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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1911-12-30

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 30 décembre 1911

Description : 1911/12/30 (Numéro 8829).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k258184c

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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fui et établir sur des fondements sérieux sa vie chrétienne.

Après la formation religieuse, la formation sociale qui tient une si grande place, avec justioe d'ailleurs, dans les préoccupations aotuelles. Jésus-Christ lui-même nous dit que le second commandement « Aimer son prochain. e est semblable au premier Aimer Dieu. nous montrant ainsi l'importance de notre devoir social.

L'élite doit encore acquérir une solide /or- mation professionnelle. L'agriculture est une science plus difficile à apprendre qu'on ne le croit généralement le cultivateur devrait avoir des connaissances sur toutes les autres solences Chimie, physique, botanique, mécanique, etc. plus l'élite aura de oomç>éteooe «t plus aussi elle aura d'influence.

J'ai ajouté formation civique. Il n'y a qu'à jeter un coup d'œil dans nos villages pour con- stater notre insuffisance sur ce point les électeurs n'ont nul souci de leur responsabilité, ils suivent quelques meneurs sana s'inquiéter si c'est pour le bien de leur commune et de leur pays. Entendons,nous bien, je ne parle pas de faire de la politique, du moins dans un certain sens, car si faire de la politique qu'étudier l'organisation administrative du pays en général et en particulier de la commune, les droits et les devoirs du citoyen, oui alors, il faut faire de cette politique.

Comment étudier ces questions ? Il y a plusieurs méthodes elles sont toutes bonnes quand elles sont judicieusement appliquées. Le mieux est de les employer simultanément, suivant les questions à traiter, les aptitudes du rapporteur et les nécessités du moment. Que l'on emploie la méthode des rapports préparés soigneusement à l'avance, ou la lecture commentée, ou les interrogations, ou toute autre méthode, il faut envisager ces deux points 1° que le sujet soit intéressant et éducatif 2° que tous les membres ou du moins ceux qui sont considérés comme l'élite à former prennent une part personnelle à la discussion sans cette dernière condition, il n'est pas possible de faire du travail utile.

Puisque je parle du travail du Cercle, je dois signaler parmi les sujets intéressants l'étude des Associations agricoles si la commune en .possède déjà, il sera facile de se documenter sur leur organisation et les services rendus si elle n'en possède pas, à l'étude théorique par les livres et brochures, on joindra l'étude pratique par l'enquête, et ainsi renseignés sur les ressources et les besoins du pays, il sera peutêtre possible d'arriver à la création d'un Syndicat ou d'une Mutuelle, et alors la pratique de ces œuvres terminera heureusement la formation sociale.

2° Parmi les autres moyens de former l'élite, Il faut signaler encore les réunions interparolssiales ou régionales comme celle d'aujourd'hui il est bien rare qu'il n'en sorte pas quelques idées pratiques et une augmentation de vie et de travail paur les Cercles qui y prennent part. 3° Il faut applaudir surtout iL l'initiative de la Chronique sociale de France instituant ce que l'on a appelé très justement la Semaine rurale Il y a beaucoup à espérer de cette institution qui mettra en contact la véritable élite rurale et qui lui permettra d'avoir sur l'action sociale appliquée à l'agriculture. des vues générales, des synthèses d'idées qui trop souvent, pour ne pas dire toujours, lui font défaut.,Je souhaite vivement que l'Ain soit largement représenté il ces cours sociaux et c'est de tout cœur que je remercie la Chronique de son heureuse initiative Et que je lui souhaite bon succès. 4° A tous ces moyens collectifs de formation celui qui vraiment veut faire partie de l'élite doit ajouter la formations individuelle, la plus difficile peut-être. En effet, s'astreindre J un travail régulier, iL la lecture d'ouvrages sérieux, à l'étude de questions toujours difficiles et parfois ardues, surtout mettre plus de régularité dans ses devoirs de chrétien, chercher à développer sa vie religieuse par les moyens spirituels mis à notre disposition par l'Eglise et, pour tout dire, mettre en accord absolu sa conduite et ses idées, voilà l'œuvre difficile entre toutes et pourtant absolument nécessaire pour avoir une véritable élite. A ceux qui auront le courage de s'adonner à cette œuvre, il sera bientôt permis, après la rudesse apparente des débuts, d'en savourer aussi les joies car où peut-on trouver plus de bonheur qu'à se rendre meilleur et à faire du bien aux autres ?

V. Occupation de l'élite

Il me resterait à vous dire quelques mots sur la manière d'occuper l'élite une fois formée, mais ce rapport est déjà trop long, et j'abrégerai.

L'élite travaillera à redonner à notre pays une mentalité chrétienne qui, hélas n'existe presque plus.

Elle montrera le bon exemple à tous les

FEUILLETON DU 30 DÉCEMBRE 1911

Revue des

Revues

La quatrième arme française (LA REVUE, 15 dccambre, capitaine Chariot)

Ayant établi que les principes direoteurs de la guerre resteront inohsmgés par l'utilisation de l'aéroplane, le capitaine Chariot prouve que cetpemd&nt la physionomie des opérations en sera influencée.

