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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1934-11-12

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

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Description : 12 novembre 1934

Description : 1934/11/12 (Numéro 26735).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2497683

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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SOMMAIRE

PAGE 1

Le Plébiscite de la Sarre. En Allemagne. PAGE 2

Nouvelle^ de l'Etranger. La commémoration de l'Armistice. Le nouveau ministère. Nouvelles du Jour.

Chronique théâtrale, HENRY Bidou,

PAGES 3 et 4

Le « Temps » financier.

PAGE 5«

Académies. Echos et Informations. Tribu-

naux. Faits-divers. Les Spoi-ts. Les Spectacles. T.S.F. Nouvelles commerciales.

PAGE 6

LA JOURNÉE DERNIÈRES NOUVELLES. LE seizième ANNIVERSAIRE DE l'armistice Les cérémonies en France et à l'Etranger. Inauguration de la statue de Déroulède.

Paris, le 11 novembre

bulletînIu JOUR

̃–

LA DÉMARCHE DE M.VON RIBBENTROP M. von Ribbentrop, l'homme de confiance dont le Führer et chancelier du Reich se sert volontiers pour effectuer dans les grandes capitales des sondages au sujet des questions qui préoccupent tout particulièrement les dirigeants dé Berlin et qu'ils n'osent poser franchement par la voie diplomatique ordinaire, se trouve depuis plusieurs jours à Londres. On a a eu soin de faire anîioiiGdr que son voyage avait un caractère, purement privé, mais on laissait entendre, en même temps, qu'il profiterait de sa présence à Londres pour s'entretenir avec quelques-uns de ses amis anglais. En réalité, on savait que M, von Ribbentrop essayait de prendre contact avec des membres importants du gouvernement britannique. Un télégramme de Londres confirme qu'il sera effectivement reçu demain au Foreign Office par M. Anthony Eden, lord du sceau privé.

Que la visite de M. von Ribbentrop à Londres fasse partie de la manœuvre allemande aux aspects multiples qui se développe actuellement sur tout le plan européen, à Rome, à Belgrade et même à Moscou, afin d'essayer de modifier les positions prises et de dégager le Reich de l'isolement où l'a rej été la politique nationale-socialiste, on n'en doute point. Cette tactique est dans'la manière de la diplomatie allemande, qui s'applique volontiers à s'assurer dès chances dans toutes les éventualités pouvant se présenter et qui ne s'embarrasse pas des plus criantes contradictions. A Londres, c'est sur le terrain des armements que les Allemands se proposent de manœuvrer et il est significatif que ce soit M. Anthony Eden qui recevra demain au Foreign Office M. von Ribbentrop, le lord du sceau privé ayant la charge de mener au nom du gouvernement britannique les conversations relatives au désarmement. On connaît le rôle de premier plan qu'il a joué avec beaucoup d'autorité à la con€érenee de Genève; on se rappelle les voyages d'information qu'il1 fit à Paris, ù Berlin, et .à. Rome avant la reprise des travaux ûe cette conférence. Il est donc assez naturel que ce soit M. Eden qui ait reçu mission d'écouter ce que M. von Ribbentrop peut avoir à dire, à titre officieux, au gouvernement britannique. En tout cas, le fait que ce soit lui et non pas Sir John Simon, qui recevra l'homme de confiance du Fuhrer et chancelier du Reich sou-lign'fe suffisamment que c'est bien du désarmement, ou plutôt du réarmement de l'Allemagne, qu'il sera question.

Dès lors on ne peut manquer de rapprocher la démarche de M. von Ribbentrop à Londres des bruits qui circulent avec persistance à Genève depuis quelques jours déjà, comme le Temps l'a signalé, et suivant lesquels le gouvernement de Berlin se proposerait, au lendemain du plébiscite de la Sarre, de placer l'Europe devant le fait accompli d'une répudiation formelle des clauses militaires du traité de ^Versailles, en rétablissant officiellement le service militaire obligatoire, après quoi le Reich manifesterait son intention de reprendre sa place au conseil de la Société des nations et même à la table de la conférence du désarmement. L'événement serait gros de conséquences, car quelle que soit la témérité avec laquelle on spécule à Berlin sur la volonté de tous les gouvernements de sauvegarder la paix, nul ne peut prévoir ce que seraient les réactions des autres puissances en présence d'une violation aussi manifeste, du traité de paix, que tous ses signataires ont le devoir de maintenir et de f aire: respecter. La question se poserait aussi de savoir s'il suffirait au gouvernement du Reich de la simple formalité du retrait de son préavis de rupture pour pouvoir reprendre sa place au conseil de Genève dans de telles conditions, car le préambule du pacte de la Société des nations fixe comme règle pour tous les membres de la Société « d'accepter certaines obligations de ne pas recourir à la guerre », « d'observer rigoureusement les prescriptions de droit international », de faire régner la justice « et de respecter scrupuleusement toutes les obligations des traités dans les rapports mutuels des peuples organisés ». L'article premier du pacte stipule, d'ailleurs, que tout Etat, Dominion ou colonie se gouvernant librement, peut être admis comme membre de la Société des nations, « pourvu qu'il donne des garanties effectives de son intention sincère d'observer ses engagements internationaux et qu'il accepte le règlement établi par la Société en ce qui concerne ses forces et ses armements militaires, navals et aériens ». Ce ne serait certainement plus le cas de l'Allemagne si elle commettait la faute de placer officiellement le monde, devant le fait accompli de son réarmement massif en violation manifeste des clauses du traité de Versailles. Mais quelle que puisse être l'audace du gouvernement de Berlin à la faveur du trouble politique actuel de l'Europe, les dirigeants du Reich estimeraient prudent, semble-t-il, de prendre quelques précautions et de s'assurer 'certaines garanties, contre des réactions trop vives. De là, sans doute, la démarche officieuse de M. von Ribbentrop pour tâter le terrain à Londres. Tout le monde souhaite sincèrement le retour de l'Allemagne à Genève, mais seulement, cela va de soi, si elle se soumet à la règle commune. De toute évidence on spécule de l'autre côté du Rhin sur le vif désir de l'Angleterre dé voir le Reich reprendre sa place au conseil de la Société des nations et à la conférence du désarmement, ce qui ferait renaître l'espoir d'un accord international. Le Dpily 'Telegraph a indiqué avant-hier que le gouvernement d'empire serait disposé à faire ce pas décisif si l'égalité de droits lui était reconnue par d'autres puissances. On ajoute même qu'il irait, dans ce cas, jusqu'à reprendre les négociations en vue de la conclusion du pacte oriental d'assistance mutuelle, ce qui ne manquerait pas, constatons-le en passant, de fixer le cabinet de Varsovie sur les à-coups que peut comporter toute politique concertée avec Berlin. La manoeuvre serait peut-être habile, mais il faut reconnaître qu'elle se développerait un peu tard pour produire les effets qu'on en attendrait à Berlin.

En effet, le réarmement massif de l'Allemagne sur terrgj sur mer et dans l'air,, est déjà

pratiquement réalisé. Les Anglais savent à quoi s'en tenir à ce sujet et ils savent aussi quelle menace les armements aériens du Reich impliquent pour leur propre sécurité. Le discours prononcé vendredi soir par M. Ramsay MacDonald au banquet du lord-maire est tout à fait significatif à cet égard, et le fait que le premier ministre soit, entièrement revenu de son illusion que le désarmement suffit à lui seul à fonder la paix durable, qu'il pense maintenant qu'aussi longtemps que la sécurité n'est pas pleinement assurée l'Angleterre doit être en situation de se défendre contre une agression, ce fait est dû précisément au danger créé par le réarmement massif de l'Allemagne. Le discours de M. MacDonald a provoqué une déception d'autant plus vive à Berlin qu'on avait le ferme espoir dans cette capitale que les assurances données la semaine dernière à Sir John Simon en ce qui concerne la volonté de l'Allemagne d'éviter toute action violente dans la Sarre avant le plébiscite créeraient une atmosphère favorable à la démarche officieuse, de M. von Ribbentrop. Les paroles du premier ministre ont défini la position de l'Angleterre dans des conditions telles que la manœuvre allemande ne saurait plus surprendre le bon sens et la bonne foi des Anglais.

DÉPÊCHES DE_L' ÉTRANGER yienne, 11 novembre.

M. Stockinger, ministre du commerce autrichien, se rendra mardi à Budapest pour y poursuivre les négociations sur les échanges commerciaux austro-hongrois.

Téhéran, 11 novembre.

Le prince héritier de Suède, accompagné de son épouse et de la princesse Ingrid, est arrivé hier à Téhéran, venant de Bagdad.

POUR LA PAIX

Les Français n'ont'que des raisons de s'unir. Qu'ils évoquent les jours douloureux ou les jours glorieux de leur histoire, une seule morale s'impose à eux travailler en commun, d'un même cœur, d'une mêihe volonté, à maintenir la France à son rang de pays libre et digne. Et, la France maintenue à ce rang, ce n'est pas seulement le prestige qu'elle a sur le monde qui en serait grandi; c'est la sécurité de chacun de ses citoyens qui serait assurée, ce sont les intérêts matériels de tout le peuple qui seraient mieux protégés. Car c'est bien moins la gêne et l'inquiétude qui engendrent la discorde que la discorde, qui cause partout inquiétude et misère. Pour l'idéaliste comme pour le matérialiste, l'union de tous les Français est la condition première d'une vie normale de notre société. Mais il est, hélas des matérialistes et des idéalistes à qui leurs passions cachent la vérité.

Cette vérité, toute la France la reconnut et l'honora dès que des ennemis l'eurent envahie. Pendant quatre années, cette vérité nous domina tous et les meilleurs •.d,'entr;e nous se sacrifièrent pour qu'elle ne fût pas démentie 'par l'injustice du sort. Le il novembre 1918, cette fidélité à la vérité et ces sacrifices eurent leur récompense la guerre prit fin et ceux qui avaient pensé pouvoir priver la France de ses droits 'durent reconnaître qu'ils n'avaient pu y réussir. L'échec de leur abominable entreprise ne semble pas les avoir à jamais détournés de reprendre leurs desseins meurtriers. Le succès de la résistance que nous leur opposâmes nous a-t-elle définitivement convaincus que rien ne saurait prévaloir contre une nation solidement unie ? Après tant d'autres, les événements de ces derniers jours fournissent à cette interrogation une réponse attristante. Hier soir, .cependant, et aujourd'hui encore, des Françaiy sont venus et viendront attester qu'ils ne veulent point se désunir. Autour du tombeau du Soldat inconnu, la foule parisienne se rend en pieux pèlerinage. Elle montre ainsi qu'elle tiendrait l'oubli pour honteux; elle montre également qu'elle sait avoir un devoir à remplir et qu'elle est bien résolue à le remplir. Elle se souvient, elle médite et elle s'engage. Elle salue les victimes de la guerre, et elle fait le serment de s'épargner et d'épargner à tout le peu,ple de France le retour des calamités qui fondraient inévitablement sur la patrie si la ration renonçait à penser et à agir patriotiqùement.

Car, quoi qu'en puissent dire, quoi qu'en disent les perturbateurs internationaux, des manifestations comme celles dont le tombeau du Soldat inconnu est le centre sont favorables à la conservation de la paix. On y voyait hier, on y voit aujourd'hui les nombreuses» cohortes des anciens combattants. Ceux-là, qui ont porté les armes, savent plus que tous autres combien il serait cruel d'avoir à les reprendre. Les anciens combattants, par leur discipline, par leur cohésion, par ce qu'il y a de fier et de décidé dans leur allure, sont les plus sûrs mainteneurs de la paix. Il faut dédaigner profondément la raison populaire pour les représenter comme des agitateurs belliqueux et des fauteurs de guerre civile. Hier soir, ils inclinèrent leurs drapeaux devant l'image du roi Alexandre de Yougoslavie, victime de la haine. Les anciens combattants témoignaient, ce faisant, qu'ils réprouvaient la haine, et la foule innombrable qui les acclamait en témoignait avec eux. Aujourd'hui, dans la confusion des querelles politiques, la cérémonie commémorative du 11 novembre est' au moins autant la célébration de la victoire' que la France a' remportée sur ses ennemis qu'un engagement pris par tous les Français de ne point s'exposer de nouveau au double pénl de la guerre étrangère et de la guerre civile.

Mais la politique continue à interpréter diversement ces manifestations et ces témoignages. Il serait dangereux que tous les hommes publics n'en reconnussent pas le yrai sens. Que le singulier privilège de nier la patrie soit laissé aux révolutioflnaîres. qui ont conçu un mirifique état social où les peuples qui désarmeraient se libéreraient en même temps de la menace et de la domination des peuples armés Sur ce point, du reste, M. MacDonald, pacifiste et travailliste opiniâtre, vient enfin de leur donner une leçon de bon sens. Mais que des républicains, si démocrates et laïques qu'ils veuillent être, craignent de se tromper sur les véritables sentiments du peuple français Associés de nouveau à une politique nationale, les radicaux en sont venus au point qu'il leur faut montrer clairement s'ils conforment leurs actes à leurs proclamations. Les révolutionnaires comptent sur leur concours pour faire la révolution. L'anniversaire du 11 novembre 1918 devrait porter M. Edouard Herriot à faire oraison, nous voulons dire à préciser dans quelle mesure il est dépendant de ML Mes SiUSÎ-

Le vaincu

Ce n'est pas la première fois qu'un vaincu scri `- grandi dé sa défaite même. Le président Doumergue, qui aime lire, en retrouvant sa bibliothèque, a Tournefeuille, aura le loisir de se consoler, en 'relisant l'histoire des meilleurs citoyens condamnés. au repos forcépar la folie des factions,- si le patriote, sous le sage, peut toutefois se consoler de n'avoir pu accomplir une œuvre, qu'il jugeait utile au salut de tous. Certes, aucun régime n'a le monopole de l'ingratitude; mais la République, où les partis sont de grands mangeurs d'hommes, n'a jamais été en retard sur aucun en fait d'ostracisme, à voir comme elle brise aisément ses bons serviteurs, sans égard aux services rendus, le jour qu'ils ont, cessé de plaire. De Jules Ferry à son •tombeur lui-même, Clemenceau, à Delcàssé, à Poincaré, qui ont connu ces injustes retours de la fortune et le sort d'Aristide (l'autre), la liste est longue de ces grands retraités d'office, mais elle est aussi honorable, puisque c'est généralement ceux qui ont bien mérité de la patrie qui finissent par y voir inscrire leurs noms pour avoir une .fois; osé s'opposer aux glissements, aux facilités où la démagogie n'aime pas qu'on l'interrompe de .se laisser aller sur ses délicieuses pentes. L'avenir, sans doute, se chargera bien de dire que ces courageux obstinés avaient raison, comme hier le président Doùmergue, et qu'il eût été plus sage de les suivre. Mais ce sont des réhabilitations tardives et, inopérantes. Nous n'aimons, hélas 1 et ne vénérons nos grands hommes que quand ils sont morts.

Est-ce donc une fatalité que ceux qui nous mènent et s'efforcent de nous mener au mieux doivent toujours finalement être des vaincus, et, ce qui est le plus affligeant, des vaincus sans espoir ;,d.e revanche? Autant et bien plus encore qae leurs adversaires^-politiques, c'est .lcm- âge même qui. joue contre eux, et, leur limitant l'avenir, semble leur interdire-. tout heureux espoir de retour, à l'heufe inévitable où l'on s'apercevra que c'est l'exilé de la veille qui avait raison. Parmi tant de causes: de trouble, qui jettent dans l'inquiétude la majorité des Français, plus patriotes que philosophes pour pouvoir assister d'un cœur et d'un esprit tranquille au spectacle du gâchis public, la plus démoralisante, il me semble, est de constater que depuis vingt ans, dans la guerre comme dans la prérévolûtion où nous sommes, ce sont seulement des vieillards qui se sont employés, bien ou mal, à tirer le' pays d'affaire. Mais l'équipe de ces bénévoles sauveteurs est loin d'être inépuisable, et l'on ne voit déjà plus du tout par qui remplacer nos vétérans, quand la maladie, la mort ou la politique. les aura pour jamais chassés de l'arène. Toutes les conversations, à cette heure, entre citoyens qui, sans esprit d'intrigue et de partisaner|e, voudraient simplement pouvoir vivre et pouvoir travailler en paix, aboutissent à ce lamentable constat la double carence des hommes e.des doctrines. On voudrait changer ce qui est, et qui ne satisfait plus personne que les professionnels de la politique et ses profiteurs immédiats mais nul ne sait quoi mettre: à la place, ni sur qui l'on pourrait compter pour rendre une bonne fois confiance à la communauté française, avant de s'abandonner aux hasards des expériences et des aventures. On voudrait bien quelqu'un' de jeune, et cependant qui ne soit pas trop neuf aux affaires. Mais voilà beau temps que la jeunesse, en Fjancej s'est désintéressée de la politique, excepté dans le' camp de }a- -révolution, qui a .pour beaucoup tout l'attrait d'en ne sait quel nouveau i'omahtisme. Par malheur, la plupart des autres, qui n'aiment pas le chambardement, ni l'intrigue, en sont encore à la prière que jetait Barrés, il y a plus de quarante ans, à la fin de Sous l'œil des Barbares « Toi seul,- ô maître, si tu existes quelque part, axiome, religion ou prince des hommes. » Ce qui est joli comme soupir, mais bien insuffisant- comme doctrine de gouvernement. Aussi, dans notre désarroi, songeant au sage de Tournefeuille rendu à son jardin et à ses livres, devinant bien qu'il sait tout cela, nous l'imaginons volontiers sans amertume pour son échec, mais ayant cessé de sourire, car il n'est pas de philoso- phie qui puisse adoucir la retraite quand on sait qu'on avait raison et qu'on se voit vaincu. Mais l'être dans ces conditions est un grand sujet de fierté si l'on a, comme lui, donné ce spectacle, assez rare dans notre époque, de lâchages et de compromis, d'un homme, qui' aura su dire non à ceux qui lui demandaient de fléchir. E. H.

^B>

AVANT LE PLÉBISCITE DE LA SARRE M. François-Poncet, ambassadeur de France à Berlin, qui a été reçu à nouveau samedi par M. P.-E. Flandin, président du conseil, et M. Pierre Laval, ministre des affaires étrangères, quitte Paris aujourd'hui pour rejoindre son poste. Le rapport Knox et ta presse allemande Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone dimanche matin

La presse allemande publie des analyses, parfois détaillées, du mémoire de M. Knox sur l'activité du « Front allemand » dans la Sarre, qui, paraît-il, répondra lui-même aux accusations contenues dans ce document. Pour le moment, on se contente de répliquer qu'une partie des allégations qu'il contient sont inexactes et que la commission de gouvernement de la Sarre aurait pu ccmposer un mémoire analogue sur l'activité française dans le territoire. Aux émissions de la T'.S.F. allemande répondraient celles du poste de Strasbourg. Les fonctions attribuées au conseiller de gouvernement Watermann seraient remplies, du côté français, par le commandant Lanrezac, et des hommes politiques français comme M. Fribourg seraient intervenus directement dans les affaires de la Sarre. Enfin, on reproche à l'Allemagne certaines menaces de boycottage, alors qu'en ce moment même le commerce français boycotte la Sarre.

Le Vœlkische Beobachter donne à entendre que les rapports avec les autorités allemandes que l'on reproche au « Front allemand »j n'ont rien que de naturel

Le commissaire de la Société des nations, dit-il, ne semble pas comprendre que, pour les autorités allemandes intéressées au plébiscite, aussi bien que pour les Allemands de la Sarre, il y a des questions intéressant lo Tolkstum et la communauté nationale. En somme, on a l'impression que ce mémoire a, été inspiré par les sentiments parsonnels du président de la commission, qui se croirait obligé de se défendre contre de soi-disant empiétements sur ses prérogatives. L'organe national-socialiste, commentant d'aUtre part le discours de M. MacDonald au Guildhall, se félicite que les déclarations allemandes aient tranquillisé le gouvernement britannique: M. MacDonald estime que les autorités responsables pourront maintenir l'ordre dans la Sarre. Il a confiance dans, leur impartialité. On comprendra ce sentiment, M. Knox étant Anglais. De notre côté, nous ne pouvons qu'espérer que M. Knox ne fasse pas rougir son compatriote par son attitude et qu'il comprenne le mot. d'ordre que M. MacDonald lui a donné.

A propos de ce même discours de M. MacDonald, l'officieuse Correspondance politique et diplomatique écrit:

On est convaincu de l'impossibilité de laisser occuper la Sarre par une puissance intéressée au moment même du plébiscite, il serait plus logique et plus rassurant de ne pas faire de réserves théoriques et de ne pas en rejeter la responsabilité éventuelle sur la Société des nations.

La Kreuzzeitung revient sur la question de l'ouverture de la frontière entre l'Allemagne et la Sarre qui a, dit-elle un précédent: en 1926, l'Allemagne ouvrit déjà sa frontière aux produits sarrois par un accord douanier spécial. Cette mesure serait devenue indispensable depuis que la France restreint ses livraisons de .marchandises, et son crédit à la Sarre.

M. Biirkel, délégué du gouvernement allemand, étant de retour de Rome, un communiqué officieux reprend les arguments qu'il a présentés, EâEfiît-il â« comité dis Trois, Jamais, a-t-ii dit,

M n'y eut, du côté allemand, de projet de putsch, ce qui aurait été une pure folie.- puisque la Sarre doit revenir à l'Allemagne à, la, suite d'un simple

vv. •̃

indépendamment de l'aspect juridique du problème, l'attitude des Allemands à l'intérieur et à l'extérieur du territoire de ,1a Sarre ne pouvait justifier "une marche des troupes françaises vers la frontière; En revanche, les immigres constituent un foyer, constant de troubles et 6'ont instruits à. la guerre de guérillas- sous les yeux de la commission de gouvernement et avec l'aide de la direction française des mines. La revendication allemande est logique retrait des mesures alertant les troupes françaises et expulsion des immigrés. Les travaux du comité des Trois

On mande de Rome

Le communiqué publié hier par lé comité des Trois, pour le plébiscite de la Sarre, marque un progrès important de ses, travaux.- En se réunissant mardi dernier, le comité espérait avoir terminé sa tâche hier samedi. L'attitude réticente de l'Allemagne qui refusait sa collaboration fit craindre quelle comité ne dût renoncer à l'essentiel de son. programme. Mais hier,. comme on sait, le comité obtenait du gouvernement allemand une promesse de collaboration effective. Il reste donc a entendre les experts de Berlin et les travaux récommenceront jeudi prochain. j. Les experts qui collaboreront à partir de jeudi prochain avec le comité seront pour la France les mêmes qui ont suivi les travaux jusqu'à présent MM. Foulque-Duparc et Jacques Rueff. L'Allemagne enverra M. Vocke, de la Rei'chsbank, et le conseiller ministériel von Mans. Ils discuteront avec les experts français, sous les auspices du comité des Trois, les questions intéressant la France et l'Allemagne.

En réalité, les travaux dits du comité des Trois, réuniront, à partir de jeudi, un nombre important de personnes. En effet,, non seulement le baron Pompeo Aloisi, M. Lopez Oliva, et M. Jpsé-Maria Cantilo, assistés dés trois membres du secretar-ïatide la Société des nations, entendront les 4î.Xj experte- tançais eh- les deux experts allemands, mais encore les débats se feront en,,pr,ésençe-sdu sous-comité du comité financier de la Société des nations.

Dès à présent, toutes les questions juridiques pour la solution desquelles la collaboration allemande n'était pas indispensable ont été résolues. C'est ainsi que la fameuse définition du statu. quo a été mise au point. La question des garanties aux personnes et aux biens a fait l'objet de propositions eb M. Vogt est reparti pour Berlin avec les décisions élaborées par le comité des Trois. M. Knox, président de la commission de gauvernement de la Sarre, est reparti pour Sarrebruck.

La démarche allemande à Bruxelles

Notre correspondant «particulier à Bruxelles nous écrit i: ̃ ̃. ̃ (On sait que le ministre d'Allemagne à.Bruxelles a fait, d'ordre de son gouvernement, une démarche auprès du ministre des affaires étrangères, pour exposer le point de vue de l'Allemagne hostile à toute intervention des troupes françaises en Sarre. C'est en se basant sur le fait que 'la Belgique est signataire du pacte rhénan de Locarno que la démarche a été faite.

M. Jaspar s'est borné à prendre acte de la commuhication du gouvernement allemand sans aucun commentaire.

Faut-il rappeler que si l'attitude du gouvernement belge est forcément réservée, .celui-ci n'en a pas moins autorisé des engagements individuels de ses nationaux dans.la force de milice qui peut être levée par le président de la commission du gouvernement de la Sarre?

–^B-

|ÉÏSJ ALLEMAGNE Les fêtes en l'honneur de Schiller A Weimar M. Gœbbels célèbre l'illustre poète comme un précurseur du national-socialisme -Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone dimanche matin il novembre

Le 175* anniversaire de la naissance de Schiller a été fêté solennellement à Weimar, en présence du.Fûhrer et chancelier. Schiller, comme Gœthe, a sa sépulture dans le « caveau des princes», dont 'la propriétaire actuelle est la duchesse Theodora de: Saxe, qui assista, ainsi que le statthalter et les membres du gouvernement de Thuringe, au dépôt d'une couronne avec l'inscription « II est des nôtres. » Le baron von Gleichen-Russwurm, dernier descendant de Schiller, était également présent. '̃̃̃'•

La principale cérémonie a eu lieu hier soir au théâtre national de' Weimar, où M. Gœbbels célébra,, Schiller comme un précurseur du national-

socialisme":

Si Schiller avait vécu aujourd'hui, il serait devenu sans aucun doute le poète de notre révolution. 'Il avait le caractère qu'il faut pour s'y donner de toute sa force, et le génie artistique nécessaire pour lui prêter une.forme créatrice. Il fut l'un des nôtres, le sang de notre sang, la chair de notre chair. Tant que le: grand souffle des bouleversements révolutionnaires fera tre.ssaillir l'humanité, son nom sera prononcé aveo respect et-reconnaissance, Schiller, c'est .le pathétique d'une â.me héroïque, c'est le roulement de tambours qui a annoncé des temps nouveaux. C'est la passion artistique qui donne une forme à la passion et ainsi H perpétue..

Le ministre de la propagande ajouta que Schiller avait combattu contre les tyrans et qu'il était le grand représentant de l'idéalisme allemand, « cet idéalisme, dit-il, qui nous distingue de, tous les autres peuples de la terre et qui est la racine de notre existence nationale ».

Le lit de mort du poète, dans la modeste niaison, assez proche de celle de' Gœthe, où Schiller composa une partie de ses oeuvres et décéda à 46 ans, avait été jonché de chrysanthèmes et de ros.es.

Une commémoration de l'illustre* écrivain eut lieu également à Marbach (Wurtemberg), sa ville natale. Le gouvernement y était repRsenté par M. von Neurath. Le professeur Morgenthaler, président du conseil de Wurtemberg, prononça un discqurs où il fit allusion à la politique extérieure. À, la face du grand poète allemand, dit-il, nous. en appelons à l'univers. Nous revendiquons l'égalité de droits et la paix dans l'honneur. Nous ne pouvons nous contenter d'être le peuple des penseurs et des poètes. Une nation de. soixante millions d'hommes a besoin de son droit vital,' de son pain quotidien.

Par décret du gouvernement thuringien, l'université d'Iéna, où Schiller fut professeur d'histoire, s'appellera dorénavant « Université Frédéric^Sehiller ».

Le docteur Ley reçoit de nouvelles attributions .Notre correspondant particulier de Berlin nous téléphone dimanche matin 11 novembre

M. Ley, chef du « front du travail », vient d'être nommé délégué général à l'organisation du parti national-socialiste.: Il aura-àveille/au développement et au* contrôle de l'organisation intérieure, ainsi qu'à l'éducation de=ses cadres. Destitution de deux professeurs de théologie ~e 2 adeptes du catholicisme national

Deux professeurs de la faculté de théologie catholique de Braunsberg (Prusse orientale), les docteurs Eschweiler et Barion, ont été destitués. Dans un récent rapport, ils concluaient que la stérilisation pouvait se concilier avec la doctrine catholique. A l'appui de cette opinion, les deux théologiens faisaient une distinction nouvelle entre la religion et la conception du monde (W.el'- tanschauung) nationale-socialiste.

Cette thèse a été repoussée par le Saint-Siège, :sur quoi les deux professeurs ont été privés de leur chaire. L'accueil fait au discours de M. MacDonald Le discours de M. Ramsay MacDonald a provoqué en Allemagne un mouvement de mauvaise humeur. La presse allemande se montre particulièrament irritée que le premier ministre ait 'omis de citer l'Allemagne comme l'un des « piliers de la paix ».̃

N'est-ce pas là, écrit le Berliner Tageplatt, déclarer d'une manière blessante qu'il existe un front angleXranco-ikljen contre l'Allemagne! L'Angleterre s'egt

complètement liée avec la France. Il est inconcevable qu'un homme comme MacDonald qui, drapé dans son uniforme d'ange de la paix, s'est hissé au rang de Premier de l'empire, puisse sombrer ainsi dans les idées stériles et la superstition de ses prédécesseurs, A l'exhortation de rentrer à la Société des nations que M. MacDonald adresse k l'Allemagne, les journaux allemands, se contentent de rappeler le point de vue allemand sur le désarmement. Ils insistent notamment sur la question « préjudicielle » de l'égalité des droits.

L'officieuse Correspondance politique et diplomatique déclare que le conseil de la Société des nations ne mérite pas la haute estime que M. MacDonald nourrit pour lui.

*̃ On ne peut, ajoute-t-elle, lui demander que de 6'cccuper des affaires courantes. Mais on ne saurait attendre de lui un travail d'une importance fondamentale, ni une orientation nouvelle contribuant au progrès des relations internationales.

La Gazette de la Bourse reproche à l'Angleterre de n'avoir pas jeté dans la balance, au moment voulu, sa formidable influence et la puissance de son immense empire.

Lorsque, écrit-elle, avec une saine appréciation de la situation actuelle, le Premier britannique se voit maintenant amené à faire un tableau pessimiste, qu'il

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

GRANDE-BRETAGNE

La résidence d'hiver du roi

Notre correspondant particulier de Londres noue téléphone dimanche matin 11 novembre Le bruit a. couru que le roi George V allait passer l'hiver à Eastbourno, sur la côte sud de l'An•glélaiTe. En' fait,- aucune décision ferme n'a encore été prise à ce sujet, mais la reine Mary a visité le 31 octobre la résidence du duc de Devonshire dans le voisinage d'Eastbourne. Il y a lieu de croire que le roi ira y résider .plus ou moins longtemps pendant les mois prochains; pour échapper au froid et aux brouillards.

ITALIE

Le discoure du Duce aux corporations • Notre correspondant particulier de Rome cous téléphone dimanche matin 11 novembre

Le discours prononcé par le Duce à l'occasion de l'inauguration de l'activité des vingt-deux premières corporations est important en ce sens qu'il fait, en quelque sorte, le point de toute la création corporative. Non pas qu il contienne, dans ce sens, un exposé d'éléments concrets et de directives futures à cet égard, le programme est connu. Il a été maintes fois énoncé. Le nouveau discours du Duce insiste, avant tout, sur l'esprit qui anime le système nouveau. A ce point de vue le chef du gouvernement n'a pas craint d'affirmer que l'assemblée des conseils des premières corporations mérite d'être considérée comme la plus importante dans l'histoire de l'Italie. Par son caractère et ses objectivités, elle n'aurait pas eu de précédent. Assemblée révolutionnaire, sorte de Convention fasciste, elle marquerait le début effectif de la première expérience organique destinée à résoudre la cr|se qui travaille le monde, crise à la fois économique, politique, sociale et morale. L'ambition du fascisme est en effet de créer un nouveau système d'économie disciplinée, rendue plus puissante, équilibrée, harmonieuse, par .les producteurs eux-mêmes, en vue de son utilité 'collective. ï)~ans ce dessein, Tes' re'pïësen- tants de' tous les intérêts privés, les ouvriers, les employés aussi bien que les patrons, sont mis en présence au sein des corporations, qui sont un organe de l'Etat. C'est ainsi que dans l'assemblée qui s'est réunie au Capitole, sur 800 personnes présentes, plus de 300 appartenaient au prolétariat. De la sorte, le fascisme ouvre aux travailleurs les plus humbles les portes de l'Etat il leur, confère des droits sur le terrain économique. Et c'est un système tout nouveau de vie de la nation.

Dans une autre partie de son discours, le Duce a dit:

Le siècle passé a proclamé l'égalité des citoyens devant la loi et ce fut une conquête d'une portée formidable. Le siècle fasciste maintient et consolide ce principe, mais en ajoute un autre non moins fondamental l'égalité des ""hommes devant le travail, entendu comme devoir et comme droit.

Relevons d'abord que le chef du gouvernement, contrairement à maints organes du régime qui, au cours de ces dernières années, n'ont cessé de tourner en dérision les « immortels principes », reconnaît aujourd'hui une conquête d'une portée formidable dans la proclamation des droits de l'homme. Ce qui veut dire que le Duce est resté « Révolution française ». Il est peuple et le fascisme qu'il guide et anime n'a rien d'antidémocratique. Cependant, si la Révolution française a proclamé l'égalité devant la loi, la Révolution fasciste, appartenant également à la latinité créatrice, veut être, elle aussi, porteuse de lumière: à l'égalité devant la loi, elle ajoute l'égalité -des hommes devant le travail, égalité des droits et des devoirs qui vise à élever la valeur de la personnalité humaine et à lui conférer, au sein de l'Etat, une individualité plus active, plus responsable. Le fascisme juge que, par l'application de ce principe, il arrivera à réaliser cette plus haute « justice sociale » que le Duce a indiqué récemment comme objectif de l'action révolutionnaire du régime.

Bref, comme l'a dit le chef du gouvernement, la grande machine corporative vient d'être mise en marche. Il a prié cependant de ne pas en attendre des miracles, « car il n'y a pas de miracle en économie ». Les corporations sont un instrument pratique pour empêcher toute solution de force entre les diverses classes. Elles ne sont pas une fin en elle-même. Elles sont, avant tout, un moyen, une méthode. Il serait donc erroné de prétendre qu'elles puissent transformer, d'un coup, la réalité sociale et économique. Le travail sera lent et dur. En d'autres termes, le corporatisme italien va entrer dans une nouvelle phase expérimentale, toute portée à la réalisation définitive du système nouveau qui remplacera celui de l'économie libérale. Ce but sera atteint, a déclaré le Duce, C'est une affaire de foi et de volonté. Lorsque le corporatisme sera en pleine action, il augmentera la puissance globale de la nation en vue de son expansion dans le monde. H fera servir l'économie à des fins politiques. Il mettra l'Italie au premier rang.

Voici la péroraison du Duce

Il faut se préparer une phase expérimentale plus ou moins longue, et, en; ce qui concerne le rendement, 11 faudra, compter, en plus de l'efficacité des choses, sur la rectification indispensable de la mentalité des hommes et sur leur sélection. C'est ce qui, pour l'œuvre du fascisme, est en train de se faire. Etant reconnu que la crise est due' au système actuel, il faut aller courageusement' vers Tocientation: d'un système nouveau le nôtre, qui tend à une économie disciplinée et harmonisée, collective par les producteurs les entrepreneurs, les techniciens et les ouvriers.

Il est prématuré de dire quels développements pourra avoir' l'organisation corporative en, Italie. C'est un point de départ, et non un point d'arrivée. Mais puisque le corporatisme fasciste représente une donnée « sociale » de révolution, il engage catégoriquement tous les hommes du régime, quels qu'ils soient, à en garantir le développement et la durée féconde. Beaucoup d'espoirs accompagnent, et pas seulement en Italie, la naissance des corporations dans ces temps de 'confusion universelle, de détresse, aiguë et de forte tension politique. Ces espoirs ne doivent pas et ne seront pas déçue. L'on peut compter sûrement sur la volonté. et sur la foi des hommes, mais encore davantage' sur la logique des principes qui, du lointain 1919, guident vers le futur la révolution, triomphante des chemises noires.

Polémiques de presse italo-allemandes Notre correspondant particulier à Rome nous mande: Si les rapports officiels entre l'Italie et" l'Allemagne se déroulent maintenant dans une atmosphère de froideur polie, il arrive de temps à autre que la presse des deux pays éclate en polémiques significatives. Un docte professeur allemand. Herr Ruhnemann. analysant, dans un- jour-

jette .donc un regard objectif en arrière. Le passé lui apprendra que l'état d'esprit du. monde actuel aurait. pu'devenir tout autre si la politique britannique, conformément au caractère du peuple anglais, s'était développée en toute liberté et indépendance.

