Rappel de votre demande:


Format de téléchargement: : Texte

Vues 1 à 4 sur 4

Nombre de pages: 4

Notice complète:

Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-05-25

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 25 mai 1910

Description : 1910/05/25 (Numéro 17862).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k240129r

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 63%.


Paris, 24 mai

BULLETIN DE L'ÉTRANGER

LES DÉPENSES MILITAIBES EN AUTRICHE-HONGRIE On parle beaucoup en ce moment en Autri- che-Hongrie d'un récent conseil des ministres communs qui s'est tenu à Budapest et qui a, diton, décidé d'importantes dépenses militaires. Les journaux ont publié, à ce sujet, de nombreux rense'gnements et la question a trouvé un écho, il y a If ois jours, à Vienne à la commission parlementaire des finances.

On assure que de l'examen auquel les ministres ont soumis le budget de la guerre et le budget de la marine pour 1010, il résulte que des crédits supplémentaires devront être demandés aux Chambres. On parle de 20 millions pour l'armée et de 35 millions pour la marine. Ce n'est Jà cependant qu'un commencement et l'on peut prévoir pour l'année suivante un chiffre encore plus élevé. Il faudra en effet en 1911 faire face aux besoins du service militaire de deux ans et aux premières constructions prévues par le programme naval. De plus, l'infanterie sera dotée de mitrailleuses, ce qui nécessitera l'achat d'animaux de bat et la formation d'un stock considérable de munitions. Elle reeevra également un matériel téléphonique et télégraphique complet, ainsi que des appareils optiques pour les signaux à longues distances. L'effectif des troupes spéciales, notamment du génie, sera augmenté dès le. temps de la paix. On augmentera aussi la grosse artillerie et on transformera l'artillerie de montagne. On donnera à la cavalerie des sections de mitrailleuses etdes compagnies cyc listes. Enfin, ledévetoppement d'une flotte aérienne, la construction de.hangars pour les futurs dirigeables tiennent également une large place dans les préoccupations de l'état-major et influeront seusiblement. sur le budget de la défense nationale. Les journaux s'occupent activement de ces projets. Certains d'entre eux, la Nouvelle Presse libre, par exemple, leur sont naturellement favorables, puisqu'ils ont pris l'initiative de les recommander. La Zeit, d'un ton plus résigné, dit que dans la mesure des ressources financières, il importe de maintenir à la monarchie sa situation de grande puissance. Elle remarque que l'annexion de la Bosnie et de l'Herzégovine et les incidents qui s'en sont suivis ont démontré à quels dangers l'Autriche-Hongrie est exposée. Elle ne peut rester inactive alors que tout le monde arme. Il faut faire comme les autres ou abdiquer. Au contraire, le Neues Wiener Journal doute que les contribuables autrichiens puissent suivre longtemps l'allure imprimée par le comte d'iFhrentbat à sa politique d'action, dont il critique d'ailleurs les résultats. Quant à ['Arbeiter Zeitung, socialiste, elle exprime en termes violents son indignation.

Dans les milieux parlementaires, quelque mécontentement s'est dessiné. Dans sa séance du 19 mai la commission des finances de la Chambre des députés a discuté la question. Le député Renner a déposé une motion ainsi conçue « Etant donné les bruits qui circulent dans les journaux à propos des exigences financières de l'administration de la marine, étant donné que l'on construit des Dreadnought sans consulter le Parlement, sans inscription préalable au budget et sans couverture de la commission des finances, la commission, voulant se'faire- une opinion sur les impôts dont la création sera rendue nécessaire par ces dépenses nouvelles; résolue à ne pas se faire complice de manœuvres qui tendent à éluder le droit de contrôle du Parlement, décide d'interrompre ses travaux aussi longtemps que le gouvernement ne lui aura pas donné d'explications précises sur les projets de la marine. » Le député Licht a déposé a son tour une motion inspirée du même esprit, mais rédigée en termes moins radicaux, dans laquelle il invite le gouvernement à se procurer des renseignements exacts sur les besoins de l'armée et de la marine au cours des prochaines années, de façon à pouvoir en référer à la commission des finances.

M. de Bilinski, ministre des finances, a répoudu aux deux députés qu'officiellement ni lui ni le gouvernement autrichien ne savent rien de la mise en chantier des Dreadnought dont les journaux ont parlé, et qu'il n'est pas actuellement construit de navires de ce genre pour le compte de l'Etat. Le gouvernement autrichien vient à peine d'êlre informé des projets des administrations de lu marine et de la guerre. Il n'a pris à leur égard aucune décision. Les dépenses militaires sont seulement à l'étude. Tout ce que l'on peut dire à l'heure présente, c'est que si des réformes militaires ou navales, telles que le service de deux ans ou la transformation de la flotte, devaient être réalisées, il faudrait certainement s'attendre à des dépenses considérables. Dans tous les cas, c'est aux Délégations de 19il et à elles seules qu'il appartiendra de trancher la question. Le ministre, en conséquence, ne- croit pouvoir rien communiquer de précis au Parlement avant l'automne prochain.

A la suite de ces déclarations, le député Gessmcinn, socia iste chrétien, a expliqué qu'à sa connaissance la construction des Dreadnought n'avait pas été commencée sur une commande du gouvernement et ne constituait qu'une entreprise commerciale. Cela lit, il a condamné en termes énergiques l'augmentation constante

FEUILLETON DU t&empS DU 25 MAI 1910 (23)

MAISONS DE SCIENCES

IX

Le Groupe parisien donnait ses réunions mensuelles à l'hôtel des Sociétés savantes. Ces fêtes n'avaient rien de mondain. L'habit était proscrit, le corsage clair à peihe toléré. Quant au reste, le programme ne variait guère. Une petite comédie suivait une causerie intime faite par un camarade. Puis, lorsque l'heure de la rentrée à l'Ecole était retardée ce que l'on appelait une prolonge les jeunes gens refoulaient les chaises et improvisaient une sauterie sur la planche poussiéreuse de la grande salle. Les potytechniciens seuls et leur famille étaient admis à ces soirées tout intimes et cordiales, d'où était exclu ce que M au passant appelait la « morgue impuriiîable de l'X », ce dédain latent pour tout ce qui n'appartient point à la caste sacrée.

Une poignée de main commune réunissait les professions-les plus diverses. Ingénieurs et chefs d'industrie, officiers et savants, heureux de rencontrer des conscrits qui leur rappelaient leur jeunesse, semblaient retrouver leur gaieté d'anfan, cette gaminerie qui à l'assemblée annuelle de l'école poussait encore les plus grav.es à briser les vitres sur leur passage et à ébranler les murs de chahuts stridents.

Bridault, qui depuis son retour de Rouen était demeuré invisible, enfermé dans son ca'binet de travail. annonça la volonté d'assister ,à cette réunion, la dernière avant la fête printanière, qui avait lieu chaque année à la cam.pagne car Montrond devait y faire la conférence de rigueur, et il tenait à entendre son maître et à le féliciter.

En dépit de ses diverses déconvenues, HenReproduction interdite. `

des armements.militaires et maritimes, ajoutant que si l'on continue dans cette voie, on aboutira forcément à la banqueroute. La commission estvénue alors aux voix sur les deux motions. Elle a repoussé celle de M. Rentier par 16 voix contre 11, mais elle a adopté celle de M, Licht. En d'autres termes, elle n'a pas voulu prendre à l'égard des projets militaires et navals une position d'hostilité, mais elle a tenu à affirmer le droit du Parlement l'exercice d'un contrôle que les informations de presse avaient paru négliger. On peut donc' s'attendre à d'intéressants débats, car le gouvernement semble nettement résolu à réaliser les réformes dont il a laissé filtrer dans les journaux les lignes directrices.

«> ̃

DÉPÊCHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Rome, 24 mai.

M. Barrère a fait des ouvertures au nom du gouvernement français au gouvernement italien en vue de réunir une conférence franco-italienne, composée de délégués techniques chargés d'examiner dans son ensemble la question des communications des chemins de fer entre la France et

l'Italie.

Le gouvernement italien a adhéré à la proposition. La conférence préjetée se réunira prochainement à Rome.

Madrid, 24 mai.

Le roi est arrivé à Madrid en automobile, ayant quitté le sud-express à l'Escurial pour se rendre sur la tombe de l'infant mort-né. Il est entré au palais par la porte du parc, éludant ainsi toute réception, et a reçu immédiatement le président du conseil.

-La reine ira probablement achever sa convalescence au château de la Granja, près de Ségovie, avec ses enfants. Le roi restera à Madrid pour l'ouverture des Cortès.

Le gouvernement compte au Sénat sur 200 voix, dont 182 libérales, et le reste indépendantes, régioiialist,ès, etc., ce qui lui donnerait 40 voix de majorité sur l'opposition. Les conservateurs ont 126 sièges..

L'ex-lieutenant de vaisseau Macias, condamné pour avoir accusé le ministère Maura de prévarication dans l'adjudication de l'escadre, a été gracié et mis en liberté. Le roi avait signé 'la grâce avant de partir pour Londres, mais la publication fut ajournée jusqu'après les élections sénatoriales.

Berlin, 24 mai.

D'après un télégramme de Vienne à la Gazette de Voss, l'entente entre l'Angleterre, la Russie -et l'Allemagne, au sujet de la reconnaissance des intérêts économiques allemands en Perse, est en voie de s'accomplir. La question persane, ajoute la dépêche, a perdu son caractère menaçant; il s'agit maintenant de fixer exactement ce que la Russie et l'Angleterre entendent par la défense de leurs intérêts stratégiques et financiers, en Perse. Il paraît probable pourtant, ajoute le journal, que les cabinets russe et anglais admettront le point de vue allemand et ne mettront plus d'obstacle au développement des intérêts de l'industrie et du commerce allemands en Perse.

Constantinople, 24 mai.

Hier, le sénateur Rechid Akif pacha, au cours de la discussion sur la revision de la Constitution. a demandé dans une éloquente improvisation que pour mettre fln aux ambitions dangereuses qui se manifestent tant dans la Chambre qu'au Sénat et menacent de conduire le pays à sa perte, les membres du Parlement ne soient investis de fonctions ministérielles que s'ils donnent leur démission de député ou de sénateur. Cette proposition dont la discussion a été remise à aujourd'hui a fait qne profonde impression. Le contre-amiral Stella, commandant I escadre italienne de la Méditerranée, est arrivé pour faire visite au sultan.

Toulouse, 24 mai.

A midi, la Garonne est à 3 m. 14. On signale une décroissance, mais elle est lente,

Dans le haut du bassin, il continue à pleuvoir.. Ici, il pleut à intervalles fréquents.

j»»

DERNIÈRE HEUPE

Le président de la République a signé ce matin à Rambouillet le mouvement suivant qui intéresse l'administration centrale du ministère de la justice. Conseiller à. la Cour de Cassation, M. Georges Lecherbonnier, directeur des affaires civiles et du sceau, conseiller d'Etat en service extraordinaire, en remplacement de M. Faure-Biguet, admis à la retraite.

Directeur des affaires civiles et du sceau, sur sa demande, M. Deligne, directeur des affaires criminelles et des grâces. Directeur des affaires criminelles et des grâces, M. Lescouvé, directeur du cabinet, du personnel et de la comptabilité.

Directeur du personnel et de la comptabilité, M. Paul Boulloche, substitut du procureur général près la cour de Paris.

M. Tirard, chef du cabinet, sera chargé de la direction du cabinet.

M. Ruau en Autriche-Hongrie

Notre correspondant de Budapest nous télégraphie Avant de quitter Vienne le ministre français de l'agriculture a remis la croix de commandeur du Met ite agricole à son collègue autrichien, M. de Popp, et celle d'officier à M. de Zalewski, oirecteur an ministère de l'agriculture.

Dans l'après-midi d'hier, M. Ruau a été reçu par le comte n'^Ehrenthal, ministre des affaires étranjgèves.-Puia il est parti pour Budapest, accompagné de rambassade_ur__Grozier et de M. Daubrée, commissaire général pour la Fraircw-A4'iiiposjtion-de la chasse.

A son arrivée dans la capitale hongroise, le ministre de l'agriculture a été reçu par M. de Fontenay, consul général de France, et le personnel du consulat général.

M. Ruau aura aujourd'hui une audience del'empereur-roi. Il déjeunera au consulat de Fiance et visitera le musée royal d'agriculture. Ce soir le pré-

riette avait tenu ferme dans sa résolution d'éviter Tasseleur, et refusé uniformément toute réunion où elle savait pouvoir le rencontrer. Cependant, croyant être assurée de ne le point trouver à cette fête, elle accepta de s'y rendre avec son mari.

En arrivant dans la salle sévère de l'hôtel des Sociétés savantes, elle jeta autour d'elle un regard circulaire, aperçut de nombreuses figures de connaissance.

Les Grimondard, d'abord, qui ne manquaient aucun bal dans l'espoir de caser leur fille; les trois Simonnet auxquelles s'était joint le père, l'air rébarbatif, le front hérissé de mèches menaçantes Mme Sordais, empanachée et suffocante, selon son habitude; son mari l'accompagnait, long, mince, desséché, roseau penchant e;. saule pleureur à la fois. Au fond de la salle on distinguait le crâne luisant et bossue de M. Palétuvier. à côté de sa fille, longue, plate, maigre, et dont les cheveux blonds ressemblaient à de la barbe de capucin poussée en cave.

Puis Mme Bridault découvrit successivement dans l'aseistance la générale Michelon, Boricard, Mauguy, Raymond, débarqué de la veille, i-êveur et préoccupé; enfin, la tante Sophie, qui depuis un instant lui faisait signe de venir s'asseoir près d'elle, toute réjouie que Pierre Bridault consentît à prendre un peu de distraction. Elle était flanquée de son mari, calme, décoratif et pontifiant dans sa superbe barbe blanche. Des travaux sur le béton maigre n'avaient point troublé son cerveau et suffisaient à sa gloire. Il se contentait d'entendre ses collègues dire qu'il était la continuation de Vicat, un pont célèbre dans les chaux hydrauliques, et quoique ce fût surtout aux noms réunis de Corby et de Mailler qu'il devait sa situation à l'Académie, il était persuadé de sa valeur personnelle et la portait comme une auréole. Soudain, Henriette pâlit. Elle'avait aperçu Georges Tasseleur qui fixait sur elle des yeux ardents d'aigle cherchant sa proie. C'était la première fois qu'il venait au Groupe parisien, et elle ne pouvait douter que ce fût pour la rencontrer. Ainsi, il pensait toujours à elle? Il ne se désespérait point? Il était arrivé à trouver cette occasion de se rapprocher d'Henriette, au'elle avait mis. tous ses effort* à M lui fias

aident du conseil de Hongrie donne un dîner en son i honneur.

L'escadre italienne au Montenegro

TopoKiza, 23 mai.

Le prince de Monténégro, poptant un- -toast au .dîner qui a eu lieu hier en l'honneur des marins italiens, a salué l'escadre qui est venue lui apporter le salut de l'Italie et de la maison royale. Il a prié l'amiral italien de dire à son retour en Italie que le cœur du prince Nicolas et celui de son peuple battent d'accord avec le cœur italien, que l'intimité des rapports de ces deux nations» a une base inaltérable dans une sympathie réciproque, consolidée par les liens étroits du sang unissant les deux dynasties. Le prince a bu à la prospérité, au bonheur et à la grandeur de l'Italie, au roi, à la reine, à la famille royale et à la force de la marine italienne qui devient de plus en plus un instrument efficace de paix. L'amiral Orestis, répondant, a remercié le prince Nicolas des paroles affectueuses adressées à l'Italie, laquelle a une vive sympathie pour le fier peuple monténégrin, et à la marine italienne.

L'amiral. à son tour, a formé des vœux pour le prince, la famille princière et la prospérité du peuple monténégrin.

Le prince Nicolas a fait ce matin une visite au vice-amiral Orestis, à bord du vaisseau-amiral; il a été salué par une décharge des canons et aux sons de l'hymne monténégrin.

Au "déjeuner donné à bord, le prince a porté un toast au duc de Gênes, amiral de la flotte italienne, qui, a-t-il dit, a consacré à cette tâche sa vie entière, son intelligence et son dévouement absolu à la marine italienne. Le prince a conféré au prince d'Udine et au comte Orestis le grand cordon de l'ordre de Danilo.

L'escadre italienne partira mercredi.

Le bandit du Pouliguen en conseil de guerre (De notre correspondant particulier)

Marseille, 24 mai.

Le conseil de guerre de Marseille juge aujourd'hui le soldat Grand, que l'on à surnommé le bandit du Pouiiguen à ia suite de ses exploits dans la région, nantaise.

Grand, qui est originaire de Port-de-Bouc, s'était rendu coupable d'un meurtre dans la nuit du 2 au 3 juillet 1908; il faisait à cette époque partie d'un détachement du 23° chasseurs alpins et se trouvait au champ de Villars.

Au groupe du 7° génie, des vols furent commis dans la cantine du camp. On découvrit l'endroit où Grand cachait le produit de ses vols et le sergent Danit fut chargé avec \o soldat Feminier de mettre la main sur le voleur. Dans la nuit du 2 an 3 juillet 1903, Grand se présenta à sa cachette, et comme Danit et Feminier snrghent à ce moment pour l'appréhender, il sa défendit à coups de revolver. Le soldat Feminier fut b.essô à mort et succomba. Grand fut arrêcé et conduit à Marseille, mais sur la demande de son défenseur, il fut envoyé a l'hôpital mi'itaire pour y être soumis à l'observation des docteurs. Grand s'évada le 12 octobre.

Les actives recherches pour. le retrouver furent vaines et le conseil de guerre le jugea par contumace. Il fut condamné à la peine de mort et à la dégradation militaire.

Le criminel se cacha durant de longs mois et commit dans d'autres pays, particulièrement dans Jes Alpes-Maritimes, d'autres méfaits. Les exploits du satyre du Pouliguen sont encore présents à la mémoire de tous dans la région nantaise.

Grand s'est fait traîner par les gendarmes devant le conseil de guerre. Il a refusé de répondre aux questions du président, l'interrogeant sur son identité. Les vingt-quatre témoins cités l'ont unanimement reconnu.