« La science de la guerre, enseignait Napoléon à ses lieutenants, consiste à bien calculer toutes les chances d'abord et à faire ensuite exactement la part du hasard; c'est sur ce point qu'il ne faut pas se tromper et qu'une décimale de plus ou de moins peut tout changer. Ses immortelles campagnes montrent clairement ce qu'il entendait par se réserver le maximum de chances favorables toute sa correspondance en fait foi, et ses mémorables victoires l'ont clairement démontré.

C'est en 1796, sur l'Adige, la disposition de ses faibles forces permettant d'assaillir supérieurement les colonnes ennemies séparées, c'est Arcole, c'est Rivoli. C'est, en 1805, l'organisation minutieuse de marches soudaines du Rhin au Danube, prévenant la concentration austro-russe avec Ulm et Austerlitz comme couronnement. C'est, en 1806, la merveilleuse manœuvre d'Iéna ce sont, en 1813, Lutzen, Bautzen et, après l'armistice de Pleisswitz, son génial dispositif pour parer avec avantage aux attaques isolées de Bernadotte, de Blûcher, de Schwarzenberg.

Si, à ce moment, le succès ne vint pas sanctionner ses combinaisons, c'est que l'instrument ne répondait plus aux exi- jrpT''10'* de la sit'ipt'r>n. c'pst rnip l'armée.

points de et civique.

Elle répandra des idées justes sur toutes les questions qui passionnent, actuellement l'opinion.

Enfin, elle créera et assurera le bon fonctionnement de ces oeuvres qui se répandent do plus en plus dans notre pays Comités paroissiaux, œuvres scolaires, œuvres sociales, œuvres de presse.

Vous voyez, mes chers camarades, quel vaste champ est ouvert à notre activité. Ne refusons pas d'y entrer et pour cela formonsnous, étudions, rendons-nous dignes de faire partie de cette élite qui nous assurera le succès.

Ludovic Bailly,

président du C. E. d'Hototvnes.

Voles d'histoire locale Le régionalisme dans le midi de la France Deux périodiques religieux Une enquête Lettre au doyen de la Faculté de droit de Toulouse Encore Bossuet

N'est-ce pas qu'après la publication de l'important ouvrage de M. Charles Brun (1), le régionalisme s'est réveillé du long sommeil de discrédit dans lequel il était tombé depuis longtemps ? Je ne vais pas jusqu'à dire que ce mot s'est subitement modernisé. Devons-nous chercher dans l'orientation politique actuelle la raison d'être du renouveau de la vie provinciale ? Non pas plus, d'ailleurs, que nous ne saurions l'identifier avec tel régime, de préférence à tel autre. Mais laissons de côté ces aperç.us qui pourraient paraître à quelquesuns plus ou moins voulus et, peut-être même, signalés à dessein, et constatons qu'un véritable mouvement se dessine, dans le Midi de la France surtout, en faveur de ce que NI. Charles Brun appelle une philosophie », une « méthode », un ordre », sans lesquels nous ne pouvons vivre, nous, enfants de la petite patrie, le Languedoc, et où :V1. Maurice Barrés voit le moyen pour notre France. de s'organiser, de penser et de durer.

Les preuves ne nous manquent pas pour démontrer la germination du régionalisme dans cette contrée, illustrée par les Dom Dévie et les Dom Vayssettes, les Canet, les Couture, les Roschach, les de Rivières, les Jules Rolland, et tant d'autres

Tenons-nous-en à quelques-unes.

Voici l'Albia christiana, qui revoit le jour après une interruption de onze années. Cette excellente revue dont la direction a été confiée à l'éminent professeur d'histoire au Grand Séminaire d'Albi, qu'est .NI. l'abbé de Lacger, s'est présentée sous les plus favorables auspices. L'esprit dont elle est animée et qui est fait de défense religieuse et d'impartialité historique nous est un sûr garant de son succès et surtout de son développement. Ce que veut avant tout notre maître et notre ami, c'est communiquer à tous les lecteurs de l'Albigeois et même du Languedoc, le zèle admirable que mirent nos pères et nos frères dans la foi à « procurer l'avancement du royaume de Dieu », et leur donner, en cela, comme modèles « des prêtres et des religieux que l'épreuve trouva fidèles jusqu'au martyre, des évêques enfin qui marquèrent dans le pays par leur sainteté, par leur prudence, par l'importance de leur rôle politique; par l'éclat de leur talent et de leur nom ».

La lecture que nous avons faite des neuf premiers numéros suffit à nous convaincre. L'histoire religieuse de l'Albigeois, si importante, si décriée même, va nous être connue, à la fois dans ses grandes lignes et dans ses détails. La vie de nos anciennes abbayes, l'état de nos paroisses, l'administration de nos évêques et archevêques, nous les trouverons exposés par les collaborateurs précieux dont s'est entouré M. l'abbé de Lacger. Et demain, VAlbia christiana prendra place, par son importance et sa documentation sûre, à côté des autres publications religieuses locales, dirigées par les Potier, les Uzureau et les Rouquette. (2).

