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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1911-09-15

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 15 septembre 1911

Description : 1911/09/15 (Numéro 8740).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k258095s

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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les f orces révolutionnaires en France (1)

A la Confédération générale

du travail

a) Le syndicalisme révolutionnaire. Les statuts de' la C. G. T. marquent nettement son caractère révolutionnaLre. Ainsi l'article contient cette pljrase significative « La C. G. T. groupe en dehors de tout cercle politique tous les travailleurs conscients de la lutte à mener pour la disparition du salariat et du pa- 2rrnat. » D'autres articles, établissant la Commission des grèves et de la grève générale, contiennent ce passage non moins précis La Commission s'efforce de faire toute la propa- gande utile pour faire pénétrer dans l'esprit des travailleurs organisées la nécessité de Li grève générale.

Il n'y a point à s'y tremper « Les statuts syndicalistes sont révolutionnaires. La disparition du salariat et du patronat, c'est la des- truction de toute la société actuelle, Quand on écarte systématiquement pour arriver à ce but l'élément politique, on supprime en fait tous les moyens et procédés qui découlent de la légalité. La grève générale enfin apparaît ici comme la suprême ressource révolutionnaire.

Sans doute les militants réformiste-, MM. Niel et Keufer notamment, s'efforcent à réagir contre ce courant. Ils voudraient main- tenir le syndicalisme sur de terrain professionnel. On sait, du reste, à quelles difficultés Ils se heurtent et quel rôle plus qu'effacé ils jouent à la C. G. T.

Les militants révolutionnaires sont d'accord au oontraire pour faire remonter le premier frisson d'espoir syndicaliste Il la constitution de d'association internationale des travailleurs, au sein de laquelle la Fédération jurassienne préconisait l'émancipation Prolétarienne « en dehors de toute autorité directrice, cette autorité fût-elle élue et consentie par les travailleurs

Un numéro récent de la ne ouvrière, revue syndicaliste, réproduisait intégrailemant, en le donnant comme l'une des premières afflrmationi de la pensée syndicaliste révolutionnaire, un discours tenu en au Congrès ouvrier de Lyon par le délégué des mécaniciens lyonnais Ballevet, discours où celui-ci dénonçant les inconvétnients de la représentation ouvrière au Parlement, engageait ses camarades é se tenir le plus possible en dehors de toute manifestation de la société bourgeoise, préconisait la formation de Syndicats «pour l'abolition du salariat par l'appropriation collective de tous les moyens de production.

Peu à peu se créèrent des associations ouvrières imbues de ces 'principes qui se néunirent pour former la C. G. T., dont M. Pouget résumé ainsi la, doctrine Dans les Syndicats, on philosophe peu, on fait mieux. Car ce n'est pas qu'en théorie que le parti du travail a flgure de parti sa tac- tique et ses méthodes d'action lui sont propres. Ce procédé tactique, c'est l'action directe en ftotion! D'elle découlent toue les mrndea de l'activité syndicale. Grève, boycottage, sabotage, etc., ne sont que des modalités de l'action directe.

L'action directe est en somme une forme d'ac- tion économique substituée à l'action électorale. b) Les révolutionnaires dans la C. G. T. et Us Syndicats. Point n'est besoin peut-être de rappeler les manifestations proprement révolu- tionnaires de la C. G. T. préparation du l" mai 1906, grève des postiers, création de Syndicats d'instituteurs, grève des électriciens, troubles de VIlleneuve-Saint-Georges, grève des cheminots, manifestations du 1" mai 1911. Sans doute, de retentissants échecs ont marqué un certain nombre de ces manifestations. Mais ils n'ont pas ruiné le prestige des miSi tante révolutionnaires, qui, aujourd'hui encore, plus puissaints que jamais, sont à la tête du mouvement. Au Comité confédéral, MM. Joutoaux et Yvetot, libertaires avérés, occupent les fonctions de secrétaires trois révolutionnaires, MM. Lefèvre, Lenoire et Marck, sont secrétairesadjoints et trésoriers. En ces dernières années, il nest guère d'éiection pour 1e choix du personnel dirigeant de da C. G. T. qui n'ait été un succès révolutionnaire. On sait comment le régime électoral en honnewr chez les syndicallistes rouges îaciUte ces succès.

il est incontestable que les plus grandes et Ses plus anciennes organisations syndicales sont

