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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1910-04-06

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 06 avril 1910

Description : 1910/04/06 (Numéro 8293).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2576495

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIAT REGNUM TUUM

Dieu protège la France! •Mercredi 6 avril S. CELESTIN" PARIS 5 AVRIL 1910

La journée

Le Sénat achève la discussion de la loi de finances.

?

Les journaux italiens commentent longuement l'incident Roosevelt et les pourparlers avec le Vatican au sujet de l'audience que sollicita du Pape Fex-président des Etats-Unis.

L' « Osservatore Romano » et la « Correspondance de Rome » donnent à ce propos des éclaircissements qui sont une juste mise au point de ce que fut l'attitude du Saint-Siège en cette circonstance sa dignité la lui imposait.

La grève des inscrits maritimes, qui devait à l'origine ne durer qu'une journée, se transforme en grève générale. M. Chéron est arrivé ce matin à Marseille et a commencé son enquête. Huit inscrits ont été arrêtés pour abandon de poste sans avis.

La situation est grave.

Après de magnifiques obsèques faites k Le Blon, à Saint-Sébastien, par la population espagnole, et dont la Commission locale des fêtes a pris à sa charge tous les frais, le corps de l'aviateur a été transporté au domicile de sa famille, à Billancourt, où l'inhumation a eu lieu ce matin.

L'activité des bouches de l'Etna s'est notablement amoindrie. La lave a diminué et a changé de cours. Elle se dirige vers les monts Rinazzi et Faggi, recouvrant les laves anciennes et envahissant les campagnes environnantes.

$

La neige continue à tomber dans le centre de la France, notamment dans la Haute-Loire et l'Ardèche.

Le a Pèlerin »

Sommaire du numéro du 10 avril

LA SEMAINE Le Jubilé de Notre-Dame du Puy. Au pays de Ménélik. L'éruption de l'Etna. Élections. En Alsace-Lorraine. Promenade à travers le monde des nouvelles.

.ROMAN Cœur de chrétienne, par M. Le ".Mièvre, avec une illustration de S. Marcq. GRAVURES Vue générale du Puy la Vierge noire façade de la basilique i,3 photographies). Le négus Ménélik son héritier Lidj Jeassu la porte de la ville d'Harrar •un ras en grand costume campemant d'une caravane (5 photographies). Les souverains de Bulgarie à Gonstantinople. L'éruption de l'Etna (dessin de Damblans). Les radicaux travaillent pour « l'Internationale », page par A. Paguiez.

LECTURES DE LA SEMAINE: La tour Eiffel (Eugène Melchior de Vogué). Touristes français et gargotes allemandes (Louis Bertrand). Un monstre marin.

Abonnement édition ordinaire, un an, G fr. un ntune'ro, 0 fr. 10. Edition de luxe, un an, 10 fr. Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Paris, VIII'.

FEUILLETON D'AVRIL 1910 <.I)

VERS LA tÉHAliMl

<=* Reste donc que Pommerol l'ait fabriqué lui-même. Et cela est tout naturel puisqu'il avait appris à travailler le fer Tenez, le voici, le cachet il a la même forme, les mêmes lettres que celui que j'employais alors. Mais il porte ia marque de sa contrefaçon. C'est la date, la date s'y e trouve gravée. Un sceau ne porte pas de date à l'état permanent. Il doit servir tous îles jours, et il faut que l'on puisse y insérer un chiffre à l'aide de caractères mobiles. Le chiffre de celui-ci est établi à demeure dans le métal, il est gravé en plein cuivre. C'est donc que l'instrument ne devait être employé qu'une fois et dans la circonstance qui a favorisé le vol. C'est vrai mais il faudrait une preuve positive que c'est bien Pommerol qui a contrefait votre sceau.

La preuve existe une preuve écrite. Mais je ne l'ai pas encore. Je soupçonne qu'elle réside dans un lieu que je tonnais bien je la flaire. Laissez-moi donc le temps de mettre la main dessus. Ce n'est plus qu'une question d'heures et d'un peu d'habileté. Et maintenant, si vous voulez savoir comment je suis arrivé à la connaissance de tous ces renseignements que je vous livre sans crainte comme sans retenue, écoutez-moi Le remords a tué le sénateur Eseandyé oui, c'est bien le reLtnords. Avant de mourir, il a voulu libérer

Les revendicalions cattiolioues

A l'approche des importantes élections législatives qui ont marqué récemment dans l'histoire de l'Angleterre une date mémorable, les évêques anglais précisèrent en deux points les revendications catholiques et engagèrent les fidèles à disposer de leurs suffrages d'après ce critérium souverain. Les questions furent donc officiellement posées aux candidats. La plupart de ceux-ci répondirent, et leurs réponses furent publiées par les organes catholiques. Dans leur ensemble, les fidèles suivirent exactement la ligne de conduite qui leur avait été tracée, et, sans s'inquiéter du parti politique des candidats à raison de la gravité de la question scolaire au point de vue religieux, ils votèrent pour celui qui avait publiquement déclaré vouloir donner aux catholiques les satisfactions que leur conscience exigeait.

L'issue finale de la lutte électorale s'est fortement ressentie de cette attitude.

Plus encore qu'en Angleterre, de très graves intérêts religieux sont engagés dans la prochaine élection législative française.

Les évêques de France n'ont pas cru devoir faire un acte collectif, mais une vingtaine au moins d'entre eux, usant du droit incontestable qu'ont les chefs des diocèses de donner, même dans le domaine électoral, des directions religieuses qui s'imposent à la conscience, ont tenu à préciser, comme l'avaient fait les évêques anglais, les revendications catholiques de l'heure présente. Ces derniers jours encore, 'Mgr l'archevêque de Rennes et Mgr l'évêque de Pamiers en faisaient la promulgation solennelle en de grandes assemblées de catholiques Mgr l'archevêque d'Auch les publiait dans une lettre pastorale, et le vénéré évêque de Viviers faisait de même dans une lettre à un catholique, publiée en tête des colonnes de sa Semaine religieuse.. f Les expressions ont légèrement varié selon les diocèses. Partout la'substance est restée la même.

La situation de l'Eglise de France est intolérable par suite de la rupture des relations avec le Saint-Siège. Nos évoques et nos établissements ecclésiastiques ne peuvent pas posséder. Nous sommes dans nos églises avec un titre d'occupation non défini. Cette occupation étant précaire, les grosses réparations ne se font pas, et bien des édifices du culte menacent ruine. A l'étranger. nous avons des protectorats dont l'exercice suppose des relations gouvernementales devenues impossibles. Un tel état de choses, injuste et vexatoire, est indigne d'une grande nation. Il faut qu'il cesse, et il n'y a qu'un moyen le rétablissement des relations diplomatiques avec le Pape.

("est la première revendication. D'autre part, une nuée de projets de loi menacent ou le principe même ou l'exercice de la liberté d'enseignement. Dans nos écoles, on a la barbarie d'imposer aux petits catholiques l'usage de manuels dont la conscience de nos évêques leur a prescrit la condamnation. Il faut que ces lois soient abandonnées, que a tyrannie scolaire, contraire à la liberté de conscience, cesse, et le seul remède efficace est une législation

sa conscience. Il a fait appeler l'abbé Plantivert. qui était alors curé de Saint-Fraigne, et il lui a tout avoué. Puis il l'a chargé de me remettre la somme qu'il m'avait volée. L'abbé n'a pas eu de peine à lui faire comprendre que cette restitution était insuffisante. On ne m'avait pas seulement lésé dans ma fortune on avait flétri ma renommée d'honnête homme, mon honneur exigeait une réparation,. Et c'est alors que le mourant écrivit cette déclaration en cinq lignes que vous voyez là. Le sénateur vécut encore quelques semaines. Les exhortations de l'abbé Plantivert ramenèrent à compléter de son mieux la réparation commencée. Il recueillit tous ses souvenirs et il rédigea un mémoire de tout ce qui s'était passé. Ce mémoire justifiait. en la complétant, la rétractation un peu brève qu'il avait écrite à la hâte dans le moment qui suivit sa confession. Après la mort du "sénateur, l'abbé Plantivert se trouva très embarrassé. Il me chercha longtemps sans pouvoir découvrir ma retraite. J'étais invisible j'échappai à ses recherches, à toutes ses enquêtes. Le pauvre prêtre était très vieux, il se sentait près de la tombe. Il prit d'argent et les papiers il y ajouta comme surcroît de preuve la photographie du chèque et porta le tout à l'évêché. Puis, quand il fut à la veille de mourir, il écrivit une lettre qu'il chargea son successeur de me remettre en mains propres, et par laquelle il m'informait de tout ce qui s'était passé. Cette lettre m'arriva il y a huit jours, avec une autre que Monseigneur 1 évêque m'écrivait pour me dire qu'à eause d'un fait particulier qu'il m'expliquerait de vive-voix, il avait été obligé de mettre à part le chèque et l'aveu écrit du sénateur, et qu'il tes avait cachas sous

nouvelle distribuant les contributions de l'Etat entre toutes les écoles librement ouvertes et librement fréquentées. C'est la seconde revendication.

Mgr de Ligonnès, des premiers, a résumé ainsi, comme on l'avait fait précédemment à Toulouse, à Auch, à Montauban, etc., ces revendications

Rétablissement de la paix religieuse Par une entente directe avec le Souverain Pontife, ou, à défaut de cette entente, par une législation nouvelle, assurant à l'Eglise sa pleine liberté et acceptée par le Saint-Siège.

2° Par la restitution complète de la liberté de l'enseignement, le respect de nos croyances dans les écoles publiques et la répartition des fonds budgétaires entre toutes les écoles libres ou publiques au prorata du nombre des élèves.

Mgr l'évêque de Viviers, qui a parlé en dernier lieu, précise ainsi le même programme de revendications Vous avez le droit et le devoir de demander à tout candidat qui sollicite vos suffrages d'où venez-vous ? Quelles sont vos intentions ? Prenez-vous l'engagement de faire cesser la tyrannie qui pèse si lourdement à cette heure sur l'Eglise et sur l'école? Avez-vous la volonté de renouer les liens brisés qui rattachaient la France au Saint-Siège et de garantir, par un accord avec l'autorité pontificale, le libre et tranquille exercice du culte catholique ? Reconnaissez-vous au père de famille le droit de confier à qui il lui plait l'instruction et l'éducation de ses enfants ? Et, pour être conséquent, êtes-vous disposé à mettre à la charge de l'Etat la rétribution des maîtres librement choisis par les familles, leur attribuant au même titre qu'aux instituteurs publics, une subvention déterminée par le nombre de leurs élèves ? Laisserez-vous se perpétuer l'injustice d'une législation qui nous oblige à soutenir à nos frais l'école qui a notre confiance et à contribuer par l'impôt au maintien de celles que réprouvent notre conscience et notre foi ?

Nous 'avons entendu ces revendications résumées par Mgr l'archevêque de Paris à la séance de clôture du Congrès diocésain.

On peut dire, à l'heure présente, que le programme est fixé.

Aux élections, le devoir des électeurs catholiques est donc irèg.simp'c ri. très clair

Au premier tour, ils voteront pour celui des candidats qui représente le mieux leur nuance politique, à condition qu'il leur ait donné satisfaction sur ces points essentiels, auxquels le catholique doit en conscience tout subordonner. Au second tour, ils voteront pour celui des candidats qui, leur donnant satisfaction sur ces points fondamentaux, aura le plus de chance de succès. S'il n'y en a pas, ils agiront au mieux, selon les circonstances et les directions qu'ils recevront.

Et c'est ici qu'apparaît la folie de nos gouvernants, qui s'obstinent à exaspérer depuis trente ans lés catholiques. Les catholiques allemands ont obligé, il y a un quart de siècle, leur gouvernement à compter avec eux, en faisant de leurs suffrages l'usage le plus désagréable au gouvernement qui s'obstinait à les persécuter. Qui pourra empêcher les catholiques de France de faire de même, :i Sn s'obstine à les fouler aux pieds ? Quoi qu'il en soit, les deux grandes revendications catholiques, précisées par un si grand nombre d'évêques, seront le critérium du vote de tous nos amis. Et ces revendications demeureront pour eux, à toutes les élections et pendant toutes les législatures suivantes, le terrain d'un combat indéfectible jusqu'à la victoire ou jusqu'à la mort. FRANC.

Le devoir des catholiques n'est pas seulement de voter, il est aussi de prier Celui

la couverture d'un vieux livre. Dès que je fus en possession de ces deux itettres, je me hâtai de me rendre à l'évêché. J'arrivai trop tard L'évêque venait d'expirer. Ses appartements étaient réservés aux scellés. Mais le secrétaire possédait le livre. Il me le remit. C'est par lui aussi que je fus informé de l'existence de la porte secrète qui ouvrait dans la tri'bune. C'est par là que nous avons vu passer Ja femme du sénateur. Elle venait dérober 'les preuves de son crime. Je vous ai dit comment ce dépôt était retombé entre mes mains. Mais il n'était plus complet. Tl y manquait le mémoire où 4a main du sénateur mourant avait consigné tous les détails de la malhonnête opération. Ce mémoire était accablant pour Pommerol, Pommerol avait donc dû le soustraire quelque temps auparavant, et c'est sans doute ce que l'évêque avait voulu m'expliquer de vive-voix, avant sa mort. Le commissaire de police avait dû l'escamoter, car M connaissait, lui aussi, la porte secrète Et c'est, selon toute probabilité, à la suite de ce vol que l'évêque avait dû prendre la précaution d'isoler les deux pièces que j'ai retrouvées sous 'la reliure du « vieux Virgite ». Comprenez-vous maintenant, Monsieur Bertaudias, pourquoi j'attache tant d'importance à retrouver cette pièce ? Et vous apparaît-il enfin qu'il vaut mieux que je continue d'agir seul ?

Oui, dit île juge, vous avez raison. Mon concours ne pourrait que vous nuire, parce que je ne puis pas intervenir làdedans sans un eerfain éclat. Mais je vais travailler dès maintenant et en secret, à l'œuvre de votre réhabilitation Cela presse. Vous -devez avoir hftte de sortir enfin de

qui tient dans sa main les cœurs des .hommes et la destinée des peuples. Comme nous l'avons fait déjà à plusieurs reprises, nous demandons avec instance à nos lecteurs, d'ici aux élections, de prier à cette intention.

L'association de Notre-Dame de Salut invite dans cette vue tous ses associés à une double neuvaine, du 16 au 24 avril du 30 avril au 8 mai. Le moment venu, nous solliciterons toute la famille de la Croix de s'y unir.

En attendant, on fera oeuvre utile en se procurant l'image qui a été préparée à cette occasion et qui, placée en lieu bien choisi, rappellera ce grand devoir de la prière fervente pour les élections.

Ces images de Notre-Dame de Salut, indiquant les conditions des deux neuvaines, sont cédées à 0 fr 50 le cent et 4 francs le mille. S'adresser au secrétariat de NotreDame de Salut, 4, avenue de Breteuil, Paris.

-««Imm 0

Nous avons reçu, pour la souscription électorale, 31936 fr. 75.

La santé de Mgr Douais Le Dr Le Vaillant du Buisson donne des nouvelles rassurantes sur l'évolution de la maladie de Mgr Douais.

GAZETTE

Un drôle de confrère

Dans une affaire de presse, M. Marcel Osteux, rédacteur de la Plaine de Lens, vient d'être condamné à 10 francs d'amende par M. Roussel, rédacteur du Journal de Lens, remplissant les fonctions de juge de paix suppléant.

Que le ciel nous garde de rencontrer dans la carrière beaucoup de journalistes qui aient une aussi étrange conception des devoirs de la presse.

Comment M. Roussel ne comprend-il pas que, ne pouvant être juge et partie, il ne pouvait consentir à juger un autre journaliste ?

Et, d'autre part, quelle notion l'Armand Carrel, de la ville de Lens, a-t-il de la liberté de la presse, puisqu'il endosse la toge pour étrangler cette liberté ?

Le nouveau Dalaï-Lama

Une lettre qui nous arrive de Chine renferme la copie du décret par lequel l'empereur destitua de ses fonctions le Dalaï-Lama, pour manquement à ses devoirs religieux, insoumission vis-à-vis de la Chine, vie désordonnée, prodigalité, mauvais esprit, etc. Depuis le troisième jour de la première lune de l'année courante, les Chinois ne doivent plus considérer le Dalaï-Lama que comme un sujet 'quelconque du Céleste Empire. Le Dalaï-Lama a cessé de réincarner Bouddha.

Il est toutefois nécessaire qu'il y ait au Thibet un autre Dalaï-Lama.

Qui réincarnera Bouddha ?

Le résident chinois de Lhassa a reçu ordre de pourvoir à cette transmission de divinité. Aux termes de ce même décret, il devra rechercher les jeunes gens qui peuvent porter sur eux des signes mystérieux, mettre leurs noms dans une urne d'or, et en extraire, par au tirage au sort, le .nom du futur DalaïLama.

Docile, Bouddha se réincarnera dans cet enfant ou, du moins, les Thibétains n'en doutent pas un instant.

La guerre en bretelles

rM l'époque élégante de la guerre en dentelles, les belles manières accompagnaient les chevauchées de la mort, et, jusqu'aux charges de cavalerie, tout se faisait avec grâce. C'étaient assurément des temps barbares. Aujourd'hui que le bulletin de vote est l'arme du citoyen, la civilisation devrait progresser en même temps que la loyauté, la droiture, la bonne humeur et toutes les qualités civiques.

Voici pourtant avec quelles armes de sournoiserie et d'espionnage se fait la guerre électorale dans les clans radicaux-socialistes tels que ceux de l'arrondissement de Clermont (Oise)

La circulaire suivante, reproduite dans

cette atmosphère d'opprobre injuste, immérité, qui vous étouffe.

Confiez-moi toutes ces pièces, toutes vos notes, et je vais étudier à fond ce dossier dès demain, dès ce soir même. Mais dans tout cela, il y a deux choses qui demeurent toujours pour moi inexpliquées. Et je ne serais pas fâche de tenir de vous leur éclaircissement.

Parlez, je vous prie.

Pourquoi étiez-vous déguisé en prêtre. le matin des funérailles ? Ah Cela est bien simple. J'avais perdu un livre de notes intimes j avais le laisser tomber, la veille au soir, dans la tribune de l'évêché. Cela pouvait être très compromettant pour moi, étant données les circonstances dans lesquelles le vol s'était accompli. Je ne pouvais pas aller le reprendre. J'aurais excité des soupçons on ne m'aurait pas laissé entrer. J'ai pensé que je passerais inaperçu parmi la presse des ecclésiastiques étrangers qui étaient accourus pour l'enterrement. Et quelle est cette autre chose, qui, outre celle-ci. continue encore de vous étonner ? C'est votre attitude singulière, ironique, provocante, vis-à-vis de la magistrature, de la justice ?

Vous voulez dire « vis-à-vis des hommes de la justice ? » Le fait est que je ne les porte pas dans mon cœur, les représentants de la justice. Mais quand vous aurez souffert ce que j'ai eu à souffrir de l'entêtement, de l'ignorance, de la paresse, des erreurs de quelques-uns d'entre eux, alors, M. Bertaudias, vous me comprendrez peut-être

Il s'arrêta, et garda le silence pendant quelques instants. Il réfléchissait, semblait vouleir prendre la parote. puis hési-

l'Eclair, a été adressée aux délégués des Comités cantonaux

Chers collègues,

Il est de toute importance, ait moment où la '-période électorale va s'ouvrir, d'être renseigné sur les faits et gestes^de notre adversaire Ch. Dupuis, candidat des progressistes et des autres fractionnaires.

Dans ce but, je vous serais reconnaissant de signaler à votre président du Comité cantonal, ainsi qu'à moi-même, en remplissant les feuilles ci-jointes, les incidents qui auront pu se produire au cours de la visite de M. Du puis dans votre commune.

Tournée Dupuis Charles (des 'Ageux) Commune de. Canton de. M. Dupuis est venu dans la commune le M. Dupuis a-t-il fait une réunion publique ? Qui a présidé ?. Opinions du 'président et des assesseurs Combien d'assistants f Quels arguments a-t-il produits en réunion publique ? f A-t-il été applaudi ? A-t-il été interrompu ? Par qui A-t-il rendu des visites ?. A qui ? (indiquer l'opinion des personnes visitées) Combien d'électeurs inscrits? Combien de votants ordinairement ? t. A combien estimez-vous le nombre de voix dans votre commune pour MM. Delpierre. 1 Dupuis A ubey (clérical) Camille Dumoulin (socialiste) après pointage sérieux avec vos collègues du Comité (envoyer de suite ce renseignement). OBSERVATIONS ET RENSEIGNEMENTS PAPTICULIERS ET CONFIDENTIELS

Envoi confidentiel à M *w. Délégué du Comité cantonal de •̃ Que les coulisses de la comédie radicalsocialiste révèlent donc de dessous inquiétants

Intérêts moraux et électoraux M. Georges Gérald, député blocard de Barbezieux (Charente), cherche à grossir les rangs de ses électeurs qui tendent à s'éclaircir. Dans ce but, il bat le rappel auprès de ses parents et les invite, même lorslu'ils sont électeurs en résidence à Périgueux, comme son beau-père, M. Fernand Millet, à se faire inscrire sur la liste électorale de Coudéon, berceau de la famille Gérald.

Mais, comment obtenir un « jugement » stipulant l'inscription sur la liste de Coudéon de M. Fernand Millet, de M. Pierre Millet, de M. Joseph Gérald ?

Il a suffi de la complaisance du juge de paix, qui motiva ses décisions par des attendus savoureux.

Voici d'abord pour le cas du beau-père « Attendu que Millet Fernand, qui a des intérêts moraux dans la commune de Coudéon, où une partie de sa famille est inhumée, est inscrit depuis déjà longtemps sur la liste électorale de cette commune, et qu'il demande formellement à y être maintenu, etc. » Voici maintenant pour le beau-frère « Attendu que Millet Pierre possède dans la commune de Coudéon des intérêts moraux de nature à y déterminer son domicile qu'il est né à Barbesieux, tout proche de Coudéon, et que sa famille y est inhumée, etc. »

Voici enfin pour le frère v

« Attendu que Joseph Gérald est secrétaire de son frère, M. Gérald, député, qui habite la commune de Coudéon, etc. » En cherchant bien, on trouverait encore d'autres électeurs, dont les intérêts moraux brûlent de se révéler à Coudéon et dans les environs.

D'où venons-nous? par l'abbé TH. MOREUX

Un vol. de 125 pages, in-8° illustré. 1 fr. port, 0 fr. 15. Deuxième édition. Paris, 5, rue Boyard.

En ces temps de matérialisme à outrance, il est bon de répandre et de faire lire des ouvrages comme celui-ci.

D'oà v^iions-nous ? est le iroman le plus passionnant qui puisse intéresser l'humanité tout entiOre.

C'est noire propre histoire que M. l'abbé Moreux nous retrace en des pages où la science s'allie toujours a un style clair, limpide, précis, empoignant. t.

tait comme pris subitement de quelque scrupule. A la fin, il se décida

Vous allez donc, dit-il, reprendre le chemin de la ville. Si votre excursion n'a pas eu précisément le résultat que vous en attendiez, il ne faut pas vous en plaindre. Vous n'aurez pas cependant à vous reprocher d'avoir fait un voyage 'inutile. Vous cherchiez un coupable, vous méditiez une arrestation. Le coupable n'est pas celui que vous aviez pensé, et il se trouve que l'arrestation est remise à un peu plus tard. Vous iif perdrez rien à attendre. Moi non plus, je l'espère. Et nous n'attendrons point longtemps, pourvu qu'H ne s'élève pas demain une autre difficulté du genre de celle contre laquelle j'ai eu à me débattre aujourd'hui. Il ne tient qu'à vous que je sois garanti pendant les quelques jours «qui vont suivre contre un semblable obstacle.

Un obstacle! Une difficulté? Que voulez-vous dire ? Je ne saisis pas votre pensée.

Elle est pourtant facile à saisir. Figurez-vous que demain il plaise à Pommeroi, ou à Pioffe, ou à un autre employé de la Sûreté, de recommencer contre moi votre tentative d'aujourd'hui, et qu'ils ne veuillent rien entendre. Me voilà arrêté, mis au secret. que sais-je ? -?

Non, non vous exagérez.

A peine. Le moindre inconvénient qui en résultera sera de retarder mon enquête, de la rendre plus malaisée, et de donner à ceux que je poursuis le temps de réfléchir, et le moyen de se mettre à i'abri.

Que voulez-vous donc que je fasse ? Mettez-moi à même de résister à la police placez-moi hors de son atteinte.

Société mutuelle de souvenirs

Je mie S la fois confus et charmé la nomenclature que j'ai donnée, hier, d'après un correspondant, des forfaits de la Franc Maçonnerie parlementaire et gouvernementale me vaut une pluie de lettres établissant combien ma nomenclature est incomplète

Eh quoi m'écrit le père d'un officier dont la carrière est brisée par les plus lâches, les plus basses et les plus calomnieuses délations, vo.us n'avez pas parlé des abominables fiches

Eh quoi m'écrit un autre, la mouchardise du service de la Sûreté s'attaque maintenant aux simples soldats

Et les apaches introduits dans L'armée 11 a fallu l'effroyable assassinat da Mme Gouïn pour contraindre enfin le gouvernement à les en chasser 1

Et les grèves, où tous les pillages, toutes les violences, toutes les brutalités, tous les attentats à la liberté du travail sont commis, m'écrit la femme d'un ouvrier qui voudrait gagner paisiblement sa vie et celle de sa famille. >

Et la grève des postiers, m'écrit un commerçant ruiné par l'interruption de sa correspondance.

Et Yapache maître de la rue, m'écrit un bourgeois assommé dans un carrefour. Et les arrestations arbitraires, m'écrit une honnête femme, arrêtée sans cause et jetée dans une prison avec des débauchées! Et les assassinats des catholiques Debroise a Paris, Ghysel dans le Nord, Régis dans la Haute-Loire, et celui du lieutenant Lautour

Et le scrutin de corruption, le scrutin mare stagnante, le scrutin d'arrondissement imposé par M. Briand et sa majorité au suffrage universel, m'éorit un électeur, quand le pays veut la représentation proportionnelle

Et l'instituteur Morizot, et les Manuels scolaires qui ne valent guère mieux, et le projet de loi Doumergue qui vaut peut-être encore moins, m'écrit une mère de familde.

Et'la grâce de Soleilland m'écrit un© autre mère de famille.

