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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1919-08-09

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 09 août 1919

Description : 1919/08/09 (Numéro 21215).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k243729f

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Paris, 8 août

BULLETÏÔU JOUR L'OCCUPATION DES TERRITOIRES RHÉNANS M. Louis Barthou a écrit dans son rapport sur le traité de Versailles « Il serait dangereux d'atténuer, par des concessions de détail et par des réductions de délais, la -garantie que l'article 428 donne à la France en fixant à quinze ans, sauf dans des conditions prévues, la durée d'occupation de la rive gauche et des, têtes de pont du Rhin. » Cette observation si juste s'impose à l'esprit, quand on lit la note que les puissances alliées et associées ont adressée le J28 juillet au gouvernement allemand, pour préciser le régime des territoires rhénans qui senont soumis à l'occupation militaire. La note du 28 juillet, dont le Temps a donné Jiier quelques extraits, ne nous est encore connue que par la traduction publiée en Allé-. maigne. Elle répond à deux mémoires que le sous-secrétaire 4'Etat allemand Lewald avait tfait parvenir à, la Conférence le 13 juillet. Elle accorde au gouvernement allemand certaines des satisfactions qu'il demandait et elle lui en refuse d'autres. Parmi les concessions qu'elle fait, deux semblent particulièrement importantes. Elles ont trait aux deux pouvoirs, législatif et exécutif, que les autorités allemandes exerceront dans les territoires occupés.

Les puissances alliées et associées admettent que « la législation présente et future du Reich allemand et des Etats confédérés, y compris «elle qui a été promulguée depuis la révolution allemande, sera applicable aussi dans les territoires occupés ». Cet engagement général ne comporte que deux réserves. D'une part, la haute '(commission interalliée des territoires rhénans <r- commission composée de quatre délégués, civils et instituée par la Convention du 28 juin -7conserve «le droit d'édicter des ordonnances i«pour assurer l'entretien, la sécurité et les beBoins des forces militaires des puissances alliées et associées ». D'autre part, cette même commission « aura à examiner, en chaque cas particuliler, dans quelle mesure ces lois (du Reich ou des Etats confédérés) ne portent pas atteinte S, la sécurité et aux besoins des forces combats tantes des puissances alliées et associées ». Les réserves ainsi formulées ne paraissent pas (suffisantes pour l'avenir. A mesure que le temps passera, des gens ingénieux pourront imaginer !outre-Rhin, des prescriptions quiv ne porteront pas positivement atteinte « à la sécurité et aux besoins » de nos forces combattantes, et qui pourront cependant nous occasionner de sérieux embarras. Quoiqu'il soit encore trop tôt pour que joe genre de manoeuvres se développe à ciel ouivert, on peut déjà en apercevoir quelques comJnencements. En voici un exemple.

On a publié à Berlin, le 26 juillet, une orfckHHiance du gouvernement prussien sur le statut des fonctionnaires « dans les territoiresfrontière menacés ». Rendue par le conseil des ministres, cette ordonnance est l'équivalent id'un de nos règlements d'&dniini$tration pudique, et" elle fait évidemment partie de ce que les puissances alliées et associées appellent la législation du Reich allemand et des Etats confédérés. Après avoir assuré une série ide garanties aux fonctionnaires prussiens des [régions « menacées », te texte en question continue ainsi « Les avantages résultant de la présente ordonnance ministérielle restent garantis aux fonctionnaires de la région de la Sarre, pendant tout le temps où ils seront régis par la Société des nations. L'ac-quisition éven- ttuelle d'une nationalité étrangère, effectuée conformément aux dispositions du traité de paix, ae change rien aux avantages résultant ide la présente ordonnance ministérielle. » Ces arrangements rappellent la fameuse loi Delbrûck. Des fonctionnaires prussiens d'une ré- gion dite « menacée » pourraient avoir la prétention de changer de 'nationalité, de s'en prévaloir auprès des alliés qui occupent les territoires rhénans, et de conserver néanmoins peur place dans les "cadres do l'Etat prussien. Pourrait-on affirmer que, par ce seul fait, ils « portent atteinte à la sécurité et aux besoins des forces combattantes des puissances alliées et associées »? Non. Certes, on aura toujours la ressource dff se débarrasser d'eux indiviiduelflement; mais l'ordonnance prussienne qui a été publiée le 26 juillet n'en montre pas moins que le fteieh ou les Etats confédérés peuvent édicter des' prescriptions gênantes pour nous, sans que la commission interalliée des territoires rhénans ait le pouvoir de les idéclarer inapplicables. Pourquoi ne s'en est-on pas tenu à la formule inscrite dans l'article 5 de la convention du 28 juin? La commission Ênteralliée des. territoires rhénans était chargée d'adapter l'administration allemande « aux ibesoins et aux circonstances de l'occupation militaire ». C'était bien plus simple et bien plus sur.

Dans le même article, la convention du B8 juin stipulait que radministration des territoires occupés contLnuerait « sous l'autorité du gouvernement central allemand* ». Ces mots n'étaient pas sans danger. Le gourveftoement allemand a aussitôt essayé d'obtemir davantage. Il voula'i't, semble-t-il, amener* les puissances alliées et associées à reconnaître d'autorité illimitée du Reich en matière admiinisfe-ative, et a garantir que l'on ne toucherait pas aux limites des Etats confédérés, telles qu'elles existent à présent sur la rive gauche 'du Rhin. Les puissances alliées et associées ont refusé à bon droit de se laisser entraîner j-usque-ïà. Mais elles ont admis qu'un « commissaire du Reich, représentant le pouvoir du Reich pourrait être reconnu par elles dans les territoires occupés.

C'est là une innovation importante que la convention du 28 juin ne prévoyait point. On ne .distingue pas bien les avantages qu'elle nous procurera, mais on n'aperçoit que trop les inconvénients dont elle nous menace.

