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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-08-26

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 26 août 1910

Description : 1910/08/26 (Numéro 17954).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2402211

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BULLETIN DE L'ÉTRANGER LA SITUATION A TÉHÉRAN `

Une courte crise gouvernementale, heureusement dénouée aujourd'hui, a suivi à Téhéran l'échauffourée du 7 août et le désarmement des fidaïs par la force armée régulière. Le régent Azid el Mulk, impressionné par les bagarres dont les rues de la capitale persane venaient d'être le théâtre, exprima le désir de se démetire du pouvoir et de jouir du repos auquel sa longue carrière lui donne droit. Cette démission menaçait de créer pour le ministère de Mostafi el Mamalek une difficulté d'ordre dynastique, au moment même où il venait de triompher dans la rue des difficultés soulevées par les ultra-nationalistes et les révolutionnaires. La présence dans le gouvernement d'Azid el Mulk, oncle du chah Akmet et doyen de la famille royale, est en effet indispensable au maintien de l'ordre et au développement progressif des institutions constitutionnelles. .Cinq années encore séparent le jeune souverain de sa majorité; des intrigues incessantes tendent soit à ramener de Russie en Perse le chah dépossédé Mohamed Ali, soit à confier la régence à quelque autre prince de sang kadjar, plus jeune qu'Azid el Mulk, mais moins sincèrement rallié que lui à la cause de la Constitution.

Dans ces conditions, c'est un succès de plus pour Mostafi el Mamalek que d'avoir décidé le régent à revenir sur sa décision première et à s'accommoder,par amour pour la Perse d'événements un peu bien nouveaux pour ses soixante-dix ans. En même temps que le gouvernement se consolidait de la sorte; le Medjliss liquidait de son côté l'affaire du 7 août en votant des pensions aux deux victimes principales de cette journée, Sattar khan et Baghir khan. L'un et l'autre, naguère encore fêtés dans Téhéran comme des libérateurs, reçus dans la capitale sous des arcs de triomphe et logés dans des palais suburbains, s'étaient trouvés englobés dans la défaite de leurs fidaïs. Sattar, blessé et cerné dans le palais d'Art:bek, avait dû se rendre. Baghir avait réclamé le droit de best en se réfugiant sous le toit de Samsam es saltaneh. Le Parlement persan a sainement jugé que les deux chefs nationalistes ne pouvaient être des prisonniers ni des proscrits. Les rétablissant dans toutes leurs prérogatives, au moment où il abandonnaient la vie publique, il leur a donné les moyens de vivre privément d'une manière décente et conforme à leurs services passés. Délivrés du danger démagogique et sûr de l'ordre dans Téhéran, le gouvernement et le Parlement pourront travailler d'un commun accord aux changements intérieurs que la Perse réclame. ïl n'est pas douteux que, parmi ces réformes, l'organisation de la force armée, ne soit la principale et la plus urgente. A Téhéran même, ainsi que la journée du 7 août l'a tait voir, il n'existe à proprement dire aucune- garnison régulière. Sans parler ici de la brigade cosaque, qui joue le rôle d'une garde du chah et qui n'avait pas à sortir de son rôle propre, la sécurité personnelle des souverains; sans mentionner autrement que pour mémoire la police urbaine, absolument insuffisante en cas de troubles, le détachement du chef Efrem était officiellement la seule force sur laquelle le gouvernement pouvait compter. Il s'en fallait que cette troupe fût de taille à tenir en respect tous les rassemblements armés qui existaient à Téhéran. Ceux-ci présentaient le caractère de clans hostiles les uns aux autres, ou du moins étrangers, entre eux, soit qu'ils provinssent de tribus -provinciales, comme les "Bakhtyaris du sirdar Assad, ou qu'ils se fussent spontanément formés autour de chefs nommés Sattar khan, Baghir khan, Haïdar khan, Tagizadé. Les menaces de mort proférées contre le ministre des affaires étrangères Navab et contre d'autreii parlementaires, firent du rétablissement immédiat de l'ordre une question urgente pour le gouvernement et déterminèrent la concentration de la plupart de ces clans sous l'étendard constitutionnel; mais la victoire reste précaire, tant qu'elle n'est due qu'à la coopération de bandes de partisans et que le gouvernement ne dispose pas pour sa défense d'un cadre militaire régulier.

Plus nécessaire à Téhéran qu'ailleurs, cette 'force à créer manque aussi dans les provinces qu'on voit trop souvent se soustraire aux impulsions du pouvoir central. Il n'y a encore que quelques semaines qu'un détachement de kachkaïs s'installait dans Ispahan et en délogeait la garnison bakhtyari.Cet acte de bon plaisir, quoique accompli sans violence, témoignait d'une situation d'autant plus anormale, qu'Ispahan est une des principales villes de l'Iran, et que le chef du gouvernement d'alors était encore le sirdar Assad,khan des Bakhtyaris.Cniraz refusa longtemps de recevoir les gouverneurs qui lui étaient envoyés,et vécut pendant de longs mois dans une séparation complète d'avec Téhéran. Ourmia, sur la frontière arménienne, est depuis un an dans une situation si précaire, qu'un-groupe de propriétaires de cette ville s'adressait le i9 août au Medjliss, en réclamant de la manière la plus pressante 10,000 fusils, ou 100,000 tomans pour acheter des fusils. On sait qu'Ourmia, avec son lac, est dans une partie de la Perse voisine de la zone contestée par la Turquie et vainement délimitée à plusieurs reprises par des commissions internationales, dont aucune ne put parvenir à un accord. L'avance turque dans cette région s'est fait sentir depuis un an de la manière la plus con-

FEUILLETON OU StmpS DU 26 AOUT 1910 (iO)

LES TROIS REPORTERS

ROMAN CONTEMPORAIN INÉDIT PREMIÈBB FALOTE

VII -Suite

il ouvrit les bras et les tendit doucement vers cette forme à la fois inerte et gracieuse qui gisait devant lui sur le plancher. La jeune fille avait la tête appuyée au bord du lit, sur ses 'deux mains croisées; ses jambes étaient repliées sous elle; ses yeux le regardaient toujours avec une tranquillité singulière. Elle ne bougea point.

Tu as vingt ans, tu es jolie; je suis jeune, indépendant et fort. Je ne crains rien ni personne. Nous allons bien ensemble, et tu me plais. Si tu consens à rester auprès de moi; si de. bonne volonté, loyalement, tu me promets soumission et fidélité, aucune femme ne sera plus heureuse que toi. Je suis riche et en passe ide le devenir davantage encore; je suis puissant par mes amis et par moi-même. Nous voyagerons ou nous vivrons ici, à ton choix. Nous irons voir de beaux pays lointains où il 'fait bon vivre au grand jour, ou bien nous demeurerons en France, cachés, pour qu'on ne te retrouve pas. Tu as mené jusqu'à présent Sine existence besogneuse et mesquine; tu conBeDrodactioa interdite.

tinue et la plus systématique. Grâce à elle, des centres habités d'une importance incontestable, tels que la ville de Souldouz, se sont trouvés détaches du domaine persan. L'objet de ces anticipations pourrait être de rouvrir l'ancienne voie commerciale qui atteignait la Perse' par l'Arménie, et que la voie russe dû Caucase a supplantée. Mais les négociants arméniens ne sont plus aujourd'hui les seuls intéressés à cette entreprise. On trouve a l'avaht-garde de ce mouvement la maison allemande concessionnaire de la navigation sur le lac d'Ourmia et les courtiers autrichiens qui fondaient récemment une chambre de commerce à Tabriz. On lit encore,- dans les correspondances de Téhéran, qu'un officier de ulilans allemand arrivait le mois dernier à Tabriz, venant de Turquie d'Asie par Bajazet, Makou, Khoï, Marand. Fêté par le gouverneur de l'Azerbeïdjan, il allait à Téhéran prendre les fonctions d'attaché militaire à la mission allemande en Perse. On le voit, l'absence d'une force armée régulière réagit à la fois sur la politique intérieure et sur la politique extérieure de la Perse. Elle paralyse le pouvoir central. Elle retarde le rétablissement de l'ordre constitutionnel. Cette situation, clairement jugée à Téhéran, fait à juste titre l'objet des préoccupations du Medjliss, qui s'efforce d'y porter remède, etqui. nous l'espérons, y parviendra.

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DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Berlin, 25 août.

La grève des ouvriers des chantiers continue à s'étendre et gagne maintenant les petits établissements qui, par suite du chômage, avaient été chargés par les grandes compagnies de constructions navales d'exécuter certaines réparations pressées. JLtee ouvriers, yav wyiîl tio auliilai itd, j-c–fusant d'exécuter ces travaux et c'est ainsi quo aoo forgerons ont quitté hier les ateliers de Osterholz. Seharbeck près de Hambourg. Les sociétés allemandes seront obligées de s'adresser à des maisons étrangères, en particulier à des maisons anglaises, pour exécuter les travaux urgents aux navires en chantiers. Malgré les pertes qu'elles subiront de ce fait, les compagnies continuent à se montrer intraitables et refusent toutes négociations avec les ouvriers ainsi qu'un arbitrage gouvernemental.

'Vienne, 25 août.

Le Neue Wiener Tagblatt dément de bonne source l'information de la Nouvelle presse libre relative aux grandes manœuvres de 191i. Elles n'auront point lieu sur la frontière de la Hongrie et de la Galicie, mais très probablement dans le sud de la Hongrie, à proximité de la frontière roumaine ou bosniaque.

L'archiduc héritier François-Ferdinand a rendu visite hier matin au baron Albert de Rothschild. Après un léger déjeuner au château de Waidhofen, à huit heures du matin, il a fait avec le baron et ses trois fils, Alphonse, Louis et Eugène, une longue promenade en automobile. Une nouvelle collation a eu lieu au château de Langan. L'arehidue, qui était accompagné de son chambellan, le baron de Rumerskirch, a pris congé do son hôte à trois heures de l'après-midi.

La Bohemia de Prague déclare que cette entrevue est une visite de remerciement; la maison Rothschild, en effet, joue un rôle prépondérant dans la direction des usines de Witkowitz et do plusieurs autres grands établissements métallurgiques, et ce sont précisément ces usines qui ont accepté de construire les premiers Dreadnought austro-hongrois à leurs risques et périls avant que les crédits nécessaires eussent été accordés par les Chambres

Belgrade, 25 août.

Un groupe de soixante excusionnistes tchèques, la plupart instituteurs et institutrices, avec un certain nombre de professeurs, prêtres et commerçants, séjourneront trois Jours ici et'feront une excursion dans l'intérieur du pays.

Pékin, 24 aoûi..

La réforme constitutionnelle se poursuit malgré le refus de convocation de l'Assemblée nationale; on s'apprête à supprimer les ministères des rites et des emulois. Ainsi dans la répartition, des sièges au nouveau Sénat, ces ministères ne s'en sont pas vu attribuer.

Une des premières délibérations, en effet, de la nouvelleAssemblée portera sur la suppression effective de ces deux ministères.

D'autre part, l'institution d'une Cour des Comptes est décidée en principe. Il en est de même d'un tribunal suprême administratif, analogue à notre Conseil d'Etat. La commission préparatoire des lois constitutionnelles a proposé de supprimer la juridiction privilégiée des membies du clan impérial qui ne peuvent être jugés que par leurs pairs, pour remettre leurs causes à la cour suprême de justice; mais le prince King, président du conseil de l'empire, a réussi à faire repousser cette proposition par le régent.

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L'ÉDUCATION DES ITALIENS EH TUNISIE

Dans notre numéro du 8 août dernier, parlant d'un vœu émis par la section tunisienne de la Ligue de l'enseignement; nous citions parmi les causes de cette manifestation les paroles d'un haut dignitaire de la maçonnerie italienne qui dans un discours de banquet avait réclamé le concours des loges françaises afin d'obtenir pour les Italiens le droit d'ouvrir de nouveaux établissements scolaires dans la régence. Nous faisions allusion au docteur Funaro, personnalité très honorablement connue de la colonie italienne à Tunis. M. Funaro nous écrit que ses paroles ont été dénaturées. Sa rectification aurait été mieux adressée aux journaux de Tunis que nous n'avons fait que reproduire, mais nons l'insérons volontiers car elle nous permet

naîtras tous les luxes et tu goûteras toutes les joies. Je serai doux avec toi, car j'aime tes yeux, j'aime tes joues, tes cheveux, tes lèvres et tes dents. Consens seulement à me sourire, et tu verras

Et si je refuse? demanda-t-elle tranquillement.

Ah! dame, si tu refuses, je serai obligé de prendre mes précautions.

C'est-à-dire que vous fermerez portes et fenêtres; que vous me ferez boire ou respirer quelque drogue pour' m'endormir. C'est cela, n'est-ce pas? que vous appelez prendre des précautions Eh bien, si cela ne suffit pas encore pour me soumettre à votre caprice, que ferezvous enfin?. Allons! ayez donc le courage de le dire! Vous voyez bien que je n'ai plus peur et que je puis tout entendre. Vous me tuerez, n'est-ce pas?

Elle s'était tout à fait redressée et se tenait debout devant lui.

Vrai! dit-il simplement, ce serait dommage

Louise fut frappée de l'expression admirative qu'elle put lire un instant sur le visage du misérable. Dans la détresse où se trouvait son âme, dans la douleur profonde qu'elle neparvenait à refouler et à dissimuler qu'à force de courage et de mépris, ce fut pour elle un trait de lumière. Il y avait chez ce malfaiteur, évidemment redoutable par les concours dévoués dont il disposait autant que par sa propre hardiesse et sa vigueur, il y avait un attendrissement possible pour sa victime. Il la contemplait, après l'avoir brutalement rudoyée, après l'avoir lâchement violentée, comme s'il n'eût été auprès d'elle qu'un timide soupirant le satyre était peut-être amoureux; Lovelace, en, tout cas, la regardait avec les yeux de Chérubin. Eh bien, achevez votre œuvre! lui dit-elle résolument. Vos pareils mettent d'ordinaire le meurtre après le rapt. Si vous hésitez à faire comme eux, sachez que jamais, jamais, entendez-vous, je ne consentirai à voir en vous autre chose que le méprisable gredin qui a lâchement porté la main sur moi. Je ne sais pas .encore quel autre crime vous avez pu commettre pour arriver à vos fins. Ma pauvre «nère. si douce, et si courageuse, et si bonne.

de revenir sur une question que la presse italienne nous paraît bien mal connaître ̃ Impressionné douloureusement, nous dit-il, par la constatation d'un lait qui a été signalé de plusieurs côtos, que bon nombre d'enfants de mes çonatibnaux^et même de nationalité française, ne peuvent pas £lre admis, faute de place, ni dans les écoles italiennes ni dans les françaises actuellement existantes dans la régence, et en présence de l'impossibilité absolue dans laquelle se trouve le gouvernement italien de fonder des nouvelles écoles, à cause du traité qu'il a accepté peut-être avec bien peu de prévoyance, mais qui doit être quand même loyalement observé, je nie suis permis d'inviter tous les esprits sincèrement libéraux à étudier ensemble, et d'un commun accord, s'il y aurait la possibilité d'apporter un n-mèdo à cet état de choses sans toucher en aucune façon au traité existant. Je m'étais permis d'ajouter que la solution de ce problème de la pius haute importance s'imposait surtout au gouvernement du protectorat,' lequel en concluant un traité qui interdit en Tunisie la fondation de nouvelles écoies de nationalité étrangère assumait implicitement l'obligation de garantir que toute la population enfantine serait pourvue ûe l'instruction élémentaire, et ne serait pas laissée exposée aux inconvénients et aux dangers de la vie dans la rue publique. Je ne pense pas que ces idées puissent représenter une offense à la France ou au gouvernement du protectorat, ni constituer une excitation à manquer aux engagements que l'Italie a loyalement acceptés et scrupuleusement observés. Je ne parlerai pas des statistiques citées par mon contradicteur, qui sont très discutables, mais qu'il serait absolument inopportun d'examiner ici. Je ne pourrais non plus parier des conditions défectueuses de l'instruction primaire en Italie qui n'ont rien à faire en cette occasion, et contre lesquelles je ne demandeiais pas mieux de protester. J'ai tenu seulement à rétablir la vérité sur l'incident relaté par votre articie, en ajoutant que je n'ai pas perdu 1 espoir que mon idée d'une étude impartiale et sans prévention de cette question par les esprits sincèrement libéraux des ueux côtés, puisse réussir 'à trouver les éléments d'une entente, qui basée sur lé respect scrupuleux et loyal des traites, arrive à procurer à tous les enfants ce ce pays une ins'ruc-

timt Mo~t.

cessait es pour former des individus conscients et capables de devenir des citoyens vraiment utiles à leur pattie naturelle et à leur patrie d'adoption. Veuillez agréer, monsieur le directeur, l'assurance de mes sentiments les plus distingués.

Dr G. FUNARO,

Président du chapitre

maçonnique italien de Tunis.

Quand on parle des écoles italiennes de Tunisie, il faut bien distinguer, et c'est ce que dans ses réponses à notre article du 8 août la presse italienne a oublié de faire;

Il y en a de deux sortes.

Il y a les écoles fondées par le gouvernement italien avant la convention de 1896 et entretenues officiellement depuis par lui. Ces écoles sont indépendantes, elles ne sont pas soumises 's au contrôle de l'administration tunisienne, elles constituent au milieu de la régence de petites enclaves étrangères soustraites à l'autorité bey-licale. Et il y a les écoles privées. Dans son numéro du 14 août dernier le Giornale d'ilalia demandait: « En France nous pouvons, en nous conformant aux lois, ouvrir des écoles italiennes privées. De même les Français le peuvent chez nous. Et nous ne le pourrions pas en Tunisie?» » Mais si, exactement comme en France pour la bonne raison que la loi française a été rendue applicable en Tunisie par un décret beylical du 15 septembre 1888 qui n'a pas cessé d'être en vigueur. En Tunisie comme en France tout citoyen italien âgé de vingt et un ans peut exercer la profession d'instituteur s'il est muni d'un brevet de capacité. Pour ouvrir une école il n'a qu'à faire une déclaration et à soumettre son établissement à l'inspection de la direction de VenseifjnempoV. -puV:>Ho,q\ii. v4vifi& « si l'enseignement n'y est pas contraire à la morale et aux luis du pays et si la langue fra-rrçmtsc y est enseignée » en même temps que la langue italienne.

On voit combien les conséquences sont différentes suivant qu'on envisage la création d'écoles italiennes officielles ou d'écoles italiennes privées.

Est-il question de créer des écoles italiennes officielles nouvelles ou seulement d'agrandir les écoles actuelles dont la convention de 1896 a décidé qu'elles seraient maintenues dans le statu quo? On tend ainsi a multiplierouà agrandir ces enclaves qui échappent à la police du pays. Il s'agit en dernière analyse de porter atteinte à la souveraineté du bey et aux droits de la France, sa protectrice. On ne saurait citer aucun exemple qu'une nation civilisée ait supporté un empiétement pareil sur un territoire lui étant soumis. Rien n'est donc plus compréhensible -que les résistances de l'opinion tunisienne à ce sujet.

Se préoccupe-t-on au contraire uniquement, comme Je docteur Funaro nous assure que c'est son cas, de l'instruction des enfants italiens dans la régence? Alors tout change d'aspect et il devient facile de s'entendre. Depuis trois ans il y a été fait un effort considérable pour la diffusion de l'instruction. Sous l'impulsion de M. Alapetite et du directeur de l'enseignement, M. Charlety, chaque année des écoles nouvelles et des classes nouvelles dans les écoles anciennes s'ouvrent en grand nombre. Les enfants italiens en profitent tout comme les enfants français, car on y accueille les écoliers sans distinction de nationalité; bien plus, comme nous l'avons dit, dans îes écoles les plus fréquentées par eux on leur fait un cours d'italien. Le docteur Funaro ne veut pas que l'on compare la scolarité en Tunisie avec celle de ces provinces italiennes dans lesquelles les illettrés sont encore en majorité; le cas de ces provinces montre du moins que les progrès de

j'ignore ce que vous avez fait d'elle. Mais je lis sur vos traits que rien n'a dû vous coûter pour satisfaire votre fantaisie infâme, et je vous jure que s'il était en mon pouvoir de faire tomber sur votre tête le couteau qui doit termi,ner votre vie, je n'hésiterais pas une seconde à étendre la main et à précipiter le châtiment.

Elle le bravait, les bras croisés sur la poitrine. Elle le touchait presque, échevelée, pâle, frémissante et superbe. Sa voix cinglante le souffletait de ses menaces, tandis que lui, les narines froncées, les'traits tirés par la fureur, il s'éloignait peu à peu, l'ceil fuyant, la mine inquiète, comme un félin cruel que la bataille soudain épouvante, et qui recule à petits pa,3, toujours menaçant dans sa souplesse étudiée, toujours prudent, toujours terrible.

Qu'est-ce que cela vous fait, d'en finir tout de suite? continua-t-elle. Vous n'aurez jamais une meilleure occasion pour achever votre œuvre. Voyons! vous devez bien avoir une arme sur vous! On en a toujours une quand on fait votre métier. Un coup de couteau, une balle de revolver, un coup de casse-tête c'est l'affaire d'une minute à peine. Pourquoi hésitez-vous ? Me voici devant vous et je n'ai rien pour me défendre vous avez tort d'avoir peur. Plus encore que l'indignation et le désespoir, c'était maintenant le mépris, un mépris intense et irrévocable, qui sonnait dans ses paroles. Elles frappaient l'adversaire dans son orgueil après l'avoir frappé dans ses projets. A cet homme sans frein ni loi, sans crainte ni remords, une jeune fllle reprochait audacieusement sa lâcheté!

Pourtant, elle devait avoir raison; elle devait avoir touché juste, car le désarroi de l'ennemi s'accentuait. Visiblement, il avait peur, en effet. Surpris en pleine sécurité, en plein espoir aussi, par la virulente apostrophe de celle qu'il osait solliciter, tout son sang-froid paraissait l'avoir abandonné. Ce fut d'une voix mal assurée, par mots hésitants et hachés, que tout en gagnant la porte il répondit

C'est bien! Vous êtes sans pitié. Je ferai comme vous! Je n'ai jamais reculé devant rien. ni devant personne. Vous le verrez Vous frapper, moi? Non! Ce n'est pas la seine. Attendez un peu!

l'enseignement sont subordonnés aux capacités budgétaires d'un pays. Il faut donc encourager lé gouvernement tunisien à continuer, tout en reconnaissant que la modestie. dé ses ressources ne lui permet pas de proportionner instantanément le nombre de ses écoles à celui des enfants en âge d'y aller. En attendant, une partie de ceux-ci est-elle irrémédiablement condamnée à rester dans la rue, comme le dit notre correspondant? Si elle y reste, on n'en saurait rendre le protectorat responsable, car il ne s'oppose nullement à ce qu'on les instruise. Pourquoi, en effet, n'ouvre-t-on pas des écoles privées pour ceux qui ne peuvent pas encore entrer dans les écoles du gouvernement? A notre connaissance il en a* été. créé une seule jusqu'ici à Bizerte. Pourquoi n'usê-t-on pas davantage de la faculté accordée par la loi? Serait-ce parce que cette loi fait une obligation aux écoles privées d'enseigner le français en même temps que l'italien? Mais si l'on est sincère en disant qu'on ne songe qu'à donner aux enfants l'instruction nécessaire, est-ce que dans un pays où le français est la langue de l'administration et des affaires, sa connaissance n'est pas de première nécessité ? Et a!ors que les écoles françaises ont fait spontanément une place à l'italien dans leurs études, quel motif avouable auraient les écoles italiennes pour ne pas faire sa place au français?

L'école privée nous paraît une solution propre à satisfaire tous ceux à qui l'amitié des deux nations est chère. Cette solution est conforme aux traités et au droit international usuel, et elle concilie tout le respect de nos droits et ce qu'il y a de légitime dans les soucis du sentiment italien. En tout cas, c'est la seule à laquelle les esprits libéraux auxquels le docteur Funaro fait appel puissent donner leur assentiment en France.

––&•

^«u«lSaE DE M. VALLÉ^

Il est manifeste que, dans un certain nombre de conseils généraux, les radicaux socialistes se démènent beaucoup pour donner l'impression que leur parti n'a rien perdu de sa force depuis les élections législatives. Les assemblées départementales constituent, en effet, un terrain d'autant plus favorable pour cette manœuvre que l'esprit « arrondissementier » y est encore plus fort qu'à la Chambre. Parmi les présidents auutira-»» i«a«, inaugurales portent la marque la plus accusée de ce « bluff », M. Vallé, président du comité exécutif radical et radical socialiste, dont on se rappelle le rôle extraordinaire lors de la dernière consultation générale du suffrage universel, figure naturellement en première ligne. Noblesse oblige. M. Vallé s'est évertué à convaincre son auditoire que le parti politique qui le compte au nombre de ses dirigeants « représente l'opinion moyenne de la grande majorité des électeurs du pays ». Il est clair que le verdict populaire de mai dernier est resté pour lui lettre morte. C'est évidemment puru calomnie, d'après lui, que d'interpréter ce verdict comme une assez dure leçon aux radicaux socialistes.

Voici pourtant un militant notoire, peu suspect de modérantisme, car nul ne prêcha jamais avec plus d'obstination la reconstitution de l'ancien bloc, M. Emile Desvaux, conseiller municipal de Paris qui professe un avis sensiblement pareil à celui que nous avons, avec beaucoup d'autres, exprimé sur cette question en plus d'une rencontre. Sollicité par « les républicains socialistes » c'est-à-dire par les anciens socialistes indépendants qui ont éprouvé le besoin de s'octroyer un nouveau baptême d'adhérer à leur congrès naUOTiaïy^M. Desvmii vient rie refusp.r. Or, sait-on la principale raison de ce refus? La voici. 1- « ^L'heure est passée pour nous, écrit M. x>cbvaux dans le Rappel d'aujourd'hui, de songer à abandonner lé parti radical. Le suffrage universel, souvent inconstant, n'a pas gardé aux représentants de notre parti la confiance qu'il avait paru leur témoigner lors d'une précédente consultation nationale. Attaqué tout à la fois de droite et de gauche, notre parti a été atteint sur plus d'un point du champ de bataille électoral. Du même coup, ceux-là qui étaient venus à lui parce que ses lendemains paraissaient assurés, esquissent déjà un. pas de retraite. Pouvons-nous choisir cette heure-pour abandonner la place? Evidemment non. On a le droit de se séparer d'un parti au lendemain de la victoire. Il y aurait lâcheté à le faire lorsqu'il vient de subir l'injustice d'un suffrage universel inconstant et versatile. »

M. Vallé et ses amis, au lieu de monter au Capitole, feraient plus sagement de puiser pour l'avenir dans cette déclaration au moins une lec_on de modestie.