Eh bien a'avais-je pas raison de dire hier que le livre des forfaits de la FranceMaçonnerie du rjonvott*" 'est éprit dans la conscience publique ? Il est le résuma des souffrances éprouvées par chaque citoyen sous le joug des Loges. Ce que l'individu a pu perdre de vue, parce qu'il n'en a pas soutfert personnellement, l'universalité des citoyens se le rappelle et le rappelle parce que d'autres en ont souffert. Il existe entre tous ceux qui ont été frappés par la secte infâme comme une Société mutuelle de souvenirs, comme une Confédération générale des victimes du Grand-Orient.

La grève

des inscrits maritimes

La grève des inscrits maritimœ du port de Marseille est générale. Aucun navire n'a pris la mer dans la journée d'hier, et les paquebots entrés dans le port ont été immédiatement désertés par les équipages. La gendarmerie maritime a procédé à l'arrestatioi de cinq chauffeurs, déserteurs du paquebot Moidouya, qui avaient fait défaut «tewant Je tribunal maritime. Trois autros marins, du même équipage, se sont constitués prisonniers.

ijiis huit hommes ont été transférés à la prison Chave, en attendant leur comparution devant le tribunal.

Nous avons dit hier que la Compagnie générale transatlantique ne délivrait plus de billets de passage pour l'Algérie et la Tunisie. Dans la soirée, la direction de. cette Compagnie a adresse une demande au ministre de la Marine pour que des marins de l'Etat soient mis à sa disposition pour assurer, par paquebots, le transport des dépèches et des passagers à destination de l'Alg'rie et de la Tunisie.

Comment cela ?

--Je n'en sais rien. Mais imaginez que Pommerol, par exemple, me vienne faire entourer par quatre de ses estafiers, et qu'il leur dise « Mettez-moi cet individulà à l'ombre », je voudrais avoir dans mon portefeuille un petit bout d'écrit revêtu de votre signature, lequel, exposé subitement aux regards des policiers, leur fasse une salutaire impression et éloigne de moi leurs griffes peu commodes.

Ah je comprends, vous voulez une carte orange.

Une carte orange ? 'fi vous faut.

Oui attendez, j'ai ce qu'il vous faut. Le juge d'instruction mit la main à sa poche et en tira pêle-mêle une demidouzaine de petits cartons de toutes los couleurs, bleu, vert, rose. Il en choisit un de couleur orangée, et le tendit à son interlocuteur.

Avec cela, dit-il, vous parerez à tous les ennuis qui vous viendraient du côté de la police. Ce talisman ferait baisser cocarde à Pommerol lui-même. Mais. n'en abusez pas.

Je serai discret. Comptez sur moi. Et c'est tout ? Vous n'avez pas autre chose à me demander ?

J'ai encore autre chose.

Dites.

Laissez-moi pour quelque temps l'agent Raymond.

Tiens, et pourquoi faire ?

• Mais pour qu'il m'aide.

(A suivre.)

D. Fradin.

;Droits de t?a4uo&*a ?? ge revroAuçUon réservés^


L'intervention de M. Chéron

̃M. Ohéron, sous-secrétaire d'Etat à la Marine, a étïoesm télégiaphiquement, aux directeurs, de l'inscription maritime, la .note suâyasate, «de»SSiée aux inscrite "•"•nSTchepcfre & provoquer dans vos rangs un

mouvement de grève. L'appel qui vous est

100. uvernent Ik 8rtwc,. I.'a.p~ qui d'un pré-

adressé ne paut mônifi pas «Inspirer d'un pr»j-

t«*te plausible. Des matelots ont déserté un "ftavire Ils ont été régulièrement potirsuivis, xouforroément au code disciplinaire de la ma~rlne marohande. Aucun gouvernement ne peut tolérer la violation de la lol.

*• Vous savez quais sentiments animent le déparfassent de la marine à votre égard. Il vient de vousea donner une nouvelle preuve en Instftoaot te crédit maritime. Auoun effort n'a été négMgé pour vous faire bénéficier largement des lois BooMles votées par le Parlement. Ces efforts, nous tes oontinuarooa demain oomm« hter, aveu la même sollicitude, avec la môme affection pour vous.

iMais votm savez bien, parce que vous Mes de braves géra, qu'un pays ne peut vivre t*aiiâ discipline. Nécessaire partout, elie est absolument indlspensable dans notre marine où elle est une condition essentielle de sécurité. Vous oféoDuterea donc pas les mauvais oonfieils qui vous sont donnés. D'aatree vous partent au nom de la violence et du désordre, je «n'adresse, moi, à votre sagesse et à votre patriotisme.

U faut que la, loi sait respectée elle le sera. Mais vous ferez phts. Vous repousserez les incitations dont vous êtes l'objet. Si vous les écoutiez o'est ie sort même de l'inscription maritime que vous pourriez compromettre. Vous m'aMerez, au contraire, à sauvegarder les avantages que vous tenez de la loi.

Inscrits, vous -ne ferez paa grève. Je vous rappelle au sentiment du devoir. C'est à lui eeui que vous obéirez.

Signé Henry Chéron.

M. iPenissat, administrateur de la marine, a fait afflofaer, ce matin, dans les bureaux de la marine l'appel que vient d'adresser M. Ohéron «ux inscrits maritimes.

Réunion des grévistes

Ues inscrits se sont réunis à la Bourse .du travail après avoir entendu divers Orateurs, dont M. Rivelli, ils ont adopté l'ordre du jour suivant

Les inscrits maritimes du port de Marseille, représentant tous les équipages des navires aotuellement dans le port, déolarent, après avoir pris connaissanoe de la situation, qu'il continueront le chômage décidé, parce que les indigènes, sujets étrangers embarqués à la Compagnie tnixte, ne sont pas encore débarqués •Réclament, pour remonter à leur bord, la -mise en liberté des camarades du MoiUouya le retrait de toutes les plaintes illégales déposées par les capitaines, Je débarquement des indigènes aux Compagnies mixte* des transports maritimes et de la 'Compagnie transatlantique Protestent contre l'attitude de l'administration maritime, responsable du conflit actuel Blâment les termes de la dépêche de M. Chéron qui semble faire croire que 'leur mouvement de solidarité et de défense maritime a des dessous

Attendent sa venue, afln que toutes les responsabilités soient établies par lui et les responsables punis

Envoient à leurs camarades incarcérés l'asBurance de leur sympathie et se séparent aux cris de « A bas le décret disciplinaire et pénal du 24 mars 1852. »

La-sortie s'est effectuée sans incident. Mesures officielles

M. Briand, président du Conseil, a conféré cette après-midi, au ministère de ll'In.térieur, avec i'-amirail Boué de Lapeyrère, minietre de la Marine, et M. Chéron, soussecrétaire d'Etat, au sujet de da grève des inscrits maritimes de Marseille.

Dans cette conférence, toutes les dispo- sitions ont été prises pour assurer tes services publics, le transport des marchandises périssables et celui des passagère. Los ministres ont enlin arrêté les mesures même les pllus énergiques qu'il conviendrait éventuellement de prendre pour moitoo fin au conflit, si l'on essayait de l'aggraver.

̃M. Chéron est parti pour Marseille. Un appel à la grève générale

Au nom du bureau fédéral des Syndicats <te marins du commerce, M. RiveHi a adressé un appel aux inscritts maritimes de Dunkerque et des autres ports, pour leur l'appeto que les équipages doivent se solidariser avec les dockers actue6lement en grève ou rester neutres.

M. RiveMi invite des équipages à refuser de manutentionner le travail qui est fait habituellement partes dockers.

Etat de la grève

,Vok)f, d'après les statistiques de l'inscription maritime, quelle était, hier soir, la situation à bord des navires du port de Marseille.

La défection des équipages est complète à bord de la ViUe-de-Naples, de la Villetf 'Alger, de la Ville-de-Tunis, du Moïse, de la Compagnie Transatlantique du Bosmhore et du Sénégal, des Messageries Maritimes de la Phrugic, de la Compagnie Paquet.

17 chauffeurs débarqués à bord du Charles-Roux, de la Compagnie Transatlantique 7 à berd de da Malvina, de la même Compagnie 38 hommes à bord du Portugal, 25 à bord de l'Euphrate, 11 à à bord de la Crimée, 7 à bord du Calédonien et 10 chauffeurs à bord de la Dumbea, ces paquebots appartiennent aux Messageries Maritimes.

La grève cause un préjudice considérable, tant aux compagnies de navigation qu'au commerce. Les Compagnies ont commencé à rembourser le prix des places retenues «t me délivrant plus aucun billet. D'autre part, 800 000 tonnes de marchandises se sont entassées sur te quai, attendant d'être «mb&wfU'ées.

Arrivée de M. Chéron

M. Chéron. est arrivé à Marseille ce matin, à 9 h. i/2. Il a été salué sur 'le quai de ja gare par le secrétaire général de la Préfecture et par M. Penissat, administrateur en chef de la marine.

Le sous-secrétaire d'Etat a e.u un long entretien avec M. Pénissat, qui l'a mis au courant de la situation créée par da grève des inscrits maritimes. Il s'est ensuite rendu à la Préfecture et a commencé une enquête sur cette grève.

MM. Jonnart et Thomson à Marseille MM. Jonnart, gouverneur générai de l'Algérie, et Thomson, ancien miaisfcre de la. Marine, qui sont en ce moment à Mar3€«lte, partiront oe soir pour f Algérie .par le contre-torpilleur Orage.

A Toulon

Dans l'entreprise des travaux de dragage des bassins de Missiessy, dans l'arsenal, le personnel des machines des remorqueurs et les journaliers ont abandonné le travail et se sont rendus auprès de l'administration de l'inscription maritime pour lui soumettre leurs doléances.

Un arrangement est intervenu, et la grève a pris fin aussitôt.

Le monopole du pavillon

On mande d'Oran

« Le Conseil général a émis un vœu, demandïiait au président du Conseil d'appliquer immédiatement, en raison des événements de Marseille, la loi sur la suspension provisoire monopole de pavrllon. »

Le vœu a été adopté à l'unanimité.

Pour défendre lame de nos enfants Au Journal Officiel paraissent aujourd'hui les déclarations d'associations des familles des cantons de Saint-Rambert-sur-Loire Loire), de Vatogmes (Manche), de Granviiie \Manche), de la Haîe-chi-Pûits .(Manehe;. ̃

L'incident Roosevelt 4 et le Vatican

Da notre correspondant particulier -%&̃ Ram*, le i avril t

M. RooseveJt, avant de quitter l'Egypte, avait exprimé à l'ambassadeur des EtatsUnis, à Rome, le désir d'être reçu par le Pape. Les Etats-Unis n'ayant point de représentant auprès du Saint-Siège, ce désir de M. Roosevelt fut communiqué, à Sa Sainteté par l'entremise de Mçr Kinnedy, recteur du Séminaire américain à Rome. Le Saint-Père flt répondre qu'il serait heureux de recevoir un personnage tel que M. Roosevelt il exprimait en même temps sa confiance qu'aucun incident pareil à celui occasionné par M. Fairbanks, ex-vice président de la Confédération, ne ferait surgir d'obstacle à cette visite.

Roosevelt, informé de cette réponse du Vatican, télégraphia à l'ambassadeur qu'U regrettait de ne pouvoir accepter cette condition indiquée dans la courtoise 1 réponse du Pape, et qu'il se décidait à renoncer à la visite qu'il avait souhaitée. Cet échange de lettres était empreint d'ailleurs de Ja plus grande courtoisie mutuelle. Pour comprendre l'attitude du SaintSiège, il est nécessaire de ne pas oublier ce qu'est, à Rome, le temple méthodiste américain. Là se font non seulement des conférences sectaires les plus insolentes contre le Pape et le catholicisme, mais là aussi est organisée ouvertement une oeuvre attirant et subventionnant les prêtres apostats. Or, on sait que dernièrement l'ex-viceprésident Fai^banks fit une oortférance rotenUssanie dans cette église méthodiste, après avoir demandé une audience du Pape. Le Vatican avait ses raisons de prendre des précautions pour que M. Roosevelt, après avoir été reçu par le Pape, n'allât pas, peut-être le même jour, porter la réclame de son prestige personnel à cette église méthodiste américaine. C'était pour le Saint-Siège une question de dignité élémentaire.

M. Roosevelt n'a pas cru pouvoir prendre l'engagement de ne pas faire suivre l'audience du Pape d'une démarche chez les insulteurs les plus sectaires du Pape à Rome.

Les commentaires

de « l'Osservatore romano »

L'Osservatore Romano publie les lettres échangées entre M. Roosevelt et Mgr Kennedy, recteur du collège américain, au nom du Pape. Ces lettres font ressortir la parfaite correction du Saint-Siège, reconnue d'ailleurs par M. Roosevelt lui-même. Les adversaires du Vatican cherchent déjà à exploiter cet incident. Mais la connaissance exaote de la situation montre que le Vatican ne pouvait pas agir différemment, sous peine de sacrifier sa dignité la plus élémentaire à la recherche d'une vaine popularité.

L'Osservatore Romano, dans les éclaircissements qu'il donne sur la visite manquée de M. Roosevelt au Vatican, fournit les renseignements suivants sur le temple méthodiste, qui a formé la principale dtfficulté dams les négociations.

« Tout le monde, dit l'Osservatore, sait ce qu'est cette église méthodiste foyer de toutes les embûches et hostilités contre le pouvoir spirituel du Souverain Pontife dams son propre siège même, centre d'où partent tous îles encowragements et les aides matérielles et morales pour étendre dans Rome la propagande de l'apostasie, pour accueillir et soutenir tous les apostats, pour tencourager et favoriser de toutes façons et par tous les moyens la rébellion et la guerre ouverte contre l'Eglise. Il n'était donc pas-' question d'offenser d'auçune,.faç.o.n. la..liberté .d'afitom et de conscience de M. Rooseveit, lequel aurait pu librement accomplir ailleurs des devoirs de sa religion, d'autant plus que M. Roosevelt n'est pas méthodiste. On lui demandait seulement de s'abstenir de mettre l'autorité et le prestige de 'son nom au service de cette institution, qui fait œuvre de révolte ouverte et de guerre déloyale, basée sur des calomnies et des séductions, contre l'Eglise catholique dans la propre résidence même de son chef. Il n'y a donc eu aucune atteinte contre la liberté d'autrui, mais un simple acte de défense par le Souverain Pontife des devoirs et des droits inhérents à son pouvoir spirituel lui-même. C'est donc justement, continue plus loin VOsservatore, que la dernière communication transmise, le 28 mars, par Mgr Kennedy, à M. Roosevelt disait Le Pape sera très heureux de recevoir M. Roosevelt pour lequel il professe une haute estime, autant pour sa personne que pour sa qualité d'exprésident des Etats-Unis, mais, d'autre part, étant données les circonstances dont ni Sa Sainteté ni M. Roosevelt ne sont responsables, l'audience ne pourrait avoir lieu que sur l'entente annoncée dans la précédente communication. »

Cette précédente communication dont VOsservatore donne aussi le texte concernait l'Eglise méthodiste.

·~w-

Sénat

Séance du lundi 4 avril (soir)

La loi de Finances

On aborde la discussion de la loi de finances.

M. Touron développe un amendement à introduire dans la loi, comme article i bis, et relatif à l'évaluation de la propriété non bâtie. Voiei le texte de cftt amendement

« Le troisième paragraphe de l'article 3 de la loi de finances de 1907 est supprimé et remplacé par le paragraphe suivant

» Les résultats des évaluations seront communiqués aux intéressés qui pourront, dans le délai d'un mois, demander communication des feuillets comportant le détail des opérations d'évaluation par exploitation et réclamer copie desdits feuillets. Les intéresses auront un délai de deux mois à dater de la communication des feuillets pour présenter par écrit leurs observations. Dans les communes où il aura été procédé ù l'évaluation du revenu net de la propriété non bâtie, antérieurement à la promulgation de la présente loi, les intéressés jouiront d'un nouveau délai de trois mois pour réclamer, dans les mêmes conditions, communication et copie des feuillets et présenter leurs observations. »

M Touron. L'évaluation globale a conduit ce service à multiplinr par deux ou par trois le revenu présumé de chaque immeuble non bâti, tel qu'il figure à l'état de section du cadastre. Les Intéressés n'ont été appelés ni à coopérer au travail, ni à la contredire. On s'est borné à i avertir chacun individuellement, sans explica- tion ni sans détails, que le revenu de ses pro- 9 priétés était estimé dorénavant à tant par an. 1 Cette manière d'agir a ému tous les contri- ,1 buables. En présence du grand nombre des protestations, le gouvernement a publié une circulaire qui n'offre aux intéressés qu'un moyen ¡ coûteux de faire entendre leurs griefs. 1 Ils ont droit à mieux que cela il faut reve- i nir au système préconisé en 1906 par M. Poin- Î earé. (Très bien.) ¡

M. Martinet propose par un amendement de constituer dans chaque département une Com- ( mission chargée de reviser le travail du service L des contributions directes sur la propriété non bâtie. 1

M. René Renoult déclare que la revision est terminée dans 6 751 communes, que l'adminis- 1 tration a reconnu le bien fondé des protestations formulées par les intéressées et leur a 1 donné partiellement satisfaction par une circulaire..

flan* *ÛO commuât;» ig» investigaiioBâ jeré* d

paratoires sont termtnSos. Dans plua de 12 080 communes, les anciennes évaluations ont été revues par nature de culture. M. Touron. Les circulaires na sont pas des lois. Les intéressés ne les connaissent pas. Si on les leur communique, ils s'y perdent. Ce qu'il faut leur donner cest un texte impératif simple et clair qui leur fasse connaître leura

droits.

M. Martinet Insiste pour l'adoption de sa proposition denrt l'administration elle-mêm«

bénéflodara..

H. Rion appuie la préposition de AL Touron en invoquant un vœu de la Société des Agriculteurs de France.

M. René Renoult. Puisque M. Touron insiste, e suis obligé de réclamer du Sénat le reVet de l'amendement. Ce texte, en en rouvrirait pour trois mois des opérations qui, à d'heure présente, soait closes. Il attribue un effet rétroactif à la mesure qui donne aux propriétaires intéressés le droit de contester les évaluations. C'est remettre en cause le travail déjà fait pour 6 ou 7000 communes. (Exclamations.)

L'amendement de U. Touron est adopté à mains levées.

L'article 2 du texte voté par la Chambre (sur taxe sur la patente qui exploite plus de dix établissements est disjoint.

Est également disjoint l'article 3 exemption de patente pour les organisations mutuelles ou philanthropiques qui délivrent à leurs adhérents des médicaments, denrées, produdts, marchandises.

Sur d'arttole 4 (redevance fixe et proportionnelle des minas), II. Poulle demande qu'une différence de taxation soit établie entre les mines riohes et les mines pauvres il demande que la redevance fixe soit de 0 fr. 15 par heotare au lieu d'un franc pour les mines produisant moins de 50000 tonnes.

Cette disposition n'est pas adoptée, mais M. Poulie obtient cependant une modification de la rédaction de l'article en ce qui concerne les opérations soumises à la redevance. On passe a l'article 5, élévation de la laxe sur les autos en location.

MM. Borne et Gobron en demande la suppression en faisant valoir le danger qu'un lourd accroissement des charges ferait courir à une industrie importante.

A la demande de M. Rouvier, l'article 5 et l'article 36 ont été envoyés à la Commission.

Séance du mardi 5 arril (matin) M. Antonin Dubost ouvré la séance à 9 h. 45. Le projet -tendant à ériger en commune distincte la section de la Garenne, commune de Colombes (Seine) est enfin voté.

La discussion de la

LOI DES FINANCES

est reprise à l'article 6 (contributions directes) qui est adopté ainsi que l'article 2 (perception des dites contributions de 1910'.

un passe à l'article 8 (majoration des droits sur les successions).

M. Fessard demande d'insérer par un amendement dans la loi une série de prescriptions ayant pour but de spécifier comment le service de l'enregistrement devra faire désormais l'évaluation en capital des immeubles passibles des droits. L'évaluation établie en multipliant ie revenu de l'immeuble par.un eoeftlcient qui varie suivant qu'il s'agit de biens urbains ou de biens ruraux ne répond plus aux nécessités actuelles.

Au moment où l'on aggrave si lourdement les droits de mutation, il est naturel d'accorder une compensation aux contribuables. (Appl.) M. Coonery se déclare prêt à étudier une réforme des évaluations, mais il ne peut se rallier à l'amendement Fcssard qui enlèverait à l'enregistrement son droit de contrôle pendant plusieurs années.

M. Hibot appuie l'amendement Fessard et soutient que le système d'évaluation actuel, maintenu après l'augmentation des droits, amènerait dans certains cas une véritable confiscation. On ne peut pas voter les majorations tant que les méthodes d'évaluation ne sont pas modifiées.

L'amendement est disjoint et renvové à la Commission.

M. Touron par un amendement demande que les dispositions proposées par M. Fessard soient limitées à la propriété bâtie, en .prenant pour base non la déclaration des héritiers, mais Jes évaluations en capital faites par l'adminis- tration eUe-même.

L'orateur fait un historique des droits de mutation et compare les taxes tlsoaJss fran- çaises aux taxes allemandes et anglaises, puis 11 passe à l'objet même ue son amendement. En France, Je droit sur les immeubles bâtis est calculé sur une vakiïr majorée de 40 à 100 L'orateur cite des exemples tirés d'im- meubles situés à Paris l'un d'eux a une valeur vénale réelle de 23 000 francs, et une valeur fiscale de 52 000 francs. A l'heure actuelle, en ligne directe, le taux légal de 1,36 devient 3,28 entre époux, au lieu de 4 c'est 12 entre étrangers, au lieu de 12 </P, c'est 35

Avec les droits nouveaux, le .taux de 1,74 devient 4,30 et s'il y a un $ls unique au lieu du droit de 2,74 qui devrait être normalement payé, o'est 6,50 qui seront payés entre étrangers, au lieu de 19,47, c'est 44,78 ^Exclamations.)

Ce que je dis n'est pas particulier à la ville de Paris. Toute la France est dans le même cas. Tant que vous n'aurez ,pas rendu la base da l'impôt équitable, vous n'aurez pas le droit de multiplier par 1, 2 ou 3 les injustices que je

dénonce.

Si on veut disjoindre et renvoyer à la Commission, j'accepte mais il faut disjoindre, non seulement >la -base, mais aussi le taux. Si vous ne disjoignez pas, je vous prie de retenir les injustices que j'ai signalées pour tixer les nouveaux droits. {Longs et vifs appl.)

M. Cochery. Les règles que veut établir M. Touron pour déterminer la base de l'impôt. il reconnait qu'elles ne isont pas immédiatement applicables et il 'propose un régime toaaiaitoiiv\ qui est da capitalisation sur le revenu net. Il serait avantageux pour I?s villes, mais fâcheux pour les campagnes. On ne .peut pas improviser & l'iheure actuelle lin régime définitif, mais un régime provisoire. II faut laisser l'adminis- 2ration continuer ses études sur le système d'évaluation à adopter. °

Ce que demande M. Touron eV.'st de voter des impôts et de dire qu'ils seront inappliqués 'pendant un délai indéterminé c'est inadmissible. M. Maurice Rouvier appuie la demande de disjonction promettant que la Commission des nuances étudiera eus textes dès la rentrée des Chambres.

La disjonction de l'amendement acceptée par M. Touron par nécessité budgétaire et pour assurer l'équilibre du budget est prononcée.

Séance du mardi 5 avril (soir) La séance est ouverte à .'i heures par M. Dubost.

Le projet relatif à la construction de deux cuirassés est mis en discussion. â X. d'Eatournelles de Constant regrette que le projet arrive si tard et que le Sénat n'ait pas tout le loisir de l'étudier.

Il demande au ministre des explications sur les conditoins dans lesquelles doit se faire la construction.

Les obsèques

de l'aviateur Le Elon

EN ESPAGNE

Toute la population de Saint-Sébastien a fait à notre compatriote des obsèques grandioses. On peut évaluer à près de 40 000 le nombre des personnes qui suivirent la dépouille mortelle de l'aviateur, de l'hôtel de Londres, où eut lieu la levée du corps, à la gare.

Le char disparaissait sous dix grandes couronnes en fleurs naturelles. Six chevaux caparaçonnés le traînaient cinq musiques, dont la musique militaire du régiment d'infanterie, s'étaient jointes au cortège, exécutant des hymnes funèbres.

Un neveu du défunt conduisait le deuil, précédant le gouverneur civil, l'alcade et le consul de France puis venaient 'les autorités, toutes les notabilités de la ville, et on peut dire toute la population.

Le docteur Vice, président de la Société française de bienfaisance, prononça à la gare une allocution émue, et l'express emporta vers la frontière le corps de celui qui avait su capter en peu de temps de si profondes sympathies. La Commission des fêtes, qui avait tenu à prendre à sa charge tous les frai* <ies obsèques

et du tauurfwt du «orp»à BHJmwcn*, «wygna la veuve et la dépouille d-e l'aviateur Jusqu'à Hendaye.

A BILLANCOURT

Les obsèques da l'aviateur Le Blon, qui s'est tué à Saint-iSébastien au cours d'un vol, ont eu lieu à midt en présenta d'une nombreuse assistance.

La messe a été <iiie.p*r .Vf. l'ahbé &$aflgent °t I'8îbso4il« donnée p«* le curé de la (paroisse, M. ffMWtdemange.

De nombreuses couronnes avaient été envoyées notamment par difîV.rfnrtes aiunioipalités et Sociétés d'aviation de France et d'Es!pagne.

A l'issue de la cérémonie religieuse, i'iohumation a eu Keu au cimetière de KiUsnoourt,M. Soreau, déWgué de l'Aéio-Glub de Erance, a rendu un tmprËme hommage à la mémoire da l'aviateur.

Plus de 200 télégrammes de sympathie sont parvenus de France et de l'étranger au domloikî de Mme Le Blon.

Les ascensions tragiques La chute du « Pommera »

De nouveaux détails parviennent sur. la chute du Pommern dans 'la mer Baltique. Le pilote du ballon, le député Detbruck, dut se tromper dans l'évaluation de la distance qui ]« sépairait encore du rivage o'est du moins l'avis du seul survivant de la, catastrophe.

Le pilo-te croyait être à deux ou trois cents mètres de la côte alors que, quaud U dôohim l'enveloppe, 11 était au moins !i huit cents mètres.

La mer était démontée, les vagues s'élevaient à une hauteur de vingt mètres en quelques secondes, trois des passagers disparaissaient dans les flots.

Les pécheurs qui sauvèrent M. Semmelhack, durent couper les mailles du filet dans lequel il était comme ligotté.

On a repêché l'après-midi le cadavre de M. Benduhn.

Stettrn est en deuil. Les drapeaux flottent en berne au sommet des édifices publics. Mort du professeur Abegg Berlin. Un nouvel accident de ballon s'est produit, hier, non loin de la Baltique, près de Kœslin.