D'abord la commission interalliée ne pourra pas- éviter de causer avec le commissaire du Reich. A vrai dire, elle conserve le droit de s'aboucher directement avec les autorités locales; mais le commissaire tâchera de s'interposer, et cela, n'abrégera généralement pas les discus.-sions. •' V '̃“̃ r.;

En outre, les puissances alliées li et associées admettent que le commissaire du Reich pourra être le représentant des Etats confédérés en même temps que celui du gouvernement central :« Si, écrivent-elles, les autorités compétentes des divers Etats* confédérés s'accordent sur la personne d'un seul et même commissaire, les puissances alliées et associées n'élèveraient aucune objection. » II est clair que le gouverne- ment prussien a accepté, sinon suggéré, le choix fait par le gouvernement du Reich. Le gouvernement bavarois, qui se considère toujours comme souverain du Pa'iatinat, refusera-t-il de déléguer ses pouvoirs au commissaire du Reich? Jusqu'à présent nous n'avons rien appris de pareil. Au lieu des trois autorités principales qui existaient sur la rive gauche du Rhin avant la victoire des alliés, empire, Prusse, Bavière, on va donc en avoir une seule, personnifiée par un fonctionnaire qui sera avant tout, bon gré mal gré, liiomme-lige de la bureaucratie prus- sienne. Et l'on arrive à ce résultat paradoxal, alors que la population même de la Prusse rhénane ne cesse de protester voir les propos tenue à la conférence de Duseldorf }eg 2j3. et

24 juillet contre la manière dont elle a "été administrée par les bureaucrates dé"' Berlin. M. Louis Barthou écrit dans son, rapport «II y avait, en dehors de l'annexion, d'autres moyens d'interdire l'accès militaire/ du Rhin et d'organiser sur la rive 'gauche un régime national, politique et économique, qui aurait assuré, conformément à leurs vœux, l'indépendance des populations. Mais il ne servirait à rien de discuter aujourd'hui, puisque la négociation poursuive entre les puissances alliées et asso- ciées a écarté ces conditions. » Peut-on demander, du moins, que les puissances alliées et associées ne contribuent pas elles-mêmes à perfectionner la centralisation et la prufsifleation de l'Allemagne? ♦-

DÉPÊCHES TELEGRAPHIQUES OES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU JS-CmpS Berne, 8 août.

La Gazette de Francfort communique qu'on peut compter, pour le 10 août, sur la réapparition du Bulletin de la Bourse. On croit que les Bourses de Francfort, de Berlin et de Hambourg fixeront le l*r septembre comme date de la reprise de tout le trafic des Bourses, quelques travaux préliminaires étant encore nécessaires.

Rome, 8 août.

Le Mattino annonce que les troupes françaises ont évacué Cattaro, où sont restées seulement les troupes italiennes.

Varsovie, 7 août.

Après quatre semaines de combats sanglants, les troupes polonaises viennent d'occuper Minsk. Un régiment de uhlans polonais, entré le premier dans la ville, a étéacclamé. Mayence, 8 août. Le général Gouraud est arrivé lundi à Mayence, où il s'est rencontré avec le général Mangin, dont il a été l'hôte à Kœnigstein. Le général Gouraud a quitté Mayence mardi, à bord du-vapeur Bismarck, se rendant à Cologne.

New-York, 8 août.

Le département de la justice a décidé d'entamer des poursuites contre les cinq principales fabri- ques américaines de conserves.

Le gouvernement est décidé à agir avec la plus grande énergie contre les accapareurs et les proftteurs..

Le président Wilson adressera aujourd'hui un message au Congrès à ce sujet.

NOS- FINANCES p (Le Sénat a abordé, hier, l'examen du projet de budget pour l'exercice 1019. Qu'on ne croie pas à une faute typographique. C'est bien du budget de 1919 qu'il s'agit, et non pas de celui de 1920. On aurait pu s'y; tromper.

Le dépôt du projet de loi qui concerne les ser- vices civils à assurer cette année remonte, en effet, au 24 septembre de l'année dernière. Seulement, le 18 avril 1919, une lettre du ministre des finances au président de la commission du* budget apportait diverses modifications aux propositions primitives. Dans tin rapport présenté au nom de- la commission du budget par M- Louis Marin, le 25 juillet dernier, sur un projet de douzième provisoire applicable au mois d'août, il -est dit a ce propos ••, Pour le budget de 1919, le projet de loi n" 5,005 fut distribué le 2^ septembre i»18.

Malheureusement, ainsi que nous l'avoiis rappelé dans divers rapports, avec, à l'appui, tous documents utiles, la commission du budget et le Parlement durent multiplier leurs efforts pour amener le gouvernement à modifier ses propositions, et notamment, à. réaliser un équilibre plus certain, à adapter le budget- aux circonstances nouvelles créées par l'armistice du di novembre 19tl8.

Le ministre des finances n'avait pu, évidemment, résister à la' pression de tant d'efforts. En est-il résulté un ensemble die dispositions répondant mieux au désir d'un équilibré « plus certain » ? A en juger d'après les critiques formulées hier par le rapporteur général 'de la commission sénatoriale des finances, on serait loin du but cherché. Pour faire face à 10 milliards 3li6 millions de dépenses, il n'est aligné que 8 milliards 700 millions de recettes ordinaires. Sans doute on observe des plus-values importantes mais un déficit n'en subsistera pas moins. Le rapporteur général en estime le montant final à environ 1. milliard. Or, selon son exposé, ce serait bien pis, en 1920. Les recettes atteindraient peut-être 13. milliards, y compris le produit des nouveaux impôts actuellement projetés; mais les dépenses totales ne seraient pas inférieures à 25 milliards. On devrait donc s'attendre à une insuffisance d'une douzaine de milliards.