Dans un autre ordre d'idées, la Germani'a rappelle l'anniversaire de l'armistice. Elle invite. l'Allemagne à « rougir ouvertement de ce souve- nir », sans quoi les mêmes maladies pourraient lui dévorer la moelle.

La saisie en Pologne

des biens du prince de Pless

Le jugement de la cour d'appel de Katowice (Pologne), condamnant à deux ans de prison le docteur Elbing, sujet allemand, ancien directeur des mines du prince de Pless, a provoqué un vif étonnement dans les milieux allemands. Ceux-ci considèrent que les mesures prises par la Pologne contre le prince de Pless et ses employés allemands s'accordent mal avec l'amitié germano-polonaise, que l'on ne manque pas de souligner à chaque occasion. Une note du D.N.B. qualifie d' « erreur judi-: ciaire » le jugement de la cour de Katowice et accuse ce tribunal d'avoir construit de toutes pièces « un nouveau délit qui, dit-elle, n'avait pas été évoqué en première instance ».

nal de Hambourg, le discours du Duce à Bari, rt montré qu'il avait été péniblement affecté par la. phrase affirmant que l'Italie possédait Jules César, Auguste et Virgile, alors que certains peuples d'outre-Alpes ne connaissaient pas encore l'écriture. Pour se venger, le professeur a déclaré gravement que, « sur; le plan de la culture, Rome n'a jamais été autre chose qu'un épisode dans s l'histoire de l'hellénisme ». Le Giornale .d'Itàlia consacre trois colonnes de réponse cefcl«!affirmation. L'argumentation du professeur allemand tendait aussi à démontrer que. le mouvement national-socialiste n'avait rien emprunté au fascisme, ou en tout cas qu'il est un mouvement très différent du fascisme. Le journaliste italien admet en effet que les deux mouvements sont très différents, mais il tient à marquer la primauté et' l'universalité du régime mussolinien. Voici ce qu'il écrit

Loin de nous la pensée de vouloir contredire le pro* fesseur Ruhnemann au sujet de la paternité plus ou moins prononcée du fascisme à l'égard du nationalsocialisme. Nous relèverons tout au plus quelques una-< logies comme par exemple la lutte à fond contre lé marxisme, la création,d'une milice, le 'programme des travaux publics pour lutter contre le chômage, la tern tative de mettre en harmonie main-d'œuvre et capital, l'éduoation politique de l'enfance, etc., etc.. Coïncidences ? Disons coïncidences. Il reste pourtant le fait indiscutable que toutes ces .initiatives et toutes ces institutions durent chez nous depuis dix ans. Devrons^ nous encore nous occuper de ces « primautés » alie-< mandes, les unes en retard de dix" ans, les autres do dix siècles? 2

Répondant à la Bœrsen Zeitung, -le Lavorô, fascista précise le sens des commentaires qu'il a faits au sujet du passage du communiqué publié après les conversations Mussolini-Gœmbœs, relatif aux conditions d'admission d'autres pays aux protocoles de. Rome.

Le journal italien qui avait dit que toute idée d'hégémonie économique devait être exclue de la part de tout pays décidé à adhérer aux protocoles, écrit:

Le Bœrsen -Zeitung déclare jne pas avoir compris ce1 que nous voulions dire en. écrivant que l'Italie, pas jnoins que les autres puissances signataires des protocoles de Rome du reste, ne pourrait tolérer en aucune façon une hégémonie économique allemande dans le bassin danubien et dans les Balkans.

̃ Nous exposerons donc cette conception élémentaire! d'une autre façon. Nous savons parfaitement en Italie, qu'en Allemagne on tend vers une annexion plus ou moins ouverte de l'Autriche, étant donné que l'on considère l'Autriche comme le centre naturel d'une hégémonie économique, qui serait suivie de l'hégémonie politique des pays du bassin danubien.

Nous savons parfaitement en Italie que toutes les avances allemandes à la Yougoslavie ne tendent qu'a l'hégémonie allemande dans les pays balkaniques, dont la clef de voûte se trouve précisément en Yougoslavie, suivant l'avis des écrivains et des hommes politiques du Reich.

Il s'agit de ceci l'Italie et les autres pays intéressés empêcheront d'une façon absolue ces tentatives. Nous ne saurions nous expliquer plus clairement.

Le voyage du roi en Somalie

Le cortège royal, entreprenant son voyage de retour, est arrivé à Baldoa.

Après avoir fait une halte d'hommage devant une stèle érigée à la mémoire de deux lieutenants italiens tués en 1908 au cours.d'un combat avec un rezzou, le souverain a reçu les autorités- locales et a passé en revue les troupes-de la gar-' nison parmi les acclamations de la population: Le roi' a reçu à la résidence les chefs indigènes qui lut ont fait plusieurs cadeaux.

Dans la soirée, les Ascaris ont exécuté en son honneur plusieurs exhibitions de gymnastique .et une grande fantasia.

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ESPAGNE

Incidents à la faculté de médecine de Madrid Des incidents se sont produits à la faculté de médecine de Madrid entre des étudiants fascistes et républicains de gauche. Des coups de feu ont été tirés. La police a dû intervenir. Il y a eu quelques blessés légers.

Le ministre de l'instruction publique a annonce qu'il va prendre deux dispositions importantes. La première recommande aux recteurs et professeurs de veiller à ce que les étudiants ne portent pas d'armes au moment d'entrer dans les facultés. La seconde rappelle que les réunions d'étudiants, qui n'ont pas un caractère absolument culturel, sont interdites. Des sanctions sévères seront prises contre les délinquants.

La situation en Catalogue

On télégraphie de Barcelone-

La police continue à opérer des perquisitions et des arrestations en relation avec les derniers événements. Parmi les nouvelles personnes arrêtées, on signale le communiste Georges Arquer et l'anarchiste François Oscasso. On a également arrêté M. Joachim Bilbeny, député au Parlement catalan, et les maires de Mataro et Badalone, ainsi que le chef syndicaliste Jean Peiro.

La plupart de ces détenus ont été transférés à bord de l'Uruguay. Ce navire étant devenu insuffisant, les autorités militaires ont réquisitionné. le paquebot Argentina.

Les commandants Bosch et Sala, et les capitaines Escoffet et Lbpez Gatell, condamnés par des conseils de guerre ont été transférés à la forteresse de Sainte-Catherine de Cadix. Les journaux de gauche continuant à être suspendus, les rédacteurs et ouvriers de la Humanitat, qui était l'organe de M. Companys, ont annoncé la publication d'un nouveau journal: La Ciutad.

Le Diluvio, républicain, a été également remplacé par El Telegrato et la Publicidad par Et Mirador Ce dernier a été frappé d'une amende de 500 pesetas pour avoir publié sur la question de la Sarre un article, dans lequel les autorités ont considéré que le gouvernement du Reich était malmené.. Les ministres de la marine et, de la justice MM. Rocha et Anguera de Sojo sont arrivas à Barcelone. Ils dpi vent s'entretenir avec diverses personnalités en vue de proposer au conseil des, ministres de lundi la réorganisation qu'on devra donner provisoirement à la Généralité de Catalogne et à la municipalité de Barcelone, qui sont toujours confiées depuis le 7 octobre dernier, à des chefs de l'armée.

On croit que le maire de Barcelone serait l'ancien sénateur et ancien maire, M. Jean Pon, délégué à Barcelone de M. Lerraux,, et que le président de la Généralité de Catalogne serait l'ancien sénateur radical et ancien ministre du tra-' vail de la République, M. José Estadella. Tous' deux sont catalans. M. Jean Pich Pon est propriétaire deux grands quotidiens de Barcelone.

M. Estadella gst médecin et habite. Lerida, Jj


est poète et a obtenu à maintes reprises aes prix aux jeux floraux de Barcelone. •' Une mise au point de Mlle Simone Téry Mlle SimdnéT Tépy, envoyée spéciale -dû journal, l'Œttcre, en Espagne, qui est rentrée a Pans a communiqué-à la' pres.se la note suivante ':Mllo Simone, "Téry, :qui a ;étô relâchée & Madçjci, vient d'arriver à Paris. Elle déclare que -,son arrestation par les autorités militaires dans l'exercice de ses fQnctions.de journaliste .est. certainement due à une ©rceur/lia-pnràse^a'on lui "reproche, et qui pouvait, en effet, paraître une provocation au meurtre du général Batct,a -été' isolée de son contexte et lui fait dire exactement, le contraire de- sa pensée.

AUTRICHE'

Le .eoiate Rodolphe Hoyos. nommé président du Conseil d'Etat et de la Diète fédérée JJotre correspondant particulier de, Vienne'3 nous ̃téléphone, dimanche matin il novembre Le président de la République a accepté la_démission du nouveau président du Conseil a Mai, M. JVoûfcckii, quittait rendu compte de incompatibilité de .«es fonctions et do celles de directeur do l'exploitation des chemins, de fer fédéraux et

&vait choisi rexerc~e'd'e ces-dernières.. Peut-être

savait choisi î exercice' ces dernières. Peut-être

aussil a-t-ir été tenu compte de la surprise qu'avait causée le choix de M. Nouackli, un ami du prince Starhemberg et un militant du mouvement heimwehrien, mais personnalité de second plan dont le choix.éta-it d'autant plus frappant pour présider le Conseil d'Etat que le président de l'administration des chemins de fer fédéraux, 1 ancien chancehier chrétien-social Vaugoin, était nommé simple membre du Conseil d'Etat..

Sur la proposition, du chancelier, M Miklas a {nommé comme président du Conseil d'Etat et, du même coup, président de la Diète fédérale et de l'Assemblée fédérale, le comte Rodolphe Hoyos, grand propriétaire foncier et spécialiste des ques'̃ fions forestières qui louent un si grand rôle dans la vie économique de l'Autriche.. te comte Hoyos, né en 1861, chef de la branche catholique des Hoyos-Sprinzenstein, est né en 1884 au château familial dé Gutenstein. Il a fait la guerre comme officier" de cavalerie. Marié en 1921 à une comtesse Hartig, il est père de cinq enfants. La branche dont il est le chef avait, sous l'Empire, un siège héréditaire à la Chambre des seigneurs. D'autre part, le président de la République a nommé vice-présidents du Conseil d'Etat l'ancien ministre de la prévoyance sociale Resch et le commissaire '• du gouvernement à la municipalité d'Inns'bruck et chef du, Front patriotique de cette ville, M. Fischer.

L'ingénieur Gerber devient vice-gouverneur du {Tyrol. ̃

Les grandes lignes du budget de 1935 approuvées en conseil des ministres

Notre correspondant particulier de Vienne nous f féléphone dimanche: matin 11 novembre Le conseil des ministres, réuni sous présidence'dU" chancelier Schuschnigg, a achevé d'exa-j •aimer" et a" approuvé hier les grandes- lignes du budget de 1935, dont le détail sera discuté le mois prochain. L'esprit qui "a présidé à l'établissement du budget était de ne diminuer en rien les traitements d'activité ou de retraite des fonctionnaires, 'sans augmenter d'aucune façon les impôts. Les dépenses supplémentaires qu'il faut prévoir pour la défense nationale, la police et la gendarmerie, seront compensés par des économies encore'plus rigoureuses dans les autres chapitres.

Eé projet de budget se traduit provisoirement par: un déficit de 13 millions de schillings. Le conseil- des ministres a adopté d'autre part, jsi;r la proposition du secrétaire d'Etat de la Sûreté publique, une disposition réservant exclusivement les postes qui deviendront vacants dans /la, police fédérale, à des membres actuels de

j'armée. [..

HONGRIE

7- Le retour du général Gœmbœs L'amiral Horthy a reçu en audience, le général iGœmbœs, qui lui a rendu compte des négociations de Vienne1- et de. Rome.

Le général fera un exposé mercredi devant la -.Commission des affaires- étrangères de la Chambre, jet le lendemain devant la conimission des affaires étrangères de la Chambre haute sur les résultats de ses récents voyages et la politique, étrangère

générale.

Le procès Matuska

Le défilé des témoins dans le procès Matuska .c'a pas permis de dépniÇi.leaûnlfuences quiiont :.ipou;ssé le dynamiteur -fi ^ecoinplir ces crimes, ..Gn a évoqué l'hypnotiseur Le.0;. ent.endu d'anciens, çon;.dis,ciples qui se souvenaient de bizarrerie et du mysticisme dé leur camarade, un vieux processeur qui avait remarqué l'imagination déreglé9 de son élève. M. Orsvar Bêla, interrogé sur Pattiijtude dé; Matuska à l'égard des femmes, répond J'avoue que je n'<en sais rien. Mals même si je le Savais, je n'en dirais rien; un Hongrois ne s'étend pas sur de tels sujets.

Uii camarade do guerre rapporte ensuite que 'Matuska, qui fut un officier toujours soucieux de jsa bonne tenue, était particulièrement énervé par Je bruit des coups de" feu et l'explosion des obus. Matuska, questionné sur ses. rapports avec l'hypjnotisëur de music-hall Janos Kiss, dit Léo, réjpond

J'ai été, en effet, influençable dans le temps, mais lus tard, quand j'ai commencé à fumer, ma volonté jetait beaucoup plus forte.

L'interrogatoire de Matuska a pris fin et l'accusé a iieconnu tous les faits qui lui sont repro-

ùÉés,

v YOUGOSLAVIE

̃ Le testament privé du roi, Le testament privé du roi Alexandre a été ouVert samedi devant le tribunal de Belgrade. Il a été écrit le 5 janvier 1934 à Bled, en Slovénie (le même jour que le testament politique), et le roi ̃ v désigne comme administrateur de tous ses biens ïe prince Paul Karageorgevitch, premier régent. Le pàlais de Dioclétien à SpUt

On mande de Split que les voûtes souterraines 1 teur lesquelles est construit le célèbre palais de

'feuillëtow ou vLwxp$ ï Dtf 12 NOVEMBRE 1934

GJlHOflpE TflÉflTîtflltE ,T{1ÉAT5RE DES JU3TS. « JUe goût du tisqtie y pièce en trois aefces paf }H..iUIred Çffortier Ce goût du risque, dont, le titre parle, confient, plus encore qu'aux personnages, a M. Alfred Mortier lui-même. Cet excellent lettré, familier des textes difficiles de la comédie italienne au seizième siècle,, et à qui nous de>-ons de connaître Ruzzante, a composé, il y a aine vingtaine d'années, des tragédies. Je me Souviens d'un Sylla, qui pour rappeler involontairenjent celui de M. de Jouy, n'en était -pas plus mauvais; On doit encore à M. Mortier d'intéressants volumes de critiques. Homme de lettres, homme de théâtre, comment n'aurait-il jpas vu de nouveau tourner, dans le champ de l'esprit, ces brillants fantômes qui deviennent peu à peu des personnages, et qui s'assemblent pour former une pièce ?

Celui qui à passé devant ses yeux était celui Jl'une femme. Belle et hardie, elle ne pouvait ̃vivre dans les enclos monotones où la société parque les, humains. Il lui fallait l'aventure, 'Je dépaysement, la. lutte et le danger. Cette

amazone a plu à M. Mortier. Quand il s'est

Jàgi de lui donner un corps et d'en faire un personnage de théâtre, la faiblesse qu'il avait pour elle a éclaté à tous les yeux. Il en a fait une espionne, et il le fallait bien» Mais de quelles précautions, de quelles circonstances il J'a entourée Il l'a amenée, pour la rendre plus poétique, d'un royaume imaginaire de Moljdayie. C'est la Roumanie, ditès^vous. Sur la. carte, peut-être. Mais une Moldave est bien autre chose qu'une Roumaine. Les Roumaines feont bonnes pour la comédie, les Moldaves pour fa tragédie. M.. Mortier a poussé le scrupule bourgeois jusqu'à donner a son héroïne une famille honorable, une sœur qui est une pure Ijeune fille, et un père qui lui a laissé en mourant 80,000 livres da rentes. Le malheur des temps a readu cette somms dérisoire. Cependant les eir.constâ!wses qui ont conduit Wanda dans le service secret nous sont pudiquement 'dérobées. Nous ne lui voyons accomplir aucune basse besogne, ni aucun acte proprement dit il' espionnage. On n'en raconte aucun. Ceux qu'elle a pu faire se dissolvent dans. potre

l'empereur Dioclétien, commencent à céder et qu'il est nécessaire de prendre sans plus tarder es mesures qui s'imposent.

POLOGNE

Le trafic frontalier avec la Lithuanie

1

La Pologne a interrompu le trafic frontalier avec la Lithuanie. La frontière reste ouverte pour le grand trafic de transit. Cette mesure est très comMeùtée en Lithuanie. Elle aurait d'étroites relations avec la signature du pacte baltique.

ALBANIE

L§s persécutions contre les Epirotes

Des commerçants arrivés de Santi-Quaranta à Corfau.signalent.que les.autorités albanaises continuent à. persécuter les Epirotes qui refusent de signe des. déclarations de satisfaction. Cela va jusqu'à l'emprisonnement. Les élèves des écoles sont sollicités de déposer contre leurs parents et leurs instituteurs grecs. Les négociants grecs étaMs à Santi-Quaranta s'apprêtent à quitter le port albanais, par crainte, d'une aggravation de la situation. »

La population de langue grecque à Argvrocastrô et Delvino ne- cède pas a l'intimidation; INDES ANGLAISES

Négociations commerciales anglo-hindoues On télégraphie de Bombay

Un représentant du Lancashire est arrivé à Delhi pour présenter des propositions précises de l'industrie britannique sur le projet d'accord commercial anglo-hindou; ces propositions précisent notamment les taux maxima des droits applicables aux textiles du Lancashire importés aux Indes, et les droits préférentiels octroyés par les accords d'Ottawa.

MEXIQUE

Arrestation d'évêques

Le procureur-- général, M. Portes Gil, a ordonné l'arrestation de Mgr Léopold Ruiz y Flores, délégué du pape à Mexico, et de Mgr José Jésus Manrique y Zarate, évêque de Huejutla fEtat d'Hidalgo), accusés d'avoir fomenté uno sédition au sein du clergé catholique.

Ces accusations sont basées sur des lettres annonçant le décès de prêtres qui sont actuellement exilés aux Etats-Unis et doivent être arrêtés s'ils rentrent au Mexique.

Aucun mandat d'arrêt n'a été lancé contre l'archevêque Pasqual Di.az.

CUBA

Les troubles agraires d'Oriente

On télégraphie de Sanliago-de-Cuba

'Les paysans ayant' accepté les conditions qui leur ont été intimées par le commandant des troupes, celles-ci ont été retirées du nealengo (concession) n° 18.

Les paysans reprendront le travail demain lundi. Toutefois, ils n'ont pas rendu leurs armes.

NOUVELLES DÉVERSES DE L'ÊTRAftQER Grande-Bretagne On annonce la mort du professeur James Gordon Gray, de l'université de Glasgow, inventeur de la boussole, d'induotion et de nombreux autres dispositifs pour assurer la navigation et la défense maritime et aérienne. Il était l'inventeur du gyroscope appliqué à l'aéronautique. Sa boussole d'induction avait été utilisée par. Lindbergh au cours de son vol historique.

e^s d'avoir sciemment importé en GrandeBretagne de l'opium, Louis Durante de Saint-André, de nationalité française, a été condamné à une amende de 10 livres sterling et à la confiscation de la drogue. Italie. Quinze personnes ont été blessées à Rome dans la collision de deux tramways à proximité du pont Garibaldi et de l'avenue Del-Re.

Allemagne. Toni Saal Sturmbannfuhrer (commandant) de la milice nationale-socialiste, qui répondait devant le tribunal de Bonn d'usurpation de fonctions, d'atteintes à la liberté d'autrui, de brutalités, d'insultes, d'exaction et de vol commis au château du baron von La Valette, à la veille des sanglants événements du 30 juin dernier, a. été condamné à neuf mois de prison. Le jury n'a pas retenu l'accusation de vol et a accordé à. l'Inculpé- le bénéfice des circonstances atténuantes en ;r%l8on,(ifis.« grands servioes qu'il ayait.-i'endus au parti natlonal-sopialjste )>«' ̃

Autriche. Une chaire d'histoire de la guerre a été Inaugurée à l'université de Vienne. Elle est confiée au général Glaize-Horstenau.

LA FRANCE D'OUTRE-MER INDOCHINE

A la mémoire des victimes de l' « Emeraude » On mande de Saigon i:

On a inauguré au terrain d'aviation de TanSdn-Nhut, une stèle élevée à la mémoire des victimes de la catastrophe de l'avioo Emeraude. M. Robin, gouverneur général, M. Pagès, gouverneur de la Cochinchine, ainsii que de nombreuses personnalités civiles et militaires, assistaient à la cérémonie. Les honneurs ont été rendus par un détachement d'artillerie montée et par la garde indigène. Au cours de la cérémonie, une escadrille a survolé le terrain.

M. de Gannay, président de l'Aéro-Club, a évoqué, dans une brève allocution, le souvenir des victimes de l'Emeraude. Le gouverneur général, dans sa réponse, a fait l'éloge de ceux auxquels est dédié le monument et particulièrement de l'ancien, gouverneur général Pasquier.

Le gouverneur général Robin a découvert ensuite la stèle, sur laquelle est posée une plaque de bronze exécutée par l'école d'art dé Bienhoa et portant au sommet un avion en plein vol. A la base, on a inscrit les noms des victimes de la satastrophe dé, Corbigny.

Une .minute de silence a été observée.

ignorance. Le spectateur ne croit qu'à ce qu'il voit. Or; il voit Wanda Iliesco accomplir une mission dangereuse, par dévouement pour le premier ministre qui a protégé son enfance, par amour pour sa patrie qu'elle n'a jamais trahie, et pour le salut de l'humanité. Il s'agit de. reconquérir un document d'une importance extrême, un document qui peut mettre feu à l'Europe, et que Wassilief, l'ennemi du ministre, s'est procuré. Que faire? Devenir la maîtresse de ce Wassilief. C'est, pour venir à bout d'un ennemi de son peuple, un moyen •qui a été ennobli par Judith.

Voici donc Wanda, à Cannes, entretenus par Wassilief avec une splendeur qui sauve la dignité tragique. On n'acquitte de factures que dans les comédies. Dans les drames, on offre des colliers de quinze cent mille francs. Telle est ila différence des genres. On offre aussi une. villa, mais c'est l'auteur qui en a le bénéfice, car elle sert de décor au premier acte. Ce soir-là, Wassilief est en voyage, et Wanda a donné congé aux domestiques. Elle est seule. Elle vient, d'une main négligente, de donner à une amie dix mille francs qu'elle a pris dans un bonheur du jour. Elle lit, étendue sur un sopha. Tout à coup un jeune homme, entré on ne sait comment, est devant elle. Il est joli, il est élégant, il porte un titre de duc, il ravit toutes les femmes, Wanda a. déjà commencé à l'aimer. Pourquoi lutter contre son cœur? Mais tandis qu'allongée sur le. sopha, elle lui donne aveuglément de premier baiser, nous le voyons qui détache le collier de perles, et qui le met dans'sa poche.

Elle n'a rien senti. Elle est seulement étonnée qu'avec une réserve soudaine, le duc prenne congé d'elle. Elle porte par hasard les mains à son cou, s'aperçoit que les perles n'y sont. plus et comprend aussitôt. L'autre nie, la repousse, quand tout à coup on entend « Ouvrez, au nom de la loi. » Je suis ,fait », dit le duc, et il rend le collier. Mais Wanda, avec une singulière grandeur d'âme, le fait passer dans sa chambre et va ouvrir aux policiers. C'est bien le duc qu'ils cherchent: faux due, naturellement, et cambrioleur connu, de son vrai nom Georges Galeran. Ils l'ont vu entrer, ils sont sûrs qu'il est là. « Impossible, dit Wanda, je ne suis pas sortie. Mais votre voleur doit être dans la villa voisine, dont les maîtres sont absents. » « Quelle bonn#.idée » s'écrie le commissaire, dont la simplicité est sans égale. Et les policiers se précipitent dans la villa voisine. Ils ne sont même pas entrés dans la chambre à coucher. Ils ont cru sur parole tout ce que Wanda a voulu leur dire. lis laissent simplement une

LA GOMtfilMIEi JE L'ARMISTIGE

LA VEILLÉE FUNÈBRE SOUS L'ARC DE TRIOMPHE L'hommage au roi Alexandre I" de Yougoslavie Le ciel de Paris s'associait, hier soir, au deuil national. Des rafales de pluie balayaient les Champs-Elysées, où, seuls, les lampadaires jetaient leurs lueurs blanches; depuis 19 heures, en effet, toutes les enseignes lumineuses s'étaient éteintes en signe de recueillement sans doute, mais aussi pour mieux faire resplendir, là-haut, l'Arc de Triomphe, surgissant dans la- lumière des projecteurs, se détachant sur le fond tricolore de l'immense drapeau yougoslave marqué à l'aigle blanc couronné de Karageorgevitch. C'est, on le sait, sur l'initiative de la municiypalité parisienne et d'accord avec les anciens comfbattants, que l'hommage solennel rendu, hier soir, à la mémoire du roi Alexandre avait été décidé. Il fut grandiose et émouvant. C est par milliers que les anciens combattants appartenant h, 'toutes les associations avaient répondu à l'appel' 'dès ;<îrTganisateurs, et leurs longues colonnes massées dës 18 h. 30 autour du Grand-Palais attendirent stoïquement sous la pluie le moment de se mettre en marche vers l'Etoile.

Là-haut, à l'Arc de Triomphe, un cénotaphe avait été dressé sous les voûtes; trois cierges géants brûlaient de chaque côté; une couronne tressée en lauriers d'or y était déposée. L'ouververture de l'Arc, du côté de l'avenue de la GranderArmée, se trouvait fermée par un immense voile noir sur lequel se détachaient les couleurs du drapeau yougoslave. Un silence recueilli régnait sur la place où la foule était massée derrière d'importants barrages d'agents et de gardes mobiles. o 0 g

A 18 h. 20, le masque mortuaire du souverain, qu'un groupe d'anciens combattants, dont plusieurs sont en uniforme, est allé chercher chez le sculpteur Maxime Real del Sarte, est déposé avec précaution sur un coussin noir au milieu des fleurs, devant la dalle du Soldat inconnu. A ce moment, le général Gouraud, qui vient d'arriver, procède à la cérémonie de la Flamme qu'il ranime cependant qu'apparaissent les personnalités officielles. Voici 16 maréchal PéCain, le maréchal Franchet d'Esperey, le général Maurin, ministre de la guerre; M. Spalaikovitch, ministre de Yougoslavie, qui sont accueillis par M. Contenot, président du Conseil municipal, entouré des élus de Paris. Et puis, successivement arrivent MM. Jeanneneyet Bouisson, le général Weygand, les ministres, les parlementaires, les préfets de police et de la Seine, les personnalités offiQielfeg et le haut personnel de la légation de Yotigoslavie. La princesse Paul de Yougoslavie, dans ses voiles noirs, arrive ensuite, escortée d'officiers en grande tenue; elle s'incline devant l'image du roi et gagne la place qui lui est réservée, conduite par les généraux Gouraud, Maurin, Nioger l' et Nolfet.̃̃• •̃ ̃̃> A 19 h. 30, la musique de la garcle républi- caine annonce l'arrivée du président de la Rëpublique. M. Albert Lebrun, accompagné du président du conseil, M. P.-E. Flandin, descend de voiture, pénètre sous l'Arc et vient se recueillir un instant devant le. masque mortuaire d'Alexandre 1".

Le cardinal Verdier, revêtu de la cappa magna, qui est venu apporter l'hommage de l'Eglise romaine, s'avance à son tour, mais se retire tout aussitôt pour faire place aux prêtres de l'Eglise orthodoxe, dont le cortège éblouissant d'or et de pourpre s'avance. Des diacres portant la crosse du métropolite, et les chandeliers à deux et trois branches, des prêtres revêtus de chappes d'argent, escortent le métropolite Eulogios, archevê^ que des Eglises orthodoxes de France, coiffé de la tiare d'or d'où s'échappent ses longues mèches blanches, et drapé dans un riche manteau de velours grenat. La cérémonie commence. Elle sera brève, mais empreinte de solennité toute orientale. Les chants liturgiques s'élèvent en slave sous l'Arc empli soudain de fumées d'encens. La cehorte brillante des prêtres s'incline, s'agite autour du cénotaphe, tandis que la voix grave du métropolite domine les murmures et lèg prières psalmodiées. Les prêtres orthodoxes s'inclinent une dernière fois du côté de la princesse Paul de Yougoslavie et de M. Albert Lebrun. L'hommage officiel de l'Eglise et du gouvernement français est terminé. Le président de la République, les ministres se retirent. L'heure de l'hommage des combattants français est venue.

Deux heures d'attente sous la pluie n'ont pas entamé la patience de ces milliers d'hommes

groupés- -sous leurs drapeaux. La longue colonne

se met en marche et durant une heurfs le bruit de ses pas cadencés résonnera dans l'avenue' ïfes Champs-Elysées, où la foule l'acclame. Voici l'Union nationale des combattants (U.N.C.), conduite par M. Georges Lebecq, son président, l'uno des plus nombreuses et des plus anciennes parmi les associations d'anciens combattants; puis ce sont les Evadés de guerre, les Poilus d'Orient, la Ligue des chefs de section, les Combattants des jeunesses patriotes, les Décorés au péril de leur vie, l'Association Marius-Plateau et combattants d'Action française; enfin, fermant la marche et la prolongeant de ses vingt-quatre sections au complet, l'Association des Croix de feu et Briscards, conduite par le colonel de La Rocque. Tous ces hommes, tête nue, la poitrine constellée de décorations, défilent au pas et par rang.de huit sous l'Arc de Triomphe; leurs regards se tournent résolus et émus vers le masque du roi Alexandre I", qui a reçu, en cette soirée, et durant la veillée funèbre qui suivit, l'hommage reconnaissant et attristé des combattants de France.

A l'étranger

En Grande-Bretagne

Notre correspondant particulier de Londres pous téléphone dimanche matin 11 novembre ~l, La fête de l'armistice en Angleterre mérite de plus en plus le titre de Journée du Souvenir qu'on lui donne généralement et elle est consacrée surtout à la commémoration des morts de la guerre. La vente des coquelicots des Flandres, fleurs arti- ficielles fabriquées par les anciens soldats au bénéfice des anciens blessés a eu lieu hier à Eon-

sentinelle devant la grille. Encore partira-trôUe dans une demi-heure, pour ne pas gêner la fin du premier acte. C'est une naïveté de guignol. Quelle raison avait Wanda de sauver- le voleur? La grandeur d'âme, assurément. La crainte qu'il ne parle, peut-être. Mais de plus elle avait son plan. N'oublions pas que Georges Gaileran est un voleur de mélodrame, être noble entre tous, fidèle, dévoué, capable sans doute de bien des faiblesses, mais aussi des plus beaux exploits. Il lui dit sa reconnaissance. Elle le pmnd au mot, et, sans crainte comme sans façoif, elle ouvre son cœur à ce bandit sympathique.

Elle est devenue la maîtresse de Wassilief pour lui reprendre un document, nous le savons. Depuis quelques jours, elle sait où il le cache. C'est un texte écrit sur un papier pelure très fin, que Wassilief porte plié sous sa montre-bracelet. Il ne quitte jamais cette montre. Georges va donc attendre, derrière un paravent, que Wassilief, cette nuit même, revienne de voyage. Il le saisira par une prise de jiut jitsu, l'endormira à l'aide d'une petite fiole de chloroforme, enlèvera le bracelet. Wanda partira le soir même avec le document pour la Moldavie, et Georges pour Paris; Les choses se passent ainsi, de point en point. Wassilief entre, Georges lui tord le bras et l'endort. Wanda prend le bracelet, et, pour le service rendu, tire cinquante mille francs du même bonheur du jour, d'où elle en a déjà tiré dix mille tout à l'heure. Georges, honorablement payé, s'en va. «Dommage!» murmure Wanda. Le corps inerte de Wassilief est étendu devant le sopha. La toile tombe. Ici le spectateur s'étonne un peu. Georges pourra donc sortir librement de cette villa où la police l'a vu entrer ? Les policiers, persuadés par Wanda, n'auront pas maintenu leur ijlature ? En ne trouvant rien dans la villa voisine, ils ne seront pas revenus à leur première piste ? Les domestiques qui vont rentrer, et qui trouveront leur maître évanoui tandis que leur maîtresse sera envolée, n'alerteront pas la Sûreté ? On ne cueillera pas Wanda à la frontière ? Georges, si suspect, arrivera tranquillement à Paris? Les repris de justice, si nombreux sur le boulevard des Batignolles, pour peu qu'ils entrent au théâtre des Arts, doivent être ébahis de l'optimisme de M. Mortier, et sourire d'un coup si visiblement monté par un amateur. \i

Admettons, puisqu'il le faut, que 3a Providence ait couvert d'une faveur spéciale les héros de la pièce, l'espionne et le bandit. Et laissons passer dix-huit mois. Nous voici à Biarritz, dans un hôtel qu'on nous donne pour

dres et dans tous le royaume, mais elle a été rendue difficile par le temps froid et des averses abondantes. Aujourd'hui le temps est beau" et le. roi va se rendre au cénotaphe avec ses fils pour assister à ,]a, cérémonie religieuse traditionnelle qui a lieu après le silence de deux minutes, à 11 heures du; matin. Ce service sera radiodiffusé de manière à être entendu dans tous les pays et dans l'empire britannique.

Le duc de Gloucesler, troisième fils du roi, qui représente son père aux fêtes du centenaire de .Melbourne, inaugurera dans -cette _villç un autel du souvenir érigé à la mémoire des Australiens morts au champ d'honneur.

Trente anciens soldats du corps expéditionnaire de Mons, désignés sous le nom de « vieux méprisables », épithète appliquée, par le kaiser à 1 armée anglaise en 1914, se sont rendus à Bruxelles et, après avoir été reçus par le roi. des Belges, ont visité hier la cellule de miss Cavell à la prison de Saint-Gilles. Ils assisteront, aujourd'hui; à un service religieux dans le cimetière militaire anglais à Mons.

-Toutes' les églises de la métropole et de l'emrjire britannique consacrent, aujourd'hui, des;servîces religieux spéciaux au souvenir de ceux quii sont "Shorts pour qu'il n'y ait plus de guerre, et a l'espérance de la paix universelle.- Aux États-Unis

M. de Laboulaye, ambassadeur de. France, et M. de Ferry de Fontnouyelles, consul général, ont assisté au dîner donné par les anciens combattants français à l'occasion de l'armistice.

LE nouveau ministère

A la présidence du conseil

M. P.-E. Flandin, président du conseilla conféré hier après-midi avec M. Pierre Laval, puis avec M. fiétrii en vue de la déclaration ministérielle à laquelle il doit travailler aujourd'hui,. et aussi des réponses qu'il devra faire aux interpellateurs dans le débat qui suivra, mardi, à la Chambre, la lecture de cette déclaration.

Le président du conseil a eu, d'autre part, un long entretien avec le maréchal Pétain.' Exceptiionnellement, le conseil de cabinet de mardi matin se tiendra à l'Elysée, dans un salon réservé à cet effet. Le conseil des ministres aura lieu après dans le salon habituel.

M. P.-E. Flandin a demande à ses collègues de respecter strictement les règles précédemment fixées en ce qui concerné la limitation du nombre de leurs collaborateurs respectifs, à savoir 1' directeur ou chef de cabinet, 2 chefs adjoints, 1 secrétaire particulier et 2 attachés parlementaires. Le cabinet de M. Louis Marin

M. Louis Marin a constitué son cabinet de la manière suivante ..̃̃̃ Chef du cabinet.: M. Maurice Basso;

Chef -adjoint du cabinet: M. Pierre Henouard; Chef du scertfartei pattinull'er: M. Marcel' Petitjean; ̃Utâché: M. Marcel Bastiei^

A l'éducation nationale

M. Aimé Berthod a présenté hier les directeurs à M. Mallarmé et lui a passé"'les services. A cette occasion, des paroles de sympathie, ont été échangées entre l'ancien ministre et son suecesseur. M. Mallarmé lui-même, membre de l'Uaiiversité, a exprimé avec quelle émotion il retrouvait une maison qui lui est chère et à laquelle il est attaché.

M. Mallarmé a déposé ensuite une gerbe de fleurs au bas de la plaque commémorative des fonctionnaires de l'administration centrale, ,i»orts. pour la France.

A la santé publique

M. Louis Marin, ministre d'Etat, a transmis hier les services du ministère de la santé publique à M. Queuille, son successeur.