•M. l'abbé Rouquette n'est pas un inconnu (il) .Professeur au lycée Loui*4e Grand. (2) L'AlbUi christiana paraît tous les mois, excepté août et septembre. Abonnement fr. par an. Au Grand Séminaire d'Albi (Tarn;.

saignée à blanc par la désastreuse cam- pagne de Russie, était inférieure à ses devaneières, et c'est surtout parce que l'insuffisance des chefs d'armée ne permit pas la victoire l'organisation stratégique restait parfaite, la direction hors de pair, mais les commandements subordonnés étaient par trop inférieurs à un rôle qui ^les dépassait.

Le calcul des chances est donc basé en grande partie sur lea emplacements, la force des troupes ennemies, et se résout par la possibilité de les accabler sous le nombre au moyen de marches et de dispositifs rationnellement combinés. Il est incontestable que l'exploration aérienne rendra là des services incalculables. Mais c'est surtout dans l'évaluation de « la part du hasard » que la quatrième arme sera d'un précieux secours, car ce hasard est surtout fonction de l'ignorance plus ou moins grande dans laquelle on restait jusqu'ici sur les projets de l'ennemi « qui, ayant intérêt à masquer ses forces en cachant le véritable point de son attaque, opère de manière que le coup qu'il veut porter ne soit jamais indiqué d'une manière positive ». Les reconnaissances de l'air permettront de plus en plus de lire à livre ouvert dans les projets de l'adversaire et faciliteront l'offensive.

Si, en 1870, le grand état-major allemand avait eu ce moyen à sa disposition, il aurait appris, bien avant que le combat de Borny le fixât à ce sujet, que l'armée française était restée sur la rive droite de la Moselle, et il n'aurait pas effectué, sur cette rivière, un déploiement prématuré. Il aurait su, le 16 août, que Bazaine n'était pas en marche vers la Meuse, mais concentré vers Gravelotte, et, au lieu de risquer le combat dans les conditions les plus défectueuses à Rezonville, il se serait appliqué le principe napoléonien, « que les batailles ne doivent pas se donner si l'on ne peut calculer en sa faveur soixante-dix chances de succès sur cent ». Ce jour-là, le bluff audacieux, l'invincible ténacité, la nette compréhension de la psychologie de la lutte chez Constantin Alvensleben, en dOnnant. aux corps prussiens le temps d'ac-

pour le, lecteurs des pages documentaires Je lu A cette même place, nous avions annoncé sa Iteoue historique du diucèse de Montpellier et dit tout le bien que nous pensions des travaux parus, notamment de la vie de Jean Plantavit de la Pause, évêque de Lodève. Si nous reparlons aujourd'hui de cet important périodique, c'est pour signaler la variété de ses études, leur solide documentation et surtout le vaste champ qu'elles embrassent. Si la plupart d'entre elles restent connues des seuls lecteurs de la revue, et nous le grettons, quelques-unes seront fort heureusement lues en dehors du diocèse dont Mgr de Cabrières est le paternel et très aimé archevêque-cardinal. Nous voulons bien croire qu'il en sera ainsi de la Vie de saint Fulcran, par Bernard Gui, traduite et anviotée par l'abbé Rouquette (3). Notre intention n'est pas de nous étendre sur cent ouvrage de premier mérite, mais simplement de le signaler à tous ceux qui s'intéressent à l'histoire de nos évêques d'autrefois. Dans une prochaine chronique nous puiserons dans la vie de ce prélat de Lodève quelques traits à l'intention de nos lecteurs.

Tous les articles de la Revue historique du diocèse de Montpellier mériteraient d'être mentionnés, voire même analysés mais la place nous manque. Disons qu'ils révèlent des historiens consommés et des pionniers infatigables que rien ne rebute et qu'aucune difficulté ne décourage. Autre preuve de la germination du régionalisme dans notre Midi au mois de septembre, un journal de Toulouse (4) faisait, auprès de ses lecteurs et amis, une enquête sur ce même régionalisme. Voici les questions posées

Que pensez-vous du régionalisme ? Comment le concevez-vous au point de vue 1° politique, économique et administratif 2" littéraire, historique, artistique et pédagogique (Universités et écoles régionales autonomes) ?

Des coutumes locales (fêtes rurales et urbaines publiques cérémonies familiales vêtements, mœurs, usages.).

Par quels moyens pourrait-on restaurer et assurer la vie régionale principalement dans notre Midi ?