On aurait certainement tort de reprocher au rapporteur général de la commission sénatoriale des finances les appréciations qu'il a soumises à la haute Assemblée, non plus sur le projet en discussion, mais sur celui qui.devra suivre pour l'année prochaine. En finances, comme en politique sociale, la prévoyance est une qualité essentielle. On conçoit, toutefois, .que l'alarme risquerait d'être vive si le déficit annoncé devait sembler vraisemblable; ce ne serait point pour faciliter les appels au crédit, d'ores et déjà annoncés.

Aussi le ministre des finances, tout en parlant du budget de 1919, a-t-il, lui aussi, visé notre situation en 1920. Au surplus, tout s'enchaîne. Quand des Assemblées parlementaires votent, au cours d'un, exercice, des augmentations de dépenses par centaines de millions, elles compromettent l'avenir..C'est avant de creuser des trous dans le budget qu'il conviendrait de se montrer rigoureux. En revanche, si l'on facilite, le développement de la richesse nationale, on prépare une amélioration du rendement des impôts. Pour des esprits soucieux de la prospérité des finances publiques, il n'y a pas de budget isolé.

1 M. Klotz a remis te choses au point. En ce qui touche l'exercice ,en cours, les recettes prévues ont un caractère de permanence dont on •ne peut sans injustice méconnaître la valeur. •Elles progressent de mois en mois, dépassant les prévisions les plus optimistes. Pour le seul mois de juillet-, la plus-value ressort à 175 millions, au delà des évaluations budgétaires. Que les crédits supplémentaires soient sévèrement surveillés et comprimés, la situation se modifiera, au profit de l'équilibre voulu. Les rentrées de l'impôt augmenteraient encore, du reste, si l'admiais-fcration des finances n'avait pas* vu son* personnel 'réduit' et aussi, ajouterons-.nous, si la tâche qui lui incombe n'avait pas été rendue presque inextricable par la fiscalité nouvelle, toute d'inquisition personnelle, qui s'est superposée aux impositions anciennes.

Notons que M. Guillaume Chastenet a, non sans courage, rappelé que M. Ribot avait proposé aux Chambres, en 1915, le doublement des vieilles contributions directes, ce qui eût épargné au pays les expériences auxquelles il se voit assujetti. Prétendre transformer l'impôt en moyen de nivellement social c'est- le détourner de son but régulier. Des mainmises de l'Etat résultent de cette faute lourde. Elles ne sont ni pour encourager les labeurs nécessaires, ni pour aider à l'essor naturel de revenus publics normaux.

Le ministre des finances, en constatant que des arriérés subsistent,. fait appel à la loyauté des contribuables. Quand l'impôt n'est pas personnel, quand il porte sur les choses au lieu ,de frapper l'individu lui-même en le contraignant à des déclarations et à des contrôles, les

reecmiTenaente, sM&tuefli aufom«aâianômeai_.

Voilà ce que l'Etal devrait voir. Quiconque

̃tente de se'^é-robé'r^à.unë^tee l^aje complet une mauvaise action. Nous avons dit quel est « le devoir fiscal », pour n'avoir pas à y insister; mais, de son côté, PEtat a. des devoirs auxquels id ne saurait manquer, sans s'exposer à des déboires. L'art de la fiscalité n'est point un art d'oppression. Plus il fait prouve de souplesse, plus il a pour récompense une élasticité et la sûreté des recettes. Quant à l'exercice 1920, M. Klotz n'a pas eu de peine à montrer combien sont hasardeuses et ̃h-asardées les données sur lesquelles reposent certains calculs. Que" sait-on, en effet, actuellement, de la formequ'il recevra? On pourrait dire de lui 'Sera-t-il dieu, table ou cuvette?

Les décisions ne sont pas prises, et les plus •diverses sont possibles. Dans le cas où l'on voudrait écraser le contribuable, rendre impossible la reprise d'une libre vie économique, semer de la misère et des mécontentements gros de menaces,, rien de plus simple que toutes les dépenses constituât un bloc, et, comme unique contre-partie, qu'il ait l'impôt. Songe-t-on, au contraire, à grever le moins possible les prix de revient de la production nationale, veut-on stimuler l'esprit d'entreprise pour élargir nos débouchés et tendre à l'amélioration de nos changes d'autres solutions seront à envisager.' Le ministre s'est engagé à les étudier toutes, mais « aujourd'hui, à-t-il dit, je ne puis faire aucune prévision ». Il- est à souhaiter que les doutes, puisqu'il en est, soient levés sans trop de retard. M. Klotz •débliararit 'récemment que l'emprunt qui s'apprête a 'besoin d' « une atmosphère de confiance ». Dès l'instant où le travail et l'épargne auront été fixés, et s'ils sont pleinement rassurés comme l'exige l'intérêt public, le budget de 1920 apparaîtra moins-malaisé à établir. Une ressource spéciale lui est, d'ailleurs, ménagée, ainsi qu'aux budgets suivants. Le ministre d'à précisée L'Ailemagne nous devra des sommes qui rentreront en un certain nombre d'annuités dans ces conditions, nous pouvons être obligés, pour tenir les engagements que le.pays à pris vis-à-vis des victimes de la guerre, d'avancer ces sommes, dont le remboursement s'éche-1lonnera sur un certain nombre d'années. Les dépenses de cet ordre ne semblent pas devoir être inscrites au budget en capital, mais seulement en intérêts. Il y a peut-être là, au point de vue de nos budgets de demain, un allégement dont on a le devoir de tenir compte; on n'a pas le droit de présenter au pays des dépenses qui ne seront que des avances sur des payements incombant en définitive à l'Allemagne, comme étant des dépenses normales et permanentes du budget français, à couvrir par des ressources normales et permanentes. Voilà la saine doctrine. Que l'on tienne compte, enfin, des économies possibles, on a encore tout un champ de recettes à utiliser. Les Chambres prochaines oe devront pas seu- ̃lemenit, dans cet ordre d'ildées, renoncer aux prodigalités que la Chambre actuelle a faites, et auxquelles le Sénat s'est associé; ©lies auront, de plus, à revoir toutes les dépenses, de façon à donner ile pas à l'intérêt général sur des irirtérêts particuliers. Si le pays -a de mauvalses finances, il ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. ̃

= »ùj^c -,••̃̃.

