internationale des pacifistes catholiques. S" 24. 21 trirn. 1913. Article intitulé Quelques documents pontificaux relatifs à l'arbitrage et au pacifisme ».

FEUILLETON DU 3 OCTOBRE 1913 69 Manuscrit de 1814 PAR LE BARON FAIN

secrétaire de Napoléon I"

Les -courriers qui viennent, nous rejoindre & Nbgent continuent d'apporter des nouvelles défavorables du côté du Nord, les ennemis ont occupé Aix-la-Chapelle et Liège aussitôt après le départ du duc de Tarente l'armée angto-prussienne bloque Anvers, mais le général Carnot est arrivé à temps pour en prendre le commandement il y est entré le 2 février, au moment où les portes se fermaient devant l'ennemi. Lu général Bulow, après avoir tenté une vaine attaque sur la place, y a laissé en observation les Anglais et les Saxons avec ses Prussiens et ses Russes, il s'avance sur la Flandre le 2, son avant-garde est entrée à Bruxelles la Belgique est perdue. Le générai Maison efYectue sa retraite sur notre ancienne frontière.

'Les lettres de Paris et ies aides de camp du duc de Tarente viennent annoncer un danger encore plus pressant c'est la marche du maréchal Blücher, qui s'avance sur la capitale par la grande route de Châlona. Après la bataille de Brienne, Blücher s'est aussitôt séparé de l'armée autrichienne il a rallié à lui, entre Arcis-sur-Aube et Châtons, les diverses parties de son armée, dont il avait été un moment coupé par notre excursion da Saint-Dizier, et, tout.es ses forces réunies, il s'est chargé de descendre la Marne, tandis que les Autrichiens desrendront la Seine. Le général York est entré A Chatons le 5 février. Le corps du duc de Tarente s'y trouvait, arrivant du pays de Liège, mais ce général, poussé par toute l'armée pru?sit"nnf. n'avait pu opposer qu'une faible résistance. Il se retirait sur Epernay, sans prévoir où il pourrait s'arrêU-r et demandait des ordres et des secours. Ainsi l'ennemi est maitre de Chatons ef peut-être rfEpernay.

Ces nouvelles ajoutent la stupeur qui t'est-emparée: des esprits Napoléon, lui-

Se souvenant des préceptes et des exemples de son divin Auteur, qui a voulu être appelé Roi pacifique et dont la naissance fut annoncée par de célestes messagers de paix, elle (l'Eglise) veut que les hommes ne repoxent dans la beauté de Ia paix. et. par de nombreuses prières, elle a souci dp demander u Dieu que, pour le salut et la prospérité des peuples, il en écarte lea dangers de la guerre.

LÉON XIII.

(Allocution du 1 1 février 1889.)

Promouvoir la concorde drrs esprits, refréner lea instincts belliqueux, écarter les dangers de guerre, et même supprimer les soucis de ce qu'on a coutume d'appeler la pair armte, c'est une très noble entreprise: et tout ce qui tend à ce résultat, même sans atteindre immédiatement et complètement le but désiré, constitue néanmoins un effort glorieux pour ses auteurs et utile à l'intérêt public.

C'est pourquoi Nous Nous réjouissons sincèrement d'une entreprise qui doit être approuvée par toits les honnêtes gens, et par Nous plus que par tout autre, par Nous qui, élevé au souverain Pontillcat de l'Eglise, tenons la place de celui qui est et le Prince et le Dieu de la paix.

Très valontiers, Nous accordons l'adhésion et l'appui de Notre autorité à ceux qui, très heureusement inspirés, coopèrent il cette œuvre.

PIE X.

Ces généreux encouragements, disaient les Causeries du Dimanche, ont été adressés par le Souverain Pontife le Il juin 1911, à Mgr Falconio, délégué apostolique aux Etats-Unis. L'occasion en a été la fondation Carnegie pour la promotion de la paix générale. C'est également l'Américain Carnegie, multi-milliardaire, qui, la même année, avait offert le palais de la Paix. Ce palais, nous le savons, a été solennellement inauguré à La Haye le mois dernier.

Nous sommes bien certains que le Souverain Pontife a appris avec plaisir l'achèvement de cette œuvre pacifique et la présence au dernier Congrès mondial de la paix d'un grand nombre de catholiques.

EREL Pax.

L'auteur ajouté un vœu auquel nous nous associons de tout celui que le Christ ?t son représetatant sur terre, l-.i Pape, aient officiellement Lercr, place dans Les Congrès internationaux de la paix. La question religieuse en Russie

Un archevêque nommé curé

On nous écrit de Pologne, le 15 septembre Il arrive de temps en temps, dans les pays catholiques, que quelque curé zélé et pieux, après de longues années de ministère, se voit appelé à de plus hautes fonctions et devient évêque ou même archevêque. Mais la réciproque est plutôt rare. C'est cependant ce qui vient d'arriver à un archevêque russe, Mgr Simon, qui été nommé, à l'âge de 73 ans, curé de NotreDame de Gracovie.. Le nom de cet archevêque est lié à un épisode assez important de l'histoire du catholicisme en Russie.

Mgr Simon est né en Volhynie, dans la Russie occidentale. Il exerça d'abord le ministère dans le diocèse de Zvtomierz. En 1883, il fut. nommé recteur de l'Académie ecclésiastique de Saint-Pétersbourg, puis, en 1891, l'archevêque de Mohilew, qui réside à Saint-Pétersbourg, le prit pour évêque auxiliaire.

Le gouvernement russe avait alors entrepris, depuis 1870, une campagne pour russifier le catholicisme. Le diocèse de Vilna, qui était administré, pendant la vacance 'du siège, par Mgr Zylinski, fut le théâtre de ces premières tentatives. Il se trouva seize prêtres pour introduire le russe à la place du polonais dans la prédication et l'enseignement religieux. Mais les fidèles, qui n'avaient pas demandé ces change-

même, ne paraît pas inaccessible à l'inquiétude générale. C'est dans ce moment qu'il reçoit de Châlilion les conditions que les alliés prétendent lui dicter elles ne se ressentent que trop de l'influence des événements de Brienne. « Les alliés dise-on viennent des bases à Francfort. Pour obtenir la paix, il faut rentrer dans les anciennes limites de la France. »

Napoléon, après avoir lu ces dépêches, si renferme dans sa chambre et garde le plus morne silence. Le prince de Neufchâtel et le duc de Bassano arrivent jusqu'à lui; il leur tend le papier qu'on lui envoie de Châtillon, ils lisent un nouveau silence succède à cette pénible lecture. Gependant. il faut une réponse pour le duc de Vicence les alliés la demandent catégorique et. prompte le couprier l'attend Napoléon persistant à ne faire aucune réponse, le prince de Neufchâtel et le duc de Bassano réunissent leurs instances l'œil humide, il. parlent de la nécessité de céder. Napoléo.-J est enfin forcé de s'expliquer. « Quoi leur dit-il avec vivacité, vous voulez que je signe un pareil traité et que je foule aux pieds mon serment (2)

Des revers inouïs ont pu m'arracher la promesse de renoncer aux conquêtes que j'ai faites mais que j'abandonne aussi celles qui avaient été faites avant mo1', que je viole le dépôt qui m'a été remis avec tant de confiance, que, pour prix de tant d'efforts, de sang et de victoires, je laissé la France plus petite que je ne l'ai trouvée, jamais 1 Le pourrais-je sans trahison ou sans lâcheté ?. Vous êtes effrayé de la continuation de la guerre, et moi je le suis de dangers plus certains que vous ne voyez pas. Si nous renonçons à la limite du Rhin, ce n'est pas seulement la France qui recule c'est l'Autrieh-e et la Pru-sse qui s'avancent La France a besoin de la paix mais celle qu'on veut lui imposer entrainera plus de malheurs que la guerre la plus acharnée Songez-y. Que serai-je pour les Français, quand j'aurai signé leur humiliation ? Que pourrai-je répondre aux repu(2'i Le serment que Napoléon avait prononcé son couronnement était ainsi cunçu Je jure de maintenir l'intégritk du territoire de la Ré-publique. et de guuverner dans la seule vue de l'intérêt, du bonheur et de la gloire du peuple français. n, (Article 53 du 3énaius»i!ousuu» auf floréal, m XII.) {

en résulta beaucoup de querelle:?, entre les curés et leurs paroissiens.

En 1877, le Pape, mis au courant de ces faits, rendit un décret qui interdisait l'usage du russe, rétablissait l'ancien état de choses. Le Saint-Père se basait sur ce fait qu'il n'y avait pas de catholiques de langue russe, la liberté religieuse n'existant pas et !es lois interdisant aux pravoslaves de passer au catholicisme. Mais ce décret ne put être publié officiellement en Russie à cause de l'opposition du gouvernement.

En 1897, sous le pontificat de Léon X1IT, quand la Russie commença à entretenir des rapports plus cordiaux avec le Saint-Siège, Mgr Simon, remplaçant l'archevêque malade, fit publier le décret papal. Le gouverr.ement russe fut très irrité de cette mesure. Le prélat fut nbligé de quitter SaintPétersbourg, et le gouvernement lui asaigna pour résidence la ville d'Odessa.

Ce n'est qu'après un long espace de temps, en 1901, que Mgr Simon obtint la permission de quitter cette ville. Il se rendit à Rome, où, avec le titre d'archevêque in parti6us, il vécut de longues années, Il avait été obligé de quitter son pays, mais les Polonais avaient obtenu gain de cause. Dans cette ville, il se lia d'amitié avec le prince Sapieha, et !orsque celui-ci devint évêque de Cracovie, il emmena son confrère en Pologne.

Dans son premier discours à ses paroissiens, Mgr Simon a. exprimé toute la joie qu'il éprouvait à se retrouver au milieu des Polonais. « Je désirais beaucoup, a-t-il dit, travailler de nouveau en qualité de curé, en Pologne, au centre de cette chère ville de Cracovie, dans cette église de NotreDame, une des plus anciennes et des plus belles de toute la région, une de celles qui se rattachent le plus étroitement aux séculaires traditions de la nation polonaise. Aussi j'ai accepté avec joie la paroisse que m'offrait Mgr Sapieha, On dit que pour un archevêque c'est une petite situation. qu'une cure. Je suis d'avis que toutes les charges ecclésiastiques sont importantes parce que dans toutes on peut et on doit travailler au bien 'des âmes. »

Les fidèles ont accueilli avec joie leur nouveau pasteur, et de toutes les parties de la Pologne sont arrivées des lettres de félicitations.

Russification

de l'enseignement religieux

'Depuis l'époque où Algr Simon avait des démêlés avec le gouvernement au sujet ds la russification du catholicisme, bien d'autres incidents se sont produits qui témoignent que ces projets ne sont pas abandonnée. Je me contenterai de résumer brièvement ceux qui se sont produits cette année en Russie occidentale, particulièrement dans les gouvernements de Vilna et de Minsk, au sujet de l'enseignement religieux.

Les écoles, en Russie, ne sont pas neutres comme en France, mais confessionnelles. Elles ont des prêtres catéchistes, catholiques ou schismatiques, selon la religion des élèves. L'enseignement religieux, d'auprès la loi, doit être -donné dans la lariguertiaterrïeiie'des enfants.

L'application de cette loi ne soulève pas de difficultés spéciales en Pologne russe, où presque tous les élèves sont Polonais. Il n'en est pas de- même en Russie occidentale, où les races et les religions sont très mêlées. On y rencontre en particulier des Lithuaniens, des Polonais et des BlancsRussiens ou Bialorusses.

Les Lithuaniens, qui sont de très bons catholiques, et chez lesquels s'est produite récemment une renaissance nationale remarquable, ont depuis longtemps des prêtres de leur nationalité. Quant aux BlancsRussiens, qui sont en majorité schismatiques, ils ont subi en partie l'influence polonaise. Un certain nombre ont profité de l'édit de tolérance religieuse pour passer au catholicisme. Ils parlent un dialecte qui tient du russe et du polonais. Mais à l'église ils ont l'habitude de prier en polonais. C'est à peu près comme dans certaines réginas de la France où les paysans, qui ne parlent

blicains du Sénat, quand ils viendront me redemander.leurs barrières du Rhin?. Dieu me préserve de tels affronts ?. Répondez à Cauilaincourt, puisque vous le voulez, mais dites-lui que je rejette ce traité. Je préfère courir les chances les plus rigoureuses de la guerre »

Après ce premier mouvement, Napoléon se jette sur un lit de camp le duc de Bassano reste auprès de lui, il passe une partie de la nuit debout, à son chevet, et, pro6tant d'un moment plus calme, ii obtient enfin la permission d'écrire au duc de Vicenee dans des termes qui lui permettent de continuer la négociation,

Au surplus, Napoléon veut que les conditions de l'ennemi soient envoyées à Paris; que tous les membres du Conseil privé se réunissent pour en prendre communication, que chacun donne sort avis motivé et qu'un procès-verbal recueille avec soin toutes !es opinions.

CHAPITRE. IV

SECONDE EXPÉDITION OONTRE LE MARÉCHAL BLUCHER COMBAT DE CHAMPAUBERT BATAILLE DE MON'TMIRAIL COMBAT DE CHATEAU-THIERRY ET DE VAUCHAMPS (Du 9 au ii février)

La marche de Blücher à travers la Champagne avait jeté l'alarme dana la capitale. D'heure en heure les estafettes les plus inquiétantes arrivaient de Paris. Blücher était entré dans la Brie champenoise, il- s'avançait à marches forcées le duc d3 Tarente se retirait sur La Ferté-sousJouarre les fuyards arrivaient à Meaux. Cette audacieuse incursion de l'ennemi ranime Napoléon il veut du moins faire payer cher aux Prussiens leur témérité, et il prend la résolution de tomber sur leurs flancs à l'improviste. Napoléon était encore éte.ndu sur ses cartes, les parcourant le compas à la main, lorsque le duc de Bassano se présente avec les dépêches qu'il a passé la nuit à préparer pour GhâtiJlon. « Ah vous voilà, lui dit Napoléon. Il s'agit maintenant de bien d'autres choses l Je suis en ce moment à battre Blücher de l'œil. Il s'avance par la route de Monimirail je pars, je le battrai demain, je le battrai après-demain si ce mouvement a le succès qu'il doit a voir, l'état des affaires va entiè-

chez eux que le patois, reçojivefU. cependant religieux en français.. Jusqu'à ces derniers temps, personne ne s'était offensé de cet état de choses. Maintenant, les ̃fonctionnair.es veulent obliger ces Blancs-Russiens à recevoir l'enseignement religieux en russe. Et comme les familles catholiques préfèrent faire inscrire leurs enfants comme Polonais, les gouverneurs ont fini par déclarer que les maîtres d'école seuls ont le droit de définir la religion de leurs élèves. Les familles sont incompétentes.

Cette interprétation de la loi est tout à fait arbitraire. Certains instituteurs en ont profité pour faire inscrire comme Russes la plus grande partie des élèves catholiques. Il en est résulté, toute cette année, une foule d'incidents et de polémiques. Dans quelques villes, les prêtres ont interrompu l'enseignement religieux dans les écoles. Les évoques ont dû parfois intervenir. L'archevêque de Mohilew, en particulier, a déclaré publiquement, il y a quelques mois, qu'il fallait s'en tenir à l'ancienne interprétation de la loi. Mais le gouvernement tient bon et il veut arriver à ses fins. 'Le directeur des affaires ecclésiastiques vient d'envoyer il l'administrateur du diocèse de Vilna une lettre qui peut-être mettra un terme à ces polémiques. li rappelle les circulaires publiées antérieurement sur ce sujet, puis il déclare que le ministre de l'Instruction publique, en octobre 1919, a décrété que les autorités scolaires sont seules qualifiées pour décideur dans quelle langue doit être donné l'enseignement religieux. Il ajoute que les prêtres doivent s'en tenir à cette interprétation de la loi. Mgr Michafkiévitch, qui administre le diocèse depuis que le gouvernement a privé Vilna de son évêque. a communiqué celic circulaire à son clergé, en la faisant suivre de quelques réflexions, parmi lesquelles je note ces sages paroles que « les prêtres. doivent se laisser conduire, non par des motifs politiques, mais uniquement par le bien des unies ».

C'est une victoire pour les partisans de la russification. Je crois qu'il ne faut pas trop s'en réjouir au point de vue religieux. Sans doute, on peut admettre que la situation des catholiques n'est pas la même en Russie occidentale qu'en Pologne russe. Dans ce dernier pays, la russification est impossible et insoutenable. En Russie occidentale, où les Polonais sont souvent très peu nombreux par rapport à l'ensemble de la population, une certaine russification pourrait se produire à la longue. Mais, pour le moment, il est toujours à craindre que ces tentatives du gouvernement ne soient défavorables aux progrès du catho- licisme.

