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Titre : La Croix

Auteur : Groupe Bayard. Auteur du texte

Éditeur : La Croix (Paris)

Date d'édition : 1907-03-26

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb343631418/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 104176

Description : 26 mars 1907

Description : 1907/03/26 (Numéro 7357).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG87

Description : Collection numérique : Arts de la marionnette

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k256715n

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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ADVENU! REGNUM TU LAI

vous nus reconnalsson* oomme notre ®J*r Kram Seigneur et Maître et Comme Chef êuprémo de la Patrie franoaise.

a~wwW~~w.

La Journée PARIS, LE 25 MARS 1907

La solennité des Rameaux a été célébrée à Paris avec un concours de fidèles plus grand que jamais.

Nous recevons de province de nombreux échos fort consolants que nous ne pouvons reproduire, mais qui prouvent an vrai réveil de la foi.

Ce matin ont eu lieu, au Panthéon, les obsèques de M. et Mme Berthelot. Le président de la République,les ministres et tous les grands corps de l'Etat y assistaient. Un seul discours a été prononcé oar M. Briand.

Cérémonie païenne.

-0-

Au Consistoire, fixé au 15 avril, et où seront nommés six nouveaux cardinaux, il ne sera pas nommé de cardinal franfais.

Mgr Lorenzellï, ancien nonce, fera par. iie de cette promotion.

o

Le ministre de la Guerre, sans autre motif qu'une allocution patriotique, inflige un déplacement au général Bailloud, commandant du 20e corps,qu'il fait permuter avec le général Pau. Le même jour, M. Picquart réintègre dans l'arme le lieutenant Tisserand-Delange. o–

Le Sénat, après examen de 29 articles de la loi sur la navigation, s'est ajourné à mardi.

Vilatte a complètement échoué à Ville.neuve-Saint-Georges. A Paris, il est obligé de se réfugier dans un théâtre, où il continuera la comédie.

ETRANGER. L'assassinat du doc.leur Mauchamp, à Marakech produit une grosse émotion au Maroc et en France. Deux croiseurs sont partis de Toulon peur Tanger.

Les désordres continuent et s'étendent en Roumanie. Le Cabinet conservateur est démissionnaire. Le Cabinet libéral est formé sous la présidence de M. Stoudza.

M.Pobiedonostzef,ancien procureur du Saint.Synode russe, est mort à Saint.Pétersbourg.

Une lettre de M. le comte de Mun

Nous publierons demain une éloquente lettre de M. de Mun ù M. Lerolle, sur sa telle et vaillante intervention dans l'interpellation de M. Jaurès sur le repos du dimanche.

NOTRE PROCÈS ET LE "SIGNAL?'

Parmi les nombreux articles dans lepquels des confrères ont protesté contre la tentative de suppression de la Croix par voie judiciaire, que .constitue notre procès avec M. Ménage, il nous est impossible de ne pas noter spécialement un remarquable article paru dans lé Signal, organe protestant

Sans doute, dit-il, la Croix est pour nous un adversaire. mais' nous jugerions souverainement inique de supprimer la polémique en mettant quelqu'un dans l'impossibilité de répondre et en lui enlevant-ses armes. En dépouillant la Bonne Presse de ce qui constitue sa propriété, on commettrait une mauvaise action, qui ne peut et ne doit se justifier ni en droit ni eu fait.

Et le Signal fait observer avec raison qu'on pourrait aussi bien, avec de pareils procédés, arriver à le supprimer lui-même somme organe des associations cultuelles protestantes.

Nous remercions notre confrère et adversaire de cette loyale intervention en notre faveur.

Hommage aux religieux et aux prêtres persécutés (Suite)

An., 600 fr. Vienne (Autriche), 20 fr. A. de la M., 20 fr. Mlle Lucie Laboulbene, tZ fr. Une originale de Cousances-aux-Forges 1 fr. Deux frères, enfants de chœur au Bocage vendéen, 1 fr. Prouvencau et cathouli, 10 fr. L. B., Le Mans, 5 fr. An., g fr. Le corcle catholique de Montbéliard, Ï0 fr André, 1 fr. Une jeune illle d'Evreux. 3 fr. Une abonnée de la Croix. Thiers 5 fr. M. Lapeyre, 5 fr. M. l'abbé Delàpierre, Mojnacr2 fr. 95. Comité de la B. P., Vecoux (Vosges), 5 fr. Une abonnée de la Croix 5 ir. 20. Vive Notre-Dame de Lourdes, 0 fr. 50. Amour à -saint' Joseph, 0 fr. 50. An., Paris, 5 fr. Un membre de l'association de Maiic-Immaculôe, 10 fr. Mlle C. B., de Calais, 1 fr. Abbé L. L., Chantilly, 5 fr. Mme Collangettes, Rioai, 5 fr. An. du Blésois, 4 fr. 50.

Télégramme du Saint-Père A l'occasion de la fête du Pape, M. Feron-Vrau avait adressé à. Sa Sainteté le télégramme suivant i

Sa Sainteté Pie TU,

Vatican, Rome.

Au nom rédacteurs, propagateurs, letteurs la « Croix n, Paul Fcron-Vrau, humblement prosterné, se permet de présenter à Votre Sainteté, avec promesse leurs meilleures prières, vœux de fête tes plus respectueux, les plus finalement reconnaissants el affectionnés.

Le Souverain Pontife a daigné envoyer en réponse la dépêche suivante

Commandeur Paul Feron-Vrau,

Saint-Père av/int beaucoup agréé souhaits de bonne fête exprimes au nom des rédacteurs, propagateurs, lecteurs de la « Crot'ï )>, accorde de cœur bénédiction spéciale»

f Gard. Merb-ï del VAL.

1 i *>

I Les cérémonies de la Semaine Sainte qui concentrent l'attention des fidèles sur le souvenir de la mort de notre divin Sauveur, font remettre à une autre date la fête de l'Annonciation.

Nous ne pouvons cependant oublier l'anniversaire de ce jour où s'est décidée notre rédemption « Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous. » Remercions Notre-Seigneur de cet événement, le plus grand qu'ait jamais vu le monde remercions la Vierge Marie et célébrons sa gloire, en la saluant comme l'archange Gabriel, par nos Ave Maria. L'Annonciation est la fête de NotreDame de Salut,patronne de la Maison de la Bonne Presse. C'est en ce jour, il y a sept ans, qu'eut lieu la convention verbale, suivie quelques jours après d'actes notariés, qui me donnèrent, avec la propriété, la direction de l'oeuvre de la Croix.

Pendant ces sept années, que de bien réalisé, grâce à la protection divine et à celle de notre sainte patronne 1 Elevons nos cœurs vers le ciel, et remercions-le de toutes les bénédictions qui ont été répandues sur nous. Remercions-le aussi des persécutions dont nous avons été l'objet. Elles sont un gage de victoire et de prospérité. La croix a toujours été un signe de contradiction.

Je ne puis donc choisir un meilleur jour pour remercier tous ceux qui, en présence des vexations dirigées contre l'œuvre de la Bonne Presse,lui ont donné des marques de sympathie.

ROME

(Par dépeche de notre correspondant romain) LES PAPIERS MONTAGNINI

On renouvelle ici le démenti touchant la correspondance de la comtesse d'Aunay avec Mgr Montagnini touchant la prétendue mission d'un évêque se rencontrant avec M. Clemenceau à Carlsbad et touchant le tarif de parlementaires à corrompre que contiendrait le carnet Montagnini. Ce sont là de pures fantasmagories. Au Vatican, on déplore que des gens qui se vantent de combattre le « bloc » n hésitent pas à en employer les procédés. Ce nest pas avec des romans qu une lutte pareille doit se faire il faut proscrire toute autre arme que la vérité et la justice.

LES NOUVEAUX CARDINAUX

Le 15 avril sera tenu un Consistoire dans lequel seront nommés cardinaux Mgr Mercier, archevêque de Malines Mgr Lorenzelli, archevêque de Lucques, ancien nonce à Paris Mgr Cavallari, patriarche de Venise Mgr Rinaldini, nonce de Madrid Mgr Lualdi, É archevêque de Païenne Mgr Maffi, archevêque de Pise, qu devient à Rome cardinal de curie.

B. S.

Notre- correspondant particulier nous télégraphiait hier Le R. P. Bauduin (0. P.) est décédé la ftuit dernière à la maison généralice des Dominicains. 11 était âgé de 65 ans. Depuis quinze ans, il remplissait à Rome les fonctions d'assistant du maître général. Il était né à Metz. Entré en religion à 19 ans, il a passé une grande partie de sa vie dans renseignement de la théologie, à Flavigny, puis à Corbara en Corse.

LE DOSSIER "MONTAS» "VOsservatvre Roman? publie, sous ce titre, an article important signé de son directeur. 11 y est bien montré, selon le mot final, que tout ce que nos gouvernants réussiront à mettre en évidence n par la publication du dossier' Montagnini, ce sera l'incorrection et l'inconvenance de leur procédé. » Le Vatican devant les yeux de qui on ne cesse d'agiter cette publication comme un épouvaniail, l'attend sans émotion, car si elle est de nature à jeter le discrédit sur les mœurs politiques de nos hommes de gouvernement, elle ne peut servir qu'à mettre en lumière des faits dont le Saint-Siège n'a aucun motif de se préoccuper ».

En effet, que peut-il sortir de la lecture de ces. papiers qui excède, de la part du Saint-Siège, le légitime exercice de ses- droits et de ses devoirs?

S'il apparaît que, durant la dernière période électorale, le Saint-Siège a cherché à favoriser et à recommander le succès des éléments qui donnaient de sûres garanties de paix et de liberté pour l'Eglise, quiconque a un grain de bon sens devra reconnaître qu'il ne pouvaitni ne devait faire autrement. Puisque du résultat différent des élections, devaient dépendre la tranquillité des consoiences et la paix religieuse, il ne

Je remercie en particulier ceux qui ont bien voulu participer à la souscription ouverte dans la Croix et le Pèlerin pour rendre hommage aux religieux et aux prêtres persécutés.

Grâce à cette souscription, plusieurs milliers de prêtres ont pu ou pourront continuer à recevoir les journaux ou les revues qui, comme le disait si bien « Pierre l'Ermite », deviennent presque indispensables à leur apostolat. Dans la répartition des sommes reçuesr nous avons voulu favoriser les plus pauvres et, pour étendre le nombre des heureux bénéficiaires, nous avons demandé à chacun de faire un effort et de nous dire la quote-part qu'il pouvait prendre aux abonnements sollicités.

Ceux qui ont souscrit auront donc la satisfaction d'avoir fait un grand bien et aussi un bien durable qui se prolongera pendant toute l'année. Ce sera pour eux la plus douce des récompenses.

Mais les meilleures choses doivent avoir une fin nous allons clore la souscription dans quelques jours. A partir de samedi prochain, nous verserons les offrandes qui nous parviendraient encore à la souscription permanente ouverte pour la propagande de la bonne presse. Je suis également heureux de profiter de ce jour pour annoncer aux lecteurs de la Croix que je compte très prochainement me rendre à Rome, aux pieds de Sa Sainteté Pie X, dont on vient de lire l'affectueuse réponse à nos souhaits de fête.. ̃

Comme je l'ai dit bien souvent, nous formons une grande famille je porterai au Saint-Père le filial hommage de la grande famille de la Croix je lui dirai notre affection, notre reconnaissance, notre indignation en présence de toutes les avanies dont il est l'objet.

Que sont les quelques ennuis que nous pouvons avoir en présence des injures, des persécutions, des dénis de justice dont on abreuve le Père commun des fidèles ? Comme le Christ, son Maître, il est aussi un signe de contradiction. Le Pape reççit toujours ses fils de France souriant, plein d'affection et d'aménité, plein de confiance dans l'avenir de leur cher pays.

Prions donc pour lui d'une façon plus spéciale pendant ce voyage pour qu'il continue à être notre guide et notre soutien dans ces moments difficiles et répétons tous ensemble « Vive le Pape 1 u PAUL Feron-Vrau

Nous avons déjà cité plusieurs faits touchants à l'occasion de la souscription. En voici un de plus Une bonne vieille, malade dans un hôpital, a fabriqué quatre cartes postales très originales, en découpant de vieux timbres, afin de les faire vendre au profit de la souscription. Pour répondre à ses intentions, nous les enverrons aux quatre personnes qui, d'ici à samedi, nous adresseront la plus forte offrande pour la souscription, en nous exprimant le désir 'd'avoir une de ces cartes.

pouvait rester étranger au sort d'intérêts si essentiels.

S'il résulte de l'examen de ces papiers que le Saint-Siège, en vue de pourvoir de pasteurs dignes des diocèses français, a cherché à s'éclaircir de son mieux sur les qualités et les attitudes des personnes qu'il avait l'intention de nommer à ces très délicates fonctions, cela démontrera qu'il apporte à l'accomplissement de sa haute mission, toute la sollicitude et toute la pondération que conseille, qu'impose la gravité de l'acte. S'il ressort de ce dossier que le SaintSiège s'est inquiété de faire prévaloir les droits de la justice et de l'équité dans la confection des lois qui regardent les rapports de l'Etat et de l'Eglise, le clergé catholique ou la liberté du culte, personne assurément ne pourra l'accuser d'être sorti des limites de sa compétence, et de ses devoirs stricts.

S'il reste finalement établi que le SaintSiège ne dédaigne pas de faire appel au sentiment de personnes probes et éclairées, ou de les consulter, non point pour prendre leur avis ou leur inspiration, dans l'accomplissement de ses actes, comme quelquesuns vont, le répétant sottement, mais pour s'éclairer davantage quand il a de si diffl1 ciles questions à traiter, cela ne prouvera rien, sinon que ses. actes sont toujours pénétrés de la prudence et de la maturité de jugement requis qui s'imposent en des affaires d'une telle importance

En un mot, tout ce qui pourra ressortir de l'indiscret examen de ces papiers ne servira qu'à prouver une seule chose, savoir que le Saint-Siège a rempli strictement, rigoureu«ement son propre devoir, ce devoir qui s'impose imprescriptiblement à lui, toutes les fois que sont en jeu, non pas les intérêts politiques ou nationaux d'un pays ou d'un peuple, mais les intérêts vitaux de la hiérarchie, du culte; de la religion ces intérêts qui sont bien ceux de la grande famille catholique, donc ceux qu'elle embrasse dans son universalité, et qu'elle a le devoir de protéger chez ses fidèles, sans distinction de langue, de territoire ou de race. h'Osservatore ftomano en déduit eomMen est vain le reproche qu'on fait nu Saint-Siège d'organiser ou de favoriser des complots contre la RêpubJiîjee, et qu'on lui fait affront quand on ose assimiler son action universelle à l'ingérence abusive qu'un gouvernement exercerait dans un 'état étranger.

« L'Eglise, il plaît de le répéter encore un coup, n'est pas hostile à la République, si par celle-ci on n'entend pas l'irréligion, la mécréance, l'athéisme; la tyrannie des consciences. »

« L'Eglise n'est étrangère à aucun pays, parce qu'ayant partout des fils soumis à son gouvernement spirituel, partout aussi elle a des devoirs à remplir, des intérêts à sauvegarder, des droits à faire valoir et qu'elle rie peut laisser négliger sans être audessous de sa propre mission. Les premiers à admettre et à reconnaître ce droit et ce pouvoir du Saint-Siège, sont ceux-là même qui crient le plus à l'ingérence illégitime. » L'auteur de l'article rappelle à ce propos les instances publiques de M. Briand auprès des députés catholiques, les pressant de persuader au Pape d'accepter les lois de sa fabnea*

tion.

On a essayé de découvrir dans les papiers de la nonciature la trace d'une intervention

politique du Pape à propos <ïu voyage en France d'Alphonse XnI; mais les journaux s'étatent aventurés sur ce terrain, ont dû battre en retraite devant ces démentis. H en sera de même, dans toutes les tentatives de ce genre*

n Tout ce qu'ils réussiront à mettre en évidence, conclut l'Osservatore Romano, ce sera, nous le répétons, l'incorrection et l'inconvenance de leur procédé par lequel ils ont déjà soulevé les critiques et les protestations de tous les gens honnêtes, et se sont mis eux-mêmes au ban des pays civilisés. »

LE PAPIER ET

L'ÉMOTION DE M.CLEMENCEAU

Nos prévisions se réalisent sur la publication des papiers Montagnini. Avant-hier, l'un d'eux s'est échappé de chez notre confrère la Libre Parole. M. Clemenceau avait laissé entrevoir le bout d'un autre à la Chambre, lorsqu'il avait dit perfidement « Il est des députés qui ont été jusqu'à pren- dre à Rome des instructions relatives à la politique de notre paya. » Notre autre confrère le Gaulois l'a montré tout entier, et l'on demeure confondu devant l'audace de M. 1« président du Conseil à témoigner une émotion qu'il ne ressentait pas, qu'il ne peut pas ressentir, et à élever des prétentions qui ne supportent pas l'examen. On se rappelle, en effet, que, dans une interruption au magistral discours de M. Groussau en date du 6 novembre, M. Jaurès avait demandé

Si l'on disait, par une large interprétation de la loi, que les catholiques peuvent pratiquer leur culte public suivant la loi des associations de 1901, êtes-vous prêt à accepter cette solution ?

Question parfaitement légitime, mais mal venue dans la bouche de M. Jaurès, et, de plus, qui se trompait d'adresse.

Ce n'était pas à un député de la poser, c'était au chef du gouvernement ce n'était pas 4 un député qu'elle devait être posée, cjétait au chef de l'Eglise.

Elfe intéressait au premier chef les intérêts spirituels de l'Eglise.

M. Piou, devant prendre la parole à la séance suivante, qui tombait trois jours après, pria donc Mgr Montagnini d'informer le Saint-Siège de la question, et de lui demander si le régime du droit commun pourrait être accepté. Il fit, en cela, ce qu'il eût été du devoir du gouvernement de faire, et ce qu'il aurait fait, sans aucun doute, s'il n'avait pas brutalement chassé le nonce apostolique de France, et rompu toute relation officielle avec Rome.

Et c'est de la réponse du Saint-Siège, jointe à la dépêche de Mgr Montagnini, que M. Clemenceau s'est cru autorisé à tirer sa parade d'émotion 1

Cette réponse, la voici

M terait absurde de repousser des garanties légales, mais que M. Piou parle en son nom personnel, :cela ne solutionnera pas la' question religieuse.

C'était de toute évidence au Pape seul, traitant avec le gouvernement de la France, appartenait de solutionner la question religieuse.

Et M. Piou, dans son magnifique discours, ne répondit pas à la. question indument posée par M. Jaurès.

C'e&t donc dans une consultation sollicitée du S&int-Siège par un député sur une question purement religieuse posée par un autre député à la Chambre que M. Clemenceau voit la preuve d'un concert entre Rome et un député français!

Qu'il se rappelle donc les paroles de son collègue M. Briand « Nous avons fait le maximum des négociations indirectes. » Il y a donc eu aussi concert entre M. Briand et Rome!

Qu'est-ce à dire? Vous avez voulu faire des statuts de l'Eglise en dehors de Rome, et cela est aussi impossible à votre ministre de les régler qu'aux députés catholiques de les accepter

Vous n'avez plus à Paris â'ambr fadeur du Vatican, et les catholiques s'adressent à Mgr Montagnini pour avoir l'avis du Vatican; vous n'avez plus d'ambassadeur dtt Vatican, et votre ministre s'adresse à M. Barrère pour faire des <• négociations inditectes » avec le Saint-Siège!

Cette situation aussi pénible pour votre ministre que cruelle pour les catholiques, c'est vous qui l'avez créée dans une de vos incohérences, et c'est une nouvelle incohérence de vouloir en paraître surpris! Pour sortir de cette incohérence à jet perpétuel, pour épargner à votre ministre Fhumiliation des « négociations indirectes », pour délivrer les catholiques des entraves que vous prétendez, mettre à leur» rapports avec le Chef de l'Eglise, vous n'avez qu'un moyen rétablir les rapports avec le- Saint-Siège, et rentrer vous-mûme en rappoî't direct avec lui.

La pièce trouvée chez Mgr Montagnini est accablante pour vos procédés, elle constitue im foudroyant réquisitoire contre vous.

Gazette

Les marchands de buis béni

Prévenu, votre profession ? 9

Mon président, je vends du buis le jour des Rameaux.

Et le reste du temps ?

J'attends le jour des Rameaux, mon président.

Le fait est que l'on voit ce jour-là au» abords des églises nombre de pauvres diables qui substituent pour queiques heures leurs fonctions habituelles de mendiants à celles de marchands de buis.

« Deux sous, mon petit rameau béni, Monsieur ou Madame. n C'est la phrase que répètent des milliers de fois ces commerçants improvisés, pendant la matinée de Pâques flleuries, comme on disait autrefois. Après un pareil effort, ils estiment qu'on peut bien souffler pendant un an. La hantise de Chéron

A Vilîeîuîf, les opérations du Conseil de fcvision allaient commencer. Le gendarme de planton arrive essoufflé

Voici le sous-secrétaire d'Etat à la Guerre.

Emoi général. Les gendarmes rectifient la position et le public retient son haleine pour voir en plein jour la physionomie du célèbre noctambule.

C'est bien M. Chéron, mais un M. Chéron moins impressionnant, un conseiller d'arrondissement que ses fonctions appelaient à faire partie du Conseil de revision. La perspective de voir surgir à tout moment le sous-secrétaire d'Etat aux pieds légers est devenue une hantise pour les gendarmes.

Nos empereurs coloniaux

.Si M. Augagneur est l'empereur de Madagascar, M. Roume est incontestablement l'empereur de l'Afrique occidentale française, et il a sur son impérial collègue le mirifique avantage d'avoir quatre ou cinq lieutenants généraux de son vaste royaume: lieutenants gouverneurs du Sénégal, Dahomey, Côte d'Ivoire, etc. On ne voit pas très bien l'avantage que cette formidable organisation procure à ces pauvres pays, au contraire. On gaspille l'emprunt sans contrôle, le marasme est dans les affairée, le gouverneur général provoque le maure insaisissable et, pour son ambition personnelle et sa politique de nénétration pacifique. et guerrière, sacrifie inutilement des vies humaines. Et, au-dessus de tout cela, on laïcise, on laïcise à outrance hôpitaux et écoles y passent, au grand scandale de l'indigène, qui voit dans la laïcisation un ordre venu de la protestante Angleterre; car, ici, lès mots catholique et français sont synonymes, et l'on n'y comprend pas que la France, de son propre gré, chasse des hommes d'abnégation et de dévouement qui ont tout fait pour sa grandeur. Le Conseil général même ne compte plus pour M. Roume.

Disgrâce Gn général Baillond poiiniiiô alloeHîioQ palrioiipê Le ministre de la Guerre vient de déplacer le général Bailloud, commandant du 20» corps; il le fait permuter avec le général Pau, qui se trouvait à la tête du 16» corps d'armée.

Cette mesure odieuse n'a d'autre motif qu'une allocution patriotique adressée au 2ôe- d'infanterie après les adieux du colonel Gœpp à son régiment.

Les journaux antimilitaristes ont reproduit ainsi, avec force indignation, les paroles du général Bailloud

Vous avez rappelé Justement que nous avons été à deux doigts de la guerre en 190&. Les mêmes causes ou des prétextes nouveaux peuvent ramener la même situation. La guerre se -fera.

» Interrogé par le général Picquart, le commandant du 20e corps a reproduit dans une lettre lès termes mêmes de son allocution Voici ce que j'ai dit Les mêmes causes peuvent -ramener les mêmes effets. La guerre peut se faire. Souhaitons que, dans ce caslà, le 26e contribue avec les autres à rendre à la France les provinces perdues. » Et, m'adressant au colonel Gœpp, j'ajoutai « Et, à vous, colonel, votre foyer familial ». Le.gérieral appelé à Paris n'a pu que répéter ces paroles au ministre. Il a affirmé

AU MAROC L'assassinat du Dr Mauchamp Nouveaux détails

Nous avons annoncé samedi, en dernière heure, le meurtre du Dr Mauchamp, un

'i, ·,ie~

que cette phrase « La guerre se fera l| n'a jamais été prononcée par lui. On assure que le ministre aurait fait au commandant du 20' corps cette scandaleuse réponse

Vous avez tenu des propos trop imprudents pour que je puisse vous maintenir à la tête d'un corps d'armée.

A la suite de cette entrevue et après consultation de M. Clemenceau, le ministre a pris sa décision. Mais le général Picquart

voudrait par des insinuations oiûcieuse* en atténuer l'odieux

Depuis sa nomination ira eommandeaBSiê du 20" corps, le général Bailloud avait à plusieurs reprisas causa quelques inquiétudes à l'autorité militaire. San caractère peut êtretrop remuant, ses attaches politiques puissantes lui avaient fait "adopter à l'égard du departement de la guerre une attitude parfois incompatible avec les nécessités d'une discipline bien entendue.

Les deux généraux déplacés ont eu toua deux une carrière également brillante. Le général Bailloud a été grièvement ble.ssS à Sedan, où il était stagiaire au 3" chasseurs d'Afrique; il a fait brillamment les campagnes de Madagascar et de Chine; il ne compte pas moins de onze campagnes.

Le général Pau qui le remplace, a fait, lui aussi, une fort belle carrière; à la bataille de Frcesehwiller, il a reçu deux graves blessures, Jont l'une nécessita l'amouiation du poignet droit, ce qui n'empêche pas le général Pau d'être encore aujourd'hui un excellent cavalier, en même temps qu'un de nos chefs de corps les plus distingués.

o

Si Dieu ne protégeait pas la France, qui donc la protégerait? Assurément, ce n'est pas le gouvernement, son protecteur olfl« ciel.

LE LIEUTENANT ïISSERÀND-DEtAHGE RÉINTÉGRÉ

Dans les promotions qui viennent d'être publiées figure le lieutenant Tisserand-Delange, réintégré dans l'armée et affecté au 27e d'infanterie.

Cet officier, on se le rappelle, place a la tête d'un détachement devant la Bourse ai* travail, l'année dernière, le 30 avril, abandonna son poste et vint dans la réunion des grévistes déclarer que jamais il ne d^uie-. rait l'ordre de tirer sur la foule.

Cette réintégration se produisant au. moment où l'on frappe l'un de nos plus.Jjnl» lants chefs de corps, montre qu'au japus* tère de la Guerre se continuent les désorga- nisations abominables entreprises par le général André.

l'empire chérifien et dans tout le monde cm vilisé. Les nouveaux renseignements parvenus depuis ne font qu'augmenter le sentiment d'horreur inspiré par ce crime. Le docteur se livrait, avec M. Genty, savant français chargé d'une mission géodésique, à des expériences de triangulation dans l'enceinte de la ville, lorsque des indigènes se précipitèrent sur lui, et, sans vouloir entendre ses explications, le lapidèrent. Quand, à bout de forces, le malheu-


ii4~ ;10"

*? Ces événements de Marakech sont infiniment plus graves qu'on ne le croyait hier. Cette nuit, un vapeur affrété par le consul anglais de Mazagan a apporté des nouvelles conjpfépjentaires tous les Européens de Marâkèch sont bloqués au Mellah, et l'agent cqrisuïaire anglais a dû, pour se dégager, tirer des coups de feu.

La foule, après avoir tué le D* Ma.uCh et pillé sa maison, se porta au consulat t. anglais, où l'agent consulaire put, aidé par ses domestiques et ses protégés, barricader ses portes et repousser les assaillants. Les assiégés tirèrent, du premier étage, quelques coups de feu, tuant deux indigènes et en blessant un troisième. Ils mirent en déroute, par leur énergique attitude, la foule hurlante des assaillants. î. Une lettre du docteur Genty v Un document précieux est également arrivé. C'est un récit complet du drame, fait par le Dr Gentil, témoin du drame. Je vous envoie également sa lettre, adressée au directeur de la Dêvèche marocaine, et datée de Marakech, le 20 mars

Vous savez peut-être déjà l'affreux malheur. Le Dr Mauchamp a été lâchement assassiné, hier, à 11 heures du matin, devant sa porte, par une foule en furie- U a été assommé et lardé d'une trentaine de coups de poignard. On l'a mis à nu et on a voulu brûler son corps Les soldats du maghzen, enfin arrivés, ont mis fin à cette horrible scène. Mais ensuite, vers une heure, sa maison a été mise à sac. Pendant ce temps, j'étais bloqué au Mellah, dans la maison Falcon, avec ma famille et M. Quinson. Nous ne pouvions sortir. Ce n'est que le soir que Lassalas est venu nous chercher, avec une escorte du mfghzen, pour aller constater les faits, avee Si Omar, notre agent consulaire. Je confie cette lettre au rakkas de la poste française, qui a ordre d'aller vite. Veuillez la faire parvenir, par la voie la plus rapide.

