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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1907-10-17

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 17 octobre 1907

Description : 1907/10/17 (Numéro 7531).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2568874

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENIâT REGNUM TUUM

Dieu protège la Francel

aBSB'BB!

PARIS, 16 OCTOBRE 1907

La ~our~ée Le Congrès continue, nombreux, zélé, uni, ses séances pleines d'intérêt.

Il promet d'être très fécond.

Nous donnons aujourd'hui l'énuméraration des interpellations qui ont été déDosées et dont la Chambre devra s'occuper dès la rentrée. au moins pour les enterrer.

Antony Thomas, celui qu'on avait pris nour le chef de la bande des voleurs d'églises, n'était le Parquet de Limoges ne l'ignore pas qu'un agent d exécution entre les mains de gros francsmaçons.

Le buste de saint Bàudime, volé à l'église de Saint-Nectaire-les-Bains, a été retrouvé dans un tonneau placé dans une cave louée par Thomas.

Le marquis de Segonzac juge sévèrement la lenteur du gouvernement à prendre définitivement position au Ma.roe.

ETRANGER. Les poudrières situées à Fontanet d'Indiana (Etats-Unis) Mit fait explosion blessant 600 personnes et en tuant 40.

Plusieurs immeubles ont été détruits dont une école et deux églises.

L'amélioration de l'état de santé de l'empereur d'Autriche continue.

Une dépêche de Rome annonce la mort de S. Em. le cardinal Steinhuber. A Vienne, la Chambre des députés est rentrée aujourd'hui.

i m

XXXIVe Pèlerinage de Pénitence A JERUSALEM

Nous sommes heureusement débarqués d Naples après une visite à Catane, à Taormina et à Paternte. Aucun malade. plusieurs vont à Rome prier pour le Pape et recevoir sa bénédiction.

Christian.

LE «PÈLERIN» A l'occasion de la campagne d'hiver quï va s'ouvrir, si favorable à la propagande des journaux, le « Pèlerin » commencera, dans son numéro du 3 novembre, la publication d'un roman essentiellement dramatique.

L'héritier

des ducs de Sailles Par M. DELLY

Illustré par S. MARCQ Cette oeuvre nouvelle ne peut manquer de vlaire, dès les premiers numéros, aux lecieurs du « Pèlerin» ». Nous comptons donc sur nos amis et sur tous. ceux qui s'intéressent comme à un devoir pressant, à la diffusion de la bonne presse, pour saisir cette occasion particulièrement favorable et commencer urne propagande active, et que l'expérience a toujours montrée facile, de notre supplément illustré, le « Pèlerin ». SOMMAIRE DU NUMERO DU 20 OCTOBRE (Edition complète)

La semaine A l'audience d'Abd-el-Aziz. -Les dirigeables. L'amiral Germinet. L'eau dévastatrice une montagne qui marche. Le monument Latreille. Un curieux document.-Mois des Trépassés. -Promenade à travers le monde des nouvelles.

Roman Balarin pharmacien, par Richard Manoir, avec une illustration de Charousset. Gravures Le caïd Uld-ben-Abid. Le NuiiiSecundus évoluant sur Londres. L'amiral Germinet. Le monument Latreille. La plaine d'Avignon inondée. Japonais expulsés des Etats-Unis. Entrée solennelle à Rabat du ministre de France (dessin de Damblans). Choses vieilles et nouvelles (page par Lemot). r.

Lectures de la semaine La prise de la Smala «ténéral du Barail). Un catéchiste (Révérend Père Schmidt). Paris-New- York.

Nouvelles politiques et agricoles.

Abonnement Edition ordinaire, un an, 6fr.; un numéro, 0 fr. 10. Edition de luxe, un an, 10 ir. Maison de la Bonne Presse, 5, rue Bayard, Paris, VIU».

C'est dans le numéro portant la date du xxxo.icc3k± aa oototare

y,ri-4%i?clLi

que la CROIX commencera la publication d'un grand roman,

JEAfl CHOUAN par Jacques ROCHEBONNE

et Roger DUGUET

Nous demandons à nos propagateurs de prendre dès maintenant leurs dispositions pour assurer la plus large diffusion à l'occasion de A* publication de

GBRH CnOUR^l

rm niiMiilÉiV ] I ̃ ViâSfctaiî A B. C. JEUDI 17 0CT03HE 1307 v. ^^B ̃• -.̃:̃̃. imam X^W ̃ ̃ ̃ .̃'̃•

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FRANCE in mois. 2 h. .po~.

FRANCE h- | OH|OM poITAtB

Algérie! £ Tu. lll'.ViZS Croix et PHtrin, par an î? t" Croix «t Croix Vltutrit, par «n SUPPLÉMENT HEBDOMADAIRE: CROIX IIXPgTItfa, 8 PAGES

OKSUWRIEir Les journaux ont annoncé que le ministre de la Guerre avait décidé de placer des infirmières dans les hôpitaux militaires.

Cette mesure s'impose. Le public n'a a pas idée de la manière dont nos jeunes soldats malades sont soignés ou plutôt ne sont pas soignés du tout dans ces établissements.

Une malheureuse mère qui eut la tristeoccasion d'en être témoin nous le disait récemment.

Son fils était tombé malade dans une garnison de l'Est. Il était alité à l'hôpital. Elle l'apprit et courut aussitôt à son chevet.

Pendant dix jours et dix nuits elle assista à sa lente agonie. Elle eut tout le loisir de voir ce qui se passait autour d'elle, et elle en eut le cœur déchiré. Les infirmiers s'endorment pendant les heures de garde, ou bien ils jouent « comme des gamins », disait-elle, ils se poursuivent, chantent et crient sans égard pour les malheureux qui râlent à quelques pas d'eux.

Ils ne répondent pas aux appels des malades, ou bien ils y répondent par de grossières plaisanteries et des injures. Là aussi la place du pourboire sévit les soins, et quels soins! se payent à prix d'argent. La nourriture est mauvaise, les boissons qui ne sont point pharmaceutiques sont abominablement allongées d'eau pour dissimuler, sans aucun doute, des prélèvements coupables. Le lait, notamment, n'est plus que de l'eau blanchie.

Plusieurs fois cette brave femme essaya de rappeler ces étranges gardnsmalades à une meilleure compréhension de leur devoir, elle n'essuya que des ricanements et quand, prise de pitié 1. 3<>r certains malades dont les appels n'étaient t pas écoutés, elle leur porta secours, or. lui fit entendre qu'elle se mêlait de ce oui ne la regardait pas.

On avait hâte, du reste, de voir partir ce témoin gênant. Quand au bout de eux iours, son fils mourut, les infirmier? s'empressèrent de dépouiller le cadavre, de lui passer une mauvaise chemise et de le transporter dans la salle d'exposition. Les vêtements du mort, précieuse relique, ne furent même pas rendus à cette pauvre mère.

On se demande souvent d'où peuvent venir les idées antimilitaristes chez les pauvres gens qui n'ont jamais rien entendu des théories d'Hervé. Les causes sont multiples nous venons d'en indiquer une, car cette femme infortunée englobait dans sa rancune les médecins militaires qui fermaient manifestement les yeux sur ces abus et les toléraient. Nous ne voulons pas généraliser, certes. Il y avait parmi ces soldats infirmiers quelques jeunes gens pleins de bonne volonté et il y a certainement des hôpitaux militaires où règne un ordre relatif sévèrement maintenu par les chefs. Mais ceux qui sont passés par la caserne et les parentsqui ont visité leurs fils malades vous diront que ce n'est pas la généralité.

Il faut ramener une autorité morale, une surveillance sérieuse de jour et de nuit, un contrôle attentif, une vigilance délicate, douce et ferme autour des enfants de France, prêtés à la patrie pour i& servir et que la pair e doit soi -,n^r comme ses enfants quand ils sont malades.

Il faut, en un mot, des surveillantesinfirmières dans les hôpitaux militaires. Mais quelles femmes y mettra-t-on? « L'importante question, disait un journal blocard qui approuvait ce projet de réforme nécessaire, est de savoir comment seront recrutées les personnes destinées à remplir les délicates fonctions de gardes-malades des jeunes soldats. Comment les infirmières serontelles logées, nourries, payées et traitées par les hommes dont elles seront entourées »?

Grave question, en effet. Ces femm.33 seront-elles mariées? Mais quels maris consentiront à laisser la jeune mère de leurs enfants passer des nuits dans les salles d'hôpital au milieu de jeunes soldats ?

Ces femmes seront-elles âgées? Comment supporteront-elles les fatigues des veilles prolongées au milieu d'une atmosphère chargée de miasmes et de relents malsains?

Et si elles sont jeunes et célibataires où trouverez-vous les anges qui pourront sans danger pour la morale vivre dans cette promiscuité?

Le bon sens et l'expérience le disent, vous ne les trouverez que dans les religieuses. Vous avez beau agiter et retourner le problème en tous sens, quoi que vous en ayez, il vous faudra en venir là seul le dévouement désintéressé, inspiré par un idéal supérieur, appuyé et protégé par la règle, par la vie commune, par l'édification réciproque, et aussi, défendu par un costume austère cna'entoure la vénération des plus incrédules, seul un tel dévouement trouvera

28» annëb gggggggg! quotidien 5 CENTIMES J£7*?

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5, RUE BAYARD PARIS-VU* «J-g;^ | I I I I i I SES

4<frg«8 télégraphique ̃• CROIBAYAR PARIS Imprimerie in i^^»mrT|Stir-f

;a place et la remplira convenablement !ans ce poste si délicat.

J'ai connu jadis à l'hôpital militaire !e Douai une religieuse de Saint-Vin•ent de Paul. Elle était jeune et belle i ravir, ses yeux étaient un coin de ciel bleu, son. visage rayonnait de tous les charmes de la grâce et de la vertu. Elle vivait nuit .et jour au milieu de ses artilleurs, et jamais, au grand jamais son front n'eut à rougir sous la cornette ilanche d'un mot déplacé ou d'un geste blessant.

fciîe était respectée, obéie comme pas un chef. Ses artilleurs lui étaient sournis comme des enfants. Ils étaient pleins d'égards pour cette jeune fille dont le visage sérieux et doux, s'éclairait d'une bonté ferme et d'une pudeur toute simple aui commandaient le respect en même temps qu'une confiante sympathie.

Eh bien! trouvez-moi, si vous le pouvez, en dehors des communautés religieuses, en dehors des âmes vouées à la charité pour l'amour de Dieu, non nas seulement une, mais les centaines de ieunes filles qu'il nous faudrait pour ramener un peu d'ordre, un peu d'humanité et de douceurs dans ces géhennes que sont trop souvent à l'heure présente vos hôpitaux militaires.

Vous aurez beau vous adresser à la fine fleur des Sœurs maçonnes, cueillir les églantines de choix qui s'épanouissent sur les buissons rouges de la Sociale, battre la ville et les champs, promettre des monceaux d'or et même, des rubans si tentateurs pour les jeunesses laïques je vous défie de trouver de nuoi fournir un seul hôpital d'un personnel digne de confiance et offrant toute sécurité.

Et ici encore une fois éclate l'énorme sottise de l'anticléricalisme qui place ses préjuges absurdes et ses haines sectaires au-dessus des droits de l'humanité et des devoirs les plus élémentaires des gouvernants.

Vassi pouvons-nous prédire que la mesure de M. Picquart échouera: ce sera une mesure pour rien.

De ces fTlles-là, disait le président Roosevelt, parlant des religieuses francaises, vous pouvez nous en envoyer tant nue vous voudrez.

Nos Homais radicaux et francs-maçons, eux, les chassent sans savoir de quoi les remplacerl

CYR.

11 1

MOR.T

DU CARDINAL STEINHUBER Nous recevons la dépêche suivante de Rome

Hier à 4 heures est mort le cardinal Steinhuber. Il souffrait de bronchite depuis trois jours.

Le cardinal André Steinhuber était né à Uttlau (Bavière), le 11 novembre 1825.

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Entré à 32 ans dans la Compagnie de Jésus, il professa d'abord à Innspruck, puis, en octobre 1867, fut nommé recteur du collège germanique à Rome.

En 1874, il est théologien de la Sacrée Pénitencerie; puis, en 1877, consulteur de la Commission des Affaires ecclésiastiques extraordinaires, et en 1886, consulteur de la Propagande.

Léon XIII l'avait réservé cardinal in petto le 16 janvier 1893, et le publia le 18 mai 1894, avec le titre de Sainte-Agathe in Suburra. Il reçut le chapeau le 18 mai suivant.

Il était préfet de la Sacrée Congrégation de l'Index et membre des Congrégations du Saint-Office, de la Consistoriale, des Evêques et Réguliers, des Rites, de la Propagande, des Commissions des Affaires ee- I clésiastiques extraordinaires, des Etudes, I de la codification du droit canonique. I Le cardinal Steinhuber était protecteur des Alexiens et de diverses Congrégations de femmes.

Le cardinal défunt, qui était un canoniste remarquable, s'occupait activement de la codification du droit canonique. Il avait publié, ces dernières années, dans les revues allemandes, des études juridiques très appréciées, en particulier sur les élections papales.

Il témoignait un zèle ardent pour la défense de 1 intégrité doctrinale et, par plusieurs condamnations mémorables, démasmja las erreurs modernistes et prépara

.TEBcXBllque PaMtHdk

Adminiatratton · 334-45

LE CONGRÈS J

LA BONNE PRESSE Qbligé de chercher au dehors un local us vaste, le Congrès a reçu l'hospitalité )iis la belle salle du patronage de Chailt, qui peut contenir près d'un millier auditeurs.

Et, dès le premier jour, elle s'est remplie. rêtres, laïques dévoués, dames apôtres, raient, envahi le parterre et l'amphi:éâtre, formant un superbe auditoire. Nous n'entrerons pas ici dans le détail es rapports qu'il nous suffise de dire -mbien est beau l'incomparable spectacle e l'admirable esprit d'union des congresistes, de leur désir intense-de faire le bien, e leur charité qui ne permet pas à une arole de haine de venir sur leurs lèvres. Et combien est édifiant ce défilé des exemles donnés par ces prêtres, ces jeunes ens, ces ouvriers, ces dames qui rivalisént e zèle et d'ingéniosité pour répandre le on journal Sacrifices que résumait pittoesquement le brave porteur qui enfourche haque nuit sa bicyclette pour le service u journal et qui disait de son curé « On leut donner des séances de projections ians la cave de notre curé elle est vide. » Les deux « clous » de la première séance nt été la pénétrante causerie de » Pierre Ermite » sur la grande presse (le journal), t la petite presse (le bulletin paroissial), et 'annonce faite par M. Feron-Vrau qu'il 'est assuré un immeuble en ville pour y ransporter tous les services de la Maison le la Bonne Presse, si la persécution, malgré son bon droit, le -chasse de la rue layard.

Inutile de dire que, comme la causerie [e « Pierre l'Ermite n, cette annonce a été ouverte d'applaudissements.

Le soir, à 8 h. 1/2, les congressistes ont issisté à une très intéressante séance de jrojections, dirigée par M. Coissac. Signalons particulièrement une pièce l'ombres La fuile en Egypte, interprétée jor M. Mathieu, premier prix du Conservatoire, et les scènes cinématographiques. Un intermède fort divertissant a été lonné par M. Launay.

Ce matin, à 8 hetH-es, on s'est réuni nombreux à Saint-Pierre de Chaillot, afin d'assister à la messe traditionnelle pour lés membres de la grande famille de la Croix décédés au cours de l'année.

j

Gazette Bernardin de Saint-Pierre.

Au moment où l'on place la statue de Bernardin de Saint-Pierre au Jardin des Plantes, voici un souvenir qui plaira au « bloc ».

En 1798, sous le Directoire, Bernardin de Saint-Pierre était rapporteur à l'Institut sur un concours pour répondre à la question- Quelles sont les institutions les plus propres à fonder la morale d'un peuple ? t En son rapport, l'auteur des harmonies de la nature prononça le nom de DIEU aussitôt, un cri de colère s'éleva de tout l'Institut de, France. On lui demanda s'il avait vu Dieu, quelle figure il avait on voulut le chasser sur l'heure, le provoquer en duel, et Cabanis, au paroxysme de la fureur, s'écria pour se soulager

« le jure qu'il n'y a pas de Dieu et je demande que son nom ne soit jamais prononcé dans cette enceinte. »

Le rapport fut rayé et aucun de ses rapports n'a figuré aux mémoires de l'Institut. Son crime parut irrémissible, bien que Bernardin s'efforçât de dire qu'il n'avait voulu ç&rler que de l'Etre suprême..

Curé docteur-médecin

Sait-on que l'abbé Ozanam, frère du Dr Ozanam et de Frédéric Ozanam, était, lui aussi, curé docteur-médecin.

Certain de ses paroissiens s'étant cassé la jambe, l'abbé Ozanam la lui avait rétablie.

Ce fait valut au curé médecin la jalousie du médecin de l'endroit qui fit poursuivre le curé pour exercice illégal de la médecine.

L'abbé Ozanam ne se présenta point. On l'assigna.

Quand il comparut devant le juge, le curé demanda pourquoi on le dérangeait. II avait bien le droit de rétablir une jambe cassée puisqu'il possédait son diplôme de docteur médecin.

Mais innocente vengeance l'abbé voulut savoir quels étaient les diplômes du jmédecin tracassier qui le poursuivait. Ce disciple d'Hippocrate si jaloux de ses droits n'était qu'officier de santé. Bon exemple

Sait-on combien il y à de Suédois qui-ont pris l'engagement de ne jamais boire d'alcool ?.

11 y en a 400 000,

C'est un bon exemple à imiter.

faites bouillir votre lait

C'est la conclusion pratique à retenir d'une discussion fort intéressante qui eut lieu hier soir au Congrès de la médecine sur ce sujet « Les portes d'entrée de la tuberculose ».

De plus en plus il paraît évident, à la suite d'expériences répétées, que la tuberculose pulmonaire est fréquemment d'origine intestinale.

C'est l'opinion du professeur Calmette, c'est celle des professeurs Arloing et Vallée, et c'est aussi celle du- Dr Letulle. Des déclarations sur ce sujet, renouvelées hier au Congrès, démontrent que la tuberculose peut facilement se propager par les aliments,, par le lait surtout. Aussi le Dr Debove, doyen de la Faculté, a-t-il dit en terminant

Ces débats nous montrent l'immense danger qui nous menace de par le lait. Aujourd'hui encore, malgré les appareils des hygiénistes et des savants, dans les établissements publics où on a la garde de la santé publique, dans tous les h6pitaux de Paris, dans les écoles, dans les collèges, on continue à donner du lait cru.

D'ailleurs, dit le Dr Debove, la majorité des citoyens français ne savent pas ce qu'est le lait bouilli. Quand le lait monte, il n'est point bouilli, il est seulement à une température vosinç. de 80 degrés.

Avis à tous les intéressés 1 Avia surtout "aux mères de famillf- 1

1 XSOJWEMEKT GWiXL

Paor M fc. 80 par ui, on reçoit h Croix, Crrf» BhnftA, H **»*

MMM** eoulcvn csntanuit U. nome»» polltiqu» et agricole^ £

1 Ilhütf4 8aLh, la CaW~ponlm la la QwtHom rTeh~ta. ~.a

r>« do Sffaft. les Ccmttmporalm et {wiltaH Aclmttta.

Un distributeur automatique de lait Les lecteurs du xxi8 siècle ne comprendront plus la jolie fablo de la Laitière et le pot au lait.

Les laitières belges, avec leur attelage de chiens et leurs gros pots de cuivre reluisant les laitières françaises, avec leurs pots de fer-blanc se balançant aux deux extrémités d'un large joug; les laitiers anglais, avec leurs cris stridents qui retentissent dès l'aube dans les rues pleines de brume matinale, tout cela va disparaitre. Ces personnages pittoresques vont être remplacés par des distributeurs automatiques. Le premier appareil de ce genre a

été inauguré le 9 octobre à Londres Moreton Street, dans le quartier de Westminster. On glisse sa pièce de deux pence, on tourne un robinet et le lait coule pendant un temps déterminé. Plus de laitiers qui trompent sur la quantité par un adroit tour de main, plus de mauvais clients, le distributeur automatique supprime toutes les causes de diseussions. Cet appareil jouit d'une grande vogue dans toute la population du quartier et l'on prétend que les autres quartiers ouvriers réclament leurs distributeurs automatiques de lait.

•«>

L'AFFAIRE DU SACRÉ-CŒUR DE IUMÏ M. l'abbé Blaise, curé du Sacré-Cœur, avait fait construire une superbe église sous sa seule responsabilité et à ses frais. Cela n'empêche pas le gouvernement de s'en emparer: Vol peu fructueux, d'ailleurs, car les entrepreneurs et les ouvriers que M. Blaise spolié se refusait à payer désormais, réclamèrent à l'Etat le prix de leur travail.

Pour sortir de cette impasse, M. Briand a décidé de faire la dévolution du terrain de la défunte Fabrique du Sacré-Cœur au Bureau de bienfaisance, à condition que celui-ci le rétrocède à M. le curé, moyennant 24 000 francs.

Tout sera arrangé ainsi non sans qu une illégalité de plus n'ait été commise. APPEL PRESSANT

Nfrus -Voici déjà parvenus au milieu du mois du Rosaire.

Qu'on nous permette de rappeler d'un mot seulement, l'appel quotidien à la prière que pendant ce mois l'Eglise fait entendre à tous les fidèles.

Nos lecteurs se souviennent aussi de la croisade permanente du chapelet qui recueille les promesses de chapelets offerts pour la France. On est prié d'adresser le nombre promis à M. Blanchou, directeur de l'Echo de Fourvière, 26, place Bellecour, à Lyon.

m ̃

"Nous rappelons qu'au prix de 5 francs, plus le port (0 fr. 40 en France, 0 fr. 75 à l'étranger), on peut se procurer à nos bureaux le compte rendu du Congrès diocésain de Paris.

1 m

ge grand catéchisme

en chromolithographie

Le catéchisme en images toujours unique et indétrônable, celui de la Bonne Presse, franchit sans cesse les frontières se faisant lui-même à l'étranger la meilleure des publicités partout où il pénètre mais cette oeuvre colossale en son genre et l'une des plus apostoliques de notre temps, est née providentiellement en France pour aider aux catéchistes généreux suscités par la séparation. Sa seule vue est une récompense, et chaque enfant en fait l'explication sans effort de mémoire. Ce personnage demande à faire lui aussi sa rentrée au mois d'octobre.

La collection comprend 70 tableaux en chromo de 12 à 15 couleurs de 66 sur 48 centimètres (auquel il est bon d'ajouter une marge si on les encadre). Chaque tableau contient souvent plusieurs sujets; c'est toute une galerie ce petit musée forme sur les murs une décoration plus suggestive que les monotones tableaux des poids et mesures qui sont la seule dévotion du laï- cisme. Un tel monument coûte sans doute plus cher qu'un petit livre cartonné, mais c'est comme une église destinée à tous; c'est une pieuse fondation, et en vue des spoliations à la mode, on peut écrire le nom du propriétaire donateur au dos de chaque tableau (1).

(1) Le prix est de 100 francs, et quand on de-

mande la. collection collée en de solides et

beaux albums conservateurs avec onglets, c'est 128 francs (port par messageries)-

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Vengeances du « l)loc g Presbytères

Auiaêniers de lycées

Fondations

Nos lecteurs ont lu ces derniers jours «f continueront de trouver les jours suivant» dans nos colonnes le douloureux récit dei nouvelles dragonnades de Bretagne pou? l'expulsion des presbytères.

C'est partout que le « bloc » voudrait chasser celui qu'il appelle « l'homme noir » dont la présence le gêne, parce que, bienfaiteur matériel et moral du peuple, il est aimé de lui et emploie toute son influence à prêcher le devoir et la justice, qui sont pour nos blocards deux irréconciliables ennemis. En beaucoup de localités l'expulsion est impossible, une municipalité vraiment libérale ayant la libre disposition de l'immeuble et y maintenant le curé. Là. où la municipalité est sectaire et là où le bloc » peut faire agir le séquestre, malgré l'argumentation tout à fait légale de M. de Mua* on mobilise, on enfonce les portes, onexpulse, on blesse même. Ce sont les jours des inventaires qui se sont levés de nouveau pour le déshonneur des persécuteur».

Odieuse vengeance aussi celle quf s'exerce sur la jeunesse des lycées.

Nos lecteurs connaissent l'état de la question. Le gouvernement avait cru pouvoir supprimer les aumôniers dès la rentrée. Le Conseil d'Etat ayant donné raison à M. l'aumônier du lycée d'Avignon qui avait fait valoir son droit certain, les Con* seils d'administration des lycées ont été. invités à délibérer et la plupart ont décidé la suppression de l'aumônerie le ler janvier. On compte que quelque vicaire voudra bien joindre à ses occupations ordinaires le service des lycées. En réalité, c'est l'œuvre d'impiété qui se poursuit. A Avignon, beaucoup de familles ont retiré leurs fils. On nous dit que, dans certaines villes, les familles pétitionnent, et on ne saurait trop les engager à le faire partout. Leur droit évident est violé par une décision dont la légalité demeure, 'du reste, douteuse.

De leur côté, les aumôniers s'unissent en Amicales pour défendre leurs droits. Ils ont bien raison et il est toujours fâcheux qu une position acquise soit abandonnée sans de*, fense.

Voici cependant qu'à Paris, d'après un de nos confrères du matin, l'Assistance publique est obligée de reconnaître enfin à divers curés le droit de distribuer eux-mêmes, les revenus de certains capitaux ^chargea charitables, qui, d'après la fondation, doivent être distribués par eux.

Après la série des jugements disant bien haut que les conditions des fondations demeurent, cette solution s'imposait. C'est la simple exécution d'une clause nécessitante. Et c'est beaucoup d'exiger l'état nominatif des personnes secourues.

Pendant ce temps, du reste, le gouverna ment continue à se préparer à supputa** sans vergogne la plus grande parti» des légitimes revendications par l'exclusion^*» héritiers collatéraux, si le bon sens pwblfc, par sa pression, n'arrête pas ce triomphe du socialisme contre le droit de tester.

0

N'est-ce pas une vengeance aussi et vraiment humiliante pour la France que l'obstination avec laquelle les organes blocaras, voyant un F:M:. pris la main dans le sac dans l'affaire du cambriolage des églises, sème partout cette absurdité que ce sont les curés qui sont coupables ? 2

Ainsi, dans la fable du Loup et de rAgneau, le loup prétend bien que le pauvre agneau est le coupable.

L'agneau n'en a pas moins toutes les «y«rpathies. Mais quand donc se décidera-H* à arrêter les ravages du loup 1 F*

Les expulsions

en Bretagne

Les expulsions auxquelles le gouvernement fait procéder en Bretagne s'acponw pagnent presque partout d'actes scandaleux de violence et d'arbitraire. Ainsi à Eoscoff, une jeune fille a été blessée d'un coup de sabre. A Relecq-Kerhuon, après a,oir chassé du presbytère, on a interdit au clergé de se rendre à l'église où l'appelait

son service.