Pendant la lecture du rapport do l'accusation, Grand a essayé de se précipiter par une fenêtre voisine de son-banc.

«fe»

SITUATION CLARIFIÉE

La statistique que vient de publier le gouvernement, après une minutieuse enquête, met en pleine lumière les vœux exprimés par le pays aux dernières élections. On ne saurait trop féliciter le président du conseil de cette initiative, à laquelle on chercherait vainement un précédent. Grâce à lui, la situation est aujourd'hui fort claire, et la nouvelle Chambre saura, dès son entrée en fonctions, ce que la France attend d'elle. C'est évidemment fâcheux pour les pécheurs en eau trouble, qui s'efforçaient déjà de donner le change sur les vrais sentiments du suffrage universel. Le jacobinisme combiste surtout doit renoncer à imposer ses vues sectaires on sait maintenant, à n'en pas douter, ce que valaient ses affirmations, lorsqu'il prétendait, en matière fiscale comme en matière scolaire, ne se conformer dans ses propositions législatives qu'aux aspirations mêmes de .la masse électorale. 152 des nouveaux élus seulement se sont prononcés en faveur du projet Caillaux et 60 pour « le monopole » de l'enseignement, alors que 298 la majorité absolue ont inscrit dans leur programme « la liberté ».

En minorité également, les rêveurs d'autres monopoles d'Etat. Nous ne pouvions espérer une plus complète justification de nos critiques au sujet de la politique de surenchère suivie jusqu'ici.

Mais ce qui ressort avec une netteté indéniable, c'est surtout la volonté du pays d'en finir avec les «mares stagnantes H, chères à tant de radicaux socialistes hier encore; c'est un immense désir d'être définitivement affrançhi de ces politiciens sans scrupule qui transformaient leurs circonscriptions en autant de satrapies, où ils affichaient la prétention do régner en maîtres. Voilà pourquoi tant de suffrages se sont portés sur les candidats qui préconisaient la représentation proportionnelle I Quand on songe que les 271 élus dont le programme avait cette réforme en tête ont recueilli 4,442,800 suffrages, et que les partisans

fournir, et cette fois elle ne pouvait l'éviter. Un frisson angoissé lui serra le cœur, non comme à l'approche d'un danger, car dans ce milieu elle se sentait inexpugnable, mais à la perspective de la lutte qu'elle allait être obligée de soutenir contre elle-même.

Cependant, sur l'estrade, Montrond avait commencé sa causerie sur les ondes hertziennes, que l'auditoire écoutait dans un recueillement respectueux.

Henriette n'entendait rien. Elle Téfléchissait commcvit se délivrer des assiduités de Tasseleur ? Son regard lui avait dit clairement qu'il n'acceptait point sa défaite. Plus elle tenterait de le décourager, et plus, certainement, il se montrerait pressant. La difficulté exaspère le désir au lieu de le calmer.

Soudain jaillit une idée inattendue. Pourquoi n'essayerait-elle pas de tourner son attention d'un autre côté? Si elle tâchait de le marier, par exemple? C'est un expédient pour guérir les peines d'amour qui passe pour efficace et que les jeunes gens acceptent volontiers d'habitude! Mais Tasseleur s'y prêterait-il? Son amour-propre de jolie femme, inconsciemment plus flatté qu'elle n'osait se l'avouer par cette adoration tenace, se plaisait à en douter, à imaginer que la blessure serait inguérissable. Et pourtant elle ne pouvait hésiter!

Cependant, Montrond avait terminé, on applaudissait vigoureusement. Soudain Grimondard, Palétuvier, Corby-Mailler, Bridault s'étaient précipités vers, l'illustre conférencier pour le féliciter, tandis que trois coups secs appelaient l'attention du public sur la saynète qu'allaient interpréter des artistes de l'Odéon. Avec qui le marier? reprenait Henriette en elle-même, indifférente à tout ce qui se passait autour d'elle. Quelle jeune fille lui proposer? Elle regardait machinalement son entourage. Ni Mlle Palétuvier, se répondait-elle, ni Berthe Grimondard, ni une des Simonnet. Et tout à coup, un nom lui sauta aux yeux, l'éblouissant comme un éclair dans un ciel d'orage. Comment n'avait-elle pas encore pensé à Hélène Lormoy? La jeune fillle était agréable, riche, et son père avait une situation en vue qui pourrait être utile à Tasseleur. Qui découvrir de mieux? Cette solution lui parut si simple, si naturelle, qu'elle ne trouva aucune objection à formulée

u stat quo en ont eu à peine 355,987, est-il possible de méconnaître la portée de cette le-

nt

Ajoutez àces 4,442,800 suffrages les 1,162,333 qu'ont obtenus les 92 élus qui se sont déclarés favorables au prinx;tpie~(îe' la réforme électorale, et dites s'il est téméraire d'affirmer qu'une majorité pour la représentation proportionnelle pourra aisément se dégager de cet ensemble! 1 Nous persistons, quant à nous, à penser que là et là seulement est la solution de cette question vitale pour l'avenir du pays.

C'est, en tout cas, sur cette question que la Chambre doit être appelée d'abord à délibérer. Et nous sommes heureux de pouvoir rendre au gouvernement cette justice qu'il l'a parfaitement' compris. Eût-il, d'ailleurs, publié cette statistique, s'il eût eu la moindre envie de se dérober aux obligations qui lui incombent à cet égard? Sans doute la réforme administrative, la réforme judiciaire figurent respectivement dans 410 et 311 mandats. Mais il est clair que la priorité n'appartient pas moins à la réforme électorale, d'une part, parce que 35 seulement des élus ont admis le statu quo, d'autre part, et surtout, -parce que ni la réforme administrative, ni la réforme judiciaire ne pourront être utilement abordées que lorsque l'esprit des élus aura été libéré de toute préoccupation d'ordre étroitement personnel parla transformation de notre système d'élection.

Le statut des fonctionnaires, en faveur duquel 375 élus se sont prononcés, quelque désirable qu'il soit, doit lui-même céder le pas à la réforme électorale, en ce sens, du moins, qu'avant d'en entreprendre le débat, il est indispensable que l'on se soit mis d'accord sur les grandes lignes de cette réforme essentielle. Le président du conseil, qui si heureusement, par la brusque publication de sa statistique, vient de réduire à néant certains complots tramés, dans l'ombre, n'aura qu'à dire un mot ïSour-êfcre compris de la Chambre et suivi. Nous sommes sûrs qu'il le dira et' que ce sera le meilleur.

»

LE NOUVEAU PROJET DE LOt DES CADRES

̃

Le 30 novembre 1907, le ministre de la guerre éposait sur le bureau de la Chambre des députés un projet de loi des cadres dont nous avons examiné les dispositions dans des articles parus ici même en février et mars 190H. La commission de l'armée de la Chambre des députés Détacha et fit voter la partie qui concernait l'artillerie, et trouva aux autres des difficultés, ou même des impossibilités d'application. A la suite de nouvelles études, le ministre de la guerre modifia ses propositions primitives par la simple voie de notes adressées au président de la commission de l'armée. A vrai dire, il n'y a donc pas de nouveau projet de loi des cadres cependant, les notes dont il s'agit apportent au projet primitif des modifications suffisantes pour justifier notre titre. L'article 3 du projet, concernant l'infanterie, a fourni à M. Messimy l'occasion d'un remarquable rapport, dans lequel il étudie une série de problèmes généraux du plus haut intérêt. Le rapporteur commence par exprimer à nouveau le regret, purement théorique, dit-il, « de voir le problème militaire, qui se pose au lendemain du vote de la loi de deux ans, résolu d'une façon fragmentaire et par un procédé de rapiéçage d'une organisation qu'il persiste à considérer comme nécessitant une large réforme d'ensemble ».

É-n. effet, la loi de 1905, outre qu'elle a notablement-diminué les effectifs armés dont nous pouvons disposer, a pour c'aractéristique.à l'inverse des lois précédentes, que le contingent de chaque année varie selon diverses causes, dont la plus grave et la plus inquiétante est l'abaissement constant de notre natalité.

L'organisation arrêtée par l'Assemblée nationale par les lois de 1873 (organisation de l'armée) et do 1875 (cadres et effectifs) est donc devenue caduque, et nous avons à résoudre le problème suivant Disposant d'un contingent annuel réduit et variable, mais qu'il est possible d'estimer longtemps à l'avance d'après le nombre des naissances masculines, quelle est l'organisation qui nous permettra de mieux instruire en temps de paix les officiers et les hommes et de constituer en temps de guerre le nombre nécessaire de grandes unités ies plus homogènes ?

Nous devrions donc, à l'exemple de l'Assemblée nationale, voter avant la loi des cadres une nouvelle loi d'organisation de l'aimée. Mais qui ne voit en outre l'étroite connexité qui existe dans les autres parties de notre système militaire? Les questions d'avancement, si préoccupantes aujourd'hui, ne dépendent-elles pas quelque peu des dispositions de la loi des cadres, qui fixent le nombre des officiers de chaque grade dans les différentes armes? La question de l'élévation des soldes n'est-elle pas la conséquence directe du ralentissement de l'avancement, et l'accélération de ce dernier ne serait-elle pas la meilleure solution a donner à la première? La question des retraites anticipées résulte également de la lenteur de l'avancement. Les lois relatives à la justice militaire elles-mêmes ne doivent-elles pas, dans une certaine mesure, varier selon les conditions du recrutement?

On voit donc que la loi de 1905 nous impose une refonte totale de notre organisme militaire. JLe ministre de la guerre a cru préférable de traiter séparément et sans méthode apparente

ne put envisager aucun obstacle; et sûre du succès, elle respira profondément, comme soulagée d'un grand poids.

Mais la saynète venait de s'achever. C'était la troisième phase de la soirée. On allait danser. Tasseleur se dirigeait vers elle, après s'être assuré, d'un coup d'œil rapide, que personne ne le gênerait. Raymond avait rejoint son père 'auprès de Montrond. Boricard était accaparé dans un coin par le général Michelon, venu à Paris pour soigner sa candidature au comman•dement de l'Ecole polytechnique. Quant à Mauguy, il avait disparu avec un « cocon » pour fumer une cigarette dans la rue. Depuis le jour du rendez-vous manqué, il attendait impatiemment cette rencontre. Il allait donc enfin avoir une explication avec elle et il la voulait décisive, car il sentait que s'il ne parvenait pas cette fois à vaincre les hésitations de 'cette âme irrésolue, la partie serait perdue pour lui.

Mais comme, s'inclinant devant elle, il l'invitait pour la première valse, elle lui répondit, 'd'un petit ton calme et sec qui l'étonna ellemême, qu'elle na danserait pas ce soir-là. Il insista, mettant dans ses yeux, dans sa voix, dans les paroles murmurées, là passion de commande que le séducteur professionnel a toujours à son service.

Elle vit qu'il fallait parler franc, et s'armant de résolution, lui dit qu'elle le priait de cesser désormais ses, assiduités auprès d'elle. Elle exigeait qu'il s'engageât sur l'heure à ne plus lui adresser jamais des propos comme ceux qu'elle venait d'entendre; et elle était décidée, s'il refusait, à ne plus permettre qu'il lui adreseât la parole.

Il l'écoutait les yeux baissés, tortillant sa moustache fauve pour se donner une contenance. Au fond, il n'était pas inquiet. Avec les femmes, c'était toujours la même comédie, pensait-il; il ne serait pas malaisé de trouver des arguments pour la convaincre et triompher des scrupules qu'elle affectait avec plus de coquetterie sans doute que de sincérité. Mais Henriette continuait. Il serait sage en prenant son parti loyalement de cette petite déception. Les. consolations ne lui manqueraient pas. Pourquoi ne songerait-il pas à se marier? Il existait de charmantes jeunes filles

les nombreuses et capitales questions à résoudre. Nous ne pouvons que nous associer sur ce point aux regrets exprimés par le rapporteur de la commission de l'armée, en constatant que celle-ci n'a ni la mission ni les moyens de mettre sur pied un projet d'ensemble, qui ne peut venir que du gouvernement.

L'avancement des officiers fait également l'objet des préoccupations de M. Messimy; mais nous né pouvons partager entièrement son opinion lorsqu'il avance « que la rapidité de l'avancement dans une arme déterminée dépend en grande partie de la répartition des officiers entre les différents grades ». Cette répartition intervient, et nous l'avons reconnu plus haut, mais elle est loin de jouer le rôle principal, et nous en trouvons la preuve dans un tableau annexé au rapport sur le budget de la guerre pour l'exercice 1908, dû également à M. Messimy. Il en ressort en effet qu'à cette époque, pour J00 lieutenants, l'infanterie comptait 3 colonels et 25,7 officiers supérieurs, tandis que l'artillerie avait 5,7 colonels et 43,3 officiers supérieurs. Or, à la même date, sur 100 commandants, l'infanterie en avait 5,9 ayant moins de 25 ans de services et 34,6 ayant moins de 30 .ans, tandis que l'artillerie n'en avait que 0,9 de moins de 25 ans de services et 18,3 de moins de 30 ans; l'ancienneté des colonels est inférieure à 35 ans pour 11,4 0/0 dans l'infanterie et 1,2 0/0 dans l'artillerie. Ainsi donc, dans l'arme où laproportion de colonels est presque deux fois plus grande que dans l'autre, la proportion de ceux ayant moins de 35 ans de services y est dix fois moindre. On voit donc combien est grande l'influencé des facteurs autres que la répartition des officiers entre les différents grades.

M. Messimy se préoccupe enfin des énormes réductions subies depuis quelques années par l'effectif de notre infanterie (33,000 hommes depuis 1900 et 29,000 hommes depuis 1907), et il s'élève très vivement contre la théorie consistant à « faire porter sur les seules compagnies des régiments d'infanterie de l'intérieur les répercussions des variations de l'effectif global de l'armée ». (Note ministérielle.)

M. Messimy part de ce principe, absolument juste et dont les sanglantes batailles de Mandchourie ont été une nouvelle vérification, que l'infanterie est toujours « la reine des batailles » et que « la ruine des nations conquérantes a toujours été la conséquence de la ruine de leur infanterie «(général Préval).Il esl certain que malgré le développement formidable de la puissance du feu, ou plutôt par suite de ce développement même, seules la marche de l'infanterie, la menace et même l'exécution de l'attaque à la baïonnette peuvent aujourd'hui déloger un adversaire de la position où il se terre; le perfectionnement' des armes à feu a donc cette conséquence, au premier abord paradoxale, d'augmenter l'importance du mouvement en avant, c'est-à-dire du rôle de l'infanterie. Mais, d'autre part, et pour la même raison, le mouvement en avant ne peut s'effectuer qu'avec l'appui d'un feu dont la puissance devra sans cesse augmenter, pour neutraliser celui de l'ennemi; de là l'obligation inéluctable d'augmenter le nombre des canons par rapport à celui des bataillons.

En outre, avec la puissance des armes à feu, le temps prend maintenant une valeur croissante, d'où la nécessité d'être toujours mieux renseigné, de transmettre avec la plus grande rapidité possible les renseignements ou les ordres, d'approvisionner toujours plus vite et plus fortement les troupes engagées, etc.; de là, obligation d'augmenter de plus en plus la quantité def troupes spéciales relativement à l'infanterie. JI en résulte que si le rôle de cette arme a pris plus d'importance, elle ne peut arriver à le remplir saris l'appui plus puissant 4e -toutes les autres. Aussi est-il de toute évidence que les diminutions de l'effectif global de l'armée ne peuvent porter que sur l'infanterie.

On peut seulement regretter que notre loi de recrutement ne nous ait pas permis de maintenir sous les drapeaux le même effectif armé que la loi de 1889, et que l'abaissement de notre natalité ne soit pas suffisamment compensé par le nombre des hommes servant plus de deux ans. On peut également regretter que la solution adoptée pour l'augmentation de l'artillerie ne nous donne les 144 pièces par corps d'armée, prévues par la dernière loi, que par le prélèvement de 18,800 hommes sur les autres armes, c'est-à-dire sur l'infanterie. Notre disette en hommes eût dû nous obliger à plus d'économie. Mais il est à l'heure actuelle trop tard pour revenir en arrière, et il ne nous reste qu'à examiner comment nous pouvons, avec le moins d'inconvénients, faire supporter à notre infanterie la diminution de ses effectifs. Tel sera le but de notre prochain article.

Général H. LANOLOIS.

LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES EN BELGIQUE (De notre correspondant particulier)

Bruxelles, 83 mai.

On possède- maintenant les résultats définitifs des élections. Ils sont conformes aux prévisions que nous faisions hier. Libéraux et socialistes alliés gagnent un siège sur la droite à Nivelles, dans le Brabant. C'est le seul changement de fait dans la situation à la Chambre. La majorité catholique, qui était de 8 voix, tombe à 6 voix. La Chambre nouvelle se composera de 8(5 catholiques, 45 libéraux, 34 socialistes et 1 démocrate chrétien, qui

oui le rendraient heureux. Un foyer, des enfants, n'est-ce point la véritable vie? Voyons, ajouta-t-elle, si je connaissais quelqu'un qui aurait toutes les qualités du coeur et de l'esprit, une aimable fille qui me serait même un peu parente?. Hélène Lormoy. par exemple.

Tasseleur tressaillit d'une joie secrète. Ainsi donc, c'était d'elle-même que Mme Bridault arrivait au projet qu'il caressait sournoisement! Elle qui lui offrait l'aidé la plus précieuse et la plus inattendue! Intérieurement, il l'applaudit de lui résister et pour la première fois, peutêtre, se réjouit de penser qu'il existe des honnêtes femmes.

Mais il était trop adroit pour laisser paraître aucun empressement. Il n'était pas homme à risquer, en se montrant trop enthousiaste, que la jalousie détruisit ce que la vertu avait inspiré. Alors, d'une voix habilement voilée de tristesse et de soumission, il lui murmura son regcet de la perdre, mitigé par la satisfaction de lui obéir. Elie avait raison. Les plaies du cœur demandent à être cicatrisées promptement. Il y faut les remèdes héroïques; sans quoi elles menacent toujours de se rouvrir. D'ailleurs, devenir son cousin, n'était-ce pas un précieux privilège, une sorte de garantie qu'il ne serait pas condamné à vivre éloigné d'elle? Et tout en gémissant sur un sacrifice qui paraissait presque au-dessus de ses forces, il lui donnait de prudents conseils pour qu'elle réussît dans sa délicate mission.