CONVOCATION DE8 CHAMBRES Le Sénat et la Chambre des députés sont convoqués en séance publique pour mardi 13 novembre, à 15 heures.

L'ordre du jour porte pour chaque assemblée « Communication du gouvernement. Fixation de l'ordre oju jour. »

La réforme parlementaire

Aussitôt après la présentation du nouveau gouvernement devant le Parlement, la Chambre pourra se mettre au travail et entamer discussion budgétaire.

En vue de hâter, ce débat il est possible- que côr^ (aines dispositions réglementaire? soient décidées auparavant afin de permettre à l'Assemblée de délibérer dans des conditions aussi rapides qu'au printemps dernier où le budget a pu être adopté au Palais-Bourbon en quelques jours. p M. Emile Borel, président de la commission du règlement, a conféré hier après-midi, à ce sujet, avec M. Fernand Bouisson, président de la Chambre, qui s'est également entretenu avec M. Perreau-Pradier, sous-secrétaire d'Etat à la présidence du conseil. p

La commission du règlement sera convoquée dès mardi pour examiner les dispositions à soumettre a la Chambre en vue de réduire le débat budgétaire, grâce à une stricte discipline. Des mesures en vue de donner au président de l'Assemblée une autorité plus grande vont être mises à l'étude ainsi que toute une série de réformes du règlement qui seront à accomplir par étapes..

Ainsi commencerait à s'opérer du dedans, le rajeunissement et la rénovation des institutions parlementaires,

r- •̃̃̃.

Chez les radicaux socialistes

La démission de M. Henri Clero

Devant le bureau de la fédération radicale socialiste de l'arrondissement d'Annecy, M. Henri Clerc, député de la Haute-Savoie, a exposé hier les raisons pour lesquelles il a récemment signifié sa démission au parti radical. M. Henri Clerc a déclaré qu'il avait été hostile au vote des douzièmes provisoires, mais partisan du voyage à Versailles, non pour y voter les projets de M. Doumergue, mais pour tenter de faire adopter par l'Assemblée nationale des réformes plus efficaces

un palace quoiqu'il semble plutôt- fait pour recevoir les commis voyageurs dans une souspréfecture. Enfin, croyons ce qu'on nous dit, et remettons-nous-en à la même Providence pour retrouver nos personnages.

Voici d'abord, il est vrai, une jeune fille brune que.nous ne connaissons pas{ Elle joue au tennis, elle flirte, elle aime. Nous saveas bientôt qu'elle est la sœur de Wanda. Elle se nomme Liane. Le beau sportsman qu'elle aime est Georges lui-même, sous un nom nouveau. Par un merveilleux hasard, voici Wassilief. Puis voici Wanda, qui vient recevoir les confidences amoureuses de sa sœur. Tout notre monde est rameuté., Après un rassemblemeat si surprenant, comment ne pas croire aux miracles ? Et maintenant, que va-t-il arriver ? 2 Ce Wassilief, avec sa cachexie de vieil homme grêle, son sourire de saint et la douceur de son gâtisme à demi-voix, est, admira-^ble de patience et de mansuétude. Depuis que Wanda, dans sa propre maison, l'a fait endormir et voler, il ne rêve plus que de l'épouser. Les circonstances sont favorables. Le vieux ministre qui a protégé les débuts de Wanda vient de mourir. Wassilief, ennemi de ce ministre, va sans doute prendre sa place. Un télégramme -'l'en avertit. Quoi de plus naturel, de pius conforme aux convenances, que de faire d'une espionne internationale l'épouse du premier personnage de l'Etat? Wanda n'est-elle pas le premier personnage de la pièce ? Elle vit dans une auréole, tout le monde l'aime et :la respecte. Elle reçoit la proposition de Wassilief avec une bienveillance pleine de dignité. Mais elle balance. -•- Personne n'a de fiel dans cet ouvrage. Tandis que Wassilief voue à Wanda un amour inaltérable, Wanda, de son. côté, revoit Georges avec sympathie. Le goût qu'elle a eu pour le bel escroc se réveille. Une déclaration, et elle est prise. Elle renonce net à la fortune, à la considération, à tout ce que lui promettait le mariage avec Wassilief. Elle mènera la vie dangereuse avec Georges. Il reste une chance à Wassilief c'est de faire arrêter son rival. Avec beaucoup de peine il circonvient le commissaire, lequel est un homme rendu prudent par l'expérience d'une ville d'eaux. Enfin ce commissaire se décide à interroger Georges.. Celui-ci sourit, et lui montre une carte d'iden-1 tité. Sur quoi le commissaire se confond en excuses. Georges est inspecteur de la- Sûreté. A ce trait inattendu, tonnerre d'applaudissements. Le deuxième acte est fini.

La vie, tout en étant dangereuse, peut être confortable. Nous sommes émerveillés. d'apprendre que Wanda possède une villa auprès

dans le domaine économique et dans le domaine politique. C'est parce qu'il n'a pu exposer son point de vue dans des -ci-rcônstaïice» -jugëèS- par lui extrêmement graves et pouvant engager l'avenir du parti, qu'il a décidé de quitter. ce dernier. Le bureau de la fédération locale, après avoir entendu M. Henri Clerc, a voté un ordre du jour sur la -nécessité, pour le parti radical et radical socialiste, d'adopter des méthodes de travail 'susceptibles de faire aboutir- les réformes indispensables. « Si aucun effort dans ce sens n'était fait par le parti, ajoute la motion, le, bureau n'Jjési-. tera pas" à proposer à la féaëfàtion de reprendre son indépendance. »

Un article de M. Marquet

Dans la France de Bordeaux M. Adrien Marquet, interviewé, explique pourquoi il a* refusé le portefeuille de la guerre a lui offert par M. P.-E. Flandin. L'ancien ministre du travail a dit notamment,

L'offre était flatteuse. Je n'ai pu l'accepter. D'abord parce qu'on.ne remplace pas, à la tête de l'armée française, le maréchal Pétain, mais aussi parce que cette activité .ne répondait pas à la dominante de mes • pré>oocupaUons^k'étuelles^ -> ̃̃ v ) J'ai vécu toute la vie au milieu des représentants des classes laborieuses., J'en ai gardé, la conviction .que l'art de gouverner n'aurait aucun sens s'il ne contribuait à la fois à la grandeur du pays et au développement du sentiment que doivent avoir les malheureux que la nation leur est secourable. Toute entreprise dirigée en ce sens, en dehors dos formules stériles d'un révolutionnarisme périmé, aura demain mon concours entier et, pour la mener à bien, je suis prêt à assumer toutes les responsabilités personnelles. De même toute action qui tendra à la moraIlisatlon de la vie publique, au rétablissement de l'autorité, à la création d'un ordre démocratique aura mon adhésion sans réserve.

Il faut faire comprendre à la population française que des alternances politiques comme celles de 1919 à 1924, de 1924 à 192.8, de 1928 à 1932 furent ou stériles ou catastrophiques.

C'est à cela que je veux me consacrer, c'est pour cela que j'ai voulu reprendre toute liberté d'action. Une déclaration de la Fédération nationale de la mutualité française

Le comité exécutif de la Fédération nationale de la mutualité française, réuni sous la présidence de M. Léon Heller, président de la fédération, vient d'adopter la déclaration suivante Rappelant l'engagement pris, devant la délégation des états généraux de la mutualité, par M. Gaston Doumergue, président du conseil, et M. Marquet, ministre du travail, qu'il ne serait apporté aucune modification, tant à la loi du fer avril 1898, qui constitue la charte des 28,000 sociétés de secours mutuels de France, qu'4 la loi du 30 avril 1930, sur les assurances sociales, san's que soient préalablement consultés, les organismes supérieurs représentant les mutualistes et les assurés sociaux

Le comité exécutif de la Fédération nationale de la mutualité''8 française adresse à M. le président lionmerguu, à'u moment où" -'celui-ci quitte la vie politique active, l'expres^on de la reconnaissance de la mutualité française pour l'accueil bienveillant qu'il a bien voulu réserver aux desiderata des 8 millions de mutualistes français; ;.u, ̃

Attend du lioiiveau gouvernement qu'il no soit porte aucune atteinte, niSme sous la forme détournée d'un additif à la loi de finances, aux engagements solennellement pris par de gouvernement précédent Poursuivant, d'au Ire part, en exécution du mandat impératif des états généraux de la mutualité, l'étude des moyens propres' S. ooudr la réalisation complète de leurs vœu^;

Charge ean bureau de transmettre au gouvernement le cahier des révendioatians da la mutualité, en s'associant aux demandes d'amélioration générale de la loi sur les assurances sociales, formulées unanimement par le comité d'entente des Unions nationales de mutualité et d'assurances sooiales;

II affirme, à nouveau, le souci des mutualistes d'apporter leur concours loyal et désintéressé à l'application de la loi sur les assurances sociales ainsi qu'à toutes les mesures susceptibles d'améliorer le sort des travailleurs ¡ Et renouvelle énergique-ment la volonté réfléchie de la mutualité de ne pas se laisser sacrifier à des entreprises d'étatisation qui compromettraient inévitablement l'intérêt des assurés et la paix sociale.

POLÉMIQUE AUTOUR DES VICTIMES DU 6 FÉVRIER

Nous recevons de M. Laurent Bonnevay, député du Rhône, président de la commission d'enquête sur les événements du 6 février, la lettre suivante

¡"¡.

» Monsieur le diirectfiB'i-, ,̃'•. Il est inexact que le communiqué donné à la presse le 8 du courant sous la signature du président de la commission d'enquête du 6 février ait été établi à la demande du groupe radical socialiste.

Il a été la protestation spontanée dès membres de la commission présents ce jour-là à-la Chambre à la lecture des déclarations écrites de M. le président Doumergue, et de l'affirmation erronée qu'elles contenaient en ce -qui) concerne les anciens combattants qui auraient été tués alors qu'ils dénlaient sans armes place de la Concorde. Cette protestation a porté sur ce point et sur nul autre, et jamais aucun membre de la commission n'a contesté, comme on cherche à le faire croire, que des manifestants appartenant à des ligues politiques et qui. étaient yussi anciens combattants aient succombé au cours de la soitée lors des assauts livrés au service d'ordre, aussi bien du reste que d'autres les jours suivants en manifestant dans les rangs du parti communiste. La commission devant se réunir très proehaiïienrent pour prendre connaissance de documents nouveaux et entériner le rapport général de M. Rucart, son président ne se prêtera d'ici là à aucune polémique avec des témoins entendus à l'enquête sous la foi du serment, <et notamment avec celui qui aujourd'hui en termes violemment injurieux déforme, pour les besoins de sa cause, la déclaration du président Doumergue, le communiqué dt la commission, sa propre déposilior et va jusqu'à renier sa signature. I q

Je compte sur votre courtoisie \)Oi:!r insérer cette réponse et vous prie d'agréer, monsieur Je directeur, l'assurance de ma-consid-'i atior distinguée. L. JBoknevay.

ide Paris..Bile' y entretient un<? domestique, Nathalia,:dant il est à peine nécessaire de dire qu.o o'est une vieille femme parfaitement dé"vouée, gardienne des souvenirs d'enfance, et dont l'accent slave, d'ailleurs bien français, i ciïantonne avec componction. par la porte ouverte, oh voit la forêt. Les amants passent là hourlune de miel. Georges, en élégant veston d'intérieur de satin hanneton, savoure son chocolat, son amour son bien-être. Il s'embourgeoise. C'est ce qui va le perdre. Quand Wanda apparaît par la droite, somptueusement drapée d'un velours entre orangé et rouge, du, ton des baies d'automne, la félicité de Georges ne connaît plus de bornes. Pour y mettre le comble, on apprend que le ministre défunt, le protecteur de Wanda, a légué à celle-ci cent bonnes mille livres de rente, en récompense de ses services patriotiques. Elle hésite à accepter. Georges se scandalise tte ces hésitations. L'âme d'un propriétaire apparaît en lui, maîtresse du corps qu'elle anime. Il se carre, il s'allonge il ruisselle de satisfaction. Ce n'est plus un bandit, c'est un ccornifleur. Wanda le regarde en silence. Puis on dégoût éclate. Elle est restée la belle lionne, que cette bassesse d'animal domestique écœure.

Juste à ce moment Wassilief apparaît. L'auteur a écarté Georges en l'envoyant essayer une auto, et Wassilief entre par le fond, avec son sourire confit et ses pensées profondes. Que venez-vous faire ici ? » demande Wanda en grondant. L'autre, en chattemité, ménage ses .effets, et tout à co,up annonce, ,1a vérité. Les socialistes ont pris le pouvoir en Moldavie,- Le a;qi est. eij fuite. ^Lui-njême, Wassilief, ..n'est plus rien.Mais il n'abandonne pas la partie. Le succès de la révolution est l'œuvre d'un homme, le chef des communistes. C'est lui qu'il faut abattre. Il a eu une jeunesse austère et pauvre. Il ne résistera pas au charme d'une femme. Il faut que Wanda deviènne sa maîtresse. Une fois quelle se sera emparée de lui, elle le mènera au lieu convenu, où ses adversaires l'assassineront. S'il ne se laisse pas entraîner, elle l'assassinera elle-même, au lit. Cette perspective emplit Wanda d'un, enthousiasme patriotique. « t1f ecâutant que la générosité de sa nature, comme dit le programme,' elle renonce à sa vie paisible pour accomplir un grand devoir. » Je regrette que M. Mortier, emporté par son tempérament, prêche aussi ouvertement l'assassinat, politique, et j'espère que l'ambassadeur de Moldavie ne lui fera point d'ennuis. Il pourra dire d'ailleurs que Wanda cède aussi bien au goût de l'aventure, a l'amour du danger. Elle a flairé la poudre et on ne la tient plus.

NOUVELLES DU JOUR r.. A l'Elysée

Le président de la République a reçu hier aprèsmidi M. Yallenilla-Lanz, ministre du Venezuela à Paris, qui lui a remis le..collier de rordre du Libérateur, au nom de- M. Juân "Vicente Gomez, pré-i sident des Etats-Unis du Venezuela; M. FrançoisPoncet, ambassadeur de France à Beriin; le général Perrier, président, et M. Rousilhô, secré-i taire général de la Société internationale de photogrammétrie M. Belime, directeur de l'office du;

Niger.

La santé de M. André Tardieu

La' santé de M. André Tardieu s'améliore de façon très satisfaisante. L'ancien président du con-i seil reçoit quelques visites, mais seulement de personnes auxquelles il a donné rendez-vous.

Adresses à M. Gaston Doumergue A l'issue de la séance du conseil municipal de Compiègne, le maire, M. Sarlovèze, a proposé au conseil l'adoption de l'adresse suivante à M. Doumergue.

Le conseil municipal de Compiègne, au moment où se démet de ses fonctions le grand Français qui, sur l'appel du président de la République, était sorti de sa retraite pour constituer le gouvernement d'union nationale et de trêve, assure M."le président Doumergua de son admiration et de sa reconnaissance. Il est persuadé de lui exprimer aussi les sentiments de la très grande majorité de ses concitoyens.

Cette adresse, saluée d'applaudissements cha-i leureux,'a été votée à l'unanimité.

La commission départementale des Alpes-Ma-f ritimes a voté la motion suivante

La commission départementale, fidèle Interprète des populations des Alpes-Maritimes, ne saurait oublier les services éminents rendus par M. le président Doumergue à la démooratle française; elle tient, au moment où }1 quitte le pouvoir qu'il a bien voulu accepter à une heure difficile, à lui dire que des républicains sincères de notre département lui savent gré d'avoir sacrifié son repos et sa tranquillité pour sauver le pays. La commission lui adresse aujourd'hui l'expression de sa vive et profonde gratitude et l'assure de ea respectueuse sympathie.

Un legs de M. Raymond Poincaré M. Raymond Poincaré a donné par testament sa] propriété du Clos au département de la Meuse* Mme Raymond Poincaré en gardera l'usufruit. Des enfants seront placés au Clos. Ils devront suivre le cours des écoles de Sampigny et ils ap-i prendront un métier. A son départ, chacun des enfanta, recevra un petit pécule. Il y aura une douzaine d'enfants au Clos. '>,

L'AFFAIRE PRINCE Audition de MOT. Barra et Rabut

par la commission d'enquête

Notre correspondant particulier de Dijon nous télégraphie dimanche matin

On sait que la commission Stavisky a décidé d'entendre MM. Rabut, juge d'instruction, et Barra, procureur de la République, au sujet de l'affaire Prince. Ces deux magistrats ont-ils déjà été convoqués à comparaître, c'est ce que nous sommet ailes leur demander hier.

J'al appris aujourd'hui par les journaux, nous a déolaré le juge d'instruction, que j'allais être interrogé par la commission Stavisky, mals, pour le moment, ja n'ai encore reçu auoune convocation. Lorsque cette con.vocation me sera parvenue, je ne manquerai pas d'y déférer.

Quelle sera votre attitude devant les commis. saires î

Jer répondrai, nous dit M. Rabut, aux questions qu'ils me poseront.

Dans quelle mesure serez-vous lié par le secret) professionnel 1

C'est une autre question. Je serai évidemment amené à définir devant cette commission comment je conçois le secret professionnel, qui est pour moi un cas de conscience.

CORRESPONDANCE

il. ,j .'̃ ii i i'i .1. 9i

La déposition de M. Riboulet

Le directeur du Temps a reçu la lettre suivante Monsieur le directeur,

Voulez-vous rectifier une erreur manifeste qui s'est glissée dans la déposition faite à la commis* sion Stavisky par M. Riboulet? « Une autre anomalie à signaler, c'est que la partie civile, il'y a encore quelques mois, n'avait pas versé un centime de consignation, aurait dit cet auxiliaire de la justice, fort pressé de critiquer ses chefs. Pendant ma longue carrière je n'ai jamais eu à signaler rien de comparable à ce qui s'est passé dans cette affaire. » Vos lecteurs pourraient s'étonner qu'il y ait deux poids et deux mesures en apprenant d'un homme auquel on donne compétence pour régler des questions de procédure qui ne le regardent pas, que la partie civile, en d'espèce la famille Prince, a été autorisée a ne pas verser de consignation alors qu'elle y serait tenue. Si l'on ne voulait pas apporter dans les critiques contre les magistrats tant de passion partisane, on saurait que la partie civile n'est jamais tenue de verser une consignation si elle se constitue après l'ouverture d'une information par le parquet, ce qui est le cas. Une consignation n'est imposée à la partie civile qu'au seul cas où elle saisit elle-même le juge d'instruction de ce tribunal. Il suffit de lire l'article 151 du décret du 5 octobre 1920 pour s'en convaincre.

Je crois qu'il serait utile que vous informiez vos lecteurs de cette petite question de droit, qui pourra les rassurer sur l'impartialité des magistrats.

Veuillez agréer, monsieur le directeur, etc.

Là-dessus, le joyeux Georges revient, heureux comme un poisson dans l'eau. L'automo». bile marche à merveille. Mais il a la désagréable surprise de se trouver bec à trompe avec Wassilief, immobile comme une statue de mauvais augure. Wanda, plus froide encore, met nettement le gigolo à la porte. Cependant l'auteur, qui ne se lasse point de varier les épreuves, va lui donner une dernière espérance. On sonne et le commissaire de police paraît. Nous le connaissons bien. C'est celui-là même de qui Wassilief, à Biarritz a essayé d'obtenir l'arrestation de Georges. Mais cette fois, û retour des choses c'est Wassilief qu'il vient arrêter. La République française ne veut pas d'affaires avec le nouveau gouvernement. On a su en haut lieu que le Moldave conspirait; aussi va-t-il être discrètement gardé à vue dans un hôtel des Champs-Elysées. Wanda partira donc seule pour sa mission galante et meurtrière. Elle sera, pour la patrie, courtisane et martyre. La police française la laisse filer, sans la soupçonner une seconde. Et mainte-? nant, la séduction ou la mort.

Alors, comme à la fin du Polyeucte, la grâce éclate. Georges, que nous avons vu tout à l'heure amolli de bien-être, las de ses ruses de bête traquée, prêt à renier sa vocation de hors-la-loi, et à vieillir, ô honte en homme ̃honorable, Georges se ressaisit magnifiquement. Enflammé d'amour, entraîné par une émulation héroïque, prêt au sacrifice, il accompagnera Wanda en Moldavie. Je ne sais trop quelle figure il fera dans la délicate mission dont elle est chargée. Mais enfin, ils se sont ̃reconnus. L'amour et le devoir sont réconciliés, et la pièce finit en plein sublime.

Le public l'a favorablement accueillie. Il est difficile de lui accorder une foi parfaite; mais je ne pense pas que l'auteur lui-même y croie entièrement. Les matériaux dont elle est construite ne sont pas tous neufs, mais ils sont agencés et variés avec beaucoup de diversité. Le dialogue n'éblouit pas et, quand il est laissé k lui-même, il a une légère tendance à devenir ennuyeux; mais il est à chaque moment interrompu par des coups de théâtre. Le succès aurait été plus vif encore, il y a un quart de siècle, à l'époque où les Méré, les Frondaie, les Kistemaeckers florissaient dans tout leur éclat. Que n'eût-il pas été, il y a cent ans? L'œuvre marque l'extrême fin du romantisme, devenu un peu badin sur ses derniers jours. S'il ne l'était pas, ce vieux fantôme ferait horreur. Mais M. Alfred Mortier a fait de son radotage un très ingénieux et très agréable diveriissemenj. ~aysY Bmnu,

Hemby Bidou.


[ LE « TEMPS» FI3ST A3STOIER [

CHRONI&DE

Sur le budge t de 1935

Examiné et revisé par la commission des finances, le projet de budget pour 1935 est prêt à être discuté par la Chambre. Il semble certain que le changement de ministère n'empêcherà" "ï>as qu'il soit^voté avant la fin 'de l'année. M.. Germain-Martin restant ministre des finances dans le nouveau gouvernement, i! n'est, en effet, pas vraisemblable que la contexture en soit notablement modifiée. Ce budget « matérialise », si l'on peut dire, l'œuvre financière du cabinet Doumergue. OEuvre qui a consisté essentiellement à rétablir un eguîlibre budgétaire au moins relatif, au moyen d'une énergique déflation des dépenses, et malgré un dégrèvement massif de ceux d'entre les impôts dont l'excès fut, dans les dernières années, l'un des principaux obstacles à la renaissance économique, et à la restauration de la confiance.

Le budget de 1935 marquera donc dans l'histoire de nos finances publiques une étape importante. Il constitue, en somme, le résultat de la première tentative sérieuse entreprise iaprès les folies de la période de « facilité », pour réadapter la masse des dépenses publiques aux facultés contributives du pays. Dans quelle mesure cette tentative a-t-elle réussi ? Cette question, la commission des finances se l'est posée. Elle y répond que « le budget de 1935 n'est pas réellement ajusté aux facultés contributives actuelles de la nation ». La réponse, quoique négative, n'implique nullement que la politique financière suivie depuis février dernier ait abouti à un insuccès. Mais ;elle indique apparemment que l'équilibre du budget n'est pas encore parfait. Voyons sur quels arguments se base cette affirmation. Dans le texte tel que le gouvernement l'avait [élaboré les dépenses figuraient, on s'en sou-r tient, pour 46,984 millions, et les recettes pour 47,022 millions; celles-ci dépassaient donc celles-là de 38 millions. Il n'en est plus de même dans le projet revu par la commission. Le total des crédits, diminué d'une part de 57 millions, mais majoré; de l'autre, de 645 millions, se. trouve finalement porté à 47,573 millions de Ifrancs, tandis que, l'évaluation des recettes est au contraire réduite de 37 millions et rame-: née à 46,985 millions. De sorte qu'il apparaît. en définitive, un déficit de 588 millions. Il convient de faire remarquer que le ministre des finances ne s'est pas opposé aux modifications ainsi apportées au projet. La plus importante d'entre elles il s'agit de l'inscription d'un crédit de près de 400 millions pour le service de J.'emprunt récemment émis par le Trésor est même due à l'initiative du gouvernement. Pour le reste, il s'agit de réévaluations de dépenses et de recettes,admises par M. Germain-Martin, qui a accepté également de laisser à découvert le déficit de 588 millions finalement constaté. Le ministre a, en effet, estimé que cette insuffisance, somme toute peu importante, ne saurait en aucun cas devenir [un sujet d'embarras pour la trésorerie. Aussi bien, ce n'est pas sur ce déficit ..visible de moins de 600 millions que s'appuie (la commission pour déclarer que le budget de 1935 est assez loin de répondre aux espoirs qu'avait autorisés l'effort du gouvernement. En ifait, c'est à un déficit plus considérable qu'il faudrait s'attendre d'après ses. prévisions.

M

Si Ton' en croit" rapport1 général/ 4'éValua* ";tlon des dépenses, malgré- la -majoration -sen* sible que le total des crédits a subie, comparativement aux propositions initiales du gouvernement, risquerait d'être encore inférieure 'à la réalité. La commission doute notamment que la Loterie nationale parvienne à produire ̃l'an prochain le milliard qui serait nécessaire pour assurer, avec l'annuité budgétaire de 500 millions, le service de la retraite du combattant, et pour fournir en outre une contribution de 100 millions à la caisse de solidarité contre les calamités agricoles. De plus, elle ̃déclare que les crédits prévus pour la défense nationale sont insuffisants et qu'il faudrait, à tout le moins, une inscription supplémentaire de 310 millions pour couvrir les dépenses déjà jengagées au titre du programme d'armements, L'estimation des recettes fait l'objet de critiques encore plus sévères. Constatant que le ministre des finances a réduit, d'un exercice à l'autre, cette estimation de 800 millions pour les impôts directs, et de 429 millions pour les [contributions indirectes, la commission précise que la diminution escomptée en raison du seul ^fléchissement de la matière imposable, c'est-àdire du fait de la crise économique (diminuation dégagée des autres modifications apportées aux prévisions et notamment de l'augmentation de recettes attendue de la réforme fis1 cale) représente,' en réalité, 2,200 millions pour (l'ensemble des ressources fiscales, dont 1,500 millions pour les impôts indirects. Or, elle estime que cet abattement pourtant important ne tient pas un compte suffisant des effets îdé la dépression «etmomique,- et qu'en i particulier les susdits 1,500 millions reflètent une 'appréciation beaucoup trop optimiste de la situation, dès lors que le produit des contributions indirectes et des monopoles a fait apparaître, pendant les. neuf premiers mois de l'exercice en cours, >une moins-value d'environ 2,700 millions par rapport aux évaluations arrêtées par la dernière loi de finances (1). D'où le rapport général conclut que « sans excès de pessimisme on peut évaluer à i milliard ou 1 milliard 1/S les moins-values qui seront probablement enregistrées1 au cours du prochain exercices.

A supposer que ces prévisions répondent à [la réalité, le déficit apparent d'environ 600 millions devrait donc être majoré de plusieurs centaines de millions en raison de l'estimation trop faible des dépenses, et d'un milliard au jmoins du fait de l'excès des évaluations de recettes, ce qui porterait l'insuffisance totale à 2 milliards ou au delà. Même si l'on admet le pronostic de la commission, on doit constater que, le déséquilibre réel du budget de 1934 ̃ ayant été de l'ordre de 4 milliards, elle pousse Ile tableau trop au noir quand elle affirme que ,1<1 le déficit budgétaire se trouve d'une année ;à l'autre à peine réduit ». Puis, la fragilité de ses propres prévisions éclate aux yeux; le rapiporteur général semble s'en rendre compte fui-même, puisqu'il souligne que les évaluations du gouvernement apparaissent exagérées par rapport à la situation économique présente. Que sera cette situation demain ? Personne ne Vje sait actuellement, et dans l'ignorance où le gouvernement lui-même en était lorsqu'il élabora son budget, il me pouvait, sous peine de compliquer dangereusement le problème, que s'en tenir aux modes d'évaluation traditionnels et s'efforcer, pour le reste, de hâter par sa pojlitique financière le redressement économique, résultat qu'il a iyisé notamment pas '§& réforme fiscale.

En rappelant simplement a la commission 'des finances que, si le cabinet Doumergue n'avait pas réalisé la déflation des dépenses qui aura été le trait caractéristique de son ̃<euvre budgétaire, la masse des crédits se serait [élevée en 1935 à 52 milliards, alors qu'en 'définitive elle, ne dépassera guère 47 mil'liards 1/2, M. Germain-Martin a défendu cette ,'œùvre plus élpquemment que par de longs discours.

Cela posé, peut-on affirmer aujourd'hui que (1) D'après une note communiquée par le ministre des finances, il faut tenir compte que la moins-value en question, dans la mesure où elle intéresse les recouvrements-du troisième trimestre de l'exercice en cours, eet due en partie à un décalage des recettes consécutif à la mise .en vigueur tls la réforme fiscale. u,

le déficit n'excédera pas les 600 millions qu'il représente sur le papier ? Evidemment non. Mais ce qu'il est permis d'affirmer, c'est qu'il se trouvera, dans l'hypothèse la plus défavorable, ramené dans des limites où il ne fera courir, pendant l'exercice prochain, de dangers ni à la trésorerie publique ni à la monnaie, cela grâce au redressement de cette trésorerie naguère aux prises avec les pires difficultés, et, en général, grâce à l'amélioration du crédit public, autre résultat essentiel de la politique financière mise en oeuvre depuis février dernier.

Une expérience est présentement 'en cours. Le ministre des finances, en réduisant les t_aux* des principaux impôts directs, cherche à ranimer la circulation des capitaux, à combattre la thésaurisation et à abaisser par conséquent le taux de l'intérêt. Par la suppression ou l'allégement d'autres taxes, il s'efforce de donner ,une impulsion directe à l'activité économique. La sagesse ne conseillerait-elle pas d'attendre, au lieu de manifester une déception prématurée, le résultat de ces mesures, dont les plus importantes ne seront effectivement appliquées que l'année prochaine?

Quoi qu'il en soit, la commission des finances émet dès maintenant l'opinion qu'elles se révéleront probablement insuffisantes. Admettons qu'elle ne se, trompe point, et voyons les remèdes qu'elle propose. Elle s'empresse de déclarer que, sur le terrain budgétaire, les moyens de redressement sont à peu près épui-: sés. Elle écarte l'idée d'une majoration quelconque de la charge fiscale, et sur ce point tout le monde sera d'accord avec elle; le fait que les recouvrements d'impôts ont fléchi de. 1931 à 1933 de 6 milliards, malgré les augmentations de tarifs édictées durant cette période, prouve l'inanité de ces augmentations, qui n'ont visiblement fait qu' « accélérer la contraction de la matière imposable ». Lorsque la commission affirme, en outre, que la possibilité de nouvelles économies massives se trouve également exclue, cette déclaration n'apparaîtra, en revanche, ni tout à fait conforme à la réalité ni très prudente. D'une part, l'activité de l'Etat déborde encore largement du cadre 'dans lequel il devrait être confiné, ce

USTOTEJS ET STATISTIQUES ̃̃̃̃auBaBB»»–– ̃

Le produit des taxes sur le chiffre d'affaires pendant le troisième trimestre de 1934 Les diverses taxes sur le chiffre d'affaires ont produit pendant les trois mois de juillet, août et septembre, 1,605 millions 169,000 francs. Cette somme correspond à une moins-value de 225 millions 715,000 francs par rapport aux évaluations et à une diminution de 110 millions 290,000 fr. par rapport au trimestre correspondant de 1933. En réalité, ces comparaisons ne sont pas absolument exactes, eh raison des modifications nombreuses qui ont été apportées, depuis le début de l'exercice, à diverses taxes sur le chiffre d'affaires suppression de la taxe de luxe depuis le 6 juillet, ce qui représente une perte estimée à environ 2-0 millions; création de certaines taxes uniques de remplacement; transfert, depuis le l*r août, aux droits sur ,les spiritueux des taxes uniques sur le vin et l'alcool, ce qui représente 33 millions, etc.; élévation à 2 0/0 du taux <dg la taxe de 0 55 0/0 sur certaines denrées, etc. Quoi qu'il en soit, voici la décomposition, telle qu'elle paraît au Journal officiel, du produit des taxes sur le chiffre d'affaires pendant le 3° trimestre dé. l'exercice en cours i

Comparaison aveo (5

Evaluations 3' trimestre

Taxe 'sur lé. chiffre ÏSeff? ̃ Taux ordinaire ^-229.246.000 r-127. 460.000 Objets de luxe et éta-

blissements classés v.i 47.616.000 39.876.000 Taxes de remplacement M SI. 147.000 + 57.046.000 TOTAIi –225.715.000–110.290.000

Lé tableau ci-dessous permet, sous les réserves précédentes, de suivre l'évolution du produit (en francs) de l'ensemble des impôts eur le chiffre d'affaires depui's le 1** janvier 1933

Comparaison avec

ftaluatlons mois correspond.

PRODUIT budgétaires ils l'année precêd.

Janvier 1933 641.883.000 58.117.000 3.278.000 Février. 586.987.000 37.655.000 +19.066.000 Mars 471.432.000 –21.716.000 +24.951.000 Avril. 574.649.000 30.434.000 –19.034.000 Mai. 590.829.000 +12.146.000 +31.998.000 Juin 520.973.000 –22.302.000 3.213.000 Juillet. 633.480.000 + 6.040.000 + 27.722.000 Août '564.131.000 –27.244.000 6.777.000 Septembre.. 517.858.000 5.653.000 + 12.473.000 Octobre. 615.580.000 –19.512.000 + 2.738.000 Novembre.. 594.080.000 25.482.000 3.646.000 Décembre.. 542.215.000 –18.773.000 + 125.000 Janvier 1934. 605.004.000 –40.501.000 –36.879.000 Février. 547.468.000 60.607.000 39.519.000 Mars 483.018.000 2.452.000 +11.595.000 Avril. )

Mai [1.606.029,000 –137.109.000 –80.422.000

Juin. )

Juillet. )

Août (1.605.169.000 –225.715.000 –110.390.000 Septemb.

Pour les neuf premiers mois de l'exercice en cours, les'reeoiivremeints de ces- taxes, jdont le pro- duit trimestriel est remarquablement régulier et voisin de 1,600 millions, ont atteint 4 milliards 846,688,000 francs, somme inférieure de 466,384,000 francs aux évaluations et de 255,515,000 francs aux recouvrements des trois premiers tritaestre§ 4e. A933. <

Les moins-values budgétaires

à la fin du troisième trimestre de 1934 On a lu dans le Temps d'hier la situation résumée globale des recouvrements budgétaires opérés pour le compte de l'Etat au cours du troisième trimestre de l'année en cours. Le ministre des finances, rompant avec une tradition dont l'origine remonte bien loin, a en effet décidé de ne plus communiquer que trimestriellement le rendement des impôts qu'il était d'usage de publier mensuellement. Les résultats budgétaires globaux des trois mois de juillet, août et septembre accusent un déficit par rapport aux évaluations de 1,154 millions 373,000 francs pour les impôts indirects et les monopoles, alors que les produits du domaine sont en plus-value de 4,382,000 francs. De sorte que la moins-value du 3* trimestre de l'exercice en cours par rapport aux prévisions budgétaires atteint 1,149 millions 991,000 francs. (Aucune comparaison n'est possible en cours d'exercice entre les recouvrements et les évaluations, pour les contributions directes.) Ce déficit trimestriel est sensiblement supérieur à celui de chacun des deux premiers trimestres de l'exercice, qui avaient été respectivement de 687 millions 591,900 francs pour janvier, février, mars, et de 874 millions 16,900 francs pour avril, mai et juin.

En conséquence, à la fin des neuf premiers mois de l'exercice en cours, la moins-value dans les recouvrements, comparés aux prévisions budgétaires, s'élevait à 2,711 millions 599,800 francs dont 2,707 millions 770,000 francs pour les contributions indirectes et les monopoles, et 3 millions 829,800 francs pour les produits du domaine. Par rapport à la période correspondante de 1933, les rendements des neuf premiers mois de 1934 sont en diminution de 949 millions 485,000 francs pour les indirectes et les monopoles, et de 22 millions 409,400 francs pour le domaine. Quant aux recouvrements des contributions directes, bien qu'ayant été en diminution de 621 millions 184,000 francs pendant le 3* trimestre comparativement à ceux de la période correspondante de 1933, ils accusent, au 30 septembre, une augmentation de 272 millions 351,000 francs par rapport à 1933.

Le tableau suivant indique, depuis le 1" janvier de l'année dernière, pour chaque mois, jusqu'au 31 mars dernier, puis par trimestre à partir de cette date, le montant des moins-values budgétaires par rapport aux évaluations, en ce qui concerne les impôts indirects, les monopoles et le domaine

Différence par rapport

Moil aux évaluations Janvier. i933 « .t.? v.>vc.n 136.784.900 Février; –111.305.000 Mars <– 101.599.000 Avril ï.t..j.t,jy.jui:!U.v« «-259..4SQ..R00

qui est une cause, à la fois de dépenses superflues et de marasme économique; d'autre part, il n'est pas absolument sûr que les circonstances ne l'obligent pas un jour à équilibrer son budget à un niveau inférieur, à celui qui est prévu pour 1935.