FKU1LLETON DU 15 SEPTEMBRE 1911 67 La France après

Castelfidardo

Extrait

ce Y « Histoire du Second Empire » par Pierre de la Gorce

Ce «discours eut tous les honneurs, et en particulier celui de provoquer une réponse de M. Bi'Mault Comme M. Keller venait de ünir, il se leva de sa place, nerveux, vibrant, visiblement surexcité par une véhémence si inattendue « Le gouvernement, dit-il, voulait réserver la suite de la diseussion jusqu'au vote sur le paragraphe, mais la violence croissante des attaques ne permet pas de garder le silonce. » Avec une extrême énergie, il vengea l'empereur du reproche d'avoir laissé dévior sa politique par faiblesse pour la Révodution ou sous la crainte de l'assassinat. Il proclama le grand résultat de la guerre d'Italie, à savoir la destruction de la prépondérance autrietoienne dans la Péninsule. Il nia que Napoléon pût défaire ce qu'id avait si glorieusement fait et se constituer, lui, 'l'élu du peuple, le restaurateur des trônes de droit divin. La Chambre applaudit mais ce qu'elle acclama, ce fut surtout le brillant et chaleureux orateur. Dites ce que vous 6tes, l'ordre ou la Révolution ? » ava;t auda«ieusement demandé M. Keller. Même après h harangue officielle, l'équivoque subsistait, et toute l'éloquence du ministre n'avait pu éclairer cette politique impériale, tortueuse et compliquée au point de ne plus ne comprendre elle-même. Du discours de M. Billault, un mot resta. Comme il commençait à parler et contemplait la Chambre. jadis si paisible, si morne même, et devenue tout à coup si houleuse, il s'écria « Quel chemin nous avons fait depuis huit jours! » Grand, en effet, était le chemin parcouru, et ceux-là mêmes qui avaient souhaité l'évolution s'étonnaient qu'elle fût si rapide. « Saluez l'ancienne Chambre de 1857, écrivait le lendemain Prévost-Paradol, car elle est bien morte, et nous ne la reverrons { plus. » <

tendances réformistes les mineurs, le livre, le textile, les tabacs, les chemins de fer. Mais il faut bien reconnaître, l'expérience le prouve, que le plus souvent une fédération réformiste sera entraînée l'action révolutionnaire « l'élément révolutionnaire, anarchiste, possède en soi une force supérieure d'influence et d'action. Il est bien peu de Syndicats qui ne contiennent des groupes de jeunes ouvriers libertaires actifs et hardis, Cxtte minorité énergique a eu dans de nombreux conflits une influence très puissante, »

Ecoutez M. Yvetot parlant de l'ouvrier libertaire

« C'est le libertaire ouvrier qui veut l'éducation de l'enfance en dehors de l'Eglise et de l'Etat c'est l'ouvrier libertaire qui veut la bonne éducation des jeunes gems et des jeunes filles en vue d'une génération future aimable et forte c'est le libertaire ouvrier qui veut que le jeune homme, le fils du travailleur, s'en aille au régiment avec des idées bien arrêtées et la résolution d'y rester un homme capable d'obéir. si conscience d'abord, mais capable. [d') y répandre par ia parole et par d*exemple les idées anarchistes dans la bonne expression du mot c'est l'ouvrier libertaire qui aime à éduquer la femme pour qu'elle soit L'égale de l'homme. C'est pourquoi nous le voyons évoluer, agir en toute aisance dans les Syndicats ouvriers, le travailleur libertaire. C'est la qu'il faut donner avec toute la plénitude de ses moyens le maximum d'efforts utiles et efQcaees. Et les résultats de sa présence, de son action se font assez sentir. o Au seiu méme des Syndicats réformistes, i! se forme des « Comités de défense syndicaliste autrement dit révolutionnaires. C'est l'un de ces Comités qui, parmi les cheminots, fut la cause déterminante du départ de M. Guiraud.

Il y a par contre des Syndicats qui sont proprement révolutionnaires ,et où les réformistes ne comptent pas. Par exemple, celui des terrassiers qui « représente comme une tradition insurrectionnelle. La profession même rend plus facile plus spontané l'acte violent. C'est le bras qui agit. »

c) Les journaux. Les journaux syndicalistes pullulent à Paris et en province. Quatre seulement ont une réelle importance révolutionnaire la Volx dit Peuple, le Terrasster, la Vie ouvrière et la Brttrtitle syndicaliste. La Voix du Peuple est l'organe officiel de 1" Confédération générale du travail. Elle est hebdomadaire et suffisamment connue pour que nous n'y insistions pas. Les signatures de MM. Yvetot, Jouhaux et Merrheirn y reviennent le plus fréquemment.

Le Terrassier est l'organe bimensuel du « Syndicat général des ouvriers terrassiers puisatiers, mineurs, tubistes, poseurs de rails et parties similaires n. Il a trois années d'existence et s'occupe, non seulement de questions proprement professionnelles, mais aussi d'éducation individuelle et de propagande libertaire. MM. Séné, du Libertaire, et Pierrot des temps nouveaux y collaborent fréquemment. La Vie ouvrière, fondée il y a quatre ans par un anarchiste, M. Monatte, est la revue doctrinaire du syndicalisme révolutionnaire. Elle parait deux fois par mois et s'efforce surtout à dégager les leçons des conflits ouvriers. Mais il fallait aux syndicalistes révolutionnaires, pour exercer une action efficace, un organe quotidien. Déjà une tentative avait été faite il y a deux ans dans ce sens par M. Pouget qui avait fondé la Révolution, disparu après deux mois d'existence. La Bataille syndicaliste, qui parut en mai 1911, a des bases plus sérieuses. En dehors des actionnaires, individus, elle a pour l'appuyer financièrement tous les grands Syndicats et Fédérations qui ne sont d'ailleurs pas au bout de leurs sacrifices car, la Bataille syndicaliste vient d'avouer, malgré ses 23 000 lecteurs et abonnés, un déficit mensuel de 10 000 francs. Elle l'espère, et la chose, d'ailleurs, est probable, que ce déficit ira rapidement en diminuant. Le journal ouvrier, en effet, ne manque pas d'intérêt. Les articles sont courts, clairs, nets les faits sont abondants, l'information très suffisante avec cela des discussions serrées et intéressantes. A trois ou quatre exceptions près, les collaborateurs appartiennent à la classe ouvrière MM. Griffuelhes, Yvetot, Merrheim, Jouhaux, Marck, Dumas, Pericat, etc.