Voici le récit que nos confrères bretons font de quelques-unes des expédition? faites par la gent policière contre les pres-

bytères.

hyATpencran, il pleut à torrents mais cela n'empêche pas de jeter dehors le mobilier de M. l'abhé Guéguen. Le pauvre recteur n'est pas riche les chaises et les tables boiteuses, les paillasses, les couettes de balle, les matelas, les lits de fer sont jetés dehors. Une bibliothèque, le plus beau des meubles, est démontée à coups de masse et à moitiée brisée. Des cultivateurs se pressent de tout ramasser dans une haoi.'U'oa

voisine.

M. de Lesguern, maire de Pin^m, est arrivé et proteste à son tour -t t.e çrtsfcytère et l'église appartiennent a. la fami.'k e de Lesguern j'ai revendiqué res biens et intenté un procès pour entrer en leur possession. On aurait dû au moins attendre que le jugement soit rendu. »

Toutes ces protestations restent sans effet la besogne continue de s'acjornpiir. A Saint-Paul-de-Léon, dès que le jour parut le commissaire spécial venu de Brest, fit les sommations réglementaires. Les trois coups de clairon retentirent sans qu'aucune réponse fut donnée. Aussitôt, les crocheteurs s'avancèrent, et, à coups de hache, ils brisèrent la serrure. Le commissaire pénétra dans la cour. La porte du presbytère était fermée aussi. Après de nouvelles sommations, les crocheteurs s'attaquèrent à une fenêtre, brisèrent une vitre et firent jouer l'espagnolêtte comme de


Wl?aires cambrioleurs. La porte ouverte toar l'intérieur, les gendarmes entrèrent Bans le presbytère et l'urt d'eux somma tes prêtres de quitter la maison. « Noua reiusons. Conduisez-nous jusqu'à, la porte l'un après l'autre. » Les vicaire» turent ainsi poussés au dehors. M. r*bbé Treussier, fcuré-archiprêtre, était au couvent des UrBnlines. La foule, émue, entonna le evtts Oomine. Ensuite, on procéda au déméo*'Kement. Il fallut alors requérir M. Moonot receveur de l'enregistrement, pour avoir l'inventaire des meubles apparte-

nant à la Sabriqu*.

A 8 h. 1/4, M. Mounot arriva. Tous les ttteubles jetés dtsa. la. rue durent être re- portés à l'intérieur. Les scellés furent posés à la porte intérieure à 8 h. 5, et à la porte extérieure à 9 heures. Pendant toet ce temps, ta foule continuait de chanter des cantiques. Pas un cri ne fut poussé sont™ l'armée {nii, d'allleurs, nous le relonnaissons, s'est conduite avec la plus grande modération.

A MoUan, les agents du gouvernement, protégés par des brigades de gendarmerie, ont montré à l'égard du clergé et des fidèles une arrogance-qui rappelait les plus mauvais jours des inventaires.

Les gendarmes et quelques individus louches recrutés, par le commissaire spécial, snt jeté à la rue le mobilier du curé, non sans en briser une partie. Plusieurs milliers de personnes, malgré l'heure matinale, assistaient à l'operation pour prolester.

Les dernières expulsions opérées dans la Journée du 15 l'ont été dans les paroisses e Saint-Urbain, Le Tréhou, Le Faou, de 'arrondissement de Brest; Benodet, La Forest, Fouesnan, de l'arrondissement de Ôuimper; Locmolé, de l'arrondissement de uimperlé. Des forces imposantes de genHannies ont été mobilisées à cet effet, nécessitées par la ferme décision des intéressés ̃ie ne céder qu'à la force.

On a expulsé aussi à Rumengol.

'A Saint-Clet, dans les Côtes-du-Nord, C'est le maire qui a procédé à l'expulsion de ses prêtres; la paroisse a été mise en ïnterdit; la population est consternée.

CURÉ EXPULSÉ

ST. l'abbé Féret, curé de Saint-Maurice, à Charenton, expulsé manu militari de son ipresbytère, écrit à ses paroissiens une lettre fiù nous lisons

L'ancien presbytère, confisqué en 1793, a été Acheté par la commune pour être rendu à sa Destination première. La fabrique, alors, a versé des sommes assez considérables pour le mettre en état (environ 10 000 fr.) et cela sur là demande même du Conseil municipal. De plus, la chapelle des catéchismes, située dans le jardin du presbytère, a été construite par la Fabrique au moyen de ses deniers. C'est donc, dans l'ensemble, une nouvelle confiscation, avec cette aggravation qu'on ne tient compte, ni des sommes versées par la Fabrique, ni des constructions élevées par elle.

De pareils procédés ont un nom dans la fcngue des peuples civilisés.

̃

Les interpellations

de la rentrée

Le gouvernement a décidé, hier, d'actepter, dès la rentrée, la discussion des interpellations qui ont un caractère d'urgence. Ce seraient, d'après lui, celles qui concernent 1° les affaires du Maroc; la liquidation des biens des Congrégations; ̃3° la non application systématique de la peine de mort; 4° l'insécurité des rues de Paris; 5° l'expulsion des révolutionnaires espagnols antimilitaristes.

La demande d'interpellation sur le Maïoe émane de M. Boni de Castellane. Ce sont MM. Chavoix, du Périer de Lar»Gan et Benazet qui se sont préoccupés de ^a non application systématique de la peine de mort.

Les apaches sévissent surtout à Paris et a Marseille. MM. G. Berry et Antide Boyer demanderont au gouvernement de protéger les habitants de l'une et l'autre cité contre leurs exploits.

Enfin, c'est M. Willm qui flétrira, avec Une indignation virulente, l'expulsion du territoire français du député espagnol JPablo Iglesias.

C'est au Sénat, probablement, qu'aura peu le débat sur la liquidation des biens Îles Congrégations.

Mais il y a bien d'autres demandes d'interpellations que celles que le gouvernement considère comme ayant un caracjtère d'urgence.

On sait que le Cabinet a déposé un projet He loi tendant à faciliter l'attribution des biens ecclésiastiques, qui traîne, selon lui. M. Briand avait même nourri le dessein ~àt faire voter en trois jours ce projet par Ja Chambre et le Sénat, pour couper court aux actions en revendication des ayantsdroit.

N'ayant pu obtenir ce résultai, II a laissé !• soin à M. Gayot-Deasaigne, garde des •eeaux, d'adresser aux procureurs généraux une circulaire les invitant à suspendre momentanément l'examen des acHmu intentées- devant les tribunaux à ce pujet, jusqu'à ce que le Parlement ait statué sur le projet de loi dont l'a saisi if. Briand.

Dès que fut connue cette inique et ;Odieuse invitation à suspendre le cours de la justice, MM. Groussau, de Castelnau et île Ramel adressèrent au président de la Chambre une demande d'interpellation au ministre de la Justice sur sa cynique circulaire.

De son côté, Wt Denys-Cochin avisa M. Guyot-Dessaigne de son intention de lui poser une question sur le même sujet. L'affaire Soleiltand a soulevé d'autres (Scandales que celui de sa grâce. M. Leboucq, député de la Seine, a déposé une petaande d'interpellation sus le scandale

^TBÏILLETON M 17 OCTOBRE 1907 11

le ténor de Saiamanpe

•* Effectivement, répliquèrent les jeunes Cens, et nous regrettons vivement que vous jne restiez pas avec nous jusqu'au terme de notre excursion.

»– La séparation aurait inévitablement lieu avant la fin de la seconde période ne notre pérégrination, et, en tous cas, il jàurait bien fallu vous quitter à un moment donné ce moment est arrivé huit Îours plus tôt que je ne l'avais prévu, voilà out, mais je compte bien aller vous rendre Visite à Salamanque en janvier.

Au revoir alors, firent les étudiants B'une seule voix.

Comme ils arrivaient sous la porte Se f Arco

Que Dieu vous garde, senor 1

•«- Et vous de même, répondit Frederico, *ïi serrant les mains qui se tendaient vers lui.

Il accompagna ses amis jusqu'à l'extréJnité du pont, et quand, sur la route de tara, il les eut vus disparaître au loin tous la douce lumière du matin, il tourna Jes talons et rentra dans Burgos.

Les raisons qui avaient déterminé le faune homme à séjourner dans l'antique capitale de la Castille étaient multiples et J(oiaaleses il y. songeait en marchant au

demi-mondain qui se déroula à l'une des audiences du procès de ce monstre. Signalons encore les interpellations de M. Puech, sur les scandales de la Guinée française et eur les motifs qui ont déterminé" M. Milliès-Lacroix à réintégrer d'office dans les cadres de l'inspection M. Frézouls, gouverneur de cette colonie, après l'avoir maintenu pendant vingt mois à Paris.

Dé M. Georges Berry, sur les responsabilités encourues dans la catastrophe de chemin de fer des Ponts-de-Cé celle de M. Chastenet, pour le même objet (catastrophe de Coutras)

De M. l'amiral Bienaimé, sur l'accident de la Couronrx, et, en général, sur les accidents qui se multiplient depuis quelque temps sur nos navires de guerre ̃ > De M. Paul Constans, sur les « fusillades » de Raon-l'Etape ̃ De M. Légitimu8, le député noir, oui, de M. Légitimus, qu'on n'a pas encore vu à la Chambre, sur une histoire de brigands qui s'est passée dans sa circonscription (il s'agit d'un trésor déterré au pied d'un arbre, et d'accusations portées contre lui par certains fonctionnaires coloniaux)

De M. Varenne, sur la répartition du contingent et la suppression du recrutement régional

De M. Engerand, sur l'emploi des moyens pour assurer la conservation des objets d'art dans les musées

De M. Ponthier de Chamaillard, sénateur, sur le fonctionnement du suffrage universel dans la circonscription de Quimper, et sur divers excès de pouvoir du préfet

De M. Portier, également sénateur, sur le développement de la fièvre aphteuse De M. de Dion, sur la croix attribuée au constructeur Darracq. M. de Dion se plaint que celui qui a été l'objet de cette distinction soit justement le représentant des capitaux étrangers dans l'industrie automobile

De M. Archimbaud, le nouveau député de Die, sur l'ingérence abusive de certains magistrats dans son élection.

N'oublions pas, en terminant, la question de M. Peronnet au ministre des Travaux publics, au sujet des excès de vitesse commis par les conducteurs d'automobiles dans le « Critérium » de France.

UN PLAIDOYER DE M. BASLÏ Nous avons dit que la Fédération socialiste de la Seine et plusieurs Fédérations de province, avaient décidé de demander l'exclusion du parti socialiste unifié de MM. Basly, Lameridin et Goniaux, qui ac- compagnèrent à Liévin M. Briand. Que pensent les intéressés de cette grave déci- sion qui ne tendrait à rien moins qu'à sévir contre les Fédérations du Pas-de-Ca- lais et du Nord, si celles-ci se prononçaient en faveur de leurs élus jugés indignes? Voici la réponse de M. Basly

Nous ne sommes allés ni les uns ni les autres à Liévin, dit-il, pour jeter un défi à l'Unité socialiste. Nous sommes aujourd'hui ce que nous étions hier. Mais nous n'entendons pas laisser porter atteinte à notre autonomie. Nous voulons rester libres de nos sympathies. La doctrine n'est pas en jeu. Briand a laissé dans le bassin houiller du Pas-de-Calais le souvenir d'un propagandiste ardent. En 1893, en 1901, il a couru nos corons, organisé avec nous la résistance contre ce patronat auquel nous sommes, paraît-il, maintenant vendus. Il est peu d'ouvriers mineurs qui ne le connaissent, qui ne se rappellent la part qu'il â prise à leurs luttes. Comme eux, nous nous sommes rappelé et nous n'avons pas cru déroger aux principes socialistes en allant lui serrer la main ce que font d'ailleurs, à l'occasion, quelques-uns des plus acharnés contre lui.

Je n'ai pas approuvé Briand dans l'affaire Nègre. J'ai voté contre lui. Mes votes peut-être lui seront encore quelquefois hostiles. Mais je me refuse à subir les injonctions de M. Hervé, surtout lorsqu'il s'agira d'encourager une œuvre comme celle de la Société des Conférences populaires qui est le prolongement de l'école laïque.

La plupart des socialistes unifiés du Pas-deCalais appartiennent à cette société sur l'utilité de laquelle on peut varier d'opinion sans pour cela compromettre le socialisme. Ira-t-on jusqu'à l'exclusion parce que tous ou à peu près tous nous avons assisté au banquet de Liévin î Ira-t-on ainsi que le demande la Guerre sociale jusqu'à exclure des Fédérations du Pasde-Calais et du Nord si celles-ci refusent de nous guillotiner î

La question Briand rappelle la question Mili lerand et celle non moins difficile de la participation des socialistes au pouvoir. Toutes les opinions sont respectables et je ne vois pas pourquoi d'anciens partisans du « bloc des gauches excommunieraient aujourd'hui ceux qui regrettent le temps où les socialistes et les radicaux ne se regardaient pas en chiens cte faïence. Pourquoi ce qui était bon il y a trois ans ne vaut-il plus rien aujourd'hui î N'est-ce pas parce qu'il y a a des c extrémistes dans les deux partis f

J'estime que M. Hervé, qui, dans son dernier numéro, qualifiait de bétail électoral guesdiste les socialistes du Nord a fait au socialisme plus de mal que ceux contre qui, à cause de Liévin, s'élèvent les scrupules subits de la Fédération de la Seine.

Le Conseil national s'inspirera, j'en suis sûr, de ces considérations. Il nous jugera non pas sur un acte, mais sur tous nos actes. Il connaît notre œuvre il sait que pris entre les sauvages adversaires de l'unité socialiste d'une part, et les réactionnaires de l'autre, nous n'avons pas moins réussi à créer de grandes organisations qui quoi qu'en dise M. Hervé, savent s'inspirer de leurs intérêts de classe.

Ces intérêts nous les défendrons toujours, même si nous devions être sacrifiés un jour à la haine de ceux qui ne nous pardonnent pas notre méthode d'action.

Ce ne sont pas seulement, et' raconte-t-on,

les élus du Pas-de-Calais et du Nord qui

auront à répondre de leurs actes devant le Conseil national. M. Varenne, député du Puy-de-Dôme, serait mis sur la sellette pour avoir assité à la réception de MM. Guyot-Dessaigne et Picquart, et aussi M. Robin, député de la Nièvre, qui, avec certains de ses amis, concomita tout récemment à Imphy M. Doumecgue.

fïasarâ et s'absorbait tellement aans ses réflexions qu'il ne s'Inquiétait guère des passants.

Au tournant d'une rue, il fut heurté si rudement que le choc l'arracha brusquement à ses pensées levant les yeux, il laissa échapper une exclamation de surprise en reconnaissant le maître de chapelle, dans le heurtant, lequel de son côté interrogea vivement

N'êtes- vous pas le senor Bernujos î D'après le portrait que Narciso vient de me faire, je serais bien surpris si ce n'était pas vous.

Je suis, en effet, ce Bernujos, étudiant en philosophie à l'Université de Salamanque.

Et Hénor merveilleux, fainsi que je l'ai appris de la bouche même de mon luthier, qui tenait la nouvelle de Benito, le mozo de la fonda del Cid, où vous avez chanté hier d'une façon magistrale. En apprenant la chose, j'ai couru tout de suite à l'hôtellerie où le posadero m'a confirmé l'information, et en même temps m'a appris que vous étiez partis, vous et vos compagnons, pour Lerma. Il entamait une longue dissertation louangeuse en votre honneur, mais je l'ai laissé là avec ses périodes ronflantes pour courir chez Aléjandro le muletier où je comptais fréter une voiture et me lancer sur vos traces, car je voulais à tous prix vous rejoindre, ayant l'intuition que seul vous pouviez remplacer Lamberto pour exécuter mon motet, et que si je laissais échapper cette occasion d'entendre mon cantique exécuté par une voix magnifique dans notre belle cathédrale, jamais elle ne se représenterait or, l'occasion avait fui en votre per•oane et je courais aprèa,'

ROCAMBOLE LIQUIDATEUR

Thomas n'était

qu'un ageat. d'exécution

II y a quelques jours, nous annoncions qu'Antony Thomas n'était qu'un agent d'exécution entre les mains de gros ppr. sonnages. C'est également l'avis des magistrats de Limoges. Il paraît même que les noms des membres directeurs de la bande sont connus. Mais les arrêtera-t-on? C'est peu probable car ils doivent appartenit au monde maçonnique, ainsi qu'Antony Thomas semble l'indiquer dans ,ia lettre suivante qu'il adressait, tout récemment, à un de ses amis d'enfance de Chalon-sur-Saône

« J'ai toujours oublié, dans mes lettres, de te faire connaître que je m'étais affitié à la Franc-Maçonnerie il y a déjà plus d'un an.

» Je me suis fait beaucoup d'amis et cela m'est précieux pour mon commerce (?) » Je suis président d'une Société sportive qui vient de se monter. Je t'adresse l'article du journal qui en fait mention. «L'année prochaine (c'est-à-dire en 1908), je me ferai porter conseiller municipal. » « Je suis affilié à la Franc-Maçonnerie, écrivait Thomas, et cela m'est précieux pour mon commerce ». Or, on sait quel commerce il exerçait.

Le vol de la chassa d'Ambazae Quand Thomas et Faure se sont rendus à Ambazac pour voler la chasse de saint Etienne de Muret, ils ont couché, à Limoges, dans le même hôtel qu'un personnage dont il a été beaucoup question dans cette affaire et qui a cherché, dès la première heure, à dégager sa responsabilité. C'est donc de Limoges que les deux compères sont partis pour Ambazac, en prenant le chemin de fer, tout simplement. Faure dut s'embarquer le premier, de façon à arriver le 4 septembre avant la fermeture des portes de l'église par le sacristain. Il se cacha derrière le maître-autel et atténdit la nuit. Deux portes donnent accès dans le sanctuaire une, la principale, qui est toujours ouverte et par laquelle entrent les fidèles, est munie d'une serrure. L'autre, sur le côté droit, est à deux battants et protégée par un verrou intérieur. Le sacristain, tous les soirs, après l'Angelus, tire le verrou et sort par la grande porte, après avoir donné deux tours de clé à la serrure. Faure le laissa faire tranquillement et attendit.

Puis, soit en faisant jouer le verrou de l'entrée latérale de l'église, soit en ouvrant, au moyen d'une fausse clé, la porte principale, il introduisit Thomas dans le sanctuaire.

Thomas aida Faure à charger sur son épaule le précieux colis contenant la chasse et tous deux se dirigèrent à pied vers -la station de Saint-Sulpice-Laurière, situera 18 kilomètres d'Ambazac, où ils étaient certains de trouver l'express qui les emmènerait vers Paris.

Ils purent prendre, en effet, le train âe 2 h. 56.

En route, les deux hommes furent rencontrés par un berger, qui était parti dans la nuit de Saint-Sulpice-Lauriere, où il était allé visitet sa mère malade. Le berger se dirigeait à pied vers Ambazac, quariâ, ayant fait 2 kilomètres environ, il croira deux individus, dont l'un petit, trapu et blond, portait sur son épaule un sac qui lui semblait lourd et volumineux. L'autre, plus grand et mieux vêtu, paraissait enUaîner son compagnon.

Le signalement des deux voyageurs, donné par les employés de la gare de SairitSulpice-Laurière, correspond également' à. celui de Faure et de Thomas. La chasse revient ea France' Hier, le sous-brigadier de la Sûreté parisienne Calchas, M. Herpin, antiquaire; l'inspecteur anglais Lawrense et le directeur de la Pall Mail Deposit, chez qui la châsse d'Ambazac a été déposée, ont comparu devant le tribunal de Bow Street. Après les avoir entendus, le juge a ordonné la restitution de la châsse dont l'ambassadeur de France a pris possession. La châsse sera remise au sous-brigadier Calchas qui la transportera à Limoges. La buste de saint Baudime M. Vigier, juge d'instruction à ClermontFerrand M. Roux, procureur de la République, et M. Aftigues, commissaire de police, ont fait, hier, une découverte particulièrement intéressante.

Thomas avait loué depuis plusieurs années une cave à deux entrées et formant uq vrai labyrinthe. Une perquisition avait été faite, il y a plusieurs jours déjà, sans résultat; il n'en a pas été de même aujourd'hui.

Les magistrats ont fait pratiquer des fouilles pai deux terrassiers; rien n'avait été découvert et les magistrats pensaient à se retirer quand le commissaire eut la curiosité de faire déplacer un tonneaji laissé dans un coin. Un agent fit sauter la bonde, et par l'ouverture on vit de la paille. En hâte, le tonneau fut défoncé. Une statuette apparut alors c'était le buste de saint Baudime, volé à l'église de Saint-Nectaire-les-Bains dans la nuit du 24 au 25 mal.

Ce buste, en cuivre ciselé et doré, date du xii* siècle. C'est une merveille d'art d'une valeur inestimable dont on a offert 60 000 francs.

Le Parquet d'Issoire, dans le ressort duquel se trouve Saint-Nectaire, a été avisé, ainsi que le juge d'instruction de Limoges. On croit que Thomas est aussi l'autenr du cambriolage de l'église de la Sauvetat, où se trouvait une statue de la Vierge datant du moyen âge, d'un cambriolage commis, en octobre 1902, à la cathédrale de

La course eût été inutile, senor maestro, car, comme vous le voyez, j'étais resté ici, et dans le but de vous rendre ce service que vous comptiez me demander. Dieu soit loué I s'écria Aquilarejo d'un accent joyeux mais comment cette idée a-t-elle pu vous venir ? 9

Mais hier, à la procession tie la Nafivité, lorsque vous déploriez devant moi la perte de votre musicien.

Ah oui, je me souviens j'ai même cité le proverbe burgosien, à propos de son retour aléatoire qui s'effectuera « quand l'horloge du capitular marchera » t Ce sont vos paroles textuelles, mais ccnsolez-vous, lui parti, je puis le remplacer, temporairement du moins.

Et avantageusement, car, au dire d'Escarola et des habitants de la fonda, votre voix, senor, est bien supérieure à celle de Lamberto qu'ils traitent de cornemuse de; Galegos, et vous êtes surnommé le roi dea chanteurs.

Oh leurs compliments sont bien exagérés, maëstro 1

Que non pas, il était décerné par des personnes expertes en la matière entre autres, Narciso, qui a fait des études musicales assez fortes. D'ailleurs, nous allons juger si votre modestie se plaît à rabaisser votre talent, ou si les auditeurs d'hier ont eu l'oreille trop bienveillante nous voici arrivés dans la calle Madrilena, et voilà ma demeure qui sera vôtre tant que voès séjournerez en cette ville où vous êtes resté pour moi.

Il s'arrêta sur ces mots, désignant une maison tout en hauteur, puis, en ouvrant la porte, fit entrer Bernujos, et, le précédant sur les degrés d'un escalier ass£z roide, l'introduisit dans une vaste pièce cOé-

Clermont et du cambriolage de la bijou- terie Fischer, à Clermont, pratiqué en juin 1903.

Des indices sérieux ont été recueillis à cet égard.

Thomas dira tout

Antony Thomas avait toujours nié être l'auteur du vol du buste de saint Baudime. Aussi, en apprenant cette découverte ainsi que l'effondrement de la légende de l'auto, a-t-il été atterré.

J'expliquerai ce qui s'est passé, a-t-il dit. J'ignorais Saint-Nectaire et son église. C'est un antiquaire qui me l'a expliqué, le même avec lequel je fus lié autrefois. » Et il ajouta

Perdu pour perdu; je n'ai aucun ménagement à prendre. Je dirai tout, tout 1 M. Cambours ayant eu connaissance de ces propos a envoyé à Clermont une Commission rogatoire prescrivant de procéder à un nouvel interrogatoire de M. Dufaye. La châsse de Gimel

On écrit de Gimel (Corrèze) au lournal Gimel est célèbre par ses magnifiques cascades et le presbytère conserve une châsse éma.illée de Limoges de la plus gran'.e valeur. Les touristes, très nombreux, demandent souvent à admirer la châsse en question. Or, il en est venu, un ou deux ensemble. proposant au curé de lui remettre une somme de 30 000 francs, m'a-ton dit, s'il consentait à livrer la châsse, qui serait remplacée par une identiquement pareille et si bien copiée, que les plus experts s'y tromperaient.

Notre vieux curé, bien entendu, refusa. Mais, et ceci peut devenir du plus grand intérêt, ne serait-ce point ceux qui ont volé la colombe eucharistique de Laguenne, dont Gimel est voisin, qui ont fait la proposition, ou bien est-ce la bande Thomas and C°. il y aurait peut-être là des indications précieuses.

Recevez, Monsieur le directeur, etc.

P.-S. La châsse de Gimel est un des chefs-d'œuvres de l'émaillerie limousine; elle daterait du xii» siècle. Elle a figuré à nos expositions universelles, elle est classée comme monument historique.

Le manuscrit de Saint-Germain M. Côme, juge d'instruction à Versailles, ayant complété son dossier, a envoyé, hier, à Londres, les pièces nécessaires pour accompagner la demande d'extradition de Spira-Gotcho. Ce dernier comparaîtra vendredi devant le tribunal de Bow street, chargé, comme on le sait, de juger ces sortes de demandes.

LES INONDATIONS Dans lea Pyrénées-Orlentales Perpignan, 16 octobre. Ce matin, la pluie a continué à tomber et la crue de certains torrents a augmenté.

A Argelès-sur-Mer, le débordement du Tech a occasionné de graves dégâts. M. Marty, surpris par les eaux, est monté sur un arbre où il est resté pendant quarante-huit heures.

A Palau-del-Vidre, la crue a arraché des arbres et raviné les terrains; une immense propriété a été détruite.

Malgré toutes les recherches effectuées le long de la rivière du Tech, et après deux journées employées au déblaiement des maisons effondrées, à Amélie-les-Bains, aucun cadavre de la famille Carreau n'a été retrouvé.

A Montalba, le bureau de poste a été détruit.

A Laroque-des-Albères et à Sournia, des maisons se sont écroulées; les habitants ont eu à peine le temps de fuir.

Mort tragique de quatre bûcherons On connaît aujourd'hui les circonstances dans lesquelles les quatre infortunés bûcherons ont trouvé la mort dans la forêt des Pasquiers.

Les victimes, de nationalité espagnole, avaient laissé leurs familles au village de Salsadella, sur le versant pyrénéen espagnol, et ils menaient, tous quatre, loin des endroits habités, la vie calme et tranquille des pauvres gens de la montagne. Leur cabane était sommairement construite en planches et en terre, près de la rivière Cortal-Traidou, qui est un affluent du Riuferrer.

Or, samedi soir, ils faisaient tranquillement bouillir la marmite, indifférents aux ccups de tonnerre et aux éclairs, lorsqu'un éboulement de rochers se produisit à cinquante mètres en aval de la baraque. Le Cortal-Traidou coule au fond d'une étroite vallée surplombée à droite et à gauche par des montagnes abruptes. L'éboulement provoqua un barrage et le torrent, arrêté dans sa course folle, vint «e briser avec fracas contre les débris de roches amoncelés dans son lit. Une crue se produisit naturellement en amont et en un clin d'oeil la cabane des malheureux bûcherons ne fut plus qu'un îlot d'où s'échappaient des cris de détresse et des appels au secours auxquels nul ne pouvait répondre.