Cette réserve faite, on approuvera cependant la commission de préconiser une politique économique de nature à augmenter la matière imposable et à résoudre le problème budgétaire en quelque sorte de l'extérieur, dans la mesure où l'expérience montrera que ce problème est encore en suspens.

Sur ce que peut et doit être cette politique, il n'y a guère de doute possible. Seul un relâchement progressif de l'emprise dé l'Etat sur les activités libres peut stimuler les initiatives et conduire ainsi à un développement économique fécond. Le reste notamment l'adaptation des prix aux conditions nouvelles nées de la crise, et le fléchissement tant souhaité du loyer des capitaux à long terme viendra par surcroît, dès lors qu'une politique s'inspirant de ce principe fondamental aura réellement fini par prévaloir.

On eût pu craindre que le nouveau cabinet, animé du souci de ne point décevoir ceux qui attendent de lui des décisions hardies, ne se trouvât exposé à un risque assez redoutable, risque que courent en général les gouvernements qui, en matière économique,, veulent à tout prix « faire quelque chose »; en ce domaine, en effet, « faire quelque chose » équivaut trop souvent, dans leur esprit, à une aggravation des interventions de l'Etat. Fort heureusement nous le savons par le discours d'Arras M. P.-E. Flandin estime que c'est dans la voie opposée, c'est-à-dire dans le retour vers un libéralisme au moins relatif, qu'il faut aujourd'hui chercher le salut. ,Confiant dans la promesse qu'implique cette profession de foi, on peut donc attendre le gouvernement à l'œuvre. Il serait injuste de ne pas ajouter qu'on le peut d'autant plus que le cabinet précédent a réalisé un rétablissement suffisant de 'la trésorerie et du budget pour que, de ce côté, tout péril immédiat et même prochain se trouve écarté.

Frédéric Jenny.

Se 1933

Différence par rapport

Rois aux évaluations Mal t •>•• .̃•̃ 18.085.000 Juin .-137.729.300 Juillet .i i.>i,MO3««.ï..i.tti->ii 274.540.700 Août. r.r.K.»M.;i.«. 135.772.800 Septembre. 'j :.̃>̃ 63.454.800 Octobre ,»>». >>j –296.669.800 Novembre «*«̃».:«»».• .] 83.691.000 Déoembre !»>« –117.337.400 Janvier 1934 i.;«;».> 3â5.558.900 Février ̃< .><;>̃. v;>v. ̃ -263.680.000 Mars -• -o.j -108.353.000 Avril, mai, juin .m. –874. 016. 900 Juillet, août, eeptembre. &1. 149, 991. 000

La moyenne mensuelle du déficit du 3* trimestre ressort donc à 382 millions, au lieu de 291 millions pour le 2' trimestre et de 229 millions pour le 1" trimestre.

La publication globale par trimestre des recouvrements ne permet plus, comme précédemment, de suivre l'évolution mensuelle de la situation budgétaire et de procéder, comme naguère, à la comparaison des produits encaisses par le Trésor pendant les mois correspondants de chacune des années successives. Tout ce qu'on peut observer, c'est que la moins-value budgétaire pour l'ensemble du 3* trimestre de 1934 est égale à deux fois et demie celle du 3* trimestre de 1933, s'étant élevée à 1,150 millions cette année, contre 474 millions l'an passé, ,'0 Cours et rendements des valeurs mobilières

l

en octobre 1933 et en octobre 1934 Les services de la Statistique générale viennent de publier les nombres-indices qui reflètent le niveau mensuel des cours à la Bourse de Paris à la fin du mois d'octobre 1934. Ces chiffres permettent, on le sait, de suivre l'évolution du marché parisien pendant le dernier mois écoulé et de la comparer à celle du mois correspondant de l'année précédente.

Voici les indices pour les diverses catégories de valeurs, à la fln de chaque mois, depuis janvier 1933 jlusqu'en octobre 1934 inclusivement, ainsi que les moyennes mensuelles de 1928 à 1933 (indice de base 100 en 1913) ̃:

valeurs valeurs

françaises françaises Vateura

b revenu à revonu Valeurs

fixe variable étrangères

Moyenne de 1928.». 81 415 569 Moyenae de 1929. 85 507 675 Moyenne de 1930 « 96 437 626 Moyenne de 1931 « 96,9 308 302 Moyenne de 1932.. ,.•.> 88,6 245 204 Janvier 1933 “>>.« 86.4 236 B31 Février c»™.» 85,3 228 207 Mars i.2.»..« 81,9 216 203 Avril > «.sa. 81,5 219 202 Mai coj&aai 78,5 234 213 Juin w.km a 79,5 245 '2âO Juillet i– i 80 247 239 Août < k.m.1. 80,2 245 238 Septembre [.».« 81,4 240 223 Octobre ».̃»., 0' 81,1 229 211 .N0.yemb.r9 ;«.-«. 79,6 r223 :211 «̃ ̃ Décembre .v.« 79,9 222 212 Moyenne de 1933 .ra.-«.« 81,3 232 218 Janvier 1934. 78,7 215 217 Février ̃ K.»i«., 78,7 214 218 Mars K.M.sre 76,9 198 201 Avril .Vi, t, 81,9 207 196 Mal K..ïo,i.x 84,7 210 iW Juin t-i .*̃« 85,6 B04 191 Juillet w ,m« 82,7 194 179 Août &.•. 81,8 489 182 Septembre *-< m. m 81,3 180 177 Octobre –•«.. 0 82,7 174 169

La caractéristique du mois d'octobre 1934 attestée par les indices au 31 octobre est le, fléchissement, par rapport au mois précédent, des cours des valeurs à revenu variable, françaises et étrangères baisse de 6 points sur les valeurs françaises à revenu variable, de 8 points sur les valeurs étrangères. En revanche, l'indice des valeurs françaises à revenu fixe est en progrès de 1 point, 4.

L'indice des valeurs françaises à revenu fixe, qui était tombé à 76,9 à la fin de mars 1934, s'était relevé à partir d'avril jusqu'à atteindre, à la fin de juin dernier, 85,6, c'est-à-dire au voisinage de l'indice de février 1933; il a ensuite fléchi régulièrement chaque mois, et à la fin de septembre dernier. il était ramené à 81,3, donc au niveau de septembre 1933, et égal exactement à la moyenne de 1933. En octobre, il s'est relevé à 82,7, exactement au niveau de fin juillet 1934. L'indice des valeurs françaises à revenu variable était, à la fin du mois dernier,. le plus bas (174) qu'on eût enregistré depuis bien des années, battant le record de da, baisse (180) détenu par le mois de septembre 1934.

(Enfin, l'indice des valeurs étrangères (169) à la fin d'octobre est inférieur de 8 points à celui (177) de fin septembre qui fut de beaucoup le plus faible qu'on eût encore connu.

Comparés aux indices à là fin d'octobre 1933, ceux de fin octobre 1934 étaient en hausse de 1 point, 6 pour les valeurs françaises à revenu fixe, mais en baisse de 55 points pour les valeurs françaises à revenu Variable, et de 42 points pour les valeurs étrangères.

Le tableau ci-dessous permet de comparer les indices (base 100 en 1913) des cours des principaux groupes de valeurs françaises à revenu variable tau total 300 valeurs), à la fin d'octobre 1933 et a la fin d'octobre .1934

Oct. 1S33 Oct. 1934

Banques .>• 183 145 Assurances 584 552 Houillères du Centre. 142 103 Houillères du Nord .1 210 138 Industries extraclives « 142 83 Forges et aciéries 74 45 Constructions mécaniques 232 158 Constructions navales 42 42 Matériaux de construction « 184 105 Produits chimiques 207 160 Industries textiles 222 132 Chemins de fer (gr. réseaux) 80 74 Chemins de fer (divers). 108 103 Navigation « « 79 49 Gâ2 t ̃jui.8-t_t.»j. *̃>_•«_ t. ,4J7

Oct. 1033 Oct. Wâ.i

Energie électrique ̃ 447 333 Alimentation .v.i 1 514 425 Grands magasins v. « 143 100 tndustries diverses > 258 212 Commerces divers 129 88 Sociétés coloniales 181 148 Sociétés françaises à l'étranger. 131 102 Indice général moyen. 229 174

Sur ces 22 groupes de valeurs, il n'en est aucun %IîUes coursa la fin d'octobre 1934 fussent supérieurs à ceux d'octobre 1933 seul, celui des constructions navales était égal à la fin du mois derrnier à celui d'octobre 1933.

Voici les variations des indices, d'une année à l'autre, à la fin du mois d'octobre pour les 22 groupes de valeurs françaises à revenu variable banques (-38 points), assurances ( 32), houillères du Centre ( 39), houillères du Nord (–72), industries extractives (-59), forges et aciéries (-29), constructions mécaniques (-74), constructions navales (0), matériaux de construction (-79), produits chimiques (-47), industries textiles (-90), chemins de fer, grands réseaux (-6), chemins de fer divers (-5), navigation ( 30), gaz ( 40), énergie électrique (-114), alimentation ( 89), grands magasins (-43), industries diverses ( 46), commerces divers (-41), sociétés coloniales ( 33), sociétés françaises à l'étranger ( 29).

Les rentes françaises se sont relevées le moils

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'LA SEMAIME FINAMC3IÈRE

J~ ~JElmAi. & JEA~UtERE

̃ &S05

il novembre 1834. Pendant la majeure partie de celte semaine, une grande agitation a régné à la Bourse, en raison de l'évolution de la situation ministérielle.

Dès lundi, malgré l'impression favorable produite par le discours radiodiffusé de M. Doumergue, il était visible que le malaise politique, qui avait déjà exercé une influence déprimante pendant la huitaine précédente, et auquel s'ajoutaien,t les réalisations consécutives aux pertes sévères subies par la spéculation lors de la liquidation de fin octobre, continuait de peser lourdement sur le 'W^rché. lien fut de. même aux deux séances sui± vantes, notamment à celle de mercredi, où la Bourse considéra la crise' ministérielle comme inévitable, et où, dans la plupart des groupes de valeurs françaises, d'assez vifs reculs furent, en ̃conséquence, enregistrés. Il convient de souligner toutefois que, eu égard à la gravité des. circo,n,stances, le. marché témoignait une résistance, relative rien qui ressemblât à une panique ne fut observé.

Ce sang^froid de la Bourse s'affirma plus nettement encore le. lendemain, quand la démission du gouvernement devint ef fective. Après un début encore très médiocre, le marché se ressaisit, en effet, et finalement la, plupart des valeurs nationales parvinrent, ce jour-là, à s'élever au-dessus de leurs cours de la veille. Ce, revirement de la i&ndance s'accentua vivement vendredi, lorsque la Bourse connut la constitution du nouveau ministère. Enfin, à la séance d'hier, elle retrouva un calme à peu près complet, qui contrasta singttlièrement avec les brusques variations de cours qui avaient caractérisé les journées précédentes. ̃ En définitive, grâce surtout à la forte hausse d'avant-hier où certaines de nos rentes bénéficièrent d'avances de l'ordre de 2 fr. 50 le bilan de la semaine apparaît fort satisfaisant la grande majorité des valeurs françaises se présentent, par rapport à leurs. cours d'il y a huit jours, en reprise appréciable, reprise qui, pour nos fonds publics, est dans la plupart des cas voisine de i- fr. 50, pour ne citer que cet exemple. Quant aux valeurs internationales, l'évolution fin a été diamétralement opposée à celle des \titres nationaux, ce qui indique bien la prédominance du facteur psychologique constituée par les événements politiques.. Dans le fait, après s'être trouvés favorisés durant la, première partie de la semaine, ces titres en particulier les « valeursrefuges » comme le. Suez et les mines d'or, ont ensuite perdu du terrain à mesure que le reste du marché se relevait, et beaucoup d'entre eux ont été fina lement ramenés au-dessous des niveaux où ils. se tenaient à la fin de la semaine

̃précédente.

La rapidité et l'importance de l'amélioration notée à partir de jeudi dans tous les compartiments de valeurs françaises à revenu fixe aussi bien qu'à revenu variable, ont pu paraître surprenantes. Elles, s'expliquent par diverses raisons dont les unes sont psychologiques et les autres techniques.

Les premières ont résidé, d'abord, dans la ferme conviction que le principe, de la trêve survivrait, par la force des choses, au cabinet Doumergue, ensuite dans la bonne impression produite par la constitution rapide du nouveau 'cabinet et dans la confiance qu'inspiraient au marché les opinions, libérales qu'avait exprimées M. P.-E. Flandin dans son discours d'Arras, enfin dans la constatation réconfortante du sang-froid que l'opinion publique témoigna pendant la crise ministérielle. ,Quant aux raisons techniques, auxquelles est attribuable principalement la violence du mouvement de reprise, il faut les chercher à la fois dans l'excès de la baisse qui avait sévi pendant ces dernières semaines, et dans l'activité dont avaient fait preuve depuis quelque temps les vendeurs à iSÊeouvert'P Avec des cours ramenés des niveaux généralement très attrayants, avec des engagements à la. hausse très réduits et en présence d'un découvert apparemment peu solide, qui devait logiquement chercher à se couvrir dès la moindre amélioration de la tendance, le marché se trouvait en excellente position, non seulement pour résister à une dépression d'origine politique qui, avec une situation boursière moins saine, eût été infniment plus accentuée, mais pour se redresser vigoureusement à la première éclaircie. Aussi bien, en raison des conditions techniques de notre place, le phénomène classique du « fait accompli » s'est manifesté cette fois avec une force toute particulière.

En dehors de la situation politique, rien n'a retenu, pendant cette semaine, l'attention de la Bourse. A L'intérieur, le nouveau scandale financier qui a éclaté ces jours-ci n'intéresse le marché ni ne l'affecte en aucune manière. A l'extérieur, la victoire remportée en Amérique par M. Roosevelt et son parti dans les élections partielles de mardi dernier et la meilleure tenue de Wall Street l'ont laissé tout à fait indifférent. Les récentes exagérations commises dans le :sens de la baisse se trouvant maintenant particllement corrigées, il est probable que sauf événements imprévus la Bourse va attendre, dans le calme, mais avec confiance, que le nouveau gouvernement fasse connaître son programme économique. Si ce programme est tel qu'on peut l'espérer, d'après ce que l'on sait des idées de .M. Flandin, un relèvement ultérieur à La fois de l'activité du marché financier et des cours des valeur s. ne paraît pas exclu.,

.,oSur le marché des changes, le mouvement des devises anglo-saxonnes a fidèlement reflété l'évolution de l'état d'esprit de la Bourse. Elles firent d'abord l'objet d'une hausse, qui atteignit son point culminant le jour de la crise ministérielle, puis elles se virent ramenées en arrière exactement comme les valeurs internationales, dont lès variations furent déterminées par les mêmes éléments, pour, s'immobiliser finalement dans la matinée d'hier.

Pour la livre sterling, qui avait valu à la fin de. la semaine. précédente. 75 fr, So, l'avance fut assez sensible, puisque la devise anglaise dépassa jeudi le cours rond de 76 francs; dès le lendemain elle revint à 75 fr. 74, cours dont, hier, elle, ne s'écarta point. Quant au dollar, qui progressa de Va fr. /7 3 fi à Va fr. 49 ait plus haut, sa hausse s'est trouvée limitée, par le jeu de l'étalon or; au « gold point supérieur, ,queLgues expéditions de métal monétaire auxquelles les autorités américaines, ainsi que. nous le laissions prévoir dimanche dernier, n'ont point mis obstacle, enrayèrent aussitôt le mouvement. Une fois. les inquiétudes politiques apaisées, le. dollar retomba légèrement, au-dessous du point de l'or, s'établissant en clôtura à iS. /j*. il 1/2, soit ù UH cours

dernier le 3 0/0 de 71 65 fin septembre à 72 80 fin octobre; le 4 0/0 1917, de 78 60 à 80 75; le 4 1/2 0/0 A, de 87 à 87 95. Leurs cours fin octobre 1934 sont très sensiblement supérieurs à ceux de la fin d'octobre 1933 où le 3 0/0 cotait 67 25, le 4 0/0 1917, 77 90, le 4 1/2 0/0 A, 84 60. L'indice des foncières a fléchi d'une année à l'autre de 72 à 71 pour les 3 0/0 et de 93,1 à 91 pour les 4 0/0. L'indice moyen des obligations industrielles est passé de 80 à 80,3 pour les 3 0/0. et de 83,3 à 81,1 pour les 4 0/0.

II résulte des calculs effectués par les services de la Statistique générale que le taux net de capitalisation des diverses valeurs françaises ressortait en moyenne pour les valeurs françaises à revenu fixe à 5,44 0/0 fin octobre contre 5,64 0/0 fin septembre, 5,59 0/0 fin août, 5,50 0/0 fin juillet, 5,27 0/0 fin juin, 5,34 0/0 fin mai, 5,71 0/0 fin avril, 6,37 0/0 fin mars, 6,16 0/0 fin février et 6,18 0/0 ,fin janvier 1934 et 5,78 0/0 fin octobre 1933; et, pour les valeurs à revenu variable, à 4,23 0/0 fin octobre contre 4,33 0/0 fin septembre, 4,11 0/0 à la fin d'août, 3,99 0/0 à la fin de juillet; 3,91 à la fin de juin, 3,94 0/0 à la fin de mai, comme à la fin d'avril, 4,09 0/0 fin mars, 3,83 0/0 fin février, 3,81 0/0 fin janvier 1934 et 3,65 0/0 à la fin d'octobre 1933.

Notons encore que l'indice du revenu moyen des 300 valeurs françaises à revenu variable étudiées était 208 à la fin d'octobre, au lieu de 214 à la fin de septembre, d'août et de juillet, de 217 en juin, de 221 depuis le début de l'année, et de 224 en octobre 1933.

inférieur d'une fraction à celui d'il y a huit jours. Ainsi, stir le marché des devises comme sur le marché des. valeurs, l'agitation est complètement tombée à la fin de la semaine, et il n'y subsiste plus. que le. souvenir des récents, s.oubresauts.

REVUE DU MARCHÉ DE PARIS

Fonds d'Etat français

uriri.. ̃ Différ. au 10 nov. 3 nov. 10 nov.|

3 0/0. 72 75 7140 -}- 1 35 5 0/0 1920 109 35 107 85 +150 4 0/0 1917. 8085 7955 +130 4 0/0 191S .i. 7980 7845 + 135 4 0/0 1925 98 98 80 –0 80 i 1/2 0/0 32 tr. A./ 87 85 86 40 + 145 tr.B. 8d 20 84 85 + 1 35 Caisse autonome: 875 859 -+- 16 Oblig: Trésor 4 1/2 1933. 967 954 + 13 Bons 5 0/0 1933. 1.013. 1.005. +8.. Bons 5 0/0 1934. 1.002. 994. +8..

Le marché de nos rentes a montré de la nervosité cette semaine. Il ne pouvait guère en être autrement, en raison de lia grave crise politique que nous traversons. Nettement alourdies jusqu'à la séance do mercredi, elles ont prononcé, ensuite un vif mouvement de reprise, la Bourse n'ayant voulu voir dans la formation du nouveau ministère que la continuation de la trêve désirée par tous. La vigueur du mouvement est due, en grande partie, au fait que les vendeurs qui avaient joué la chute du ministère Doumergue ont, devant le calme de l'opinion publique, procédé précipitamment à des rachats. Les transactions se sont notablement accrues, surtout en fin de semaine.

Tous les emprunts ont participé à cette hausse exception faite pour le 4 0/0 4925, qui a perdu 80 centimes à 98 fit dans une proportion sensiblement égale.

Le plus favorisé -a été le 5 0/0 1920, qui a gagné i fr. 50 à 109 35.

Le. 3 0/0, particulièrement actif en fin de semaine, s'est élevé à 72 75 (+1 35), le 4 0/0 4917 à 80 85 (+1 30), le 4 0/0 1918 à 79 80 (+1 35), et le 4 1/2 0/0 1932 à 87 85 (+1 45) pour la tranche A et à 86 20 ( + 35) pour la tranche B. Le 4 0/0 492,3, nettement lourd pendant les premières séances, il s'était replié à 97, n'a rçgagné qu'une partie du terrain abandonné à 98 (–0 80)

Les bons et obligations du Trésor, qui avaient opposé au début de la semaine une bonne résistance aux réalisations, ont terminé sur une note de réelle fermeté.

Les boîis 4 4/2 0/0 1933 ont finalement gagné 13 francs, à 967, ainsi que les obligations 4 1/2 0/0 4932 à 876, les bons du Trésor 5 0/0 1933 ont progressé de 8 francs à 1,013, ainsi que les bons du Trésor 5 0/0 1934 à 1,002.

Les rentes françaises émises en dollars or aux ̃Etats-Unis ont été favorablement orientées." L'obligation de 1,000 dollars de l'emprunt 7 1/2 0/0 192,1 s'est avancée de 28,080 à 28,325, et celle de l'emprunt 7 0/0 4924 à 28,100 contre 27,890.

Fonds d'Etat étrangers

Différ. au

10 nov. 3 nov. io nov.

Obligation Young 283 282 + 1 Turc7 1/20/01933 31750 315 50 +2.. Serbe 4 0/0 1895 12.6.» 126. Roumain 4 0/0 1922 .85.. 82.. + 3.. 70/0 1929. 520.. 480.. +40..

On s'est peu occupé cette semaine des fonds d'Etat allemands.

On a retrouvé l'emprunt Young à 283 contre 282. Quant à l'obligation de 100 livres sterling de l'emprunt Dawes, elle est pratiquement inchangée à 2,750 (–20) après 2,630.

La décision prise par les banques anglaises d'abaisser le taux du loyer de l'argent a stimulé le 'Consolidé 2 4/2 0/0 anglais, qui était, par ailleurs, favorisé par la fermeté de la livre sterling. Il est passé à 6,545 (+220).

Le> fonds d'Etat argentins ont maintenu leurs bonnes dispositions. Le 4 0/0 4900 a atteint 575 contre 568; le 0/0 4907, 1,535 contre 1,634; le 5 0/0 4909, 1,525 contre 1,523, et le 4 0/0 4896, 74 65 contre 73 90.

L'emprunt extérieur belge 6 4/2 0/0 4923 est inchangé à 510. Le gouvernement belge est autorisé à rembourser le 15 février 1935, à leur valeur nominale, la totalité des obligations restant à amortir sur l'emprunt extérieur 6 1/2 0/0 1923 de '400 millions de francs français. Il pourra, à cet effet, émettre un emprunt en Belgique et à l'étranger.

Résistance de l'emprunt extérieur polonais 7 0/0 1927 à. 1,899 (–6) après 1,950.

Les fonds roumains ont été calmes et n'ont pas sensiblement modifié leurs positions, à l'exception de l'emprunt extérieur 7 0/0 1929, quia été porté assez vivement à 520 contre 480.

Les. fonds serbes ont été négligés^

Banques françaises

10 nov. 3 nov. 10 nov.

Banque de France 10.175.. 10.000 +175.. Banque de l'Algérie.. ( ) 7.945 7.630 +315 Banque de l'Indochine. 2.160.. 2.010.. +150.. Banq. de l'Afrique occ. 352.. 370.. –I8.i Crédit lyonnais 1.775 1.732 +43 Société générale. (1) 1.014.. 1.012.. + 2 Comptoir d'escompte 947.. 935.. +12.. Banque NIe comm. et ind. 520 517 + 3 Crédit fonc. de France 3.670.. 3.600.. +70.. Crédit ind. et comm. 555., 565.. –10.. Crédit com. de France. 590.. 580.. +10.. Société marseillaise 525.» 523.. ,+ 2.. Banque de Paris 1.009.. 976.. +33., Banq. de l'Un»11 paris" 405 412 7 Banque transatlantique. 423.. 422.. + 1 Compagnie algérienne. 1.280 1.262 + 18 tréd.f. Algérie-Tunis. 574 575.. 1

(i) Ex-ooupon.̃•

Ces valeurs françaises de banques ont suivi les tendances générales du marché. Leur redressement a été d'autant, plus net en fin de semaine qu'elles avaient été assez malmenées ces temps derniers.

On a retrouvé la Banque de France à 10,175 après 9,900, et la Banque de l'Algérie à 7,945 (+315) après 7,595. A noter que ce dernier titre a détaché un coupon de 135 francs net cette semaine.

La Banque de l'hidochine s'est vivement redressée en fin de semaine, à 2,160 (+150).

Les titres de nos autres banques d'émission coloniales ont bien défendu leurs positions, exception faite pour la Banque de la Guadeloupe, qui a été ramenée de 2,190 à 2,150.

La Banque de la Guyane s'est inscrite à 1,890 contre 1,905.

La Banque de la Martinique a coté 2,30D contre 2,305, et la Banque de la Réunion s'est avancée à 2,625 contre 2,550.

Le Crédit foncier, très résistant d'abord, a terminé en progrès de 70 francs à 3,670. De son côté, le Sous-Comptoir des entrepreneurs s'est montré • plus résistant à 506 contre 490, inont

Parmi nos grandes banques d'affaires, là Banque de Paris, dont le marché a encore montré de l'irrégularité, a terminé en hausse de 33 francs à 1,009.

L'Union parisienne s'est échangée à 405 contre .412.

Nos grandes sociétés de crédit; offertes, aux premières séances, ont vigoureusement! repris. Elles accusent d'une semaine à l'autre des progrès appréciables, Le Crédit lyonnais ne s'est pas adjugé moins de 43 francs à 1,775, après avoifl fléchi aux environs de 1,700, le Comptoir d'escompte a progressé de 12. francs à 947, après 927. Quant à la So.ciété générale, elle a fait preuve durant toute la semaine d'une bonne résistance; elle s'est finalement échangée à 1,014 (+2) après payement d'un coupon de 10 francs.

La Banque nationale pour le commerce. et l'industrie, dont le premier acompte de dividende sera payé jeudi prochain, a été fermement traitée; à 520 contre 517.

Le Crédit industriel s'est plutôt bien comporté à 1,030 contre 1,025 pour l'action de 500 francs entièrement libérée, et à 555 contre 565 pour, d'action libérée du quart seulement.

Le Crédit commerce, plus sensible aux mouvements d'ensemble, parce que coté à terme, a

progressé de 10 francs à 590.

La Banque transatlantique n'accuse flnalemenfi pas de changement à 423.

La Société marseillaise de crédit a gardé sa'

bonne allure à 525 contre 523. crédit a gardé se

La Banque hypothécaire franco-argentine est! revenue de 500 à 490. On sait que la Cour de cassation a rendu, dans l'instance intentée par des; obligataires pour obtenir en or le service des em-i prunts 4 0/0 et 4 1/2 0/0, deux arrêts de renvoi devant la cour d'Amiens, mais avec des attendus tels que les porteurs d'obligations 4 0/0 peuvent espérer obtenir finalement gain de cause. Aussi* le conseil a-t-ffl décidé de faire aux porteurs d'obligations 4 0/0 la proposition d'échanger, titre) pour titre, leurs obligations de 500 francs contre; des obligations provenant d'un nouvel emprunt, également à 4 0/0, mais dont le nominal des ti-l tres serait de 1,500 francs et dont l'amortissement s'étendrait sur 40 ans. Il offre en outre à ces mêmes porteurs le payement au coefficient 3 de leurs) coupons échus et titres amortis non encore présentés. Ce projet de transaction a reçu l'adhésion! préalable d un nombre important d'obligataires, eB notamment de tous ceux qui avaient: obtenu con-i tre la banque des décisions de justice leur recon-i naissant le droit au payement en or et dont le dé-! sistement est d'ores et déjà assuré. Une assenu blée des actionnaires est convoquée pour approu-i ver cette proposition.

Quant au Crédit foncier d'Algérie et de Tunisie^ il est resté stable aux environs de 575.

Tombée d'abord à 1,255, la Compagnie. alg'éi rienne s'est établie à 1,280 (+18). ̃-•»̃-

Banques étrangères

Différ. au

io nov. 3 nov. 10 nov.

Société gén. de Belgique. 2.370 2.400 30 Banque ottomane i. 262 273 il Banq. nat.du Mexique..» 167.. 175.. –8.. Créd. foncier égyptien. 2.170.. 2.155.. +15.. patts 1/10 2.970 2.950 + 20 Crêd. fonc. Innco-caiiadien. 1.640 1.555. + 85 parts.. 9.250.. 9.600.. –350.. Banq. nation. d'Egypte.. 2.810.. 2.805.» + 5..

u une manière générale on § est peu .occupe de3 banques étrangères.

La Société générale de Belgique a perdu; 30 francs à 2,370. L'asemhlée générale extraori dinaire du 8 novembre convoquée en vue de stai tuer sur les dispositions à prendre pour que l'établissement se conforme aux stipulations de; l'arrêté royal du 22 août 1934 relatif à la pro^ tection de l'épargne et à l'activité bancaire n'a pu délibérer, faute de quorum; elle. est convoquée, à nouveau pour le 27 novembre.

De 273, la Banque ottomans est revenue à 262 et la Nationale du Mexique a accusé un, nouveau repli à 167 contre 175.

Le Crédit foncier -égyptien a gardé son allure; soutenue à. 2,170 (+15) pour l'action et à 2,970. (+20) pour le dixième de part. •<• La Banque nationale d'Egypte, esi restée calmé à 2,810 (+5).

L'action Crédit foncier franco-canadien a rega-t fné le terrain perd durant la quinzaine précé-< ente à 1,640 (+85), pendant que la part s'éta- blissait e'n nouvelle oins-val e 350 francs à!

9,250.

Valeurs, immobilières

Diffèr. au

10 nor. 3 nov. 10 nov.

Rente foncière 452 50 446.. +6 50 Générale foncière 33 50 34 50 1 Foncière lyonnaise 1.195 1.162.. + 33

Les valeurs immobilières qui sont restée? calmes, ont facilement maintenu leurs positions. La Rente foncière s'est établie à 452 50 contre •446. La Foncière lyonnaise, dont le marché est' dépourvu d'activité n'en a, pas moins gagné de 33 francs -a 1,195 francs.

"L'Immobilière marseillaise a été résistant à' 2,165 (+10).

La Fourmi immobilière s'est avancée à 140 contre 134. Un acompte de dividende de 5 francs, contre 7 francs l'an dernier, sera mis en payement l.e| 1" décembre.

Transports

DiNér.an

10 nov. 3 nov. 10 nov.

Est (1) 689 685.. + 4 Lyon (1) 915.. 878 -1- 37 Midi. i15 690.. + 25 NDrd. 1.195 1.166.. + 29 Orléans. 876.. 649 + 27 Santa-Fé 346 .v 3l0 + 6. Chem. de fec de Buenos-

Aires. :;00 28i.. + 16.. Tram. de Shanghaï 647 635 -i- 12 Métropolitain 1.12~> 1.121.. 1 Wagons-Lits. 76.. '74.. 2 Chargeurs réunis. 85 50 91 5 50 Canadian Paci6c. 189 182.. + 7 Canal de Suez.. 18.900 18.945 -45

Différ. au

(1) Ex-coupon. Les titres de nos; grands réseaux se sont con-. formés à l'allure de nos rentes; ils se sont établis en progrès notables sur leurs cours de la précédente huitaine.

C'est ainsi que le Lyon, bien qu'il ait détaché" un acompte de dividende de 15 fr. 17, a progressa de 37 francs à 915; le Midi de 25 à 715; le Nord de 29 à 1,195 et l'Orléans de 27 à 876. L'Est après payement d'un coupon de 15 fr. 50 s'est établi à| 689 (+4).

Les. Chemins, de fer tunisiens se sont traités à1 431 contre 440. Le conseil a décidé de mettre en: payement un .acompte de dividende de 15 francs, égal au précédent.

Dakar à Saint-Louis a été recherché à 1,395 contre 1,360. Au contraire, les Chemins de fer de. l'Indochine et du Yunnan ont cédé 13 francs à 750< Les Tramways, l'Indochine, ont été négligés

à Oio,

Les compagnies de chemins de fer exploitant! en Argentine ont esquissé un léger mouvement de reprise.

Santa-'Fé s'est avancé à 346 contre 340 et Ie3 Chemins'de fer de Buenos-Aires ont atteint 300 contre 284,

Les tramways de Shanghaï se sont bien com-i ^portés à 647 contre 635.

De son côté, Je Métropolitain a bien défendu; ses positions à 1,122 contre 1,121.

Canadian Pacific a fait bonne contenance à 189 contre 182. Cete compagnie ;ainsi que les Canadian National Railways ont décidé d'atténuer le^ réductions de salaires présentement en vigueur. La réduction actuelle de 15 0/0 sera ramenée à '12 0/0 à partir du 1". janvier, et â 10 0/0 après le 1" mai.

Eaux, gaz et électricité

Diffèr. au

10 nov. 3 nov. 10 nov.

Comp. génér. d'électr. 1.325 1.297 + 28 Comp.paris.de distrib.. 1.905 1.816 -f- 89 Energ.dulit. méditer. 720.. 705.. +15.. NorddelaFrance.. 510.. 480 +30 Energie industrielle. 107.. 107 50 –0 050 Electricité de la Seine 398 40U 2 Electric,etgaz du Nord.. 400.. 391.. 4- 9.. Thomson-Houston. 119 50 119.. +0 50 Nord-Lumière 1.850 1.800.. 4-50.. Havraise d'énergie 1.024.. 1.025.. 1 Union d'électricité «545' 615.. +30., Electric, de Paris (act.) 835.. 851.. –16. (parts). 11.330 11.425 95 Eaux et El. Indo-Chine. 1.0U0 980 + 20 Comp. gén. des eaux. 1.654 1.716 62 Lyonnaise des eaux. 2.325.. 2i260 +65.. Gaz France et étrang. 1.720.. 1.712.. +8.. GazLebon. 1.071.. 1.120.. –49..

1 Les valeurs d'électricité peu actives mais assez .résistantes su dibut d.e. k seJBâiae mi Isjgejnej_


participa au mouvement de reprise des dernières séances. C'est que dans ce compartiment- les opérations de la liquidation de fin de mois l'ont fait' ressortir il existe une position spéculative à la baisse et certains vendeurs ont préléré dénouer leurs opérations.

Offerte au début de la semaine et sa baisse n'était pas sans influencer le reste du compartiment la Générale d'électricité s'est redressée a 1,325 (+28); elle était tombée mardi à 1,253. La Parisienne de distribution, si malmenée pré- cédemment, a témoigné de dispositions nettement améliorées, passant de 1,816 à 1,905.

Notons, d'autre part, la fermeté du Nord-Lumière à 1,850 (+50).

En' revanche, YBlectricité de Paris a montré de l'hésitation à 835 X 16) pour l'action et 11,330 (-95) pour la part.- Les produits bruts de l'exercice au 30,juin dernier ont atteint 63,967,761 francs contre 60,219,270 francs pour l'exercice précédent. Déduction faite des charges et après dotation de 15 millions au fonds d'amortissement, le bénéfice met ressort à 36,457,659 francs contre 35,545,043 francs. Ainsi que nous l'avons déjà indiqué le conseil proposera à l'assemblée générale le maintien du dividende à 47 fr. 50 par action et 681 fr£5 par part. r

L'Union d'électricité, dont la seconde moitié du dividende de l'exercice 1933 sera payée. le 1" décembre à raison de 13 fr. 36 net, a regagné à 645 (+30) la totalité du terrain cédé la semaine précédente..

L'Energie électrique du littoral méditerranéen s'est redressée à 720 (+15). L'Energie électrique du Sud-Ouest a été stable aux environs de 1,400. La Havraise d'énergie a pu, à 1,024, retrouver son cours précédent, après être revenue aux environs de 1,000.

L'Energie électrique du Nord de la France en a appelé de sa baisse antérieure à 510 (+30). X-' 'Electricité et Gaz du Nord, d'autre part, a été imiepx tenue à 400 contre 391.

L'action Forces motrices du Rhône a amélioré ses positions à 1,430 ( + 23). Mais la part, au contraire, a cédé une nouvelle et sensible fraction a 7,650 (-550).

L'Energie industrielle est sans grand changement à 107 contre 107 50, et les Forces motrices de l'Est n'ont que peu varié à 105 contre'107. Un peu de tassement sur les Forces motrices du Haut-Rhin à -380 contre 400.

Résistance ¥ Hydro-électrique d'Auvergne à .1,150 contre 1,145.'