Je rédige un long rapport sur tout ce qui s'est passé. L'émeute nous a plongés dans une grande inquiétude, car il parait que le consul anglais a été attaqué, qu il aurait tué deux hommes et blessé un autre.

Je fais faire un cercueil, dans l'école des filles, pour mettre notre malheureux ami. Nous allons faire expédier, sous bonne escorte son corps à la côte, très probablement à Mazagan. Le cercueil est en cèdre; il aura une doublure de zinc. Je vais mettre le corps dans un drap et l'entourer de charbon de bois pilé. De cette façon, les constatations pourront être faites par le Dr Guichard, de Mogador, si la shose est jugée utile. Au revoir.

Réunion de Français Taag«» Tanger, 24 mars. A l'assemblée gên*rale du Comité de l'Alliance française, M. Gausch, président, s'est fait l'interprète de rassemblée pour prier le ministre de transmettre ses condoléances à la famille de la victime et lui exprimer son indigna.tion. Il est convaincu que le gouvernement fera tout son devoir et prie le ministre de lui transmettre l'expression de & confiance que l'assemblée place en lui pour obtenir les sanctions nécessaires.

Le ministre répond. Il fait l'éloge D' Mauchamp, qui était très aimé de tous et faisait son devoir d'humanité. est tombé victime d'une sauvagerie stupide qui doit être sévèrement et rapidement châtiée. Le ministre ajoute qu'il a déjà fait part à la famille de la victime es sentiments d'affliction de la colonie f.ançaise, qui sont partagés par tous les hommes de cœur et îous les représentants des puissances. (Havas.l

Envol de croiseur»

Toulon, 24 mars. T es croiseurs Jeanntd'Arc et Lalande, de l'escadre active, ont reçu ce soir, à 9 heurts, l'ordre définitif de faire route, cette r lit même, pour le Maroc. Les officiers et les matelots permissionnaires en ville oit été rappelés d'urgence. M. de Labru' ère, commissaire du bord de la Jeanne-â'Arc, a été envoyé à terre pour hâter tovs les approvisionnements. Les deux navires se mettront sous le guidon du capiaine de vaisseau de Suguy, commandant de la Jeanne-cTArc. L'appareillage aura lieu entre minuit et 4 heures du matin. Si on le jugeait opportun, un autre navire pourrait être envoyé au Maroc.

Assassinat da gonveraeaff

des Andjeraa

Tanger, 24 mars. Le gouverneur général de Andîeï*as, nommé par le maghzen, il y a quelques jours à la sjite de la mort de Valiente, a été assassiné par les partisans de la famille de ce dernier.

Deuil publie A Chaloa

Les parents du Dr Mauchamp ont été prévenus seulement samedi soir, à 9 heures, de la mort de leur fils.

M. Diény, préfet de Saône-et-Loire, est arrivé dimanche matin apporter les condoléances du gouvernement au père du docteur assassiné, lequel est conseiller général de Saône-et-Loire «t chevalier de la Légion d'honneur.

A Chalon tons les drapeaux de la mairie. de la sous-préfecture et des établissements puÊlics ont été mis en berne en siune de deuil. Le IY Mauchamp était venu à Paris en janvier dernier rendre compte au ministère de sa mission et en avait proïïté pour venir embrasser ses vieux parents; il était parti bien portant et heureux de retourner au milieu des peuplades fanatiques où il voulait faire aimer le nom de la France.

Ces jours derniers, son père avait reçu une lettre de lui, venant de Mazagan dans laquelle il se disait arrivé à bun port et espérant faire œuvre uïile avec M. et Mme Gentil, qui étaient depuis quelque temps avec lui à Marakech.

Le Conseil municipal de Chalon se réanira bientôt et une proposition sera faite pour donner le nom du Dr Mauchamp à une rue de la ville. De tous côtés, des lettres et des télégrammes de condoléances sont adressées à la famille qui est plongée dans une douteur profonde.

ftUELdlTSS NOTSS SUS LA VICTIME Un ami nous remet les notes suivantes Tat connu le Dr Mauchamp pendant son sé.tour à Jérusalem, en qualité de médecin da l'hôpital Saint-Louis et du consulat français. Homme de tête et de décision, il prit très vite sur la société européenne, par la distinct tlon de son esprit et de ses manières, un ai» cendant auquel on n'échappait pas sans peine. Ayant au plus baut degré l'amour de son

FEUILLKTO» DU 28 MARS ISO? 81 HAINES VAINCUES

y

En lui défendant de remettre le pied au logis. Il retint chez moi dans un état ^'exaspération facile à comprendre.Chassé! 1 son père l'avait chassé! Je n'eus pas besoin de m'épuiser en longs discours il était gagné, et il est à nous corps et âme. Parfaitt Pour une fois, le bonhomme a bien travaillé. Vous avez des hommes ici? Une vingtaine dans la salle du fond. fis vont se réjouir de votre retour. -Ils n'en sauront rien.Souvenez-vous que e suis loin, très loin de Boulaines. Une lettre de Paris, qui sera demain rendue publique, blâmera énergiquement l'attitude des grévistes et mettra entre eux et moi une tigne de séparation bien tranchée. Ne craignez pas de me noircir à leurs yeux, je délire qu'ils me maudissent.

Mais.

Il n'y a pas de mais. Avez-vous une chambre à me donner? Je ne serai pas difficile n'importe quel réduit me suffira. II y a au second un cabinet très encombré. En entassant divers objets dans un apgle, on pourra y mettre un lit pliant. Vous y serez très mal. c'est glacé. On y installera un brasero. En renouvelant l'air de temps à autre, ce sera supportable. Montons-y tout de suite et apportez-moi tout ce qu'il faut pour écrire, de l'encre rouge surtout. 1

Dominé par l'accent impérieux de spn spmplice, Isidore obéit.

art et l'ambition d'y exceller, il consacrait a l'étude un temps considérable. Il s'était fait une spécialité des maladies exotiquas un se.jour assez prolongé au Sénégal lui avait permis d'observer la fièvre Jaune, les drames terribles que ee fléau provoque avaient laissé dans son esprit de tris fortes impressions. Il aurait pu se créer aisétnent en France une situation enviable: il préféra accepter le poste de Jérusalem, dans l'espoir d'y étudier une des tormes les plus étranges des Sèvres paludéennes

De fait, aast premiers cas qu'il rencontra, sa science et son expérience se trouvèrent déconcertées simple comme il était et désireux de profiter de l'acquis des autres, il se mit à l'école d'une religieuse, de la Sœur Joséphine, un vétéran de ces sortes de maladies, et bientôt il ne se trouva plus guère de fièvre dont il ne vînt à bout. Pourtant un jeune homme de 21 ans, d'une santé robuste, vint à être emporté par une fièvre continue. N'ayant rien épargné pour le sauver, le Dr Mancnarftp avait cru toucher au succès; mais 'voici poindre à fleur de peatt des taches rougeâtres cernées de jaune à ce signe de la décomposition du sang, présageant une issue fatale, les larmes lui viennent aux yeux il pleure son échec. sans doute, mais il pleure aussi cette jeunesse si vite emportée. Car, s'il aimait son art, le Dr Mauchamp aimait encore plus ses malades. Très ponctuel, il se fut fait un scrupule de leur dérober une seule des heures de service. On pouvait, d'ailleurs, l'appeler à toute heure. Ses préférences, car il en avait, n'allaient pas à la clientèle aisée qui se disputait ses soins, mais aux plus pauvres, à ceux qu'il visitait par centaines chaque jour, au dispensaire, aux plus souffrants et aux petits enfants.

Ceux qui ont connu le Dr Mauchamp à cette époque conviennent tous de sa haute valeur professionnelle. Par le malheur de son éducation, le chrétien n'était pas à la hauteur du médecin. Ses convictions religieuses se réveillèrent-elles sérieusement à ce contact plus prolongé et plus immédiat avec les hommes et les choses de la religion. Sous un extérieur affecté de scepticisme, le Dr Mauchamp cachait mal son émotion au spectacle quotidien de foi et de charité chrétiennes que lui donnaient les religieuses de l'hôpital Saint-Louis. Ges religieuses, il les estima vite et les aima pour leur judicieux et inlassable dévouement. Comment ne l'eût-il pas fait, quand il voyait telle d'entre elles veiller un pauvre fiévreux six, huit nuits consécutives, ou encore consacrer cinq et six heures d'affilée à soigner un blessé aux chairs pantelantes, malgré ses hurlements de douleur et ses blasphémes, et sortir de la comme ivre de l'odeur des chairs broyées, du sang, des médicaments, de l'air vicié? Lorsqu'il fut sur le point de quitter Jérusalem, il tint à honneur de rendre témoignage de son admiration aux bonnes religieuses et se recommanda simplement à leurs prières. Il n'y a pas bien longtemps encore, il écrivait de Marakesch à la Supérieure ses projets d'hôpital et son désir d'y appeler les Sœurs de Saint-Joseph. Il insistait aussi auprès d'elle, comme il l'avait fait bien des fois, pour qu'elle imposat des bornes au dévouement de ses Sœurs.

Lorsque le choléra visita la Palestine, en 1902 -1903, ce fut au Dr Mauchamp que la pacha de Jérusalem confia la mission de se rendre compte de la nature et de l'intensité du mal et d'y parer par des mesures préventives. C'est, après Dieu, aux instructions intelligentes du jeune docteur que Jérusalem dut d'échapper presque totalement au fléau qui décimait les centres environnants Jaffa, Lydda, Ramleh, Tibériade, et faisait à Gaza 6 000 victimes au moins sur 25 060 habitants.

L'esprit d'initiative et d'aventures qui s'alliait en Mauchamp à l'esprit de recherche, l'attira au Maroc, au moment où la France, libre enfin du côté de l'Angleterre, essayait d'y avancer ses affaires par la fameuse politique dite de pénétration pacifique.

ÉLECTION LÉGISLATIVE

Aisne

Arrondissement de CMteau-Thierry Ont obtenu

MM. Couesnon, radical. 6 936 KLD Bouchardeau, lib 2 774

Perrin, social révol 2 3S8

U s'agissait de remplacer M. Morlot. radicalsocialiste, décédé. Aux élections générales de 180,), M. Morlot avait été élu par 9 3CO voix contre 4 803 à M. Paillet, avocat, libéral.

-&̃

ÉLECTION AU CONSEIL GÉNÉRAL

M. le marquis de Vaujuas, qui avait déclaré dans sa profession de foi « Je suis catholique avant tout », a été élu conseiller général" du canton de Loiron (Mayenne) par 2 219 voix contre 884 à M. Gérard. Celui-ci, que les agences désignent comme u républicain catholique avait fait afficher que, tout en déplorant la loi de séparation, il était trop respectueux des lois de son pays pour ne pas s'incliner devant celle-ci. Les élections à La Ricamarie

On nous télégraphie que 22 candidats de la liste Vincent, dissoute par le préfet, sont élus, obtenant une écrasante majorité sur la liste de Moulin, l'ancien maire, dont le candidat le plus favorisé est distancé de très loin.

UN OFFICIER FRAPPÉ

Villefranche-de-Rouergue, 25 mars. Le lieutenant de Butler vient d'être mis en nonactivité par retrait d'emploi.

Cet oftlcier, se trouvant en congé dans sa familie, s'était rendu coupable, lors de l'inventaire de l'église de Morlhon. de mêler sa voix à celle des paysans qui chantaient des cantiques devant la porte de leur sanctuaire.

_«.

RÉUNION DE MAIRES Toulouse, 24 mars. Dans une réunion de plusieurs maires de la Haute-Garonne, tenue ce soir, des résolutions ont été prises à propos de la location des presbytères. L'administration ne pouvant qu'accepter ou refuser son approbation aux délibérations du Conseil municipal sur les baux des presbytères, sans pouvoir se substituer à l'autorité municipale ni fixer les conditions de location, la réunion a été d'avis que le projet de bail devait contenir le prix équivalant approximativement aux charges qui incombent à la commune au sujet du presbytère classé désormais dans le domaine privé.

Ce fut dans la solitude de son gîte d'emprunt que Rudenthal élabora et recopia jusqu'à six fois le placard que nous avons vu au début de ce chapitre. Il sortit ensuite pour aller coller ces papiers en divers endroits de la petite ville. Le jour se montrait à peine, Boulaines dormait encore. D'ailleurs personne n'eût reconnu l'élégant Rudenthal dans cet ouvrier malpropre qui se glissait le long des maisons comme une ombre de misère ou de vice.

III

JOUB D'ÉMBUTB

L'effet du placard fut plus terrible que son auteur lui-même ne l'avait espéré. Les meneurs qui le lurent poussèrent des hurlements de joie féroce. On leur faisait la partie belle. Avant que la municipalité eût fait arracher les étranges affiches, des copies circulaient à profusion dans Boulaines. On en voyait en presque toutes les mains. Des attroupements se formaient sur les places et au coin des rues; des énergumènes prononçaient de virulents discours qui ne risquaient pas, comme les jours précédents, d'être interrompus par les huées et les eienaces des indigènes, au contraire les rares personnes qui tentaient de prendre la défense du maître de l'usine étaient promptement réduites au silence. L'accusation avait été lancée avec une telle audace, une si grande précision sous l'apparence un peu vague, que les confiances les plus robustes se sentaient ébranlées. Les meneurs en profitaient avec adresse. Quelle folie de reprendre le travail et d'attendre de l'équité du patron la solution pacifique des différends! Pouvait-on dorénavant se fier à la bonne foi da cet homme? Le calme

Bertîielot au Pantiiéon

La décoration du Panthéon est sobre, elle a presque grand air. A l'extérieur, un voile de crêpe court sur la façade. Des écussons aux chifires de la République alternent avep d'autres qui portent entrelacées les initiales dti nom (B) et des prénoms (M S) des deux morts.

On connaît le prénom de Berthelot Mar» celrin. Sa femme s'appelait Sophie. écussoaa sont entourés de drapeaux tricolores dont la hampe est cravatée de crêpe. Le péristyle du monument est tendu de la traditionnelle étoffe noire lamée d'argent. Au. centre, se dresse très haut, trop haut, pourrait-on dire, il est élevé de 15 mètres, le catafalque devant lequel aura lieu tout à l'heure le défilé des troupes et ensuite celui de la foule. A chacun des quatre coins se dresse un candélabre noir et, argent, à griffes.

On a jeté sur le Penseur de Rodin un voile de crêpe au travers duquel apparaît la blancheur atténuée de la statue. A l'intérieur, des torchères aux flammes vertes entourent la nef. Au centre, s'érige l'autre catafalque, celui autour duquel va se dérouler la cérémonie officielle. Une ceinture de lauriers d'or et d'argent et de feuilles de palmier le décore à sa base. Un peu en arrière du catafalque, et à droite, lorsqu'on tourne le dos à l'édifice, est la tribuaae modeste, tendue d'étoffe noire étoilée d'argent, d'où le ministre de l'Instruction publique- va prononces sont discours.

Dès 9 heures, le Panthéon commence à se remplir. Plus de 2000 cartes ont été envoyées pour la cérémonie. Eiles sont ainsi libellées

Obsèques nationales

na

MosSIStJR MARCELUN BERTHELOT

̃eeretaire perpétuel de l'Académie des Sçienoca Membre de l'Académie Française

Membre de l'Académie de Médecine

Professeur au Collège de France

Sénateur ¡-

Ancien minUtre

Grand-croix de la Légion d'honneur

Pastbeon

Lundi 2à mars 1S07, à 9 heures 1/8 précises Nous vovons arriver successivement, les I ministres, les présidents des deux Chambres, les membres de l'Institut, les délégations de la Chambre et du Sénat, des magistrats de tout grade, des officiers chamarrés, des orofesseurs, etc.

A 9 h. "35, c'est M. Fallières qui fait son apparition. L'orchestre du Conservatoire, que dirige M. Marty, joue la Marseillaise. Le président de la République prend place sur un fauteuil doré; les personnages officiels se groupent à ses côtés derrière lui. l'orchestre joue une symphonie de Beethoven, et M. Briand monte à la tribune pour prononcer son discours.

Tout cela est bien mesquin. On se croirait à une distribution de prix. Décidément, la redingote de M. Fallières ne vaut pas la chape d'un évêque.

Le ministre de l'Instruction publique a fait un panégyrique de Berthelot, qui n'est pas toujours très heureux

Sans doute, dit-il, il n'est pas possible, a notre époque, avec les faibles moyens que possède la science idéale, de formuler une conception d'ensemble de la nature. Mais Berthelot comme tout homme qui pense, avait constaté dans l'esprit humain un besoin impérieux et invincible de pénétrer le secret des choses. « Heureux, disait le poète latin, qui peut connaître les causes. Marcellin Berthelot ne considérait pas que ces recherches sur l'origine et sur la fln de la nature et de l'être humain fussent infécondes et vaines ni qu'il fallût abandonner ce domaine aux religions et aux métaphysiques. Celles-ci procèdent par affirmations dogmatiques.

Le savant chimiste procéda, dans cet ordre de recherches, avec la même rigueur scientillque que lorsqu'il étudiait les faits matériels» Il se servit de ceux qui sont actuellement à notre portée pour construire la science idéale et lorsque, dans sa recherche des fins et: des origines de l'individu, de l'humanité et de l'univers, il cessa de pouvoir s'appuyer sur des faits scientifiquement constatés, alors il n'alla pas plus loin et, sans prétendre que la science elle-même n'entrerait jamais dans ce domaine, il laissa à chacun la liberté du rêve. Son ami Renan a, (lu reste, donné une formule admirable de l'attitude que voulut garder perthelot vis-à-vis du sentiment religieux La vraie façon d'adorer Dieu, c'est d»co:iaaîu» et d'aimer ce qui est

M. Briand termine ainsi 2

Le prodigieux penseur qui avatt en l'ambition de concentrer dans son cerveau puissant les multiples rayons de la science universelle n'aurait pu être. sans déroger, un homme ordinaire dans les actes de l'existence journalière. En réalité, il s'était fait de ses devoirs, dans la société et dans la famille, une idée très rigoureuse. J'en appelle à tous ceux qui l'ont connu, à ses familiers et à ses disciples. Tous ont pu apprécier sa ponctualité dan# le labeur professionnel et l'inaltérable aménité de ses relations amicales. Quels adversairés à bout d'arguments ont pu insinuer que Berthelot avait un cœur sec? Loin de dessécher les cœurs, la science y fait fleurir des sentiments d'une délicatesse et d'un charme infini. La vie familiale de Berthelot, toute sa vie et sa mort même en sont une preuve éclatante. C'est à son foyer qu'il apparut surtout dans sa perfection humaine. Pour ses fils, il fut l'ami au grand cœur qui réconforte, qui conseille et qui guide. Mais comment rappeler ici, devant ces deux cercueils, les joies tranquilles et pures où ces deux êtres d'élite, cheminant côte à cote parmi les illusions de la vie, ont retrempé leur énergie et alimenté leur espoir, sans être envahi par une émotion qu'il m'est impossible de maîtriser!

Mme Berthelot avait toutes les qualités rares qui permettent à une femme belle, gracieuse, douce, aimable et cultivée d'être associée aux préoccupations, aux rêves et aux travaux d'un homme de génie. Elle vécut avec Berthelot dans une communauté de sentiments et de pensées qui les groupa en un couple parfait où n'auraient tressailli qu'un même cœur et brillé qu'un seul esprit. En songeant au vide immense que va faire dans un foyer le départ de ces deux êtres, j'hésite à formuler ici, au nom du gouvernement, les condoléances habituelles à l'adresse de ceux qui, unis aux deux morts par les liens de la

rétabli, les ouvriers seraient à sa merci, et dors adieu les belles promesses. Halbris leur ferait durement sentir sa victoire et ils gémiraient sous un joug plus lourd que jamais.

Ils auraient pu répondre que ce joug avait été bien doux jusqu'ici et que le passé leur ga.-antissait l'avenir. Ils n'y songèrent pas. L'opinion populaire a de ces revirements soudains et redoutables. Le triomphe de Jésus précéda d-e peu de jours le drame sanglant du Calvaire. Il y eut cependant un petit nombre de foyers où la calomnie ne trouva nul écho.

Quand la fils aîné des Mirou apporta rue du Soleil le papier aux lettres rouges, Clément faillit briser la table d'un coup de son poing vigoureux.

Ah! les scélérats! les monstres! Qu'ils viennent me dire, à moi, que le patron est un voleurt Le crois-tu, toi, Victor? Mais non, père, bien sûr, dit Victor terrifié.

A la bonne heure! Ce premier qui osera me servir cette calomnie recevra une correction dont il se souviendra plus de six lunes. Le patron, vois-tu? mon garçon, c'est un homme comme il n'y en a pas dix en France, un homme qui a tout pour lui la justice, l'énergie, la bonté. un homme qui a été le père de ses ouvriers et qui en est payé par l'ingratitude. Tiens, laissemoi les ingrats me font horreur. Et le pauvre homme dont le cœur saignait toussa très fort pour refouler l'émotion qui rendait sa voix rauque.

Malheureusement peu d'ouvriers ressemblaient à Mirou.

Lorsque Jean et Arlette retournèrant à Roquefeuille, les rues étaient déjà pleines d£ tumulte. des hommes péroraient en ges-

famille, profitaient de leur affection, de leur exemple, de leurs conseils e> de la vertu comraunicative de leur seule présence. Quels mots Bourraient exprimer ce que l'on ressent devant une telle affliction'

Vous avez connu les détails pathétiques de cette mort. Elle a été d'une beauté noble et touchante. La compagne dévouée de sa vie s'en allant, Berthelot ne peut lui survivre et, pour la première fois, sa volonté renonce à commander aux forces de la nature qui se brisent en lui. Il consent à mourir. Au reste, le génial savant qui avait fait de la vie l'objet de son étude perpétuelle avait toujours envisagé la mort avec sérénité. Elle n'existait guère pour lui, sinon comme un repos éternel.

Permettez-moi, Messieurs, de jeter sur la dépouille corporelle de Marcellin Berthelot le voile de gloire qui déjà le transfigure. D.è3 que M. Briand a terminé, l'orchestre attaque la Marche héroïque' de SaintSaëns. Dès que les premières mesures sont exécutées, les corps de M. et Mme Berthelot sont portés sous le péristyle du monument, en vue du défilé des troupes. Derrière le corps, seule, la famille prend place. Les corps constitués suivent dans l'ordre fixé par M. Mollard et vont s'installer sur les marches du monument.

En tête vient le président de la République, puis le président du Sénat, le président de la Chambre, les ministres, le corps diplomatique, les députés, les sénateurs, et dans l'ordre des préséances les autres corps constitués.

Les honneurs militaires sont rendus par toutes les troupes de la garnison de Paris sous le commandement supérieur du général Dalstein, gouverneur militaire de Paris. Les troupes se massent dans les rues Berthollet, Claude-Bernard et d'Ulm. L'infanterie défile en colonnes de compagnies, la cavalerie en colonnes de pelotons et l'artillerie en lignes de sections. Après quoi le peuple de Paris pourra défiler devant la dépouille mortelle de Bertheiot jusqu'à 5 heures. Un service d'ordre a été établi à cet effet.

Les accidents

Vers 9 heures du matin, rue de Grenelle, près de la mairie, le brigadier Cibert, de la Garde républicaine, qui faisait partie de Fescorte du gouverneur militaire de Paris, se rendant au Panthéon, a été désarçonné. Dans sa chute, Cibert s'est grièvement blessé aux geaoux. Il a été conduit à l'infirmerie de la caserue des Célestins.

Un peu plus tard, un cavalier de l'escorte du président de la Chambre est tombé* la sortie du Palais-Bourbon.

Le blessé a reçu des soins dans un local de la Chambre.

LE REPOS HEBDOMADAIRE A LA CHAMBRE

La conclusion des interpellations qui, depuis un mois, se sont déroulées à la Chambre, sur le repos hebdomadaire, a été, samedi, ce qu'on avait prévu et annoncé dès le début. Le ministre du Travail, M. Yiviani, renonçant à son intransigeance du début, et tout en se déclarant décidé à maintenir la loi dans son intégrité, n'a pas moins promis de l'appliquer libéralement. Le dimanche est le jour fixé par le législateur, c'est le jour de la famille, des relations sociales, mais, là où les circonstances le réclameront impérieusement, des dérogations seront admises sur ce point ainsi que sur divers autres.

Que si l'on prétend modifier plus profondément la loi, il faut le faire ouvertement, loyalement.

Aux déclarations du ministre, M. Sembat a opposé une défense très vive de la loi, dont toutes les dispositions, selon lui, doivent être maintenues strictement, si l'on ne veut pas, en la détruisant, soulever, chez ceux qui sont appelés à en bénéficier, de terribles colères. Puis, M. Lerolle, s'inspirant des principes religieux, moraux et sociaux supérieurs, a défendu à son tour, avec son énergie et son éloquence accoutumées, la loi, qui constitue un progrès de premier ordre.

Pour nous, a dit le vaillant député de Paris, sauf de cas absolument exceptionnels, nous n'admettons qu'une sorte de repos, celui que la loi a établi le repos hebdomadaire et collectif.ftxé au dimanche, celui dont Proudhon a dit Seul le repos hebdomadaire coneilie tous les besoins sociaux, familiaux et individuels ».

Comme clôture du débat, six ordres du jour étaient présentés. Mais il a fallu que la Chambre se prononçàt d'abord sur la motion suivante de M. Jaurès

« La Chambre décide le renvoi à sa Commissoin du travail des ordres du jour motivés dont elle est saisie ».

Repoussée par le gouvernement, cette motion a été rejetée par 388 voix contre 182. Le gouvernement acceptait l'ordre du jour suivant présenté par MM. Sarrien, Chastenet et Gouzy au nom de la délégation des gauches. « La Chambre, résolue à maintenir intact les principes essentiels de la loi sur le repos hebdomadaire, confiante dans le gouvernement pour en faire une application largement libérale, et prenant acte de son engagement de proposer les modifications nécessaires à la loi en temps utile pour qu'elles puissent être discutées dans la session actuelle, et repoussant toute addition passe à l'ordre du jour. »

L'extrême-gauche a exigé, pour le vote, un scrutin public à la tribune, dans lequel plus de 250 membres se sont abstenus.

Le vote a finalement abouti à l'adoption de l'ordre du jour par 22T voix contre SI puis la Chambre s'est ajournée à mardi.

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""̃*̃ MAMCE DU SAMEDI 13 MARS Sécurité de la navigation maritime et réglementation du travail à bord des navires de commerce

M. Ohstutemps présente un nouvel article 4 qui établit la composition de la Commission de visite; il est adopté.

Les articles 5 et 6 (examen des navires en service) sont adoptés.

Les articles 7 à 20 sont adoptés sans discussion.

ticulant. des regards menaçants se tournaient du côté de l'usine.

Les jeunes gèns se sentirent le cœur atrocement sevré.

Sœur, dit Jean, le démenti viendra trop tard.

Si nous retournions. flt Arlette. Peut-être trouverions-nous,, de concert avec M. Halbris, le moyen de faire connaître plus tôt la vérité.

Jean secoua la tête.

Il n'en existe pas. Ne perdons pas de temps. il faut que ma protestation soit imprimée et distribuée aujourd'hui. Passons au moins par la rue du VieuxCadran, dit la jeune fille. Cela ne nous retardera guère et nous verrons ce qui se passe à la Perle Noire.

La rue du Vieux-Cadran présentait à peu près son aspect accoutumé; mais en approchant du cabaret d'Isidore» ils entendirent un grand brouhaha et ils furent contraints de reculer devant une bande nombreuse qui sortait, précédée d'une loque rouge. Une voix éraillée entonna l'Internationale qui fut reprise en chœur par toutes les autres. A la fin du couplet, une clameur s'éleva A l'usine! à l'usine!

Ariette et son frère se regardèrent. Tous deux avaient pâli.

Ecoute, dit le jeune homme quand les émeutiers furent passés. Nos plans sont forcément changés. Il importe d'avertir M. Halbris. Ta sens-tu capabie de retourner seule au Val-Jaloux?

Quelle question, Jean! Tu me connais bien.

Oui, j'ai eu tort. Prends par les rues écartées, tu arriveras aussi vite. Je te dirais bien de te faire accompagner de papa Clément

A ^article 21 M. Lsoour-GrandmaiMn obtient que la navigation de plaisance soit réglementé pa* décret ministériel.

Les articles 22 à 27 sont adoptés.

Sur l'article 28 qui établit le repos hebdomadaire, M. Waddington expose les difficultés d'application.