Si réellement les nationalistes russes n'agissent que par patriotisme et s'ils n'ont pas en vue d'arrêter les progrès du catholicisme, il existe pour eux un moyen bien simple de prouver leur loyauté. Qu'ils cessent d'interdire en Russie le rite grec-uni qui a précisément pour but, comme le déclarent ouvertement ses partisans, depoloniser le catholicisme. Qu'ils donnent ensuite une entière liberté religieuse au lieu de tracasser continuellement les catholiques. Il ne tardera pas à s'opérer un certain nombre de renversions, et il se formera, à côté des Lithuaniens et des Polonais, des groupes de catholiques de langue russe dont toits ceux qui s'intéressent à l'avenir religieux de la Russie comprennent l'absolue nécessité.

VIENT DE PARAITRE

Confessions des Moniales et des Saurs

Décret de la S. Congrégation des Religieux (3 février 1913)

(Texte latin et traduction française officielle) Une brochure de 16 pages in-8°. Prix 0 fr. 10 port, 0 fr. 05. Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bavard, Paris.

Aucune route de poste n'établit de communication entre la route de Troyes, où se trouve l'armée française, et celle de CharIons, que les troupes du maréchal Blucher parcourent avec tant d'assurance. Les vastes plaines de la Brie champenoise séparent ces deux avenues de la capitale et de Nogent à Montmirail, par Sézanne, on ne compte pas moins de douze grandes lieues de traverse, que les gens du pays s'accordent à regarder comme très difficiles en cette saison. Un tel obstacle n'est pas suffisant pour arrêter Napoléon. Il laisse à Nogent le général Bourmont, sous les ordres du duc de Belluue il laisse au pont de Bray-sur-Seine le duc de Reggio il leur recommande de retenir les Autrichiens le plus longtemps possible au passage d'e la Seine et aussitôt se dérobant, avec l'élite de l'armée derrière le rideau que forme notre arrière-garde, il entreprend' la seconde expédition contre l'armée prussienne. Dès le 8 au soir, la garde impériale avait. fait une marche vers Villenauxe le 9, Napoléon part de Nogent, et vacoucher, avec le gros de ses troupes, à Sézanne.

Ce soir même, nos coureurs rencontrent quelques cavaliers prussiens sur les bords de la rivière du Petit-Morin, entre Sézanne et Champaubert.

Les nouvelles des habitants sont que le duc de Tarente est en retraite sur Meaux que les Prussiens couvrent les routes depuis Chalons jusqu'à la Ferté et au delà qu'ils marchent dans une sécurité parfaite.

Nous n'avons plus que quatre lieues à faire pour les surprendre Mais les coups de sabre qu'on vient de se donner aux avant-postes peuvent avoir averti l'ennemi l'escarpement de la vallée du PetitMorin et les défilés qui s'y trouvent vont peut-être offrir de grands obstacles à une armée embourbée, que l'artillerie ne peut rejoindre. La vivacité et la hardiesse de notre mouvement, maîtrisent les hasards qui nous auraient été défavorables. Nous ne trouvons devant, nous qu'un petit corps de troupes qui se. garde mai, et qui a pris nos sabreurs de la veille pour des maraudeurs -égarés,

Cependant le duc de Ragi«e. qui cor-

Mgr Givelet vicaire apostolique de Fianarantsoa S. Em. le cardinal Luçou a dunné la consécration épiscopale à Mgr Charles Givelet, nommé par le Saint-Pére évêque titulaire de Gindaris

Mgr GIVELET

(Syrie) et vicaire apostolique de Fianarantsoa (Madagascar).

Dans la lettre circulaire que Son Eminence adresse à cette occasion aux fidèles de son dioclose. nous relevons ces lignes

-Mgr Charles Giveiet, né à Reims le 18 juillet, d'une des jjlus honorables .familles de notre ville, fut baptisé le surléndemain dans la cathédrale. Il y lit ie mai sa première Com-

La cathédrale de Fianarantsoa munion. (C'est à la. cathédrale aussi qu'il sera sacré.)

» II suivit ensuite le cours des études classiques au collège de Vaugirard, à Paris, sauf

mande l'avant-garde, a trouvé les chemins trop mauvais il revient sur ses pas. Napoléon le force aussitôt à recommencer son mouvement on requiert des chevaux de tous côtés, on double les attelages, et la voloiné du maître s'exécute.

Le 10 au matin, le duc de Raguse passe les défilés de Saint-Gond sous les yeux de Napoléon et enlève à rennenii le village de Baye. Dans l'après-midi, l'armée parvient au village de Champaubert, débouche sur la grande route de Chatons et y bat à plate couture les colonnes que le général Alsufleff (le même qui défendait Brienne) a ralliées trop tard contre nous. La déroute est telle que les forces de l'ennemi se séparent, les uns fuient du côté de Montmirail et sont poursuivis par la cavalerie du général Nansouty; les autres fuient sur Eloges et Châlons et sont poursuivis par le duc de Raguse.

Maître de Champaubert, Napoléon s'y loge dans une chaumière qui est sur la route, au coin de la grande rue du village. C'est là qu'on lui amène les généreux ennemis qui viennent d'être pris, il les fait diner avec lui.

Depuis l'ouverture. de la campagne, nous avions toujours été malheureux avec quelle joie nous voyons enfin briller sur nos armes cette première lueur de succès. Napoléon sent renaître bien des espérance·. L'armée prussienne, coupés encore une fois dans sa marche, n'oppose plus que deux tronçons dont il compte tirer bon parti, et déjà il craint que le duc de Vicence. usant de la latitude que lui donnent les pouvoirs qui lui ont été expédiés de Troyes, ne mette trop d'empressement à signer-le traité. Il lui fait écrira qu'un changement brillant est survenu dans nos affaires, que de nouveaux avantages se préparent et que le pl2nipotentiaire de la France peut prendre au Congrès une attitude moins humiliée. Le maréchal Blücher, de sa personne, n'avait pas encore dépassé Ghampaubert il était avec son arrière-garde aux Vertus, entre nous et Châlons. Le duc de Raguse reste chargé de le contenir, tandis que Napoléon va se mettre sur les traces des généraux Yorck et Sacken, qui sont entre nous et la capitale.

suivre.)

l'année de la guerre franco-allemande qu'il passa au Petit Séminaire de Reims. En octobre il entrait au Séminaire d'Issy qu'il quittait l'année suivante pour le noviciat de la Compagnie de Jésus, à Saint-Acheul, près d'Amiens. ̃> Ordonné prêtre le 8 septembre 1889, au scblasticat d'Enghien ,Belgique), il fut successivement gérant des Etudes, socius du Père provincial, ministre de diverses maisons.

C'est en 1902 qu'il partit pour la mission da Betsiléo, à Madagascar.

» Depuis onze ans il s'y est dépensé sans compter. La tâche était rude, car les difficultés que rencontre en ce pays le ministère apostolique sont aussi graves que nombreuses. Elles viennent, raconte-t-il lui-même, de la langue du pays. de l'étendue et de la conflgu- ration montagneuse de ces contrées encore mal pourvues de voies de communication. de Fin- salubrité du climat et des fièvres. du caractère des populations Indigènes, du protestantisme qui fut longtemps la religion officielle et dont les représentants européens disposent de subventions considérables, (tes lois et des règlements qui, en matière d'enseignement et de culte, sont loin de laisser aux ouvriers de l'Evangile la liberté dont ils ont besoin elles viennent du manque de ressources pécuniaires, de l'insuffisance numérique du personnel composé seulement de trente-cinq prêtres, de dix Frères coadjuteurs, de douze Frères de la Doctrine chrétienne occupés à la direction de deux collèges, et de vingt-quatre religieuses de SaintJoseph de Cluny, chargées de la tenue de cinq écoles et d'une léproserie.

Par sa bonté, par sa patience, sa modestie, son zèle qui ne connaît pas de repos, le R. P. Givelet eut bientôt conquis l'affection de tous. C'est le missionnaire, c'est l'apôtre dans toute la rigueur du terme. Aussi le ciel a-t-il béni merveilleusement son ministère.

» Pour donner une idée de la marche en avant du catholicisme dans ces contrées, il nous suf, lira de dire que les catholiques, qui n'étaient que 000 en 1890, étaient 42 000 en 1900 et utteignent aujourd'hui le nombre de 1 On y a compté, en 1912, confessions, ÔG8 000 communions retraites furent fréquentées par 12 344 indigènes. Si l'on considère maintenant que les missionnaires ne sont que trente-cinq et que les 112 000 fldèles sont répartis en 575 postes ou circonscriptions spirituelles dont l'étendue égale celle de vingt départements français, on comprendra quelle somme de travail et de fatigues représente un pareil résultat.

C'est donc un vicariat en plein essor de prospérité religieuse dont le nouvel évêque va prendre la direction. Il aura la consolation de posséder à Fianarantsoa une fort belle cathédrale, don d'une riche Anglaise protestante convertie, une école normale d'instituteurs, une léproserie, un dispensaire, des Congrégations d'hommes et de femmes.

Ce q ue disen t

les journaux

Les vraies causes de la « désertion)- de l'école laïque

Les « instituteurs de l'Ouest », dont les « plaintes » ont pesé d'un si grand poids dans les délibérations du dernier Congrès de la Ligue de l'enseignement, attribuent la « désertion » de leurs écoles à la « pression cléricale N. M. de Lamarzelle, dans le Gaulois, en indique les véritables causes

Les voic en deux mots

Jules Ferry avait bien dit à M. Jaurès' c'est M. Jaurès qui l'a rapporté que le but de son œuvre d'enseignement laïque était « de fonder une société sans Dieu ». Mais ce but, il importait de le cacher d'abord soigneusement aux populations. Aussi l'école laïque gardait-elle a ses débuts j'ai pu le constater en Bretagne un caractère des plus religieux. Par ordre des préfets, les crucifix étaient maintenus dans les classes, les prières récitées et le.. catéchisme enseigné par les maîtres laïques. Ceux-ci accompagnaient leurs élèves aux offices, et les inspecteurs primaires exigeraient pour eux. comme un droit, uue place réservée à l'église. Et, quand nous disions que l'école laïque était une école sans Dieu, on nous répondait en montrant l'arrêté ministériel de 1882 enjoignant aux (li Les mesures d'intalérable sectarisme im-posées par le F. Augagneur, lors de son pas- sage par Madagascar, y sont maintenues jalousement par son successeur. Neuf écoles sur dix ont été fermées. Plutôt l'ignorance et le paganisme que la civilisation catholique

Bibliographie

La Prononciation romaine det latin polémigue, histoire, pratique, par Dom J. Jeannin, Bénédictin de Sainte-Madeleine de Marseille, avec une lettre de Mgr Dubois, archevêque de Bourges. Une brochure de 50 pages. Prix 1 franc, franco 12 exemplaires, 10 francs. Vve TardyPigelet, éditeur, Bourges.

Dom Jeannin a déjà publié sur le même sujet plusieurs opuscules auxquels le public a fait grand accueil. (Remarques pratiques sur la prononciation romaine du latin (22, mille). Réponses du servant de messe et prfères liturgiques communes avec prononciation romaine figure mille) franco, 0 fr. 30 chaque brochure, 5, rue Bavard, Paris.) Celui-ci, qui s'adresse aux prêtres et aux personnes cultivées, vient compléter heureusement les deux premiers en apportant, pour da première fois, un historique détaillé de la prononciation romaine. Apres avoir énuméré les diverses raisons qu'il y a d'abandonner la prononciation française, ainsi que les inconvénients de la réforme classique, et passé en revue, au point de vue historique, les différents sons de la prononciation actuelle du latin, l'auteur répond aux objections d'ordre philologique que, de-ci, de-là, on a élevées contre l'adoption de cette prononciation. Ces objections ne tiennent pas devant l'examen sérieux qu'en fait Dom Jeannin, et il faut souhaiter il sa nouvelle brochure, avec Monseigneur de Bourges, « une prompte et abondante diffusion

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instituteurs publics "d'enseigner h lèurf élèves les devoirs envers Dieu.

Or, aujourd'hui, tout cet opportunisme n'est plus-. Le masque religieux de l'école laïque lui a été arraché par ses propres adeptes. L'arrêté de 1882 est lui-même abrogé. Pourquoi ? « Parce que, a dit ̃M. Steeg, alors ministre de l'Instruction publique, réhondant, à la Chambre, à une question, de M. Groussau, parce que les idées des instituteurs ne sont plus ce qu'elles étaient en 1882 comme en imimense majorité ita ne croient ptus à Dieu, il serait monstrueux de leur faire enseigner .-une foi qu'ils ne partagent plus. » Et j.M. Steeg a ajouté, rappelant une parole .qu'il venait de prononcer dans un récent Congrès Oui, l'on a raison de le dire, l'école laïque est une école sans Dieu. » Et, d'ailleurs. le successeur actuel de M. Steeg à l'Instrirction publique, M. Barthou, a fait à la Chambre, au mois de juin dernier, et presque dans les mêmes termes, la même déclaration.

Voilà pourquoi, dans l'Ouest, la situation 'de l'école laïque est devenue « déplorable ». Les pères de famille savent enfin maintenant, et par la bouche du gouvernement lui-même, te qu'elle est, le but qu'elle poursuit. Ils sont catholiques et ne veulent pour leurs enfants ni d'écoles sans Dieu, ni d'éducateurs qui ne croient plus à Dieu. Il y a plus. L'an passé, à Chambéry, à pareille époque, les délégués officiels de 6 000 instituteurs adhéraient formellement à la C. G. T. et se déclaraient partisans de la fondation, dans leurs Syndicats, de cette organisation de désertion militaire et de trahison nationale qui s'appelle le Sou du Soldat. Ceux-ci ne sont pas des isolés. 'M. Ferdinand Buisson, à la Chambre, s'est iait leur défenseur. Pas un seul de ces iustituteurs. nettement convaincus d'antimi•; litarisme et d'antipatriotisme, n'a été chassé de l'école tous continuent à former l'âme des enfants à eux confiés par l'Etat. De plus, il existe une Association composée de 100000 instituteurs publics qui, par la ,voix de ses représentants élus, s'est déclarée solidaire des congressistes de (.bain'béry, et dont les directeurs, élus aussi, sont des cégétistes de marque.

"̃' Les pères de famille français qui, en immense majorité, sont patriotes, n'ignorent plus rien de ces faits. Et voità aussi pourquoi la désaffection de l'école laïque s'étend de l'Ouest dans tout le pays. Il est aujourd'hui un fait indéniable. Lorsque dans une région quelconque de la France, une école religieuse se fonde, elle se remplit aussitôt d'élèves aux dépens de sa rivale. Et si, un jour, comme en Angleterre, üne loi venait à appliquer la répartition proportionnelle scolaire, qui donnerait aux catholiques les ressources nécessaires pour créer partout des écoles, toute l'œuvre de laïcisation croulerait chez nous d'un seul coup, par le seul fait de cet acte d'égalité, de justice et de liberté. Nos radicaux le savent bien, et c'est pourquoi ils persistent à maintenir dans notre législation cette iniquité monstrueuse qui consiste à contraindre les croyants à payer de leurs deniers un enseignement qui, de l'aveu même de Jules Ferry, son fondateur, 'poursuit comme but principal la destruction de toute religion dans ce pays. ,Le « bloc laïque va se reformer M. Charles Fabiani, rédacteur en chef 'du Bulletin du parti radical et radicalsocialiste, y annonce comment sera reconstitué le « bloc laïque » au prochain Congrès de Pau

Résolus à ne pas conserver ni recevoir dans nos rangs les hommes qui ont solli- cité ou simplement accepté les voix de droite (de même que ceux dont l'attitude prudente se refuse à déclarer !a guerre au parti clérical), nous mettons notre point d'honneur à conserver cette caractéristique de la politique radicale et radicale-socialiste. Le mal éleb, quelque opinion qu'il affirme, ne trouvera chez nous ni complaisance ni symnathie. Nous le considérions tomme hors du parti républicain. ~J Par contre, nos mains se tendent fraternellement vers tous ceux qui répudient les concours réactionnaires et nui, comme "nous, mettent la base de leur profession de foi la lutte, contre le parti clérical, la 'défense de l'Etat laïque contre les entre- prises de la puissance romaine. Avec t ceux-là, nous acceptons, dan* les périodes électorales; les ententes et les désistements qui seront nécessaires pour battre le candidat réactionaire et conservateur avec eux, demain comme hier, mais avec eux ,seuls, nous sommes prêts à faire le bloc. Le bloc républicain, formé de tous les partis sincèrement laïques et réformateurs, contre le bloc des droites, formé de toutes les forces cléricales et de conservation sociale, telle est la tactique du parti radical et radical-socialiste.