'Le ballon Silésie, piloté par le professeur Abegg, de l'Université de Breslau, avec deux personnes, opérait sa descente.

Les deux voyageurs avaient déjà quitté H nacelle lorsqu'un coup de vent entraîna. le ballon.

La professeur Abegg fut précipité sur le sol, où il ne tarda pas à expirer.

Il avait fait de nombreuses ascensions et était considéré comme l'un des aéronautes les plus sûrs de l'Allemagne.

Autre accident

Berlin. Un troisième accident de ballon heureusement sans gravité s'est produit hier après-midi à Krempo, dans le Holstein, où le ballon BrunsuÀck, qui était parti de matin de Brunswick, a atterri, sous la violence d'un coup de vent, d'une façon si brusque, que l'un des passagers a eu une fracture compliquée à une jambe.

Çà et

Morts d'hier

Te général Hvet, 75 ans, Ci Grenoble. M. Léon Desjandins, professeur au Conservatoire, es ans, à Parts. M. Valmond-Latouche, minotier, maire de Vianne, conseiller général de LaxnMrdac (Lot-et-Garonne), censeur de la Banque de France, 65 ans. .V. William Taggaert, artiste écossais bien connu pour ses tableaux de marines, à Broomieknowe, dans le MidlotMan (Angleterre).

Les industries

rurales et agricoles

• La Ligur nationale pour le relèvement des industries rurales et agricoles, qui a pour présidente la duchesse d'Vzès et pour vice-présidéntes Mines P. Lecointre, FélixFaure-Go.yau, L. Zeys, inaugurera les 10 et 11 avril, les nouveaux locaux de son secrétariat et sa galerie d'exposition permanente, 33, rue Vaneau. Ce sera une fête d'un caractère régionaliste à laquelle les artistes de nos Tneilleurs théâtres ont promis leur concours.

Honneur à un héros

Le général Brun vient de faire un noble geste qui l'honore il vient de promouvoir l'héroïque capitaine Fiegenschuh, tombé sous les balles arabes, en Afrique, au rang d'of ficier de la Légion d'honneur.

L'écrin, renfermant cet insigne, glorieux, a été remis, hier, aux vieux parents du capitaine par le vice-consul de France à Strasbourg.

Les Bollandistes

et le roi Albert

Les RR. PP. Bollandistes viennent! de dédier le tiW volume des « kc.ta Sanctorum » au roi Albert, qui a accepté cet hommage. Le souverain a remercié les RR. PP. Jésuites et leur a envoyé une grande photoyraphie avec autographe, qui paraîtra en héliogravure en Vête du volume.

Le 6& volume des « Acta Sanctoruui » fo-rme le to-me III du mois de novembre et relate des nes de saints à partir du 5 de ce mois. Ce volume a demandé aux cinq BoUandistes seize années de labeur constant.

Échos de partout M. FaUières, accompagné de M. Hamondou, a rendu hier soir à M. ïleiiri Brisson, la visite que celui-ci lui avait faite avant la séparation des Chambres.

M. Fallitres a reçu une délégation des membres du Comité de lu Nationaie des beaux-arts, qui l'ont invité à inaugurer leur Salon. M. f allie tes a accepté pour lui et Mme Faîtières.

M. Briand a reçu hier le général Brun. M. Eugène Brieux, de l'Académie française, est arrivé hier à Paris retour de son voyage en Extrême-Orient.

M. Delefortrie, architecte à Amiens, est nommé chevalier de la Légion il'homieur (a dressé les plans du Musée océanographique de Monaco).

Dimanche prochain sera inauguré, au cimetière Montparnasse, un buste à. Héyésippe Moreau, >X l'occasion de son centenaire.

On a de mauvaises nouvelles de la santé de M. Arsène Iloussaye, réminent académicien. La villa de M. Paul DérmUede à CroissysurSeine, construite par son oncle, Emile Augier, sera mise en vente, aux enchères, le 26 avril. La quatrième exposition de la Société des artistes rouennais au Musée de peinture de Rouen s'ouvrira du 9 avait courant au 9 mai.

Réunions et conférences INAUGURATION DU « KAYON DE SAINT-MANDE M. l'arcMpretre de Notre-Dame de Paru a présidé, dimanche dernier, à Saint-Mandé, la soirée d'inaufriiratton de la salle ûei Fêtes du Rayon, œuvre que dirig:» M. l'aobé Braneau, et au cours de la soirée, une nombreuse assistance a applaudi Notre pain quotidien, pièce sociale en 4 actes, jouée avec entratn par le groupe du théâtre chrétien des J«unea g-ens de Saint-Gervats.

i i m ̃

Sont attribués.

Le Jouiftal Officiel publie un certain nombre de décrets consommant la spoliation de Fabriques ou Menées de 7 communes du &er,s.

La lutte scolaire

Les résultais de la lutte

A Lira (Maine-et-Loire) où. en janvier

dernier, 20 enfanta furent exclus 4e l'^ote publique une école libre vient ^étre ouvert* dons un sunerbe local: compte déjà 37 élèves et aWfrres e'annonoent pour octobre prochain. La persécution a réalisé, la générosité catholique aidant, ce qui semblait nepouvoir jamais être accompli, A Reims, dans un quartier très pauvre. uniquement t peupM d'ouvriers, l'école e, chrétienne des jeûnas flUes de la paroisse Saint-Jean-Baptiste de la Salle fut fermée lora de la dispersion des couvents. Pour en rouvrir une nouvelle, les habitants du quartier, malgré leur extrême indigence, ont remis en trois semaines, à leur curé, la somme de six cent vingt-deux francs. Honneur à tous ces catholiques qui savent ainsi apprécier le bienfait de l'éducation chrétienne 1

La remise des médailles aux « petits exclus » A Aubigny (Deux-Sèvres), au cours d'une fête de Jeanne d'Arc, a été remise, le lundi de Pâques, à neuf petits exclus de l'école laïque, la médaille du Peuple Français. Dans l'après-midi, à la procession organisée en l'honneur de la Bienheureuse, les petits exclus figuraient à une place d'honneur, portant fièrement sur la poitrine leur décoration si méritée. La fête se termina par le chant du Credo.

A Cejeier (Haute-Savoie), belle cérémonie pour la remise de la médaille du Peuple Français aux quatre petites filles exclues de l'école.

A La Fontaine-Saint-Martin (Sarthe), la distribution des médailles aux « petits exclus » a eu lieu le jour de Pâques. Les petits exclus, auxquels s'étaient réunis les enfants de la Première Communion, protestèrent d'abord contre l'obligation qui leur est faite de lire et d'apprendre un livre qui blesse la conscience catholique, puis ils reçurent la médaille qui leur rappellera l'honneur qu'ils ont eu de souffrir pour leur foi.

A Récourt (Haute-Marne), M. le vicaire général Marcel a remis à un « petit exclu ̃» la médaille du Peuple Français.

Les exclusions

A Villeselve (Oise), une petite fille reste exclue de l'école, depuis deux mois, pour avoir refusé de se servir du manuel d'Histoire de Roger et Despiques.

A Drain (Maine-et-Loire), plusieurs enTants exclus de l'école publique vont aujourd'hui à la nouvelle école libre de Lire. Les A. P. F. en Bretagne

A la suite d'une conférence privée sur les droits et devoirs des pères et mères de famille, par le R. P. Duguay, prédicateur de la station du Carême, à Concarneau (Finistère), une association des pères de famille du canton a été fondée.

Sur un vote de l'assemblée, la réunion a été transformée en assemblée générale. M. le colonel Hugot Derville a lu les statuts, puis M. René Balestrié, industriel, a été nommé président de l'association. Contre ta liberté

A une démarche du curé auprès de J'instituteur de PouMly-sous-Charlieu pour le prier de retirer des mains de ses élèves des manuels condamnés, le maître a répondu en injuriant le Pape et les évoques. Làdessus, le Comité radical-socialiste local, réuni en assemblée générale, « flétrit les agissements des prêtres auprès des pères de famille ayant des enfants fréquentant les écoles laïques, et adresse toutes ses féJicitations à nos dévoués instituteurs et institutrices qui ont le courage de leur résister. »

Considérant, ajoute l'ordre *IU jour, qu'il n'y a qu'une seula disoipline dans toute l'aarnée, il ne doit y avoir que le même enseignement dans les écoles que les écoles libres dans les communes où elles existent. sont un sujet de discorde entre les élèves d'abord, ensuite dans la commune, dans les quartiers, entre voleins et vnême dans les familles Par ces fait*, invitons le président du Conseil à déposer dans le plus bref délai un projet de loi établissant le monopole de renseignement.

L'école libre de garçons à Sully-surLoire (Loiret), fondée il y a cinq ans, grâce aux générosités catholiques, était devenue des plus prospères, au grand scandale de tous les hlocards de la région. D'ailleurs, les directeurs de l'école n'étaient-ils point deux jeunes prêtres, des plus estimés ?. Cela ne pouvait durer. L'inspecteur primaire, sous prétexte d'hygiène, s'opposa à la continuation de l'école. 150 pères de famille protestèrent contre cette mesure abusive. L'affaire vint devant le Conseil départemental. Le préfet, en personne, assistait à la délibération que présidait l'inspecteur d'Académie. Sans avoir jamais visité le local scolaire, tous les membres du Comité d'hygiène approuvèrent les motifs d'opposition. De la protestation des pères de famille on fit litière Et malgré la brillante défense de l'avocat soutenant les intérêts de l'école libre, celle-ci fut déclarée insalubre, et le préfet en a ordonné la fermeture. Le Conseil supérieur do l'enseignement aura à son tour à se prononcer à ce sujet. En attendant, les catholiques de Sully ne se découragent point. Le clergé paye d'exemple M. le doyen et ses trois vicaires donnent aux enfants des leçons particulières.

CHRONIQUE ÉLECTORALE

Gers

Les bruits les plus fantaisistes concernant la candidature de M. Lasies dans des circonscriptions diverses sont, depuis quelques jours, mia en circulation avec une ténaoité particulière.

Hier encore, on affirmait que le député de Condom avait décidément posé sa candidature devant les électeurs de Laon.

M. Lasies demande de démentir une fois pour toutes ces Informations.

Il n'est pas candidat dans le Gers où sa réélection était d'ailleurs assurée et ne le sera ,pas davantage dans toute autre circonscription.

Condom. Le Congrès d'Eauze a été magnifique 2000 personnes réunies sous la présidence de M. Paul de Cassagnac ont désigné au milieu du plus vif enthousiasme M. Vidou comme candidat de l'opposition aux élections législatives en remplacement de M. Lasiea qui ne se représente pas.

Les autres candidats sont MM. ie IK Masclanis, président du Conseil g*néral. déjà candidat en 1906 Dufrèche, conseiller général. procureur de ia République à Moissac, tous les deux radicaux.

Auch. M. Deeker-Oavid. député radical sortant, aura pour concurrents MM. le Dr Samalens, maire d'Auch. républicain de gauche, et MoBties, socialiste unifié.

Lertoure. M. Thierry^«se3, député radioalsocialiS'te sortant, M. Descat, conseiller général de Fleurance, radical M. Dupuy, socialiste unifié, déjà candidat en 1906 Maïs, « conservateur socialiste agricole ».

Lombez. Le marquis de Pins, député plébiscitaire sortant M. Emile Thoulouso, anoien député, non réélu en 1898 M. Tournan, conseiller général, rédacteur au ministère du Commerce M. Delieux, ancien député, non réélu en 1902.

Mirande. M. Koulen3, député républicain de gauche, a pour adversaire, comme en 1906, M. Paul-J. de Cassagnac, conservateur, qui, cette fois pourrait bien gagner le siège. Dordogne

B&rgerae (2* circonscription). La candida- ture libérale du Dr Beauohaïap est officielle. M. Beauehamp sera un adversaire redoutable

ROME

Par'dépêche de- notre correspondant par'* ticuUer

iLe Pape a reçu une quarantaine d'Atu* dianta des Unirvarsités caihol iqwm revenant du Congrès de Naples. Ils lui furent présBrités par Mgr Pini. Le Pape a exprimé as joifl de Jes revoir et leur a donné de paternels conseils.

Il avait reçu priHjédâmmentcardinal Vives, l^vêquo de Nicaetro, et avait donné de nombrew» audiences particulières et collectives.

Ce matin* la Congrégation des Rites « teau «ne séance préparatoire pour discuter tes miracles d'Aqne-.Maria Taïgi, veuve romaine, làaat la cause est très populaire à Rome.

IrOS A~AII~ DÉF4JN1'~

+ MOS AMSS DEFUNTS

lira» Moat iomm

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do J8a inu

if. l'abbé Poirier, curé dfl Canohy <Carv*dos), Mme Nourry, mère de M. l'abbé Nourry, vU caire à Saint-Eusebe. à Auxerre, 53 ans, à Tonnerre. Mme Oh. Rossigneux, .présidente de la L. P. D. F. de Nuits Saint-Georges, 74 ans. M. Célestiu Tisseau, fldèle abonné à la Croix et au Pèlerin, aux Echaubroquen. Mme Gaston Oauja, abonnée à la Croie depuis sa fondation, à Agen (Lot-et-Garonne). M. l'abbé Norbert Fourneau, ancien Dominicain de Lyon, au Petit-» Lanoy, près Genève. M. OanMlle Raynaud, médecin consultant, 78 ans, à V<lleaeavre4e*Oerfs {Puy-de-Dôme).

Obsèques de M. de Vogué

Ce matin, à 10 heures, ont eu lieu les ob» sèques de M. le vioomte Melchior de Vogué. L'église Saint-'îVançois-Xavier dans laquelle un oatafataue très simple avait été dressé, était pleine des amis du défunt. L'Académie française et les différentes -sections de l'Institut avaient envoyé des délégués.

Le deuil était conduit par les quatre fils dit défunt.

Auoun discours n'a été prononcé, suivant la demande du défunt.

MARIAGES

Nous recommandons aux prières de nos 3e»* teurs las proctains mariages de

M. Joseph Coîlin, lieutenant d'artffierîe, ancien élève de l'Ecole polytechnique, avec Mlle Marcelle Castang de Saint-ilhély d'Apscher, fille de M. A. Gaétan g, administrateur de la Banque de France.

M. François Ma/hé, avec Mlle Louise Léyaufre, qui sera célébré le 12 avril en a'église Samt-Taverin d'Evreux.

M. Henry Cravoisier, directeur général de la Mutuelle de Seine-et-Marne, avec- MMe Denise Papin qui sera célébré, demain mercredi, il Saint-Augustin.

THÉÂTRE 'CHRÉTIEN La direetion de la salle Jeanne d'Aro, SU ter, 9«Bi de Passy, fait savoir que les dernières représentations de « Ue Béthanie au Calvaire •> auront lieu les 7, 10, H et f1 avril à $ h. Roieniv ses places, 4, avenue de BretetM,

Dernières Nouvelles

A la Chambre

Séance à 2 heures M. BrUson préside. lit n'y a pas 50 députés en séance.

LA SITUATION DES EMPLOYES

DE CHEMINS DE FER

M .Busiat demande à interpeWer sur laertuéi tion des -employés de chemhis.de fer. M. HiUerand, ministre des Travaux publies, réclame la discussion immédiate elle est or- doimée.

UN MANIFESTANT

Un peu après 3 heures, tandis que M. Bar- teaux était à la tribune, un spectateur de» tribunes a jeté une volée de papiers sur les gradins d'ailleurs, peu près vides, des députés, en criant •> La liberté politique pour. les grévistes. »

On a invité sortir le manifestant qui a con-< senti de bonne grâce à se rendre au poste. tandis qu'après de discrets sourires les députés reprenaient leur domi-sommeil, en écoutent M. Berteaux.

Le manifestant est M. Rieorëeau, secrétaire du Syndicat des terrassiers.

Échos parlementaires LES COULOIRS

Les couloirs sont vides. Les députés sont tous, ou à peu près, dans leurs circonscrip- tions. Ile ne seront qu'une poignée en séance.

L'INCIDENT ROOSEVELT

On nous téléphone de Rome que M. Bppsevelt, recevant les journalistes italiens, a déelaré ne vouloir absolument rien dire sur l'fa- cident relaté plus haut.

LA frREYE DES INSCRIT6

Les docks menacés

Les ouvriers des ports ont promis leur adhésion aux inscrits maritimes ai ceux-ci réclament leur concours pour ne plus manutention* ner les marchandises du trafto maritime. Pans

Au Comité central des armateurs de France, rue Chauveau-Lagarde, à Paris, on ne paraît pas excessivement surpris que la grève générale ait été déclarée à Marseille.

L'avis général semble, là, que les incidents, cause de la situation actuelle, n'ont été que des préiextes pour déclancher un mouvement qui devait se produire.

LA REPRISÈ^BÎTYrAVAIL

AU CHAMBON-FE0GPROLLES

A part quelques ouvriers qui n'ont pu reprendre le travail par suite dU mauvais état du matériel, un peut dite que la totalité des ouvriers ont recommencé aujourd'hui, mardi, leurs travaux dans leurs ateliers respectif. Partout ce ne «ont que ohants joyeux acoosapagnant le bruit du marteau sur l'enclume. En

ville tout est calme.

LE NOUVEL AMBASSADEUR D'ITALIE A PARIS

Berlin, 5 avril. Le Beriin.nr Tageblatt apprend de Rome, de source bien informée, que la nomination de M. TiUoni à l'ambassade de Paris est, dès maintenant, enose faite.

LA RUSSIE CONTRE LES JUIFS

La Douma, discutant le budget de la guerre, a interdit, par 144 voix contre' iK, l'admission d'Israélites à l'école de santé militaire, bien que le oadet M. Ohingaref ait fait léioge dé la conduite des docteure Israélites pendant te der- oH>re guerre.

LE PEROU CONTRE L'EQUATEUR

Le Pérou qui a déjà des difficultés &vbc la GhiL. en éprouve d'autres avec IKqu&teur et oomauenoe à mobiliser ses réserves.

TIRAG£ FINANCIER Ville de Paris 1S94-96

Ce matin a au lieu un tirage d'oblig-ations de l'emprunt municipal de 1S94-96.

Le numéro 48773 gagne 100 (100 franc*.

Le numéro 342 3 gagne 30000 rrancs.

Les numéros 368 051 et 11 152 gagocut 10 000 franc* Les trois numéros suivante g&gnem chacun 2S0O francs: 396053 342259 1988.

Les 14 numéros suivants gagnent cImouq 1 000 fr.: 427490 62878 366 068 354 722 306090 398994 1*386 400 856 271 387 388 «5 161 «9U 3«21O5 SIÏ416 199 577.

063 numéros son; rembourses au petr.


MERCREDI 6 AVRIL 4948

Qu'est-ce que

le Sillon"?

Entre le Sillon et l'Eglise, les relations se tendent de plus en plus. Ce mouvement que deux Papes, deux secrétaires d'Etat, six cardinaux et nombre d'archevêques et évêques français avaient béni en 1902 et 1903 (1), paraît maintenant suspect à la majorité des chefs de l'Eglise de France, et le Saint-Siège vient d'encourager officiellement ces défiances (1 bis).

Comment expliquer ne revirement ? '? Beaucoup prétendent que si i 'autorité religieuse se détache du Sillon, que le premier il s'est peu à peu dérobé ;t son influence. Plusieurs attribuent à £V1. Marc Sangnier ̃certaines défaillances de doctrine. Il répond pour se plaindre d'être trop peu compris, et ne manque jamais de se déclarer filialement soumis à la hiérarchie catholique.

Les coups dont l'épiscopat a frappé le Sillon ont ému non seulement ses tenants, mais encore beaucoup de catholiques qui, ne sachant guère de lui qu'une chose qu'il fait de jeunes gens tièdes des apôtres ardents, s'étonnent que l'Eglise paraisse décourager le bien et persécuter les meilleurs ouvriers de sa cause.

Il y a un problème délicat et douloureux.

Après avoir lu ou relu à peu près tout ce qui a été écrit par M. Marc Sangnier depuis l'Education sociale dit peuple, parue en 1890, jusqu'aux deux volumes de Discours publiés en janvier 1910, nous croyons faire œuvre opportune en cherchant dans ces copieux documents nous pourrions dire dans cette bibliothèque la réponse à quelques-unes des questions que le Sillon a posées devant la conscience cathodique.

Sans oser espérer qu'il ne se trouvera personne pour nous soupçonner d'hostilité ou de ftaveur car le Sillon a des amis eb des adversaires passionnés, on dit même fanatiques, nous aurons à cœur de faire notre exposé aussi objectif que ferme notre critique. M. Sangmier affirmait un jour à ses disciples que « lia plupart des accusations que l'on porte contre eux tomberaient, si i'on prenait seulement la peine d'étudier sérieusement le Sillon pendant un quart d'heure (2) ». Nous l'avons étudié, et le plus sérieusement du monde, pendant de très nombreux quarts d'heure il nous reste à dire si ces accusations &ont tombées.

« Pour comprendre quelque chose au mouvement du Sillon, écrivait naguère son président, il faut connaître son histoire. » (2 bis). Rien de plus logique, si le Sillon est vraiment non pas un parti politique ou une organisation éeanomique et sociale, mais bien plutôt un « mouvement », une « marche », un » fieri ».

M. Sangnier concède volontiers que le Sillon a évolué, mais non pas qu'il a dévié. Il a écrit une préface, celle du .«plus grand Sillon », et un livre Le :« Sillon », esprit et méthodes, pour démontrer « la continuité de vie du Sillon (à travers les transformations multiples qui se sont imposées à lui » (3).

M. Marc Sangnier est peut-être trop intéressé à cette thèse pour en juger en pur historia». Vu du dehors, le Sillon paraît bien, sans doute, poursuivre son effort « en droite ligne », mais quiconque l'a vu enfant et le revoit homme, ne saurait s'empêcher de murmurer Quantum mutatus ab illo l

Marquer toutes les étapes de son évolution serait long et délicat, mais nous pouvons au moins, selon le vœu de (1) Le Sillon, Lettres et documents.

(1 bis) Voir dans hx Chronique de la Presse du 81 mars 1910, avec les six lettres épiscopales favorables au Sillon, la liste des actes offlciels du Saint-Siège et de l'épiscopat français défavorables à ce mouvement.

(2) Le « plus grand SUlon », p. 4.

(2 bis) Revue hebdomadaire, 12 mars 1910, p. 170. 1

(3) Le « plus grand Sillon », préface, p, vr.

FEUILLETON DU MERCREDI 6 AVRIL

Balmès et le protestantisme

Ce fut de 18-42 à 1844 que Balmès se livra à la composition de son grand ouvrage sur le protestantisme.

L'idée qui le lui inspira fut de s'opposer aux envahissements du protestantisme en Espagne. A la faveur des troubles de la guerre civile, l'Angleterre cherchait à introduire de vive force son influence dans la péninsule, en y propageant les doctrines de la Réforme. Balmès voulut s'entremettre contre ce courant; il fait à ce sujet la déclaration suivante, dans le dernier chapitre de son ouvrage « La crainte de voir ma patrie envahie par le schisme religieux, le spectacle des efforts tentés pour nous inoculer les erreurs protestantes, certains écrits où l'on établit que la fausse ^Réforme a été favorable au progrès des nations, voilà ce qui m'a inspiré de m'appliquer à cet ouvrage. » Il y démontre, en effet, que ni l'individu ni la société ne doivent rien au protestantisme, pas plus «ous l'aspect social, politique, que sous l'aspect religieux.

Ainsi envisagée, la thèse de Balmès, dit M. Toussaint, « n'était plus seulement une question nationale et de pure occasion elle s'adressait à toutes les nations chrétiennes du passé et de l'avenir elle prenait sa place à côté des travaux de Bossuet et de Mcehler. L'Histoire des variations avait confronté les enseignements successifs du protestantisme avec l'immutabilité des dogmes catholiques. La symbolique de Mœhler avait sondé la Réforme dans un autre sens, et l'avait convaincue de s'en être éloignée sur les points les plus essentiels.

» Restait le côté social à examiner: c'était Uussi le plus intéressant, à une heure où-

M. Marc Sangnier, le considérer d'abord dans « l'humilité de son berceau », puis dans l'éclat de sa maturité sachant ce qu'il était et ce qu'il est, nous pourrons nous demander ce qu'il devrait être.

#

En 1899, « alors que rien n'existait encore de l'œuvre démocratique du Sillon », M. Marc Sangnier traçait « avec timidité mai^ avec confiance aussi les premières lignes d'un plan d'action dans les milieux populaires il s'agissait surtout d'éveiller à la vie civique les grands jeunes gens de nos patronages catholiques, et d'ouvrir devant leurs yeux de nouveaux horizons » (3 bis). C'est ainsi que, huit ans après, il. Marc Sangnier expliquait lui-même l'idée directrice de l'Education sociale du peuple.

Nous demandons la permission de contrôler cette interprétation officielle. Il s'agit bien, en effet, de substituer aux « œuvres closes que sont les patronages, des « cercles d'études », sortes de séminaires d'apôtres du peuple il s'agit surtout pour le jeune homme qui joue, parait-il, au patronage, un rôle passif, de prendre « le plus tôt possible » un « rôle actif », c'est-à-dire de « travailler non pas pour défendre les idées des autres, mais ses idées propres, celles qu'il a acceptées librement, avec amour », afin de « cesser d'être, entre les mains des hommes, un instrument inconsciemment obéissant. mais un citoyen éclairé, un disciple conscient du Christ » (4). Se former eux-mêmes, pour aider ensuite d'autres ouvriers à se former eux-mêmes, telle est l'éducation populaire rêvée dès le début par M. Marc Sangnier, et qu'il définit lui-même très nettement « l'apostolat du peuple par le peuple » (5). Quand nous viendrons à la critique, peut-être verrons-nous là le « péché originel » du Sillon. Pour l'instant, remarquons seulement que cette formule équivoque peut contenir tout ce qu'on veut, même la vérité, et aussi, malheureusement, de grosses erreurs, qui s'appellent l'égalitarisme et le laïcisme. Mais poursuivons.

Former des « citoyens éclairés », c'est bien « éveiller à la vie civique », mais former des « disciples conscients du Christ », c'est, je pense, éveiller à la vie religieuse. S'agit-il de deux tâches syiïonymes, ou du moins parallèles ? Oui, car le but est de « christianiser la démocratie », de lui « faire pénétrer le sens profond et fécond de ces mots de liberté, d'égalité et de fraternité » (6). Et c'est aux cercle? d'études, « sortes d'offices centraux de coopération intellectuelle et morale », que M. Sangnier confie cette double mission civique et religieuse. Tel cercle s'occupera de « questions histo« riques et religieuses », tel autre de « questions économiques et sociales » (7) tous serviront « non seulement à instruire le peuple, mais encore à faire éclater même aux yeux les plus prévenus, la merveilleuse force sociale du catholicisme » (8).