L'EXAMEN DE CONSCIENCE Quand un peuple s'est vu, par la folie de ses gouvenmts, précipité dans un abîme de misères, il semble que son premier geste devrait être de se retourner vers les chefs responsables de sa ruine et de leur demander des comptes.

Le peuple allemand n'a pas été jusqu'ici capable de ce geste.

En. même temps que les armées germaniques s'effondraient, l'empereur et les deux ou trois douzaines de souverains qui régnaient sur la Germanie ont, il est vrai, abdiqué. Mais, dans les premiers mois tout au moins, te haut personnel gouvernemental est demeuré le môme. Nous avons vu à lia tête du nouveau régime les mêmes parlementaires, les mêmes diplomates, les mêmes généraux. .Vraiment ce peuple est le moins curieux, le plus patient, île plus discret du monde. Sur la manière dont la guerre a été déclarée et dont elle a été conduite, sur les erreurs et les crimes qui ont fait de l'Allemagne un juste objet d'horreur pour la presque totalité de l'univers,, huit mois après 'l'armistice il n'a pas encore trouvé l'occasion de questionner sérieusement ses dirigeante. Un tel silence étonne. Est-ce inertie, 'manque complet d'esprit critique? Ou bien la nation hésite-t-elle à rechercher, à punir les coupables, pour la simple raison qu'elle se sent coupable tout entière, parce qu'elle a conscience d'avoir voulu la guerre avec autant d'intensité et de sauvagerie que ses propres dirigeants?

Quoi qu'il en soit, l'examen de conscience que l'Allemagne aurait dû commencer au lendemain même de sa défaite avaif été différé jusqu'ici, et seules, les jalousies, les'querelles personnelles des politiciens se rejetant les uns sur les autres les responsabilités ont été cause que cet examen a pu être enfin abordé.

Il l'a été ces jours derniers, et c'est Erzberger, désireux de discréditer à jamais le parti militaire, qui a, en quelque sorte, attâché le grelot. Il a soulevé le voile qui recouvrait entièrement la politique guerrière de l'Allemagne; grâce à lui, nous commençons à voir clair.

Mais ne nous y trompons pas c'est uniquement l'intérêt de parti, et nullement un sursaut de moralité, qui provoque ces révélations. Il s'agit d'écarter du pouvoir les conservateurs, les militaires qui osent relever la tête, qui cherchent à recduvrer toute leur influence, Erzberger, qui les cajolait ou les ménageait du temps de leur toute-puissance, devenu aujourd'hui leur adversaire, essaye de leur porter un coup droit. Il denonce à grand bruit leurs erreurs. Il démontre, avec preuves à l'appui, que par leur intransigeance, par leur aveuglement, ils ont conduit l'Allomagne à la catastrophe. Comme les autres ont le front de répliquer, il « sort » les documents accusateurs, et qui avaient été jusqu'ici tenus soigneusement cachés. Le déballage des papiers d'Etat commence.

Qu'il s'agisse, de la violation de la neutralité belge, de la guerre sous-marine, des négociations en vue d'une paix de compromis, les décisions de l'état-major ont toujours eu force de loi. Tant qu'il s'est flatté d'obtenir la victoire, il a obstinément refusé tout conseil de modération. Par contre, dès qu'il a senti le gravé fléchissement de son armée, avant-coureur dei désastres prochains, il s'est immédiatement retourné vers les hommes d'Etat e.t les diplomates, en les sommant de négocier une paix immédiate et à tout prix. II s'est produit alors un renversement de rôles tout à fait' ahurissant c'est Ludendorff qui était pressé de signer, qui parlait de traiter dans les quarante-huit heures; c'est le prince Max de Bade, l'homme d'Etat, qui représentait au général les graves inconvénients d'une pareille précipitation. Le premier songeait à capituler tout de suite; le second conseillait de résister encore et de tenir. Toutes ces révélations, qui jettent une clarté ci vive sur les « dessous » de la grande guerre, les politiciens allemands sont en train de se les lancer réciproquement à la tête. Et l'on conçoit que le. public germanique, tenu jusqu'à présent dans une ̃ ignorance à peu près complète, s'en montre à la fois indigné et effaré. A'mesure qu'on lui dévoile un nouveau secret, il désire en savoir davantage. Voici qu'on institue une Haute-Cour chargée de faire la pleine lumière sur toutes ces histoires. L'examen de conscience vient un peu tard. Mais

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AU C&H5E1L SUPRÉmE

Le conseil suprême .interallié a décidé hier d'évoquer, devant la Conférence, le différend tchécopolpnais au sujet du district minier do Teschen, les Polonais et les Tchéco-Sloyaques n'ayant pu se mettre d'accord sur l'attribution de ce territoire. Il a poursuivi l'étude des frontières de la Thrace, sans aboutir encore à une décision..

Enfin, comme nous l'avions fait prévoir, c'est surtout de la situation en Hongrie que s'est préoc,cupé le conseil suprême. li s'est borné, au point de vue actif, à décider l'envoi aux autorités roumaines d'une note les invitant à se conformer aux décisions de l'Entente et à ne pas entraver, par des décisions prématurées, les travaux de la commission d'enquête interalliée désignée pour se rendre, à Budapest..