Etre laïques, nous dirons de bonnes âmes, mais nous n'avons jamais cessé de l'être nous nous sommes mariés civile¡ment, nos enfants ne sont pas baptisés, nous ne mettons jamais le pied à l'église, que voulez-vous de plus ? Nous avons fait mieux nous avons accepté la loi de Sépa-

FEUILLETON DU 3 OCTOBRE 1913

Revue des

Revues

Bebel

(LES MARCHES DE L'EST, septembre, Adolphe Petiîje an)

Bebel naquit en f6vrier 1840. A 13 ans, il choisit le métier de tourneur, qu'il garda jusqu'en 1889. Des 1860, il se mêla au mouvement ouvrier.

Ce fut Liebknecht qui fixa les opinions de Bebel

C'est en 1864 que Bebel adopta déflnitivement le credo socialiste. A partir de ce moment, l'histoire de Bebel se confond avec celle du socialisme allemand. De 1864 à 1867, il est membre du Comité permanent de l'Association des Sociétés ouvrières allemandes. En 1867, il est président de ce Comité. La mêa^e année, la circonscription saxonne de Glauchau-Merane l'élit député au Parlement de la Confédération de l'Allemagne du Nord il est le premier député ouvrier allemand.

Avec Liebknecht et quelques autres partisans ties théories de Marx, il convoque, en 1867, à Eisenach, un Congrès au cours duqu'el le parti ouvrier socialiste allemand est définitivement fondé.

Ce fut alors que Bismarck commença sa campagne contre le parti socialiste naissant. Bebel fut un des premiers à-en souffrir. al combUt't avec courage la politique du chancelier. Il sut même braver la nation tout entière à ses heures d'enivrement. En 1870, quand l'histoire de la dépêche d'Ems n'était pas connue, 'l'Allemagne croyait de bonne foi que les Fran·çais étaient les agresseurs. Cette conviction avait pénétré jusque dans les rangs des uuvriers, où la guerre était passionnénv :it upprou,vée. Bebel et son ami iLiebkneoàt usèrent stagir.

cela ne vous suffît donc pas?

Eh bien, non. Cela ne nous suffit pas. Nous vous demandons quelque chose de plus, gens malins. Nous vous demandons de nous apporter votre effort contre la propagande cléricale, de compléter votre laïcité passive par une laïcité aetive ne soyez pas des laïques résignés, de raison ou d'intérêt, mais soyez des laïques agissants portez la guerre chez l'ennemi et ne vous enfermez pas dans votre solitude inopérante en donnant l'impression que si vos convictions sont assez fortes pour résister à une attaque molle de l'adversaire, elles n'hésiteraient pas à capituler devant un assaut redoutable et si cet adversaire semblait près d'emporter la position. Et malgré nous, nous nous reportons au discours que le président du Conseil a prononcé à Aix-les-Bains ces jours-ci. Nous ne consentirons jamais à une renonciation, la République, l'école laïques '-ont inséparables, etc. Ce sont. hélas des déclarations que nous avons entendues bien souvent M. le président du Conseil a déclaré en outre, il est vrai, que la contrainte et la répression s'exerceront là où la persuasion n'aura pas suffi. Ensuite, me direz-vous, le chef du gouvernement a sans doute indiqué les projets de loi, les décrets qui vont être proposés au Parlement ou promulgués, les actes qui vont suivre ces excellentes paroles. Comme vous le connaissez peu Comme vous connaissez peu ces laïques en chambre I M. le président du Conseil a fait un très beau discours vous attendrez longtemps, j'en ai peur, le plus petit acte de sa foi laïque. C'est cette crainte qui nous empêche de lui faire confiance. C'est là la raison de notre attitude des plus réservées à son égard. Cette laïcité passive, toute en parole, incapable de se traduire en action, n'est pas suffisante pour classer un gouvernement dans le bloc républicain. Le « geste » de M. Baudin, qui apparaît comme un acte de repentir, n'est pas venu corriger cette impression.

Non, le bloc républicain n'est pas là. Et si ce n'est pas le bloc républicain, qu'est-ce donc ?

Le Congrès de Pau répondra.

Le charme de l'enfance

Conclusion d'un délicat article inspiré à Al. Henry du Roure (D2mncralie), par la rentrée scolaire

Enfance, enfance. Quelle fraîcheur dans ton visage Quelle candeur dans tes yeux 1 Quelles promesses admirables dans ton âme toute neuve La Bruyère, dans une page célèbre, trop célèbre, et d'un esprit la fois bien pr.étentieux et bien facile, a dit beaucoup de mal des enfants. Vous connaissez cela « Les enfants sont menteurs, envieux, colères, intéressées, etc., etc. » (je cite de mémoire) et, pour finir. Ils sont déjà des hommes. »

Tout le passage a été écrit pour cette médiocre épigramme, ce trait émoussé d'une misanthropie plus spirituelle que profonde. Oui, il y a déjà dans l'enfant tous les défauts de l'homme, mais si différents, si naïfs, si spontanés, si souples encore, et .:l'une telle ingénuité qu'ils en deviennent presque innocents. Et surtout, ce qui nom ravit dans l'enfant, et ce que l'homme n'a plus, c'est cet immense champ vierge des possibilités.

L'enfant n'est pas fini, c'est par là qu'il $ous charme. Il y a beaucoup plus de beaux enfants que de beaux hommes ou de jolies femmes. Combien d'esquisses charmantes de tableaux insignifiants 1 combien d'ébauchefs d'un ouvrage supérieures à l'ouvrage méme 1 C'est que tout geste inachevé évoque l'infini notre imagination, stimule et non pas contrainte, s'y élance à tire d'aile.

L'artiste en précisant son tableau, l'enfant en précisant sa propre image, se limitent, se diminuent à nos yeux. Si grands qu'ils soient, jamais ils ne seront ce que nous avions rêvé. De là vient le prestige, la merveilleuse séduction des êtres qui meurent jeunes. Alexandre mûri, vieilli, ne serait plus Alexandre mort jeune, il garde encore quelque chose de surhumain; les hommes n'ont pas eu le temps de s'assurer qu'il était bien de la même et médiocre race à laquelle il» appartiennent eux-mêmes.

Ainsi notre imagination vagabonde en regardant rentrer les écoliers dans leurs écoles, en écoutant leurs rires clairs et le claquement de leurs souliers sur le pavé. Comme nous sommes étrangers les uns aux autres Ils ne peuvent rien nous communiquer de leur jeunesse, de leur insouciante allégresse nous ne pouvons rien leur donner de notre expérience. ni les préserver des enseignements cruels de la déception. Tous nos avertissements ne les empêcheront pas de s'élancer avidement, dès qu'ils le pourront, pour prendre possession du bonheur, le toucher de leurs doigts. Ils croient ce que dit le proverbe Tout bonheur que la main n'atteint pas n'est qu'un rêve. »

Et cependant, n'est-ce pas le contraire qui est vrai

Apres Sedan, ils sommèrent le roi Guillaume de se conformer à la proclamation par laquelle il avait annoncé en juillet qu'il faisait la guerre à l'empereur Napoléon III, mais paa au peuple français, et d'accorder une paix honorable à la République. Ils votèrent seuls contre les crédits pour la prolongation de la campagne. Ils protestèrent contre rannexjon de l'Alsace-Lorraine, soutenant ces abominables paradoxes qu'on ne peut pas disposer d'un peuple comme d'un troupeau, contre son avis que la conquête de provinces, françaises de cœur, perpétuerait l'animosité entre les deux nations, rendrait pour de longues années la paix de l'Europe instable et précaire, forcerait les uns et les autres à une surenchère sans ftn d'armements ruineux. A ce moment-là, ce fut contre les deux députés socialistes une colère furieuse. Au Reichstag, on les couvrit d'outrages. S'ils avaient été reconnus dans la rue, leur vie eût été menacée par leurs électeurs eux-mêmes, et on força tous les textes ce loi pour découvrir dans leurs discours, en dépit de l'immunité parlementaire, de quoi les incarcérer pour haute trahison.

Aussi en 1872, liberté allemande Bebel comparaissait-il avec ses amis devant la Cour d'assises de Leipzig, sous l'inculpation de haute trahison et de lèse-majesté. Il y s!flrma hautement son socialisme internationaliste, mais se défendit de toute illégalité et de tout appel à la violence. Condamné à deux ans de forteresse, il fut encore condamné, peu après, à neuf autres mois de prison et déclaré déchu de son mandat de député. En 1874, comme il sortait de prison, il fut réélu, et, dès lors, à part quelques rares intervalles, il a sans cesse siégé au Reichstag. Cela n'empêcha pas le gouvernement de sévir encore contre lui. En 1885, il fut traduit devant le tribunal de Chemnitz pour affiliation à une Société non autorisée et condamné Il neuf mois de prison. L'arrêt de la Cour fut cassé, et Bebel renvoyé devant le tribunal de Freiberg, qui, rette fois, le condamna dans les formes. En i900, la loi bismarckienne contre le socialisme rapportée, Bebel quitta Leipzig pour se fixer il où Il entra à la direction du Voncserts et poursuivit au Reithstag son opposition contre la politique Impériale.

Bïbel a fcliî successivement député de Glau-

Lettre dJ Andrinople 21 septembre 1913.

C'est une nouvelle page sanglante à ajouter au long martyre de la Thrace que le récit du P. C. curé catholique du village bulgare de Kajadjik, à quatre heures à l'ouest de Soufli et de la Maritza Vers la mi-juillet, les troupes bulgares s'étant repliées vers Andrinople, les Grecs de Soufli et des environs s'organisèrent en bandes armées et terrorisèrent le pays. Trois paysans de Kajadjik se rendirent alors à Soufli pour y demander des armes, mais lea Grecs se saisirent d'eux et les emprisonnèrent. Il était question de les massacrer, ainsi que tous les autres Bulgares do la contrée, quand les Turcs, arrivant à l'improviste. ouvrirent les portes des prisons. Les Turcs leur feront payer sans nul doute le massacre, hélas très authentique d'Edékeuy (des officiers bulgares avaient, il y a trois mois, rapporté cet acte de barbarie incroyable et donné exactement les mêmes détails que le P. C.). Il y a déjà eu des arrestations et mêmes des c'uons ont été braqués sur la ville.

En attendant l'heure des représailles, soldats et officiers turcs s'installent chez l'habitant et, sans plus respecter la moralité que la justice, abusent de l'hospitalité qui leur est accordée.

A Andrinople, Inver bey fait tenir meetings sur meetings. Soufli, Dedéagatch, otr., doivent revenir à la Turquie. Le traité qu'on prépare à Constantinople n'aurait pas plus de valeur que celui de Londres. Pourquoi s'en étonner ?. mais il semble qu'il serait plus simple de ne plus faire de traité ? Le jeudi 24 juillet, une bande d'individus habillés en soldats grecs vinrent prier les habitants du village bulgare de Bachklissé, voisin de Kajadjik, de venir recevoir l'armée hellène qui approchait. Les gens de Pachklissé s'exécutèrent. A peine sortis de leur village, ils se trouvèrent en présence, non de l'armée hellène, mais d'une foule de Grecs de basse condition qui les dépouillèrent de leurs fusils et de leurs poignards. Les habitants de Kajadjik s'3ttendaient aussi à être assaillis par les Grecs. quand le jour suivant, le vendredi 25 juillet, ils apprirent que Bachklissé était de nouveau attaqué et cerné, non plus par les Grecs. mais par plusieurs centaines de soldats, tous de l'armée régulière, et des bachibouzouks en nombre plus considérable. Une dizaine de vieillards qui y étaient restés furent massacrés. Les femmes, au nombre d'une trentaine, furent enfermées dans l'école. Après une nuit d'orgies, les soldats les massacrèrent aussi.

'Les paysans de Kajadjik, comme la plupart de ceux des environs, s'enfuirent vers les montagnes boisées des Rhodopes. Le P. C. partit en toute hâte avec sa vieille mère de 75 ans et ses 2 à 300 catholiques. Bientôt Kajadjik fut pillé et incendié en partie. Plusieurs vieillards qui n'avaient pas pu. ou n'avaient pas voulu fuir. furent tués. La maison du P. C. qui servait aussi d'école fut brûlée, l'église catholique profanée. Des paysans qui cherchaient à défendre leur bien ou venaient pour sauver quelqu'un des leurs furent massacrés sans pitié. Un catholique de 60 ans fut haché en morceaux. On compta bientôt une trentaine de victimes.

Le samedi 25 juillet, au point du jour, quelques hommes courageux s'approchèrent avec précaution de Kajadjik. Ils constatèrent que les Turcs n'étaient pas nombreux. Ils firent feu et les mirent en fuite. Des familles prirent le parti de s'exiler et de gagner la vieille Bulgarie avec le peu de biens qu'elles avaient encore. La plupart préférèrent rester les hommes se relayaient pour monter la garde sur les hauteurs. et donner l'alarme en cas d'attaque. La nuit, pour éviter une surprise, on allait dormir à la forêt. Le P. C. dut faire chaque jour ce voyage avec sa vieille mère.

Les bachi-bouzouks rôdaient toujours dans la contrée ils enlevaient les boeufs, les moutons, les moissons. Les pauvres paysans, leurs femmes et leurs enfants surtout vivaient dans une angoisse continuelle.

Alors le P. C. se souvint d'un certain Hali effendi, percepteur d'impôts, à qui des paysans de Kajadjik avaient sauvé la vie, lorsque les Grecs de Soufli, au commencement de la guerre balkanique, massacrèrent le village turc d'Edékeuy, Hali effendi avait été accueilli avec beaucoup de charité par le P. C. qui, pendant dix jours, l'avait logé dans son presbytère.

chau, de Dresde, de Hambourg, de Strasbourg, puis, en dernier lieu, de Hambourg.

Son travail, son activité furent considérables. Hors du parti, il avait à combattre les excès dévorants du militarisme allemand et à réclamer à une société exclusivement capitaliste ce qu'elle n'eût pas donné de bon cœur aux ouvriers. Dans l'intérieur de son parti, il devait livrer des combats plus acharnés encore pour maintenir l'unité de doctrine et l'unité d'action. Il ferrailla contre les modérés Wollmar et Bernstein d'un ebté; contre les anarohisants de l'autre. S'il lit preuve de poigne, il sut surtout tourner l'obstacle, trouver les formules élastiques qui dissimulent les fissures.

Longtemps, deux auxiliaires dévoués le complètent. Le Dr Liebknecht est le théoricien, l'orateur savant et parfois lyrique. Le financier Singer est l'administrateur c'est lui qui dote la démocratie sociale d'une organisation minutieuse, d'une bureaucratie active, de recettes, d'un budget. Mais Bebel reste le chef, le guide, qui, aux carrefours, choisit la route à suivre, et que fidèlement, ils accompagnent. Puis il avait survécu seul, et sa primauté s'était plus nettement affirmée. Il savait comment on parle aux foules (ce n'était pas un véritable orateur, mais, en Allemagne, il n'y a pas d'orateurs, et dans le royaume des aveugles.); il avait un tempérament d'apôtre et le mysticisme qui crée les énergies. Le fait qu'il avait été lui-même ouvrier, qu'il avait pâti personnellement pour la cause sainte du prolétariat lui avait donné auprès des masses un crédit auquel n'atteignirent ni Marx, ni Engels, ni Lasalle ni Schweizer, ni même Liebknecht.

Après l'empereur, Bebel était l'homme le plus populaire de l'Allemagne. C'est que des millions d'hommes avaient mis en lui leurs espérances et le tenaient comme le vigoureux champion d'un meilleur avenir pour les classes déshéritées. A vrai dire, ils lui faisaient crédit. Bebel n avait point terrassé le capitalisme, qui ne s'est jamais mieux porté et dont l'empire, loin de décroître, s'étend chaque jour sur les rares domaines qui lui avaient échappé iusqu'ici. Il n'avait pas renversé la monarchie militaire dans son pays, tout au moins, elle est au zénith, poursuit des armements formidables, dicte ses volontés à l'Europe, tandis qu'à ^intérieur, la

C'est de' que de plu- sieurs autre» ya) sans, que le P. C. apprit] que le village d'Edékeuy n'existait plus hommes, femmes, enfants, tout avait été tué par Ics Grecs, avant l'arrivée de l'armée régulière bulgare.