AU MONTENEGRO

Les fêtes de Cettignê

On télégraphie de Cettignô

Hier matin a été passée une revue de 3,000 hommes de troupe, revue à laquelle ont assisté le roi Victor-Emmanuel, le roi Ferdinand de Bulgarie, le prince Nicolas, la reine Hélène, la princesse Milena; le prince Boris, les membres de la maison princière de Monténégro et les suites des personnages princiers, ainsi que les attachés militaires d'Autriche-Hongrie, de Russie et de France. Cette revue a brillamment réussi..

Après la revue, le roi d'Italie a reçu le corps diplomatique et la colonie italienne.

A midi, a eu lieu un déjeuner intime au palais du prince. ̃

L'après-midi, le prince Danilo a donné une garden-parLy.

Au dîner de gala donné à la légation bulgare en

Il s'arrêta près de la porte et cria très haut Entre, maintenant!

La porte s'ouvrit. Sur le seuil, les yeux tournés vers son maître, Louise revit alors l'homme qui s'était introduit chez elle, la veille, et qui l'avait endormie. Elle reconnut sa figure énergique et livide, sa moustache grisonnante, son allure vigoureuse et lourde. Seulement, il n'était plus vêtu comme un ouvrier bagotier, mais comme un bon bourgeois qui se plaît à des restes d'élégance veston noir, cravate flottante, bottines légères. Et du linge!

Je ne m'entends pas avec Mademoiselle, lui dit son complice, qui semblait avoir repris un peu "d'empire sur lui-même. Aussi, pour éviter tout accident, tu vas fermer les volets des fenêtres à clef! Puis tu feras porter ici tout ce qu'il faut pour un repas froid. Je ne veux pas qu'elle meure de faim avant mon retour. .L'autre, docile, se dirigea sans répondre vers une des deux fenêtres; mais Louise, de son côté, se précipita et s'y trouva un peu avant lui. Alors elle se retourna, saisit de ses doigts délicats le revers de l'habit de cet homme et le secouant comme pour le forcer à lever les yeux sur elle

;.°: Pouvez-vous me donner des nouvelles de ma mère, vous ?

Qu'est-ce qu'elle me veut, celle-là? fit-il en donnant une violente secousse pour se dégager.

Puis d'un revers de bras et sans effort apparent M écarta la jeune fille et se mit en devoir d'assujettir une forte barre de fer que deux verrous fermés à clef fixaient de chaque côté de la baie. Cela constituait un obstacle suffisant pour résister aux plus vigoureuses poussées pratiquées du dehors ou du dedans. Les volets étaient pleins, excepté dans leur partie supérieure, où ils étaient garnis de lames espacées pour laisser entrer la lumière. Il avait à peine achevé son œuvre qu'il entendit derrière lui son compagnon pousser un cri de rage à la fois et de terreur. Louise, brutalement repoussée par l'homme en qui elle devinait un assassin, s'était élancée avec une rapidité foudroyante vers la seconde fenêtre. Elle avait pris dans l'angle de la baie, sous les rideaux, une barre semblable à celle dont elle

l'honneur du roi de Bulgarie, assistaient tous les membres de la famille princière.

Le peuplo s'est, assemblé en grand nombre devant le palais de la légation et, a acclamé le roi de Bulgarie, qui s'est montré au balcon et a remercié, dans une courte allocution, la population de l'ovation qu'ello lui faisait.

Le roi et la reine d'Italie ont fait cadeau de bijoux à tous les membres do la famille princière. Le ministre d'Allemagne à Cettigné a remis hier en audience solennelle au prince Nicolas de Montencgro une lettre autographe de Guillaume Il. L'empereur allemand adresse au prince ses félicitations à l'occasion du jubilé de son avènement au trône et de ses noces d'or; la lettre se termine ainsi: En regardant en arrière, Votre Altesse royale peut constater avec satisfaction que sous son gouvernement le pays s'est développé heureusement à l'intérieur comme à l'extérieur. Qu'il vous soit accordé de guider de longues années encore les destinées de votre pays, satisfait de la reconnaissance que vous témoisae votre peuple, qui vous est fidèlement attaché.

Le roi Pierre de Serbie a nommé son beaupère, le prince Nicolas de Monténégro, général de l'armée serbe, le prince héritier Danilo colonel, le prince Mirko capitaine d'infanterie et le prince Pierre lieutenant d'artillerie. Le souverain serbe a conféré à la princesse Milena la grand'croix de l'ordre de Saint-Sava en. brillants.

Ces honneurs officiels n'expriment pas les senti- ments réels d'une partie de l'opinion serbe à l'égard de la principauté sœur, et surtout de son souverain, à en juger par les impressions que l'on recueille dans certains milieux politiques et par le langage de certains journaux. C'est ainsi que le Dnevni List publie sous ce titre « Inquisition au Monténégro » un fulminant réquisitoire de trois pages contre le prince Nicolas et relatant une longue série d'exécutions, de persécutions et de violences que ce souverain aurait commis ou fait mettre depuis la proclamation de la Constitution monténégrine en 1905 pour maintenir son pouvoir despotique. Le Dnevni List annonce qu'i! poursuivra cette campagne contre le futur roi.

E «s» =

En Italie

Notre correspondant de Rome nous télégraphie L'épidémie est toujours stationnaire dans les Pouilies. Le chilire ofticiel pour la journée d'hier est de Z'à cas et 17 décès.

Le sous-secrétaire d'Etat au ministère de l'inté- -?iSHcM-ii^isiian?> est J)grji_jiier_pour viaitor Iph ces sanitaires.

Aujourd'hui sera tenu un conseil auquel assisteront tous les ministres pour tendre les mesures économiques nécessitées par la situation, délibérer sur les travaux pub ics à faire aans les provinces contaminées, et enlin pour organiser le travail dans les enuroits où la récolte a été insuffisante. En etïet, la situation économique est critique dans les provinces de Bari et Foggia où, quand l'épidémie s'est oéclaiee, les récoltes étaient déjà perdues uar suite de la sécheresse et les vignes par le phylloxéra si bien que ces malheureux pays traversent une crise terrible et que l'on craint même des desordres parmi les paysans qui ont faim et qui sont sans travail. La population continue h opposer une résistance absolue à toutes mesures sanitaires même les plus élémentaires et manifeste violemment ses sentiments de fanatisme religieux. Hier, à Baiietta, malgré les etiorts (les autorités, un tlot de gens sous la conduite de prêtres s'est îépa.ndu dans la campagne environnante, se rendant à un célèbre pèlerinage voisin distant d'une lieue. A Trani, une jeune tille ayant assuré que l'image de la Vierge des Grâces avait remué les yeux, aussitôt une procession s'est formée et a parcouru la ville malgré l'opposition de la police; un peu partout de pareilles scènes se renouvellent..

On signaie un cas douteux à Naples et un autre à Turin. Hier, à Florence, une chanteuse "de café-concert, vonant. do Barletta, a été prise d'un violent malaise et a été conauite au iazaret. Partout ailleurs santé est bonne en Italie.

L'Association sanitaire de Bari a fait une protestation officielle contre les médecins de Trani qui ont abandonné leur poste au début de l'épidémie, Suivant le Neue Wiener Tagblatt. hier, sur un remorqueur du Danube allant de Budapest à Vienne, une nommée Thérèse Hofmann, âg?e de vingt ans, a été prise d'une maladie présentant les symptômes du choléra. A son arrivée à Vienne, la malade a été transportée uans la section ttes majaaies infectieuses de l'hôpital François-Joseph où elle est morte dans la nuit.

On procède à un examen bactériologique du cadavre.

En Russie

Le district de Saint-Pétersbourg, le gouvernement de Kief, le territoire de Kars et la ville d'Omsk ont été déclarés dangereux à cause du choléra.

Les gouvernements de Moscou et de Tomsk et les territoires de l'Oural et de Batoum ont été déclarés menacés du choléra.

On télégraphie de Téhéran qu'une quarantaine a été établie à un relai au sud de Recht, trois cas de choléra apportés par des Russes ayant été signalés à Enzeli.

NOUVELLES DE L'fiTB&ytTO Un discours militaire de Guillaume II Voici le discours prononcé par l'empereur au dîner qui a suivi la revue qu'il a passé à Kœnigsberg » Trente et une années se sont écoulées depuis le temps où j'ai fait, comme jeune lieutenant, en 1879 mes premières manœuvres impériales sous Guillaumele-Grand. Il y avait ici le visage vénérable du grand empereur, revêtu du' nombre de ses victoires. L'empire, encore jeune, était en train de se développer. La connaissance profonoe que mon père avait des traditions de ce corps, me nt entrer dans l'histoire de cette partie des troupes d'où sont sortis de grands maîtres,

venait de voir l'usage, et puis, sans crainte et sans pudeur, avec la sublime inconscience de sa quasi-nudïtë, elle était montée debout sur l'entablement, et dressée au-dessus du vide, cramponnée de la main gauche aux charnières saillantes de la persienne, elle découpait sur la verdure immobile des arbres une silhouette menaçante et admirable.

Faites un pas de plus, l'un ou l'autre, leur cria-t-elle, et je saute

En voilà une diablesse maugréa le nouveau venu.

J'ai peur qu'elle ne finisse par se faire entendre, murmura tout bas son maître. Eh bien, à quoi ça l'avancerait-il ? lui répondit le vieux sur le même ton. Dieu merci! ça ne manque guère, par ici, les appels et les cris furieux Les folles d'à côté ne se font pas faute d'en pousser toute ia, journée et toute la nuit. Personne ne se dérange plus pour à peu. Mais elle peut se tuer en tombant! Qu'est-ce que ça te fait?.

.Je. je ne veux pas qu'elle se tue. Mâtin! tu en tiens, toi! Eh bien, laissemoi faire. Occupe-la quelques minutes comme tu pourras, après avoir fait semblant de me renvoyer. Je te garantis qu'elle ne se tuera pas, même si elle tombe.

Sur un geste muet, les deux complices alors se séparèrent. Louise vit sortir le plus âgé de son pas tranquille et lourd; l'autre se rapprocha doucement de la fenêtre, mais en faisant un signe de la main, comme pour l'apaiser et lui conseiller la patience.

Quoi que j'aie fait, lui dit-il quand il ne fut plus qu'à deux pas d'elle, j'en suis cruellement puni, je vous le jure, par votre haine et votre mépris.

La jeune fille, surprise de ce changement de ton, le regarda en face et attendit, sans faire un mouvement, qu'il continuât.

Ne me punissez pas davantage encore en attentant à votre vie! D'où vous êtes, une chute serait mortelle,. sur les pavés qui entourent la maison. Descendez, je vous en prie, de cette fenêtre. Je vous jure que je ne vous toucherai pas. Je vous jure qu'on ne vous enfermera plus. Jusqu'à ce que vous ayez librement pris votre décision, vous pourrez jouir tranquillement de la vue de ce jardin. Moi. ie .vais me

où; ont été formées des figures historiques, héroïques et légendaires.

Mais l'esprit que ces hommes de l'armée prussienne ont implanté dans votre corps d'armée n'en est point sorti. Votre corps d'armée, que je félicite de.sa parade réussie d'une façon vraiment excellente, m'a montré qu'il était pleinement conscient de ses traditions. J'aurai devant les yeux l'aspect des 14,000 hommes, réservistes et vétérans, quand je traverserai au printemps les campagnes de Metz. Le présent vient s'ajouter au passé. Et tous les deux offrent une noble perspective d'avenir. J'ai l'assurance que, s'il est nécessaire, le corps d'ar-t mée fera son devoir comme le, premier corps d'armée ï'tk fait sous mon grand-père. Hourra! hourra! hourra I De son côté le prince impérial a passé hier aprèa-» midi en revue 7,000 vétérans de la ville et de la pro% vince de Kœnigsberg.

L'aviation et les relations franco-allemandes Notre correspondant de Berlin nous télégraphie Les succès des aviateurs français sont les sujet? des principaux articles de la presse allemande qui. pendant la durée du Circuit de l'Est, s'était contentée de sommaires comptes rendus. Cette tardive constatation de l'avance que la France s'est assurée dans le domaine de l'aviation né pourrait que nous être agréable, si l'on ne s'efforçait visiblement en Allemagne de. faire dévier la. question du Circuit de l'Est sur un terrain qui n'est pas le sien et de lui attribuer un caractère politique tout à fait étranger à l'organisation de cette épreuve toute sportive. C'est ce prétendu ca-« ractère politique que le professeur Schiemann essaye de faire ressortir dans un long article de la. Gazette de la Croix, et il y déploie une verve qui ne lui est habituelle que lorsqu'il attaque la France. M. Schiemann, qui passe pour un historien de talent, perd toute mesure quand il s'agit de porter un jugement sur les choses de France. Il suffit de lire, pour s'en convaincre, les lignes, suivantes extraites de son article

Nous, Allemands, nous n'aurions pas hésité à exprimer aux Français notre complète admiration, si de' l'autre côté des Vosges, on ne s'était pas laissé enivrep par le succès, au point d'oublier vis-à-vis de nous les règles de la prudence et de la politesse et de révèle* les sentiments de haine et le désir de vengeance tenus longtemps secrets au fond des cœurs. A lire la presse française, ces derniers temps, il semblait que toute 1* nation était convulsée par une attaque de paroxysme revanchard, qui dépassait toutes les autres, et pourtant nous en avons déjà vu plus d'une. Chaque petit succès national, victoire d'automobilistes, randonnées de sousmarins ou signatures de traités et d'ententes en a fourni le prétexte, et l'étincelle d'espoir que l'on nourrit en prévision d'une revanche s'est transformée aussitôt en

une flamme éclatante. Le tein

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phénomènes pathologiques. Nous espérions que le tempa guérirait la blessure des Français et que la raison leuï conseillerait d'oublier l'irréparable et de chercher pour l'Allemagne et la France un modus Vivendi; nous devons avouer que nous sommes déçus.

La déception de M. Schiemann n'est pas de na-< ture à nous troubler; nous connaissons trop ses vrais sentiments à l'égard de la France. Il est utile de remarquer cependant que l'idée qui sert, en quelque sorte, de leitmotiv à son article se retrouve développée par la Gazette de Cologne 'dans un leader à qui la Gazette de l'Allemagne du Nord, en le reproduisant, semble donner l'approbation officieuse. Le journal rhénan fait remarquer que tout le zèle chauvin déployé autour du Circuit de l'Est est mal d'accord avec le pacifisme si souvent affirmé de la population française, et elle conseille au gouvernement allemand d'être toujours en vedette. Ainsi il a suffi des acclamations allant b. nos aviateurs, de l'enthousiasme des populations françaises sur leur passage, pour nous faire accuser de l'autre côté de la frontière de chauvinisme exagéré. Nous n'avons sans doute pas l'intention de nous défendre; nous sommes libres d'acclamer. comme nous l'entendons nos aviateurs et nos sol-i dats, et nous ne nous soucions pas de nous laisser assigner par la presse allemande le degré d'enthousiasme qu'il convient d'apporter en tribut à nos gloires ou à nos succès nationaux. Et d'ailleurs avons-nous protesté contre le véritable délire qui s'empara naguère de'l'Allemagne lors du voyage du Zeppelin à Berlin? Ce sont les accents de la Garde sur le Rhin et de l'Allemagne par-dessus tout qui accueillirent le comte Zeppelin à son arrivée dans la capitale allemande. Or ce ne sont pas là des hymnes de paix. Donc dans les manifestations populaires qui saluèrent dans les deux pays, à une année d'intervalle, des succès nationaux on veut voir des provocations blessantes pour le peuple voisin. Il semble qu'on les trouverait plus facilement, cette provocation et ce défi, dans les chants guerriers de la Wacht am Rhein ou dans l'ode pangermaniste Deutschland ueber alles, entonnés par la foule allemande en l'honneur de Zeppelin, que dans les accents de la Marseillaise qui accueillirent nos aviateurs triomphants. La politique espagnole

Notre correspondant à Saint-Sébastien télégraphie v A l'issue du conseil des ministres qui a eu lieu hier sous la présidence du roi, M. Canalejas a déclaré qu'il avait simplement exposé au souverain la marche générale pendant son absence et que le conseil n'a été qu'un long résumé de la situation. Les ministres se réuniront demain en conseil de rabinet po-.ir mettre au clair les affaires traitée» et sanctionnées.

M. Canalejas confirme qu'il prépare un projet de loi réglementant Ise travaux des mines et d'autres pr-njpfs d'ordre social qui auront un grand retentissement en Espagne.

Le conseil des ministres a accepté, eu exprimant ses regrets, la démission pour raison de santé du général Marina de son poste de capitaine général de Melilla. Il est remplacé par le général Aldane, gouverneur de Ceuta, dont le grand mérite est d'être un bon soldat en dehors de tout parti politique. C'est ce qui a motivé le choix de M. Canalejas. Le général Aldane sera remplacé à Ceuta par le général Alfan.

M. Canalejas annonce que le cardinal Merry del Val a remis au chargé d'affaires d'Espagne au Vatican, le marquis de Gonzalez, une note destinée au gouvernement espagnol. Cette note ne parviendra à sa destination que dans quelques jours, le chargé d'affaires n'ayant pas cru devoir en envoyer un

retirer et vous laisser seule. Dans quelques heures je reviendrai plaider ma cause auprès de vous.

Un bruit très léger s'entendait au rez-dechaussée pendant qu'il parlait. Louise n'y avait pas pris garde encore; pour qu'elle n'en fût pas frappée, « Georges » éleva la voix Je vais vous dire j'ai loué ce pavillon isolé, qu'entoure un vaste jardin, à un médecin qui possède ici près une immense propriété. Dans ce domaine, dont nous occupons l'extrémité, il y a beaucoup de villas anciennes comme celle-ci, où il reçoit et loge ses malades, ses pensionnaires. Le village est éloigné d'au moins cinq cents mètres. C'est vous dire qu'on est ici parfaitement retiré, parfaitement tranquille. En quoi cela m'intéresse-t-il? demanda Louise.

Cela signifie tout au moins qu'il vaut mieux nous expliquer sans violence et sans cris, puisque vos cris, même si on pouvait les entendre, laisseraient indifférents les passants de la route. Je ne vous ai pas menacé de crierTJê^igJiS ai menacé de me tuer.

Eh bien, essayez, maintenant! interrompit alors une voix venue d'en bas.

Louise regarda au-dessous d'elle et découvrit que depuis son départ de la chambre, l'adroit? et vigoureux bandit avait traîné jusqu'au pied de la maison deux gros matelas et des coussins, qui habilement disposés sur les pavés auraient assurément, dans une large mesure, amorti les effets d'une chute de quatre mètres à peine. Mais elle n'eut même pas le temps de calculer* s'il lui serait possible encore de sauter assez loin pour se briser la tête ou les membres sue le sol, car tandis qu'elle était penchée au dehors, elle se sentit tout à coup saisie par un bras vigoureux, et « Georges », avec un cri da triomphe, l'emporta malgré sa résistance désespérée, malgré ses coups, malgré ses larmes, jusqu'au fond de cette chambre maudite, qu ell« avait voulu fuir au prix de sa vie.

IEhàrles Laurent;

JA <MM~M.


simple extrait, en raison des multiples questions Irailées et du long exposé qu'elles comportent. C'est la première note concrète remise par le Vatican depuis, le commencement des négociations. M. .Canaleias réserve son opinion. J'ai pu savoir qu'Alphonse XIII a donné, au cours 'du conseil des ministres, une preuve éloquente de son libéralisme. Ayant constaté que parmi les personnalités littéraires désignées pour faire partie de la junte chargée de présider la fête du centenaire des Cortès ne figurait pas M. Perez Galdos, il a pris la plume et a fait lui-même un décret le nommant membre de cette junte. Le gouvernement s'était abstenu de proposer l'illustre écrivain, en raison de son républicanisme. Le roi a ?igné le décret que lui a soumis M. Canalejas' conférant à la reine Victoria la grand'croix de la Bienfaisance. La reine a retenu à déjeuner tous les ministres.

Le socialisme en Allemagne

Notre correspondant de Berlin nous télégraphie Voici un fait qui semble indiquer que le reflux du socialisme en Allemagne, attesté par les dernières élections au Reichstag, a cessé, et qu'un nouveau mouvement en avant se dessine plutôt.

̃ Une élection complémentaire au Reichstag, dans la circonscription de Zschopau-Marienberg, en Saxe, a été pour les socialistes l'occasion d'un nouveau ̃ succès: leur candidat l'emporte avec un total de 14,000 voix contre 9,000 à ses concurrents libéral et agrarien. L'augmentation des voix socialistes depuis 1907 est de plus de 3,000. Le mandat de Zschopau appartenait jusqu'à présent aux antisémites. Faisant allusion à la phrase prononcés par Guillaume II après les élections de 1907, le Vorwwrts écrit Les socialistes qui avaient été jetés à bas des étriers sont de nouveau bien en selle. » D'après une statistique toute récente le nombre des membres inscrits au parti socialiste allemand atteint en 1910 720,000 le parti a gagné depuis 1909 86,000 adhérents nouveaux.

Une statue de l'empereur François-Joseph A l'occasion du 80' anniversaire de la naissance de l'empereur François-Joseph, sa statue a été érigée à Ischl; elle est due à une souscription des chasseurs d'Autriche-Hongrie, et l'inauguration a eu lieu hier, en présence des archiducs et des archiduchesses, d'un grand nombre de membres de la haute noblesse, de plusieurs milliers de chasseurs venus de toutes les parties de l'empire pour rendre hommage à leur impérial doyen. De nombreuses députations des sociétés de tir et d'autres associations ont pris part à la fête.

Après la cérémonie, l'archiduc François-halvator a remis à l'empereur un magnifique album contenant les noms des chasseurs qui ont souscrit pour la statue.

A midi, le souverain est parti en voiture de sa .villa pour aller examiner la statue. Il a été acclamé avec enthousiasme par la foule sur tout le parcours.. II a exprimé ses remerciements pour le témoignage de fidélité, d'attachement et d'affection que les chasseurs de l'empire lui ont donné.

Les chasseurs présents, ainsi que les sociétés de tir ont fait au souverain des ovations enthousiastes. Ils ont défilé devant l'empereur. La Société de Saint-Hubert a chanté un hymne en son honneur. L'empereur est ensuite retourné à sa villa, au milieu des acclamations réitérées d'une foule 'énorme.

La loi Clemenceau à Buenos-Aires A la suite de la démarche de M. Clemenceau auprès du président Figueroa Alcorta, le gouverne-̃fiiwioi.iJiw^i,mw1 décidé à reconnaître les Le député Cariés a dépose nier'"a~ra~unarrjxa-B un projet de loi reconnaissant le droit de propriété sur les écrits de tout genre, sur les compositions théâtrales et musicales et sur les œuvres de peinture, de sculpture et d'architecture.

Aux termes de l'article 10 du projet, la loi serait désignée sous le nom de loi G. Clemenceau. La Chambre a renvoyé ce projet à sa commission compétente pour qu'elle procède à un prompt examen.

Les élections à l'Assemblée nationale hellène On télégraphie de Constantinople

Le ministre des affaires étrangères ottoman en recevant avant-hier les ambassadeurs des puissances protectrices de la Crète, a, dit-on, déclaré que la Porte ne prendra aucune mesure nouvelle si M. Venizelos donne sa démission do chef du gouverne• ment crétois.

Suivant des journaux, le conseil des ministres tenu hier a décidé ds faire des démarches énergiques à Athènes, au cas où M. Venizelos et les autres Crétois élus seraient admis dans l'Assemblée nationale grecque sans avoir renoncé à leurs fonctions officielles en Crète.

D'après les bruits qui circulent dans les milieux gouvernementaux turcs, le chargé d'affaires d'Athènes a informé la Porte que M. Venizelos n'abandonnera pas son poste de chef du. gouvernement de la Crète.

On télégraphie d'Athènes ̃'

M. Venizelos télégraphie au journal Chronos qu'il serait heureux, si les circonstances le lui permettaient, comme il l'espère, de pouvoir, en se démettant de ses fonctions en Crète, accepter le mandat de l'Assemblée grecque.

Affaires du Maroc

Notre correspondant de Tanger nous télégraphie X M. Louis Gentil, professeur à la Sorbonne, en mission scientifique au Maroc, est passé à Tanger au retour d'un voyage dans la région de la Moulouya, récemment pacifiée par le général Lyautey. Il rapporte d'excellentes impressions, qu'il a communiquées, sur l'œuvre française accomplie en peu de temps dans cette région. Il a été surpris de constater que les rives de la Moulouya aux alentours de Taourit peuvent offrir un certain avenir agricole, alors qu'elles étaient considérées comme faisant partie du désert. L'explorateur pense également qu'on pourra trouver entre Oujda et Taourit des puits d'eau, qui favoriseront la mise en valeur du pays. « Cette circonstance, dit-il, a son importance, si on songe que la voie ferrée de pénétration du Maroc septentrional doit suivre la ligne Oujda, Aïn-Sidi-Mellouk, Taourit et Fez. » Notre correspondant de Vienne nous télégraphie Le gouvernement austro-hongrois a ouvert une enquête au sujet du Hongrois récemment, assassiné dans la rAg-inn d'jHf-rcuar au Maroc. Ce serait un ingénieur hongrois du nom de Cohen Lustig. On ne sait pas jusqu'à présent de quel comitat de Hongrie il était originaire. La légation autrichienne de Tanger est chargée de rechercher dans quelles circonstances le meurtre a été commis. Ensuite seulement sera fixé le chiffre de l'indemnité que le gouvernement austro-hongrois réclamera %w- gouvernement marocain.

Les incendies de forêts aux Etats-Unis 1 Une tempête de neige, qui s'est abattue sur cent miles carrés, s'étendant au loin à l'est de l'Helena, et comprenant la région de Cœurdalène, a permis de maîtriser les incendies de la forêt dans le voisinage de Missoula.

Les sauveteurs venus d'Avery et d'Idaho ont trouvé hier, dans un rayon d'un mile, autour de Setzeroreek, vingt gardes forestiers fédéraux carbonisés. Sur douze manœuvres japonais envoyés aux environs d'Avery pour combattre les flammes, deux seulement ont échappé à l'incendie; ils ont été retrouvés hier soir dans une clairière. Les fantassins et les nègres envoyés sous bois la semaine dernière sont considérés comme perdus. On évalue à quatre-vingt-cinq le nombre des sauveteurs brûlés vifs.

L'annexion de la Corée

D'après une note officieuse communiquée par le Foreing Office aux journaux anglais, l'Angleterre, informée du projet d'annexion de la Corée, n'a soulevé aucune objection au point de vue politique; elle s'est occupée de la répercussion commerciale, mais aucune déclaration ne peut être faite à cet égard avant la publication des conditions de l'annexion.