C'est le contraire de ce qui se passe à l'Humanité, avec laquelle, d'ailleurs, la Bataille syndicaliste est fréquemment en contlit, et à laquelle elle fait la concurrence la plus redoutable. Elle constitue, d'autre part, un obstacle au développement blanquiste de la Guerre sociale. Ce qui est certain, c'est qu'elle est appelée.

Le public avait décidément repris goût aux débats parlementaires. Les séances suivantes s'ouvrirent au milieu d'une affluence extraordinaire. Un jour même, on vit des groupes nombreux d'étudiants s'acheminer vers le Palais-Bourbon, dans l'espoir de trouver place dans les tribunes. Les em- ployés du palais s'émurent de la démarche comme d'une manifestation « Craignez- vous donc une nouvelle journée du 15 mai ? » dit en riant Uun des députés de la gauche. Cependant, la continuation des débats de l'adresse portait successivement l'attention sur tous les points de la politique. On entendit IL Jules Favra réclamer l'extension des libertés publiques. M. Ernest Picard critiqua le-s travaux de Paris et la gestion de M. Haussmamn, première édition d'un discours qu'il devait reproduire et varier bien des fois. M. Pouyer-Quertier et M. Brame renouvelèrent leurs doléances à propos du traité de commerce. M. Devinck et, après lui, M. Magne parièrent des finances. Au milieu de ces discussions, les ddputés de l'extrême gauche, les Cirtq, ainsi qu'on les appelait, demeuraient isolés du reste de leurs collègues et, dédaigneux de velléités libérales timides et tardives, semblaient former le groupe de l'opposition irréductible. Sur ces entrefaites, un incident survint qui provoqua des commentaires infinis. A la fin de la séance du mars, Ni. Emile Ollivier avait pris la parole après M. Baroche et, avec son élévation d'esprit ordinaire, avait traité de la presse, de ses conditions d'existence, de la nécessité d'abolir l'autorisation, préalable et de substituer à l'arbitraire administratif la juridiction du jury. Comme son discours s'achevait, sa pensée se dégagea de ses voiles, et, s'adressant pour ainsi dire au souverain lui-même, il le convia, dans le plus loyal, dans le plus magnifique langage, « à repousser les conseils pusillanimes, à se faire l'initiateur courageux et volontaire d'un grand peuple à la liberté, à se mettre directement en présence de la nation » « Je le dis, moi qui suis républicain, le jour où cet appel serait fait, il pourrait bien exister encore dans le pays des hommes fidèles aux souvenirs du passé ou trop absorbés par les espérances de l'avenir, mais le plus grand nombre admirerait, aiderait, et cet appui serait d'autant plus efficace qu'il serait plus désintéressé. » Le lendemain, les mots moi qui suis républicain » ne se retrouvèrent pas dans le compte rendu sténographique M. de

si elde vit à rendre les plus grands services au mouvement révolutionnaire qu'elle orientera vers le fédéralisme en le préservant dis déviations étatises.

En résumé, on le voit* c'est dans la C. G. T. que se groupent les gros bataillons. A côté, en dehors, des Comités plus libres de leurs mouvements, hardis et mobites, souvent exaspérés par l'esprit de révolte, les uns s'inspirant du socialisme anarchiste, hostiles par conséquent à tout caporalisme, les autres revenant sur leurs pas et cherchant un foyer qui les concentre dans le vieux blanquisme traditionnel et discipliné.

Telles sont les forces qui, l'heure actuelle, tendent la révolution.

Nous nous sommes bornés, dans te récit qui précède, à résumer aussi objectivement que possible, l'article des Pages libres. Mais nous ne voudrions pas finir aans lui donner tu.e conclusion. Les forces révolutionnaires sont beaucoup plus puissaates, beaucoup plus aotives, beaucoup plus redoutâmes qu'on ne se l'imagine généralement chez nous. Il faut ;d'autant plus redouter cette puissance et cette activité, qu'avec une inconscience généreuse elie mène le syndicalisme ouvrier aux abîmes. Abstenons-nous ici du blâme 'facile des procédés révolutionnaires. Et souhaitons qu'il se trouve, un jour prochain, en nombre suffisant, des militants ouvriers catholiques, conscients des 6ntéaéts supérieurs de (leur pays, de leur classe, de leurs frères, qui s'efforcent à la besogne de salut que les syndicalistes réformistes, déjà niiinteuant débordés, se montrent impuissants à accomplir.