Halil effendi se trouvait dans les environs. A la prière du P. C. il envoya quatre Turcs fidèles qui s'installèrent à Kajadjik et s'efforcèrent d'empêcher les vols et les massacres. Les paysans osèrent alors dormir dans leur village. Des soldats, des bachi-bouzouks vinrent encore réquisitionner ou rançonner. Tous les attelages disparurent. Des 8000 moutons que possé- dait le village, il en reste à peine un millier. Un vieillard et un enfant de 15 ans furent tués.

Enfin, au début de septembre, un poste de soldats se fixa à Kajadjik, et il fut relié par un fll téléphonique à la station de Mandra, près de Soufli.

D'autres postes de soldats allèrent s'établir dans la plupart des localités environnantes. Mais partout les choses ne se passèrent pas aussi paisiblement qu'à Kajadjik. Un peu plus à l'Ouest, à Dervent, le pope schismatique et une trentaine de paysans furent massacrés.

Les Grecs de Soufli, à leur tour, sont dans une très vive inquiétude.

On commence peut-être à savoir à quoi s'en tenir en Europe sur le désintéresse- ment de la Turquie concernant la rive droite de la Maritza. La vérité, c'est que des troupes et des convois de munitions sont partis bien souvent d'Andrinople dans cette direction. Dernièrement, dans un chertain nombre de régiments en garnison à Andrinople, cinquante volontaires ont été demandés dans chaque bataillon. Des ha- bits de paysans leur ont été remis, et ils ont été envoyés du côté de Gumuldjina. Voilà ce qui explique la facilité et la rapidité avec lesquelles un soi-disant gouvernement provisoire turc a pu s'établir et se faire reconnaître dans une partie de la Thraoe occidentale.

A LOURDES

Mme Tintoré, rue de Lyon, à Oran, est venue il: Lourdes en actions de grâces le 23 août dernier, la semaine religieuse d'Oran annonçait son cas, pour lequel elle s'est présentée au Bureau des constatations avec le certificat suivant

Nous, soussignés, docteurs en médecine, déclarons que Mme C. Tintoré, rue de Lyon, à Oran, quelques heures après un accouchement laborieux, nécessitant une application de forceps et une délivrance artuicielle, a eu une hémorragie foudroyante avec syncopes subintrantes, dyspnée violente. cyanose, refroidissement des extrémités, pouls imperceptible pendant dix heures consécutives, si bien que l'issue paraissait fatale.

Nous pouvons certifier n'avoir jamais vu de cas d'anémie obstétricale ou autre aussi grave se terminer si heureusement. Sans toutefois affirmer d'une manière indiscutable une intervention miraculeuse, nous déclarons en toute conscience, qu'il nous parait difficile d'expliquer la guérison même par les moyens très énergiques et très prolongés qui ont été mis en œuvre en cette circonstance.

Fait à Oran, le 11 juin 1913.

Signés Jarsaillo.v et Maurin.

Clinique chirurgicale du Dr Jarsaillon, 13, rue El-Moungar, Oran.

Cependant que Mme Tintoré, étendue sur son lit, agonisait devant les médecins impuissants, à son chevet, ses proches et la malade elle-même, mus par une même inspiration, se tournèrent vers Notre-Dame (le Lourdes et promirent que si leurs prières étaient exaucées, ils feraient publier le fait dans les journaux catholiques, pour la plus grande gloire de la Vierge Immaculée.

Et, progressivement, la malade revint à la santé. Elle est aujourd'hui complètement guérie et vient remercier Notre-Dame de Lourdes de la grande faveur qu'elle a bien voulu lui accorder.

VIENT DE PARAITRE

Almanach de la presse 1914 Paru pour la première fois l'an derniers, ce nouveau venu de la Bonne Presse eut du premier coup un tel succès, qu'il fallut, après quelques semaines, procéder à un nouveau tirage qui fut lui-même écoulé sans retard. Que chacun se hâte donc de se roourer ce coquet petit volume de 64 pages 1P recèle des trésors d'histoires édifiantes et instructives, des conseils pratiques, des exemples encourageants, qui tous ont rapport à la bonne presse et à la diffusion du bon journal. L'Atmanaeh de la Presse sera lu avec non mons de proflt que d'intérêt par tout le monde.

Prix, 0 Ir. !0 port, tr. 06. Remises ordlnaires 7/6, 15/12, 70/50, 150/100.

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couronne choisit ses conseillère et les congédie sans se soucier du peuple ou de ses représentants. La grande bataille livrée par Bebel pendant près d'un demi-siècle n'a pas été gagnée, elle paraît plus loin de l'être qu'en 1867, où, du moins, les démocrates et libéraux possédaient en Allemagne une influence effective beaucoup plus forte qu'aujourd'hui.

Qu'a donc fait Bebel ?

Il a constitué un formidable parti, qui englobe presque tout le prolétariat allemand et une importante fraction de la petite bourgeoisie. De ce parti il fut, voici quarante-six ans, le premier, le seul élu, dans l'assemblée délibérante de la Confédération. Maintenant, ils sont cent onze. Aucun groupement politique ne trouve l'adhésion d'un plus grand nombre de sujets de Guillaume II. Il a réuni en quatre millions deux cent mille suffrages. Il est une grande puissance devant les urnes. Mais la constitution et la structure sociale de l'empire allemand restent telles qu'il n'est que cela. S'il acquérait la majorité absolue, il serait plus loin du pouvoir que jamais, car la loi électorale, condamnée par ses fruits, serait immédiatement modifiée, et, du reste, les pouvoirs effectifs ne dépendent pas du Parlement. S'il descendait dans la rue et voulait recourir à la force, l'armée, férocement conservatrice, ferait de lui une pâtée sanglante et informe. Sur la législation, l'influence de la démocratie sociale, quoique réelle, n'a jamais été qu'indirecte. J'en trouve deux exemples seulement. Il est probable que la grande législation sur les assurances a été dictée aux gouvernements beaucoup plus par le désir de couper les ailes au parti socialiste que pour obéir à un devoir de solidarité sociale. D'autre part, la contribution de guerre d'un milliard reposerait sur d'autres bases si les voix socialistes n'avaient été indispensables pour la mettre sur pied. Pour tout le reste, si les socialistes n'existaient pas, je cherche en quoi l'Allemagne serait différente. A défaut de résultats tangibles, Bebel dut-il son prestige à la profondeur de sa pensée ou à l'éclat de sa parole ? A-t-il dressé le plan grandiose et exécutable d'une société plus juste, plus fraternelle, où les richesses ne s'accumuleraient pas indéfiniment dans les mains des spéculateurs et des intermédiaires, où les

Les manuscrits

des religieux

Nous lisons dans les Etudes ecclésiastiques, sous ia signature de Mgr A. Battandier

Il est une règle certaine de la vie religieuse, c'est que, par le voeu de pauvreté, le religieux ne peut point disposer de quelle chose temporelle que ce soit sans la permission de son supérieur. Si le religieux n'a que les vœux simples, la disposition qu'il ferait d'une chose temporelle lui appartenant comme une partie de son héritage, par e:emple, serait illicite, mais valide. S'il est au contraire lié par les vœux solennels, faisant partie d'un des grands Ordres, cette disposition serait non seulement illicite, mais canoniquement invalide. En effet, par la profession solennelle, non seulement le religieux abdique toute propriété qu'il possède au moment où Il l'émet, mais, de plus, il est dans l'incapac!té canonique de posséder quelque bien temporel que ce soit. S'il reçoit un héritage, par exemple, celui-ci ne vient pas à lui, mais à son monastère, Pleno iure. Nous avions dans l'ancien droit français la mort civile; la profession religieuse est une sorte de mort civile restreinte au domaine des choses temporelles.

Je rappelle ces règles et la distinction que l'on doit faire entre les Ordres à vœux solennels et les instituts à voeux simples pour mieux faire comprendre ce qui va suivre.

Quand un religieux écrit un ouvrage, des sermons, cet ouvrage, ces sermons sont-ils sa propriété en telle sorte que son supérieur ne puisse l'en priver? Si nous prenons les règles ci-dessus, ce manuscrit est une chose temporelle, estimable & prix d'argent. Qu'il décrive un paysage avec la plume ou le reproduise sur une toile, l'un et l'autre sont l'oeuvre de son travail, le produit de son intelligence ou de son génie, et, si on admet que le peintre, profès solennel, n'est point le maître du portrait qu'il a fixé sur sa toile, des fresques dont il a décoré des murs, il faut en conclure aussi que le religieux littérateur ou historien n'a point la propriété des produits de sa plume. Ces manuscrits sont une chose temporelle, estimable à prix d'argent selon le plus ou moins de vogue de l'auteur, le plus ou moins de gain qu'en espère le libraire. Quand on travaille pour des revues ecclésiastiques, on est en général payé de 0 fr. 10 à 0 fr. 20 la ligne. Ce n'est pas beaucoup et ne peut guère servir à nourrir l'auteur. Nous sommes loin des romans qui se payent de 0 fr. 50 à i franc la ligne, prix courant dans ce genre de littérature, mais qui est encore fort au-dessous de celui usité dans d'autres pays. Conan Doyle, l'auteur anglais qui a créé le type du policier Sherlock Holmes, place aujourd'hui sa production littéi ratre à raison de 5 francs le mot. Je crois qu'il est actuellement l'auteur le plus chèrement payé. Ces exemples sont apportés uniquement pour montrer que le manuscrit d'un auteur est appréciabla a prit d'argent, qu'il est, une chose temporelle et, par conséquent, tombe sous les prescriptions du vœu de pauvreté.

Je dois cependant dire que cette opinion est contestée par un certain nombre d'auteurs appartenant aux grands Ordres. Il est assez singulier de constater que oette opinion a précisément pour auteurs ceux qui ont le vœu de pauvreté le plus strict, ce qui prouverait que la théorie ne côtoie pas toujours la pratique. Les auteurs et tenants de cette opinion font une distinction entre le labeur matériel et le travail de l'esprit. Celui-ci, plus noble, est lu propriété de son auteur, et le mettre par écrit n'en change pas la nature. Supposons un prédicateur, il est bien maître de donner deux ou trois fois le même sermon, surtout s'il est du goût de ses auditeurs. Si ce sermon est couché par écrit, cela ne change pas la nature de cette propriété artistique ou littéraire, et ce manuscrit n'est pas atteint par le voeu de pauvreté. En admettant cette théorie, il ne s'ensuivrait cependant pas que le religieux fût libre de disposer à son gré de son manuscrit, car Il est aussi soumis à l'obéissance, et si en donnant ce manuscrit à un de ses confrères ou il. un étranger il ne blesse point le voeu de pauvreté, il enfreint celui d'obéissance, s'il le fait sans la permission de son supérieur. Cette distinction est importante. D'ailleurs, un religieux ne peut pas Imprimer un ouvrage sans la permission de son supérleur régulier, ce* qui prouve que, laissant de côté la question de propriété, il y a toujours celle de l'obéissance contre laquelle on ne saurait concevoir d'exceptions.

Or, il pouvait être intéressant de tranoher la controverse en 'a faisant porter précisément sur le droit de propriété du religieux. Nous trou-

ouvriers toucheraient tout le prodult de leur travail au lieu de peiner pour autrui ? Je ne crois même pas que Bebel y prétendit. Il avait reçu sa doctrine toute faite d'Engels et de Kari Marx expliqués par Liebknecht. Il l'avait, je crois, bien comprise et savait peut-être l'exposer. Mais il comprenait qu'il serait plus facile de capter les mirages du désert que de traduire, je ne dis pas en faits, mais seulement en lois, le système collectiviste. Sommé par Clemenceau de le tenter, notre Pic de la MirandoleJaurès n'a jamais relevé le défi. Bebel, ouvrier autodidacte, qui employa ses années de prison à compléter une Instruction rudimentaire, en eût été bien moins capable encore que le trop éloquent député du Tarn. Il n'avait pas le maniement et, je crois, peu le goût des idées générales, et s'il s'est appliqué, de tout son effort, à constituer le parti socialiste, en quoi il réussit à merveille, il ne se préoccupait, il me semble, qu'en seconde ligne de savoir ce qu'il en ferait.

Dans ce dur effort, le but électoral le préoccupait avant tout. L'augmentation des suffrages et des députés socialistes le ravissait d'aise, sans qu'il parût se rendre un compte exact de l'insuffisance pratique de telles victoires. Pour les obtenir, il peine à conserver au parti une unité apparente de doctrine. Souvent, ce fut le triomphe de l'équivoque. Après des discussions acharnées, Bebel rédigeait un ordre du jour qui ne donnait tort ou raison ni aux uns ni aux autres. On le votait à la presque unanimité. La question n'était nullement résolue, et l'accord n'était pas fait pour si peu mais la face était sauvée.

En fait, vers la fin de sa carrière, Bebel, comme beaucoup de généraux trop vieux, suivait ses troupes plutôt qu'il ne les conduisait. La social-démocratie allemande, comme tous les partis socialistes dans l'Europe entière, est divisée en intransigeants et révisionnistes, en doctrinaires et opportunistes. Les têtes du parti, Frank, Bernstein, Heine, SOdekum, appartiennent au révisionnisme. Et il semble que le socialisme allemand, attiré par les concessions du pouvoir, doive s'embourgeoiser de plus en

vons à ce sujet une double décision de la Congrégation, dont la première concerne l'obligation de l'Imprimatur, la seconde le droit de prapriété lui-même.

On demandait d'abord si le religieux à voeux simples est tenu pa" les marnes lois que le religieux à vœux solennels en ce qui touch l'imprimatur de son supérieur. Puis le décrer considérait un cas qui pouvait se produire. Le supérieur refuse à un de ses religieux la permission d'imprimer ou de publier un ouvrage quelconque. Le religieux ainsi traité peutil donner son manuscrit il. un libraire qui la fera imprimer avec l'imprimatur de l'Ordft naire? C'était un moven de tourner la difficulté. La Congrégation des Religieux, à la date du 15 juin 1911, répond affirmativement la première question et négativement à la seconde c'est-à-dire que le religieux à voeux simples est tenu, par rapport à l'imprimatur, aux mémea lois que le profès d-s voeux solennels; qu'un religieux ne peut point se passer de l'imprimatur de son supérieur et que le visa de l'Ordinaire ne peut remplacer celui de l'Institut auquel il appartient.

Ici Il ne s'aglssait pas strictement de question de propriété, mais uniquement de question d'obéissance. Le décret que nous allons citer a une toute autre portée. Un religieux à voeux solennels ou à voeux simples qui a écrit, dans la période de ses vœux, un manuscrit, a-t-ii la propriété de telle sorte qu'il puisse le donner ou l'aliéner à quelque titre que ce soit? Le 13 juillet 1913, la Congrégation des Rellgieut répondait Negative.

Faut-il dire que cette solution' tranche apo.; dictiquement toute la controverse T Je ne le croirais pas et les tenants de l'autre opinion peuvent répondre à ce décret. La question parle du droit de propriété et de l'exercice de ce droit. On peut avoir l'un sans l'autre, comme un religieux à voeux simples a la nue propriété de ses biens et cependant ne peut les donner ou les aligner sans la permission de ses supérieurs ou du Saint-Siège. La Congrégation interdit au religieux de disposer à son gré de sâ propriété; elle ne lui dénie point cette propriété. C'est vrai, on peut répondre cela, mais la question devient une question théorique, car la pratique est codifiée dans ce décret. Elle ressemble à cette question qui a tant fait couler de flots d'encre pendant le moyen Age, savoir si un religieux Frère Mineur avait la propriété des aliments quand il les avait mangés. Pratiquement, un religieux, quel qu'il soit, ne peut sans permission donner ou aliéner ses manuscrits. Celait la question lmportante, et c'est celle qui est résolue. J LES ÉVANGILES Traduction nouvelle

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A cet embourgeoisement Bebel avait lutmême, sous son apparence Intransigeante, largement contribué. Il n'étalt plus, depuis longtemps, qu'un démocrate d'extrême gauche, im.patient de voir l'empire allemand renoncer à des institutions qu'il jugeait archalques et s'adapter à ses conditions nouvelles de grand Etat commercial et industriel. Bebel n'était même plue républicain. Et il déclara un jour au prince de Bnlow, dans une réunion de chefs de parti, que ses sympathies personnelles allaient une monarchie du type anglais bien plus qu'à une république instable du type français,. Sur un autre point capital, la question militaire, Bebel professait aujourd'hui des opinions aussi bourgeoises que n'importe quel bourgeois: certes, il réprouvait les guerres et il condamnait la politique ambitieuse de Bismarck, politique qui parut revenir en faveur au moment du coup de Tanger et du coup d'Agadir personnellement, il aspirait au jour où au système des armées permanentes seraient partout substituées des milices du type suisse mais, pour être opposé à l'accroissement incessant et périlleux de l'armée allemande, Bebel n'était pas antipatriote.