A Tokio, sur la proposition du ministre de l'intérieur, tous les journaux se sont mis d'accord pour supprimer les informations non autorisées relativement à la situation en Corée jusqu'à la proclamation do la convention do l'annexion, qui «p™ feuk, ̃ "probablement le 29 ou le 30 août* -̃•

L'ascensica delà tour de Winkler _^J65f"nous écrit d'Innsprùck

Il y a cinq ans, une Anglaise réussit pour la première fois l'ascension par le versant sud de la Marmoleda, un bloc rocheux dont la paroi à pic est pour ainsi dire inabordable. Dpuis lors, cette prouesse a été répétée à plusieurs reprises par des alpinistes téméraires..

Une Américaine", miss Maria Stoll, de Philadelphie, vient d'accomplir une prouesse du même genre, mais bien plus dangereuse encore. Il s'agit de l'escalade de la « tour de Winkler », un minaret rocheux de 2,821 mètres, aux parois vertigineuses.' Miss Stoll voulut faire l'ascension de nuit, et le guide Piaz s'offrit à l'aider dans cette escalade fantastique. Tous deux emportèrent une lanterne, 'et à une heure du matin une faible lueur surgissant à la pointe extrême du rocher annonça que ^l'exploit était accompli. Les deux ascensionnistes firent encore la même nuit l'escalade de deux autres aiguilles rocheuses. Ce triple exploit passe pour le plus difficile et le plus dangereux de toute la chaîne des Alpes. Il n'est pas un seul alpiniste e qui aurait cru possible de l'exécuter, pendant la ïtoit.

Le guide Piaz a touché, dit-on, une somme de ^5,000 francs pour son concours.

L'agitation aux Indes

'On sait que les milieux conservateurs anglais attachent une particulière importance au procès

qui se poursuit actuellement à Decca, et dans lequel quarante-deux Hindous sont impliqués sous raccusation de complot contre l'administration anglaise de l'Inde. On n'a pas encore beaucoup de nouvelles sur les résultats du procès, mais le télégraphe signale que les étudiants et les admirateurs dos accusés se massent sur le passage de ces derniers qui vont au tribunal comme au triomphe, et qui assistent aux débats avec insouciance, en plaisantant entre eux. Les agents secrets du gouvernement anglais affiliés à la conspiration, et y jouant peut-être le rôle d'agents provocateurs, déposent qu'il s'agissait de rendre l'Inde aux Hindous avant cinq années/ Un télégramme de Calcutta avait récemment si-' .gnalé qu'au cours d'une perquisition faite au domicile d'un Hindou d'opinion avancée, nommé Krishna Mitter, on avait saisi un certain nombre de lettres de députés anglais. La presse conservatrice avait mené un certain bruit autour de cette affaire, laissant peser sur ces députés ou anciens députés libéraux l'accusation de favoriser les ennemis de l'Angleterre. Le Bengali publie aujourd'hui le texte des lettres saisies qui est loin d'être aussi séditieux. M. Krishna Mitter avait écrit aux hommes politiques anglais pour leur demander leur avis au sujet des arrestations et de la déportation de certains de ses compatriotes.

Dans sa lettre de réponse, M. Morrel espérait que les autorités relâcheraient ceux qui étaient injustement détenus, et qu'elles hésiteraient avant de prendre à nouveau pareilles mesures oppressives et injustes. Sir Henry Cotton disait qu'aucune pierre ne serait laissée en place en Angleterre pour assurer la liberté des déportés, et qu'il y avait lieu de remercier le petit parti dirigé par M. Mac Karness, qui, à tout propos, a tracassé le gouvernement au point de le déterminer à agir. L'instruction de l'empereur de Chine Le petit empereur de Chine, qui a maintenant quatre ans et demi, a commencé son instruction sous la direction de l'impératrice Long Yu, veuve de l'empereur Koang Siu; l'impérial élève reçoit ses leçons dans le pavillon Tchang-Tchouenn, ou du Perpétuel-Printemps, où il réside pendant les chaleurs.

L'élévation de la température n'arrête pas les leçons, et malgré son jeune âge, on lui a déjà fait apprendre les caractères d'écriture contenus dans trois fascicules de la Sioo Eio ou Petite étude à l'usage des commençants. D'après les journaux chinois, le souverain enfant comprend déjà et la lettre et le sens des maximes morales qui constituent ce livre dans lequel depuis longtemps on a fait balbutier les petits enfants chinois. Ceux-ci sont d'ailleurs bien plus précoces que les enfants de race blanche; cette supériorité, qui disparaît ordinairement vers la douzième année, leur permet de faire quelquefois des prodiges de mémoire. Il ne faut donc pas s'étonner de voir l'empereur savoir lire des choses faciles dans un âge si tendre. Le souverain est, on le voit, moins bien partagé que ses sujets en matière d'instruction, car aujourd'hui ceux-ci dans les nouvelles écoles n'apprennent plus lire dans ce livre archaïque; ils ont des méthodes de lecture fort bien faites, inspirées de Zl, P™°S^ paé^&ne1gs sôuwains'pô£tif es'diTa

o"y, ,Jt.t,a a. ~re es souverams pontIfes e a

Chine.

Le Brésil et ses instructeurs militaires Le député Medeiros e Albuquerquo, membre de l'opposition, a déposé à la Chambre une motion dapres laquelle, lorsque le gouvernement ]u géra nécessaire de faire appel -à" une mission étrangère pour l'instruction de l'armée nationale, il devra s adres-

coiLii- .la_Eranco. ̃

chain, à son retour des grandes^mEmceuyres allemandes, aux grandes manœuvres françaises, auxquelles l'a invité le gouvernement.

Affaires sud-américaines

M. Saenz Pena, président élu de l'Argentine, a quitté hier Rio-de-Janeiro pour Buenos-Aires où il prendra le pouvoir le 12 octobre. Le président Nilo Peçanha et ses ministres l'ont accompagné à bord du paquebot, pendant que la foule massée sur le quai l'acclamait.

Cette visite paraît avoir scellé l'amitié des deux grandes républiques sud-américaines.

Au Chili, la campagne pour Télection du successeur du président Montt, décédé, en Allemagne, est tranquille. Une convention de tous les partis libéraux désignera le candidat. Pour le moment M. Agustin Edwards et M. Juan Luis Sanfuentes sont en présence.

âlsace-Lorhaine. Le Lothringer, de Metz, relata un incident, dont il garantit l'exactitude et qui montre le grand tact du maréchal Hasseler. Pendant une do cérémonies commémoratives qui ont marque ces dernières journées, un vétéran demanda la permission au maréchal de déclamer une poésie, patriotique intitulée Gedenicblalt, de Richard Liesendahl. Le comte de Hœseler lut d'abord la poésie et demanda au vétéran d'omettre un passage de la pièce désobligeant a l'égard de la France.

AIA.KMAGNK. '̃ IJe vapeur Sftxtaz est urrfvtf hiex" mer credi à Brunsbuttelkoog, ayant à son bord le prince Henri de Prusse, le comte Zeppelin et d'autres membres de l'expédition Zeppelin, pour la préparation d'un voyage aéronautique au pôle Nord. Le Mainz a continué sa route pour luel par le canal.

Belgique. =– Le représentant des bijoutiers français à l'exposition a déclaré à la police que la valeur des bijoux volés dans la section française pendant la nuit de l'incendie atteint 50,000 francs.

̃– La Chronique dit que plusieurs exposants français protestent contre l'autorisation accordée à BruxellesKermesse de reconstruire de multiples baraques en planehes à quelques centaines de mètres du hall de la section française.

Grèce. ̃ Le prince héritier est arrivé hier a Athènes. Il a été reçu à la gare par le roi et le président du conseil.

Bolivie. –Le gouvernement bolivien, dont l'armée a été instruite par le colonel français Sever, a décidé de commander en France deux batteries de montagne et une batterie de campagne.

AFFAIRES COLONIALES Indo-Chine

-LA MORT DU GÉNÉRAL DE BEYLIÉ

On se souvient que le général de Beylié a trouvé la mort, le 15 juillet dernier, dans le naufrage de la chaloupe Lagrandière, qui traversait les rapides du Mékong.

Le Courrier saïgonnais arrivé aujourd'hui à Paria donne les détails ci-après sur ce triste événement Des dépositions reçues par le commissaire du gouvernement à Vientiane, il résulte que le naufrage s'est produit le 15 juillet à huit heures trente du matin. Le docteur Rouffiandis dormait dans sa cabine; réveillé par Je caporal Brauwers et son boy et voyant l'eau entrer, il se dirigea en longeant le côté tribord de la machine dans la direction du salon où se trouvait le général de Beylié, pour le prévenir du danger. Au moment ou le docteur arrivait à côté du mécanicien Le Prado, le bateau chavira sur tribord en 20 secondes. Le mécanicien réussit à se sauver en passant sous le bateau, tandis que le docteur Rouffiandis, pris sans doute sous la machine, ne put se dégager. Le général était debout dans le salon, se tenant aux montants de la porte; au moment où le Ldgrandière se coucha sur tribord, un mécanicien indigène qui était sur la toiture de la cabine lui prit la main mais ne put le sortir du salon. Le tirailleur boy du général qui était également dans le salon parvint à se sauver en passant par une des fenêtres et gagna une roche qui se trouvait à 6 mètres du bateau.

AFFAIRES MILITAIRES

Le maréchal Hermès DA Fonseca aux manœuvres françaises. Le maréchal Hermès da Fonseca a accepté officiellement l'invitation qui lui avait été adressée d'assister aux prochaines ma.p.œuvres î armée française.

^-Ces manœuvres auront lieu, comme on le sait, entre Amiens et Rouen, sous la direction du général Michel; remplaçant le général Trémeau qui ne peut y assister pour raison de santé. On dit que le général Percin, membre du conseil supérieur de la guerre, remplira les fonctions de chef du service de 1 arbitrage.

DROIT D'ÉCRIRE DANS l'armée. Le ministre do la guerre vient d'arrêter que pour les sous-officiers, caporaux et soldats, les autorisations de publier des ouvrages seraient données par les commandants de corps d'armée, sauf pour les ouvrages traitant de politique ou de religion, ou concernant les puissances étrangères. Les ouvrages non autorisés par les généraux ou bien rentrant dans l'une des trois catégories susvisées seront soumis au ministre. Le ministre vient de décider en outre qu'un exemplaire de tout ouvrage publié par un ofiicier ou par un homme de troupe doit être envoyé au cabinet du ministre, un autre exemplaire à 1 état-major de l'armée.

Fièvre typhoïde AU IIIe DE LIGNE A Toulon. En présence de l'épidémie' de fièvre typhoïde une dépêche ministérielle vient de prescrire le licenciement des réservistes du IIIe de ligne arrivés lundi pour accomplir une période de vingt-trois jours. Les régiments de la garnison ne participeront pas aux manoeuvres d'automne qui doivent se dérouler dans les Alpes.

Mutations. Le Journal officiel publie les mutations suivantes

Etat-major général. Le général de brigade Coutance-au est relevé de ses fonctions d'adjoint aw cowsiiïï-

dant supérieur de la défense des places du groupe d'Epinaî, gouverneur d'Epinal, et nommé au commandement de la 79» brigade d'infanterie, à Commercy. Infanterie. Le lieut.-col. Lavisse, du 138° au 120«. Les chefs do bat. Bussy, des aff. indig. au 58« d'inf-; Duponchel, du 58= au 73e; Béchard, du 1U« au 27e; Cl.arinval, du 27° au 134°; Mollandin, du 56» au 36° FlixeMarsoudet, du 16° au 38e.

Artillerie. Officiers classés dans les corps de

troupe

Les chefs d'escadron Massenet, de Casablanca, au 56«; Le Rond, du 4* rég. au command. du 5° groupe de campagne d'Afrique; puilbert, du 31° rég. au 4°rôg. pour commander l'artillerie de la 8e division de cavalerie.

Génie. Le lieut.-col. Goubet, du Maroc, est nommé chef du génie à Paris-Sud.

Les chefs de bat. rfeurre, de Paris-Sud à la section technique du génie Pierre, de Grenoble a Amiens Dautheville, du ministère de la guerre à Epinal. Service de santé. Le médecin principal de lre classe Toussaint, de l'hôpit. de Marseille, est nommé méd. chef do cet établissement.

Le méd.-maj. de lr" cl. Zumbiehl, de Casablanca, est rappelé aux hôpitaux de la division d'Oran. Infanterie coloniale.-Est désigné pour servir à Madagascar,le chef débat. Lefebvre du 2« régiment les chefs de bat. Duhalde du 22° au sénégalais Crassous, au bataillon du Moyen-Congo en France, les chefs de bataillon Danoux, au 6e rég.; Biaise et Lahache au 22e rég.; Eymard de Laverrie de Vivans au 3° rég. MARINE

Essais DEL' « Edgar-Quinet. Notre correspondant de Brest nous télégraphie quo le croiseur cuirassé Edgar-Quinet est rentré sur rade à 5 heures et demie hier au soir après son essai officiel de 36 heures à la puissance de 36,000 chevaux. Ses essais de marche de torpille et d'artillerie ont été juges très satisfaisants.

DESTROYERS armés A Lorient. Le préfet maritime a été avisé officiellement par le ministre que les contre-torpilleurs à turbines CommandantRivière, Capiiaine-Mehl et Commandant- Bory seront armés par le port de Lorient.

Ces nouveaux destroyers plus forts queceux existants, mesureront 75 mètres, déplaceront 750 tonnes et fileront 31 nœuds l'artillerie sera en rapport. ABORDAGE ENTRE LE « Prairial ET UN CHALAND A Cherbourg. Dans l'abordage entre le Prairial et un chaland dont nous avons parlé hier, le Prairial a eu ses tôles d'avant enfoncées de quatre mètres, et le chaland a eu ses ceintures de chêne, épaisses de 40 centimètres, nettement sectionnées il porte en outre un trou considérable à bâbord avant. A PROPOS DE LA GRÈVE DES CHEMINS DE FER DU SUD. A la suite de la grève des Chemins de fer du Sud de la France, des soldats et des marins chauffeurs de la flotte furent mis à' la disposition de la compagnie pour assurer le service. Le ministre de la marine vient de décider qu'une somme de cinq francs par jour et par homme serait réclamée à la compagnie, ainsi que le montant des frais de route et de séjour avancé par la marine.. Le ministre décide en outre qu'une somme de trois francs prélevée sur les cinq francs à verser par la compagnie sera allouée à .chaffilQ JlOTïjfeSjjen nient Ads son'âifectàtion à la compagnie. COMMANDEMENT A LA MER. Le capitaine de frégate Amiot est nommé au commandement du contre-torpilleur Arc et des torpilleurs d Oran. NOMINATIONS. Commissariat de la marine. Sont nommés

Commissaires en chef de 1" classe les commissaires en chef de 28 classe Aude, Ollivier, Lanoelin. rjlm_j_-i- <*of- do 2= classe les commissaires principaux de Guesnet, Perrot, Fontaine.

aoa~,mrummf.;

La "Vie à [Paris A propos de l'affaire dite des poisons. Le théâtre et la vjc. A « Saint-Brevin-les-Gendarmes ». Une pièce d'Amédée Rolland et un drame de Balzac. Les Vacances du docteur. Pierre Berton et George Sand. Le Gymnase et la Comédie. La Marâtre. La fièvre de l'information et la toute-puissance du journalisme. Autrefois. Aujourd'hui. Le lancier du Fils de famille. Glatigny et son « gendarme ». La passion de la réclame.

P.-S. Encore un mot de Proudhon.

M. Pierre Berton, qui écrit des drames et qui a joué la comédie, ne se doutait guère qu'il serait un jour le héros d'une sorte de mélodrame tragi-comique dont le reportage a, par ses comptes rendus, enquêtes et contre-enquêtes, interrogatoires, interviews et surinterviews, étrangement compliqué le scénario. Les histoires de poisons, comme les histoires de serpents, ont toujours le don d'exciterla curiosité et aussi la crainte. Il y a du reptile dans l'empoisonneuse qui silencieusement atteint sa victime comme d'un venin, et le terrible inconnu qui p.nvoloppe toutes ooe àventurca donne a Ces affaires de poisons un caractère mystérieux où passe on ne sait quel étrange petit Irissori. Amédée Rolland, qui fut un véritable poète dramatique et dont le nom semble parfaitement oublié de la génération nouvelle, donna jadis àl'Odéon un drame en vers qui s'appelait les Vacances du Docteur. C'était l'histoire d'un brave médecin venant s'établir chez un ami, dans une famille fort unie, pour y chercher un peu de repos après une laborieuse saison d'hiver, et s'apercevant peu à peu qu'il y avait un drame sous roche dans le logis paisible en apparence, et que la femme de son hôte versait un arsenic quelconque dans les mets préférés de son mari. La dénoncer? C'était facile. Mais protéger l'existence de son ami et opposer l'antidote au toxique, c'était tout d'abord ce que le bon docteur entendait faire. Puis, après avoir sauvé la vie du mari comme aussi l'âme en détresse de la femme, la ramener au bien, lui faire prendre en horreur son crime, la condamner par un dévouement de tous les jours à une expiation sublime, voilà le rôle du médecin occupant ainsi sa villégiature et pouvant se dire, au dénouement, qu'il n'avait point perdu ses vacances.

Les vacances de M. Pierre Berton auront été plus troublées sans que le poison y ait joué de rôle à moins qu'on ne considère (non sans raison) comme un poison les commérages, les insinuations, les bavardages, les inventions policières et potinières auxquels nous sommes tous exposés. Quelles vacances pour un auteur dramatique s'installant au bord de la mer afin d'y écrire en paix quelque scène de comédie 1 Le cahier de papier blanc est là tout étalé, tentant et attirant sur la table de travail, ef parla fenêtre ouverte, montent les crix joyeux des petits enfants qui voudraient courir après les mouettes comme après les papillons. L'écrivain s'assied, prend sa plume, trace ces mots gros d'espérances Acte premier. Scène première. Tout à coup un domestique apparaît, et comparse qui s'est taillé un rôle important dans la pièce, fait une annonce sensationnelle Monsieur, c'est le procureur de la République l Le procureur de la République, monsieur I

Déjà autour du chalet les gendarmes étaient apostés et le père et le fils voyaient autour d'eux se dresser de vigilantes sentinelles. Quel aimable réveil pour des Parisiens las du tapage qui se veulent reposer durant les mois d'été 1

Il n'est pas bon de porter un nom connu lorsqu'une sotte mésaventure nous arrive. L'attention publique est aussitôt éveillée et la presse, dont le stylographe porte au bout de .son manche un verre grossissant, la presse s'en mêle, multiplie les dépêches, dramatise les incidents, colore à son gré les dialogues, et le fameux couplet de don Basile siffle, et s'enfle, et va le diable. Je m'imagine l'effarement de Pierre Berton, qui est un bon travailleur paisible, au milieu de ces informations et déformations à grand fracas. Volontiers optimiste et souriant, prenant le temps comme il vient et les hommes comme ils s.ont, ce philosophe des coulisses a pourtant dû éprouver de violentes colères devant le déversement de toute cette eau de vaisselle.

C'est un homme de talent et un charmant homme. Il fut à ses débuts le filleul de George Sand et sa marraine lui fit, au Gymnase, son rôle de début. La bonne dame de Nohant était fort reconnaissante à Berton père de lui avoir avec un vif succès joué plus d'une pièce et camme elle aimait le père, qu'elle appelait « mon enfant», elle voulut assurer la fortune théâtrale du fils. Je crois bien que Pierre Berton a raconté ces débuts dans une suite de Souvenirs qu'il a donnés au Figaro et qu'il devrait bien continuer, ne fût-ce que pour oublier les soucis de ce chalet de Saint-Brévin qu'il appelle ironiquement « Saint-Brévin-les-Gendarmes ». Au Gymnase, Berton fut tout de suite ce personnage rare du théâtre, le jeune premier. Un jeune premier vraiment jeune (il avait dixhuit ou dix-neuf ans à peine), joli garçon, élégant, portant l'habit noir de la comédie moderne avec la distinction paternelle (Berton père ressemblait à Morny, un Morny qui n'eût pas été chauve). Le public l'adopta tout de suite. Il fut le héros des pièces de Dumas fils et de Sardou, jouant avec infiniment de tact, de vérité. de.Dassion contenue ou débordante, selon

»

ARMÉS

tes personnages. Excellent, par exemple, dans Mfonjoie; dans M. de Simerose de Y Ami des femmes, douloureux et profond. Il n'y avait pas jusqu'à sa façon de parler, son nasillement dont s'amusaient les « imitateurs » dans les revues de fin d'année, qui ne le rendit populaire. Déjazet nasillait aussi et Déjazet fut m- comparable.- Puis, avant d'arriver à la Comédie-Française, où sa place était marquée, Pierre Berton avait, sur la scène du Vaudeville, 'multiplié les créations, les triomphes, travaillé, peiné, ajoutant les ap-plaudissements de l'auteur dramatique aux bravos donnés au comédien. C'est un lettré délicat et j'ai autrefois, dans la petite loge dn 11 Gymnase où venait s'asseoir mon camarade de collège Lefort, le premier mari de Céline Chaumont, reçu les confidences de ses premiers essais dramatiques. N'avait-il pas, avant d'écrire ses Jurons de Cadillac, entrepris un grand drame de cape et d'épée à la Dumas père où il évoquait, lui aussi, les estocades et arquebusades de la Ligue ? La poudre y parlait autant que les personnages, et les répliques étaient des éclairs d'épée. Et, qu'est-il devenu ce drame plus amusant que « l'affaire des poisons d'aujourd'hui ? ?

A la Comédie, Berton retrouva son succès du boulevard, mais il se lassa d'attendre ce socié- tariat qui ne pouvait lui manquer et ce fut une j faute. Mais il avait à élever ses enfants et les théâtres lui offraient de ces avantages immédiats qu'on accepte tout d'abord pour les regretter plus tard peut-être. Son grand-père Samson n'avait-il point quitté la Comédie un moment, aux heures de lugubre disette, et joué au Palais-Royal parce qu'il ne pouvait, disait-il (et c'était vrai), nourrir sa famille? Et pour tenter, pousser Pierre Berton, Sardou était là, Victorien Sardou qui savait bien la valeur de celui qu'il appelait « Pierre » tout court et qui avait besoin d'un jeune premier dramatique pour ses pièces du Vaudeville et ses drames de la Porte-Saint-Martin. Avec son talent etson labeur, le comédien a élevé cinq enfants jusqu'à l'âge d'homme. L'écrivain a rencontré des succès éclatants, Zaza entre autres.,qui lui ont permis de donner à sa famille p*us que le bien-être. Son fiis Claude, depuis ses débuts, depuis cette satirique et alerte Marche à V étoile, est devenu un romancier excellent et un chroniqueur averti et narquois. L'auteur de la Rencontre, où tant de vérités morales se mêlent a une action dramatique, avait le droit de se reposer, à soixante ans passés, et pourtant continue vaillamment sa tache parce que si lage vient pour les grands-pères, les devoirs demeurent et croissent quelquefois. Etvoilà le terrible et ahsurde coup de théâtre qui tombe, comme un vieux décor de mélodrame, sur la tête de cet honnête et charmant homme 1 lui. Les ragots de la cuisine se mêlent aux ragoûts. C'est le roman non pas chez la portière, mais autour du fourneau. C'est de l'Henri Monnier tragique. Marivaux n'avait pas prévu ces jeux de la rancune et du hasard lorsqu'il faisait dire à son Fronlin travesti « Les sottes gens que nos gens 1 » Nos gens ne sont pas toujours sots, mais ils sont plus terribles que les enfants de Gavarni. On ne s'imaginé pas tout ce qui peut germer, d'inventions absurdes dans les cerveaux qu'enfièvrent les récits continus des drames judiciaires. Le peuple, par instinct, croit toujours au crime. Toute mort lui paraît suspecte. Tout geste vague lui semble inquiétant. Un suicide n'est jamais naturel. Pour la foule, il y a toujours crime. Les bien informés (et tout le monde en ce temps d'information à outrance veut être bien informé), les « malins » hochent la tête

Ah si l'Gn savait!

Mais vous savez donc?

Ils ne savent rien, mais ils inventent. La boule de boue fait boule de neige. Et les plus indulgents disent d'un air profond

Je ne comprends pas, mais il y a quelque chose I

Ce « quelque chose » d'indéfinissable et d'indéfini, qui est effrayant, douloureux, dangereux, comme tout ce qui est insaisissable. Allez donc ramasser l'impalpable poussière, les microbes de la calomnie.

Mais à quoi rimerait un tel crime? A qui profiterait-il ? Pourquoi? L'éternel point d'interrogation se pose pressant et sans qu'on y puisse raisonnablement répondre. Pourquoi? Pourqaoï?

Lorsqu'une pastille de Vichy peut devenir je ne sais quer poison pour des êtres s'hypnotisant les uns les autres, il n'y a pas de réplique concluante. Je m'étonne qu'on n'ait pas évoqué le souvenir delà Marâtre, « drame intime », dit Balzac, où Pierre Berton autrefois eût pu jouer le rôle de Ferdinand, l'homme aimé, et aujourd'hui celui du général de Grandchamp. Dans la Marâtre, le poison, les docteurs et les pharmaciens font figure, le motif de l'empoisonnement est explicable. Balzac a fait là du pur mélodrame, mais avec sa logique et sa puissance. La fille du général de Grandchamp et la femme du général, Pauline et Gertrude, aiment le même homme. Pauline se venge de sa bellemère en s'empoisonnant elle-même et en laissant accuser sa « marâtre ». La scène se passe dans une fabrique de draps, près de Louviers. C'est le plus bourgeois à la fois et le plus poignant des drames.

Mais il y a une raison pour 'qu'on accuse quelqu'un dans la maison du général de Grandchamp. Pauline a dérobé ou trouvé des lettres d'amour que Ferdinand adresse à Gertrude. Celle-ci sait que la jeune fille a gardé par-de vers elle, sur elle, ces lettres qui apprendront au général la trahison. Elle se dit à part soi que quelques gouttes d'opium versées dans le thé de Pauline l'endormiront, que les lettres pourront être dérobées et qu'ainsi, elle, Gertrude, sera sauvée. Et entre deux sandwichs, elle verse un liquide dans la tasse de sa belle-fille. Un docteur, familier du logis, qui a tout vu, change sa tasse contre celle de Pauline, l'examine « C'est du laudanum. La dose est légère, heureusement. »

Pauline n'en est pas moins empoisonnée. Elle tombe. On l'emporte. Et les juges font irruption dans la maison de Louviers, accusant la marâtre. On a vu Gertrude verser du poison dans le thé de Mlle de Grandchamp. Elle avoue, mais on l'accuse maintenant d'avoir fait boire à Pauline une infusion de feuilles d'oranger qui contenait de l'arsenic. Cela, non Gertrude nie. Mais on a trouvé un paquet d'arsenic chez Mlle de Grandchamp, mais le laudanum déjà versé accuse la femme du général. Et elle est accusée, menacée, près d'être arrêtée, criant son innocence, ses remords, maudissant sa haine contre Pauline, son amour pour Ferdinand, lorsque Mlle de Grandchamp apparaît, se traînant à peine, parlant bas, mourante mais soudain convertie, et déclarant devant tous

Cette femme est innocente du crime dont on l'accuse. La religion m'a fait comprendre qu'on ne peut pas trouver le pardon là-haut en ne le laissant pas ici-bas. J'ai pris à Madame la clef de son secrétaire, je suis allée chercher moimême le poison, j'ai déchiré moi-même cette feuille de papier pour l'envelopper, car j'ai voulu mourir 1

Mademoiselle, interroge le juge d'instruction, est-ce la vérité?