Les réponses vinrent, nombreuses, intéressantes et variées. Chaque partie de ce questionnaire, très complet, trouva des convaincus qui établirent fortement, avec preuves à l'appui, le fait aujourd'hui incontestable du retour à la décentralisation. Les uns dirent comment ils comprenaient le régionalisme et le bien immense que la nation retirerait d'une large autonomie accordée aux assemblées de nos provinces, au triple point de vue politique, social et littéraire ou artistique. Les autres, traitant plus spécialement telle ou telle question, envisagèrent les moyens d'aider au développement du régionalisme, sous la forme historique, philologique, industrielle. Coinment ne signalerions-nous pas, en particulier, les réponses de Ni. Henri Auriol, député de Villefranche-de-Lauragais du poète Simin Palay de M. Bories, député de Montauban de J.-R. de Brousse, l'excellent maître ès-jeux, président des Toulousains de Toulouse, qui est un des plus ardents champions, en Languedoc, de ce retour à nos traditions méridionales. « Seuls, dit-il, avec juste raison, la décentralisation, le ré- gionalisme, au moyen de leurs diverses organisations particulières, peuvent rendre le paysan à la terre, le citoyen à sa cité et le Français à sa province. Nous devons encore mentionner les études profondes de M. Didier-Rousse, de Bagnères-de-Bigorre, j qui voudrait que l'on encourageât toutes les manifestations locales tendant à donner l'autonomie à notre Languedoc de NI. Léopold Médan, réclamant, comme d'ailleurs M. J. Danglès, uno éducation régionaliste complète enfin, de M. Charles Brun luimême, dont il nous plait de citer ces lignes Il ne faut négliger aucun des éléments de notre renaissance. Rendre un fleuve navigable, restaurer une industrie, ramener la terre, voilà encore des oeuvres régionalistes. Et, plus généralement, tout ce qui restituera au citoyen son orgueil natal et l'exaltera d'une légitime émulation tout ce qui développera l'initiative privée et rejettera l'Etat dans son domaine propre plus généralement encore, tout ce qui tendra vers un ordre doit être revendiqué par nous, que ce soit dans le monde du tra(3) Vie de saint Fulcran, librairie Valat, Montpellier, 3 'francs.

i4) .Le Télégramme.

courir au canon, tirent une victoire d'une rencontre qu'un commandement français plus avisé aurait dû transformer en défaite.

L'aéroplane aurait pu également renseigner les Allemands sur l'emplacement exact de la droite française à Saint-Privat et lui donner plus tard des indications précises sur la marche de Mac-Mahon vers Sedan, éviter par là même aux armées du prince royal et du prince de Saxe, indépendamment de fatigues inutiles, la situation très délicate où elles se trouvèrent dans les derniers jours d'août 1870, alors que le destin contraire voulut encore que nos armes laissassent s'évanouir une occasion inespérée de ressaisir la victoire.

Les conditions de la guerre de masses, qui auraient pu paraître il y a quelques années « de plus en plus changeantes et imprévisibles », resteront donc, grâce au nouvel engin, et plus encore que par le passé, accessibles aux calculs stratégiques la conduite des opérations militaires subsistera artistique dans sa conception, mais de plus en plus scientifique dans son élaboration.

Cependant, quelle que soit l'exactitude des prévisions, la surprise sera toujours possible, quoique moins fréquente. Que l'on n'ait pas songé à faire explorer telle région qui paraissait peu dangereuse soit commo trop excentrique, soit à cause de la nature du terrain, un ennemi audacieux pourra en surgir brusquement et jeter l'épouvante dans la ligne de combat, et c'est en effet ce mode d'emploi de la force matérielle qui a la répercussion la plus profonde sur le moral des troupes l'histoire fourmille de nombreux exemples de paniques occasionnées par des effectifs quelquefois bien minimes. L'arrivée de Desaix sur le champ de bataille de Marengo, celle de Blücher à Waterloo montrent quelles peuvent être les conséquences de l'apparition d'un adversaire dont la participation au combat n'entrait pas en ligne de compte dans le calcul des chances. Mais, à l'avenir, ce ne sera plus cette Spujf» surprise qu'il y aura lieu de redou-

vail ou dam celui des idées. Car. j'y reviens, le régionalisme est un ordre. » Voici que nous trouvons une preuve de cette dernière pensée dans la lettre adressée, au commencement de novembre, au doyen de la Faculté de droit du Toulouse, par M. Henri RouLaud, vice-président des Toulousains de Toulouse. Celui-ci insiste sur la participation que pourraient prendre aux recherches d'histoire locale les auteurs de thèse de doctorat.

Après avoir justement rappelé le mouvement dans ce sens qui existe dans les Facultés, il demande que les professeurs stimulent les élèves, puis indique les avantages que l'on pourrait retirer d'études de ce genre.