Donc former, par et pour la religion, la conscience civique d'une élite populaire, tel paraît être, en 1899, l'idéal de ce qui va être le Sillon.

$

Cette impression se confirme et se précise à la lecture des premiers discours de M. Marc Sangnier, ceux qui s'échelonnent de 1897 à 1903.

Quel est « le devoir des jeunes » ? se demande-t-il à Besançon, le 18 novembre 1898. C'est de rendre le Christ à la démocratie, parce que « la démocratie sans le Christ est une chimère et un mensonge » (9), parce que la « démocratie française, redevenue chrétienne », pourra « aimer véritablement » (10) la patrie. « La grande force des jeunes », c'est « le surnaturel amour de JésusChrist ». Car « nous avons les sublimes promesses de la liberté, de

(3 bis) Le « plus grand Sillon », préface, p. iv-v.

i\) L'Education sociale du peuple, p. 47. (.Vi L'Education sociale du peuple, p. 34. Cf. p. 67, 80.

(6) Ibid., p. 74.

(7) Ibid., p. 93.

(8) Ibid., p. 117.

(9) Discours, I, 50.

(10) Ibid., 51.

les résultats pratiques priment les théories. D'ailleurs, il fallait une réponse à l'histoire de la Civilisation en Europe. Balmès reprit par la base l'édifice élevé par M. Guizot, étudia la société européenne dans tous ses éléments essentiels, dans le développement de toutes les forces qui la constituent, et vint aboutir à cette conclusion C'est l'Eglise qui, tantôt par des moyens directs, tantôt par des influences visibles, a détruit l'esclavage, rectifié dans l'homme le sentiment de la dignité, ennobli la femme, fondé la bienfaisance publique, donné naissance à la liberté civile et politique. Le protestantisme n'a rien ajouté à ces grandes lignes qui forment les assises de la vraie civilisation. Au contraire, il les a altérées et menace de les effacer. Le salut de la société, comme leur progrès, reste donc exclusivement l'œuvre de la religion catholique (1). »

Tout d'abord, Balmès étudie les différents noms que s'est donnés le protestantisme il constate que, parmi tous ces noms, aucun de ceux qui présentent une idée positive ne lui convient. Ceux de luthériens, calvinistes, zwingliens, anglicans, sociniens, arminiens, etc., sont des noms de sectes et ne traduisent rien d'universel. Au contraire, le mot protestantisme, recudMi par hasard dans la Diète de Spire, luiWL appliqué à l'unanimité, tout négatif qu il est. Tous les protestants, en effet, se trouvent d'accord sur un seul point protester contre l'autorité de l'Eglise.

Les causes du protestantisme ne doivent pas être attribuées au caractère des premiers novateurs. On parle avec emphase de la violence des écrits et des discours de Luther, et l'on fait remarquer combien cette farouche éloquence fut propre à enflammer 'l'esprit des peuples et à les entraîner.

On parle aussi de la nécessité d'une ré(i) Cf. Dktiomiaire de théologie, de ;V»çaatM&a&enot.

l'amour, de la justice et de l'égalité, que le Christ a apportées au monde » (11). « Tout de suite, déclare M. Marc Sangnier en 1910, le Sillon devait être une œuvre d'éducation populaire. » « L'éducation populaire », c'est, en effet, le thème d'un discours prononcé dès le 14 mai 1900, par M. Marc Sangnier, devant le cardinal Richard et M. E. Keller, à l'assemblée générale de la Société d'éducation et d'fmseignement. « II nous faut, dit l'orateur; de jeunes apôtres qui, non contents de savoir résister, soient eux-mêmes des foyers rayonnants, attirant tout à eux. » (12) « Les oeuvres de persévérance doivent se transformer de plus en plus en des œuvres d'apostolat. » (13) « Ce que nous demandons, c'est que l'on oriente de plus en plus l'activité des jeunes hommes vers l'apostolat qu'ils doivent exercer autour d'eux, vers les conquêtes qu'ils vont être appelés à faire partout, dans leur atelier, dans leur famille, au milieu de leurs camarades, et, plus tard, comme citoyens, dans la société civile elle-même tout entière. » (14).

A préparer ces apôtres sont destinés les cercles d'études. Et M. Sangnier nous décrit l'organisation d'un cercle d'études sillonniste. Retenons qu'on y apprend, sous la présidence d'un jeune laïque, « quelques notions indispensables d'économie politique ou de science religieuse, appliquées à la réfutation des principales objections faites, de nos jours, contre la religion » (15), mais surtout qu'on s'y exerce à « vivre ses convictions s sociales » et « ses convictions religieuses », afin d'être « de bons citoyens et de bons chrétiens ». C'est là que, « entre divers groupes qui doivent être des cellules vivantes d'un même corps », s'élabore « l'âme commune », c'est-àdire « l'âme française et chrétienne de la patrie et de l'Eglise »^(16).

Que faire de cette élite, non plus passive, mais prête à agir La jeter en « des réunions plus larges », au milieu de « cette foule vague, changeante, variable, qui a trop échappé à l'influence catholique », mais qu'ils ont « mission de ramener au Christ » (17). Voilà le moyen moderne « de travailler tout ensemble pour notre pays et pour notre foi, en conquérant à la vérité de nouveaux enfants » (18).

OEuvre d'évangélisation, croiriez-vous, que « ces Instituts populaires catholiques », où les jeunes sillonnistes ne rêvent de cueillir d'autres palmes que « celles que le Christ peut donner aux consciences de croyants » (19). « Si nous faisons comprendre de quel esprit nous sommes animés, et si, véritables témoins de notre foi,nous montrons quel est l'amour que Dieu a mis dans nos cœurs, je crois que nous serons étonnés de voir bien des gens indécis, venus par simple curiosité pour écouter, pour savoir ce qui ^e fait, se dire petit à petit « Tiens, ces catholiques, ces hommes, ils valent bien les autres Mais c'est même plus intéressant chez eux Ce ne sont pas les hommes que nous pensions » Et de la sorte, ceux qui n'allaient jamais à l'église, peu à peu en prendront peut-être librement le chemin, parce que, au lieu de les attendre dans l'intérieur du sanctuaire, nous aurons été jusqu'à eux, et que, comme ils n'allaient pas écouter la parole de Dieu au pied de la chaire, nous aurons été la leur porter dans le fond même des faubourgs éloignés. » (20)

Mêmes déclarations à Nancy, le 1er juillet 1900, et aussi explicites. Que veut M. Sangnier ? « Travailler à refaire l'âme nationale. » (21) Or, suivant la pensée de Brunetière « Tout ce que l'on fait pour la France, on le fait pour le catholicisme, et tout ce que l'on fait pour le catholicisme, on le fait pour la

(11) Ibid., !V2.

(12) Ibid., I, 70.

(13) Ibid.

(14) Ibid., 71.

(15) Ibid.

(16) Ibid.. 72-73.

<17) Ibid., I. 73.

<18) Ibid., I, :9.

(19) Ibid., 1, 82.

(20) ibid., 1, 82. Cf. Le « 9Ulon ». Lettres et documents, préface, «p. 6.

(21) Ibid., I, 100.

forme. Il ne faudrait pas attacher à ces raisons une importance principale. La plupart de ces novateurs n'avaient « rien de vraiment extraordinaire ». Nous en trouvons en tous lieux de semblables. Il en est parmi 'eux « qui ne dépassèrent pas meme 4a médiocrité, et l'on peut affirmer de presque tous que s'ils n'avaient conquis une célébrité funeste, ils n'en auraient eu presque aucunement ». Ces constatations du savant apologiste prennent une valeur singulière après les révélations 'encore récentes faites par le R. P. Denifle, sur la vie privée du fondateur du protestantisme.

Mais, dira-t-on, pourquoi ses premiers adeptes tirent-ils tant de choses ? C'est parce que, suivant l'expression imagée de Balmès, ils trouvèrent « un amas de combustibles et ils y mirent le feu. L'importance et les caractères particuliers dit protestantisme lui viennent de l'époque où il prit naissance. La société de ce temps-là était très différente de toutes celles qui t'avaient précédée. Ce qui, à d'autres époques, n'aurait produit qu'un incendie partiel, devait causer, au' xvr siècle, une conflagration incroyable. L'Europe se composait alors d'un assemblage de sociétés immenses, fondues, pour ainsi dire, dans le même moule, ayant entre elles similitude d'idées, de mœurs, de lois et d'institutions, et rapprochées sans cesse par une vive communication, qu'excitaient tour à tour et la rivalité et la communauté des intérêts les connaissances de toute espèce trouvaient dans da généralité de la langue 'latine un moyen facile de communication enfin, surtout, on venait de voir se généraliser dans toute l'Europe un moyen d'expansion pour toutes les idées, pour tous les sentiments l'imprimerie. Le joug de l'autorité une fois secoué dans des contrées où l'investigation était si active, où tant de discussions fermentaient, il était impossible que le vague esprit humain restât lixe sur aucun point,

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France. » D'où, « rendre le catholicisme à la France, tel est notre but » (22). Etre « le collaborateur de l'oeuvre divine » (23), c'est la vocation du jeune catholique. Les moyens varient le Sillon a choisi l'éducation populaire. En quoi elle consiste essentiellement? « Placer le christianisme au centre même des besoins, des nécessités e' des aspirations de notre époque, tel est, nous ne saurions trop le répéter, le véritable travail d'éducation populaire. » (24)

Rassemblés en faisceau, les textes que nous venons de recueillir prouvent nettement, croyons-nous, que, à ses origines, le Sillon, ayant pour but l'éducation du peuple par la foi, était un de ces mouvements « -d'action populaire chrétienne », dont Pie X devait publier le « règlement fondamental » dans son Motu pronrio du 18 décembre 1903.

Nous voici en 1910. Que sont devenues « les idées du Sillon » ? J'en trouve la synthèse la plus récente et la plus ferme dans la réponse de M. Marc Sangnier à l'enquête de la Revue hebdomadaire sur la « Mêlée des partis » (25).

« Le Sillon devait être une œuvre d'éducation populaire et depuis plus de dix ans qu'il existe, il l'est toujours resté. » M. Sangnier l'affirme et il ne nous en coûte pas de l'en croire. Encore importe-t-il de savoir si l'éducation populaire signifie en 1910 ce qu'elle lignifiait en 1900. M. Sangnier s'en explique dans une page qu'il faut citer presque entière

« Que nous créions des cercles d'études pour permettre à une élite ouvrière de se former, que nous organisions des Instituts populaires, sorte de rayonnement du cercle d'études, que nous fassions des réunions publiques ou des meetings contradictoires, que nous nous efforcions de développer une vie syndicale, vraiment professionnelle, hardiment démocratique et respectueuse des forces morales et religieuses où les hommes puisent la force de se dévouer, que nous fondions des Coopératives, que nous lancions un journal quotidien, ou même que sur le terrain de la politique militante nous essayions de faire une trouée par où, malgré les rires des sceptiques et les haussements d'épaules des découragés, finiront bien par passer le bon sens et la généreuse loyauté de l'âme française, c'est toujours le même effort qui se prolonge, la même œuvre d'éducation démocratique toujours il s'agit de développer en nous et autour de nous les mœurs d'un peuple libre, de faire comprendre à nos concitoyens que le salut est en eux, qu'ils sont responsables de la chose publique, que ce serait lâcheté de leur part d'attendre un relèvement national dont ils n'auraient pas été les patients et laborieux artisans. Il nous faut une élite nouvelle. Sa formation, voilà l'oeuvre urgente, vitale. Au Sillon, nous avons tenu à en faire notre préoccupation privilégiée, et pour ainsi dire exclusive. » (26)

Développer la conscience et la responsabilité civique du peuple, c'est former l'esprit démocratique. Reste à organiser la démocratie. Ce sera l'effet d'une triple action législative, économique et morale. « Nous avons découvert » (27) cela, écrit M. Marc Sangnier. Expression plus ambitieuse qu'exacte. Mais voyons à la chose.

Sur le programme réformiste, le Sillon avoue se rencontrer avec des royalistes, des socialistes dissidents et même des unifiés. Donc, là n'est pas son originalité.

Les deux instruments de l'action économique qu'il prône, le Syndicat et la Coopérative, ne sont pas plus neufs. Mais il leur assigne un but partiellement nouveau émanciper le prolétariat, c'està-dire « l'élever jusqu'à la dignité du patronat collectif ».

Action législative et action économique

(22) Ibid., I, 103.

(23) Ibid., I, 404.

(24) Ibid., 105.

(25) flmie hebdomadaire, H2 mara 1M0, p. 167-179.

(26) Ibid., p. 171.

(27) Ibid., p. 171.

et naturellement devaient pulluler une fourmilière de sectes. » (2)

Ainsi, la haine de l'autorité de l'Eglise et l'esprit de secte, voilà les deux grandes caractéristiques du protestantisme. Quant aux abus introduits au moyen âge, ils ne sont pas la cause principale de cette hérésie tout au plus furent-ils « des occasions et des prétextes ». L'intention des novateurs « ne fut jamais de les corriger, mais plutôt de s'en faire un prétexte pour abandonner la foi de l'Eglise, se soustraire au joug de l'autorité légitime, briser tous les liens de la discipline, et introduire par là le désordre et la licence ».

̃ Bossuet, dans son Histoire des Variations, avait cité les paroles menaçantes du cardinal Julien au sujet des abus il ajoutait « Il ne s'est pas trompé lorsqu'il a cru que la réformation méprisée et la haine redoublée contre le clergé allait enfanter une secte plus redoutable à l'Eglise que celle des bohémiens. » Balmès est d'avis que l'on s'appuierait à tort de l'autorité de Bossuet pour justifier les intentions des novateurs, puisque l'illustre évêque est le premier à les déclarer hautement coupables.

M. Guizot se présentait naturellement comme le principal adversaire auquel Balmès pùt avoir à se mesurer. A cause des égards dont le célèbre professeur entourait l'Eglise, on ne.voyait pas, dans ses habiles leçons, les passages qui attaquaient profondément l'essence même de cette Eglise, qui méconnaissaient son histoire, et déposaient dans les intelligences un principe fécond d'hostilité contre elle. On ne comprit pas toujours qu'il y avait, à côté des hommages partiels rendus à la société chrétienne, et au fond de ces hommages même, une théorie toute rationaliste, une arme plus dangereuse que l'oubli ou l'injure violente. « La Réforme, avait dit M. Guizot, fut une grande tentative 2! Le protestantisme comparé au catholicisme, eh. n, p, il i

n'aboutiraient à rien sans l'action morale. Pour les catholiques, l'action morale se confond pratiquement avec l'action religieuse. Tel est bien, à peu près, l'avis de M. Marc Sangnier, mais de combien de vagues et filandreuses circonlocutions sa plume enveloppe cette pensée banale « En République c'est le peuple qui est appelé à l'exercice de la fonction royale (on demandera compte plus tard de cette formule ambiguë) C'est l'opinion publique elle-même qui doit être éclairée, assainie, fortifiée. Dès lors, le gouvernement démocratique exige qu'un courant de générosité et de dévouement circule à travers les masses profondes. £,a République doit donc faire le plus grand cas des indispensables forces morales, et ce serait pour elle la plus funeste des folies que de combattre l'idée religieuse qui est, certes, la plus féconde génératrice d'énergie morale. » (28)

Enfin, nous y sommes le Sillon est une œuvre d'éducation populaire l'éducation morale du peuple ne peut se faire que par la religion le Sillon est donc encore, partiellement, une œuvre d'éducation religieuse. La conclusion de ce syllogisme n'est pas de M. Sangnier, mais on conviendra qu'il a posé des prémisses d'où elle découle très naturellement.

Si le Sillon n'était que cela, nous reconnaîtrions très volontiers à M. Sangnier le droit de « ressentir une joie austère et âpre à pouvoir se rendre cette justice que le sens de son action n'a pas dévié » (29), ou presque pas. Mais n'est-il que cela ? Nous devons répondre Non. Il est un mouvement politique. Il est ou veut être un parti politique. La campagne électorale de M. Sangnier à Sceaux, en 1909, en fut le premier aveu. Sa réponse à l'enquête sur la « Mêlée des partis » contient le second.

Le président du Sillon se dit convaincu « qu'une des causes du trouble profond dont souffre la France, c'est le divorce entre la vie politique du pays et sa vie morale et sociale », et que « ce qui maintient et consacre un tel désordre », c'est « justement le terrain même sur lequel est resserrée la vie politique de la France » (30). Ce terrain « resserré », c'est, on le sait, la question religieuse, qui « impose la constitution de deux blocs » (31). « Ancienne et funeste équivoque, prononce M. Sangnier, le génie de Léon XIII a été impuissant à la briser. » Et M. Sangnier prête confusément à tout le bloc de droite « le respect affirmé des traditions nationales, la volonté de défendre l'Eglise et la haine de toutes les aspirations démocratiques et du nom même de la République ». Donc, pas un membre de l'opposition monarchique-libérale-progressiste n'aurait le droit de se dire démocrate ou républicain Grâce à cette étrange illusion d'optique, M. Sangnier a vite fait de juger qu'un « déclassement des partis s'impose impérieusement » (32), qu'un parti nouveau doit «Insérer « entre les deux camps ennemis », au risque d'être traité, par les deux armées à la fois, comme un « impertinent gêneur » (33). Pourquoi ce parti nouveau ? Parce que ni le parti vainqueur ni le parti vaincu ne correspondent « aux besoins de l'âme française » (34). L'âme française serait républicaine et ne serait pas antichrétienne. Car « tout ce qu'il y a d'honnête, de légitime, de généreux dans les aspirations républicaines et démocratiques, est chrétien par quelque côté » (35). (Encore une formule assez vague pour n'être ni tout à fait fausse ni pleinement Vraie.) Ce nouveau parti sera donc républicain, démocratique et chrétien. Il aura pour plat-form « les projets de réformes bienfaisants », et sera assez ouvert pour réunir « tant de bonnes volontés qui s'emploieraient utilement à une œuvre positive et constructive et qui, aujourd'hui, ne peuvent que malaisément co

(M) Ibid., p. 175. Cf. p. 177.

(29) Le « plus grand SUlon », préface, p. iv. (30) Revue hebdomadaire, a mars, p. 167. (31) Ibid., p. 168.

(32) Ibid., p. 177.

(33) Ibid., p. 168.

(34) Ibid.

<35) IbM.

d'affranchissement de la pensée humaine. une insurrection de l'esprit humain. » Cette tentative, d'après lui, naquit du mouvement très énergique imprimé à l'esprit humain, et de l'état d'inertie dans lequel était tombée l'Eglise romaine. « Quelle que soit, répond Balmès, la disposition d'esprit de M. Guizot à l'égard des dogmes de l'Eglise catholique, il aurait dû, comme philosophe, s'apercevoir qu'il y avait une grave méprise à signaler comme le caractère distinctif d'une époque, ce qui avait été, dans tous les temps, pour l'Eglise, un titre de gloire. Il y a plus de dix-huit siècles, en effet, que l'on peut dire de l'Eglise qu'elle est stationnaire dans ses dogmes, et c'est une preuve non équivoque qu'elle est en possession de la vérité la vérité est invariable, parce qu'elle est une. La condescendance coupable du protestantisme au sujet du mariage a provoqué l'un des maux les plus grands faits à la civilisation le catholicisme, au contraire, a su, dans toute cette question, agir avec une sagesse consommée, pour le plus grand bien des peuples. Voyons comment Balmès soutient cette double thèse, à l'encontre de Guizot, en y faisant preuve de cette connaissance du cœur humain qu'il avait à un très haut degré: « S'agit-il de dominer les passions ? Deux systèmes se présentent Wiin est la condescendance, l'autre la résistance. Dans le premier de ces systèmes, on recule devant les passions à mesure qu'elles s'avancent on ne leur oppose jamais un obstacle invincible jamais on ne les laisse sans espoir. Une ligne marquée autour d'elles doit, il est vrai, les empêcher de dépasser cfrtaines limites mais on leur laisse comprendre que si elles viennent à poser le pied sur cette limite, elle se retirera un peu plus loin. On peut dire, généralement parlant, que le catholicismo suit le second de ces systèmes; c'est-à-dire qu'à l'égard des passions sa règle est de les arrêter dès le premier pas, dé leur enlever dèsi'atoord toute espérance,

laborer, retenues qu'elles sont par le^ barrières rigides des partis » (36). Son programme se (bornera-t-il à cettq « œuvre positive et constructive », et, par exemple, ne réservera-t-il pas un petit coin à la défense des libertés civile^ et religieuses? M. Sangnier nous le laisse ignorer. Il n'ose même se déclarer prêt à le fonder, se souvenant sans doute avoir défendu bien des fois le Sillon d'être un parti (37). Mais cependant, que signifie ceci

« Nous sommes cependant nombreux, en France, à nourrir une telle ambition, et l'on avouera sans peine que nous étouffons dans les casiers étroits des groupements politiques actuels, et que, pour nous, un déclassement des partis s'impose impérieusement. » (38) Le Sillon veut donc un parti nouveau, et il veut être ce parti, du moins il en veut être l'âme. Rien n'est plus clair. Et rien n'est plus légitime, si l'on considère, bien entendu, non pas l'opportunité ou le programme d'un tel parti, mais soa idée.

Pourquoi M. Marc Sangnier a-t-il si longtemps accusé de « malveillance w ceux qui lui prêtaient ce projet ? Le 22 juillet 1907, il écrivait à Mgr Dte- lamaire « C'est une très grave erreur que de représenter le Sillon coaima s'étant transformé en un simple parti politique et électoral Vous vous .endrez aisément compte qu'il n'y a pas un seul fait qui puisse permettre d'affirmer une telle évolution. » (39) 0

Aussi ne disons-nous pas que le Sillon est un simple parti politique, mais qu'il est aussi un parti politique. Et, depuis 1907,, il y a au moins un fait la campagne de Sceaux, et une déclaration l'article de la Revue hebdomadaire, qui noua obligent d'affirmer cette évohition. (La suite à demain.) M. Charles, Les Syndicats féminins de la raejle l'Abbaye I L'organisation

Si le nom de Syndicat, et à plus forte raison la 'chose, font encore peur à quelque catholique, qu'il aille donc faire la connaissance des Syndicats féminins de la rue de l'Abbaye. Dans un aimable local, paré de couleurs claires. sur la façade duquel de grandes inscriptions rouges s'étalent, il trouvera le plus parfait accueil, et le sourire des hôtes de la maison, et leurs pacifiques occupations, et leur vaillant labeur lui feront vite perdre d'injustes préventions. Préventions d'homme inexactement renseigné, et que la vue d'une expérience heureuse, féconde, conçue uniquement pour le bien selon la vérité et la justice, devra aisément dissiper. Il y a huit ans déjà, exactement le 14 septembre igo2, conquises par l'exemple et guidées par les conseils de leurs camarades du Syndicat des Petits-Carreaux, à ce moment sorti de l'ère difficile des débuts, un certain nombre de jeunes femmes catholiques décidèrent de se grouper pour la défense de leurs intérêts professionnels sous le régime de la loi de 1884. Ce jour-là, 18 institutrices, 15 employées et autant d'ouvrières examinaient et acceptaient les statuts, élisaient et installaient les bureaux du Syndicat des employées du commerce et de l'industrie, du Syndicat des institutrices privées, du Syndicat des ouvrières de l'habillement. Un an plus tard, le nombre respectif de leurs membres s'était élevé à 87, à 138 et à 4Q. Aujourd'hui, les employées sont I 730, les institua trices 935, *les ouvrières 650, et ces chiffres s'accroissent fort régulièrement.

En 1904, gagnés à leur tour, les gens de maison, les femmes seulement bien entendu. entrèrent dans le mouvement et, sans tarder, se mirent en devoir de rattraper le temps perdu, si bien que le Syndicat « le Ménage » compte actuellement plus de 800 adhérentes. Entin. en 1908, était constitué le « Syndicat des gardesmalades diplômées de la Famille », qui, après deux années d'existence, réunit en son sein 91 membres. Souhaitons qu'on ne s'arrête pas en si bon chemin et qu'une à une les professions féminines s'organisent suivant le principe et sur le modèle adopté rue de l'Abbaye. Le principe, c'est celui du recrutement catho-» lique. Pour y être restés fidèles, le Syndicat des Petits-Carreaux, comme les Syndicats féminin* créés à son exemple, ont pu prospérer. Et c'est ce qu'il convient de mettre immédiatement en lumière pour faire admettre la possibilité de l'œuvre magnifique déjà accomplie. L'unité et la continuité des efforts demandaient un cer(36) Ibid., p. 172.

(37) Ibid., p. 169.

(38) Md., p. 177.

(39) Le « plus grand SUlon » appeadk», p. 293..

et de les étouffer,, s'il se peut, dans leur berceau. En ce qui touche le mariage, ce système a été suivi par le catholicisme avec une fermeté qui étonne le protestantisme a pris le chemin opposé. L'un et l'autre sont d'accord sur ce point, que le divorce, suivi de la dissolution du lien conjugal, est un mal très grave mais, entre eux, il y a cette différence que le système catholique ne laisse pas même entrevoir l'espérance d'une conjoncture où cette dissolution sera permise il la défend absolument, sans aucune restriction il la déclare impossible le système protestant, au contraire, y consent en de certains cas. Le protestantisme n'a pas un sceau divin qui garantisse la perpétuité du mariage, le rende inviolable et sacré le- catholicisme possède ce sceau, il l'imprime sur le lien mystérieux, et, dès ce moment, le mariage reste placé sous l'ombre d'un symbole auguste. » (3) Balmès prouve ensuite, l'histoire en main, le mal incalculable fait par le laxisme des ministres protestants, dans les questions, soit dogmatiques, soit so-. eiale-s.

Bien qu'il y combatte pied à pied M. Guizot, son génie sait s'élever au-dessus des controverses, signaler lea maux et montrer le remède dans l'application de la saina doctrine catholique.

« Ce livre, dit M. Adrien de Thuret, restera un des plus forts et des plus intéressants qu'ait produits notre époque. les hommes qui ont entendu répéter sans cesse que l'Eglise catholique regardait la civilisation avec inimitié s'étonneront d'apprendre qu'elle est la source de tous les biens répandus dans la société moderne. » (4)

Le protestantisme comparé au catholi-* cisme dans ses rapports avec la civilisation est d'une actualité que rend encore plus vivante l'approche du centenaire de Balmès. R. Lesor. (3) Le protestantisme, oh. xxv, p. 234. (4) Analyse parue dans de Correspondant, au awawat de la gompositlTO du livre, à ¡


v- min ̃'fiti.i ivrr.rr, en est il de. plus haut, de jilus; fécond qUe l'idéal religieux ? r

Donc, pour adhérer, il faut être de religion catlielujiK'. Cette clause n'cst pas dans les staH;ts, nnu.s toutes les précautions sont prises pour eu assurer l'exécution. Chaque aspirante doit être présentée par deux syndiquées et ,r admise par le Conseil.