La vérité. les mourants la disent! répond Pauline.

Et le juge (on pourrait rire de la réflexion) Nous ne saurons décidément rien de cette affaire-là.

Ferdinand, lui, sait tout et accepte tout. Il a accepté de mourir avec Pauline. Il a pris ce qui restait de la portion d'arsenic. Ces amants de Louviers ont vu jouer Hernani et dans un transport romantique et une insulte finale, Pauline de Grandchamp dit à la marâtre Savez-vous pourquoi je viens vous retirer de l'abîme où vous êtes? C'est que Ferdinand vient de me dire un mot qui m'a fait sortir de mon cercueil. Il a tellement horreur d'être avec vous dans la vie qu'il me suit, moi, dans la tombe, où nous reposerons, mariés par la mort.

Et voilà. L'invention est lugubre, mais l'action du moins est claire. Le théâtre, comme il convient, est moins mystérieux que la vie. Il est plus dramatique, plus violent, mais plus explicable. Je vous défie d'expliquer l'aventure de « Saint-Brévin-les-Gendarmes » sans l'hystérie' du commérage et en vérité cemélo serait un vaude ville si de pauvres gens sympathiques n'y étaient point mêlés, victimes de la publicité. La publicité C'est un des triomphes et c'est une des maladies modernes. Il faut tout savoir, on veut tout savoir. Il n'y a ni jardins secrets ni maisons de verre. Par une collaboration instinctive des gens avides de publicité et de publicistes (mi ©a vivent, les moindres é^éne-

ments deviennent sujets à réclame pour les uns et à articles pour les autres. On se plaint de cette littérature par effraction, qui lorsqu'elle ne peut entrer par la porte pénètre par la fenêtre, et fait sauter la serrure quand on prétend ne point l'ouvrir. Mais ne solhcite-t-on point le chroniqueur de raconter le five o'elock de la veille et n'envpie-t-on pas une petite note au nouvelliste pour qu'il annonce la réception du lendemain? Nous allons tous plus ou moins au-devant de cette poussière de renommée qui s'appelle la réclame.

Remarquez-vous avec quel empressement les braves gens à qui il arrive un malheur se font photographier. Passe pour les malfaiteurs. Autrefois on les exposait au pilori. Aujourd'hui on les expose à la première page des journaux. Mais les victimes, mais les passants mêlés par hasard et quelquefois malgré eux un drame î Ils n'hésitent guère ?l se planter devant l'objectif. Ils prennent des poses devant l'appareil. Ils soignent leur sourire.

Où est la victime? s'écriait naguère un kodak-reporter en pénétrant dans un logis en deuil.

Monsieur, répond une dame à lair preoc-, cupé, on la soigne, les chirurgiens sont auprès d'elle

r- Auront-ils bientôt fini, les chirurgiens ? Je n'en sais rien, monsieur 1

Vous direz aux chirurgiens que je veuxles photographier quand ils sortiront. Mais vous, madame, qui êtes-vous?

La sœur de la pauvre femme.

Sa "sœur Vous êtes sa sœur? La sœur de la victime Mettez-vous là, madame, là, de ce côté, je vous prie! Non, pas là, nous avons la lumière en face. Plus de trois quarts, s'il vous plaît 1 Bien. Merci 1

Et je ne suis pas certain que, dans sa hâte d'être photographiquement renseigné, le reporter ait conclu par un remerciement. Et je ne suis pas très persuadé que la sayir affligée n'ait point trouvé un adoucissement à sa peine, dans ce fait que l'accident ou le crime, bref la blessure de la victime lui procurait la bonne fortune d'avoir son portrait « dans les feuilles. » Cette publicité forcenée donne au journaliste, distributeur de renommée, une puissance formidable. Qu'il manie la plume, le crayon ou l'appareil photographique, ce détective est le maître de l'heure présente. Qui s'étonnerait que tout jeune homme sortant du collège rêve de se faire journaliste 1 Il n'y a plus d'autres rois en France que les journalistes, comme il n'y aura bientôt plus parmi les jeunes gens que des aviateurs. Les fortunes rapides faites en aéroplane et par les aéroplanes surexcitent tout naturellement les ambitions et les énergies juvé• nUes -drtjsoïuiiiCTuii va) m ui u la loute-puissance du journalisme enfièvre les cerveaux avides de pouvoir, de jouissances et d'argent.

Le journaliste est devenu une sorte de magistrat irresponsable qui, de par sa propre autoI rite, fait comparaître ses contemporains devant ses assises.

Il interroge au nom du public comme le président au nom de la justice.

Quelles explications pouvez-vous donner? i Qu'avez-vous à dire pour votre défense? Si le mortel interrogé ainsi ne répond rien, il se fait le contraire d'un ami. S'il répond, il risque de se compromettre, et qui parle trop nuit à sa cause. Et le dilemme sent déjà la prison.

Le journaliste interroge non seulement l'homme du jour, celui qu'un événement quelconque a mis en lumière, mais les parents, les voisins, les invités, le portier du malheureux devenu « une actualité ». Et Dieu sait ce que la joie de bavarder, de déblatérer, de jouer un rôle inspire de niaiseries, de sottises et parfois d'infamies aux gens à qui l'on tire les renseignements du nez!

Un très aimable et serviable confrère n'est-il pas venu me demander ce que je pensais de l'affaire Berton et de Pierre Berton, et de la famille Berton et des aïeux de Pierre Berton car l'excellent comédien a des aïeux comme i tout le monde, et parmi eux ce musicien illustre qui le jour de son mariage était si pauvre, si pauvre que sa femme, jeune et jolie, vendit sa S chevelure qu'elle avait superbe, pour payer le modeste repas de noce. Voilà un souvenir qui a son charme.

j Ce que je pouvais savoir, ce que je pouvais dire de Pierre Berton J Mais je l'ai dit tout à l'heure et il y a vm peu de ma jeunesse mêlée à celle de l'artiste. Un jour, lorsqu'il jouait au Gymnase cette amusante pièce qui fit fureur à son heure, le Fils de famille, ne m'avisé-je I point de lui emprunter, pour aller en un théâtre voisin, le bel uniforme de lancier qu'il portait avec une crânerie élégante ? J'avais fait .i un pari et j'entrai au théâtre Déjazet avec le fier costume de lancier, plastron jaune à la poitrine et chapska en tête. Mais à peine étais-jë installé dans un fauteuil d'orchestre pour assister à une •représentation des Chevaliers du pince-nez que, stupéfait, confus, effaré, j'aperçus dans une des loges d'avant-scène mon rédacteur en chef H. de Villemessant, qui de ses gros yeux étonnés regardait fixement ce lancier qui ressemblait si étrangement à son jeune collaborateur. Et il le lorgnait, ce lancier, et je devinais qu'à l'entr'acte il allait interroger (on ne disait pas encore interviewer) ce lancier pour lui demander s'il n'était point parent du nouveau venu qui débutait au Figaro.

Mais je n'attendis pas que Villemessant fût sorti de sa loge, et le rideau à peine baissé je 'sortis en hâte, je quittai le théâtre Déjazet et en mon bel uniforme de lancier, je regagnai le Gymnase où je me dépouillai du chapska et des épaulettes dans la loge de Pierre Berton. De Berton ou de Lefort, qui jouait aussi dans le Fils de famille ? Je ne m'en souviens pas. Mais nous devions, Berton et moi, nous retrouver quelques années après, en uniforme encore, déguisés en soldats, sous la capote des gardes nationaux. Seulement nous ne riions plus et c'était la fin de bien des rêves de notre jeunesse 1

J Mais je retrouve le compagnon qui savait sourire dans le grand-père qui baptise aujourd'hui sa villa « Saint-Brévin-les-Gendarmes ». Son aventure me rappelle celle du pauvre Glatigny pris au collet, lui aussi, par la maréchaussée et accusé d'être l'assassin Jud en personne. Mais c'était en Corse, pays romantique, qu'Albert Glatigny avait affaire au gendarme sans pitié et je m'imaginais que la Loire-Inférieure n'avait rien de commun avec les maquis où Mérimée rencontra Mateo Falcone et Colomba. Le brigadier qui traînait en prison le maigre Glatigny et sa chienne Cosette était persuadé que le poète commandait à toute une bande de malfaiteurs. Il en avait trouvé les noms dans la poche du chemineau porteur de lyre Théodore de Banville, Joseph Autran.

Autran?

De l'Académie française! complétait Glatigny.

Et le brigadier

Qu'est-ce que c'est que tout ça, Banville, l'Académie française?

Le bon gendarme a dû faire de ces réponses à Pierre Berton. Et le greffier, ou l'expert, ou le juge, ne lui a-t-il pas dit:

Tiens, j'ignorais totalement votre personnalité 1 Et j'ai pourtant de vos ouvrages dans ma bibliothèque I

Malheureusementlesjournalistesjn'ignoraient t i point la personnalité de Pierre Berton et voilà pourquoi l'auteur de la Rencontre a passé, au i bord de la mer, des vacancessiextraordinaires. i On a beaucoup parlé de la méprise parce que i tout ce qui touche de près ou de loin au théâtre attire et même passionne le public. Et ce fut une des conversations de l'été. Un motif à propos interrompus, les noms d'Aubrun, de Leblanc et de Berton "se mêlant dans les commentaires de la plage. t l,' f t' t t, l,'

Décidément, l'information à jet continu, linformation à outrance rendra la vie difficile. Pauvre vieux mur de la vie privée que de brèches faites dans ton mortier devenu plâtras 1 Si l'auteur dramatique suivait l'exemple de Beaumarchais et maudissait au théâtre ses juges et ses « informateurs », il ferait œuvre qui intéresserait bien des gens car, encore un coup, nul n'est certain d'échapper à de folles accusations et à de stupéfiantes poursuites. M. Berton devrait consacrer à cette satire ce qui lui reste de loisirs à « Saint-Brévin-les-Gendarmes ». Car, comme dit le docteur Brunel, des Vacances du Docteur.

Et qui sait si j'aurai tous les ans des vacances? '? Mais le besoin de tapage et de bruit est tel au temps où nous vivons que je viens de rencontrer un auteur dramatique pourtant d'esprit cordial nui m'aborde et très sérieusement

Que dites-vous de ce Berton? Quelle ré^ clame 1. Â-t-il de la chance ?

Et c'est, pour les affamés de publicité, la m<K ralité de l'aventure.

Jules Claretus.

P. S. J'ai reçu d'un « concitoyen de Pierre' Joseph» une lettre datée de Besançon où on me prie de rectifier le mot prêté à Proudhon sur « la sublime horreur de la canonnade ». Proud'hon a protesté, dès 1849, contre la réponse qu'on lui attribuait. Mais mon correspondant ajoute « Bon pour Thiers d'avoir déclaré en mai 187i que le vacarme assourdissant de pièces de marine versaillaises tirant sur les fédérés parisiens le reposait du tumulte de l'Assemblée nationale ». Où trouve-t-on cette déclaration? C'est un point d'histoire à éclaircir. Quant à Proudhon et à son mot, mon correspondant conclut « Il n'était capable ni de cette inhumanité, ni de cette gendeletlrerie ». Pas plus que Pierre-Joseph, mon correspondant n'aime «les gens de lettres » I H faut choisir en toutes choses. J. C.

CONSEILS GÉNÉRAUX (session d'août)

ARDENNES. Le conseil a repoussé une proposition tendant à élire la commission départementale avec représentation proportionnelle. Le préfet et M, Hubert, député, avaient déclaré que ce moâe de scrutin est inapplicable en la circonstance, ëtaiït donné que le conseil général est une assemblée qui ne doit pas s'occuper de questions politiques. Le conseil a renvoyé au ministre du travail lia vœu présenté par les socialistes, tendant à inviter Parlement à modifier la loi sur les retraites ouvrières de façon à abaisser à soixante ans l'àge de la retraite et à inscrire la réversibilité de la pension, sur la tête de la femme en cas de prédécès du mari. Charente-Inférieure. Un rapporteur ayant fait observer que la direction du réseau de l'Etat ne répond pas aux vœux divers formulés par le conseil, a demandé aux sénateurs et députés de signaler ce fait au ministre des travaux publics. M. Combes, sénateur, et M. Nicolle, député, ont déclaré qu'ils avaient prié le directeur des Chemins de fer de l'Etat de faire examiner les vœux du conseil général de la Charente-Inférieure.

M. Landrodie, préfet. Le conseil a un repr-ésea-tant légal auprès des ministères c'est le préfet. Je maintiens l'intégralité de mes droits. Il est inadmiS' sible que le conseil invite les parlementaires à porter ses vœux dans les ministères ce serait une véritable confusion des pouvoirs, l'anarchie. Le cas échéant, je n'hésiterai pas à solliciter le concours des hommes politiques du département, après avoir transmis vos vœux au gouvernement.

Le rapporteur. J'estime qu'un préfet n'a pas toujours l'autorité voulue pour parler à un minis- tre; il n'en est pas de même pour un sénateur ou un député.

Le conseil a alloué une subvention de deux mille francs à une maison de refuge tenue par des religieuses à la Rochelle.

Côte-d'Or. En vue de protester contre le.retard apporté à l'autorisation nécessaire pour la construction des nouvelles lignes de tramways en Côted'Or, M. Charles, conseiller général, avait déposé une motion tendant à sursoir au vote du budget de 1911, tant que satisfaction ne serait pas donnée mais sur la proposition de M. Philipot, qui voit là une menace de grève déplacée, la motion a été retirée jusqu'après la démarche que le préfet s'est engagé à faire.

Creuse. Le conseil général a émis le voeu que « pour enrayer l'exode de la population dans les grandes villes, les achats de rentes soient frappés d'un droit plus élevé et que ceux des propriétés soient diminués ».

Hérault. Le conseil émet le vœu « consMé. rant qu'aucun fonctionnaire ne peut être inquiété pour ses opinions », que le gouvernement réintégra tous les fonctionnaires condamnés pour délit d'opinion et notamment l'instituteur Nègre. Le préfet fait toutes réserves sur ce vœu qui lui paraît d'ordra politique toutefois- il ne pose pas la question préalable.

Le conseil adopte ensuite das vœux concernant la participation aux bénéfices des ouvriers et em< ployés,' l'abrogation de la loi Falloux, la protectioli de l'enseignement laïque, l'assimilation au point de? vue des retraites des agents des compagnies secon. daires d'intérêt général et d'intérêt local à leurs collègues des grands réseaux.

Marne. Le conseil d'arrondissement d'Epernay, sur la proposition de M. Paul Vallé, avait adopté un, vœu demandant au Parlement de repousser toute réforme électorale ayant pour objet de réaliser la représentation proportionnelle. Ce vœu est venu devant le conseil général de la Marne qui avait à,' émettre un avis. La commission chargée de le rapporter se divisa en deux fractions égales et laissa à l'assemblée le soin de décider.

M. Péchadre, député d'Epernay, prit d'abord la parole pour demander au conseil d'adopter ce vœu. et de se déclarer hostile à toute réforme électorale: qui porterait une atteinte quelconque au principe majoritaire.

M. Merlin demande quelle signification exacte on attache au vote de ce voeu. Ceux qui l'adopteront se déclareront-ils par partisans du seul scrutin/ d'arrondissement ? En ce cas, il voterait contre le vœu.

M. Haudos, député de Vitry, appuie le vœu. MM. Haguenin, député de Reims, et Drelon, député de Châlons, se prononcent contre.

Finalement, le vœu est adopté. par 25 voix contre 4.

A l'unanimité, le conseil adopte un autre vœu; demandant la péréquation des circonscriptions électorales.

Le conseil d'arrondissement de Vitry avait émis un vœu tendant à la suppression de la période d'instruction militaire de neuf jours et de la période de deux jours consacrée aux territoriaux chargés de la garde des voies ferrées. M. Drelon combat les vœux qui préconisent des mesures funestes à la défense nationale. M. Margaine. député de Sainte-Menehould, explique la nécessité des périodes de deux jours pour la garde des voies ferrées. Le conseil général, à l'unanimité, repousse ces vœux. A l'unanimité également, il demande que les appels pour les périodes de deux jours soient faits à des moments où les travaux des champs ne réclament pas la présence des cultivateurs.

Enfin le conseil a émis le vœu que le Parlement relève les crédits destinés à assurer la retraite des instituteurs à cinquante-cinq ans d'âge après trents ans de service actif.

Haut-Rhin. Le conseil a par 6 voix contre t. voté l'adresse suivante

Le conseil général, s'inspirant des intérêts du terril toire et soucieux de l'avenir de la République, adressé au gouvernement le témoignage de sa confiance, lui demandant de poursuivre une politique de réforme^ sociales pratiques et raisonnées, de laïcité et de sécu, larisation.

S'inspirant intégralement du désir exprimé par la majorité des électeurs du territoire, signale les dangers delà R. P., qui ne pourrait que retarder l'œuvre que doit accomplir la majorité républicaine du Parlement et rendre plus difficile l'exercice du gouvernement lui-même, et surtout porter une atteinte particulièrement grave à l'autonomie du territoire dont le maintien et l'extension ont été à diverses reprises réclamés par le conseil général, dans un sentiment pa« triotique qui mérite toute la considération du Parle' ment et des pouvoirs publics.

Saône-et-Loire. Le conseil général a voté Un vœu tendant à ce que le gouvernement protège I'écol3 laïque contre les congrégations que les ouvrages scolaires soient les mêmes dans toutes les écoles et soient fournis gratuitement aux écoles enfin que les écoles libres soient inspectées par un inspecteur de l'enseignement primaire

Un vœu tendant à ce que, dès la rentrée des Chambres, le gouvernement prenne les mesures né- cessaires pour lutter contre l'ingérence de l'Eglise. Yonne. Le conseil a demandé que des facilités spéciales pour le sucrage des vins soient accordées cette année aux petits récoltants, et émis le vœu qu'on accorde le voyage gratuit aux militaires appelés dans leur famille par une maladie ou un décès. HQUVEI1XE8 DU JOUR Profondément touché de l'accueil si cordial qu'a rencontré en France l'IItoma, l'empereur du Japon a adressé au président de la République un télégramme de vifs remerciements où il exprime à M. Fallières combien il est sensible aux nombreuses marques da délicate attention dont ont été entourés pendant leur séjour les officiers et l'équipage du croiseur japonais. ̃ Par décret en date du 20 août

M Jouve, consul, chargé du vice-consulat de Larissa et Volo, est chargé du vice-consulat de France à dersey en remplacement de M. Dobief, décédé.

M. Graillet, vice-consul à la Trinité, est nommé à Larisse et Voto, en remplacement de M. Jouve. M. Orlandi, vice-consul, chargé de la chancellerie da la légation de France à Athènes, est nommé au viceconsulat do la Trinité en remplacement de M. Grau- let.

L'exequatur a été accordé à M. Arturo Sainz de la Pena y Robaina, consul delà République de Cuba à Paris.

VOfficiel publie la liste des élèves des écoles na-, tionales des arts et métiers ayant obtenu en 1910 le -brevet d'insrénieur ou 1$ dMôas d'ancien élève.


.xS- ~T

Le conseil de préfecture du Cher vient d'aririùîeï l'élection de M. Halaire comme conseiller d'arrondissement du canton d'Argent. M. Halaire avait été élu par 787 voix contre 759 à M. Léon Chollet. Le conseil de préfecture a basé sa décision sur le fait que Halaire avait envoyé aux électeurs une circulaire portant atteinte à l'honorabilité de son con current.

Le conseil de préfecture du Gers a annulé les opérations électorales du 24 juillet dans le canton de Saint-Glar pour l'élection de deux conseillers d'arrondissement. Lo motif est que les électeurs des communes dol'Isle-Bouzon,de Saint-Créac, de Mauroux n'avaient pu voter par suite de la non-constitution des bureaux. Ces trois communes comptent 438 électeurs, et un écart de 54 voix séparait le plus favorisé des candidats battus du moins favorisé des élus.

Sur-convocation du sous-préfèt, une conférence a eu lieu hier matin entre le directeur du service de santé de la marine, le chef du service sanitaire, le commissaire central et le capitaine de douanes Giraud, à Toulon. La commission a reconnu que la situation était excellente, mais qu'en raison du foyer épidémique d'Italie, -il était nécessaire de prendre des mesures préventives.

D'autre part, on mande d'Alger, que par suite de l'application des mesures sanitaires, la libre pratique a été refusée à plusieurs navires venant de la mer Noire, qui ont continue leur route sur Aumale..

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NOTES ET LECTURES

-̃- Une lettre inédite da La Fontaine

La Société des bibliophiles lyonnais, pourcélébrer l'anniversaire de la vingt-cinquième année de sa fondation, vient de publier par les soins de M. H.: de Terrebasse un texte rare d'une grande importance pour l'histôire littéraire une lettre inédite de Jean 4e La Fontaine. -la va

Avant d'en donner le texte et d'en marquer la valeur, il est nécessaire de dire quelle est cette société qui se fonda en 1885 sur l'initiative de M. Léon Galle dans une ville qui fut célèbre aux quinzième et seizième siècles par la valeur et la renommée de ses imprimeurs et qui posséda Grolier, le plus généreux des collectionneurs de livres. Elle s'est montrée digne de l'antique réputation de la ville où elle s'est constituée et renoua une tradition qui n'a jamais été d'ailleurs complètement perdue, en réimprimant des textes lyonnais devenus rarissimes, an publiant des inventaires, des cartutaires intéressant l'histoire régionale, des notices sur les bibliophiles lyonnais les plus éminents; en nous promettant une édition critique de l'Histoire du Beaujolais, ̃de Pierre Louvet, restée manuscrite depuis le dixhuitième siècle. La Société des bibliophiles lyonnais apporte chaque année une pierre de qualité précieuse au monument sans cesse en construction élevé patiemment par les sociétés provinciales au passé de notre France. Pour marquer la date de son jubilé elle a voulu intéresser le monde littéraire tout entier à ses travaux en mettant au jour, dans une 'luxueuse plaquette tirée à une centaine d'exemplaires, le texte phototypique et la copie d'une lettre de La Fontaine.

tu voici ie texte complet on ne saurait donner des fragments d'un morceau de cette importance. A Paris, ce lundi 26 octobre.

Je t'envoyé dies dies illse, ne perds pas cette copie, elle est un peu raturée, mais tu la déchiffreras bien. La défaite du duc de Savoye est plus considérable que je ne te l'ay mandé et se monte bien à 12 mille hommes et plus cependant on dit icy que ee prince est si opiniâtre qu il ne veut entendre à aucun accommodement et qu'il aymeroit mieux estre à la solde de l'empereur que. d'entrer avec nous dans aucun traité de paix. M. de Chanley est allé apparemment pour négocier quelque chose avec les princes d'Italie et pour empescher qu'ils ne fournissent quelque chose à l'empereur pour la subsistance de ses troupes et pour les quartiers qu'elles prennent malgré eux en ces pays-là. Le pape 'entrera aussi dans leur intérêt qui luy est commun av-ec eux, à cause de quelques villes qui sont du patrimoine de Saint-Pierre, et puis le duc de Savoye lui a manqué plusieurs fois de pa-role, mais avec ce prince il n'y a rien à faire pour nous, il est trop fasché de ce qu'on luy a bruslé et pillé sa maison de la Venérie; voilà ce que disent les raisonneurs de ce pays-ci et j'y trouve bien de ^'apparence. J'auray soin du Mesnagiana, maisn'aurois-tu point, parmi tes papiers, une copie de la prose de Lauda Sion Salvatorem, car tu m'as autrefois donné tes avis sur cet ouvrage que je ne retrouve point. Je t'envoyray aussi toutes mes hymnes quand je les auray mises un peu plus au net; tu les compareras à celles de messieurs de Port-Royal sont dans les Heures, imprimées sous le nom de M. du Mont si ce livre n'est en ton pays, je te l'envoyrày.

Je te conseille de traduire l'action des « Fourches Caudines qui est dans Tite-Live avec les harangues do part et d'autre. Jamais les Romains ne m'ont semblé si grands et si pleins de cœur qu'en ceste rencontre je ne m'estonne pas que ce peuple se soit rendu maitre de l'univers. La dissertation de cet historien sur ce qui regarde Alexandre est bonne aussi à traduire. Mande-moy je pourray trouver ton Rationarium Temporum et ton Sanderus. Envoye-moy incessamment ton «Dialogue de Causis » et le reste qne tu as traduit de Tite-Live et que tu m'as desjà envoyé et que je t'ay renvoyé avec quelque peu de notes tu y joindras pareillement YAslerius et tes dialogues de Contemnenda Morte, deAmicitia et de Senectute,il tefaudratraduire aussi les Offices. Voilà bien de la besogne, mais qu'y faire, je mourrois d'ennuy si je ne composois plus. J'ay un grand dessein où tu pourras m'ayder, je ne te diray pas ce que c'est que je ne l'aye avancé un peu davantage. Je continue tousjoursàme bien porter et ayun appétit et unu vigueur enragée. Il -y a cinq ou six jours que j'allay à Bois-le-Vicomte à pied et sans avoir presque mangé, il y a d'icy cinq lieues assez raisonnables.

La Gazette de Hollande de vendredi n'est point encore venue, ny celle d'aujourd'huy que je sache; je m'imagine qu'il y a quelque chose en ce pays-là et en Angleterre qui ne va pas bien pour nos ennemis et l'ay desja veu la mesme chose plus d'une fois.

Je crois t'avoir mandé qu'un de mes amis avait acheté du vin de Surône nouveau assez bon et qui ne luy revenait qu'à huit sols la pinte rendu dans sa cave, mande-moy quelles ont esté vos vendanges, et si vos seigles-et vos bleds sont bien levez; ils le -sont fort bien autour de Chasteau-Thierry et en ce pays, mais les clameurs au peuple à Paris sont infinies, il menace le pauvre M. du Pile de l'assassiner.