« Un étudiant qui examine une institution de sa province, ou qui analyse un état économique ou social dont il est le témoin, produira une étude plus consciencieuse que s'il se livrait à une compilation faite avec des documents de troisième main sur un sujet général vingt fois traité ailleurs. Au lieu d'une brochure souvent médiocre est inutile, il tirera de pièces originales et peu connues une contribution à l'histoire des institutions ou à l'économie sociale. Que de sujets de thèse, quand on songe à la quantité de documents que l'on peut consulter dans la cité de noble dame Clémence Isaure Que de monographies à écrire dans les pays qui dépendent de notre Université Combien il serait désirable que cette dernière devint, comme le dit M. Ch. Brun, « le centre régional en ce qui touche aux choses de l'esprit » »

De si sages conseils, nous n'en doutons pas, seront suivis, et bientôt nous verrons s'ajouter à l'édifice historique et artistique da notre Midi, quelques belles pierres, burinées et travaillées par les fervents de la petite patrie.

En cela, ils marcheront sur les traces de ces pionniers infatigables, au premier rang desquels nous devons citer notre excellent ami, M. J.-R. de Brousse. Si ce nom est revenu sous notre plume, c'est bien de notre propre volonté, désirant ne pas terminer cette chronique sans dire un mot d'une étude particulièrement intéressante publiée par lui, dans le même journal de Toulouse. Ce travail, quoique court il ne s'agit que d'un article, présente des qualités d'érudition et un sens historique régional, dignes de retenir notre attention. C'est de Bossuet qu'il s'agit, de « Bossuet à l'évêché de Condom ». Avant d'être l'Aigle de Meaux, le précepteur du Dauphin fut nôtre.

L'abbaye fondée vers l'an 900 par Honorette, femme de Sanche le Courbé, duo oe Gascogne, et qui devint le noyau de la future cité de Condom, avait été érigée en évêché en 1317 par le pape Jean XXII. Cet évêché vit se succéder sur son siège les plus illustres représentants de la noblesse française, les Galard, les GontautBiron, les d'Estrades, les Montluc, les Lor- raine, et plus tard les Cossé-Brissac, l<>s Montmorency et les Brienne, mais tous devaient pâtir devant le nom de Bossuet. C'est à la mort de Louis de Lorraine qu'il fut nommé au siège vacant par un édit du 13 septembre 1669. Ajoutons tout de sutee qu'il ne put malheureusement se rendre jamais dans sa ville épiscopale, et « c'est clemeuré pour Condom un éternel sujet de légitimes regrets. Cependant, et ceci doit être noté, il s'occupa très activement des affaires de ses diocésains.

M. J.-R. de Brousse, entrant dans le détail, nous parle des diverses circonstances qui empêchèrent Bossuet de venir dans sou nouvel évêché et de ce qu'il lit jusqu'au jour, octobre 1671, où il donna sa démission, ne pouvant « concilier ses devoirs d'évêque avec ses charges à la cour ». On doit le reconnaître « Il est glorieux et douloureux à la fois » de constater que c'est comme évêque de Condom qu'il prononça les oraisons funèbres d'Henriette d'Angleterre (16 novembre 1669) et de la duchesse d'Orléans (21 août 1670). Sacré le 21 septembre 1670, il prenait possession de son siège par procuration ses deux délégués étaient messire Hugon Janon, conseiller du roi et chanoine de Saint-Just de Lyon, et Bernard de Bressalles, archidiacre et chanoine théologal de la cité gasconne. Bossuet s'empressa de réglementer la si.tuation de son clergé au point de vue de la résidence, des revenus, de la magie, de la tenue extérieure, de la conduite en public. Il réunit même un synode, le 16 juin 1671 les ordonnances en ont été publiées dans h; Revue de Gascogne par l'abbé Couture dont M. le chanoine Valentin nous retraçait ici

ter ce sera aussi d'apprendre tout à coup qu'un corps ennemi, non escompté dans les prévisions tactiques, accourt au canon et que, faute de temps, il y a impossibilité de s'opposer à cette nouvelle attaque. Le chef vivra alors des mniutes angoissantes qui pourront être décisives, car, si la direction prime tout, elle sera dans un tel désarroi que cette surprise intellectuelle risquera d'entraîner des répercussions bien redoutables. Alors qu4hier, dans l'impossibilité de connaître toute l'étendue de l'attaque, on pouvait conserver presque jusqu'au dernier moment l'espoir de la repousser, demain, cet espoir s'évanouira dès l'arrivée du renseignement et la constatation de l'impossibilité de la parade. Il faudra quand même chercher à réaliser son plan offensif, il faudra savoir oser. Si, alors que toutes les prévisions sont exactes, que l'exécution répond à la conception rendue d'ailleurs plus facile, le chef devra montrer de la décision, de l'énergie pour poursuivre son attaque, il lui faudra, quand la surprise intellectuelle se superposera à la surprise matérielle, faire preuve d'une bien plus grande force de caractère pour faire face à l'adversité et en sortir quand même invaincu. Si donc le nouvel engin facilite la décision, il exigera chez le chef un caractère de mieux en mieux trempé, une haute culture morale jointe à de solides connaissances professionnelles.