Il n'avait que du mépris pour le socialisme révolutionnaire à base d'anarchisme des pays latins, doctrine qui voit dans la pateie un dogma absurde appelé à disparaître Non, s'écria Bebel le 20 août au Congrès dp Stuttgard, il n'est pas vrai que le prolétariat n'ait pu intérêt à. être d'un pays plutôt que d'un autre, Il ne serait pas indifférent aux Allemands d'îtra gouvernés par des Français en langue francise avec la culture française. » Partant, Bfib?l souhaitait une armée allemande forte, capab:* de maintenir partout le- prestige allemand. Il n'est d'ailleurs pas douteux qu'en se rai- liant à un socialisme ainsi transformé et accommodé aux faits, Bebel ne formulât la doctrine socialiste selon le cœur de la plupart des électeurs de son parti. Dans une série d'études magistrales, M. Andler, professeur à la Sorbonne, socialiste lui-même et excellent historien de Bismarck, a enregistré et commenté cette évolution du socialisme allemand. Et c'est en vain que vi. Jaurès, dans l'Humanité, a tenté de sou'tenir une thèse contraire.


La crise balkanique Les Albanais chassés de Serbie D'après les rapports officiels serbes, les troupes opérant entre Ochrida et Dibra ont réussi à déloger les Albanais des positions qu'ils occupaient et à leur faire repasser !a frontière.. Les sphères militaires de Beigrade espèrent que le. territoire serbe sera purgé dans le delai d'une semaine au plus. La Serbie rassemble des troupes à ia frontière bulgare

Quoique le gouvernement serhe ne croie pas à un danger du côté de la Bulgarie,

Soldats séries de la Morava envoyés à la frontière albanaise (Photo Navarre)

il a pris néanmoins des mesures destinées à parer à toute, éventualité.

Une partie des troupes mobilisées, avec d'importantes forces d'artillerie, a été chargée de protéger la frontière serbo-bulgare. Le gouvernement croit que les hostilités se. borneront à quelques mouvements de comitadjis bulgares, qu'il compte réprimer facilement.

L'Autriche enjoint à la Serbie

d'être modérée

Belgrade, 2 octobre. Le chargé d'affaires d'Autriche a fait aujourd'hui une démarche amicale auprès du gouvernement pour l'inviter à agir dr façon à éviter de créer des complications de. la crise albanaise.

Le ministre a répondu que la Serbie respecterait le traité de Londres, mais que, n'ayant pas de garanties suffisantes de sécurité, elle a le devoir d'empêcher le renouYellement des attaques albanaises.

Les négociations gréco-turques

Le remplacement de kchid bev par Hérante bey Abro, comme chargé des pourparlers turco-grecs, n'est pas significatif, assure-t-on à Constantinople, d'une intransigeance ottomane.

Au contraire, les cercles officiels turcs affirment qu'ils sont animés de sentiments de conciliation, mais ils maintiennent le

Le lieutenant Stœffen est libre de repartir Le président du Conseil a pris connaissance du dossier de l'enquête à laquelle les autorités administratives et militaires ont procédé sur le cas du lieutenant allemand Stœffen, qui a atterri le 29 septembre aux environs de Boulogne.

De cette enquête il ressort 1° que le lieutenant Stœffen, perdu dans le brouillard, a ttterri par nécessité 2° qu'il ne s'est livré pendant son survol, à aucune investigation intéressant la défense nationale.

Dans ces conditions, le président du Conseil • décidé que le lieutenant Hans Stœffen sera laissé libre et devra quitter le territoire français par voie de terre. D'autre part, le lieutenant Btœffen ayant enfreint les prescriptions édictées par l'accord franco-allemand du 26 juillet 1913, le gouvernement de la République a signalé le lait au gouvernement impérial en lui laissant le soin de prendre l'égard de cet officier les sanctions nécessaires.

Dès que cette décision fut parvenue, mercredi, t Neufchâtel, près de Boulogne-sur-Mer, l'ordre fut donné de démonter l'avion et de le transporter la gare.

Pour effectuer l'opération délicate du délnontege, les sapeurs mécaniciens demandèrent que l'appareil fat poussé à bras le p1us près possible de la route, et l'on assista alors à cet «range spectacle M. Stœffen avait pris luimême la direction de la manœuvre et on l'entendit pendant un quart d'heure, tête nue sous le soleil et le monocle à l'œil, commander d'une voix martiale à quinze de nos soldats et de nos gendarmes

En avant 1 Halte 1 A droite Plus vite, les sommes de gauche 1

Enfln, le monoplan fut démonté avec une

!^E f J^ « fleurs françaises â tt â l" hIP°*- '«f *> Aciéries de la M tet. 894.. iâsè •̃ î^t à! LZr\o 5 %̃.̃ 49950 "i 3 assort, terme Société marseillaise act oUit. 3 T™SS ÉMHtoiTS DES C0L0MBS 4- <»il Usines de la BmM», Todlhî:/3% 78O5 ..7âl Crédit mobilier »ct 645 Le Cren.ot &rS: :8? valeurs* françaises %£%«*&. ^y:" Y", y. y. y. .issu :& •• :« Bicha lW9 i9à -4" S iaoTÏV; if* HoltaLu <» o- laV* ?o«i ••9S «me»». Métropolitain i 479 Cadrés.165. quarts %314. au, 1568 Crédit (oacier éeyptien K %470. <|!T .Y..Y. 75 iLagunas «itrate .Y". -M Y.Y. BANWE ^œLm-iX" :»« "ïï-SBÈ' Jg* •- •• = -^S ^k: :? ^&™.yy.y.y- :39I Vi-V^ iî0950 S z :&«- » 1R Sa ™> Gai 3 .409. ÏS ^75 teSSîSÏÏ^ ::b»KK:r. it08:: :41?:: SSIferST* :S:: •• r%r* -g»^" Dyle et Bacala. 4 >J. 442 ".Y.. Hareener liai iiïo g Communale. 3 1880,. -4S8 25 Nord action, jonimncV W5 Iï95 ™*pk<»e« •••• 4É?î«io kâik Fonder d» Éo.grie 458,. Gaz et eaux 600 ne 4 HoaVcha^i' 7' T3 Foll<:i«r f «»«««>»*» .763 Gai 0- Centra». Aciéries de 1 480 HStman? 897 699 g ^0 1883. -406 407.. Anerie, de France 4 485.. £ u^n^b-% as:: :jS *°. » Ls«ï. £*& Argentine «j. ••« J IÇy»™ "g g ::98 "£&$£•*£: :g » l K^ :« S.ln^ld 7U g Foncières 3 1903 450.454.. nouilles 3?/ 412 75. -«fc-tohl i^sàLav" « PtWl- i3° Aciéries de France 940.. 935 Voiture» 3 4 /S 378.. fto»«D*BP Commnnales 3% 1908.. -457 50 nouvelles /o 36S Ï5 371 S^1 «t2*- "»*••• -9* *5 HeHèoique 190â 421.. Aciérie» Lonfrwy <*«l»«onsSJjL «7 867 50 ÇhanUm de la Uire 1765 1750

point de vue de la nationalité et proposent, au sujet des vakoufs, une solution identique à la solution bulgare,

Hérante bev partira pour Athènes probablement jeudi, porteur d'instructions précises, mais empreintes d'un esprit de conciliation.

La Porte aurait chargé ses ambassadeurs de déclarer aux puissances qu'elle ferait dépendre la conclusion de la paix avec la Grèce du règlement définitif de la question des îles.

La Grèce évacue Dédéagatch

Athènes, 2 octobre. La signature du traité turco-bulgare déterminant les frontières des deux pays, et rendant inutile la présence de Dédéagateh d'un détachement grec, le gouvernement hellénique a ordonné le rembarquement immédiat de cette troupe

et évacuation complète de la ville par les autorités helléniques.

M. Panas, ministre des Affaires étrangères a informé les puissances de cette décision. Essad pacha se tourne contre la Serbie Un télégramme d'Essad pacha

Essad pacha a télégraphié au gouvernement provisoire à Valona, disant que l'Albanie étant menacée par la Serbie, toute la nation doit se montrer unie. Il déclare en conséquence que son conflit aveu le gouvernement est terminé et qu'il est disposé à remplir les devoirs que son patriotisme lui impose envers .le pays.

les détails de la démobilisation bulgare sont arrêtés

Le général Savoff, Talaat bey et les officiers d'état-major ont arrêté les détails de la démobilisation.

Le conseiller Dobreff et les plénipotentiaires bulgares partent pour soumettre le traité de paix à la signature du tsar Ferdinand.

Talaat bey a conseillé à la délégation de Gumuldjina de vivre en bons rapports avec les Bulgares.

Le général Savoff recevra la plaque en brillants de l'Osmanié. M. de Natehevik'h et M. Toutcheff l'Ordre du Medjidié de 1" clause..

dextérité qui fit l'admiration de l'officier allemand.

Il n'y a qu'en France, disait-il, où l'on puisse voir plusieurs soldats travailler une œuvre commune sans qu'il soit nécessaire de leur donner un ordre.

A 4 heures de l'après-midi, le préfet du Pasde-Calais fit savoir à M. Stœffen qu'il était libre. Le lieutenant flt une révérence et annonça qu'il partirait jeudi matin pour Ostende.

Il a signé cette formalité est prévue dans les conventions Internationales une déclaration où il afflrme sur l'honneur n'avoir pas été « indiscret » en survolant la France.

NOUVELLES DE L'ÉTRANBEB CHINE L'élection du président ̃Londres, 2 octobre. On mande de Ghanghaï au Morning Post que l'élection du président de la République chinoise lira lieu le 5 octobre et celle du vice-président le lendemain.

L'installation solennelle du président aura lieu le 10 les puissances reconnaîtront la République immédiatement après cette cérémonie. Petites dépêches

Suivant le BerUner Tageblatt, l'empereur a invité l'archiduc-héritier François-Ferdinand aux chasses qui auront lieu les 7 et 8 novembre, dans les forêts de Gœhrde.

Un éminent publiciste viennois engage l'Autriche-Hongrie, dans la Revue autrichienne, il ne pas permettre à l'Italie de s'Installer à Adana et en Cilicie. L'Autriche y a des intérêts économiques éminents, elle doit les défendre en vue de toutes les éventualités futures.

Menne, 2 octobre. On annonce de bonne source que les difficultés en raison desquelles la démision du général Conrad de Hœtzendorff, chef de l'état-major général, était, pensait-on, immiuente, ont été aplanies, et qu en conséquence il n'y aura pour le moment aucun changement dans la direction de l'état-major général. Trieste, 2 octobre. Le roi de Grèce est arrivé hier soir à 'l'rieste. Il a été salué à la gare, avec enthousiasme, par la colonie grecque. Le roi s'est rendu à bord du yacht Amphitrite, qui est parti minuit pour le Pirée. Lisbonne, 2 octobre. La police a saisi plusieurs bombes et un certain nombre de pistolets. Elle a opéré trois arrestations.

Départ pour le Maroc Le paquebot Doukkala a quitté Marseille hier pour Tanger et Casablanca, ayant à bord 440 passagers, parmi lesquels Mme Lvautey, femme du résident général du Maroc, dont la cabine avait été, par les soins de la Compagnie, décorée coquettement de fleurs fraîches. Avaient également pris passage Il bord, MAI. Paul Doumer, rapporteur au Senat du projet d'emprunt pour le Maroc Long, député rapporteur à la Chambre du même projet Tirard, secrétaire général de la résidence les généraux Ditte et Gouraud MM. Laronce, consul de France à Casablanca Debudant, consul de France à Marrakech les colonels Caloie et Coudeil un groupe important d'officiers et 300 sous-officiers, caporaux et soldats de diverses armes destinés la relève des troupes du Maroc.

Une foule nombreuse était massée sur les quais, pour assister au départ du paquebot, et elle acclama longuement les offlciers et soldats, au moment où le Doukkala leva l'ancre. M. Paul Doumer a dit aussi qu'il n'était nullement candidat la résidence générale du Maroc, ajoutant « On doit laisser le général Lyautey continuer et achever une œuvre si bien commencée. »

Le paquebot. Ionie est également parti ce matin pour les mêmes destinations, avec une centaine de passagers à bord et une importante cargaison en approvisionnements et matériel de guerre.

Versailles, 2 octobre. Ce matin, un détachement de 8* régiment du génie, composé d'un officier, de dix sous-offlciers et de cent hommes, est parti à destination du Maroc.

La population versaillaise a acclamé les soldats sur leur parcours à travers la ville. Douze sapeurs aviateurs du centre de Versailles sont partis hier soir à destination du centre d'Oudjda (Maroc).

Ce groupe est conduit par un sous-officier avlateur.

La catastrophe

de Cerbère

Sous les décombres

Les travaux de déblaiement ont continué hier. Des hommes, des femmes et des enfants se lamentent, réclamant les corps des disparus. La ville de Cerbère étant privée d'eau et vivres, le préfet a réquisitionné des bestiaux dans les boucheries et 2 000 kilos Me pain de troupe.

On annonce officiellement que le nombre des morts ou disparus s'élève à quatorze, et celui des blessés à treize.

Voici la liste officielle des victimes de la catastrophe de Cerbère

Famille Pagés le père, la mère et l'enfant. Familie Tindon la mère et sa fillette. Famille Salex la mère, qui était veuve, et son enfant.

M. Etienne Fruitet. t.

Famille Rière la mètre, qui était veuve, et sa fillette.

Une Mette d'Auriol, dite Dalbiez.

Famille Drape trois membres.

Deux nouveaux cadavres ont été trouvés. Ce sont ceux de Mme Tindon, âgée de 38 ans. et de la jeune Anaïs Pages, âgée de 8 ans. Six personnes sant encore restées introuvables.

Mercredi après-midi, les travaux de déblaiement des immeubles incendiés ont dQ être interrompus, les murs menaçant de s'écrouler et d'ensevelir les soldats occupés à la recherche des disparus.

On travaille à consolider les murs, avec des poutres,

M, Poincaré envoie francs Le ministre de l'Intérieur a envoyé 1 500 fr. pour les familles des victimes de la catastrophe. On sait que M. Poincaré a également envoyé francs.

M. Parns, président du Conseil général, a télégraphié à M. Poincaré, au nom de l'assemblée départementale et en son nom personnel, pour le remercier.

Importants dégâts

A Cerbère, la crue ayant baissé, le! autorités se sont rendu compte' que l'inondation avait causé d'importants dégâts, évalués à plusieurs centaines de mille francs.

Le train de luxe enlisé

Nous avons dit que le train de luxe BareeloneParis express fut surpris par le cyclone lorsqu'il allait s'engager dans le tunnel de Yillajuiga.

Le train s'enfonça dans le gravier, et entourés de torrents d'eau, les voyageurs durent passer la nuit dans le sleeping-car, que les eaux envahirent bientôt, ce qui les obligea a monter sur les banquettes. Au petit jour, après des efforts inouïs, tous les voyageurs et le personnel du train purent se sauver et gagner la maison d'une garde-barrière.

Le convoi étant enlisé, quelques voyageurs gagnèrent la montagne, d'autres partirent sur Villajuiga cinq d'entre eux purent arriver à

Lansa, où ils s'embarquèrent sur une barque de pêche et arrivèrent par mer le lendemain matin à Cerbère, exténués par la fatigue et la faim.

Le trafic interrompu

La gare de Port-Bou refuse les marchandises françaises en transit.

Les trains espagnols ne circulent qu'entre F'igueras et Barcelone.

On ne prévoit pas le rétablissement des communications entre la frontière et l'Espagne avant plusieurs jours.

A la gare de Port-Bou, quarante wagons de marchandises ont été renversés. Les dégâts sont Importants.

Morts d'hier

M. Dumoulin, ancien vérificateur des poids et mesure, 68 ans, Chestres (Ardennes). bl. Charles Aconin, ancien président du Tribunal de Commerce et conseiller* municipal, 68 ans, Compiègne.

Noces de diamant Mardi 30 septembre, M. l'abbé Jupien, curé de Rouessé-Fontaine (Sarthe) depuis quarante-trois ans, et doyen des curés de la Sarthe, célébrait ses noces de diamant, entouré de toutes les familles de sa paroisse, la municipalité en tête. Devant son évéque, assisté du clergé de la région, il put uire qu'il avait toujours été heureux au milieu d'une population qui ne conna1t pas les divisions.

Mgr de la Porte, voulant récompenser la fidélité si édifiante des paroissiens aussi bien que le zèle persévérant du pasteur, a élevé l'humble curé à la dignité de cha- noine, tout en le laissant à son heureux troupeau.