La révision des traités de i§3©

• On communique la' note suivante La commission internationale chargée dé rechercher la solution des questions soulevées par la revision-des traités de 1839 s'est réunie au quai d'Orsay le jeudi-7 août, à 10 heures. Elle a entendu îa suite de l'exposé des desiderata belges au point de vue économique.

M. Segérs (ancien ministre, un des deux délégués belges) a expliqué les raisons qui exigent l'amélioration du régime du canal de Terneuzen, de ses rives, de son embouchure, et des chemins de fer de la région, et a prouvé la nécessité, pour relier la Belgique vers le Bas-Rhin, de créer une voie d'eau Anvers-Moerdyck.

ït- a développé- ensuite les arguments qui-démontrent la nécessité de la revision pour faciliter le développement économique de la région industrielle liégeoise et mosane en assurant les communications entre cette région et la mer; entravées actuellement au passage de l'enclave de Maestricht, et les communications de l'Escaut et de la Meuse au Rhin à travers le Limbourg. Il a indiqué les solutions que la délégation belge envisage comme étant de nature à donner à la Belgique sur le terrain économique la situation à laquelle elle estime avoir droit et que les traités de 1889 ne lui ont pas assurée.

Bjj» Belgique et le traité

Notre correspondant à Bruxelles nous écrit i La commission des affaires étrangères de la section centrale de la Chambre des députés, chargée, d'examiner le traité de paix et le pacte de la Société des nations, a déposé son rapport. Ce sont MM. Maurice Féron, député libéral de Bruxelles, et Melot, député catholique, qui furent chargés de rédiger ce rapport sur le projet de loi portant ratification du traité de Vessailles.

Le rapport, dans son ensemble, est favorable à la ratification du traité et à l'adhésion à la Société daç nations.

Après avoir caractérisé le rôle purement défensif de la Belgique, dans la guerre mondiale, les rapporteurs déclarent que le pays ne veut que des réparations et des garanties. Du fait du traité actuel, les traités de 1839 sont abrogés. Le rapport estime que la Ligue des nations ne supprime pas tous- les risques de guerre. Malgré la série de précautions prises, à l'égard de l'Allemagne, il importe que chaque nation se rende compte qu'elle conserve, ave'c sa souveraineté, toute sa responsabilité dans la défense de son territoire. A propos du

principe de là souveraineté, lés rapporteurs font

ressortir .que 1'améUpràtion .'dui'sQrHt1;*des travailleurs est proposée aux Etats qui àurôn't à décider de l'application des mesures préconisées, par décision du pouvoir législatif.

Eii ce qui concerne les réparations, si la Belgique n'a pas obtenu la priorité pour toute sa créance, le rapport constate qu'elle est' pourtant avantagée du fait que sa dette de guerre est passée eux Allemands et qu'une priorité de 2 milliards et demi en or lui jst assurée. Quant au montant-des indemnités, il est impossible de le flxer, puisque la commission des réparations n'a pu encopç évaluer les dommages; mais la Belgique doit faifie crédit ses grands alliés qui ont formellement promis l'entière restauration du pays vie* time*-de l'agression allemande, Le vote affirmatif de la Chambre confirmera la confiance belge dans la loyauté des alliés.

On espère que le projet pourra être discuté ces jours-ci et la Chambre votera immédiatement la ratification du traité de paix.

I/évacuntîoa de Dautzlg

Oh manda de Dantzig

Le?" général commandant à Dantzig a adressé des propositions au ministère do la guerre de,Berlin relativement à l'évacuation de Dantzig et des territoires polonais par les autorités, les institutions et les troupes allemandes. La' Société des nations

M. Lodge, au cours de la discussion au Sénat américain sur le traité de paix, a formulé l'espoir de voir spécifier que -les autres puissances seront obligéfis de reconnaître les réserves qui seraient faites par le Sénat au sujet du pacte de la Société des nations.

Mi Branting est parti de Stockholm pour Copenhague, où il va prendre part à la conférence intejfficandinave, qui a pour objet de définir les desiderata des pays Scandinaves1 en ce qui concerne la constitution de la Société des nations et spécialement d'une cour d'arbitrage dont l'établissement préalable est envisagé comme urgent par les pays scandinaves. '̃'

I>a ffoniîèrc scrbo-bon^rolse Le bureau de la pressé à Belgrade communique la note suivante

La délégation de France a informé le gouvernement royal que la Conférence de la paix de Paris avait reconnu définitivement à notre royaume le territoire de Prekomurié jusqu'à la rivière Mura, limitrophe dé la Hongrie, et avait donné son consentement à l'occupation immédiate de ce territoire par nos troupes.

Les revendications Italiennes 1 Selon le Giornalc del Popolo, M. Nitti a informé ses collègues, en conseil des ministres, de son intention de conférer avec les chefs des Etats alliés. Il se pourrait qu'il eût une entrevue avec M. Lloyd George et M. Clemenceau dans une ville de, la froptière franco-italienne, aussitôt que M. Nitti poHfra quitter Rome, probablement dans la seconde quinzaine du mois d'août.