Le ministre en demande le vote promettant d'apporter beaucoup de modération dans l'application.

M. Tournon obtient la prise ep considération du repos hebdomadaire aux longs courriers. Après une courte suspension de séance, la Commission revient avec un avis défavorable à l'amendement.

M. Touron retire alors son amendement après r.enpuvellement des, promesses du mi-

Bistre.

Le paragraphe premier est adopté. M. Riotteau demande .que l'article 28 ne» soit, pas appli£at>lç. aux colonies pour que nos armateurs ne, s'y trouvent pas en état d'infériorité vis-à-vis des armateurs étrangers. L'amendement Riotteau est repoussé par 193 voix contre 92.

L'ensemble de l'article 28 et l'article 29 sont adoptés.

La suite de la discussion est renvoyée à n&ardi 2 heures,

Séance levée. «^ Là PERSÉCUTION RELIGIEUSE Lors du départ de Mgr Chesnelong de son palais épiscopal, une imposante manifestation l'avait escorté à sa nouvelle demeure. Elle s'en, fut ensuite conspuer les francs-maçons devant la Loge; on y cassa quelques vitres.

Lors de sa comparution en simple police pour le fameux délit de messe, une autre manifestation l'avait reconduit chez lui. Au cours de cette dernière, un journaliste, qui insultait les catholiques, reçut quelques coups de canne.

Les deux manifestations avaient été conduites par M. Eugène Bruyère, l'énergique président de l'Action libérale.

Poursuivi pour coups et blessures et bris de clôture avec plusieurs de ses amis, M. Bruyère a été condamné, par le tribunal correctionnel de Valence, à 125 francs d'amende, et les autres manifestants à des amendes de 16 à 25 francs.

M" Ménard, Joulié et Bouchet défendaient res inculpés.

LA CULTUELLE VILATTE Vilatte et Q* avaient jeté nos lecteurs le savent- leur dévolu sur 1'égBse de SaintLouis d'Antin.

Mais la loi ne permet absolument pas une pareille usurpation les églises doivent légalement garder leur affectation précédente.

Et c'est pourquoi les schismatiques sont en train de négocier la location d'un petit théâtre des Batignoiles. C'est tout à fait leur place.

La comédie continuera «

~as~~ m..

A 7ILLENETO-SAINT-5E0R&ES

Bien avant l'heure fixée pour la représentation ridicultuelle, plus de 500 protestataires se trouvaient massés devant la porte du casino.

En présence de cette manifestation, la municipalité chercha a faire croire que Vilatte avait télégraphié qu'il ne venait pas. II était fort bien venu cependant. A 3 heures, Vilatte arrive par le train avec deux personnes une voiture l'attend à la gare pour ne pas attirer les regards, il a revêtu une douillette noire. Il fait arrêter sa voiture au pont et envoie une estafette se renseigner au casino de la BelleAimée. Apprenant 'qu'il n'y avait que des protestataires, il reprend le train aussitôt. La foule des protestataires, se rend à t'éçlise où le dévoué curé de Villeneuve lea félicite et donne le salut.

Ainsi s'est terminé à l'honneur des catholiques de Villeneuve-Saiat-Georges Téquipée de Vilatte.

LES ÂPÂCHES DE LÏBKE COLONIALE Cherbourg, 25 mars. De notre correspondant

A la suite des incidents dont Cherbourg a été le théâtre, le Conseil municipal de notre ville a été amené à voter un vœu au minj<3tre de la Guerre, tendant à la suppression du port de la baïonnette pour les permissionnaires de nuit de la garnison.

M. Mathieu, député maire, a eu une entrevue avec le général Picquart à ce sujet. Le général Picqwart a examiné la question avec beaucoup d'attention. « Jusqu'ici, a-t-il déclaré, le port du sabre a été considéré comme un honneur, et on ne pourrait, en tout cas, le supprimer à telle ou telle troupe par raison disciplinaire. Une mesure générale pourrait seule intervenir. » Le ministre de la Guerre a mis la question à l'étude et a promis d'y apporter une prompte solution.

£s: étoiles des Causeries Nos lecteurs qui ont acheté les sept volumes parus des Causeries illustrées (1), pour les étudier et choisir les feuiltes à distribuer, ont été étonnés que ces charmants volumes n'eussent point de numérotage de tomes bien qu'ils constituent un ensemble de doctrine logique.

On a évité de numéroter les volumes afin de permettre de distribuer ces sept cadeaux séparément; mais le numérotage figure néanmoins sur la reliure grâce à des étoiles dorées, au dos. Le premier volume en a une seule, le deuxième deux. le dernier huit. (1) Les sept volumes brochés, 7 francs reliés, 10 francs tranenes dorées, 11 fr. 75. Port, un colis de 5 kiîps.

Un cent d'une même Causerie, 0 fr. 50; port, 0 fr. 25.

Certes non. Nous n'arriverions jamais, quelqu'un de ces forcenés lui chercherait querelle.

C'est assez probable. Toi, on te laissera passer, j'espère. Pendant ce temps, je courrai à la mairie. II faut envoyer chercher des gendarmes, des soldats. Sans cela les pires malheurs sont à craindre.

Ils se séparèrent, Jean pour mbnter au centre de la ville, Arlette pour reprendre le chemin de l'usine.

Elle avançait difficilement, trouvant, même en ces rues où l'agitation était moins grande, des groupes bruyants et surexcités. qui tous suivaient la même direction. Il lui arrivait de s'ouvrir un passage, si tranquille et si fière que personne ne lui résistait.

Enfin, elle atteignit l'extrémité du faubourg et devant elle le Val-Jaloux dressa ses vastes bâtiments surmontés des hautes cheminées qui, depuis plusieurs jours, ne vomissaient plus leurs habituelles colonnes de fumée noire.

Arlette avait cent fois déploré la construction de cette usine qui, disait-elle, gâtait le paysage. Ce jour-là elle trouva aux longs tuyaux éteints un aspect morne et désolé qui accrut son angoisse.

Simonne jeta un cri en la voyante

Chère Arlette, qu'y a-t-il?

Mile de Proquefeuille se jeta dans ses bras.

Ma chérie, ils marchent sur l'usine. Eh bient dit Simonne, préparons-nous à les recevoir.

Elle entraîna son amie vers le salon. Quoi! téméraire enfant, dit Hàlbris avec émotion, vous êtes venue à travers l'émeuts! comment retouraerez-vaua à Roouefeuilleî

M§ê§ ëMJëimS

La transtation du corps de Léon XIII D'après la Tribuna, le Pape aurait décidé dans une audience accordée au cardinal Agliardi que la translation du corps Léon XIII dans la basilique de Saint-Jean de Latran aurait lieu en avril, après les fêtes de, Pâques.

Le eorps $e Léon 'XIII sera reçu à SaintJean de Lairan, très solennellement. Une rnesse funèbre sera célébrée en présence des cardinaux du corps diplomatique auprès du ^aint-Siège, du grand maître et des chevaliers de l'Ordre de Malte. (Havas.)

jKTon a^xxxxm CL&Txxxxxm + Scaur Valérie, das Sœurs de SaintJoseph da l'Apparition, à Jérusalem, j 22 mars. Ella se dévouait depuis plus de trante ans aux malades de l'udpitat Saint-Louis; les anciens pèlerins da Jérusalem qui la connaissent bien auront pour elle an souvenir spécial dans leurs prières. Mme Vve Claudius Duo, VJ ans, à Lyon. M. Joseph-Constant Maitre, brigadier se dentaire des Eaux et Forêts, à MoatBéliarti, 57 ans. Mme Dupont, femme du dévoué correspondant de la Croix, à Locbes. Mlle Léopoldine de Beaupoil de Saint-Auiaire, 76 ans, à Périg»eu}£. Mme Constant Kaffet, à Saint- Vincent- da-Gonnezac (Dordogne.)

AVIS Px v-JÉjflaEFlfli

Co«ïérenc.e. Athénée Saiot-Oermain. 21. rue du Vleux-Uotojnbicr, le JèadiSaint, à 8 h. 1/8 du soir- M, l'abbé Gatlra donnera au profit dea teuvrea de r»rcS»vê<jae da tialilée "Re conférence avec nom.breuses projections sur le « d>i»in Galiléen ». On. ttouve des billets ehe* Maie la .mar^uisa de Courtavel, 34, rue Saint;9iHl(aume, M. l'abbé aa&re, 5S, rua Ysueau, a l'Albenée saint-ueraia.ia.

~r~'Em.r'T* a_a

DâPîiièrôs

'i-

Nouvelles

VERS LE MAROC

Toulon. 25 mars. Les croiseurs Jeanncci' Art et Lal&nde, ont quitté Toulon à minuit. Ces navires ont emporté un important chargement d'objets de campagne afin que les Compagnies de débarquement puissent entrer- action s* c'a» nécessaire..

LES TROUBLES DE TANGER Tanger, 25 mars. D'après de nouveaux ren saignements apportés hier soir de Msrakecn, il résulte que, la foule après avoir été momentanément écartée du dispensaire da v* Maucîiamp par les soldats du maghzen, s'est précipitée vers la maison de l'agent consulaire anglais, M. Lennox. Quelques émeutiers ont penétré au rez-de-chaussée, mais M. Lennox avec qwelôues domestiques est parvenu à barricader las portes. Des coups de feu ont été tirés d'une fenêtre de l'agence consulaire, 2 indigènes ont été tués et 2 blessés. Les assaillants se sont enfois au bruit de la fusillade.

LA CATASTROPHE DE L' « IENA » Saint-Brieuc, 25 mars. Les obsèques de. M Mathurin Rouault. chauffeur, mort victime de la catastrophe de l'Iéna, ont eu lieu ce matin- à 10 Iwaras, à. l'église de Florin, au milieu d'une nombreuse affluenee. Toutes les autorités civiles, militaires et religieuses étaient représentées. {Havas.)

LES MINEURS DE LA LOIRE

Firminy, 25 mars. De notre correspon-

dan&

Grand-Croix (Loire), les mineurs ont tenu une réunion dont le but a été tenu secret. Une grande fermentation règne dans le bass|i houiller 0s la toire.

Bône (Algérie), 25 mars. Les nommés Léopold et Ferdinand Esbarald, fil» de l'ancien président du tribunal de commerce, revenaient d'une partie de pêche quand ils furent surpris par un coup de vent qui a fait chavirer la barque. Les passagers ont disparu. Leurs corps n'ont pas encore été retrouves. Anvers (Belgique), 25 mars. Une collision s'est produite ce matin entre le paquebot calaisien Lord Warden et le navire belge Princesse-Henriette. Tous deux ont été endommagés. Les dégâts du Lord-Warden sont sérieux. c

PflLtHIS DE JUSTÏCS

LES MANIFESTATIONS

DE L'EGLISE 8CHISMATIQUE

La 10° Chambre correctionnelle a condamné aujourd'hui, à 50 francs d'amende, un étudiant, M. Mlthciard, cousin du conseiller municipal de l'Eco a militaire.

LTttculpé était accusé d'avoir, le 10 février dernier devant la chapelle schématique de Vilatte, rue Legendre, poussé le cri de A bas la police! >

J'ai seulement crié, a déclaré l'inculpé Vive la liberté! Vive Pie X! » Puisque vous reconnaissez avoir proféré ces deux exclamations, a dit le président M. Vigneau, avouez que vous avez crié « A bas la police! c'est le corrolaire de vive la liberté!

Ce joli mot a provoqué les rires de l'auditoire.

M. Mithouard était défendu par M" Léon Prieure.

TIRAGES FINANCIER»

Ville de Paris 1899

Ce matin. à 1» heures, a eu lieu, *ui magasins de la ViUs de Parts, rue La Fontaine, k Auteuil, un t6rage Intéressant les obligations l'Emprunt municipal de 1S99 (Chemin de fer Métropolitain). A ce ltra»e. II a été extrait de la roue 33 numéros ayant droit, d'après leur ordre de sortie. aux lots ci-apràs Le numéro S39 448 est remboursé pur la somme de 100 000 fr.

Les numéros « 233 et 114 i 18 sont remboursés chacun par la somme de 10 oco fr.

Les 30 numéros snirants jraament cha-un ICI) fr.: 21 489 Î4 215 44 378 7t 305 77 J6S 81 187 90 994 99 454 !00 idd .23 553 130 7G3 IÎ0 797 137 565 189 fîS 155 379 t83 7S8 lSâ 4t 191 OT7 191 89S 199 097 203 048 SU 24Î 211 -.50 Ï37 433 ÎS4 C4Ï 869 SS1 331718 471 928 –3K S6S SSS4Ô6.

J'y retournerai plus tard, quand le péril sera passé, répondit Arlette. Vous ne me chasserez pas, Monsieur. Je reste avec Simonne.

Ainsi, père, dit celle-ci, tu'te figureras que tu as deux filles.

Une flamme rose monta aux joues d'Arlette, elle embrassa son amie pour cette bonne parole.

Il y avait à peine un quart d'heure qu'elle était là quand le heurtoir de fer résonna avec éaergie et l'on vit paraître Elisabeth. Vous aussi, mon enfant! dit l'usinier. Les jeunes filles ont-elles donc résolu de lutter de bravoure?

Elisabeth conta comment son père avait voulu prévenir le patron. Mais comprenant qu'il serait presque impossible à Mirou d'arriver au Val-Jaloux, elle l'avait prié de la laisser venir à sa place. Les défenseurs ne vous manqueront» pas, Monsieur, ajouta-t-elle. Bon nombra d'hommes de Boulaines ont reculé à l'idés d'attaquer l'usine. Il se forme un courant opposé qui grossira promptement. Tout à l'heure j'ai aperçu M. Jean au milieu d'un groupe compact. Il partait avec chaleur et il était écouté et applaudi. 11 y a encore, grâce à Dieu! de braves gens à Boulaines.

(A suivre.) J

Marguerite LEVRAY.

(Droits de traduction et de reproduction rèstrvés.)

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Cflllî» DE MOTBE-DAME Dans sa dernière conférence, M. le chanoine Janvier a exposé à aon magnifique auditoire quelles sont les causes intérieures 'du péché.

C'est en nous qu'il nous faut trouver les puissances capables d'engendrer le péché l'habitude, le tempérament, la nature.

Le prédicateur s'applique à déterminer l'influence de ces trois source.

I. Si on demande à quelqu'un pourquoi il se livre au péché, il répondra souvent c'est une habitude.

L'habitude qui nous incline vers le mal est le vice, qui pèse sur la liberté comme une seconde nature dont les besoins parlent sur un ton impérieux.

Au lieu de tenter de remonter la pente, 'de consentir à une exécution cruelle, nous redoutons tout ce qui nous en parle. C'est que nous aimons follement notre esclavage, et que si, mus par une grâce de choix, nous déracinons de nos entrailles le vice qui les 'dévore, nous éprouvons une angoisse pareille aux transes de l'agonie.

Jeunes gens, ne laissez pas s'incarner en ,vous le démon de l'habitude. Après chaque faiblesse, effacez par la réaction le sceau imprimé dans votre âme par le crime. La liberté est capable cependant de briser ces liens.

C'est nous-mêmes qui avons forgé nos fers une première bonto ébaucha l'habitude. Cette faute qui ne jaillissait pas de l'habitude, d'où vint-elle?

H. De notre tempérament, seconde cause 'du mal. Nous naissons tantôt fils de ta barbarie, et il est difficile de contenir dans les bornes cette nature qui échappe par tous ΧS côtés, tantôt fils de ta décadence, dont \a subsance est épuisée, dont la volonté s'effondre dans l'inertie.

M. le chanoine Janvier fait d'une société en décadence une peinture qui paraît vraiment être celle de la nôtre.

Mais il ne faut pas oublier la liberté que nous laisse le passé, et la faculté que nous gardons de regimber avec succès contre les inclinations qu'il nous impose. Il est en notre pouvoir de refaire notre tempérament, de nous constituer les chefs et les pères de générations rajeunies. III. Le tempérament, tout en nous penchant au péché, n'en explique pas complètement le phénomène. Le tempérament n'est que l'habitude d'une race ou d'une famille il y eut donc un temps où tes tendances vicieuses n'existaient pas. Et une troisième cause du mal apparaît c'est l'infirmité naturelle à l'homme depuis la chute. Les habitudes, les corruptions ne font qu'aggraver cet état antique éommun à tout le genre humain.

Nous avons été frappés dans notre coeur sensible, et la tentation ne nous quitte presque, pas de nous rassasier au banquet de la

création.

Et notre raison aussi a été atteinte. Elle change, elle se trompe, elle se contredit. La volonté reste qui devrait maintenir l'équilibre. Mais elle a été mutilée comme le t'este. Elle contracte alliance avec les appétits et conduit aux naufrages de l'âme et de ià. conscience.

Adam ne portait en lui aucune de ces forces funestes qui nous poussent à la prévarication. Pourtant, il a succombé. Il y a donc une raison plus secrète de nos défailrVnces? Oui, et nous la tenons de notre qualité d'homme et de notre qualité de créature.

En vertu de ce dualisme étrange de la chair et de l'esprit que Dieu a unis dans une seule substance, nous tendons par tous les instincts inférieurs vers le monde sensible, et par tous les instincts supérieurs vers le monde intellectuel. Mais la réalité matérielle, vis-à-vis de nous, a plusieurs avantages sur la réalité idéale.

Au contraire, l'univers immatériel nous demeure longtemps étranger, et nous le Connaissons peu et mal. Et quand il faut se consacrer à ce monde lointain, nous craignons de lui sacrifier ces biens dont nous savons la fragilité.

.Voilà pourquoi la réalité matérielle nous fait si vite oublier la réalité éternelle, et voilà pourquoi, aussi, Dieu, qui soudain avait condamné l'ange déchu, a usé de tant de miséricorde vis-à-vis de nous et s'est même surpris un jour à dire qu'il ne nous frapperait plus avec trop de rigueur, car l'homme eat chair et porté par le poids de jjqtje chair à préférer la terre au ciel. Nous citons in-extenso la dernière partie îîh discours.'

Si impérieuses que soient toutes les puissances que nous venons d'énumérer, plies ne nous révèlent point le secret suprême de notre faiblesse; elles exercent, Certes, une redoutable pression sur notre yie morale,elles préparent nos prévarications, elias n'tn sont point la cause ul Unie. Die» no»s oit-il établis en dehors ^e tout commerce avec la matière, dégaés de ses entraves, nous eussions encore gardé la faculté de faillir et de pécher. Tous en avons un exemple terrible dans |^» anges, qui, étrangers à l'infériorité

Itli'lYli u~s

REVUES

ta situation de l'Eglise

en Allemagne

{ftEVUE CATHOLIQUE DES INST1fÙtlONS ET DU DROIT, mars: Dom Cesse.)

Dom Besse commence, dans Vexeellent organe des jurisconsultes catholiques, la publication de son enquête su,r les relations de l'Eglise et de l'Eta.t dans les divers pays du monde. Volet, d'après une communioation de tlom Remacle Forster, ce qui en est, en Ailetaagne. Il sera facile, anemln taisant, de, conjfirer notre situation à celle des oatholiques OutreRhin.

La liberté de conscience existe théoriquement en Allemagne mais, dans la pratique, l'Eglise catholique eat soumise à biep doa entraves. U n'y 9 de restriction l'exercice publie du culte qu'en ce qui concerne les processions 1 la police se réserve de les protéger et de maintenir l'ordre durant le parcours., Ce oui lui donne une fapoasion d'intervenir H raut, pour les proCessions nouvelles, son autorisation, qui £3( généralement aocorcraef elle désire qu on lui rappelle le jour e.t le parcours des proPions ordinaires cette formalité est re-

lorsque l'itinéraire est modifia. U y

jalité des droits civiques et civils pour

éga:l1té dei droits civiques Q\ ojYi.ls t~ecen·

citoyens asjpartenant aux cultes {«con-

de notre nature, dépouillés de tout «nélange avec la chair et la sensibilité, ont pourtant fléchi dans plusieurs de leurs espèces et sont tombés comme des éclairs des sommets du vrai, du bien et du ciel. Nous sommes des créatures, voilà le dernier mot de notre fragilité, voilà l'explication dernière de nos fautes. Toute créature est essentiellement peccable. Dieu, dit l'ami de Job, ne ga fie pas ses serviteurs. Il decouvre des taches dans ses anges.

Combien plus ceux qui habitant das maisons de boue, Qui ont leurs fondements dans la poussière, Qui seront réduits en poudre comme par la teigne, seront-ils exposé à mal faire ? Pour que nous devenions impeccables, il faut que nous soyons envahis par l'Infini, que le vide de notre être soit rempli par son immensité, que notre âme soit rivée à lui par la force de liens indissolubles L'esprit, en effet, ne fût-il pas empêché et troublé dans ses opérations par la sensibilité, par l'imagination, resterait exposé à l'erreur, à l'hésitation, au doute, à la distraction la volonté, n'eût-elle pas à subir l'assaut des passions, la pression du corps, la tyrannie des habitudes, garderait un penchant à s'égarer, parce que l'esprit et la volonté étant finis, ne possèdent ni la plénitude du vrai, ni la plénitude du bien. Si cette plénitude manque aux puissances de notre âme, c'est que notre âme même est finie, qu'elle est à la fois fille de Dieu et fille du néant, qu'elle porte en elle des aspirations contraires, l'une qui la pousse vers l'absolu qui l'a créée, l'autre vers le néant dont elle est sortie. Nous sommes et nous ne sommes pas, dit saint Augustin par ce que nous sommes, nous tendons à la vie, par ce que nous ne sommes pas, nous nous en éloignons. Et comme la distance qui nous sépare de Dieu est beaucoup plus grande que la distance qui nous sépare du néant, Il nous faut nous retenir pour ne point descendre, peiner et faire effort pour nous élever jusqu'au sommet de l'être; il suffit de nous laisser glisser pour retomber dans le néant. Aussi, la Providence, à laquelle rien n'échappe, avait-elle versé dans le cœur de l'ange et dans le cœur de l'homme une participation de la nature qui lui est propre en vue de faciliter notre ascension vers les régions qu'elle habite, en vue d'opposer un contrepoids a la faiblesse qui nous ramène vers la misère de notre origine. Mais notre penchant à nous abandonner sur la pente rapide qui conduit à l'abîme dont nous avons été tirés survit à la grâce et aux vertus que nous avons reçues d'en haut.

Or le mouvement de la volonté et de la liberté vers le néant, c'est précisément le péché, et tout ce qui donne naissance à ce mouvement donne naissance au péché. Courir au néant, en effet, c'est fuir Dieu qui est l'être et la vie, si bien que pour tomber tout à fait dans le néant, il suffirait de briser tous les liens qui nous rattachent à lui. C'est ce qui a fait dire à saint Paul « Quand je perds la charité qui m'unit à Dieu, je ne suis plus rien si. charitatem non habuero, nihil sum; à « saint Augustin a L'homme est quelque chose, aussi longtemps qu'il se rive à Celui par lequel il a été fait; s'il s'en éloigne, il s'évanouit dans le néant, tamdiu est aliquid homo, quarndiu Mi hserel a quo faclus est homo nam recedens ab illo, nihil est homo. Courir au néant,c'est renoncer à la raison pour suivre les caprices de l'imagination, c'est condamner la volonté à se courber sous le joug des instincts, subordonner l'âme aux exigences du corps, c'est échanger les trésors de la vie intellectuellè,morale, libre, contre les réalités corruptibles c'est se dé-'grader, c'«st-à-dire descendre des hauteurs où la Providence nous avait établis, pour se traîner dans les bas-fonds de l'univers c'est concentrer ses efforts et son attention sur la matière qui s'effrite, sur la vanité qui nous échappe, sur le temps qui s'envole et nous distraire de ce qui demeure. Tout cela, c'est le retour au néant, tout cela aussi c'est le péché, dont toute la malice consiste dans la rupture insensée, délibérée, de l'âme avec Dieu, dans l'asservissement de la raison à l'imagination, de la volonté aux appétits, de l'ange à la bête, de l'esprit à la matière, dans la préférence accordée à ce qui est éphémère sur ce qui est éternel, à ce qui n est pas sur ce qui est, à la mort sur la vie, au néant sur l'être. Nous sommes des créatures voilà pourquoi, en vertu même de notre origine, nous sommes exposés à nous jeter dans le néant et dans le mal, à nous y jeter instinctivement, à nous y jeter volontairement, librement et follement.

Vous voyez bien, Messieurs, la marche de nos idées, en en remontant les diverses étapes. Nous ne sommes pas des dieux possédant par nous-mêmes la plénitude de la raison, de la volonté, de la liberté, de la vie, de l'être nous avons été faits par up autre et faits de rien, voilà pourquoi d'abord nous sommes faillibles et peccables. Nous ne sommes point des intelligences pures, nous sommes un composé de matière et d'esprit,

nus officiellement, catholiques, vieux-ca- tholiques, évangéliquea, protestants ou juifs. Ces derniers sont vus d'assez mauvais œil. Il y a parité entre ces divers cultes et, par conséquent, 11 n'existe point de religion d'Etat. Le régime de séparation n'est pas connu en Prusse.'

L'Etat intervient pour délimiter les circonscriptions paroissiales et diocèses, s'il y a lie de modifier celles existantes ou de créer des paroisses et des diocèses nouveaux, et pour autoriser les impôts ecclésiastiques. Ceux qui désirent embrasser la carrière ecclésiastique ont dû faire leurs humanités complètes dans on collège de l'Etat et suivre les cours de théologie pendant trois années dans une Université ou dans un séminaire ou lycée jouissant des mêmes droits cette condition est moins rigoureusement exigée pour les vicaires. On a organisé, auprès d'un assez grand nombre de collèges, des internata destinés aux futur» ecclésiastiques. Il n'y a pas pénurie de vocations. L'administration diocésaine notice chaque nomination de curé au gouvernement, qui 4 un droit de veto pour cause légale.

L'Etat fait en grands partte les frais des traitements ecclésiastiques. 11 complète c» que la curé reçoit de l'évôobé ou de la paroisse, de manière à lui fournir largement le nécessaire. En caa de disette dans une localité ou de maladie d'un prêtre, il accorde volontiers des subventions extraordi.uaires. Les curés reçoivent ainsi chaque année une somme qui va de 1 800 à 3 209 marks, suivant leur âge ou l'importance de la paroisse. La paroisse fournit aux vi.oaires leur traitement, en le prélevas! sur les ressources de la Fabrique ou en nco» raat à l'impôt ecclésiastique. En octBijonj»

plongés au milieu des réalités sensibles et palpables, noua voyons s'augmenter notre faiblesse, s'accentuer notre penchant à l'erreur et à la prévarication; un crime est venu ajouter son poids aux complaisances que nous éprouvions déjà pour le mal; des héritages funestes, des habitudes contractées ont grossi en nous les énergies de l'iniquité; le démon, les hommes, tout l'univers, nous ont sollicité en usant pour nous perdre de leur génie, de leur autorité, de leurs charmes. Devant toutes ces puissances de*dépravation, que nous sommes exposés, direzvous, à tomber 1 Oui, Messieurs, mais que nous serons grands si,mettant à profit les ressources que nous trouvons en notre liberté, en notre baptême, en notre religion,nous condamnons à l'échec toute l'armée des ennemis intérieurs et extérieurs, si, nous redressant de toute notre hauteur, nous imposons notre volonté à la nature, au tempérament, aux habitudes, au monde, à la terre et aux enfers! Quelle victoire, si nous réussissons à fuir les voies du néant, à avancer dans les chemins de la vie, à nous rapprocher chaque jour des cimes où l'on en trouve la plénitude, à nous établir sur les rocs de vertus que ni les vents ni les marées ne pourront ébranler I Cette grande guerre, cette guerre sacrée, est dure,mais les sacrifices qu'elle impose sont peu de chose auprès de la gloire qu'elle nous assure. Soyez tous, Messieurs, de ceux qui l'entreprennent sans trembler, qui la poursuivent sans reculer, qui la terminent dans la victoire; soyez de ceux qui fuyant le néant et la mort, montent hardiment vers le ciel, escortés par le cortège triomphant de la vie, de la religion et de la liberté.

XTisr

HVM ïrFYf~TÎI~TI! WPPTNt!

LIVRE D'EXGELLENTE DOCTRINE

Nous recevons d'un ami, sur le livre que vient de faire paraître M. l'abbé Fontaine, l'article suivant que nous reproduisons d'autant plus volontiers que sont plus dangereuses les erreurs visées et signalées ici à diverses reprises

La persécution qui sévit à l'heure actuelle avec tant d'âpreté contre l'Eglise de France ne doit pas absorber tellement l'attention des catholiques qu'ils négligent de se prémunir contre un autre danger aussi redoutable, sinon davantage. Nous voulons parler des erreurs doctrinales, telles que le pragmatismei le dogmatisme moral, le prtmat de l'action. qui s'insinuent partout et font chaque jour de rapides progrès, altérant la pureté de la foi, travestissant la nature du dogme, méconnaissant l'autorité de l'Eglise.