Bientôt les cris d'angoisse cessèrent et la taraque des bûcherons disparut, emportée par le courant.

Le lendemain matin, le berger Pierre Xatard, de Leca, découvrit sur la rive droite du Cortal-Traidou, à 15 mètres du lit de ce torrent et à 300 mètres en aval de la forêt, le cadavre d'un noyé. Il avisa l'adjoint au maire de Corsavy, M. Coste des habitants accoururent, et on constata que le noyé n'était autre que l'Espagnol, Augustin Pebra père, âgé de 62 ans. On put alors, en remontant le torrent, reconstituer le drame poignant qui s'était déroulé. Les autres disparus sont les nommés Joseph Pebra fils, 15 ans Joachim Nouguet, 40 ans, et Salvi, dont on ne connatt ni le prénom ni l'âge. On les recherche toujours activement. On a retrouvé une jambe de l'un d'eux aux bords du Tech.

Une prairie qui glisse

A Bellegarde-en-Forez, par suite des fortes pluies tombées ces jours derniers, un

pcurvue de tentures et de meubles, exçeptï quelques tabourets rangés le long des murs blanchis à la chaux.

Voici ma salle de répétition, dit le maître de chapelle, l'acoustique en est excellente, vous allez en juger tout à l'heure. Je vais aller dans mon cabinet chercher mon instrument d'accompagnement et mon motet, et je reviens immédiatement regardez la belle vue que nous avons d'ici, senor, en m'attendant.

La fenêtre donnait sur l'Espolon, la promenade favorite des habitants de Burgos durant la belle saison les belles allées dallées étaient ombragées d'arbres séculaires sur le vert des massifs et des bosquets touffus se détachaient les statues de marbre des héros des corbeilles de fleurs émaillaient les pelouses, descendant en pente douce jusqu'aux rives de l'Arlazon, roulant ses eaux limpides dont on suivait le cours jusqu'aux Cubos, le jardin abrité par les antiques remparts contre les vents si froids de l'hiver castillan puis, dans la campagne, il s'élançait avec des méandres qui le faisaient ressembler à un grand serpent brillant par instant sous les feux d soleil.

La matinée était très belle, l'atmosphère pure baignait d'une lumière douce les bois qui s'étageaient sur les flancs des collines, tes villages assis dans la plaine au loin s'apercevaient le monastère des Huelgas, tout blanc celui de San Pedro de Cardena, aux toits rouges, adossé aux contreforts de la sierra qui fermaient l'horizon: Frederico, accoudé à la fenêtre, contemplait ce paysage merveilleux, lorsque des accords mélodieux lui firent tourner la tête. Aquilarejo rentrait dans la pièce, jouant un instrument inconnu de l'étudiant

glissement de terrain, évalué à plus de 1000 mètres cubes, s'est produit sur la route de Bellegarde à Maringes, au lieu dit « Les Saignes ».

Un pré *n bordure de la route a glissé sur une longueur d'environ 50 mitres. Plusieurs arbres ont été déracinés. La etreulction est interrompue.

Une équipe d'ouvriers a été envoyée sur les lieux pour procéder au déblaiement. Voie ferrée obstruée

A Lunas (Hérault), au moment où l'express de Paris arrivait à la halte de Lunas, au sortir du tunnel, trois énormes pierres se sont détachées de la montagne qui loage la voié ferrée et ont roulé au milieu de la voie. £ o£t heureusement, il n'y a pas eu d'accident a jléplorer. La première machine a été légèrement endommagéeUne machine de secours a ramené les voyageurs sur la direction de Bédarieux. Le maire de Lunas a mis à la disposition des employés de la voie quelques personnes volontaires qui ont aidé à dégager rapidement la machine.

Entoavant sauvot&ge

La trombe d'eau qui s'est abattue sur les environs de Carcassonne a failli faire une victime à Montréal. Une femme, Marie Boyer âgée de 37 ans, qui venait de vendanger, fut surprise par la tempête à la côte de Fillhol et entraînée par le courant sur un parcours d'une quarantaine de mètres. Elle dut son salut à l'intervention de M. Paul Berger, qui réussit à l'atteindre et la transporta, évanouie et la figure ensanglanté, à son domicile. Des soins empressés rappelèrent la pauvre femme à la vie.

Garonne, Tarn

et Loire grossissent 1

La Garonne et le Tarn ont énormément grossi.

La basse plaine de Bourg-de-Visa est envahie par les eaux. Les routes sont interceptées, les courriers ne peuvent plus assurer leur service.

La crue de la Loire continue; si les prévisions se réalisent, le maximum de la crue se produira à Ancenis le 17 octobre, dans la soirée, et atteindra 4m,15. A Nantes, elle pourra attendre, le 18, la cote de

3m,50.

t& > *m

La santé de l'empereur WBtricïe Vienne, 16 octobre. On publie les nouvelles suivantes, de source officieuse, sur la santé de l'empereur. L'empereur a passé la nuit sans fièvre, mais son sommeil a été troublé par la toux; le catarrhe n'a pas diminué d'intensité. Ce matin, l'empereur n'a pas de fièvre, il a repris un peu de forces.

Tous les journaux, même ceux qui ont publié ces jours derniers des informations plutôt pessimistes, reconnaissent que l'état de l'empereur s'est amélioré depuis hier. L'empereur ayant besoin de prendre un peu de mouvement, l'ordre a été donné de chauffer pour aujourd'hui la petite et la grande galerie du château, de manière qu'il puisse s'y promener un peu aujour-

d'hui.

Un personnage de la cour, interviewé par VExtrablatt, a confirmé ju'une amélio- ration s'est produite dans 1 état de l'em- pereur et il a assuré que les rapports offi- ciels sont absolument exacts. Le même per- sonnage a déclaré que les bruits relatifs à une pneumonie sont faux si l'empereur avait été réellement atteint d'une pneumonie, il n'aurait pas pu se lever chaque jour à son heure habituelle et rester debout jusqu'au soir.

L'ambassadeur de France qui vient de rejoindre son poste, a fait part au ministre des Affaires étrangères du désir de M. Fallieres d'être informé quotidiennement de l'état de santé de l'empereur.

AU PARLEMENTAUTRICHIEN La «aaté de l'empereur

Vienne, 16 octobre. A l'ouverture de la séance de la Chambre des députés, le président annonce qu'il a demandé à la chancellerie du cabinet de l'empereur des renseignements concernant l'état de santé du souverain et qu'il a reçu du directeur du cabinet une lettre d'après laquelle la santé de l'empereur qui souffre d'un catarrhe causé par l'inrluenza, est aussi satisfaisante qu'elle peut l'être dans ces conditions.

L'accord «ustro-hougpols

Le gouvernement a soumis à la Chambre des projets concernant le compromis austrohongrois, le règlement des affaires réciproques ques de commerce et de communication et la solution de plusieurs questions financières, notamment la question- de l'emprunt d'Etat hongrois, la question de la banque, la question de la quote-part aux dépenses communes et plusieurs questions relatives aux chemins de fer.

On a réussi à donner aux rapports économiques de l'Autriche et de la Hongrie une base d'ordre légal, précise et exactement fixée. Le compromis concernant le règlement des rapports réciproques de commerce et de communication est basé sur l'autonomie de la politique économique en ce qui concerne le commerce intérieur et sur la communauté économique en ce qui concerne le commerce extérieur.

Il maintient l'unité de frontière douanière et décide que la modification du tarif douanier existant peut avoir lieu du consentement réciproque des intéressés.

De même la modification dans l'application et l'interprétation de ce tarif ainsi que les questions concernant la politique commerciale étrangère sont réglées comme précédemment.

Ces dispositions concernent les négociations pour la conclusion ou la dénonciation de la convention commerciale qui lie l'Autriche et la Hongrie.

Pour ce qui est des nouveaux traités de commerce courant depuis le V mars 1906, on a convenu que la dénonciation éventuelle prévue pour le 31 décembre 1915 ne pourra avoir lieu d'un seul côte.

•» Qu'est ceci ? ï ïnterrogea-t-iL 1

<– Une mandore, senor, répondit Régi- I naldo en s'approchant, un instrument dont l'invention remonte au xv- siècle, et dont on ne se sert plus aujourd'hui et, pourtant, la sonorité, le velouté, la puissance et la douceur de ses sons surpassent tout ce que l'on a obtenu avec les instruments construits depuis, munis de cordes voyez, elle en possède trente-cinq trente en argent et cinq en acier, formant le plus merveilleux escalier mélodique imaginé pour enchanter l'oreille la dextre pince ces cordes jrste au-dessus de la rose, tandis que la senestre les presse légèrement en escala(tant la crosse recourbée au sommet de laquelle des chevilles les retiennent.

Joignant le geste à la parole, Reginaldo exécuta une mélodieuse introduction. C'est admirable, en effet, remarqua l'étudant quelle pureté de sons! et avec quelle maestria, senor, vous faites parler cet instrument prodigieux en exécutant une musique dont je ne, reconnais pas l'auteur.

C'est le prélude de mon motet que voici, répliqua le maître de chapelle, en tendant à Bernujos un petit cahier qu'il tira de sa poche; déchiffrez-le, vous allez voir qu'il est très beau.

Frederico prit la musique et l'ayant rapidement parcourue des yeux entonna le cantique à Marie.

« Solfiez d'abord les notes n, conseilla le vieil organiste, agissant comme avec sas élèves.

Ma)is l'artistâ, quAéiait Bernujos, d'un coup d'oeil avait parcouru l'œuvre, et il continua,donnantsa voix avec les nuances et, l'expression, en chanteur consommé. Surpris à la première mesure, l'insiru-

On a convenu également que la dénot»e1*i tion du traité sans trfrme precis d'expiration ne peut pas ètr» demandée pendant la duré* du compromis, d'un seul cote.

1

nlos AM!3 DÉFUNTS

t«OS AMIS DÉFUNTS

ux Coeur Marie, soyez mon satuti

t M mou n'iniuinix

Nous avons le vif regret d'apprendre U mort de M. de Raymond de Canuzac, cheva. lier de Saint-Grôgofrs le Grand, président, depuis 1891, da l'Hospitalité du Salut. Nous recommandons spécialement aux prières de noa lecteurs ce vétéran des œuvres catholiques. dont la bonté et l'intelligence étaient si re- marquables, et dont la. vie fut remplie d'œu*. vres de bien.

Mlle Maria. Georget, à Nouans (Indre-et. Loire). Mlle Adrienne Outrecy, à Poitiers» Mme de Lavernette, à Burnand (Saûne-et* Loire), mère de M. l'abbé de Lavernette, professeur au grand séminaire d'Autun.

MARIAGE»

On recommande aux prières le mariage da Mlle Marie de Châtillon avec M. Raoul de Chauvenet, qui a été célébré le 9 octobredans l'église de ThoUet (Vienne).

Les époux avaient reçu la bénédiction apostolique.

On recommande également le mariage de Mlle Emilie Reiss, compositrice de la Croix, avec M. Gabriel Alligné, qui sera célébré te samedi 19 octobre à l'église de Puteauj (Seine).

Dernières Nouvelles

LES CAMBRIOLEURS D'ÊCLISES

Limoges, 16 octobre. M" Planche et Py, thon sont allés à la prison annoncer à leurs clients la découverte de la statue de saini Baudime. La nouvelle a impressionné vivement les prisonniers, qui avaient laissé entrevoir des craintes à ce sujet et qui espéraient voir circonscrire les charges relevées.à celles déjà connues.

Le système de défense d'Antony Thomas consistait à reconnaître le vol de la chasse y il niait tous les autres.

Devant ces nouvelles découvertes, les aeci> sés, décontenancés parleront, on l'espère, de complices, au sujet desquels on garde le silence.

Le juge d'instruction recherche activement les complices. Il retient surtout trois noms. Les accusés ne seront. inierrogés que vendredi ou samedi en préence de leurs avocats. On s'attend à une confrontation avec M. Romeuf, qui a fait découvrir les Thomas. Il est exact qu'Antony reconnaît avoir jeté le portefeuille du haut du pont de la. Concorde, dans la Seine. Il allait à la gare du quai d'Orsay prendre le train de Clermont. Sur les conseils de Cisterne, il s'est débarrassé du portefeuille.

EXPULSIONS DANS LE FINISTÈRE Morlaix^ 16 octobre. Les soixante gendarmes qui avaient été réquisitionnés pour aider aux opérations qui ont eu lieu ces jours derniers dans les presbytères, sont rentrés hiei 6oir, après avoir expulsé à Mespaul et à: Bodilis.

POURSUITE»

CONTRE LES ANTIMILITARISTES

Six arrestations

Sur mandat de M. Jolliot, juge d'instructior. le service de la Sûreté a arrêté ce matin sis, des signataires du dernier manifeste auz jeunes conscrits, les invitant à la désertion. Ces antimilitaristes sont les nommés Georges Docquet, Elle Besson, Mjcfiel Ma zalègue, Paul Raque, Georges Magnaud, Paul Doslambes.

Les neuf autres signataire» du maniîesU sont recherchés.

LES AFFAIRES MAROCAINES

Tanger, 16 octobre. Aucun courrier n'es, arrivé de Rabat et de Casablanca.

La mer est mauvaise. Une des hélices du Cassini est cassée.

Tanger, 15 octobre. Le docteur 'Rosen, ministre d'Allemagne, a exprimé à la légation de France ses condoléances pour les moiitli tions du Midi.

LA TEMPEtÊ'eN ESPAGNE

De notre correspondant de Saint-Sébastien A la suite d'un violent ouragan qui s'esî abattu sur la région du nord de l'Espagne, les communications sont interrompues. Le Sud-Express allant à Madrid et parti hier de Paris, a été retenu à Satm-Sébastien, la voie étant interceptée par d'énormes arbres arrachés et Jetés sur la voie. Les communications maritimes sont suspendues sur toute la cote. vu l'état de la mer où la tempête sévit avec

rage.

Un journal du matin a publié qu'une corn'mode du xv siècle, qui était dans l'immeubla occupé par l'archevêché de Paris au moment du départ du cardinal Richard, aurait dis paru depuis l'aflectation de cet immeuble au ministère du Travail.

j Jamais aucune commode du xv° siècle n'a été portée à l'inventaire dressé entre l'admi- nistration des Domaines et le ministère du Travail. Les seules commodes figurant à cet inventaire, meubles modernes d'ailleurs et n'ayant aucun caractère artistique, sont toujours en la possession du ministère du Travail.

I/informatlon publiée par ce journal att repose donc sur aucun fondement. (Havas).

PAIifllS DE JUSTICE

LA RENTRÉE DES COURS ET TRIBUNAUX Elle s'est effectuée aujourd'hui.

A la Cour de cassation, réunion sons présidence de M. Baîlot-Baupré, président., M. ravocat général Lombard a prononcé l'ét loge funèbre de MM. Cotelle, Sallantin, Tre« ton, conseillers décédés dans l'année. A la Cour d'appel, M. l'avocat général ftrs1rence a donné lecture de la mercuriale d'usage.

La Cour a reçu ensuite le serment de magistrats récemment nommés « « levé l'atk dience.

mentiste, dès la troisième, devina le vt^tuose qui se révélait à lui et, délaissant tt chant de soutenue qu'il jouait sur la ma» dore, attaqua l'accompagnement.

Rarement la salle de répétition avait vibré aux sons d'une telle exécution let âmes des deux artistes étaient passée» dans la voix de l'un et dans les doigts de l'autre; jamais union du timbre humain et des cordes harmoniques ne s'étaient, en harmonies, fondues pour former un tout! aussi sublime.

Sentant les accents soutenu:; par 11nstrument merveilleux que le maestro pin. çait en dilettante consommé, Bernujos déployait toute sa science et conduisait ses notes puissantes avec une méthode ravis*sant d'extase Aquilarejo, dont les doigts couraient sur les cordes sonores, guidés -par l'inspiration, et qui s'écria, transporté d'admiration

Vaya! Voyate! Jamais durant ma longue carrière de musicien, je n'ai entendu mener avec tant d'art une voix aussi par* faite! Pendant que j'écoutais en vous accompagnant, mon âme enthousiasmée palpitait d'émotion, sentant que, devant moi, se manifestait le génie musical dans toute sa splendeur.

J'ai partagé votre enthousiasme, croyez-le bien, fit le ténor tout ému, et4^ rends hommage à votre science qui a produit une oeuvre magistrale que je n'ai fait qu'interpréter.

r– Interpréter en véritable roi des must. tiens qui est votre titre biea mérité, répliqua l'ancien organiste*

là. ntivre.1 RosB d-'Elbes.

(Droits da traduction et de reproduciiex réscrvés.X


AU CONGRÈS

DE LA

BONNE PRESSE

Kdtiâ ne pouvions, les années précédentes, lonner aux lecteurs dé la Croix aucun des apports lus au Congrès de la Bonne Presse ta place faisait défaut.

Nos pages supplémentaires nous permet- tront désormais de publier quelques extraits de ces intéressantes communications qui sont toutes publiées ensuite intégralement par la Chronique de ta Bonne Presse.

Nous reproduisons aujourd'hui en grande partie le rapport de « Franc » qui, au début du Congrès, a retracé la marche générale des publications de la Maison de la Bonne Presse pendant cet exercice

MESDAMES,

MESSIEURS,

Le Français aime la nouveauté, et, matgré le sérieux qui distingue cette assemWée d'élite, elle-même risquerait de trouver que ce rapport annuel manque d'intérêt, si, par suite de la monotonie des événements, il devait se borner à n'être qu'une redite. La Providence y a largement pourvu, et vous avez pu constater, Mesdames et Messeurs, qu'il a été facile, en refaisant depuis bien des années ce rapport au début du Congrès, de ne jamais nous répéter. La Créateur du monde a voulu que l'eau de la mer fût sans cesse agitée et qu'elle fût, de plus, fréquemment battue par la tempête, afin d'empêcher une stagnation corruptrice de même, l'existence ici est féconde en incidents tels que le tableau de. la Maison de la Bonne Presse pendant une année, tout en étant toujours ancien, est en même temps toujours nouveau.

A l'exposition de la Toison d'Or qui vient de se clôturer à Bruges, vous savez qu'on avait eu l'originale pensée de réunir sept tableaux représentant Charles-Quint à ses divers âges, de l'enfance à la vieillesse. Et s'était un spectacle très intéressant de voir la figure présenter successivement les caractéristiques de la grâce, de l'ardeur, de la fierté, de l'ambition, de la force, de la puissance et de la sérénité.

Ainsi, depuis bientôt trente ans, notre œuvre se développe. Elle n'a plus ce caractère de spontanéité pleine d'enthousiasme des premiers ans qui caractérisait les anciens s'en souviennent les premiers Congrès déjà si lointains. Elle n'est pas "vieille non plus et n'offre pas encore la caractéristique d'une sérénité marquée de lenteur et de solennité. Elle est à l'âge où, torte de son passé, le regard saintement ambitieux fixé vers l'avenir, elle se voit puissante déjà et mesure, avec le désir d'y correspondre, les grandes responsabilités ,qui pèsent sur elle.

Ce fut le sentiment profond de ces responsabilités qui fit prendre au mois de novembre dernier la résolution qui a spécialement marqué du signe de la fécondité l'an. née 1907. >

LA «CROIX» »

Si, cette année, la Croix a. paru avec deux pages supplémentaires, ce n'est pas, en effet, pour le simple plaisir de céder à la mode générale des six pages. Mais nous nous trouvions acculés. D'un côté, la transformation générale des journaux en organes à 6 et à 8 pages a créé un développement général de l'information et des exigences des lecteurs inconnues autrefois. Pour y satisfaire, nos 4 pages étaient envahies, et la lecture proprement dite en .était peu à peu complètement chassée. Des articles essentiels ne pouvaient trouver lace. C'était entre les articles directifs, les Informations, les gazettes, les feuilletons, ta récits, les chasses, les bourses, les marîhés, une bataille quotidienne très serrée, je vous l'assure. Chaque jour, il y avait des victimes chaque jour, le journal graissait amputé de quelque membre. Cela ae pouvait durer.

D'autant que précisément, à cette heure, Jes questions pratiques soulevées par la Séparation et les questions doctrinales imposées par le péril moderniste saillant à !'horizon nous faisaient sous peine de mentir au programme général qui est la raison d'être principale de notre journal un devoir rigoureux de leur faire une large place dans nos colonnes encombrées. C'était une impasse.

Plusieurs projets furent envisagés. Nous voulions faire large place aux questions d'organisation et de doctrine. Nous ne pouvions, d'autre part, imposer à tous les lecteurs une foule d'articles dont la nécessité allait apparattre et qui seraient pour eux, Ses uns inintelligibles, les autres trop indigestes. Nous tenions aussi à pouvoir maintenir ce prix minime de vente aux Comités qu'aucun journal ne réalise et que perdent Se vue tous ceux qui nous crient mais

FEUILLETON DU 17 OCTOBRE 1907 67 1

jrOXJTUNTjÉ^Xj

D"UN BOURGEOIS DE PAPJS

PENDANT VA TERREUR

Certain soir de décembre, nous discuMons avec calme; d'André présidait et la ïéance marchait paisiblement vers sa fin, lorsque tout à coup nos tribunes publiques «ont envahies par une bande de femmes flêvergondées et de polissons pris aux Jacobins ou dans la rue Saint-Honoré ils étaient sous la conduite de Girey-Dupré, le collaborateur de Brissot. Ces nouveaux venus étouffent sous leurs huées la voix des orateurs. Chasser ces drôles et ces drôlesses nous eût été d'autant plus facile que la garde nationale qui entourait le lieu de nos séances nous était toute dévouée. Le brave Dijon, lieutenant des canonniers du bataillon des Filles Saint-Thomas, qui se trouvait à côté de moi, leur eût volontiers administré quelques coups de plat de sabre. Au lieu de cela, il nous fallut subir, sans broncher, les plus violents outrages t ainsi l'avaient décidé les Sages qui nous dirigaient. De toute la force de leurs poumons, Hs criaient « Silence 1 » en invoquant gravement la Constitution. C'était votre frère, ami Lacretelle, qui avait imaginé de nous affubler de cette bienheureuse devise la Constitution, toute ta Constitution, rien que la Constitution Admirable formule qui nous livrait sans défense à des adveraires sans scrupules. La scène se prolongeait, et les sifflets faisaient rage, lorqu'un cri, imitant le chant du coq, partit de l'une des tribunes, et fut répété aussitôt par la foule .qui avait pénétré dans notre salle et par

On nous a quelquefois écrit pour demander que divers de ces articles soient maintenus dans les 4 pages. Etant donné un ba- ril plein d'anchois, y en ajouter un mil- lier sans accroître la capacité c'est un problème de saturation que nous sommes impuissants à résoudre. Nous avouons, du reste, qu'à notre avis, les prêtres et les laïques instruits doivent tous recevoir la Croix à 6 pages.

Le plan de celles-ci, à l'usage, s'est maintenu, à peu de chose près, tel qu'il avait été conçu dès le début. Pages spéciales qu'il serait insensé de vouloir donner à tous les lecteurs, mais qui paraissent avoir répondu à un réel besoin..}

a C'est le journal idéal pour le prêtre », nous écrit-on du Centre. Et nous croyons bien que des laïques peuvent aussi en profiter. Il en est, du reste, qui en sont enchantés.

« II vaut une revue », dit-on des Côtesdu-Nord. A vrai dire, il en vaut même plusieurs, puisqu'il extrait ce qu'il trouve de plus intéressant partout.

« La Croix à 6 pages est le roi des jour.naux », répond un questionnaire de l'Isère. « Mettez la Croix à 6 pages en vente partout » ajoute-t-on du Gard. On le ferait volontiers si on le pouvait Mais à l'impossible nul n'est tenu.

Notre augmentation de tirage n'est qu'un côté et le moins remarquable des succès obtenus par la Croix cette année. Ce qui nou* a frappés surtout, c'est le succès d'estime.

Il fut admirablement préparé par Mgr Amette, dans le remarquable discours qu'il voulut bien nous adresser au dernier Congrès. Il avait été préparé surtout par les marques particulières de confiance que le Vatican avait bien voulu nous donner

celle qui en assiégeait les abords. Ce fut un très jeune chirurgien, nommé Boi, qui, le premier, fit entendre ce cri l'idée, 11 faut l'avouer, était assez heureuse, notre président, M. d'André, étant l'inventeur du journal-affiche que la Cour faisait publier chaque matin sous ce titre le Chant du Coq. Nous avions tenu bon contre les injures. Devant cette malice, nous ne pûmes que quitter la place. Comme il pleuvait, et que plusieurs Jacobins, le parapluie sous le bras, circulaient au milieu de la foule dont la rue était pleine et y semaient leurs agitations, le bruit courut le lendemain dans tout Paris que nous avions été chassés à coups de parapluie.

» Nous continuâmes néanmoins S nous assembler les jours suivants les mêmes scènes se renouvelèrent. On se décida alors à adresser au maire une députation pour l'inviter à nous garantir le libre exercice de nos droits. Je fus l'un des députés. Petion, qui était de nos ennemis, se contenta1 de nous donner un ordre pour l'officier de police de l'arrondissement, lequel devait (( prendre tous les moyens de conciliation propres à rétablir la paix entre les membres de la Société et les personnes étrangères qui s'introduisaient dans leur salle ». Nous nous rendîmes aussitôt chez cet officier de police, qui, animé à notre endroit des mêmes sentiments que le maire, remplit fidèlement ses intentions. 11 nous accom.pagna aux Feuillants, où nous trouvâmes la séance commencée et la tribune occupée par un polisson de seize à dix-sept ans, qui, assisté de quelques autres intrus de eon âge, faisait la leçon à nos barbes grises. L'officier de police s'assied, réclame le silence, et, le plus gravement du monde, fait mine de chercher à concilier les droits des membres du club et ceux non moins respectables, à ses yeux, de l'étrange orateur qui s'est emparé de notre tribune. La patience manque à quelques-uns d'entre nous,qui parlent de donner le fouet à l'ora- teur et de faire eux-mêmes la police de la salle. Notre officier, craignant que l'effet m suive la menace, se décide enfin à faire

aux heures historiques de la séparation? Mais il s'est trouvé que la création du supplément coïncidait si merveilleusement avec le besoin d'une très large place donnée aux articles doctrinaux, aux thèses juridiques de défense religieuse et aux études concernant les problèmes pratiques soulevés par la réorganisation de l'Eglise de France, que le résultat a dépassé toutes les prévisions.

Dieu en soit béni! Il fait bien toutes choses et notre grande joie est d'avoir en mains un instrument qui nous permettra, nous l'espérons, de rendre à l'Eglise, au Pape, aux évêques, à la cause catholique, des services plus grands encore que dans le passé. (Vifs applaudissements.)