Et nous aimons ici à reprendre cette conclusion d'un article récent du comte de Mun qui s'adresse non plus seulement aux ouvriers mais à tous les catholiques. Au terme de l'étude que nous venons de faire, rappeler cette conclusion nous parait singulièrement opportun « Dans cet universel ébranlement, une seule force apparaît supérieure aux tempêtes qu'il déchaîne, la force du christianisme non d'un christianisme vMfbal et prompt a démentir ses promesses, amis d'un christiantsme actif et loyalement fidèle à sa doctrine, d'un christianise aussi rude aux crimes de i'égoïsme qu'à ceux de la colère, parce qu'il fait paraitre dans l'homme, au lieu de l'instrument aveugle de l'intérêt ou de la passion, la créature divine soumise à la loi commune de l'amour et de la justire. Ce chrisiianisme prévaudra ou l'humanité retournera à l'esclavage païen, partagée entre la servitude et la révolte. »

NOTES APOLOGÉTIQUES « Tolérance universelle » On sait maintenant à quelles conséquences inacceptables et contradictoires aboutit Vindifférentisme, concédant à chacun le droit de choisir sa religion ou, en dernière analyse, de n'en avoir aucune. Logiques avec leur principe, les indifférentistes font un pas de plus ils affirment de la société ce qu'ils disent de l'individu. Et nous avons alors une des formes les plus pernicieuses du libéralisme, flétrie en maint endroit par les Souverains Pontifes, « Aujourd'hui, écrivait Pie IX, il ne manque pas d'hommes qui appliquent à la société civile l'impie et absurde principe du naturalisme, comme ils l'appellent ils osent enseigner que la perfection des gouvernements et le progrès civil exigent absolument que la société humaine soit constituée et gouvernée sans plus tenir compte de la religion que si elle n'existait pas, ou du moins sans faire aucune différence entre la vraie religion et les fausses. » (Encycl. Quanta Cura, 8 déc. 1864.) Léon XIII ne se montre pas plus tendre pour « cette liberté si contraire à la vertu de religion, la liberté des cultes, comme on l'appelle, liberté qui repose sur ce principe qu'il est loisible chacun de professer telle religion qui lui plaît, ou même de n'en professer aucune ». (Encycl. Libertas prœstantissimum.)

Telle est la thèse libérale en pareille matière. Elle est courante de nos jours, et il est trop vrai que, par ignorance ou lâcheté, des catholiques l'adoptent en principe et la soutiennent comme une vérité in|angible. Ayons le courage de le déclarer hardiment, avec Grégoire XVI c'est là « le fléau

Morny, interpellé à ce sujet, revendiqua la responsabilité de la suppression et rendit du même coup un hommage fort mérité, mais fort significatif, à la modération, à l'honnêteté, à la droiture de soi honorable collègue ). Parmi les Cinq, ce discours marqua la première scission il marqua aussi la première des déviations successives qui peu à peu porteraient M. Emile Ollivier vers l'Empire libéral.

Le 22 mars, la discussion du paragraphe sur les affaires italiennes ramena les esprits vers le grand, le principal objet de toutes les préoccupations. La séance fut remarquable, moins par l'éclat des harangues que par le retour aux habiletés les plus raffinées de l'ancienne tactique parlementaire. La droite avait pour ambition de réunir sur un amendement, si effacé, si modeste qu'il fût, un nombre de voix assez considérable pour que ce vote devînt, aux yeux du pays une manifestation, aux yeux de l'empereur un avertissement. Elle se réserva d'abord, et laissa discuter très fond une motion de M. Jules Favre et de ses amis qui, à l'exemple du prince Napoléon, demandaient l'abandon du Pontife romain et le proehain retrait du corps d'occupation. La proposition de l'extrême gauche n'ayant recueilli que cinq voix, c'est-à-dire celles de ses auteurs, ce fut pour les catholiques un premier succès. C'est alors qu'entrant en lice, ils produisirent leur amendement. Avec une sagesse avisée, ils se gardèrent d'en confier la défense à ceux de leurs collègues les plus engagés dans les précédents débats. Bien au contraire, ils le placèrent sous le patronage de députés moins compromis jusque-là, plus mêlés aux discussions d'affaires qu'à la politique, très estimés, très honorés dans tous les groupes, et bien propres, à ce titre, à recueillir sur les lisières de précieuses adhésions. M. O'Quin, député des BassesPyrénées, M. Ancel, armateur très considérable du Havre, furent les organes de la droite. Cependant M. Billault avait déjà pris la parole, et un peu prématurément. 1\1. de Morny vit le péril. Comme M, O'Quin venait de s'asseoir, il se leva de son fauteuil et, jaloux de prévenir un échec qui mettrait l'empereur en déflance contre les récentes réforme, se fit l'avocat du gouvernement. Son bref discours. admirablement mesuré, donne bien l'idée de sa manière insinuante, de son art à noter toutes les nuances, de son élocution d'autant plus persuasive qu'elle semblait dédaigneuse de se grandir jusau'à

M. E.

le plus funeste qui puisse ravager ies 1 Etats ». (Encycl. Mirari vos, 15 août 1832.) Nous prouverons

1 ° Que la société civile ou l'Etat ne peut se désintéresser de la religion.