Et c'est le devoir des catholiques dont l'intelligence est ouverte et cultivée, c'est le devoir de tous les prêtres, prédicateurs et défenseurs de la foi, de s'armer par de bonnes lectures contre les attaques des novateurs. A ce titre, nous recommandons, avec les plus vives instances, un volume qui vient de paraître sous ce titre la Théologie du Nouveau Testament et l'évolution, des dogmes (1). Il a pour auteur M. Fontaine, ancien professeur de théologie à l'Université catholique d'Angers, si avantageusement connu par les ouvrages de polémique et de doctrine philosophique et religieuse, parus dans ces dernières années les Infiltrations kantiennes et protestantes, dont l'objet est surtout la défense de la philosophie chrétienne contre les attaques des disciples de Kant VExégète du Nouveau Testament, contre les audaces des aéo-critiques, qui vont chercher dans les exégètes rationalistes et protestants des Universités allemandes, des objections contre l'authenticité de nos Saintes Ecritures.

Dans son nouvel ouvrage, le savant professeur traite surtout des questions théo-

logiques.x».. v ,̃>-̃ ,vi-

̃ -̃• *-ô* "̃̃ ̃̃•

Les erreurs actuelles, identiques dans le fond par leur origine kantienne, sont cependant diverses par leur forme et par leur expression?

Les unes accumulent objections sur objections, relativement à la véracité de nos Livres Saints, et en particulier des Evangiles, et arrivent à dire que la vérité soidisant révélée, le dogme ne résulte pas de la révélation. Les évangélistes et surtout les synoptiques, ayant pour matériaux les récits et les traditions qui circulaient à l'origine dans la communauté chrétienne, ont amplifié et embelli ces données historiques et accumulé autour des faits originels, qui étaient fort simples, des fictions imaginaires. Dans ce système, qui sent non seulement l'hérésie, mais l'incrédulité rationaliste, c'est la foi, la foi-sentiment, la foi (1) La Théologie du Nouveau Testament et l'Evolutton des dogmes, par M. l'abbé 1 .Fontaine. Un vol. in 12 de XXXII 590 pages. Chez Lethielleux, éditeur, rue Cassette, 10, Paris.

tion des biens ecclésiastiques, autrefois confisqués, l'Etat sert aux évêques une rente élevée. Lorsqu'il s'agit de fonder une nouvelle paroisse, le gouvernement prend à sa charge la moitié des frais, si l'évêque fournit l'autre. La somme requise pour cette fondation est ordinairement de 32 000 marks.

L'Eglise jouit du droit de propriété, dans les conditions fixées par les lois ecclésiastiques. Les biens de chaque église paroissiale sont administrés par la Fabrique. Pour jouir du droit de propriété, les associations ont besoin d'obtenir du gouvernement le droit dit de corporation. Il a C-tê accordé par une loi, en 188S, à quelques communautés religieuses et à quatre maisons de Franciscains. On ne l'a plus demandé depuis, à cause des tracas dont son exercice est l'occasion. On préfère, dans la pratique, charger un individu de représenter la communauté ou l'association devant les autorités ou fonder un Société à responsabilité limitée. Les paroisses, les hôpitaux et certaines Sociétés d'éducation populaire ont ce droit de corporation. Les églises sont propriété ecclésiastique les frais d'entretien et de réparation sont à la charge des paroisses. Une église peut avoir et acquérir d'autres biens et les administrer sous le double contrôle de l'évêque et de l'Etat. Le curé est le président-né du Conseil de Fabrique U y a, en outre, un trésorier-comptable, rétribué et responsable ce qui ne diminue pas les responsabilitée de la Fabrique elle-même. Les comptes sont présentés annuellement à l'évêque, à la représentation ecclésiastique de la commune et au gouvernement, qui examine ai toutes le formalités nui été remjplie». il 1

sans faits, sane éléments intellectuels à son origine, qui aurait produit les phénomènes, les faits extérieurs dont les évangélistes nous font le récit.'

Une autre erreur est diamétralement opposée. Celle-ci admet comme vrais, dans leur ensemble, quoique toutefois dans une mesure assez restreinte, les événements racontés par les écrivains sacrés. Les faits, dit-on, sont l'élément primordial de la foi foi catholique et de la théologie.

Mais ici, il importe de distinguer deux choses absolument différentes le fait extérieur, tombant sous les sens d'une part, et d'autre part la réalité métaphysique et divine. Le premier relève de la critique historique le second est le dogme objet de la foi. Paf exemple, le crucifiement de NotreSeigneur est le dehors d'un fait, qui a pour dedans le mystère de la Rédemption. D'après certains novateurs, ce dedans doit être dégagé par la conscience collective dé l'Eglise, par le moyen d'expériences qui constituent sa vie.

Le tort de la théologie traditionnelle serait d'avoir extrait de la connaissance historique les dogmes par des ratiocinations verbales et logiques.Le3 philosophes de l'action, les pragmatistes, comme ils aiment à s'appeller d'un nom un peu barbare,ne tombent pas dans ce travers. Ils ne créent pas les dogmes; ils se contentent d'en constater la vérité dans les expériences de la vie chrétienne. Ces singuliers chrétiens ne croient pas les vérités de notre sainte religion parce que Dieu les aurait révélées mais parce qu'ils ont. expérimenté ces vérités en les vivant. C'est l'action fidèle, continuent-ils, qui est Tarche d'alliance où demeurent les confidences de Dieu.

Une autre erreur est encore plus radicale. Elle supprime purement et simplement le dogme, en tant que connaissance intellectuelle. D'après ses partisans, la notion de dogme, de vérité s'imposant de par l'autorité de Dieu à l'intelligence de l'homme croyant, cette notion qui est celle de l'Eglise universelle et de tout fidèle de sens rassis, doit être abandonnée comme un non sens, comme une proposition inintelligible, du moins selon les principes posés dans la Critique de la raison pure, par Kant, philosophe allemand, le grand maître de la pensée française contemporaine.

Le dogme n'a pas de sens si on le considère aunpoint de vue théorique. Il faut donc le considérer comme une simple prescription pratique, s'adressant uniquement à la volonté),

-#̃̃'̃̃

Que l'6n ne s'imagine pas que ces erreurs qui aboutissent à la ruine totale de la foi catholique soient le fait d'un petit nombre d'esprite bizarres et rêveurs, dépourvus de talent et, d'autorité.

Leurs auteurs sont des hommes qui ont un nomjdans la philosophie contemporaine. Ils se disent et ils sont catholiques;plusieurs même font partie du clergé. Leur but est, parait-il, excellent; ce qu'ils veulent, ce n'est pas d'attirer l'attention sur leurs personnes, mais de ramener à notre sainte religion beaucoup d'esprits que l'intransigeance fie la théologie traditionnelle en éloigne, 'disent-ils.

Et ila.idisposent de nombreux organes de publieité religieuse. Les revues les plus ré- pandues1 sont acquises à leurs idées; elles les propagent sans relâche et organisent autour $es contradicteurs la conspiration du silence.

Si ces' erreurs, de saveur rationaliste et protestante, n'ont pas encore pénétré dans le peuple chrétien, cela tient à l'attachement inviolable que professe le clergé paroissial pour la théologie traditionnelle. Mais-un, certain nombre de prêtres se sont laissé prendre aux doctrines nouvelles, qui comptent aussi beaucoup d'adhérents parmi les jeunes catholiques.

Là gM le vrai danger pour l'Eglise de France; la persécution politique unit les chrétiens; ce qui les divise, c'est l'erreur doctrinale.

Le devoir ae tous les écrivains catholiques est donc de la combattre avec vaillance.

Et c'efet pourquoi nous félicitons de tout cœur M. Fontaine de continuer la campagne qu'il a entreprise contre ces nouveautés dangereuses, et de consacrer à cette noble tâche son grand talent, sa vaste érudition et sa réelle compétence dans les discussions philosophiques et théologiques.

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En lisant l'ouvrage que nous recommandons à l'attention des lecteurs, on se convaincra de l'étendue et de la profondeur du mouvement actuel contre la pureté de la foi. Comme toutes les opinions fausses et les hérésies du temps passé, celle-ci aime à se dissimuler sous des dehors trompeurs:

a dans chaque diocèse une inspection générale organisée, qui peut exercer son contrôle sur place. Toutes les précautions sont prises pour échapper aux pertes d'argent. Les réserves sont déposées généralement aux Gaisses d'épargne.

Le loyer des terres et des maisons appartenant aux églises, la rente des capitaux placés, les dons et le casuel forment les ressources ordinaires des Fabriques. Il y a. en outre, les subventions officielles et les impôts ecclésiastiques. Les évêques sont autorisés par la loi à percevoir un impôt diocésain de 1 ou 2 pour venir en aide aux paroisses pauvres. Le Conseil de Fabrique peut prélever un impôt, si ses ressources ordinaires ne lui permettent pas de couvrir les frais du culte, d'entretien du clergé, de réparation de l'église, du presbytère ou de la maison du sacristain. En pareil cas, la somme déterminée par les fabriciens est soumise à l'approbation de la représentation ecclésiastique de la commune (cette représéntation n'existe pas dans les petites communes). Il faut, en outre, l'autorisation de l'évèque et du gouvernement.

Le gouvernement ne s'occupe ni des réunions de Concile, ni des relations du clergé avec Rome, ni des fonctions du culte. Dans les œuvres d'assistance dont il a la charge, le clergé ne doit aucun compte à l'Etat. Certaines fondations pour les pauvres d'une paroisse sont néanmoins administrées par le gouvernement mais il se borne à verser les revenus annuels à qui de droty, sans en contrôler l'usage. La liberté d'enseignement n'existe pas en Allemagne, comme l'on sait. Mais l'enseignement religieux est donné dans l'école par l« curé lui-même, gui ftrt presque io«-

Le savant théologien, tout en traitant la personne de ses adversaires avec toute la considération qu'elle mérite, excelle à dissiper les nuages amoncelés et à éclairer toutes les questions d'une lumière éclatante et vengeresse.

Nous n'avons jamais lu d'étude plus pénétrante que les dissertations sur l'essence intime du dogme, sur son origine divine, sur sa révélation progressive par l'enseignement du Sauveur et des apôtres; Non 11 n'est pas vrai que les évangélistes aient embelli, idéalisé les récits et les traditions orales qui circulaient parmi les fidèles. Tenir un langage aussi rationaliste, c'est se mettre à la remorque de Renan et des exégètes qui appatiennent au protestantisme libéral de la France et de l'étranger. Non 1 il n'est pas vrai que les dogmes soient l'oeuvre des ratiocinations verbales et logiques des théologiens. Ils ont pour auteur Notre-Seîgneur et les apôtres euxmêmes ils ont été enseignés avant la publication des Evangiles.

M. Fontaine étudie avec un soin spécial les révélations successives de Jésus-Christ et des apôtres, relativement aux dogmes fondamentaux de la foi catholique l'Incarnation, la Rédemption, l'Eglise.

Et quand on a suivi ses raisonnements si forts, si concluants, appuyés sur les textes les plus précis des Evangiles et des Epîtres, celles de saint Paul en particulier et de saint Pierre, on est heureux de voir l'enseignement traditionnel si magistralement justifié et vengé; et l'on s'étonne que des novateurs, plus familiarisés avec la Critique de Kant qu'avec les écrits des Pères et la Somme de saint Thomas, élèvent la prétention de réformer la science théologique dont ils méconnaissent la nature. Et l'on s'étonne que des prêtres, voire des religieux, se fassent les très humbles disciples de ces singuliers théologiens.

Ceux-ci, parmi toutes les ignorances dont leurs productions sont émaillées, ont sur l'essence de l'Eglise des idées vraiment incroyables. Ils ne veulent rien savoir de son magistère doctrinal ni de l'assistance divine de l'Esprit-Saint. A les en croire l'Eglise serait une simple "société de moralisation chargée d'enregistrer les expériences faites par le peuple chrétien 1 On se demande en quoi cette conception diffère du libre examen de l'hérésie protestante.

o

Nous ne pouvons tout dire dans un simple compte rendu. Bornons nous à signaler encore la façon magistrale dont M. Fontaine a traité, dans la seconde partie de son beau livre, l'importante question de l'évolution des dogmes.

La vérité révélée étant l'expression de la pensée divine, est immuable comme Dieu lui-même. Mais comme elle est reçue par l'esprit humain, si inconstant et si agité, n'est-il pas inévitable qu'elle participe à la variabilité du sujet qui la reçoit ? Comment concilier ce qu'elle a d'immuable avec ce que nous, lui donnons de nos changements ? Ce problème a attiré de tout temps l'attention des théologiens, de Vincent de Lérins, entre autres, dans l'antiquité du cardinal Newman, à l'époque contemporaine. Le célèbre converti d'Oxford publia, en 1845, sur ce sujet important, un livre intitulé le Développement de la doctrine chrétienne.

Tout n'est pas parfait dans cet ouvrage, et certaines théories appellent les plus expresses réserves.

Cependant, dans ses idées essentielles, la philosophie et la théologie en est excellente. Newman n'est kantien à aucun degré. Il dit sur la connaissance sensible r « Nous sommes environnés par des êtres qui existent dans une entière indépendance de nous, et cela, que nous existions ou que nous cessions d'exister. Les sens nous font

Ce que disent les journaux

LE REPORTAGE MODERNE

La Métropole d'Anvers raconte à quelles scènes extraordinaires a donné lieu la lutte entre journalistes à propos du naufrage du Berlin.

Parmt les journalistes anglais, deux ou trois étaient des plus réputés dans leur pays.

Un grand blond, raconte notre confrère, qui était rentré de la Jamaïque depuis deux jours, ouvrit les hostilités, mais de façon si doucereuse que vraiment on aurait dit qu'il nous envoyait une volée de pralines au lieu de mitraille. Il me prit à part et je vous transcris la conversation que j'eus avec lui

Vous venez du pier ?

jours nommé par le gouvernement inspecteur local de l'école primaire. Les religieux n'ont la direction d'aucun collège. Les prêtres séculiers peuvent enseigner dans un collège, s'ils ont passé l'examen requis pour cela.Les religieuses peuvent, après certains examens, diriger des écoles supérieures pour jeunes filles. A Aix-la-Chapelle, les Ursulines ont la direction d'un gymnase professionnel. Jadis plusieurs écoles normales pour institutrices étaient aux mains de religieuses mais les ministres de l'Instruction publique refusent de donner des postes à leurs élèves. L'enseignement primaire est donné par des laïques on n'a qu'A se louer des sentiments religieux des instituteurs et des institutrices catholiques. Le mariage religieux n'est pas tenu pour suffisant au point de vue légal le mariage civil est requis. On peut se contenter du mariage religieux, si l'une des parties contractantes est en danger de mort.

Les ministres du culte ne peuvent être élus membres du Conseil de Fabrique ou de la représentation ecclésiastique de la commune ils ne sont pas admis à remplir les fonctions de maires. Les curés sont de droit présidents de la Fabrique on les décharge des contributions communales. Les prêtres professeurs ne jouissent pas de cet avantage.

On peut apposer en public des signes et emblèmes religieux, du moment qu'ils ne gênent pas la circulation. En pareil cas, il faudrait une autorisation de la police, qui n'est jamais refusée. Les délits spéciaux au culte ne sont ni prévus par là loi ni sujets à répression»

Les catholiques forment un tiers à> la population de l'AUema&nft au Nord. Il se

connattre directement les êtres matériels £ l'existence des personnes et des choses,leur« propriétés et leurs modes, leurs rapporta mutuels, leurs actes sont pour nous objet. de sensation. Toutes ces choses nous sont directement connues par les sens nom voyons, nous entendons ce qui se passa sans intermédiaire. Il

Si le savant penseur est ennemi do la rai, son raisonnante, il entend par là les égare-, ments du rationalisme, mais il ne proscrit pas l'usage légitime et nécessaire du raisonnement dans la science. Lui-même s'en est servi d'une façon victorieuse lorsqu'il a tracé les règles du développement des dogmes et qu'il en a cherché l'application dans .l'histoire des définitions dogmatiques. C'est donc à tort que les novateurs veulent se prévaloir de son autorité pour ap< puyer leurs obscurs et tortueux systèmes. Newman avait l'esprit trop juste et trop pénétrant, sa connaissance de l'Ecriture Sainte et des Pères était trop profonde pour qu'il soit permis de se servir de son nom en faveur des erreurs théologiques contemporaines.

C'est ce que M. Fontaine démontre avec une grande abondance de preuves. La théorie du développement amena son auteur, qui n'était pas encore converti, à l'acceptation de tous les dogmes catholiques, y compris les vérités concernant la Très Sainte Vierge, rejetées par les théologiens anglicans. Sa doctrine sur le motif de la foi, sur l'autorité de l'Eglise, est identique à la doctrine traditionnelle. Les études qu'il entreprit pour démontrer à ses coreligionnaires l'immutabilité du dogme, l'amenèrent à constater dans les définitions successives de l'Eglise enseignante les lois du progrès théologique, qui a pour point de départ les vérités révélées contenues dans les Livres Saints.

Appliquant les lois newmaniennes au pragmatisme ou dogmatisme moral.M.Fon* taine arrive à cette conclusion, qui sera partagée par tous ses lecteurs les novateurs actuels altèrent dans leur essence les notions de la foi et de l'Eglise, altèrent et corrompent les dogmes et ils'se trouvent ainsi condamnés par le cardinal Newman lui-même.

Les lecteurs qui étudieront, avec le soin qu'il mérite, le solide ouvrage de M. Fontaine, auront une connaissance approfon, die du mouvement théologique actuel, siront fortement armés contre les funestek théories des pragmatistes, et verront que leurs connaissances, jadis acquises dans les sciences sacrées, prennent des développements inattendus.

Ils recueilleront un autre avantage également précieux. Et en disant ceci, nous pensons aux prêtres qui s'adonnent au ministère de la prédication, soit dans les grandes chaires, soit dans les églises rurales. Le peuple chrétien a surtout besoin d'être inâi truit du dogme; et nous estimons que d$ nombreux chapitres de la Théologie du Nouveau Testament ont à ce point de vue. une utilité de premier ordre. En appliquant, par exemple, la théorie newma-. nienne au mystère de la Rédemption, M. Fontaine considère ce dogme fondameri-< tal dans les éléments essentiels qui le constituent et qui sont la solidarité, la substitution de l'innocent au coupable et la réversibilité des mérites. Il y a là de nombreuses idées très belles, accessibles à tous, s'adap.tant parfaitement à la mentalité contemporaine, et dont l'emploi rajeunirait l'exposé tion populaire des vérités chrétiennes. En un mot, la Théologie du Nouveau Testament et YEvolution des dogmes constitue une mine précieuse. Beaucoup de prêtres et de catholiques instruits voudront la possé» der; et ils ne tarderont pas à se convaincre que l'éloge que nous venons d'en faire esj l'expression de la plus exacte vérité. JULES Lelorrain.

Oui.1

•– Avez.vous vu !e bateau î

Qui.

Avez-vous vu quelque chose d'impôt tant ?

Non.

•– Voulez-vous me donner ce que vous; avez vu ï

Non.

Je vous paierai ce que vous voudrez. Non Au revoir f

Mon homme marmonna quelque chos^ qu'emporta la rafale, et je continuai ma; route vers l'Hôtel Amerika, où je pourrais trouver un coin de table pour écrire et quelque chose à me mettre sous la dent, car je n'avais plus mangé depuis jeudi midi. A 9 heures, je sortais de la chambre n° 3

fait des conversions mais on n'en dit rien, sauf quand il s'agit de personnages. Par contre,les apostasies sont plus nombreuses? Il faut les attribuer à l'influence des protes.tants, dans les régions où ils sont en majorité, aux mariages mixtes, à l'avancement plus rapide des protestants dans les carrières, à l'éloignement des églises, des écoles catholiques et des prêtres.

Dans les contrées vraiment catholiques, c'est l'immense majorité qui remplit se^ devoirs. A Aix-la-Chapelle, la proportion, est de 90

Il y a en Allemagne un grand nombre de communautés de religieuses, Bénédie»tines, Franciscaines, Ursulines, Filles d§ la Charité, Sœurs du Bon-Pasteur, du Pau* vre Enfant-Jésus, Pauvres Servantes du Christ, Sœurs Grises, etc., et quelques maisons de religieux Bénédictins, Francis* cains, Dominicains, Rédemptoristes, Trap- pistes, Alexiens. Les Jésuites réussissent, malgré la loi, à se maintenir en petit nom-» bre chez des particuliers et dans quelques, séminaires.

Les Ordres religieux ne jouissent point de la liberté légale. Il faut, en Prusse, poutchaque fondation, une permission du mi, nistre des Cultes. Ils no sont pas admis en. Saxe, dans le Mecklembourg et le Bruns* wiott.

Les religieux et les religieuses peuvent ^adonner librement aux œuvres de bienfai 4 sance. Les religieux prêchent des missions et exercent le ministère sacré. Mais lee prêtres séculiers, qui recourent volontiers. à leurs services, n'aiment pas à avoir uii monastère ou un couvAit sur leur paroisse. En somme, le clergé séculier se tient plutôt sur la réserve, pour ne pas dire sur I» jttflance, à leur, endroit.'


où, se trouvait Parkinson. Le palier était encombré d'une dizaine de journalistes. On m'assaillit, <• Voulez-vous me donner ce qu'il vous a dit? » me souffla l'un d'eux. « Venez avec moi, me suggéra un autre, voici cinq livres! » Un troisième me pria, moyennant monnaie trébuchante, d'intercéder pour lui auprès des gens de l'hôtel, Ces généraux de la plume commençaient par faire donner la cavalerie de SaintGeorges. Les sterlings ne leur coùtaient .rien. Le meilleur argument était la belle pièce dorée, sonnante et trébuchante, habilement sortie du gousset et délicatement poBée dans le creux de la main! Ce fut une pluie d'or pour les habitants de Hoek-vanHolland, qui se diront demain, sans doute, qu'à quelques chose malheur est bon. L'argent « Voyez-vous, me disait naïvement un journaliste anglais, il n'y a que l'argent. Vous seriez le meilleur journaliste du monde, que vous n'arriveriez à rien si vous n'aviez quelques pièces d'or à distribuer au nîoment psychologique. Sans doute, il exagérait. Mais les journalistes anglais usèrent largement de leur cavalerie, et les » gulden » ne comptaient plus à Hoek-vanHclland. On donnait des billets et des livres! Le plus offrant avait la faveur. Mais au pouvoir de l'argent le journaliste devait opposer, tout en usant de la cavalerie dorée, plusieurs facteurs, garants de réussite l'activité, l'audace, l'énergie, la ruse! L'audace! la ruse! Je vous en donne quelques échantillons A l'Hôtel Amerika, samedi matin. La consigne est sévère. Quatre hommes défendent aux vingt journalistes qui s'entassent dans l'escalier l'entrée des chambres. Un monsieur engoncé dans une fourrure écarte les groupes, arrive aux gardiens et leur produit une carte au nom d'un médecin bien connu, parait-il, en Hollande. On l'interroge. Il dit qu'il vient soigner les naufragés. On va le laisser passer, quand un de nous s'écrie « C'est un journaliste! » Et le prétendu médecin, qui était, en effet, un journaliste, n'a pas perdu un instant sa belle contenance, mais est repoussé dans le groupe de ceux qui attendent.

Des heures durant ainsi, sans perdre paiience, des journalistes ont attendu, ont rusé.Et pendant ce temps, au pier, au quai, aux bureaux télégraphiques.d'autres scènes nussi typiques se passaient. Je les ai saisies au hasard de la course, car il fallait se hâter, courir dans la neige d'un point à. l'autre distant de plusieurs kilomètres, courir le ventre creux, les pieds mouillés, transi de froid, de sommeil et de fièvre. Et nous allions ainsi tous vaillants, fouettés par l'ambition de faire mieux et d'arriver plus vite qu'un autre. On cueillait la nouvelle, puis il fallait écrire. Mais où ? Inutile de songer à trouver une table quelque part Les trois cafés étaient bondés. On écrivait, sur un poteau, sur un mur dont on snlevait la. neige. Et le camarade Van Gelder et moi nous fûmes très heureux de découvrir samedi seulement, près du pier, une table disposée à la porte d'un petit café où nous écrivions en plein air, et tremblants de froid.

Mais ce fut le vendredi après-midi que la lutte atteignit la phase la plus aiguë. II était 2 heures. Nous étions quatre. II y avait un moment d'accalmie. Nous nous acheminions vers le pier, à nouveau mordant à belles dents dans un sandwich insipide que la faim nous faisait trouver délicieux. Je m'aperçus alors que des drapeaux glissaient et remontaient sur le treillis de hr du chevalet qui surmonte la station si«jnalétique. C'était un signal qui montait. Nous avions suivi pendant une heure les lentatives de sauvetage qui continuaient, et, comme un éclair, l'idée me vint que ce signal était une réponse aux bateaux qui trouvaient près de l'épave. J'accoste un pilote de mer, qui me répond « Ja 1 vijf mannen gered » J'insiste en mon meilleur flamand « Zijt u zeker ? Ja Ja » est ia réponse.

Et comme une flèche, je file vers le télégraphe, suivi des journalistes qui, me voyant courir, se disent qu'il se passe quelque chose. Un télégramme, trois mots, et je repars suivi de mes deux camarades de passage qui me guettent. Je me dirge vers le port. Un remorqueur passe, et nous crions < Des sauvés? Combien? Dix! n Une arleur nouvelle me donne des jambes. Aller à la gare par le chemin ordinaire est trop difficile. Je coupe par un chantier, j'escalade une barrière et j'arrive au télégraphe, suivi de mes fidèles camarades. Une formule Trois mots encore, et je retourne, Un deuxième remorqueur arrive, c'est le Wodan. « Onze sauvés, quatre femmes, sept hommes » nous crie le capitaine. Et je reprends ma course, suivi toujours de mes deux camarades:

J'ai dans le dos le Central News et Router. J'escalade ma barrière, mais mes membres ankylosés ne me permettent plus une gymnastique rapide. L'énergie humaine a des limites, et tous trois nous nous dandi!lions péniblement sans beaucoup avancer. Une étreinte douloureuse m'encerclait les -reins, mes jambes flageolaient et mon cœur oattait à se rompre. A deux pas mes camarades me devançaient.

J'étais devancé Une rage furieuse me prit. Battu 1 battu parce que mes jambes me refusaient leur service. Et il me semblait que je pleurais, que je geignais. Au moment où mes concurrents se présentèrent, titubants d'épuisement, à la barrière rlui sépare la gare de la vote publique, deux soldats, baïonnette au canon, les arrêtérent « Uw kaartje (votre carte) ». Ils ne comprirent pas. Et tandis qu'ils attendaient retenus là, eux qui se croyaient enfin vainquours, je montrai aux soldats un coupon de retour et je m'affalai essoufflé, brisé, rompu, près d'un télégraphiste aburi. Vingt t mots écrits tant bien que mal, et le télégramme urgent était déposé. Au même instant mes deux camarades rentraient, et, tandis que je présentais mon télégramme à l'homme qui tapotait dans un coin sur une tige de cuivre, ils arrivèrent 1 Le mien d'abordl

L'ABBÊ GUSTAVE MOREL Nous publions volontiers, sur communication qui nous en est faite, l'article qu'on va · lire a l'occasion de la publication de la vie de M. l'abbd Morel. professeur vivement regretté do l'Institut catholique de Paris, qui mourut prématurément on Hueslo. Nous I croyons seulement devùlr faire remarquer au I sujet de ses relations avec certains hommes nul depuis ont été censurés, que certainement I U ne lus eût pas suivis dans les erreurs qui les ont fait blâmer.

Beaucoup do nos lecteurs n'ont pu oublier ta douloureuse émotion qui les étreignit à la nouvelle de la mort de M. l'abbé Gustave Morel, professeur à l'Institut catholique de Paris (1).