Les Lormoy seraient capables de considérer sa démarche comme dictée par un vil intérêt Aus?i serait-il nécessaire de parler d'abord à la jeune fille. Hélène était bonne et dévouée. Elle consentirait certainement à se charger d'une guérison morale. Déjà elle avait témoigné quelques velléités de tendre la main au coupable, au pécheur repentant. Que Mme Bridault fît appel à sa charité chrétienne, et la cause serait gagnée. Les parents n'auraient plus ensuite qu'à s'incliner devant la volonté formelle de leur fille.

Henriette promit. Elle était si surexcitée par la joie de mettre entre eux ce fossé, et si foncièrement droite, qu'il ne lui vint même pas en tête de soupçonner l'odieuse haceocrisie de son compagnon,

vote avec les gauches, soit au total 80 voix da gauche contre 86 voix de droite.

Si l'on-examine de près les chiffres officiels, ott trouve un gain considérable de voix pour les gau-^ ches dans la partie .wallonne du pays, une notable- avance libérale dans les provinces flamandes et un léger recul libéral à Bruxelles, où les socialistes et les catholiques sont en progrès. Cet arrêt du mouvement libéral dans la capitale est la grande surprise de cette- épreuve électorale, et il peut s expliquer par trois causes la première, cest qua les éléments commerçants ont été impressionnés par l'argument des catholiques, que le triompha des gauches compromettrait le succès de l'exposition la seconde, c'est que certains éléments walIons n'ont pas pardonné aux députés libéraux de s'être abstenus dans'le vote sur les lois flamin- gantes la troisième, c'est que nombre de démoi crates accordant généralement leurs suffrages aux ° libéraux ont voté pour les socialistes, voulant sauver M. Bertrand, dont le siège était menacé. Toujours est-il que les catholiques, qui en 1906 obtinrent à Bruxelles 109,590 voix, en obtiennent cette fois 129,152, soit 16,500 de plus, tandis que lea libéraux ne progressent que de 89,179 voix à 96,634, et les socialistes de 57,720 à 68.004. La. progression libérale est d'autant plus faible qu'en 1906 les libéraux, dans la capitale, avaient gagné 30,000 voix sur leur chiffre électoral de 1902. Dans les milieux ministériels on considère qu'il ne sera pas beaucoup plus difficile de gouverner avec 6 voix qu'avec 8. On croit généralement qua M, Schollaert procédera à un rèmaniement de son cabinet au moment de la rentrée parlementaire de novembre, afin d'y introduire un ou deux hommes nouveaux dont l'influence personnelle contribuera à maintenir une certaine cohésion de la vieille et de la jeune droite.

Quant aux gauches, il est certain que l'épreuve actuelle va encore accentuer le contact entre libéraux et socialistes et que les oppositions vont harceler le gouvernement avec les questions qui peuvent susciter le plus de discussions à droite, notamment l'unification du régime électoral et l'instruction obligatoire. Or, il est à noter qu'un des élus catholiques à Bruxelles qui se dit indépendant, M. Théodor, a inscrit ces réformes à son programme.

Ces élections belges peuvent présenter indirectement un intérêt particulier pour la France. Maintenant que le gouvernement catholique est maintenu, il reprendra sans doute dès la rentrée, parlementaire le projet de représailles douanières contre la France déposé par M. Liebaert, ministre des finances, et que les sections de la €hambre ont déjà examiné.

Le mécanisme de la R. P.

J'aurais voulu vous établir le calcul proportionnel d'après les chiffres officiels de l'élection de Bruxelles, l'application étant ici la plus difficile, puisqu'il s'agit de répartir vingt et un mandats} mais les chiffres officiels de Bruxelles ne serons guère connus avant cette nuit. Je prendrai donfc comme exemple l'élection d'Anvers, numériquement la plus importante après celle de Bruxelles. Six listes se trouvaient en présence à Anvers. La première, la liste catholique, obtient o2,878 voix; la deuxième, la liste socialiste, obtient 16.728 voix; la troisième, la liste libérale, obtient 65,541 voix; une liste dissidente catholique obtient 381 voix, une liste dissidente socialiste 99 voix, et une liste isolée 282 voix. Il y a à Anvers treize mandats à conférer. Oh prend donc le chiffre électoral de chacune des listes, et on lé divise successivement par 1, 2, 3, 4, 5, etc. On trouve ainsi qua le premier candidat catholique a 82,878 voix, chiffre électoral de la liste catholique; le second, ce chiffre électoral divisé par deux, soit 41,439; la troisième, ce chiffre électoral divisé par trois, soit 27,626; le quatrième, ce chiffre électoral divisé par quatre, soit 20,219; le cinquième, ce chiffre électoral divisé par cinq, soit 16,575; le sixième, ce chiffre électoral divisé par six. soit 13,813; le septième, ce chiffre électoral divisé par sept, soit 11,839, et ainsi de suite jusqu'à épuisement de la liste des candidats-catholiques présentés.

On fait la- même opération pour la liste socialiste, dont le chiffre électoral est de 16,722 voix, nombre de suffrages qui est attribué au premier candidat socialiste; le second candidat socialisl» obtient ce chiffre électoral divisé par deux, soit 8,361 voix; le troisième, ce chiffre électoral divisé par trois, soit 5,574 voix. La troisième Iste, la liste libérale, a pour chiffre électoral 65,541 voix pour son premier candidat; son second candidat se voit, attribuer ce chiffre divisé par deux, soit 32,770 voix; son troisième candidat se voit attribuer ce chiffre divisé par trois, soit 21;847 voix; son quatrième candidat se voit attribuer ce chiffre électoral divisé par quatre, soit 18,385 voix; son cinquième candidat se voit attribuer ce chiffre électoral divisé par cinq, soit 13,148 voix; son sixième candidat se voit attribuer ce chiffre électoral divisé par six, soit 10,923 voix.

La proportion ainsi établie pour chaque liste, on procède à la répartition des 13 sièges à pourvoir entre les 13 candidats qui disposent des 13 premieu quotients, et l'on trouve que le premier siège revient au premier candidat catholique avec 82,878 voix; le second siège revient au premier candidat libéral avec 65,541 voix; le troisième siège revient au second candidat catholique avec 41,439 voix; le quatrième siège revient au second candidat libéral avec 32,770 voix; le cinquième siège revient au troisième candidat catholquo avec 27,626 voix; le sixième siège revient au troisième candidat libéral avec 21,847 voix; le septième siège revient au quatrième candidat catholique avec 20,219 voix; le huitième siège revient au quatrième candidat libéral avec 18.835 voix; le neuvième siège revient au premier candidat socialiste avec 16,722 voix; le dixième sièg« revient au cinquième candidat catholique avec 16,575 voix; le onzième siège revient au sixième candidat catholique avec 13,813 voix; le douzième siège revient au cinquième candidat libéral aveo 13,148 voix, et enfin, le treizième et dernier siège r«vrertt au septième -candidat catholique avec 11,839 voix.

C'est le chiffre de ce treizième siège qui est le divireur électoral, et les candidats des différentes listes dont le quotient est en dessous de ce chiffre sont écartés de fait. Par cette application de -la. proportionnelle, la liste catholique a donc eu à Anvers sept élus, la ligto libérale cinq élus, et la liste socialiste un élu. C'est le résultat qui a été proclamé lundi soir.

Comme il souffre! pensait-elle. A

Et s'efforçant d'éprouver de son côté uns grande douleur de son héroïsme

Comme je souffre aussi! ajouta-t-elle. Se raidissant contre un petit serrement da cœur, dont, malgré tout, elle ne pouvait se défendre

Maintenant, murmura-t-elle, allez faire danser un peu ces demoiselles.

Tasseleur ne demandait pas mieux. Il avait justement aperçu Boricard qui s'avançait vers eux, et si Mme Bridault avait été mieux en état d'observer, elle aurait remarqué qu'aujourd'hui comme toujours la vue de ce guerrier lui faisait immédiatement tourner les talons. Libéré enfin du général qui l'avait entrepris sur les changements survenus à l'Ecole depuis son temps, l'artilleur se précipitait vers Mme. Bridault. Il se sentait enflammé d'inteni'ons belliqueuses, était décidé à lui faire connaît.e, sans plus Lanterner, les sentiments ardents qu'il nourrissait pour elle. Le boniment était tout préparé; il ne restait qu'à le débiter. Malheureusement, il l'entamait à peine que Mauguy les rejoignait pour leur annoncer que le Nicaragua lui offrait enfin la situation rêvée. Il avait lâché Tunis et partait dans un mois pour l'Amérique.

Comment? fit Boricard, pestant en luimême contre l'importun; toi qui apprenais l'arabe de si bon cœur!

Oui, î^épondit Mauguy, donnant du nex en avant à chaque mot, comme un pic sur un tronc d'arbre, i'arabe, le sabir et aussi l'italien patoisé des Maltais, histoire de causer avec les terrassiers, les cantonniers et autres bonshommes que nous employons dans les ponts. Eh bien, ajouta-t-il gaiement, je me mettrai à l'espagnol. ou au portugais. à ce qu'on verbocine là-bas. je parlerai créole, petit nègre, caraïbe, toba, s'il le faut!

Quel travail! s'écria Henriette en riant. Quel plaisir! vous voulez dire, madame Je ne serai content que lorsque je connaîtrai toutes les langues, tous les dialectes, tous les jargons, tous les argots, tous les baragouins, tous les charabias-Cela me changera et me reposera des X! n$ T>~oNn.

|GUY DK TÉRAMOND.

..4.t 8IiaINL'


|E NOUVEAU RÉGIE B» AH6LET1RRÉ Sur l'ordre du roi, -le message suivant a été Communiqué aux représentants de la couronne dont la mission est de gouverner tous les Dominions britanniques d'au delà des mers, les colonies finglaisos, les protectorats

A mon peuple d'au delà dea mers,

les nombreux messages de loyalisme de mes fidèles, iulets habitant au- ialà, des mers ont remué vivement mon oœur. J'ai là en effet l'assurance la plus complète lue leur sympathie m'est acquise dans le grand deufl qui nous a frappés, en même temps qpie.ma douleur est leur douleur, que notre perte est commune.

Mon père bien-aùné avait à oœur le bonheur de» son peuple d'un bout à l'autre de ses possessions. Pour ce peuple, il vécut, travailla; il mourut dans cette tache, et je ne puis douter que ce peuple n'ait pour sa mémoire une reconnaissance inaltérable. Je suis appelé maintenant à marcher sur ses traces, a costumer la besogne qu'il sut rendre si prospère.

Marin, je n'ai jamais perdu le contact avec les Dominions de la couronne d'au delà des mers. Personnellement, je me suis rendu compte de la loyauté empreinte d'affection qui réunit dans une communauté glorieuse tant de pays, de peuples si divers.

Il y aura tantôt neuf ans, J'accomplissais un voyage à travers l'empire, accompagné de ma cftère épouse. Si le feu roi ne nous avait pas été enlevé, nous aurions ivisitâ ensemble, l'automne prochain, sur le désir qu'il avait manifesté lui-même, l'Afrique du sud, pour y inaugurer le premier Parlement de l'Union sud-afriMtné, le dernier, le plus grand témoignage de cette paix et de cette harmonie que mon père eut toujours eœur de promouvoir.

Je n'aurai pas de mission plus sacrée que de maintenir le gouvernement constitutionnel, de sauvegarder dans toute leur plénitude les libertés dont jouissent les peuples de mes-domaines. Sous le regard bienveillant du souverain de tous les hommes, je maintiendrai sur les bases de la liberté, de la justice, de la paix, le glorieux héritage de l'empire britannique.

L'empereur-roi a adressé la lettre suivante aux çrinces et au peuple de l'Inde

Par la mort grandement déplorée et inattendue de mon père tendrement aimé, je suis appelé à occuper le trône, qui me revient comme à l'héritier d'une illustre et antique dynastie. Roi-empereur, je salue les princes, les chefs dirigeants et toutes les autres personnes quihabitent dans mon domaine de l'Inde.

Je vous offre m'es très sincères remerciements pour les manifestations nombreuses et émouvantes que cet événement a provoquées parmi toutes les races, toutes ûes classes, toutes les croyances de l'Inde, expression de leur loyalisme envers la couronne souveraine et de leur attachement à la personne de ceux qui la portent. La reine Victoria, de mémoire vénérée, adressa jadis un message à ses sujets de l'Inde et aux chefs des Etats fondateurs, lorsqu'elle prit en 1858 les rênes du gouvernement. Son auguste fils, mon père, de mémoire honorée et chérie, commémora cet événement si important lorsque, cinquante ans plus tard, il vous adressa luimême son message.

Tels sont les caractères de l'eBprit noble et bienveillant qui préside au gouvernement de l'Inde, et c'est d'après cet esprit que j'entends me guider pendant les jours qui me seront comptés. Sur le désir de- sa feue Majesté, en suivant soa- exemple, je visitai l'Inde, Il y a cinq ans,. accompagné de ma royale compagne. Nous apprîmes personnellement à connaître trois grands royaumes reconnus par l'histoire, les monuments d'une civilisation antérieure à la nôtre, les coutumes et usages anciens, les chefs indigènes, les peuples, les cités, les ,villes, les villages répandus sur tous ces vastes territoires.

Jamais ne s'évanouiront, ne s'obscurciront dans notre mémoire les vivantes impressions d'alors, les liens d'amitié noués au cours de ce merveilleux voyage. J'ai la ferme confiance que vous me prêterez une collaboration dévouée et active dans la tâche élevée, ardue qui m'incombe. Je compte bien que vous serez tout prêts à me seconder dans mon vif désir de travailler au bien-être de l'Inde, désir qui sera pour ainsi dire ,Ja règle inspiratrice de mon gouvernement. t La Gazette de la Cour publie le communique suivant

La reine Alexandra. a reçu da nombreuses lettres exprimant l'espoir qu'il n'y a rien de vrai dans le bruit, que Sa Majesté aurait l'intention de quitter l'Angleterre et de se retirer au Danemark. La reine Alexandra a vécu quarante-sept ans en Angleterre; pendant ces longues années, elle a reçu du peuple anglais d'innombrables témoignages d'affection, notamment au cours des derniers événements. Sa Majesté' regardera toujours l'Angleterre, comme son pays.

Le roi George a décidé que ses deux fils aînés continueraient jusqu'à, nouvel ardre leur carrière. navale. Cette décision a été très appréciée dans les milieux maritimes.

L'empereur Guillaume a quitté Londres hier à trois heures trente.

Au moment du départ de l'empereur Guillaume, "'̃ Xine grande foule se trouvait aux abords de la gare Peu après trois- heures, le personnel de l'ambassade d'Allemagne, le lord-maire; l'ancien lordmaire et d'autres notabilités arrivaient sur le quai de la gare. A trois heures trente; la roi et sa suite arrivaient à leur tour. Les adieux se firent dans la salle d'attente. L'empereur fut accompagné jusqu'au train par le roi, le duc de Cônnaught, le duc de Cornouailtes, le prince Albert. =

L'empereur embrassa le roi sur les deux joues et lui serra cordialement les mains.. II embrassa également les jeunes princes. Puis ib monta dans le train suivi par lord Roberts et le comte de 'Metternïeh, qui l'accompagnèrent jusqu'à Port?Victoria, où ils passèrent la soirée à bord du Ho'kenzollern.

Une note officieuse communiquée à la presse déclare que l'empereur allemand apprécie chaudement la sympathie sincère manifestée à son égard par la ville de Londres et par le public anglais en général, dans les tristes circonstances qui ont occasionné son voyage.

Le roi Manoel a quitté Londres ee matin à dix heures cinquante.

Le rédacteur parlementaire du Times dit qu'en raison du changement de règne la première tâehe du ministère va être de préparer le bill fixant la liste civile du roi George et de la famille royale 'et aussi de modifier la déclaration de foi protestante du souverain.

Puis le ministère aura à. régler les finances du pays. Quant à la question de la Chambre des lords, 'Je ministère, sans abandonner sa politique hostile à cette Chambre, sent qu'il ne peut proposer en ce moment au nouveau roi la création d'une fournée de pairs.

+ r

̃AFFAIRES COLONIALES

La télégraphie sans fil au Congo

Le gouverneur général de l'Afrique équatoriale française vient de faire accepter par le ministre des colonies des propositions en vue de l'installation de postes de télégraphie sans fil dans cette colonie. Deux postes seraient établis, l'un à Brazzaville, .chef-lieu de la colonie, l'autre, sur la côte, dans la -région de Loango-Pointe-Noire, an point qui sera choisi comme tête de ligne du chemin de fer du Sud et emplacement du nouveau port. L'objet des essais est d'établir entre ces postes, distants d'environ 385 kilomètres à vol d'oiseau, des communications radiotélégraphiques régulières de jour et de nuit, malgré les difficultés- spéciales à un.pays couvert d'immenses forêts humides et parcouru par de violents et nombreux orages.

La dépense d'installation dea postes et du fonctionnement pendant la période des essais a été évaluée, y compris une somme de 4,000 francs pour imprévus, à 200,000 francs, somme égale à celle inscrite dans la loi d'emprunt pour les essais dont il s'agit.

La réorganisation de la justice en Afrique équatoriale française

Le président de la République, sur la proposition du ministre des colonies et du garde des sceaux, vient de signer un décret réorganisant la justice française" et organisant la justice indigène en Afrique équatoriale française.