2° Que l'Etat a l'obligation de ne reconnaitre, en principe, sinon toujours en fait, qu'une seule religion, la vraie.

On peut définir la société une réunion de personnes qui ter.dent, par des moyens communs, et sous la conduite d'une même autorité, à une fin identique.

D'où. la somme des droits et des devoirs de la société n'est pas distincte de la somme des devoirs et des droits des individus qui, réunis collectivement, la composent. Et, par conséquent, la somme des devoirs de la société civile vis-à-vis de Dieu ne peut pas être distincte de celle des devoirs de chaque individu envers ce même Dieu. Encore moins y a-t-il opposition entre les obligations de la société et celles des individus envers Dieu.

Or, « parmi tous les devoirs de l'homme, le plus grand et le plus saint est celui qui ordonne à l'homme de rendre à Dieu un culte de piété et de roligion », conséquence de ce fait « que nous sommes perpétuellement sous la dépendance de Dieu, gouvernés par sa volonté et sa Providence, et que, sortis de lui, nous devons retourner à lui ». (Encycl. Libertas id. cf. Encycl. lmmortale Dei, de Léon XIII.)

Tel est le devoir primordial de l'homme. Mais l'homme est un être sociable », créé par Dieu pour vivre en société et non isolément, « car, ne pouvant, dans l'isolement, ni se procurer ce qui est nécessaire et utile à la vie, ni acquérir la perfection de l'esprit et du cœur, la Providence l'a fait pour s'unir à ses semblables, en une société tant domestique que civile ». (Encycl. Immortale Dei.)

La société politique devra donc ordonner à Dieu chacun de ses membres, parce que « les hommes unis par les liens d'une société commune ne dépendent pas moins de Dieu que pris isolément » et « autant au moins que l'individu, la société doit rendre grâce à Dieu dont elle tient l'existence, la conservation et la multitude innombrable de ses biens ». (Encycl.-lmmortale Dei.) Aussi, Pie X devait se montrer sévère pour la thèse libérale d'après laquelle l'Etat ne doit reconnaître aucun principe religieux ». C'est avec raison qu'il la dénonçait comme « gravement injurieuse pour Dieu », puisque « 'te Créateur de l'homme est aussi le Fondateur des sociétés humaines, et il les conserve dans l'existence comme il nous y soutient ». (Encycl. Vehementer, 11 février 1906.)

A cela, on fait des objections. On nous oppose que les sociétés politiques ont pour unique « raison prochaine « la seule poursuite de la prospérité publique durant cette vie ». (Encycl. Vehementer.)

Nous répondons que ces sociétés sont composées d'individus dent « la raison dernière » « est la béatitude éternelle proposée à l'homme quand cette vie si courte aura pris fin ». Et à cette « raison dernières la société politique doit non seulement se subordonner, mais encore concourir, en aidant ses membres à l'atteindre. (Cf. Encycl. Vehementer.)

En effet, une telle société ayant été « établie pour l'utilité de tous, elle doit, en favorisant la prospérité publique, pourvoir au bien des citoyens, de façon non seulement à ne mettre aucun obstacle, mais à assurer toutes les facilités possibles à la poursuite et à l'acquisition de ce bien suprême auquel ils aspirent eux-mêmes ». (Encycl. Immortale Dei. Cf. sur ce sujet Cours complet de droit canonique, par l'abbé B. Duballet, t. I", p. 206 et 207, § 4, par. 208 et 209.) Les théologiens ont coutume de se servir ici d'une analogie. De même, disent-ils, que le corps doit se soumettre à l'âme et se prêter à ses opérations, de même la société civile doit, dans sa mesure, aider la société religieuse et lui faciliter la réalisation de sa fin. (Cf. S. Thomas, 2*2*, qu. LX, art. 6, ad 3 voir aussi Bellarmin De Rom. Pontifie, lib. V, c. vi.)

La première thèse étant prouvée et admise, la seconde en découle comme un corollaire.

D'un côté, en effet, il est démontré que la société civile est tenue d'admettre et de