Comme mes hymnes sont plus longues à copier 'que je ne pensois, elles ne partiront que dans trois ou quatre jours avec le Mesnagiana. 'Hier un des aumôniers de M. l'archevesque de Reims me rencontra c'est un blond, homme de musique et qui a, ce me semble, la voix fort belle, il me ait que tu te plaignais de ma paresse, je pensa pourtant t'avoir écrit depuis le voyage de Chasteau-Thierry il me dit aussi que tu te portes à merveille, j'en suis ravi, j^espère que nous attraperons tous deux les quatrevingts ans. J'avois -peur que ce ne fût à moy de répondre à monsieur du Bois, nostre nouvel académicien, et cela m'eust embarrassé, car il esut fallu le louer sur ses ouvrages, je ne les tiens pas si bons qu'on s'imagine que je le sois. Cet homme est froid et n'a pas la vivacité qui est dans tes écrits. C'est pour cela que je t'exhorte à traduire les Offices de Cicéron. Le mal est que je trouve peu de gens de fort bon goût, je n'en trouve presque point monsieur et madame Dacier sont de mon sentiment sur les qualités du style de monsieur du Bois. Quand un homme a une fois la vogue en ce pays-ey, tout le monde court à Fappuy de laboule et les gens comme nous ne sont nullement écoutes. Je vois tous les jours cela à l'Académie, mais je m'en console à merveille, Propria virtute me involvo suum euique decus posteritas rependent. C'est une inscriplion que le vieux Mansart a fait mettre à Maison, je crois cela de Tacite, l'involvo est d'Horace. M. Colbert estoit homme de si bon goût qu'il luy préféra Le Vau. Je crois qu'il y a voit aussi en cela du mesnage. J'ayvou M. Le Brun et un nommé Getart, architecte, estimer si peu ce Le Vau là qu'ils le censuroient en tout. M. Chanut avoit conseillé monsieur fouquet de l'employer, parce qu'il servoit gratuitement monsieur Chanut, voilà comment le Roy et les grands seigneurs sont servis. Prends tes lunettes pour lire ces dernières lignes.

Enfin, j'ai reçu tes papiers et tout cela va le mieux du monde.

Dans le commencement tu as rayé le mot d'homme, je le laisserois, afin de ne pas répéter le mot de prélat en sy peu d'espace, mais pourquoy le mot d'homme te répugne-t-il, puisque tu qualifies, cinq ou six lignes après, les Chrysosthôme et les Grégoire de Naziame de personnages, c'est la même chose, un grand homme et un grand personnage ne diffèrent en rien.

Pour M. Pelisson je n'en ferois mention aucune, car qui l'obligeoit do dépenser huit ou dix mille écus, tout devant, à ce qu'on dit, deux cens mille écus. L'épigramme qui a esté faite contre luy marque une opinion dont le public ne reviendra pas, en un mot, je ne ferois nulle mention de luy, prends conseil de tes amis qui te conseilleront mieux que moy la dessus. Les gens de Reims connaissent-ils mieux les esprits de la cour et de Paris que je ne fais. Chacun a parlé fort librement do cette affaire. Je sçais bien que monsieur de Fénelon a fait une mention très honorable de nostre ami, dans son remerciement à l'Académie. Je sçais bien que monsieur de Meaux a justifié aussi nostre ami sur ce qu'il est mort sans confession. Tout cela ne me fait point changer de sentiment, il faut payer ses debtes et il ne m'a point paru que nostre ami s'en «oit assez tourmenté. Ajoute à cela que le public est pnalin et il y a si longtemps que la chose est passée eue ton. aDOloeift vient anrès coud .et. m'a.Darue hors

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de p>6|ios et pleine d'afïecmtldh'. ëepèhaâtit*ttt fréttx ne m'en croire pas et je voudrois, de tout mon cœur avoir tort. Si tu ne parles de nostre ami qu'en passant cela ne fera pas grand effet, n'en .parle donc point du tout.

Si Asterius dit, dans ton texte, que le mauvais riche, changeant son.arrogance en une faiblesse, indigne mesure d'une femme, est réduit à implorer la. pitié du patriarche et si Asterius à tort, dira-t-on que le désespoir des damnés est une simple faiblesse do femme, on se peut plaindre à moins. Cette lettre est de 1693; elle est adressée à' Maacroix, qui en a publié six lignes.

Ainsi qu'on a pu s'on apercevoir en la lisant, c'est une épîtro familière écrite avec le laisser-aller de Fintimité et non une lettre travaillée et ordonnée. Le bonhomme Ss;y montre tel que nous sommes habitués à le considérer franc, simple, narquois, avec des remarques de psychologie pratique, formulées en petites phrases sentencieuses.

L'année où. elle fut envoyée nous est donnée par le récit de la défaite du Savoyard, qui eut lieu à la Marsaile, le 4 octobre 1693. Elle date d'après le re,tour de La Fontaine à la religion, qui eut lieu solennellement le Î2 février 1693 et nous le fait voir tout occupé à traduire les hymnes sacrés et les proses des offices importants. Il y travaille ferme et pour s'entraîner à son labeur demande l'Abrégé de l'histoire universelle; tiré du Rationarum temporum, par le P. Pétau; l'Histoire du schisme d'Angleterre, de Nicolas Sanders les Homélies d'Astérius. Il est plein de vigueur et de santé morale, forme de « grands desseins » et pousse Maucroix, qui fut le plus célèbre des .traducteurs du dix-septième siècle, à traduire Cicéron.

Entre temps, il parle de l'Académie; ce qu'il en dit à propos de Dubois, traducteur, ennemi de Racine, est éternel; puis, c'est Peliisson qui l'occupe. La manière dont il en parle, marque qu'il y eut entre ces deux hommes naguère si intimes un refroidissement qui semble avoir eu pour cause la manière peu chrétienne dont il mourut, refroidissement qui alla si loin que La Fontaine ne le plaint pas de l'état de gêne où le met l'obligation dans laquelle il fut de rapporter au Trésor les 200,000 écus dont il avait bénéficié de Foucquet. Colbert, à propos de Mansart et de Le Vau attrape aussi un coup de patte, et la lettre se termine par un pos1-scriptum visiblement rajouté après la réception d'un paquet de Maucroix, dans lequel, toujours à propos do Pellisso.n, il conseille à son ami de supprimer l'éloge qu'il en avait fait et lui donne des avis d'une sagesse toute bourgeoise.

Au cours de cette causerie intime La Fontaine espérait que l'un et l'autre pourraient attraper « les quatre-vingts ans »/Ce souhait fut réalisé etau delà pour Maueroix, qui mourut à quatre-vingt-dix ans; mais La Fontaine n'avait plus que deux ans à vivre et mourut le 13 avril 1695. M. D.

AU JOUR LE JOUR" 'La cherté des vivres

M. Briand, président du conseil, d'accord avpf.

M. Jean Dupuy, ministre du commerce, continue a suivre avec la plus grande attention le mouvement des cours de certaines denrées alimentaires, telles que le blé, le sucre, etc.

A la suite d'une conférence qui a eu lieu aujourd'hui au ministère de l'intérieur et au cours de laquelle des renseignements ont été fournis parle ministre du commerce et par M. Vassilliôro, directeur au ministère de l'agriculture, il a été décidé que « si les résultats des enquêtes auxquelles fait procéder depuis un certain temps le ministre du commerce révélaient des actes délictueux de la part de certains spéculateurs, ces actes seraient immédiatement déférés à la justice et le gouvernement ne manquerait pas d'aviser aux mesures à prendre, même si certains actesn 'étant pas délictueux avaient pour conséquence do fausser les cours devant résulter normalement de la loi de l'offre et de la demande ».

Dans une lettre adressée au président du Conseil municipal, M. Bousquet, secrétaire de la chambre syndicale des ouvriers boulangers, demande, en raison de la hausse du prix du pain, la mise en vigueur de l'arrêté imposant aux boulangers, ainsi qu'à leurs porteurs, d'avoir sur leurs voitures poids et balances. pour permettre la vérification à domicile sur réquisition des clients.

Après les inondations

Une éertaine effervescence se manifeste parmi les commerçants et particuliers victimes des inondations do l'hiver dernier. Les sinistrés d'Ivry avaient formé le projet do venir en groupes manifester à Paris. Dans le douzième arrondissement les mursse couvrent d'affiches où le signataire, après avoir protesté contre l'insuffisance des dégrèvements accordés, adresse ce conseil aux petits patentés Ne pàycz pas vos impôts, patentes, licences et taxes municipales de l'année 1910. Le gouvernement n'osera pas vous poursuivre. Nous serions tous là pour recevoir ses huissiers. Ne vous laissez donc pas intimider par les sommations avec ou sans frais.

M. Boue, président du comité intercommunal des inondés de la région parisienne, a été reçu hier par M. Lépine, préfet de police, à qui il a fait part du mécontentement des sinistrés.

Il a, en résumé, demandé qu'il soit procédé à nouveau à l'examen des demandes de dégrèvement d'impôts émanant des sinistrés; que ces dégrèvements soient augmentés et que toutes poursuites soient suspendues en matière de contributions et de licences; que le gouvernement donne des ordres aux maires des arrondissements de Paris et des communes de la banlieue pour que les listes de répartition de secours déjà distribués soient remises au comité intercommur.al des inondés; que la commission départementale chargée de concentrer les demandes de prêts hypothécaires veuille bien, à nouveau, examiner plusieurs demandes intéressantes qui ont été écartees sans motifs.

M. Lépine a répondu à M. Boué qu'il entretiendrait le ministre des finances et le ministre de l'intérieur de ces diverses réclamations il lui fera connaître à bref délai la réponse du gouvernement. En ce qui concerne les précautions à prendre pour éviter, dans la mesure du possible, le retour des inondations, MM. A. Morillon et Piketty, ingénieurs des arts et manufactures, préconisent, dans le Bulletin de l'union des services municipaux techniques et des travaux publics, la suppression des barrages de Port-à-1'Anglais, de Suresnes et de Bezons. Ces barrages mobiles, écrivent-ils, sont en réalité composés d'une partie fixe la principale et d'une partie mobile peu élevée.

La partie fixe fait saillie sur le fond de la rivière d'une haateur variable suivant les parties du barrage; elle peut être assimilée à une muraille qui aurait 3 m. 46 de hauteur à Port-à-l'Anglais, et 2 m..54 à Suresnes.

Il est facile de se rendre compte que toute la nappe liquide située, à l'intérieur de cette « boite » formée par le lit du fleuve et les deux murs d'amont et d'aval est immobile et ne sert en rien au débit. La situation serait exactement la même si le fond était remonté de 2 m. 50.

Donc supprimer les obstacles revient à approfondir le lit de 2 m. 50 et par conséquent à diminuer la crue d'une manière considérable.

Dans ces conditions il est indispensable que la réfection des barrages de Port-à-1'Anglais, de Suresnes et da Bezons soit mise à l'étude sans délai.

C'est, nous l'affirmons sans crainte d'être démentis le véritable moyen, le seul efficace et économique pour empêcher le retour des funestes événements de janvier dernier.

L'âge de la première communion

Nous avons annoncé tout récemment que la Sacrée Congrégation des sacrements, réunie en assemblée générale le 15 juillet 1910, avait, sous forme de décret, établi « pour être observée partout », une règle fixant à sept" ans l'âge normal de la première communion.

Cette décision a provoqué dans les milieux catholiques un certain émoi qui se révèle même dans les notes par lesquelles les Semaines religieuses annoncent le décret de la congrégation des sacrements.

Ainsi la Semaine catholique de Toulouse s'exprime dans les termes suivants

Un important décret de la congrégation des sacrements, relatif à l'âge requis pour la première commu- nion, décret sanctionné par le souverain pontife,-vient d'être publié dans les Aclaapostolics; sedis. Nous n'avons pas encore le texte de ce document sous les yeux. Nous ne pouvons donc pas le publier encore, et par ailleurs, c'est à l'autorité diocésaine qu'il appartient de notifier aux fidèles un décret de cette importance, dont l'application paraît nécessiter, surtout en France, de graves modifications dans la discipline actuelle.

Des « graves modifications a auxquelles cette note fait allusion, aucun évêque français n'a peutêtre encore l'idée. C'est toute l'organisation de l'enseignement ecclésiastique qui en sera bouleversée, comme toutes les habitudes des familles religieuses en seront changées. Dans les milieux ecclésiastiques où nous avons pu faire une rapide enquête, on a peine à dissimuler l'embarras que l'on éprouve en présence de cet acte de Rome, devant lequel il n'y a d ailleurs qu'à s'incliner. q 1

Jusqu'ici en France et notamment à Paris, il j fallait que l'enfant, pour qu'il pût faire sa première communion, eût atteint l'âge de onze ans avant le 30 juin. Quelques infractions à cette règle étaient en vérité commises, mais pour des motifs sérieux

-et nécessitant une.c~sn.e 'ci 1e

.et nécessitant Jine-disD£ase.sDiciale de l'iyéaxifi. '"V.,

"< Ce tjui sembletit ihspîrer les autorités eecîêsîas• tiques, c'était la préoccupation de n'admettre à la première communion que des enfants ayant suivi pendant deux années consécutives les cours du catéchisme, et ayant subi avec succès l'examen final.

Au dernier congrès diocésain de Paris, c'est avec v force que quelqu'un, faisant incidemment allusion à la première communion, insistait pour que les enfants n'y fussent admis qu'en offrant de sérieuses garanties de piété et après avoir démontré une connaissance relativement approfondie du catéchisme. Le décret part d'une toute autre conception il déclare entachées de jansénisme les méthodes actuelles, ce qui tendrait à laisser croire quo tome l'Eglise de France est suspecte de jansénisme et imprégnée d'hérésie.

Cette coutume, dit l'exposé des motifs, qui, sous prétexte de sauvegarder le respect à l'auguste sacrement, en écarte des fidèles, a été la cause do maux nombreux. Il arrivait, en effet, que l'innocence de l'enfant, arrachée aux caresses de Jésus-Christ, ne se nourrissait d'aucune sève intérieure et, triste conséquence> la jeunesse, dépourvue de secours efficace, et entourée de :prèges, perdait sa candeur et tombait dans le vioe avant d'avoir goûte les saints mystères. Môme si l'on préparait la première.communion par une formation plus sérieuse et une confession soignée, ce qu'on est loin de faire partout, il n'en faudrait pas moins déplorer toujours la perte de la première innocence, qui peut-être, si l'Eucharistie avait été reçue plus tôt, eût pu être évitée.

Le décret pose en principe qu'une « connaissance parfaite des choses de la foi » n'est pas requise, .•qu'une « connaissance élémentaire » suffit et conclut que « l'âge do discrétion pour la communion est celui auquel l'enfant sait distinguer le pain -eucharistique du pain ordinaire et corporel ». A sept ans et môme plus tô't, l'enfant, affirme le décret, peut faire cette distinction.

Ceci n'est pas sans, soulever de sérieuses objections de la part d'ecclésiastiques éminents. Actuellement l'enfant suit le catéchisme à partir de huit ou neuf ans. 11 devra donc le suivre dorénavant à partir de cinq ans.

« Qu'est-ce qu'un enfant de cet âge pourra bien comprendre du mystère de l'Eucharistie? «nous a dit un membre du clergé de Paris qui, depuis trentehuit ans, a vu déliler devant lui des milliers et des milliers d'enfants. Ce n'est pas tout. Il y-a des difficultés pratiques. Le père et la. mère n'ont pas tonjours le temps d'accompagner le petit garçon et la petite fille qui se préparent à la première 'communion, ils les laissent aller seuls au catéchisme; abandonneront-ils au hasàrd de la rue et de l'accibent le bambin de cinq et de six ans? Assurément non Alors, ou le décret ne jouera pas, ou le nombre des premiers communiants, qui décroît déjà depuis quelques années, diminuera encore: Autre point que soulevait le curé d'une paroisse populaire

«Pendant les deux années de catéchisme préparatoire à la première communion-, nous disait-il, nous donnons vraiment un enseignement religieux que l'on peut comprendre à neuf, dix et onze ans, que l'on ne peut pas comprendre à cinq, six et sept ans. Cet enseignement va au delà du catéchisme pour.. aborder tout ce gu'un ieune homme et uno i^1"0 tillè peuvent saisir de la vie. ir s'attaque a l'Histoire aussi. Est-ce que tous nos évoques ne viennent pas d'en revendiquer le droit ? Est-ce que le cardinal Merry del Val ne vient pas, au nom du pape, et à ce sujet, de .féliciter Mgr Henry ? p «Comment pourrons-nous, avec des enfants de cinq à sept ans, profiter du catéchisme pour réfuter les leçons de l'instituteur que l'enfant n'aura pas reçues encore ?

» L'enfant, dira-t-on, continuera après la première communion à venir au catéchisme. Ce n'est pas sûr. L'exemple des catéchismes de persévérance est, à cet égard, trop éloquent. Beaucoup de parents, la première communion de leurs enfants faite, s'imaginent qu'ils sont en règle avec la religion et que c'en est assez. Ils le penseront peut-être encore, et il arrivera qu'un grand nombre de jeunes gens échapperont à l'influence chrétienne à partir do sept ans au lieu d'y échapper à partir de douze, et sans avoir par conséquent reçu l'empreinte que nous nous efforçons de leur donner actuellement. » Telles sont les objections que nous avons entendu formuler contre la mise en pratique du décret de la congrégation des sacrements. '̃̃̃•

Le 3° congrès d'éducation familiale Ce congrès vient de se réunir à Bruxelles. L'assistance était nombreuse. Des notabilités étaient venues de tous les pays prendre part à ce congrès, dont les précédentes assises ont été tenues à Milan et à Liège.

Au bureau siègent M. de Lantsheere, ministre de la justice, président effectif du congrès; Mme Kergomard, déléguée du gouvernement français Mme Goyau-Félix Faure, présidente de la commission internationale d'éducation; M. Béco, gouverneur du Brabant; M. H. Delvaux Fenfïe, gouverneur de la province de Liège, président d'honneur du congrès, et d'autres notabilités pédagogiques et administratives de Beîgigue et des divers pays représentés. Le ministre xl<s la jwsticc owveY'tic cortgi.es par une allocution remerciant les trois mille partici? pants. II a rappelé les récentes constatations sur la récidive criminelle observable dès l'enfance des délinquants, ce qui. prouve l'urgence des réformes dans l'éducation familiale.

Mme Kergomard, déléguée du gouvernement français, prend ensuite la parole

Nous devons faire, dit-elle, surtout l'éducation des éducateurs trop peu conscients de leur mission; or, sans la collaboration constante de la famille, l'école ne peut rien pour là formation de l'enfant. On na peut enlever l'enfant à la famille, ce serait désorganiser les bases de la société et revenir à la barbarie;,mais il faut des réformes, et en attendant celles des mœurs, il faut réformer la loi. Que la loi intervienne donc, d'abord pour supprimer l'alcoolisme, ensuite pour défendre le travail de la femme et son autorité dans la famille. Il faudrait que la femme eût voix au chapitre dans les Parlements où se font les lois d'où jdépend la prospérité et l'avenir de la famille.

Il faut aussi que le contrat de mariage accorde à la femme la liberté, et le droit même, d'intervenir dans l'éducation des enfants et la conduite de la vie familiale.

Dana la séance de l'après-midi, la principale question discutée a été celle de l'éducation familiale après l'école.

MM. Groeninckx et Bastin-Lejusto (Belgique), ont demandé que l'on facilitât les voyages scolaires et post-scolaires, en diminuant le plus possible le prix des voyages en chemin de fer.

Sur la question do l'échange international d'enfants, en vue de leur apprendre les diverses langues et de leur faire étudier les mœurs des pays étrangers, l'abbé Mocquillon a insisté pour qu'il se ` formât en Angleterre, en Allemagne, et autres pays des agences où les parents puissent s'adresser pour connaître des familles donnant toutes les garanties' pour recevoir les enfants.

La 68 section, qui s'occupe des enfants anormaux, a entendu une intéressante communication de M. Goddard, directeur d'écoles en Amérique. M. Goddard -est partisan d'un système d'éducation pour anormaux qui consiste à placer ces enfants dans des établissements où l'on s'efforcera, non point de leur apprendre à lire et à écrire, mais de développer leurs facultés par le moyen des travaux manuels.

A la section VII Mme Carton de Wiart a fait un rapport sur la question des tribunaux des enfants. La section a émis le voeu quo l'institution des tribunaux pour enfants soit généralisée, qu'on y appelle des magistrats spécialement investis de ces fonctions et les conservant le plus longtemps possible.

Ces tribunaux auront la plus grande latitude pour apprécier les mesures à prendre.

A citer spécialement dans la seconde journée du congrès la communication du P. Vincent, saléaien de Liège, qui propose d'opposer une propagande ̃ d'images morales et instructives au courant envahisseur et malsain d'images immorales. Il a, quant à lui, répandu 800,000de ces images édifiantes. Il désire que des sociétés soient créées dans tous les pays sous les auspices de la Ligue de l'éducation familiale pour en généraliser la diffusion.

La première section du congrès a adopté à l'unanimité les vœux tendant à l'interdiction de la vente et de l'exposition des livres, brochures et images pornographiques, ainsi que dos illustrations représentant des scènes criminelles ou sanglantes. L'agitation syndicaliste

LE LOCK-OUT DES CIMETIÈRES

Les ouvriers des cimetières parisiens ont, dans une nouvelle réunion, confirmé leur première décision de reprendre le travail ce matin, sous la seule réserve « qu'il n'y aurait aucune victime ouvrière ». Ils ont renoncé, par conséquent, à leur prétention de se faire payer la première journée de chômage imposé aux ouvriers du Père-Lachaise. Ils ont enfin décidé que « toute maison qui se refuserait à reprendre la totalité de son personnel serait immédiatement mise à l'interdit par les ouvriers syndiqués ». Cette phrase vise'la Société parisienne de marbrerie, qui aurait manifesté l'intention de ne pas reprendre un de ses commis sur les quatre qui se solidarisèrent avec les ouvriers « lock-outés ». Le comité intersyndical à fait savoir gue, si ce commis ne conservait pas son em- ploi, Il décréterait la grève dans tous les chantiers que la société possède dans les cimetières de SaintOuen, Bagneux et Pantin. LES COMMIS ÉPICIER»

Les commis épiciers syndiqués du 14* arrondis- sèment ont décidé de recommencer « une campagne énergique pour la fermeture à huit heures du soir ». Par l'ordre du jour voté à' l'issue de la réunion, ils « donnent mandat au syndicat d'envoyer une délégation auprès des patrons du quartier pour ieur^demaûder..jde_ferjoeE_leiira_maaasin8 huit j

lieuses; <sî soivaat les réponses, les employés se réservent de faire l'action directe nécessaire pour que cette heure de fermeture-soit générale ». LES PRÉPARATEURS EN PHARMACIE

Les pourparlers engagés entre le syndicat des préparateurs et le groupe des pharmaciens qui se refusent à fermer à neuf heures du soir sont rompus.

Les patrons avaient, en le sait, proposé un arbitrage, dont le principe avait été tout d'abord ac-.cepté par le syndicat. Mais les conditions qu'ils ont mises pour cet arbitrage ont été jugées inacceptables par les préparateurs. Ceux-ci ont convoqué d'urgeuce liur comité d'action, qui a décidé de reprendre sa liberté et de recommencer l'agitation suspendue depuis quelques jours.

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Bureau central météorolog-iaua

Jeudi 25 août. Une dépression couvre encore ce matin les lies Britanniques et la mer du Nord; le baromètre, en baisse, marque 755 mm. en Irlande. La pression est voisine de 765 mm. dans le sudouest de 1 Europe, ainsi que dans le nord, où elle s'est fortement relevée.

Le vent est faible ou modéré des régions sud sur nos côtes de la Manche et de l'Océan; la mer est belle ou peu agitée.

On signale encore des pluies' sur les îles Britanniques et le nord de la France.

On a recueilli 7 mm. d'eau à Cha-rleville, 5 à Nancy, 1 à Dunkerque.

La température s'est relevée dans nos régions principalement dans l'est et le sud elle était ce matin' de Go à Vardœ, 11° à Moscou, 14" à Paris, 17» à Bordeaux et à Lyon, 85° à Alger.

On notait 8° au puy de Dôme et au mont Mounier au pic du Midi.

En France, un temps généralement chaud et nuageux est probable les pluies vont reprendre dans le Nord-Ouest.

A Paris, hier, la température moyenne (16°) a été inférieure de 1°1 à la normale (17°1).

A la tour Eiffel, température maximum 19°8,; minimum 12°2.

Observatoire municipal .'région parisienne) Depuis hier le ciel demeure Mngora iPS vents soufflent modérément du sud et du sud-ouest.

La température est en baisse légère. Aujourd'hui les minima de la banlieue s'abaissent à 10» sur certains points.

La pression barométrique, stationnaire après hausse, indique à midi 764 mm. 2.

Tirage financier. Aujourd'hui a eu lieu un tirage d'obligations de la ville de Paris, emprunt de 1904.

Le numéro 262327 gagne 200,000 fr.

Le numéro 320470 gagne 10,000 fr.

Les 10numéros suivants gagnent chacun ï,000fr.: 141112 201S69 65659–231714 149130– 367876 135449 245S2Ô 191689 1794G3.

,1,020 numéros sont remboursés au pair.

La température de la Seine. M. Joseph Jaubert a fait quelques observations intéressantes sur la température de la Seine, qui cette année est restée sensiblement inférieure à la normale. En effet elle n'a pas atteint 20°, alors que souvent, en été, elle atteint 20 ou 24°. On -a constaté même la température de .27" en juin 1898 et de 28° le 25 juillet 1900.. J

Le prix de poésie Suily-Prudhomme. Le prix annuel de poésie de 1,000 francs, prix Sully-Prudhomme, vient d'être décerné pour l'année 1910 à M. René Bardet, pour son manuscrit « la Vieille maison ».

M. René Bardet est un jeune, poète de vingt-six ans qui habite le Mans.

La « chasse aux resiartls ». L'enquête sur les violences et les entraves à la liberté du travail commises par des briquetiers de Villejuif et des environs contre leurs camarades qui continuaient à travailler est terminée. Nous avons raconté les circonstances dans lesquelles des ouvriers non grévistes avaient été séquestrés, frappés, menacés de mort. M. Drioux, le juge chargé de l'instruction, a remis en liberté un certain nombre de prévenus dont la culpabilité n'avait pu être suffisamment établie et a renvoyé devant le tribunal correctionnel Eugène, Jacob et Alphonse Jaëger, Colas, Labbè, Serre, Picard et Selinhgoffre, secrétaire du syndicat des ouvriers briquetiers de la région. L'un des prévenus, Picard, est en fuite.

Un drame conjugal. Son mari étant mort prématurément, une jeune femme italienne, Mme fheresa Guatieri, avait émigré en France avec ses deux enfants et était venue se fixer à Paris, dans une modeste chambre de la Villette. Pendant plusieurs années, elle travaillà d'arrache-pied, vendant des légumes, ne refusant aucune besogne, pour élever son garçonnet et sa fillette.