On communique, d'autre part, à Rome, la'note officieuse suivante

Quelques journaux italiens et français ont publié des détails ceneernant les solutions qui auraient été adoptées au sujet des questions italiennes de l'Adriatique et de l'Asie-Mineure. On déclare que ces publications ne peuvent être que de simples hypothèses, aucune décision n'ayant été prise, à ce sujet. y

-:«*x." I! $JESX!O!l SU GHâfiTOBKB

Déclaration du vicomte Uchida

ie'viconite Uchida, ministre des affaires étrañg<jpes-du Japon, a fait la déclaration suivante au sujet du Ghantoung II semble qu'eu dépit de là dâolaration ofûcielle faite à Paris, le '5 mai dernier, par la délégation japonaise, et à laquelle j'ai donné mon entière adhésion dans une interview accordée aux représentants de la presse le 11 mai, la politique du Japon, en ce qui concerne la question du Chantoung, soit peu comprise ou appréciée à r4tranger.. #

On se-souviendra que dans l'ultimatum, adressé au gouvernement allemand le i'5 août 181*4. le gouvernement japonais a demandé à l'Aiiemagne do livrer au plus- tard le 15 septembre 19.14, aux autorités impériales, et sans conditions oifi compensation^ la totalité du territoire cédé à bail dé Kiao-Tchéou, en vue d'une rétrocession éventuelle de ce territoire à la Chine. Les termes de cette demande n'ont jamais provoqué la moindre protestation de la part de la Chine ou d'une quelconque des puissances alliées ou associées. Poursuivant la même ligne de conduite, le Japon demande comme devant constituer une des conditions essentielles de la paix que le territoire cédé à bail de Kiao-Tchéou lui soit remis sans conditions ou compensations. En mC>me tçmps, fidèle à l'engagement qu'il a pris envers la Chine cm 1915, il est pleinement disposé à restituer à la Chine la totalité du territoire en question ^st.4 .enlamer. des négociations aïe$je_KpUYerjiem.ejit, dj.

Pëi^a pour assurer l'exécution de cet engagement dans le plus court délai possible, aprùs ratification du traité de Versailles par le Japon. Au surplus, le Japon n'a nullement l'intention de, conserver ou de réclamer aucun dés droits affectant la souveraineté territoriale delà' Chine dans la province du Chantoung.

Le sens de la clause mentionnée dans la déclaration du baron Makino du 6 mai, et portant que la politique du Japon est de rétrocéder la péninsule du Chantoung en toute souveraineté à la Chine, en ne retenant que les privilèges économiques accordés à l'Allemagne, doit être clair pour tous. Aux termes d'un accord conclu entre le Japon et la Chine, pour la restitution de KiaoTchéou, les troupes japonaises qui gardent actuellement le territoire et la voie ferrée de Kiao-Tchéou-Tsinan-Fou seront entièrement retirées. La voie ferrée de KiaoTchéou à Tsinan-Fou doit être exploitée conjointement par une société sino-japonaise, sans distinction de traitement pour les nationaux des différentes puissances. En outre, le gouvernement japonais a l'intention de faire dos propositions tendant à la création à Tsing-Tao d'une concession étrangère internationale, qui serait substituée à la concession exclusivement japonaise qu'aux termes de l'accord de 1015 avec la Chine le Japon a le droit de réclamer.

Déclarations de M. Wilson et de M. Lansing Dans la déclaration qu'il a,faite sur .la question du Chantoung, à la suite de celle du vicomte Uchida M. Wilson a dit

Le baron Makino et le. vicomte Uchida n'ont fait aucune mention de ce que la politique du Japon, au sujet du Chantoung, dépendrait de l'exécution de l'accord sino-japonais de 1915. Rien de ce que sur quoi je me suis déclaré d'accord ne peut et ne doit être interprété comme un acquiescement du gouvernement des EtatsUnis à une politique basée sur les notes échangées entre la Chine et la Japon en 1915. et en 1918.

Devant la commission des relations extérieures du Sénat, M. Lansing à déclaré de-son côté que le gouvernement ignorait absolument l'existence d'un traité secret entre le Japon et les alliés, relativement au transfert au Japon, des concessions allemandes au Chantoung, lorsque fut conclu l'accord avec le comte Ishii tendant à obtenir que le Japon affirme de nouveau le principe de la « porte ouverte » en Chine. Il a ajouté qu'au surplus, la connaissance du traité secret n'eût pas empêché les Etats-Unis de conclure l'accord avec le comte Ishii au sujet de la « porte ouverte » en Chine, mais cet accord ne constitue nullement une adhésion aux vingt et une demandes du Japon à la Chine.

M. Lansing se prononce contre la communication des procès-verbaux de la' Conférence de la paix, :car el'le provoquerait au. Sénat des débats susceptibles peut-être d'irriter lès' autres nations. LES PLÉBISCITES AU SLESVIG

Nous avons, à plusieurs reprises, fait connaitre le grand mouvement qui se manifeste au Danemark etdans le Slesvig danois dans le but d'obtenir uhe rectification par les puissances alliées et associées des erreurs de rédaction commises dans le texte de l'article 109 du traité de Versailles. Oh sait que la Conférence de la paix, en éliminant de ce texte les stipulations concernant le plébiscite de la troisième zone du Slesvig, a également, par pure inadvertance, omis de maintenir les stipulations concernant l'évacuation de cette même zone par les troupes et les autorités allemandes. La commission de la paix de la Chambre des députés vient, d'ailleurs, dans le remarquable rapport de M. Louis Barthou, d'attirer l'attention sur la question

Lés puissances alliées et associées, est-il dit en effet dans le rapport, ont proclamé dans l'article 109 que la frontière serait fixée conformément aux aspirations des populations. pour que .cesaspirations/s'esprim'eçt librement, il ne faut pas que l'Allemagne puisse exercer sur ces populations une action qui contrarie la libre manifestation de leur volonté. Certaines retouches apportées trop hâtivement à l'article 109 entre les propositions du 7 mai et la rédaction du 28 juin ont créé un état de choses qui doit appeler l'attention vigilante des alliés et leur dicter les mesures appropriées à leurs intentions. Ily a quelques j6urs, l'organe politique de la population danoise du Slesvi g, l'Association des électeurs, a voté à l'unanimité une résolution demandant à la Conférence de.la paix de maintenir l'évacuation allemande de la troisième zone, dans l'intérêt de la liberté de vote de la deuxième zone. On mande maintenant de Copenhague, en date du 7 août, qu'une grande assemblée, réunie à Aalborg sous la présidence des chefs danois du Slesvig, a adopté la résolution suivante

L'assemblée demande instamment au gouvernement danois et aux ministres plénipotentiaires de l'Entente de bien vouloir tenter un effort sérieux pour obtenir que satisfaction soit donnée à la requête des Slesvicois danois demandant que la troisième zone du Slesvig soit évacuée par les troupes et les autorités allemandes.