L'admission prononcée, l'adhésion aux statuts et au règlement donnée, on se montre extrêmement rigoureux quant à l'observance des obligations contractées de ce fait on ne veut pas de syndiqués amateurs notamment, on exige le versement régulier des cotisations, fixées à 6 francs par an. Cette somme, si l'on songe à la modicité des salaires féminins, n'est pas négligeable. Elle nous paraît suffisante, mais aussi nécessaire dJune part, pour assurer la vie de de l'association, d'autre part pour constituer le sacrifice qui attache à l'œuvre en faveur de laquelle il est consenti. Je m'empresse d'ajouter que ce sacrifice e>t largement compensé par les multiples avantages qu'offre le Syndicat et que les 50 centimes mensuels sont dix fois. vingt fois remboursés par le service de coopération.

L'administration est assurée par cinq Chambres syndicales, qui comptent chacune 21 conseillères et se renouvellent par tiers tous les ans. Ces Chambres élisent annuellement des bureaux composés d'une présidente, d'une ou deux vice-présidentes, d'une ou plusieurs secrétaires, d'une trésorière. Leur gestion est périodiquement contrôlée par des Assemblées générales qui, à l'occasion aussi, revisent les statuts. Notons ici qu'à l'imitation du Syndicat des mployés, les Syndicats féminins rétribuent une secrétaire générale, qui se tient à demeure au siège sociaL On ne saurait assez dire que c'est là une obligation pour toute organisation qui ne veut pas gaspiller l'effort de ses dirigeants dans mille détails d'administration, trop importants d'ailleurs dans leur ensemble pour être abandonnés aux loisirs des seules bonnes volontés.

` Le recrutement du Syndicat, le développenient de se^ action, la diffusion de ses idées îOnt assurés non seulement par leur valeur prouve, mais encore par la création de sections qui -ayonnent dans Paris et en province. Il en existe actuellement trente-deux, dont deux «iaiis la banlieue, trois à Versailles, une à Chartres, une à Moulins, une à Rambouillet, une à Lille, une à Reims. Chaque section a son exis'enee locale; un Conseil, un bureau, des cours professionnels, un foyer. Toutes envoient des délégués au siège social pour les représenter dans les Conseils et pour participer, par leur intermédiaire, à la vie corporative.

Telles sont, brièvement évoquées, l'origine et l'organisation des Syndicats féminins de la rue de l'Abbaye. Que si l'on veut mieux connaitre l'esprit qui les anime, il nous semble opportun de terminer cette étude, en rappelant ce qu'écrivait, il y a peu de temps, M. le comte d'Haussonville sur la maison syndicale « Les murs en sont mis. Seul, un grand crucifix en fait l'ornement. Il n'y a pas longtemps, j'ai eu l'occasion de pénétrer dans le bureau d'un des Syndicats féminins qui sontinstailés à la Bourse du travail. Sur la porte d'entrée, je remarquai une mauvaise gravure, qui représentait les événements de Draveil des soldats français se baignant dans le sang des ouvriers. De la Ruche syndicale à la Bourse du travail, toute 1a différence est là. a

Et maintenant que nous savons solide la structure de l'édifice, que nous connaissons l'esprit dont ces hôtes sont imprégnés, entrons-y pour les voir à l'œuvre et, s'il se peut, pour apprendre à imiter leur bienfaisant exemple. M. E.

LA FIN D'UN REVE

Des ainérieains philantropes, tourmentés par la question « noire », avaient cru y trouver une solution magnifique c'était d'organiser peto à peu, en Afrique, un état indépendant qu'on peuplerait de noirs émigrés des Etats-Unis. Le projet s'exécuta. Dès i820, la Soereté américaine de colonisation transportait à ses frais sur la côte nord-ouest d'Afrique, entre notre actuelle colonie de la Côte d'Ivoire et la colonie de Sierra-Leone un groupe important de ces émigrants dans l'espérance de les régénérer par l'air natal et la liberté. Ces « envois » se continuèrent si bien que 1e 24 août 1847 le nouvel état indépendant, bientôt reconnu par les grandes puissances, était proclamé sous le nom de République de Libéria.

Ce fut l'enfant chéri des théoriciens. Les missionnaires protestants le farcirent de puritanisme, l'Angleterre lui donna un schooner anmé de cinq canons, la France î 500 fusils, le professeur Greeniof, de l'Université de Harvard, une Constitution libérale, et le cinquième président des Etats-Unds, Monroë, son nom, qui servit à désigner la capitale, Monrovia.

Puis les bonnes fées attendirent le résul-

FBUILÏ.ETON DU MERCREDI 6 AVRIL

Revue des

Revues

U situation financière

de notre pays

à la veille des élections

(ÉCONOMISTE FRANÇAIS, 2 avril, Paul Leroy-Beaulieu)

Nous sommes heureux de pouvoir Inlégralement reproduira ce vigoureux article du savant économiste qu'est M. P. Leroy Beaulieu

C'est toujours une chose triste qu'une agonie; niais ell» peut parfois avoir de la noblesse. Tel n'est certainement pas le cas de l'agonie de la législature de 194)6 elle est profondément humiliante, on pourrait, dire répugnante. C'est une série d'agitations sans suite, de petites manœuvres sournoises l'un des hommes les plus éclairés et les plus pondérés qui font partie ùu Parlement, M. Aynard, flagellait dernièrement cette triste législature en un langage que l'on ne peut accuser d'excès de sévérité. L'un des traits qui la condamnent le plus, c'est l'état misérable tout à fait iuquiétant où elle a plonge nos finances, et cela malgré que l'ensemble des circonstances économiques ait été récemment très favorable et que des plusvalues d'impôts inespérées se soient produites. Le budget de l!H0, après des avatars nombreux, tel qu'il est revenu du Sénat, se présente au chiffre de plus df i 200 millions il>; francs (exactement 4 203 ô25 583 francs en dépenses «J 4 203 893 750 francs en recettes). Parmi les recettes ilgurent IStî misions et demi d'em.prunts, non pas d'un emprunt publio que, t'tHnme nous le. montrerons tout îi l'heure. la prudence recommanderaif. pour uni- somme beaucoup plus considérable, mais de ces petits emprontis quasi occultes à courte échéance qui «jehappenï a l'attention et qui compliquent danjiprensement la situation financière.

lut de leurs cadeaux. ii fui. déplorable. Lé, uoirs américain» ne purent, nullement s'entendre avee leurs cousins d'Afrique, qu'il leur l'allut combattre les armes à la main, san. les réduire jamais, puisque les troubles actuels sont suscités par la rébellion d'une tribu indigène le schooner s'u.sa. les fusils se démodèrent, la Constitution se faussa et le nom du pauvre Monroë servit de pavillon à la plus grotesque des mascarades.

Elle fut longtemps risible elle commence à devenir dangereuse et. à mettre en péril la vie des Européens. Les autorités libériennes sont sans pouvoir. De temps à autre, elles font faire un petit tour à la canonnière Lark (alouette) qui laftc-e deux ou trois obus inoffensifs sur 'les rebelles. De temps à autre encore, tes Anglais de Sierra-Leone leur adressent des remontrances. C'est en vain. Le pays est vicié. La vanité des noirs a tout perdu. Tous ceux qui ne sont pas « généraux » sont « députés » tous ceux qui ne- sont ni « généraux », ni « députés », sont « sénateurs Comme H faut travailler pour vivre, ils font travailler les indigènes. Ceux-ci, à la rigueur ne demanderaient pas mieux

Ce que disent

les journaux

La grève dès inscrits maritimes De M. E. Judet, dans YEdah Si nous avions le temps de rire, si nous étions capables de triompher de ce spectacle anarchique, trop souvent annoncé pour être imprévu, nous serions vengés par une révolte que provoque la fermeté de Choron. Car c'est lui, l'éternel conciliateur, le flatteur incorrigible île toutes les manifestations d'indiscipline. qui est visé par les inscrits de Marseille; c'est lui qui passe pour l'ennemi, le tyran, le traître aux engagements. Ayant capitulé cent fois, ses clients ordinaires n'admettent point qu'il se lasse et qu'à la cent unième grève, le dégoût l'oblige à trembler, à se désavouer, à lâcher le régime de faiblesse et d'indulgence dont nous voyons aujourd'hui les tristes effets 1

Chéron fait annoncer son arrivée prochaine sur les lieux du conflit. Mais que peut-il promettre à des gens habitués par lui à tout obtenir de sa couardise, s'il ne leur accorde pas jusqu'au bout l'abandon des mesures de répression, quelles qu'elles soient 11 est là pour obéir et non pour commander dès qu'il fait mine de ne reculer devant rien pour rétablir la discipline dans la marine marchande, comme il l'a promis hier au Sénat, il est d'avance disqualifié, bon à jeter aux bassins de la Joliette Du reste, le fameux sénateur collectiviste, qui menait autrefois les bandes d'apaches au pillage légal de la mairie et de tous )es services municipaux, Flaissières, ne ménage pas à l'infortuné sous-secrétaire les paroles de blâme. Au nom des principes qui régnent dans la capitale de la Provence, il traite de rigueur inacceptable toute arrestation, et d'attentat la moindre mesure de police, dictée par l'urgence des émeutes.

Trop tard, M. Chéron s'est réveillé trop tard, il s'aperçoit de l'abîme où s'effondre, par sa faute et sa coupable longanimité, la marine marchande c'est lui qui aura consommé la ruine de l'inscription maritime, admirable organisation quand elle était respectée par les premiers intéressé- mais qui n'est pas un contrat valable, si les inscrits ne reconnaissent plus aucun devoir, aucune règle, et prétendent exploiter une institution d'Etat privilégiée, avec la faculté de démolir inconsciemment toute la puissance français*.

Le parti des désenchantés

Le Temps lui-même, qui s'y connaît en optimisme, fait la leçon au trop optimiste 'M. Deschanel

M. Paul Deschanel critique ce qu'il appelle spirituellement le parti des désenchantés. Le ton de son discours est résolument optimiste. Loin de nous toute tentation de prêcher le découragement 1 Cependant, la situation politique n'est pas pleinement satisfaisante, il s'en faut, et peut expliquer le goût, que plusieurs parlementaires ont éprouve pour la retraite. C'est le cas de comparer la Chambre à la belle Philis de Molière, et de lui dire qu'on désespère alors qu'on espère toujours. Depuis trop longtemp. les améliorations in-

La législature qui expire aura accru d'environ 400 millions le budget de la France, et cela non .pas pour des réformes sociales, comme elle le prétend faussement, car aucune dotation ne figure dans les chiffres ci-dessus pour les retraites ouvrières, qui ne seront applicables au plus* tôt qu'au cours de l'exercice 1911, mais par un gaspillage c-oasisnt, effréné, pour satisfaire les passions, les ̃caprices et la clientèle de ses membres.

Le rapporteur du budget à la Chambre, M. Doumer, a fait ces jours-ci un rapport sur un cahier de crédits supplémentaires concernant l'exercice 1909, qui, suivant les règles actuelles de 11 comptabilité, n'est pas encore clos. Il en résulte qu« le total des crédits supplémentaires qui pèse sur ret exercice s'élève à 175 631 772 francs. Reproduisons ici les réflexions mêmes du rapporteur

« C'est, dit M. Doumer, le chiffre le plus élevé de crédits .supplémentaires qui ait été voté depuis longtemps, si l'ou excepte l'année 1906, qui eut à fairt» face à des dépenses militaires exiTaordinaires imposées par les événements, et dont les crédits, en addition à ceux du budget, montèrent à 195 millions de francs.

» Ordinairement, les crédits supplémentaires d'une, année restent au-dessous de 100 millions. »

Ainsi, les crédits supplémentaires pour l'exercice 1909 ont atteint un chiffre tout à fait exceptionnel, dépassant de 75 millions le chiffre habitue.l et, cependant, il n'y a en aucun événement important en l'année 1909 les inondations sont survenues quand cet exercice était écoulé elle: concernent l'exercice 1910. Les dépenses au Maroc ont été. d'autre part. faibles en 1909. la plupart des concernant les mouvements de troupes dans ce pays 'se rattaohaient aux exercices 1907 et 1903. Ainsi, sans aucun Incident spécial, simplement par le coulage habituel à la législature qui va disparaître, les crédits supplémentaires, en 1909, auront dépassé de 75 millions le chiffre accoutumé. Avec une gestiwi à peu près normale, cet exercice 1909 aurait du se traduire par un excédent important de recettes, car il a profité de 114 millions et demi d'excédents de rentrées au delà des prévisions mais les suppléments de dépenses surpassent ce chiffre de 61 millions. D'autre pari1, l'on n'avait établi le budget de 1909, au moment du vote, en équilibre qu'en ̃aHouant au gouvernement la faculté d'émettre

mai. autant qui' pnasiblf. ils désirent nY-li^ pas exploités.

Les rebelles ^'aujourd'hui, i, lus Krous. nous content leurs doléances. Si un petit Krou émigré taxe. S'il revient taxe. Si. i un Krou aborde à un endroit qui n'est, pas désigné sous le nom de « port d'entrée » prison. Pour lo bateau qui le transporte amende et confiscation. Plusieurs vaisseaux anglais ont subi ce traitement. Aussi, ̃les ehancel!eries s'émeuvent. L' Allemagne a envoyé un croiseur que les autorités libériennes ont empêché d'atterrir. A Washington, un s'occupe de remettre ces enfants terribles à la raison. Mais le Comité des relations extérieures au Sénat, a refusé à M. Knox nh> mettre le nez dans les affaires libériennes sans la coopération de 'la France et de l'Angleterre, <et sans 'l'approbation de ̃l'AHe-magiie. Tous ces pays ont des intérêts commerciaux importante à Libéria. Nous surtout, qui, avec d'Angleterre, sommes les infortunés voisins des Libériens régénérés. Interviendrons-nous ? '? C'est le secret de la diplomatie qui conserve toujours un faible pour ses malchanceux pupiftes.

dispensables sont universellement désirées et reconnues légitimes, sans qu'on réussisse à les réaliser. Ayons confiance assurément dans l'avenir du pays et de la République, mais ne nous endormons pas dans une trompeur quiétude il est grand terri])-!

<l'agir.

Le général Brun

« Billet de Junius », dans l'Echo de Paris

Depuis quelque temps, le général Brun fait beaucoup parler de lui, et plutôt en mal. Tout le monde savait, par ouï-diro, son apathie, sa paresse et son scepticisme, mais les séances du 31 mars et du 1" avril, au Sénat, ont dévoilé, en outre, chez ce ministre de la Guerre, une incapacité lamentable, en même temps que le défaut le plus complet de sens militaire. L'incapacité se rapporte surtout à l'aéronautique, l'antimilitarisme au traitement indigne infligé au soldat Réal del Sarte, sous prétexte qui! a subi des condamnations pour délita. politiques.

Le général Brun passe pour très intelligent et très fin. Ces deux qualités, il les a possédées, au dire des officier;; qui l'ont connu autrefois. L'un d'eux, oftlcier supérieur breveté, me disait hier Il y a une quinzaine d'années, le commandant Brun, alors adjoint du colonel Langlois, à l'Ecole supérieure de guerre, était un petit homme replet, mais vif, enjoué, spirituel et qui faisait oublier sa paresse à force d'obligeance et d'amabilité. Quand il devint titulaire du cours d'artillerie, vers 1895, Brun, alors lieutenant-colonel, étonna ses auditeurs par son ignorance c'est ainsi que, dix ans après que les bataillons de chasseurs eurent quitté les corps d'armée pour devenir troupes de couverture sur nos frontières, Brun ne manquait jamais, dans les travaux tactiques soumis à sa direction, de faire escorter l'artillerie par le bataillon de chasseurs du corps d'anmée.

Cependant, le colonel Brun semblait aimer le métier militaire, et son commandement éphémère d'un régiment d'artillerie, en 1898-1899. a laissé un assez bon souvenir. M. Fallières, en prenant, au Sénat, la succession de M. Loubet, offrit au colonel Brun, son compatriote, les fonctions de commandant du palais du Luxembourg. L'offre fut acceptée sans hésitation, et le colonel passa général de brigade, quelques mois plus tard, avec un choix extraordinaire. Les camarades, jeunes et vieux, de Brun commencèrent, dès lors. à déchanter sur sa personalité, et ne tardèrent pas à le classer parmi les officiers politiciens qui remplacent le mérite par l'intrigue et les campagnes par des courbettes. Une fois général de brigade, Brun servit un an ou deux, à Nancy, sous les ordres de son ancien maître, le général Langlois, puis il revint à Paris, en qualité de sous-chef d'état-major de l'armée, et fut désigné, en 1904, pour exercer l'emploi de chef d'état-major auprès du ministre Etienne, emploi qu'il conserva, sous Piequart. et quitta, au mois d'août de l'année dernière, en devenant ministre.

pour 50 millions d'obligations à court terme. Dans ces conditions, le déficit du budget de 1909 s'élèveraît à 110 millions en chiffre ronds. On compte, il est vrai, que les annulations usuelles de crédits à la .liquidation de l'exercice devront atteindre une soixantaine de millions le défkit final sera ainsi de 55 millions environ. Voilà l'issue d'une année qui, d'après l'ensemble des circonstances économiques générales, s'annonçait comme brillante. On pourra dire que les amortissements figurant au budgt-e de 1909 pour une somme de 110 millions, ceux-ci se trouveront seulement réduits de moitié ce serait une bien mince et bien imprudente consolation ru face d'une dette publique de plus de 30 milliards de francs, la plus grosse de beaucoup qui soif, dans le monde entier. Jusqu'ici, 'l'on était arrivé, d'un côté, grâce aiu plus-values d'impôts et à d'incessantes aggravations sournoises des impûts existants, de l'autre côté parce que toutes les conséquences des gaspillages récents et des lois funestes récemment votées ne se sont pas encore produites, à une situation financière, sans doute très gênée, très chargée et vraiment inquiétante, mais qui n'apparaissait pas encore aux esprits superficiels comme tout à fait périlleuse. Il va en être autrement désormais. L'énorme péril et l'écrasante charge de la situation prochaine De peuvent être niés.

On a va que, sur les 4 milliards 203 millions de francs de recettes prévues pour l'exercice 1910, le Sénat concède que 182 millions et demi devront, ou tout au moins pourront être demandés à l'emprunt, et cela après le vote d'impôts effrayants sur les successions. Mais l'exercice 1910 est, pour employer une expression dont on a parfois abusé et qui se trouve ici littéralement exacte, un exercice de transition. Il ne comprend pas les crédits pour les retraites ouvrières or, le rapporteur de la Commission des finances du Sénat, M. Gauthier, s'exprime ainsi

« Un budget social s'est constitué qui ne peut manquer de grossir d'année en année, au fur et à mesura que se développeront et se préciseront les conséquences des réformes en cours. Dès à présent, il est à prévoir que les lois sur les retraites ouvrières et sur celles des employés des chemins de fer feront peser sur l'Etat une charge permanente d'an moins 175 millions. »

C'est donc 173 millions de besoins nouveaux

Avei* les années, 1p généra! Brun sY-st beaucoup alourdi, au moral comme au Li physique, et son scepticisme s'est encore accru enfin, il donne aujourd'hui à ceux qui l'aprochent l'impression d'un pauvre homme ateint d'aboulie. Notre ministre de la Guerre rendrait, demain, son tablier, si le poste de gouverneur militaire de Paris était vacant mais, Mlas il ne le sera que dans quelques mois.

Cabotinage

D'Anlin, dans la liberté, flétrit sa manière, qui est la paisante, le cabotinage qui envahit nos mœurs publiques Première information

« Al. Le Bargy s'est rendu au ministère de l'Instruction publique où il a été immédiatement reçu par M. Doumergue. M. Le Bargy" lui a longuement «xposé les raisons qui l'ont amené à donner sa démission de sociétaire de la Comédie-Française. M. Doumergue a fait le meilleur accueil à i'éniinent comédien. »

Deuxième information

« M. Le Bargy s'est rendu au ministère de l'Intérieur où il a été immédiatement reçu par M. Briand. M. Le Bargy lui a longuement exposé les raisons qui l'ont amené à donner sa démission de sociétaire de la Comédie-Française. Le président du Conseil a fait le meilleur aocueil à réminent, comédien. »

Je m'attends à liTe une troisième information ainsi conçue

« M. Le Bargy a été reçu hier par le -président de la République. Pendant plus de deux heures, M. Fallières a supplié l'éminent comédien de rester à la ComédieFrançaise. »

Puis nous apprendrons que M. Le Bargy a informé de sa décision les différents monarques d'Europe et que la Conférence de la paix a été convoquée d'urgence pour réconcilier, si possible, M. Le Bargy avec M. Claretie. Qui sait où cette affaire s'arrêtera ? L'étonnant, c'est que la rente n'ait pae baissé.

Remarquez que lorsque le généralissime do.nne sa démission c'est arrivé les journaux en parlent, en somme, beaucoup moins. Mais que M. Le Bargy renonce à jouer la comédie rue de Richelieu, et voilà les reporters, les photographes, les académiciens, les partenwntaires, les ministres aux cent coups.

Et dans six -«mois, quand M. Le Bargy retirera sa démission, le vacarme recommencera. Ces démissions de sociétaires rappellent la chanson de l'éléphant plus la scie vous ennuie et plus elle dure. Il est vrai que nous en sommes tous responsables et moi-même. Nous ne pouvons avoir la prétention d'intéresser le public avec des études sur l'avenir de notre marine militaire, mais parlez aux Français de Mlle Léa des Glaïeuls, de Le Bargy ou de Mayol, et ils y prendront un plaisir extrême.

Tais que se forme le ministère LuzzatU

Naples, 31 mars 4910.

A la veille d'un ministère WaldeckRousseau ? La défense de la famille, les œuvres d'éducation populaire, et le mouvement professionnel à la Semaine sociale de Naples La parole du Pape sur l'organisation des grandes Fédérations L'Union des femmes catholiques

Les radicaux sont, en Italie, comme en France, le pur parti maçonnique. A dix ans de distance, ils ont opéré la même évolution que chez nous, fondant, comme chez nous, leur programme anticlérical avec un certain solidarisme empirique, et s'unissant étroitement au parti i socialiste.

Seulement, ils sont à peu près une quarantaine de députés; l'immense majorité de la Chambre était, jusque hier, giolittienne, et cette majorité avait été, dans son ensemble, élue avec le concours des catholiques.

Un ministère radical eût donc été un paradoxe. M. Luzzatti a failli toutefois le constituer. Pratiquement, un Cabinet où seraient entrés ensemble MM. Sacchi, Credaro et Finocchiaro-Aprile aurait été le ministère Sacchi, sous le patronage responsable de M. Luzzatti. Car M. Sacchi, chef du parti radical, est l'incarnation politique des Loges; M. Credaro est le lieutenant de M. Sacchi, et quant à M. JblnocchiaroAprilé, de la gauche démocratique, il est

qu'il faut joindre aux 182 millions et demi de déficit prévu pour 1910, soit 357 millions pour avoir les charges qui pèseront sur l'exercice 1911, sans parler des accroissements d'exigences des services divers, et notamment des dépenses militaires et maritimes. En face de ces i-z 357 millions qu'il faudra au budget de 1911, on ne peut, mettre que le surcroît de rendement espéré des effroyables surtaxes successorales, qui ne s'appliqueront que pour deux ou trois mois au budget de 1910, soit environ 75 à 80 millions de supplément de recettes de ce chef pour l'exercice 1911 le déficit de l'exercice prochain serait ainsi de 280 à 285 millions environ.

L'un des traits les plus affligeants de la situation présente, c'est la manifeste décadence du Sénat. Jusqu'ici, ce corps avait servi de frein aux prodigalités et aux imprudences de l'autre Chambre maintenant, il accumule les capitulations capitulation dans l'affaire du rachat des chemins de fnr de l'Ouest capitulation dans l'abandon iiu système de la liberté subsidiée pour les retraites capitulation encore par l'admission du principe de la capitalisation illimitée en ce qui concerne ces mêmes retraites. Un exemple frappant de cette décadence du Sénat est fourni par le rapport même de M. Gauthier, au nom de ïa Commission sénatoriale des finances, sur le budget de 1910. C'est un document attristant par sa mollesse, par ses connivences, par ses concussions à tous les entraînements, par les justifications mCme qu'il en fournit. Ce n'est, certes, pas là un censeur c'est presque un bénisseur. Il induit, d'ailleurs, complètement le public en erreur sur les causes du mal.

Venons-en aux explications de M. Gauthier, D'après lui, ce serait Ja .politique sociale, dont il fait l'éloge, qui aurait causé les difficultés financières actuelles or, cela est complètement inexact, puisque les retraites ouvrières ne sont pas comprises au budget de 1910.

Les causes principales, sinon uniques. de notre mauvaise situation financière, cellps qui pèsent sur le budget de 1910, e! err partie sur les précédents, sont doubles et parfaitement évidentes c'est, d'une part, le rachat et l'exploitation par i'Etat du réseau des chemins de fer de VOuesi1, et c'est la politique antireligieuse et sectaire du gouvernement qui a amené la fermeture de plue de 20 000 écoles libre» w

franc-maçon aussi militant que les précédent-

Le pJan primitif était non seulement de placer M. Credaro à l'Instruction publique, mais de confier le portefeuille de la « Justice et des grâces » à M. FinocchiaroAprilf. Et celui-ci aurait repris cette enquête sur les propriétés des Congrégations, que M. Sacchi avait commencée pour préparer la spoliation des religieux. M. Crodaro, pendant ce temps, se serait appliqué à la déchristianisation scolaire. Assumant le ministère de l'Intérieur, M. Luzzatti n'inspire pas une grande terreur au parti radical essentiellement ondoyant et divers, « M. Luzzatti est prêt à subir » l'influence d'une volonté un peu forte. Ce plan ne s'est pas tout à fait réalisé. M. Finoechiaro-Aprile n'a pas voulu ou pas osé accepter le portefeuille qu'on lui offrait. Un député de droite, M. Fani, l'a accepté; mais qu'est-ce que M. Fani, et jusqu'à quel point est-il indépendant de l'anticléricalisme ?