Bien que la surprise devienne de moins en moins fréquente et facile, ses effets seront trop violents pour que les adversaires ne cherchent pas à la faire naître elle est une trop certaine productrice de déséquilibre moral pour être négligée aussi s'eîforcera-t-on quand même de celer les troupes d'attaques aux investigations ennemies. Il s'y ajoutera, dans la zone d'approche, le précieux avantage de soustraire les unités tactiques au feu indirect do l'artillerie, rendu si pratiquement réglable par les observations aériennes.

Il s'ensuit que l'utilisation des couverts devra être intégrale. Si déjà la vulnérance sans cesse accrue des armes à tir rapide

même, il y a quelques juurs. la ,il' debeur. Il lutta les (le qui menaient une vie très irrégulière et aussi contre tes jansénistes.

M. J.-R. de Brousse dont nous venons do résumer bien imparfaitement la savante étude, conclut par cette pensée que nous nous faisons un plaisir de mettre sous Ics yeux de nos lecteurs elle est encore, la preuve de l'amour que nous avons, dans le Midi, de notre chère terre languedocienne

« Si Condom n'a pas eu la gloire de sa présence, si Bossuet n'a pu avoir pour nos petits Gascons la paternelle bonté de leur faire lui-même le catéchisme comme il le faisait aux enfants de Meaux, cependant son action épiscopale à Condom tut aussi attentive, aussi vaillante, aussi hautement évangélique que s'il avait été réellement présent.

» Si Bossuet n'a pas officié sous les voûtes en berceau, aux clefs sculptées et durées de la belle cathédrale de la Renaissance s'il n'a pas erré dans le délicieux cloftre ogival de Condom aux portes délicatement ciselées, cependant son souvenir reste malgré tout attache à la cité gasconne. »

Jean Dalbiga.

Notes bibliographiques La défense nationale dans le Nord en 2, période. Bapaume, du 27 décembre au janvier, par le lieutenantcolonel breveté Camille Lévi. lu-8% 10 fr. Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris. Sous ce titre, le lleutenant-eolonél Lévi a déjà publié deux volumes très documentés portant en exergue, le premier Villers-Bretonneux, et le second, Pout-Noyelle. IL esprit de 1'ouvrage est toujours le même c'est une étude organique, historique et tactique, faite suivant la méthode employée aujourd'hui .pour tous les travaux historiques. On y trouvera donc surtout des docurnents réunis méthodiquemeut et analysés de manière à faire ressortir les enseignements qu'ils comportent. L'ouvrage du lieutenant-colonel iLévi est pour l'historien comme pour le militaire, une contribution précieuse à l'étude de la campagne du Nord.

Manuel dit gradé de cavalerie. édition. Prix, fr. 50. Chez Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris.

Cette édition renferme le texte des règlements les plus récents, notamment celui du « nouveau réglement sur les exercices et manmuvres de la cavalerie ». Elle contient également la nouvelle instruction ministérielle sur les soins à donner aux chevaux.

Deuxième série d'instructions tactiques dé cadres, par_le commandant breveté DEScoins. fn-8°, fer. Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris.

Le commandant Descoins poursuit dans ce volume l'instruction lactique des officiers de cavalerie. Après avoir, dans un ouvrage précédent traité avec tous les détaila qu'elle comporte la partie théorique de cette instruction, il en aborde dans le volume qui vient de paraltre, ia partie pratique. Il se place dans une situation comportant l'emploi d'un détachement mixte, et c'est dans ce cadre qu'il étudie l'emploi de la cavalerie, pour en déduire la technique de l'armée. Ouvrage très intéressant et pour tous les officiers..

Essai sur l'attaque à l'arme btartche, par le lieutenant Paul Dromard, préface du général Lyautey. In-8', 3 fr. Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris.

Dans cet ouvrage le lieutenant Dromard a su montrer, de la façon la plus vivante, la supériorité des forces morales et de l'offensive,, ainsi que le triomphe définitif de l'attaque I'arme blanche préparée par l'utilisation du terrain et l'emploi habile des feux. Les exemples mis a l'appui de la doctrine, dont quelques-uns illustrés par la vaillance du frère de l'auteur, le lieutenant Amédée Dromard, mort au champ d'honneur, donnent à ce travail encore plus de force et de vérité, en même temps que l'intérêt de la chose vécue.

Tactique d'armée. Marches, stationnements. ravitaillements, par le lieutenant-colonel Menu. In-8', 33 croquis dans le texte, 10 francs. Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris.

Dans cet important ouvrage, le lieutenantcolonel Menu a réuni des éléments principaux de la tactique générale qui préparent la bataille décisive. 6on exposé s'appuie sur des faits tirés de -l'histoire des guerres passées et particulièrement de da période napaléonienne et de la campagne de qui permettent de présenter des idées nettes sortant du vague habituel des études de tactique générale. Tout en précisant les solutions ou les principes, l'auteur laisse toujours au commandement l'initiative qui ,lui revient et la latitude d'adapter se*dispositions aux considérations tactiques de ,moment.