l'éloquence. Il commença, d'une voix basse qui commandait le silence, et en alléguant une extrême fatigue comme s'il eût voulu par là donner plus de prix à son intervention et en mieux marquer l'importance. « Les amendements, dit-il, sont petits quand on les propose ils sont gros quand on les a adoptés. » Il lut, relut, commenta le texte de la Commission et affirma que ce texte répondait au double sentiment du pays, très catholique et par suite très attriste. des disgrâces du Saint-Père, mais en mêmes temps très libéral et très hostile à tout empiétement du clergé dans le domaine politique. L'empereur avait confiance dans le Corps législatif, puisqu'il venait d'en étendre les attributions le Corps législatif n'aurait-il pas la même confiance dans le souverain ? Ainsi parla M. de Morny. Nul ne savait comme lui rallier la majorité. Sur l'auditoire l'impression fut visible, si visible que M. Ancel retira son amendement. Pourtant, même en ces conjonctures, la droite ne s'avoua point vaincue et, avec une obstination, avec un sang-froid méritoires, saisit la dernière ressource que la procédure parlementaire lui offrait. Le projet de la Commission, très correct dans son ensemble, se terminait par une phrase peu respectueuse pour le SaintPère, qui était accusé de résistance à de sages conseils. Au moment où le scrutin allait commencer, M. Ancel et M. Anatole Lemercier demandèrent la division du paragraphe et la suppression de la dernière phrase. Ce serait, pour les adversaires de la politique pratiquée en Italie, un moyen, un moyen suprême de se rassembler et de se compter. De son banc, M. Baroche protesta. Une foule de députés demandèrent à la fois la parole, et le paisible Corps législatif des temps jadis devint tout à fait tumultueux. Enfin, la division l'emportant, la dernière partie du paragraphe fut séparément mise aux voix, et il se trouva 91 suffrages contre 126 votes contraires, pour en demander le retranchement. De tous les incidents de la session, celuilà fut le plus mémorable. Pour ,la première fois depuis l'établissement de l'Empire, une opposition imposante par le nombre s'aflirmait, non dans une question d'affaires, mais dans une question politique. Jusque-là, il n'y avait eu qu'une opposition, il 'opposition de gauche, c'est-à-dire les cinq; désormais, il y en avait une autre, celle de droite, les quatre-vingt-onze et cette opposition, flottante encore et facile à remener. twur-

promouvoir la religion mais, par ailleurs, nous savons que toutes les religions ne sont ni ne peuvent être également vraies, également bonnes, qu'une seule doit être la vraie a l'exclusion des autres.

La conclusion à tirer de ces deux prémisses est manifeste la société civile n'accomplirait qu'une partie de son devoir si elle se contentait d'admettre dans son sein ou de favoriser, à un titre égal, toutes les religions.

Ce qui est illogique pour les individus pris séparément, le serait-il moins pour ces mêmes individus pris collectivement « En honorant la Divinité, les sociétés politiques doivent suivre strictement les règles et le mode suivant lesquels Dieu luimême a déclaré vouloir être honoré af- iirme justement Léon XIII.

Or Dieu ne veut pas, (et c'est pourquoi nous démontrerons quoique jour que Dieu a révélé une religion et une seule), il ne peut pas vouloir, sans se contredire luimêmes en tant que Vérité, une et essentielle, être adoré simultanément dans diverses religions. Répétons-le « Quiconque croit en Dieu. doit admettre que. les divers cultes, entre lesquels il y a tant de différence, de disparité et d'opposition, même sur les points les plus importants, ne sauraient être tous également bons, également agréables à Dieu. » (Encycl. Immortale Dei.)

Les sociétés politiques n'ont donc pas, en principe, le droit d'admettre, encore moins de favoriser, toutes les religions indifféremment.

On va norcs demander quelle religion est la vraie. Nous ferons, au moment voulu, la preuve que c'est la religion catholique. Aussi bien, pouvons-nous affirmer dès à présent, avec Léon XIII, que « des preuves très nombreuses et éclatantes, la vérité des prophéties, la multitude des miracles, la prodigieuse célérité de la propagation de la foi, le témoignage des martyrs et d'autres arguments semblables prouvent clairement que la seule vraie religion est celle que Jésus-Christ a instituée lui-méme et qu'il a donné mission à son Eglise de garder et de propager ». (Encycl. Immortale Dei.) Je l'avoue, ce sont là des conclusions et des conséquences qui peuvent paraître rigides. Mais la logique est toujours « rigide », la vérité ne l'est pas moins Est, est non, non.

Il s'ensuit aussi que, en principe, la thèse de la tolérance de toutes les reljgions est insoutenable. Elle équivaut à accorder à la vérité et à l'erreur même créance et mêmes droits, ce qui est absurde. Ceci, en principe, et ce principe est inébranlable. (Cf. Encycl. Mirari vos, 1832, de Grégoire XVI Quanta Cura, 1864, de Pie IX Immortale Dei, Libertas, etc., de Léon XIII, etc.)

En fait ou, si l'on veut, en hypothèse. « l'Eglise tient compte du poids accablant de l'infirmité humaine, elle n'ignore pas le mouvement qui entraîne. à notre époque, les esprits et les choses. » C'est pourquoi, « si l'Eglise condamne nécessairement en pri-ncipe ces libertés fausses ou nuisibles, elle reconnaît qu'il est des circonstances où ces libertés peuvent être licitement tolérées ». (Encycl. Libertas.)

On trouve des gens qui se heurtent aux angles rigides de cette doctrine et qui vou..draient-confondre la thèse et l'hypothèse. Tant pis pour eux, ils se trompent mais leur erreur ne rend pas leur libéralisme plus acceptable.