Pour

des jeunes filles vertueuses On nous écrit de Blois'que les arrérages du legs fait à la ville de Blois par Mme Dcquoy-Bertrand viennent d'être attribués à Mlles Eva Pothée, Germaine Soulard, Audebout et Gauthier. Le legs Dequoy-Bertrand sert chaque année à doter quatre jeunes files choisies parmi les plus vertueuses et les plus pauvres de notre cité.

Une corldition assez curieuse du testament oblige chacune des heureuses élues à porter une couronne sur la tombe de .lime Dequoy-Bertrand.

Échos de partout Une « messe rouge a été célébrée mercredi a Bruxelles, pour les magistrats; avocats et avoués, à l'occasion de la rentrée judiciaire Grande assistance très recueillie.

Les ministres se réuniront samedi prochain 4 octobre à l'Elysée, sous la présidence de M. Poincaré.

il[. Pachitch, président du Conseil des miTlstres de Serbie, est parti, par VOrient-Express pour Belgrade.

La célèbre foire aux bestiaux, dite de la Saint-Luc, dont l'origine remonte au xm« siècle, se tiendra les et. 18 octobre, comme de coutume, sur la grande promenade de la Placette, d Maurfac.

Dimanche prochain, d près de C'arbigny (Nièvre) aura lieu l'inauguration du monument Jules Renard.

La stadon entomologique de la Faculté den sciences de Rennes fournit gratuitement tous les renseignements concernant les moyens à employer pour détruire les insectes nuisibles. Ecrire à M. P. Guitel, professeur à la Faculté des sciences de Rennes en lui envoyant le nom ou un échantillon de l'insecte à détruire. Réunions et Conférences CONGRES CANTONAL DE JEUNESSE CATHOLIQUE Les groupes de Jeunesse catholique du canton de Salnt-Féllcien (Ardèche) ont tenu leur cinquième cantonal à Saint-Victor-, Je dimanche 28 septembre.

««"à.int'Sîî?1?13 de la Tourette, conseiller général de Salnt-Fêllcien, est venu, au milieu des jeunes, pour leur apporter les encouragements pour contlnuer vaillamment leur ceuvre et Saluer en eux l'espoir de la religion dans le canton. A 3 heures, séance avec rapports et discussion sur les moyens par lesquels la J. C, peut Boutenlr les écoles libres et la situation respective des écoles M. ThJbon, président de la Fédération du Basîne'ïïîocmion*' l'abbé Dussaut prononcent ensuite

Les Douleurs Après

Les Repas

peuvent provenir d'aliments indigestes, mais quand elles se font sentir fréquemment, il faut presque toujours en attribuer la cause au fonctionnement défectueux de l'estomac, du foie ou de l'intestin. Composée des extraits médicinaux de certaines racines, écorces et feuilles, la Tisane Américaine des Shakers rend aux organes digestifs l'estomac, le foie et les intestins la tonicité et l'activité dont ils ont besoin. Si donc vous souffrez de douleurs après les repas, de manque d'appétit et d'énergie, d'insomnie ou de n'importe quels symptômes de digestions imparfaites, prenez de la Tisane Américaine des Shakers. Une cuillerée à café, prise après chaque repas, vous mettra à même de manger avec plaisir et de travailler sans fatigue.

La journée se termine par la bénédiction du Très Saint sacrement.

Réunion cantonale de Jeunesse catholique a BarJac (Gard), le 12 octobre, sous la présidence de M. le chanoine de Casteljan, aumônier de la J. C. du Vivarats, avec le concours de M. A. Thibon et de M. Dunan, avocat, & Privas.

Le soir, a 2 heures, dans la remise de M. Etienne Lavte grande séance publique a laquelle tous les catholiques sont Instamment priés d'assister. CONFERENCE DU D* REBREYEND

Dimanche prochain, ri octobre, a 8 h. 1/2 du solr aura lieu, dans la salle du patronage d'Aulnay-sous Bols, et sous la présidence de M. le curé, une conférence du Dr Reùreyend, ancien chirurgien des ambulances françaises en Bulgarie, sur la CroixRouge française pendant la guerre des Balkans ». cette conférence sera Illustrée de très nombreuses projections lumineuses inédites, représentant des vues prises sur le champ de bataille et dans les Hôpitaux de Bulgarie. On peut d'ores et déjà retenir ses places en s'adressant A M. le curé rentrée

DES COURS ET TRIBUNAUX

La mercuriale

La rentrée des Cours et tribunaux la Cour de cassation, exceptée (elle ne rentre que le 16 octobre a eu lieu aujourd'hui.

Rentrée morne, tout à fait laïcisée. Tout a été supprimé avec la messe du Saint-Esprit. Les discours d'ouverture ont aussi disparu, Il ne reste que la lecture de la mercuriale. Voici un extrait de celle qui a été lue devant la Cour d'appel de Paris, réunie dans la grand'Chambre, sous la présidence de M. le sénateur Forichon, premier président, après que NI, Henri Robert, le nouveau bâtonnier, eût renouvelé le serment au nom de l'Ordre des avocats. Le nombre des affaires dont la Cour d'appel a eu à connaître s'est élevé, en 1912 à Il 440 pour en 1SH1. Le 1" janvier 1913 il restait à juger 6728 affaires au lieu de au janvier 1912.

Le tribunal de la Seine a eu à connaître 37 854 affaires au lieu de en 1911 Il a été jugé affaires au lieu de 30338. Les autres tribunaux du ressort de la Cour de Paris ont eu connattre affaires contre 11255 en 1911. Le tribunal le moins occupé est celui d'Arcis-sur-Aube 83 affaires le plus occupé, après celui de la Seine, est celui de Versailles affaires, sur lesquelles il en a été jugé

Les tribunaux e commerce du ressort de la Cour de Paris ont eu à connaître de 74 423 affaires au lieu de 73 884 en 1911.

Le tribunal de commerce de la Seine en a eu 63 553 an lieu de 62 808 il en a jugé 60 717. Le nombre des faillites est passé de 1 768 À 1 844, dont 1 435 pour la Seine, et les liquidations judiciaires se sont élevées de 298 & 321, dont 126 pour la Seine.

La Cour d'assises de la Seine a connu de 331 affaires au lieu de 285 en 1911, 281 en 1910 et 272 en 1909.

La criminalité ne cesse donc d'augmenter. Les Parquets du ressort ont eu à examiner affaires dont 115 365 au lieu de 103 627 pour la Seine. Il y a eu 96 895 affaires classées dont 78 450 pour la Seine, ce qui équivaut à 68,86 au lieu de 63,85 en 1911.

21 256 affaires ont été envoyées à des juges d'instruction dont 16 263 pour Paris au lieu de 16109 en 1911. Cela fait une moyenne de 491 affaires par juge d'instruction.

Le nombre global des poursuites correctionnelles s'est élevé à Sur ce nombre, 1 569 affaires se sont terminées par un acquittement.

CHRONIQUE PARISIENNE Les correspondances pneumatiques en banlieue

A partir du 1" octobre. le service des cartes et enveloppes pneumatiques qui fonctionne déjà entre Paris et plusieurs localités de la banlieue est étendu aux communes ci-après Antony, Bobigny, Bondy, Nanterre Pavillonssous,Bois, Le flainoy, Rosny-sou»-Bois, Villemonble.

Il est rappelé que ces correspondances peuvent être déposées soit aux guichets télégraphiques des bureaux, soit dans les bottes spéciales pour cartes-télégrammes, soit enfin dans les boites accrochées aux tramways suburbains se dirigeant sur Paris.

Les cartes pneumatiques pour la banlieue ne peuvent, en général, être distribuées le jour même que si elles ont été déposées avant heures du soir.

La transformation des tramways Depuis hier, la Compagnie générale des omnibus de Paris exploite au moyen de nouvelles voitures électriques sa ligne de tramways n° 1 « Versaillesfèvres-Louvre A cette occasion, elle met en service, Il titre d'essai, des voitures supplémentaires, de manière que les départs sur ladite ligne i ainsi que sur la ligne 2 « Saint-Cloud-Louvre » aient lieu par sept minutes et demi jusqu'à 20 heures et par quinze minutes dans la soirée.

La transformation de cette dernière ligne sera d'ailleurs réalisée d'ici quelques jours.

Statistique municipale Le service de la statistique a compté pendant la trente-neuvième semaine 690 décès, au lieu de 750 pendant la semaine précédente. La fièvre typholde a causé 6 décès, la rougeole 3, la coqueluche 5.

Il y a eu 18 morts violentes.

On a célébré Paris 659 mariages.

On a enregistré la naissance de 939 enfants vivants (513 garçons et 426 filles).

Afi cours d'un fin repas

Vittel Grande Source c'est l'antidote pris

avec le poison

Renseignements commerciaux :HALLES CENTRALES

lauds merlans solessaumons turbots 1,50-3, vives Vente raies douces vente au cent maquereaux de 1'puest 12-io, de françals sardines salée* 1-5, sardines tratches (la Le panter de moules de Boulogne

MARCHES DIVERS

Les offres de viole. sont moins nombreuses, en ce qui con4 cerne les qualltés extra la tendance est plutôt faible, les acheteurs étant très réserves Les adalres sont trés en luzerne, les haut; prix demandés en Provence entravant les On cote aux 100 kilos trètle violet nature décuscutà luzerne nature décortiquée 50-55, cesse 804 33, sainfoin double simple 42-45, trèfle moutarde blanche 39, vesces d'hiver 20-22. exécuter leurs marchés IL livrer et semblent sa 30-8.2 les 1 000 kilos départ de et dit Perche, 35-37 de et 38-40 vallée d'Auge. MARCHE AUX CHEVAUX

Parts, mercredi octobre

Chevaux amenés 300, vendus 280.

Anes amenés 25, vendus 3.

Prix extrêmes par catégorie.

Trait trait. 300 Il < 300 Sefle «îihVIVV !150 Il 1250 150 Il 400 Selle hm,Vhf S?/10'" 250 Il 1200 200 Il De boucherie lo° Il 300 Il Mulets 200 Il 700 30 Il'204 9 h VOITURES NEUVES Occasion il /i.n ». 100 a 300 20 Il « Il quatre roues. 400 Il 700 a 180 Ventes aux "n^res 1 1 cheval par 150 fr. On cote: bouetl|'rte sur pied 80 Il 300, viande BOUDE DU COMMERCE BE PARIS Jeudi, 2 octobre.

CERZAIieS

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Le général Fmau décore

les officiers de réserve et de territoriale Les deux régiments de la 14' brigade d'infanterie, le 103' et le 104', rangés en tenue Je campagne, dans la cour d'honneur Fontenoy, à l'Ecole militaire, ont rendu les honneurs à la cérémonie de remise des décorations aux of liciers de complément compris dans la promotion de la Légion d'honneur du 14 juillet. A' 9 heures, le général Féimeau, qui commande la brigade, arriva à l'Ecole militaire et assa rapidement devant ses deux régiments. Puis, tandis que les officiers de réserve et due territoriale déjà décorés se plaçaient derrière le drapeau du 103*. le général Félineau fit ouvrir le ban, et la cérémonie de la remise des décorations commença.

Successivement, le général remit quatre rolettes d'officier, trente-sept croix de chevalier et neuf médailles militaires.

Parmi les officiers de complément, décores. on remarquait les commandants Reingnies. Pechard et Foucher. le médecin priucipal Yiroileau, qui ont été faits officiers parmi les chevalfers, les commandants Belleville et Delafosse, le lieutenant Poirecuitte, les capitaines Baudin et Duval-Arnould, Ce dernier n'est autre que le sympathique conseiller municipal «lu 6* arrondissement.

Après la remise des décorations, qui eut lieu avec le cérémonial habituel, les troupes se massèrent au fond de la cour, puis défllèrent devant le drapeau et les nouveaux décorés, tandis que la musique jouait le Charrt du Départ.

En dehors des grilles de l'Ecole militaire et au delà des fossés, un millier de personnes assistaient à cette cérémonie et ne ménagèrent Das leurs acclamations tant aux récipiendaires qu'aux simples soldats qui leur rendaient les honneurs.

Guerre et Marine L'âge et l'avancement des officiers

On sait que la question de l'âge comme celle de l'ancienneté lntervient dans l'avancement des oiflcters de l'active.

'Cette question de l'âge dans l'établissement des règles relatives à l'avancement des officiers n'ayant d'intérêt qu'au point de vue du recrutement du haut commandement, ne sera pas envisagée en ce qui concerne l'avancement des offlciers de complément. Les conditions d'ancienneté seront les seules il faire entrer en ligne de compte dans rétablissement des propositions concernant ces officiers.

Commandements la mer

Sont nommés aux commandements suivants, les lieutenants de vaisseau

Gélis, du sous-marin Watt Deville, du sousmarin Archimède Richard, du sous-marin Thermidor Boluix, du sous-marin Argonaute Deligne, du sous-marin Coulomb Pabre, du sous-marln Hariette Bourdeaux, du sousmarin Germinai.

Promotions dans la marine

Sont promus dans le corps des officiers de marine

Au grade de capitaine de vaisseau, les capitaines de frégate de Marguerye, Tiercelin. Au grade de capitaine de frégate les lieutenants de vaisseau Bifiaud, Loizeau.

Au grade de lieutenant de vaisseau, les enseignes de 1" classe Talpomba, Delage, de Bernard de Teyssier.

Le rapporteur du budget de la marine à Lorient

M. Painlevé, rapporteur général du budget de la marine, est actuellement à Lorient, et a visité en détail l'arsenal, accompagné de l'IL Nail, député de Lorient. Il a constaté le bon état et l'avancement des grands travaux en cours, et a félicité le directeur et les ingénieurs des construètions navales pour la construction des cuirassé Courbet et Provence, en avance sur les prévisions.

M. Painlevé a ensuite visité le cuirassé Courbet, où il a admiré les derniers perfectionnement» de l'artillerie il a promis de faire adopter les perfectionnements récemment réalisés dans le fonctionnement des tubes lance-torpilles et des appareils d'écouvillonnage. Il a ensuite vérifié la situation des approvisionnements du port.

Etat-major général

Le colonel Buchner, commandant le Régiment d'artillerie à pied et le parc d'artillerie de la place de Toulon, est nommé, par intérim, adjoint au commandant supérieur de la défense des places du groupe de Nice, gouverneur de Niée.

Les troupes créoles

Les conscrits de nos vieilles colonies (Guadeloupe, Martinique et Réunion), vont venir pour la première fois, cette année, accomplir en France leur service militaire, dont ils étaient dispensés jusqu'à ce jour en raison de l'absence de troupes dans leur pays d'origine.

Les créoles de la classe 1912 seront mis en route vers le 15 octobre pour arriver en novembre dans les corps de troupe de l'armée coloniale stationnés dans le Midi et désignés pour les recevoir.

Quelques-uns même seront incorporés dans des régiments métropolitains, mais toujours 60,Ils des oieux tempérés.

Les expériences de Givres

Au cours des grandes expériences effectuées hier au polygone de Givres, en présence du ministre de la Marine, on a expérimenté d'abord le? nouveaux obus de 34 centimètres destinés aux'nouveaux cuirassés du type Provence. '-Lies obus furent tirés sur des plaques de blindage Identiques à celles qui protègent les nouveaux cuirassés.

Ea deuxième expérience consista dans l'explosion d'un caisson cloisonné, rempli de différents K>Ts de poudre.

Le caisson était muni d'un appareil d'aération spécial, établi par la direction des constructions navales, en vue d'expérimenter la suppression de la nocivité des gaz dégagés par les poudres Les expériences ont été faites à propos d'études relatives à l'explosion de l'léna. Le plus grand secret a été gardé autour de ces expériences mais les résultats seraient, paraît-fl, concluants.

Légion d'honneur

Sont promus dans la Légion d'honneur, au titre de l'expédition du Maroc

Officiers, le colonel Simon, les lieutenantscolonels Joseph et Mézière les chefs de bataillon Biot, Duriez, Rivet, Refroigney le capi-

FEUILLETON D'OCTOBRE 1013 La croix de fer Je t'en prie, ne regrette rien. C'est moi qui étais une sotte. Cette fois, décidément, c'est non. Je vais essayer de t'exprimer ce que je ressens tu me diras ce qu'il en faut penser. Je connais très peu M. Marfaux, mais il me parait d'âme plutôt vulgaire. II va a huit mois, je ne !e jugeais pas ainsi. Ce n'est pas lui qui a changé, c'est moi. A présent, j'estime qu'un homme qui n'a jamais cherché autre chose que sa propre satisfaction, qui traite tout en fonction de son moi, dont les idées sont visiblement encloses entre son automobile et sa loge au théâtre, n'est encore qu'un grand enfant que ni sa mère, ni la vie, ni la douleur n'ont façonné, et je ne me sens pas de taille à refaire profondément l'éducation de mon mari. Ai-je raison ? Peut-être. Tu trouves que NI. Marfaux manque de valeur ?