Il y a dix-huit mois, un jeune ouvrier menuisier, Edouard Drapier, s'éprit de cette courageuse femme, lui fit une cour pressante et bientôt l'épousa. D'abord, tout marcha à souhait: installée dans un petit appartement de la rue de Flandre, la petite famille vécut facilement des salaires du menuisier et des gains de la marchande de légumes. Mais ces jours derniers un nuage apparut sur ce borheur: Theresa Guatieri s'étant aperçue que son mari avait une attitude équivoque devant sa fillette, qui est maintenant âgée de quinze ans, lui fit d'amers reproches et le mit à la porte. Drapier quitta la maison en proférant des menaces.

Hier soir, revenant à l'improviste, il somma sa femme de le recevoir. Ayant essuyé un refus formel, il tira sur elle un coup de revolver et se fit ensuite sauter la cervelle.

Mme Drapier n'a été blessée que légèrement, une baleine de corset ayant amorti le choc du projectile.

La îmiSïtîCj-îO de la colonie du Vaï-d'Yôvre. Nous avons annoncé hier qu'une mutinerie avait éclaté mardi soir à la colonie du Val-d'Yèvre, située sur le territoire de la commune de Saint-Germaindu-Puy (Cher). Quarante-neuf pupilles s'étaient enfuis, après avoir frappé les gardiens qui voulaient les retenir, et s'étaient dirigés vers Bourges, afin, disaient-ils, d'aller soumettre leurs revendications au préfet.

Voici dans quelles circonstances s'est produite cette mutinerie

Le groupe de colons qui l'a préparée était composé en majeure partie de pupilles provenant de la .colonie des Vermureaux, qui a été, comme l'on sait, licenciée dernièrement. Après avoir travaillé tout l'après-midi de mardi dans les champs, cette équipe, était rentrée vers six heures. Dès qu'elle fut arrivée, un des colons se mit à agiter la cloche servant à annoncer les repas puis il prit un clairon et sonna la charge c'était le signal convenu. Aussitôt des clameurs retentirent et les mutins, après s'être emparés des aliments préparés pour le travail des champs du lendemain, s'enfuirent à travers champs. Un gardien, s'étant porté au-devant d'eux pour les arréter, fut violemment frappé, un des mutins le mordit à la main et un autre le frappa d'un coup de bâton à la tête.

Le groupe s'était élancé vers la route de Nevers situé à deux kilomètres. Plusieurs surveillants se mirent à la poursuite des fugitifs, tandis que les autres employés de l'établissement, le directeur à leur tête, s efforçaient de calmer l'effervescence que cette escapade avait provoquée chez les autres pupilles.

A la tombée de la nuit, le groupe des mutins fut rejoint par sept gardiens, qui s'étaient mis à leur poursuite. Le gardien chef essaya de- les ramener, en leur promettant qu'aucune punition ne serait infligée mais les pupilles ne voulurent rien entendre. Nous sommes trop mal nourris; nous travaillons trop nous voulons allez trouver le préfet, rép ondirent-ils.

Ne pouvant rien obtenir par la persuasion, les gardiens voulurent user de la force; mais les mutins étaient trop nombreux. Ceux-ci s'enfuirent; sept d!sntre. fiux.aeulûmejit.fureatajyjréliendés.

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Cependant, la gendarmerie de Meîun, prévenue par téléphone, s'était également mise à la poursuite des fugitifs. De son côté, le préfet du Cher réquisitionnait un peloton du 26* dragons et une compagnie du 95° d'infanterie qui allèrent battre les bois où s'étaient réfugiés les mutins, et garder les routes..

Pendant toute la nuit, gendarmes et soldats firent des battues dans les bois de Saint-Just, Vorncey et Annoix, mais sans aucun résultat. Cependant, dans la journée d'hier, on apprenait que les fugitifs j- s'étaient divisés en trois bandes afin de pouvoir mieux se dissimuler dans les fourrés. Vers six heures du soir, une des bandes, composée de dix-sept mutins, a été découverte par les gendarmes dans les bois de Plaimpied et ramenée au Val-d'Yôvre. Ce matin à onze heures on n'avait nia Bourges, ni à la colonie pénitentiaire, des nouvelles des vingtcinq fugitifs qui restent à capturer.

M. du Chaylard, préfet du Cher, s'est rendu hier à la colonie pénitentiaire du Val-d'Yèvre, pour procéder à une enquête sur les causes et les circonstances de la mutinerie. Il a eu une longue conférence avec le directeur et a ensuite entendu plusieurs jeunes colons; ceux-ci se sont plaints surtout de la nourriture. Comme l'agitation dans la colonie est loin d'être i calmée, le préfet a envoyé une compagnie du §5" i d'infanterie pour maintenir l'ordre. La catastrophe de Saujon. Le conseil mu- 1 nicipal de Royan a voté la motion suivante Le conseil municipal dé Royan adresse l'expression de sa douloureuse sympathie aux victimes de l'épou- < vantable catastrophe de Saujon; i Regrette que l'administration des Chemins de fer de '<̃ l'Etat n'ait pas cru devoir utiliser complètement les 1 vingt lits. mis spontanément à sa disposition par la 1 ville de Royan s Emet le vœu que la ligne de Saint-Jean-d'Angély à < Saujon, qui aura pour effet de faciliter l'exploitation i en dégageant sérieusement la section Pons-Saujon, 1 soit livrée le plus rapidement possible.

Abordage mortel. Un bateau de pêche du i Portel, le Saint-Pierre 2801, qui était parti de Bou- ( logne mardi soir, se trouvait vers quatre heures du matin sur le ban du Vergoyer, lorsqu'il fut abordé ï par le vapeur hollandais An/Scheffer, caboteur en- I tre le Havre et Rotterdam. Coupé en deux, le bateau portelois coula en quelques minutes et la moitié de c son équipage sept hommes sur quatorze fut engloutie, en dépit des efforts des matelots néerlan- t

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Le sous-patron Ledet et son fils sont parmi les victimes. Cinq des morts laissent des veuves et de nombreux orphelins.

Garde-chasse assailli par un braconnier. Le garde-chasse Mathoron, qui surveillait hier après-midi la propriété dont la garde lui est confiée, au quartier des 1 uves-Saint- Antoine, dans la banlieue de Marseille, a été assailli par un braconnier qui d'un coup de fusil lui a fait une horrible blessure a l'abdomen. Son état est désespéré.

Le meurtrier est en fuite.

L'atesassin Joseph Vienny. Le vacher suisse Joseph Vienny, complice de Jacquiard dans lo, jjjppitmtinn An qmntuDlô assassinat de Jully, a quitte mercredi soir -la prison û'Auxerre, en wagon cellulaire. Il a été dirigé sur Dijon, d'où il partira incessamment pour Eysses (Lot-et-Garonne), la colonie pénitentiaire où il purgera les vingt ans de détention qui lui ont été infligés par le jury de l'Yonne.

Amené à la gare Auxerre-Saint-Gervais en victoria, accompagné de deux agents du service pénitentiaire, Vienny a montré la plus parfaite indifférence. Il a emporté un volumineux paquet rerifer-

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dès le lendemain du crime de tous les points- du globe.

Cyclistes renversés par une automobile. Deux jeunes gens de Villefranche-sur-Saône, Marcel Vial, âgé de onze ans, et Louis Brossard, âgé de seize ans, qui pédalaient sur la grand'route, se sont heurtés, à un coude, contre l'automobile du docteur Miguet. Marcel Vial s'est fracturé le crâne et brisé un bras; -il est mortellement atteint. Son camarade a les jambes brisées.

Tamponnement mortel. Le tramway de Nogent-le-Rotrou à Brou a tamponné avant-hier soir, à une bifurcation, une voiture dans laquelle se trouvaient deux enfants, le petit Coursimault, d'Alluyes, la petite Mérigeaux, de Brou. Le petit garçon a été tué sur le coup, la fillette n'a survécu que quelques instants. q

Explosion d'une batteuse. Hier soir une machine à battre qui fonctionnait chez M. Gudefin, à Caritanges (Saône-et-Loire), a fait explosion alors que les travailleurs se passaient les gerbes. Les éclats de la machine tuèrent raide MM. Jean-Pierrj Moine soixante-neuf ans, et Louis Bouvier, quarante-cinq ans.

Huit autres travailleurs ont été grièvement blessés.

La maison où on battait a été la proie des flammes ainsi que les récoltes qui devaient passer dans la machine.

Suicide {l'an militaire. On télégraphie d'Aller que le caporal Baty, des compagnies de discipline, s'est suicidé en se tirant un coup de revolver dans la tempe. Ce militaire était l'objet d'une en- quête pour une faute commise dans le service.

INFORMATIONS DIVERSES

M. Maurice Rondet-Saint vient de parfit1" pour l'Afrique équatoriale française, chargé d'une mission économique par le ministère des colonies.

STATISTIQUE DE LA VILLE DE PARIS Le service de la statistique municipale a compté pendant la 33» semaine 767 décès, au lieu dé 759 pendant la semaine précédente, et au lieu de S07, moyenne ordinaire de la saison. L'état sanitaire est donc satisfaisant.

La fièvre typhoïde a causé 3 décès comme pendant la semaine précédente et au lieu de la moyenne 4. Le nombre des cas nouveaux signalés par les médecins est de 21 (au lieu de 35 pendant la semaine précédente et au lieu de la moyenne 33). ·

La variole n'a causé aucun décès (la moyenne est de 2). Le nombre des cas nouveaux signalés par les médecins est de 1 (au lieu de 4 pendant la semaine précédente et de la moyenne 9).

La rougeoie a. «<»i e -tinia. p.hiffre identique à

celui de la semaine précédente et a la moyenne, lo nombre des cas nouveaux signalés par les médecins est de 55 (au lieu de 79 précédemment et au lieu de la moyenne 126).

La scarlatine n'a causé aucun décès, au lieu de 1 pendant la semaine précédente (la moyenne est de 2). Le nombre des cas nouveaux signalés par les médecins est de 29; il s'élevait à 41 pendant la semaine précédente (la moyenne est 103).

La diarrhée infantile continue à être relativement rare, en raison de la fraîcheur de la saison; elle a causé 44 décès de 0 à 1 ans, au lieu de 37 pendant la semaine précédente et de la moyenne 87.

32 vieillards sont morts de sénilité (la moyenne est 26)..

11 y a eu 18 morts violentes et 11 suicides. On a célébré à Paris,570 mariages.

On a enregistré la naissance de 994- enfants vivants (500 garçons et 494 filles), dont 769 légitimes et 225 illégitimes. Parmi ces derniers, 37 ont été reconnus séance tenante.

TRIBUNAUX

Les pièces démonétisées. François Deshayes et Zéphirin Duchemin, sommeliers, avaient autrefois fabriqué de la fausse monnaie, mais sans succès ils avaient réussi à mettre en circulation un petit nombre de fausses pièces par contre, ils avaient été condamnés à un nombre assez élevé de mois de prison.

Par la suite, changeant de tactique, ils avaient délaissé la fabrication pour se livrer uniquement à l'écoulement des pièces démonétisées.

Duchemin entrait dans l«s débits de -vins, prenait une consommation de quelques sous et payait avec une pièce de 20 francs. Dans la monnaie qu'on lui rendait il se trouvait toujours une pièce de 5 francs. Il y substituait habilement une pièce de 5 francs démonétisée,'la montrait au commerçant, et faisant grand tapage, forçait ce dernier à lui remettre une bonne pièce en échange de la mauvaise, qu'il lui laissait. Pendant ce temps, Deshayes faisait le guet. Il remettait ensuite à son complice une nouvelle pièce fausse pour recommencer le manège un peu plus loin. Duchemin, en effet, n'avait jamais sur lui qu'une seule pièce démonétisée, pour prouver de sa bonne foi en cas d'arrestation.

Malheureusement, ils commirent l'imprudence d'exploiter d'une façon trop intensive un quartier, et ils furent pris.

Ils ont comparu devant la 9e chambre correctionnelle et ont été condamnés à treize mois de prison et 50 francs d'amende. En outre, Deshayes sera relégué.

fJuperrler condasMaô. Marius Duperrier, qui le 17 mai dernier tua sa femme, rue Daguerre, sous prétexte qu'elle ne voulait plus vivre avec lui, et dont nous avons annoncé hier la comparution devant la cour d'assises de la Seine, a été condamné à cinq ans de prison.

Le malchanceux cavalier. Le conseil de guerre du 2° corps vient de prononcer l'acquittement d'un cavalier nommé Louis Grosse, du 17° chasseurs à cheval, que sa malchance avait fait tomber de garde dans la nuit du 16 au 17 juillet, devant le parc à fourrages de Lunéville. Cette nuit-là le poste avait été très gai. On avait charmé les loisirs forcés de la garde en dégustant un nombre respectable de bouteilles de bon vin. Et celui-ci n'avait pas tardé à produire ses effets tout le poste s'était endormi, y compris la sentinelle.

Le code militaire ne badine pas, on le sait, avec ces choses une sentinelle qui s'endort à son poste, c'est la peine de mort, et c'est, dans tous les cas, le conseil de guerre. Louis Grosse a bénéficié, fort ieureusement. de l'indulgence de ses jugea.!

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> «a vite»» léglaaesalro an conseil da nuerré^ Notre correspondant particulier de Nancy noul

écrit

Le conseil de guerre du 20" corps d'armée vienl d'acquitter un ancien soldat du 2e régiment de W légion étrangère, qui était poursuivi pour désertion Georges Laux, originaire d'Alsace, quittait à l'&géf de vingt ans le village natal pour ne pas être soU dat allemand et venait contracter à Nancy un ensra-^ gement de cinq ans dans la légion étrangère Ce' premier congé terminé, il en fit deux autres. "i Que fut sa vie durant ces longues années ? Cellôî de bien de ces modestes héros de la légion actue# lement il est titulaire de la médaille militaire et la? celles du Tonkin, de Chine, du Maroc et du Soudan^ Or ses 14 ans et quelques mois de services termi-? nés, Laux revint à Nancy, et apprenant que son père' resté en Alsace était malade, partit immédiatement; pour le voir. Mais au pays natal il fut arrêté pac*' les gendarmes allemands et incorporé dans un regiP ment en garnison à Düsseldorf. Trois semaine^ plus tard il réussit à s'enfuir et revint à Nancy o.ù il' demanda à contracter un nouvel engagement, cette" fois dans l'armée eoloniale. i En présence des brillants états de service de l'an-1 cien légionnaire, un officier s'intéressa à lui et en-? trepnt les démarches nécessaires pour obtenir son» incorporation en qualité de sapeur au 79° d'infante-' rie, à Nancy. Le 11 juillet dernier, qtfelques semai-* nés après avoir rejoint son corps, le vieux légion-r! naire apprenait que son père était mort, laissant-, une succession embrouillée.' <

Le sapeur n'hésita pas il endossa des vêtements* civils par-dessus son uniforme et réussit ainsi £ franchir la frontière sans être inquiété. Mais eft' arrivant en Alsace, il fut reconnu et arrêté. Il pu toutefois s'évader, et voyageant la nuit, se cachanf, le jour, rentra en France, il s'empressa de fairo/j sa soumission au maire d'un village de la frontière? Comme depuis trois jours il était porté déserteur,^ il fut traduit devant le conseil de guerre, qui, commet bien l'on pense, l'a acquitté.

Un tnaieSot apacite. Le conseil de guerre maritime de Brest a jugé hier le matelot Alphonse Coutanceau, de Challans (Vendée). p

Coutanceau avait été condamné à deux ans de.; prison pour désertion, peine qu'il avait purgée à W prison de Pontaniou. Le 15 juillet au soir, rendu à la liberté, il se mit à courir de débit en débit.

Vers minuit, étant complètement ivre, ilrencon-'tra rue de Siam le sous-brigadier de police Montforfc' et i'afi'ent Liézard. A la vue des fin nnlipA il:!

tira son couteau, se précipita sur le sous-brigadier et le frappa de deux coups de couteau à la tête. Le conseil de guerre 1 a condamné à un an de pri-' son pour coups à un agent et à deux mois de prison pour ivresse.

A.. ààie-~ sa-~

NÉCROLOGIE

Nous apprenons la mort du comte Domet de Vor-ft ges, ministre plénipotentiaire, officier de la Légion d'honneur, décédé a l'âge de quatre-vingt-un ans, ad; château de Maussans (Haute-Saône). Successive-! ment secrétaire d'ambassade à Copenhague, à Lis-' bonne et au Brésil, il avait été ministre de France à': Port-au-Prince, puis à Lima, et enfin ministre plé-' nipotentiaire et envoyé extraordinaire auprès du khédive, lors des affairés d'Egypte en 1881. BILAN DE LA BANQUE DE FRANCE du 18 au 25 août 1910

encaisse or S.399.096.167 + ̃6.946.573 ̃t, r, .argent- $41,3^920- -̃- ,5. ÎMMS -Wflteïiîf. titres 545.371,013 -f 4.473.144 ̃ Comptes courants part" 639.520.752 -j- 30.452.614 Compte cour. du Trésor 233.031.220 8.002.87? Billets en circulation. 4,922.453.185 53.556.O6ft Bénéfices bruts des es- v

comDtes et intérêts di-

vers" de la semaine. "342.39$ Dépenses 14.277

1 Bénéfices nets provisoires de la partie écoulée du.' deuxième semestre des quatre dernières années, tels" qu'ils ressortent de la situation hebdomadaire

Bénéfices Cours corresp. -1

Année 1907.. à 6. 538.451 4,050 1908 4.123.957 4.155 1909. 2.804.8S8 4.270 1910. 4.311.934 4.190

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AVIS ET COMMUNICATIONS

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7-. t:h::bt.a.i7:r,:e2S

Le théâtre de l'Opéra-Comique fera sa réouver-d ture le jeudi lor septembre, avec le Mariage de Télé- v, maque, la jolie œuvre de MM. Jules Lomaîtrê, Mau-| rice Donnay et Claude Terrasse, dont les représen- j tations ont été interrompues par la clôture annuelle.' Voici le tableau complet des premiers spectacles 1 Jeudi, 1er septembre, à huit heures, le Mariage de Té- i lémaque Mme Marguerite Carré, MM. L. Fugèrë, Francell,. Delvoye, Mlle Mathieu-Lutz.

Vendredi, 2, à 8 h. 3/4, Werther Mlle Brohly, M. Léon Beyle, Mlle Nelly Martyl, M. Vieuille.

Samedi, 3, pour les représentations de Mlle Lucienne Brévàl, Carmen: M..Salignae. Mlle Lucy Vauthrin, M. Mézy (débuts).

Dimanche, 4, matinée à 1 h. 1/2, le Roi d'Ys Mlle Brohly, Mlle Nicqt-Vauchelet, MM. Sens, Henri Albers, Vieuille, et la Princesse jaune. Le soir, à huit heures,' Manon Mlle Geneviève Vix, M. Léon Beyle, L. Fugère, Delvoye.

Lundi, 5, à 8 h. 1/.i, représentation populaire à prix réduits (avec location), Mignon Mmes Billa-Azéma, Tiphaine, MM. de Poumayrac, Cazeneuve, Azéma. Mardi, 6, à huit heures, le Mariage de Télémaque Mme Marguerite Carré, MM. L. Fugère, Francell, Del-' voye, Mlle Mathieu-Lutz.

L'Opéra-Comique ouvre dès aujourd'hui les bu-' reaux de location pour tous ces spectacles. On peut- louer à partir de onze heures du matin, jusqu'à sept' heures du soir.

A l'Opéra

Hier, la représentation de Samson et Dalila a été fort intéressante et a valu à Mlle Charny et à M. Altchewsky de vifs applaudissements. Dans Coppélïa, Mlle Aïda Boni a remporté aussi un grand succès.

Demain, pour la première fois, Mlle Campredon chantera le rôle de Marguerite de Faust. Mlle Courbièreï sera Siebel et Mlle Goulancourt, dame Marthe. MM, Campagnola, Gresso et Dangès rempliront les autre^T-iT1(.irvniiic rôles. Mlle Aïda Boni dansera dans le diî vertissement.

Ce soir T. A la Comédie-Françaiso

Dans l'Etincelle, M. Jacques de Féraudy, Mmes Ro^- binne et Provost joueront, pour la première fois, le ,e rôles de Raoul, de Mme de Ronat et d'Antoinette. Ldc Parisienne et le Stradivarius font partie du spectacle. A la Renaissance (saison belge). Mlle Luciennc- Roger s'étant trouvée hier indisposée, la représentation du Mariage de Mlle Beulemans n'a pu avoir lieu. direction s'en excuse auprès du public et annonce que la représentation de ce soir aura lieu comme à l'ordinaire. Dimanche prochain, 100° représentation. A Cluny, le vaudeville de M. Gardel Hervé, Un mariage de gourdes, sera joué pour la réouverture, saa medi prochain.

A la troupe connue de Cluny, Mme Franck-Mel, Mlles Peyral, Dermonville, MM. Koval, Marius, etc., sont venus se joindre M. Festinol, Mlles Annette Clemy? Hubert, Largillière, M. Moreau, etc.

En outre, M. Duplay a engagé M. Berthier comme régisseur de la scène, M. Paul Perret, régisseur géné-5 rai, gardant ses fonctions. M. Courtois est nommé" contrôleur général.

Folies-Bergère. C'est M. Paul Ardot, le jeuneacteur-auteur, qui jouera le Sketch en compagnies d'Anne Dancrey et de Gabrielle Chalon. Ce Sketch est' l'œuvre de M. Ardot, en collaboration avec M. Albert' Laroche.

A Marigny. Germaine Gallois, la divette des divettes », jouera le rôle principal de la Tour de Babel qui passera le 1er septembre.

Théâtres en plein air

Au théâtre antique de la Nature de Champigny-Ia-; Bataille. Après le succès des Hommes de proie et de Britannicus, M. Albert Darmont affiche pour dimanchej une représentation lyrique avec le concours de M. Tar-C- quini d'Or de l'Opéra-Comique, Mme Marie Theysson, MM. Terval, Demol, Philibert, etc. Au programme ? Chalet et Galathée, avec grand orchestre.

Au théâtre Sous-Bois de Marnes-Ia-Coquette, dir;manche, à trois heures, le Gendarme est sans pitié, de^ M. Courteline, I'Llincelle, de Pailleron, et les Caprices de) Marianne. SPECTACLES DU JEUDI 25 AOUT

THEATRES

Opéra, relâche.

Vendredi Faust. Lundi Sigurd. Mercredi la Damnation de Faust. i

Français, 8 h. 1/2. L"EtinceHe; la Parisienne le Stradivarius. | Vendredi le Passant; Un Cas de conscience; le?; Deux Ménages. Samedi: Horace; les Plaideurs.– H Dimanche: les Femmes savantes les Romanesques'.] Lundi Andromaque; les Deux Ménages. 7;

Gymnase, 9 h. Miquette et sa mère.

Vaudeville, 9 h. Les Deux Ecoles.

Renaissance,9h.-Le Mariage de Mlle Beulemans. r Porte-Saint-Bïartin. 8 h 1/2. Chantecler.

Châtelet, 8 h. 1/4. Les Aventures de Gavroche. Ambigu, 8 h. 3/4. Bagnes d'enfants. ̃

Folies-Dram. 8 h. 1/2. La Villa Cupidon; la Conscrito^ Th. Apollo, 9 h. La Veuve Joyeuse.

Marigny, 8 h. 1/2. La Revue nouvelle.

Déjazet,8h. 1/2. La Main de ma fille; le Papa du régiment-, Enghien, sources sulfureuses. Etab' thermal. Casino;; Aujourd'hui fête de nuit, feu d'artifice sur le lac. SPECTACLES-CONCERTS

Olympia, 8 h. 1/2. Le Papillon d'or.

Grands Magasins Dufayel.- Concert et cinématographe à 2, 3, et 5 heures tous les jours, sauf le dimanche..} Tuileries, 8 h. 1/2. –Mardi, jeudi, samedi, dimanche:] I Concerts symphoniques avec chœurs et orchestre. ï' T» Eiffel. lOh. à la nuit. Restaurant au 1" étage. Théâtre:; i Jardin d'acclimatation. Attractions diverses. Alcazar. Ambassadeurs. Cigale. JARDIN dei PARIS. Luna-Park. MOULIN DE LA Galette. Moulin-Rouge. SCALA.

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Courses de DeauTilla

Ch dernière journée des courses plates du meeting de Ueauviile avait retenu un bon nombre encore de sportsmen, en route maintenant pour Dieppe. I- épreuve principale, le prix do Deux ans (40,000 fr., 1,200 m.) a été gngné par le grand favori, Manfred, à M. Vander bilt (O'NeilV), baiiant d'une encolure Blina H, à M. Michel Ephrussi (J. Reiff) 2«, Viciory H, au comte de Molike-Hwitfeldt (G. Stern) 3«, Porto Vecchio et Petit Duc. Pari mutuel à 10 fr. 12 fr. 50 à 5 fr.: 7 fr. 50. On se rappelle que Manfred, à Maisons-Laffltte, dans t'omnium de Deux Ans, n'avait été battu que d'une courte lête par Lord Burgoyne, le vainqueur du prix de l'Avenir, à Bade.

Cyrinus à M. James Hennessy (Jennings) a battu, dans le prix de l.assay, Perséphone 2», Pikalaporta3e. Pari-mutuel 32 fr. 50 et 12 fr.

Le prix de Lonray a été remporté par Utile Dulci, à M. Rigaud, également monté par Jennings.- Pari mutuel 25 fr. 50 et 19 fr. 50.

Le prix du Conseil général est revenu à Gueule Bée, au baron Gourgaud (G. Clout). Pari mutuel 84 fr. et 46 fr. 50.

Le Grand handicap de Deauville (20,000 fr., l.fiOO m.), a été enlevé par Gyrca, à M. Fischhof, également monté par G. Clout, battant Cerda 2<=, Falaise 3' et sept autres. Pari mutuel t4 fr. et 49 fr. Le prix de Ciôture a été gagné par un outsider, Univers II, à M. André (A. Woodland), battant Saint-Prudent 2°, Xipharès 3». Pari mutuel 142 fr. 50 et 68 fr. 50.

Les propriétaires qui gagnent en courses plates, dans la réunion de Deauville, les sommes les plus importantes sont: M. Vanderbilt, 145,270 fr. M. Levylier, 117.850 fr. aveo sa seuie jument Joie; M. J. de Hrémond, 35,4"iO- fr. M. James Hennessy, 3i-,450 -fr. M. Fischhof, 28,8 ;5fr. M. de Saint-Alary, 28,500 fr.; M. J. Lieux, 27,437 fr. L. G.

J. Lieux, 27,437 fr. L. G.

VENTES & ADJUDICATIONS liTIVTP au Palais de justice de Pontoise, le V Ml I h vendredi S septembre 1 91 O, à midi MU m\ mmsox de cahpagni dite Villa Bcrgerct, sise avenue de Paris, à l'Isle-Adaiu (S.-et-O.), comprent maison d'habitaiion, jardin d'agrém1, ruisseau d'eau courante, potager, écuries, remises, logem' de jardinier.. ont" superf. de fi.848 met. environ. Mise à prix: SO.OOO francs.