Le ministère qui naît est gros de mystères inquiétants. M. Luzzatti lui-même est un mystère. Tout le monde connaît en lui le financier de réputation mondiale, le sociologue encensé dans tous les Congrès internationaux, et le savant qui se découvre une compétence universelle. Mais qui a déchiffré M. Luzzatti ? M. Luzzatti a'est-il déchiffré lui-même, et pourra-t-il répondre avec assurance de l'opinion qu'il adoptera demain ? M. Luzzatti siège à droite, mais il est en relations intimes avec les hommes les plus influents de l'extrêmegauche aux dernières élections, la Triplice » économique maçonnique enregistrait son élection comme un succès qui lui revenait. M. Luzzatti signait, naguère, un télégramme fameux à un candidat de Bergame, autour duquel, alors, tous les anticléricaux s'étaient groupés, et il avait, en ces dernières semaines, promis formellement aux catholiques de leur donner enfin, dans le Conseil supérieur du travail, la place à laquelle ils avaient droit. En résumé, M. Luzzatti est un théoricien de la liberté religieuse, et dans le grand débat sur l'école qui a précédé les dernières élections, il a voté avec la minorité anticléricale. Respectueux, avec scrupule, du régime constitutionnel, il appelle au ministère de l'Instruction publique un représentant de ce parti radical qui a été battu aux dernières élections sur le terrain de l'école.

M. Luzzatti est juif. Il a voulu à tout prix constituer son ministère il l'a constitué. Il voudra maintenant que ce ministère fasse de grandes choses et qu'il dure. lur quel programme, et par quela procé dés ? M. Luzzatti n'en sait rien.

La crise ministérielle n'a influé à aucun degré sur la Semaine sociale, qui se tient maintenant à Naples les Semaines sociales ne s'occupent pas de politique immédiate. Il n'en est pas moins vrai que, de fait, les « leçons » qu'on a entendues et qu'on entendra, ces jours-ci, dans le grand salon municipal de Naples, prépareront les catholiques aux campagnes nécessaires sur l'opinion publique.

Le programme de fond que veut réaliser la Maçonnerie vise essentiellement à la destruction de la famille. La Semaine sociale a étudié les facteurs sociaux de cette entreprise révolutionnaire» ç'a été la leçon de M. le professeur Toniolo elle a exposé par l'organe de M. l'avocat de Simone la nature et les prérogatives inaliénables de la famille dans l'ordre chrétien elle a établi enfin, par un cours de solide science positive, que la constitution catholique de la famille la met seule en mesure de remplir la fonction que la sociologie lui découvre les conclusions véritables de la biologie convergeant avec cette « téléologie » de l'union matrimonale où est inscrite la pensée du Créateur, elles ne sont pleinement satisfaites que dans le caariag», tel qu'il a été élevé par le Christ à l'état de sacrement. Ces trois « leçons », largement répandues parmi les catholiques, les armeront pour les campagnes de conférences, de presse, de tracts populaires.

Mais en même temps, et quoi qu'il arrive, il importe que rien n'interrompe la formation et l'organisation chrétienne du peuple.

C'est à quoi à répondu l'admirable leçon de M. le professeur Caldana sur la psychologie ouvrière, où nous reconnaissons dès

coûtant rien au Trésor et leur remplacement par des écoles publiques très onéreuses. Voilà les deux œuvres qui ont compromis nos finances la première .pèse pour au moins 60 millions sur le budget de 1910 et la seconde 'pour une somme beaucoup plus considérable encore. C'est au moins 120 millions de dépendes nouvelles, absolument stériles pour la nation, qui pèsent de ce chef sur notre situation financière, M. Gauthier, avec un peu de réflexion, et s'il avait un peu plus examiné les chiffres qu'il rapporte, s'il s'était moins laissé fasciner par « l 'illustre Buchner », se serait aisément rendu compte de ces causes réelles et évidentes du déficit, de nos budgets. Cela lui eût été d'autant plus facile qu'il explique lui-même en son rapport les raisons pour lesquelles la Commission sénatoriale a cru devoir comprendre dans les changes ordinaires du budget une somme de 26 (ÎOO (MW Jrancs. destinée aux déppnses complémentaires de lignes du réseau de l'Ktat mais ces 26 GOO 000 francs ne sont qu'une fraction des sacrifices annuels que le rachat de l'Ouest impose à l'Etat, sans parler des 64 millions et demi que l'Etat est autorisé a emprunter au compte de » l'exploitation provisoire du réseau racheté des chemins de fer de l'Ouest ̃> e? sont 1m termes mêmes employés. Nous ne savons pas quelle serait l'interprétation que •> l'un des maîtres de la pensée moderne, l'illustre Buchner » pourrait fournir à ce sujet mais nous pensons tout bonnement, quant à nous, que si l'Etat n'avait pas racheté le réseau de l'Ouest, il n'aurait pas eu besoin de pourvoir à ces 26 GOO 000 francs ni àj^s C4 misions et demi et a d'autres dépenses *PÉ:)re Qne lui causent le rachat et l'exploitation d*», ces lignes ferrées.

Il en est de même pour les 60 on 70 millions que coûte à l'Etat le remplacement des écoles libres fermées par des écoles publiques en laissant de côte toute considération étrangère, et se tenant uniquement sur le terrain financier, il est certain que c'est là, avec Je rachat du réseau de l'Ouest, la cause principale des déficits récents. Il s'y joint, sans doute, encore beaucoup d'autres entraînements, sans parler des 6 millions d'augmentation d'indemnité des membres des deux Chambres, que l'on aura bien de la peine à faire passer pour une dépense humanitaire qui s'imposait en «e temps de déficit. M Gauthier se livre à des dtesertatlofis, #u*-

muinli'nant if. eetiU-e ut ii1 point eutîni-«nuut de, la Semaine sociale.

Nous nous occupons d'organisation pro-« fessionnolle, a remarqué M. le professeur Caldi^ia. mais connaisaons-noua assez la sujet vivant de cette organisation ? Avonsnous pénétré assez à fond l'âme ouvrière ? Ayant posé ces questions, M. le chanoine Caldana les a résolues par un émou-« vant essai- de psychologie chrétienne, analysant successivement la place qu'occupa dans la pensée de l'ouvrier la préoccupa-! tion du pain quotidien, le souci de se suf-<flre et de suffire aux siens par son travail personnel, les aspirations religieuses et morales. De ces observations, le conférencier a tiré une série de conclusions pratiques pour le propagandiste, pour l'apôtre, pour le prêtre, précisant quelles devaient! être tout ensemble la bonté et l'énergie de leur action, insistant sur le caractère profondément religieux qui la doit marquer le socialisme lui-même, a remarqué la chanoine Caldana, a cru nécessaire de répondre à ces exigences morales de l'âme ouvrière en essayant la tentative paradoxale de présenter au travailleur l'irréli»» gion elle-même comme une sorte de reli-i gion.

#

Demain, le R. P. Gemelli et le docteur Necchi traiteront de la haute culture scien- titlque parmi les catholiques, condition de leur influence sociale; puis MM- Boggiano et Chiri parleront précisément de cette organisation professionnelle, dont M. le chanoine Caldana a étudié le ressorti moral. Ce sera la troisième et dernière étape de la Semaine sociale. Ainsi sera brisé, une fois de plus, le sophisme le plus impressionnant peut-être pour la classe ouvrière, qui consiste à lier ensemble comme les deux parties d'un même pro- gramme la persécution religieuse et l'or- ganisation ouvrière. Cette organisation ouvrière, MM. Boggiano et Chiri montreront au contraire comment les catholiques la préconisent, et comment ils entendent la réaliser au nom et en vertu de leur ca- tholicisme.

Justement, S. S. Pie X, par l'organe du cardinal secrétaire d'Etat, a envoyé sun ce sujet à M. le comte Medolago Albani. président de l'Union économique, un do- cument d'une importance capitale. Il n'est pas hors de propos de s'y arrêter ici.

Après s'être félicité de la multiplica.tion des grandes Fédérations économiques parmi les catholiques, et après avoir approuvé au nom du Pape le réglement qui fixe leurs relations avec l'Union économique, S. Em. le cardinal Merry del Val continue en ces termes

« Que le non erubesco evangelium, qu'avec tant de franchise, saint Paul répétait déjà dans sa lettre aux Romains, soit imprimé en grands et indélébiles caractères sur la bannière de toutes les institutions catholiques, etc. (1)

Cette Semaine sociale a vu entrer en scène une nouvelle grande association, née depuis un peu plus d'un an parmi les femmes catholiques d'Italie. La présidente de cette Union a exposé, en un très beau langage, dans une grande conférence, mardi soir, le concours que l'Union des femmes catholiques assurera aux autres Unions. En même temps que la Semaine sociale d'ailleurs, le Congrès de la Jeunesse catholique du Midi a mis en lumière les superbes espérances que réservent les nouvelles générations à l'action catholique. Le Congrès de la Fédération universitaire qui suivra celui-là confirmera, nous le savons, cette impression.

Arrêtons-nous, pour le moment, à cette esquisse générale de la Semaine sociale de Naples et des réunions qui s'y sont rattachées. Elle suffit sans doute à montrer qu'une tentative de politique anticléricale en Italie ménagerait à ses promoteurs plus d'un déboire.

B. Sienne.

LETTRE PASTORALE DE &ONSEI* GNEUR L'ARCHEVEQUE DE PARIS SUR L'EDUCATIO~V. Brochure in-16 de 32 pages, 0 fr. 40 port, 0 fr. 05. Les 100 exemplaires, 7 fr. 50 les 500, 30 fr, les 1 000, 50 {r., port en sus.

Paris, 5, rue Bayard

(1) Ici noire correspondant reproduit les importantes déolaratlons qui tefïtimeat la lettre ie S. Cm. le cardinal secrétaire d'Etat et que noua avons déjà à deux reprises communiquées à nos lecteurs. >J. D. L. R.

vant sa prédilection, de haute sociologie pouB essayer de démontrer que les nouveaux droits successoraux, allant jusqu'à 29 De ooostl-» tuent, à aucun degré, un acheminement à. la confiscation, sinon déjà une confiscation. C'est même à ce propos que le rapporteur sénatorial fait intervenir l'un des maîtres de la pensée moderne, 1'Udustre Buchner ». Il noua dit que les propos de ce philosophe devraient être médités par « ceux qui protestent contre !'idée de solidariser la réforme fiscale des suc- cessions avec l'organisation des retraites ouvj-tères ». Nous sommes obligé de renvoyer iej 1-9 rapporteur sénatorial, M. Gauthier, au président de la Commission sénatoriale des finances, M. Rouvier. Dans un discours éloquent, dont nous avons rendu compte et qui a fait sensation. M. Rouvier a, en effet, protesté au Sénat contre la solidarité que l'on prétendait établie entre l'organisation des retraites et les surtax«s sur les successions; il a fait rejeter l'acceptation spéciale que la Chambre avait inscrite. Terminons pir un rapide examen de la situa-» tion de trésorerie au 1" mars 1910, la circulation des bons du trésor était de 260 milltomi et demi. Il existait en circulation 235 millions et demi d'obligations court terme la loi da finances de 1910 autorise l'émission de 249 mil* lion* d'obligations nouvelles, dont 64 millions et clemi pour payer des dépenses d'établisse* ment ail compte de >• l'exploitation provisoir« du réseau raoheté des chemins de fer de l'Ouest et 182 millions et demi pour combles le déficit du budget. L'Etat se fait avancer, en outre, 100 millions par la Banque de Franca ,pour les inondas. Voilà mi total 844 millions d'engagement à court terme. Gela est dange» reux, s "H survenait une complication Internationale quelconque. Le compte de l'Etat à la Banque est, d'ailleurs, des plus réduits. Si l'on veut assainir la situation, il faudrait contracter un emprunt publie de 7 à 800 millions, et cela non pas en obligation à cinq ans, mais en obligation a vingt ans au moins. Autrement, on se place, avec toutes ces dettes criardes, dans une situation ctitiq.ie si les relations internationales venaient à se troubler gravement.

Ainsi cette législature qui, à sa naissance, avait pris la devise « l'as d'impôts, pas d'emprunts », n'a cessé de multiplier les impôts et, d'aï;1? part, -;Me r?nd nu gros emprunt quasi nécessaire. Telle est sou œuvre, ea ce qui con- cerne tes finance? publique.


L'éducation

alimentaire

Comment se nourrir Il

Traîné par ta puissante locomotive, le train va démarrer et abattre, en quelques heures, des centaines de kilomètres.

Il faut pour cela une certaine f orce, une certaine quantité d'énergie, comme disent les physiciens. Où la trouve-t-on ? Chacun sait qae le charbon en est la source et le mécanicien peut vous dire, à quelques kilos près, la quantité de combustible qui lui est nécessaire.

Il sait, qu'en moyenne, sa machine use 10 kilos de charbon par kilomètre parcouru autant de kilomètres, autant de fois io kilos de charbon, et c'est cette ration, que lui accorde la Compagnie pour un type de locomotive d,onné, pour un train de poids donné. Eh bien le corps humain est une véritable machine qui doit fournir chaque jour une certaine quantité de force, ou mieux d'énergie, je parle ici de l'énergie physique. Où trouvera-t-elle cette force ? Dans les aliments qu'on lui fournit et qui sont, à, la lettre, un véritable charbon.

Et de même que l'on sait combien d'énergie peut fournir à la machine d'acier un kilo de charbon, de même on sait combien d'énergie, de force, peut fournir à la machine de chair un kilo d'aliments.

Et, de même encore que tous les charbons, tous les combustibles n'ont pas la même valeur pour le chauffage, et, par suite, pour la production de la force, de même aussi tous les aliments n'ont pas la même valeur pour produire de la force dans le corps humain. Il y a de bons et de mauvais charbons, il y a de bons et de mauvais aliments.

Il y a des charbons qui laissent beaucoup de cendres, beaucoup de scories, qui encombrent le foyer, et il y a des aliments qui laissent dans le corps de mauvais produits que l'on peut appeler véritablement des cendres, des scories encombrant notre organisme, sources de troubles et de maladies.

Le bon mécanicien qui connaît la dose de travail qu'il va demander à sa machine, lui donne juste la ration nécessaire, et pas plus, car il sait qme toute dose en excès va se brûler inutilement et même usera, sans avantage, sa chaudière.

L'homme, qui travaille et qui mange, devrait savoir la ration capable de fournir la force nécessaire pour un travail déterminé, de façon à éviter les excès d'alimentation, qui sont, à tout le moins, une dépense inutile, et, trop souvent, une cause d'usure pour nos organes, foie, reins, etc.

J'entends d'ici une objection que l'on ne ;va pas manquer de me faire

« Vous n'allez pas faire manger le monde une balance à la main, pesant, calculant, analysant les doses et les quantités absorbées ? C'est ça qui serait amusant Si la Science (avec un grand S) n'a que ça à nous proposer, Dieu la bénisse mais j'aime mieux m'en passer, et faire comme mes aïeux qui n'y mettaient pas tant de façon » Wvis aye7 cent fois raison. mon cher ketevr rassurez-vous, et savourez le délicieuA bifteck que l'on vous apporte, digérezle en paix, en lisant cette causerie elle et lui vous pousseront peut-être à une douce somnolence

Non, j'ai voulu simplement et 'd'abord montrer sur quelles bases s'appuie la science dans l'énoncé de ses affirmations, j'ai voulu montrer que si ce n'est pas toujours avec certitude qa'elle parle, ce n'est, au moins, pas par caprice. v

La notion de l'énergie qui est renfermée dans les aliments est supposée depuis qu'il y a des hommes. et qui mangent, puisque l'humanité sait que c'est là la source de l'entretien de la vie et des forces mais, de nos jours, en va plus loin. On veut connaître le nom de ces éléments, leurs combinaisons dans les divers aliments, afin d'apprécier exactement la valeur de tel ou tel produit, et cela pour le plus grand bien de l'humanité, ainsi que je îe disais dans la dernière causerie.

On va me dire « Mais peut-on analyser décomposer cette immense quantité d'aliments si variés, si dissemblables, solides ou liquides, secs ou verts, durs ou mous ? » » Mais parfaitement. Ces choses-là n'ont plus de secrets pour la chimie, et, pour le dire tout de suite, cette variété extraordinaire d'aliments se résume à quatre types fondamentaux, j'entends comme composition. t" Les graisses, huiles, corps gras que tout le mgpde connaît

2° Les féculents et sucres, non moins connus et souvent appréciés

3° Les matières appelées albuminoides, "dont la caractéristique est de contenir de l'azote, et dont la forme la plus connue est la viande

Enfin les matières minérales, comme le tel marin, les phosphates et surtout l'eau,

iSÛ^DEPM«2K::M|*ALWIi8 «ÏHÇ.iKi- du uvert, &ETRANG. Pré e éd, 0-vert. VALEURft-fRANG. Précéd. Ouvert VALEURSETRANG. Pr'~ 0" er' ~TRANG.&FRANç. Pr&:éd. Ouren. RALEURS FRANC. VALEURS EN BANQ.

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l'élément indispensable, si dédaigwéa et même méprisée par tant de gens

lit voilà tout ce qui entre dans notre corps, sous une forme ou sous une autre, voilà tout ce oue nous prenons, voilà ce que l'on nous sert pl«s ou moins savamment cuisiné, et l'instinct ou la raison ont conduit les êtres vivants à adopter tin régime qui les contient tous à des doses variées et sous des combinaisons diverses. La chimie, qui ne fait pas de cuisine, ne s'occupe pas du goût, de la saveur ni de la préparation des mets elle ne s'occupe que de la quantité de force que peut fournir au corps tel ou tel aliment, et toujours elle le décompose en ses quatre éléments qui sont énumérés pllls haut. Non contente de les séparer et de savoir qu'ils fournissent une certaine dose de force, elle a voulu, parce qu'elle est une science exacte, mesurer cette dose. Elle fait, en somme, pour les aliments, ce qu'elle fait pour le charbon. On mesure la valeur d'un charbon en cherchant le nombre de calories qu'il peu', produire.

le vous vois sursauter « Encore des mots savants Calorie qu'est-ce que c'est que cela. Vous nous prenez donc pour des savants »

Tout cela n'est pas gai, j'en conviens mais il faut bien avoir des termes pour exprimer des faits réels. Retenons donc simplement que la calorie est la quantité de chaleur nécessaire pour porter à 100 degrés, c'est-à-dire pour faire bouillir io grammes d'eau. C'est donc une certaine quantité de chaleur, comme le mètre est une certaine quantité de distance, si j'ose dire ainsi. Or, de même qu'un gramme d'un charbon donné fournit tant de calories, de même on sait combien un gramme d'un type d'aliment fournit, lui aassi, de calories.

Ceci compris, tout vous paraîtra simple. Ainsi, un gramme de graisse développe théoriquement neuf calories, en chiffres ronds on me permettra bien d'arrondir les chiffres, le sujet étant assez épineux par luimême un gramme de sucre en dégage seulement quatre, comme aussi les féculents, un gramme d'albumine enfin, en dégagera égaleront quatre, ce qui veut dire que la graisse, passant dans notre sang et dans nos tissus, dégagera, en se décomposant, unequantité de chaleur que l'on dira être de neuf calories par gramme.

Or, notre corps a besoin, par jour, d'un certain nombre connu de calories donc, il suffira. toujours théoriquement, de lui donner un certain poids de substances capables de les lui procurer, et ce poids est facile à calculer par une simple division.

Avant de la faire, nous allons souffler un peu. Dr DELASSUS, professeur ù la Faculté libre de Mlle.

Le IIIe Congrès des praticiens Le Congrès des praticiens tiendra sa première séance le 7 avril, à 9 heures du matin, à Thôtel des Sociétés savantes.

Divers rapports d'intérêt général, notamment sur le corps médical et les Sociétés de secours mutuels, le relèvement des honoraires médicaux, l'exercice illégal de la médecine, l'enseignement médical, l'hygiène publique, seront lus dans les séances du matin et de l'après-midi qui se poursuivront jusqu'au 10 avril.

Les petites bêtes

de Mlle Poupelet

Il est à penser que beaucoup de nos lecteurs ignorent absolument ce que peuvent être tes. petites .bêtes Je Mlle Poupelet. Nos ilecteure auraient tort de persister dans leur ignorance, oar ils ne peuvent avoir 'de plaisir plus grand que de lira dans le numéro d'avril du Mots'lUléraire et pittoresque l'histoire et la description des intelligentes petites bêtes de Mlle Poupelet. Le numéro 1 franc. Abonnement annuel pour la France, 12 francs pour l'étranger, 14 francs. 5, rue Bayard, Paris.

Le capitaine Fiegenschuli

officier de la Légion d'honneur Le Nouvelliste $ Alsace-Lorraine annonce que le capitaine Fiegenschuii, tombé dans l'Ouadaï, est promu officier de la Légion d'honneur. L'éorin renfermant l'insigne des braves a. été remis au vieux père 'de Fiegenschuh par M. Van den Vaero, vice-consul de France, ills du général commandant la brigade de Tulle.

ÉLECTION AU CONSEIL GENERAL Orne. A l'élection au Conseil dans le canton de Mortrée (Orne), en remptaceni«nt de M. (Porriquet. le doye,n du Sén-U. récemment décédé, le due d'Audiffret-Pasquier obtiw 611 voix, M. Labtoé, fils du sénateur, républicain, 542 M. Bureau, radical, 218. Ballottage.

SUCCÈS LIBÉRAL DANS LE FINISTÈRE De notre correspondant de Carhn'u-

Des élections municipales dans la commune de Plouguer, canton de Garliaix, ont eu lieu dimanche. Deux listes étaient en présence une liste dite de représentation proportionnelle, en majorité libérale, et une liste composée pat le maire sortant, dite républicaine, nuance Mas^ curaud.

Toute la liste de la représentation proportionnelle est élue au premier tour avec une majorité de 50 voix. Les élus ont été acclamés par la 'foule à leurs sortie de la mairie. Le maire battu tenait la mairie depuis vingt ans. C'est un sucoès magnifique qui fait bien augurer du succès du candidat libéral aux élections législatives.

Nouvelles de l'étranger ALLEMAGNE Le général Keim prévoit des conflits avec la France L'Union ries pangermanisfes a tenu une («semblée générale au cours de laquelle le général major Kelm a prononcé un discours «mire la France qui entretient, <lit«-il, une année beaucoup trop grande en oompaiNuson de *a population il a prédit lîg-aleoiçnt des conflits avec l'Aùgieterne et même avec l'AutricJieHongrie, au cas où les Slaves vaudraient rabaisser la population allemande il a souhaité à l'Allemagne un second Bismarck.

TURQUIE

Le roi de Serbie à Constantinople La réception du roi Pierre au .patriarcat du Phanar a été particulièrement chaleureuse. L« monarque et le patriarche stontorassèreot plusieurs fois avec beaucoup d'émotion. Le patriarche prononça en grec <un discours fort applaudi ou il souhaitait la prospérité à la Turquie et à la Serbie. Le roi Pierre déjeuna à la légation de Serbie, à Péra, et reçut ensuite ù Merassim-Kiosk les ministres, les présidents de la Chambre, du Sénat, le corps diplomatique. Les ministres des .deux Etats commencèrent les pourparlers. La question du chemin de fer du Oanube à l'Adriatique a été discutée. On a discuté également la question de certaines facilités .pour des débouchés serbes vers Salonique. Le roi Pierre a publié aujourd'hui un ukase graciant tous les musulmans détenus à Ittieure «otuelle en Serbie.

ABYSSINIE -r Ménélick vit encore Le régent d'Abyssime autorise l'envoyé spécial du Berliner Tageblatt à Addis-Abatoa à'démentir offlcieHeme^t 'ca bruita qui ont couru dans la presse européenne sur 1* mort de àfenélik le négus vit encore.

ANGLETERRE Aux Communes la majorité contre les Lords

est de 166 voix

La Chambre des Communes a voté hier fti clôture du débat sur les résolutions relatives au veto de3 Lords et le passage à la discussion des articles. La motion a été votée par 358 voix contre 252. La majorité sur laquelle peut compter le gouvernement pour le vote de la réforme constitutionnelle est donc de 106 voix. Le vote sur la troisième et dernière résolution devant avoir lieu le 14 avril, cette résolution ne 'pourra être présentée aux Lords avant le 18 avril. Les vacances de la Pentecôte commençant le 29 avril, il est bien improbable que les Lords votent leur réponse immédiatement.

̃Il est à croire que la discussion n'aura lieu qu'à la rentrée, c'est-à-dire à la lin de mai. Sauf événement imprévu, les prochaines élections générales auront donc dieu au plus tôt vers le milieu du mois de juin.

Des indications très sûres font prévoir que le Cabinet va modifier sa ligne de conduite libreéchangiste. Il paraît disposé à nommer une Commission d'enquête commerciale qui donnerait jusqu'à un certain point satisfaction aux unionistes.

Petites dépêches

L'empereur de Russie a communiqué à la cour de Danemark son intention de rendre à Copenhague une visite au cours de l'été prochain. La date de ce voyage n'est pas encore ilxép. mais il est question du mois de juillet.

Le chancelier allemand est arrive à Hombourg.

La ipopulace chilienne a attaqué le consulat péruvien de Guayaquii.

Le gouvernement tare, en raison des troubles, envoie quatorze bataillons en Albanie.

La hausmanisation de Madrid débute. Le roi a donné solennellement Je premier coup de

pioche.

Une bombe de dynamite a été découverte au palais du prince régent, à Pékin.

Les journaux de Contantinople annoncent que le contre-amiral anglais Pield serait désigné pour. remplacer le coatoe-iamiral Gamble comme réformateur de lu. marine turque.

La délimitation

de la frontière tripolitaine

MM. Desporiss de la Fosse, délégué de la résidence, les oapitaines Meule. Desjardins et Lebœuf, membres français de la Commission de

La Nationale-Vie en 1909 La NATIONALE- YIE (entreprise privée assujettie au contrôle de l'Etat), qui avait déjà réalisé, en 1908, plus de 103 millions d'assurances, chiffrr que n'avait encore jamais atteint une compagnie française d'assurances sur la vie. a fait, en 1909, un nouveau pas en avant, avec une production de 113150836 francs, supérieure de plus de 17 millions à celle de la compagnie venant au second rang.

De plus, elle a constitué, en 1909, 3 037 310 francs de rentes, soit une augmentation de 420 991 francs sur l'exercice précédent.

De pareil résultats démontrent, d'una manière surabondante, la confiance qu'elle inspire, par une situation financier*, qui défie toute comparaison. Près d'un siècle de gestion économe et avisée a permis à la NATIONALE de constituer peu à peu des réserves libres qui égalent presque 75 r/o des réserves libres de toutes les autres compagnies françaises d'assurances sur la vie réunies.