Reste enfin pour la diffusion populaire la Croix petit format dont plusieurs igno- rent encore l'existence. On a conté ici, l'an dernier, comment quelques hommes dévoués, vrais apôtres de la presse, avaient réussi à faire pénétrer la Croix petit format aux prix dérisoires que son extrême bon marché permet, dans plusieurs villes du Midi. Et de Pordic (Côtes-du-Nord), on nous écrit

« La Croix petit format est le vrai journal de nos campagnes. On peut la faire prendre partout. A Pordic (commune rurale de 4 000 habitants, dont deux tiers cultivateurs, un tiers marins),nous avons, à deux, visité deux ou trois quartiers, pas les meilleurs; nous avons obtenu 50 abonnements à la Croix petit format, trois sous par semaine. Nous avons commencé il y a quelques mois; dans deux mois, nous espérons en avoir 100. »

II y a là une pensée de grand avenir. La Croix petit format a augmenté son tirage de 25 000 en deux ou trois années. Nous supplions les hommes d'œuvres, et en particulier les Conférences de Saint-Vincent de Paul, de méditer devant Dieu ce miracle de la multiplication du pain intellectuel du bon journal dans les familles populaires. Notre conviction est que cette édition si modeste, mais si pleine, doit doubler et tripler son tirage. C'est un instrument exceptionnel de propagande catholique. (Applaudisements.)

On le voit, l'année, qui s'annonçait menaçante lors, du dernier Congrès, a au contraire été merveilleuse pour la Croix. Et il est évident, pour quiconque a étudié de près la situation, que les progrès de cette année, malgré leur caractère remarquable, ne sont rien auprès de ceux qui sont en vue à l'horizon. Notre œuvre, si considérable, si puissante malgré la modestie des ouvriers qui y collaborent, n'est encore qu'à son aurore. Sous ses trois formats divers et appropriés à trois publics différents, la Croix est appelée à une énorme diffusion nouvelle. Mesdames et Messieurs, unis à notre admirable directeur, M. Paul Feron-Vrau, travaillons-y tous de grand cœur Corde magno et animo volenti. (Vifs applaudissements.) « PÉLERIN » « NOËL » « R. 0. D. » L'importante transformation de la Croix nous a obligés à lui consacrer, cette année, un plus long développement. Venons maintenant aux autres publications. Elles se sont ressenties du beau mouve-. ment de notre publication principale. « Quand le bâtiment va, tout va », dit un proverbe populaire. Ici, quand la Croix va, tout va.

Trois publications, cependant, méritent des prix d'honneur, et nous serions in- justes de les leur refuser.

Le Pèlerin continue, inlassable, sa marche en avant. Chaque année, il monte de plusieurs dizaines de milliers, et il n'y a pas failli cette année. Sa désolation est que l'expectative de Ménage ne lui ait pas permis de prendre les développements mécaniques qu'appelle son succès. Quel que soit l'avenir, l'neure de ces perfectionnements ne saurait tarder, et la propagande, pouvant alors se donner libre carrière, cet illustré sî apprécié recevra toute l'extension que méritent le talent de ses rédacteurs et celui de son incomparable caricaturiste Lemot. (Vifs applaudissements.) Le Noël nous a habitués aussi à des triomphes. L'heure vient où il va susciter de dangereuses jalousies, tant il progresse. N'a-t-il pas, transformant chaque lecteur en apôtre, recruté cette année 6 000 abonnements de vacances dont une foule deviennent chaque jour des abonnements définitifs. A Lourdes, au Pèlerinage national, les Noëlistes ont conquis une place d'honneur. Ils l'ont dans la maison. Puissent-ils l'avoir partout par leur zèle 1

Ce n'est plus, du reste, vous le savez, un journal pour les enfants seulement. Tout en maintenant son incomparable caractère, il a incorporé dans ses pages toute une série d'articles et de travaux qui en font une revue pour toute la jeunesse. Et dans

sortir les perturbateurs. La séance est levée, et nous nous retirons couverts, de ridicule depuis les pieds jusqu'à la tête.' » Le lendemain, tandis que pleuvaient sur nous les brocards et les chansons, les journaux jacobins criaient haro sur ce dub monarchica* aristocratteo ^constitutionnel, qui seul causait tout le mal. Ils demandèrent que cette Société turbulente et pestilentielle fût chassée de l'enceinte des Feuillants. Leurs vœux ne tardèrent pas à être exaucés.

» Le dimanche 25 décembre 1791, un membre de l'Assemblée législative, MerlinMoustaches, pénétra dans la salle des Feuillants et les insulta de la façon la plus grossière? Cette fois, nos gens se fâchèrent tout à fait; Merlin fut durement apostrophé, culbuté et même jeté à la porte. Il dénonça le lendemain à l'Assemblée l'atteinte portée en sa personne à la majesté de la représentation nationale. Lacroix et Grangeneuve s'élevèrent avec violence contre notre malheureuse Société, et leurs attaques furent couvertes d'applaudissements par les tribunes. Dans la séance du 27 décembre, sur la motion de Lacroix, et après avoir entendu le rapport de M. Haussi-Robbecourt, au nom du Comité des inspecteurs de la salle, l'Assemblée législative décréta qulaucune Société politique ne pourrait être établie dans l'enceinte des bâtiments des ci-devant Feuillants et Capucins:

» Forcés de déloger, nous houb réunîmes d'abord à l'hôtel de Lusignan, puis à l'hôtel de Richelieu, qui était le quartier gé. néral du bataillon des Filles Saint-Thomas. Deux canons en défendaient la porte, et les commandants du bataillon étaient bien décidés à faire la police sans l'intervention du maire Petion et de ses officiers. Malheureusement, dans ce local, nos séances ne pouvaient être publiques. Force était donc, sous peine de n'avoir aucune influence, de nous transporter ailleurs. La Société loua l'église du cloître Saint-Honoré, et la fit disposer tant pour le publie que pour elle-même.

bien des familles, il y a des anciens et des i anciennes qui tiennent à rester assez jeunes I pifur continuer à lire le Noèl. (Applauditserments.)

Nous souhaitons que les lecteurs de nos multiples publications aient pour elles le dévouement sympathique et agissant que « Nouvelet » a su inspirer pour son cher Noël à toute sa famille. Et nous exprimons le voeu que, tournant leurs regards vers de moins fortunés, les Noëlistes eux-mêmes fassent activement et heureusement la propagande de l'Echo du Noël

Une mention très spéciale est due aussi à la flqeue d'Organisation et de Défense religieuse. Et ici, sans fausse modestie, laissez-moi appeler vôtres attention sur l'influence considérable que la Croix et la Revue réunies ont exercée depuis deux ans par leurs « constructions doctrinales » dé jurisprudence.

Y' 4 W a 1

La Croix a donné sur tous les points, toujours avec une rapidité qui a déconcerté les adversaires, les thèses dans leur simplicité. La Revue les a approfondies et juridiquement mises au point précis. Que MM. Théry, Rivet, Ravier du Magny, Jouarre, de Prévoisin, Bataille, Reverdy, reçoivent ici l'hommage de notre gratitude et, je puis bien le dire, de la reconnaissance publique. Ils ont bien mérité de l'Eglise de France. (Vifs applaudissements.) La Revue d'Organisation a dû, par suite des circonstanses, donner une large place à la jurisprudence. Elle a voulu faire un faisceau, et, comme un correspondant nous l'écrit, « un monument » de jurisprudence favorable. Maintenant, elle saura faire aussi large place à l'organisation. Cette revue est, par sa sûreté, sa précision, ses tablès, nécessaire à tous ceux qui veulent défendre les droits des catholiques et travailler à la réorganisation de l'Eglise de France. (Vifs applaudissements.)

LES AUTRES PUBLICATIONS

Et maintenant, permettez-moi de passer beaucoup plus rapidement en revue nos autres publications.

L'an dernier, nous exprimions la crainte et presque la conviction que, par suite des ruines de la séparation, plusieurs d'entre elles auraient sérieusement à souffrir. Chose étonnante, il n'en est rien 1 Un essor plus grand a peut-être été arrêté, mais toutes ont maintenu leurs positions. Jamais peut-être on n'eut une preuve plus palpable qu'autour de chacune d'elles s'est formée une famille qui y tient.

Comment pourrait-on, en effet, sans nuire au bien des paroisses, renoncer à la diffusion de la Croix du dimanche ou la restreindre ? Ne faudrait-il pas, au contraire, que le rêve de la feuille parisienne et Se la feuille départementale, combinés dans un puissante unité, se réalisât partout, et que cet organe hebdomadaire pénétrât à tous les foyers que n'atteint pas le bon journal quotidien?

Comment, sur nos côtes, renoncerait-on à l'excellente Croix des Marins, si spéciale qu'on lui reproche de l'être trop, et dont le directeur, M. Ernest Ollivier, commence à voir couronner par quelques résultats son excellente campagne en faveur de la création de Syndicats de marins libres pour les préserver des Syndicats rouges qui menacent de bientôt les absorber tous? Il y a là' une question digne de fixer l'attention des dirigeants des régions côtières. Au Congrès diocésain de Vannes, du reste, on vient de la traiter.

Comment ceux qui ont goûté au Cosmos et ont apprécié la variété et la sûreté de ses informations scientifiques renonceraient-ils à cette publication de premier ordre ?

Comment la Croix illustrée, 'destinée à' fournir une lecture saine dans les milieux populaires insatiables, n'irait-elle pas croissant encore d'finnée en iannée 1 Comment les familles «ui ont placé le Mois sur la table de leur salon pourraientelles consentir à sa dispariton et se priver de ce passe-temps littéraire et artistique, de ce régal mensuel ?

Comment ceux qui ont fait semaine paï semaine la collection unique des Contemporains se priveraient-ils de cette biographie hebdomadaire que seule la Maison de la Bonne Presse est arrivée à fournir? Comment ceux qui comprennent la nécessité des bonnes lectures ne feraient-ils pas, comme depuis longtemps, monter chaque année le tirage des Causeries du <Kmanche, qui, à un prix infime, sèment la vérité d'un catéchisme supérieur dans les populations ?

Comment cependant consentirait-on S renoncer à la Vie des Saints, à l'heure où nous avons tant besoin de pénétrer notre société de surnaturel, de susciter partout des fleurs de sainteté ?

Comment les hommes d'œuvres ne sg«

C'était prendre une peine inutile. Riches et peu soucieux de se compromettre, gens de bonne compagnie et peu désireux d'entrer en conflit avec la populace, la plupart des membres du club avaient réfléchi, et leurs réflexions les avaient conduits à abandonner la partie. Lorsque nous nous réunîmes au clottre Saint-Honoré, près de huit cents manquaient à l'appel. Nous n'étions plus que quarante. C'était assez pour former une académie; pour former un club, c'était insuffisant. Nous dûmes nous borner à nous réunir en petit comité et à tenir des conciliabules jusqu'au 10 août. Ainsi finit cette Société qui avait un moment compté dans son sein presque tout ce que Paris renfermait d'homïnes éminents dans nos assemblées et nos tribunaux, dans la finance et dans les lettres. Elle tomba, renversée par des polissons sortis du pavé et par des femmes sorties du ruisseau. Et maintenant, mon cher ami, a ajouté Beaulieu, en se tournant vers moi, libre à vous de compter sur l'énergie des honnêtes gens! Pour moi, je croirais plutôt au courage de Robespierre et à la vertu de Petion »

Un long silence succéda aux paroles de Beaulieu. Chacun de nous était plongé dans de sombres réflexions. Afin de nous en distraire, François de Pange prit dans ses papiers queques pièces de vers de son ami André de Chénier. Il nous en fit lecture et nous arracha quelques instants aux douleurs, aux angoisses de l'heure présente. Chénier n'est pas seulement un puissant journaliste et un grand orateur; c'est aussi un grand poète. Je suis rentré chez moi en répétant quelques-uns de ses vers Français, nous périssons, si vous n'aimez la France,

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Rien. rien que cet amour fraternel et sublime Sous nos pas affermis ne peut combler l'abime. Que la France, partout, du jeune homme pieux Remplisse. à tout moment, et le cœur et les yeux; Qu'il la rois et lui parle et l'écoute sans cesse Qu'elle soit son trésor, son ami. sa maitresse Que même au sein des nuits, d'un beau songe charmé, Il serre dans ses bras ce simulacre aimé.

raient-ils pas heurevïi de continuer à' recevoir l'Action catholique qui les suit en détail?

Comment cerne qui ont mesuré le parti que nos adversaires savent tirer et le parti que nous pouvons tirer nous-mêmes des conférences ne recevraient-ils pas de plus en plus fidèlement les Conférences et le Fascinateur pour les aider dans leur entreprise apostolique. Le développement très satisfaisant de ces publications n'est rien en fait auprès de celui qu'elles devraient atteindre.

Comment les amis de Rome et de Jérusalem pourraient-ils renoncer à ces bijoux donnés pour rien ? P

Je mentionne seulement la Croisade de la Presse, indispensable pour la propagande, lien de famille, jet la Chronique, où sont données des informations spéciales à la presse et celles que, pai suite de certaines raisons de discrétion ou de prudence, on ne peut pas publier, même dans le Supplément de la Croix.

Et je termine cette revue par un appel chaleureux en faveur du Journal bleu, qui a sensiblement monté cette année et qui devrait monter beaucoup encore, puisque c'est l'organe intime de la Ligue de l'Ave Maria, et que, pour tout chrétien vraiment surnaturel, il est de toute évidence que nous ne pouvons rien sans la prière persévérante. « Soyez, dit saint Augustin, les mendiants de Dieu. » (Applaudissements.) ï « » « S » t ï Avant de conclure, signalons une apparition qui a causé une grande joie dans netre public, celle des volumes, et en particulier de ceux de « Pierre l'Ermite » à 20 sous. 80 000 exemplaires écoulés en trois mois ont dit combien l'idée était heureuse: Six autres volumes sont en préparation. Leur succès sera certainement le même. C'est le triomphe de l'année.

Pour ne pas allonger, disons d'un mot que les succès principaux de la librairie ont été ensuite pour les Almanachs, toujours enlevés les tracts, la série à 5 ïrancs qui, à côté de la Brisure et de Au temps de l'Empereur, va s'enrichir de la Sainte Vierge au Ltiban, et Jeanne d'Arc dont on va réimprimer les deux éditions. En réalité, notre service de librairie, comme plusieurs autres dans la maison, ne peut pas suffire aux demandes et surtout aux besoins.

-0"

De ce nombre est en particulier le service de M. Coissac, les projections, dont nous ne pouvons parler en détail, un Congrès spécial lui étant consacré.'

Son activité et son succès sont du reste suffisamment attestés par quelques chiffres plus éloquents que tous les discours 22 nouvelles conférences avec projections publiées depuis l'an dernier, 6 000 illustrations photographiques nouvelles, le nombre des œuvres diocésaines passé de 42 à 58, le traité de M. Coiss&c presque épuisé, la vente des vues passant de 92 267 à 97 322, et celle des appareils de 630 à 1 100.

L'œuvre si importante de l'apostolat par la conférence commence à être comprise. COUP D'ŒIL D'ENSEMBLE

En terminant, vous ne me pardonneriez pas de ne pas jeter un regard d'ensemble sur la situation.

Le Congrès, l'an dernier, se réunissait au lendemain de la Séparation et, au milieu des tristesses qui planaient sur nos âmes, nous nous félicitions, du moins, d'avoir pu efficacement aider le Pape à faire entendre sa voix libératrice.

Au cours de cette année, deux autres préoccupations n'ont cessé de nous absorber, et nous croyons devant Dieu avoir fait en union avec le Pape et les évêques une besogne utile à l'Eglise.

Nous savions d'abord combien le Souverain Pontife était inquiet du péril de la doctrine résultant des tendances modernistes qui, pour être le fait de quelquesuns, n'en étaient pas moins un danger pour l'ensemble, les idées s'infiltrant peu à peu

Ce que disent les journaux

LA LOI SOUVERAINE EST TOUT Nos modernes jacobins répondent volontiers aux protestations de leurs victimes par ce sophisme la loi souveraine est tout.

Où donc les docteurs du a bloc » ont-ils rencontré ce dogme républicain, demande M. Jules Roche dans la République Française:

Est-ce dans les principes dé la" Révolution française ? t

« Le but de toute association politique

XVIII

Second bilan de quinzaine

Mardi 9 avril 1793.

La première semaine du présent mois d'avril a été l'une des plus agitées, l'une des plus menaçantes que nous ayons encore traversées. Les factions qui déchirent le sein de la République sont plus violentes que jamais Girondins et Montagnards se font une guerre à mort et qui ne se peut terminer que par la disparition de l'un ou de l'autre parti. Il est évident que le dénouement approche, et nul doute qu'il ne soit tragique.

Lundi 1". La séance de la Convention a eu ce jour-là une gravité exceptionnelle. Elle s'est terminée par un vote dont les conséquences ne sauraient manquer d'être terribles. Sur la proposition d'un membre de la Gironde, la Convention a rendu le décret suivant

« La Convention nationale, considérant que le salut du peuple est la suprême toi, décrète que, sans avoir égard à l'inviolabilité d'un représentant de la nation français, elle décrètera d'accusation celui ou ceux de ses membres contre lesquels il y aura de fortes présomptions de sa complicité avec les ennemis de la liberté, de l'égalité et du gouvernement républicain, résultant des dénonciations» ou des preuves écrites déposées au Comité de défense générale, chargé des rapports relatifs aux décrets d'accusation à lancer par la Convention. »

Ce qui est au bout de ce 'décret pour les représentants du peuple, c'est l'échafaud et c'est bien ainsi que l'entendent les Girondins. N'est-ce pas un de leurs principaux orateurs, le député Lasource, qui, au début de cette même séance, a fait entendre ces paroles « Souvenez-vous que le peuple veut la justice. Il a vu assez longtemps le capitole et le trône, il veut voir maintenant la roche Tarpéienne et VÊCHAFAVD. »

1 Et pour que l'écKafaud ne chôme pas,

dans les masses, à la manière des eaux qp£ descendent des hauteure. Ausei avongK nous été heureux de saluer et de publia en leur donnant la plus large dilïu»»e«| possible le décret du Saint-Office et l'Ea» cyclique Pascen'di, ces deux monumentf immortels de la vigilante sagesse du Pon? tife. Nous continuerons, non seulement d* nous en inspirer, mais de faire tout notre possible pour en exposer clairement et en rappeler en toute occasion le rrttessaire enseignement.

En même temps, l'ennemi ayant détruit, il fallait reconstruire. Nous avons pendant tout le cours de l'année surveUM sans cesse l'horizon pour y découvrir tout ce qui pouvait, soit par la parole, soit par l'exemple, aider à ce travail de reconsti- tution. C'est cette pensée qui inspira l'en- quête qu'à raison de la gravité et de l'urgence de la question, nous nous sommes permis de faire auprès de NN. SS. les évêques eux-mêmes et qui s'achève précisé* ment aujourd'hui. (Applaudissements.) Ils ont bien voulu y répondre en tréè grand nombre; vous avez lu les déclaras tions de près de la moitié de l'épiscopal français. S'il nous est penmis de les résumer en peu de mots, voici, ce me semble, ce qui en ressort

1° Les ruines accumulées sont énormesç 2° Sauf dans quelques diocèses, le De, nier du culte a été suffisamment comprit pour qu'on puisse espérer que la vie maté- rielle, avec quelques retranchement^ pourra peu à peu être assurée, mais prix de,cruels sacrifices

3» Les séminaires se sont, pour la plu* part, reconstitués; «nais les familles éprou* vent des craintes qui amènent un fléchi* sement sensible des vocations sacerdotales, et il est nécessaire à ce point de vu< de répercuter partout un cri d'alarme; 4" Les chefs des diocèses sont très gêaéi; par l'impossibilité de posséder légalement. Tous soupirent après un statut régulier qui nécessite, du reste, un accord avec le Pape auquel il faudra bien en venir un jour.

5» Les Conseils de Fabriques ont été rem* placés par les Conseils paroissiaux; 6° Partout enfin on sent le besoin de créer, en dehors de la politique, une union' des catholiques autour des Comités paroissiaux dont la création s'impose. Aider à. ce travail nécessaire sera sani doute notre oeuvre principale pendant l'exercice nouveau.

Vous voudrez bien, Mesdames et Messieurs, nous y aider. Aussi bien l'un des résultats les plus certains des assemblées de nos évêques a-t-il été on n'en saurait douter aujourd'hui d'orienter les peu*sées et les efforts vers une utilisation plus constante et plus générale pour le bien de cet instrument apostolique sans pareil qui s'appelle la presse.

J'ai parcouru personnellement avec beaucoup de soin les réponses aux questionnaires, et ce qui m'a peut-être le plus frappé, c'est ce mouvement qui gagne de proche en proche et qui partout pousse, par la diffusion du quotidien, de l'hebdomadaire, du tract et du bulletin parois-, sial, à se servir de la presse imprimée osi polygraphiée pour atteindre le peuple.' C'est un grand triomphe pour cette matsoa de voir ainsi mise au premier rang det préoccupations universelles cette pensée. d'où elle est née et d'où si le minotaure légal venait à la supprimer elle rénal», trait aussitôt.'

Unissons tous, Mesdames et Messieurs nos efforts les plus ardents pour cette grande œuvre. Universalisons la bonne presse. Ce que nous avons fait n'est rien auprès de ce que nous avons à faire. On a aujourd'hui le sentiment bien net que l'Œuvre de la Bonne Presse, que d'aucuns croient sur le point de périr, n'est, au con- traire, qu'à son aurore.

Que Dieu veille sur son chef vénéré fl$ sur elle. (Vifs applaudissements.)

«.«*< ( FRANC.

est la conservation des droits naturels ef imprescriptibles de l'homme dit l'article 1er de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, en tête de la Consà titution du 3 septembre 1791. Ces droite sont la liberté, la propriété, la sûreté et la! résistance à l'oppression. Toute société dans laquelle la garantie des droits n'est pas assurée, ni la séparation des pouvoir déterminée, n'a pas de Constitution. ». Trouvera-t-on l'Assemblée Constituante trop réactionnaire ? Attendes

Le 24 avril 1793, Louis XVI, étant déjîî guillotiné, on discutait, à la Convention;- un projet nouveau de Constitution, sur Jg

voici que, du côté droit comme du côt^ gauche, pleuvent les dénonciations. Lasource dénonce Danton:

Penières dénonce Lacroix.

Birotteau dénonce Fabre d'Eglantine. Duhem dénonce Roland.

Maure dénonce Brissot, Barbaroux, Guf* det.

Marat dénonce Lasource et Gensonné. Danton dénonce tous les députés du côéf droit. Il appelle le peuple à se réunir ew armes pour écraser l'ennemi du dedaaa, « tous les lâches, tous les scélérats, tout les aristocrates, tous les modérés ». Les menaces de la Gironde se perdent eaf paroles. Les menaces de la Montagne son! immédiatement suivies d'effet. Le 1" aviji au matin, les scellés ont été mis sur \m papiers de Roland, en vertu d'un ordj« du Comité de surveillance de la Conveps tion.

Le Comité de surveillance a décerne", frf outre, le même jour, des mandats d'arrtt contre un grand nombre de personne^ parmi lesquelles on compte MM. d'Espftt gnac et Malus, ci-devant commissaire*, ordonnateurs dans l'armée de Dumouriez | Hébert, ci-devant secrétaire d'Adrien Dw( port Bonne-Carrère, ci-devant employé au bureau des Affaires étrangères Goujj d'Arcy, Asseline, agent de M. de Liancourtï Lalonde, à Cambrai Sainte-Foy, au Mont Saint-Martin, près Cambrai Candeyron* ci-devant maire de Cambrai BerneroH,- otficier général Ligneville, officier gêné* rai Devaux, adjudant général dans l'ar* mée de Dumouriez la citoyenne Beauvais, maîtresse de Dumouriez Victor de Bro» glie, de Boisgelin, ci-devant maître de la! garde-robe de Louis XVI Mme de Sillery, lady Fitz-GéraJd, le général Egalité, raids de camp Monjoie, Choderlos-Laclos, offli cier général Lemaire, trésorier che* M. d'Orléans le général Valence, gendr» de M. de Sillery les deux fils de M. d'Or< léans et M. Sauvan, l'un de ses officier. (A suivre.) Edmond Birê.


Mpnort de CondorceL Robespierre le tnJ. le grand, Maximilieif, fondateur du «MsmieF «bloc » treuve le p^jet msuffisaint, monte à la tribune et en propose un autre, dont voici quelques extraits « ARTICLE PRBM1KK. V11I. Toute loi oui viole les droits imprescriptibles de 1 homme est essentiellement injuste et tyrsiinique elle n'est pas une loi.

» XXV. Tout acte contre la liberté, coi ire la sûreté ou contre la propriété d'un homme, exercé par qui que ce soit, même au nom de la loi, hors des cas déterminés par elle, et des formes qu'elle prescrit, est arbitraire et nul le respect même de la loi défend de s'y soumettre, et, si l'on veut fexécuter par la violence, il est permis de le repousser par la force.

» XXVII. La résistance à l'opprcssion est la conséquence des autres droits de l'homme et du citoyen.

» XXIX. Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, Vinsurreilion est pour le peuple, et pour chaque portion du peuple le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

» XXX. Quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans te éroit naturel de détendre lui-même tous tes droits. »

Tels sont les principes que rappela Robespierre à la Convention, et, lorsqu'il descendit de la tribune, ce fut, dit le compte rendu, >< un bruit d'applaudissements una-

nimes l'-

Une heure après, Marat, amené à la Convention par une foule en délire, montait à son tour à la tribune, jurait son amour au peuple, et des acclamations formidables retentissaient longuement en faveur de PAmi.

Nous, sommes donc bien dans la bonne époque, et voilà bien les vrais principes, que d'infâmes aristocrates, entreprenant la plus abominable campagne contre l'esprit républicain, pourraient seuls méconnaître {•uiourd'hui.

Du reste, bientôt après, le 24 juin 1793, la nouvelle Constitution, ensuite sanctionnée par 1 801 918 suffrages, était proclamée, contenant, notamment, ces règles suprêmes

ARTICLE premier. VI. La liberté a pour principe la nature.

IX. La loi doit protéger la liberté puique et individuelle contre l'oppression de ceux qui gouvernent.

XXXIII. La résistance d l'oppression «st la conséquence des autres droits de Vhomme.

XXXV. Quand le gouvernement viole •le» droits du peuple, l'insurrection est pour peuple, et pour chaque portion du peuple, te plus sacré et le plus indispensable des I devoirs.

Après la lecture, faite par Hérault de ] Séchelles, la salle entière députés, tribures, tous debout retentit d'acclamations. Les artilleurs de service défilent au pied de la tribune au dehors, le canon se lait entendre les cris longuement se répètent « Vive la Constitution Vive la République Vive à jamais la République Vive la Convention Vive la Montagne » n Et la séance est levée, à 6 h. 1/2 du soir, dans un enthousiasme indescriptible. Si quelque affreux réactionnaire, à cette heure, se fût avisé de crier « Vive la loi souveraine » la justice du peuple eût étouffé dans sa gorge, avant qu'elle fût achevée, cette parole sacrilège.

En 1848, la République, reparue depuis huit mois.une Constitution nouvelle fut promulguée le 4 novembre. Elle débuta ainsi Il. La République française est démocratique, une et indivisible.

III. Elle reconnaît des droits et des devoirs antérieurs et supérieurs aux lois positives.

XVIII. La séparation des pouvoirs est t& première condition d'un gouvernement libre.

Nous voici en 1907. II n'y a qu'un pouvoir en France le Parlement, maitre de tout, •ans frein, sans limite, pouvant tout ordonner, tout interdire, tout faire, tout empêcher, à une voix de majorité dans chacune te ses deux assemblées.