L'Indochinoise d'électricité a été l'objet de demandes qui l'ont portée, à 485 contre 439. Le conseil a décidé de mettre en payement, le 15 décembre, un acompte de dividende de 20 francs, acompte égal à celui réparti l'année dernière par action de capital. Cette somme étant inférieure à l'intérêt statutaire, les actions de jouissance ne recevront rien pour le moment.

La L onnaise des eaux a terminé sur une note ae réelle fermeté à 2,325, ce qui représente une hausse, de 120'francs sùr son plus bas cours de la semaine.

La Compagnie générale des eaux, au contraire, à abandonné un terrain appréciable 1,654 ( 62). L'acompte habituel de 20 francs sera mis en payement le 1" janvier. '•̃

Les Eaux et électricité de l'Indochine' ont fait bonne contenance à 1,000 contre 980. Le 15 décembre sera mis en payement un acompte de dividende de 40 francs brut pour les actions de capital, contre 50 francs précédemment, et de 27 fr. 50 contre 37 fr. 50 pour les actions de jouissance. Cette répartition s'applique à la totalité du capital alors que pour l'exercice précédent les actions nouvelles n'avaient participé aux bénéfices que pour le second semestre. p

De l'irrégularité sur les valeurs de gaz. » Le Gaz Lebon s'est replié à 1,071 contre 1,120, la Française d'éclairage et de chauffage par le gaz à 3,075 contre 3,140, et l'Eclairage, chauffage, et force- motrice à 745 contre 754.

Le Gaz pour la France et l'étranger, soutenu par la publication des résultats de l'exercice écoulée, a.regagné un peu de terrain à 1,720 (+8). Les comptes au 30 juin 1934 se soldent par un bénéfice net de 19,558,958 francs contre 19,437,625 francs en 1932-1933. Le conseil proposera à l'assemblée du 22 novembre le maintien du dividende à 90 francs par action.

De 1,770, les Usines à gaz du Nord et,de l'Est, sont passées à 1,835.

L'action de jouissance Gaz de Mulhouse a été calme à- 2,590 contre 2,820. Les bénéfices industriels et financiers de l'exercice au 30 juin dernier ont été de 3,555,181 francs contre 7,288,626 francs pour l'exercice précédent. Il.,ya lieu de tenir compte, pour la comparaison, que la concession du gaz de Mulhouse a été cédée à la date du 30 avril 1933 à une flliale, la Société mulhousienne de gaz. Compte tenu du report antérieur, le soldé, disponible ressort 4,713,164 francs. Ainsi que nous' lraWris dé,râ';îndiquô''lé dividende sera maintenue h 150 francs. •"

Métallurgie `

Dillèr. au

10 nov. 8 nov. 10 nov.

Tréfileries du Havre.1. 338 319.. + 3.. Forges et aciéries' Nord ̃

et Est 278.. 266.. + 14. Schneider. 1.416.. 1.537.. + 12 Aciéries de Longwy. 159 160 +121 .v. Forg. et ac. de marine. 240 242 1 Denain-Anzin 098 700 2 Châtillon-Commentry. 975 "'999.. 2.. Senelle-Maubeuge. 560.. 573 24 Fives- Lille" 769.. 755.. –13.. Jeumont (actions). 272 276 + 14 (parts). 615.. 618.. –4.. Citroën. 95.. 92.. + 3 Hotchkiss. 1.098 1.105 7.. Peugeot.ï.. 295.. 301.. 5.. Arbed 2.345 2.325 + 20

Après la lourdeur des trois premières séances, le mouvement de reprise qui a suivi a été très appréciable jpour un grand nombre de titres. Toutefois Schneider et Cie reste lourd à 1,416 contre 1,537. Le bénéfice net résultant des comptes arrêtés au 30 avril dernier s'élève, après amortissements, à 20,828,111 fr., y compris le report antérieur.

Il sera distribué un dividende de 80 fr. par action, représentant 20,000,000 de. francs et laissant disponible un solde de 828,111 fr., qui sera reporté à' nouveau, Rappelons que ]'an dernier il avait été"réparti iOÔ fr par action. LesTréfileries du, Havre, en revanche reprennent de 319 à 333 eties Forges Nord et Est de 266 à 278.'

Citroën est un*peu plus résistant à 95, Peugeot après 280 au plus bas se relève à 296. Par ailleurs Arbed a légèrement progressé à 2,345 après" avoir coté 2,280 au plus bas. En coulissè,Hotchkiss qui avait fléchi à 1,067 termine à 1,098. Alors .qu'un acompte avait été distribué en décembre 1933, nous croyons savoir jque, revenant à ses habitudes anciennes, le conseil décidera de payer en une seule fois le dividende de 1934.

Au comptant, les Forges et aciéries de la marine et d'Homécourt se sont redressées à 240 après 222. L'exercice clos au 30 juin 1934 et dont il sera rendu compte à l'assemblée du 26 novembre fait jressortir un bénéfice net de 13,648,192 francs contre 9,329,955 francs. Le conseil d'administration proposera l'affectation suivante à la réserve statutaire, 682JÔ9 francs contré 466,497 francs à •la, provision pour charges imprévues, 2,200,000 francs contre 2,800,000 francs aux amortissements 10 millions de francs contre 6 millions. Le solde reporté à nouveau, compte tenu du report de l'exercice précédent, sera de 1,800,556 francs. Les Aciéries de Longwy perdent en définitive une dizaine de francs à 159.

Châtillon-Commentry se replie de 999 à 975. Denain-Anzin se tient à 698,

Charbonnages

10 nov. 3 nov. 10 nov.

Lens 263.. 258.. +5.. •Courrières 211 50 201.. +10 50 Vicoigne 414.. 399.. +15.. Liévin 126 122 + 4 Béthune 4.175.. 4.145 .+ 30 Blanzy 490 497 7 Commentry-Fourch. 311 306 + 5 Anzin 632.. 645.. –13.. Carmaux.. 581.. 591. –10.. Dourges 730 720, ,+ 10 Maries. 370.. 362.. +8.. Albi 381.. 366.. +15.. Bruay. 138 133 + 5.. Charbonn. duTonkin. 1.260.. 1.249.. +-it..

Ce groupe a bénéficié dans une large mesure du revirement survenu dans la tendance du marché au cours des dernières séances.

A terme, Courrière, après avoir fléchi de 201 -à 193 reprend' à 211' 50. Lens, ramené un moment à 233 termine à 263. Sur Vicoigne on cote 414 après 386. Vicoigne, Nœux et Drocourt, la nouvelle usine à anthracite de Nœux dont la construction avait été commencée en 1932, fonctionne depuis le début de l'exercice en cours et se trouve au point. La société a pris toutes dispositions utiles pour assurer à l'usine les tonnages de fines nécessaires à cette fabrication spéciale. En coulisse, Albi passe de 366 à 381, après 350, Bruay reprend à 138 après 123. La Houve se retrouve en définitive au niveau de son dernier cours précédent après avoir coté au plus bas 420. Au comptant, Béthune, tout d'abord ramené à 4,060 s'est bien raffermie à 4,175. Le rapport .soumis à l'assemblée souligne, comme le précédent, le développement de plus en plus grand donné aux fabrications synthétiques dont le marché est demeuré peu près, satisfaisant malgré

Diffèr. au

un nouveau recul des prix. Le conseil se borne à indiquer au sujet de la convention passée avec l'Office national des combustibles liquides que cet accord a trait aux réalisations à; effectuer dans le domains de l'hydrogénation de la houille qui a fait l'objet d'études approfondies.

Les Mines d'Aniche terminent fermes à 1,135. Le conseil vient de décider la mise en payement, lo 20 décembre, d'un acompte de dividende de 25 francs brut, égal au précédent.

Anzin, qui avait reculé à 605, s'est relevé à 632.

Carmaux perd en définitive 10 francs, à. 581. Dourges passe de 720 à 730 (après 680 au plus bas) et Maries est soutenu à 370. `

De 860, Ostricourt est tombé à 772 pour s'établir en clôture à 800. Les produits du portefeuille qui entrent pour une largo part dans lès bénéfices annuels n'ont pas été affectés par la crise étant donné que la société est intéressée surtout dans des affaires d'électricité. Dans ces conditions, les résultats conservent une certaine stàbilité. Le dividende a d'ailleurs été maintenu en 1933 à 60 francs. ̃ ̃ Lés Charbonnages, du, Tonkin ont commencé par fléchir de 1,249 à 1,200 pour terminer à 1,260. D'autre part, Gelsenkirchen esl revenu de 470 à 440 et Harpener de 1,220 à 1,170.

Mines diverses

10 nov. 3 nov. 10 net.

Rio-Tinto. 982 9U.. 11 Minesde Bor (prior.). 2.195.. 3.240.. –45.. Boléo, 63 50 ot + 2 50 Tharsis 205 50 195 50 +10.. Haut-Katangacap. 960.. 1.080 -120 Tanganyika. 39 25 40 50 125 Roan Antelope 88 50 S9.. 0 50 Pefïarrova. 116.. 116. Guérbour Iact.1 414.. 400.. 14 (parts). 183.. 2C1.. –18.. Vieille-Montagne. 645 657 1Z Zincs de Silésie 87 92 5 1'elclcah lact.i. 425.. 425.

Le cuivre, à Londres, a légèrement fléchi à 27 3/1 1/2 contre 27 5/7 1/2.

Après avoir fléchi à 255, le Rio a repris à 982, après 1,015 sur l'annonce que le coupon des actions de préférence, échu le 1" novembre, serait payé le 15.

Le règlement du dividende semestriel des actions privilégiées 5 0/0 avait été ajourné en raison du retard apporté à l'établissement des oomptes paroles récents événements eh (Espagne. Le service annuel de ces titres (325,000 actions de 5 livres) représente 81,250 livres; d'autre part, l'intérêt des obligations 5 0/0 (1,872,000 livres fin 1933) exige 93,000 livres et leur amortissement 65,000 livrés. L'an dernier, sur un bénéfice de 530,000 livres, les charges diverses (frais généraux, amortissements, obligations et actions privilégiées) avaient ab.sorhé 508,000 livres, laissant un excédent de 22,000 livres qui avait porté le solde créditeur reporté à nouveau de 381,000 livres à 403,000 livres. Le Boléo termine également sur Tïïne note .plus soutenue à 63 50.

Au comptant, l'action de priorité Mines de Bor est discutée à 2,195. La production du mois d'octobre est de 3,817 tonnes de cuivrç contre 3,400 en septembre. Pour les dix mois écoulés, elle atteint 35,976 tonnes,

Au rythme actuel, la production de 1934 s'établira en légère augmentation sur celle de 1933. Par contre, le cours moyen du cuivre qui s'était établi en 1933 et en 1932 légèrement au-dessus de -36 livres est revenu, en. 1934, aux environs de 30 livres, moyenne entre le cours de 33 livres ressortant des prix pratiqués durant le premier semestre et le niveau actuel de 27 livres. Il faut donc s'attendre, une diminution des bénéfices. A ce propos il y a lieu de faire observer que, l'an dernier, les résultats, quil ressortaient net à 21 millions, avaient été établis après affectation de 19,400,000 francs à une provision destinée au remboursement d'obligations. Ajoutons que, revenant aux méthodes anciennes, la société ne déclarera qu'au début de janvier la répartition intérimaire afférente à l'exercice 1934.

En coulisse, Tharsis passe de 105 50 à 205 50. Roan Antelope se maintient à 88 50. Cependant l'Union minière du Haut-Katanga a encore fléchi de 1,080 à 960, bien que, à Bruxelles, on déclare que la situation de l'entreprise n'a pas subi de modifications depuis les déclarations de la dernière assemblée générale de juillet et que la société n'envisage aucune opération financière. Le plomb cote 10 5/» contre 10 10/» JPenarroya a fléchi jusqu'à 105 mais il a regagné par la suite tout le terrain perdu.

L'étain s'insc;it à 229 3/9, comme la semaine dernière.Tekkak est sans changement 425. L'ac-

tion ordinaire Muta reprend, en fliî de semaine, à

tio. n api,~S g,oir coté. 36~ au t' fi,J;l,q,e sem, aiJ;\é" à

418 après avoir coté 365 au plus bas,'

Lé zinc est plus faible à 11 17/6 contre 12 6/3. Le Financial Times dit apprendre de source autorisée qu'il y a peu d'espoir que le cartel soit maintenu encore longtemps. Deux de ses membres importants auraient décidé de se retirer, ce qui mettrait les autres dans une situation où l'existence du cartel deviendrait inutile.

Vieille-Montagne a été ramenée tout d'abord de 657 à 630 pour reprendre par la suite à 645. Parmi les mines diverses, le Nickel se présente en forte reprise à 240 50 contre 229. Mokta el Hadid regagne finalement les quelque 50 francs qu'elle avait commencé par perdre. Djebel Djerissa, action de capitalise tient à 700 après avoir coté 650 au plus bas.

Valeurs sud-africaines

10 nov. 3nov. 10 nov.

CentralMining. 1.478 1.471.. + 7 Goldflelds 256 50 26150 5.. CrownMmes. 913 935.. –22.. Rand Mines. 510 508.. + 2 DeBeers 236 25350 17 50 Jagersfontein. -4775 54 625 Chartered 73 50 74 25 0 75 Transvaal. 158.. 167 9.. Simmer.< 37.. 39 2.. Geduld. 660 661 1

Le prix de lor à Londres est reste a peu pres stationnaire.

Renchérissant sur les déclarations de M. Martin, le général Smùts, dans un discours prononcé au début de cette semaine, a affirmé que toute tentative d'empêcher l'abaissement de la teneur des minerais exploités en proportion de l'élévation du prix de l'or ou de réaliser de grosses économies par l'exploitation de minerais à liauté teneur seu-:lement, rencontrerait une opposition énergique de la part du gouvernement et que le- résultat probable d'une telle tentative serait une augmentation de ta. taxe sur les « excess profits ».

Ainsii se trouve définitivement écartée l'éventualité d'un changement systématique dans la politique suivie depuis l'abandon de l'étalon or par l'industrie aurifère sud-africaine en matière de minerais.

Le marché, à vrai dite, paraissait s'y attendre car il n'a manifesté aucune déception apparente. Les cours, d'ailleurs, ont accusé peu de modifications.

En ce qui concerne les rendements d'octobre, les filiales du Groupe GoUfields ont traité 5,100 tonnes de plus qu'en septembre, et le bénéfice a progressé de 284,500 à 300,000 livres, soit de 24 sh. 5 d. à 25 sh. 3 d. par tonne.

Les broyages du groupe Anglo-American Corporation ont encore progressé de 405,300 à 408,500 tonnes, tandis que le bénéfice a fléchi de 406,100 à 398,600 livres, soit de 20 sh. 1 d. à 19 sh. 6 d. par tonne.

Au groupe Union Corporation, le tonnage s'est relevé de 221,000 à 230,000 tonnes et le bénéfice global de 310,400 à 318,700 livres, le profit par tonne accusant une réduction de 4 d. à 27 sh. 9 d. Les broyages du groupe Johannesburg Consolidated ont progressé de 860,000 à 920,000 tonnes et le bénéfice de 686,000 à 732,000 livres, le profit 'par tonne étant maintenu à 16 sh.

Les deux mines" du groupe General Mining ont broyé 181,000 tonnes contre 175,000 en septembre; le bénéfice global de 103,000 livres est en augmentation de 2,000, due à la West Rand, qui a traité "4,000 tonnes de plus et maintenu sa teneur à ̃33 sh. ̃• •̃

Pour l'ensemble des six groupes, le bénéfice réalisé to octobre s'établit à â,687,500 livres contre 2.598,500 en septembre, soit une moyenne de 16 sh. 2 par tonne contre 16 sh. 4 d.

La Geduld s'est maintenue à 660. La Brakpàn a fléchi en revanche de 614 à 593. Du fait de la cession à l'Anglo-American Corporation des 28j&00 actions à la souche, le capital autorisé de 1,150,000 livres se trouve entièrement émis. Le produit de cette cession, soit 231,000 livres a permis de reprendre à la Corporation 70,000 actions South African Land and Exploration Sallies »), de sorte que la Brakpan possède actuellement 334,936 actions de cette société, soit près de 1 action « Sallies » pour 3 actions Brakpan, indépendamment d'une option jusqu'au 22 mai 1936 sur 13,968 autres titres.

De 935 Crown Mines est ramenée à 913. L'East Geduld se tasse elle aussi à 637, tandis que Randfontein et Sub Nigel se présentent au contraire en léger progrès.

Parmi les trusts, la Central Mining a oscillé entre 1,462 et 1,510 pour s'établir finalement à 1,478. La GoUfields s'est tassée de 261 50 à 256 50. Le dividende final de 2 sh. 9 d. déclaré par la compagnie (contre, l'an dernier, 2 sh. 3 d.) porte la distribution totale pour l'exercice à 4 sh. contre 3 sh. précédemment. Il est conforme aux prévisions. Bonne tenue de Rand Mines à 510.

Baisse de l'action ordinaire De Beers (236 contre

])Iffér. au

DifIé1'. au

253 50), l'action de préférence restant au contraire soutenue à 565. De janvier à fin septembre 1934, la valeur des pierres exportées par l'Union Sudafricaine s'est élevée à 2,056,700 livres contre 1 million 579,900 pour la même période de l'année précédente. Cette augmentation de 476,800 livres' provteht très probablement des .diamants vendus par les mines, la production tirée des alluvions étant restée stationnaire. H s'agit d'ailleurs de pierres brutes, les tailleries locales étant fermées.;

10 nov. 3nov. '10nov.' a

ROY41 Dutch..m. 1.378.. 1.418.. -a0 Shell Transport. 16150 16150 Mexican Eagle. 85.. 2525 025 Péeholbronn. 228 209 + J9 P3troflna. 330 335 5 Concordia. 32 31.. + 1 Colombia. 34 31 50 + 2 50 Steauafran~aise. S05 305.

Les nouvelles des Etats-Unis ne permettant pas de se, faire une idée très précise du sens dans le-' quel la situation, sur le marché du pétrole, a^la, plus de chances d'évoluer (guerre 'de. puisn-per-^sistante ou accord entre grandes compagnies et producteurs indépendants), la tendance, dans ce groupe, est restée indécise. ̃̃̃' i La Royal Dutch a même finalement fléchi de 1,418 à 1,378. La Shell Transport cependant s'est maintenue à 161 50. La Mexican Eagle et la Canadian Eagle sont restées négligées.

La Compagnie française des pétroles est en forte reprise à 581 après 525. Péchelbronn passe de 209 à 228.

Pétrofina se tient à 330.

En coulisse, la Steaua française a montré, après un début lourd, de plus fermes dispositions et >se, retrouve finalement,à 305. Reprise de la FrancoPolonaise de 494 à 505,

uaouxenoucs

10 nov. 3 nov. 10 nov.

Amsterdam Rubber. 910 922.. –12.. Caoutch. de l'Indochine 231.. 225 + 6.. Financière caoutch. V. 283.. 271.. +12.. Malacca 95.. 93.. + 2' Padang. 233.. 222.. +11.. Terres Rouges. 174.. 163.. +11.. Eastern. 53 75 55.. 185 Tapanoélie (cap.) 615.. 558.. + 57

Sur le marché du caoutchouc à Londres, les prix restent empreints de lourdeur à 6 3/8. D'après les chiffres provisoires du bureau central de statistiques, le caoutchouc indigène sec exporté en octobre des Indes néerlandaises accuse une sensible diminution à 5,433,804 kilos contre 15,614,964 kilos en septembre.

Des fluctuations assez vives, reflet des tendances qui ont successivement prévalu sur l'ensemble du marché financier, se sont produites sur les valeurs de plantations. Amsterdam Rubber, ramené tout d'abord de 922} à 872j termine à 910. Les Caoutchoucst.de l'I<r\(lq-i chine s'établissent à 231 après 211. En coulisse, Padang revient un moment à 200,' puis reprend à 233. La production des dix premiers mois de 1934 a été de 1,824,350 kilos de caoutchouc contre 1,571,900 kilos pour lés dix premiers mois de 1933, 4,581,000 kilos d'huile et, 905,975 kilos d'amandes de palme. L'action V Financière des caoutchoucs a coté successivement 250 et 283.

Sur les Terres Rouges, on a coté 174, après 153 50. La production des dix premiers mois de 1933 ressort à 4,084,507 kilos, contre 3,159,738 en 1933.

Après avoir fléchi de 136 50 à 123, Cambodge est raffermi à 141 50. Pour les dix premiers moM da 1933, les chiffres de la production ont été les suivants Caoutchouc 3,344,381 kilos, contre 2,652,163. Café 325,600 kilos, contre 319,800. Sumatra, dont la production des dix premiers mofe de cette année ressort à 562 tonnes, contre- 599 pour la période correspondante de l'an dernier, reprend de 750 à 771. "•

Tapanoélie passe à 615 après 520. La production de cette société de janvier à octobre s'établit à 504 tonnes, contre 525 tonnes l'an dernier. Du côté des manufactures, Hutchinson reprend de 1,210 à 1,285. Bergougnan, au contraire, sq tasse à 570 contre 588. Le bénéfice de l'exercice clos le 30 septembre dernier est de l'ordre de 7,600,000 francs, centre 12,525,793 francs pour l'exercice précédent. Le conseil proposera à la proî. chaîne assemblée la distribution d'un dividende dé 35 francs contre 45. ;•

Phosphates et Produits chimiques

-10, aoY. ,3 nov. 10 nov.

Péoniney. 895 868.. +27, KuWmann. 485., 469 + 1<3, Bozel Malétra 104.. 100.. + 4, Air liquide (act.) 597.. 570 +27. (parts). 1.445.. 1.376.. +69.. Saint-Gobain. 1.010.. 977.. +33.. Rhône-Poulenc. 737., 682 + 55 Mat. colorant. St-Denis. 722 718 + 4 Ugine. 807.. 772.. +35.. Norvégienne azota. 370 369 + 1 Phosphates Gafsa 384.. 359 + 25 Phosph. Constantine. (1) 226 216 +10 Tunisiens. 65 50' 4950+16.. Kali-Ste -Thérèse 603 565 ..+ 38 i.' Tubize. 66.. · 70.. 4.. Soie Givet (aot.) 1.545.. 1.608.. –03.. (parts) 550.. 598.. –48;.

(1) Ex-droit.

L'amélioration, d'une semaine à l'autre, apparatt sensible dans ce compartiment. Péchiney passe de 868 à 895. Rhône-Poulenc reprend également de 682 à 737. Le dividende de l'exercice en cours serait payable en une seule fois, alors que, l'an dernier, pour des raisons d'ordre fiscal, un acompte de 15 francs par action avait été payé le l°r décembre.

Saint-Gobain se relève à 1,010 après avoir touché 961 au plus bas.

Sur l'Electrochimie d'Ugine, le mouvement de reprise a été plus marqué encore, le titre, qui termine à 807, ayant coté 747 au plus bas. Les Matières colorantes de Saint-Denis sont, elles aussi, mieux orientées à 722 après 707. L'Air liquide s'avance à 597, venant de 549, pWs bas cours. Au comptant, Kali-Sainte-Thérèse reprendre 565 à 603.

Dams le groupe des phosphates, Gafsa se relève; .de 359 à 384.' Reprise très sensible également des; Phosphates tunisiens de 49 50 à 64 50;lLes résuj-' tats industriels de l'exercice au 30 juin se traduisent par un bénéfice de 10,726,513 francs cqntre 9,804,849 en 1932-1933. Compte tenu de 87i,7|ô contre 1,011,493 francs de profits divers, le total des produits atteint 11,598,308 contre 10,816,343. Après déduction des charges diverses, le solde net s'établit à 6,202,299 contre 3,988,569. Le solde est consacré, en même temps qu'un prélèvement de 8,425,132 francs sur le compte « provision spéciale pour éventualités diverses ». à la résorption de la perte résultant de: l'apurement des comptes de la; société des Usines Dior. Ainsi, comme l'an dernier, ne figure au bilan que le report bénéficiaire de 1929, soit 1,921,425 francs. D'autre part, les expéditions de phosphate du 1er janvier au 31 octobre 1934 se sont élevées h 139,436 tonnes contre 105,986 tonnes pour la même période de l'année dernière.

Ex-coupon de 12 fr. 654, Constantine se relève de 216 à 226.

Par ailleurs, Tubize accuse une nouvelle baisse à 66 contre 70. La Nationale de la Viscose est, au contraire, mieux tenue à 247 après 220.

Valeurs diverses

10 nov. 3 nov. io nov.

Raffinerie Say 1.900.. 1.902.. ̃–̃•g. Sucreries d'Egypte 412 412 Distill. de l'Indochine. 440.. 436.. + 4 Union européenne 252 243 4- 9 Poliet et Chausson (act.)..1 350.. 343.. +7.. (parts). 3.140 3.140

Printemps lord.; 183.. 176 50 +6 50 Bon Marché. 199 21§..i 16. Galeries Lafayette(act) 41 41 iparts). 16.300.. 19.300.. –3.000 Etablissements Ghapal 219 217 + 2 ,| ¡ Agence Havas. 774.. 760. j-jr'-ï-fi.j Compt. et mat. Us. à gaz.. 1.340 1.375 -–35. Dotlfus-Mieg (Çap ). 5.080.. 5.090,. –10., (jouiss.). 4.520.. 4.585 1. .i Nestlé 3.5T0 3.545.. +25'

A terme, la csay reproaun a peu ae enose ,pres son cours précédent. Les Sucreries d'Egypte sont également stationnaires, à 412- II en est de même de l'action de capital Dollfus-Mieg, l'action de jouissance se tassant au contraire de 4,585 à 4,520.

Bien qu'en reprise d'une quarantaine de francs sur leur plus bas cours, les Compteurs et matériel d'usines à gaz sont encore en baisse de 35 francs sur la semaine dernière.

Fermeté de l'Union européenne 252 après 225.

Nestlé est assez bien orienté à 3,570.

Au comptant, les filatures ont suivi la tendance générale du marché. Les Blanchisserie et teinturerie de Thaon sont soutenues à 98. t Dans, le groupe de l'alimentation, Damoy se tient à 1,581. Le conseil d'administration proposera à l'assemblée de décembre de maintenir le dividende à 80 francs. Après les amortissements qui s'élèvent cette année à 2 millions de francs les bénéfices nets sont de 7,500,000 francs contre 8,800,000 francs l'an nasse.

Debray est en baisse de 40 francs, à .1,325. On retrouve les Etablissements Nicolas à 400. Poliet et Chausson est ferme à 350, après 329. De 19,300 la part Galeries Lafayçtte est ramenée à 16,300. Pour l'exercice 1933-1934, terminé la 31 juillet, le bénéfice d'exploitation serait sensiblement égal à celui de l'an dernier qui s'était élevé à 20 millions en chiffres ronds. En ce qui concerne l'affectation de ce bénéfice, sans doute je conseil d'administration sera-t-il incité à amortir certains postes débiteurs du bilan, sans toucher aux réserves dont le montant avoisine 140 millions de francs. Bonne tenue de Paris-France à 645. Les bénéfices de l'exercice 1933-1934 s'élèvent h 12 millions 2*58,928 francs, contre 19,824,867 francs, la solde disponible ressort à 19,277,209 francs, contre 21,611,989 francs. Le conseil prendra ultérieurement une décision quant au montant du dividende à proposer à l'assemblée..

Pétroles

C!fI&M

Diffèr. au

v 119

ETUDES FINANCIERES

Brakpan Mines

(Groupe de l'Anglo American Corporation) Capital. Le capital initial de 1903 comprenait 660,000 actions d'une livre, dont 260,000 attribuées à l'apporteur, le Transvaal Coal Trust, et 250,000 souscrites à deux livres. Cinq augmentations ont eu lieu depuis cette époque, les premières garanties à 50 et 55 sh. par la Consolidated Mines Selection, prédécesseur de l'Anglo-American, une autre prise ferme à 5 livres par ce groupe en 1916. Les actionnaires ont souscrit 170,000 actions nouvelles à 30 sh. en 1923 et 102,000 à 50 sh. fin 1932. Le capital actuellement autorité est de 1,150,000 actions, dont 1,122,000 sont émises.

Les sommes mises à la disposition de la compagnie depuis l'origine jusquà fin 1933 s'élèvent à 2.863,000 livres,'dont 903,624 prélevées sur les bénéfices elle a payé au total 8,478.887 Uvres de dividendes à ce jour, et ses répartitions n'ont pas été interrompues depuis 1912, date do' la première déclaration.

Propriété et usine. La propriété originaire do 881 clailns s'est agrandie de 202 claims en 1905, de 2,236 claims en 1916 (dont 1,812 concédés par l'Etat) et de 3,009 claims en 1932 (dont 2,182 concédés par l'Etat). Ces derniers appartenaient à une société en sommeil, la Witpoort Gold Areas, dont l'actif a été repris pour 200,000 livres en espèces. La Brakpan possédait ainsi 6,397 claims miniers, dont 3,994 concédés par l'Etat moyennant une participation aux bénéfices; le minimum de cette participation est de 12 1/2 0/0 pour la concession de 1916; il n'y a pas de minimum pour celle de Witpoort, et les coefficients adoptés paraissent plus faibles que dans le premier cas. L'acquisition de la Witpoort confère :en outre le droit d'exploiter le charbon sur 5j9O5 acres; j La vente récente de 715 claims à la S.- A. Land and Exploration, moyennent remise de 250,000 titres de cette société, a ramené la propriété à 5,682 claims.

La Brakpan touche ou nord à la Son Ryn Deep, à l'est à la Government Areas et à la New State Areas; une partie de la mine contenant donc les zones d'enrichissement exploitées par ces dernières, et c'est dans ces régions nord et est que les travaux ont été poussés le plus activement depuis 'le début. Les recherches ont été relativement décevantes vers l'Ouest"; c'est' probablement pour cette raison que la compagnie a doublé son domaine en 1932, bien qu'elle eût encore près de 2,000 claims intacts. 9.

La mine est exploitée par quatre puits, numérotés du nord au sud'; des galeries inclinées et des galeries de roulage la parcourent dans toutes les directions jusqu'aux limites dé l'ancienne propriété. Ces travaux seront reliés à ceux de la Witpoort par une galerie de recherches poussée des deux côtés; la jonction doit être effectuée cette année.

En dehors du Main Reef Leader, on aménage depuis six mois les veinules du toit rencontrées dans la région nord-est; elles ont fourni l'an dernier 12 0/0 du tonnage broyé.

Les avancements ont été poussés très activement, ce qui était nécessaire pour maintenir les réserves sous le régime de l'étalon or, étant donné ;la dispersion des zones exploitables dans la région ouest. Le pourcentage des essais payants a diminué à mesure que les recherches de ces zones prenaient plus d'importance, mais la teneur considérée alors comme un minimum (soit environ S dwts sur 50 pouces) a toujours été dépassée

Diffèr^au1

'̃̃'••' ̃•̃ Teneur moyenne |"r- ̃- en P0UCB8 (iwt3 des avancements Pourcenlago des avoncem" des réserves

en pieds payant paysnts en fin d'nnnfle

J92.9 '«.“ 31.978 41 471 427 1930 .4 «:«.:̃ 39.618 40 521 419 1931 47.085 37 499 402 HI32 49.562 35 526 354 1933 50.920 35 576 323 1" trim.1934 10.012 43 431 », 2'trim. 1934 12.515 50 484 '•!

A partir de 1932 les réserves comprennent un tonnage jugé précédemment trop pauvre. Les avancements de 1934 tiennent compte des conditions nouvelles, gui permettent daugmenter le pourcentage considéré comme payant, en abaissant les teneurs.

Il serait intéressant de connaître 'les chiffres spéciaux à la section Witpoort, mais ils sont bloqués avec les autres. Le dernier rapport indique seulement qu'on y a développé l'an dernier 59,160 tonnes à 10 dwts 46; la largeur n'est pas men-

tionnée.

Les réserves ont peu varié entre 1929 et 1931; en les rapprochant du tonnage broyé annuellement, on voit qu'elles représentaient à peu près deux ans et demi d'avance, contre trois actuellement. La direction' utilise- d'ailleurs dans une très large mesure (52 0/0 en 1933) le minerai des avancements et celui d'anciens chantiers.

Tonnage Réserves

^développe" broyé Tonnes

1929*̃] 741.520 1.028.300 2.531.440 1930. 883.170 1.040.200 2.543.420 1931 925.32Q 1.138.500 2.520.890 1932.. 939.970 1.277.000 3.415.900 1933. 1.106.180 1.395.000 4.304.710

Les réserves à fin 1933 comprennant 483,570 tonnes de la région Witpoort à 390 tohnés-dwts et 372,400 tonens des leaders du toit à 229 pouces-dwts. On tire présentement du minerai de Witpoort, la voie ferrée de 5 kil. environ qui relève son puits à l'usine de la Brakpan étant ter-

~lièvpe so F *ts à de la Brakpan étant tet-

minée.

Cette usine a atteint sa capacité théorique de 4,000 tonnes par jour, soit environ 1,400,000 tonnes par an. Les pertes d'or sont relativement fortes, à 7 1/2 0/0, mais il est probable que l'extraction sera améliorée. L'effectif ouvrier comprend 730 Européens et 9,000 indigènes.

Résultats de l'exploitation. Les chiffres ciaprès sont exprimés en livres-or jusqu'à fin 1932 et ensuite en livres sterling.

Diffèr. au1

Par tonne broy6«

Rendement

un poids en valeurs Dépenses Profit Bénéfice

d'exploitation

(dwtsl (en sh.)

1929 -.v.fis- 1 76 32 11 20/1 12/10 660.530 1930 ..Hs-j., 7 53 32 » 21/5 10/6 552.044 1931 7 28 30 10 21/2 9/8 553^058 1932 ..a* 7 04 30 3 20/9 9/6 60Ô.434 1933 6 24 38 11 19/11 19/» 1.328.647 sem. 1934 5 70 38 5 20/3 18/2 662.670

L'once d'or est comptée à 125 sh. en 1933 et à 135 sh. en 1934. La hausse du métal a permis d'abaisser la teneur en minerai traitée; cette teneur a toujours été inférieure à la moyenne des réserves, par suite de l'utilisation d'autre minerai, rappelée plus haut.

Les bénéfices d'exploitation ont reçu les affectations suivantes (en livres sterling)

Participation Dividende

Impôts de .'Etat total par action

1929 67.025 90.368 497.250 9 sh. 9 1930 41.075 54.305 446.250 8 sh. 9 1931, «- 47.031 54.283 408.000 8 sh. 1932. 79.787 65.377 357.000 7 sh. 1933. 459.780 325.113 532.950 9 sh. 9 1" sem. 1934 ensembre 350.000 280.500 5 sh.

L'abandon de l'étalon or a profité a l'Etat plus qu'aux actionnaires. En 1929 le dividende représentait 75 0/0 des bénéfices; en 1933 il ne représente plus que 40 0/0 et diminue en valeur absolue comme en valeur locative (40 22 francs pr contre 60 55). La majoration du bénéfice par tonne a porté à 24 0/0 la1 part de l'Etat et à 275,712 livres le montant du nouvel impôt sur les bénéfices provenant de la prime sur l'or.

Situation financière. Les disponibilités nettes s'élevaient à 171,614 livres fin 1932 et à 50,340 livres fin 1933, après affectation de 105,362 livres aux immobilisations nouvelles. L'aménagement de la section Witpoort demandera probablement des immobilisations équivalentes cette année, d'autant plus que le coût des développements en excédent de 150,000 livres doit être porté provisoiremont au compte capital, d'après les nouveaux règlements du service des mines. Les dépenses seront supportées par le compte d'exploitation; à moins que les 28,000 actions de- réserve ne soient émises cour renforcer la caisse.

Les deux derniers bilans se résument comme suit (en livres sterling)

actif 1038 i983

Immobilisé 3.017.246 3.123.100 Héalisable 70.574 90.451 Disponible 631.104 984.943 Comptes débiteurs 207.874 88.299 Comptes d'ordre 12C.926 155.785 TOTAL DE l'actif. 4.053.224 4.442.578 passif

Capital i. 020. 000 1.122.000 Primes d'émission 908.850 1.151.000 Immobilisé sur bénéfices 925.832 903.624 Comptes créditeurs 921.864 1.022.903 Compte d'ordre. 126.926 155.785 Solde créditeur 59.752 86.410 Total Du passif. 4,033.224 4.442.578

Les comptes débiteurs fin 1932 comprennent 132,775 livres réservées pour dépenses en compte capital, qui figurent .aussi parmi les créditeurs; de* dernier article est majoré en outre des 255,000 livres reçues pour souscription aux .102,000 actions nouvelles, réparties lé 6 janvier suivant. Au bilan de fin d'année 1933 le capital et les primes d'émission indiquent cette augmentation et si les sommes immobilisées sur bénéfices sont moindres, c'est que 119,953 livres, comprises dans la réserve ci-dessus de 132,775 livres, ont été reversées au compte général des proflits et pertes. Les comptes d'ordre représentent les versements au fonds de phtisie des mineurs; après versement de 18,195 à ce fonds pendant l'année, la Brakpan lui devait encore 103,707 livres, soit environ quatre annuités de même importance, intérêts compris.