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u u ko yptu Unifiée mai 10J 20 102 20 102 -30 102 25 lu2 15 102 15 Agmlas mai "101 50 103 53 39 Cred. fonc. d'Auu-. 1115 H09 30 Petit Parisien p»;. 527 la Genève 1855. juill 427 Crédit tonc" Mlonuil juill. 1(6 ns ..l baurram Krec. ;• I

v ~GYr:T~ U 1\I~lee, .oo.. luili V5 20 102 '10 102 97 102 35 '5 15 102 IV\ 30 Bolée Ta 1 '101 50 10.1.. 18 3 ~9 Credo fone. d'Au, 1115 1 ~09. 30.. Petit Pari.ien ~ina'. Il -17 1155 Gencfve 1855. Ju!.n .11 5* -J Foncière lyonnaise. mai 1i6 17~ 4:Lurmm ({re c.

0 0 uxtérikure mil! u5 1., 95 90 95 97 V5 35 '5.. 95- I 30 Bolèo ma; 762 762 I 18 50 Crèd. F«-Oanadiex. 674 • 630 90 Phonogr.-Ciaèma Hï7 1155 \M Mèditerran. 3 0/0 raili 42 > 50 4M Foncière lyonnaise. mai 420 6 ÎÎ5 lhArsi». ma. l?4 II

-«italikn juill 103 95 103 P*2 50 Elect.-Métall. Pives «4.. 460 33 Chem. autricii juil. 800.. TJ7 50 phosphates du Dyr 74.. 75 Victor-Kmm. 62. avr vM 50 430 | C" gen" des Eaux 30/0. avr. 1-W «o »0 ~,0 •• *<ll»""rAf •••• -fll offtl

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:.00 (J i907 mar- 107 25 107 40 107 35 107 351 55 Penarroya fuill. H70 1W0 ..II 7 5o Railways JSlectric 155 155 I tO5 Ano.&'Richer juin 19.W 1950 N 3 0/0 nouvelles avr 4.« 50 433 Forces motr. du Rhône avr.. 504 o0i 9 51 baatlta.ua. aoui wo Ot, portugais .iuill. 67 05 66 90 66 95 66 HO 66 S0 06 80 } Panama ob-b. à lots 134 50 134 18 Wagons-Lits priv 439. 440 30 77 El BuonTono ord. 535 530 ..IL -2 1/2 mii 330 M 393 Câbles télear. 3 l'20/O- rai 1. J4 ^17 ;41 9o terre ira. août 2J8 1 0 i, russe Consolidé I"et2«s juill. «4 6o 3,0 êo 94 5:. M 55 55 » 95.. 95. 137 53 Suez jouiss. juiU. 4730 U sh. Lautaro Nitrate. '231 I 93 09 El BuenTono pré f 4M.. «0 h Nord 3 0/0 Juill. 133 50 .38 J rhomson-Houston40/0 jui 1 fi .90 18 îîo den Horse biiue w jo ü 1S91 juiU. 7J 30 25 79 25 95 79 15 79 10 10 79 10 10 77 <8 Suez p" fond- mill. 2420' 24?5 .••̃ Tabacs Philippines 395.. 3SÏ 50 I «i Télégr Nord, juill b01 801 ..a 3 0/0 nouvelles avr. HO 50 440 50 Téléphones 4 0/0 jmll .43 IW ̃?;, ~3 8 80 jlold u°l<j-3- ?<̃£: '»; ••

00 1896.. a ùt 77 3., 77 32-77 10 77 t- l 137 53 Suez civile iuill. 3879 3S79 il 2700 1 Tabacs Portugal 607 \l\< -2 1/2 avr. 39J J98 50 Gaz et Eaux 4 O/i) avr.. o0 ?02 1d 3- Raudinmes. ao.t ̃• j

0 0 1906 ma 105 ..5 105 45 10.45 105 50 105 45 105 40) lo. Etab"Orosdi-UacK. -203 75 \b5. Foncvère-inoendie. lOiO -| n>M7rÏT5?r I Nord-Est 3 0/0.. avr. ai W7 50 Gaz France et S tr"4 0/0 avr oO dj! 8 Itobinsoiideepaout 89 50 ils 1909 t. p juill. 100 80 100 65 100 75 100 S0 100 60 100 65 I «.. Korc. moir. Rhône 68).. 692 J 55 Ch. Dakar St-Louis 1170 1170 ..»! OBLIGATIONS "'• |îf»Vr,.V?nn?Ml 3 Jrlèausao'° juilu VZ8 128 50 Oniond.«az4ù/0 WOO-OJ.iuiU. 4J1 U-3 I 37 50 Robmsouaold aoul -251 50 1 tUusuiE juill 86 40 40 86 35 86 40 S6 65 85 86 55 53 S6 5jJ 19 -20 Printemps ord.nov 482.. 478 25 tf ogentais mai 526. 529 .1 |t'»tn"lu>»fffi.3 _isb430/0. avr. 13} To W0 75 Uyle et Bacalan 40/0.. mare Oi :<i .1 4 15 simtner août 4t .1 iOoroRC Unifié. mars 9. M 95 95 9195 95 V5 2o 95 2u « 20 16 52 prir.nor J65 361 J 18 50 Santa-Fé(oh.def' 680-- 676. la n895 2 1/2 avr J92 50 393 75 Fires-LilleiO/Or.àaOO. arr. ajp 48 So rmnsvaal land 63.. ̃/7 « BAKQOK pays- AD-rniCK avri, S58 557.. 557.. =KS Raffinerie Say oct. 2-22 823 ( 25 Tr. Pansai' Seine 50950 511 { 1865 4 O/Or.à5O0 fr. août 548 544 50 Gd CentraI1855 JuUl. 2i 425 50 |Message.-u;s Mant. 3 1/2 avr.. 400 102 50 ')0 17 57 7U Jage- août 105 1 34 manouk ou mkxiouk juin. 1159 1157 1155 1180 1180 U80 ..I 14 Electricité de Pari^ 493 499 ..1 31 50 Tramways Rouen. 710 7j9 I 1471 3 0/0 r. à 400 tr. juïU 104 50 w; S-ïJfl I ̃)t) • i, ,iv= il oc, I

a .V2 uAHOLoiurEsetMKiico.. août 660 663 662 674. 679.. 679 10 Paris'distrib.Elect 391.. 3* lUo Bq. lndo-Ch.ne. juil U7S L- l4bO 1/4 r. à 100 Cr. uill 105 75 10150 Juest 3 0/0 .juill. ITO 130 25 |Voitures à PawS W.. avr 4:)7 •• «7 Maclmies-ouuls

33 août 660 6ô~. 669 67.. 679.. 679.. 10 Paris' (UStrib Blect 39t.. 3-J5.. 50..Bqlndo-C~M.juHH7~.t4.0. -tj4r.at09tr.mU M575t0t50 ~~30/0.iuiU.iM..i3095Voitnr6saPaM_31~~ .')7 40, Maelllues-outlls. 13.,l

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iii^Anr Viili' 663 661 6G5 665 II 25 Buleare96 5V. juil. 505.. 505 U -20 Baux p' l'étrangei 393-. 3J4 jk 1S98 20/0 r. à 500 Cr. mirs 432 7ft 431 .1 Ind-Chine et Yunnan avr. 4-n 419.. Suei 5 0/0 reinb. 500 fr. avr.. 6H 75 60J II Jl

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Paris, 25 août, deux heures.- La Bourse de NewYork ayant été très mauvaise hier, on s'attendait à ce que la séance fût peu satisfaisante ici; les tendances ont été cependant meilleures qu'on ne le croyait et unité la cote reste ferme. Il n'est pas jusqu'au KioTinto qui n'ait bénéficié de ces dispositions malgré les indications défavorables venues de la place américaine. U est vrai que les craintes que l'on manifestait hier au su >et d'une élévation du taux de l'escompte à la manque d'Angleterre ne se sont pas réalisées et qu'il a fallu racheter ce qu'on avait vendu.

Nos rentes sont calmes le 3 0/u de 97 25 à 97 30, contre 97 27; au comptant il se retrouve à 97 35. Les achats des caisses publiques ont été de 38,000 francs de rentes.

Les fonds russes se maintiennent à leur niveau antérieur le 5 0/0 de 105 45 à 105 50, le 4 1/2 0/0 de 100 65 à 100 70, le Consolidé 1" et 2e séries de 94 65 à 94 60, le 3 0/0 1891 à 79 25 et 79 30, le 3 0/0 1S96 a 77 30. Le Turc a peu varié de 94 90 à 94 95 la Banque ottomane est très ferme de 682 à 684, le Serbe de 86 35 à i Jjzxmwu-uib est un peu plus calme de 94 90 à 94 97, en perte de 17 centimes, les chemins espagnols sont peu actifs le Saragosse se retrouve à 404, lé Nord de

D ERNIÈRES NOUVELLES Les délégués de l'Etat de Virginie, MM. le colonel James Mann, Halsey et Ring, qui ont assisté à l'inauguration, à Versailles, de la statue de Washington. accompagnés de MM. Jusserand, ambassadeur de France aux Etats-Unis; Bacon, ambassadeur des Etàis-Unis à Paris, Mollard, airecteur du protocole, ee sont rendus aujourd'hui à Rambouillet. Ils ont été reçus, à leur descente de wagon par le lieutenant-colonel Griache. Ils se sont ensuite rendus an château. M. Bacon les a présentés officielleEifntau président de la République.

Api es cette réception, M. Fallières a retenu les âélégués à déjeuner.

M. Millerand, ministre des travaux publics, visite aviiourd'huilesusinesmétallurgiques de l'Argentière. M. Millerand, qui accomplit dans la région des Alpt'S un voyage d'études des forces hydrauliques, sera demain à Grenoble, d'où il gagnera Saint-Jeande-Maurienne.

Samedi M. Millerand visitera les usines de la vallée de l'Arc et se randra à Ugines.

M. Albert Sarraut, sous-secrétaire d'Etat au ministère de la guerre, a visité le casernement du dépôt de convalescents coloniaux de Prats-de-Mollo, arrondissement de Céret.

On nous annonce la mort de M. Léon Marx, ancien directeur au théâtre Cluny.

Les rapports commerciaux franco-américains Nous avons signalé ces jours derniers l'émotion causée parmi les exportateurs français par une circulaire du gouvernement américain les avisant qu'ils seront tenus dorénavant de faire parvenir au consulat d'Amérique, et en double exemplaire, nés échantillons des tissus, cotonnades, soieries et linons exportés aux Etats-Unis. Nous ajoutions que, par une annexe àcette circulaire, le gouvernement américain avait étendu cette mesure aux dentelles, galons, broderies et passementeries.

Le consulat général des Etats-Unis nous adresse A ce sujet la lettre suivante

Monsieur le rédacteur en chef,

En réponse à un article qui a paru dans votre estimé •Journal, j'ai l'honneur d • vous informer que les échantillons de dentelles, galons, broderies et passemenleries ne sont pas exigés à ce consulat général. Veuillez agréer, monsieur le rédacteur en chef. ̃ >' Le vice-consul général des Etats-Unis, DEAN B. MASON.

Au consulat général des Etats-Unis, on nous déjlare qu'il a été, en effet, question d'étendre l'oblitjation de l'échantillonnage aux articles cités dans la lettre ci-dessus; mais devant les objections que les commerçants ont fait valoir et les difficultés de mise en pratique, on a décidé de n'appliquer cette mesuiv que si des instructions précises, un « ordre formel » est adressé de Washington au consulat. Désireux de sauvegarder, autant qne possible, les î>o^.s rapports commerciaux franco-américains, le consulat cénéral des Etats-Unis, ajoute-t-on. se pro-

a4ronautiqu«

U. TRAVERSÉE DU SUND BN ABROPLANB

On télégraphie de Copenhague que i l'aviateui Cedenstrom effectué hiersoir la traversée du Sund en aéroplane. Parti à 7 heures d'Amager, il a atterri à 7 h 23 à Limhamnsfeltet, près de Malmoe, ayant ainsi couvert une distance d'environ 30 kilomètres. C'est la seconde fois que le Sund est franchi par la voie des airs. La première traversée fut accomplie le 17 juillet dernier par l'aviateur danois Svendsen. UN VOL AU-DESSUS DE BORDEAUX

L'aviateur Ruchonnet, qui figure parmi les engagés du meeting d'aviation de Bordeaux, a effectué hier un vol au-dessus de cette ville.

Après avoir accompli quelques tours de l'aérodrome de Mérignac, il est venu planer sur Bordeaux, à 400 mètres de hauteur, et a fait le tour de la cathédrale et de la place des Quinconces. Il est ensuite rentré à l'aérodrome, après 38 minutes de vol.

LES DIRIGEABLES ALLEMANDS

Hier après-midi, le dirigeable allemand Ze-ppelin-VI, qui est stationné depuis dimanche à Oos, grand-duché de Bade, a pris part au corso de Baden-Baden. U a évolué au-dessus des chars fleuris.

Dans le courant de la matinée, le dirigeable avait poussé jusqu'à Strasbourg.

AUTOMOBILISME

LE CONCOURS DE VÉHICULES INDUSTRIELS

La onzième étape du concours de véhicules industriels a été effectuée hier.

Vingt-neuf véhicules, dont vingt-sept camions et deux autobus, participent encore à l'épreuve. La plupart sont munis de bandes pleines Bergougnan, dont l'excellente tenue est très remarquée.

Les concurrents couvrent aujourd'hui la douzième étape (122 kilomètres pour les camions et 145 pour les autobus).

1 autobus).

AVIS DIVERS

AJtf Tkl?lf 1 IVMi' pour 1911 dans 2«, 3», 9» ou "N iPRIHAnilMi 10' arrondissement, grand X.OC.11, très éclairé. Superf. totale 700 à 800 mètres. Félix Fournier, 103, rue Lafayette. fuisse, 24 ans, dem. pl. maison com., conn. allemd, français, not. anglais, compt. Excell. référ. Ecrire F. Fiechter, rue Montholon, 2. Chemins de fer de l'Etat.

RETOUR DES BAINS DE MER Enregistrement à l'avancé des bagages POUR PARIS

Les Chemins de fer de l'Etat, en vue de faciliter les transports des bagages pendant la période de retour des bains de mer, ont autorisé les gares du réseau (lignes de Normardie et de Bretagne) desservant les stations balnéaires, à délivrer des billets pour Paris et à effectuer l'enregistrement des bagages à destination de Paris dès la veille du départ.

l'Espagne à 378, les Andalous à 253.

Le Brésilien 4 0/0 ne varie pas à 90 90, le 4 0/0 1910 est à 453. Les obligations 50/u de l'Etat de Pernambuco sont à kTl.

Le Rio-Tinto se relève à 1,707, cours d'ouverture et 1,719, en reprise de 13 francs.

Le Suez se tient bien à 5,465, la Thomson-Houston à 780, le Métropolitain a passé de 593 à 591, les Omnibus restent à 35u, au lieu de 355, le Nord-Sud est à 3i6. La sosnowice s'est traitée de 1,450 à 1,455, le Naphte de Bakou à 778, la Briansk à 330.

Les mines d'or sont très fermes, mais calmes: Rand Mines ï21 50 et 220, East Rand de 130 50 à 131, Goldflelds de 157 à 156, Crown Mines 214, City deep 113 et 112 50, Robinson 248 50.

La De Beers s'est relevée à 439 et 438, la Jagersfontein à 218 50.

2 heures 30 (derniers eoursV 3 0/0, 97 30 »/». Brésil 5 0/0. »»• »» «/».– Tharsis. 142 »».– Cape Copper,

1R1 50 De Bn«ra iîQ r'mrcua. 294 »». liODVa-

son. 50. 50. East Hand. t30 50. (.ltartered, 44 ï5:

son. Z4S 50. East Hand. 130 50. Chnrtered, 44 75.

Goldflelds, 157 »». Moçamoique, 29 »». Randfontein. »» »». Randmines. 2iO 50. Transvaal Land, 66 75.- Village. 104 ». May. 28 75. Oeduld, 55 75.

pose d'appuyer, comme il l'a toujours fait, de son mieux auprès du gouvernement américain toutes les réclamations françaises qui lui paraîtront justifiées.

Une mission africaine en Amérique

L'Association agricole de Tunisie a publié récemment une brochure intitulée la Culture en terre sèche ou dry /arming, dont nous signalions l'intérêt dans un article du 8 août dernier. Il ressortait de ce travail

1" Que dans des régions où il tombe seulement en moyenne entre 3. et 400 millimètres de pluie, les Américains, par des procédés de culture appropriés, arrivent à cultiver le blé d'une façon rémunératrice; 2° Que dans les mêmes régions, alors que l'on ne connait dans l'Afrique dù nord que les luzernières irriguées, les Américains, toujours au moyen de procédés spéciaux, arrivent à cultiver la luzerne en terre sèche;

3° Que le dry farming, dont les débuts datent d'une quinzaine d'années seulement, tend à prendre une grande extension et que, depuis 1906, les fermiers qui le pratiquent se réunissent en un congrès annuel dans lequel ils échangent leurs observations et se font part des progrès réalisés dans l'année. Il existe dans l'Afrique du nord environ quinze millions d'hectares soumis à un climat analogue que l'on a considérés jusqu'ici comme à peu près incultivables et comme n'étant propres qu'à l'élevage du mouton. Frappés de la transformation qui pourrait résulter de l'application du dry farming à ces territoires, M. Alapetite, auprès duquel l'Association agricole et la chambre d'agriculture de Tunisie avaient fait une démarche dans ce but, et M. Jonnart ont résolu de faire étudier sur place ses procédés, les instruments avec lesquels on les applique et les résultats qu'on obtient. lis se sont mis d'accord pour envoyer en mission en Amérique l'auteur de cette brochure, M. Malcor, ancien élève de l'Ecole polytechnique.

M. Malcor représentera l'Afrique du nord au congrès du dry farming de cette année qui s'ouvrira le 3 octobre prochain à Spokane, dans l'Etat de Washington. Il visitera ensuite les divers Etats de l'Ouest où le dry farming est pratiqué, de manière à rapporter un travail complet sur la question. MM. Léon Bourgeois et Vallé à ChAlons Châlons-sur-Marne, 25 août.

Le Cercle démocratique de Châlons-sur-Marne avait invité hier poir tous les élus républicains à un punch servi aans les locaux du cercle. Parmi les invités on remarquait MM. Léon Bourgeois, Vallé, sénateurs de la Marne; Haudoz, Margame, Drelon, députés Chapron, préfet, etc.

Après un discours du président du cercle, M. Vallé a pris la parole. p

Tout en se défendant de vouloir faire de la politique, il a tenu a dire quelques mots sur « l'apaisement qui a été demandé tout récemment par une voix venue de haut ». Il s'est élevé contre « cette politique d'apaisement que, a-t-il dit, le parti radical tout entier condamne ».

M. Léon Bourgeois a pris ensuite la parole. A propos de la R. P., il déclare que devant le zèlo déployé par les partis coalisés qui ae réclament de cette réforme, il ne peut s'empêcher cLê.tr* jB*fla.n.t. te Observons. dit-il. et attendons, »

V^fll. i.l A, "«"̃'J'.jjjlJiMH .IHI..H..7I 1

HATATIOW

U CHAMPIONNAT DU FRANCK DE 1,500 W*TRW Dimanche prochain se disputera à Meulan-les-Mureaux le championnat de France amateurs des l.soo

mètres.

Au cours de la même réunion sera joué un match de water-polo, dans le but de désigner les nageurs qui, le 10 septembre, formeront l'équipe de France dans la rencontre annuelle France-Belgique.

BULL ETIN COMMERCIAL

DÉPÊCHES COMMERCIALE»

La Villette. 25 août Bestiaux. Vente mauvaise sur le gros bétail, lente sur les veaux, moyenne sur les moutons, difficile sur les porcs.

e, Ame- Ven- 1" J>rjx^irèmes_

Espèc» né8 dus qte, qté. qté. viand* netlpoids vil Bœufs.. 1.695! 1.5021» 87 74 6li» 58à. 90 42à» 62 Vaches 8i6 794 W 89 76 631» 60 92 43 63 l'aura 270 2*41» 71 « 58 451» 42 • 74 » 35 55 Veaux. 1.601 1.4891 15 1 05 951» 92 1 20 46 .70 Mou»" 12 252 11.746U 25 1 15 1 05 1 »» t 30 50 76 Porcs.. 5 7641 5.3491» 93 » 88 » 83. 80 .96.49 -63

Peaux de mouton selon laine. 3 25 à 7 50 Arrivages étrangers: 3,618 moutons africains Benvois figurant dans les arrivages: 165 bœufs, 46 vaches, 44 taureaux, 21 veaux, 1,263 moutons, 273 porcs. Réserves vivantes aux aoiiltoirs le 25 août: 692 gros bétail. 375 veaux, 3,856 moutons.

Entrées directes depuis le dernier maralié: 247 gros 'bétail. 1,302 veaux, 9,467 moutons. 719 porcs.

108 1 'le3 Crédit fonc. e~yp:. Il-, avr. 451 ..1462 là.

Gœrz, 45 25. Crown Mines. 213 50 Intér. espag. 79 »» »/». Pékin syndicale (Shausi), 48 »». INFORMATIONS FINANCIÈRES

Le Comptoir national d'escompte de Paris vient d'installer rue Lafayette, n° dl, et rue Baudin n° 2 (square Montholoni, un nouveau bureau de quirtier, désigné par les lettres A. R. qui commencera ses opérations le lundi 29 août courant.

Par suite de cette création, le nombre des agences ̃! du Comptoir national d'escompte, dans Paris et la banlieue se trouve porté à 54, sans compter la succursale de la place de l'Opéra.

Prêts autorité* dans la séance du eaaseil du Crédit foncier de France du 24 août 1910:

Prêts esmmumux Fr. 1.424.356

PrftW fonwtrs 3.917.970

Total.Fr. 5.342.326

Banque d'Angleterre. Proportion de la réserve, 52 655. Montant de la réserve. 30.465.000 £. Taux. 3 0/0.

M. Léon Bourgeois fait un vif éloge du régime majoritaire et trace lo tableau des bienfaits dont la pays lui est redevable.

Le sénateur de la Marne termine son discours en déclarant que « le mot d'apaisement est une formuie vide »; il défend les républicains contre le reproche qui leur a été adressé par le orésident du conseil d'avoir persécuté leurs adversaires. « Nous n'avons jamais été les agresseurs de personne », insiste-t-il.

Parlant de l'école laïque, M. Bourgeois demande si, dans la lutte engagée actuellement autour de cette école, ce sont les républicains qui sont les agresseurs.

L'ancien président du conseil a terminé en adressant un vif appel à l'union de tous les républicains. Les'cheminots

Au cours d'une réunion tenue cette nuit, les cheminots ont voté un ordre du jour dans lequel ils se déclarent décidés à cesser le travail lorsque le Syndicat national en donnera l'ordre.

Au cours de la réunion, un employé est venu déclarer que les orateurs qui préconisaient ce mouvement étaient des parleurs et que la grève ne se ferait pas. D'autre part, un mécanicien a affirmé que la très grande majorité de ses camarades refuseraient de faire grève.

La réunion a pris fin dans une grande agitation. Dijon, 25 août.

Hier soir, des cheminots, réunis sur la convocation du groupe dijonnais du Syndicat national des travailleur s de chemins de fer de France, ont adopté un ordre du jour dans lequel ils déclarent accorder leur confiance au comité de grève, s'engagent à suivre la décision prise pour le cas où il déclarerait la grève générale.

Les cheminots se sont ensuite rendus, en cortège et précédés d'une bannière, à la Bourse du travail, au chant de l'Internationale et au cri de « Nos cent sous 1 »

Le personnel de la gare de Laroche, après une conférence du délégué Bizouard, du syndicat national, -a adopté le principe de la grève au jour et & l'heure fixés par le syndicat.

Caporal meurtrier d'un sergent

Hier soir à huit heures, le caporal réserviste Berbessou a tué d'un coup de revolver le sergent-fourrier Chaussont qu'il avait jeté à terre d'un croc en jambe.

Les deux sergents Robichon et Lucien qui accompagnaient le sergent-fourrier se mirent à la poursuite du meurtrier, qui tira sur eux sans les atteindre deux coups de revolver.

Finalement, le caporal réserviste put être arrêté. Sa victime est morte à l'hôpital à minuit. La cause de ce drame n'est pas encore connue.

Le choléra

Le Vienne, 25 août.

tes observations bactériologiques faites à l'hôpital François-Joseph sur la personne de Thérèse Hofmann ont prouvé l'existence de bacilles virgule mais on ne peut pas en conclure taie la maJade soit atteinte du choléra,

Bordeaux, 85 aoftt

Blés. Tendance ferme. Du Centre 28 50 les 100 kil. Farines.– Très fermes. Farines fleur haut pays 4150 les 100 kil. rendus.

Essence de térébenthine. Nue 106 fr., inchangé; sur expédition 115 à 116 fr. les 100 kil. logés selon usages. Produite secs. Colophane très pâle 30 fr.; Hugues jaune 24 fr.; brai supérieur 19 50; noir sec 16 tr.; galipot demi-larmeux (esc. 3 12) 30 fr. les 100 kil. Késines. Jaune en pains 19 fr. les 100 kil. net

sans esc. acq.

Cires. Faciles. Jaunes Grandes Landes 360 fr.; Petites Landes 350 fr.; Périgord 340 fr.; Samtonge 340 fr.; étrangères Madagascar 330 fr.; cire animale 290 fr. les 100 kil. acq. nn Gommes. Calmes. Sénégal bas du fleuve 82 tr.; Galam 75 fr.; Salabreda 45 fr. les 100 kit, acq. Londres, 24 août.

Changes Calcutta 1 sh. 4 den.; Bombay 1 sh. 4 den.: Hong-Kong 1 sh. 9 3/8 den.; Shanghai 2 sh. 411/16den.; sinsranour et Penang 2 sh. 4 1/16 den.; Vatparaiso 10 11/32 den.; Yokohama 2 sh. 0 3/8 den. Londres, 21 août.

Métaux. Cuivre comptant 55 liv. 10 sh.: à trois mois 56 liv. 5 sh. Etain comptant 157 liv. 7 sh. 6 d.; à trois mois 156 liv. 5 sh. Plomb comptant 12 liv. 12 sh. 6 d.– Zinc compt 22 liv. 17 sh. 6 den. New-York, 2V août. ̃Changes: sur Paris 5 21 1/,L; sur Londres 4837/8; sur Berlin 95 1/8.

Guons. Recettes de ce jour 7,800 balles contre 3,700 l'an dernier. Total des 5 jrs: 37.3u0 balles contre 17,400 l"an dern'. Middling Upland 16 45, hausse 10. Marché calme. Ventes 400 balles.

Futurs cour. 16 47; oct. 13 59: déc. 13 51. Marché soutenu.