L' « Histoire ancienne de l'Eglise u de Mgr Duchesne

C'est le Giornale d'Italia, feuille moderniste de Rome, qui, le premier, armonça que la Storia della Chiesa antica, tradue- tion italienne de YHisctoire aracienne de l'Eglise, de Mgr Duchesne. était interdite, par décret do la Sacrée Congrégation consistoriale, dans tous les Séminaires d'Italie, non seulemnt comme manuel, mais encore comme livre à consulter.

L'Unit£! cattolica, de Florence, met au point cette information et rectifie notamment que le décret est daté, non du 9 septembre, mais du septembre. II commence ainsi

« II est venu à la connaissance du SaintSiège que dans certains Séminaires a pé-

rait se fortifier un jour si l'on n'y prenait garde. Le gouvernement ne s'y tromrpa point et ressentit 'd'autant plus cet échec relatif qu'il] avait été accoutumé à plus de docilité. A l'issue de la séance, on vit de hauts personnages, les uns fonctionnaires, les autres appartenant à la cour, interpeller les députes et fleur reproclmr ce qu'ils appelaient leur défection. Entre tous, le plus animé était le ministre de l'Intérieur, M. de Persigny. Sur l'heure, il déclara que le patronage officiel serait retiré à ceux qui venaient de déposer un vote hostile à la poditique impériale. Comme, au sortir du Palais-Bourbon, il rencontrait M. Ancel, il alla brusquement à lui et lui dit ces sonls niote 'Noua nous retrouverons aux élections! (A suivre.)

Notes bibliographiques Les Syndicats fétninins de la rite de l'Abbaye, par Michel Evi.n, tract de l'Action poputaire, n° 245, prix, 0 fr. 25 (5, rue des Trois-Raisinets, Reims). Les Syndicats féminins sont un des groupements les plus sérieux et les plus vivants qui soient d'action professionnelle féminine. Nos lecteurs le savent, cctr il a été parlé d'eux ici même, ces Syndicats sont ouverts aux institutrices, aux employées, aux ouvrières de 1 '̃habillement, aux personnes en service et aux gardes-malades. Ils ont créé un certain nombre d'institutions très vivantes bureau de placement, service de coopération, mutualité, cours professionnels, villégiatures syndicales très appréciées des bénéficiaires. En outre, ils puisent aux sources catholiques une doctrine sociaie dont le rayonnement se fait chaque jour sentir davantage. Il faut souhaiter qu'ils soient mieux connus et imités plus fréquemment. Cette brochure y aidera.

Tlne industrie à domicile en Flandre la dentelle la main, par Natalis Dumez, préface' de l'abbé Lemire. Une brochure illustrée de 40 pages, chez Phalempin. 4, rue du Château, à Lille. En vente chez l'auteur, à Bailleul, prix, 0 fr. 40. Comme tant de bons esprits, M. Natalis Dumez s'est ému de voir disparaître peu à peu une industrie qui fit jadis la prospérité de bien des. campaa-nes flamandes. Aujourd'hui, quelques centaines de dentellières seulement rappellent encore le bon vieux temps où l'o'i « gagnait gros <>, et l'on restait heureux chez soi. La fabrication à la machine, la loi sur l'instruction obligatoire qui supprimait la possibilité d'un apprentissage précoce, ont miné l'industrie de la dentelle. Depuis quelques années, on cherche à la faire re·vivre, et des écoles spéciales fonctionnent- notamment i Baiilenl Des résultats appréciables ont déjà été obtenus, tant au point de vue de la fabrication uu'su

S. T.

net ré là Storia délia Chiesa antica, de Duchesne, et qu'elle a été mise entre les 1 mains des élèves, sinon comme manuel, du moins comme livre à consulter. »

La circulai! dresse ensuite la synthèse des erreurs eon! cimes dans l'ouvrage. Elle h-:1 signée du cardinal de Lai, secrétaire de la Consistoriale, qui termine en disant que 1 le Saint-Père a pleinement approuvé :e dessein d'interdire absolument le livre de Duchesne, même comme simple texte à consulter ».

Le socialisme allemand à l'heure présente

Voici le "résumé d'une très intéressant note que publie li. l'abbé Cetty, dans le Mouvement social. Le Congrès de l'Internationale, réuni à Bruxelles, a établi que les voix socialistes dans le monde entier s'élèvent à 8 072 000. L'Allemagne vient en tête avec 3 250 000 suffrages, puis la France, puis l'Autriche. Le nombre de ces suffrages, sinon le nombro des députés élus, n'a jamais cassé de grandir. En 1871, sur 3 884 303 votante, les socialistes comptaient 113 048 suffrages et 2 députés. En 1881, sur 5097760 votants, 311951 suffrages et 13 députés. En 1890. sur votants, 1 427 298 voix et 35 députés. En 1898 sur 7 759 153 votants, 2 113 536 voix et 56 députés. En 1903, sur 9 445 762 votants, 3 010 756 voix et 81 députés. En 1908, M. de Bülow étant chancelier, sur votants, 3258000 voix et 43 députés seulement.