Perspectives. Les réserves de minerai développé fin 1933 constituent une avance de trois ans pour la batetrie et leur teneur moyenne permet d'escompter des bénéfices annuels de 1,400,000 livres environ, en comptant l'or à 135 sh. par once. Mais la direction utilise le minerai des avancements et celui d'anciens chantiers, de sorte que ces réserves ne seraient pas épuisées dans trois ans, même si un tonnage nouveau ne s'y ajoutait pas chaque année. Par contre le rendement par tonne se trouve ainsi diminué, de même que les bénéfices, ce qui réduit d'ailleurs tes versements à l'ECat Dans ces conditions le bénéfice annuel peut être évalué à 1,200,000 livres, dont la moitié environ serait absorbé par la participation de l'Etat et par les impôts, le solde permettant la répartition d'un dividende de 10 sl1. 'Les réserves n'ont fourni, l'an dernier, qu'un peu moins de la moitié du minerai exploité, comme' on l'a vu, mais cette proportion tend à augmenter du fait que la teneur minima, ou « limite payante » de ces réserves a été abaissée, fin 1933 à 3 dwts 3; les dépenses par tonne représentent actuellement 3 dwts et la marge est faible pour y comprendre un tonnage supplémentaire de minerai pauvre. Si la Bi'âïp'an doit fournir une longue carrière, c'est sur la régi'on de Witpoort qu'il faut compter, plus que sur la partie intacte de l'ancienm mine. L'an dernier on a développé dans cette région 59,160 tonnes à 10 dwts 46 au voisinage des anciens puits. Plus à l'est, dans la galerie qui doit relier les deux mines, on a rencontré des « teneurs satisfaisantes, du minerai hautement payant et la direction est assurée que ce quartier fournira un tonnage substantiel ». C'est en ces termes que la situation a été exposée à la dernière assemblée générale.

Une partie de la ferme Witpoort, au sud de ces travaux, appartenait déjà à la South African Land and Exploration avant la cession récente de 765 clains. La Brakpan pousse trois galeries dans son terrain; elles ont donné l'an dernier 28 0/0 de minerai payant, d'une teneur moyenne 316 pouces-dwts et cette année 48 0/0 de minerai payant, d'une teneur moyenne de 385 poucesdwts, la largeur du filon étant passée de 32 à 41 pouces. Ces travaux sont distants de 1,200 mètres entre eux et à 1,800 mètres de la galerie de jonction Brakpan-Witpoort. Ils démontrent l'existence d'une zone payante de cette longueur, orientée du nord-ouest au sud-est; sa largeur probable a sans doute été reconnue par la galerie de Jonction, mais cette indication n'a pas été publiée. Elle ne peut être bien définie que lorsque les travaux de la S. A. Land and Exploration seront plus avancés, mais ces premiers résultats sont favorables et permettent d'escompter des découvertes analogues dans la nouvelle propriété de la Brakpan.

JOHN COCKERILL

Les résultats industriels de cette entreprisebelge pour l'exercice 1933-1934 ont maraué une amélioration sensible sur ceux de l'exercice précédent.

D'une part, d'importantes compressi!ons ont per* mis de réduire sérieusement les prix de revient; d'autre part, l'activité a été plus grande dans tous les départements, sauf dans la construction mécanique.

Le charbonnage des Liégeois a produit 30 0/0 de plus, les hauts fourneaux sont en progrès de 27 0/0 et l'aciérie de 14 0/0. Pour l'ensemble, le chiffre d'affaires dépasse de 30 0/0 celui de l'exercice dernier. Le carnet -de commandes est également en amélioration en mécanique, les ordres, qui donnnent aux ateliers un regain d'activité pendant le nouvel exercice, sont de 80> 0/0 supérieurs à ceux enregistrés en 1932-1933.Cette amélioration des résultats industriels n'a pas empêché les comptes de l'exercice écoulé de se balancer par une nouvelle perte de 25,034,223 francs belges contre 37,717,060 pour l'exercice précédent, perte qui a été résorbée avant bilan par un prélèvement sur la réserve provenant de la plus-value de réévaluation. Le rapport du conseil note que l'exercice 19331934, tout comme le précédent, été marqué pour le charbonnage de Seraing par une grève^ mais cette dernière, locale et plus, courte, n'a pas empêché l'extraction d'augmenter de 12 0/0. Une grapde partie de cette extraction provient -déjà du nouveau gisement et les méthodes d'exploitation y appliquées ont amélioré très sensiblement les résultats de ce charbonnage.

L'équipement du deuxième puits du charbonnage e de Campine par de puissants moyens d'extraction, le développement des chantiers, l'extension des installations de surface, l'étendue de ses cités ouvrières mettent actuellement ce charbonnage au rang des plus importantes exploitations de la Campine. L'extraction est passée de 665,000 à 869,000 tonnes d'un exercice à d'autre, et le prix de revient industriel a pu être cqmprimé au point d'atteindre sensiblement le prix de vente. Il n'en reste pas moins vrai que les charges financières qu'entraînent les importants investissements exigés par la mise à fruit de ce charbonnage, en période de crise, ne sont pas encore couvertes. La production de fours à coke a augmenté en fonction de l'allure plus vive des hauts fourneaux. Malgré la dépression du marché de la plupart des sous-produits de la fabrication, du coke, le prix de revient de celui-ci a pu être réduit.

Au cours de l'exercice, le septième haut fourneau a été remis à feu et la production annuelle de fonte est passée de 318,655 à 406,000 tonnes. Le nombre des hauts fourneaux n'a pas été. augmenté depuis la guerre, mais certains d'entre eux ont été agrandis.

La production de cette année a dépassé de 33 0/0 celle de 1913.

L'écoulement des sous-produits de la fabrication de la fonte a marqué également une progression. Le revêtement « Novomac » a couvert, cette année, 116 kilomètres de routes, portant il 598 kilomètres le réseau. routier où ce produit est en usage depuis que l'entreprise a commencé cette .fabrication.

Quant au ciment, il, est de plus en plus apprécié et la vente se développe, malgré les entraves que le contingentement oppose à l'exportation dans certains pays voisins.

L'allure de marche des aciéries a été réglée sur les accords nationaux et internationaux, m production, est passée de 291,000 à 332,000 tonnes d'acier. Quoique très inférieure à la capacité des installations, elle dépasse de 16 0/0 la production de la meilleure année d'avant guerre.

Les prix des produits métallurgiques,, qui s'étaient relevés au moment de la création des comptoirs de vente, ne se sont guère modifiés depuis. Le grand marché d'exportation de la société, l'Angleterre, est indécis. Dépréciation de la lire et droits d'entrée s'associent pour restreindre la concurrence continentale.

Reste, à agir sur les prix de revient; dans ce champ, qui n'est pas sans limites, des résultats appréciables ont été obtenus. 1

Pendant l'exercice écoulé, les ateliers mécani.ques ont été très peu occupés. Il a été profité de cette situation pour les réorganiser et en améliorer l'outillage. Des progrès se marquent déjà dans le temps d'usinage et dans la réduction des frais généraux, mais îil n'en reste pas moins que cette division a donné des résultats déficitaires. L'activité de la fonderie est restée sensiblement la même, celle des forges s'est relevée, et les résultats de cette division sont très satisfaisants. Le travail de la chaudronnerie et des ateliers des ponts n'a pas manqué dans le département qui a exécuté des ouvrages dont le poids total dépasse de. 35 0/0 celui expédié au cours de l'exercice, pré-

cèdent. Mais dans ce domaine de la constructiorij la lutte n'est possible qu'à des prix non rémuné-i rateurs.

Le personnel du chantier naval de Hoboken à été presque uniquement occupé à l'exécution de la malle-poste Prince-Baudouin.

Maintenant qu'elle est achevée, essayée et reçue par l'administration de la marine, la division na-t vale est dans l'inaction la plus complets; les ouvriers sont renvoyés, les employés ont reçu leur préavis.

Malgré une concurrence très vive, la division da navigation a pu augmenter le tonnage transporté et maintenir un bénéfice, grâce à une organisation de plus en plus vigilante.

La production des centrales, reflet de l'activité de toute l'usine, a été de 141,992,000 kilowatts, soit 29 0/0 de plus que pendant l'exercice précédent. Le prix de revient de Pénergie électrique est en sensible diminution.

L'efléctif moyen du personnel ingénieurs, employés, ouvriers occupé pendant l'exercice a été do 12,154, alors qu'il s'élevait à 12,230 au cours de l'exercice dernier. Dans ce chiffre le nombre d'employés figure respectivement pour 1,097 et 1,144. ̃̃-̃̃ •̃̃.• Le président, répondant à des actionnaires, a! rappelé que les compressions h faire dans les frais généraux sont particulièrement délicates dans de? sociétés anciennes comme Cockorill, où la plupart des collaborateurs ont commencé leur carrière depuis de longues années; dans des sociétés plus. jeunes, il est plus facile d'opérer des licenciements, La trésorerie de l'entreprise ne, paraît pas très à l'aise.

Les charges financières sont allées, en croissant, a souligné le président. L'origine de ces charges est le fait, que Cockerill a dû équiper ses charbonnages de Campine, dans une période de dépres-. sion où il a été impossible de tirer des charbonnages eux-mêmes les ressources nécessaires à! l'achèvement des installations. Il n'a pas paru pos-. sible de faire appel aux actionnaires peur développer ces installations et le conseil pense que lorsque les installations seront terminées, elles seront bénéficiaires dans une mesure telle qu'ils pour-i raient supporter la grande majorité des charges financières.

» Les actionnaires connaissent du reste l'impor-t tance des capitaux qu'il a fallu investir en Canw pine, cela a été exposé à l'assemblée extraordinaire tenue en vue de la fusion. Tout le monde sait d'ailleurs que ce n'est que lorsque les charbonnages parviennent à réaliser des productions en rapport avec leur importance que les résultats peuvent devenir bénéficiaires. Aujourd'hui, il y a encore quelques immobilisations à faire, mais qui sont de loin inférieures à celles qui ont été faites, même l'an passé. En résumé, les charges financières sont pour la plus grande part dues aux charbonnages.

» Le conseil se préoccupe naturellement de le situation financière et un certain allégement viendra comme conséquence des mesures prises par le gouvernement. C'est ainsi que la Caisse d'épargne a fait récemment savoir que, pour donner suite aux désirs du gouvernement, elle avait réduit considérablement le taux de son intérêt (on sait que Cockerill a contracté un important emprunt à la Caisse d'épargne). Les résultats de l'année en cours porteront, les traces de cet abatte-i ment.

» En ce qui concerne les accords entre le gouvernement et la Société nationale de crédit à l'industrie, on ne peut faire encore que des prévisions, ces accords n'ayant été réalisés que tout récemment, et l'assemblée générale de la S.N.C.L. n'ayant pas encore voté les modifiicatk>ns aux statuts nécessaires.

SOCIETE GENERALE

DES COMPTEURS DE VOITURES

(Taximètres)

L'assemblée générale du 8 novembre a approuvé les comptes de l'exercice 1933-1934 qui ont fait ressortir un bénéfice brut de 3,439,746 francs, supérieur de 19,151 francs à celui de l'exercice précédent. Après 650,000 francs d'amortissements, le bénéfice net est ressorti à 2,789,746' francs. Le dividende a été maintenu à 32 francs brut. « La service des taximètres en France a marché normalement pendant l'exercice 1933-1934, souligne le conseil dans son rapport. Une grève des chauffeurs à Paris a, il est vrai, pendant un mois, diminué sensiblement nos recettes, mais le déchet s'est trouvé compensé par une légère reprise des ventes et par le développement de nos autres services. ppement de, » C'est par une application continue des perfectionnements techniques que nous conservons notre activité dont les divers éléments donneront leurs pleins résultats dès la reprise des affaires. » Nos disponibilités, 3,611,724 francs, ont baissé seulement de 317,635, francs, somme très notable^ment inférieure aux immobilisations de l'année en appareils nouveaux, outillages et approvisionnements correspondants.

» En résumé, les difficultés continuent, mais nos affaires sont stabilisées et nous sommes prêts à profiter de toute reprise. »

LES INDICES BOURSIERS de l'agence économique et financière

Base 1OO i Cours de fia décembre 1930

ASSEMBLEES GENERALES

3 nov- 10 nov.

1834 1934

MARCHÉ OFFICIEL >' -JSLJSL (Terme et oriée)

Rentes françaises o.«.^kwv 82 8 83 8 Banques .«»»:. 67 1 £8 2 Transports, canaux, navigation..»»,«»..̃, 68 6 60 4 Eaux, gaz, électricité > 66 5 68 8 Métallurgie i.j..u.s.»ic.»i..> 49 6 48 3 Charbonnages jp, 6" 314 4 Mines métalliques 63 7 544 Pétroles, engrais, produits chimiques.. 36 7 37 4 Valeurs étrangères «. ,•. ««.au» 6g g 66 8 MARCHÉ EN BANOUE

(Terme)

Sud-africaines .,»;<«««,«« 184 2 1613 3 Charbonnages > :o. 34 1 35 4 Mines métalliques .««.«m, 46 3 45 B Caoutchoutlères .nc. gj j 1 gj j 3 Pétrolières •̃«. »,»“»*« g] 3 gj g Industrielles et diverses .=.««»,.»«. 60 7 51 2 INDICES GÉNÉRAUX

Marché officiel .«.k. 64 6 56 1

Marché en banque &»* 70 5 70 a

Ensemble ».«. r.> 67 8 68 2

RENSEIGNEMENTS DIVERS

Coupons de la semaine,

DÊSIG" DES VALEURS DATES BBUT IET Seot. 61. routes d'Alger, c. 19 9 àoiv. 8 p i 80 Etablis. P. Linet, c. 19 M 10 nov. 10 » 7 80 Ino. par le gaz (Auer), c. 60 JO » Mines d'Anzin, c. 28 .>, 12 noy. 15 » 11 S7 Mines de Vicoigne, Nœux et Drocourt (657,501 à

720,000), 0. 1 15 nov. 12 50 10 70 Bque nat. comm. et ind., cl 1 10 » 6 42 Ch. de f. de l'Est-Alg., c. 117 15 » 11 78 Ch. de fer nogentais, cap.,

c.48 25 » 19 73 Tram. de Rouen, cap., o. 70 <~r- 12 50 9 67* Hydro-él. d'Auvergne, A,c.28 35 ̃> 29 85 Signaux et entr. él., B, o, 33 125 » 98 17 Egrot et Grangé, o. 29 10 » 7 9ô Rochefortaise de prbd. ali-

mentalres, 6. 19 .Kt. <-i 20 » 16" ".98 Salines de l'Est:

cap., 0. 10 .K.; ..« «m 17 50 13 50 jouiss., 0. 105 h~< 10 » 7 60 Omnibus de Paris, cap., 0; 36 25 » 18.48 Transports aut. « S.I.T.A. »,

c. 25 .« 35 » 24 02 Sucreries coloniales, 0. 14 ta 18 14 65 Imprlm. Chaix, o." 72 40 » 40 » Etabl. Bergougnan, c. 60 25 18 65 Continentale du gaz lib.; 0. 27 16' nov. 85 35 »1 non lib.£..i^ « 27 50 27 SO

Cours des changes à Paris

DERNIERS ttF?.BE

l DERNIERS 1 CLOTURE

PARITÉS-OR DEVISES COURS .«.

OFFICIELS ffgfo,

préC608d11

1 livre 124 21 Londres 75 74 75 55 100 dollars 2552 38 New- York 1 517 50 1.517 75 100 marks 6U8 01 Allemagne 100 pesos 1083 48 Argentine 100 oelgas 36^ M Belgique 354 25 354.. 100 milreis 3Cij 34 Brésil .«, 100 cour. *i8« uz Danemark «. 332 25 100 pesetas 492 49 Espagne 807 50 207 25 100 marks 64 28 Finlande 100 florins 1025 95 Hollandp ;x. 1.026 25 1.027 100 pengoe 446 41 Hongrie 100 lire t 134 34 Italie 130.. 129 85 100 cour.. 6U oz Norvège 379 25 378 75 100 zlotys 286 33 Pologne 286 50' 286 75 100 cour. 63 01 Prague 63 50 6340 100 tel 15 ît Roumanie. 15 15 100 dinars 44 95 Yougoslavie 35 25 1(10 cour. 684 112 Suède 391 50 390*125

100 francs 492 49 Suisse «“ 49* ..I 494125

100 sohUluig aây 15 Vienne »^ I i

100 achlllins 3M iô1 Vienne J


ACADEMIES, UNIVERSITÉS, ÉCOLES

Académie des sciences morales et politiques

.Académre es sci~nê:es ,nt()rales P politiciues

Le président, M. Charles Dupuis annonce le décès de M. Alfred Rébelliau qui, pour tous ses confrères a été « une surprise en môme temps qu'une. douleur ». Il retrace les étapes de sa carrière qui fut tout intellectuelle partagée entre renseignement et les bibliothèques, et il conclut: « Alfred Rébelliau laisse une oeuvre considérable et d'un haut intérêt. Il laisse, le souvenir d'un homme de bien qui s'est toujours acquitté avec conscience, zèle et talent de toutes les tâches qui lui ont été confiées, qui a toujours témoignele plus noble souci des intérêts de la patrie à laquelle s'estsacrifié son fils. »

La séance est suspendue en signe de deuil ·, quand elle est reprise, lecture est donnée de neuf, lettres de candidaturé au fauteuil vacant dans la section d'histoire, par suite du décès de, M. Pierre de la Gorce.

Elles émanent de MM. Augustin Bernard professeur à la faculté des lettres de l'université de Paris Eugène Cavaignac, professeur à la lacujté, des lettres de l'université de Strasbourg Henri' Behérain, conservateur de la bibliothèque de l'Institut Dufourcq, professeur à la faculté des lettres de l'Université de Bordeaux; l'abbé Marcel Langlois, bibliothécaire en chef de l'institut catholique de Paris Pages, professeur à la fades lettres de l'université de Paris Albert Pingaud, ministre plénipotentiaire, directeur honoraire des archives du ministère des affaires étrangères François-Charles Roux, ambassadeur de France au Vatican et Firmin Roz, directeur de la maison canadienne à la Cité universitaire de Paris.

M. André Pavie donne lecture de la suite de sa communication sur l'Evolution de la législation et de la1 jurisprudence relatives au mariage en France depuis cinquante ans.

II montre comment le législateur, tandis qu'il facilitait de plus en plus la rupture du lien matrimonial par le divorce, s'efforçait de simplifier en même temps les formalités du mariage. Les modifications apportées sur ce point aux règles posées par le Code civil, notamment en matière de consentement et d'opposition au mariage, n'ont pas été sans affaiblir l'autorité paternelle. Si, dans un sentiment de pitié bien compréhensible pour l'enfant naturel, lé législateur s'est appliqué à améliorer son sort, cela n'a pas été sans que les mesures prises en sa faveur contribuassent à affaiblir la solidité de la famille légitime.

A côté de la loi, la jurisprudence a manifesté, depuis quelques années, une tendance à considérer, sur plus d'un point, les effets de l'union libre comme pouvant être assimilés à ceux du mariage.

M. Pavie signale le péril redoutable dont l'ordre social et l'avenir du pays sont menacés par les Coups portés à l'institution du mariage, et, par suite, a, la solidité de la famille. Un rétablisse-, ment' s'impose, qui doit être attendu, à son arvîs,; non point de, la loi civile, mais d'un retour au respect de la loi morale, appuyée sur l'action des forces spirituelles aujourd'hui trop généralement méconnue. MM. Joseph Barthélemy, Paul Matter, le père S?rtillanges et M. Capitan formulent quelques observations. p

Académie des beaux-arts

L'Académie est informée que le baron Edmond de Rotschild lui a légué une somme de 500,000 francs. Les revenus devront être employés à aider des artistes dans le besoin. Le prix Catenacci (4,000 fr.) est partagé entre MM. Tremblay et Boissonas pour leur ouvrage l'Egypte. Onze candidatures au fauteuil' de membre libre vacant par le décès de M. de Selves sont inscrites. Ce sont celles de MM. D'Andigné, le docteur Raoul Blondel, François, Carnot, Emmanuel, Joubin, P.-A. Lemoisne, Stanislas Lami, Camille Mauclair, Louis Réau, René Schneider et Paul Vitry. La rentrée de l'université de Lyon La rentrée solennelle de l'université de Lyon a eu lieu hier après-midi, sous la présidence de M. Lirondelle, recteur. Cette cérémonie, au cours dé laquelle M. Oskar Haleckii, doyen de la faculté des lettres de Varsovie, a reçu le diplôme de docteur lionoris causa de l'université ae Lyon, a été une véritable manifestation d'amitié franco-polonaise. La leçon magistrale a été faite par le professeur Patel, de la faculté de médecine sur « la Vie du chirurgien français ». Dans son allocution, M. Lirondelle a dit 'notamment: Notre ambition est de produire des hommes aptes à 'devenir des chefs, mais en un temps où se multiplient 'et sfe conjuguent les rapports mutuels des faits, où se "•croisent' ejrs*6n"eMv'6lfent tes problèmes Bt les intérêts, la* tâche devient ardije.'lEïle prosorit spécialisation hâtive, capable seulement de former des automates répétant à leur immuable poste éternellement le même geste, elle exige l'imprégnation méthodique d'une culture complète. Celle-ci ne sera jamais trop soigneuse, jamais trop mûrie; d'elle seule se peut attendre Je vigoureux épanouissement

BHOS ET iHFORIBflTIOHS

IL y A VN TOEM-SIECLE

Lu dans 1e Temps du meroredi 12 novembre 18S4 X Le Sénat a adopté hier à main levée l'ensemble de sa loi électorale après avoir repoussé un' amendement qui proposait de faire éttre les sénateurs par les conseils municipaux eux-mêmes. La parole est maintenant à la Chambre. X A l'Académie des sciences, M. Hervé Mangon

'a rendu compte du nouveau voyage aérien effec-

'a re?:dM p dM KOM~eaM U9 a~MK 1

tué samedi par MM. Renard et Krebs à bord de leur « aérostat dirigeabie°u. Il en résulte que le problème de la direction des ballons est pratiquement résolu.

»

Les quatre-vingts ans de Mme J. Bartet. Le 23 novembre 1872, le Vaudeville représentait pour la première fois le Péché véniel, pièce en un acte et en vers d'Albert Millaud. Le rôle d'Alix y était tenu par Mlle J. Bartet. D'après M. René Millaud, secrétaire rédacteur à la Chambre et fils d'Albert Millaud, "c'est cette ..pièce qui marqua les débuts de 'la grande comédienne (comme ceux aussi de l'auteur dramatique)^ L'entrée de Mlle J. Bartet au Vaudeville est effectivement de septembre 1872. Pour la plus grande France d'outre-mer. A l'heure où s'annoncent les prochaines assises de 3a conférence économique impériale pour assurer et fortifier l'unité et la solidarité de la France métropolitaine et de son empire colonial aux termes du récent message radiophonique de M. Louis Rollin, ministre des colonies, une initiative particulière, en marge de l'action officielle, devant se développer parallèlement, avec elle, la complétant, l'amplifiant même, retient l'attention. Un diplomate haïtien qui se considère lui aussi comme un Français d'outre-mer, le colonel Neirjours, ancien représentant, comme ministre à Paris, de la République antillaise d'Haïti, qui fut colonie de la France et est demeurée fidèle à sa langue et à sa culture, poursuit une ardente campagne en faveur de la création à Paris d'un centre vivant de relations, d'études et de travail qui serait le palais de la France d'outre-mer et des pays d'expression française. L'objet de cette institution serait de resserrer et de développer les liens culturels et économiques de la France, non seulement avec ses colonies et protectorats, mais aussi aveo les pays étrangers où des groupements d'origine pu d'affinité française comme les 4 millions de Belges wallons, les 300,000 Luxembourgeois, un million de Suisses romands, les 3,500,000 Canadiens de Québec et de l'ancienne Acadie, dans l'Amérique du Nord, les ̃ 1,500,000 Haïtiens, 200,000 Mauriciens, ainsi que les élites sociales et intellectuelles de l'Amérique latine représentant bien de 10 à 12 millions de personnes celles-ci sans préjudice de leur langue nationale espagnole ou portugaise, pensent et parlent français. II ne s'agit pas là d'une conception raciale et nationaliste comme le Deutschthùm du pangermanisme, mais d'une simple communion des aspirations" culturelles et des intérêts économiques entre toutes les populations du monde qu'unis-^ sent spirituellement la langue et ta pensée françaises, en vue de seconder la France dans sa tâche civilisatrice, pacifique et humanitaire. Rien dans tout cela qui puisse porter «mbrage à aucune diplomatie, si susceptible soit-elle. Et qu'en coûterait-il pour abriter cette oeuvre généreuse: ? "Il est resté de l'Exposition coloniale à Vincennes un pavillon du Cameroun qui demeure inutilisé et qui semble attendre les artisans de la plus grande France d'outre-raer dont rêve le colonel Nemours.

Médaille de jubilé. Le rbi George V étant monté sur le trône en 1910, l'Angleterre s'apprête à fêter son jubilé, l'an prochain au mois de mai. A cette occasion la Monnaie de Londres va frapper une médaille commémorative, qui portera, à l'avers, le profil des souverains britanniques, gravé par M. Percy Metcalfe, avec l'inscription, en chiffres romains, des deux dates MCMX-MCMXXXV. » Comme il a été impossible de trouver un emblème qui symbolise exactement la totalité de l'Empire britannique, on a décidé que le revers de la médaille représenterait l'une des résidences habituelles de la famille régnante, le château de Windsor.

Deux modèles différents en argent sont prévus cour cette médaille du iubilé: l'un d'un diamètre

de deux pouces 1/4, livré dans un étui de cuir, coûtera une guinée (environ 78 francs), l'autre en métal argenté, d'un pouce 1/4 seulement de diamètre, ne coûtera avec sa boîte de carton que deux shillings six pence, soit environ dix fois moins.

Nécrologie

On annonce de Montpellier, la mort de M. Granel, professeur honoraire de la faculté de médecine de Montpellier, ancien directeur du jardin des plantes de, cette ville.

On nous prie d'annoncer la mort de M. Eugène Vaucher, survenue à Fleurier (Suisse), dans sa quatre-vingtième année, après une longue maladie.

Cet avis tient lieu de faire-part.

De la part de Mme Camille de Lacroix, sa sœur, Mme Edouard Vaucher, sa belle-sœur, M. Paul Bersier, son beau-frère, et des familles Vaucher, de Lacroix, de Dietrich et Bersier. On nous prie d'annoncer la mort de Mme Bernard-Franck, décédée subitement en son domicile, 22, avenue Foch. Selon la volonté de la défuntoj les obsèques ont été cel6bpe.es dans l'intimité. De la part des familles André Bernard-:Franck et Ernest Boa,s, ses 'enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants.

r On annonce d'Epinal le décès de Mme veuve E. Mény, survenu le 9 novembre. Elle était la mère de M. l'abbé Mény. Cet avis tient lieu de fairepart.

A L'HOTEL DE VILLE tes intérêts et les charges

des contribuables parisiens

Le groupe de défense des intérêts des contribuables, réuni hier sous la présidence do M. Victor Constant, a entendu un très intéressant exposé de M. Vacelet, directeur du contrôle central et des contributions la préfecture de la. Seine, sur le nouveau régime de la patente au sujet duquel le rapporteur général du budget, M. François Latour, est intervenu récemment auprès du. préfet de la Seine.

Le groupe a pris acte de l'engagement par le gouvernement de déterminer à temps les mesures permettant l'application de la loi du 6 juillet 1934 relativement à l'exonération des locaux d'habitation. Il a souligné la nécessité de na pas différer la réalisatipn d'une réforme que les patentés de Paris attendent depuis quatre ans et qui doit être réalisée sans aggravation nouvelle de la charge fiscale.

Le groupe a epsuite examiné les moyens de venir en aide aux contribuables qui, étant, en raison de la crise, dans l'imposibilifé de se libérer dans les délate réglementaires, sont l'objet de poursuites ou d'amendes et voient ainsi s'augmenter d'autant une dette qu'ils sont incapables d'acquitter. i ̃ Aiprès un échange de vues 'et diverses observations, il a été décidé de proposer à l'assemblée départementale un projet de résolution demandant au gouvernement d'introduire • .d'urgence dans la prochaine loi des finances, une double disposition concernant les délais de prescription de la contribution et la réduction des frais de poursuites contre les contribuables.

Enfin le groupe invita l'administration à tènir lq plus large compte des circonstances économiques et du ralentissement progressif des affaires, ce que ne manque d'ailleurs pas de faire, chaque fois que cela lui est possible, M. Vacelet. TRIBUNAUX A L'INSTRUCTION

L'affaire de la Société spéciale financière Après avoir étudié certains des documents saisis la veille au cours de la perquisition effectuée au siège de là Société spéciale financière, rue des Mathurins, M. Rousselét s'est rendu, hier, au domicile personnel de M. Joseph Lévy, 1, avenue Oharles-Fdoquet. Il était accompagne de M. Ameline, commissaire aux délégations judiciaires, de son greffier, M. Triolet, et de M. Gauchet, expert comptable. M. Joseph Lévy avait été extrait de la prison de la Santé et assista aux recherches qui furent opérées. Des documents ont été saisis et placés sous scellés.

Nous avons dit, hier, d'après un télégramme de

1 .agença. Bavas, qu!un.e circulaire, du préfet de la

Somme ,,aumt -recommandé, aux^ §,in|aiî'és, .possesseurs de Gommages"' importante rie 'Reléguer ces dommages à des groupements habilités par le ministère des finances. Le groupement des industriels sinistrés dont le siège est à Paris, rue des Mathurins, n'était pas nommément désigné dans la circulaire préfectorale. Mais ce groupement possédait un bureau dans une annexe de la préfecture où sont installés les services de la reconstitution de la Somme. Au surplus, des imprimés portant le nom et l'adresse du groupement étaient remis aux sinistrés.

On affirme même qu'un des principaux employés des services de la reconstitution de la Somme, ayant pris, l'an dernier, une retraite volontaire prématurée, serait entréau servioe central du groupement rue des Mathurins. Parmi les victimes notoires dans la Somme, outre le comte de Clermont-Tonnerre, déjà cité, ainsi que la Distillerie agricole de Santerre, engagée pour un demi-million et non un million comme il avait été signalé d'abord, figurent la Coopérative de reconstitution des églises dévastées de la Somme, engagée pour dix millions, ainsi qu'un conseiller général et un conseiller d'arrondissement.

L'assassinat de M. Oscar Dufrenne. On apprend de Bordeaux que l'enquête opérée dans cette ville et à Libourne, sur commission rogatoire du parquet de Paris, a amené des résultats troublants quant à la'culpabilité de Paul Laborie. Le passeport, daté du 31 octobre 1933, que portait sur lui ce dernier lors de son arrestation, aurait, en réalité, été obtenu par son frère, qui aurait profité de sa ressemblance physique avec l'intéressé. Le passeport fut ensuite envoyé en Espagne, où Paul était déjà depuis longtemps, dit la police, son départ ayant eu lieu sitôt après le crime. '•'̃ La mort était naturelle. On sait que le docteur Paul avait été chargé par le parquet de pratiquer l'autopsie du corps de M. Paul Marchand, ce marchand de fonds, décédé subitement, le 5 novembre, au cours d'une discussion avec un agent d'affaires demeurant 1, rue de Metz.

Le médecin légiste n'a relevé aucune trace de violences et a conclu que la mort était naturelle et due à une hémorragie méningée» ainsi que le démontrent de grosses lésions cardo-hépathorénales.

La réhabilitation d'un lieutenant-colonel, Le 21 juillet 1917, le lieutenant-colonel Conthaud, commandant alors le 356' régiment d'infanterie. était condamné par un conseil de guerre aux .armées, pour abandon de poste devant l'ennemi, à cinq ans de prison avec sursis et à la destitution. Dans l'impossibilité de joindre téléphoniquement sa division, quelques instants avant une attaque à la cote 304, au sud-ouest du Mort-Homme, le lieutenant-colonel Conthaud s'était rendu au poste de commandement de l'unité voisine, d'où il put téléphoner. Son absence dura plus de deux heures et son général estima que cette absence devait être considérée comme un abandon de poste. Et bien qu'ayant trente-sept ans de service, étant Gfficier de la Légion d'honneur, deux fois blessé et titulaire de plusieurs citations, le lieutenant-colonel Conthaud fut poursuivi et condamné. Il en appelait, hier, assisté de M* P.-O. Lapie, de cette condamnation à la cour spéciale de justice militaire qui, après avoir entendu un certain nombre de témoins, et notamment le colonel Vergne et le lieutenant Henri Bentroux, dont les déclarations tendirent à établir que le lieutenantcolonel Conthaud avait été la victime d'une enquête hâtive et imprécise, la cour, annulant le jugement du conseil .de guerre de. ja.2" armée, a prononcé la réhabilitation du lieutenant-colonel Conthaud, un vieillard aujourd'hui.

BULLETIN MÉTÉOROLOGIQUE OS b'OFFXCS KAXIQNAI.

I. Le temps du 10 au li novembre, à 7 heures. Maxima: Perpignan f+18°, Antibes 16°, Biarritz 15", Lyon, Pau-ville 14°; Royan-la Coubre 13°, Paris-Mont-»souris, Rennes, Tours, Nantes, Bordeaux 12°; Calais-*Saint-Inglevert, le Havre, Brest, Toulouse, Dijon 11°; Valenciennes, Clermont-Ferrand, Nancy, 10°; Belfort, Strasbourg 9°.

Minima: Bordeaux, Biarritz +9°; Antibes 8", Valentciennes, Brest, Royan-la Coubre 7"; Parie-Montsourié, le Havre, Toure, Nantea 6°; Rennes, Perpignan, Nancy 5°; Calais-SainMnglevert, Strasbourg 4°; ClermontFerrand, Besançon 3»; Dijon 2°, Toulouse, Lyon 1»; Marseille-Marignane 0°.

Vent sur les côtes le 11 novembre, 7 heures: Antibes, calme; Sète, nord-ouest 1 m.; Calaie-Saint-Inglevert, sud-est 3 m.; Cherbourg, nord-est 3 m.; le Havre, est 5 m,; Roehefort, sud-ouest 5 m.; Biarritz, sud-sudouest 5 m.; Oueeeant, nord 15 m.

EM de la mer. le il noy.emhrs, à 7 heuresj. toiib.ee.

belle; la Hague, Sète, agitée; Calais-Saint-Inglevert, le Havre, Ouessant, Royan-la Coubre, houleuse; Biarritz, grosse.

Pluie des 24 heures le 11 novembre, à 7 heures Traces à Orléans, Saint-Inglevert, le Havre, Abbeville, Tours, Pau; i mm. à Châteauroux, Avord, Reims; 2 mm. à Chartres, Strasbourg, Poitiers, Angoulême, Paris-le Bourget; 3 mm. à Brest, Biarritz; 5 mm. à Beauvais; 6 mm. à Belfort, Sète; S mm. à Marignane; 9 mm. à Antibes; 10 mm. au Talut; 11 mm. à la Courtine;, 12 mm. à Rochefort; 13 mm. à la Coubre; 14 mm. à Nancy; 16 mm. à Nantes, Clermont-Ferrand; 19 mm. à Metz; 20 mm. à Bordeaux; 21 mm. à Cherbourg 25 mm. au Puy; 39 mni. à Dijon; 40 mm. àj Lyon.

II. Situation générale le 11 novembre, à 7 heures. Les variations sont négatives sur l'extrême nord-ouest de l'Europe ( mb), sur le sud de la Scandinavie ( mb), sur l'est de l'Allemagne et en Pologne (–3 à 5 mb) et sur le nord de l'Adriatique (–6 mb). Une faible baisse se trouve sur l'ouest de la France. Les variations sont positives ailleurs avec maxima de + 10 mb en Angleterre et de +5 mb sur le golf du Lion. JIL Evolution prapafyle de la $tiuatipn:" jusqu'au 12 novembre, à 18 heures.