Aucune société similaire ne peut mettre en ligne des garanties supplémentaires aussi puissantes en dehors des réserves mathématiques; aucune société similaire n'offre, dès lors, une -sécurité aussi grande à sa clientèle.

délimitation de la ttrootiète tuoi«o-tripolitaia^ sont partis liirr de Gabes .par le vapeur l'etl pour Tripoli.

*ssst^S*

TRIBUNAUX MATELOT DESERTEUR

Lo (lonseil de guerrn maritime de Olisrbourg a jugé, hier, le matelot Orticoni, déserteur du croiseur Kléber, alors que en foatimftnt se trouvait à la Nouvelle-Orléans en 1907 Ortiooni a élô condamné à dix-huit mois de prison. LE LANGAGE CHIFFRE

Dans la même audience, le Conseil a jugé le marin Guillot, embarqué sur le oroi.seur Desaix et inculpé de vols de vêtements militaires. Les débats ont révélé que les détenus de da prison maritime se servaient d'un langage chiffré pour communier entre eux. Guiliot avait adressé une lettre dans ce langage à un de ses collègues, pour l'inviter à faire une fausse déposition. ha. lettre fut saisie par les gardians qui réussirent à en trouver la clé. Guillot a été condamné à un an de prison.

LES PRETRES ET LES LISTES ELECTORALES La Cour de cassation vient de casser un jugement du juge de paix de Bourg-Argentan qui avait repoussé une demande d'inscription d'un vicaire sur les listes électorales. L'arrêt décide que si, depuis la loi de Séi ration, les ministres des cultes (dans l'espV.-e un vicaire) n'ont plus, de plein tàroit, leur domicile dans la commune où ils exercent leur ministère, ils conservent, du moins, comme tout autre citoyen, le droit d'invoquer, le cas échéant, pour y réclamer leur inscription sur la liste électorale, le domicile résultant de leur intention réalisée d'y fixer leur principal établissement.

Le crime de Nice

Lundi après-midi a eu lieu l'interrogatoire du Dr Breingues. Cette séance a duré cinq heures, et ce n'est pas fini. Aujourd'hui, l'interrogatoire continue. Le Dr Brengues a maintenu son alibi dans tous ses détails.

Aucune charge ne l'embarrasse, il & réponse à tout.

La bonne charge accablante a déclaré qu'il n'était cas rentré chez lui, qu'il n'avait couché a la maison que la nuit qui suivit le crime.

La bonne ment, répond J'inculpé, on l'a achetée, on l'a circonvenue.

Le docteur proteste avec énergie, quand le juge l'accuse d'avoir tué M. Charlois par ressentiment, pour se venger. Certes, il était loin de porter dans son cœur son ancien beau-frère, et il eut avec lui un procès qu'il perdit mais la perte de ce iprocè3 ne 1 affecta pas au point de l'amener a devenir un assassin.

Le docteur s'expliqua sur le revolver, sur les billets de tramways de Nice trouvés dans son pardessus et qui y étaient depuis deux ans. S'il s'est fait tailler da barbe, c'est sur le conseil de son coiffeur, à l'approche des beaux jours.

Comme on le voit, le Dr Brengues est loin d'être dés emparé devant la formidable accusation qu'on a dressée sur sa tête. A certains moments, il l'a même pris de très haut avec le juge, et, du couloir de l'instruction, on entendait les éclats de sa voix indignée.

Le D' Brengues est sorti exaspéré du cabinet du juge. En franchissant la porte, il se retourna vers M. Maret et s'écria avec colère

Je ne vous insulte pas Je vous défends de m'appeler assassin

Et il .->e livra aux gendarme*), qui l'emmenèrent vars le .panier à salade. Mme Brengues avait demandé au juge la permission de voir son mari. Elle lui a été refusée.

Une autre accusation

On a dit que M. Charlois avait été persuadé que le Dr Brengues, qu'il avait appelé à soigner sa première femme, avait tué celle-ci. Voici sur ce sujet quelques renseignements précis

C'est le Dr Camons, médecin de Nice, qui, médecin habituel de la famille Charlois, fut appelé, le 16 novembre, auprès de la malade. Le Dr Gainons diagnostiqua immédiatement une maladie à terminaison habituellement mortelle. Le D' Brengues fut appel»' de Nîmes par M. Charlois: il s'installa à l'observatoire au chevet de la malade, et le Dr Cannons suivit la maladie comme consultant jusqu'au 26 novembre, date de la mort, à la suite de la maladie.

D'après le Dr Camons, le rôl« du iiocfoiir Brpngues lui parut normal.

On retrouve le revolver

Les recherches effectuées par la police de Nimes pour retrouver le revolver dont le Dr Brengues se serait servi pour tuer son beau-frère viennent d'aboutir à la découverte de cette arme.

M. Dreyfus, commissaire central, ayant appris que le D'' Brengues s'était rendu dans l'après-midi de dimanche chez un A?. ses clients actuellement alité, et avec qui il était autrefois .en relations personnelles, eut l'idée d'aller voir cette personne et de l'interroger sur la vie du docteur. M. Dreyfus apprit ainsi pendant la conversation qua le Dr Brengues avait laissé chez son client, au cours de cette visite, un paquet enveloppé de papier blanc et lié par un cordon rouge. Le client du docteur n'avait pas cru devoir, comme le fit l'élève du ̃pharmacien Dunant, s'assurer du contenu du paquet laissé chez 'lui, et ne s'en était plus occupé. M. Dreyfus s'empressa de le

défaire et <décmvv?tà le revolwr, la boite da '\i [-touches, nn prospectus of l'A^ouvil'lon qui avaient été également, déposés précédemment à la pharmacie Dunant. M. Dreyfus a immédiatement saisi Parquet de sa découverte et a adressé un rapport à M. Maret, juge d'instruction à Nice, qui le recevra demain.

D'autre part, M. Dreyfus a recueilli lo témoignage de la femme de ménage qui m trouvait au service d'un M. Graby, soigné par le Dr Brengues durant la maladie qui l'emporta. La femme de ménage, dit en effet que le D' Brengues prit un revolver comme souvenir du malade défunt, à qui l'unissaient des liens d'amitié.

Il faut rappeler que l'inculpé a prétendu hier. devant le juge d'instruction, qu'il avait jeté le revolver dans la fonteina dite de la Source, qui se trouve au milieu du jardin ipublic de Mîmes. Une légende nîmoise veut que cette fontaine soit insondable et que personne n'en peut connaître le fond.

Que va répondre le D'' Brengues à cette nouvelle charge ? Y

CHRONIQUE PARISIENNE

Nouveaux Invalides

HHôtel des Invalides va-t-il recevoir douze invalides de plus ?

On sait qu'il n'en reste plus qu'une dizain*?. On comptait bien, lorsque la mort les aurait enlevés, ne jamais les remplacer. Mais le général Niox vient d'adresser une requête au minâstre de la Guerre. Il lui demande d'affecter à la surveillance du musée de l'armée et du tombeau de Napoléon douze soldats blessés au Maroc et dans les récents combats coloniaux.

On' ue sait encore quelle réponse fera le ministre. Il paraît que la question est à l'étude. Et nous savons par expérience ce que signifle cette formule. Il faut souhaiter toutefois qu'il soit fait droit à la requête du général Niox. Quelques-uns des héros qui ont été blessés au service de la France trouveraient ainsi une retraite honorable.

Personne, assurément, ne contestera qu'une telle récompense ne leur soit due.

Contre le trolley

M. Mithouard, conseiller municipal, vient d'écrire au préfet de la Seine pour l'informer qu'il l'Interpellera, à la prochaine session, au sujet de l'établissement du trolley dans Paris et le long des quais sans que le Conseil municipal et le Conseil général aient été consultés.

M. Mithouard a questionné des fonctionnaires de l'administration. Il lui a été répondu que, au regard des tramways qui longent les quais de la rive gauche, l'autorisation de poser le trolley n'avait été accordée que pour trois mois.

POURQUOI LE COQ

CHANTE .1

Dans la charmante comédie de Rostand, « Chantecler », an nous dit que le coq chante pour engager le soleil à se Lever. Ceci est tout aussi vrai que lorsque l'on raconte, selon un vieux dicton, que le coq chante pour rappeler aux sorcières qu'il est temps de rentrer chez elles. La vérité, c'est que lo coq chante parce qu'il est heureux de l'approche du jour, charmé de pouvoir pour toute une journée jouir de la vie, et il faut bien qu'il exprime ses sentiments dans son propre langage 1 Heureux Chantecler Combien n'y en a-t-il pas parmi nous qui ne sont point heureux de pouvoir quêter le lit, qui se sentent le matin plus fatigués que lorsque la veille ils allaient se coucher Combien d'entre nous qui craignent l'arrivée du jour, sachant les souffrances qui les attendent, n'ayant pas d'appétit, se sentant las; ne s'intéressant à rien, n'ayant aucune ambition 1

Si vous vous éveillez dans ces dispositions, si c'est là ce que vous ressentez, lorsque vous savez que la nourriture que vous allez prendre va vous causer de grandes souffrances, ou bien lorsque vous êtes sujet à des excès de bile, à des vertiges, à la constipation, c'est que votre estomac ou le foie sont dérangés 1 Il vous faudra la Tisane des Shakers pour tonifier et fortifier J'estomac, ainsi que pour stimuler votre foie et Ifs intestins et leur rendre l'activité voulue. Alors le sommeil sera réparateur, vous vous éveillerez plein de vie, avec de l'appétit pour vos aliments et de l'énergie pour votre travail. Vos malaises disparaîtront et vous jouirez d'une bonne santé. Mme Paule Fourmigué, de Lauraet (Gers), nous annonçait le 1" novembre 1909, ce qui suit « Je souffrais beaucoup de coliques, de dérangements du foie et de douleurs d'estomac.

« Les souffrances étaient si grandes que je ne pouvais dormir et parfois je me roulais à terre tellement elles étaient épouvantables.

» Je ne mangeais presque plus et rend-is le peu que je prenais. J'avais des excès de bile et ma figure était jaune. Je passai deux saisons à vichy, espérant que cela me soulagerait. Au contraire, j'en revins plus affaiblie et aullement guérie. » C'est alors que je pris de la Tisane américaine des Shakers et deux flacons suffirent pour me remettre sur pied. Maintenant ma santé est excellente. »

La Tisane américaine des Shakers a guéri Mme Fourmigué en rétablissant les fonctions du foie et de l'estomac. Si vos organes digestifs sont dérangés, la Tisane vous guérira rapidement et \onr toujours.

Classe m Nouvelles

Notre observatoire

Baromètw. La pression aunospliôrittue reot* basse sur 1'uuest et ctmve de l'Europe; dea mlniina se tiennent ce matin sur rAttg-letaiT» (Yarmouih 768"1), sur le golfe de Gascogne et le golf» du Lion (754"7m). la pression s'abaisse rapidement en Irlande, elle vu i-Qoore supérieure à Toi1»/ eur la Scandinavie et la Russie (Kharkow 7721»/™», A Parte, noua av-jn*) 756»" "i.

Iaj vent est Tailile et souffle de directions v«rtaJ>le« sur nos cotes de 11 Manche et de l'océan; H pren* de la force d'entre Est et Sud au large de la Pro\&nee.

Des pluies sont tombée.» sur presque toute l'Eu* rope; en France, elles ont été abondantes dons 1. nord et le Sud-Est; ou r«cuetlll «»/̃> d'eau aa cap Croisette, 29 à Nice, 23 à Oalâiljs. M à Bianrlti, 4 à Clennont-Feprand et à Purës.

La le7nyétrit~üre ba)M6 rorte-Tllt.,¡¡t œn.. l'dalrdim8·nwd du eanttaecu; on notait oe matin g à uie«'« borg, -j- 1 à Partit + S à Bordeaux et àPerplgiâin, + 6 à Brest «t. à Marseille, -H il à Alg«, et, dw« les stations élevées 3 au Puy-de-Dôme. 14 «i Pfc-4u-Mictt.

La mer est Houleuse près de Toulon.

Probable. En France, le temps va rester un pan frais; des averses sont encore probables. A Paria, hier, plute.

iMandl 5 aura, 95» jour de i'annôe.

•Durée du Jour 14 h. 9.

SoQell. Laver 6 h. 33. Coucber G }i. 3J. Lum. Lever 4 "u. m. Coucber D ix. 3T •. 23» jour de J-a înne.

Paris

Excavation. Une excavation de 4 mètres long, de 2 mètres de large et O^.SO de proft»»deur s'est produite à l'angle du pont dVArcoto et du quai de Gesvres, juste devant des app.P» tements du préfet de la Seine.

La circulation a été interrompue.

Fou incendiaire. Hier, un incendia éoiatait, 42, rue Poissonnière, dans un logement du 5" étage, occupé par un M. Lttlier, 50 ans, représentant de commerce.

On put éteindre le feu, imais il fut établi que l'incendie avait été allumé volontairement. LilMer fut donc arrêté et meaé au poste de la rm Thorel.

Quand on voulut procéder à i'interregfatoira de l'incendiaire, on s'aperçut à ses réponse» incohérentes, que le malh^mwix avait perda la raison. Il a été conduit à l'infirmerie spéciale du Dépôt.

Le trolley fait un accident. Premier accident causé par le trolley qu'on impose de foret aux Parisiens.

Le cantonnier Persan, GO ans, était hi«r, monté sur une échelle routante quai Malaquais, occupé à couper les branches des arbres pouf installer le trolley de l'Est-Parisien, quand î« tramway 115-C, de la Concorde à Romainville, passant, la •corde de son trolley qui flottait •n'étant pas utilisée sur ce parcours, accrocha l'échelle et Peeson fut précipité d'une hauteue de 5 mètres. Il est mon pendant 'qu'on. *e pop» tait chez lui.

Renseignements commerciaux BALLES CENTMLES DE PARIS Paris, 5 avril me.

Paissons (vente au kilo). bars 2-i,iB, bafemaud* 0,15-0,40, congres 0,50-0,81), crevettes gr. 0,55-1,25, grondins 0,75-1, homards 3-6,50, langoustes 4-7.50, limande* 0,20-1, merlans 0,50-2, mulets 1,25-2,50, sole» 1,50-5, inorue salée 0,50-0,70, saumons fnaaçate 2-7, turbots 2-3,75.

Vente à la >plèce. Raies douces 3-6, raie* miles 2-4.

Vente au cent. Jl*tpKr*»ux de l'<?u«st 15-40, de Dieppe 5-12,50, senlines iaWes 1-4,50, sardines rralche* la caisse », moules de Boulogne le pauW 3,60. Au pavillon des volailles et «Iblew, c'est la tou^sel il fallait voir 10 r.. par 100 kilos sur les lapins dépouillés. Quelques oie* nouvelles de Nantes ont «té cotées de 7 à 10 fr la pièce. Les lapins vivantes ont été vendus «te 4,20 li.iô le kilo. Le gffiier a moin» d'aniniation, mais on a oanàtate une reprise sur le» lapins de garenne que l'on cotait !-l.9o la pièce pour les Français, et 1, 40 1,50 £>our les Aaiitrailiens. Le gibier d'eau des cours itati ai malles: canards sauvage* 2,50 â 4,50 la •plftce, î>Het3 1,25 à 2 rr., ralej d'eau 0,20 à 0,3ô. phivters 0,75 a 0,30, sarcelle» 0,76 à 1,75, routes de rivière 1 à 1,30, ireUvottea 1,25 à 2,25. Les œufs de vanneaux valent de 0,30 à 0,30 la pièce.

Vu pavillon des primeurs, on s'est platirt de8 retours de froid de ces jour» tteflaters qui ne Stvoriàaient pas la vente. La vente dej pôiunafis de terre nouvelle* d'Algérie e*t plus fonte, inaU c'est ̃par suite <h-i nomlireux «nvois de ces légumes: let Vois du Var, qui arrivent également en abondance voient leurs prix îaljbllr. Los artieùsut» d'Algérie «'écoulent assez lactfoment; tt en est de "même pour les choux-Heurs d'Angers par contre. les asperges du Midi out subi une ftalàse assez forte. Les enleoréej, laitues et ©scaroles ont un dânt iatisfalsant. Aperçu des prix, aux 400 kilos-, pommes de terre Mgéne 25-30, petits pois du Var S0-90, Aig6ri» 50-00, haricots verts d'Espagne «0-320, &ndivs* su-65, crosnes 45-60. Au cant: artichauts 10-20, dito Var et Pyrénées-Qrientalas 15-25, ctioux-aews extra 30-60, gros et moyens S-20, laitues Midi 8-15.

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A 1 Académie

des sciences

L'étiologie du « bouton d'Orient »

Les aéroplanes à courbure sont dangereux Dans ia séance d'hier, M.Deslandresa communiqué un travail de M. Arnould sur la .stabilité des aéroplanes. L'auteur établit par le calcul qu'aucun des systèmes d'aéroplanes actuellement en usage ne possède une stabilité suffisante dans le sens longitudinal. L'aviateur, sur son appareil, se trouverait dans une situation analogue à celle du bateleur sur la corde raide. M. Arnould attribue ce défaut d'équilibre, cause fatale d'accidents, à l'emploi des surfaces courbes pour les plans de soutien, et il engage les constructeurs à revenir aux surfaces planes. M. Emile Picard, président, qui rentre des fêtes de Monaco, rend compte de ces solennités. Il fait ensuite un bel éloge de l'illustre naturaliste suisse Agassiz.

M. Roux annonce que M. Nicolle, directeur de l'Institut Pasteur de Tunis, est parvenu à inoculer au singe et même au chien le « bouton d'Orient » ou « clou de Biskra ». Ce gener d'abcès si dangereux est produit par la piqûre d'une espèce de moustique. Cette découverte va permettre d'étudier la prophylaxie de cette affection. Peut-on augmenter

la durée de la vie?

Le Dr Doyen répond: oui!

3f. îe Dr Doyen a fait, hier, à Ha sulle Tîharras, une conférence très intéressante Mir la thérapeutique des voies respiramires.

-VI. Doyen. après avoir exposé 'l'historique de, l'état actuel du problème de l'immunité, aboutit à cette conclusion s'il «'•tait, possible, .en décuplant l'activité des liagocytes, d'augmenter considérablement i résistance de l'organisme, on réaliserait ainsi la disparition de Ha plupart des ^maladies infectieuses.

Ce problème est actuellement résolu. La ''̃couverte des colloïdes phagogènes, qui ont la base d'un nouveau liquide d'inunuu i &é. la myoœlysine, permettent, en effet, m l'on sait les employer rationîietMement, «l'aboutir à tla disparition de ila plupart des maladies infectieuses, notamment de celles ,les voies respiratoires, du tube digestif et de la peau.

Si nous ajoutons les nouvelles thérapeutiques de la tuberciutose et du cancer "ar fla méthode phagogène de M. Doyen, la uérison des cancers externes par l'électrouagulation et la découverte si importante du Dr Moutier de 'l'abaissement de la pression artérielle chez les hypertendus, On peut prévoir usie prolongation considérable de la dorée moyenne de la vie humaine. Ainsi, seraient réalisées îes espéranoes des anciens adchimistes.

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FEUILLETON D'AVRIL 1910 > 47

Une Fiche

Tillet était tout oreilles. Les renseignemonts lui venaient, en ce moment, sans qu'il les cherchât.

Attendez dit-il.

Et, se tournant du côté du professeur Ainsi, dévot, élève des bons Pères, assidu aux « pieux offices ». Vous en savez un peu plus long, cher IV^hsieur, que l'autre jour Et, d'autre part, d'après vous. Banioly, « admirateur des soldats révoltés qui refusent d'exécuter les lois de la République ». est prêt à suivre leur exemple. Cest parfait! Vous permettez que je prenne quelques notes ?

Le 'professeur haussa les épaules Que «'importe tnurmura-t-il.

L'agent ^'affaires tira de sa poche un calepin, tailla son crayon et griffonna quelques ligne?.

Quand cela fut fait, il dit

̃ Me voilà documenté car, de mon l'ôté, Messieurs, je viens d'apprendre un ;it certain. Je sais le nom de l'officier qui > compromit le jour où les Sœurs de 11 •: édemption furent expulsées de leur mai•m d'école. C'est M. Monestier lui-même qui, se rendant à la caserne, en tenue, pour son service, ne craignit pas de prendre parti pour ces religieuses ameutées et le prêtre qui leur prêchait hautement la résistance. L'un des témoins de la scène a parlé de telle façon.

marque, rtiswit les j.im'iiuux :ir,i} -.l'a V-.iu.vmp innfrt'ni'1! n):n"i :i- il ̃ ;>i.i:v!i^s;>gi; lio K," tdii. -l ̃ I, ̃̃̃ -'̃ ̃̃.• cl cViiuii1 parlk's <J ̃ ii (̃.̃̃>.̃̃•• .-̃sjj-i, ;mssi d'à* nombreuses -des Ktats-Uiii-

Une lessiveuse. -qui attirera .̃t-rLiinoment l'altention vient de Suisse sa particularité est. que, sa besogne accomplie, cite extrait le savon des vêtements -qu'-elle a lavé et ic restitue sous une forme qui permet de s'en servir à nouveau.

Cett^ invention fera sans doute faire la grimace aux marchands de savon, mais elle sera certainement accueillie avec joie >par les blanchisseurs. Guerre et Marine Statistique médicale dans l'armée

Les statistiques médicales de l'armée à l'intérieur pour janvier 1910 donnent les chiffres suivants

L'effectif total a été de 530 G80 hommes, celui des présents d3 477 821. Sur ce dernier chiffre u-ous relevons.

Entrés à l'imlrmerie, 2G911, soit OU pour 1000 hommes · entrés à l'hôpital, 13090. soit 24 .pour 1 000 réformés et retraités, 857, soit 0,61 pour 1000 ctécès, 142, soit 0,26 pour 1 000. Les maladies qui ont sévi avec le plus d'intetisité sont les suivantes

Affections de l'appareil respiratoire, G 128 cas: croup, 631 orefflons. 1 272 rougeole, 701 angine, 5 998; scarlatine, 278; méningite cérébro-spinale, 10 tuberculose. 132. Les 142 décès de janvier 1910 sont dus aux causes ei-après croup, 6 rougeole, 3 scarlatine, 6 oreillons, 1 dysenterie, 1 tuberculose pulmonaire, 9 autres tuberculoses, 11 pneumonie, 16 méningite cérébro-spinale, 10 fièvre typhoïde, 12 érésypèle. 2 pleurésie, 3 broncho-pneumonie, 5 congestion pulmonaire. 1 affections diverses, 31 affections chirurgicales, k morts par accident, 14 suicides, 7.

La morbidité de 67 pour 1000 est restée audessous de la moyenne des six dernière^ années qui est de 75 pour 1000.

Quant à la mortalité, qui atteint 0,26 pour 1 000, la moyenne des six dernières années était de 0.28 pour 1 000.

Les vols dans la marine A Toulon

Le commissaire rapporteur & entendu de nouveaux témoins, qui lui ont 'fourni .des renseignements au sujet des 'fraudes.

Le 'fournisseur d'Hers a reconnu avoir donné des gratilleations au commis Rebuffet. Ce fournisseur sera donc poursuivi pour corruption de ̃fonctionnaire, mais il a été laissé en liberté. Les frères Brunet-Debaines sont également inculpés dans une affaire de café, pour laquelle l'administration des douanes est intervenue. Courrier militaire

Pour recevoir une réponse dams le courrier hebdomadaire, il faut adresser une lettre à M. Flambeau, 5, rue Bayard, Paris, et indiquer le nom, le numéro, le pseudonyme, sous lequel la réponse devra paraître. Quand on désire une réponse par lettre, ,joindre à la demande une enveloppe timbrée portant l'adresse exacte. Les réponses sont faites dans la semaine suivante.

A un lecteur. L'adresse de la revue En Marche est 50, rue de Bourgogne, Paris. E. S., IUSS, Paris. II ne sera pas fait exception à la Jt'gle pour vous. Je ne crois i*as que vous puissiez obtenir un certificat lo jour même. X. X. Oui, .ce militaire fera sa période de vingt-trois jours comme inilrmier. Mais j'ignore comment le saurals-je à quelle date sa période «ara reportée. Il n'y a guère de ,raison .pour «rue ce soit au moment des manœuvres.

Un membre de la Jeanne d'Arc, Fenain, 2*7. pour être admis à passer te B. A. M. on juillet, Il faut écrire en juin au e<wnmaiidai# de recrutement. Votre constitution peut vous raire incorporer

CELUI QUI GUÉRIT LA HERNIE par un traitement, suivi chez vous, sans douleur ni danger, sans Opération, ni perte de temps ou cessation de travail TRAITEMENT-ÉCHANTILLON GRATUIT Vous n'aurez plus'à souffrir l'ennuyeux part d'un bandage enoorribrant, vous serez à l'abri de tout danger d'étranglement et n'aurez pas à redouter l'opération chirurgicale, depuis que. la célèbre -Méthode Rice pour la Guérison «les Hernies a été mise à la portée de l'humanité soutfrante. Pourquoi continuer à acheter des bandages à ressort d'acier ou les soi-disant bandages sans ressort qui ne sont que des instruments de torture, sans aucune valeur, alors qu'une Méthode vous

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Un bruit pareil à celui du tonnerre coupa la parole au Vénérable. Les vitres tremblèrent aux fenêtres, et les buveurs sursautèrent. Le train express entrait en gare.

Les camarades de MM. Monestier et de Poulaine se précipitèrent \er> le wagon que quittaient les vainqueurs du raid, suivis de M. du Bouchet.

Toutes les mains cherchaient leurs mains. Des hourras s'élevèrent dans ,1a gare et sur le quai. Trévoret était accouru. L'un des premiers, ii félicita chaleureusement les deux officiers

Nous avons suivi de loin votre bello chevauchée, avec un intérêt croissant. Notre garnison est fière de posséder les cavaliers qui sont l'honneur et la gloire de tous les escadrons de France. René Monestier remercia, en souriant, le député.

11 avait fait de son mieux. La meilleure part de la victoire revenait à son cheval dont l'entraînement était parfait. M. de Poulaine, de son côté, prétendit que son camarade méritait seul des éloges. Une autre fois, ajouta-t-il, je tâcherai d'être classé premier.

Par petits groupes, causant gaiement, les assistants quittèrent la gare pour se rendre dans les bureaux de ki Société des Courses.

Les deux vainqueurs, tout en marchant, racontaient à leurs amis les péripéties du raid.

De la terrasse des cafés, les consommateurs dévisageaient, curieusement et avec sympathie, les deux intrépides cavaliers. Voila M. Monestier, disait-on en le montrant. Et voici M. de Poulaine.