Les citoyens ne possèdent aucun droit, ftiême platoniquement reconnu.

Il n'y a aucune séparation des pouvoirs. tt n'y a aucun recours, devant aucun juge libre et sûr, contre le moindre agent du pouvoir, dont le témoignage est proclamé Wfaillible, dont les actes les plus arbitraires «outra la liberté, la sûreté, la- propriété des sftoyens échappent à toute responsabilité. Et la loi cette sorte de loi quelle mi'elle soit, est proclamée sacro-sainte, à fa Chambre et au Sénat, par de prétendus ilétenteurs exclusifs de la pure doctrine de Révolution française, de la seule orthoxîe républicaine 1

Quel peuple, en quel pays, à quelle heure le l'histoire, vit jamais plus ridicule mais plus monstrueuse et plus dangereuse mas«ftra4et 1

LOUIS BONNET

Connaissez-vous M. Louis Bonnet? Non. Eh bien! lisez la petite biographie que lui consacre Gil Blas

Le Congrès radical est terminé. M. Louis Bonnet a y a même pas fait figure. Sa faiseuse motion, dont les journaux modérés nous disaient tant de bien, n'a pas vu le Jeu de la rampe. Pourquoi nous affirmait- on que M. Louis Bonnet était un chef influent des radicaux t

Qu'est-ce que M. Louis Bonnet? On l'a connu jadis rédacteur d'un journal de province. Puis il est venu à Paris occuper, Î^our le compte d'un industriel, un bureau la Bourse de commerce. Entre temps, il faisait de la politique dans lé Ier arrondissement, dont René Goblet était, à ce moment, le député. Il parvint un jour à être

L'ordre de Fontevrault Dans les premières années du xii« siècle, entre 1098 et 1106, le bienheureux Robert d'Arbrissel fondait 'au diocèse de Poitiers la eélèbre abbaye qui porte ce nom. Il avait pour protecteur et pour ami, l'évoque de Poi$»r», Pierre, qui le soutint et l'aida dans sa tondation. Robert d'Arbrissel avait quitté le diocèse de Rennes où il occupait des fonctions 'importantes, il s'était retiré d'abord loin de tout, dans un ermitage situé au fond de la terêt de Craon, en Anjou. Il n'interrompait •es prières et ses austérités que pour aller prêchefaux habitants dispersés dans les cameagnes environnantes. Bientôt on vint à lui de tous côtés, et il fallut chercher un empla- tement plus commode pour ses réunions. Il te trouva au lieu appelé Fontevrault. où il s'installa désormais. Ses premiers disciples vinrent s'établir auprès de lui et, comme il admettait indistinctement les hommes et les femmes, il établit pour celles-ci un enclos distinct, environné d'un fossé et d'une haie. Les solitaires vivaient, au début, dans de petites eabanes isolées les unes des autres. Mais peu 1 peu, leur nombre s'accrut et il fallut bâtir. On construisit trois monastères pour les femmes et deux pour les hommes. Parmi teux des femmes, le Grand-Moutier était destiné aux vierges et aux veuves, le moutier Saint-Lazare devait recueillir les lépreuses tt les infirmes et le moutier de Sainte-Madeleine les pécheresses repenties. Cette disposition, bien qu'affectée alors à d'autres usages, est encore mentionnée dans une relation écrite par les deux Bénédictins de Saint-Maur, Dom Edmond Martène et Dom Durand, relation

nommé président du Comité électoral de Goblet, mais celui-ci le connaissait si peu, qu'il le confondait avec un autre Bonnet, Auvergnat comme M. Louis Bonnet, mais disposant d'une certaine influence sur la colonie auvergnate de Paris. Il fut singulièrement désabusé, lorsqu'on lui apprit que son Bonnet n'était pas celui qu'il pen-

sSit.

M. Louis Bonnet a lâché la Bourse du Commerce pour se consacrer exclusivement à la politique, en 1901. Il fit partie du Comité de la rue Tiquetonne. Plus tard, les radicaux ayant eu leur premier Congrès, il devint le secrétaire appointé dv parti, qui prit les locaux du susdit Comité. Mais il ne le resta pas longtemps. MM. Bouffandeau et Tissier ont été ses deux seuls successeurs. 11 n'y a plus, en effet, dans le Comité directeur du parti radical, de secrétaire payé.

M. Louis Bonnet a toujours joué le rôle d'une Eminence grise, dont les conseils ne sont jamais suivis. M. Demagny le nomma chevalier de la Légion d'honneur au titre de publiciste, mais à un moment où le nouveau décoré vendait des biberons. M. Louis Bonnet fut ensuite combiste et anticombiste. Lorsque le ministère Rouvier fut constitué, il fut rouviériste, et M. Etienne lui donna la rosette d'officier de la Légion d'honneur, au titre de publiciste encore, et bien que M. Bonnet n'écrivît dans aucun journal. Aujourd'hui, il est rédacteur parlementaire d'une feuille ministérielle.mais lui-même est anticlémenciste.

Président d'une vague Fédération de la Seine, M. Bonnet avait préparé un long discours pour. le Cpngrès. Personne ne l'a entendu. Personne ne souhaite l'entendre. M. Bonnet est donc revenu de Nancy n'ayant pas existé à un seul moment des séances. Il ne perdra pas courage. Il lecommencera son éternelle besogne. Il tentera à nouveau de faire croire qu'il est quelque chose parmi les radicaux, et, l'an prochain, il essuiera un nouveau désastre. RADICAUX ET SOCIALISTES

Le Radical interprète de la manière suivante la motion du Congrès de Nancy. Certains journaux paraissent croire que le Congrès radical, tout en réprouvant les théories antipatriotiques, n'a pas voulu flétrir en masse le parti socialiste unifié, parce qu'au fond il en coûte trop aux radicaux de mettre hors la République une fraction de la gauche. C'est une erreur. Le parti radical n'a pas voulu prononcer l'ostracisme contre le parti socialiste tout entier pour cette seule et bonne raison que tous les unifiés n'ont pas marché, en leur Congrès de Nancy, avec Hervé. Il y a eu dans ce Congrès une majorité hervéiste qui a voté la désertion militaire, la grève générale et l'insurrection contre la France en cas de guerre; mais il s'y est trouvé aussi une minorité guesdiste qui a repoussé ces abominations; et il serait souverainement injuste de confondre ceux qui ont respecté la patrie avec ceux qui l'ont niée, qui l'ont outragée, qui l'ont menacée des pires catastrophes.

Voilà pourquoi le parti radical n'a pas voulu exclure en naisse le parti socialiste du terrain électoral. Mais patience! On retrouvera les individualités pour les élections et à tous les candidats socialistes les radicaux poseront invariablement cette question « De quel côté étiez-vous à Nancy? Etiez-vous avec la majorité ? Etiez-vous avec la minorité? » Au socialiste unifié qui déclarera avoir été de la majorité, on demandera de dire s'il persiste dans les mêmes sentiments ou s'il est disposé à répudier catégoriquement la motion hervéiste. Dans le cas où il se refuserait à le faire, il sera traité comme ceux qui « auraient préconisé » les crimes contre la patrie, c'est-à-dire rejeté, en vertu de la décision du Congrès radical de Nancy. Par contre, et cela va de soi, le socialiste qui déclarera avoir fait partie de la minorité n'aura aucune autre déclaration à formuler. Il sera, de plein droit, admis au bénéfice de l'entente avec notre parti. Mais tous les candidats socialistes sans exception seront tenus de répondre, sans phrase, par oui ou non, à la question que nous venons d'indiquer. On sera bien obligé alors de reconnaître la sincérité patriotique des radicaux. Nul ne pourra prétendre qu'ils ont flétri l'antipatriotisme avec l'intention de ménager les antipa- triotes.

MORT DE L'ABBE DASBACH Nous avons annoncé hier la mort de ce lutteur.

C'était une physionomie intéressante du parti catholique allemand. M. Dashach venait d'être ordonné prêtre et nommé vicaire dans une des paroisses de Trèves quand éclata le Kulturkampf. Il se jeta dans la lutte pour la défense des. droits de l'Eglise et du peuple catholique avec toute l'ardeur de la jeunesse, toute l'énergie et la bravoure de sa nature généreuse. Il fut le type de ces « petits vicaires agitateurs pittoresquement marqués par Bismarck d'une épithète qu'ils se chargèrent eux-mêmes de perpétuer en s'en parant à l'occasion gaiement comme d'un titre d'honneur hetzkaplan ». (L'épithète est intraduisible en français mais on en comprendra le sens en sachant que « hetzen » veut dire, au propre, chasser à courre, et, au figuré, exciter avec acharnement). Le hetzkaplan », Desbach conférencia, lança des tracts électoraux, fonda des journaux en 1875, la Sanct Paulusblatt (feuiUe de saint Paul), un peu après la Trier Landeszeilung,

écrite entre 1T0S et 1714, au cours d'un voyage en France que firent alors ces deux religieux. Du reste, ces trois bâtiments existent encore aujourd'hui. L'église fut bâtie un peu plus tard par Pierre, l'évêque de Poitiers, dont n a déjà été question.

Robert d'Arbrissel mit sa fondation sous le patronage tout spécial de la Sainte Vierge. C'est sans doute en son honneur qu'il voulut tout en séparant rigoureusement les hommes d'avec les femmes, donner à celles-ci la prépondérance et le gouvernement dans son institut.

t n voulut, dit Dulaure, que les hommes leur fussent soumis et que les religieux de cet Ordre regardassent les religieuses comme leurs mères et leurs supérieures, à l'exemple de saint Jean, qui reçut ordre d Jésus-Christ de regarder la Sainte Vierge comme sa mère.» La première supérieure qu'il désigna luimême fut Hersende de Champagne, veuve du sire de Montsoreau et parente du duc d'Anjou. Elle fut assistée puis remplacée après sa mort par celle qui, la première, porta le titre d'abbesse de Fontevrault, Péronelle ou Pétronille de Craon, veuve en quatrièmes noces du | baron de Chemillé.

Dans la suite, le monastère fut presque constamment régi par des princesses de haute naissance ou de sang royal. Comme dans beaucoup d'Ordres, il y eut à Fontevrauit une période de décadence et de relâchement.

L'abbesse Marie IV de Bretagne chercha, au xv« siècle, à y établir une réforme et n'y parvint qu'à moitié. Renée de Bourbon et Louise de Bourbon, qui lui succédèrent, l'une après l'autre, parvinrent à faire accepter et appliquer les réformes indiquées par elle. Un sujet fréquent de difficultés intérieures et de litiges dans l'Ordre fut l'autorité attribuée par le fondateur aux femmes et à elles confirmées car les Souverains Poatiics. A di-

en 1880 un journal dans le pays de Wied depuis il a encore créé un journal à Sartrebruek et un autre à Neukirchen.

En même temps, frappé des misères que l'usure répandait parmi la population agricole du pays de Trèves, il entreprenait de la combattre sur le terrain le plus pratique, en créant des œuvres qui missent les paysans en état de ne plus y recourir. C'est comme bienfaiteur des paysans qu'il laisse surtout un nom en bénédiction dans le sud de; la Prusse rhénane. Il est demeuré jusqu'à sa mort président de cinq grandes associations groupant, pour des buts divers, les agriculteurs et vignerons de la région de Trèves. On sait qu'une vaste et puissante Fédération, le Rheinische Bauernverein », rassemble dans son cadre les cultivateurs du pays rhénan les œuvres agricoles de la région de Trèves sont restées en dehors de cette Fédération Dasbach le voulait ainsi parce que des œuvres étaient fondées et organisées avant tout en vue de la situation spéciale créée «par l'oppression de l'usure, beaucoup moins cqnnue dans la contrée habitée par les fondateurs du Rheinische Bauernverein ». A partir de 1889, le défunt remplit un double mandat parlementaire il représenta successivement plusieurs circonscriptions du sud de la province rhénane au Landtag et au Reichstag. Le député Dasbach prenait souvent la parole dans les questions de politique religieuse et scolaires, et surtout dans celles qui touchent aux intérêts des agriculteurs et aux intérêts des ouvriers mineurs il connaissait ces derniers parce que son activité d'homme d'oeuvres et de journaliste s'étendait au district minier de la Saare, où, nous l'avons dit, U publiait une gazette. Il était, d'ailleurs, toujours par monts et par vaux, bataillant, avec une activité infatigable, pour les causes qui lui étaient chères.

LETTRE DE ROME

Rome, le 11 octobre 1907.

EN PLEINE FANTAISIE

On suit, à Rome, avec une curiosité amusée et un peu ironique, les informations fantaisistes de certains journaux parisiens.

C'était, hier, le Radical qui, gravement apprenait à ses lecteurs que le cardinal Merry del Val s'était blessé au poignet en se livrant à son exercice d'escrime quotidien Quoi de plus naturel qu'un cardinal secrétaire d'Etat faisant tous les jours de l'escrime?.

C'est, aujourd'hui, le Matin qui annonce, avec une savante discrétion, qu'un cardinal, des plus considérables, se dispose à laisser la pourpre et à entrer dans un monastère. C'est du cardinal Rampolla qu'il s'agit.

Les deux nouvelles sont, naturellement, de pure invention. Mais elles sont, l'une, piquante, et l'autre sensationnelle. Que veut-on de plus?

N'est-ce pas de bon roman-feuilleton ? Les graves agences ne se piquent pas <Je plus d'exactitude. La nomination du nouvel archevêque de Bologne a dérangé leurs petits calculs. Dès que le retour du cardinal Rinaldini fut annoncé, il devint cer- tain pour elles que le nonce de Madrid était nommé. Ce nonce était vraisemblablement Mgr della Chiesa, car le Pape lui-même, naguère, avait paru le désigner. Aussitôt, aux quatre coins du monde, télégraphions que le nouveau nonce de Madrid est Mgr della Chiesa! 1

Si la nouvelle s'était vêrifiée.les agences étaient « bien informées ». Mais elle était fausse! Qu'à cela ne tienne. Le Pape a changé d'avis dans les vingt-quatre heures. Et voilà un trait de mœurs que les historiens recueillent pour fixer la physiono- mie du Pontife 1 Le malheur, c'est que cette brusque décision n'a eu ce caractère de rapidité déconcertanté que pour le public.La mort du cardinal Svampa ouvrait une succession qui demandait, pour être dignement remplie, un prélat de haute valeur. Après avoir examiné les nominations possibles, le Pape, depuis un mois environ, avait ar-i rèté son choix sur Mgr della Chiesa. II ne la publia pas aussitôt, et ne la conttnluniqua d'abord qu'au cardinal secrétaire d'Etat. La méthode est un peu différente de celle que les nouvellistes ont décrite. Elle perd quelque chose de cette spontanéité fulgurante qui ajoute à l'intérêt du télégramme. Que voulez-vous? Les papes ont l'habitude de peser, en secret, et de mûrir à loisir les décisions qu'ils regardent comme importantes.

L'INSTITUTION DU « CALMIERE A ROME LE « MAXIMUM »

En face des plaintes universelles que provoque à Rome la cherté croissante des vivres, le commissaire royale faisant fond-' tions de syndic, a pris une mesure radicale.

Il rétablit l'institution du « calmiere » qui n'avait pas été utilisé depuis 1870. Le « calmiere » n'est rien d'autre qu'un tarit maximum fixé par l'autorité munici-

verses reprises, notamment entre 1520 et 1523 et en 1640 des procès eurent lieu dont nous trouvons les traces dans les arrêts des Par}e- mente. En 1640, le jugement est entièrement favorable à l'abbesse Jeanne-Baptiste de Bourbon, fille de Henri IV et de Charlotte des Essarts Romorantin. On raconte qu'elle s'en prévalut au point de faire de son auto- rité une idée fixe. Dulaure raconte qu'à son lit de mort, elle dit au religieux qui l'administrait en employant les paroles du rituel Accipe Soror viaticum. « Recevez, ma Soeur, le viatique.

Dites Mater (ma Mère), un arrêt vous l'Ordonne.

Ce même écrivain, connu pour ses opinions antireligieuses, qui devint conventionnel farouche, conclut sa notice sur Fontevrault « Différents mémoires que j'ai reçus de cette maison s'accordent tous sur les mœurs des religieuses et des religieux d'aujourd'hui. Les femmes y sont humbles, discrètes, réservées, et ne s'occupent ni de petites cabales ni d'intrigues secrètes. Les hommes n'y sont occupés que du service de Dieu et de la maison ils sont fort instruits, fort unis, mènent une vie vraiment exemplaire et par leur décence et leur politesse, iis se font respecter I dans la communauté et dans les environs. » I De 1106 à 1790, l'Ordre de Fontevrault vécut I et se développa en France.Il est fort peu d'Ordres religieux qui puissent justifier, pendant une telle période de temps, de faveurs et de privilèges aussi nombreux et aussi précieux. Seuls peut-être les Ordres mendiants furent, au xin8 siècle, comblés des mêmes grâces, mais elles furent réglementé'es' dans ta suite et restreintes définitivement sur quelques points au Concile de Trente. M. l'abbé Uzureau a publié, dans la sixième série de ses Andegaviana, la nomenclature des actes du Saint-Siège en faveur de Fontevrault.Nous signalons les principales.

paie, concernant les articles d'alimentation courante.

« Je désire, dit la circulaire de M. Salvarezza (le commissaire royal), que des personnes désintéressées et compétentes participent aux études et enquêtes qui doivent aboutir à la formation du «calmiere». J'ai donc nommé une Commission, que je présiderai, et qui sera chargée de déterminer quelles sont les catégories d'objets à soumettre au « calmiere », et quels en sont les prix normaux.

La Commission sera présidée par moi et composée de la façon suivante

Du médecin provincial et d'un autre fonctionnaire désigné par le préfet de la province;

De trois membres nommés par la municipalité

De six membres nommés par la Chambre de commerce, et à choisir parmi les producteurs, négociants et revendeurs d'articles alimentaires de première nécessité; Des directeurs de tous, les journaux quotidiens de la villle.

Le « calmiere » commencerait à fonctionner dès le 20 courant.

LA GRÈVE GENERALE

A MILAN ET A BOLOGNE

Le télégraphe vous en a déjà informé. Quelques traits, pour compléter la physionomie de ces graves désordres « Les esprits sont très excités, disait la Tribuna ce matin. D'une part, les ouvriers, en proie à une véritable obsession. De l'autre, le reste de la population qui proteste contre ces manifestations injustifiables et contre ces violences, 71 o suffi, en effet, que quelques individus criassent « Nous voulons fa grève générale », et aus:sit6t, tous les ouvriers ont trouvé que la grève générale était nécessaire. »

Le préfet de la ville a paru croire que la révolution était faite. Avec un empressement prodigieux, il a télégraphié à l'honorable Trèves, député et directeur du Tempo, journal socialiste de Milan « Je vous donne l'assurance formelle que je vous tiendrai au courant de tout ce que j'apprendrai de certain sur les faits douloureux arrivés aujourd'hui, et je regarde comme superflu de vous assurer que les responsables s'il s'en découvre seront par moi rigoureusement frappés.

» Le préfet Alfazio. S

En même temps, une affiche était appo- sée partout, par l'initiative des socialistes ii Travailleurs 1

» Les faits sanglants d'aujourd'hui sont d'une terrible gravité.

» Sept blessés, dont un gravement, sont tombés frappés par le plomb des gendarmes.

» La protestation doit être éclatante, la punition des coupables exemplaire. » La grève générale s'étend à Bologne est-ce une application de la décision ré- J cente du Congrès de Florence sur la grève politique ? -?- <

ECHOS FRANÇAIS Sous ce titre, la Corrispondenza romana publie cette note

La propagande anticatholique à l'école laïque vient d'avoir une fête triomphale à l'occasion de l'exposition du Livre, au Grand Palais des Champs-Elysées. La Ligue française de l'enseignement, Société protestante et maçonnique, a organisé une fête scolaire, en y invitant les 25 000 élèves des écoles; un chœur de 350 chanteurs et de 1 100 enfants a chanté les hymnes révolu. tionnaires.

Il y a eu une représentation donnée par les membres de la Société Ernest Renan. Mais il y a pire. Un journal parisien, qui préconise un programme antirévolutionnaire et favorable à la religion, et, conséquemment, réclame l'appui des catholiques, a donné une annonce, qui est une réclame, pour cette fête des écotes, vraie fête de la secte.

LE COMITE D'ACTION CATHOLIQUE JDE SAINT-LAURENT

Le « Catholique du X« », organe du Comité d'action catholique de Saint-Laurent (Paris), donne, dans son dernier numéro, le programe de ce Comité et les moyens de lui faire atteindre son but.

Le premier se résume ainsi Mettre en action et en valeur la bonne volonté des catholiques de la paroisse de Saint-Laurent, soucieux de procurer à leur religion le prestige qu'elle mérite, et de l'imposer au respect et à l'estime de leurs conci-

toyens, .-ta

Les moyens d'y parvenir sont d'abord une aide active apportée aux œuvres déjà existantes pour en favoriser le développement la création d'oeuvres nouvelles pour répondre à des besoins non encore satisfaits. Le Comité s'efforce de procurer à toutes, mais suivant leur Importance relative au but du Comité, les concours de personnes et les ressources matérielles dont il dispose.

Parmi les oeuvres créées, le Comité soutiendra tout particulièrement celles qui intéressent l'enfance et la jeunesse, véritable enjeu de la lutte développement de l'école

Dès l'origine, par deux bulles en date de 1106 et 1113, le pape Pascal II approuva et encouragea la fondation, la prit pour toujours sous la protection du Saint-Siège, et lui garantit pour le présent et pour l'avenir la paisible possession des donations reçues ou à recevoir. La Bulle de Calixte II, qui vint lui-même à Fontevrault en 1119 est datée de cette même année elle confirme celles de Pascal II et est adressée à Pétronille, première abbesse de Fontevrault et à celles qui lui succéderont. C'est la première trace authentique et officielle de la particularité spéciale à cet Ordre qui était mixte, c'est-à-dire composé de communautés d'hommes et de communautés de femmes entièrement séparées les unes des autres, mais réunies sous une autorité unique, celle de l'abbesse. Cette singularité n'a pas, à ma connaissance, sa pareille dans l'histoire des Ordres religieux, Plus tard, nous trouverons bien sainte Julienne de Falconieri, gouvernant simultanément les religieux et les religieuses de l'Ordre des Servites.mais c'est là un fait exceptionnel et tout à fait passager. Peut-être se retrouvet-il au même titre à d'autres moments, mais ce ne serait également que d'une manière tout à fait exceptionnelle. Au contraire, à Fontevrault, cet état de choses se maintint jusqu'à la grande Révolution et constamment avec l'approbation de l'Eglise et des souverains. Dès 1126, Honorius II accorde à l'abbaye l'exemption des dîmes et le droit de sépulture, droits accrus encore par ses successeurs. Eugène III, Anastase IV, Alexandre III, Lucius III accordent aux religieuses l'autorisation de faire administrer les sacrements à leurs hôtes et domestiques par leurs chapelains, sans avoir recours au curé de la paroisse. Innocent III, en 1201, interdit aux évêques de porter aucune censure ni excommunication contre le monastère, annulant par avance toutes, celles qui pourraient être par-

libre de garçons, restauration de l'école. libre de filles, création de cantines scolaires, de cercles d'études, de cours du soir, d'une Union familiale, sont à son prograraftne avec l'organisation de cours d instruction militaire, d'un service médical, de colonies de vacances.

L'action du Comité ne se limitera pas, d'ailleurs, aux petits.

Par l'assistance médicale,le Conseil judiciaire, l'Entente commerciale, les projets de mutualité et de maison ouvrière, une section du Syndicat des employés du commerce et de l'industrie, la salle de lecture et les bibliothèques, il espère montrer que les catholiques n'entendent pas se nourrir indéfiniment de larmes, mais comptent bien reconquérir, à force de services rendus, l'opinion de leurs concitoyens sincères et désabusés.

A TRAVERS

LES SEMAINES RELIGIEUSES

L^HTCTCLIQUE ET L'ÉPISCOPA:

Extrait d'une lettre pastorale de Mgr Turtnaz portant publication de l'Encyclique Pascendi

C'est avec un vrai bonheur que nous avons reçu et que nous publions la magnifique Lettre Encyclique de Notre SaintPère le Pape Pie X, portant condamnation de l'ensemble d'erreurs appelées « le modernisme ».

Nous attendions avec impatience, mais avec une confiance complète dans la sagesse de Tauguste Pontife cet acte nécessaire de lumière, de paix et de salut. Nous I nous sommes empressés d'offrir à Pie X I l'hommage de notre plus vive gratitude, et I il a daigné nous répondre avec la bonté et la bienveillance dont il nous a déjà donné tant de preuves. C'est aussi pour nous une grande joie de pouvoir nous rendre témoignage que, depuis vingt ans, nous avons cembattu toutes ces erreurs.

Cette Encyclique est une merveille de clarté, de précision dans l'exposé et la réfutation de ces nombreuses erreurs qui se plaisent dans la confusion et l'obscurité, de ces écrits dont le langage nouveau et étrange était qualifié par un cardinal, un des membres les plus distingués de l'épisccpat français, de jargon inintelligible. Suit l'analyse de l'Encyclique dont Monseigneur cite tfê larges extraits.

11 ajoute

L'Encyclique Pascendi, unie au décret Lamentabili qui a condamné 65 propositions do modernisme, fera le sujet des conférences ecclésiastiques de l'année 1908. LE DENIES DU CULTE

Mgr Béguinot, évêque de Nîmes, vient d'adresser à son clergé une lettre pastorale sur le fonctionnement des oeuvres diocésaines. Nous en détachons ce fragment sur le Denier du culte

Cette institution capitale, pour assurer le maintien de la foi dans le diocèse, repose sur le principe de la solidarité des paroisses entre elles. C'est le principe tutélaire indispensable, faute duquel 222 paroisses du diocèse sont exposées à être privées de tout culte. C'est un principe de justice, puisqu'il n'impose à personne une charge plus forte qu'à une autre, chacun étant imposé suivant sa population. C'est un principe d'union, qui doit être indiscuté, quelle que soit la manière de voir individuelle de chacun, si l'on veut atteindre un résultat pratique.

Pour bien entendre la nécessité absolue de ce principe, il faut savoir superposer les œuvres les unes aux autres, selon le degré de leur importance respective. Que l'on ne veuille pas surtout faire du particularisme et par conséquent travailler à des œuvres, qui n'ont en aucune façon le caractère catholique, mais qui s'inspirent uniquement d'un égoïsme que Dieu ne bénit pas, même lorsqu'il s'abrite sous l'apparence du zèle. Dans l'économie de la vie catholique en paroisse, il faut en première ligne des prêtres bons, pieux, instruits1, pourvus de^ choses nécessaires à la vie. Voilà la base de l'édifice religieux.

En vain, on fonderait des écoles pour suppléer à l'action du prêtre. Ce serait une illusion de penser que l'école chrétienne puisse produire de bons fruits sans le prêtre. Il est donc nécessaire, avant tout, de rendre possible la présence du prêtre dans les paroisses et par là même le Denier du culte devient la première des œuvres, l'œuvre essentielle.