C'était le 11 août 1905 qu'en Russie, loin de sa patrie, loin de ses parents et de ses amis, périssait, victime d'un lamentablo accident, ce prêtre sur qui reposaient tant d'espérances. L'Institut catholique se voyait brusquement enlever un mattre, ses amis un appui, et l'Eglise de France un des meilleurs ouvriers du grand oeuvre de la renaissance religieuse. A M. Portal, supérieur du séminaire Saint-Vincent-de-Paul qui lui avait annoncé la triste nouvelle, Mgr Péchenard écrivait « C'est une grande perte que fait notre Institut; c'est un vide que nous aurons beaucoup de mai à combler, » M. Morel allait avoir 33 ans. Après de (1) L'abbé Gustave Morel, professeur l'institut catholique de Paris (1878-1905), par M.l'abbé Calvet, agrégé de l'Université, 1 vol. in-12 de 320 pages avec portrait. Paris, 83, rue des Saints-Pères (librairie des Saints-Pères), JBïix 3 fr. 50.

̃ Non, le mien I

Le mien! le mien! voici)

Et les phrases entrecoupées se succédaient. Nous nous dressions menaçants en face l'un de l'autre, sauvages, fous. L'employé, flegmatique, sans même daigner se retourner, tendait son bras vers moi et me dit « Vous d'abord. » J'étais sauvé! Quand tous les trois nous sortîmes du bureau, pâles et affaissés, nous nous primes instinctivement par le bras et Reuter me disait « Corne, old chap! » La lutte était finie et j'avais gagné les trois manches.

L'OBÉISSANCE AU PAPE Tout le monde n'entend pas l'obéissance de la même manière. C'est ainsi que quelques-uns reprochent aux catholiques de ne pas comprendre que « le Pape est pour nous un père, non un maître » que « nous devons donc lui parler, non comme des esclaves parient a leurs maîtres, mais comme des fils parlent à leurs pères n. Pour ces fils, on revendique le droit et le devoir d'obéir comme des hommes libres on les rêve debout, prêts à agir, donnant librement leur avis sur les affaires de la famille chrétienne, jaloux par-dessua tout de leur propre liberté et de leur propre dignité, jusque dans leur obéissance. Mon Dieu, ce qui entre de juste et de vrai dans cette conception de la soumission filiale au Pape, n est pas nouveau. Enseigné et pratiqué de tous temps par les mellleurs catholiques, il peut assez bien se résumer dans l'axiome connu II faut obéir par amour et non par force. » A ce compte, on concilie sans peine et les droits de l'autorité et le respect de sa propre dignité. Je ne sais si, de nos jours, il est vraiment des catholiques qui, plus catholiques que le Pape, entendent autrement le devoir de l'obéissance.

Ce qui frapperait davantage, au contraire, et, par ce temps de démocratisation à outrance, ce qui serait plus à craindre ce serait d'exagérer dans le sens de la liberté soi-disant filiale avec laquelle on peut traiter le Pape et ses décisions. Il ne faudrait pas oublier que si le Pape est un père, il est d'abord un chef, un maître maître de la doctrine, maître de la discipline, et le prêtre par excellence; et que, s'il a droit à l'affection et à la confiance des chrétiens, il a droit encore plus à leur respect, « cette considération du divin dans un homme » et à leur obéissance absolue en tout ce qui est de son ressort.

Il ne sert de rien de rêver avec lui d'une familiarité déplacée, presque d'une camaraderie, qui permettrait à tout propos et à tout venant de lui donner des avis, voire de lui adresser des remontrances. Cette liberté n'a encore reçu, que je sache, aucun droit de cité, dans la famille chrétienne. Quant aux exemples qu'on allègue, eh bien! qu'on soit d'abord saint Paul ou sainte Catherine de Sienne, et qu'on ait reçu de Dieu ou le don de l'apostolat ou une mis- sion spéciale, et l'on verra si les circon- stances sont telles qu'elles permettent d'adresser au Pape, au moins en matière de conduite, des avertissements publics, et sous quelle forme.

De grâce, ne perdons pas de vue que l'Eglise, si respectueuse de la vraie dignité et de la vraie liberté, ne saurait pourtant, sans déchoir, c'est-à-dire sans y perdre sa propre dignité et sans s'exposer à l'anarchie et à la confusion des pouvoirs et des responsabilités, ouvrir la porte à certaines idées et à certaines allures par trop démocratiques.' A. Lalain. LA "SAINTE FACE" D'flPRÈS LE SfllflT SUfllRE DE TU*Ht Rome, le 19 mars 1907.

C'était au cours d'une longue audience particulière que le Pape avait accordée à M. l'abbé Prévost, ces jours derniers. M. l'abbé Prévost avait rendu compte à S. S. Pie X d'une œuvre importante à laquelle le Saint-Père s'intéresse beaucoup. « Dans ce voyage à travers le Canada français, continua-t-il, nous avons aussi beaucoup travaillé, mon compagnon et moi, à répandre l'image de la « Sainte Face », dont Votre Sainteté désire si vivement la diffusion »

Le visage de Pie X prit une expression de très douce et très profonde satisfaction « Dites-moi donc ce que vous avez fait dans ce but, et quels résultats vous avez obtenus. »

Le lecteur me demande ce qu'est cette image de la « Sainte Face », si chère à

Pie-X.

L'on sait quelle touchante et douloureuse physionomie du Sauveur a produite la photographie du saint Suaire de Turin. Des lignes et des ombres, aux contours légèrement imprécis, comme il arriverait d'une figure un peu lointaine se dégage un visage d'une majesté, d'une paix, dune vie extraordinaires.

C'est le visage d'un mort, c'est le visage e d'un supplicié. La longue chevelure, lourde de sang, s'est collée aux tempes la barbe aussi s est plaquée aux joues. La face énergique, aux traits puissants, en cst ainsi comme rétrécie. Un regard prolongé sur cette physionomie à peine ébauchée, ce semble, mais d'une impression puissante y perçoit les traces de violences barbares. La jque droite est enflée, le nez a été meurtri, l'œil droit est tuméfié. Mais, chose étrange, co visage que les coups ont défiguré, ce visage de mort et de Bupplicié, semble vivre d'une vie que rien n'a pu détruire. Une puissance mystérieuse, d invincible bonté et d'amour inépuisable, semble

brillantes études théologiques au grand séminaire do Salnt-Dlô, son diocèse d'origine, il était venu à Paris en 1894 pour étendre lu cercla de ses connaissances. Il prépara les licences ès-sciences mathématiques, es-sciences physiques, le doctorat en théologie, la licence es-lettres aucune discipline no lui était demeurée étrangère. Des voyages on Angleterre, en Allemagne, en Italie, des séjours dans les Universités de Tubingue, de Wurzbourg, de Vienne, de Berlin avaient complété son éducation scientifique. Prêtre de son temps, il n'ignorait rien des besoins des âmes modernes, et, soucieux de les satisfaire, il était animé de la noble ambition de réconcilier ses contemporains avec l'idée religieuse. A ceux qui ont entretenu avec lui un commerce d'amitié, qui ont partagé ses aspirations, il apparaissait comme un modèle sur lequel ils réglaient leur vie. L'excellent livre que M. l'abbé Calvet lui a consacré le leur révélera tout entier, et il présentera d'admirables leçons à ceux qui n'ont pas eu le bonheur do le rencontrer et de profiler des ses enseignements, tout particulièrement aux jeunes hommes qui, de plus en plus nombreux, vivent du même idéal. Les deux traits qui caractérisent la physionomie morale de M. l'abbé Morel sont sa docilité à suivre les indications de la Providence et un grand esprit de mortification, Toujours il eut grand souci de voir où il allait, en quelles voies il s'engageait, quel but il avait à atteindre. « Quel bonheur, s'écriait-il, de voir clair dans sa vie! » Et cependant ses rêves furent plus d'une fois sur le point de s'évanouir, ses désirs d'études contrariés. « Je treuve ma vie bien

veiller derrière ce front endormi et briller d'une lueur pénétrante dans ces orbites éteints.

Une Carmélite a longuement contemplé ce chef-d'œuvre surhumain.

Dans le silence de sa petite cellule, entremêlant son travail de prières, elle a entrepris de reproduire cette « Sainte Face »*de Jésus en fixant davantage, sans les -altérer par aucune adjonction, les traits divins ébauchés sur l'incomparable modèle qu'elle étudiait.

Ce n'est pas un autre visage qu'elle a tracé ainsi, c'est le même exactement'qu'elle a pour ainsi parler rapproché; de nos regards. La physionomie qu'on percevait dans une sorte de lointain, on la distingue maintenant de tout près sur la « copie » de la pieuse artiste. Les détails émouvants qu'on discerne moyennant un effort d'attention, sur ta photographie du; Saint Suaire, se présentent maintenant d'euxmêmes, avec leur puissant relief. L'image du Christ parle le même langage au croyant qui la considère mais elle le parle avec des accents plus sensibles. Quand la reproduction eut été ainsi achevée, elle fut apportée à S. S. Pie_X- Le Pape n'en put détacher ses yeux^'A plusieurs reprises, il posa respeepeusement ses lèvres sur l'auguste visage. Et, tout de suite, il décida qu'il fallait répandre cette image dans le monde entier."

C'est à quoi s'était employé M. l'abbé Prévost par ses prédications au Canada. Il put dire au Pape quelle impression profonde avait produite sur les fidèles l'image éloquente du Christ, défiguré par les souffrances suprêmes, mais transfiguré par l'amour. Dans le clergé, dans les maisons religieuses, on avait voulu joindre la « Sainte Face » de Jésus au Sacré- Coeur. Des associations de zélateurs et d<e zélatrices s'étaient formées pour la propager

paxtopt.

S. S. Pie X se félicita alors du résultat obtenu au Canada, mais en exprimant le désir que des résultats pareils s'obtinssent dans les autres pays.

Ces lignes n'ont pas d'autre but que de hâter la réalisation de ce désir du Pape. Elles font écho à la lettre que S..Em. le cardinal Gennari écrivait à M. l'abbé Prévost avant son voyage au Canada «< J'ai soumis au Saint-Père le projet conçu par Votre Seigneurie Révérendissime, de répandre le plus possible l'image de la Sainte Face de Notre-Seigneur Jésus-Christ, telle que l'on a réussi à la reproduire, avec un art si remarquable, d'après la véritable image du Saint Suaire. Sa Sainteté, qui avait daigné accepter en hommage cette reproduction, approuve très volontiers cette entreprise. En vérité, on ne peut contempler les traits et l'expression de cette adorable figure, sans être vivement ému et sans éprouver des sentiments de componction et d'amour aussi, cette imagé peutelle être très utile aux personnes d^é toute condition, qui voudront s'en servi^ pour méditer sur la Passion et la mort de notre divin Sauveur. e

» C'est pourquoi le Saint-Pere,. confirmant les indulgences déjà accordées et signées de sa main, a déclaré que tous ceux qui méditeront, pendant quelques instants, sur la Passion de Notre-Seigneur, 'tievant ladite image, pourront gagner par ce seul fait toutes les indulgences concédées par les Souverains Pontifes à la couronne des cinq plaies. « Enfin, Sa Sainteté, désirant qilt cette image soit répandue en tous lieux e* exposée à la vénération dans toutes les familles chrétiennes, la recommande d'une manière toute, particulière aux révérendissimes évêqùes et à tous les ecclésiastiques, bénissant particulièrement ceux qui s'en feront les propagateurs. » -o-

o

Le 30 septembre 1897, mourait au ( armel de Lisieux, une sainte jeune'fllle de Hi ans, dont la cause sera sans doute introduite bientôt: « Thérèse de l'Enfant-Jésus et? de la Sainte-Face », ainsi s'appelait-elle, avait précisément joint à son nom de religion celui de la Sainte-Face, à cause de la fer.ente piété qu'elle avait pour Je: visage du Maître. ̃ C'est la sœur de cette sainte enfant, Carmélite elle aussi au même monastère, qui a reproduit d'un crayon fidèle l'image de Jésus-Christ (1).. |, Et c'est le même prêtre qui est Chargé, tout ensemble, de propager cette image et de préparer l'introduction de la cause de la douce et héroïque Thérèse de l'Enfaat-

Jèsiïs.'

Jésûs:' B. Sie^tc.

NOUVEAUX BIENHEURÇUX C'est une bonne pensée qu'a eue Mgr Battandier dans son Annuaire de 1907 (2) de relàter avec éclat et ampleur les belles canonisations de 1906, où le France a si noble part. Ce travail, qui marque les étapes des procès, donne une biographie de chacun de ces Bienheureux en nous excitant à les Suivre aujourd'hui, car eux aussi sont sortis d'une grande tribulation.

Ce travail est orné d'illustrations documentaires qui le relèvent et le complètent. (1) L'image de la Sainte Face de Jésus est une magnifique héliogravure reproduite par un des meilleurs artistes de Rome. Elle a été exécutée en trois f ormats grand format 63 x 45 (5 fr. 50); édition de luxe sur papier chiné ( 8Ir. 50); moyen format 20 x 14 (1 fr. 10); petit format 13 x 8 (0 fr. 30); idem, avec bordure dorée (0 fr. 35). La grande gravure, d'une exécution plus fine et d'une expression plus vive, donne la figure de Jésus dans sa grandeur naturelle. S'adresser à l'Imagerie du Bon Pasteur, à Rome. 12, via San Martino al Macao; à Paris, 228, boulevard Péreire. (2) Prix, 8 fr. 60; port, 0 fr. 35 pour la France et 0 fr. 70 pour l'étranger.

incohérente, écrivait-il à un de ses amis, et ceux qui me voient ainsi passer d'une étude à l'autre sans raison apparente doi-> vent voir là une bizarrerie extraordinaire. » Malgré tout, il s'abandonna à la Providence. Dans les moments les plus pénibles, 11 demeura calme, car il sentait « Dieu avec lui, Dieu veillant sur lui, disposant tout autour de lui, et intervenant dans tous les détails de son existence. Revenant sur le passé, il aimait à voir dans l'enchaînement des faits la main toute bienveillante de Dieun. Et il fut si bien guidé que tout concourut à développer son intelligence et son cœur pour en faire un des meilleurs prêtres do notre temps. Cette soumission à la volonté de Pieu est la forme la plus haute de la mortification; et peut-être était-ce par cela qu'elle plaisait davantage à l'abbé Morel. Le j«une étudiant de Saint-Dié, comme le professeur de l'Institut catholique, comprenait que le sacrifice était la condition d'une aclion efficace. « Puisque le prêtre est une victime comme son maître, disait-il, rien de mieux pour lui que de faire à Dieu un lent sacrifice de sa vie et de ses forces. J'admire et.j'envie des hommes qui, comme Mgr d'Hulst, tombent épuisés avant dé vieillir. » Les souffrances ordinaires ne lui suffisent pas il recourt aux pratiques ascétiques; 'avec une discipline. et une ceinture de fer, il mortifie son corps. Comme il le dit, pour faire de la bonne et utile critique, il monte à l'assaut de la sainteté.

I Bien faire et faire du bien, ce doit être là toute notre vie. » 11 écrivait ces mots le e [ 5 ianvier 1898, et ce fut, en effet, îa devise

A TRAVERS LES SEMAINES RELIGIEUSES

LES ACaUEREURS DES BIENS

C02T®ANISTES ET ECCLESIASTIQUES Mgr Gibier, évêque de Versailles écrit dans su Semaine religieuse

Sur tous les points de la France, dans le diocèse de. Versailles comme ailleurs, on met en vente plusieurs maisons appartenant à des communautés religieuses. Ces ventes sont iniques et nous rappelons à ce sujet les lois de l'Eglise et les exigences du droit naturel.

Hors les cas d'autorisations accordées expressément par le Souverain Pontife, les acquéreurs qui tenteraient d'acheter ces propriétés saisies encourraient l'excommunication portée par le Concile de Trente (Session xxn) et renouvelée par la Constitution Apostolicœ Sedis. Les acquéreurs et les héritiers seraient tenus à restitution. Le vénérable archevêque de Reims, dans son récent mandement de Carême, énumère les conséquences désastreuses de la loi de séparation « C'est, dit-il, l'Eglise de France spoliée. ce sont les peines spirituelles de l'Eglise pesant sur les âmes des acquéreurs de ses biens et sur les auteurs et les exécuteurs spontanés de la lo' c'est l'inquiétude jetée pour longtemps sur la légitimité des fortunes, au sein des familles dans lesquelles les biens injustement pris à l'Eglise et aux morts entreront par des acquisitions nulles en conscience et devant Dieu. n L'évêque de Châlons, dans son mandement de Carême, n'est pas moins catégorique. Il écrit « Les biens saorés dont nous avons été spoliés réclameront indéfiniment leurs légitimes maîtres. Qu'on les vende, qu'on les achète, qu'on en fasse le trafic que l'on voudra, ou même qu'on les affecte à des services et à des œuvres d'un ordre public tout cela, au regard de l'Eglise, est frappé 6 de nullité tout cela est sacrilège. Spoliateurs, complices, bénéficiaires, sont également coupables à ses yeux et indéfiniment l'Eglise leur dira bien haut Justice Justice Et une première justice lui viendra de ces biens eux-mêmes car les bénédic tions dont ils sont chargés se changeront en malédictions ei en anathèmes contre ceux qui les détiendront à son détriment. » En effet la justice immanente de Dieu est inévitable on peut en rire d'abord, mais plus tard on en pleure et on en meurt misérablement.

D'ailleurs, la confiscation des biens d'Eglise intéresse de très près tous les propriétaires. Du moment que l'on dépouille les curés et les religieuses, on ne voit pas pourquoi le même procédé ne serait pas appliqué aux banques, aux établissements industriels, aux domaines fonciers, au Crédit lyonnais; à l'épicerie Potin, aux magasins du Louvre ou du Bon Marché, aux petits paysans et aux petits rentiers, Les spoliateurs d'hier préparent la voie aux spoliateurs de demain, et la propriété laïque n'est pas plus intangible que la propriété ecclésiastique. A l'Assemblée Constituante, le 2 novembre 1789, le redoutable adversaire de Mirabeau, l'abbé Maury.dans un magnifique discours, disait » La propriété est une elle est sacrée pour nous comme pour vous. Nos propriétés garantissent les vôtres. Nous sommes attaqués aujourd'hui mais ne vous y trompez pas si nous sommes dépouillés, vous le serez à votre tour on vous opposera votre propre immoralité et la première calamité en matière de finances atteindra et dévorera vos héritages. Nous n'avons usurpé les possessions de personne nos biens nous appartiennent, parce que nous les avons acquis ou parce que vous nous les avez donnés. Nous les avons acquis du produit de nos économies nous produisons les titres de nos acquisitions nous les avons faites sous l'autorisation expresse des lois. On nous a donné nos biens les actes de fondation existent. Ce n'est pas même au culte public que ces dons ont été faits tout a été individuel entre le donateur qui a légué et l'église particulière qui a reçu. On ne connaît aucun don en général fait à l'Eglise. Les dotations d'un très grand nombre de curés ne sont que des fondations inspirées par la piété de quelques paroissiens, et ne peuvent, par conséquent, retourner à la nation, parce qu'elles n'en viennent point. Si la nation veut remonter à l'origine <je la société pour nous dépouiller de nos propriétés, reconnues et protégées par les lois pendant plus de quatorze siècles, ce nouveau principe métaphysique vous conduira directement à toutes les insurrections de la loi agraire le peuple profitera du chaos pour demander à entrer en partage de vos biens il anra sur vous tous les droits que vous exercerez sur nous. Je suis loin d'interjeter un appel au peuple mais il m'est permis d'opposer à Un principe injuste et incendiaire les fâcheuses conséquences que peut ep tirer la cupidité.» Les paroles de 1 abbé Maury, prononcées il y a plus de cent ans, n'ont pas vieilli elles restent irréfutables nous les signalons à l'attention de ceux qui laissent dépouiller le clergé et qui s'endorment dans une douce quiétude, et nous leur répétons l'avertissement prophétique de Maury « Le peuple aura sur vous tous les droits que vous exercerez sur nous. »

t CHARLES,

évéque de Versailles.

0ENIER DE SAINT-PIERRE

En rappelant que la quête des Rameaux est pour le Denier de Saint-Pierre, Mgr Maillet, évêque de Saint-Cialide, ajoute

Aucun catholique digne de ce nom n'aura le cœur de refuser son obole au Souverain Pontife, dont la sollicitude s'étend aux besoins de toute l'Eglise et qui compte uniquement sur les offrandes des fidèles pour soutenir les charges immenses de son administration spirituelle et temporelle.

de toute sa vie. Faire le bien, il l'avait rêvé dès sa jeunesse. En 1888, ses parents, ses amis l'invitaient à profiter de ses exceptionnelles dispositions pour les mathématiques, afin de se faire dans le monde une brillante situation. L'avenir s'ouvrait à lui souriant. « Je dois faire autre chose, dit-il à ce moment décisif, je veux être bon prêtre, et je voudrais former des prêtres pour l'Eglise. » Qu'on le remarque, avant d'entrer au séminaire, il est attiré par la grande œuvre de l'éducation des prêtre, et, dès le séminaire, 1 son apostolat commencera discrètement il fortifie ses confrères.les encourage. A Paris, le but demeurera le même, mais les moyens changeront.

» A mesure que grandit en lui, avec l'amour de Dieu, le désir de faire du bien aux hommes de son temps, par devoir sacerdotal, il oblige son esprit à étudier les hommes de son temps, à les comprendre, et même, s'il le faut, à se mettre résolument sur leur terrain pour pouvoir les rencontrer et se faire écouter d'eux. Il saisit alors toute l'importance de ce qui fut très justement appelé l'apostolat intellectuel. Il en sent toute la nécessité, mais aussi toute la difficulté. •< Je vois tous les jours quelle immense et difficile tâche les savants catholiques ont aujourd'hui à remplir. Non seulement c'est une tâche laborieuse, elle est même dangereuse. » II ne recule pas pourtant il veut s'adonner à l'étude de la théologie positive; mais, pour étudier les Pères, il faut savoir du grec et du latin, connaître la philosophie ancienne dont il se sent inspiré. L'abbé Morel préparera la licence lettres-philosophie alors qu'il aurait pu etie maître il va s'asseoir sur les bancs des

Nous ne devons pas oublier que la séparation de l'Eglise et de l'Etat a été faite à Rome avant de l'être chez nous. Le SaintPère a été dépouillé de tous ses Etats et des revenus qui assuraient son indépendance, avant la confiscation qui a frappé nos religieux et nos prêtres. Prisonnier au Vatican, il ne peut y vivre, même après s avoir réduit ses dépenses au strict néçesqu'avec les aumônes que lui envoient les catholiques, dont il est le Chef, et dont il assure et défend la liberté religieuse. Les fidèles de France surtout sont tenus à une reconnaissance particulière envers Notre Saint-Père le Pape, en raison des nombreuses marques de sollicitude qu'il ne cesse de leur prodiguer et qui témoignent de sa vigilance et de son énergie à défendre leurs droits. Ils ne se laisseront pas détourner du devoir de la reconnaissance et de la piété filiale par les faux bruits que répand une certaine presse pour tarir le Denier de Saint-Pierre. La vérité est que Pie X n'a d'autre ressources que celle que lui procure cette œuvre si recommandable, et que la compassion qu'il éprouve pour le dénuement du clergé de France l'oblige Erécisément à accepter les offrandes des dèles, afin de pouvoir lui venir en aide d'une manière efficace. En se montrant généreux envers le Saint-Père, les catholiques auront encore de plus le mérite et la joie de soulager indirectement la détresse de leurs prêtres.

DENIES DU CULTE

Secquemlle-en-Bessin. Le dimanche 3 mars, une réunion publique ou pour parler plus exactement, une réunion paroissiale se tenait dans la grande salle du presbytère de Secquevite-en-Bessin, à l'effet d'organiser l'œuvre du Denier du culte dans cette paroisse.

Après lecture d'un rapport par M. le curé, une longue discussion s'est engagée, au cours de laquelle le règlement suivant a été élaboré _L

ART chaque année sera dressée une liste des familles dont se compose la paroisse. ART 2. Chaque famille sera imposée proportionnellement au nombre de ses membres. ART. 3. Les enfants n'ayant pas 15 ans accomplis avant le janvier ne seront pas comptés dans ce nombre.

Art 4. Au nombre des membres appartenant à une famille, seront comptés les domestiques employés par elle, si ces domestiques couchent dans la maison et n'qiit pas dans la paroisse de domicile spécial occupé par eux. ART 5 Aucune taxe ne sera imposée aux familles dont les ressources sont reconnues insuffisantes mais chacune de ces familles donnera à sa bonne volonté.

Aux 6. Pour les familles non indigentes, mais grevées de charges spéciales, le nombre des membres imposables sera diminué d'une ou plusieurs unités..

ART. 7 Pour calêuler lo chiffre qui doit étré payé par tête, on divisera la taxe imposée à la paroisse par le total des membres adultes de toutes les familles non exemptées. AnT. s. Ce chiffre, multiplié par le nombre des membres d'une famille, indiquera la taxe de cette lamllle..

Anr 9. La taxe familiale devra être versée tout entière par le chef de famille (ou à son défaut par l'un des membres). S'il juge à propos de demander une contribution aux^autres membres de sa famille, ou à ses domestiques, ce sera à lui-même de la solliciter.

Séance tenante, et conformément à ces principes, un tableau a été dressé, flxant le coëfficient de chaque famille.

Le chiffre de capitation a été arrêté à 2 fr. 25.

Puis la paroisse a été divisée en six quartiers et autant de collecteurs ont été désignés, lesquels ont déclaré accepter ces fonctions.

La séance s'est terminée par un ordre du jour, approuvant à l'unanimité toutes les décisions prises.

[Semaine religieuse de Bayeux.)

PRESBYTERES AFFEOTÉS PAR DONATION OU LEGS AU LOGEMENT DU

CURE

D'une communication officielle de l'archevêché de Bourges:

Ni le maire ni le séquestre ne sont fondés à exiger du curé ou du desservant ou du vicaire une location quelconque pour l'immeuble qui a été donné ou légué à la commune ou à la Fabrique, à la condition qu'il servirait de presbytère ou de maison vicariale et serait affecté au logement du curé, du desservant ou du vicaire.

Dans cette même hypothèse, ni le maire ni le séquestre n'ont le droit d'expulser du presbytère ou de la maison vicariale, le curé, le desservant ou le vicaire qui l'habite. Par conséquent, dans ce cas, non seulement le curé doit refuser toute offre de location, mais il doit exiger l'exécution des clauses du contrat insérées dans l'acte de donation ou le testament, qu'il ne saurait appartenir aux préfets ni aux maires de modifier ou de supprimer. Le curé restera donc dans son presbytère, et il résistera aux menaces d'expulsion du séquestre ou du maire. Il résistera en allant en référé, sans préjudice des actions en reprise et en revendication ou de l'action en révocation pour inéxécution des charges.

Nous rappelons que 1' Action populaire », 48 rue de Venise, Reims, a édité en deux fascicules, un résumé de l'enquête sociale faite par la Croix il y a quelques mois. L'enquête belge, 0 fr. 50. L'enquête française, 1 franc. EN MAURITANIE

Le paquebot Magellan, arrivé à Bordeaux, ramène en France M. Merlin, secrétaire général du gouvernement de la Cote occidentale e d'Afrique. Ce fonctionnaire a déclaré que le

Universités de Rome et d'Allemagne. Quand il sera chargé d'un enseignement à l'Institut catholique, il sera alors admirablement préparé. Comment il avait réussi, le nouveau recteur de l'Institut catholique,M.Baudrillart, l'écrivait à 1i. C. Morel « Votre neveu était de ces esprits supérieurs qui unissent la parfaite sincérité dans la recherche scientifique à la fermeté de la foi. U n'était pas de ceux que la soience a grisés et dont elle a tourné la tête. En lui, le savant ne tuait pas le prêtre. »

Le zèle de l'abbé Morel le pousse bientôt à agir au-delà de ses étudiants. L'idéal qu'il s'était proposé va toujours grandissant. Il a voyagé une première fois pour parfaire sa formation afin d'être aux mains' de Dieu un meilleur instrument; il voyagera encore, mais cette fois dans un but plus immédiat d'apostolat. Il visitera les deux grandes Eglises d'Angleterre et de Russie, et il travaillera avec ardeur à rapprocher ces communions chrétiennes de l'Eglise catholique. La mystérieuse Russie l'attire tout particulièrement il s'y rend afin de se livrer a. de longues et minutieuses enquêtes et de se créer les relations indispensables pour la réalisation de son grand dessein, il s'efforce de pénétrer les secrets de l'âme russe. En France il fait connaître l'Eglise orthodoxe, il révèle tout ce qui se cache en elle de vie profondément religieuse,il montre comment lentement, sous la pression des événements extérieurs, elle se rapproche de nous. Ira^telle jusqu'à l'union? C'est le secret de Dieu, répondait l'abbé Morel dans le dernier article qu'il envoyait à l'Univers. La mort vint le surprendre au cours d'un nouveau voyage d'expterâ&ioo.

calme complet règne maintenant en Affturttan le. 11 a ajoute que M. Montane Captiei)Os<v lieutenant-colonel, commissaire de la Maurl» tante, venait de rentrer à Dakar, ayant terIginé heureusement son enquête sur les attaques du fort Côpjpolanl. D autre part, le lieff tenant-colonel Michard, envoyé à Tidjikja avec une colonne de 500 tirailleurs pour la repression, était de retour à Saint-Louis avec S50 hommes, les autres çont restés au fert Coppolani et dans les postes avancés.