La hausse d'Angleterre sera sur la Franco (+5" à, 10 mb). Le système nuageux qui intéresse actuellement la France se désagrégera. progressivement sous l'action 'de la hausse ci-dessus. En oonséquence, en France,, pour la journée du 12: a) Vent. Dans le sud et le sud-est: secteur nord- ouest modéré (assez fort et irrégulier dans .la vallée du Rhône). Dans la moitié nord: faible variable ouest dominant. Ailleurs: faible variable.

b) Etat du ciel. Dans le sud et le sud-est: nuageux avec belles éclaircies. Ailleurs: très brumeux le matin; ensuite brumeux par places et très nuageux avec quelques chutes de pluie suivies d'éolaircies. ç) Température. Dans le sud et le sud-est: stationnaire. Ailleurs: en faible baisse, Région parisienne

IV. r– Prévisions pour la soirée <lu 11 novembre et la nuit du 11 au 12 novembre.

Vent du secteur sud faible. Ciel brumeux et très nuageux avec rares éclaircies et quelques chutes dé pluie. Température en baisse.. V. Prévisions pour la journée du 12 novembre* Vent faible variable ouest dominant, Ciel très brumeux le matin, devenant ensuite brumeux et très nuageux avec quelques chutes de pluie suivies d'éc>ircies. Température en faible baisse.

FAITS-DIVERS Un scandale va-t-il éclater à Rouen? Un nouveau scandale va-t-il éclater à Rouen? Le Journal de Rouen, qui l'annonce, se dit en mesure de faire de graves révélations. Il s'agirait d'une affaire dont le parquet vient d'être saisi et sur laquelle la Sûreté dé Rouen, alertée par une dénonciation, enquêtait de façon extrêmement discrète. Des premiers renseignements recueillis, -il apparaîtrait que 120 millions au moins auraient été soustraits a l'Etat et à la ville-parj des livraisons fictives de matériaux et par des malfaçons dans des constructions importantes. Le Journal de Rouen écrit et ce sujet 5 Voici en quoi consiste l'affaire. Depuis près de quinze ans, en tout cas depuis dix ans, une carrière très connue, appartenant à une entreprise de travaux publics, également fort connue, vend des matériaux aux ponts et chaussées maritimes pour les travaux du port de Rouen et de la Seine jusqu'à la Vaoquerie. Or l'administration de la carrière a vendu, aesure-t-on, quatre fois plus de matériaux qu'elle n'en a produit. Ces livraisons fictives n'ont pu se faire que grâce à la complicité de surveillants et d'ingénieurs des travaux publies de l'Etat.

Par ailleurs; l'-entreprise qui fournissait des matériaux a été chargée de la construction de digues, de quais «t d'épis, pour lesquels les métreurs et ingénieurs admettaient une épaisseur de 12 à 15 centimètres, alors que le cahier des charges prévoyait une épaisseur de béton de 25 centimètres. Tout cela natuTôllement moyennant de fortes commissions qui, pour tel contrôleur, atteignaient 12,000 francs par mois. Do plus, on se demande si Ml Tesnière, juge d'Instruction d'une haute conscience, qui, assure-t-on, sera chargé de l'affaire, ne sera pas amené à éclaircir pour-s quoi un crédit supplémentaire d'un million a été nécessaire, alors que les travaux étaient presque achevés,1 pour la fondation d'un édifice, construit sur la rive" gauche près de la Seine, et pourquoi il a été nécessaire) de voter près d'un million pour la remise en état d'un dallage qui se brisait en morceaux.

Arrestation d'un faux prêtre escroc. Vendredi, vers 20 heures, un jeune prêtre se présentait à l'évêché de Meaux et demandait à être introduit auprès de Mgr Lamy. Reçu par le prélat il lui dit être l'abbé Guy Duguerny, lauréat de la faculté de droit de Paris. Venant de Reims,, il avait perdu son portefeuille renfermant ses papiers et une somme de mille francs. Mgr Lamy lui avança -quelque argent. Mais après son départ il eut des soupçons et communiqua ses doutes par téléphone au commissaire de police'de Meaux.; Le jeune prètro avait pris le train pour ParisJ Le commissariat spécial de la gare de l'Est fut alerté et à son arrivée, à 22 h, 30, l'ecclésiastique était accosté sur le quai par l'inspecteur principal Aubertin. Conduit au commissariat, le prêtre indiqua un nom différent de- celui qu'il avait donné à Mgr Lamy, et prétendit qu'il était vic-i time d'une erreur. Mais la valise dont il était porteur renfermait des cartes de visites au nom de Guy Duguerny. Il avoua alors se nommer Théophile Micault, originaire de Vitré {Ille-et- Vilaine). On établit qu'il faisait l'objet d'un mandat d'arrêt décerné contre lui, le 18 juin dernier, pour insoumission, par le juge d'instruction militaire du tribunal de Rennes. Micault reconnut qu'il n'avait aucun droit de porter la soutane grâce à laquelle il avait pu commettre de nombreuses escroqueries. Parmi ses victimes se trouvent Mgr Gourcoux, les évèques du Mans, de Sens, de Bourges, etc. Des plaintes ont été déposées contre lui par les curés des paroisses Saint-Laurent et Saint-Sëverin. Micault a été déféré au parquet de la Seine sous les inculpations de vagabondage et d'escroqueries.

ART ET CURIOSITÉ Exposition

Galerie Druet, 20, rue Royala Œuvres récéntes de Jacques ZoubalOff (du 12 au 23 ,no-, vènibre). LES SPORTS .A.

LES SPO~TS

TENNIS

La coupe Albert-Canet

André Merlin et Marcel Bernard se sont rencontrés, hier, au Tennis-Club de Paris, en finale de la coupe AûberMlanet. Confirmant ses précédentes victoires, Marcel Bernard a splendidement triomphé de son adversaire en trois sets (6-1, 6-4, 6-1). Il est juste de souligner que Merlin a droit à des circonstances atténuantes, car il n'est pas complètement remis de son grave accident de motocyclette. Il n'en demeure pas moins, cependant, que Marcel Bernard ayant battu Borotra et Merlin est en passe, s'il continue, de reprendre une place de premier plan parmi nos jeunes joueurs, confirmant ainsi les espoirs mis en lui naguère.

Résultats techniques

Simple messieurs. Finale Marcel Bernard bat André Merlin, 6-1, 6-4, 6-1.. ̃ Double dames. Demi-finales Mme Olivieri-Mlle Adamoff b. Mlle Conquet-Mme Michel Bernard, 6-2, 6-3 Mlle Pannetier-Mlle Barbier b. Mme Morel-Deville-Mlle Gallay, 6-3, 6-4.

Double mixte. Demi-finales Mlle Barbier-J. Leeueur b. Mlle Hamelin-J. Borotra, 6-2, 6-4; Mlle HornerMarcel Bernard b. Mme Olivieri-G. Tro'ncin, w.-o. Matches hors tournoi. Simple messieurs J. Borotra bat Pelizza, 6-i.

Double mixte Mme OHvieri-A. Merlin b, Mlle Hornef-Marcel Bernard, 6-4, 3-6, 6-2. ̃

FOOTBALL La match Angleterre-Italie

A l'occasion du match de football AnglelorreItalie, qui aura lieu mercredi 14 novembre, la Corn-* pagni'e Air-France organise en accord avec la Compagnie des Wagons-Lits un voyage de trois jours h Londres, avec places réservées, au stade de Highbury, la jour du match. Pour tous renseignements s'adresser aux bureaux d'Air-Franee et aux agences Wagons-Lits.

HOCKEY SUR GLACE

Le Stade a écrasé Mitan

En présence d'une énorme affluence, l'équipé du Stade Français a écrasé, hier, par 6 buts à 1, l'équipe de Milan.

Au cours de cette réunion, comptant pour la coupe internationale de hockey, la patineuse Sonja Bénie, qui faisait ses adieux au public parisien, a recueilli de triomphales ovations. ̃ BOXE Le match Tiiil-Rolando

Le champion du monde et d'Europe des poids moyens, Marcel Thil," sera opposé demain au boxeur italien Tino Rolando, Au cours de la même soirée, CandeJ reacoûtrera Zid iTuxierQj

liiiiiiiBaBaiiDBHaiaiiiiDiiaiiaiiiiiiiiiHiiiiiiBgiBgBiiiiiigiiiiisiiiiiiii

LES SPECTACLES

THÉÂTRES

Ce soir

Opéra, Roméo et Juliette (Mme Solange Delmas; MM. Paul Vergnes, Morot, Froumenty, Martial Singher, Mme Renée Mahé; M. Le Clézio; Mlle La,mballe, M. Serge Peretti). Chef .d'orchestre, M. Henri Büsser.

Comédie-Françatee, les Affaires sont les affaires (MM. Dessonnes, Léon Bernard, Ledoux, André Bacqué; Mmes Suzanne Devoyod, Marie Bell, Lheriiay, Roussel).

Opéra-Comique (gala), la Bohème (M. Jan Kiepura, Mlles Jane Rolland, Maguy Gondy; MM. Jean •Kïeuilie, Rousseau). Chef d'orchestre,: M. Cloez. Odéon, Pile vu face (Mlle Elvire Popesco; MM. Louis Verneuil, L. Seigner, G. Çusin; Mmes Janine Press, Blanche Dars).

Variétés, là Revue des Variétés, de Rip (Dorville, Marguerite Moreno, Pauley, Arletty, Ed. Roze, Gabaroche et Loulou Hegoburu).

Sarah-Bernhardt, Sapho, pour les représentations de Mme Cécile Sorel et de M. Lucien Rozenberg avec M. Robert Vidalin.

Gaî té-Lyrique, Coups de roulis (M. Aquistapace, Mlles Mary Viard, Mostova, MM. A. Gaudin, R. AIlard, Géo Lastry et M. Jean Worms).

Mogador, la Vie parisienne (M, Henry-Laverne; Danielle Brégis, Hélène Régelly, Dréan, Jane Saint-Bonnet, Rose Carday, Porterat et Carpentier). Madeleine, le Nouveau Testament (Sacha Guitry, Betty Daussmond, Marg. Templey, Ch. Dechamps et Jacqueline Delubac).

Michel, Azais, de G. Berr et L, Verneuil, avec Max Dearly, Jean Wall, H. Delannoy, G. Dupray, R. Blancard et C. Broïdo.

Ambassadeurs, Miss Ba, avec Lucienne- Bogaërt, Lugné-Poe, Aimé Clariond. Mise en scène de LugnéPoe.

Michodière, Les Vignes du Seigneur (avec Victor Boucher, Blanche Montel, Jeanne Véniat). Palais-Royal, C'est vous que je veux (Duvallès, Oudart, Paul Faivre, France EHys, Delynej Fabiplé, Champeaux),

Nouvelles

Répétitions générales et premières représen-

tations de semaine

Lundi, 12 novembre, à la Comédie-Française, en titrée, première ce théâtre) de Martine, pièce en ,çinq actes de M) Jean-Jacques Bernard. 'Mardi, 13 novembre, à l'Athénée (théâtre Louis Jouvel;), en soirée, répétition générale de Tessa où ̃ la Nymphe ait cour fidèle, comédie de Marguerite Kennedy et Basil Déan, adaptation française M. Jean Giraudoux. (Mercredi, première représen-

tation.)

Mercredi, 14 novembre, au théâtre, des Mathurins, en soirée, répétition générale de Chef, pièce de M. Drieu La Rochelle. (Jeudi, en soirée, première représentation.)

Jeudi, 15 novembre, au Rideau de Paris (Studio des Champs-Elysées), en soirée, répétition générale du Pantalon, de Car.l Sternheim.

Vendredi, 16 novembre, au théâtre de Dix-Francs (matinée exceptionnelle), répétition générale de Pleine lune.

>"̃ Au Trianon-Lyriique, en soirée, reprise du Comte de] Luxembourg, de Franz Lehar.

Samedi, 17 novembre,' au théâtre des Mathurins, en matinée, 19" gala, de la pièce en un acte. t-, Comédie-Française. La troisième matinée poétique aura. Ifeu samedi 17 novembre, à l'6 h.30.

̃̃̃»̃̃̃.̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃ CINÉMAS

Échos

Paramoùnt' .vi donner Cléopdtre, un des films d()ht la mise en scène auracouté le plus.cher, et réuni le plus de monde. Dix mille artistes im figurants' y prennent part. L'œuvre est signée Ceci] B. de Mille, coutumier de productions formidables comme les Dix commandements, pour n'en citer qu'une. Claudette Colbert, Warren William, Henry Wilcoxon, Gertrude Michaël s'inscrivent en tête de l'interprétation.

Kid 's Millions n'a pas seulement valu à son principal interprète Eddie Cantors un salaire des plus enviables, mérité par son talent et sa renommée, mais aussi, à titre de primo, de « bien joué », comme on dit au bridge, un voyage en Europe avec toute sa famille. Eddie doit séjourner plusieurs semaines à Paris. Quant à son film, les Artistes associés en préparent l'adaptation pour nos écrans.

David Copperfield, que la G.-M.-G. réalise à Hollywood aveo Georges- Gukor en tant que metteur en scène, jouit d'une distribution eolatante. Elle rassemble les noms de Frank Lawton, Freddie Bartholomew, Lionel Barrymore, Edna May •Oliver, Hugh Walpole, Lewis Stone, Elizabeth AIlan, Madge Evans, Masureen O'Sullivan, Roland Young, Jean Cadell, Basil Rathbone, Hugh Williams et Elsa Lanchester, qui n'est autre que Mme Charles Laughton.

PROGRAMMÉS

Agriculteurs. Angèle.

Aubert-Palace. Mam'zelle Spahi.

Bonaparte. Angèle, 15 heures, 21 heures. Cinéma des Champs-Elysées. Ce n'est pas un péché, 14 h. 30, 16 h. 30. 21 h 30.

Ciné-Madeleine. Les Hommes en blanc, 12 h., d3 h .58, >ii6 h. i3,it8 h. 43, 21 h. 15, 23 h. 50. Le dimanche, prej.mièrç séance à 10 heures.

çiné-Opéra. Angèle, permanent de 14 heures à 20 heures; soirée, 21 heures.

Colisée. Ademaï aviateur.

Ermitage-Club des Ursulines. La Chanson de l'adieu. La Chanson

de l'Adieu

ERMITAGE

CLUB DES DRSCLINES.

72, Champs-Elysées (

Gaumont-Palaco. Trois de la marine. Tous les jours 15 h. et 21 h. Jeudi, samedi dimanche 14 h. 30. Mas-Linder. L'Orage, perm. de 14 b. à 1 h. du matin. La Pagode. Symphonie inachevée, perm. de 14 h. 15 à; 1V heures; soirée, 21 heures.

Les Miracles.- Notre pain quotidien, permanent de 14 h. 30 à 18 heures; soirée, 21 h. 15.

Olympia. La Dame aux camélias.

Panthéon. Little miss Marker, Thenotorious Sophie Lang, perm. de 14 h. 30 à 19 h. soirée à 21 heures. ïarainount. L'Ecole des contribuables, perm. de 9 h.90 à 2 heures du matin.

Raspail 216. L'Emprise, matinée, 15 h.15; solrée,21 h.15.

T. s ,llw

PROGRAMMES DU LUNDI i2 NOVEMBRE

,(K',

\Badic-Pahis (long. d'onde 1.64S mètres, 75 kw.). A >6 b. 45, Culture physique; 7 h., Disques; 7 h. 15, °fl£vue de presse; 7 h. 45. Culture physique; 8 h., Distfues; 12 h., Orchestre avec chant; 13 h. 20 et 16 h., Cours; 18 h. 13, Météo; Communiqué agricole; Chroni-que des livres; Chronique cinématographique; 10 h. 10, Causerie; La vie pratique; 20 h., von Quichotte (Massonet); Résultats sportifs; Chronique; 22 h. 80, Dan-

cing. p

Tour EifFEi. (long. d'onde 1.389 mètres, 15 kw.). A 12 h, 30, Paris-P.T.T. 13 h. 15, Revue de presse; 'Chroniques et Cours; 14 h. 45, Relais Colonial: Musique légère; 16 h., Tourisme; 17 h. 45, Journal parlé; 18 h., Magazine; 18 h. 30, Quart d'heure du théâtre; Actualités; 19 h. 15, Météo; Résultats des courses; 19 h. 30, Concert symphonique; 20 h. 30, le Premier voyage de Suzy, opérette radiophonique en un acte.

Paris-P.T.T. (long. d'onde 481 mètres 7, 7 kw.), A 8 h., Revue de presse; 11 h., Strasbourg; 12 b., Tourisme; 12 h .15, Concert; 14 h., Disques; 17 h., Cours d'interprétation musicale; Causeries; 19 h. 45, Chronique aéronautique; 20 h., Disques; 20 h. 30, Variétés. POSTE Parisien (long, d'onde 312 mètres 8, 60 kw.). A 7 h. 10, Disques; 7 h, 30 et 8 h. 20, Revue de presse; 12 h. 5, Concert d'orchestre; 18 h. 85, Cours; Causerie "Disques; 19 h. S, Journée sportive; Journal parlé; 19 h. 30, Intermède de harpe et Disques; 20 il. 20, Demi-heure d'humour; 21 h. 55, Musique de chambre; 22 h. 25, Musique légère.

Bordeaux-Laf. (long. d'onde 278 mètres 6, 13 kw.).A h., Paris-P.T.T.; 11. h., Strasbourg; 12 h. 5, Con-

sert; A3. h., Paris-P,T.T.; 14 a., Bissues. u ft p, Re-

Au cours de cette matinée qui sera 3a 201. de la série, un hommage sera rendu à Louis Payen flui fut l'organisateur de la première. y 9

Opéra-Comique. Mardi 13 novembre, pour la troisième représentation de l'abonnement du mardi (série B), Carmen sera donné avec Mlle Jennie Tourel (Carmen), M. Verdière (Don José), Mlle Jane Rolland (Micaëla), M. Jeantet (Escamillo), M. Poujols (le Dancaïre), M. Paul Maquaire (le Jlemendalo), Mlle Chellet (Frasquita), Mlle- Mattio (Mercedes), M. Bouvier (Zuniga), M. Marcel Enot (Morales), M, Derroja (Lillas Pastia). Orchestre ious la direction de M. G. Cloez.

Gymnase.– Cinq dernières de l'Assaut M. Henry Bernstein a décidé de donaer jeudi 22 novembre la répétition générale de sa pièce nouvelle en cinq actes Espoir. L'Assaut ne sera plus joué que jusqu'à mercredi) inclus. A partir de jeudi, relâche pour les dernières répétitions û'Espoir. P P

Trianon-Lyrique. Une série des représentations du Comte de Luxembourg commencera vendredi 16 novembre.

Music-halls.}

Folies-Bergère. Folies en folie, grande revue de MM. Hermite, Le Seyeux et W.iliemete, avec MisiingufiU et Randall. -illemetz, avec

PROGRAMMES

DES SPECTACLES DU DIMANCHE il NOVEMBRE THÉÂTRES

Opéra, 20 h; Roméo et Juliette.

Lundi, 20 h. Hamlet, la Vie de Polichinelle. Comédie-Française, 20 h. 30. Les Affaires sont les affaires.

Lundi, 20, h. 45 Quitte pour la peur, Martine. Opéra-Comique, 20 h. 45 (gala). La Vie de bohème. Lundi relâche.

Odéon, 20 h. 30. Pile ou face.

Lundi, 20 h. 30 le Misanthrope, le Médecin malgré lui. Théâtre national populaire, 20 h. 30. Cinéma, Ambassadeurs, 21 h. Miss Ba. Al

Arts, 20 h. 45. -r Le Goût du risque. Atelier, 20 h. 45. Rosalinde.

Athénée. Relâche.

Bouffes-Parisiens, 20 h. 45. Toi, c'est moi, Châtelet, 20 h. 30. Rose de France.

Comédie des Champs-Elysées. Relâche.

Déjazet, 21 h. J' t'emmène à la campagne. Deux-Anes. 21 h. En selle, pour la revue. Gaîté-Lyrique, 20 h. 30. Coups de roulis. Grand-Guignol, 21 h. JacK l'éventreur.

Gymnase, 21 h. 15. L'Assaut.

Madeleine, 21 h. 15. Le Nouveau Testament. Marigny, 20 n. 45. L'Ecole des contribuables. Michel, 21 h. Azaïs.

Michodière, 21 h. Les Vignes du Seigneur, Mogador, 20 h. 30. La Vie parisienne.

Montparnasse, 21 h. Cyclone, Voyage circulaire. Nouveautés, 20 h. 45. Les Sœurs Hortensias. Nouvelle-Comédie, 20 h. 30. L'Eté.

Œuvre, 21 h. 30. Une femme libre.

Palais-Royal, 21 h. C'est vous que je veux. Porte-Saint-Martin, 20 h. 30. Fragonard. Saint-Georges. 20 h. 45. Le Discours des prix. Sarah-Bernhardt, 20 h. 45. Sapho.

Théâtre de Paris, 20 h. 45. Tovarltch.

Trianon-Lyrique, 20 h, 30. Madame Favart. Variétés, 20 h. 45. La Revue des Variétés. MUSIC-HALL*

Casino de Paris, 20 h. 30. Parade de France, a Folies-Bergère. 20 h. 30. Folles en folle.

Cirque d'Hiver, 20 h. 30.

•̃̃̃̃(̃̃̃̃̃̃̃̃̃

Rex. L'Hôtel du Libre-Echange.

Studio des Acacias. Queen's Aû'air, matinées, 14 h. 30 et 16 h. 30; soirée, 21 h. 15.

Studio Bertrand. Kayak, matinées à 14 h. 30 et 16 h. 30; soirée, 21 .heures.

Studio de !'Etoilo. Mascarade, permanent de 14 h. 80 à 17 heures; soirée. 21 h. 15.

Studio 28. Radio Folles, Alice au pays des merveilles. Ursulines Studio. XX' Sièole (Train de luxe).

CINÇMAS PAT=Ilt--WATANMI

CINÉMAS PATHÉ-NATAN

PARIS

MARIGNAN, Caravane (Charles Boyer,

Antiabellii).

MARIVAUX, Tartarin dt Taraaoon

(Rttlmuj.

MOULIN ROUGE, Un homme en or.

EMPIRE, Le prince de minuit (Henry

Garat).

IMPERIAL, Lo prince de minuit (Henry

Garât).

OMNIA CINE INFORMATIONS, Actua-

lités mondiales, L'Opéra de Paris.

VICTOR HUGO, SI, j'étais le patron

(Fernand Gravey).

ROYAL, Rapt d'enfants, Dollar et

whisky.

BARBES, L'or, Paris music-hall,

BELLEVILLE, Lac aux dames, La

femme en homme.

CAPITOLE, L'or, Paris music-hall.

DEMOUHS, Amok (série 7).

EXCELSIOR, L'or, Paris music-hall.

FEERIQUE, Le scandale, Galcha, fleur

du Japon.

LECOUHBE, Le scandale, Gaïcha, fleur

du Japon.

LOUXOR, Le dernier milliardaire, La

5" empreinte.

LUTETIA, Si j'étais le patron,

LYON, Le dernier milliardaire. Sur

scène Lou Parker et Edith Davis,

danses américaines.

MAGIQUE, Le scandale, Galcha, fleur

du Japon.

MAINE, Le scandale, Gaïcha, fleur du

Japon.

METROPOLE, L'or, On demande un

employé.

MONTPARNASSE. Le scandale, Galcha,

fleur du Japon.

MOZART, Amok (série 7).

PALAIS DES GLACES, Le scandale,

Gaïcha, fleur du Japon.

PATHE ORLEANS, Le scandale, Gal-

cha, fleur du Japon.

RECAMIÊR, Le scandale, Gaïcha, fleur

du Japon.

ROCHECHOUART, Le dernier milllar-

daire, Suzanne c'est moi.

SAINT-CHARLES, Le scandale, Gaïcha,

fleur du Japon.

SAINT-MARCEL, Amok (série 7). Sur

scène trio Jan, Jac et Jo, chan-

teurs fantaisistes comlq. au piano.

SELECT, Princesse Czardas, Deux pi-

cons grenadine.

BANLIEUE

ALHAMBRA D'ASNIERES, Arlette et

ses papas, Obsession.

CASINO DE CLICHY. Princesse Czar-

das, Deux picons grenadine.

COLOMBES, Le dernier milliardaire,

Police privée.

KURSAAL AUBERVILHERS, Arlette et

ses papas, Mauvaise graine.

KURSAAL BOULOGNE, Le grand jeu,

Explosion.

OLYMPIA DE CLICHY. Le dernier mU-

liardaire, Police privée,

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RADio-STaASBouna (long. d'onde 349 m. 2, 12 kw.). A 10 h. 45, Disques; U h., Concert; 12 h., Disques; 17- h., Rennes; 18 h. 30, Concert; 19 h. 30, Disques; 20 h. 30, Disques; 21 h., ConoerU

Droitwicb (ancien aaventry, long. 1,500 m. 150 k.).A 11 h. 45, Disques; 12 h. 35, Orgue; 18 h., Concert; 14 h. 50, Disques; 16 h., Sonate; Orchestre; 17 h. 15, Dancing; 19 h. 5, Plain-chant; 20 h., Comédie; 22 h., Récital de vliolon; Orchestre et Dancing.

Londres-Régional (long. d'onde 342 m. 1, 50 kw.). A 10 h. 45, Concert; 12 h., Orgue; 13 h. 30, Disques; 14 h., Concert; 16 h., Disques; 18 h. SQ, 19 h.. 15 et 21 h., Concert; 22 h. 10, Dancing.

Bruxelles-Français (long, d'onde 483 m. 9, 15 kw.}.–12 h., Disques; 13 h. 10, Orchestre; 17 h,, Musique de chambre; 18 h. 30, Sketch; 18 h. 45, Disques; 20 h., Phèdre, tragédie en 5 actes de Raolne.

Radio-Luxembourg (long. d'onde 1,304 m., 150 kw.), A 7 o. 45, Disques; 12 h., Concert varié; 13 h. i5, Dis.ques; 18 h. 30, Musique légère; 19 h. 35, Concert varié; 21 h. 15, Extraits de filme; 21 h. 30, Concert varié; 22 h», Disques et Dancing.

BARCELONE (long. d'onde 377 mètres 4, 7,5 frw.). A 12 h., 13 h., 15 h., 18 h. et 19 h., Disques; 21 fa. 10, Concert; 82 h.30, Musique militaire.

Radio-Milan (long. d'onde 368 mètres 6, 50 kw.). A 10 h. 30, Trio; 12 h., Concert; 15 h. 45, Chants; 16 h. 10, Dnncing; 18 h. 20, Concert; 19 h.. Disaues; 2J h., Musique de chambre,

Radio-Rome (long. d'onde 420 mètres 8, 50 kw.), « A il h. 30, Disques; 12 h. et 1G a., Concert; 18 h., Dtoques 19 h. 45, Relais de Milan; 20 h. 45, Actualités;] 21 h., Variétés. Radio-Varsovie (long, d'onde 1.339 m. 2, 120 kw.).– < A 11 h. 10, Concert; 12 h. 5, Disques; 14 h. 45, Concert; 16 h., Récital de chant; 17 h. 15, Musique légère; 19 h, et 20 h., Concert vaiM; 21 h. 35, Musique de danse. Radio-Prague (long, d'onde 470 m. 2, 120 kw.). A 16 h. 20, Disques; 16 h. 45, Récital de <hant; 18 h. 30, Film radiophonique 19 li., Chansons; 20 h. 10, Festival Borodiae; 21 h. 15, Disques.

Langenbero (long. d'onde 455 m. 9, 100 kw.).. A 12 11., Concert varié: 15 h., Berlin; 16 h.. Poésies ;i 18 h. 30, Disques; 19 h. 15, Suite radiophonique: 21 h. 30, Concert.

ÏÎIPPISMB

Courses à Saint-Cloud

Le prix Thomas-Bryon, doté de 50,000 francs* sur 1,500 mètres, pour chevaux de 2 ans, et le prix de l'Elevage (épreuve d'étalons), doté de 40,000 francs, sur 2,400 mètres, pour chevaux entiers de pur sang anglais, de, 3 à 6 ans, de tout pays, étaient les deux épreuves importantes de cette réunion de clôture des courses plates. Le prix Thomas-Bryon, disputé par quinze concurrents, a été pour Sanglot (85 francs), à M. Henry Ternynck, qui, jusqu'à la ligne droite, était dans les derniers; alors il entrait en lutte avec Le Cyclone II et parvenait à le battre d'une tête. A deux longueurs derrière eux Corne In pronait la troisième place.

L'autre épreuve réunissait neuf partants, Menée d'abord par Revendi et Grand Lama, celui-ci gardait le meilleur jusqu'à l'entrée de la ligne droite où le favori Silver Plated (16 francs) à M. Lawrence se lançait à sa poursuite et le devançait d'une longueur et demie au poteau, Grand Lama. et Revendi, presque ensemble, prenaient les 2* et.1 3" places.

Autres gagnants Naaman (34 francs); Samarkand (120 fr. 50); The Governor (86 francs); Farfadette (39 fr. 50).

Demain, lundi, courses à Enghien. AVIS IMMOBILIERS

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Le seizième anniversaire de l'armistice

̃•'̃ -̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃>̃̃ Wm ̃ !̃̃̃̃̃̃̃̃>̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃̃'

Si, eri raison du deuil national prescrit à la îmémoire du roi Alexandre 1" de Yougoslavie, les monuments publics de Paris n'ont pas été illuminés hier et ne doivent pas l'être, ce soir, Paris ta pavoisé avec plus de soin que jamais. Les couleurs nationales n'égaient pas seulement l'Hôtelde- Ville, les mairies, le palais des beaux-arts de la ville de Paris, la statue de la place de la République, l'église Saint-Laurent, la préfecture de police, le Palais de. justice, le tribunal de commerce. Des drapeaux français, auxquels se mêlent jsouvent ceux des nations alliées, décorent la plupart des maisons des grandes artères et l'on en jvoit jusqu'aux fenêtres des rues de moindre importance. Un vent léger, souvent imprégné de gouttelettes fines, agite doucement les emblèmes dans la grisaille d'une journée d'automne bien faite pour un mélancolique recueillement. Dans les rues, des femmes vendent des bleuets fabriqués aux Invalides par des mutilés de guerre. L'empressement avec lequel les passants répondent à cet appel ne suffirait-il pas à témoigner ique les Français n'oublient pas?

Ce soir, le maréchal Pétain ranimera la flamme isùr le tombeau du Soldat inconnu qui a été enIfturé, toute la journée, d'une foule pieuse^

A l'Arc de Triomphe

Dès 9 h. 30, la foule s'est massée le long de N'avenue des Champs-Elysées et ses rangs sont (plus denses à mesure qu'on s'approche de la place de l'Etoile. Le service d'ordre placé sous la direction de MM. Langeron, préfet de police et Paul iGuichard, directeur général de la police municipale, est assuré par des gardes mobiles à pied, armés du mousqueton, qui font la haie sur le parcours Aux carrefours sont rassemblés des-pelotions de la garde républicaine et de la garde moIbile à cheval.

Les officiers de réserve, porteurs des drapeaux Ides régiments, qui "ont pris part à la guerre de 11914 et qui ont été dissous étaient rassembles à HO h. 15, sous la voûte de l'Arc de Triomphe, rendant ainsi un pieux hommage au combattant inconnu qui repose sous la dalle.

A 9 h. 45, M. Régnier, ministre de l'intérieur, test venu s'assurer personnellement des dispositions prises pour le service d'ordre. Tandis que des troupes qui participeront au défilé, se rassemblent, les autorités officielles et les délégations d'anciens combattants et des pupilles de la Najtion viennent occuper les emplacements qui leur sont réservés.

Arrivent successivement le général Maurin, le nouveau ministre de la guerre, MM. Louis Marin, ministre d'Etat; Jacquier, ministre du travail; Mandel, ministre des P. T. T.; Henry Roy, ministre des travaux publics; le maréchal Pét.am; M: Pierre Laval, ministre des affaires étrangères; MM Fernand Bouisson, président de la Chambre; Jeanneney, président du Sénat Piétri, ministre de la marine; le général Denain, ministre de l'air; Pernot, ministre de la justice Mallarmé, ministre de l'éducation nationale bientôt suivis du gétoéral Weygand, inspecteur général de l'armée, qui rejoint dans une enceinte réservée les officiers généraux français et le corps diplomatique, au !m il i eu -duquel on reconnaît les uniformes des attachés militaires étrangers. M. Flandin, président Su conseil, vient rejoindre les ministres présents. M Contenot, président du Conseil municipal, arrive ensuite, suivi du général Laure, chef du (cabinet militaire du général Maurin. Comme les années précédentes les personnalités officielles se groupent devant l'Arc de Triomphe, face aux juhamps-Elysées.

Le président de la République arrive par l'ayehuo de Friedland, tandis que retentit la sonnerie !« Au drapeau ». Le gouverneur militaire de Paris et les troupes massées sur la place même, lui rendent les honneurs. La musique de la garae Ijoue ensuite la Marseillaise.

M. Albert Lebrun s'avance vers l'Arc de triomphe en passant devant la haie des drapeaux rangés autour de la tombe du Soldat inconnu. Un coup de canon qui fait résonner les voûtes S3u monument donne le signal de la minute de silence, tandis qu'un clairon sonne P « Appel aux morts .».

Dans une même communion, les milliers de manifestants assemblés aux abords de lArc de jtriomphe se recueillent. Une seconde salve rompt l'émouvant silence. La musique de la garde joue (la Marseillaise; ié défilé, ya commencer,; il est fexactement 11 h. 5.

Le défilé des troupes

1 Précédé, par deux gardes républicainss", à chefval, qui. sont armés du revolver qu'ils portent levé à la hauteur de l'épaule, le général Gouraud gouverneur militaire de Paris, passe devant U président de la République et la tombe du Soldat inconnu qu'il salue du sabre, puis il se felace face à l'Arc de Triomphe. le' ol technique

Les porte-drapeaux de l'Ecole polytechnique ouvrent la marche suivis des élèves de' notre grande école. Leur défilé est particulèrement remarqué par sa tenue et son entrain. Les saintcyriens, précédés de leurs majors, leur succèdent. [Viennent ensuite les drapeaux et les troupes de ja garde républicaine, de la garde mobile, des pompiers qui1 ont revêtu, pour la circonstance, le Nouveau casque nickelé; l'infanterie coloniale; Jes troupes des chars d'assaut les fusiliers )m.arins; les chasseurs à pied qu'une Sidi-Brahim iallègre entraîne d'un pas. redoublé; les troupes de l'aviation, représentées par les escadrilles de base 104 de Dugny, les détachements de l'aéronautique maritime, les aérostiers et l'infan- iterie de la 10* division.

La foule applaudit et salue le. passage de chaque drapeau et étendard,

Ce sont ensuite les fanfares des escadrons de cavalerie de la garde républicaine à cheval, des gardes mobiles montés, des dragons, des cuirassiers,' suivis de. leurs sections de mitrailleuses. Les troupes se dirigent de l'avenue Hoche à l'avenue d'Iéna. L'allure juvénile des soldats, et ides cadres est particulièrement remarquée. Le matériel moderne de l'armée française !figure également cette année à la cérémonie du [l'6* anniversaire de la victoire et de l'armistice. [Les sections de mitrailleuses sur side-car et autoichenilles passent rapidement suivies des automitrailleuses sur chenilles, des chars d'assaut et ides batteries de 75 sur tracteurs. Les ovations kle la foule s'adressent directement aux formations motorisées et à leur organisateur, le général Maurin, ministre de la guerre, qui a su donter à notre armée un matériel technique appro-

prié.. .̃•'

Dès que le défilé est terminé, le président de ?a République va serrer la main du général Gouiraud et le charge de féliciter les troupes en son nom. M. Albert Lebrun, suivi du général Brajconnier, de sa maison militaire, remonte en voi|jire et regagne l'Elysée.

Au passage ou à l'arrivée des voltaires conduiisant à l'Arc de Triomphe les personnalités officielle des cris de « :Vive Doumergue » » se sont iélevés, poussés par les nombreux curieux massés ge long de l'avenue des Champs-Elysées et autour ̃de la place de l'Etoile. Des manifestants se sont également formés en cortège et ont descendu l'avenue des Champs-Elysées jusqu'à la Concorde. Avant que ne soit rendu au Soldat inconnu et à tous les morts français et alliés de la guerre ieet hommage officiel, des délégations étaient vejuues à l'Arc de Triomphe déposer des fleurs sur lia dalle sacrée.

Les Croix de feu ont accompli dès 8 heures ce ipieux pèlerinage; un peu plus tard la confédétration générale des anciens combattants et l'union idépartementale de la Seine se sont rendus sur le (tombeau dii Soldat inconnu. Les' veuves de guerre se sont jointes à eux ainsi" que les candidats aux grandes écoles militaires.