Il n'en fait pas preuve. Il n'exerce aucune profession qui l'oblige à bander, comme un arc, tous les ressorts de son 6tre. 11 se laisse vivre, et j'ai sentir, à sa Simple conversation, samedi dernier, qu'il ne faisait jamais aucun effort pour penser et penser juste. Il revient d'un voyage qui aurait pu lui fournir des enseignements il a recueilli seulement des anecdotes. Je ne te reconnais pas. Madeleine, dit le docteur. Où as-tu appris ce maniement des idées générales ? Je m'étonne sans te

taine Le le lieutenant Sedira chevale, chefs de bataillon Brunet et (loup Corbière, Tremeau, de Séguin, de Revnies, Monl^utunants Jaussoin, Tavernier, Hungs, M>i/hmi.v. Gabrielli. Mazel, Grellet, Gayzac le sous-lieutenant Pisani les médecins-majors Jfiequin, Rouvillois, Lair, Fohanno le médecin aide-major Hirtzmann les officiais d'administration Lefrançois, Rabbe, Boudal, Bergeron, Durand, Tourel l'adjoint à l'intendance Laurent. Les chiens militaires

rne Commission, constituée, en Belgique, par le ministre de la Guerre, pour suivre l'expérience faite au régiment des carabiniers qui emploie des chiens pour tirer ses mitrailleuses, vi-çnt de conclure à l'unanimité eu faveur due cette innovation. L'emploi des chiens sera donc étendu à toutes les compagnies de mitrailleuses. Changements de garnison Le de ligne de Belfort, colonel en tête, drapeau déployé, a accompagné le 1" bataillon du régiment à Giromagnv, sa nouvelle garnison, récemment créée. A l'occasion du départ du batailloa de chasseurs de Vincennes pour Pont-illlousson, garnison frontière, le général Regnault, après avoir passé la revue de ses troupes, a lu un émouvant ordre du jour Officiers, sous-officiers, caporaux et chassueurs

L'augmentafion considérable apportée par l'Allemagne il l'effectif de ses régiments a amené le gouvernement de la République à accroître nus troupes de couverture. Il fallait à la frontière des bataillons d'une discipline éprouvée, rompus à la marche, entraînés à toutes les manœuvres le bataillon de chasseurs était tout désigné, et après avoir longtemps assuré la garde du drapeau des chasseurs à pied, aux portes de la capitale, vous allez être demain à Pont-a-Mousson, sur les rives de la Moselle, face a Metz, la sentinelle avancée de la patrie en armes

La-bas, sur les bords mômes de la plaie toujours béante que la guerre fatale de 1870 a laissée ouverte au flanc de notre patrie, tout vous redira les tristesses de la défaite. Pontà-Mousson même vous rappellera un fait d'armes de notre cavalerie, qui n'eut pas, hélas. de lendemain mais non loin de là, aux champs de bataille du 16 et du 18 août 1870, vous .trouverez le souvenir de ceux de nos anciens qui y sont morts pour la patrie, sans pouvoir ramener la victoire sous nos drapeaux. Enfin, les champs mêmes où vous irez chaque 'jaiar manœuvrer, et. d'où vous pourrez apercevoir au loin les plaines de la Lorraine annexée, seront peut-être un jour ceux de nos luttes futures

Ainsi chaque jour vous trouverez sous vos pas la leçon du passé ou l'évocation du devoir venir et tout cela vous fera mieux comprendre la nécessité pour la République d'être forte, atln de conserver son indépendance et de rester maîtresse de ses destinées.

Allez donc, camarades, partez sans regrets. Vos chefs seuls ont le droit d'en avoir,'qui ont la tristesse de perdre une troupe telle que la vôtre Adieu 1

Après avoir déposé une superbe couronne sur la tombe de ses morts, après avoir organisé une superbe retraite aux flambeaux pour remercier la ville de sa belle réception aux officiers à l'Hôtel de Ville, le 21' bataillon de chasseurs à pied en rendant les honneurs a la statue du colonel Denfert-Rochereau, élevée sur la place d'Armes, a quitté définitivement Montbéliard, où il était caserne depuis plus de quarante ans. Malgré l'heure matinale, toute la population a salué les chasseurs. Peu après le départ du 21' chasseurs à pied, un bataillon du 44e de ligne est venu prendre place dans l'historique château qu'il doit occuper.

LES GRÈVES

Angleterre. A Manchester, le Comité général des filateurs de coton a conseillé à tous les patrons de fermer leurs fabriques pendant la dernière semaine du mois et de ne pas les rouvrir avant que les différends qui ont surgi entre un des patrons et les ouvriers à Bolton au sujet de la surveillance, soient réglés. TRIBUNAUX

LES TRAFIQUANTS D'OPIUM

,Le tribunal de Toulon a jugé, hier, cfeux trafiquants d'opium, Joseph Blanchard et Paul Laugier.

Blanchard'a reconnu qu'en moins de six mois il avait écoulé une cinquantaine de kilos de la drogue pernicieuse. Il a été eondamné à deux mois de prison et à 3000 francs d'a-nende; Laugier, à un mois de la même jeine et à 500 francs d'amende.

Meurthe-et-Moselle. M. Jules Equey, 32 ans, ouvrier d'usine à Pont-à-Mousson, passait che- min des Dix-Neuf-Arches, lorsqu'il fut assailli par un individu qui lui porta quatre coups de couteau, dont deux il: la tête et deux au bras droit. Il tomba sur la chaussée et expira. Ce n'est que mercredi matin qu'un ingénieur de l'usine de Pont-à-Mousson trouva son cadavre baignant dans une mare de sang. -NI. Equey était marié.

L'assassin serait connu son arrestation est imminente.

Haute-Satjne. Le Parquet de Vesoul a arrêté, après interrogatoire, la veuve Sarrazin, 32 ans, qui avait eu autrefois des relations avec le pl&trier Gustave Rousselle, qui a été trouvé assasstné lundi à Lure.

Le vol a été le mobile du crime.

On recherche un ami de la femme Sarrazin qui aurait disparu le lendemain mOme de l'assassinat.

Oise. A Fournival, M. Ouallel, ancien proprié!aire de la ferme de Largillière, étant venu à cette ferme avec un fusil chargé, se prit de querelle avec le contremaître <">uertelé, la

rien reprocher. Mais, il y a peu de temps, tu raisonnais, toi aussi, en fonction de ton moi.

Madeleine expliqua h son îrère comment, sous de sérieuses influences, en peu de temps on vit double quand on souffre et qu'on lutte, elle s'était mûrie. Elle ne dit pas que La domination de sa bellesœur et de cette société où la jolie mondaine la conduisait avant leur deuil s'étant un peu affaiblie, elle y avait gagné de se retrouver elle-même, c'est-à-dire meilleure que ne la faisait cette ambiance. Quelques jours plus tard, quand Maurice Marfaux reprit le chemin de Saint-Léger, visiblement, il lui manquait quelque chose c'était ce contentement qui faisait partie indispensable de son individualité. Maurice Marfaux, sans son contentement, ce n'était plus Maurice Marfaux, et ça ne pouvait pas durer. et ça ne dura pas. Les premiers jours de juillet, un Maurice Marfaux intégral s'embarquait pour une plage normande.

Tu comprends, avait-il dit au notaire Clunel chez qui il était venu non point pour faire des confidences, mais pour toucher les intérêts d'un prêt sur hypothèque, on ne peut plus rester à SaintLéger, il fait trop chaud. Si tu passes ton été à Mont-Virigny, je te souhaite beaucoup de vertu 1

X

PAYSAGES ROMANTIQUES

On était aux premiers jours du mois d'août J9H, le temps paraissait, immuablement chaud. Le notaire de Mont-Virignv venait de prendre place au Grand-Port «l'Aix sur le petit vapeur qui fait le service de l'abbaye de Haute-Combe,

menaça de son fusil et le frappa à coups de poing.

Ouertelé, qui se trouvait également armé, déchargera son arme sur M. Ouallel, dont- l'état est très grave.

Tunisie. Le cadavre d'un indigène a été découvert dans un fossé près d'Oudfef. Les autorités indigènes enquêteur.

EN MER

Le Havre. La société des Chargeurs réunis va passer incessamment la commande de deux nouveaux cargo mixtes pour assurer le service des marchandises et des passagers sur la ligne Brésil-Plata. Un de ces cargos .serait contlé aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (chantiers de Graville, près, Le Havre), l'autre aux Chantiers de la Sevne. (C. P.) Le nouveau steamer, que la Compagnie havraise péninsulaire a commandé aux Forges et Chantiers de la Méditerranée (chantiers de Graville), et qui va être mis incessamment sur rale, prendra le nom de Comté. (C. P.) La catastrophe de Vladicaucase Saint-Pétersbourg, 2 octobre. Les journaux sont pleins de détails terrifiants sur la catastrophe de Vladicaucase.

Le nombre des victimes dépasse iôfl, dont 40 tués. Tous les cadavres sont horriblement mutilés, plusieurs même ont été littéralement déchiquetés.

Trois familles qui comprenaient chacun quatre personnes ont été complètement anéanties. Cinq des voyageurs, qui ont été les témoins de la catastrophe, sont devenus fous. Le ministre des voies et couununications a ouvert une enquête personnelle.

L'opinion générale est que la catastrophe est due a l'état de pourriture des traverses et non à la malveillance de malfaiteurs, qui restent d'ailleurs introuvables.

Empoisonnés par les champignons Meurthe-et-Moselle. M. Charles Valentio, ans. cordonnier, et Mme Célestine^ Savigny, 41 ans, ménagère-, demeurant route de Remicourt, à Nancy, ont été empoisonnés par des champignons que NI. Vaientin était allé chercher dans les bois,

Ils ont été transportés a l'hôpital. Leur état est désespéré.

Marne. Après avoir mangé un plat de champignons, une famille de bûcherons de Saint-lmoge a été prise, au milieu de la nuit, de symptômes d'empoisonnement.

Le matin, un jeune garçon de'quatre ans succombait.

Les parents sont hors de danger.

Classe aux Nouvelles Notre Observatoire

JEUDI 2 OCTOBRE 1913

Baromètre. (.'ne dépression persiste sur le sud-ouest de l'Europe et une autre passe draps l'extrême nord on note en Bretagne, 749 à Arkangel. La pression reste voisine de 765 dans le nord-ouest, le centre et le sud-est du continent. Nous avons à Paris

Le vent est faible ou rnuderé de.s réglons Est sur nos c6tes de la Manche i-t de la Méditerranée, Il sourfle de directions variables dans le golfe de Gascogne.

Des pluies sont tombées sur le nord et le sudouest de l'Europe en France, on a recueilli d'eau au Moat Ventoux, 21 A La Coubre, 19 il Roeliefort, 14 à Cherbourg, 8 à Besançon, 5 a Paris. La mer est houleuse sur les côtes de la Manche et de la Méditerranée.

La température a peu varié sur nos régions elle était ce matin de 3 au Spitzfcerg, 0 a Satntl'étersbours, + 7 à Berlin, -f 10 il Nanties, + 13 à Paris et a Bordeaux, + 14 il Nlee, + 18 à Marseille, a Blskra on notait dans les stations élevées 2 au mont Mounler et au Pic du Mldl, + 4 au mont Ventoux, + 7 au Puy-de-Dôme. Probable. En France, des pluies sont probables avec température sensiblement la même. A Paris, hier, nuageux avec éclaircies le matin, orage accompagné de pluie et de grêle l'après-midi. Vendredi octobre, jour de l'année. Durée du jour 12 h. 42.

Soleil. Lever 5 h. 64. Coucher 5 h. 26. Lune. Lever: 10 h. 29 m. Coucher; • b. 37 s. S' jour de la lune.

Paris

Suites d'orage. Au cours de l'orage qui s'est abattu sur Paris, comme nous l'avions annoncé hier, l'égout collecteur qui passe au carrefour de la Croix-Rouge, à l'angle des rues du Four et du Vieux-Colombier, au-dessus des travaux du Métropolitain, s'est rompu sous l'effet de la surcharge des eaux de pluie qu'il charriait.

L'eau s'est répandue dans les galeries du souterrain des affaissements dans les puits n<" 3 et i, et des éboulements se sont produits.

'Les caves de tous les immeubles du voisinage ont été inondées. iL'eau en a été épuisée à la Un de l'après-midi par le service des égouts.

Trois ouvriers ont été surpris par les eaux dans le souterrain du métro, à la hauteur du square du Bon-Marché ils ont pu se sauver à temps.

Pendant tout l'après-midi, la circulation a été complètement interrompue au carrefour de la Croix-Rouge elle a été partiellement rétablie le soir. Le passage des autobus, tramways et camions reste interdit.

Un bras d'enfant dans un égout. Au cours de son travail dans le « regard situé à l'angle des rues Tronchet et des Mathurins, NI. Fallout, égoutier, a fait une macabre découverte celle d'un bras d'enfant nettement sectionné à la hauteur du coude.

La lugubre trouvaille fut portée par M. Fallout au commissariat du quartier de la Madeleine, et -NI. Fagard dès qu'il eût consigné la déclaration de l'égoutier, ouvrit une enquête et avisa le commissaire divisionnaire chef du district.

Des recherches ont été aussitôt entreprises pour rechercher si d'autres membres n'ont pas été dispersés dans les environs mais, la pluie abondante ayant chassé au loin les eaux de l'égout, ces recherches n'ont rien pu faire découvrir.

Est-on en présence d'un crime, encore ignoré ? C'est en oe sens que sont actuelle- ment dirigées les investigations de la police.

Et le lac était merveilleusement beau, comme toujours, de cette beauté presque trop parfaite qui défie le pinceau du peintre et celui du poète, et ne leur laisse au lieu de couleurs pour leurs palettes, que des cris d'admiration

0 lac! 0 rochers!

Le jeune homme s'était avance jusQu'à la proue du petit navire pour s'éloigner des groupes de baigneurs et de baigneuses d'Aix. Tout ce monde habillé de Clair et flirtant et minaudant le gênait. Il y avait, non loin de lui, quelques Anglaises, quelques enfants, deux ou trois couples en voyages de noces, cela se voyait aux bijoux étalés de la femme, aux attentions prodiguées du mari.

Pierre Clunel était mélancolique et il s'en voulait de cet état d'esprit.

Il avait dédaigné de s'asseoir et prenait plaisir, un plaisir romantique s'il en fût, à sentir une !égère brise emmêler sa chevelure et lui souffler au visage. Et doucement, sans bien s'en rendre compte, il déroula l'écheveau de son passé.

Trois femmes étaient passées dans sa vie. toutes trois diversement atteintes sa mère veuve et torturée dans son amour maternel sa sœur, frappée en pleine et brillante jeunesse sa fiancée. Si une, autre figure féminine avait pu l'émouvoir, depuis, le deuil était entré dans sa famille, comme sur les pas du notaire de Mont-Virigny. Tel un véritable héros romantique, il portait malheur toutes celles qu'il affectionnait.

Le p.etit vapeur filait droit sur HauteCouille. L'abbaye se découpait toute blanche dans un bouquet de. verdure sombre sur k

Le sang-froid d'un chanffeur. In tramway UastilloPorte Rapp passait près du Palais-'Hourbon, lorsque le wattman. puni chait un camion automobile et le renversait. Lu choc fut si violent que le wattman fut pris entre l'avant du tramway défoncé et la paroi qui se trouve derrière lui. Immobilisé. l'humme fit tous ses efforts pour arrêter sa voiture qui poursuivait sa marche, mais il n'y put parvenir. De son côté., le conducteur tenta de serrer le frein à main. Le frein ne fonctionna pas.

Alors, voyant le danger et gardant tout son sang-froid, le chauffeur du camion renversé, qui n'avait pas été blessé, courut après le tramway. le rattrapa et réussit enfin à le faire stopper, évitant par là même de nombreux accidents.

Des passants et des agents secoururent aus- sitôt le wattman. Il était grièvement blessé. On a dû Je porter à l'hôpital.

Déraillement sur l'Ouest-Etat. La machine d'un train venant de Bécon-les-Bruyères a déraillé hier à l'entrée du pont de l'Europe. Cet accident a causé une certaine perturbation dans le servi. :e.