Dans la première partie du décret, traitant des juridictions françaises, il convient de relever tout d'abord la substitution d'un parquet général et d'une cour d'appel à l'ancien parquet du procureur de la République, chef du service judiciaire et à l'ancien tribunal supérieur. Ces organismes répondent mieux à la conception d'ensemble qui a présidé à la création d'un gouvernement général de l'Afrique équatoriale française. Aux justices de paix à compétence étendue déjà existantes de Bangui, N'Djolé et Ouesso, viennent s'ajouter celles de Loango et Madingou confiées à des magistrats de carrière. Le nombre de ces justices de paix pourra d'ailleurs être augmenté quand le besoin s'en fera sentir. Une innovation du décret du 12 mai 1910 permet, indépendamment de ces justices de paix à compétence étendue, de confier aux chefs des circonscriptions administratives des colonies du groupe les attributions de juge de paix ordinaire, avec la même compétence que les juridictions cantonales françaises. Grâce à ces deux catégories de juridictions, la justice sera ainsi mise à la portée du justiciable, et par suite rendue plus rapidement.

La deuxième partie du décret intéresse exclusivement la justice indigène.

Celle-ci est constituée par des tribunaux indigènes institués au chef-lieu de chaque circonscription administrative et par une chambre d'homologation chargée d'examiner et d'homologuer les sentences des tribunaux indigènes prononçant des condamnations supérieures à deux ans d'emprisonnement. Le rôle dévolu à ces juridictions ihdigènes est des plus intéressants. Elles sont appelées à interpréter et à stabiliser les coutumes locales assez flottantes. A ce titre, elles contribueront d'une manière efficace au développement de l'influence française en Afrique iquatonale française.

L'œuvre civilisatrice que nous avons entreprise dans ces régions ne peut que bénéficier d'une organisation destinée à donner aux indigènes dont le ̃ort nous est confié une Justice basée sur leurs pro-

près coutumes, en même temps que sur ies pnnci- ̃ i pes de la civilisation française. ] Par suite do la transformation du tribunal supé- < rieur en cour d'appel et des tribunaux de première i instance en justices- de- paix à compétence étendue, i un certain nombre de magistrats actuellement en 1 service en Afrique équatoriale française ont êtra 1 1 investis a nouveau. Il ne s'agit donc pas de nominations nouvelles,, mais d'une simple répartition da personnel existant entre les différents tribunaux. Le Journal officiel de ce jour publie la listo des remaniements de poste et des nouvelles affectations: de magistrats nécessités par cette réorganisation. j lûïïTOLES DE L'ÉTRANGER j f La question d' Alsace-Lorraine ] Une note officieuse, publiée à Berlin, déclare qué la présence à Berlin du comte Wedel, statthalter. d' Alsace-Lorraine, est nécessitée par l'élaboration du projet de Constitution pour l'Alsace-Lorraine dont s'occupe actuellement l'office impérial de l'intérieur. 1 Le voyagerprévu du secrétaire d'Etat à l'intérieur DelbrûcK en Alsace-Loiraine pour étudier sur place la situation et prendre contact avec les milieux po- litiques du Reichsland, s'effeetuera le 3 juinpro- ehaîn. Cette note fait prévoir que les travaux d éla- boration du projet de Constitution seront terminés prochainement. D'après le Berliner Tageblatt, l'bb- et de l'entretien entre le statthalter comte Wedel et le chancellier von Bethmann-Hollweg, que nous avons relaté hier, serait principalement la question du mode de suffrage à accorder en Alsace-Lor- raine. « Le comte de Wedel, déclare ce journal, est partisan d'un mode de suffrage analogue à celui qui est appliqué dans les royaumes de 1 Allemagne du sud, c est-à-dire un suffrage qui se rapproche beaucoup du suffrage universel direct et secret, et si nous sommes bien informés, l'empereur paraît gagné aux idées de son statthalter dans le Pays d'empire». La Crète, la Porte et les puissances

Notre correspondant de Constantinople nous écrit La Porte a remis, cet après-midi, aux~ambassadeurs des puissances protectrices de la Crète, une note verbale dans laquelle elle attire leur attention. sur ce fait que le cadi de Rhetymno n'a pas été reconnu par le gouvernement crétois, parce qu'il avait refusé de prêter serment au roi de Grèce.

D'après des informations de source sûre, les puissances protectrices négocient au sujet des. mesures à prendre contre les Crétois, au cas où ils refuseraient aux députés musulmans l'accès de la Chambre crétolse. En pareil cas, les puissances réinstalleront M. Zaïmis dans les fonctions de haut commissaire, ou si le gouvernement grec se refusait à l'envoyer en Crète, elles feraient choix d'un autre commissaire.

Plus de cent députés, quelques sénateurs et d'autres personnes ont adressé aux membres mahomé–tans de l'Assemblée Cretoise une dépêche dans laquelle ils félicitent les musulmans de leur attitude énergique et assurent que le cas échéant les Ottomans n'hésiteront pas un seul instant, à faire la sar-crifico de leur vie.

La flotte, dont la croisière commencera très prochainement, comprend vingt-quatre navires sous le commandement de l'amiral Williams. Avant la croisière de l'archipel auront lieu des exercices de^ tir dans la mer de Marmara. Le bruit que la flotte irait en Crète est absolument controuvé. Si pareille éventualité se présentait, l'amiral anglais se désisterait de son commandement.

Le Tanin parlant de la. Crète, dit que la question-, se résume en deux mots la Crète ou la mort. «Mais nous préférons la solution pacifique; les puissances doivent se prononcer définitivement et au nom de lapaix générale. La flotte ottomane doit exercer une» influence sur les négociations en mouillant dans les,, ports crétois. »

La révolte des Albanais On nous écrit d'Uskub à la date du. 20

Hier, trois nouvelles escarmouches ont eu lieu dans la Morava. Les pertes dans le dernier combat de Karadagh et les. trois escarmouches de la Morava sont évaluées à 80, tant morts que blessés des ̃ deux côtés.

r Le désarmement des Albanais à Katchanik et Varisovitch continue sans produire aucun incident. Hier son't.partia pour Katchanik un commissaire de police, dix agents de police et quelques gendarmes, qui seront établis tant dans la .ville de Katchanik que dans- les villages du caza. C'est la première fois depuis que la Turquie existe que l'on voit une police dans ces régions.

Issa Boletin, le chef albanais de Mitrovitza, a été blessé dans une escarmouche qui a- eu lieu après l'engagement de Tchernalievo à quelques. kilomètres de ce passage, mais lia pu être emporté par ses hommes dans le caza. de Diakova;

Depuis deux jours> Yossouf bey,, un dea piincirpaux chefs de Debriotess.est arrivé avec mille de ses partisans à Luma, afin de prendre part au combat de la Drenitza..

Le ministre de la guerre et le gouverneur général du vilayet de Kossovo- ont quitté hier Prichtina pour se rendre à Mitroviteai d'où le ministre de la guerre partira avec 6 bataillons et 4 batteries, de; ^canons poùFIpëk, et le gouverneur, général rentrera à IJbkub. Jusqu'à ce moment, selon les déclarations- des autorités > les. troupes na aontipoiat arrivées ni à la Drenitea, ni à Diakova. Ce long retard des troupes à arriver sur les lieux provient des ordres transmis aux commandants par Dourghont pacha- d'attendre pour avancer d'être rejoints par la nouvelle colonne partie ce matin de Verisovitch pour la Dcenitza, etles deux bataillons do renfort envoyés à la_ colonne marchant sur Diakova.

Le nouvel attentat dfe la calîe Mûayor Notre correspondant de Madrid nous tôlégr«pitta Hier soir à neuf heures et demie, un individu, passant oallé Mayor; devant le monument élevé S la mémoire des victimes de l'attontat Morral, commis au même endroit, lors du mariage du roi Alphonse, le 31 mai 1905, a laissé tomber, d'un sac de voyage qu'il portait, une bombe qui éclata sans faire de victimes.

A la faveur de la panique, l'individu prit la fuite, mais signalé par deux jeunes garçons et poursuivi par un agent de police, il se tira un coup de revolver dans l'oreille. Transporté et soigné dans un poste de secours, il expira à dix heures et demie. Il avait eu la partie droite du corps, surtout la cuisse, criblée par l'explosion, et la main droite brûlée; Outre le revolver qui servit au suicide, il était porteur d'une paire de ciseaux dissimulée dans ses bottines.

Le mort ne portait aucun papier ni indice d'identité. Il a un type vulgaire, il est de haute taille et parait âgé de trente-cinq ans et ne semble pas être Madrilène. Un chemisier croit reconnaître en lui un individu qui marchanda dans son magasin et dont l'accent lui parut argentin.

L'engin consistait en une forte caisse en fer, d'une vingtaine de centimètres de long, contenant un revolver à deux canons. Elle fut trouvée ouverte et noircie, mais non brisée par l'explosion. Elle devait contenir des balles et de gros plombs. Le ministre de l'intérieur, le chef de police et de nombreuses personnalités ont défilé devant le cadavre. Le duc de Tovar, ex-gouverneur de Madrid, a donné une gratification de mille pesetas à l'agent Blanco, qui poursuivit l'anarchiste. Ce drame a produit une vive indignation et une émotion d'autant plus grande qu'il coïncide avec la période des fêtes de Madrid, de même que les récents attentats de Barcelone coïncidèrent avec les fêtes dé cette ville. Il semble donc y avoir corrélation entre ces actes de terrorisme.

Une autre coïncidence impressionnante est que; l'explosion eut lieu à l'endroit même de l'attentat. Morral, dont l'engin était de confection analogue à celui-ci. On espère que si le criminel peut êtrei identifié, le mystère du terrorisme espagnol ent sera élucidé. Quatre personnes fuyant au momeni de l'explosion furent arrêtées, mais aucune charge; ne semble peser sur elles. Un individu vêtu d'une» longue blouse bleue qui se tenait à peu de distance du lieu de l'attentat et qui paraissait sus- pect a réussi à s'échapper, mars on' a. arrêté une) femme qui l'accompagnait.

La situation politique au Danemark Dans le conseil des ministres tenu hier, le président du conseil a été autorisé par ses collègues ? présenter au roi, dès le retour de celui-ci de Londres, la démission du ministère.

Aux récentes élections pour lé Landsthing, le ministre du commerce et le ministre des cultes avaient été battus. Le résultat des élections avait donné: Union des gauches, 54 députés droite, 16 radicaux, 20 socialistes, 24.

L'union des gauches perdait 5 sièges et en gagnait 11 les socialistes en perdaient 5 et on gagnaient 6 la droite en perdait 11 et en gagnait 1.

C'était donc le triomphe do 1 union des gauches et la déconfiture de la droite.

En Perse

Le sirdar Mansour est nommé ministre de la justice, Mouchir ed daouleh, ministre du commerce, et Moustamidi khan, ministre des postes et télégraphes.

Le Medjliss a décidé de confier à des personnages choisis parmi ses membres les postes du ministère des affaires étrangères impliquant une certaine responsabilité. Vésir Sadé est donc nommé chef de la section anglaise, et Hassan Ali khan est chargé de la direction de la correspondance avec les autres légations, à l'exception de celle de Russie.

Le Medjliss a été saisi d'une proposition tendant à envoyer trois officiers en Allemagne pour acheter 30,000 fusils destinés à l'armée persane.

w Les dirigeables allemands

Les autorités militaires allemandes viennent de commander un nouveau dirigeable aux ateliera de construction de dirigeables Parseval, de Bitterfeld L'une des conditions d'achat est la réduction de 1,000 mètres cubes du cubage des premiers ballons fournis par lea chantiers Parseval. C'est une indicaUod qui vient confirmer une fois da sbas asie le mt-

alstèr-e de la guerre allemand n'abandonne pu ses préventions eontre les grands dirigeables Zeppelin qu'il juge peu propres à servir au service de reconnaissance. Le nouveau Parseval, qui sera muni de moteurs d'une grande puissance destinés à augmenter sa vitesse, sera livré dans le courant de l'automne.

Le congrès de la presse en oroisièrô Notre correspondant spécial nous télégraphie Le quatorzième congrès international de la presse appris fin, hier, à' Abazzia. Dans la matinée, les congressistes, qui semblent avoir de la peine à se séparer de la mer, ont encore fait en bateau une excursion à Lovrana, le délicieux Laurentium des Romains. La municipalité a souhaité cordialement la bienvenue aux membres du congrès, et la direction des Wagons, propriétaire des hôtels de Lovrana, leur a oflert un lunch. Le prince de Hohenlohe, gouverneur de Trieste, étant venu rejoindre les excursionnistes, des toasts chaleureux ont été poîtés en son honneur.

Un grand banquet a réuni les congressistes po^ur la dernière fois à Abazzia dans l'après-midi. Parmi les invités se trouvaient le président de la Diète lstriote-, docteur Rizzi, la préfet Sehmidt-Zabierow et autres notabilités. Le' prince de Hohenlohe a pris gracieusement congé des congressistes dans un toast en français et leur a demandé de ne pas ou- blier le littoral adriatique qu'ils venaient de visiter. M. Gaston Jollivet a lu ensuite une poésie à la gloire d'Abazzia. Enfin après divers discours, le délégué italien Settimo Coen, faisant allusion au prochain lieu de réunion du congrès, dit que le roi d'Italie et M. Luzzatti se réjouissent de saluer les congressistes à Rome l'année prochaine.

Le président Singer a clôturé le congrès par une de ces allocutions pleines de cordialité et de finisse dans lesquelles il est passé maître. Il a inyité tous les journalistes présents à ne pas oublier le but poursuivi par l'Association internationale de la presse. De cette façon la séparation de ses membres ne sera que matérielle intellectuellement et moralement lis resteront unis par les liens de la solidarité et de l'amitié. Que la presse oublie les petites misères quotidiennes et elle travaillera mieux à établir la grande charte de ses droits et de ses devoirs.

PORTUGAL. A la suite de l'arrestation et des révélations d'un certain Ramirès, qui s'était enfui au Brésu", la police portugaise possède maintenant les noms de 1,148 personnes impliquées dans la complot qui aboutit à l'assassinat du roi Carlos et du prince héritier de Portugal en 1908.

Le gouvernement se réserve d'agir dès que la liste sera complète. Seize politiciens bien connus sont parmi les conjurés, qui, semble-t-il, avaient disposé quatre groupes de vingt révolutionnaires à différents points sur la route suivie par la voiture royale.

Si le premier groupe n'avait pas réussi dans son attentat, les personnages royaux seraient tombés sous le feu de l'un des.trois autres groupes.

»«– -Tf^' i-

AFFAIRES MILITAIRES

ARKÉSt .̃: '̃̃̃

LE GRADE d'aspirant DANS l' armée. Les dis» positions diverses prises en application de la loi du, 21 mars 1905 sur le recrutement de l'armée ont créé aux élèves officiers des écoles de sous-officiers et r dos grandes écoles militaires qui ont accompli leur; première année de service une situation qu'ils ne possédaient pas sous la loi de 1889. Il a paru logique au général Brun, ministre de la guerre, de consacrer, cette situation nouvelle pai; une appellation spéciale, et la dénomination à'aspU rant caractérisera désormais la situation de ces élè4, ves officiera. Le président de la République, sur sa proposition^, vient do signer un décret dans ce sens. Le grade de sous-officier comprend donc les envj plois de sergent et de maréchal des logis, de serf gent fourrier et de maréchal dés logis fourrier, da tambour-major et de trompette-major, de sergentf major et de maréchal des logis chef, d'aspirant et d'adjudant.

Comme on le voit, l'aspirant est le supérieur dn sergent-major ou du, maréchal des logis chef; l'ad^ judant est le supérieur de l'aspirant.

Les élèves officiers des écoles de sous-offleiers et, les élèves des grandes écoles militaires ayant accompli, une anné& de service seront.dônommés a$$irrants,

Pétition: de réservistes AU ministre DE hk guerre. La France militaire publie la. pétition suivante adressée au. ministre de la guerre par 1«8 réservistes actuellement- au camp du Rachard, près de Tours

Monsieur la ministre,.

I^s. réservistes des 832» et 877» adressent au mteistra de la guerre l'expression de îew steeère. dévouement au drapeau et à 1 armée.

Envoyés au camp du Ruohard pour une période de 17 jours, nous pateaugons dana 10 ou 15 centimètres d'eau sur un sol argileux et compact; nous avons continuellement les pieds mouillés, n'ayant qu'une seiila paire de chausaures. Nous couchons, sous des tentes et nous ayons. beaucoup à: souffrir da l'humidité <te'»-'a

«taire.

Nous respirons un air marécageux, comme à la suite d'une inondation.

Avant- que les épidémie», ou les douleurs ne noua atteignent, noas faisons appel à votre cœur dTioauna, pour nous évacuer sur un lieu.plus sain.

Pensez, qu'une fois notre période finie, notre devoir est de veiller au bien-être du foyer, que des êtres «hera nous attendent et nous veulent en aussi bonne santé qu'avant notre départ.

Espérant,. monsieur le ministre, que vous prendrez notre requête en considération, nous vous présentons ^assurance dé notre enlier dévouement..

Cette pétition qui a recueilli plus da 600 signatures n'est pas encore parvenue aa mtotstère de la guerre. On sait que lesrèglements militaires interdisent d'une façonformello toute réclamation collective. Il est donc probable que lorsque cette pétition arrivera au, ministère, les soldats qui l'on\ signée encourront la rigueur dea règlements.. s MARINE

LE ministre LA MARINE A Toulon; L'amiral de Lapeyrère, qui est rentré, à Paris co matin-, est arrivé hier à Toulon, venant de Corae. Il n^y est resté que quelques heures, qu'il a mises à profit en visitant le cuirassé Voltatre, en construction à la Seyne, et en examinant ensuite divers services de l'arsenal. Il est allé voir les sous-marins et la1 pyrotechnie et s'est rendu sur le Brennus, le Massdna, le Suffren et le Châteaurenault.

LA TENUE des marins. On annonco que la tenue des marins do la flotto de guerre va étro modifiée, améliorée, pas trop changée cependant! puisqu'on garde le col bleu, qui est la caractéristique môme du costume.