I «oit <l.in:- l'inranîerio.oit dans l'artlllrrlo, soit

.r^

"̃' i:r-ry,;ttj, par Dmiill'ir. Ma iv- r~

̃ !-l i .-i! Mitre que dans Ip prochain

i-i..ilfl ,r:

ai. Dieu r! jhdTî, <v< ajourné devra attendre le mois d'octobre pour être incorporé on n'accepte pas dp devancement d'appel ae ce genre. Pour obtenir la garni,on dont vous jnp parlez, je ne vois que le B. A. M.

Vive l'Afrique On ne peut pas être élève gendarme avant 22 ans. Pour vous répondre, 11 serait donc nécessaire que je connaisse Vige. de ce jeune homme. D'autre part, on ne peut 0trp geñdanne avant ans. Ce jeune spahi devra aiirssscr -a demande T>ar la. voie tilèrarchigiip, mal-; je ne jmis vou< assurer qu'il sera nommé en Afrique. iMflme solde qu'en J'nance, si je np. me trompe, avec 'V avantage des 'campagnes .simple. V. I' Dieu. Pour avoir des chances de passer avec succès l'examen d'éleve-ornciei- <iu réserve, il faut avoir une .bonne instruction secondaire et suivre avec application le cours des élcvcscaporaux ou brigadiers. SI vou* voulez vous avancar un peu dans la connaissance des choses militaires, demandez chez un éditeur (Chapelet, 30, rue Dauphtne, Paris, ou Lavauzelle, à Limoges), tin manuel ae gradé (prix 2 francs ou 2 fr. 50). 2" Non, avec la loi actuelle., dans aucun cas, un frère M dispense, l'autre. Mate le plus jeune peut très Tacilemwit obtenir soit rt'aMer dans la même g-arnlson que son atiKS, soit de M commencer son service que lorsque ce dernier aura terminé Je sien. .Mttorn. Aon, les congés dits de moisson n'existent plus, mais les hommes peuvent demander à jouir au moment des moissons d'une partie de leur permission .rég-l-ementalre. 11 suint, pour cela, d'en parler a son capitaine.

Fils d'Alsacien., A..V., J. M., 209. Votre taille ne vous permet pas d'ootônir les dragons, anals voih pouvez être Incorporé dans les cuirassiers, quoique vofp poids me paraisse un peu faible. Ecrivez simplement au commandant pour 3ui faire part de votre désir. Mais il n'est nullement obllg* d'en tenir compte et vous ne connaîtrez votre affectation définitive que dans tes derniers jours de .septembre. ImipossWjle de rien savoir avant. Abbé Paul Canton, Saint-Dié. SI à cette heure vous n'avez pas encore reçu ma réponse, veuille!! me récrire. Ijxposez de nouveau votre cas, (tout je îi'ai pas gardé le souvenir.

Sedan, C, i'. P. Je «réponds crans Ja Croix quotidienne, et non dans la Croix illustrée, généralement le mercredi ou Je jeudi. Les tirailleurs sénégalais appartiennent aux troupes coaonJales et un l'engagement pour un corps est soumis aux mêmes formalités que pour les autres troupes coloniales. Mais on n'y accepte comme simple soldat que des indigènes, en général. Administrateur colonial est un emploi trop Important pour être obtenu par cette vote. Climat dur. Je n'oserais vous le conseiller.

c. c, G. G. Environ 85 centimètres. 2" Seul, un médecin militaire vous renseignerait avec certitude. Pour le devancement d'appel, le B. A. M. est indispensable. Vous pouvez arriver servent, et même avec du travail concourir pour Saint-Malxent.

Un futur iiragon, clause 1909. Adressez-vous à Berger- Levrault, à Nancy. Un ancien cavalier pourra vous aider, mais avei-vous un cheval ? Pouvez-vous faire, -des tirs ? Cet ancien cavalier cannait-il la gymnastique actuelle? Merci de votre intéressante carte postale.

L., n" 27, Lille. Le B. A. M. a pour but de permettre aux Jeunes soldats qui en aont possesseurs. d'être nommés caporaux ou brigadiers à quatre mois de service au Heu de six et, dam certaines conditions, de pouvoir choisir leur régiment. Pour pouvoir proflter de ces deux avantagea, 3'examen doit être passé au mois de juillet qui précède l'incorporation..Mais on peut aussi demander à en t subir les épreuves aussitôt après l'arrivée au régiment on obtient ainsi le droit d'être nommé caporal à quatre mois, et cet avantage est la vraie raison d'être du B. A. M., qu'on a créé dans île but unique de le procurer et qui a été entouré ensuite, pour en accroître le prestige, de privilèges supplémentaires. Les épreuves sont un peu différentes, suivant tes armes. Elles comprennent généralement tle la marche (ou de l'éduitation;, du tir, me Ja gymnastique, de l'hyglem-, de la lecture de ianp. Ecrire en juin au commandant de recruteirie-ni. si on désire passer ï-examen en juillet. Uit futur engagé gascon. Les formalités pour un engagement sont les suivantes écrire au commandant de irettmteinent .pour lui demander d'heure et le jour de la visite médicale et le prier de se jjiiœurer l'extrait du casier judiciaire. Présenter en outre l'acte de naissance, ]e consentement des tparents, sur papier libre (si l'on est âgé de moins ̃de 20 ans) et le certiucat de bonne vie et mœurs délivré par la mairie.

Répondu directement. M. V., à Agen. C, 1 Fougères. Atobê B., à Chantrigné. L. de la R., ii VUlers. P. L., au Pertre. P. M., a SaintQuentin. R. C., à Vlllesèjque. V. L., à La Be.«e. L. H., à Bonnerontalne. P. D., à Duiiierque. M. le curé de -1-ou,ssac. Atobé R., à Husslgny. \i. 'Je curé île Beuveilles. Aùbé S., à Chamijoultv.?.

FLAMBEAU.

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De la salle bass* où, tout à l'heure, ils tenaient leur conciliabule, Tillet, Chambost et les autres étaient accourus sur le trottoir où les tables étaient alignées. Petit et replet, le Vénérable était monté sur une chaise pour mieux voir les officiers. Quant à M. Servanin, il causait ave g Gr isard qui lui avait offert un bock. Très entouré, M. Monestier passa devant la brasserie, attirant tous les regards par l'élégance de sa tournure, sa haute taille et son air martial.

C'est, un bel homme, tout de même 1 déclara l'instituteur Charassin qui avait été refusé pour débilité par le Conseil de revision.

Bah fit Ba ioly, ces officiers prennent bonne mine au grand air.

A ce moment, d'un groupe où se trouvaient Jacques Sylvestre et Faridon, un cri partit

Vive l'armée I

Ce vivat bien naturel suffit à exaspérer Tillet.

Le Vénéraiile prit dans sa poche une clé, et, sournoisement, en porta le bout à ses lèvres. Mais vingt paires d'yeux l'observaient. Tillet eut peur, et, grommelant des paroles inintelligibles, il descendit de son perchoir et se perdit dans le groupe fort penaud de ses fidèles.

Alors, Jacques Sylvestre et Faridon jetèrent ces mots cinglants comme un coup de cravache

A bas la Loge et les francs-maçons Pendant ce temps, les membres de la Société des Courses, les officiers et quelques invités arrivaient dans le local où l'on servit le vin d'honjwir. ·

Une nouvelle mitrailleuse allemande

Suivant. un journal de Kœnigsberg, J'admini-siration militaire sérail: en train d'expérimenter en Silésie une nouvelle mitrailleuse capable de tirer 480 coups à la minute, et dont la portée serait de 2 kilomètres.

A 000 mètres. on réussit, paraît-il, à atteindre avec une grande sûreté des cibles de petites <limen.sions.

–<~<

LES GRÈVES Le lock-out de Dunkerque

Une réunion qui a duré plus de trois heures a. eu lieu à la sous-préfecture.

Les délégués sont tombés d'accord sur une fo.'inule du sous-préfet, proclamant la souveraineté de la sentence' arbitrale, mais disant qu'après la reprise du travail une Commission mixte serait nommée pour examiner de nouveau la question.

L.es délégués ouvriers doivent rendre conaipte de leur mandat à leurs camarades, dans une réunion générale qui a "îieu aujourd'hui à la Bourse du travail. Si ceux-ci acceptent, des signatures seront échangées entre les délégués des parties en cause et le travail reprendra mercredi matin.

Les lignes régulières ont suspendu leurs voyages et les bateaux sont dirigés sur Londres, Anvers et Calais.

Petits échos des graves Paris. Un camionneur non gréviste, M. Divol, demeurant rue Cadet, h, tira, hier, dans la soirée, sans l'atteindre, deux coups de revolver sur un camarade gréviste, Auguste Ulanne, qui l'avait giflé parce qu'il travaillait. Pour une question de salaires, les machinistes et accessoiristes du théâtre du Châtelet se sont mis en grève, hier soir. Cependant, grâce à un personnel de fortune, la représentation put avoir lieu.

Rouen. Une entente était intervenue entre les patrons et ouvriers plombiers de Rouen, mais les patrons d'Elbeuf ne l'acceptant pas, les couvreurs-plombiers de Rouen continuent la grève par solidarité avec leurs camarades d'Elbeuf.

Basses-Pyrénées. Les ouvriers terrassiers employés au percement du tunnel transpyronéen de Somport ont abandonné le travail hier. Ils réclament la réintégration d'un des leurs, congédié, et le renvoi d'un chef de chantier. Marseille. Un meeting aura lieu ce soir à la Bourse du travail en faveur des ouvriers rafilneurs, en grève depuis le 9 février dernier. A l'issue du meeting, une manifestation à Jaquelle assisteront des inscrits maritimes aura Meu pour protester contre l'attitude des patrons rafflneurs.

L'éruption de l'Etna L'éruption de l'Etna continue la lave a maintenant une vitesse de 40 mètres à l'heure. D'une attitude de 2 200 mètres, elle est arrivée à 740 mètres au-dessus du niveau de la mer, c'est-à-dire en pleine terre cultivée, détruisant les châtaigniers et les oliviers, surtout près de Pianolisi.

La lave, qui a épargné Borello et Belpasso, a contourné à droite ces localités et s'est déversée dans une vallée très fertile, riche en fruits et en vignobles, dévastant tout sur son pas-

sage.

La viHa du duc de Castallaneta, qui se trouve dans cette vallée, a été engloutie en quelques minutes.

Les habitants de Rosello ont apporté devant le front de 4a lave l'image de la madone pour conjurer le péril.

Ceux de Nieolosi ont organisé des .processions portant l'image de saint Antoine; Les géologues disent qu'il faudra refaire la carte géographique de l'Etna, l'éruption ayant complètement modifié la configuration de la montagne et des environs.

LES VOLCANS A LA GUADELOUPE

Ou mande de Pùinte-à-Pitre que des centres volcaniques tombent aux environs de BasseTerre, venant probablement du mont Pelé. A la Martinique, le volcan de la Soufrière est calme.

*uré lOise) désire organiste connaissant service église, sécularisé de préférence. Ec. 378, r. Jean-Goujon, 17.

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· VIII

OTE XETTRE DE NOÉMIB

Pauline avait appris avec une vive satisfaction, mais sans aucune surprise, la victoire du lieutenant. Il lui semblait naturel que 'le jeune homme obtînt partout, et en toute occasion, la première place bien due à ses talents et à ses mérites. A l'Aubépine, M. Servanin n'avait rien dit, du conciliabule auquel il avait assisté le jour du retour des officiers. H avait gardé pour lui seul les propos calomnieux du vétérinaire Chambost, soit qu'après réflexion l'incorrection prêtée à M. Monestier lui parût sans conséquence, soit qu'H 'la jugeât peu prouvée ou qu'il n'eût pas pris encore un parti à ce% égard. Le professeur, d'ailleurs, ne croyait pas que sa fille dût revoir le lieutenant avant le bal des Trévoret. Il avait oublié les joutes qu'allaient donner les Condriliots, aussi bien que l'invitation adressée à Pauline, en même temps qu'aux vainqueurs du raid.

La jeune fille, au contraire, pensait sans cesse la fête nautique qu'elle attendait avec impatience. Son cœur battait délicieusement à la pensée qu'elle y reverrait M. René Monestier, et que celui-ci saisirait probablement cette occasion de s'expliquer avec elle.

Que les heures passaient lentement S'il n'eût tenu qu'à Pauline d'en précipiter le cours, les aiguilles de sa pendule eussent volé autour du cadran.

M. Monestier, pensait-eMe, devait souffrir. lui aussi, de la marche tente du temps. Cependant, il n'avait pas su trouver un moyen adroit de donner de ses

ENJtfER

Brest. Une légère avarie est survenue au torpilleur lïi qui s'était, rendu à nie de Sein pour chercher un malade. En revenant, le torpilleur a talonné une roche et a eu sa crosse de gouvernail faussée.

Melttla. .Le ateamer Rif, venant d'Oran, et te croiseur français Du-Chayla, venant de Tanger, ont mouillé ici. Ils coopéreront au sauvetage de ïOranie.

La «halonpft du Du-Chayla a fait des sonrtages. Les travaux commenceront demain. si le .forf v^nl d'Où*1. qui .-on file actuellement, se

culine.

Falraouth. Le quatre-snâls Kale-Thom-as, venant d'Anvers, remorqué par un remorqueur belge, a été abordé par un vapeur inconnu et a coulé en dix minutes.

Dix-huit personnes ont péri. 11 n'y a qu'un seul survivant.

Accidents de chemin de fer Tarn. l'a train de marchandises vient de dérailler sur la ligne de Oastelnaudary-AlbiRodez, à 10 kilomètres de la gare de Castres. Le déraillement s'est produit sur un pont qui a été endommagé.

Il n'y a pas eu d'aceident de personnes. Le service des .trains se fait ipar transbordement.

Eure-et-Loir. On a découvert l'auteur de la tentatrve criminelle qui a été constatée hier, sur le signal de protection de la ligne d'Orléans, à Croix-Briquet.

L'auteur de cet acte de malveillance est un agent du chemin de fer chargé justement de la manœuvre des signaux et qui, pour dissimuler une faute professionnelle, a eu la coupable idée de détériorer l'appareil de protection. Les dégâts de la neige Hérault. Des équipes d'ouvriers travaillent activement à redresser sur les voies les poteaux télégraphiques renversés par la tempête de neige.

La circulation redevient normale depuis midi. La gelée a causé des dégâts importants dans les vignobles.

Pyrénées-Orientales. La neige est tombée très abondante dans une grande partie du département.

A Perpignan, toutes les lignes télégraphiques et téléphoniques sont, complètement détruites tes tramways ont cessé tout service. La ville a été .plongée toute la journée dans l'obscurité. Aucun train de l'intérieur n'est arrivé ceux de la direction de Cerbère et de Villefranche ont subi des retards énormes et des accidents SB sont produits sur plusieurs points.

ÉPIDÉMIES

Lorient. Le marin fusilier Baptiste Marly est entré, ce matin, in l'hôpital maritime pour méningite cérébro-spinale. La famille a été avisée.

Brest. Le matelot Kerdiles. du deuxième dépôt, originaire de Daoulas, est entré à l'hôpital maritime pour méningite cérébro-spinale. Son état est grave.

CHROHIQÏÏIJPORTIVE AVIATION

Nombreux et beaux nols

Mouzon. Sommer a volé au-dessus de Douzy, Bazeilles, Rémilly, «.utrecourt, Viilers et Mouzon. Son voyage a duré 1 H. 5. Bouvier, de ion cOté, a réussi un vol de ?? minutes.

Niort. Pour clôturer le meeting d'aviation, Xoël a volé au-d&ssus tte Niort, déliassant de beaucoup la flèche de l'église Notre-Dame, puisqu'il a atteint 4S0 mètre'" .l'altitude. Son vol a duré 25 minutes.

Cannes A 200 mètres de hauteur, PopofT est allé de Cannes à l'lie ̃Sainte-Marg'uerlte. C'est un voyage de 18 kilomètres qui s'est passé san3 le moindre incident.

Cilris.tiaeIl'.5 a tenu l'air pendant 1 11. m. 58 s. Seule une avarie à son moteur le lit atterrir. En Allemagne

SI le mauvais sort poursuit les aéronauteâ allemands, la cliatrce, au contraire, -semble favtttweer les aviateurs. Trois d'entre eux ont fait, hier. à l'aérodrome de Jôhannist!ral. près Berlin, plusieurs vols très réussis. Cminnhuûer s'est élevé à différentes reprises a une vingtaine de mètres. Parasonne, qui volait pour la première foi? en Allemagne avec son biplan, a fait d'abord trois tours de piste, soit 7 kil. 500. a une hauteur de 35 mètres, ensuite six tours à 40 mètres: enfin Keidel, l'élève du capi-

Internat externat, pension de famille de l'école Pigier, 53, rue de Rivoli, à Paris, reçoit les Français et étrangers. Enseignement pratique complet commerce, industrie, finance, comptabilité, droit, langues, sténographie, sténopbile Bivort, dactylographie, etc. Confort moderne. Prix modérés. Demander le programme. Ecoles libres Xord; pour obtenir postes s^adresser an chanoine Bernot, 30, rue d'Angleterre, Lille. Pensionnat des Frères, Momignies (Belgique), près Hirson; pi. campagne; gare à 5 m., enseign second. et prof., lang. viv., pens. 650, express Paris-Ilirson. T ondres. Rapide instruction anglaise dans pension famille sous direction ecclésiastique français. Prix des cours et pension 175 francs par mois. Ecrire Mme Stein, 6f, Lyoette-Avenue, Clapham.

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nouvelles depuis son retour à Valsonnières. La jeune fille en était surprise. Une lettre de Noémie fit cesser son étonnement.

« Chère Pauline, écrivait celle-ci, après Ses confidences faites à votre amitié, d'autre jour, et ma promesse formelle de vous tenir au courant de la démarche tentée auprès des parents de Berthe, dans l'intérêt de mon frère, j'éprouve un certain remords d'avoir laissé passer plusieurs jours, sans vous renseigner à cet

égard.

» Excusez-moi, je vous prie. Si l'issue eût été tel'le que nous l'espérions, Lucren et moi, un billet bref et victorieux vous eût avertie, sur d'heure. « Ii est al'lé. Il a parlé. 1J a vaincu », vous aurais-je écrit, joyeuse, en sous-entendant le nom de notre bon ami Reynaird, le mandataire de mon pauvre frère.

» Mais non M. Trévoret a paru contrarié dès les premiers mots du digne homme. Le père de Berthe s'est retranché derrière l'impossibilité où il était de décider seul une affaire de cette importance. Il fallait qu'il consultât d'abord sa femme à ce sujet. La chose était naturelle et prévue comme vous le pensez. Mais les longues réflexions des parents de notre amie n'ont pas tourné à notre avantage. Sans opposer un refus formes à la demande de Lucien, AL et Mme Trévoret ont fait comprendre qu'Us n'étaient pas disposés à l'accueillir, actuel'lement du moins. Leur réponse embarrassée, les faux-fuyants auxquels ils ont recours, tes regrets peut-être sincères dont Hs donnent l'assurance font supposer à notre envoyé que la démarche de Lucien est venue à la traverse de quelque projet antérieur, très chèrement caressé.

taine Engelhardt, a essayé le nouvel appareil Wright nmul de roues. Les résultats ont été très satisfaisants,

AÉROSTATION

tt dirigeabl» Ville-ae-Pau

La première sortie officielle du diTlgôable Ville- de-Pau a eu lieu hier soir, de 6 ù. y, a 7 heures. Le préfet, le maire de Pau et un Ingénieur en chef avalent pris place avec M. DeuMcb, cinq autres pusasers et le pltow, dans la nacelle.

A propos âe ballons allemands en France. L'Aéro-Ctub de France nous a adressé le communiqué suivant

« A la suite de l'accueil fait récemment dans 1» région de IT.« à des aéronaiites allemands, les piilotes français alten-lssant de l'autre alto de. la frontière sont menacés dP représailles. Ils n'ont pourtant jamais subi, en AUeroagne- aucune vexation, nos votons n'Ignorant pas que l'esploniuge Iiar ballons spbéric;ue5 soumis aux caprices des vents n'existe que dans l'LmagAnation d'ignoranw trop enritns à sunir de fâcheuses excitations chauvines. »

Les grandes manœuvres dirigeables en Allemagne. La Gazette de Cologne suuiom:t> l'arrivée daiu cette ville de 110 officiers, sous-officiers et soldats appartenant à divers corps de troupes et qui ont été Tonnés, au cours de l'ilver dernier, à Metz, à la manœuvre des dirigeables. Ces hommes devront prendre part aux manœuvres qui vont avoir Heu cette semaine il Cologne.

Guillaume II »n dirigeable

L\empereur Guillaume n'a pas renoncé à son pkh Jet de se rendre a Vienne à Jxjrd d'un Zeppelin. L'empereur Françots-Joaepr: vlexitlTalt à la même époque, dan.s la capitale pour recevoir l'empereur allemand à sa descente du dirigeable.

On se demande, toutefois si tes derniers accident* dont ont été victimes des aérottautes allemands ne rerroldl.-ont pas l'ardeur du kaiser et ne le décideront pas à user d'un moyen moins théâtrat pour venir saluer François-Joseph, à l'occasion du quatre-vingtième anniversaire de la naissance du souverain, c'est-à-dire avant la fin de juin. VÉLOCIPÉDIE

Au Vélodrome Buffalo

La réouverture du vélodrome Buffalo Mt fixée k dimanche prochain. Le programme oomnorte une mûrie d'amateurs avec classement par points, une course de 3000 mètres pour les' abonnés, un prix d'ouverture sur 1 000 mètres, qui réunira de bonnes pédales, une épreuve de primes de consolation, et enfin une course de demi-fond « 3a Roue d'or » disputer en poule par Darragon, Gïlvln, Sérès et Parent.

Les challenges de eàte

La Fédération Cycliste et Athlétique Française te légitime droit d'être flere du très gros succès remporté avant-Mer par ses ctellen-ges de côte disputés dans la montée de la Butte -Rouge, à Malabry. 13 Clubs éalent engagés alors que l'U. V. F. n'avatt pu recueillir que cinq inscriptions. Quant aux résultats, ils nous ont prouvé la haute valeur des cou-. leurs de l'active Fédération. Voici les résultats Première série

i" Cyclo Club la Souveraine en 6 m. 17 s. 1/5. 2* Cyclo Club Fédor 6 m. 16 s.

.')• France Athlétique et Sportive en 6 m. 29 s. 1/5. i" Union Athlétique de Suresnes en 6 m. 30 s. 1/5. Cercle Véloclpédique des Amateurs en 6 m. 50 s. 3/5.

6e Joyeuse Tourterelle en 7 m. 16 s. 2/5.

Sporttng Club F-rançate en 7 m, 22 s. 3/5. Deuxième série

1" Union Sportive Internationale en 6 m. 35 s. 1/5.Sporting Club des Travailleurs Lltores en 6 m. 46 s. 1/5.

3' Bicyclette Boulonnaise en 6 m. K s.

L'organisation, inutile de le dire, fut en tous points parfaite..MM. Paul Lévy, Pierre Benoît, Duc, Hoffman et JadJcowsky qui s'en étaient charges, sont d'ailleurs des sportsmen compétent».

CHEMIN DE FER DU IV'ORD

Paria-Novd à Berlin, trajet dans la même journée, dans les deux sens. La Compagnie du Nord, avec le concours des chemins de fer fcelg-es et allemands, réalisera, à partir du 1er mal, une très Importante amélloration-dans les relations de Paris avec Berlin, le nord de l'Allemagne et l'au delà. Par la création de nouveaux trains à marche trèd rapide, les voyageurs pourront à partir de cett« date, quitter Paris le matin et arriver le soir meana à Berlin; en sens Inverse, en partant de Berlin le matin, l'arrivée à Paris aura lieu le soir même.. Ces nouveaux trains qui partiront de Parls-.Vord et y arriveront, comporteront des voitures directes de 1™ et 2e classe et un wagon -restaurant. Départ de Parts-Nord à 7 h. 53 matin, arrivée il Cologne à 4 h. 12 soir, à Berlin-Frledriclistrasse il minuit 20. Durée du trajet 15 h. 27.

Départ de Berlln-Friedrioiistrasse a 8 heures matin, arrivée à Cologne à 3 h. 53 soir, à Paris a 11 h. 30 soir. Durée du trajet 16 h. 30.

Le train partant de Paris-Nord ï 7 h. 53 matin permettra d'arrtver à HamlxMifr Je «*ir même à minuit 9; 'le train quittant Berlin à 8 heures matin relèvera les correspondait ce« immédiates des trains arrivant du Danemark Suède et Norvèg-e; de Kœntfpsfterg-, la Russie, Saint-Pétersboursv as- Bromberg, la Russie, Varsovie et Moscou; de Breslau, Oacovie et le sud de la Russie, Ktew et Odessa, etc. Le ?ain réalisé sera de 8 heures par rapport & U situation, actuelle.

Le gérant F. Hervaqault* Imp. P. Feron-Vbau, 3 5, r. Bayard, Paris, 8v 2

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OCCASIONS

Lcliat de vteiux dentiers, même brisés. Louis, S, du Fauljowg1 Montmartre, farte, IXe..

» Ce projet, on ignore encore s'il sera agréé par Berthe. On n'évince donc pas mon frère positivement. On lui oppose des raisons dilatoires quelconques Berthe est trop jeune il n'est pas temps de la marier encore. La situation de Lucien ne parait pas bien assise. Il y a tant d'ingénieurs qui végètent en province Sans doute, Monsieur mon frère promet d'aller occuper, au loin, un poste plein d'avenir mais aa bonne Mme Trévoret ne consentira. jamais à perdre Berthe en la mariant. Elle est, paraît-il, de ces mères qui couvent leur progéniture et lui coupent au besoin les ailes pour mieux la garder dans le nid.

» Au lieu d'ailler chercher fortune sous des cieux aussi hasardeux, pourquoi Lucien n'entrerait-il pas dans quelque grand établissement de Crédit de la capitale ? Grâce à la haute influence dont M. Trévoret dispose, on obtiendrait ensuite à mon frère la direction d'une succursale à Va'lencê ou à. Vailsonnières. Alors on pourrait recauser du projet qui lui tient au cœur, si toutefois Berthe est encore dibre.

» Mon frère a bondi, quand notre ami lui a rapporté ces jAroles. Au moment où un champ très vaste s'ouvre à son activité et à son initiative, il renoncerait à sa carrière Il enterrerait sa jeunesse, son ardeur, son avenir, dans un bureau de province Jamais il n'y consentira. (A suivre^.

RENE FAIDY.

{Droits dt traduction et de reproduction ri- K*rvA±l