Départements

SA VOIE. Vol au préjudice du cardinal Dubillard. Profttaut de l'absence nu cardinal Dubillard, qui s'était rendu en Franche-Comté, son pays d'origine, un domestique, qui était depuis peu au service de Son Kmi'ience, a dérobé une somme 1res importante dans un meuble de l'archevêché et a pris'la fuite. SEINE-ET-MARNE. Assassiné sur la mute. Des passants avaient décuuvert, sur la route de Faremoutiers il Pommeuse, le cadavre ensanglanté d'un manœuvrier de Guérard, nonuné Tribout, âgée de 33 ans, qui paraissait avoir été surpris et écrasé par une automobile. La première enquête ayant conclu en ce sens, la. famille .s'était réunie pour les obsèques, lursqu'arriya .l'ordre de surseoir à la cérémonie. 'Le Parquet de Coulommiers, à la suite de graves rumeurs, venait en effet de décider. de faire procéder à l'aulopsie. Celle-ci vient de révéler qu'avant d'avoir été mutilé par le passage dune voiture, Tribout avait^été assailli et étranglé.

Deux cyclistes suspects qu'on a vus s'enfuir au moment du crime sont recherches.

OISE. Un charretier blesse ses deux enfants. Près de nreil, à Gires-les-Mello, un charretier, NI. Verdun, a involontairement écrasé son fils, Louis. 5 ans. et sa petite fille, Marie, qui a 3 ans, en déchargeant un tombereau de fourrages dans la cour d'une ferme. L'infortuné charretier ignorait la présence de ses enfants derrière le véhicule et il lent basculer. L'aine est dans un état grave et la petite fille nue jambe brisée.

La douleur du malheureux père est navrante. HERAULT. La foudre. Au cours de violents orages, la foudre est tombée à quatre reprises à Cazouls-d'Iléraull. Chez M. Fabre, ancien maire, elle a tué un cheval et occasionné divers dégâts. Chez M. Olivier, elle est tombée, sur une girouette, rait le tour du château, traversé le grand escalier brisé plusieurs cloisons et frappé le cocher, qui a été trouvé inanimé dans sa chambre.

A Le receveur des télégraphes, qui attendait une communication téléphonique, a été blessé à la main gauche par la foudre qui avait suivi les lits de l'appareiL

GIRONDE. francs de tableaux volés. La maison du Dr t'lysse Fournier, derneurant Li a été mise au pillage par une bande de cambrioleurs. 4,'est durant l'absence du propriétaire, en villégiature a Caudéran que sa superbe collection 'de tableaux, évaluée ù plus de francs. lui a été volée..[Les toiles avaient été détachées du cadre, et 27 d'entre elles emportées. 16 autres étaient empaquetées dans une toile et prêtes à être emportées. Le chef de la Sûreté s'est rendu sur les lieux et va pousser activement les recherches afin de mettre la main sur ces hardis collectionneurs (C. P.;

SEINE-ET-MARNE. Suicide d'un capitaine israëlite. Le capitaine Gaston Halphen, célibataire, âgé de 36 ans, commandant la 10' batterie du 30* régiment d'artillerie à Fontainebleau, s'est suicidé, hier soir, à son domicile, 18. rue de la Haute-Berceile.

Il s'était tiré une balle qui lui avait traversé le cœur de part en part.

Comme il avait servi au Maroc eL au Sahara, sa famille attribue le suicide iL un accès de fièvre chaude.

Mais chez lui on a saisi quatre ;:¡rouillons de lettres de sa^main. Dans ces longs brouillons, le capitaine Halphen entretenait ses camarades drs <• histoires » et des « ennuis qu'il avait eus au 1-il d'artillerie, à La Fère.

Le capitaine ne se serait-il pas suicidé à la suite d'ennuis purement professionnels ? MEURTHE-ET-MOSELLE. Discussion tragique. Mardi soir, on découvrit, à Pont-àMousson, grièvement blessé de plusieurs coups de poignard, un ouvrier, nommé Jules Equez, 32 ans. Il expira sans avoir repris connaissance.

Deux ouvriers allemands avec lesquels Equez

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ciel si bleu, si bleu que les eaux du la? paraissaient, par contraste, plus franchement vertes, Et ces eaux vertes, frappées par les rayons du soleil, resplendissaient ainsi qu'un gigantesque bouclier.

On arrivait. Pierre descendit Wdernier, gravit presque lentement le l'aiglon qui mène à la chapelle. Les visiteurs !a remplissaient lorsqu'il entra. Il fut tout de suite choqué par leur sans-gêne. En cercle autour du vieux moine qui allait leur servir de cicérone, ils parlaient à haute voix, riaient sans modération.

Mêlé à cette bizarre assemblée venue de tons les points de France. d'Europe rnêm'\ Pierre Clunel écoutait à peine les explications données sur chacun des tombeaux des princes et des princesses de Savoie qu' dorment là leur dernier sommeil. La délicatesse des statues de marbre le touchait peu machinalement, il suivait le flot de ceux qui paraissaient s'intéresser ces choses.

Lorsque cette visite de touristes fut termtnée, il s'approcha du religieux.

Mon Père, lui dit-il, vous n'avez pas le Saint-Sacrement dans votrechapelle ? Oh non.. Tant que dure la saison d'èaux, nous conservions les Saintes Espèces dans une chapelle contiguë. Il vient ici tant d'étrangers, tant de protestants, tant d'indifférents. Il vaut mieux éviter toute irrévérence.

Le jeune homme parla pendant quelques minutes avec le Bénédictin puis il s'agenouilla pour prier. Il se demandait si sa place à lui ne serait pas plutôt de l'autre côté de la clôture, dans le chœur des moines. Le petit vapeur revenait du Bout du Lac. Pierre Clùnel reprit sa place à l'avant. D'un regard, il embrassait toute la coupe

avait fil une discussion la veille, ont été ar- On les (soupçonne de l'avoir assassiné ,par vengeance. *,D. P.)

LOIR-ET-CHER, Agression criminelle. Près de la ferme Bernier, au lieu dit LesMonts-Garnis, commune de 'Montrichard. ou a trouvé le nommé Chauveau, épicier ambulant, étendu sans vie sur 1e sol. Le malheureux portait au front et sur di- verses parties du corps des blessures auxquelles il a succombé, tandis qu'on le transportait à l'hôpital.

On croit à une agression criminelle. (D. P.) 1 Étranger

ANIpLETERRE. La disparition du Dr Diesel. En ouvrant à Londres, l'assemblée de la Société à laquelle appartient le C Diesel, le président a confirmé en ces termes la disparition de l'ingénieur

J'ai le devoir douloureux de vous informer que notre collègue, le Dr Diesel, mystérieusement disparu, passait quelques jours il Gand pour y fdire l'inspection des usines. Il était de la meilleure humeur. Vorageant bord du vapeur DrrsJen, il se retira dans sa cabine vers 10 heures du soir. Le matin, on ne put pas le trouver.

On suppose qu'il est tombé à la mer. » La Métropole d'Anvers dit qu'un employé de la Compagnie du Gréat Eastern à Anvers lui a déclaré que le docteur Diesel était arrivé bord du Dresaen, lundi soir 5 heures.

Comme le bateau partait seulement à 7 h. 30, le ducteur Diesel s'eu alla, Depuis on ne l'a plus revu.

L'employé ajouta « Nous avons la conviction que le docteur Diesel n'a a pas fait la traversée, car le stewart n'a pas écrit son nom sur la liste du service des cabines.

VIENT DE PARAITRE

La nature vivante par A. STUDLER

Une brochure de 80 pages ^Apologétique contemporaine). Prix 0 fr. 15 port, 0 fr. 05. Remises ordinaires par quantité. Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Paris.

Quelle que soit la grandeur et la beauté des œuvres que l'homme accomplit sans cesse à force d'efforts persévérants et depatientes recherches, il est bien loin encore d'avoir atteint dans ses inventions le degré de perfection que nous offre le spectacle des œuvres de la nature, et ses œuvres à lui nous apparaissent sous des proportions infinitésimales quand nous les mettons en présence des merveilleuses constructions qui s'opèrent sous nos yeux dans la nature sans qu'il puisse nous en revenir le mérite d'une participation quelconque. Autrement extraordinaires que ceux que la science a réussi à obtenir sont les appareils vivants qui s'agitent partout autour de nous, les milliers d'animaux terrestres, aériens et aquatiques c'est ce que fait excellemment ressortir l'attteur de cette très intéressante et très instructive brochure où domine la note apologétique, car le premier maitre de cette nature vivante, c'est Dieu.

Le scandale policier

du VIIIe arrondissement

M. Bourgueil, juge d'instruction, a confronté hier avec le soldat Hédouin l'agent Barthaud, du VIII* arrondissement, inculpé d'avoir voie, le 13 août dernier, une pièce de dentelle dans un magasin du faubourg Saint-Honoré. Cette confrontation a été des plus mouvementées. Alors que le témoin aftlrme avoir vu l'agent ouvrir la vitrine pour voler la pièce de dentelle, l'agent, lui, affirme, non moins énergiquement, qu'il la ramassa sur le plancher. l'emporta chez lui et l'y oublia. Bataille entre conseillers municipaux de Toulon

MM. Ferran, adjoint au maire, et Gastaud, conseiller municipal, socialiste unifé. entre lesquels un incident s'est produit lundi dernier à la séance do l'assemblée municipale, se sont rencontrés, place Gambetta, et ont eu de nouveau une vive altercation. Les deux collègues en étant venus aux mains, 'il. Ferran fut frappé violemment par son adversaire et reçut une sérieuse blessure au-dessus de l'arcade sourcilière gauche, et une autre au nez. dont un morceau fut enlevé.

Le blessé a dû être pansé immédiatement dans une pharmacie voisine.

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du Bourget, si parfaitement dessinée par 1<> cirque de montagnes, Il était environ 4 heures, mais le soleil était toujours brûlant. L'eau, chauffée depuis de longs jours, n'ajoutait que la réverbération de l'astre et point de fraîcheur. Sur le pont, le jeu rythme des éventails recommençait avec celui des papotages.

Etait-ce l'instant de recueilleront qu'il s'était donné à Haute-Combe ? Etait-ce l'accoutumance à ce paysage un peu amollissant, le jeune homme n'en sentait plus aussi fortement l'emprise. Il se retournait pour voir l'abbaye et souriait de cette velléité de vie monacale à laquelle il venait de s'arrêter. Il savait bien qu'il n'était pas fait pour le cloître.

Les yeux réjouis, mainlenaut, par l'harcouleurs, reprenant pleine possession de. lui-même, il voulut.. d'un seul effort, secoueur la cuirasse d'indécision qui pesait sur «m âme depuis plusieurs mois.

Durant l'été, il avait continué ses travaux en vertu de la vitesse acquise, mais sans stimulant nouveau, avec le. peu d'entrain qu'on apporte aux besognes qu'on doit abandonner bientôt. Il avait dérobé de son mieux à ses proches sa lassitude, son découragement et cette autre peine dont lui-même ne voulait pas s'avouer la profondeur. Ayant confië, pour un mois, l'étude de Mont-Virigny aux soins de Thévenol, il venait de suivre ies cours de la Semaine sociale de Saint-Etiennu et se proposait de consacrer à la distraction et au repos les trois semaines suivantes. Il ne voulait rentrer chez lui qu'avec des forces nouvelles et une résolution arrêtée. Depuis quatre jour, il était il Aix. Il en avait fait toutes les excursions classiques

Faits divers de partout On trouve mort dans un champ, à Dar.nétal Ni. François Leclerc, ans. Un croit à une mort naturelle. Le cadavre d'un inconnu a été trouvé, ce matin, broyé par un train, près de Gilly.sur-Loire. L'identité n'a pu être établie et on ne sait s'il s'agit d'un assassinat ou d'une mort accidentelle.

Fayolle, 16 ans, habil;ant La Rochette, commune de Saint-Jeures, s'est tué accidentellement en maniant un vieux fusil qu'il ne croyait pas chargé.

Les époux Naudon. le mari. Ci ans, excontremaître, et sa femme, 00 ans. et la mère de celle-ci, 91 ans. demeurant au Relecqkerhuon (Finistère!, ont tenté de s'asphyxier la nuit dernière. iLa nonagénaire est morte.

A Saint-Bonnet-de-Salers (Cantal), Mme Fabre. propriétaire, revenait de la foire de Salers lorsqu'elle fut violemment hevrtée par un cjcliste et très grièvement blessée. (C. P.) A Saint-Firmin 'Oise), le cyelisie Louis Leleu. 19 ans, briquetier à Saint-Leu, est entré nn cullision avee une autn. On l'a relevé grièvement blessé. (D. P.)

A Douzy, près de Sedan, un inconnu a mis le feu à 10 meules de fourrages destinés h l'armée. kilos de foin ont été brûles. CHRONIQUE^SPORTIVE

AVIATION

Les expériences acrobatiques de Pégoud Dan; un nouvel appareil, on il avait lnstallé un dispositif pour assurer l'arrivée constante <Je l'essence au carburateur, pour que le moteur ne s'arrête qu'à sa volonté, Pégoud a évolué hier pendant cinquante-neuf secondes, sur le dos ctej ailes de son Blériot Il s'est maintenu horizontalemnnt et Il a viré à droite, puis à gauche, aussi aise.nie.ru que venait de Ie faire, en position nor.male, Perreyon,

Sans avoir interrompu son vol, après s'être r*« labli, il exécuta une arabesque a quatre boucles. Et comme .dans ce quadruple « looping the loop son appareil avait perdu un peu de sa viies^e, c'est sur le côté qu'il boucla, une cinquième fois, la boucle qui terminait son dessin aérien. Le temps de reprendre un peu de bauteur, Il recommença ses pirouettes. Il n'en nt que trois, cette fols, parce que les cercles qu'il décrivait étaient de rayon si court qu'il se trouva prls dans son propre remous et que l'appareil fut tout Ébranlé au troisième tour. Pégoud laissa aller tout et attendlt que l'équilibre se rétablit.

Il fut bientôt en état d'exécuter une descente en tlre-bouchon, à spirales si serrées, qu'n eu accomplit bien une quinzaine pour descendre de deut cents mètres

Il ne revint pas à terre par ce moyen 11 resta en l'air pendant cinq inimites eucore, les bras étendus au-dessus de sa tête, les agitant pour montrer qu'il ne touchait point aux commander. Ce fut encore une nouvelle série de prouesses, accompltes sans le moindre arrêt du moteur. Et ces prouesses merveilleuses, Pégoud les exé. cute toujours avec calme, tranquillité et assurance. C'est égal, nous ne conseillons pas aux aviateurs de tenter pareilles expériences sans appareil spécial et sans être bien sûres d'eux-mêmes. Le record de la hauteur

L'aviateur Sablatnig a.atteint la hauteur d8 2 080 mètres avec quatre passagers à Jonaimistal. Reims, octobre. Mlle Marvingt, aviatrice a effectué ce matin un vol de Reims a Mourmeion et retour par un vent de 8 mètres à la seconde.

CHEMINS DE FER DE L'EST

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trid Strasbourg, Stuttgart-Nuremberg. a) Par le train rapide quittant Paris à 9 heures. Arrivée à Stuttgart à 7 h. 42 suir, à Nuremberg Il minuit 35, à Bayreuth a 5 h. 55 matin, a Franzensbad à 6 h. 36. Marlenbad a 7 h. 59, Carlsbad 9 h. 30, et a Teplltz à 12 h. 24 soir. Voitures directes de 1™ et 2e ci. entre Paris et Stuttgart. 'Va.gnn-restaurant entre Paris et Nancy

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Pour plus amples renseignements, consulter les Indicateurs et amenés spéciales.

le mont Revard, les Gorges du Fier, celles du Sierroz. Il avait réservé le lac, vu déjà de la ligne du chemin de ie\, pour l'un des derniers jours. D'ailleurs, il n'était pas fixé sur le temps qu'il voulait consacrer à cette ville. La vie qu'il y menait le surprenait lui-méme est l'amusait sans le contenter. Il y passait une partie du jour à quelque excursion, il y passait une partie de la nuit au Cercle des Etrangers ou à la villa des Fleurs. Il avait vu jouer quelques pièces ultra-modernes, il avait regardé des gens perdre ou gagner de lbr en une heur* autant qu'on en manie pendant toute l'année à l'étude de MontVirigny. Enfin, la veille, s'étant mis en frac, il avait voulu assister a t;n bal pour savoir s'il serait tenté d'entier dans le tourbillon. Le tourbillon o'Aix ne l'avait pas entraîné, il l'avait enrayé. Au bout d'une heure, il quittait la salle.

Ce soir, sur le lac, il se rappelait cette fuite due campagnard épotuvanté. Prouvaitelle qu'il dut renoncer au projet latent én lui. depuis le printemps retourner à Paris ?

(A suivre.)

Matue-Josëphe Pinet.

{Droits de traduction et de reproduction Le Mois littéraire

et pittoresque

REVUE DES FAMILIES

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