Après l'effort fait en faveur du Denier dJ culte, on peut et on doit penser aux autres oeuvres, mais ce ne serait pas entendre l'intérêt religieux, comme il convient, que d'intervertir cet ordre. Une pareille confusion s'explique chez des laïques, elle serait absolument répréhensible chez des prêtres, pasteurs des &mes. Il faut que l'autel, le tabernacle, la chaire et le confessionnal demeurent debout partout où il ne sera pas démontré avec évidence que la mauvaise volonté des fidèles a rendu une paroisse indigne de posséder cea sources vives de tous biens spirituels.

tées. Sous Honorius III, Grégoire IX, Innocent IV, Alexandre IV, nous trouvons des documents maintenant le droit de l'abbesse et de ses religieux et religieuses, même dans les prieurés dépendants de l'abbaye, de ne relever que du Saint-Siège, d'être entièrement exempts de la juridiction des Ordinaires et de ne relever au point de vue du gouvernement que de l'abbesse de Fontevrault. Urbain IV, en 1261, excepte même l'abbesse et ceux qui dépendaient d'elle de la Bulle d'Innocent IV, soumettant pour certaines fautes I les exempts aux Ordinaires. I

En 1523, une Bulle de Clément VU établit I que le visiteur apostolique de Fontevrault serait élu tous les trois ans par les 52 communautés de l'Ordre. Ce devait être un religieux d'un autre Ordre réformé. Quant aux visiteurs des maisons dépendantes de l'abbaye, chefs d'Ordre, ils étaient choisis par l'abbesse au nombre de deux, plus tard de quatre, parmi les religieux de l'Ordre, qui devenaient ses vicaires généraux et se trouvaient revêtus, par le fait même, des pouvoirs apostoliques. Les autres actes pontificaux et ils sont nombreux ne font guère que confirmer ces privilèges ou commettre à leur maintien tel ou tel dignitaire ecclésiastique.

A la suite des Bulles pontificales dont nous venons d'indiquer quelques-unes, M. l'abbé Uzureau donne une série de décrets du pouvoir royal en France, tous relatifs à l'Ordre de Fontevrault. Tous confirment les titres pontificaux, terminent des contestations entrtë les agents du pouvoir et le monastère, ou même -entre le monastère et certains évêques. On y parle constamment de pouvoir et juridiction, tant spirituelle que temporelle, de Madame l'abbesse et même on y mentionne certains pouvoirs qui semblent extraordinaires pour une femme et dont nous avons parlé. Voici, 'du reste, le résumé de tous ces nrivilècre»

StSPOUXLLSS DES PAI7VSE3

"*̃*• ÀUXBHCHÈSW

A tous les coins de la ville d'Agen, on cette alflche cynique '.«

VENTE AUX ENCHERES PUBLIQUE^* Le dimanche 18 octobre 1907, à 9 heur©g du matin, il sera procédé, sur le domains de Grammont, commune de Bon-EncontreT à la vente aux enchères publiques du mobj-7 lier ci-après désigné, ayant appartenu ï^ l'ancien petit séminaire d'Agen, dont l«r biens ont été placés sous séquestre en vertus de la loi du 9 novembre 1905, et par arrête préfectoral du 13 décembre 1906 1° Un break 2° Un pressoir à vendange, grand mtt» dèle, en excellent état (état de neuf) d 3° Divers objets comprenant bascule5 lessiveuse, vaisselle, chaises, bancs en bolâ* tables, etc. ^T Clauses et conditions 7

Tous ces objets sont vendus dans Ieui)> état actuel et sans aucune garantie ni re«i cours d'aucune sorte. Ils seront enlevés aussitôt après radio* dication par lee soins et aux frais de l'adM judicataire.

Néanmoins, l'adjudicataire ou les adHft dicataires du break, du pressoir, de la baef cule et de la lessiveuse auront un déla3 maximum de cinq jours pour procéder àf l'enlèvement. y Le payement aura lieu au comptant aaflft augmentation de 5 r Agen, le 25 septembre 1907. | Le receveur des Domaine/,

Clahet. j,

La Semaine religieuse d'Agen remarque ? ce sujet A 1. Les biens qu'on va vendre demeurent !« propriété du petit séminaire. Qu'on lei veuille ou non, c'est ainsi. Rien n'y fera de-' vant l'honnêteté, devant la probité, devantt la conscience, qui, dédaigneuse des injustices de la loi, s'éclairent à la lumière dw droit. Ces biens sont des dépouilles que ré-: clament et que réclameront toujours lesspoliés, dépouilles d'autant plus sacrée»1 qu'eues sont des dépouilles de pauvres. En quelques mains qu'elles passent, s'il s'en* trouve pour les enlever, elles continuerQrit' jusqu'à extinction de clamer vers leur» vrais, vers leurs seuls maîtres.

LE « SILLON » A PÉBHÏUEÏÏZ

La Semaine religieuse de Périgueux publie le communiqué suivant ,J

Un journal de Périgueux donne à ses* lecteurs la nouvelle suivante « Nouïé; croyons savoir que M. Marc Sangnier, pré- sident du Sillon, fera dans notre ville, ver& la fin de ce mois, une grande conférence; publique et contradictoire. » Pour répondre aux questions qui nous sont adressées, nous déclarons vouloir noue conformer à la conduite de plusieurs de noa vénérés collègues. En conséquence, dans 1* sentiment d'un grave devoir à remplir, après avoir réfléchi et prié, nous défendons^ à tous les prêtres de notre diocèse, d'une manière absolue et en invoquant l'obéissance qui nous est due, d'assister, non seulement à ladite conférence, mais aux au-> tres conférences ou Congrès du Sillon., Nous étendons cette défense, sous peiné d'exclusion, aux élèves de notre petit et dt notre grand séminaire.

Nous réprouvons aussi l'achat et la lec* ture des journaux la Justice sociale et l'Eveil démocratique, et nous les défendons à tous les ecclésiastiques soumis à notre, juridiction:

UNE ECOLE PROFESSIONNELLE AU XVII' SIÈCLE

De la Semaine religieuse d'Aix (11 octctre)

On parle beaucoup aujourd'hui, d'écoles professionnelles et çà et là, dans l'enseignement libre, il y a eu des tentatives très heureuses. Sait-on qu'au xvii» siècle, en plein* faubourg Saint-Germain, en plein peuple,M. Olier, curé de Saint-Sulpice, ébaucha une' école professionnelle î } Durant ses dix années de ministère parois^ sial (1642-1651), ce modèle des curés se préoccupa de la question de l'école et réussit à fonder, en divers quartiers, des écoles gratuites pour les filles pauvres, notamment pour les or- phelines.

En vue de compléter l'œuvre, M. Olier créa un grand ouvroir, la Maison de l'instruction, dont il confia la direction à une âme d'élite, Marie Rousseau, que secondèrent, dans sa tache, de pieuses filles ou veuves, admises après avoir subi un examen de capacité. Ëtf cela prouve, disons-le en passant, que le cure. de Saint-Sulpice voulait, dans son établisse* ment, des maîtresses de valeur. ]f Dans cette école, les jeunes filles apprenaient, gratuitement divers états et se préparaient^ ainsi gagner honnêtement leur vie. On lesç y gardait jusqu'à leur mariage ou à leur éfâ-v blissement. Quand elles sortaient, elles étaient* à même de diriger un ménage. l L'histoire religieuse du xvii". siècle est remjr plie de ces « traits qui montrent combien» le clergé français se souciait des intérêts; du peuple. Qui le nie, commet, sciemment ou: non, fût-il M. Clemenceau, un abominable mensonge.

« Le monastère de Fontevrault, les commu-' nautés en dépendant et, généralement tout cè' qui appartenait à cet Ordre relevait immédiar tement du Saint-Siège. Les r-ruôevêques et lêï évêques du diocèse dans lesquels û y avait des maisons de l'Ordre ne pouvaient exercer sur elles aucun droit de juridiction spirituelle ou temporelle de quelque espèce, poun quelque cause et en quelque manière que Cft fût. Comme chef et général de l'Ordre, l'abbesse choisissait et nommait parmi ses religieux des confesseurs pour le service de ses communautés, lesquels étaient dispensés de l'approbation des Ordinaires comme tenant leurs pouvoirs du Saint-Siège. Le visiteurs apostolique, au nom de Sa Sainteté, exerçai^ ses fonctions sui le monastère de Fontevrault; ainsi que les quatre visiteurs des maisons cter l'Ordre sur ces maisons, conformément à Bulle de Clément VII. Le monastère de Vota tevrault et les communautés en dépendant jouissaient du droit de faire confesser, adfljij. ni5trer et enterrer par leurs religieux ou chapelains, les pensionnaires, serviteurs, dômes»-. tiques et autres personnes demeurant dans leurs maisons, sans que les curés des ns* roisses puissent exiger aucune rétributtotii L'abbaye de Fontevrault et les commuijautéa et prieurés de l'Ordre jouissaient de l'exemption de toutes dîmes et novales, tant sur les terres et domaines qu'ils faisaient valoir par leurs mains, que sur les biens qu'ils don.»naient à ferme. »

On le voit, c'étaient là des privilèges însT» gnes et bien rares. On trouve bien, dans le cours du moyen âge, notamment en Allemagne, quelques monastères de femmes où l'abbesse avait des pouvoirs très étendus, mais je ne crois pas qu'on puisse en trouve? d'aussi considérables, ni pendant autant di temps.

Jean CHEVALIER.


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Causerie scientifique

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IE MOUVEMENT APPARENT

DES PLANÈTES

A une récente séance de la Société astrojOomique, M. Fouché, qui présidait, a appelé .l'attention de l'assemblée sur un fait très ..curieux, montrant jusqu'à quel point sont rare:?, même à l'époque où nous vivons, les connaissances astronomiques élémentaires parmi les publicistes jouissant quelquefois même d'une réputation méritée. Un habitant des environs de Lyon a écrit à un journal de cette ville pour lui annoncer une grande nouvelle astronomique il avait vu la planète Mars interrompre brusquement sa course et revenir sur ses pas au milieu 'des étoiles peuplant la voûte céleste. Cette découverte a été accueillie par nombre de nos confrères de la presse politique, parmi lesquels nous signalerons le Figaro. Cet Important organe de la publicité parisienne, par la plume d'un littérateur fort distingué et justement estimé, publia un article humoristique fort élégamment •tourné sous le titre sensationnel « Une planète qui vagabonde ». Or, tous les pâtres de Chaldée qui regardaient le ciel sans le secours d'autres instruments que leurs yeux savaient tous qu'à une certaine époque, il n'est pas de planète dont le mouvement ne change de sens. Le moment de ces rétrogra,'datio'ns'est même noté avec soin depuis bien 'des siècles, et on sait que cette apparence iest produite par une combinaison de leur mouvement propre avec celui de notre Terre.

A l'occasion de ces paroles de M. Fouché, 'M. Puiseux a exposé, avec sa lucidité ordinaire, une des questions les plus abstraites de l'ancienne astronomie.

Ptolémée, ainsi que les nombreux astro-. ̃nomes de son école, tenaient à expliquer les mouvements des planètes à l'aide de révolutions régulières. Comme il était impossible de prendre la Terre pour centre de ces mouvements circulaires, puisque la vitesse angulaire des planètes autour de la 'Terre varie à chaque instant, ils avaient imaginé de les faire circuler sur des circonférences dont le centre était mobile et décrivait à son tour une autre circonférence. 'A mesure que le besoin s'en faisait sentir, pour mettre tant bien que mal leur théorie d'accord avec leurs observations, ils multipliaient le nombre, de» épicycles, qui se superposaient les uns aux autres. C'est à Kepler que revient l'honneur d'avoir dispersé d'un souffle de son puissant génie toute cette fantasmagorie pseudo-scentifique. Il se contenta d'observer la nature il découvrit la forme elliptique des orbites et, par suite, les lois qui l'ont rendu immortel et dont Newton, plus tard, a tiré la grande loi de l'attraction.

LA VISION A TRAVERS UNE FENTE ÉTROITE Si l'on examine à travers une fente étroite une croix simple tracée sur une feuille de papier et formée de deux traits noirs, l'un horizontal et l'autre vertical, j'iand la croix est distante de l'œil de 50 centimètres ou davantage, on n'aperçoit que le trait perpendiculaire à la direction de la fente. Si on approche la croix de l'œil, On voit ce trait perdre de plus en plus de sa netteté, tandis que le trait parallèle à la fente devient peu à peu perceptible. A #Ia distance de 15 centimètres, les deux traits présentent une netteté à peu près égale, tandis que, pour un rapprochement croissant, le premier trait finit par disparaître lomplètement, le trait parallèle à la fente restant seul visible.

Cette expérience est facile à faire, pourvu que l'on emploie une fente très étroite et très nette mais l'explication du phénomène est quelque peu compliquée voici celle que donne M. Grimsehl, qui a signalé le fait ·

Pour une distance considérable entre la croix et la fente, les rayons lumineux partant des bords des traits parallèles à la fente donnent lieu, en traversant la fente, à des phénomènes de diffraction, effaçant îes limites de l'image rétinienne du trait Sur les deux bords de ce dernier. Les élargissements de diffraction dus aux deux bords se superposent des deux côtés, pro'duisant un éclairage uniforme du trait, lequel cessera d'être visible sur le papier blanc. En approchant la croix de l'ceil, on rétrécit de plus en plus la région des élargissements de diffraction, alors que l'image rétinienne (apparente) du trait s'élargit de plus en plus. A mesure qu'on rapproche le trait de l'œil, la portion centrale de l'image rétinienne restant obscure, le trait parallèle deviendra visible. Les bords du trait vertical à la fente ne donnant pas lieu à des phénomènes de diffraction, ce trait restera Nettement défini à distance plus grande. A moindre distance, en raison de l'accommodation insuffisante de l'œil, il ne se produit. aucune image rétinienne proprement flite.

Cependant, un pinceau plan de lumière Entrera dans Tœil à travers la fente à chaque point du papier blanc, d'une façon analogue à ce que l'on observe en regardant à travers le trou d'un carton. Or, les pinceaux

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lumineux partant de points situés sur le papier, sur une même ligne droite parallèle à la fente, se superposent pour la plus grande partie. Le manque de lumière correspondant à l'un de ces points, situé sur le trait noir transversal, est sans importance aucune, étant incapable de produire dans l'œil la sensation d'un point sombre, en l'absence, sur la rétine, de toute image optique proprement dite de ce point. Les manques de lumière correspondant aux points noirs situés sur le trait parallèle à la fente produisent, au contraire, la sensation d'un trait noir, la, portion correspondante de la rétine ne recevant aucune lumière. Le trait noir parallèle, loin d'être une image rétinienne proprement dite du trait, n'est que la somme des différents manques de lumière superposés.

FRANKLIN El DE ROM AS

M. de Fonvielle expose dans le Cosmos que M. Lawrence Rotch, le savant directeur de l'Observatoire de Blue-Hill, à qui l'on doit le développement des cerfs-wolants météorologiques, vient de publier, sur les célèbres expériences de Franklin, une brochure remplie de détails intéressants et très suggestif s.

L'auteur combat avec science et vigueur les prétentions de Romas, le célèbre magistral français, à qui l'on doit, en réalité, l'usage des cerfs-volants électriques. M. Lawrence Rotch, s'appuyant sur l'autorité de Priestley, et reproduisant les arguments dont ce célèbre physicien s'est servi, cherche à établir la priorité pour son compatriote.

Il nous apprend, détail peu connu, que les premières communications de Franklin sur ses remarquables expériences ont été repoussées par la Société royale de Londres, à laquelle le physicien américain s'était empressé de les communiquer. Ces découvertes inappréciables auraient donc passé inaperçues, si Collinson, membre de cette Société, ne les avait fait imprimer à ses frais.

Cet exemple mémorable de l'accueil que les découvertes les plus précieuses reçoivent souvent de la part des savants officiels doit être noté. Mais il est bon de saisir cette occasion pour rappeler la règle inflexible qui a été adoptée à la suite de la propagande faite par Arago pour régler toutes les questions de priorité. Il est universellement admis de nos jours, et cela avec raison, que toute invention appartient à celui qui a donné à ses expériences la sanction de la publicité. C'est la date de cette publication qui fixe officiellement celle de l'invention. Il n'y a aucun motif pour ne pas faire application de ces principes en faveur dtt notre compatriote de Romas. On a trop sacrifié la gloire de ce physicien français à. l'enthousiasme excité par Franklin. Ajoutons encore que les expériences avec les cerfs-volants électriques ont donné, il y & plus d'un siècle et demi, des résultats merveilleux qui ont été consignés avec les plus amples détails dans tous les recueils scientifiques du temps, que l'on a publiés et discutés à un très grand nombre de reprises, mais que l'on a trop rarement imités.

Malgré le danger des expériences qui consistent à soutirer l'électricité des nuages, n'est-il point à regretter que quelquesuns des cerfs-volants qu'on lance si fréquemment de nos jours ne soient point armés de la pointe de fer et retenus par le fil métallique de Benjamin Franklin ? R A l'époque où Arago exerçait sur le monde scientifique sa légitime influence, il fut question d'employer les ballons à des expériences de protection de l'agriculture. On n'a point oublié les aérostats paragrêles de Dupuis-Delcourt qui ont été expérimentés, il y a quelques années, et ne paraissent point avoir réalisé les espérances de ceux qui les lançaient.

.Cette application était probablement chimérique, il faut en convenir, mais en seraitil de même si Ton employait ce procédé à l'étude de l'électricité atmosphérique ? C'est une question que, pour le moment, il suffit dé poser. Nous remercierons M. Lawrence Botch de nous avoir fourni l'occasion de la formuler.

COSMOS.

GHRQUiQEiEPARlSlEMRE

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Les agrandissements

dn musée Carnavalet

On achève, actuellement, l'aménagement dïtne annexe du musée Carnavalet, dont l'utilité est incontestable.

Le nouveau musée sers, prêt sous peu. Une de ses salles groupera des tableaux et des plans dont la série raconte l'histoire et les transformations de Paris à travers les âges. Une autre salle sera exclusivement consacrée aux monnaies et aux médailles.

Le rez-de-chaussée renfermera des collertions d'un ordre un peu différent et de nature moins maniable. La plupart, sinon tous les documents exposés proviennent des fouilles opérées dans le quartier du Marché-auxFleurs. par les ouvriers du Métropolitain. Et

cette évocation du Paris mort, par les pierres exhumées, ne sera pas, parait-il, la moins intéressante.

Lea ordures des Halles centrales

On vient d'installer dans le souterrain des pavillons centraux, aux Halles centrales, une t compresseuse », destinée à l'enlèvement des ordures des Halles. Jusqu'ici ces ordures détritus, formant un tout de près de 350 mètres cubes de matières, étaient balayés et portés contre toute hygiène dans les chariots, jusqu'au quai de Javel.

La compresse use » réalisera une notable amélioration.

C'est une énorme machine dont Fensemble- ne pèse pas moins de 4 000 kîlos, actionnée par l'électricité.

Les détritus amenés par un dispositif approprié sont saisis par la compresseuse, broyés et empaquetés mécaniquement au moyen de fils de fer.

Remontés ensuite par un treuil électrique, ils sont chargés sur des chariots et emportés au quai de Javel, tandis que I'ean provenant du, broyage est évacuée par les égouts.

Çà et

Morts d'hier

M. Bertrand Gassiot, chef de bataillon en retraite, 62 ans, à Bergerac. M. Edmond Rémond, ingénieur des arts et manufactures, 54 ans, d Maisons-Laffitte. Mort du directeur

de l'Observatoire

M. Maurice Lœvy, directeur de l'Observatoire de Parts, est mort subitement, hier après-midi, au ministère de l'Instruction publique, où il présidait la séance du Conseil des observations astronomiques. M. Lœvy, né à Vienne (Autriche), le 15 avril 1833, fut l'un des plus brillants élèves de l'Observatoire de cette ville. Son origine Israélite l'obligea à s'exiler. M. Le Verrier lui offrit une place à l'Observatoire de Paris,,où il a depuis continué ses recherches sans interruption, et dont il est devenu le directeur.

M. Lœvv était naturalisé Français depuis 1864 en 1873, il avait été élu membre de l'Académie des sciences.

Un phénomène fruitier

M. Jules Bouin, propriétaire à Nantes, possède dans son jardin un poirier qui porte sept poires jumelles réunies sur une même tige. Ces poires, à part la septième, sont d'une bonne grosseur, et font une circonférence de 0^,70.

De l'avis de nombreux jardiniers, c'est un cas extrémement rare.

Corneille chez Colbert

Les Cornéliens (41, rue des Martyrs, Paris), ont offert aux souscripteurs de l'œuvre du rachat de ta maison natale du P. Corneille, à Rouen, une représentation: remarquable de n Polyeucte n, dans la salle- des fêtes du pavillon Colbert, à Chdtenay, près de Sceaux. ÉCHOS DE PARTOUT La Conférence internationale des poids et mesures s'est ouverte hier après-midi au ministère des Affaires étrangères, sous ta pi estdence de M. Pichon.

Une exposition tfe champignons sera ouverte au laboratoire de cryplogamie du Muséum, 63, rue de Buffon, dimanche, à 2 heures, et se continuera jusqu'au 24 octobre, de 9 heures à 11 heures et de 2 heures à 5 heures. Le ministère bavarois a refusé au Conseil municipal de Munich t'autorisation de construire un four crématoire.

LES POSTIERS PROTESTENT Le personnel des postes, télégraphes et téléphones de la Gironde a tenu hier soir à Bordeaux une réunion pour protester contre la circulaire ministérielle qui modifie le système d'avancement et contre 1 institution de feuilles signalétiques.

La réunion a voté un ordre du jour demandant aux députés et sénateurs de faire des démarches auprès de M. Simyan pour que la circulaire soit rapportée, et renouvelant l'assurance du dévouement du personnel à la République, à l'administration et au public. CQNFERENCEJPiî REUNIONS Action libérale populaire

Le Congrès de Bellegarde (Aie

Un magniflque Congrès départemental des Comités de l'A. L. P. de l'Ain a eu lieu à Bellegarde. MM. Billard, conseiller municipal de Paris, Ducurtyl, président du Comité régional de Lyon, Fruchier, ancien sénateur, etc., ont pris part à ces importantes assises. Après de fructueuses séances de travail et un superbe banquet de 700 couverts, a eu lieu, à 3 heures, au Casino, une réunion de 1 2» auditeurs. L'ordre du jour suivant a été adopté à 1'unanimité

« 1 200 congressistes, réunis le 13 octobre à Bellegarde, adressent à M. Piou l'assurance de leur inaltérable dévouement et s'engagent à faire triompher les revendications de l'A. Le P. et son programme qui a pour base l'égalité devant la loi et la liberté pour tous. Cet ordre du four est adopté par acclamations aux cris de « Vive Piou 1 Vive la République libérale I »

Jeunesse catholique

Congrès à Millau (Aveyron)

Le Congrès de la Jeunesse catholique, qui s'est tenu à Millau, dimanche dernier, était présidé par Mgr de Ligonnès.

NN. SS. de Mende et de Cahors ont pris la parole dans ce Congrès.

MM. Duguet, Bonnefé et Sercie ont prononcé des discours très applaudis.

Ce magnifique Congrès a produit très grande impression, en ville.

-o-

Lairfl-lnfériaure. Une conférence sera donnée le dimanche 20 octobre, à SaintePazanne, par M. René Couteau. Le conléreit(der parlera du devoir des catftoliques.

AU MAROC

Uit' marabout offre ses services r à la France

Dans un télégramme adressé au gouvernement, le général Drude rend compte de l'entrevue qu'il a eue hier, de 2 heures à 4 heures, avec le marabout Bou-Djehad. Ce marabout, qui est accompagné de 2 600 cavalibrs, s'est mis à la disposition du général Drude, pour l'aider à pacifier les tribus dala'Chaouïa non encore soumises, et protéger contre, leurs incursions tes tribus ayant, fait leur soumission.

Bou-Djehad affirme que la mehalla, d'un millieir d'hommes, commandée par MoulayR»cU}d, et qui est campée à environ 35 kilomètres de Casablanca, parait être sur le point, de ses disperser.

̃t. ta protection de Mogador ifttftger, 15 octobre. L'Artois, navire de commerce français spécialement affrété hier par le maghzen à Tanger, partira ce soir, .«important à Mogador 430 hommes, soldats du maghzen de la garnison de Tanger, sous le commandement de MohamedBen-Mohamed, officier indigène de la missieri militaire à Tanger.

Ces soldats vont renforcer la garnison de Mogador à tout événement, car le sultan a apprià et a communiqué à El Guebbas, à Tanger, que la mehalla de Moulay-Hafid se dirige vers Mogador pour y faire proclamer

Moulay-Hafld.

Lorsqu'il a appris cette nouvelle, le caïd des Anflous, qui se dirigeait sur Marrakech, a rebroussé chemin sur Mogador, afin de devancer et de battre les partisans de Mou- lay-Hàfid.

Représailles d'Abd-el-Aziz

Rabat, 15 octobre. Le sultan s'est emparé de la maison, des biens, des femmes et des enfants de Bouker-ben-Bouchentouf, qui a'été envoyé par Moulay-Hafid en Europe. Les femmes et les enfants ont été traités, dit-on, avec barbarie.

L'expédition qui doit intercepter la marche de Moulay-Hafid vers le Nord campe ce soir au dehors des murs de Rabat et se dirigera demain vers le Sud. Elle comprend 3 500 hommes d'infanterie et de cavalerie. Elle ne s'avancera probablement pas à plus de 32 kilomètres d'ici.

Moulay-Hafid et l'Allemagne Colégne, 15 octobre. On mande de Tanger, 15 courant, à la Gazette de Cologne, que l'Information d'après laquelle MoulayHafidiaurait sollicité le consul d'Allemagne à Casablanca de s'entremettre entre la France et lui est exacte.

H L'appel du Sang

Lettre d'un blessé

» J'ai été blessé à Madagascar en 1896, et l'on m'a réformé en 1898. Je suis resté pour guérir1 de ma blessure pendant seize mois à l'hôpital. Depuis cette époque je ne m'étais jamais bien porté. On aurait dit que dans cet accident j'avais laissé toutes mes forces et

M. Eymard Joseph (CI. Lacoste-Libourne) qu'il'me serait impossible de redevenir ce que j'avais été autrefois. J'avais été cependant entouré d'excellents soins, mais inutilement. J'étais resté très faible et avec un estomac très aélicat. J'ai eu l'occasion de voir des jeunes gens guéris d'un état de faiblesse générale par les pilules Pink. Je les ai prises à mon tour et depuis que j'ai suivi le traitement des pilules Pink je me porte très bien. J'ai repris toutes mes forces et je puis travaille* sans trop de fatigue, malgré cette grave blessure qui me fait encore beaucoup souffrir ». Cette lettre émane de M. Eymard Joseph, 20, r. Lamothe, à Libourne (Gironde). II a'y a pas de cas de faiblesse générale qui ne puisse être enrayé et guéri par les pilules j Pink. La faiblesse générale n'a pas de causes cachées généralement, et ses attaques ne sont pas soudaines. Les symptômes éprouvés manque d'appétit, pâleur, maux de tête, sommeil fattgant, douleurs dans le dos, faiblesst dans les jambes, perte de la vivacité de l'esprit, sont simplement autant d'appels du sang qui réclame un régénérateur, un tonique.L'homme est faible qui a un sang pauvre. Les pilules Pink sont souveraines comme régénérateur du sang, tonique du système nerveux. Elles ont donné des guérisons remarquables à des anémiques, à des jeunes filles épuisées par une croissance trop hâtive. Elles ont activé bien des convalescences de fièvres, de suites de grippe et ont rendu la santé à des personnes surmenées par le travail ou les excès. Elles fortifient l'estomac, favorisent les digestions et font disparaître les douleurs.