Cafés. Rio Fair n» 7. futurs: cour. 7 80: oct. 7 80; déc. 7 95. Marché soutenu. Ventes 69,000 balles. New-Orléans. 24 août.

Cotons. Middling 15, inchangé. Marché soutenu. Ventes nulles.

i onr 1 1 n ~a~ a

ïiLERKNTIKRS1 1 Fondé et iing«. depui» HJ6S, P*' M »LFfiW nkvjumx ancien Président 48 la Sociel» *t StaiisttqM « Paria 33. Rue Salnt-AaausUn Paria. Chemins de fer de Paris-Lyon-Méditerranée BILLETS D'ALLER & RETOUR DE VACANCES A prix réduits (i™, 2e et 3e classes)

POUR FAMILLES D'AU MOINS TROIS PERSONNES Emission jusqu'au 15 septembre.

•v\AX,xr>rrÉ jxjsQtti-a-'ict 6 n°tsmeb.e Prix. Les deux premières personnes payent le tarif général, la troisième personne bénéficie d'une réduction de 50 0/0, la quatrième et chacune des suivantes d'une réduction de 75 0/0.

Arrêts facultatifs aux gares de l'itinéraire. Demander les billets quatre jours à l'avance à la gare de départ.

Londres, 25 août.

DÉPÊCHÉS COMMCRCiALES. 25 AOUT

Le Havre, 10 heures. Laines (à terme). Marché calme. Ventes nulles.

Courant 189 50; oct. 185 »»; déc. 178 »».

Le Havre. 10 heures. Cotons (a termel. Calmes. Ventes 5,109 balles.

Courant 99 1/4: sept. 93 3/4; oct. 89 3/4: nov. 87 1/4: déc. 86 1/8; janv. 191185 3;4: fév. 84 7/8; mars Si 3/4; avril 84 1/4; mai 84 1/4; juin 84 1/8: juillet 83 7/8. Cafés ja terme Ventes lo,0U0 balles.

Courant 53 :>0: sept. 53 50; oct. 53 50: nov. 53 50; déc. 53 50: janv. 1911 53 50: fév. 53 50: mars 53 25; avril 53 25; mai 53 25: juin 53 25; juillet 53 25.

Le Havre, midi. ^Cotons disponibles. Calmes. Ventes nulles.

Cafés disponibles. Calmes. Sans affaires cotées. Terme. Inchangé sur la cote de ce matin. On & vendu 18,000 sacs depuis la précédente dépficho. Koubaix. «jualité peigné. "Laines de fabrique (type l'éduct.) Août 6 17 1/2: sept. 6 17 1/2; nov. 6 »» »/»; janv. 5 85 »/». Ventes 35,000 kilos.

Liveroooi. 10 h. 45 Cotons disponibles. Calmes. Ventes probables 4.000 balles. Import. 5,930.

Liverpooi. 1 h 20 Cotons disponib. Calmes.

hW.'MMUM~<t~<Mm~))t't~tt~W<)<'m!Mf~'Mtt~ .ft~~

Toulouse, 25 août.

Auxerre, 23 août.

Périgueux, 25 août.

Le résultat définitif de l'examen sera porté à la connaissance du public dès que les observations seront terminées.

Lemberg, 25 août. Pour le cas du maçon Szozutka décédé presque subitement hier, les médecins ont constaté que sa mort était due à une inflammation aiguë des intestins. D'après les observations bactériologiques faites jusqu'ici, il ne s'agirait pas d'un cas de choléra.

Le choléra menaçant de se propager en Roumanie par la frontière de Russie, les manœuvres royales auront lieu en Moldavie.

w Les fêtes au Montenegro

Cettigné, 25 août. Hier dans la matinée, les ministres d'AutricheHongrie, d'Allemagne, de France, d'Angleterre et de Grèce ont remis au prince Nicolas, dans des audiences solennelles, des lettres de félicitations dos souverains et du chef a'Etat qu'ils représentent. Hier matin, lors du départ du roi de Bulgarie et du prince Boris, le prince Nicolas, les princes ses fils et les hauts fonctionnaires civilset militaires se sont rendus à la légation bulgare pour prendre congé d'eux. Les adieux ont eu un caractère très cordial. Un circuit automobile franco-germano-russe Saint-Pétersbourg, 25 août.

Le Club impérial automobiliste a décidé d'organi-.ser un circuit Saint-Pétersbourg-Berlin-Paris-Berlin-Saint-Pétersbourg dans le but de provoquer un rapprochement entre les automobilistes russes, français et allemands.

Collision de trains aux Etats-Unis Détroit (Michigan), 25.août.

Une collision s'est produite cette nuit sur la ligne de chemin de fer du Granrt-Trunk. Dix-huit voyageurs qui se trouvaient dans un wagon-lit ont été tués; vingt autres ont été blessés,

Les débris du wagon ayant pris feu, la plupart des cadavres ont été carbonisés et il est impossible dé les ï ècbnnaître.

Arrestation d'un Américain

Les inspecteurs de la Sûreté générale ont arrêté ce matin, place de l'Opéra, un citoyen américain, M. Oswin Kung, âgé de vingt-quatre ans. Cet indivifiu, qui ne parle pas le français, a déclaré qu'il était journaliste, et qu'il avait exercé auparavant la profession de professeur de patinage au skating de l'Hippodrome et au Palais de Glace. Ce jeune homme est très bien apparenté. Son père aurait exercé de hautes fonctions dans l'Etat du Texas. Il a été arrêté en vertu d'un mandat émanant du gouvernement suisse, pour escroqueries et fabrication de faux chèques.

Les sommes qu'il aurait dérobées seraient considérables.

DERNIÈRES NOUVELLES DU PALAIS

Toujours le revolver

Aujourd'hui devant la cour d'assises de la Seine, a comparu Gabriel Ménigot, âgé de vingt-trois ans, oui-.le 29 mai dernier, au cours d'une discussionj a

Futurs: eonr. 15 «; ©et. 13 40; âée. M 36. MttrohS soutenu- Rin~ 24 aoùt.

Cafés Recettes 13.000 sacs. Marché ferme. Stock: 302000 sacs Rio n 7, 5,375 reis, inchangé. Change 17 1/16, inchangé, Santos. 24 août Cafés Recettes: 68,000 sacs. Marché ferme. Stock 1.743.000 sacs

standard 7, 4,850 reis, baisse 100.

Bourse de commerce (Halle de Paris).- 25 août. Les céréales sont en baisse légère:

Seigles, 18 fr.; orges, 16 75 à 17 75; escourgeons, 18 fr. à 1825; avoines, 19 fr. à 20 50 les 100 kil. en gare de dép. Les légumes secs sont cotés comme suit:

HaricoLs: flageolets, 100 fr.; dito de pays, 54 fr.: Soissons, 70 fr.: Suisses blancs, 72 fr.; dito rouges, 43 fr.; Chartres, 40 fr.; cocos blancs, 45 fr.; cocos rosés, 4f fr.; nains de pays, 40 fr.; nains étrangers nouveaux, 38 fr.; nains vieux, 36 fr.; lentilles, 22 à t5 fr.; pois verts, 45 a 50 fr.; pois casses, 45 à 55 fr. les 100 kil.

Demande modérée sur les issues

Gros son. 14 tr.; son trois cases, 13 fr. à 13 85; recoupettes. 12 fr. à 12 50; remoulages ordinaires, 14 25 à 14 5n; dito blancs, 16 fr. à 16 50. les 100 kil. Les graines fourragères sont calmes:

Trèfle incarnat nouveau, 125 fr.; luzerne de Provence, 195 fr.; dito de Beauce, 1B5 fr.; minette véritable, 140 fr.; vesces de printemps, 25 fr. les 100 kil.; sainfoin 1™ coupe, 32 fr.; dito 2« coupe, 32 fr. les 50 kil. Féoules. La cote officielle a été fixée à 42 fr. pour la fécule première et à 43 fr. pour la fécule supérieure, Suifs. La cote du suif indigène, frais fondu de boucherie, 43 1/2» et 1/2 o/0 humidité et impuretés marchandise nue, franco gare ou quai Paris, a été fixée hier à 87 fr., en hausse de 3 franc.

La hausse progresse parallèlement à celle de tous

VOYAGES EN ITALIE La Compagnie des chemins de fer de l'Est a l'honneur d'informer MM. les voyageurs qu'el'e met à leur disposition différentes combinaisons de biilets permettant de faire, dans des conditions très économiques, des excursions variées en Italie.

Elle délivre notamment dans toutes les gares de son réseau

1» Des billets n'aller et retour ou circulaires internationaux, valables 60 jours au minimum et 120 jours au maximum, avec itinéraire tracé au gré des voyageurs;

2» Des billets circulaires à itinéraire fixe, valables 60 jours, permettant de se rendre en Italie par la voie de Belfort-Bâle-Saint-Gothard et d'en revenir par le mont Cenis ou par Vintimille ou inversement.

Elle émet, de plus, à Paris, des billets d'aller et retour vid Saint-Gothard pour Milan et Venise (valables 30 jours) et pour Rome (valables 45 jours) susceptibles de prolongation. La gare de Paris (Est) délivre ces derniers billets à première demande, ainsi que les billets circulaires à itinéraire fixe; quant aux billets comportant un itinéraire tracé au gré

~s

Ventes 4.000 balles Amérioue.

Futurs- Baisse 1 1/2 à 1/100.

Anvers. a h. M. ;,auies (cote offloiellet. Peignes contrat U août 6 12 Ii2: déc. 5 90»,». Ventes 40,000 kil. Marché calme.

Pétroie. Calme. uisp. 19 1/2. 3 dern. 20 •/•. Anvers. saindoux "d'Amérique. Cour. 150 1/4; nov. 148 1 2. Marché soutenu.

Sucres uruts indigènes. Calmes. Cote officielle: >8° dise. export, nouv. cond. 36 »

Anvers. Blé Kansas n" 2 dispon. 21 3 8: blé Danuce uispon. 19 1/4 à 20 1/2; blé Hedwinter dispon. 20 3 4 à »» ̃>»; blé Knrr.ichéo nlanc dispo.i. 21 »»»: Plata 19112 à 21 1/2; Walla-Walla »» ».»; Varna »• »/»• Amsterdam. peireie ûispon. 11 60; 3 derniers 11 70. Tendance calme

BOURSE DE COMMERCE.- Paris. 25 AOUT, 3 heures Blés '77/75 a l'hectoiitrei les 100 kil. net comptant. Cour. 27 50 à 27 75 sept. 27 »» a 27 25: sept-oct. 27 »» à 27 25: 4 dern. 27 25 a »» »»; 4 de nov. 27 25 à 27 50. Farines (Fleur de Paris, les 100 kil., net sans esc). Cour. 38 75 à 39»»; sept. 36 7.) à 37 »»; sept.-oct. 36 50 à 3ti 75; 4 dern. 36 25 à 36 50; 4 de nov. 35 75 à 36 »». Circul.: 3.000. Liq. »»».

tiré un coup de revolver sur M. Prunier, demeurant rue Fagon, chez lequel il prenait pension. La balle détermina une pleurésie, qui amena la mort du blessé.

Accusé de coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention do la donner, Gabriel Mcnigot a été condamné à quatre ans de prison.

Escroqué par son mandataire

Descolle n'est pas un homm3 sérieux en affaires et M. Devisme s'en aperçut le jour où il lui confia 25,000 francs pour transformer en une société au capital a'un million la commandite qui exploitait une usine pour la vente de la sardine en boîtes qu'il avait créée à Vigo (Espagne).

Descolle avait reçu les 25,000 fr., il partagea la somme avec quelques amis et sans plus s'occuDer de la société au capital d'un million, laissa M. Devisme attendre sous l'orme le résultat des négociations de son homme de confiance. Enfin quand sa patience fut épuisée, il porta piainte contre Descolle, qui ne pouvant rendre tout au moins les 25,000 francs, fut renvoyé devant le tribunal correctionnel pour abus de confiance.

II a comparu aujourd'hui devant la 9e chambre présidée par M. Escol'iicr. Après avoir entendu Me Fernand Mareau pour la parue civile, et Me Panthès pour le prévenu, le tribunal a condamné Des.colle à 8 mois de prison et 500 francs d'amende et à la restitution des 25,000 francs.

Conseils généraux

Pas-de-Calais. Après une très longue discussion et lecture d'un rapport de M. Rose, qui conclut au rejet, le conseil a repoussé un vœu de M. Basly tendant à la suppression momentanée des droits de douane sur les blés étrangers. Le conseil a adopté à l'unanimité un yœu de M. Basly invitant le gouvernement à prendre les mesures nécessaires pour empêcher les spéculations sur les denrées alimentaires.

~,=i.ESS&t-

Dernières dépêches

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Brest, 25 août.

Le receveur d'octroi Maguet, âgé de trente-cinq ans, péchait des crevettes ce matin lorsque son bateau chavira. Il a été noyé. Toulon, 25 août. La grève des ouvriers des salins des Pesquiers peut être considérée comme terminée.

Par suite de l'imprudence d'un aide mécanicien Conduisant la locomotive d'un train de mineurs à Meurchin, la machine que l'on- rattachait au convoi s'est jeiée à toute vitesse sur les wagons. Un choc formidable s'est produit. Des voitures ont été défoncées et tout ce chaos était refoulé par la locomotive dont le mécanicien affolé avait sauté à terre. Finalement la machine emballée dérailla et ses roues s'enfoncèrent dans le ballast. Les ouvriers qui occupaient le train, renversés les uns sur les autres par le choc, purent sauter à terre. Quatre ont été assez grièvement blessés.

Le parquet de Béthune s'est rendu à Lilliers pour procéder à une enquête sur le tragique tamponnement qui coûta la vie à l'abbé Mouchon et à sa sœur, Mme Geaudré. Le juge d'instruction a ordonné l'arrestation d9 te garde-barrière intérimaire, Mme Euifène 'Westxe-

Bucarest, 25 août.

Rio. 24 août.

les autres marchés, et même les prix pay£s dépassent le plus souvent beaucoup la cote officielle. Le disponl* ble, en effet, est toujours très raréfié et insuffisant pour répondre à la demande la production est absorbée en grande partie pour la fabrication des graisse» comestibles. Le suif pressé reste nominal faute de disponible. On cote: 1" jus de mouton, 11 francs: suit pressé frais à bouche, 132 francs: suif pressé à fabrique, 12'' fr.; suif au cretnn, 92 à 98 fr.: oléo-margarine extra, 116 fr.: t™, 108 fr.: ordinaire, 102 francs. En produits fabriqués, on cote stéarine saponifie, 117 50: dito distillation, 107 50; oléine saponification, 74 fr. nu: dito distillation, 73 francs nu.

~TT–,rnT.r,j_T..rrn.-T~ .~u.rr–~t

Recettes des chemins de fer

(32e ~emainel

Est. + 210.000 + 4. Pt Etat (ancien réseau). 7.900 0.4&

(réseau l'acheté). + 468.000 + 8.47

Midt. 2\.000 0.61 Nord. + 403.000 + 6.07 Orléans. + 83.000 + 1 I,yon + 90.000 + 0: .1 Algériens + 14.000 + 4.

DÉCLARATIONS DE FAILLITES

(Jugement du 23 août)

Ducluzeau, entrenr. de maçonnerie, 11, av. Courtine à Joinville-le-Pont,*act. sans dom. connu.

(Jugement du 24 août)

Canfarotta, tailleur, 32, av. Rapp.

Paris, C. Pariset, imp.-gérant, 5, boulev. des Italiens.

des voyageurs, ils doivent être demandés à l'avance.

Ces trains rapides de 1re et 2e classes et des express des trois classes assurent journellement les communications entre Paris et Bâle avec correspondances immédiates sur l'Italie par Lucerne et la pittoresque route du Go-

thard,

Les places de couchettes et de lits-toiletts peuvent être retenues à l'avance sans augmontat.inn dp. nriY.

MARCHÉS ETRANGERS f

LONiiBBS. Marché inactif. Consolidés, 81 I [lusse 5 O'O. 105 l 4; Japonais 4 0'0, 93 1 S; Turc, 93 3 4. j Brésil 18S9, 89 1/2; Brésil 1895, 93 7/8; Brésil | 1903, 102 7 8; Fundinll, iOt Rescision, 95 1/2, j Bio.6 7 3 4; Anacouda.8 1/4.; de Beers ordin.. 17 1,16; | Premier Diamond, 7 3 4. Rand Mines. 8 11 '16; tasi i Rand,5 3 16. Holdaelds, 6 1 8; Ghartered, 1 il 3-2; Union i L'acifle. 169 1/8 Southern Faciiic, 115 14.; Steel Coin- { non, 71 1,2 Atchison, 100 7 8. Baltimore, 106 1:4 g Janadiaii l'acillc, 193 .̃ Chicago Milwaukee. !23 1/2: I New- York Central,ïl3 718; Pennsylvania, 65 3 4: Rea- i iiii". 72 ./•. Louisville, 142 A.r(?ent, 4 3,8. i BBRLi«. Marche irrég. 3 0/0 Allemand, 83 80: 1 Uresduer. 157 75; Russe 190-2, 91 75; Crédit, 208 10; g Disconto, 186 25; Deutsche, 25ï 10; Handelsg. 168 T5; | Banque Russe, 161 10; Laura, 173 '25; Bochumer, 533 7.i. i Harpener, ls« 7: Gelsen, 212 10; Autrichiens, 159 25; | Lombards, il 60; Méridionaux, 143 50; Paclcet, 112 i Lloyd, 10j B0; Société générale d'électricité, 283 | viknnk. Marche calme. Autrichiens, 715 75, s Lombards, 112 50; Alpines, 716 2b; Hongrois, Crédit mobilier, 663 a.>; Rente papier. Lœn | derbank, 618 75; Crédit foncier d'Autriche, | Rente or. Change, |

8T-PÊTEB9BOUBS.– Marché calme. Briansk ord. a t-24 Hartmann, 210 Maltzof, 4:9 Naphte g lo Bakou, 290 Bque Russo-Chinoise, 217 Bque u .\zof-Dou, 575 g

NEW-tobk (dern. clôt.). Amalgam. Copper, 63 12: | Uiaconda, 39 25; Canadian Pacific, 187 75; Chicago Mil- | waukee, 120 25; S. -Y Centr-vl, 110 75; Northefn Pacific S

11-2 SO: Pennsylvania, 127 75; Southern Pacific, 112 75-, |

U.S. Steel Commou, 6<50 U.S.Steelpref, m 50; Union i i'acifle, 105 12; GeneralElect.,H3 25; Cuivre SUud, 12 '23 i i,k«ii-> HK.S 24 août. -Or 177 27. g

.UAXGKS PAPIkU LOMU IMPIKH UOtlII f ts," i .ondres. 25 24 .i. a 2S 21 1/2 Chèque 3 0 0 Allemagne 1-33 3/8 à U3 31 3/4 SOU | Belgique l/l ̃ 4 18 LIS 3 1 g hCspagnera' 162 1/î à i63 1 2 à 4 1 1 Hollande.. 209 à 209 à». 5 0 0 B Italie 5 1/1. 4 6 14. à 5 0 o N'ew-York. 518 5<8 a S18 8 à 6 O'O Portugal.. 526 fi 526 6 O.'O St-Pétèrsb. -265 15 16 a -2C6 15 16 à 5 0 0 Suisse 114. 1 1/4 3 1 -2 Vienne. 1049014 « 104 ?6 1.4 4 4 0 0 lie fronce: c"«co>noie 0'0; avancei. 3 1'^ il

Ik»!- en l). Pair :i ̃ »<•> prime i.eg. bar. le k., 87 75 a 8) n quadruple espxgn. »0 àO [Colombie et Mexique 80 .V) I .ast- mexicaines -300 à 205

ouuvei'.mis ïb 21 .< -2â iO

Uanknotes 25 21 à 25 26

Aigles Etats-Unis -¿~ 5150-25 60 :.[6! '1 Guillaume (20 marks) 24 61 Impériales russes 20 50

I tours au fans a

) ew-York. 518 14.

II erlin, 81 07 3 4

il Vienne, «5 25

I Amsterdam. 47 82 1,2 Italie, 100 60 60

II! Bruxelles, 100 41 i 3. t Lisbonne iimireis 570 .• III Genève, 100 125 ̃

I l-oastaiiunop.e. 22 90 ̃ Athènes, 99 15 16

-4 cours ̃< i lemie

Napoléon, 19 08

Cours a Caris Un t

Londres chèque. 25 24 1 2 | Madrid vers", 463 1 2 §

Ccuvs à New- 'i- |

Càble Londres, 436 90* g Couru à RerUn |

Roubles, 216 50/ i

Cours .su/' Londres 1

à Rio ^milreis), 17 1 16 S à Valparaiso (p"' ̃ 10 11 32 j I

III Recettes du Suez. 24 août 400,000 contre 240.000 en 1909. | III janv. au 24aoùt: 84.910.000 contre 76.93O.0J0 bu 1909. I

Seigles (69/72 kilos à l'hect.) les 100 kil. net compt. §9 Cour. 18 25 à »• »»; sept. 18 »» à 18 25; sept.-oct. "18 »•> g à 18 25; 4 dern. 17 75 a 18 »»; 4 de nov. 17 75 à 18 .«.'B Avoines loti kil. eps s. esc: poins 45 a V. lui. a l'hect.) §j i.our. 19 50 4 19 75: 'sept. 19 »» a 1925: sept.-oct. 19 »» | à 19 25; 4 dern. 19 »» a 19 25; 4 de nov. 19 »» à 19 25. § Cire. 8,500. Liq. '»»» il Huiles KM kil. à nu en cuve Lin esc. iHOl. Disp. g 95 ». i 95 25: cour. 95 »» a 95 25; sept. 94 50 à 95 •>•̃; g 4 derniers 93 25 à »̃> »»; 4 prem. 86 »» à »» »». .ire: '750. | Liq.: »»». IM7.& esa. 1 0 0. i/isoon. 62 »» a 62 75. g courant 62 à 62 75: sept. 62 75 à 63 »»; 4 dern. 63 »» I à 63 25: 4 prem. 65 »» à »̃> »». Cire. 35J. Liq.: »»»,»». Esprits, h. o/o Nord fin w> ,h. au. e.so. i uiso. 66 25 a »» »»; cour. 66 25 a »» »»; sept. 52 »• à 52 25; | 4 dern. 48 »» à 48 25: 3 d'oct. 46 75 à 47 4 prem. 46 75 f à »» »». -Mook: 47.425 pipes. Cire: 2,000. Liq.: »»». (Non S compris la taxe de 3 fr. 47 à 10U": déo' du 8 m;irs 19U9.) | 1 Sucres (les 100 kil., net, esc. 1/4 o/O). Roux dispo- I nibles: cuite Ai »» et »» »»; autres jets 42 25 et »»»•§ blancs disuon. 3 46 75 et 47 »»; cour. 4o75 »/» et »» »» g ach.; sept. 45 62 1/2 et »» An achet.; octobre 36 87 1/2 et! »» »» •>/• ach.; 4 d'octob. 36 S0 »/» »̃>» et »• »» ven.; 4 de' | janvier 36 87 1/2 et -» achet.; raffinés 76 50 et 77 »» I (non compris la taxe de 2 ir.; loi du 31 janvier 19U7.) i

S!S~~M!<t~s<

lin, qui sera poursuivie pour homicides par imprudence,

Arras, 25 août.

Un attentat audacieux a été commis en plein jour sur une boulangère de Saint-Léger, Mme Sidonie Sauvage. Un individu correctement vêtu s'est présenté chez elle, exigeant le payement d'honoraires s'élevunt à 1,200 francs pour une opération pratiquée par le doc- teurNicolof, d'Arras. Comme Mme Sauvage refusait de fournir cette somme, l'inconnu lui masqua la bou« che avec un tampon de chloroforme, et quand elle lui endormie, il s'empara ces clefs, fouilla les meubles! emportant 100 francs environ.

(Service flavasi

Saint-Pétersbourg, 25 août.

On a l'intention d'inaugurer en novembre lachambrt de commerce franco-russe. Bilbao, 25 août.

Une bombe de pyrotechnie trop chargée a fait explosion, hier soir, au cours d'un feu d'artifice. Il y a et un mort et huit blessés, dont un grièvement. Privas, 25 août.

A la suite d'un procès récent, qui avait divisé le» deux familles, une querelle s'élevait il y a trois jours entre une dame T. et un sieur G. habitant tous deux Saint-Elienne-de-Lugdarès.

G. reçut au cours de la querelle une pierre à la tête. Il a succombé à sa blessure.

Le parquet de Largentière est sur les lieux. · Remiremont, 25 août,

Près de Plombières, la foudre a incendié la ferma Bougel, tuant un vieillard de soixante-deux ans. La famille Bougel, composée de cinq enfants. a été recueillie à 1'hosDice de Plombières.

Nice, 25 août.

Le docteur Brengues, qui se dit arthritique et cardiaque, a fait une demande au procureur de la lïépuhliquc, par l'intermédiaire de M-, Pourquery de Boisserin, qu'il a définitivement choisi comme avocat, pour aller aux eaux dans une station pyrénéenne. Cette demande a été rejetée par le parquet. Verdun-sur-Meuse, 25 août.

Un nommé Mathias Conter, 29 ans, né à Hombourjj et résidant à Mandern (Alsace-Lorraine), a été arrêté' hier soir sur les glacis des fortifications de Verdun, à la suite de la dénonciation du garde forestier de la résidence du village de Nixeville, qui avait vu cet étranger photographier plusieurs ouvrages. Conter a été trouvé porteur de documents qui vonj être examinés aujourdhui par le parquet do VerduW de concert avec l'autorité militaire.

BruseLes, 25 août.

Le nommé Darchette, évadé de la Guyane, où il sur bissait une condamnation aux travaux forcés à perpé' tuité, a été arrêté cette nuit par la police de Sain% Josse-Ten-Noote.

(Agence l'Information)

Saint-Mihiel, 25 août.

Une rencontre à l'épée, motivée par des dissensiont d'ordre intime, a eu lieu aujourd'hui entre les lieute< nants Breton et Mesnil, du 25» bataillon de chasseurs, Après do nombreuses reprises, M. Mesnil a été atteini d'une blessure peu grave et le combat a pris fin.

,====~

Hambourg. Cafés: calmes. Stmtos good average sept. 41 3/4; déc. 42 »/».

Pétrole. Calme. Disp. 6 »» Rm.

Hambourg. lucres calmes. cour. 14 87; sept.déc. 1197.

Brème. Pétrole: calme. Disn. 6 »-> Rm

Magdebourg. Sucres: soutenus. ̃ -our. U 97; oct.- · déc. 12 »» Rm.

Londres. Céréales. Cargaisons arrivées 1: dito a vendre 7. Sucres bruts de betteraves cour. 14 09 »i*i dito oct,-déc. il lit: Tendance soutenue.

Lille, 25 août."

Béthune, 25 août.