MORT DE M. FOBIEDONOSTZEF

Un télégramme de Saint-Pélevsboirr-g anno'nce la mort de M. Pobiédonost/.ef, ;m- Uni procureur du Saint-Synode russe, ft l'uo de 82 ans.

M. Pobiédonostzef fut chargé de renseignement de la jurisprudence aux trois fils de l'empereur Alexandre Il le tsarévitch Nicolas (mort à Nice), le grand-duc Alexandre (qui fut l'empereur Alexandre III) et le grand-duc Wladimir (oneîe du tsar actuel).En 1872, il fut nomme sénateur <-X membre du Conseil del'empire et devînt très influent près du tsar.

Sous Nicolas II, l'influence de Pofoit-donostïef diminua. On lui a attribué ceo part

dans la rédaction de certains manifestes. E! on fait peser sur lui la responsabilité des mesures qui furent prises pour étouffer par la force et la violence le mouvement révolutionnaire. En réalité, Pobiédonostzef avait échoué dans son œuvre d'unification morale. La guerre flt éclater l'armature sociale qu'avec l'aide de Plevhe et du grand-duc Serge, ses amis intimes, il voulait imposer au peuple russe. A la fin de l'année 1905, il dut abandonner ses fonctions de procureur du SaintSynode. Sa disgrâce est une date importante de l'histoire contemporaine de l'empire. M. Pobiédonosizef laisse de nombreux ouvrages en matière de jurisprudence. Le plus remarquable est son Cours de droit civil. En 1894, il a publié le Recueil de Moscou, qui est en quelque sorte son testament politique.

LES DÉSORDRES DE ROUMANIE

Les troubles agraires s'étendent Le mouvement insurrectionnel des paysans s'est avancé maintenant vers le sud de la Valachie et menace de s'étendre dans tout le pays. Commençant dans les districts de l'extrême-nord de Botuchani et de Dorogoï, il s'est étendu jusqu'au voisinage de assy, puis dans une direction du Sud-Est, vers les régions de Vaslui, Husi et Berlad, près de la frontière de Russie.

De là, le mouvement est passé en Valachie, où l'on signale des désordres à Ferbintzi, au nord-est de Bucarest, à Oraiowa et dans le district de Teleorman, sur le Danube, et plus particulièrement à Alexandrie, Rosh'iori et Zimnistza. Cette dernière ville a été attaquée hier. On dit que les pertes sont élevées.

Plusieurs fonctionnaires et f«ïrûi«ws se sont échappés en traversant la rivière jusqu'à Sistova, du côté bulgare.

Jusqu'à présent, les troupes paraissent impuissantes à réprimer le mouvement. Démission du Cabinet

Le Cabinet conservateur a démissionné et un ministère libéral a été formé sous la f (résidence de M. Stourdza. On espère que les désordres dans le pays se termineront bientôt.

PETITES NOUVELLES DE L'ETRANGEf

Le N'ot'oi'e Vrémia considère l'entente anglo-russe comme faite. La feuille russe se félicite de voir le Cabinet de Saint-Pétershourg abandoner la politique qui lui a été si fatale en Asie pour suivre une politique nouvelle qui assurera la sécurité de l'empire à l'extérieur.

Le Berliner Tageblalt annonce qu'une entrevue entre l'empereur d'Autriche et f'empereur allemand aura lieu bientôt à Teeschen, chez le comte. Thun.

Alphonse XIII, Edouard VII et la reine d'Angleterre resteront deux jours à Carthagène. Le premier offrira, à bord du Oiralda^ un banquet que les souverains anglais lui rendront sur le Vietoria-and-Albcrl. Leurs Majestés assisteront à l'inauguration du nouvel hôtel de ville.

Le ministre d'Etat d'Espagne a soumis a la signature d'Alphonse XIII, un décret nom mant M. Villarutia, ambassadeur d'Espagne en Angleterre; M. Roca, ministre en Hollande.. et M. Gabriel Maura, fils du président du Conseil, représentant de l'Espagne à la Conférence de la Haye.

Une grande effervescence règne à Valence. Les anticléricaux veulent que la circu- lation des tramways et voitures qui est sus Dendue le Vendredi-Saint dans toute l'Espagne, ne le soit pas à Valence. Les libéraux et les républicains combattent la réélection du député Soriano, cause de l'agitation actuelle.

L'abbé Morel servait encore la cause dE Dieu en disparaissant de cette terre. Dah! une lettre à un de ses meilleurs amis il écrivait ces lignes qui sont une façon d( testament spirituel

« Aujourd'hui, je suis heureux, heureui d'avoir devant moi une tâche plus difficile, mais aussi plus utile et plus sacerdotale Je suis assez jeune encore, et Dieu veuille que je le sois toujours, pour désirer uc lourd fardeau, un de ceux sous lesquels on fléchit et on' meurt. Ne trouvez-vous pas digne d'envie le sort de ceux qui, selon ui: mot de l'abbé Piat, tombent dans le fossé, afin que ceux qui viennent puissent passer ` Tel a été le sort du Sauveur et celui def Saints il ne nous est pas défendu de l'espérer. Seulement, prions l'un pour l'autre afin que ne nous manquent ni le courage n. la générosité qui en rendent digne. » L'abbé Morel est tombé dans le fossé, ei voilà que déjà nombreux passent ceux qû< vont travailler à la même oeuvre de vie. L'Eglise de France peut traverser des jourt sombres, quand elle a des prêtres contint l'abbé Morel, elle n'a rien à envier au> Eglises des autres pays surtout, clle nV pas à craindre l'avenir elle porte en cl!' ses raisons à'espérer.Le professeur de l'Ins- titut catholique, l'apôtre de la réunion de: Eglises, a laissé des successeurs, il aur. des imitateurs. La vie de l'abbé Morel, pa: M. l'abbé Calvet, suscitera de nouvelles Vf cations, elle en affermira d'autres. L'autei. peut-il ambitionner plus belle récompenf « pour son noble talent ~j


MES DES CLASSE3 TOMES DE BELGIQUE

Un arr¥é royal du 15 décembre 1906 vient 3e préciser les attributions et l'organisation d'ua Office des classes moyennes créé par arrêté du 15 janvier de la même année. Voici sur quels points devra surtout se porter l'activité de cet Office, qui sera à la ïôis un organe administratif et un organe d'études.

Comme organe d'études, il devra 1° Recueillir des renseignements sur la situation des petits métiers et négoces et d'une manière générale, des personnes appartenant aux classes moyennes

2° Etudier et rechercher les programmes d'enseignement populaire, les méthodes d'apprentissage, les moyens complémentaires do perfectionnement les plus propres à assurer la formation professionnelle des enfants et des jeunes gens, ainsi que des employés, petits patrons et négociants; '3« Suivre te mouvement et les eff ils de la législation étrangère concernant les Unions professionnelles, Sociétés coopératives, institutions de crédit mutuel et coopératif formées exclusivement entre artisans, détaillants et petite patrons,le contrat d'emploi, la représentation des intérêts économiques des classes moyennes de l'industrie et du commerce.

Comme organe administratif, le nouvel Office aura dans ses attributions 1» L'administration et l'inspection des institutions d'enseignement technique ou professionnel j,

La comptabilité et la liquidation des subventions allouées à ces institutions, la nomination du personnel enseignant, l'organisation des missions et voyages dans l'intérêt de cet enseignement

L'examen des questions que soulèvent, les règlements sur les ventes à l'encan des marchadises neuves et du colportage. L'Office prêtera en outre son concours par voie d'avis, de conseils de conférences publiques à la diffusion et au développement des associations dintérftt économique formées entre artisans, petits patrons et négociants.

L'impôt sur le revenu M. Caillaux a présidé, dimanche, aux côtés de M. Herriot, maire de Lyon, le bannuet de la Fédération radicale autonome du Rhône et de la Fédération radicale socialiste du même département.

Le ministre des Finances a saisi cette occasion de défendre devant un auditoire particulièrement bien choisi, son projet d'impôt sur le revenu.

M. Caillaux expose à son auditoire les avantages de sa conception fiscale qui aura pour effet de dégrever la petite propriété foncière et le petit commerce. Il déclare lu'il faut charger d'impôts la grande proariété et l'industrie, les fonds d'Etat français et étrangers. Il est inadmissible que les "lasses favorisées de la fortune qui ont 'eurs revenus placés en rente soient affranchies de tous prélèvements directs de leurs ressources

faut d'abord mettre un terme ces exemptions injustifiables il faut ensuite taxer non plus des revenus hypothétiques détermines à l'aide de signes extérieurs étrangement fragiles, mais les revenus réels il faut enfin demander un peu plus à la richesse et à lonulence afin de diminuer le poids de l'impôt qui pèse sur les petits. Une seule manière de mettre ces idées en œuvre créer à la place de nos contributions actuelles un système d'impôts sur les revenus, c'est-à-dire transformer et compléter nos impôts directs de telle sorte qu'ils atteignent sans exception ni distinction tous les revenus véritables, non plus des revenus fictifs, et qu'Us, ménagent les contribuables les motns fortunés. C'est cela même que le gouvernement auquel j'appartiens s'etforce de réaliser.

!M. Caillaux affirme ensuite que l'impôt 3Br le revenu existe dans la plupart des gtats de l'Europe et qu'il n'y a pas de raisons pour ne pas l'instaurer en France. !Puis il déclare que si lee principes posée Pur lui doivent être intégralement maintenus. il est cependant disposé à reviser les détails.

M. BARTHOO A SAINT-DIÊ A Saint-Dié, la Ligue d'enseignement unie à celle « des Amis de Jules Ferry » avait organisé des fêtes en l'honneur do l'inventeur de l'article 7, en l'honneur vous lisez bien du 14* anniversaire de sa mort et du 25" du vote des lois scolaires. Il est clair qu'il s'agissait beaucoup plus des lois que du disparu.

M. Barthou, ministre des Travaux publics, a, dès son arrivée, déclaré que le gouvernement « continuera dans la voie où il s'est engagé ». Et il a fait aussitôt pleuvoir sous le soleil printanier les décorations accoutumées en ces fêtes égalltaires. Aux instituteurs, qui auraient grand besoin du conseil de ne pas faire de politique, U déclare que le parti clérical cherche à profiter de leurs moindres fautes ». Est-ce oien un langage de ministre ?

Au cimetière, mêmes discours. Mais il 'aut bien dire quoique chose aux électeurs lui se souviennent de-la violence de M. Clefnenccau contre M. Jules Ferry. « Le chef iu Cabinet actuel, explique M. Barthou, a'a pas été l'ennemi de Jules Ferry, mais simplement l'adversaire de sa conception politique

A la conférence.où l'on a célébré M.Macé, père « spirituel » de la Ligue, M. Barthou a de nouveau, promis de poursuivre la marche commencée. Au banquet, il a élargi son horizon et parlé politique il a tien fait, personnellement, d'évoluer à gau-

'1\ I\VALEURS FRANC Il hhébtte hffr t rI l'VALEURS FRANC r 'VALEURS r '1 VALEURS EN 1

notTllS! DE P~\U8 PrW!"t. lit.. "1ft, .v AlEURS FRANC. e'c'r' ÊT ALEURS F-TRANGF-RES FRANÇ rtimtte 'lit' 4il. IVALEURS ETR ANG. ~L.U.S.TR.NG. etit8m du jm FRANC. p¡.¡d4ente i

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M PR \1~ DE VILLES Foactère lionnalu ObI. l..d.Cbloe.,t 'illlloa.I 50 1970. ..915J FUllcl.,E.(Vpli. .135 .7~f. ~a..qlle delïn'lo-Gb¡'¡~ Dlie et B."alall .ià3 ::1 Fmi!.ra, :.7i

lut .Ue iH~o &};5~ 50 :<ièltl¡bor4ole" ~1~ Dodu 4. ~h".II\I. .;HG .370 Ho.vols:l Crédit Foncier de lIoa¡rle.S IJ:;O gatreproaeuri ('. ca:o~27 t vel-Ulla ,1 rre~ch R311d. 73

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Conuuuaalci 1S3Î..4* .49^ nou«elle»..j^ ̃ jg .1 Bn&r.î !*» 493 l?1 •?' i ?V' !fl ll.TnaW ̃ ÏJ55 tt¥, Trainwiys **»*«« :;i Hy^t- do Sa*/e 493 51) CoMUoUaopl(> .?. J. •• •/•

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Mane,lle.lSO. N0I1,.ue3. '1'' ,111.UI .p;r.rU 1.11J¿IO!UI,1 !IIJO f %JO 1. et 7J ..14 obbeal,on. 1" ilyp1\I1.(S. argeurs 1 Puls;e.J.l~ .318 ~prOCéd' 'fb.-HaIl>1o" "o¡;i91 50 i9' Village GOId. .1.

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r.ons dis i d JI.

che, et le gouvernement a bien agi dans la I loi de séparation. II était fatal que l'on par- [ l&t des papiers Montagnini. 1

Le ministre déclare que le gouvernement ne I pourrait tolérer l'intrusion d'un étranger dans les affaires intérieures de France. S'il a chassé cet étranger, le gouvernement dira ce que cet homme faisait ici et ne craint pas les menaces de la réaction cléricale.

Le ton est bien dans le genre de M. Cle- | menceau. Au reste, pour redresser l'équilibre, M. Barthou, qui se sait sur une terre patriote, déclare «̃ tous » ceux qui prêchent le désarmement et « misérables » ceux qui prêchent la désertion du drapeau et la guerre civile. Après quoi, il promet rimpOt sur le revenu.

LE STABAT

ET LA PASSSOfi

Stabat Mater de Rossini, Audition intéçrale pendant la semaine sainte, 40 exécutants Orchestre, chœurs, solis et vues en couleurs du Mystère de la Passion: Jeudi,Vendredi et samedi Saints, en matinées et en soirées, les autres jours en soirées seulement, au Cinématograph Théâtre, 7, boulevard Poissonnière, Paris.

«>' r

LA GATÀSTROP^DE L' « IÉNA » Plusieurs marins de Yléna ont été inhumés dimanche Lodet, aux Baraques, près Calais; Lecaplain, à Valogne; quartiermaître Berthèlc, à Ouessant; mécanicien Boset, à Brest; mécanicien Choimet, à Rezé; chauffeur Courbid, à Marseille; Mazel et Isoird, à Cette; Bodenes et Quennoy, à Plougastel-Daoulas.

o–

Le déblaiement de l'Iéna et du bassin de Missiessy est fort avancé; il reprendra lundi. Les obus seront noyés la semaine prochaine au large de Toulon.

Une Commission a été nommée pour étudier les moyens d'utilisation du cuirassé. Elle sera présidée par le capitaine de frégate Van Gaver, commandant par intérim du navire et composée du chef d'escadron d'artillerie Lanoret, de l'ingénieur Davaux et du lieutenant de vaisseau Leclerc. L'absolution

aux -victimes de l' « léna »

Un de nos amis nous écrit de Toulon On dit qu'au moment de l'explosion, des prêtres allant à la Sëyne traversaient la rade. Comprenant immédiatement que des vies humaines étaient en danger, ils ont donné l'absolution in extremis. Il est consolant de penser que, grâce à cette suprême bénédiction, les trésors infinis de la miséricorde divine ont pu se répandre sur ces âmes qui avaient peut être à redouter sa justice.

-«»» -M>

LE PRINCE FUSHIMI EN FRANCE La mission du prince japonais Fushimi, dont nous avons annoncé l'arrivée à Marseille, est ainsi composée M. Leigs Nagasaki, chef de la. mission; le Dr Teizo Jwaï. le major Otohiko Higashy, aide de camp; M. Saburo Baba, secrétaire; le général baron Nislhi le capitaine Udaka, aide de camp et enfin trois secrétaires.

C'est le 13 février que le prince Fushimi et sa suite ont quitté Yokohama à bord du paquebot-poste Devanha, de la Compagnie péninsulaire.

Le prince Fushimi est venu en Europe pour accomplir des voyages qui dureront deux mois.

Il visitera néanmoins la France, l'Allemagne et l'Angleterre.

On dément de la meilleure source que le prince doive faire visite à Biarritz au roi Edouard, mais il sera reçu officiellement à Londres par le souverain dans le courant du mois de mai.

mon

CONFERENCES ET RÉUNIONS Association

da la Jeunesse catholique française Boulofrnu-sur-Mer. Hier, à la salle des concert. M..Levolle. président cle l'A. C. J. F., a tait une conférence sur la séparation. L'ordre du jour suivant a été voté a 1 unanimité

« 2 000 Boulonnais réunis protestent contre la séparation et promettent de se grouper autour du Souverain Pontife pour lutter en faveur de l'Eglise.

Cambrai. Une grandiose manifestation a eu lieu hier dimanche, à l'occasion du Congrôs de ta Icunesse catholique.

En une séance solennelle. le vice-président de l'A C. J. F., M. Zamanaki a trace un programme très net d'apostolat religieux et d'action sociale, et Mgr Delamaire a rappelé le souvenirs émouvants de son expulsion et de sa comparution en polies correctionnelle où il était toujours fidèlement escorté de la Jeu nosse catholique. Elcctrlsée. la foule lui a fait une ovation splendlde; les sections de gymnastique ont pris la tête du cortège, et drapeaux au vent. clairons sonnant, 2000 personnes l'ont escorté jusqu'à la cathédrale. Action libérale populaire

Nantes. Hier. & la salle Jeanne.d'Arc, sous In présidence de M. le marquis de la Ferroniiays, devant plus de 2 000 persones, une double conférence a été faite par MM. de Lamarzelle, député, et de ChamalHard, sénateur.

Tous las sénateurs et députés libéraux de la régton avaient pris place sur l'estrndo. M. do Chamaillard a montré comment la responsabilité do la situation religieuse en Franco ramante à M WaliockRousseau; il a protesté contre la suppression du budget des cultes «t dit quo M. firland. qui se croit libéral, n't'St qu'un DioeMtlen an petit ptnrt.

M. de Laroarrelle trace un saisissant tableau de la décomposition physique ot morale de la France, U montre comment elle est gouvernée par. des hommes à la merci de la Franc-Ma-

connerie i il rappelle les libertés perdues, flétrit le favoritisme gouvernemental et termine en faisant un pressant appel à l'union sur le terrain catholique.

A cette réunion ont été remises les médailles d'honneur offertes par la souscription publique ouverte dans les colonnes de VEtpress de l'Ouest, aux victimes de la persécution religieuse dans la Loire-Inférieure et dans la Ven-

dée.

Sainte-Anne d'Aur&y. MM. Paul et Guy de Cassagnac et Delaaays ont flétri en de vibrants discours tes Dassess*^ du gouvernement. Baignes (Charente). On annonce pour le dimanche 14 avril, sous les halles de Baignes, une conférence publique et contradictoire de l'abbé Cillou, sur la « Franc-Maçonnerie ». Çà et

U Morts d'hier ïf. Zefournier, conseiller à la Cour d'appet de Caen, ancien secrétaire général de la préfecture d'Eure-et- Loir, 62 ans. M. Annequin, médecin-inspecteur de l'armée du cadre de réserve, maire de Virieusur-Bourbre, 66 ans, à Grenoble. M. Abel Goubaud, créateur et directeur de nombrtux journaux de modes, à Paris. A Chalon-sur-Saône, Mlle Anais Carnot, cousine de l'ancien président de la République, à 66 ans. M. Jean de Bêtkune, gouverneur de la Flandre occidentale (Belgique), 53 ans. Archéologue distingué et chrétien fervent, il s'intéressait particulièrement aux florissantes Ecoles Saint-Luc, pépinières d'artistes, d'architectes et d'ouuriers d'art.

Le nouvel ambassadeur

des Etats-Unis

Le président de ta République, entouré de MM. Pichon, minutre de Affaires étrangères Jean Lanes, secrétaire général de la ̃présidence Mollard, directeur du protocole, a reçu samedi après-midi en audience solennelle, avec le .cérémonial accoutumé, M. Henry White, le nouvel ambassadeur des Etats-Unis près le gouvernement de la République française.

Les deux discours d'usage ont été prononcés par M. White et par M. Fallières. La monument de M. Risler

Hier, le ministre de l'Agriculture a inau.guré à l'Institut agronomique le buste du savant agronome E. Risler.

-s^va^v*

ÉCHOS DE PARTOUT On annonce prochain pasrage d Cognac du père Marie Bernard, qui a remis au Souverain Pontife ta lettre autographe de Ménêltck et le bijou d'or ieprés«ntanl l'Etoile d'Abussinie.

Les jurés de la Cour d'assises des Bouchesdu-Rhàne ont adressé au président de ta République une pétition dans laquelle ils réclament le maintien de la peine de mort. Samedi dernier ont été décernés à Paris tes prix et récompenses aux lauréats du premier championnat national dactylographique, organisé par M. Navarre.

La Société des gens de lettres a élu huit nouveaux membres de son Comité MM. Georges Lecointre, Paul Bobiquet, Maurice Leblanc: Jean lullien, Daniel Riche, Daniel Lesueur, Jules Dois, Georges Pradels. I

L'Alliance d'hygiène sociale a nommé à l'unanimité M. Léon Bourgeois, président, en remplacement de M. Casimir-Périer.

Le Sénat roumain a adopté dimanche la convention commerciale avec la France et l'arrangement pour la propriété littéraire. M. Boivin-Chamveaux a présidé dimanche la fêle des Calvadosiens de Parts.

Le Comité complêgnois du Souvenir Français fera célébrer, te 26 mars, d 10 heures, en l'église Saint- Jacques, à Compiégne, un service funèbre pour tes victimes de ta catastrophe de V « léna x.

Avec la sixième liste., ta souscription de la presse parisienne pour les familles des victimes de t '« Iéna » atteint 28S3S8 francs. Les instituteurs du Rhône ont insisté pour t'adhésion de ta Fédératton des instituteurs t1 ta C. G. T.

&E JUBI&É DE tf. SUtliY-PipJDpOPUffi Un groupe d'amis, littérateurs et artistes ont fêté cette après-midi, à Chatenay. le 25° anniversaire de l'entrée de M. Sully Prudhomme à l'Académie française, où il succédait à Duvergier de Hauranne. A l'occasion de ce lubilé les amis du poète lui ont offert une plaquette due au maltre graveur Chaplain. son contemporain à l'Institut. Sur l'avers de la plaquette en argent de forme carrée, le portrait du poète est gravé. Au revers, un ch.6ne aux branches duquel une lyre est suspendue, et cette inscription en relief

& SULLYPRUD'HOMMB

En souvenir du vingt-cinquième anniversaire (je son élection a l'Académie française ses amis et ses admirateurs

8 décembre 1881.1906.

MM. François Coppée et Emtle Boutroux ont félicité le jubilaire.

EDOUARD VirÀ BIARRITZ Le roi d'Angleterre a passé une partie de sa journée d'bier au jeu du golf à Biarritz. Il s'est entretenu avec MM. Forsans, maire de Biarritz, et Vittinf, sous-préfet de Bayonne.

Au cours de la conversation, le roi a dit combien il regrettait d'avoir remarqué dans ses exoursions que beaucoup d'arbres avaient été abattus: Puis U a déclaré que

dans l'intérêt qu'il portait à ta région et à la France, il regrettait également que la porte de France, qui était une originalité de Bayonne et avait un caractère historique, fût en démolition.

« Cela est grand dommage, a-t-il ajouté, et vous devriez obtenir que cet ensemble de constructions fût conservé ».

^LESRELIGIEDSES DÏfREFDGE DE SAINTE-ANNE Notre excellent confrère rennais le Nouvel,liste de Bretagne ouvre une souscription dont le ÙLontant sera employé à l'achat d'une médaille d'honneur qu'il fera parvenir aux religieuses condamnées par le tribunal de Lo rient

AVIS

Pendant les Jours Saints nous indiquons a nos lectrices que la Végétaline, produit pur végétal, extrait de la noix de coco, sàns substance animale, s'emploie à la place du saindoux et du beurre.

D'aiHeurs, au prix du bairre souvent pas pur, t'emploi de la Végétaline s'impose. ta Véêétaline se vend chez les épiciers p&Àr Paris, demande? les dépôts à L. Monter, 19, tue JFourcroy. Téléphona 563 9C.

Classe wlwÈk

NOTRE OBSERVATOIRE

LUNDI 25 MARS

Baromètre. La situation atmosphérique reste très belle sur toute l'Europe tes fortes pressions s'étendent de l'ouest à l'est du continent avec un 4 minimum barométrique as 771" sur le nord de la France. Une faibier dépression passe dans leitrêmenord (Bodo 73i»/«).

A Paris. nous avons 773» ,4.

Le vent est faible sur toutes nos côles; il souffla des restons sud sur la Manche, de l'Est sur l'Océan et la Méditerranée.

On. signate quelques pluies sur les côtes de la Norvège et en Russie; dans nos régions, le temps est resté beau ou nuageux.

La température a encore baissé sur l'ouest du continent; elle se relève dans le nord-ouest Le thermotnetre marquait ce matin H à Helsingrfors, 2 Paris et à Belfort, + 6 à Toulouse. i3 à .Alger. On notait au Puy-de-Dôme et au Pie-du• Midi, 3 au mont Mounier.

Probable. En France, le leaaps va rester beau et frais. A Paris, hier,, nuageux.

Mardi 26 mars, 85» jour de l'année.

Duré» du jour 13 1>. 33.

Soleil, Lever; s h. 51. Coucher 6 11. )?.

Lnna. Lever; 2 n. 32. Coucher t U. 1%

aE'mrm

Tragique suicide dans un hôpital. Un alcoolique en traitement à l'hôpital Beaujon, 5 François G., se levait l'avant-dernière nuit, et, pour se suicider, avalait l'acide phénique contenu dans un vase où trempaient des thermomètres.

Réprimant les cris de douleur auxquels l'incitaient d'intolérables souffrances, il s'était recouché. Un malade qui l'avait observé prévint une surveillante. Aussitôt, on s'empressa autour du malheureux qu'aucun traitement ne put.sauver et qui expira après une heure d'aï.freuse agonie.

Cycliste renversé par une voiture. Un vétéran du sport cycliste, Charles Hommey, président de l'Association des cyclistes de la. presse parisienne, a été renversé, place de l'Etoile, par une voiture, et, dans sa chute, s'est fracturé le crâne.

Charles Hommey a été porté à l'hôpital Beaujon; son état est désespéré. Il est ûgé de 48 ans, marié, père de quatre enfants. incendie. Un violent incendie a éclaté la nuit dernière, 130, rue Nationale, dans un gràïid dépôt de chiffons appartenant à Mme Vve Serres. Le feu se communiqua à une fabrique de paniers en osier, puis à l'appartemept de M. Martin.

vss pompiers ont combattu le feu, une partie de la nuit.

T L'es dégâts sont évalués à 60000 francs. I Les coohères. Samedi, Mlle Dolet s'est présentée à l'examen oral des cochers. Elle a été reçue. Mlle Manneville, de Levallois-Perret, a subi la même épreuve avec succès. Cette dernière, qui a déjà son diplôme de chauffeuse, se propose de conduire un fiacro automobile, Mlles Dolet et Blanche Etienne, reçues a l'examen oral, passeront, jeudi leur examen pratique.

6e gendarme et ta folle. Des employés de la gare du Nord conduisaient, hier, au commissariat spécial, une jeune femme qui donnait des signes évidents de folie. On trouva sue elle un billet de Chantilly à Paris. L'enfluete apprit que la malheureuse folle avait été Vue dans la matinée à Chantilly et qu'un gendarme avait été chargé de la surveiller. Ne sachant comment s'acquitter de sa mission, le gendarme avait pris à la folle un bil(let)pour Paris et l'avait embarquée dans le premier train.

La malheureuse a été envoyée l'infirmerie spéciale du Dépôt.

Une crise de folie. Un tailleur, habitant iroe de Verneuil, M. Léon Burger, donnait de'puis quelque temps des signes de dérangement cérébral, mais il paraissait inoffensif et les rigueurs d'Vfb internement dans un asile d'aliénés avaient semblé ,a ses parents inutiles et

cruelles.

Hier, M. Burger, armé d'une hache, péné-

a vie est prolongée

>>: ee r long e

cb« te* phtisiques quand ilt prennent régulièrement de l'Emulsion Scott à l'huile de foie de morue et m fcypophotphitei de chaux et de tonde.