Elles sont en vente dans toutes les pharmacies et au dépôt pharmacie Gablin, 23, rue Ballu. Paris. 3 fr. 50 la botte, 17 te 50 les six bottes, franco.

Le consul a été saisi de cette demande I par le chef de la mehalla de Moul&y-Hafid sur le territoire des tribus Chaouïaa mais il ne lui a pas été possible de répondre à ce désir.

Les envoyés du sultan Moulay-Hafid, qui n'ont pas été reçus au Foreign Office, sont arrivés hier soir à Berlin, venant de Londres.

On négocie pour les indemnités Mo Jules Cambon, ambassadeur de France à Berlin, après avoir fait un séjour à Paris, a repris hier matin possession de son poste. Il s'est rendu dans l'après-midi chez M. de Tschirsky, secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, et s'est entretenu avec lui des indemnités à allouer aux commerçants lésés par le bombardement de Casablanca. L'ambassadeur a remis à M. de Tschirsky une note à ce sujet.

Rappel du commandant Santa-Ollala Madrid, 15 octobre. Presque tous les incidents de Casablanca doivent être imputés au commandant Santa-Ollala, qui a montré si peu de tact et a eu des « histoires » avec tout le monde, même avec le ccnsul d'Espagne. En raison de son attitude singuhère, il a été rappelé par l'Espagne. On pense qu'il ne retournera plus au Maroc et qu'il sera remplacé par un autre commandant plus habile et plus diplomate.

Le général Lyautey rentre

Rabat, 15 octobre. Le Desaix ramènera après-demain le général Lyautey à Oran. La « Nive part pour Casablanca Alger, 15 octobre. La Nive a quitté le port dans la soirée, allant à Casablanca avec un chargement de munitions, de vivres et du bois pour les baraquements. La situation

d'après le marquis de Segonzac Le marquis de Segonzac écrit de Rabat à l'Echo de Paris

Il ne semble pas qu'on ait en France une idée très exacte de notre situation politique et militaire au Maroc. La voici schématiquement exposée sur place

Nous avons envoyé une ambassade à Rabat, nn corps d'armée à Casablanca, tous deux également réduits à l'impuissance. L'ambassade trouve devant elle un maghzen soumis qui souscrit à toutes nos demandes sous la seule condition qu'on lui fournira immédiatement les quatre ou cinq millions indispensables à son existence menacée. Il a avoué sa détresse sans réticences dans trois jours, la solde des troupes ne sera plus assurée. Cette admirable bonne volonté semble prendre notre gouvernement au dépourvu. Il parait vouloir ajourner sa réponse jusqu'après la rentrée des Chambres. Peu lui importe sans doute que son ambassade reste dans une attitude humiliante et que le sultan soit à. la merci du moindre événement.

Le corps d'occupation commence son hivernage il est réduit à la défensive il n'a pas d'eau douce, plus un fétu de bois. Les pluies torrentielles ont transformé en fondrières les pistes argileuses des Chaouias et rendent tout mouvement de l'artillerie de campagne impossible.

La mehalla de Moulay-Haûd commandée par El-Hadj-Thami, frère du caïd du Glaoui, ayant pour shériff le neveu de Moulay-Errechid, campe à une étape de Casablanca. On estime son effectif à 8 ou 10 000 hommes, mal armés, mal payés, mais servant de noyau à tous les pillards des tribus voisines. Le sultan a mis en route, ce soir même, sous le commandement du caïd Bouchta-benBagdadi, une mehalla de 3 000 hommes et 500 cavaliers, dont les deux tiers seulement sont armés. Cette colonne emporte vingt jours de solde et quelques canons, servis par cinquante artilleurs. Elle a pour objectif la bourgade de Feddala. Cette situation stratégique1 comporte quatre solutions

1° Les troupes de Moulay-Hafid attaquent Casablanca. Il est peu probable qu'elles commettent cette faute tactique et politique; Le général Drude attaque les troupes hafldistes concentrées ce soir en trois camps, à Ben-Rechld, à Settat, à Oulad-Malek. Nous avons dit que cette offensive est pour l'instant tout à fait impossible;

3° Les deux mahallas demeurent hors de portée l'une de l'autre et négocient avec les chaouïa, dont l'appui décidera la partie. On les dit acquis à Moulay-Hafld. Il semble plutôt qu'ils seront au plus offrant;

4° Les deux mahallas se rencontrent et le temoérament guerrier de EI-Hadj-Thami rend cette hypothèse plausible. Ce combat, quelle qu'en soit l'issue, sera fâcheux pour nous. Victorieux, Moulay-Abd-el-Aziz sera moins docile vaincu, il est enfermé sans ressources dans Rabat peu loyaliste sa cause est perdue, la notre aussi.

PETITES NOUVELLES DE L'ETRANGER

L'intention qu'ont les socialistes allemands de publier, dans le compte rendu du procès Liebknecht, la brochure incriminée, soulève en Allemagne une grosse émotion. Karl Liebknecht a défendu hier en qualité d'avocat, devant le tribunal même de Leipzig, qui l'a condamné samedi à un an et demi de détention dans une forteresse, une action en revision intentée par un client. Le président se trouvait être justement celui qui avait lu le jugement de condamnation de l'avocat antimilitariste.

On annonce que les Turcs ont occupé Ouchnou, dans la province persane d'Azerbaïdjan,

Le tsar, accompagné de son capitaine de pavillon et des membres de sa suite, a inspecté jeudi, vendredi et samedi plusieurs torpilleurs ainsi que les contre-torpilleurs Amourez et Oussouriez.

Le Livre des Familles Nous sommes heureux d'annoncer aux lecteurs une nouvelle et importante baisse des prix à. la Pharmacie centrale du Nord, la plus vaste du monde. 132 et 134. rue Lafayette, Paris. Le nouveau catalogua illustré de 226 pages est remis ou envoyé franco sur simple demande.

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On mande de Santiago du Chili une !• ministère a démissionna.

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(Ancienne Halle au blé)

Paris» 16 octobre 1907.

Farines de consommation, 157 kilos, 52-55,5^ tendance soutenue farines supérieures Ti consommation, 157 kiiïis, 55, tendance soute- nue. Les 100 kiloa blé indigène 24-2'»,5O, hauss» seigle 18,75, hausse i_nvoine 18,7519,75, hausse orge 1S.75-W, ?5rme escour geon 19-20, ferme maïs, 19-19,25, ferme sofl se blé 14,50-14,75, ferme; recoupeties 14, ferme, rômoulagîs 16-18, ferme.

HALLES CENTRALES DE PARIS Cours du 16 octobre 1907.

Œuf». (Par colis de 1 000 œufs). PicarA die extra US-180, gros I15-1ÎS, Koriûarwlie ex, tra. 150-162, gros 114-120, Bresse 135, Brie 61 Beauce 88-140, Bretagne gros 100-128. moyens 70-9G, Touraine extra 130-152, Ordinaires 100.125, Champ. et Bourg. 106-122, Bourb. et Nt- vern. 100-110, Poitou choix 130-138, Auvergne 92-96, Midi gros 110-126, autres provenances 110125, étrangers 100-110.

Légumes. Vente aux 100 kilos champignons de couche 200-240. cèpes 20-70, oignons 10-15. épinards 12-18, ail 25-40, oseille 10-16, laurier 20, persil 15-25, cerfeuil 20-30, miches 30-40, échalotes 30-45, haricots verts du Midt 23-120, de Paris.30.140. beurre 25-35, en cosses 16-24, pois verts de Paris 30-100, pommes de terre hollande 13-14, ronde hâtive 10-12, ronge sauc. 10-11. tomates de Paris 20-30, pimenta 100-150, cornichons 40-90, choux Bruxelles 4050.

Vente à la botte asp. pointes 0,60-0,75, rhubarbe 20-30.

Vente au cent aubergines 4-12. romaines 4-20, escaroles 5r-12, choux-fleurs de Paris V)50, du Nord 4-15, choux 3-9, laitues de Parts 28, chicorée de Paris 6-12, artichauts de Paria 4-17.

Vente aux 100 bottes céleri 25-35, carotte? 15-24, navets 15-22, poireaux 15-25, radia 15-25. cresson suivant qaalité le panier de 20- douz. 6-17, potiron 1-4 la pièce.

MARCHÉ AUX FOURRAGES La Chapelle 16 octobre.

La. totalité des arrivages comprenait 130 vol tures, que nous dénombrerons de la manier suivante 100 voitures étaient chargées di pailles de toutes sortes et 30 voitures de tour rages, dont 12 de foin.

Sur les pailles, hausse générale qui atteint 2 et 3 fr. par cent, sur celle de blé, grande fer meté sur les fourrages.

<HrAJLtT&) I" ( 2* 3'

PailtedebW OtTAIXTM Ï9 tt» 3)|25àS8 | I Sïà's'S

Paillede setgie. 33 à 40 33 à 35 25 à 21

Paillôd'avoiae. 30 à » à 27 S) à 21 Foin i J4 h KS à 58 M h Q Luierne î* » 85 5e à. Se 33 à Rends ». M à 57 4S h 52,33 àSainfoin à. à à

Foorrages en sraret on cote sut. wagua par 5£0 kilos «ta gare d'arrivée à Paris:

Foin 3; S n Pallie de seiçle ? StàJï Regain. 3» à 45 pour l'indnat. Lursrne 33 à 48 Paille de seigle. 21 8» Paille de tjlà 20 à Sa Paille d'a voine. 2) à 2S MARCHÉS DIVERS

Phosphates industriels. Phosphate der la Somme 70/75 1, 65/70 lavé 0,90, 65/70 ordinairt 0,85, 60/65 lavé 0,80, 60/65 ordinaire 0,75. Craies phosphatées lavées de la Somme ef de l'Oise 57/62 0,72, 55/60 0,67, 53/58 0,57, 50/5! 0,52, 48/53 0,49, 45/50 0,46, 40/45 0,43. Marchant dise rare.

Phosphates de Liège prix à l'unité de pno* phate tribasique par 1 000 kilos.. Dosant dé 6F à 70 de phosphate de chaux, 60 à 65 disponi, ble et livrable 0,84, 55 à 60 0,7*, 50 à 55 0,68 45 à 50 0,45.

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BOURSE OR COBMRC8 DE PA8!S Paris, if octobre 1901.

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tA FEMME ET L'ÉPARGNE Les Français ont la réputation, méritée 'd'ailleurs, d'être le peuple du monde le plus porté à l'épargne. Or, cette réputation Ils la doivent surtout. aux Françaises. Il appert, en effet de récentes statistiques officielles que la femme, chez nous, t«t meilleure cliente des Caisses d'épargne que l'homme. En 1905, les 549 Caisses en exercice ont reçu de 69 135 déposantes ̃ouvelles 66 983 875 francs; tandis que les 64 132 déposants ne leur ont apporté que fil 267 202 francs. Les remboursements eftectués entre les mains des femmes seleïrent, d'autre part, à un chiffre beaucoup inoins considérable que ceux faits aux hommes. Le fait s'est régulièrement repro'duit depuis une dizaine d'années.

Les conclusions qu'il entraîne sont corroborées par cette autre constatation que le nombre des déposantes placées sous le ré«iroe spécial de la loi du 9 avril 1881, c'estS-dire maîtresses de leurs droits et émancipées de l'autorisation maritale, va sans sesse en augmentant. « Ainsi, rapporte la Xéforme sociale, sur les 1 881 383 livrets nouveaux ouverts depuis vingt-cinq ans, en exécution de la loi précitée, la part des temmes mariées représente 1 061 852 livrets st forme plus de la moitié du total, le reste étant fourni par des livrets appartenant à des mineurs agissant sans l'intervention 4e leur tuteur. Et encore, convient-il daiouter que, sur la part de ces derniers, le rontingent des filles mineures dépasse de 89 211 livrets celui des garçons.

» Enfin, le nombre des femmes mariées ayant déposé sans l'assistance de leur mari, dépasse de 388 315 celui des déposanles assistées de leur mari.

» Il y a là un symptôme intéressant à relever au moment où le législateur vient de consacrer l'émancipation de la femme relativement à ses gains personnels, puis.au'il permet de penser que, dans l'ensemple efîe usera de la liberté nouvelle qui lui est concédée pour accroître le bien-être de ta famille et pour se mettre à l'abri des risques des mauvais jours ».

Pour les partisans du rachat | des chemins de fer par l'Etat I L'anaée dernière fut marquée par une orospértté industrielle depuis longtemps sans exemple. Les Compagnies de chemins 4e fer, surprises par un accroissement très rapide du trafic, eurent beaucoup de peine à faire face aux nécessités imprévues. Mais pour parer dans l'avenir à l'encombrement qui s'était produit en 1906, elles commandèrent immédiatement dams leur ensemble 24 000 wagons, dont 10 000 livrables en 1907. Seul le réseau de l'Etat se borna à ses commandes annuelles de 200 wagons, tout juste suffisantes à satisfaire aux besoins de l'entretien de son matériel roulant. Or, cette année même, des plaintes se sont produites contre cette Compagnie, seule incapable de ne pas répondre aux exigences du service. Dans la région essentiellement agricole qu'elle dessert, les transports qu'elle a surtout à effectuer portent sur des engrais chimiques qui sont envoyés des usines protectrices d'août à fin octobre, c'est-à-dire au moment des labours et des semailles.

C'est là quelque chose d'absolument prévu et, cependant, le manque de matériel roulant a été tel, cette année, que dans le seul département de la Charente-Inférieure, les engrais laissés en souffrance dans les usines atteignent aujourd'hui un tonnage correspondant à la charge de plus de 2 000 wagons.

De la sorte souffrent et les industriels encombrés et les cultivateurs qui voient passer le seul moment où ils peuvent utiliser les matières fertilisantes indispensables à la bonne exploitation de leur terre. Combien violente doit être la passion politique qui pousse les partisans du rachat pour qu'ils ne s'inclinent pas devant cette incompétence de l'Etat à exploiter convenablement son très petit réseau de chemin de fer.

LES GREVES

Paris Le personnel des Galeries Latayette. Hier, les soupes communistes ont ïonimencé à fonctionner.

Dans la""Journée, les grévistes pères de famille ont conduit leurs enfants chez les syndicalistes désignés poui les recevoir et SES êoigner pendant la durée du crwrflit.

De son côte. la Chambre syndicale des employés de commerce continue à distribuer des

secours.

Une grève de chargeurs. Les ouvriers travaillant au pôrî Saint-Nicolas ont quitté le travail hier ils réclament 0 fr. 70 de l'heure, le payement de la minette et de la journée commencée, ainsi que les heures supplémentaires payées doubles, soit 42 francs par semaine pcXur six jours de dix heures de travail. Dans une réunion tenue hier, ils ont décidé de continuer la lutte jusqu'à entière satisfaction.

Roubaix. La grève des garçons brasseurs 4e Roubaix se continue sans incidents, avec ine certaine tendance à décroître.

Par contre, les garçons brasseurs de rourcoing qui, lundi, avaient présenté des revendications analogues à celles de leurs collègues de Roubaix, se sont mis en grève. Ils sont au nombre de 200 environ.

Turin. Le lock-out, décidé par les industriels, a produit une vive irritation parmi les Duvriers. Un meeting très nombreux a eu lieu filer, où de violents discours ont été.prononcés. Un ordre du jour invitant les ouvriers des autres villes d'Italie à chômer pour protester sontre la nouvelle manifestation capitaliste, i. été voté à l'unanimité par la nombreuse asléstance.

Le soir, à minuit, les « ferrovieri ont tenu. I leur tour, une réunion. Adhérant à l'appel meeting de l'après-midi, ils ont décidé la jrève générale jusqu'à veadsfKli.

D'après les nouvelles communiquées par le )ureau de la police municipale, 19 387 oùrriers ont travaillé hier dans 210 usines, B3 usine* étaient fermées, et 28 855 ouvriers jbô in aient.

Vsrviers. De notre correspondant La grève des métallurgistes est virtuelle.ment terminée. Les patrons et les ouvriers se tent mis d'accord. Il ne reste plus qu'à rédiger la transaction. wm

Guerre et Marine Un cercle de soldats

M. Alfred Mézières, sénateur de Mairthe-etMoselle, a inauguré à Nancy un cercle pour les caporaux et soldats, dans la caserne du d'infanterie. Cette construction démontable comprend salle de correspondance. bibliothèque, bar hygiénique, salle de conférence théâtre. MM. les généraux Langlois, sénateur Pau, commandant du 20e corps Pistor, Faurie, Pandot, Joly, assistaient à la -fêle. Lei défense* sotM-marines

Les élèves officiers de Saint-Maixent sont arrivés hier soir à La Pallice pour y visiter tes défenses sous-marines et terrestres.

ATTEHTÂTS AU FORT DE YIHCENHES Dans le bois de Vincennes, derrière la car serne des dragons, se trouvent un parc d'artil- lerie, une poudrière et un dépôt de munitions. C'est la Maison-Blanche. Bonne garde est faite continuellement en cet endroit.

Or, en moins d'un mois, des individus ont, par trots fois, tenté de s'introduire dans Tenceinte et d'attaquer les sentinelles.

Lia. première tentative se produisit vers la. mi-septembre pendant quinze jours les postes furent doublés.

Il y a trois jours, les malfaiteurs ont renouvelé leur attaque.

Un servant de batterie à cheval était de garde à une porte sur la lisière du parc, non

loin de la poudrière. Vers 11 heures, il vtt trois individus qui sàutaient par-dessus la palissade et se dirigeaient vers un local renfermant des quantités considérables de poudre et de munitions.

Le militaire enjoignit aux inconnus de s'arrêter. Les trois personnages poursuivirent leur route en rampant sur le sol. La sentinelle tira sur le groupe.

Au bruit le poste accourut et les trois individus, prirent la fuite dans la direction des buttes de tir.

Les artilleurs leur donnèrent la chasse. Mais les inconnus disparurent.

De nouveau le commandant de la place prescrivit une enquête- Dès le lendemain, la palissade de clôture qui était en fort mauvais état a été remplacée et les postes ont été de nouveau doublés.

Samedi soir, la sentinelle de garde à la porte du Bois, au quartier d'artillerie du Fort-Neuf, fut obligée de tirer sur un individu qui, accompagné de deux chiens énormes, cherchait a 1 attaquer.

Depuis ce moment, le pont-levis qui fait communiquer cette porte avec le bois est relevé dès que tombe la nuit.

La nuit dernière, le sous-officier Lagarde, du 26» chasseurs à pied, passant à bicyclette route de Joinville pour rejoindre le camp de Saint-Maur, où se trouve sa compagnie, fut salué, près, de la pyramide, de deux coups de feu.

Un rapport concernant cet attentat a été immédiatement adressé à la place.

Il faut espérer que les précautions les plus minutieuses seront prises afin d'écarter les malfaiteurs du fort de Vincennes et de toutes ses dépendances.

COURRIER MILITAIRE AVIS AUX LECTEURS

Je rappelle aux lecteurs de la Croix que pour recevoir une réponse dans le Courrier hebdomadaire il faut adresser une lettre à M. ta Ramée, 5, rue Bayard, Paris, et indiquer le nom, le numéro, le pseudonyme, sous lequel la réponse devra paraître. Quand on désire une réponse par ieltrc, joindre à la demande un enveloppe timbrée portant l'adresse exacte. Les réponses sont faites dans la semaine suivante.

Z., à Langres. 1° Que l'on rende (ou non) ses galons », pour passer dans un autre corps par mutation, il faut avoir le consentement des deux colonels. Mieux vaut ne pas perdre son grade et trouver un permutant. 2° Pour arriver à ceci, il faut avoir des renseignements par un camarade du régiment où l'on veut aller.

C. à FouiUoy (Somme). Pour les réponses directes, lire l'Avis en tête du Courrier. Le numéro du 6 octobre de la Revue d'organisation et de Défense religieuse a traité la question des • élèves ecclésiastiques ayant pris une inscription de licence, et du droit d'y renoncer ». Procurez-vous à la Bonne Presse ce numéro (0 fr. 30). En pratique, ne pas omettre d'être en règle avec l'autorité militaire, ce mois-ci.

A.. L., La Bllssière. Un jeune homme de la classe 1907, qui se trouve à l'étranger, doit, dès janvier. demander, par le consul de France au préfet de son département (domicile), l'autorisation de passer la revision, làbas, au consulat.

FI. San Pedro. L'insoumis, ancien article 23, rentrant en France, passera au Conseil de guerre et sa peine (légère) accomplie, fera un an jour pour jour.

H. Somsois. Le dispensé article 23 rappelé 1 peut, s'il a vraiment un cas de dispense de l'article 21 à invoquer (petit-fils aîné), le faire I valoir en produisant son dossier. Au régiment, pour ceci, ses chefs le guideront. Mais il est bien regrettable qu'il ne se soit pas mis en mesure, il y a deux mois, auprès du recrutement, pour éviter le rappel.

L. V. Lurcy-Lévy. Le père de famille de trois enfants n'est dispensé de ses treize jours que s'il est soutien indispensable de famille ». Pour la demande à lancer, voir à la gendarmerie et à la mairie.

Espérance. La classe 1892 fera ses treize jours en 1908 (corps d'armée pairs) et en 1909 (impairs).

J. L., rue du Port, Lille. 1" Appartenant à la classe 1904, vous étiez rappelable ce moisci. 2° Lire ci-avant H. Somsois. C'est votre cas.

D. Ryckholt. Commande transmise à l'administration.

Delorme-Eygalières. Le frère n'étant plus, au service, la dispense n'est plus invocable. A. F. Valloires (Savoie). Le recrutement n'ayant pas reçu du ministre de la Guerre des instructions nettes et précises pour les dispensés élèves ecclésiastiques des classes antérieures à 1904, a agi différemment, chaque commandant interprétant les textes à sa manière. La question sera sûrement portée à la tribune du Parlement, à la rentrée. Les dispensés ecclésiastiques de la classe 1904 (et suivantes), étaient à rappeler.

Vive t'armée A. S. Avec 0m,80 de périmètre thoracique et 56 kilos de poids pour lm,60 il a toutes chances d'être pris à la revision. 2° Mieux vaut passer l'examen pour le certicat d'aptitude avant l'incorporation. Programme chez Chapelot, 30, rue Dauphine. Paris.

Fa, do, sol, re, la, mi, si. Le Conseil de revision passé, on ne peut plus que s'engager pour trois ans, jusqu'au 30 septembre.Pour Dieu, pour ta France Le brevet d'aptitude militaire est très utile à celui qui veut faire sa carrière dans l'armée. 2° Voir une adresse ci-dessus pour avoir le programme (il n'est pas si compliqué que vous lé croyez). B. Mosnac. Demandez, de ma part, à M. Levauzelle (Limoges), le Manuel de l'élèveofficer de réserve. Tout ce que vous demandez s'y trouve.

Robert de ta Lys. Voir plus haut des adresses. 2° M. Vitte, libraire à Lyon, a édité deux excellents petits livres pour les future soldats La pochette du conscrit et la Pochette du boute-en-train. Elles vous intéres-

seront.

3" z., 1 W. A Constantine, M. l'abbé Bernard, vie. partie, de Monseigneur, à l'évêché M. l'aumônier de l'hôpital militaire. Bône M. l'abbé Montastruc, hôpital militaire. Bougie M. l'abbé Branche, hôpital xtùlU taire. Philipepville M. l'abbé Sandraly, hôpital militaire. Batna M. l'abbé Delaberge, hôpital militaire. Sétif M. l'abbé Puisségur, hôpital militaire.

Une mère inquiète, à D. Villefranche-surMer M. l'abbé Grazide, vicaire (il renseignera peut les détachements de la région.) A. N. Bernay. Renonçant à sa dispense, l'élève ecclésiastique fera un an jour pour jour.

J Albie-le-Vieux. Le ministre a décidé qu'un jeune soldat incorporé, peut dispenser son frère. Dispensé art. 23, rappelé de l'ancienne loi. A produire acte de mariage des parents, actes de naissance des deux fils, certificat spécial (voir mairiel, certificat de présence sous les drapeaux du soldat (il le fait établir au régiment).

B. Ec.-Th., Saint-Brieuc. Lire ce qui. précède.

A. J. C. Ajourné cette année, s'il est pris l'an prochain, ce sera pour deux ans. André du G. C. S. Né en 1887, il parttra. en 1908. Il fera deux ans (plus de disperises). 11 passera la revision au canton du domicile de ses parents.

C. Ec. sec. l. Rumilly. A ses 26 ans le dispensé art. 23 peut légalement être, rappelé, s'il n'a pas fourni au recrutement, en octobre, les certificats demandés par le ministre, Il aura un an à faire.

G. Trégtder. Il faut êcrtré à votre chef de corps, étant officier. Pour moi, on doit appliquer la loi à tout le monde. Le cas ne m'avait pas encore été indiqué.

B. Ch. des 0., Lion-sur-Mer. Lire ci-avant Vive Varméo Pour les autres questions. j'ai remis la lettre à l'administration. Répondu directement. J. V. Collège de la rue des R. Smyrne. Sch., à Comines Ste-M. (Nord). C. Saint-Hyppolite (Doubs). M. Andrezé (M.-et-L.). B. les Essarts-le-Roy (S.-et-O.). R. Assay (Indre-et-Loire). P. Neufmoutier près Meaux. S. Inst. St-Ch., Nantes. B. Soc. Gen. Chateaudun. -B. Gacé (Orne). M., rue Ph., 18, Toulouse. S. Canteleu-Lambessart (Nord). G: R. de P. Decazeville..(Av.). B., rue de C, Agen. R., à Aumont-Aubrac (Lozère). H., prof. sém. Rennes. L. M., rue L. Meudon. G. M., rue de M., Rueil. L., rue de G., 18, Nantes: P. G. Sem., rue M., Soissons. M. E. Forges de Granvillard. Vve G. B. P., près Herment ̃̃(P.-de-fM: J. C. Vihier (M.-et-L.). 0. de la B., château de C. par Falaise (Calvados). B. J,, Bourg-d'I., par Gramat. E. Prinsuéjouls.par le B.(Lozère).– A.G.; 87", 10» compagnie, Guise. M. Pulney (M.-et-M.). A. R., rue du G.-de-M., Le Mans. M. A., mst. th. Rodez (Av.). B., rue de PU. Reims. M. Pouldaved. B. Coll., Rumilly. B., rue Is., Nancy. G. Chaux, par Viry (Jura). A. G., vjc. S. -M. de Pons. H. hôp. Pontivy.