Notre correspondant particulier de Copenhague nous informe que le Landsting (Sénat) sera également saisi de la question. Le gouvernement danois actuel, qui dernièrement n'a réuni que trois voix de majorité dans le Folksting (Chambre des députés) est en grande minorité dans le Sénat.

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L'Alsace et la Lorraine .libérées L'allemand autorisé en Lorraine

Un arrêté du commandement supérieur du territoire de Lorraine dit qu'en raison de la diminution de la population allemande stationnée en Lorraine' et vu la difficulté éprouvée par un grand nombre de Lorrains et Alsaciens de langue allemande de s'exprimer en français, l'interdiction do, parler allemand après 22 heures est levée sur toute l'é,téndue,du territoire de Lorraine. L'interdiction de parler allemand dans les tramways est également levée.

Grève de verriers

Les ouvriers verriers de -la cristallerie de Vallerysthal sont en grève. Ils réclament une augmentation de salaires et .des modifications dans le personnel .de la direction. Deux fours sur trois ont dû être éteints.

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LES ÉVÉNEMENTS DE HONGRIE La situation à Budapest

La situation à Budapest manque de précision. De quelle façon l'archiduc Joseph a-t-il été amené à jouer 'un rôle de premier plaa et queil est exactement ce rôle, voilà ce que l'on 0e comprend pas

encore nettement.

D'après un télégramme de Zurich, en date du 7 août, à un journal du matin, l'archiduc aurait pris la direction des affaires et désigné les nouveaux ministres après avoir négocié avec 'les missiona alliées*. Cette nouvelle n'a reçu, jusqu'à présent, aucune confirmation.

Un journal de Budapest, Ja Ungarisclte Post, prétend qde dans certains1 milieux hongrois on parlerait à mots couverts d'uœ restauration do ̃la monarchie. La couronne de, Hongrie serait, en ce cas, offerte au roi 'Ferdinand de Roumanie, qui .serait représenté dans te pays, jusqu'à 'la concluvSion d'éfmitive de la paix; par un haut émissaire. Nous ne reproduisons -oftfce nouvelle qu'à titre de curiosité. Enfin, on fera bien d'accueillir avec ,la plus grande réserve une information de source italienne, d'après laquelle les Roumains auraient refusé de prendre contact avec les alliés. La'Conférence aurait télégraphié à Bucarest en demandant au gouvernement roumain, en termes çatégoriques, de préciser. son attitude.

Le roi de Roumanie à Budapest (?)

On mande de Budapest, «id Zurich, en date du 7 août: Le roi de Roumanie est arrivé aujourd'hui dans la capitale hongroise.

> Détails complémentaires sur la révolution On mande de Copenhague, en date du 7 août Une dépêche dé Budapest, du 6 août, donne les renseignements suivants sue :le nouveau changement de gouvernement

A 7 heures ce soir, le général Se-hmeiltzer, M. Wol'kenberg, ministre de la police; M. Fritz, ancien secrétaire Me département, et M. Szeïlery! ancie-n chef de département au ministère de la guerire hongrois, se sont rendus au ministère, où se tenait une •réunion du cabinet, et ont prié des ministres de donner leur démission, !le gouvernement ne représentant pas toute ila nation. Après une courte cg£Uîé!reiKe^lô cabinet a dé-

j&éè de démiesionaejr,

L'archiduc Joseph a nommé premier ministre M. Etienne Friedrich, ancien chef de département au ministère de la guerre. Le portefeuille, des affaires étrangères été confié au général Tamczos, et' le portefeuille do la f-uirore 'au général Schmel-

tzer'

Le calme règne en ville.

Les. missions de l'Entenite ont tenu une coniférence ce sodr avec l'archiduc et M. Friedrich "relativement aux questions du moment eur desquelles l'accord est complet.

M. Clemenceau et les gouveroemenifcs étrangers ont été immédiatement informés des irésuiltats de cette conférence. D'après nos renseiginemients particuiMere, M. Friedrich, constructeur de machines à Budapest, est un homme de trente-cinq aras environ. Le gé- méral Tanczos a été, sous l'ancien régime, attaché militaire à Athènas. Le1 gouvernement de 'l'archiduc Joseph pourrait compter sur 'l'appui de la majorité hongroise. Il serait disposé* à solliciter le concours de certains membres du gouvernemient de Szegediim et ferait appel au parti des petits paysans. Il aurait déjà toneé un manifeste ©n ce sens. ̃ ̃•L'occupation de Budapest et les Bulgares Ùa mande'de Genève, à l'agence des Balkans ï La nouvelle de l'occupation de Budapest par les Roumains a jeté une véritable consternation dans tous les milieux bulgares.

Les journaux attaquent violemment le gouvernement roumain et les alliés,.et assurent le « prolétariat » hongrois de toutes les sympathies de la Bulgarie.

En réalité, la défaite des bolçhevistes hongrois et l'entrée des Roumains à Budapest étaient absolument inattendues par tes hommes politiques et les officiers bulgares-qui étaient convaincus, que les Hongrois réussiraient dans leur attaque brusquée et n'attendaient qu>e la défaite roumaine pour assaillir à leur tour leurs voisins du nord. ? L'impression en Autriche

Notre envoyé spécial nous télégraphie en date <lu 7 août

Les événements de Hongrie absorbent entière^ ment l'attention du public viennois. On n'entend parler dans les rues et dans les lieux publics que des conditions" d'armistice ou de la satisfaction qu'on éprouve à savoir l'ordre rétabli dans ce dan- gereux foyer d'anarchie si voisin qu'était Budapest. Une perquisition faite à la légation hongroise à Vienne a amené hier la saisie d'un grandi nombre de revolvers et de grenades, ainsi que d'une bombe.