Emulsion Scott toulag* toujours considérablement le phtisique et, ri prise I teœp», le guérit } let Docteurt l'affirment. Et ceci s'explique très bien

L^Tf^l 'm composée de produit. de toute première qualité, préparée H* "Snn&"B! ̃ ^h TS tf^Hifi ac>entiiiquetnent>eat!erem<deparexccllencejavccl'EmuUiaa Scott vont suralimenterez votre malade de façon pratique tans lui fatiguer l'cttomac et bientôt TOOt a.

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trait dans la boutique d'un marchand de vin, au rez-de-chaussée de la maison où il loge, et, brisait tout, verrerie, glaces, tables, etc. Deux gardiens de la paix, auxquels se joignit le soldat Albert Breton, du 105e d'infanterie, pénétrèrent dans le débit d'où patron et clients s'étaient enfuis. Le fou voulut se jeter sur les agents, mais il trébucha dans les débris d'une chaise; le soldat et les agents en profitèrent pour tâcher de le réduire à l'impuissance. M. Burger n'avait pas lâché sa hache, il s'en servit pour essayer de se dégager. Les deux agents furent blessés; pourtant le fou fut li- goté et conduit à l'infirmerie du Dépôt. Arrestation d'un notaire Kn vertu d'un mandat du Parquet d'Aurialac, les inspecteurs de la Sûreté ont arrêté ce matin, rue Montmartre, M. Guillaume Chandon, 40 ans, ancien notaire à Manhae (Cantal).

En décembre dernier, M. Guillaume avait abandonné son étude en emportant les fonds ̃ dont il avatt la garde. 11 a été écroué au Dé- v pût, à la disposition du juge d'instruction d'Aurillac.

Le feu. Les pompiers ont été appelés ce matin, 22, rue des Fossés-Saint-Jacques, pour éteindre un comencement d'incendie qui s'était déclaré dans l'appartement de Mme la marquise de Lacuze. Dégâts matériels peu importants.

̃♦

AUTOUIl C3.O PARIS SAINT-DENIS. Représentation troublée. Les artistes du théâtre de Saint-Denis se sont soudainement mis cn grève hier, au milieu de la représentation. Ils venaient d'apprendre que la recette avait été saisie par un huissier.

Aussitôt, les spectateurs demandèrent le remboursement de leurs places. Le directeur n'ayant pu faire droit à leur demande, il s'ensuivit une violente manifestation. Des meubles furent brisés; une cinquantaine de sièges ont été emportés par des spectateurs mécontents.

Au cours de ces scènes de désordre, un gendarme et,un agent ont été légèrement blessés à la tête. C)

PONTCHAIlTnAIN. Vn drame. Un drame s'est déroulé à Pontchartrain (Seine-et-Oise). M. Beaupère, 41 ans, propriétaire d'un hôtelrestaurant, a tiré deux coups de revolver sur sa belle-fille, Maria Schwartz, 17 ans, qui a succombé peu après. M. Beaupère s'est ensuite logé deux balles de revolver dans la 'bouche. Il est mort instantanément. R13EIMMEM COMMERCIAUX METAUX

Paris. 25 mars lf07.

(Cote officielle hebdomadaire)

Cuivres. Chilien barres américain. marq. ordinaires 285,20, ou autres provenances. prem. marques 290,50, en lingots ou plaques, livr. Havre ou Rouen 296, en lingots propres au laiton, livr. Havre ou Rouen 302.C0, en cathodes, livr. Havre ou Rouen 313.

Etain. Banka livr. Havre ou Paris 515, Détroits livr. Havre ûOO, anglais de Cornouaillas liv. Paris /i95.

Plomb de provenances diverses marques or. livr. Havre ou Rouen 55,25, de provenances 'diverses marques livr. Paris 55,75.

Zinc de Sitasie livr. Havre 73, autres bonnes marques livr. Havre 71, autres bonnes marques livr. Paris 71.

HALLES CENTRALES DE PARIS Lundi, 35 mars 1007.

Cours officiels des viandes.

Arrivages 252018.

Bœuf 77 035, veau 111 1G6, mouton 26 443. porc 26874.

Bœuf (prix du kilo) 1/4 de devant 0,90-1,60, 1/4 de derrière 0,60-1,10, aloyau 1-2.70, aloyau déhanché l,20-2,S0, trains 1-1,80, cuisses 1 1,56, pis et col 0,50-0,90.

Veau Extra 1,90-2,10. 1- qualité 1,70-1,86, 2' qualité 1,50-1,80, 3« qualité 1,30-1.40, 4* qualité 1,10-1,20, pans et cuis. 1-2,40, veaux de Caen 1/4 de devant 1,10-1,36, 1/4 de derrière 1,40-1,90, veaux bretons 0,80-1 ,30.

Mouton 1" qualité 2-2.90, 2« qualité 1,80-2, qualité 1,50-1,70, 4" qualité 1,10-1,40, gigots 1.80S.fiO, carrés par. 1,40-4, agneaux sans tête 1,702,20, de lait ni tête ni fressure 1,(3O-Ï,16. Chèvres 0,50-1.10.

Porc. Extra l,7'i-l,S6, t" quaiité 1.50-1,70, 2- qualité 1-1.46, poitrine salée 1,20-1.70. poitrine fraiche 1,20-1,70, rems 1,20-1,90, iilets 1,20-2,10, jambons 1,20 1,96.

MARCHES DIVERS

Vanilles. La demande est toujours active. mais les offres restant sans importance, les cours accusent de la fermeté.

Au Havre, on cote la vanille de 10 à 50 fr., vanillon 12-15 le kilo acquitté. A Nantes on tient la vanille de la Réunion et do Mayotte 18 c. de 24 à 25 fr. le kilo acquitté. A Marseille on cote qualité moyenne 17 c. 30 à 84 fr., bonne deuxième qualité 24 à 2G fr., lots tête et queue 22-24, Madagascar 24-26 fr., de Taïti 1" qualité 12 fr. le kilo, Seychelles 17/18 de 26 à 37 fr. A Bordeaux, les cours sont toujours très fermes avec une bonne demande de la.consommation et de l'exportation.

Graines fourragères. Les réassortiments en trellu violet se sont continués cette seinain. e s

mais aans gmad mouvament d'aftalfies. t.*? prix se maintiennent bien, étant donne la lai* blesse du stock.

La luzerne est recherchée surtout pour les qualités moyennes et de plus les stouks sa trouvent absolument réduits. L'articleeat donc très ferme et si ta demande continuait aussi active pendant une quinzaine, il ne resterait absolument rien.

La minette est aussi très demandée, mais seulement en sortes do choix.

Les sainfoins sont recherchés, surtout la sainfoin simple qui semble complètement épuise.

Bon courant d'affaires sur les vesces et les pois.

Les maïs dent do cheval qui viennent d'arriver sont de qualité relativement bonne, mais vu les déceptions des unnées précéuentos. les acheteurs se tiannent sur la réservé. Toutefois, on s'attend à une bonne demande p;ir suite des prix très élevés des maïs des I,,ana<>3. On cote aujourd'hui: Oèfla violet 135 150, hybride 170-190, blanc 180-150, jaune 95-125, minelte 80-44, luzerne do pays 110 130, ëtto de Provéneo décu^utée 1&V140, satnfoin simple et 'double 30-'i0, ray-grass ïtalie 8<M5, dito anglais 83-45, les 100 kilos bruts, logés, gare Paris. sans engagement.

Pommes à cidre. -.Dans le Calvados at loi vallée d'Auge, les stocks sont complètement éivjiges et l'on n'y tramerait pas do vendeurs au-dësscus de 73 a 75 fr. les 1000 kilos gares de

départ.

On pourrait encore en revanche acheter quelques wagons dans l'Eure, mais il faudrait payer de 70 à 72 fr., ces prix ne pouvant âlra Abordés que par le commerce local.

MARCHE DE LA VILLETTE

lundi, 25 mars.

i2 QUANTITÉS g Prix du kilog. par qualita

« » Viande natté| Poid3 vif

°- ame- ven- •& 'T-^vT"l' "î"v~f"

12 aeei dues g 1" | 2- | | 1" J «• |

Bœufs. 2 093 8 8»1 375 l fti 1 M>|1 3ïil “) 8S <H

Vaches.. Mil 836 *5O 1 6* 1 45 l 36 93 14 65

Taureau S3î e 2>3 1 30 l 20 1 10 78 'Veaux.. 1 709 1 «S SO'H tO t 8ï»|l S») i ÏÛ 9S 75

:Veau: '1 toe f·d5X à0 5 t0~t $9~t N1;1 toi T

Montons W 37Sil9OOO SOIS 20!i ..11 701 1U ii 79

Votes. 3 GtOi 3 610 Sâll 9311 Si\l 81) U 32|i 2&U ÏO

I'eaux de moulons rases: 2-2, îj.

en laine; 3-7,5J.

Physionomie des ventes

Bœufs, vaches, taureaux. Vento active et •cours en hausse, par suite do l'activité de la demande. On cote au demi-kilo viande nette limousins et perigourdins Q,#l-Qfiij. marchois, bourbonnais 0.78-0, SO.chatrons du Centre O//» 0,74. raanceaux anglaisés 0,72-O.KO, choletais, nantais bretons O.GS-0,70, vendéens ou hcoufs gris 0.67-0,75, bœui's blancs de la Nièvre, du dharolai.s ou da la Bourgogne 0,730,78, de la Vienne 0,8iO,85, des Ceax-Sàvres 0,7t>4,«î. de Indra 0,75-0,82.

Veaux. Vente mauvaise par suite de l'abondance de l'offra. Cours en baisse de-fcW par kilo. On cote au demi-kilo, viande nette :ûaux do choix en bandes 1,10-1,15, ^ournayèiix et

picards 0.60-0,90, caennois O.77O,S.>. gâuaais en

bandes 1-1,05, sortes extra 1,0(5-1,03.

Moutons. Vente calm.3 déterminée par la restriction du débit de la consommation. Baissa sensible. On cote au demi-kilo viande nette riieppois 1-l.uô. métis do Brie et de lioàÙcôl-Oi-. 1,10, gros-métis du Nord 1:1,0'».

BOUBSE DS COmsitCK OS Pi'US l'arl-i, SS ûi*f3.

CEnEALBS

AVOINBS SSIOLEJ BL»S_ *A»IN8S

OOT.CIÔJ. OurJCMt. Ou?. Clùt. Ouv. j ClOt.

C.:fît. £0.i3! 1<,25 VÏ.Î5 jï9,K

fmmi ..[»,») n e*,sj: km*».«

KiMl a 'ÎU,-Î3 17.75 *'J,'M 23.90- i <•̃> tu.ii) J" H.75 «3,i5; :>U J«!L-i»St. I9,ït) ̃ I7,io t.l.Vj !30,SO-.v aùtei.. t.ii j «lit »u< r.i*« I u

ire >t:11t. 1 C0) VX> 900

ire, ",11.. 1 CO,) f>IJO 9.10'

̃̃Cm. J'ir. 1 000 ISO | DO

Farines de consommation: 13-52. M: l'« marqug»::5î. HUILES, ALCOJLS STSUCaâs

;Uat:B 't~'c'~ ~po~3 DUCS83

Ouv. Clôt.Oav.'aiit.Oa». Cldt. Ou». Gtit.

I~I~iL')II. J:.i)Lr ~'J,StI n l

lipciiW». 53.7j| B5.5&

Cnr,»t 5ï,7jl. t -.53 .»i,SU 45,87-

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H«»ii..sa.S) «i.30. 4S,75 2<S3t:, «. if.itiin. S3 75 <),$,&}. 3t.i5 Sivt t: 37,25

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MARCHE DU HAVR&

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t,ea* Co»ai« Cari, Laine, Ï^ET^S'

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M*rsl907. 7i î) '5 Hi) 61 m %1 Avrl!t907. M » 39 75 11)0 81 50 fia il Mall907. 67 33 75 19) 50 M '50 Juin 1907 87 39 75 191 OS >M JulUell907- «7 30 75 131 s0 ai -ili Aoûtl9i7. G7 S7 33 75 1DS M ii '59 Sept. t'MT. 87 37 3'} 75 153 » 63 M 59 Octobre 1307 47 ai 10 m DO $s :A NOT19J7. 87 12 « tiH 03 SU 53 53

Déc.1907. «7 '.0 181 50 53 S)

Janvieri933 «7 I* «0 tSi SO ¡. 53 Féïrlerl90* 87 18 40 *5 1«1 Tendance. soûl. foui. sout. calme ça';u» Ventes. 000

Mouvement de midi. Cotons: baissa 0,50, sou- tenue. Cafés hausse 0,65. faclla, «realea 2 uOO sacs» Laines sans changement, soutenu^

C'est aujourd'hui que paraît chez toHis lea libraires le premier fascicule du Lstrôuss* mensuel, le nouveau périodique qu'on ̃̃-attenduit avec une si vive curtositê.L'attente n'aura pas été déçue et ce premier tascicule promet une publication d'un Intérêt réellement oi+ glnal et d'une valeur pratique sans a a. logue. {Voir aux annonces.)


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WW.uvWi), Çlanet, £telnmetr, Flundln, Clerc. Bri-

JkMMgjL d»xn. de 1-itcbtenberg, Braquet de Parseau plMt Rrlssaud Desmalllet, Sousselter, Loiseau. »ï*Uon-Bonnot, du Pac Marsoïiosj Hcpp, f!arq«i«r, Bftftdlnaa, d'Urbal, Hallier.

ajft««j/i*j.' les lieutenants Quinard, Lsspagney, HÉlKr, Mingasson. Poulain, Jourdcuil, Debelleeardc, HpMkfc r*nco, Détangor, Bernardin, Ploch, Fllton, «mL Boanet, Terrlou, Oaubort, Ane, savignard, Vu»»*, Byfloui, MeejRlte, Donaon, Gtlbaux, AnMtoj>. Lsianriats, Vohnerange. oerde, Porcher, Maga, nMk Maintenant, Pauly Muret, Adrlan, Mer̃M^ Br«Mon, Thomae, Villiot. Féry. Huflior, Baud, WSUm, Aaitre, P«rnot, Legay, Raoult. Ropellln, Cole la Salle, Mathieu, Olivier, Frèrejacques, de Bfye Vertaray, Dotilloy, Orenoullleau, Roussin, t, l*bert, fcharJigny, Jézéquelou, Villeneuve, lAtchty, liirdenois, Dezotliez, Dosse, Grosdmier, Rat, Mxâtit, Brun, Berthelon, Boutry, Rothé. Lobles, ntlllr I.allemand, Dezarnaud. Frêinont, Tnollon, MI-

lAili*»! Tniirnlrr charbonneau, Simnneau, Renouard,

$»< Sùl».t-P«6toij de Bourepeaux, Retournard, Dos<«»Wbet, Gfednost, Mathieu, Nancy, Roulloud, KeUer, Srtajti», M*osid, Verdln, Sauvez, Dnprat de Larro«faslte, Lepeflt, Demontiers, Laulhé dit Hérou, Four-

~Va.1erie. 80nt promus colonels: les lieu te-

^^ivalerie. Sont promus colonels les lieute-

na»ls«eelone!s Beaudenwulln, imbert, Peter, Fleurr, d»I-i Ytïtestrsnz, frafford.

Uctitenanis-enlonels les chefs d'escadron Macé de SMUnes, Dumas de Champvallier, de Boissieu, Jous«ekii, de Lalleuianl du Marais, de Place.

Chtfs-tfcscaclron les capitaines de Kermel, de TjlHBiac de Laboric, Mor«on, Keinlin, Parisot, BordasKrrtbe, Marye de Marigny, Barthelet, Bastien, Ptéaai, Oouin d'Ambrière, Magnin, de Lacger-Cam-

PtMt~

Capitaines les lieutenants Jamont, Foucher, Barrot, Poinjer-I^ayrargues, Dubessey de Contenson,

•!« Yalk>i3>Saint-MarUn. Pichon-Vendeuil, Vuillermet,

#A»ur»le, Charvet, Féval, Moog, Boiron-Ebeling, ÏSeUre, Rey. Husson de Sampi gny, Barré, BouclielIII vk-re d'Arc, Cosseron de Vitlenotsy, Aupepin de ïa«x>Ue<]>reusy, Kîueny. I.érldon. Hubert, Audibert, Sotlaid, Descamps, Burthe d'Annelet, Magnter. â«Miarmflrie. 8ont promus lieutenant-colonel Uehet d'aeeadron Klein.

Ghtfs tïteeuctron les capitaines Burnez. Biaise. Capitaines les lieutenants Chézeaud, Barelge, Tardives u.

Artillerie sont promus eolonels: tes lieutenants ooéouels LeLas, Picliot, Commère. Soulier, GrandDiéier, Lcveoque, Regnault, Jacquet.

Isiertlc>i#nts-colonel3 les chefs d'escadron d'Astorfj, Tkwis, Dttpuls. Barthal, Démange, Lancrenon, Siben, Paofftu de. saint-Morel, Rougier, Nuudé, Bro, Berttuai.

G/iefs d'escadron les capitaines Paquier, Oiml, de %flHiTH|- *Alaver de Costemore, Bassignot, Landel Ray.sé. é* Bouvier, Bellanger. Guibert, Beauchat. serts-tuc, Bouquet, WilmsJ, Etienne, Bonnet, Jupille, M&ebert, Dïmouly, Pont, Romeaux, Defrasse, LeSSoatii^r.

Oaj>i&U»*s tes lieutenants Villoutne, Enjalbert, ftetwn, T>rver. Bebray, Merel, Billleraaz, Darbost. I/$4<vrt, SiaL'ouini, Vlrmont, Callies, Paqualte, Musse!. Wfra&d, Mwtu, Pichot. Chartier, Juliel, Febvrel, Ler»ovei!. Boalfacy, Boulllaut. Goulle, Thomas. Garnler, «itailer, Gùillebon. Richard. Perrin, Desmarest. i*9ttsi«pe, Bitvignier. Genin, Briotet, Recoure, Bonnet,

WiHteme. M*rraud,.Fête.

Qsnie. Sont promus eolonels les lieutenantsîptenels La«rens, Qiraud, de Félix, Kruger, Ringen-

~~h~

!.i.eu.Utianl.sneïonels les chefs de bataillon Henry, Pao«. Bay«l. Couderc de Fonlonguo. Erard, Linder. Chefs (te tataillon les capitaines Connétable, Lebégne. Couturier, Paron, Julie, Comtat, Meyrieu, Bo»vy, Fou-quoirc.

(.'tiçilainixi les lieutenants Viriet. Charmasaon, Mïrii4. l'eïîiBrd, Borct, Borel. Dumont-Flllon, Kebnffef, Aeyimutt, Courtier. Btichet, Martinot-ljigarde, Glierftt'Ji, <jay»rd, Lenoble, Letrançois, Patart. Xfiiendârztce. Sont promus sous-intendants militmtr«s 'la w cl., M. Anlhony; de 2.» cl., M. Chide; de cl., MM. Guyot, Adam, Palluel.

Coras do sànio. Sont promus Médecins principutuv Se i" cl., M. Monart; de S' cl.. M Toussaint. M«<<ei«*s-Maj»î's de 1" cl. MM. Labougle, Boulier, âHBhiebl. Cahen, Palris de Broé, Barbot, Discons, SvncsSï, Fourntal, Benoît, dit Bceker: de 2" ci. Do, finïilo». Sar. Monod, Deniard. Laplanche. Cornet, S»j«r* Niéjrfr, de Gaulejac, POirée, Lajoanio, Notln,

Sclin:if>b»;lé, Masslp.

rharniacien principal de £• cl.: M. Wagner. Piawmacicns majors de 1™ ci.: Thubert, Lahache; fc il. Bruere, BuîTm,

iTifauteria coloniale. Sont promus r.alonet: le Jieiitenaint-colonel Vtmont Itemenant-colont! lo iiiici de bataillon Pierson: c fiels de bataillon: les ••spiUinra Laugclot, Maet, Jacquot; capitaines les Hctik'nauts Pe'rrol, Freydenberg, féguincau, Richarwet, Cornet.

Artillerie coloniale. Le chef d'escadron Gid» est promu lieutenant-colonel.

InteaiUuBce coloniale. Est promu sous-intenOtkHt militaire de 3' cl. M. Bouraud.

Corps de santé colonial. –Sont promus médecinst»nw©i dfc v cl.: MM. Dettiève, Brau; de £• cl.: «O£ Brachet, Faucheraud.

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Bfll ̃ «H Bl SANS PERTE DE TEMP3 I rAK/ MUlIV^KW nWI I ET A L'ETRANGER IV

B' «&|AP H H ^kâP ^FJm i le premier lascicule ohez tout Us libraires et dans les gare» U– a».^ "m

Dtwwro-vons mal avez-vous des maux t M ^H^ mm j^m^ ^m^ mmtm 1.. flBI Mm ÊÊÊÊÊM H& ^^fet H M BHBH BU STéf

je tête, de mur, d'estomac de reins? MâL fl Mm B^A &*& B B ^B A7^a UflUlUI mflB ^^BB Afl é^B B B BT^ B il

Avez-vous des troubles de l'orne, de la vue H M H M| HTh fll ̃̃ B fl ife^T llk, Bl– OTIfl BA^ BBkfl *flB^^ fl H Hh^ H il

oo des sens? Votre appareil génito-urinaire ̃̃ ̃ HH HbBL fl H H H ^̃flk H*» BBVâffl B" Hfll ^AH fl B9B fl il fonotio»ne-t-ii mal? Manquez-vous de force ̃ ̃ ̃ flBBl ̃̃̃) fl^jfl Wl^B T Mil 11 HvOrH aLsaa H^HV^^BT WB^D Bk^B BBH^ fl B

et d'énorgie Etes-vous las de tra1ner une AROUSSE MENSUEL

et d'énergie? Etes-vous las de trainer une H Q ̃̃̃ BfrHfA ̃ fl Waff ^B? ^W^ ^IPr HBi fl Sfl ̃ ̃ Wt ^mw ^B?F Hafl BBBfl S M

'««te vie de malade? Ne desespérez plus, B BJ ̃̃̃^ ̃̃ ^m ^̃̃w^ ̃

trpànaei courage, voas n'êtes plus incura- 11 mm .^BBk BBBBBI BBBBk BBBBB H 19

Me! Maintenant la science qui, chaque m Bl im^m fl H fl H fl flr^BtBHHBl BBB|k BBBBB ̃BMBMOMMnal ̃

toar, fait des Progrès étonnants, vous gué- M j*f^Êmm'^mmt H Bn BH BJ fm «Ab^ fl H^^IV on trouve 1| lira. En effet, depuis que le Zidal a été H M Oa trouva fl H fl H S ^^Bk H BaK H™ On trouve B B déoouTert dans le laboratoire de Pharma- B B ..1 H mL J8' TM jW H fl^fl K^mb d*n« l* Larousse mensuel H m

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m f*éiicale$ et tous b renseignements dont flfl S S.^ ïwlîtaS. «Td» »rt: I mensuaiVoXSu^fâaitdcsiréed^ il ne sera ni encombrant ni eotuw («0 «ntlmcs par mois, gommes célèbres de chaque pays, fj B

'nda P~ !re^ w aooir besoin. Éli~ir Zida( Ie da r0 anca trava~, s~iafed; Pablü c5muts Ic PTouvosu Larouste sous la dt. son pagce par 8~, soit loraqu un évEnement de feur rie

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i~WaaeoéllaW a·àa~cue.iatda4SweaaPeeb.T,tï,i tM~~

FEUILLETON DE MARS 1907 18 PETITS VIEUX premier moment de stupeur passé, les vMvriws se regardèrent, narquois; JeanBapViata reprit son aplomb et dit

C'est ma tante qui porte la culotte. Et le vieil Hanestoye, de suite, piqué au 3»Ui de déclarer

Je suis le maître, je suppose! ce n'est pas toi qui me guideras dans la direction des bâtisses et des gens que j'emploie; ton avarice me fait honte, Madame Hanestoxe. Sfcûusez, mes amis, quatre-vingt-treize ans fcaésésl des manies, ça se comprend! Allons, a i»a santé!

ce fnt un hourra de joie.

Mais, une heure plus tard, Hanestoye qui, "À. l'indépendance du millionnaire, avait vaulu joindre des prétentions à l'indépendance dans son ménage, tremb.lant.penaud, se cachait dans uu coin de l'étable, tandis 4u#- Gracieuse le cherchait de tous oôtée «©s* souper.

Aux appels de la jeune fille, du père et de la mère Bernachou. qui, étt. cœur, s'égosiHaient, il fit la sourde oreille; plus il attendait, plus il avait pctir, et il songeait àcuuchcr là, quand lès jappements de Karl Eéwéièrent sa retraite

Il est là il est criait Moxflys jpyeuge. Vous n'entendiez donc pas, Mon. «sieur Hanestoye? Venez vite, le jambon va ôtca desséché!

OW terreur, il fallut comparaître devant "ïaio Romélie, sèche et digue, acariatfe,~

GUERRE ET M&ftTNg le supérieure de guerre

VOUteiél publie la liste de 103 officiera admit » HBcor sWérlsure de guerre à la suite des examens de 1007. Us se répartissent ainsi il capitaines et 56 lieutenants d'infanterie, 3 capitaines et 8 lieutenants de Cavalerie, 4 capitaines et 15 lieutenants d'artillerie, 3 capitaines du génie. 1 capitaine d'infanterie coloniale, 1 capitaine et l lieutenant d'artillerie coloniale.

Les épreuves écrites pour l'admission a l'Ecole supérieure de guerre en 1908 auront lieu les 2, i et 5 décembre prochain. Etat-major général

Le contre-amiral Le Léon est nommé major général de la marine à Lorient.

odb

LES AGRICULTEURS DE FRANCE La Société des agriculteurs de France a renouvelé, samedi, son bureau et son Coaseil, Ont été réélus président, M. le marquis de Vogué; vice-présidents, MM. Edouard de Monieault, Blanchemain, Alfred Loreat», Louis Delalande, Prosper Gervals, Emile Pluchet; se..crétaires, MM. nul ïosseau, -Joseph de Parieu G. Gavoty, André Courtin; bibliothécaire, M. le comte de Salvandy; trésorier, M. de Monplanet; conseillers, MM. Edmond Delille, Gaston Galpin, Paul Le Breton, Gabriel Dufaure, Joachim de Garidel, Jean Plicnon, le baron Raoul d'Astier de la Vigerie, Paul Carron, Henri Tailliandier, le comte Julien de Felcourt, René Jacquemart, René d'Arboval, Arthur Brandin, Camille Fouquet du Lusigneul, Jules Bénard, Hyacinthe de Gaittm.nlBancel Léonce Marchain, Louis Darblay, Jules Le Conte, le comte Louis Lecointre, Emmanuel Gréa Louis Milcent. Henri Muret, Emmanuel Duvergier de-Hauranne, le marquis de Courcy, le vicomte Olivier de Luppé, Charles Sébline, le comte Doynel de Saint-Quentin, le D' Gustave Moussu, Cornélis de Witt. Jacques Piou Georges Couderc, Gaston de Lajammfi de Belleville, Léonce Lejosne-Legentil, le comte de Beaumont, Anatole de Fontgalland.

nrillllir nillITr lile»™ir an CIHÉMiTOGRAPH-TBÉATRE

"r S,16' 7 Bouitv.rd sso. nière

US)! (H XlÎBlI 7, Bouitvard Poissonnière

IzPaaslonmslsStabatlslostl9

AFFAIRE D'ESPIONNAGE

Le mutisme le plus complet continue à être gardé au Parquet de Marseille relativement à l'affaire d'espionnage. Des ordres très sérieux ont été donnés a notre service de la Sûreté, dont plusieurs brigades recherchent aetlvement l'espion allemand Mathis.