M. Philippe Roy, ministre du Canada, est également allé s'incliner dans la matinée sur la dalle gacrée.

M. François Piétri, ministre de la marine, se ï-endra ce soir à 21 h. 30 à l'Arc-de-Triomphe pour s'incliner devant le tombeau du Soldat ia-

jp.onnp'

LA JOURNÉE: DERNIÈRES NOUVELLES Services télégraphiques et téléphoniques du ëemp© Informations particulières et enquêtes

Les félicitations aux troupes

A l'issue de la revue, le président de la République a adressé la lettre suivante au ministre de la guerre

Mon cher général, ̃̃̃̃̃.

Je vous prie de transmettre aux troupes ayant pris part à la cérémonie qui a eu lieu à l'Arc de triomphe, à l'occasion de la* fête de 'l'armistice, toutes mes félicitatious pourjeur belle tenue.

Je lève les punitions, à l'exception de celles que les chefs de corps jugeraient devoir maintenir pour raisons graves de discipline. `

Je vous prie, en outre, d'exprimer ma satisfaction aux autorités et services qui ont assuré parfaitement l'organisation de la cérémonie.

Veuillez croire, mon cher général, à mes meilleurs sentiments.

` ALBERT LEBRUN.

Le ministre de la guerre a transmis ces félicitations au général gouverneur militaire de Paris par la lettre suivante

̃ Le ministre de la guerre

à M, le général, gouverneur militaire de. Paris, J'ai l'honneur de vous transmettre copie de la lettre que je reçois de M. le président de la République à l'issue de la cérémonie de ce jour.

Je vous prie de la porter, par la voie de l'ordre, à la connaissance des troupes ayant pris part à la revue, en leur adressant mes félicitations personnelles. ̃ maurin.

Le président de la République, a également adressé à M. Franco fe Piétri, ministre de la marine, la lettre suivante

Mon cher ministre,

Je vous prie de transmettre au détachement de marine ayant pris part ce matin à la cérémonie qui a eu lieu à l'Arc de triomphe h l'occasion de la fête de l'anniversaire de l'armistice, toutes mes félicitations pour sa belle tenue. ̃

Je lève les punitions, à l'exception de celles qui, dans l'intérêt de la discipline, ne vous paraîtraient pas susceplftles de bénéficier de cette mesure gracieuse. Veuillez agréer, mon cher ministre, l'assurance de mes meilleurs sentiments. ALBERT LEBRUN.

M. François Piétri,. a transmis les" félicitations du président de" la République aU' capitaine de frégate commandant le bataillon des fusiliers ma-' rins dans les termes cï-dessous Mon cher'commandant,

C'est un grand plaisir pour moi de porter à votre connaissance la lettre que M. le président de la République m'a adressée à l'issue de la cérémonie qui a eu lieu à l'Arc de triomphe à l'occasion de la fête de l'armistice.

Les fusiliers marins, par leur tenue impeccablé et leur fière allure, font honneur à la marine et se montrent dignes de leurs aînés, héros de Dixmude et de l'Yser Aux éloges du chef de l'Etat, je joins l'expression de ma vive satisfaction.

Dans les ministères

M. Marcel Régnier, ministre de l'intérieur, a déposé une palme au pied du monument aux morts élevé dans la cour du ministère. Les membres du cabinet et le personnel du ministère assistaient à cette cérémonie au cours de laquelle le président de l'association des anciens combattants du ministère de l'intérieur a rendu hommage à la mémoire des morts pour la patrie.

Au ministère des finances, M. Germain-Martin, entouré des directeurs du ministère est allé s'incliner ce matin devant la plaque érigée à la mémoire des agents des finances morts au champ d'honneur.

En présence de M. Georges Mandel, ministre des P. X T., les directeurs et chefs.de service, les délégations du personnel du ministère des _P. T. T. ainsi que les représentants de l'association des anciens combattants et mutilés des P. T. T. se sont réunis aujourd'hui à midi devant le monument élevé aux fonctionnaires de cette administration morts pour la patrie.

Après deux minutes de recueillement, des gerbes ont été déposées au pied du monument par le ministre et par le président de l'association des anciens combattants.

M. Cassez, ministre de l'agriculture, entouré du personnel de son cabinet, des directeurs, chefs de service et hauts fonctionnaires du ministère, a déposé aujourd'hui une gerbe de fleurs sur la plaque commémorative des- agents du ministère de l'agriculture morts pour la France.

Commémorations diverses

A la mémoire de Georges Clemenceau

Les membres du comité directeur de la Société des amis de Georges Clemenceau M. Jeanneney, président du Sénat; le maréchal Pétain, le professeur Gosset, MM. Nicolas Piétri, Marcel Pournin, Georges Wormser, auxquels s'était joint M. Autrand, ancien préfet de la Seine, sont allés déposer, ce matin, une gerbe de fleurs rue Franklin, sur la table de travail de l'ancien président du conseil. M. André Tardieu, malade, n'avait pu accompagner ses collègues.

Une gerbe de roses, fleurs préférées de Clemenceau, a été déposée, au nom de la ville de Paris, au pied du monument élevé à la mémoire de l'ancien président du conseil, avenue des Champs-Elysées. M. Victor Constant, vice-président du Conseil municipal, et M. Pierre Godin, qui fut te chef du cabinet de l'ancien ministre de la guerre, sa sont rendus au Colombier (Vendée) pour déposer, au nom de. la. Ville, des roses sur la tombe de Clemenceau. ̃̃•̃

Le Front national a fait déposer des couronnes de lauriers sur le tombeau du maréchal Joffre au pied de la statue du général Mangin, et, en mémoire du roi Albert I", devant le monument de la Belgique et de la France, avenue Montaigne au pied de la statue du maréchal Gallieni, au pi!ed de la statue de Clemenceau et devant la statue de Déroulède.

Une couronne de lauriers à la mémoire du roi Alexandre de Yougoslavie et une couronne de lauriers à la mémoire du Soldat inconnu ont été portées en tête du cortège du Front national qui est allé de la statue de Clemenceau à l'Arc de Triomphe.

Aux monuments aux morts des abattoirs, une gerbe a été déposée par le comité du souvenir. Au cimetière Montparnasse, les amis d'André Lefèvre ont fleuri sa tombe un groupe s'est recueilli devant le tombeau des victimes du dévouement.,civil. Des fleurs ont été déposées au pied du chêne de nos morts, 70, avenue Foch, par les soins de l'œuvre des chênes célèbres, fondée par M. Eugène Figuière.

A la station « Richelieu-Drouot », devant le monument élevé à la mémoire des agents du Métropolitain tombés au champ d'honneur, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de, Paris a rendu aujourd'hui un hommage à leur mémoire.

Des fleurs ont été déposées au pied du monument par la direction de la compagnie et l'Association des anoiens combattants -du métropolitain^ Le comité du Souvenir littéraire a décidé de rendre hommage aux poètes morts pour la France par une visite chaque année au cimetière du Père-Lachaise. La première de ces réunions a 'eu lieu aujourd'hui, à 14 heures, devant le monument aux morts de, Bartholomé, sous le patronage de M. Georges Huisman, directeur générai des beaux-arts, et sur d'initiative de M. Guilllot de Saix. M. André Dumas a prononcé une allocution. Des poèmes ont été dits par Mlle Fanny Robiane, MM. Pierre Faubert et Albert Debeaudry.

Les cérémonies religieuses

Ainsi que nous le signialions hier, différentes c'érémbnies religieuses se sont déroulées aujourd'hui à la mémoire des morts de la guerre. La messe commémorative de la Victoire dite par l'abbé de l'Epinois à midi en la chapelle Saint.Louis des Invalides a été présidée par le cardinal Verdier, archevêque de Paris. Des représentants du gouvernement y assistaient.

A 16 h. 30, a eu lieu, au temple israélite de la rue de la- Victoire, aiùsi que chaque. âBnéet une

cérémonie solennelle.

PIÉTBI.

? A ce service, qui a été célébré par les soins de l'initiative du Souvenir français, et qui est comme la suite naturelle de la messe funèbre célébrée, aux mêmes fins, au cours de l'été à Notre-Dame' et de la cérémonie protestante, le grand rabbin Julien Weill a dit les prières e.t prononcé l'allocution de circonstance; •'̃• '̃' '̃'̃ y: ;'>t."><3?

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te Relais sacré » ?

Comme il avait été prévu, ce matin, à 5 h. 30, des anciens combattants belges résidant, en. France, se sont rendus à l'Arc de Triomphe, où1 ils, ont allumé un flambeau qu'ils avaient mission de porter à Bruxelles, sur la tombe du Soldat inconnu belge. Un peu avant l'heure fixée, alors qu'une aigre brise souff lait sous l'arcche triomphale, deux automobi!les ornées de,fanions aux couleurs nationales,, belges s'arrêtaient place de l'Etoile. Les anciens combattants belges en descendirent. Der^ rière les drapeaux de la fédération nationale des combattants belges et des amicales de la jeunesse, marchait, en uniforme, le porte-drapeau de la fédération, tenant à la main un flambeau nickelé, enrubanné aux couleurs françaises et belges. Puis, venaient les membres de la délégation composée de MM. Demeydts, administrateur dé la fédération nationale des combattants belges; Verbruggen, président fondateur des «amicales dé la jeunesse; Aeteers, administrateur fédéral, président de la section de France; Remacle, vice-^ président; Mlle Ilutgeerts, secrétaire générale, et M. Heuse, président de la section de Paris.. Après que la délégation se fut'recueillie et que les drapeaux se. furent inclinés, M. Heuse s'agenouiilla sur la dalle sacrée et alluma le flambeau. La délégation se retira alors et prit place dans les voitures, qui, partirent en. direction de Bruxelles.^ Le Front national aux Champs-Elysées Dès 13. h. 30 une vive animation régnait, c|t après-midi, aux Champs-Elysées^ Les nombreuse associations patriotiques, répondant à l'appel du Front national, ont rejoint leurs points de rai lié^ ment et f sous, les pancartes, lès fanions, les dea- peaux ;fô' grand public de Paris, .où les'anciens combattant dominent, s'apprête à çéléhi'er l'.annïi yersaire de la Victoire. ̃•• C'est répétition du cortège nocturne d'hier soir, mais à la longue théorie des anciens combattants Croix de feu, Union nationale des combattants, Association Marius Plateau, d'autres encore se sont joints les Jeunesses patriotes, les ligueurs d'Action française, les membres de la Solidarité nationale, ainsi que tous les groupem ents nationaux qui, en rangs serrés et dans un ordre parfait, accomplissent le pèlerinage à l'Arc de triomphe. p p

A 15 "heures," l'imposante colonne qui s'est rassemblée autour du Grand-Palais s'est mise en marche devant une foule nombreuse rangée' le long des trottoirs.

Qjà. ne signale .aucun incident.

Une manifestation

d'anciens combattants paoifistes

Les anciens combattants de diverses âssoûifrtions pacifistes ont manifesté cet après-midi de la place de la Bastille'à la place de la Nation. Le cortège qui s'est groupé sans incident boulevard Riofeard-Lenoir comprenait environ 5,000 personnes au moment où, un peu après 14 heures il se mit en marche de la place de la Bastille. Il était précédé d'une pancarte sur laquelle était imprimé en gros caractères « Le serment des anciens combattants pacifistes ». Ce serment réclame le maintien des droits acquis et affirme le désir de paix des manifestants.

Par le faubourg Samt-Antoiuev la colonne ga>*gna la place -de la Nation où devait se faire la dislocation. Une foule nombreuse, msintentro par un -service d'ordre organisé par les partis communiste et socialiste, assista au défilé.

Dans les départements,

Versailles, 11 novembre.

Une cérémonie patriotique s'est déroulée ce matin à Versailles; des sociétés patriotiques accompagnées du maire de Versailles, M. Le Coz, de MM. Bonnefous, Henri-Haye, députés; des généraux Durméyer, commandant le département de Seine-et-Oise; Audemont, commandant d'armes; de M. Dauboyroux, secrétaire général de Seineet-Oise, remplaçant Je préfet se sont rendus tout d'abord devant le monument aux Versaillais morts pour la patrie, où des gerbes de fleurs furent déposées puils, précédé de la musique du 8* régiment du génie et de diverses associations d'anciens combattants, le cortège & gagné le cimétièpe dés Gohards où il a déposé, au nom de la ville dé Versailles, des couronnes sur les tombes des militaires français et alliés, inhumés dans ce cime-

tière. ̃̃ ̃

Par. ailleurs, à Garches, le conseil municipal, accompagné de sociétés patriotiques et des memj bres de la société des Croix de feu, s'est rendu devant le monument aux morts de Garches, puis de là au cimetière communal. Rouen, 11 novembre.

La commémoration de l'armistice a été célébré^, à Rouen, dans le calme et le recueillement, par

une manifestation patriotique sur la placé du Mâ-

rédhàl-Fôc4; devan,~ lé, monument ,l, apl,àce d,U M,a;;

rëfîhàl-Fo.ch, devant l,ë monument de ? victoirÉl

Autour de, ce monument s'étaient groupés, vers 10 heures, les anciens combattants, lés sociétés patriotiques de la ville, les délégations des çorpj| constitués, corps consulaires, magistrature ëtç'j Face au monument, dans la rue Jeannë-d'Arc, étaient venues se ranger les troupes de la garnison. Parmi lès personnalités présentes se trouvaient MM. Le Beau, préfet de la Seine-Inférieure Métayer, député, maire de Rouen; les membres du conseill municipal; les parlementaires les conseillers généraux; le général Lallëmand, commandant les subdivisions de Rouen, etc., etc. Auprès d'eux on remarquait également M. Paul Butelet, un Rouennais qui'fut « le chauffeur de l'armistice.»; c'est lui, en effet, qui conduisit en automobile vers le maréchal Foch, le 7 novembre 1918, le général, allemand Winterfeldj puis., vers le front, le capitaine von Helldor.ff, porteur des conditions de la capitulation. Après la remise de décorations, M. Le Beau, préfet, a prononcé un discours évoquant la;' mémoire des morts qui ont sauvé la pafrie. Puis a été observée la traditionnelle minute de silence. Les anciens combattants se sont ensuite formés en cortège pour gagner la cathédrale, !où, sous'là présidence de Mgr de la Vîllerabel, archevêque de Rouen, l'union nationale des combattants faisait célébrer un service à la mémoire de ses morts. Une allocution a été prononcée par un ancien combattant, l'abbé B'ùrel, curé de la paroisse Saint- j Joseph de Rouen.. D'autres cérémonies du Souvenir avaient égale- ment eu lieu, dans la matinée, au temple Saint- Eloi, à la synagogue, à, la mairie de 'Rouen, au s palais de justice, etc. Bar-le-Duc, 11 novembre. | l L'anniversaire de?,,la victoire a été célébré à Bar-le-Duc par une cérémonie au monument aux morts de la guerre, "où la municipalité a déposé une palme; un vin d'honneur suivi d'un banquet!, a réuni les anciens combattants. x La revue des troupes a été supprimée en raison j 1 du mauvais temps les illuminations et le bal des s Poilus ont été également supprimés en raison la mort de M. Poincaré. J 'i Lyon, if novembre. •,

Une messe solennelle a été célébrée ce matin à la primatiale Saint-Jean à la mémoire des morts de la guerre. Cette cérémonie était présidée par; le cardinal Maurin, archevêque de Lyon, entouré .de nombreux prélats, Dès cérémonies analogues ont eu ïièû simults- rnëmënt à;la synagogue' et au temple .protestant, Marseille, 11 novembre.

Le cortège traditionnel des associations d'anciens. combattants a été, cette année, légèrement modifié dans son itinéraire. Il s'est, en effet, dirigé vers 1^ Vieux-Port, pour marquer un arrêt à l'endroit où,: le 9 octobre dernier, a eu lieu l'attentat contre le ^roi Alexandre de Yougoslavie. Les anciens combat4an.t§ s.e. sont rendus .ensuite au moaument des tofe-

i biles. Des services religieux ont été célébrés à ̃ l'église des Réformés et au temple protestant. En raison du deuil national et du deuil particulier de Marseille, la commémoration de l'armisftice n'a comporté aucune manifestation-ayant un caractère de fête, ni aucune illumination. Des pèïlerinages d'anciens combattants ont eu lieu au ? cimetière serbe du Frioul et au cimetière britjaanique de Màzargues.. > Les cérémonies à l'étranger j o;v' v En Àngleteire ̃<̃̃̃̃'̃ Londres, 11 novembre, 1 'Somme chaque année, la cérémonie solennelle de l'ho^amage aux morts de la-guerre. a eu lieu à Londres, aujourd'hui, j pur anniversaire de l'armistîce, devant le cénotaphe, dans Whitehall. Dès 19 h. 45, les dignitaires de la cour, les membres du cabinet, les représentants du corps diplomatique, de l'armée, de la marine, de l'aviation, les membres du clergé accompagnés de la maîtrise de la chapelle royale, les représentants des diverses associations d'anciens combattants hritanniques et étrangères, avaient pris place au premier rang,, encadrant le monument, cependant qu'au centre, quelques minutes avant il heures, apparaissait le roi George.

Le souverain, qui était en tenue de campagne de maréchal; s'est alors approché du cénotaphe, ait pied duquel il a déposé une couronne de coquelicots.

A peine s?étâit-il redressé pour saluer que le carillon de l'horloge de Westminster annonça les deux minutes: de silence. Le prince de Galles et le,.duc d'York, portant tous deux l'uniforme d'offi- cier de marine s'immobilisèrent dans le salut, et; pieusement recueillie, la foule qui, en raison, du repos dominical, était ce matin plus considérable que les années précédentes, observait le silence.

• Aussitôt lafin du recueillement, qui fut marqué par un coup de canon, les trompettes de 1 aviation militaire britannique et les corps de fusiliers marins entonnèrent le « réveil ». En même tepms que cette cérémonie .était cé- lébrée dans Whitehall, des services religieux à l'intention des morts de la guerre avaient lieu à l'abbaye de Westminster etdans les églises do la capitale, cependant qu'a la cathédrale et dans toutes les églises catholiques une messe spéciale était dite, *<(><:̃> ̃ ̃̃:> A BiUIXftlIeS <;

~r'téaë hôt~ r correçpÓndànt }H%~tle,J.lief>.

iPW téléphone 'dg. notre correspondant pàriteûliet),

"• Bruxelles, il novembre. La commémoration de J'armistice a été ̃célébrée en Belgique avec la même solennité que lés années précédentes, A Bruxelles, une cérémonie du souvenir a eu lieu à la tombe du Soldat inconnu, au pied da la colonne du Congrès. Un cortège., d'anciens combattants, a défilé devant là tombe, puis les vétérans se sont massés aux abords de la colonne -du Congrès. La délégation des anciens combattants français était particulièrement nombreuse; les drapeaux des régiments de la capitale entouraient la tombe sacrée. Les membres du gouvernement, te bourgmestre Max, de nombreux officiers généraux étaient présents.

A 11 heures, Je roi Léopold III,, la reine Astrid et le prince Charles se sont inclinés pendant une minute de recueillement devant la dalle. Le canon, a tonné, la musique a joué en sourdine la Brabançonne. Le roi a déposé alors une grande couronne de fleurs cravatée aux couleurs nationales; avant de se. retirer, le roi Léopold a allumé lui-même à la flamme de la tombe du Soldat inconnu belge un flambeau qu'il a remis aux anciens combattants français. Ceux-ci ont quitté aussitôt Bruxelles pour Paris, et c'est ce flam)e,au qui sera -remis ce soir, à Paris, au général Gouraud, pour ranimer la flamme à la tombe du Soldat inconnu français, sous l'Arc de Triomphe. « À il h. 45, sous la conduite de l'attaché militaire, le général Rjedenger, les-anciens combattants français ont déposé des fleurs à la, tombe d.u.Poi.lu .inponmi à Laeken. "•'̃̃ ̃'̃'• î/pi> ?>*? '̃̃̃"̃. A Rome ;f y-" j: Rome, il novembre.

A i'be&à'sïonrànnîvëFsaïfë de l'armistice, une messe a été célébrée ce matin en l'église nationale de Saint-Louis-des-Français, en présence djune foule-considérable comprenant tous les membres de; la, colonie, française et au premier rpng de laquelle se trouvaient M. Charles Roux. ambassadeur de France près le Saint-Siège et le c.gmte de Dampierre, chargé d'affaires près le Quirinal, entourés- du personnel civil et militaire des deux ambassades.

̃ïïii" '•'• ̃" Rome, 11 novembre. •̃Une foule considérable a assisté, en dépit de la pluie, à la revue que lit Duce a passée sur la voie de' l'Empire, à l'occasion de la fête du roi. Des salves d'artillerie' ont été tirées- pendant toute la durée de la cérémonie, > v H'i v ~<* '«• A Senève ̃ ̃;̃ •' Genèye, 11 nbVèmbre. [Par téléphone 'de notre correspondant particulier) L'anniversaire de l'armistice a été célébré au- jourd'hui à Genève selon le cérémonial habituel, mais en présence d'une foule 'plus recéuïllie et plus nombreuse que d'ordilnaire. Tôt dans la matinée, les sociétés françaises et leui's drapeaux se sont rendus au cimetière de Châtelaine où des couronnes furent déposées devant le moHument aux morts de 1870. A 10 h. 45, au monument des volontaires suisses et des Français de Genève tombés lors de la grande guerre, M. Jean Pérori, consul général, de France, entouré de son personnel et des délégués, des associations d'anciens combattants, dont M. Jean Cassito, s'est longuement recueilli devant une foule émue. M. Jean Péron, ancien combattant) lui-même, a su trouver des. païsol86>exeelletitês pour faire 'appel à esprit dé concorde et à l'union de tous les Français et pour le maintien d'une trêve à des querelles byzautines. x..

̃Puis, entre les autorités françaises et les drapeaux des sociétés françaises et alliées, les délégations officielles ont lentement défilé. Gé fut enfin la minute de silence, lès passants s'arrêtant dans les rues pour écouter, tête découverte, la sonnerie des cloches.

A Belgrade

{Par téLéphone; de notre correspondant partimli^f) Belgrade, 11, novembre.

L'anniversaire de l'armistice a donné lieu à Belgrade à une émouvante cérémonie qui se déroule au, cimetière militaire français, où reposent trois cents soldats de la- grande guerre. En raison des événements récents, cette commémoration prit un caractère particulier de grandeur et de simplicité. Une foule ùtomense vint s'incliner devant les tombes qui avaient été fleuries par les enfants des écoles. Après, un court service funèbre, le charge d'affaires de France, M. Knobel, prononça, en Tabsënee de M. Naggiar, ministre de France,, actuellement à Paris, une: vibrante allocution rappelant la grandeur du sacrifice consenti par ces morts qui ont eu au moins -le privilège de reposer en jterre amie.

Ils sont venus de France,, continua -M. Knobeï, '^ôur mourir ici. Leurs cendres ont frémi en voyant un des leurs, un ancien corribattant comme eux, un idéaliste, réalisateur eomn>è eux,- un de ceux qu'ils avaient le plus aimés quitter sa patrie pour aller en- terre de France tomber au champ dshonneur de la paix.

L>orateuE évoqua ensuite le souvenir de MM. Poiftcàré çt Barthbu, deux grands Fiançais qui ainlaieht leur pays plus qu'eux-mêmes et lui donnèrent tout. \< ̃' -•<•. r; ) De cette ombre qui noua entoure, termina M. Knobel, se dégage la grande leçon d'union qui nous tera forts, ̃malgré l'adversité et aujourd'hui nos soldats continuent à dormir teur dernier sommeil à l'ombre du mausolée d'Oplenatz.j Une minute de silence fut ensuite observée et de nombreuses couronnes-furent déposées au pied du monument -aux. morts. Avant la cérémonie, le chargé d'affaires de France- avait déposé une couronne cravatée aux couleurs tricolores au pied du monument aux défenseurs de Belgrade. En U. R. S^S.

(Par dépêche, de. noire, correspondant particulier) j Moscou, 11 novembre. L'anniversaire de l'armistice n'a pas passé inaperçu en Union soviétique. A cette occasion, on ràppells l'importance de la victoire française. Se ^plaçant au point de vue socialiste, Mçscou voit dans le 11 novembre non pas tellement la victoire de la France sur rAllemagne que la victoire de la démocratie sur J'impérialisme, La P/qvda çubliicsous léHitrg i « Première, gapjta-.

lâtion de Compiègne », un article où elle dénonce les buts de l'Allemagne, ,«,:Les récents projets du gouvernement fasciste du troisième Reich suffisent à nous montrer clairement quels sont les buts qu'a poursuivis et que "poursuit encore l'impérialisme allemand ».

"x Du point de vue soviétique la victoire française de 1918 abattant l'impérialisme allemand a en effet permis au marxisme de se développer plus facilement. La Pravda faisant allusion aux Jïohenzollern, maîtres de cet impérialisme germanique ajoute:' « Qu'est-ce qui nous garantit que le sort des rois sans couronne», des. Krupp et autres, ne sera pas encorp pire que celui des empereurs allemands et qu'il ne faudra pas' encore pour accomplir teur destinée quatre années sanglantes ? » Là feuille communiste espère que la capitulation de l'impérialisme à Cojnpiègne sera suivie de bien: d'autres et fait confiance pour cela au prolétariatï germanique « la seule classe qui tienne encore dans ses mains le flambeau capable d'éclairer dans. l'avenir le grand peuple allemand », ̃̃• -•̃ 8 P p.

En Pologne

Varsovie, 11 novembre.

Le seizième anniversaire de l'indépendance de laç Pologne a été célébré avec une solennité inaccoutumée. Le maréchal Pilsudski, lo président de la République et le gouvernement au grand complet ont assisté à la revue -militaire sur le terrain de Mokotow. i Un sabre d'honneur, forgé dans* les aciléries de HautenSilésie, a été. remis au maréchal Pilsudski. Le pommeau porte. le blason de la famille Pilsudski et celui de, Bathori, ancien roi de Pologne. ̃TUn peu partout, sur le territoire de' la République, on a inauguré de nouvelles constructions ici une ligne de chemin de fer, là un pont ou un édifice public.

..Dans la capitale, tous les immeubles portent, avec le drapeau polonais, les portraits du maréchal et du président de la Republique encadrés de feuillages et de fleurs.

Les anciens combattants français et la colonie française de Varsovie sont allés en cortège déposer une cour.onng. sur. la tombe du Soldat inconnu polonais.

L'inauguration de la statue restaurée 1 de Paul Déroulède

%& statue "êé Paul Dér.bulède qui, nos, lecteurs s'en souvifenheht, avait été mutilée par deux antimilitaristes, a repris sa place devant le square Laborde. ̃•

A la demande de Mlle Déroulède, sœur du grand patriote, l'œuvre du sculpteur Landowski a subi une légère modification, La main gauche de Déroulède, qui était serrée, est maintenant largement ouverte..

La cérémonie d'inauguration a eu lieu ce matin, à 9 h, 45, sous la présidence de M. Contenot, président du Conseil municipal, assisté de plusieurs conseillers municipaux, parmi lesquels MM. Bour, 'Guillaumin, Ferrandi, Bucaille, de Pressac. La Ligue des patriotes, fondée par Paul Déroulèdefétait représentée par NI. Marcel Habert, compagnon de l'auteur des Chants du soldat, de nombreux délégués, et les drapeaux des différentes sections. Les Croix de feu appartenant à la 8* section s'étaient rassemblées au nombre de 150 sous la direction de leur président, M, Pinard, et d'un délégué du siège, M. Riche, frère de l'ancien sous-sejrétaire à l'air.

Des couronnes de fleurs naturelles, offertes par la Ligue des patriotes, les Croix de feu, le Front national, l'Action française avaient été déposées au pied de la statue. L'assistance fit cercle autour du monument devant lequel M. Contçnot prit, le' premier, la parole. 1

Après avoir rappelé que Paris a dédié à ce « mainteneur-des'consciences françaises une de ses voies les plus. belles, a apposé une plaque sur la maison où il naquit dans le 1" arrondissement, lui a "enfin élevé une statue en présence de M. Louis Barthou qui prononça, en cette circonstance, un de ses plus émouvants discours, M. Contenota^ ajouté}

Aujourd'hui, anniversaire de la victoire en laquelle !|'héroïquë « sonneur de clairon n'avait jamais cessé' de croire,, mais.dont il ne put contempler le radieux visage, les amis, les admirateurs, les disciples de Paul Déroulède, réunis par nos soins, communient de nouveau dans 16 souvenir de cet enfant de Paris, qui refléta si bien les sentiments ardents, indépendants des Parisiens d'hier et de toujours. Ce bronze résistera à la lente morsure des siècles comme il défierait, au besoin, les outrages des hommes. Grâce à lui, Déroulède, porte-drapeau d'une génération humiliée, continuera à profiler sur un de nos horizons parisiens son fier, et màlel visage de paladin et à offrir à nos descendants l'exemple" d'un Français sans reproche dont le bras ne voulut servir que de justes causes et dont le cœur pur et droit ne battit jamais et de quel rythme communicatif que pour la grandeur du pays, et la gloire de la France 1

M. Marcel Habert a commenté 'ensuite le symbole qu'ont voulu représenter les amis de Déroulède en transformant légèrement la statue. La main largement ouverte souligne que Déroulède était un homme de paix et d'union. N'est-ce pas lui qui a écrit « Et nous désapprendrons la haine à nos enfants. » M.' Marcel Habert a exhorté les Français de s'unir, en songeant à cette parole profonde du grand patriote. L'assistance a ensuite défilé devant la statue restaurée et s'est inclinée devant Mlle Déroulède.

Un scandale va-t-il éclater à Rouen? Une protestation

M. Alfred Chouard, entrepreneur de travaux publics, qui s'estime visé par l'information du Journal de' Ràuen que nous publions d'autre part, nous demande d'insérer la note suivante L'entreprise qui paraît être visée dans une affalre de travaux publics à Rouen, nous prie de protester de la façon la plus formelle contre les agissements irrégùlieiis qui lui sont imputés et déclare que toutes les opérations ont été faites d'une façon normale, les allégations citées dans les journaux émanant d'un chef de chantier étranger congédié.

Versailles, 11 novembre.

La villa de M. Franck Jay Gould, située à MaiSOns-Laffltte, avenue Picard, a été cambriolée. Les malfaiteurs ont dérobé pour plus de 20,000 francs de bijoux. Le commissaire de police de MaisonsLaffitte enquête.

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NOUVELLES JOE FOUT PARIS X « La prescience des romanciers et des poètes, observe M. Marcel Prévost,' en présentant à ses lecteurs le- nouveau roman d'Albert Touchard « la Guêpe », devance souvent les événenidnts. Bien après l'époque l'auteur remit son manuscrit à la Revue de France, un voyageur français était victime, en- Allemagne, d'une mésaventure presque identique à celle qui fait l'objet dit, tragique récit qu'on va lire. »

Nous avons* demandé 'M. Albert Touchard i «' Qu'est-ce que « te Guêpe » ?

En surface, nous a4-il répondu, Le drame d'une mis; sion secret en profondeur, uri$' véritable planche d'anatomie^ ethnique' s. ̃••; ` Il y,;d deux manières de nous rendre sensibles l'ati mosphère d'un pays, l'âme secrète d'une race. L'une, élémentaire, directe, subjective, ^procède de l'impression subie par le narrateur et qu'il s'efforce de reslU tuer.

L'autre, oblique, indirecte, mais combien plus pé-> nétrante parce que cheminant de l'extérieur vers l'intériéur est la manière dramatique. L'auteur met en scène des acteurs et les laisse vivre sous nos yeux )avec leurs gestes, leurs tics, Uiuf' langage, leurs inflexions de voix; le tout condensé en une sorte d'émanatlon sensorielle,] et, ..si l'on peut, dire, d' « odeur » de leur nationalité. C'est dans cëttë manière dramatique. que «,1a Guêpe fa. été' conçue.

•X-Ce. soir; à 20 h: 30, au lieu de diffuser Terre inhumaine, drame.' de. François de. Curel, le poste.

d'Etat de Paris-P. T. T consacéra son programme

à une Soirée de l'Armistice.,

¡:

Les conversations navales

(Par téléphone de notre correspondant particulier), Londres,, 11 novembre.

Le Sunday Référée, croit savoir que la raison pour laquelle les conversations anglo-américanojaponaises continuent est que le Japon serait disposé à fairg des concessions sur sa revendication d'égalité, en échange d'une restauration de l'alliance anglo-japonaise. Cette alliance serait facilitée .par la nécessité de résoudre le conflit du coton entre les deux p.ays et de développer les relations économiques de l'Angleterre avec la Japon et le Mandchoukouo. Ce journal fait ressortir que l'Allemagne a déjà réalisé une entente économique avec le Japon et il lui paraît que Je rapprochement anglo-japonais pourra avoir Comme conséquence d'orienter l'Angleterre davantage .yers l'ExtrêmeOrient dt le Pacifique et d'affaiblir, par conséquent son intérêt dans Ïe3 affaires de l'Europe. La conférence navale que! l'on projette pour 1935 et qui n'aura pas lieu nécessairement à Londres pourrait ainsi se résou-* dre en une sorte de médiation plus ou moins permanente de l'Angleterre entre les intérêts rivaux du Japon et des Etats-Unis uans l'océan Pacifique. D'autre part, selon l'Observer, les suggestions faites par la Grande-Bretagne au Japon afin de sortir de l'impasse où sont arrivées; les négociations navales de Londres seraient les suivantes 1° Si le Japon rejette définitivement les proportions 5, 5, 3 fixées ô. Washington pour les flottes américaine, britannique et japonaise, un traité de limitation des armements navals deviendrait impraticable, car la Grande-Bretagne, comme le gouverneraient américain, insiste sur le maintien des coefficients actuels.2° Dans ce cas, le Japon consentira-t-il, afin d'empêcher une course aux armements navals, à conclure un traité dont les coefficients 5, 5, 3, seraient exclus! mais qui contiendrait en guise de supplément, une sorte de « gentlemen's agreement » ayant pour objet de restreindre les constructions navales de trois puissances dans des limites à fixer?

3° Le Japon seraitil disposé à accepter une linuV tation quantitative des armements, c'est-à-dire une limitation du tonnage des navires de guerre et du calibre'des canons? f

m -"̃

Un discours du général Blücher sur la situation en Extrême-Orient

̃

A Kharabovsk, à l'occasion de la fête du 7 nbvemtore, le -général Blûcherï commandant les forces d'Extrême-Orient, a rappelé l'œuvre accomplie dans cette partie de l'Union soviétique.' il a signalé que dans la région de Khabarovsk la production de charbon a passé en un an de 241,000 tonnes à 3,300,000. Enfin, l'usilne de cracking pour les pétroles, qui vient d'être installée, va permettre de résoudre le grand problème des combustibles dont l'armée en particulier a tant besoin pour ses avions, ses tanks et ses groupes motorisés. Dans le domaine de l'instruction, le nombre des écoles a passé de 900 à 2,060 et on y reçoit 221,000 élèves.

A la revue, faisant l'éloge de son armée, le gén néral Blücher a déclaré

Notre armée rouge d'Extrême-Orient saura maintenir la paix sur les frontières de notre patrie. Au.cours des inspections récentes, l'armée d'ExtrêmeOrient a prouvé sa préparation solide. Si l'on y ajoute notre technique magnifique, nous pouvons déclarer que, notre frontière d'Extrême-Orient est actuellement fermée avec un verrou et que nous pouvons assurer la calme aux frontières de notre paye.

Le chef de l'armée rouge et les dirigeants soviétiques ont toujours, en effet, voulu une armée strictement défensive mais capable de résister à n'importe quelle attaque. Ces paroles répétées par le général Blücher aux portes de l'ExtrêmeOrient, prennent une importance toute particulière et constituent un avertissement sérieux) pour ceux qui seraient tentés de douter de la force de cette armée.

3Bn Folog-ile

La réforme de la Constitution n

Varsovie, 11 novembre.

La réforme de la Constitution polonaise, amorcée* devant la Chambre .au début de 1934, puis interrompue, sera poursuivie au cours des mois prochains.

La presse de droite annonce que le Sénat sera composée de deux tiers de membres élus et d'un tiers de membres nommés par le président de la République.

Une organisation centrale de la minorité allemande ` `: Varsovie, 11 novembre.

Une organisation centrale de la minorité allemande en Pologne sera créée prochainement, avec siège à Varsovie. Elle .aura pour but de coordonner les efforts des organisations minoritaires, en liaison étroite avec les représentants de cette minorité au Sénat et à la Diète.