Que la chemise de laine soit mieux coupée, que le caban soit mieux ajusté, que les souliers soient un peu plus élégants, c'est parfait. Il faut moderniser la tenue comme toute chose. Mais il est un pointa propos duquel le désir seul de changement ne doit pas suffire pour justifier une réforme e'est du nouveau jersey qu'il s'agit. On sait que tous nos marins ont la gorge largement découverte; le tricot ne va que bien au-dessous de la naissance du cou, et malgré cela les hommes des équipages ne comptent ni plus do maux de gorge ni plus d'affeotions des bronches que tous autres gens prenant toutes; les précautions possibles et s entourant le cou de foulards et de cache-nez. Les statistiques médicales de la flotte, sont trôa intéressantes à ce sujet et on les a toujours jusqu'ici opposées à ceux qui manifestaient des craintes à propos du cou nu des marins. Les enseignements- des dernières statistiques' sont-ils autres que ceux des premières? Nous ne lo: croyons pas» et c'est pour cela que nou» nous inquiétons un peu d'un; changement de- ce genre, quedes indications à'hygiène bien, établies ne motiveraient pas.

D'autre part, conserver le col bleu et adopter un jersey à. col montant semblo- un pou contradictoire, et n'en déplaise à M', la sous-secrétaire d'Etat de la marine, qui serait le promoteur do l'adoption de ce jersey, cela nous semble en matière d'élégance quelque chose? comme de faire passer au-dessus du col de la chemise le bord du gilet de flanelle. Nous ne pensons pas que l'hygiène gagne avec le nouveau iersey, mais ce qui est incontestable, c'est. que l'es-

thétique y perdra.

Il est aussi une autre question qui nous paraît être un peu laissée de côté c'est la question d'économie toute modification dans le service entraine des dépenses supplémentaires, et peut-être pourrait0» estimer que dans la situation actuelle, alors qu'on manque d'argent pour les choses da toute première nécessité, tout ce qui se rapporte à la tenue ne doit qu'au second plan dans les préoccupations. 4

Le coMwasARiAT" de la MsmïfÉ. Lfl' sous-seerétaire d'Etat de la marine a pris les décisions suivantes en ce qui concerne le recrutement en 1910 du corps du commissariat

V> Six emplois d'élève commissaire seront mis au concours, dont les épreuves écrites auront lieu les 1" 2 et 3 septembre.

Deux places de commissaire de classe seront attribuées aux élèves sortant de l'Ecole polytechnique.

Huit places de commissaire de S6 cluse seront ainsi réparties deux aux enseignes de vaisseau, trois aux agents du personnel administratif et trois aux officiers mariniers.

4*> Quatre places de stagiaire du commissariat seront mises au concours.

CHRONIQUE ÉLECTORALE 4 Conseils généraux

Haute-Vienne. Dans le canton de Bessines, il y avait à élire un conseiller général par suite du décès de M. Decrossas, républicain, décédé. Les voix se sont ainsi réparties

M. Dony, maire de Bessines, radical socialiste.

ÎB3 voiju M. teofflidisiaajKKdMalô wrfÛMR**

Petit, radical, 863 M. Decïoeàa* flto, lit, divers, S& U y a ballottage;

r LA PETITE HISTOIRE i i

~r,~ o a sa

F V:U:>OOQ

ll! est ̃diffiteîfo de savoir s'a était grand ou pe> tit, obèse ou décharné, beau ou laid, car il se S montrait, suivant son caprice, gras, long, j chauve, mince, court ou -chevelu.

| Son portrait moral n'est guère plus aisé à écrire; ses Mémoires apocryphes sont un j ramassis de vantardises et de fantaisies. Que (croire de ces aventures? D'après certaines biographies de la police, il semble acquis à l'hisjtoire que ce personnage singulier, qui doit au | drame de M. Bergerat, actuellement représenté. au théâtre Sarah-B&rnhardt, un regain mérité de popularité, naquit à Arras en 1775, dans une maison voisine de celle qu'habita pendant quelques années Robespierre.

A treize ans, apprenti boulanger, il vole, est mis en prison, en sort après huit jours, commet un nouveau méfait, passe aux Pays-Bas. I1 est successivement paillasse dans une ménagerie ambulante, compère d'un charlatan, acteur, soldat, bretteur; il déserte, gagne le camp ennemi, c'est en 1793, revient à Arras en pleine Terreur, y rencontre une citoyenne Chevalier, qui le trouve d'agréable mine; comme elle est très avant dans les bonnes grâces du proconsul Joseph Lebon, elle offre à Vidocq le choix le mariage ou la guillotine. Il épouse, s'enfuit, est arrêté, enivre les gendarmes, s'engage dans une bande de chauf| leurs condamné aux travaux forcés, il est conj duit à Bicêtre,. puis au bagne de Brest, s'évade; on le reprend, il se sauve encore, est arrêté de nouveau, écroué à Toulon avec le bonnet vert, s'échappe,traverse toute la France, se perd dans Paris, ouvre une boutique de tailleur, puis une maison de banque, et sous le nom rassurant de Blondel, devient un homme considérable dont la signature est en faveur à la Bourse. Toutes les brigades de gendarmerie étaient cependant à ses trousses; toute la pègre de France l'admirait aussi comme un héros, et lorsque, en 1810, il est arrêté pour la dixième fois, et enfermé à la prison de la Force, ses compagnons de détention, imbus de sa légende, le prirent pour conseil et pour confesseur. Bien vite il fut le roi, le dieu de ce monde spécial, qui grouillait dans les geôles et les chiourmes de l'Empire, M. Henry, chef de la deuxième division de la police, voulut connaître cet homme extraordinaire. Vidocq lui plut, proposa ses services, fut agréé. Deux mois plus tard on créait pour lui l'emploi de chef de la Sûreté, avec 4,000 francs d'appointements.

Ceci se passait, semble-t-ii, en lai», A la Restauration, M. le préfet d'Angles conserva ce subordonné compromettant. Il était de principe alors, en administration policière, que pour bien connaître les criminels, il fallait avoir été criminel soi-même. Pourtant, par un reste de pudeur, on n'avait pas installé le chef de la, ûreté à la préfecture. Il établit son officine. dans une maison noire, vieille; basse et sale de la. petite rue Sainte-Anne, voisine de la rue de Jérusalem, c'était tout récemment la rue Boileau, maintenant disparue. Il logeait dansson repaire l'élite des coupe-jarrets, ses colla- borateurs; il les habillait, les nourrissait, et la' femme de l'un d'eux faisait la cuisine pour tous.

Car il avait pris pour acolytes ses anciens compagnons de bagne, ceux du moins qu'à l'étude il avait reconnus pour les plus hardis et les plus effrontés. Ses lieutenants préférés étaient deux bandits, Scheltein et Ricloky; l'un avait la figure farouche, l'autre une mine confite et des manières onctueuses. Le reste de la troupe se composait d'abord de quatre agents, dont le nombre fut bientôt porté à dix, à vingt, à vingt-huit, tous, du choix de Vidocq, tous éprouvés par lui, tous ayant passé par le bagne, tous portant sur l'épaule, suivant l'époque où ils avaient travaillé, la fleur de lys ou de T. F. au fer rouge; Ces choses nous semblent aujourd'hui incroyables c'est pourtant cette bande de repris de justice qui à Paris, de 1812 à. 1827, fut of flciellëmenif chargée de -protéger les honnêtes gens.

Vidocq, il faut le dire, ne volait pas ses appointements et obtint dés résultats considérables. Si l'on s'en rapporte aux souvenirs de ceux qui le virent à l'oeuvre, il- était également redouté des fonctionnaires de la préfecture et des madattdrins de la ville. Quelques inconvénients, cependant dans; les procès en cour d'assises, quand déposaient; les agents de la Sûreté, les juré* avaient grande envie, toujours, de déclarer les témoins aussi coupables que les accusés, et les avocats avaient beau jeu. Le chef était, maître absolu- de ses hommes. Lui seul les connaissait,- les récompensait ou les blâmait Il les payait arbitrairement, dictait leurs dépositions en justice.. Nul sur aucun point n'essayait de lut en, remontrer;, il connaissait tous les stratagèmes: et perçait à jour toutes les ruses. Quand il mettait lui-même la main à la besogne, il faisait merveille. On l'avait vu, le 31 mars 1814; vers trois heures de l'après-midi, monter sur la colonne triomphale de la place Vendôme. Armé d'un énorme merlin, il frappait à tour de bras sur les tenons .assujettissant la statue de VUsurpaleur; il lui attacha au cou une corde, dont il lança l'extrémité aux jeunes royalistes assemblés au pied du monument. Napoléon renversé par Vidocq.. quel tableau! N'importe, nos mœurs, tout de même, ont changé, et nous serions bien étonnés, aujourd'hui, de voir M. le chef de la Sûreté en semblable posture.

Pour pénétrer les secrets d'un fameux chauffeur, Firmin Capelier, dont la bande ravageait, en 1819, la Picardie, Vidocq se déguisa en colporteur, fit la cour à la fllle du bandit, la demanda en mariage et se laissa fiancer. Il ne risquait rien et eût volontiers poussé l'aventure jusqu'aux noces, puisqu'il était certain, l'affaire terminée, d'envoyer à J'échafaud toute sa nouvelle famille et de se trouver veuf après quelques semaines d'union. tranges.

Il advint, sous son règne, des faits étranges. Un vol important commis à la barrière de Fontainebleau, mit en mouvement toute la brigade de la Sûreté.On arrêta quatre des coupables, qui habilement cuisinés par les magistrats, révélèrent aussitôt le nom de leur chef, un nommé Léger, échappé à la vigilance des policiers. Un mandat fut décerné contre lui; mais après quatre mois, Vidocq déclara que bien qu'il eût mis en chasse l'un de ses meilleurs, limiers, ce Léger demeurait introuvable, et qu'en ce qui le concernait, l'affaire devait être classée: Or, cétait ce Léger qui depuis quatre mois se cherchait lui-même. Arrêté en même temps^ que ses complices, il a-vait plu au chef de la Sûreté, qui reconnaissant en lui. un vieux compagnon de chaîne, l'avait, sous le nom d'Auguste, enrôlé dans sa brigade. et le couvrait de sa toutepuissante protection.

Les fabricateurs des prétendus mémoires de Vidocq ont rempli six volumes. d'anecdotes bien plus extravagantes encore. Mais pour demeurer dans l'authentique, il faut emprunter seulement à ceux qui tels que le préfet Gisquet ou le chef de la Sûreté Canler, ont subi; par devoir professionnel, la promiscuité de: ce héros de roman-feuilleton. Tous deux en parlent avec mépris, presque avec horreur. Canler, qui fut un de ses successeurs, chargé, en 1832, de balayer la bande de forçats et d'assassins qui jusqu'alors faisait la police de Paris, Canler restait, trente ans plus tard, indigné des scènes auxquelles il avait assisté. Dans l'appréhension, très judicieuse, de voir retourner au crime les coupe-j arrêts composant la brigade congédiée, il fut décidé qu'on les conserverait à titre d'indicateurs, qu'ils- auraient en ville une chambre pour se réunir, et qu'en sus d'une i haute1 paye de cinquante francs par mois, on leur accorderait une prime pour chaque arrestation par eux opérée. Quatorze seulement acceptèrent cet arrangement; les autres estimèrent plus lucratif leur ancien métier.

Une chambre en ville! Quel historien nous fera pénétrer dans ce bouge et nous dira ce qui s'y pouvait tramer?

Quant à Vidocq, rendu à la vie privée, il se lança dans l'industrie; il fonda, à Saint-Mandé, une fabrique de carton gaufré et se ruina, en cherchant le procédé d'un papier « rendant tout faux impossible ». Rentré à Paris et fixé rue de l'Hirondelle, il ouvrit un bureau de remplacements militaires; la traite des hommes ne lui réussit pas. Il établit une agence de renseignements, bientôt fermée, par ordre supérieur.

M n'était pas heureux, il vieillissait; la solîtude lui èuCii séaiirtsi Eeut-âtea lui asrircaiMl

'de regretter l'absence de Mme Viiocq, çetie citoyenne Chevalier, jadis épousée par peur de la guillotine. Qu'était-elie devenue, celle-ï* î Vidocq se disait veuf depuis plusieurs années, sans préciser autrement. Maintenant, à, quatrevingts ans, il cherchait une compagne. On a de lui une lettre singulière, sorte de circulaire adressée à des amis il expose sa situation r Je suis trop vieux pour songer au mariage; cependant je meurs d'ennui dans cet isolement. Je voudrais en sortir à tout prix, et rencontrer à Paris ou dans la province, dans un pays agréable et bien sain, un bon ménage de gens d'un certain âge, de mœurs douces, ou une femme, âgée de quarante à quarante-cinq ans, bien portante et pas trop laide. Je tiens qu'on ne prenne pas de tabac. Quoique fort âgé, je ne suis ni podagre, ni dégoûtant, ni radoteur, et je n'ai jusqu'à présent aucune infirmité. J'ai, comme tout le monde, mes défauts. Je suis vif et un peu exigeant sous le rapport de la propreté et de la tenue des appartements hors tout cela, je suis assez bon diable. A défaut de cela, je prendrais une bonne domestique de trente à quarante ans, bien au fait du service, très propre, sage, surtout fort sédentaire, sachant un peu de cuisine, coudre, etc.

L'aventurier, assurément, se faisait bon bourgeois. Il mourut, dit-on, à Bruxelles, en | 1857. T. G.

NOUVELLES DU JOUB

Le président' du conseil a reçu hier soir les préfets de l'Aube, du Puy-de-Dôme, de la Charente, de l'Ariège," de Loir-et-Cher, des Basses-Alpes, de l'Aude, de la Charente-Inférieure, de l'Oise; du Loiret, de la Drôme, de la Lozère, de l'Ain, de l'Allier, de la Nièvre, du Cher, du Tarn, des Ardennes, de l'Aisne, de'la Vienne, du Gers, du Cantal et des Alpes-Maritimes.

M. Briand a reçu également M. Lépine, préfet de police.

La loi de finances pour 1910 a élevé le taux de la redevance des mines; mais elle a, en même temps, décidé que « sans préjudice des procédures ordinaires en matière de renonciation ou de réduction, les propriétaires de concessions instituées avant le 1" janvier 1910 auront le droit, on la demandant avant le 1er janvier 1913, d'obtenir la réduction du périmètre de leurs mines, le décret à intervenir pouvant toutefois refuser de comprendre dans la réduction sollicitée des parties de gîte déjà exploitées ».

Le ministre des travaux publics vient d'adresser aux préfets des instructions au sujet de l'application de ces dispositions légales.

Le concours pour les places de médecins des asiles publics et privés d'aliénés qui vient d'avoir lieu à Paris s'est terminé par les nominations suivantes

Asiles publics d'aliénés MM. Gelma, Condomine, Clément, Loup, Naudascher, Pezet, Dalmas, Charpenel et Mignard ex xquo, Lafage, Burle et Gonnet ex

~guô.

Asiles privés MM. Dupin, Sablé, Trepsat, Courjon et Valletex sequo.

AU JOUR LE JOUR La. comète

Les Parisiens, qui tous ces soirs derniers avaient vainement cherché la comète dans un ciel que les nuages s'obstinaient à couvrir, ont pu apercevoir hier soir, à l'œil nu, la voyageuse céleste dont l'upproche avait tant préoccupé les esprits.

Beaucoup d'observateurs, il est vrai, l'ont vainement cherchée encore hier; ils ne se sont pas doutés que le petit astre sans éelat, comme voilé dune brame qu'ils apercevaient du côté de l'occident, audessus de l'étoile Procyon, n'était autre que la fameuse comèle. Ceux qui, mieux documentés, ont su la découvrir, ont été déçus. La lumineuse chevelure, noyée dans la clarté de la lune; n'était perceptible que pour les observateurs doués de très bons yeux, et encore arrivait-on à distinguer à peine quelques

rayons.

Ce soir, le temps sera probablement propice mais la.lune qui se lève à huit heures vingt-deux gênera encore les, observations. Demain soir, la lune ne se levant qu'à neuf heures vingt-huit, et surtout après-demain où elle ne se lève qu'à dix heures vingt-neuf, il est certain que les observations seront plus faciles, si le temps le permet.

A l'Observatoire de Paris tous les savants étaient à leur poste. A l'équatorial photographique, MM. Jules Baillauaet Botnot ont pu photographier la comète dans des conditions très favorables. Les clichés seront déveloDpés et probablement donnerontils quelque indication utile sur la composition de la

comète.

De son côté, M. Nordinann a fait fonctionner un appareil nouveau destiné à prendre la température des astres; les résultats de l'observation,ne sont pas encore connus.

Aux équatorianx ^& Ia.4erras9» ««porromB se troavalent MM. Bigourdan, Chatelu et Glacobini qui ont fait des observations micrométriques très intéressantes. La position qu'ils ont relevée coïncide rigoureusementavec celle qui a été indiquée par, les éphémérides de MM. Canwell et Crommelln de 1 observatoire de Greenwich. C'est, là une constatation qui,prouve l'exactitude des calculs astronomiques. Ce soir la comète se trouvera vers neuf' heures au dessus du Petit-Chien, à une vingtaine de degrés de Régulus de la constellation du Lion elle descendra chaque soir un peu plus vers le sud, tandis que sa course vertigineuse 1 éloignera de la. terre. Les astronomes espèrent pouvoir poursuivre leurs observations pendant encore huit dix jours.

La transmission de l'heure par la T. S. FV Cette nuit, tandis que les astronomes de l'Observatoire étaient à leurs équatoriaux, le directeur, M. Baillaud, et le chef du service de l'heure, M. Boquet, se trouvaient dans la salle des pendules du rez-de-chaussée, et pour la première fois transmettaient à travers l'espace par l'intermédiaire du poste de télégraphie sans fil de la tour Eiffel l'heure de minuit (heure de Paris). Cette heure a pu ainsi être recueillie par toutes les stations de télégraphie sans fil et les navires munis d'appareils qui se trouvaient en mer dans un rayon de quatre à cinq mille kilomètres. Les expériences vont se poursuivre toutes les nuits, et on espère qu'elles donneront d'excellents résultats.

Le service de l'heure à l'Observatoire de Paris a d'ailleurs aiïeoté à cet objet une installation très perfectionnée–Au-dessous de la salle méridienne, où l'on prend l'heure sidérale, et de la salle des pendules, où l'heure moyenne est fixée par la comparaison entre l'heure sidérale et l'heure ordinaire et distribuée à tous les centres horaires de Paris, on a aménagé une salle au rez-de-chaussée pour les deux pendules qui envoient automatiquement au poste de la tour Eiffel, lequel le renvoie aussi automatiquement dans l'espace, un signal marquant qu'il est minuit; un deuxième signal est transmis à minuit deux minutes, et un troisième à minuit quatre minutes.