Après la publicité donnée à l'arrestation de Pain, le Parquet a été appelé à fournir un nouveau rapport au gouvernement. FINANCES

Sont nommés receveurs particuliers des finances à Loudun, M. Jourdan, percepteur à Equeurdreville; u Orthez, M. Vicart, souspréfet de Mayenne; a Chàteaulin, M. Martin, receveur particulier à Confolens; à Confolens. M Tellier, receveur particulier à Embrun; à Embrun, M. Cocula, percepteur à Larcne. M. Laporte. nommé receveur particulier à Béliers, et M. Labracherie, nommé receveur particulifii' à Douai, sont maintenus le premier à Douai, le deuxième à Béziers. LES VOLS DE M. THOMAS L'enquête sur les vols de M. Thomas, l'ancien architecte de l'Ecole des beaux-arts, continue. Un relieur a rapporté hier à M. Guichard, commissaire de police, le volume complet des « Œuvres contenant un recueil de trophées, attributs, ornements et dessins pour broder les fauteuils, composé et dessiné par Ranson, gravé par Berthaut et Voysard 1778 b. La plupart des gravures ont été achetées séparément, mais pour compléter le volume, M. Thomas avait pris à la bibliothèque des Beaux-Arts la, couverture et une cinquantaine de, planches. De cette façon, ayant dépensé pour ses achats une centaine de francs, il avait constitué un ouvrage qui en vaut 2000. Un autre relieur a apporté le « Recueil des places et chasteaux du Roy de Pologne, en Lorraine et, de la place Royale à Nancy, par Héré architecte, 1753 ». Chaque cahier de ce recueil vaut 800 francs.

Enfin on a retrouvé divers dessins de Meissonier. Jusqu'à présent, le total des objets découverts ou rapportés atteint 300000 francs au bas mot.

NHr"B H ^Sfc Jfil POUR ÊTHE AU COURANT DE TOUT I DA^iàlT AUJÛU^D'HIJl I UN PÉRIODIQUE UNIQUE EN FRANCE fgfk

POUR tT;~ AU GOURANT DE TOUT p" "A"R A'" '1' T" 'A' U J' 0 y' RD" ',é H' U UN'P~' RI"o'n' 'l'QUE" L'NIQUE E' N FRANCE

pensait-il.Hanestoye,doux comme l'agneau, but ses larmes et n'eut pas une parole à répondre.

Depuis lors, Romélie eut la clé du chai dans sa poche; la nuit, elle la gardait sous son oreiller. Quand ça là. tjénait trop fort dans les reins » pour présider à. l'enlèvement des bouteilles, tant par jour, tant par tête, Bernachou, investi de sa con- fiance, recevait le pouvoir des clés. C'était son chargé d'affaires, le père Bernachou consciencieux, pénétré des responsabilités qui lui incombaient et de la supériorité de Mme Hanestoye, comptant pour peu le patron faible et ivrogne, il s'acquittait de ses fonctions avec un zèle et une fidélité qui portaient ombrage à Jean Sanos, l'homme d'Hanesfôye de plus en plus.

Je suis juste, confiait Baqui à Gracieuse Jean-Baptiste a ses petits défauts il va trop au cabaret/ il se laisse conduire par sa femme, ça c'est une chose que je ne comprends pas! Catherine; dépensière et glorieuse, l'a poussé dans une voie de dépenses et d'entreprises qui les ont perdus. Mais c'est un brave homme ce Jean-Baptiste, un artiste dans sa pair/lie;. U'.nie fait de l'ouvrage comme dix et pas cher, ohl non, pas cher! Il est doux, poli, reconnaissent. Homélie lui tient rigueur bien mal à propos. Ah! les femmes!

Mais, parrain, vous m'insultez!

'T'ëa une petite fllle^ toi, une bonne petite, pas comme les autres.

'̃̃' •"•" xv ;̃

Cependant « le château », comme on disait dans le pays, était achevé; un rameau flottait au vent, à la gloire des entrepreneurs, tous contents, payés jusqu'au der~TH«r- «m. ••

LES GRÈVES A NANTES ne notre correspondant

Par suite de la cessation de la grève des maçons, le nombre des grévistes à Nantes, Chantenay, boulon et Rezé est considéraMement diminué.

Le nombre total des chômeurs était approKimativement dimanche de 1 945 grévistes. Le contrat entre les entrepreneurs maçons et leurs ouvriers a été signé dimanche matin par les parties.

La situation n'a pas changé- en ce <m\ concerne les dockers, charbonniers et phospitatiers.

Ils repoussent toutes les tentatives de conciliation.

La popote en commun va commencer lundi dans la carrière de Mîséri où les grévistes ont établi leur quartier général. Les manœuvres en bâtiment et terrassiers ont tenu diverses réunions avec leurs patrons. Les patrons ont consenti à leurs ouvriers une augmentation de salaire de 10 sur ce qu'ils gagnent actuellement, avec application du nouveau tarif dans un délai qui reste à fixer.

A SAINTVNAZAIRE

La situation était samedi soir la suivant* 59é ouvriers et apprentis sont en grève, sqh, 3W grévistes de plus que le matin. On craint la grève générale des 4 000 ouvriers des chantiers de l'Atlantique ».

»

AUTRES GRÈVES Hérloourt (Haute-Saône). Les ouvriers de l'usine Dolfus sont toujours en grève. Des bagarres se produisent de temps en temps entre grévistes et non grévistes. Les autorités sont déjà intervenues à plusieurs reprises, mais, sans résultats. Des gendarmes gardent constamment le tissage.

Boulogne sur-Mer. Les doclters en grève se sont dirigés vers les quais où les vapeurs Êreaga et Spirtet effectuaient leur chargement avec les moyens du bord.

Les déebargeurs firent pleuvoir une grêle de pierres sur les agents de police, les gendarmes et contre les hommes de l'équipage du Spînet qui travaillaient au chargement du bateau. Un gendarme fut blessé. Cinq des agresseurs furent appréhendés.

Cependant les grévistes repartaient en cortège la Bourse du travail. Là ils décidèrent d'envoyer une délégation au procureur de la République pour obtenir la mise en liberté de leurs camarades arrêtés.

Mais le procureur refusa en raison de la gravité des faits reprochés, et il délivra un mandat d'écrou contre quatre des grévistes qui furent conduits à. la maison d'arrêt.

La grève est terminée.

Morit-de-Marssn. 150 hommes du 34e d'infanterie sont envoyés à Saint-ilulien-en-Born sévit la grève cles résiniers et où l'on rédoute des troubles.

La grève de Rion est terminée.

LES SYNDICATS DES PORTS Toulon. Le Syndicat rouge du port a organisé, hier soir, ô l'F.den-Cirque, une réunion publique 'sous la présidence de M. Lnqjiet, de la Confédération générale du Travail, afin de protester contre la Bourse du travail de Toulon. On saït qu'un conflit sérieux s'est élevé entre le Syndicat du port et la Bourse du travail, propos de la protestation adressée par celle-ci au préfet maritime contre les ouvriers du port qui font concurrence aux coiffeurs èe la ville en rasant leurs camarades dans l'arsenal.

Cette lettre a mis le Syndicat en fureur. Aussi, on devine de quelle façon les administrateurs dé la Bourse du travail ont été traités. L'un d'eux a accusé Doria de faire le marchand de café et de sucre et d'avoir dilapidé à son profit l'argent des Chambres syndicales. Un autre a ajouté que la Bourse du travail de Toulon était une pétaudière de gens fatigués. D'autres orateurs ont pris la parole. parmi lesquels MM. Berthon, Leblond et Luquet, qui ont préconisé l'union de tous les travailleurs en vue du t" mai.

Afin d'arriver à une entente avec les syndicats industriels, M. Berthon va essayer de constituer, en dehors de la Bourse du tca vail, une Fédération des Syndicats ouvriers du Var.

Un ordre du jour flétrissant la Bourse du travail de Toulon a été voté en fin de séance. Brest. Les ouvriers du port, réunis au nombre d'environ 200. à la Bourse du travail, pour protester contre le licenciement d'un certain nombre d'ouvriers de la poudrerie natto-

Gracieuse et Mme Bernachou, chargées de l'achat du mobilier, s'en étaient acquittées à ravir. Tout était en place, les lits faits, la marmite au feu; la niche de Karl, capitonnée, moelleuse, faisait l'admiration de rvlarilys et de ses petites compagnes qui rêvaient la pareille pour coucher leurs poupées.

Escorté d'amis nombreux ils allaient croissant le couple millionnaire quittait le vieux home,aux murs crénelés, et noirs> pour la grande maison blanche, spacieuse, superbe, de l'avis même de Romélîe. M. le curé donnait ses bénédictions de chambre en chambre, de la cuisine au grenier, et c'est avec un orgùell sans pareil que le père Hanestoye faisait les honneurs de chez lui, montrant à qui le voulait, les coins et recoins.

Un diner de soixante couverts fut senvi, qui dura de 2 heures à 7 Meures; le pastaur s'excusa, ce repas ayant par trop de"S airs de fête, mais U revint pour le café et le gousse-café. 11 trouva plusieurs de ses paroissiennes fort [animées, les joues en feu, l'œil très brillant, et tous les hommes plus ou moins pompettes, même M. le président de la Fabrique. Le père Hanestoye le prit pour M. l'aumônier et lui demanda la permission de danser avec la Petite-Sœur Sainte-Agnès, ce que le curé s'empressa d'accorder sous condition d'une aumône à *erser dans le tronc des pauvres. Et toute l'assistance de rire, et les jeunes gens d'entrainer les filles. Pascal Damestoi prit la taille souple de Gracieuse; son frère Jeanty et le jeune Alban Nuhau s'arrachèrent Jenny; Léon Sanos entraîna la belle Amanda. Le curé prit la porte, en riant. Jusqu'à minuit, on but et l'on dansa; les ..vieilles s' attablerait aOur jouer aux cartes;

OftJe du Mourin-Blane, ont adopté en ordre du

jour invitant les militants de la Bourse du travail à faire la propagande nécessaire pour la manifestation du 10r mai, qui devra faire adLopter la journée de huit heures dans tous les «ta-blisementa.

LE REPOriEBDOMADAIBE A t.3~m

Les employés de commerce ont voté hiej un ordre du jour par lequel ils s'affirment régolus à défendre, par tous les moyens dont dispose le Syndicat, non-seulement lo principe, mais l'application Intégrale et surtout légale de la loi.

L>» suppression dn pourboire cbex les coiffeurs

II y a environ trois 6maines, la Chambre syndicale, des patronfi-coiffeuré avait décidé d'augmenter, à partir du 1" avril, les tarifs des salaires des ouvriers, en supprimant les pourboires.

Cette décision a été communiquée au Syndicat ouvrier le 18 mars, par une lettre dans laquelle le président, M. Bataille, émettait l'espoir qu'elle serait approuvée des intéressés qui faisaient figurer la suppression du pourboire parmi levîrs revendications. Mais le secrétaire du Syndicat ouvrier, M. Réau, demande une entente préalable.

Ce n'est donc point encore probablement le avril quo la suppression aura lieu. Trib~au~ L'AFFAIRE BON MARTINI

Elle va se rouvrir. On commence à publier, à Milan, les déclarations de Naldi, un des complices condamné, et desquelles il résulte que l'instruction doit suivre de nouvelles voies.

Deux individus dont on ne sait pas les noms, mais qui sont désignés par Naldi, auraient loué un rôle important dans l'assassinat dn comte Bonmartini.

Le résultat des travaux d'enquête est tenu dans le pjus grand secret, car si la presse s'emparait de cet événement sensationnel, la tâche de la justice serait entravée.

NOUVELLES JUDICIAIRES. M. Siméoni do Flërès avant désintéressé le prince de Hohenlohe qui avait porté plainte contre lui et ayant fait à ses autres créanciers une offre de 70 qui a été acceptée, M. Flory, juge d'instruction, a signé une ordonnance de mise en liberté provisoire en sa faveur.

Sur la demande du défenseur de Jolibois, l'assassin du boulevard. de Clichy, M. André a chargé le Dr Vallon d'examiner l'état mental de l'inculpé.'

La go Chambre correctionnelle, présidée par M. Toutain, a condamné, pour escroquerie. à treize mots d'emprisonnement M. Allien l'ancien magistrat qui, en 1871. substitut à Figèac, fit procède? à l'arrestation de Blanqui.

LE PROCÈS

DE TATIANA LEONTIEFF Aujourd'hui commencent, devant la Cour d'assiees de Thoune (canton de Berne), les débats du procès de Tatiana Léontieff. Voici l'exposé des faits d'après l'acte d'accusation

Le 14 août 1906, M. Charles Muller, rentier, de Paris, né en 1839, descendait avec son fils au grand hôtel Jungfrau', à Interlaken. Dans le même hôtel, le 27 août, arrivait Tatiana Leontieff, avec un compagnon resté jusqu'ici inconnu. Le couple se faisait inscrire sous les noms de M. et Mme Stafford, de Stocltholm. Mais déjà, deux jours après, le 29, Tatiana partait pour Genève, chez sa mère, d'où elle revenait le 31. Le soir, son compagnon, sous le prétexte d'une excursion de montagne, quittait Interlaken. Depuis, on ne l'a plus revu. Le samedi 1er septembre, M. Muller avait pris place à la table d'hôte. Son fils était absent pour quelques jours, en course dans les Alpes. Près de M. Muller se trouvait Tatiana. Au second service, elle se lève brusquement et, au grand effroi des nombreux convives, fait feu par trois fois sur son voisin, qui tenait un journal à la main. Celui-ci tombe de sa chaise et, malgré cela, l'accusée tire encore quatre balles sur lui, puis elle sort de la salle à manger, passe dans la véranda où elle se laisse désarmer et arrêter sans opposition. Une heure après, M. Muller expirait. Cause de cette mort hémorragie interne, oc-

les hommes parlèrent bétail et récolte, en allumant leur» pipes et dégustàBt des verres. Pour clore la soirée, Roméli» chanta

Les garçons sont trompeurs.

Hànestoye ronflait sous la table. Le lendemain, elle lui dit

Tu n'as pas de tenue, tu es un homme sans parole! Hanestoye, tu atftas soif, en Purgatoire; tâche donc de réfléchir. un peu; il serait temps de te corriger. Si ça continue, je prends les clés de la caisse, comme j'ai pris la clé du chai et, à moins .de faire des dettes, tu n'auras pas même la ressource du cabaret.

A quoi Hanestoye répondit

L'argent est à moi; ce n'est pas toi qui as hérité; je suis libre d'en disposer à ma guise, toi, non. Tu ne peux rien sans mon consentement.

Qui, t'a dit ça?

Pas besoin d'être bien malin pour y penser.

Hanestoye, tu n'as pas inventé ça tout seul.

Nom d'un sort! tu me prends pour un idiot?

Ecoute, Hanestoye, quand l'épouse apporte une dot, son mari en profite; si c'est l'époux qui apporte, veux-tu que la femme n'en profite pas?

Té! faisait Baqui convaincu, se parlant à soi-même, il faut que je dise cela à Jean-Baptiste.

Romélie avait dressé l'oreille, mais elle se tut. Femme, elle comprenait qu'il ne tallait pas heurter « son homme » et qu'elle avait rattraper le terrain perdu. Ahl ce Sanos le conseiller mauvais, l'ennemi 1 comme elle avait raison de s'en défier.

caslonnêe par des balles gui ont travers* lee reins, la rate et le pancréas.

t'arme était un revolver automatique, système Browning. Le magasin était vide. Dans le réticule de Tatiana, il avait entore sept balics, portant tente» à leur extrémité un» ècimntrarè faite à la main, genre dumaura, sans doute pour que les blessures fussent plus dangereuses.

Dès le premier interrogatoire, Tatiana a reconnu avair bien eu l'intention de tirer sur un homme. La préméditation est donc affirmée. C'est d'ailleurs pourquoi elle était venue à InterlaUen. Elle a déclaré en outre qu'elle fait partie « de l'organisation de combat socialiste révolutionnaire maximlste » et qu elle a voulu tuer l'ancien ministre Dournovo, condamné à mort par l'association » pour les crimes dont il a été l'auteur pendant gq il occupait les fonctions de directeur de police et de ministre. C'est bien lui, et lui seul. qu elle a cru atteindre; elle en est d'autant plus persuadée qu'il voyageait. dit-elle, sous le nom de Muller. Ce n est donc pas la haine personnelle. mais uniquement la vengeance politique qui a dirigé sa main.

En effet, du ?S juillet au 6 août, Dournovo a séjourné à InterlaUen, mais au grand hôtel Victoria. Il conteste toutefois avoir pris le nom de Muller. Ajoutons que, contrairement à certaines nouvelles, Tatiana n'a jamais eu aucun rapport ni avec M. Muller ni avec sa famille. La mort de M. Muller doit être attribuée uniquement à une erreur.

Tatiana Léontieff est accusée d homicide avec préméditation, crime puni de la réclusion perpétuelle.

Elle est défendue .par Me Brustlein, conseiller national.. A Ajoutons que les médecins ahenistes ont conclu à la responsabilité limitée de la jeune Russe.

Pendant la lecture de l'acte d'accusation, Mlle Léontieff prend des notes. (

On commence l'audition des témoins:

UNE VILLA MÉDICIS A ALGER L'Algérie a été longtemps arrosée du sang de nos soldats. Ce n'est pas sans émotion que le Français, traversant pour la première fois le pays conquis par nos armes, contemple la Casbah d'Alger, autrefois repaire de pirates; le sinistre ravin de Constantine et la brèche sur laquelle fut tué le maréchal Damrémont Sidi-Brahim, célèbre par les exploits de nos chasseurs à pied, et les fameuses portes de fer que traversa en conquérant le jeune duc d'Aumale. Les villages, construits par le génie militaire, portent les noms glorieux de nos chefs et de nos victoires Duvivier, Randon, L'Isly, L'Aima, Palestro.

Cette terre, où se promenaient les lions et les panthères, a nourri ensuite, à côté de colons courageux, les chacals et les politiciens, les magistrats tarés et les hommes d'affaires véreux.

Aujourd'hui, l'Algérie est un rendez-vous d'artistes, s'essayant à marcher sur les traces des Guillaumet et des Fromentin. Le gouverneur général vient d'y instituer une villa Médicis, située dans les anciennes dépendances du Jardin d'Essai.

La villa Médicis se nomme historiquement la villa Abd-el-Tif. Les deux premiers titulaires sont MM. Paul Jouve, sculpteur, et Léon Cauvy, peintre. Ils prendront possession de leur logis le 15 avril prochain.

,duo 0

L'INFLUENCE FRANÇAISE EN AMÉRIQUE Par le dernier courrier d'Amérique vient de rentrer en France M. Guérard, inspecteur général des ponts et chaussées, auteur du projet du port de Montevideo, dans l'Uruguay où il vient d'inspecter des travaux. M. Guérard vient en outre de faire une tournée au Chili et dans l'Argentine et rentre persuadé que l'influence française laisse espérer que les travaux concurrents dans les ports américains du Sud seront confiés à des entrepreneurs français.

CHEMINS DE VER P.-L.-JJ.

Semaine Sainte à Rome, train spécial à prix réduits de Paris à Rome. f'rîi (aller et retirai-) cl., 103 fr.; cl., 67 fr. Départ de Paria fômarc, 2 h. 60, soir; arrivée à Rome, 27 mars, a 5 h. 18, matin.

Retour an gré des voyageurs jusqu'au 16 avril inclus au depart de Rome et 17 avrif au départ de Modane, par tous les trains ordinaires comportant des voitures de la classe du billet, à l'exception toutefois des trains 26. 30 et 3£ partant respectivement tfe Rome à 8 heures, 20 h. 40e( 21 h 15 (heure italienne) et du train S partant de Turin à23 h. 95.

Pour plus amples renseignements, consulter les affiches de la Compagnie.

Qu'elle aurait donc mieux fait de les tenir à distance, lui, elle, Jenny, Léon, ce petit vaurien sournois! Comme elle regrettait de les avoir eus à diner la veille, d'avoir écouté Hanestoye et Gracieuse. Pauvre petite Elle ne connait pas le mal. Je vois bien que Philippine n'aime guère les Sanos; c'est la délicatesse qui la pousse à me dire du bien d'eux; et puis, c'est une dévote; elle a toujours du bon Dieu et du pardon dans la bouche. C'est sa fauta si je les ai' reçus! Une tristesse profonde s'emparait de Romélic si riche, pourquoi est-elle malheureuse ? Et se reportant vers les aniie.es où, très pauvre, n'ayant rien, vivant de la charité, nul souci du lendemain ne la tourmentait, où personne ne lui disputait son influence sur Hanestoye, elle conclut J'étais heureuse chez les Petites-Sœurs; c'était le bon, temps! Elles étaient gentilles; elles me soignaient, m'entouraient, maintenant, je suis seule.

Seule? Et les voisines et les commères qui, chaque jour, viennent la voir. Bahl elles ne m'aiment pas; je ne les aime pas. Seule? Et Gracieuse, n'est-elle pas sa fille? Oui, mais Gracieuse n'est pas toujours là, et son promis la lui prendra bientôt. Seule? Et la mère Bernachou? Philippine a un mari, des enfants, les soins de son ménage, mille occupations qui l'absorbent. Si elle est dévouée a Romélie, Romélie ne prend pourtant qu'une bien petite place de sa. vie. C'est avec tendresse que dame Hanestoye évo- quait l'image de la Petite-Sœur Sainte- Cécile, si douce, si gaie, si empressée à la servir; avec un sourire au cœur qu'elle voyait en esprit, la jolie Petite-Soeur SainteAgnès. Ah! de cellerlà, elle n'était point jalouse. Que lui importait l'admiration d'Hanestoye 1 Sœur Sainte-Agnès tjc don-

LffS a OOWTEMPOHJUN8 » 755. Nep«I?«n QT devatt beaucoup au doc dé Pereigny dont fsînilié persévérante loi pf* para le •betnin des TaHeFle». L'empereur e&> fit son ministre de l'Intérieur.

788. Le général do Malet descendait d'une vieille famiiî« mflUAtre. Quand Napoléon était; sous les mura de Moscou, le général' vouluV renverser »on trône. On suivra avec grand in> térët les péripéties de son pronunciamento. Chaque semaine une livraison illustrée de 16 pages in-8", 0 fr. 10. Un an, 6 fr. Un numéro spécimen est envoyé gratis sur demande.

4> -4

CjiROHIQflE* SPORTIVE VELOCIPBiMS. £• réouverture A Buffalo.

1* réoiivefiare <u «éledroms Buffalo s'oeJ faite

devant uni' foule uonsidàiilile. Voici les i'.i3ui j.als Prii d'ounertttW, i.Rot», 2. Dupré, à &ne dëmllongueTir: 3. Howlfer.

Cou rs» de consola (ioa.– ».Thnan,e.Broka,3.Sjliwab. 4. Toussaint, 5. Goveu.

Match Poutain-Prlal. t. Poulain, P, Friol, h deux

longueurs.

Course priait*. Finale t. Seigneur, 2. Marti», 3. floven.

Match WallhourDarragon. Première manche

lis kll.) l. I>arraj?on en 18 m. 38 t.; 8. Walthori*

~abandonn6~. Denrllme monehe (Y(I hit.) 1. vYnt·

(abandonné). Denxlime manebe (20 ktl.) 1. Wal-

thour, en 16 m. io s. s/5: 2. Darragon, à 200 mètres. Troisième manche i. Darragon, en ifl m. 'Sis. 1/5; t. W'altliour. h 6 tour».

FOUT8ALJL. U trophée de France. F. G. S. l'.F. hat F. C. 4. P. par 5 ft

Ce match, la premier comptant ponr le trophée de France, orgaaia^ par le Csmite français inl«rfedéral. a été pahnlant du commencement à la fin. Les deux équipes de force tanin ont luit des prodiges pour s'assurer la victoire. I es le début, l'E. D. se laissa marquer t buts, mais cils se ressaisit bientôt et h la mi-temps, las doux équipes sont à égalité avec 3 buts chacune.

A la reprise, les joueurs s'acharnent de plus belle pour marquer. La 8. M. P. rentre un but au bout de cinq minutes de jeu. Sept minutes après, t'£. D. L. égalise et ce n'est que deux minutes avant la fin qu'elle s'assure déiir.ilijement la victoire en rentrant un cinquième but admirablement shooté par Mouton, aux applaudissements de la galerie. ·

Le goal d* la 3. M. P. s'esi tout particulièrement fait remarquer par «un jeu splendide. La défense, du reste, était remarquable.

Attendons maintenant le match qui mettra aux prises les ebamplons de la F. A. A. et de la F. A. S. 0. dont le vainqueur ee mesurera avec l'Etoile des Deux-Lacs pour la oonniiête du Tropnée de France. U. Léo Canon, de la F. A. A. tenait |e sifflet. Félicitations a l'équipe des patronages qui a montre en cttt» circonstance la grande valeur de ses équipiers.

Excellente tenue des deux équipes.

H y avait malheureusement très peu de monde; ce n'est vraiment p»s er.caurageant pour nos amis àoa patronages qui ne rentrent même pas dans leurs frais d'organisation, la recette ne l'étant élevée qu'à une quarautaine de francs.

ifatch international. A Colomb»3, le London Ilospital a battu une équipe composée de bons joueurs parisiens par une vingtaine de points fi rien. Le championnat, tir. France. Hier, à Bordoaur, match final du championnat de France entre le Stade français ot le 5tade bordelais.

La partie s'est terminée par la victoire du Stade bordelais par H points contre 3. Le club vainqueur a reçu la grande médaille de la ville de Bordeaul. ATHL.KTI8MK. Le rross de Gteucow. Avant.hier s'est disputée à Glajcow. sur 16 k.1], S00, Ufto

éro'euve internationale de cross à laquelle ont jjartl-

ef^é 10 de nos compatriotes. Ceux ci ont peu brillé. Raguenean. qui est arrive en tsto de notre âqulps, ne trouve le ormieme du classement généra). Voici dU rettel'ordre d'arrivée des Et premiers:

1. Undernood, en 5* m. BG s.: 2. Pearce, 3. Welding. 4. Ashley, 5. Jï>cU, 6. Bannion. 7 Day, S. Hurpliy, 9. Yonng, 10. J'rice, il. HagutnetH) (Français), 12. Hnlse, 13. Boin (Français), II. Merville, 15. Roberteon, 16. John.'ton. 17. Bo\rmann, is. Mackensie, 19. Cousin (Français), 20. Pnlllnger, 21. ïteyser (Français!.

Le cross de Colombes. Voici les résultats, du cros disputé dimanche à Colombes

1. G. Flllittre (R. C. F. 4. Doublet (S. F>. à dix mètres: 3. Bosquet (M. C), 4. Sellier (R. C. F.). 5. liupuy (M. C). 6. Mlllerot (R C. F.), 7. Tirouet (S. F>, s. Rotbuysiu. a. L), 0. Lamorlelle ( S. F.). 10. Wattremet (S. F.). V.-LÔ. CHEMINS DE FER P.-L.-M.

Fêtes ce Piques. Les coupons de retour des billets d'aller et retour délivrés à partir du 23 mars seront valables jusqu'aux derniers trains du il avril. Le géran t F. H««t»<;iu!.T.

ttnD. P. FucH-Fsio. 3 »&. rue Bavard, Paris. 8*.

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uette jeune personne a aes pomis de côté; elle va se coucher en emportant un paquet de THERMOGENE qu'elle appliquera sur son mal; demain, il ne restera plus de ses douleurs que le souvenir.

La OUATE THERMOGENE est le topique souverain contre les Rhumes, Maux de gorge, Névralgies, Points de côté, Lumbagos, Torticolis et toutes les Douleurs rhumatismales.

Ces affections sont généralement traitées par de vieux remèdes, tels que la teinture d'iode, les thapsias, les emplâtres, les vésicatoires, qui, étant très corrosifs, laissent après leur application des traces souvent ineffaçables. Le THERMOGEME n'a pas ces conséquences désagréables; il est propre, facile, et ne laisse aucune trace; c'est donc le seul remède externe qui puisse être recommandé sans crainte aux jeunes filles et aux jeunes femmes soucieuses de conserver l'intégrité de leurs charmes.

U («lu stee istica I fr. S* feu tintes piarnutie».

nait à Baqui que de bons conseils, et c'était une amie pour elle, oui, une amie. Elle me parlau uoiiune une iille, saut qu'elle m'appelait par mon nom parce que c'est la règle; elle avait confiance en moi et me consultait pour ce qu'il fallait dire à Hanestoye. Nous nous entendions pour le gronder, quand il était rentré bu. Jean-Beptiste l'entraîne à l'auberge, tout en me disant qu'il l'en éloigne; il le détourne de moi et le pousse à la dépense; il lui donne de méchants conseils et lui fait croire que la fortune n'est pas à moi, parce qu'il est. seul nommé sur le testament. Un million et demi pour le mari et rien pour la femme, quelle bêtisel

Mais voilà que sa tristesse s'augmentait d'un trouble étrange. Si Jean Sanos avait dit vrai? Ne serait-il pas capable de faire faire à Baqui un testament pour eux, pour les Sanos! et. alors Si Baqui mourait, elle n'aurait rien, elle? il lui faudrait vivre de la charité des Sanos, plutôt retourner chez les Petites-Sœurs.

(A suivre.)

M. B.

(Droits (U traduction et de reproducttoll ri servis.)

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