Le Pain évangélique, tome I" de l'Avent au Carême, par l'abbé Duplessis. In-12. 2 francs. P. Téqui, rue Bonaparte, Paris.

Explication dialoguée des évangiles des dimanches, de l'Avent à la Quinquagésime, et de quelques fêtes d'obligation de cette période liturgique. -NI. l'abbé Duplessis excelle, comme

entraînait le « vide du champ de bataille », cette nécessité paraît désormais de plus en plus impérieuse les dispositifs devront être de plus en plus souples et articulés pour se mouler aux abris les intervalles et distances seront fonction du terrain, les formations géométriques rigides devront céder le pas à des dispositifs largement articulés la souplesse des unités résidera plus dans le cerveau du chef que dans l'agilité des troupes elles-mêmes. Au moment où la refonte de notre règlement de manœuvres de l'infanterie est en question, il importait de souligner ces nouvelles exigences.

En particulier, sur le champ de bataille, les formations d'attente ou de rassemblement ne pourront plus sauf exceptions bien rares présenter ces carrés parfaits que nous avions coutume d'admirer. C'est sous les couverts que seront soigneusement dissimulées les unités, dans des dispositifs parfois divers imposés par le terrain, à des intervalles et des distances essentiellement variables, sous la seule réserve qu'elles puissent être immédiatement disponibles, prêtes à surgir au moment du besoin. De ce fait, la reconnaissance des débouchés comme la protection des rassemblements acquerront une importance capitale. Quoi qu'il en soit, l'adversaire finira bien par déceler nos diverses colonnes l'idéal à réaliser, ce serait que le renseignement devînt caduc dès son arrivée. Pour cela, une excessive mobilité serait indispensable aux troupes devant l'impossibilité d'accroître la vitesse de marche de l'infanterie, il est probable que l'avènement du nouvel engin rendra plus indispensable l'organisation de corps susceptibles d'un déplacement rapide peut-être sera-ce un nouvel argument en faveur de la création de bataillons cyclistes.

Sur le champ de bataille, le rôle principal, est dévolu à l'infanterie c'est elle qui conquiert les positions et les conserve; en renversant les obstacles qui s'opposent à sa marche, l'artillerie lui sert d'auxiliaire indispensable. On conçoit donc l'intérêt qu'il peut y avoir h accroître la puis.

ni*-nt-ï(>jij{i(jux. suus m»; -iifi-tue ekurf, sive, vivante ft appropriés a l'intel) ent-e db l'enfant. Son nouvel vuvrage rendra grand ser- vice aux prêtres catéchistes et aux fidèles eux- ménes.

Dans la bunne voie, par Mile Juue Bowua, ln-16 illustré, 2 fer. 25; relié, 3 fr. 50. Paris.

A une enfant fort riche et gâtée, que la for» tune a comblée de ses dons, et qui vit d'une existence artificielle ot luxueuse, quels bienfaita pourra apporter le contact d'une jeune fille simple, petite bourgeoise de bon sens et de eœuï tendre et qui a fait à l'école du malheur l'apprentissage de la vie Tel est le sujet de ce beau livre où le talent délicat de Mlle Julie Burins a entremêlé une histoire captivante à des enseignements bienfaisants.

Pour la Cause, pièce sociale en trois actee, par EMtLE GuERRY, préface par M. Pavh Cuche, professeur à la Faculté de droiti de l'Université de Grenoble. Imprimerie Aubert, rue des Dauphins, Grenoble. Voi.Kt une bonne, une excellente pièce qu« nous soiriiaiterions; voir jouer dans tous patronages. Elle nous semble le meilleur instr»* ment d'apostolat social qui se puisse tmagiatn. D'abord, les idées qu'elle exprime sont celles qui permettront au syndicalisme, enûn régénéré, de falre son œuvre de salut puis, ces idées sont présentées avec un rare bonheur pas un instant tout au long de ,ces trois .actes notérét ne se ralentit on est pris dès les preniiftrts répliques et les péripéties d'une aotfoa qui jamais ne languit ne permettent pas de se éprendre. Enfin, le style soutient d'idée de la ,meilleure façon. Noib émettions le vœu tout l'heure que cette reuvre soit jouée dans tous des patronages, c'est devant tous les auditoires .populaires, voire devant tous des auditoires catholiques qu'il la 'faudrait représenter. Nous ne 'doutons ipas qu'elle les convaincrait, qu'elle des éclairerait, qu'elle les amènerait à comprendre cette parode d'un des personnages La que tion sociale, est la question de J'amélioration matérielle de ceux qui travaillent et qui peinent- Mais etl est aussi celle de l'élévation moraie de tous les êtres ttumains les privilégiés de da vie qui sauront comprendre leurs responsabilités sociales les travailleurs comme nous qui triompheront de leur égoïsme et de leur. ambition et alors tous ces hommes, tous pé- nétrés individuellement de leurs devoirs, pour ront former une société meilleure dans la pratique des vertus de bonté, de justice et de traternité.