Cette nuit, M. Boquet, qui se trouvait à son viseur, avertissait à 11 h. 55 la tour Eiffel, avec laquelle l'Observatoire est relié par deux fils, et qui mettait sa turbine en mouvement. Nouvel appel à 11 h. 59; et une minute plus tard; la pendule, grâce, à un déclic automatique, établissait le contact annonçant minuit.

Le commandant Ferrier, chef du poste de la télégraphie sans fil, était à la tour Eiffel pour cette première expérience. Le succès paraît en avoir été aussi complet que les essais qui avaient été faits ces jours derniers à huit heures du soir, et que de nombreux navires avaient reçus en mer. Le concours d'agrégation de médecine" Le comité d'action contre l'agrégation de médecine a tenu hier soir une réunion dans un établissement du boulevard Saint-Michel afin d'examiner la situation à la suite des incidents de la journée. Ii a adopté l'ordre du jour suivant

Une protestation ayant été rédigée par quelques candidats personnellement intéressés à la continuation des épreuves du concours, le comité d'action contre l'agrégation rappelle que la question de l'agrégation est une question d'intérêt général et que quelques intérêts particuliers ne sauraient primer l'intérêt public

Constate qu'il n'a été répondu à aucune des critiques formulées contre l'agrégation;

Se félicite des résultats de la séance d'aujourd'hui, dans laquelle l'opinion des praticiens et des étudiants s'est manifestée de façon si évidente contre un concours désormais irrégulier et discrédité

Se déclare résolu à continuer l'obstruction et fait appel aux étudiants et praticiens pour assurer demain à trois heures, au grand amphithéâtre, le triomphe des revendications du corps médical.

Le, comité a tenu à protester contre les violences commises contre le personnel.

Au quartier latin, d'ailleurs, l'impression produite par le pénible spectacle qui s'est déroulé hier durant près de deux heures au grand amphithéâtre de la faculté de médecine est en général très défavorable aux perturbateurs.

Un interne des hôpitaux noun a déclaré Vraiment, lorsque j'ai vu des étudiants lancer ains' des projectiles, des œufs, des tomates et même des morceaux de bois contre les membres du jury qui res taient impassibles sous cette avalanche; lorsque j'ai entendu ces mêmes jeunes gens insulter grossièrement ces hommes, dont la plupart sont des vieillards qui ont servi la science médicale, ces maître» respectés oui sont uae des gloires de la France, |si ont

que parmi tes maneuia une voix allait s'élever potuh' faire cesser ces odieuses brutalités.

Hélas non seulement cette voix ne s'est pas fait en.»tendre, mais encore j'ai vu les chefs du mouvement, des médecins, rire aux éclats quand un œuf est venu s'écraser sur la tête du professeur Laeassagne et qu'une tomate a atteint au front le doyen Landouzy. Des manifestations de ce genre ne sauraient, vouf pouvez en être certain, être approuvées par la Jeu? nesse du quartier latin.

De nombreux étudiants que nous avons interro* gea partagent les sentiments de notre interloeu-' teur.

Par décret, le nombre des places d'agrégé des faeuUés de médecine mises au concours est port* de à 44. Les deux nouvelles places seront réser- vées aax facultés de Montpellier et de Toulouse.

L'agitation syndicaliste

LES « CHEMINOTS >5

Sur le réseau du Nord. Les mécaniciens et chauffeurs du réseau du Nord adhérents à la Fédération, des groupements de mécaniciens et chauffeurs avaient, dans un congrès, élaboré un cahier de revendications qu'une délégation devait présenter à la, direction de la compagnie. Cette délégation; fut i&~ çue samedi dernier par M. Asselin, ingénieur en chef de la traction. Comme les délégués insistaient pour avoir une réponse précise sur la question dtp. relèvement des salaires qui figurait en tête de leur* revendications, M. Asselin dut. leur déclarer qu'il. na. voyait pas, pour le moment du moins; la possibilité d'augmenter les traitements des. mécaniciens, ex chauffeurs.

A la suite de l'entrevue le bureau de la fédération' invita les groupes du réseau à organiser des réu- ` nions extraordinaires pourv décider de l'attitude # tenir. La section de Paris s'est réùnie hier. Elle; éf voté un ordre du jour décidant

De poursuivre par tous les moyens légaux, y compris la cessation du travail, le relèvement des s4« laires; 2Q de s'entendre avec le Syndicat national def travailleurs des chemins de fer ai la cessation du tra* vail était décidée.

Sur le réseau de F Est. L'Amicale de l'Est et le groupe Paris-Est du Syndicat national des travailleurs des chemins de fer ont tenu hier soir une réunion commune pour étudier la possibilité d'une fu- sion. M. Niel, secrétaire administratif du comité du réseau de l'Est, et Bidegarray, secrétaire générai du syndicat national, ont pris la parole à cette rôu-

nion.

Dans l'ordre du jour adopté, les assistants affirment « la nécessité de rapprocher les efforts et les; volontés pour hâter le succès des légitimes revende cations des cheminots », et ils déclarent que touf. « sont prêts à collaborer en toute circonstance dan» une action parallèle et un même sentiment de solidarité à l'amélioration commune de leurs condition*- de travail ».

La fusion ne s'est donc pas faite puisqu'on et>i reste à l'action parallèle ».

LA FERMETURE DES MAGASINS-

La chambre syndicale du commerce de la nou>« veauté a voté à l'unanimité l'ordre du jour suivant après avoir entendu l'exposé de la situation faite; aux commerçants par les manifestations pour m fermeture à sept heures

Considérant que la campagne menée à cet effefe constitue une atteinte directe à. la liberté du com-

merce

î Considérant que la durée du travail se réduit natu» rellement et progressivement par la transformation! l des habitudes et des besoins de la clientèle, qui varient selon chaque maison,

Proteste énergiquement contre les manifestations et* les violences exercées contre plusieurs commerçants»; La chambre syndicale du commerce de la nouveauté* quoique réellement désireuse d'améliorer les condt» tions de travail des employés, déclare rester sur 1* terrain strictement légal en engageant tous ses adhérents à laisser leurs magasins ouverts suivant les m* soins de leur clientèle.

LES CARRIERS DE MÉRY-SUR-OISE

Des incidents se sont produits hier à Méry-smvOise où les carriers sont en grève depuis plus de deux mois, pour une question de salaires.

Afin de s'opposer au départ pour la. gare d'Epluch es de voitures chargées de pierres; des femmes, tenant dans leurs bras des bébés; s'étaient couchées sur la rue et injuriaient les gendarmes. On fut obli< gé de dételer les voitures. Pendant ce temps des carriers venus d'Argenteuil envahissaient la voie du chemin de for et tentaient, par des menaces ef des coups, de débaucher les cantonniers employés | la réfection de la voie. Puis ils pénétraient dans carrière Quesnel, oùils molestèrent -les- quelques on* vriers qui y ont repria le travail et où ils immobill' sèrent une grue.

M. Duvernoy, sous-préfet de Pontoise, est aç-v couru sur les lieux avec le capitaine de gendarmerie et 60 gendarmes.

Il parlementa avec les délégués dès grévistes^ et eut une entrevue avec l'un des patrons. Mais on m put aboutir àaueuna solution.

Les patrons- sont décidés* £n résister et à fermet leurs carrières la. plupart d'entre eux ont d'ailleurs quitté Môry. Quant aux grévistes ils obéissent aut délégués de la. Fédération des travailleurs du. bâtiment, qui leur versent une subvention quotidienne. de 400 îranes et leur prêchent la. lutte a outrance..

Académie des sciences

La comète. Lu. communications- qui y onttratt sont assez nombreuses aucune d'entre elles n'offre un intérétexceptionnel; En voici les grandes.lignes. M. Bigourdan communique les résultats des ob* servations de la comète de.Halléy,faites par M. Eginitia à Athènes, le jour du. passage sur le soleil est les jours suivants.

Le passage de la tôto sur le soleil n'a été accompagné d'aucun phénomène particulier: ni tache sauf des taches solaires), ni point noir, ni affaiblissemeht quelconque de l'éclat du soleil. Le lendemain vendredi, on a pu voir la comète- le matin et le soir; il semble que par suite de la courbure de la queue, sa rencontre avec la terre a dfe être retardée, ou même peut-être n'a.pas eu lieu du_ tout.

Il résulte d'une dépêche dit M. Baillaud, directeur do l'Observatoire de Pans, qu'à l'observatoire de Lick, en Californie, la queue de la comète a été observée par M. Campbell vendredi dernier, le matin, à, l'est. Elle avait une longueur de 140 degrés environ. M. Campbell ne pense pas que la terre ait traversé la matière caudale de la comète. Le phénomène a été pareil Sèment enregistré a Johannesburg le 21 mai. La queue paraissait divisée en deux branches, dont l'une était dirigée vers l'est.

L'ingénieur G. Claude, dit M. d'Arsonval, a appliqué ses méthodes do liquéfaction de l'air à la recher. che des gaz étrangers qui auraient pu s'introduire dans l'atmosphère terrestre pendant la traversée de )a queue cométaire. Le 18 mai, 1,800 kilogrammes d'air ont été -liquéfiés par lui.et analysés. Le 19 mai il a été procédé à une épreuve semblable et comparative. Les résultats dé ces, expériences, qui sont d'une précision extrême, ont été identiques. Il semble donc certain que la composition de l'atmosphère terrestre n'a subi aucune modification, et que l'air, l'air que nous absorbons, n'a été vicié par aucun élément toxique. ou délétère.

Peut-on guérir radicalement les varices ? -Tel est, dit M. Léon Labbé, le problème que le docteur R. Robinson s'est posé. Les expériences sur le cadavre lui ont fait imaginer un procédé simple et rapide qui a été mis en pratique à l'Hôtel-Dieu par les chirurgiens de service et qui. a donné d'excellents résultats. M. R. Robinson en décrit longuement la technique opératoire. L'opération se fait sans endormir le patient.

La vie des spores des champignons dans le vide. M. Paul Becquerel, ainsi que rexposoM.Maquenne, est arrivé à démontrer qu'après, dessiccation, dei spores de diverses moisissures peuvent séjournet deux ans dans le vide le plus rigoureux et supporter en même temps la température de l'air liquide pendant trois semaines, puis celle de l'hydrogène liquide pendant soixante-dix-sept heures, sans qu'il y ait aucun préjudice pour leur puissance germinativo. Commo dans ces conditions le protoplasma a perdu son état oolloïdal, on est certain que la; vie de ces spores a été réellement.suspendue. Le principe de la continuité des phénomènes vitaux; si souveni invoqué par Pasteur et d'éminents physiologistes, s est alors trouvé, complètement mis en défaut. Communications diverses. Il ressort d'une note de M. Angot que les appareils enregistreurs des stations de Paris et des. environs ont marqué lundf matin vers 6 heures 48, temps de: Paris, une grande oscillation sismographique dénotant un fort tremblement de terre dans la direction du Japon, à environ 9j500. kilomètres..

Le secrétaire perpétuel dépose les rapports seien< tîfiques de l'expédition Charcot, qui viennent de lur parvenir. Ils renferment, outre les relations d^ voyage des études scientifiques de tous les membres de l'état-major le docteur Charcot, MM. Bongrain Godfroy, Roueh, enseigne de vaisseau Gourdon, Liouville, Senouque et Gair, naturalistes. L'expédition débarquera à Rouen du 1er au 4 juin ei arrivera à Paris le lendemain. “»

M. Emile Picard fait l'exposé des travaux de 1 Association internationale des académies, qui s'est tenue à Rome.

M. Edmond Perrier analyse une note de M. Q6 Zeltner sur l'existence fie. grottes à peintures murales représentant des hommes et des animaux que ce voyageur a découvertes dans le Haut-Sénegal. M. Henneguy décrit, au nom de MM. Capus et Feydaud, un mode de préservation des vignes contre les parasites, notamment les cochylis, par des vaporisations d'une solution de nicotine et de chlorure de baryum. 4. +™

M. Lannelongue communique un intéressant travail du docteur Hallopeau, de l'Académie de médecine sur l'évolution d'un parasite, le tréponème pâle, dans l'organisme humain. M. Lernoine. analyse une note de M. Senderena sur les cétones dérivées de l'acide benzoïaue et as.

l l'a«id« J>Mnylaeétiq.ua-


M. A. Gautier donne les résultats ào ftoatttlyse

la substance que l'on croit être du vin qui a étè.trouvée dans une fiole découverte à Bordeaux dans une tombe antique. L'analyse a révélé des tartrates. FAITS SlVERji

1.A. TEM-R;ATtJR~

Bureau central météorologique

'Mardi 24 mai. Une aire de forte pression persiste sur le nord-ouest de l'Europe et le maximum barométrique se trouve encore près de l'Ecosse (Stornoway

772 mm.).

La pression reste basse dans l'extrême nord de la Russie (Vardœ, 751 mm.) et sur la Méditerranée oceidentale où l'on note 756 mm. à Ajacoio et à Rome. Le vent est faible ou modéré du nord-est sur là Manche et la Bretagne, variable en Gascogne et sur la Méditerranée.

Des pluies sont tombées dans quelques stàtions du continent.

En France, on a recueilli 10 mm. d'eau à Toulon et à Biarritz, 6 à" Limoges, 5 à Toulouse, 4 Besançon. Des orages ont éclatë à Nancy, au puy de Dôme et à Bordeaux.

La température a baissé dans le nord de l'Europe et Sur nos régions de l'Est.

Ce malin, le thermomètre marquait à Vardœ, +10° à Moscou et à Belfort, 150 à. Nantes, 16a- à Alger, îl° à Lésina. ,T On notait au puy de Dôme et au Ventoux, –2» au pic du Midi.

En France, la température va rester assez élevée, des pluies orageuses sont probables dans la moitié, sud.

A Paris, hier, la température moyenne (17°) a été Supérieure de 2°8 à la normale (14°2).

A la tour Eiffel, température maximum 20°5 minimum 11°6.

Observatoire municipal (région parisienne) Le ciel demeure nuageux ou beau, par vent de nordBord-est à nord-est, d'une vitesse voisine ce matin de 13 mètres par seconde.

La température est en baisse d'environ 2° ce matin. La pression barométrique, qui tend à se relever légèrement, accuse à midi 762 mm.

Les orages. On en a partout. Il n'est guère de région en.France d'où ne soit signalée quelque trombe d'eau, quelque incendie causé par la foudre, quelque chute de grêle.

Le bassin de la Garonne a été particulièrement éprouvé; à tel point qu'à la suite dés. pluies récentes, les rivières ont débordé. Le fleuve marquait hier soir à Toulouse 3 mètres 26 au-dessus de l'étiage. Les rues avoisinant le port Garaud sont complètement inondées. Les habitants ont .dû rentrer ,chez eux en bateau. Le ramier du Château est en partie immergé; le théâtre de, la. Nature est sous

l'eau.

A Castres-sur-l'Agout toutes les propriétés bordant la Durenque sont ravagées. Plusieurs usines ainsi que la gare sont inondées.

La ligne de Castres à Mazamet-Bédarieux est coupée sur plusieurs points. Aucun train ne part. On annonce que cinçî maisons se sont écroulées à Ver-.dalle. Des détachements d'artillerie se sont rendus sur les points les plus menacés.

Dans les Basses-Pyrénées, à Montory, une trombe d'eau s'est abattue sur la, commune et plusieurs 'maisons ont dû être évacuées.

On peut citer des faits semblables dans la Drôme, dans la Haute-Loire, dans la Loire, à Saint-Etienne, où la foudre à causé des dégâts à l'usine électrique Montaud, et où plusieurs quartiers ont été inondés; dans l'Yonne, où les récoltes sont compromises dans. la.vaUëe de l'Armançon, etc., etc.

Il n'est pas jusqu'à l'Algérie qui ne se plaigne. On signale, en effet, dans les légions de Lambèse et de Pasteur (province de Constantine) de violents orages môles de grêle.' Les arbres fruitiers, les vignes et les céréales ont beaucoup souffert. De nombreux gourbis se sont effondrés à la suite des pluies persistantes et de la couche de grêle surchargeant les toitures.

Un menu peu banal. La Société d'acclima-" tation s'est réunie hier au buftet de la gare de Lyon pour déguster les mets nouveaux dont elle se propose d'enrichir nos tables. Le menu cette année dépourvu de poisson qu'acclimate avec tant d'ardeur M. Lefort ne manquait pas d'originalité. Omelette d'œufs d'autruche Matelote de serpents boas ou python de l'Inde Tortues d'Algérie Gazelle d'Afrique Porcs-épics Terrine de corbeaux-freux voilà pour le règne anima!. Ansérine amarante Cœurs de dattier Feuilles de cactus (Pereskia) Pudding à la rhubarbe Fruits et amandes de.Cajou voilà pour le règne végétal. On ne peut contester qu'un tel menu présente quelque imprévu aussi la. société prévoit-eUe pour les estomacs délicats et les palais dé/iants un honnête filet do bœuf aux pommes nouvelles. Précaution inutile au moment où le filet de bœuf s'est présenté, les dames car il y en avait autour de la table, et de charmantes se sont récriées « Mais nous n'avons plus faim », disaient-elles. Elles venaient de manger de la gazelle rôtie, près de laquelle les plus fins agneaux paraissaient- rôti vulgaire. Grâce à la Société d'acclimatation, les poètes pourront peut-être un jour qualitier nos bergères de, gardeuses de gazelle, ce qui conviendrait parfaitement à quelque Peau-d'Ane de l'avenir.

La cuisse de tortue ne vaudra jamais une aile de poulet; il faudra réserver cette chair pour le potage célèbre mais le python a eu le plus vif succès. Les dames en ont fait leur profit « Elles n'ont jamais,. disait quelqu'un, résisté au serpent. » On leur a distribué au dessert les fragments de la peau de ces beaux reptiles; elle porte bonheur et ne se rétrécit pas comme la peau de chagrin de Balzac. Le pâté de freux lui-même a été jugé estimable.