Les "journaux viennois lancent depuis quelques jours une série d'informations plus ou moins sensationnelles sur l'attitude des missions alliées à Vienne, à propos des affaires de Hongrie. Le prince Borghese, chef de la mission italienne, s'est en effet rendu à Budapest, mais il n'agit que pour le compte du gouvernement italien. Je suis autorisé à démentir catégoriquement toutes les soi-disant négociations attribuées ici aux missions de l'Entente..

L'impression en Bohème

Notre correspondant particulier nous télégraphie à la date du 7 août-

L'entrée des Roumains à Budapest et la teneur de l'armistice imposé au nouveau gouvernement hongrois ont causé dans les milieux tohéco-slovaques une très profonde impression. On doit se rendre exactement compte en France avec quelle force les événements de Hongrie influencent Prague. C'est le cas en particulier pour ceux qui réagissent directement sur les intérêts matériels et politiques de la République et auxquels de par la volonté de 1 Entente, elle assiste pour ainsi dire en spectatrice.̃̃ ..•

Pourquoi cacher l'émotion des milieux officiels qui, chargés des destinées du pays, ne peuvent, par respect des décisions des alliés, intervenir pour régler leurs propres intérêts? La situation en Slovaquie se trouve directement influencée par l'avance roumaine. Les éléments bolçhevistes, fuyant l'armée victorieuse, commencent à se présenter a la frontière slovaque, et de ce fait, des mesures ont dû être prises pour protéger le territoire do la République contre ces visiteurs peu désirables. Dans les localités hongroises se trouvant à proximité de la frontière, ces bandes ont déjà commis des excès, et plusieurs municipalités ont demandé la protection tchéco-slovaqne. Toutes les mesures -nécessaires ont été prises pour assurer l'ordre, et l'£(rmée, qui se trouvait concentrée et prête aux opérations, est à même aisément de remplir toutes les tâches qui lui incomberont;, La principale étant l'exécution des décisions de Paris, on espère que les Roumains d'abord et ensuite la Conférence de la paix, qui doit être l'arbitre en cette occasion, respecteront les intérêts tchéco-slovaques. Ils ont été gravement lésés par la campagne de Slovaquie et par le pillage organisé principalement pour enlever lé bétail, 'le matériel des exploitations do 3 chemins de fer et même les installations industrielles particulières. x

♦̃

LES ÉVÉNEMENTS DE RUSSIE Les opérations en Mourmanie

Une dépêche offloielle de Londres, en date du 6 août, annonce

Deux raids couronnés de succès ont été faits le 4 août dans }a région de Kyapesiga par les Serbes, les Russes, les Caréliens et les Anglais; Les positions ont été prises et des pertes infligées à l'ennemi.

On a pris et renfloué le vapeur ennemi échoué dans le lac Onega et signalé dans le coamumlqùé

4'hier»

Offensive sur Moscou (?)

(Suivant un télégramme reçu par le bureau d'information letton, à Riga, le 6 août, le général Denikine a donné l'ordre de commencer une offensive sur Moscou.

La colonisationallemande en Courlande On mande de Genève

Les journaux •allemands apportent des tofonma-' tîone sur un fait caractéristique qui s'est produit à Mitau (Courtade), siège du commandement militaire qu'exerce 'le général prussien von der Goltz. Le 27 juillet, les représentais d'environ 10,000 res allemands se sont réunis au club de Mitau pour protester contre l'attitude du gouver- nement letton qui, disent-ils, a promis des terres à ces volontaires et refuse maintema-nt de leur en donner. Une résolution a été votée à d'unanimité, déçJarant que, si les volontaires ee sant enrôlés pour combattre les bolchevistes, ce fut à la condition d'être installés ensuite comme colons dans ie pays, et que, si on leur refuse 'les terres qu'ils" récfeament, une agitation dangereuse continuera à se propager dans leurs rangs. ̃•

Le commandement allemand a transmis cette résolution au gouvernement letton, en lui proposant d'entrer en conversation avec des délégués des volontaires. D'autre part, le gouvernement letton aurait envoyé à Berlin une mission dirigée par Ij. Schreiner, membre du parti progressiste (sans douté pour protester contre les agissements du général von der Goltz et des volontaires). «. Le gouvernement letton dont il s'%git est présidé par M. UHmannis. Il avait été renversé en avril par les Germano-Baltes, avec l'aide des Allemands, et il a été rétabli par les alliés.

.». r _•

DANS LE PROCHE ORIENT La situation en Thrace

On mande de Salonique, 4 août t

La situation en Thrace s'aggrave. Les habitant du village gsrec de Kermeni ont été camiés par des gendarmes et des brigands tores et n'ont été sauvés que grâce à Pintervention d'un détachement français. Le village de Tsanto ayant été également cerné, les paysans grecs ont préféré opposer une résistance désespérée plutôt 'gué de capituler. Un détachement de gendarmes tûTOS, co^mmandé- par un officier, qui avait fait irruption' ̃dans le village, a été désarmé. Les Turcs, ayant reçu des renforts, ont ouvert le feu. Qa ignore te nombre des vic-

times.

Malgré la communication du gouvernement turc, ̃qui avait annoncé sa révocation, le sous-préfet de î-yroloi continue d'occuper son iposie et de perse- cuter tes -chrétiens.

v.i4 es. suieL.un corresi>Qndant occasionnel. nous adressa