Règles générales pour l'emploi des grandet unités de guerre, traduit de l'italien, pan le capitaine REVOL. ln-8". 5 croquis. 3 francs. Lavauzelle, 10, rue Danton» Paris.

Les divers règlements puMiéa tant à l'étran- ger qu'en France sont ordinairement Peu expJicites sur la conduite des armées. U faut faire quelque exception toutefois en faveuT du document italien que le capitaine Revol veni de traduire. Cet ouvrage se propose de répandre quelques notions très générales sur l'emploi tactique des troupes. A ce titre, eiles seront utiles aux offlciers de tout grade.

Analyse et synthèse de la méthode d'iris ̃struction technique du tireur, par le lieutenant LAcomBE. Irt-8", 19 figures dans le» texte. 1 franc, Lavauzelle, 10, rue Danton, Paris.

Le lieutenant La-combe expose dans cette fcf»chu re une méthode d'instruction du tir qui met constamment î'instructeur en mesure de préciser les fautes commises et aes moyens de les L'Iliade. Gargantua et Pantagruel, pages choisies avec instruction et notes d* T. DE Wyzewa. 2 vol. in-4" illustré dd 24 planches hors texte, chacun 3 fr. 50, relié 4 fr. 50. H. Laurens, 6, rue de Tournon, Paris.

M. de Wyzewa a choisi les vingt-quatre scènes '̃ les plus inmportantes de ce» deux oeuvres 1 célèbres, les a réunies par une courte atnalyse du reste de l'œuvre et fait précéder d'une subi stantielle introduction.

M. Clément Gontier pour -l'Iliade, et M. Louis Marim pour Cargantua. ont illustré ces textes de composition qui en sont une vivante mis» L' « Action catholique » Sommaire du fascicule du 25 décembre OEUVRE D'ACTION GENERALE. Une organisation diocésaine complète au diocèse de Versailles. Action du Comité cantonal da Luzarches (Seine-et..{)!se) (Comte de SàI/veste. Bulletin des Œuvres du diocdse de Versailles. Fonctionnement et œuvres du jeune Comité catholique rural de- Crespin (Nord). Statuts des « Jeunes de Veldun. QUESTIONS DE PASTORALE. Essais de vie commune dans le clergé de Paris.

OEUVRES D'ENSEIGNEMENT. L'Institut catholique des arts et métiers de Lille (HENRY CORDIER, Revue cte l'Action populaire).

OEUVRES SOCIALES ET CHARITABLES. lonies de vacances pour petits sémiaaria (Abbé J. Braud, Recrutement sacerdotal). IDEES ET ORGANISATIONS DES ADVERSA. RES. L'OEuvre du thé&tre à la caserne Jean Bidegaiv, Franc-Maçonnerie démasquée Comœdia).

1 ETRANGER. Un bulletin paroissial francoaméricain (Abbé Ghambois, Rapport au XXIe Congrès général de la Bonne Presse).

sance combinée de ces deux armes dont les efforts, constamment liés, sont les principaux facteurs du succès c'est ainsi que, sans diminuer l'infanterie, on s'efforce partout de grandir le nombre des batteries; on compte actuellement cinq pièces pan bataillon de 1000 hommes en France ed six en Allemagne.

Il apparaît incontestable que l'aviation, accaparant la mission d'information attribuée naguère à la cavalerie, permettra de réduire cette dernière arme aux dépens des précédentes, en lui laissant néanmoins la possibilité d'intervenir au cours de la lutte, le plus souvent par surprise, gr2ce à la vitesse de ses chevaux. On pourrait même dire que l'aéroplane est de la cuva*lerie condensée, comme la mitrailleuse est» de l'infanterie condensée. Dans la poursuite, la rapidité de déplacement de l'aéroplane, son emploi comme projecteur' d'explosifs, en feront un élément important son effet moral sera peut-être le plus puissant. Quand le vaincu sentira peser sur sa tête cette menace perpétuelle s'ajoutant à celle des troupes victorieuses, quand il aura cette hantise que sa fuite, si rapide soit-elle, ne pourra pas le soustraire à la destruction qui le poursuit, le surplombe et même le précède, sa désorganisation matérielle et sa dépression morale en seront considérablement accrues fa retraite sera beaucoup plus onéreuse qu'autrefois. Pour la défense du littoral maritime, les explorateurs aériens remplaceront, en partie du moins, les croiseurs-éclaireurs, eti permettront de concentrer les efforts budgétaires sur la construction des navires de combat de la flotte offensive, les seuls qui comptent dans la guerre navale, comme l'a démontré Tsou-Shima.

Dans ces conditions, n'est-il pas à prévoir que l'aéroplane sera un secours précieux, surtout pour les petits Etats? Son emploi étendu, en facilitant l'accumutation des sacrifices pécuniaires sur les armes principales d'offensive les meilleures pour la défense. contribuera à accroître dans de notables proportions leur puissance militaire et sera,. par suite, une garantie de plus pour leur indépendance.