Acclimater, c'est apprivoiser apprivoiser, c'est charmer. Le menu dessiné par le secrétaire général de la société, M. Loyer, exprime d'une manière des plus heureuses cette proposition. Les freux y sont posés sur le cou môme des boas; les gazelles et lesautruches frôlent tendrement les serpents qui en. font d'ordinaire leur proie et les tortues sont à ce point fascinées qu'elles sont venues se suspendre-à; la langue même des pythons.

Le général prince Louis Bonaparte assistait à cette agape d'un cachet si originalement exotique. Les plaintes en accaparement sur tes bïés, les alcools et les sucres. Nous avons déjà dit que de nombreuses plaintes avaient été adressées au parquet de la Seine au sujet de faits d'accaparement sur les blés, les alcools et.les sucres, et qu'une enquête préliminaire avait été confiée par le procureur de la République à M. Grandjean, substitut^ et à M. Pcmeet, commissaire aux délégations judiciaires. M. Poncet a terminé hier son- enquête et il a transmis au procure* de la République les procèsverbaux de tous les interrogatoires qu'il a fait subir aux commissionnaires, courtiers, présidents de syndicats, spéculateurs qui depuis trois mois ont été convoqués à son cabinet.

Le magistrat a établi que l'un des spéculateurs visés était détenteur de 200,000 quintaux de blés alors que la production annuelle de la France est, d'après la statistique officielle, de 127 millions d'hectolitres.

En ce qui concerne les sucres, depuis plusieurs années, la production diminue, tandis que la consommation augmente. Ainsi, au lieu d'exporter, la Russie a dû l'année dernière recourir à l'importation.

On peut même, en raison de la situation actuelle, prévoir une continuation dans l'augmentation des prix des sucres. Il en serait de même pour les alcools. M. Poncet, en fait, n'a rien relevé dans les agissements des spéculateurs qui ne soit conforme à la loi de 1885 réglementant les marchés à terme. Déraillement aux Moulmeaux. Un grave accident de chemin de fer s'est produit hier soir sur la ligne des Invalides à Suresnes, à quelques mètres de la gare des Moulineaux-Billancourt. Il a tait plusieurs victimes deux morts et quatre bles-

Le 282, qui part à «ept hettrea an soir de lu gare '1 des Invalides à destination de Surèsnes-Puteaux, allait arriver à la gare des Moulineaux, où d'ailleurs j il ne s'arrête pas, lorsqu'un sifflement strident, bientôt suivi d'un choc formidable, se fit entendre j au moment où la locomotive apparaissait à Pextré- mité de la courbe qui précède la gare. Le personnel de celle-ci accourut. Le train venait de dérailler, Entourée de gerbes de flammeset de vapeur, la locomotive gisait, couchée sur le flanc gauche, à l'en- trée de la gare des marchandises. Le mécanicien Morlot, qui avait sauté sur le remblai, fût relevé; Il avait le visage1 sillonné de* profondes blessures. On le transporta à la gare, mais le malheureux rendait1 le dernier soupir avant d'y être arrivé. Quant- ati chauffeur Lemonnier, qui, lui, n'avait pas eu lé temps de quitter la plate-forme, on le retrouva1 agenouillé dans le cendrier. Ses vêtements, noircis'par les flammes, s'en allaient en lambeaux. Il avait au côté droit de la tête une aflreuse- blessure. Son'câdavre fut placé à côté de celui de son camarade. D'autres employés et des- sapeurs du 1" génie étaient accourus pendant ce temps et visitaient le train. Le fourgon de tête était complètement renversé sur le coté droit. Le conducteur chef Charrier, qui s'y trouvait, avait été lui aussi brûlé au visage, ainsi qu'un de ses camarades, le chef de train Le Guennic, bien connu par sa participation à l'agitation syndicaliste. Leurs blessures ne mettent d'ailleurs pas leurs jours en danger. Les quatre premiers wagons avaient été culbutés. Deux voyageurs qui se trouvaient dans celui de tête avaient seuls été légèrement contusionnés MM. Ghiel, habitant Saint-Cloud, Brasset, Sèvres. Ils ont pu régâ*gner leur domicile. Dès que la nouvelle de l'accident fut connue, MM; j Rousseau, directeur des chemins de fer au minis- j tère des travaux publics; Mario, chef du cabinet technique; Bresse, ingénieur en chef delà Compagnie de l'Etat; Chahuet, chef de division à la direction, et.Souliard, commissaire de police de Vanves, se rendirent à la gare des Moulineaux et ouvrirent- une enquête. Ils remarquèrent que les roues de là locomotive, au moment où elle allait quitter la courbe, avaient pris le rail en biais sur une longueur de trois mèties. Toutes les têtes des coussinets ont été rougies par la chaleur que le frottement a dégagée. Soixante mètres plus loin, les roues butaient sur l'entre-croisement de deux rails elles étaient chassées violemment. La lourde machine, qui mar- chait à une vitesse d'environ' 60 kilomètres à l'heure, fut jetée de côté après avoir roulé sur ellemême.

Ce matin, M. Millerand a. envoyé un de ses secré- taires porter ses condoléances aux familles des deux morts et prendre des nouvelles des deux agents blessés.

Un des ouvriers qui sont occupés à relever la locomotive, le nommé Jean Le Pape; âgé de 28 ans, a eu, ce matin, la jambe gauche brisée. Il a été transporté à l'hôpital Boucicaut.

On espère que le service normal pourra être rétabli sur les deux voies ce soir. Une centaine d'ou- vriers travaillent à déblayer celle des deux voies qui est obstruée.

Les mésaventures d'un niag-istt-att Hier, vers cinq heures de l'après-midi, M. Thévenin, juge suppléant au tribunal de Pontoise, se promenait en voiture, en compagnie d'une jeune femme, lorsque, mécontent de son cocher, il le fit arrêter, place de la Trinité. Le compteur marquait 1 fr. 25. M. Thévenin tendit au cocher une pièce de 10 francs, mais celui-ci déclara qu'il n'avait point de monnaie. Impatienté, M. Thévenin descendit et interpella l'automédon en termes véhéments. Ce dernier répliqua sur le même ton. Li foule s'assembla bientôt et fit ̃ cercio. La jeune femme en profita pour s'esquiver. Sans savoir quelle était exactement la cause du conflit, les badauds prirent fait et cause pour le cocher, ce qui porta à son comble l'exaspération du juge suppléant. Un agent du 9° arrondissement intervint. Le malheur voulut qu'il reçût sur le bras le; coup de canne que M. Thévenin destinait aux cu- rieux qui le serraient de trop près. On devine la suite. Conduit au poste de police de la rue de Provence, le magistrat affirma qu'il n'avait jamais eu l'intention de frapper l'agent. Ce dernier se plaint, en outre, d'avoir reçu un coup de poing dans la poitrine. Quant au cocher il met sur le compte de la mauvaise humeur de son client l'àpreté de ses répliques.

Le commissaire de police du quartier de la Chaus-> sée-d'Antin a dressé procès-verbal contre M. Thévenin pour voies de fait envers un gardien de la paix dans l'exercice de ses fonctions.

La tentative de suicide du capitaine Louis Mai-ïx. Les autorités militaires n'ont pu élucider complètement encore les mobiles de la tentative de suicide du capitaine Louis Marix.Il semble qu'il faille écarter, dès à présent, comme invraisemblable toute hypothèse d'après laquelle il aurait été victime d'une vengeance qu'expliquerait sa ressemblance avec son frère, l'ancien rapporteur près le conseil de guerre. Un officier en relations avec le capitaine Louis Marix et au courant de T enquête qui se poursuit a fait part de son opinion à un rédacteur de l'agence •Fournier. Nous la reproduisons à titre de document: En sa qualité de capitaine du génie, particulièrement préposé à la réception des fournitures, le capitaine Marix se trouvait en relations professionnelles avec divers entrepreneurs. Or, à la veille de cette tentative de suicide, le capitaine avait été amené à adresser des reproches à l'un de ces entrepreneurs, à propos d'un compte gu'il n'approuvait pas. Et comme l'officier se; fâchait, son cônTradtcteur-ripostar~

Quand on est le frère de l'autre capitaine Marix on doit se taire

Cette réflexion causa au capitaine Louis Marix une très forte commotion. Il s'en montra extrêmement frappé et s'en exagérant la portée il ne dut pas tarder à croire que sa carriers était brisée par la répercussion des actes imputés à son frère.

Ainsi s'expliquerait la résolution funeste qu'il prit en rentrant chez lui, bien qu'au cours d'un dîner de famille il se fût efforcé de ne pas laisser apparaître les sombres, pensées qui l'obsédaient.

Arrestation de l'assassin du baron de Montrond. M. Hamard a fait procéder hier soir à l'arrestation de l'auteur de l'assassinat du baron de Montrond. On savait depuis quelques jours que le coupable était un ancien valet de chambre de la victime, Louis Guéret. On le recherchait activement. La police de la Sûreté a réussi à le découvrir à Paris, où il s'était réfugié. Il y est arrivé samedi dernier. 11 se rendit tout de suite dans un hôtel delà rue de Laborde et déclara se nommer Baschet. Il avait deux valises avec lui. Il prit possession d'une chambre modeste du prix de huit francs par semaine. Le lendemain il se leva de bonne heure et sortit. A son retour, il annonça qu'il avait trouvé du travail chez M. Lepreux, pâtissier du boulevard Malesherbes. A partir de ce moment, il ne rentra plus à l'hôtel que le soir à dix heures, sa besogne terminée,

Mais le faux Baschet n'inspirait pas confiance. On se méfiait. Pendant son absence, la fille du maître d'hôtel eut l'idée de visiter ses valises. Elle ydécouvrit un élégant album de photographies qui n'avait pu appartenir qu'à des personnes fort audessus de la condition de l'actuel possesseur. D'autre part, doux ravissantes bonbonnières de prix, ornées de miniatures du dixrhuitièrrre siècie, avaient été piaîées par le locataire sur la cheminée. A la- suite de ces trouvailles, le patron "de l'hôtel résolut de surveiller de près le faux Baschet. Mais dans lasoirée, des inspecteurs de la Sûreté qui possédaient le signalement de l'assassin du baron de Montrond, venaient l'arrêter. A la vue des agents, le valet de chambre blêmit affreusement. Il reconnut tout de suite qu'il s'appelait non Baschet; mais Guéret. et qu'il avait mis à mort son ancien maître. Conduit aussitôt devant M. Hamard, il renouvelâmes aveux- en les complétant.

Le crime, dit-il, ne m'a pas profité beaucoup. Je n'ai volé que 50 francs, un portefeuille, deux bonbonnières, un album, une montre et unechaîne d'or appartenant à M le baron

Il avait sur lui cette montre et cette chaîne. Dans, son portefeuille, on trouva une carte de visite, au. nom de la baronne de Montrond et une certaine; quantité de timbres à dix centimes.

Dans la chambre de Guéret, qui fut visitée avec soin par des inspecteurs de la Sûreté, on découvrit. un poignard qued'assassin y avait caché; ainsi qu.'un petit pistolet Flobert qui a servi à l'assassin pour: commettre son crime et qu'il avait acheté à sa sortie de la prison de Fresnes, où il- avait été. détenu pourvoi.

Mi Hamard s'est rendu> ce' matin chez Mi Lépreux-. où Guéret s'était mis en service. Il y a trouve; un> gilet de celui-ci qui contenait une bague en or avec. camée armorié, qui a été ravie au baron :de Montrond par l'assassin.

Louis Guéret va être dirigé sur Cherbourg pour y être mis à la disposition du magistrat qui est chargé de l'instruction relative à l'assassinat du baron de Montrond.

Notre correspondant de Cherbourg nous télégraphie que la famille de Montrond a dôposéentreles mains du notaire d'Octeviile mille francs pour la brigade mobile de Caen, quinze cents francs pour la, police spéciale de Cherbourg. Elle promet' uneforte prime à celui qui a amené l'arrestation de l'assassin.

Exécutions capitales. L'arrivée à Sisteronde M. Deibler, exécuteur des hautes oeuvres, qui devait y exécuter le nommé Olive, condamné à mort pour assassinat d'un pauvre marchand ambulant, avait attiré hier après-midi un grand nombre de curieux à la gare, où il dut attendre qu'on lui ouvrit un passage pour allerprendre les ordres do l'autorité 'judiciahe. Le fourgon transportant lesbois de justice, parti de Paris quarante-huit heures avant lui, n'était pas encore arrivé à destination.

L'animation était grande en ville et le condamné entendant les bruits du dehors avait perdu de son assurance. On a réussi à lui persuader que ces bruits provenaient d'un passage de troupes. Ce matin, à trois heures, le procureur Pascal, accompagné du juge d'instruction et du défenseur du condamné, a pénétré dans la prison et a procédé au réveil du condamné.

Olive n'a pas paru surpris lorsque le procureur, lui faisant part du rejet de son recours en grâce, l'invita à avoir du courage. Cependant au souvenir de ses parents, et surtout de sa pauvre mère, Olive pleura abondamment.

Assisté de l'aumônier. M. Féraud. le condamné

~:1

entend la messe, pnfa fl est dirigé vers Féeha*aad qui est dressé à deux mètres de la porte de la prison. Il arrive devant la guillotine, mais là le trouble le gagne, il veut prononcer quelques mots, qui n'arrivent pas à sortir de sa gorge. On comprend néanmoins qu'il demande pardon à la société des crimes qu'il a commis. Il est poussé sous la planchette fatale et quelques secondes plus tard justice est faite. II est quatre heures exactement.

Deux mille curieux environ ont assisté à l'exécution' malgré 'une pluie abondante.

Ce matin a;eulieu;à Alger l'exécution duMahonais Juân Vidal, dit Figarette, dit Lopez, condamné S. mort le'2 mars pour un triple assassinat suivi de vol.

L'échafaud avait été dressé sur l'esplanade située devant la prison civile.

A quatre heures, le procureur général, assisté des magistrats habituels et accompagné par l'avocat du condamné, a pénétré dans la cellule où Vidal s'éveil- lait à ce moment. Le condamné s'est montré courageux, a1 remercié son défenseur pour son concours' désintéressé, et quand les questions d'usage lui ont été posées concernant ses derniers désirs, il a accepté de causer avec l'aumônier de la prison sim-plement, a-t-il dit, parce qu'il était là. Il a pris ensuite un verre de rhum. L'exécuteur, M. Lapeyre, et' ses aidés ont procédé à la toilette, puis la porté de la prison a été ouverte.

A peiné' soutenu, le condamné; un peu pâle, s'est avancé jusqu'à la guillotiné. Il voulait parler au public; aussi protesta-t-il contre l'empressement de l'exécuteur des hautes .œuvres qui le fit basculer, sa tête ayant été engagée dans la lunette; le condamné se contorsionna ensuite vainement. À 4 h. 24, justice était faite.

Le corps du supplicié, placé dans une bière, a été conduit dans un fourgon des pompes funèbres, escorté par dès gendarmes, à la morgue, où les docteurs Veber et Crespiri en ont fait l'autopsie. Une foule énorme assistait à l'exécution, maintenue à une grande distance par des zouaves et les gendarmes. Des cris confus ont été poussés au moment de l'apparition du condamné;les assistants se sont ensuite dispersés avec calme.

Folie meut-trière. On nous écrit dé SaintGirons qu'hier matin, Mme Humborg, qui habite une campagne des environs do la ville avec son mari, peintre hongrois, et son fils Arthur âgé de neuf ans, a, dans une crise de neurasthénie, tué son enfant d'un coup de revolver et s'est ensuite logé trois balles dans la poitrine. L'enfant a survécu quelques instants. La mort de la mère a été instantanée.

INFORMATIONS DIVERSES

Le ministre des travaux publics et Mme Millerand ont donné aujourd'hui, au ministère, un déjeuner de quatre-vingts couverts en l'honneur des membres de la conférence internationale de navigation aérienne. Les délégués des différentes puissances s'y sont rendus, à l'exception des représentants de la Grande-Bretagne empêchés par leur deuil national.

Parmi les convives, on remarquait notamment MM. Tittoni, ambassadeur d'Italie; le baron Guillaume, ministre de Belgique: Kriege; membre de la cour permanente d'arbitrage; Lardy, ministre de Suisse; le' comte de Hidveg, ministre d'Autriche-Hongrie; Van. der Lunden, conseiller d'Etat des Pays-Bas le général lieutenant Eicholtz, premier délégué de la' Russie Louis Renault. Charguéraud, Gavarry, Painlevé, Déligne, Tissier, Delanney, Pei'siH etc. ̃

Le banquet de printemps de la Société -occitane des félibres de Paris aura lieu demain mercredi, au café Voltaire, sous la présidence de M. Paul Mariéton, Une soirée artistique suivra. On y nommera la délégation qui doit se rendre à la Sainte-Estelle, fête an.nuelle du félibrige, Oxée à Perpignan les 5 et 6 juin, pour l'inauguration du monument des Mountamjas rega,ladas.

Paris-Journal convie les amis et les admirateurs d'Auguste Rodin à un banquet qu'il organise en l'honneur de son illustre collaborateur, qui vient d'être élevé à la dignité de grand-officier de la Légion d'honneur.

Paris-Rheinfelden. De tout temps les Parisiens ont aimé le séjour de Rheinfelden et apprécié la cure saline dans les Etablissements Dietschy. Mais les trois trains rapides qui depuis la mai fonctionnent dans les deux sens facilitent d'une incroyable manière le mouvement de la saison, qui va prendre, grâce à ces moyens de transport, une extension nouvelle. Mobiliers complets par milliers aux Grands Magasins Dufayel, sièges, tapis, tentures, articles de voyage, sports et jardins, etc. Tous les jours, sauf dimanches, de 2 h. 1/2 à 6 h., vues les plus complètes des obsèques de S. M. Edouard VII. Les spectateurs sont priés d'apporter leurs jumelles.

Concert et flve o'clock tea.