« Des millions de combattantes se rangent autour du drapeau rouge. Nous ne pensons pas qu'on puisse les réduire. Le flot avance toujours plus abandant, toujours plus menaçant. L'organisation se poursuit avec une ténacité faite d'énergie et d'inlelligance. » En 1905, était fondée r Assocation sociale démocratique, qui se proposait un but plus spécialement électoral. Son développement est absolument remarquable. Elle comptait 384 327 membres en 1906, 520 466 en 1907, 587 336 en 1908 633 309 en 1909, 720 038 en 1910. Trois secrétaires se partagent la besogne, organisent les réunions, assurent une orientation toujours identique.

Outre ces 50 députés au Parlement (les récentes élections partielles lui ayant été très favorables), le parti socialiste possède 185 représentants dans les différents Etats allemands, 1368 mandats dans l'administration de 300 villes, et 4 789 dans celle de 1 779 communes rurales, sans .compter 208 représentants pour les fonctions de maire et de prévôt. Ces chiffres suivent une progression toujours ascendate.

La presse socialiste compte 78 journaux et abonnés, le double de ce qu'elle en avait en 1894. C'est le Worwaerts qui reste l'organe du parti auquel il donne son mot d'ordre et sa doctrine il a plus de 140000 abonnés et réalise des bénéfices énormes dont profite la caisse du parti. La feuille humoristique Der wahre Jacob tire à 25000 exemplaires, et l'organe des femmes du Glirchhut à 85 000. Outre ces feuilles politiques, les Syndicats ouvriers ont plus de 60 organes corporatifs avec 2 millions d'abonnés et de lecteurs.

« C'est donc une. puissance admirablement organisée une puissance qui a conscience d'elle-même, tout entière au servtce des chefs qui conduisent le mouvement. Elle a ses ramifications dans tout l'empire et, au ,jour désigné, à l'heure voulue, elle fait entendre le même mot d'ordre aux nombreux bataillons groupés sous ses enseignes. »

Le socialisme allemand organise à merveille l'agitation, soit par le verbe, soit par la parole écrite. Dans la seule année 1910, il a tenu 29826 réunions socialistes, 13 814 réunions publiques, distribué 23 millions 162 440 tracts. 2 545 811 calendriers et brochures de propagande. Les ressources considérables dont il dispose lui facilitent d'ailleurs la tâche.

Il cherche à gagner les femmes à la Cause 100000 femes font partie de d'Association sociale démocratique, plus de 140000 ouvrières sont entrées tians des Syndicats socialistes.

Même effort auprès des jeunes gens et des

point de vue de la vente. Il importerait désormais que l'acheteur seconde les efforts, tentés et fasse à la fois, pour servir la cause des dentellières, leur éducation artistique et leur éducation sociale.

Ketteler. Sa vie. Ses idées politiques et .sociales, par l'abbé CLAUDE PEYRoux. Préface de M. l'abbé J. Desgranges. Brochure de 54 pages. Editions du Petit Dénaocrate, Limoges.

Léon XIII a dit de Rett2ler Il a été mou grand précurseur. Cet éloge justifie amplement l'rdée qui a inspiré cette intéressante vue d'ensernble sur la vie et la doetrine politique et sociale du ,célèbre évêque de Maycnce. Faisons une observation «pendant Pourquoi avoir mis en- exergue de cette brochure une pensée qui, isolee de son conteate peut prêter à l'équivoque « (Mon âme tout entière est attachée aux formes nouvelles que les vieilles vérités chrétiennes créent dans l'avenir pour tous les rapports humains. » Léon XIII et Tie X n'interdisent-ils pas de représenter la doctrine et l'action sociales comme des formes nouvelles des vieilles vérités chrétiennes ? La fin de l'homme, par E. Peillaube, professeur à l'Institut catholique de Paris, directeur de la Bévue de philosophie, brochure de 30 pages in-81. Chez Lecoffre-Oabalda. En vente à la Réunion des étudiants, iOi. rue de Vaugirard, Paris.

Substantielle et attrayante conférence qui renferme une excellente mise en valeur du De beatitudine de saint Thomas. Combien il serait Il souhaiter que les étudiants catholiques entendissent souvent de ces lumineux exposés de la philosophie et de la théologie traditionnelle. Un des remèdes fonciers de l'ignorance religieuse, le voilà

Nos tracts scolaires (Dans la première série à 4 pages in-8" 6 deux colonnes)

DECLARATION DES CARDINAUX, archevêgues et évêques de France aux pères de famille de leur paals.

LETTRE PASTORALE DES CARDINAUX, arctievêques et évicpies de France sur Les droits et cteuoirs des parents relativement à l'école. POUR LES PETITS ENFANTS DE FRANCE de la défensive par M. Je ch.NIER.

LES INSTITUTS CATHOLIQUES ET LES COLLEGES LIBRES, par NI. le ch. CROSNIER. QUI A CONDAMNE JEANNE D'ARC ? par. Jehan NOËL.

I.a douzaine ',) fr. 10 port, 0 fr. GS le cent 0 fr. 60 port. 0 fr. 35 le mil In 5 fr. port un colis de !0 kilos.

5. nus Bavabd. Paius. VIII*