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L. R-

OFFICIERS INSULTÉS Dimanche, vers 10 heures, un soldat colonial, nommé Vincent, en congé à Vesoul, a reçu un coup de sabre à la tête, qui lui aurait été porté par un des soldats de la patrouille du 11" chasseurs qui traversaient la place du champ de foire.

Vincent, le crâne sanglant, a été transporté à l'hôpital, escorté de plusieurs centaines de personnes. Comme l'hôpital est contigu au quartier de cavalerie, une nya.nifestation a eu lieu devant le poste de police. Des officiers furent hués. Puis la manifestation prenant des proportions inquiétantes, le poste de police sortit pour la dteperser, et une bagarre s'ensuivit. Ce n'eet que tard dans la nuit que le calme a pu être rétabli.

Les autorités civile et militaire ont ouvert une enquête.

Un sergent rengagé du 115' de ligne, ibnant garnison à Mamers, nommé Malaquin, en permission régulière chez ses pp.rents, à Lorient, a occasionné un scandale dans les rues Pasteur et du Port, en injuriant un lieutenant de chasseurs à pied, M. Rourgine, aide de camp du général Japsen, gouverneur de la place forte. La gendarmerie maritime a dû intarvenir.

Le sergent qui s'était enfui a été découvert couché dans un immeuble de la rue da la Comédie. Invité à se rendre à la place, il s'y est formellement refusé. Dn rapport a été adressé à l'autorité militaire.

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NOUVELLES JUDICIAIRES. La Cour suprême de l'empire de Leipzig a rejeté la revision du procès du 22 juillet devant la Cour d'assises de Carlsruhe qui a condamné à mort l'avocat Hau, pour l'assassinat de sa bellemère.

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LA CONQUÊTE DE L'AIR LE DIRIGEABLE « PATRIE »

Le ballon Patrie avait été renvoyé au parc Lebaudy, à M-oissan, pour qu'on augmentât sa capacité. Cette transformation terminée, le ballon est rentré hier au parc de ChalaisMeudon, où on l'a l'egonfié. Les expériences vont reprendre incessamment.

L'AEROPLANE FARMAN

Après une série d'essais méthodiques, M. Henri Farman a réussi à voler. Au cours d'une tentative effectuée hier à Issy-les-Moulineaux, il a accompli un vol » de 285 mètres, à une hauteur moyenne de 4 à 5 mètres. M. Henri Farman a donc largement dépassé les 220 mètres franchis le 12 novembre 1906 par Santos-Dumont. Toutefois, ce dernier reste détenteur du record du monde, la performance accomplie hier n'ayant pas été contrôlée officiellement.

M. Henri Farman compte, du reste, convoquer prochainement la Commission d'aviation de l'Aéro-Club de France, afin de s'attaquer officiellement au record de Santos-Dumont.

LA COUPE GORDON-BENNETT

Le Comité de la Coupe Gordon-Bennett de l'Aéronautique, qui sera prochainement disputée à Saint-Louis (Amérique), vient de fixer l'ordre dans lequel les départs auraient lietB Par nations, l'Allemagne, l'Angleterre, l'Amérique, la France.

Individuellement MM. Erbsloh (Allemagne). Rolls (Angleterre), Hersey (Amérique), Leblanc (France), capitaine von Abercuon, (Allemagne), Breiver (Angleterre), Mac Cuy (Amérique), Gasnier (France), Meckel (AHemagne), Huntington (Angleterre), Hawley (Amérique).

Rappelons que c'est dimanche prochain, 21 octobre, que sera donné le départ.

Accident à bord

du vaisseau-école des morses Un grave accident s'est produit hier en rade ¡ de Brest, à bord de la Bretagne, bâtiment éoole des mousses pendant la prise de commandement du capitaine de vaisseau Laurent. Six mousses sont tombés d'une vergue cédant sous leur poids, d'une hauteur de 10 mètres, dwas une embarcation longeant le bâtiment. Trois ont dû être transportés à l'hôpital Maritime dans un état assez grave ce sont les nommés Leconas, Laurent et Maréchal. On attribue t'accident à l'état de vétustéf 4e la vergue. Le contre-amiral Thomas, prétiet maritime par intérim, a prescrit une enquête.

MM

LA NEIGE

DANS LES PYRÉNÉES ET LES VOSQÏS A Saint-Girons (Ariége), hier, vers mifli, M. Pierre Rouges, ouvrier mineur, se rencteit à son chantier, avec plusieurs de ses camarades, lorsqu'une avalanche de neige se détacha et entraîna le malheureux, dont le' cadavre fut retrouvé, atrocement rhutilé au fond d'un précipice, à plusieurs centaines de mètres en aval.

Hier après-midi, la neige a commencé à tomber, mêlée de pluie, à Pontarlier. Sur ies montagnes environnantes, la couche a déjà atteint dix centimètres d'épaisseur.

PESTE ET CHOLERA Oran. Un nouveau cas de peste bubonique, constaté hier soir, a été confirmé aujourd'hui par exament bactériologique. Le malade a été aussitôt transporté à l'ambulance et isolé soigneusement.

Russie. Le choléra, qui sévit depuis plusieurs mois déjà dans la province de Samarà, a fait une brusque apparition à Kieff. Dans la seule journée d'hier, on a constaté 180 cas, sur lesquels il y a eu 30 morts. Les hôpitaux sont bondés, et aussitôt qu'un décès se produit, on pose le cadavre sur le plancher, pour donner le lit qu'il occupait au moribond qu'on apporte.

Comme les moyens prophylactiques soMt fort insuffisants, on craint que le fléau ne s'étende. "•̃

Catastrophe aux Etats-Unis

EXPLOSION D'UNE POUDRIÈRE 40 merts, 6OO blessés

On annonce à Terres-Hautes, via Brazil, que les poudrières Dupont ont sauté.' L'explosion a détruit tous les bâtiments dans un rayon de 800 mètres et presque tous lés habitants de Fontanet ont été plus ou moins blessés. Tous les médecins de Brazil se sont rendus à Fontanet eu automobiles. D'autres sont partis de Terres-Hautes par un train spécial qui a ensuite ramené à Terres-Hautes de nombreux blessés qu'on a placés dans les hôpitaux de cette ville. Une quatrième explosion s'est produite à 10 heures du matin. Plusieurs des médecins qui soignaient les blessés ont été légèrement atteints. La première explosion a été distinctement entendue à Indianapolis, à une distance de 65 milles et à Cincinnatt où on a cru à une secousse de tremblement de terre.

La première explosion qui se' produisit aux poudrières Dupont causa la mort de nombreux employas, puis à quelques minutes. d'intervalle deux nouvelles poudrières sautèrent. Ces deux nouvelles explosions furent moins meurtrières que la première après laquelle les ouvriers des autres poudrières s'étaient enfuis toutefois, plusieurs des fugitifs furent grièvement blessés par les matériaux projetés. Les habitants de la ville avaient également pris la fuite après la première explosion, évitant ainsi d'être ensevelis sous les décombres de leurs habitations, et aucun d'eux n'a été tué.

A 10 h. 45, c'est-àdire une heure et demie après la première explosion, un grand magasin à poudre situé dans un creux de terrain à «uolaue» centaines de mètres de l'habitation

des patrons, sauta à son tour et plusieurs des personnes qui s'empressaient auprès des morts et des mourants gisant à cet endroit, furent blessées. Le choc produit par cette explosion fut encore plus fort que les précédents. Un train de marchandises qui stationnait près de la poudrière prit feu. La chaleur que dégageaient les poudrières et le train en flammes était si grande qu'il fut impossible d'aller dégager beaucoup de cadavres restés sous les décombres.

A la Morgue, 18 cadavres mutilés n'ont pas encore été reconnus.

C'est la quatrième explosion qui a fait le plus de dégâts dans la ville. L'école située à 400 mètres de la poudrière a été détruite et beaucoup d'enfants ont été blessés, quelques-uns mortellement.

On estime maintenant le nombre des victimes de 25 à 40 morts ou mourants, 600 blessés plus ou moins grièvement. De plus 1 200 personnes sont sans abri.

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L'auto d'un député

renverse une fillette

Revenant du Congrès radical de Nancy, M. Emile Chauvin, député de Seine-et-Marne, passait à Faremoutiers, dans une automobile, lorsque, au tournant de la place du Marché, une fillette de 7 ans, Geneviève Bailly, jouant avec des camarades, passa sur la chaussée devant l'auto qu'elle D'avait pas aperçue. Accrochée par l'ailette et violemment renversée, la fillette fut blessée à la tête et contusionnée sérieusement.

L'enfant a été reconduite chez ses parents.

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NOTRE OBSERVATOIRE

MERCBEDI 16 OCTOBBE

Baromètre. Un centre cyclonique important s'est avancé rapidement sur l'ouest de la France; le baromètre marque 733"»/» à Belle-Ile après une baisse de i6»/b. depuis hier soir.

A Paris, nous avons 743«/8.

Le vent soutfle en tempête du Nord a la pointe de Bretagne; il est violent du Sud sur les côtes de la Gascogne, trèa fort en Provence.

Le temps est d'ailleurs mauvais sur toute la France les pluies sont générales; elles ont donné 3l«/- d'eau à la pointe Saint Mathieu, 27 à Lyon, 19 à Brest, 16 à Marseille, li Limoges.

La température a baisse fortement sur les PaysBas et le nord-est de la France; elle se relève dans le Sud-Ouest. Le thermomètre marquait ce matin + S à Moscou, + 5 à Belfort, + 9 à Paris, + 14 i Toulouse, + 15 à Clermont, + 24 à Alger. On notait + 6 au Puy-de-Dôme, 3 au Pic du Midi. Probable. En France, des mauvais temps du Sud-ouest sont probables avec pluies générales et température voisine de la normale. A Taris, hier,

pluie le matin.

La mer est grosse k rUe d'Ouessant et à la pointe de la Coubre.

Jeudi 17 octobre, 290« jour de l'année.

Durée du jour it h. 52.

soleil. Lever 6 h. 23. Coucher 5 h. 7.

Lune. Lever :3b. is. Coucher: i h. 7.

»

Recéveur de tramway attanué.– Lundi soir, M. Dauville, receveur de tramway à la ligne Saint-Uenis-Opéra, voyait monter, à la porte de La Chapelle, deux individus qui refusèrent de payer leur place et le menacèrent de leurs couteaux.

Arrivés ou pont de Soissons, le receveur réquisitionna deux agents et fit descendre les deux apaches qui partirent en' proférant des menaces.

Ils tinrent parole. En effet, hier, à la station du square de La Chapelle, M. Damien vit monter les deux jeunes apaches sur l'impériale de l'omnibus.

Au moment où le receveur se présentait pour faire payer les places, les vauriens se mirent à l'insulter, et comme M. Damien protestait, ils le frappèrent avec la plus grande violence.

Des gardiens de la paix intervinrent et les mirent en. état d'arrestation.

Ce sont Georges Scholtz, 17 ans, et Georges Chabert, 18 ans.

Ils ont été envoyés au Dépôt.

Agent blessé. M. Moreau, 51 ans, menuisier, demeurant 13, rue de Charonne, se prit de discussion hier, rue Sedaine, avec un individu qu'il ne connaissait pas. Cet individu lui tira une balle de revolver qui l'atteignit au côté gauche. Le meurtrier se hâta de fuir, mais un passant le désigna au gardien de la paix Gaston Cheneau, qui lui donna la chasse. Le malfaiteur se retourna et tira deux balles, dont l'une blessa l'agent à la cuisse droite. MM. Moreau et Cheneau, après avoir été soignés à Saint-Antoine, ont été reconduits chez eux. Le meurtrier est recherché.

Titres, volée. Un homme d'une quarantaine d'années, mis fort correctement, demandait à être introduit chez M. Hastron, juge d'instruction.

Dès qu'il fut en présence du magistrat Arrêtez-moi, lui dit-il. Vous avez lancé cohtre moi un mandat d'amener je suis le sous-directeur d'un éfaBBSseThent financier, boulevard Voltaire.

C'était, en effet, Jean-Baptiste Boussard, dit Jean Jehlé, né le 7 décembre 1S66, demeurant

Interminable convalescence J'ai eu l'hiver dernier une grosse bronchite compliquée d'influenza, écrit M. Crambalot, négociant à Bordeaux Je ne pouvais m'en remettre: j'étais force à la

moindre impru- dence, le mal me reprenait et je toussais. J'étais très affaibli et j'avais le sang très s appauvri. J'avaisbeau prendre des précautions etsuivre un régime, la santé ne revenait pas. On me conseilla de prendre des aliments faciles à digérer, des eeufs, du lait. J'évilaisavecsoin

l'humidité et aussi le grand soleil. Rien ne me faisait du bien. Je n'avais pas d'appétit et ne pouvais guère dormir. Je me demandais avec désespoir, moi qui ai besoin de gagner ma vie, si les forces me reviendraient jamais et si cette interminable convalescence aboutirait enfin à la santé, quand ma femme m'apporta un jour une bouteille de vin de Quinium de Labarraque que lui avait conseillé pour moi une de ses amies. Je fus tout surpris quand, après avoir pris pendant huit jours de ce vin, je me trouvai sensiblement mieux. J'avais retrouvé de l'appétit et dormais bien. Mes forces revinrent rapidement et, après quinze j ours de traitement j'étais complètement rétabli. Depuis lors, je n'ai pas été malade. Signé GramBALOT, rue du Pas-Saint-Georges, Bordeaux, le 22 septembre 1900. »

L'usage du Quinium Labarraque, à la dose d'un verre à liqueur après (chaque repas, suffit en effet pour rétablir en peu de temps les forces des malades les plus épuisés et pour guérir sûrement et sans secousses anémie etles maladies des nerfs même les plus anciennes et les plus rebelles à tout autre remède. Il empêehe, pour l'avenir, le retour de la maladie. Il est particulièrement souverain pour hâter la convalescence. 1 En vente dans toutes les pharmacies. Dépôt général 19, rue Jacob, Paris. La demi-boutelle, 3 francs; la bouteille, francs. P.S. Comme la bouteille dure environ de 12 à 15 jours, le traitement revient à 40 centimes par joar et guérit.

à (Tagny, 17, rue de l'Etang, qui avait prl* ta fuite depuis une quinzaine de jours. Jehlé tétait approprié 15 000 francs de iitrès à lùi confié* par un client de l'agence du boulevard Voltaire. Et c'est sur la plainte de celui-ci, M. C., que la Sûreté le recherciiait. L'inculpé a été écroué sous mandat de dépOt à la disposition ùu juge.

C'était une jambe d'ours. Nous avons dit, hier, qu'on avait trouvé dans un compartiment de seconde classe, à la gare de l'Est, une jambe soigneusement enveloppée dans i|n" journal.

Ce membre, qui est actuellement à la Morgue, aurait été déposé croit-on dans le wagon par le commis d'un marchand de gibier.

C'était. une jambe d'ours à laquelle le mauvais plaisant avait, au préalable, fait subir une haCTe préparation.

Cette farce macabre a parfaitement réussi.

̃x. ̃ >_ ̃»

~3a!X*jeL~T.TnE!n<ï:3E:BirT<a FINISTERE. Quatre mousse blessés. A Brest, au cours d'une manœuvre à bord du vaisseau-école la Bretagne, une vergue s'est brisée. Quatre mousses ont été précipités sur le pont. Trois d'entre eux, grièvement blessés, viennent d'être transportés à l'hôpital. Le quatrième blessé est soigné à bord.

L'autorité maritime a refusé les noms des victimes j usqu'à ce que les familles aient été informées.

SEINE-ET-MARNE. Cirque foudroyé. La foudre, tombant sur le cirque Caron, à Coulommiers, brisa le sommet du mât, qui s'effondra, entrainant toute la charpente et les toiles. Le mauvais temps ayant par bonheur empêché la représentation, le cirque était, heureusement, vide à ce moment.

Au même instant, M. Gabriel' Lemaire, propriétaire d'un manège de chevaux de bois, fut également frappé par la foudre, au moment où i) mettait le pied sur les marches de sa voiture. Le malheureux forain demeura paralysé. Après avoir reçu des soins énergiques, M. Lemaire a commencé à recouvrer l'usage de la parole. Son état demeure grave. MARNE. Rixe de vendangeurs. Gustave Lacuisse, 20 ans, demeurant à Reims, vendangeait à Verzenay, lorsqu'il eut une discussion avec trois vendangeurs, originaires des Ardennes, qui le criblèrent de coups de couteau et s'enfuirent ensuite. Lacuisse a été ramené mourant à l'hôpital de Reims.

Les meurtriers sont recherchés.

SOMME. Parricide. A Acheux-en-VU meu, Arthur Toupin, 22 ans, au cours d'une discussion provoquée par le fut qu'il s'était énivré avec l'argent touché chez des clients, a frappé d'un coup de couteau son père, âgé de 47 ans, vannier ambulant, puis sa mère, d'un second coup.

L'état du père est désespéré.

Le parricide est arrêté.

LOT-ET-GARONNE. Agression contre te facteur de Mézin. Le facteur Lamothe de Mézin, qui fut le facteur de M. Fallières, vient d'être victime d'une mésaventure qui aurait pu lui coûter la vie.

Comme il se disposait à remettre un journal à un propriétaire de la commune, celui-ci l'injuria, l'accusant d'indélicatesse et proférant contre lui de violentes menaces.

Le facteur s'enfuit, mais son interlocuteur, saisissant un fusil chargé, le mit en joue et tira à deux reprises.

Le facteur reçut de nombreux grains de plomb dans les reins, mais on ne croit pas que ses blessures auront des suites graves. V0SCE8. Assassinés et cachés dans un four. On mande de Darney (Vosges), qu'un nommé Chartier,, de la verrerie de Belrupt sa servante et le fils de celle-ci viennent d'être trouvés assassinés. Leurs cadavres avaient été placés dans le four de la maison. On soupçonne le fils Chartier.

VOSGES. Mortel accident de bicyclette. On nous écrit

Marcel Lorrain, 26 ans, de Landaville, et Paul Thomas, 19 ans, de Vaudoncourt, allaient à bicyclette, lundi soir, à 10 heures à la fête patronale de Sandaucourt. Leur' lanterne s'étant éteinte, ils heurtèrent la voiture de M. Séraphin Frébilot, d'Olainville, qui revenait de la fête, et dont la lanterne avait été éteinte en cours de route par la violence du vent. Le choc fut si terrible que Marcel Lorrain ne tarda pas à expirer. Paul Thomas n'a que de légères contusions.

VAUCLUSE. Tué en maniant de la poudre. De notre correspondant de Valréas

M. Louis Ministral, propriétaire et conseiller municipal blocard sectaire, manipulait de la poudre en compagnie de son fils ainé dans un hangar situé derrière leur maison d'habitation, lorsqu'une formidable explosion se produisit. Le conseiller eut la tête fracassée et son fils fut grièvement blessé au genou. Le père a expiré au bout de quelques minutes. LOIRE-INFERIEURE. Autour de la oa- tastrophe des Ponts-de-Cè. Un chaland a amené Mardi, à Nantes, la locomotive et le tender qui TOTent précipités dans la Loire, aux Ponts-de-Cé. La locronoîîVF (n° 2 527) est loin d'être hors d'usage et nous la verrons bientôt sur rails. Son relèvement et la mise en chaland n'a pas duré moins de deux jours. L'opération avait nécessité des travaux qui ont été commencés au lendemain de la catastrophe.

Le chaland a mis deux jours pour venir des Ponts-de-Cé à Nantes.

VENDÉE, Soldats antimilitaristes. Dimanche soir, des soldats du 13» d'infanterie ont parcouru les rues de Fontenay-le-Comte dans une tenue débraillée, chantant l'/niernationale, criant A fias Tannée et insultant les passants. Ils ont été arrêtés par une patrouille.

SEINE-ET-MARNE. Exploita de cambrio.leurs. A Vervins, des cambrioleurs pénétrant cette nuit dans la recette des finances, par la porte des bureaux; qu'ils ont fracturée, ont bouleversé tous les bureaux et forcé les tiroirs.

Ils ont pris seulement 32 fr. 90.

Chez l'entreposeur des tabacs, ils ont été mis en déroute par le chien.

Après avoir Torcé la grille d'entrée, Ils ont tenté de pénétrer chez M. Chancenest, ancien juge de paix.

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Par une porte de derrière, ils ont pénétrf dans le bureau de M. Thomas'ïTEnt, marcliand de'vins.

Ils ont fracturé les cabanes des clos de cinq propriétaires.

On pense que c'est une bande venue d« Paris.

OISE. Deux ouvriers asphyxiés. A Crisoltes, trois ouvriers de la suereuie remplissaient de pierres calcaires le four à chaux, lorsqu'une d'elles, trop grosse pour pasae?? retarda la feI'lU~' 'e du four, dont les éma.nations "Sspïï.v*-e4;jli les manœuvres. Deux de ceu.^ > £ernand Dreux, 33 ans, et Achille DeîESn, ans, ne purent être ramenés à la vie.

BOUCHES-DU-RHONE. Apus de confiant». Ce matin, à Marseille, par le paquebot Congo, des Messageries maritimes, courrier, d'Alexandrie, est arrivé un caissier d'ime banque du Caire, inculpé d'abus de confiance qualifié. Après un court interrogatoire au Parquet, où il avait été conduit, l'inculpé a été! ecroué à la prison Chave, en attendant sa comparution devant une Cour d'assises. MARNE. Violent orage. Hier, un violent orage s'est abattu sur la commune de RuetL La foudre est tombée sur un groupe de ven. dangeurs qui ont été projetés a terre et légèrement brûlés. Affolés, ils ont pris la fuite, Alphonse-Louis Jeanne, 27 ans, vendangeur» originaire de Fécamp, a été foudroyé. Son ca-> davre a été porté à Reuil.

ORNE. Terrible accident. Près d'Ecouché, au moulin d'Avoines, un terrible accident de travail s'est produit. Charles Lebreton, sur-t veillait un moteur à pétrole quand, pai suite! d'une fuite, il s'est vu soudain aspergé de liquide enflammé. Il s'est jeté aussitôt dans la bief du moulin d'où on le retira mais 1{ malheureux a expiré dans d'auoces soufr frances.

~'RSNGfr~IR

ITALIE. Vol de 20 OOQ francs de dl* mant8.– Une importante maison de bijoute'fig de Londres vient de recevoir une dépêcha d'un de ses représentants lui annonçant que, durant un voyage de Rome à Naples, on lui « dérobé une collection de diamants s'élevant M 20 000 francs.

Cette collection était destinée au roi de5 Siam.

ANGLETERRE. Déraillement d'un train. C'est à une courbe, à l'embranchement de Crewe, que l'express de Crewe à Bristol, qui marchait à une grande vitesse,a déraillé hier, ainsi que nous l'avons annoncé.

Le mêc"an>cien et le chauffeur sont au nom.bre des morts. On compte 19 morts et 20 blessés.

Il y aurait eu négligence de la part du mécanicien.

La catastrophe s'est produite dans l'obscurité et sous une pluie battante. La machine ayant été projetée et renversée en travers de la voie, les wagons sont ailés se télescoper sur elle, et s'entasser les uns sur les autres.

CHROfllQUE SPORTIVE VELOCIPEDIE. Au vélodrome Buff+lo. C« sera une solennité sportive que cette dernière course de la saison de plein air qui va se courir dimanche, prochain au vélodrome Buffalo.

Les meilleurs coureurs de vitesse d'Europe vont se disputer le Grand Prix de l'Union yelocipéditiue df France. Parmi les champions engagés, citons Eflegaard, Friol, Rutt, Mayer et Van den Born. l^e programme comportera, en outre, une course dt demi fond, à laquelle prendra part le petit Wills. La réunion sera présidée par M. Charles Humbert, député.

Comme intermèdes ascension d'un aérostat. grand concours de distance pour petits ba!lons el musique militaire.

Les six jours de Boston. Du 11 au 16 novembre, se disputera à Boston une course extrêmement inté- ressante et qui servira pour ainsi dire de prologue à la classique randonnée de Madison Square. voici, en effet, comment s'etablit a l'heure actuellt la liste des engagés

Kramer-Mac, Lean, Moran-Fobler, Bedel frères, Bardgett-Logan, Root-Downey, Vanderatuyit-X. Tous les héros des « vrais Six jours seront done de la fête, depuis Rott et Vanderstuyit jusqu'à Kra«mer. Moran et Mac Lean.

PELOTE BASQlJE. A Saint-James. Jeadt 17 octobre, à 2 h. 12, grand match international ̃- Camp bleu I>emona, avant gauche; Emilie, avant droite; Américano, arrière.

Camp rouge Barreneckea. avant gauche; IrigoyeB avant droite: Landa, arriéra»

La partie se jouera en 60 points.

YACBTIIW.. L'Ixydrov'.cme Santos-Dumont. Le mauvais temps et une modification à l'hélice ont empêché M. Santos-Dumont d'expérimenter hier poux la première fois so>. hydroplane.

Il avait en effet reconnu que l'hélice à trois bran, ches qu'actionne un moteur de 120 chevaux avail trop de pas et tournait trop vite. Il a fait appliquée une gri àl'intersectiondesbrancheset les résultats ont été tout à lait satisfaisants.

Avant-hier l'hélice avait tourné à 1 580 tours. faisant un déplacement de îtst kilomètres à l'heure avec un excédent de plus de «0 sur la limite minimum de marche de l'appareil sur l'eau.

Lfs essais anront lieu demain à 11 heures dans I* basAn de Suresnes.

Ajoutons que, gagnant le pari de 50003 fr. qu'il a engage, M. Santos-Dumont donnerait la moitié au* pauvres de Paris et l'autre moitié serait réparti» entre ses collaborateurs.

CHEMINS DE FER P.-L.-M.

De Paris en Algérie, en Tunisie et à Malte, via Marseille, billets simples, valables 15 jours. Prix, de Paris aux ports ci-après, comprenant la nourriture à bord des paquebots 1» par tes paquebots de la Com- pagnie générale transatlantique Alger, 1" cl 186 fr., £• cl. 130 fr.; Bizerte, Bône, Bougie. Philippeville, oran, Tunis {via Bizerte), t" cl. 171 fr., «• el. 120 fr.; Tunis (direct), ci. 180 fr., 2- et. 130 fr. Malte (la Valette), 1" el. £41 fr., 2- cl. 170 fr.; £> par les paquebots de la Compagnie de Jfcvigation mixte (Touache) Alger, l" cl. 171 fr., lia fr., 67 l'r. Bône, Philippeville, 171 fr., tt5 fr., 87 fr. Oran. 156 fr., 165 fr., 64 fr. Tunis (direct). 166 fr., ii5 fr., 67 fr. Arrêts facultatifs sur tout le réseau P.-L.-M. franchise de 30 kilos de bagages en chemin de ter, et de 100 kilos en cl., C» kilos en 2. et., 30 kilos en 3» ci., ,sur les paquebots; enregistrement direct desJjagages de Paris aux ports algériens et tunisiens.

Délivrance des billets a Paris, gare de P.-L.-M., au 'bureau de la Compagnie générale transallanttque, 12, boulevard des Capucines, et à l'agence de la Compagnie de navigation mixte, 9, rue de Rome. inp. P. t'eroa-Vrau, 3 &5, rue Bayard, Parisjfc Le gérant F. Bebvagauis.

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