NOTES ET SOUVENIRS

MODES DE PRINTEMPS

Des autos, des coupés, de. trépidants taads s'arrêtent devant un jardin ouvert sur l'une des rues voisines des Champs-Elysées. Des femmes descendent, quelques-unes élégantes, jeunes, jolies; mais- beaucoup sèches comme des baguettes de cerceau ou énormes comme des édredons comprimés. Toutes s'engouffrent dans le petit hôtel d'un grand couturier. Toutes sont ici pour sacrifier h l'impérieuse déesse de la mode; toutes, minces ou grasses, petites ou grandes, blondes ou brunes; jeunes ou vieilles; viennent se commander les mêmes toilettes. Suivons la, foule, pénétrons discrètement dans les pièces, habilement maquillées à l'ancienne, qui vont faire un cadre idéal à tant de convoitises féminines. Ces dames attendent. Le troublant défilé va commencer des derniers modèles édictés par les arbitres de la mode. Déjà les yeux enfiévrés brillent sous d'impertinents face-à-main.

De quoi demain sera-t-il fait?

Mais voici que s'avancent, onduleuses, maniérées, hiératiques presque et plus enturbanées que les écouteuses de Mme de Staël, les «mannequins o souples comme des lianes, à qui échoit le redoutable honneur de mettre en valeur comnje il convient le fourreau ultracollant, la gaine entravée, les ajustements nés d'hier qui, suivant la forte expression d'une première de haut style, « font les lignes plus nouvelles » et que toute femme élégante se doit à elle-même de revêtir.

Alors; la difficulté commence. Nos belles mondaines hésitent entre tant de tentations. Que 1 choisir? Que décider? Où est-il l'ajustement qui, mieux que tout autre, parera ma beauté, fera valoir ma taille fine, mon allure nonpareille, mon élégance native?. Les plus jolies femmes tâtonnent, s'interrogent, consultent. Mais les « boules », les « paquets », les grosses dames congestionnées écroulées sur les sofas ne connaissent pas les affres du doute. Sans une hésitation, avec une indomptable énergie, elles se précipitent sur le costume le plus ajusté, sur la robe la plus arachnéenne qui les « moulera », les amincira, les: fera telles enfin qu'elles ont toujours rêvé d'être, c'est-à-dire pareilles à ces mannequins à taille de guêpe qui passent et repassent, vivants Tanagras dont le fin profil se découpe sur les boiseries grises,

Mince et fluet comme un.jet d'eau.

Oh! Mode, déesse- capricieuse, tyrannique et folle, c'est toi qui nous as permis de voir nos grand' mères ornées de crinolines, et chaussées de bottines à glands, nos mères en « zouaves à j franges »,. nos belles-mères disparaissant sous d'effrénées manches à gigot. C'est toi qui hier vêtais nos femmes et leurs amies de la chlamyde grecque chère aux invitées de Mme Tallien, alors qu'en 1704, au lendemain de la Terreur, les échappées de la guillotine se rendaient, sur là pointe de leurs cothurnes de soie, aux flve. o'clock de Notre-Dame de Thermidor, dans la « chaumière » enguirlandée de l'allée des Veuves! C'est toi enfin qui aujourd'hui emprisonnes dans des gaines étroites telles des pagnes de Gynghalaisefe tant d'aimables femmes, et qui fais ô Mode barbare! de ces déesses échappées du Parnasse; une bande de Muses désorbitées se disputant la palme d'une idéale course-en sac.

Chose étrange* et qui tout d'abord semble paradoxale, la contemplation de toutes ces jolies femmes, l'évocation de tant de siècles d'élégance nous amenèrent à prendre le chemin de la rue des Francs-Bourgeois, où se trouvent les Archives nationales!

Pourquoi,à propos de modes,interroger les Archives, cette cathédrale de l'histoire de France, et non quelque bibliothèque fleurie de gracieux dessins, illuminée d'élégantes gravures? C'est que les Archives contiennent un des plus émouvants documents des annales du costume; un simple registre bien modeste, bien humble, un cahier de papier gris, jalousement enfermé sous les triples verrous de l'armoire de fer! Oui, c'est l'armoire de fer, l'impressionnant coffrefort national, immense, terrifiant, avec ses doubles portes d'acier et sa serrure à secrets, « dédiée à la nation par Henry Koch en 1790 » l'historique armoire de fer, fabriquée par ordre, de l'Assemblée constituante, que nous venions enj tr' ouvrir pour y consulter quelgues çhiffoûs de i soie fanée par le temps.

lé& etiose est toute simple. Bn cette armoire defer, trésor de l'hôtel Soubise, tabernacle de l'Arche sainte, à côté de la ratification du traité d'Amiens (1527), scellé du sceau d'or d'Henri VIII; du traité de Munster (1648) et du testament autographe de Napoléon Pr; voisinant avec les étalons prototypes en platine du mètre et du kilogramme; tout contre l'état civil des familles qui ont régné en France et les pièces du procès de Louis XVI, enfermées en un carton rouge portant le n° 8; près des clefs d'argent, trophées de conquêtes; commémorant des prises de villes Gand, Aix-la-Chapelle, Namur, etc., se trouve le modeste registre précité, usé aux angles, noué par deux cordons fort usagés et dont l'aspect miteux rappellerait plutôt qu'autre chose « le livre de la cuisinière», si une indication tracée à l'encre noire sur le carton verdâtrô servant de couverture ne portait ces mots évocateurs

Madame la comtesse d'Ossun, garde-robe des atours de la reine (Gazette pour l'année 1782).

Ce petit livre n'est autre que la carte d'échantillons des toilettes portées cette année-là par S. M. la reine Marie-Antoinette d'Autriche, reine de France, arbitre suprême des élégances! Iei se rencontrent fixées par des pains à cacheter les références des robes à falbalas ruisselantes de dentelles d'argent et dé tresses d'or, des « grands paniers », des corsages de soie; de Lyon semés de jacinthes, de lys, d'oeillets, de roses, bref l'évocation des somptueux costumes arborés par l'élégante souveraine. Avec, un fracas solennel de serrures déclenchées, 'de verrous tirés, de portes d'acier bruyamment repliées, on veut bien ouvrir la fameuse armoire; il nous est permis de feuilleter le registre de Mme d'Ossun. A la première page, un morceau de satin blanc; à côté, en marge, d'une grosse écriture maladroite, cette indication « Grand habit de Pâques garni par Mlle Bertin. » Plus bas, une découpure -d'un bleu délicieux, au ton de ciel mourant, et la note manuscrite porte que ce fut l'échantillon d'un « autre grand habit » rehaussé d'une draperie « gaze et blonde ».

Et pendant que ces chiffons défilent, nous rêvons en quelque petit salon à fines dorures du Trianon Marie-Antoinette souriante, vêtue comme un dessin de Moreau le Jeune, laissant courir ses doigts fuselés sur les touches d'ivoire du clavecin, ou brodant quelque ouvrage au plumetis, tandis qu'autour d'elle s'agite « le petit cercle » des favoris. La potinière tient ses séances; voici Besenval, Vaudreuil, l'abbé de Vermont, Esterhazy, FitzGerald, Coigny, Guines, Dillon. et le valet de service entr'ouvrant la porte, annonce discrètement « Monsieur le comte de Fersen. » Continuons de tourner les pages. Que de chiffonnages, de fanfreluches, d'enrubanne»ments, que de jonchées de fleurettes, que de cadres de fruits et d'attributs bucoliques semés comme des signets en ce bréviaire de l'élégance Quels incomparables matériaux l'art charmeur des ornemanistes du dix-huitième i siècle savait mettre à la disposition des grandes i couturières d'alors Comment ne pas s'en rendre compte en parcourant cette carte d'échanftillons où dans quelques centimètres de soie changeante s'inscrit parfois tout un paysage de iCythère!

C'est de ces étoffes, encore si fraîches et chatoyantes, qu'étaient faits les « poufs de satin gaufré à rubans puce et rose avec panache de lumes de héron », les « manchettes amadis S d'une redingote de Florence », les « pierrots en «pouls de soie vert glacé », les « caracos de taffetas bleu chiné rose » fournis à la reine par Mlle ̃Bertin ou Mme Eloffe. Voilà pourquoi tout en tournant dévotement, lentement, les pages piquetées d'étoffes tantôt couleur de perle et tantôt couleur d'or, il nous semblait feuilleter le plus impressionnant des reliquaires de la mode. Quoi de plus facile, alors, qu'imaginer l'étatmajor altier des « surintendantes de la garderobe », des « dames de l'ajustement », des « madame première » préparant pour quelque fête royale le « grand habit de cour », étirant les traînes, arrondissant les paniers, rajustant les « nœuds d'amour », faisant fixer par « le service » pierreries et perles sur les corsages fanfreluches, sur les manteaux de brocart qui doivent parer telle une Madone "'̃– la belle reine de France. Puis de là,. fatalement, notre pensée s'envole' vers le sombre .i cachot de la Conciergerie, ce boyau étroit, au sol carrelé de briques rouges,. au mur tendu d'une vieille tapisserie- effiloquée, mangée d'humidité, empuantie par les fumées de pi* pes des gendarmes-espions. C'est au petit matin blafard du 16 octobre 1793^ les cheveux coupés ras, les mains liées derrière le dos,« la veuve Capet », « l'infâme Antoinette », va être traînée h l'échafaud sur la charrette du bourreau Sànson. et la dernière dame d'atours de la. reine agonisante s'appelle Rosalie Lamorlière, une fille de cuisine, bonne à. tout faire du concierge de la Conciergerie- GEORGES GAIN.

ll)

NÉCROLOGIE

On annonce la mort de Mme Charles Vernes, née Mônod. Les obsèques auront lieu le mercredi 25 mai; On se réunira à l'église réformée, 46, boulevard des Batignolles, à deux heures. De la part du pasteur Charles Vernes et de ses enfants..

T1 H.Ê A T BES

THÉATRE Français « la Fleur merveilleuse » La fantaisie de M. Miguel Zamacoïs nous transporte en Hollande, pays des tulipes, au temps de Franz Hais. Un jeune homme, nommé Gilbert, a été abandonné par une fiancée volage, et de chagrin il a perdu la raison. Sa mère l'emmène en voyage pour lui faire oublier l'infidèle, et tous deux arrivent à Harlem au moment où va s'ouvrir un grand concours de tulipes. Le vainqueur du concours aura la joie d'épouser la toute charmante Griet, fille unique du bourgmestre Van Amstel.

La mère de Gilbert se persuade qu'elle guérira son fils si elle, parvient à le marier avec Griet Van Amstel. Grâce au dévouement d'une bohémienne qu'elle a secourue jadis, elle se procure une fleur merveilleuse, plus belle que les plus rares tulipes de Harlem.

Mais Griet serait désolée d'épouser un garçon qui ne lui inspire que de la pitié. Et Gilbert, trop généreux pour la contraindre à un mariage oit son cœur n'aurait point de part, lui donne la tulipe qui lui assurerait la victoire. La jeune fille comprend aussitôt que Gilbert est moins fou qu'on ne croit. Elle 'lui rend la fleur merveilleuse. Il triomphe de ses concurrents et l'amour lui fait retrouver la fois la j raison et le,bonheur.

I On voit que M. Zamacoïs est un lyrique, comme disent les auteurs du Mariage de Télémaque. La vérité toute nue ne lui semble pas assez belle, et il, tient à la, parer d'un peu de rêve pour la rendre dit gne d'être chantée. Ses vers harmonieux, tour à< tour émus et spirituels, ont été fort goûtés d'un. pu-blic difficile et blasé.

La Comédie-Française a monté la Fleur, merveili leuse avec. un goût et une somptuosité qui lui font grand honneur. Décors et costumes sont un régal pour les yeux.

Mlles Leconte et Géniat, MM, Berr, Siblot,,Silvain, Des' onnes, Duflos, Croué, Alexandre ont partagé îe'succès du poète.

Hier à l'Opéra la première des représentations de Mlle Rousmetzoff dans l'haïs a été très brillan la cantatiico russe à été l'objet des. ovations de la salle entière, auxquellesfurent associés MM. Delmas, Dubois, Mmes Laute-Brun et Durif, M. Delpouget, MllesGoulancourt et Campredon, Zambelii. f »– Ce soir

Au théâtre Réjane; à huit heures trois- quarts, première représentation de. Jacques Abran, comédie en trois actes de M. Biljesco. Distribution-

Mmes teylvie,. Claire de Termand V. Sergine, Isabelle d'Ar-olla; Hervyl, Mme de Ramelle; A. Breitner, comtesse de Minois.

MM. Margenson, prince Lewnof Cl. Carry, Jacques Abran; Puylagnrde, Sobanof; A. Varennes, Werner; G. Garnier, Boulier; R.-L. Kugére; de Termand Marquet, La Roche-Trémœur Biondeau, marquis- de Tfuin.

Au théâtre des Arts, première représentation de Marius vaincu, tragédie1 en trois actes et en vers de M. Alfred Mortier. Ou commencera par Maître Printemps, un acte en vers de M. F. Gandera.

La répétition générale de On ne badine pas avec l'amour à 1 Opéra-Comique est remise au samedi 28 mai. à une heure et la première au lundi 30 mai.

ANEMIE, CONVALESCENCE, PERTE*tFBnCES«*ciPPmJ Le PLUS PUISSANT dès FORTIFIANTS vijsi. wmÈ^mQ^sstœssmsmmt^ss*,

Dll Lacto-Phosphate de Chaux,

Le PLUS PUISSANT des FORTIFIANTS vias. FRâ~~p~oN.~MaTm~mM~ss.

La matinée annoncée de la Tàtea, aa profit du iaon«- i ment de Victorien Sardou et qui sera donnée ave» le concours de Mlle Géraldine Farrar, de MM. Scotti et Léon Beyle sera donc reculée de quelques jours. Elle a été fixée au mardi 31 mai.

La répétition générale de la Damnation de Faust' de Berlioz, à l'Opéra, est fixée au 29 mai.

A la Comédie-Française, on jouera dimanche, en. matinée, la Robe, rouge. C'est la dernière fois que M. Huguenot paraîtra à la Comédié^Ffançaise. Au Gymnase. M. Franck vient de publier une petite brochure contenant l'analyse de la Vierge foUe scène par scène en anglais et en allemand. Cette brochure est mise gratuitement à- la disposition du public.

Meroredi 25 mai, à trois heures de > l'après-midi, salle de l'Union, 14,1 rue de Trévise, concert donné au bénéfice de l'Association des artistes musiciens par là Société des concerts de chant classique, sous la direction de M: Gabriel Pierné, avec le ooncours de Mme Vallandri et de M: Lucien Fugère: et des chanteurs de la Renaissance.

Jeudi 26 mai, à h. 3/4, à l'Ecole des hautes études sociales, 16, rue de la Sorbonne, concert Claude Terrasse, avec le concours de l'auteur et de nombreux interprètes.

Les prochaines séances de sonates' données par MM. E. Ysaye et R. Pugno auront lieu les 85 mai et 4 juin, salle Gaveau, à 9 heures du soir.

Au programme du mercredi 25, trois sonates de Beethoven. Au programme du samedi 4 juin sonates de Mozart, César Franck et Beethoven (à Kreutzer). A la Société des grandes conférences, 4, rue Charras, demain mercredi, à quatre heures, « l'Egypte », impressions de voyagé de Mme de La Rochecantin, dites par M. de Bermingham. Nombreuses projections en couleurs de M. Gervais Courtellemont. Musique, chant, poésies.

Un cortège d'empereurs, de rois, de princes et d'envoyés extraordinaires de toutes les puissances du monde, se déroulant au milieu de tout un peuple en deuil, tel est le spectacle unique donné chaque jour, de deux à six heures, à toutes les séances du parfait cinématographe des Grands Magasins Dufayel. On y trouve réunies les vues les plus complètes des funérailles de S. M. Edouard VII, avec conférence, marches funèbres et imitation scrupuleuse des bruits, pour donner à son public select l'illusion d'assister à toutes les circonstances de cet événement historique dont l'importance est encore accrue par la personnalité éminente et sympathique du roi défunt. Au programme, les meilleures nouveautés artistiques, vues variées; choisies avec soin pour les familles. A la sortie, conoert symphonique et rive o'clock dans le pàlmarium. Matinées du jeudi 26 mai

Comédie-Française. Adrienne Lecouvreur.

Gaîté-Lyrique. Le Barbier de Sèville.

Odéon. Athalie. (Conférence par M. Bernardin.) Déjazet. Matinée de famille.

Th. Femina. -Le Géneral Bob.

Th. Antoine, Olympia, Alhambra, Parisiana, Eldorado, Nouveau-Cirque, cirque Médrano mêmes spectacles que le soir.

SPECTACLES DU MARDI 24 MAI

THEATRES

Opéra, relâche.

Mercredi Faust. Vendredi Salomé'; la Fête chez Thérèse. Samedi Thaïs.

Français. 8 h. 1/2. La Fleur merveilleuse. Mercredi": L'Ami Fritz le Songe d'un soir d'amour.Jeudi (mat.): Adrienne Lecouvreur. Jeudi, vendredi, samedi La Fleur merveilleuse. Dimanche (mat.): la Robe rouge; (soirée): Adrienne Lecouvreur. Opéra-Comiaue. 8 h. Le Mariage de Télémaque. Mercredi Cavalleria rusticana; Werther. Jeudi, samedi Le Mariage de Télémaque. Vendredi Carmen.

Odéôn, 8 h. 3/4. L'Arlésienne.

Mercredi, samedi, dimanche la Bigote; Thérèse R&quin, Jeudi (mat.-conférenee) Athalie; (soirée) ·. V Artésienne. Vendredi, dimanche (mat.) Coriolan* Samedi (mat.-conférence) le Canard sauvage.

Gymnase 8 h. 3/4. La Vierge folle.

Vaudeville, 9 h. L'Ami de Cercle; le Costaud des Epinettes.

Variétés, 8 h 1/4. Maris en vacances; le Bois sacré. Gaité-Lyrique, 8h. Quo vadis?

Mercredi L'Africaine. Jeudi (mat.): le Barbier de Seville (soirée) l'Attaque du moulin. Vendredi Salomé le Soir de Waterloo. Samedi Quo vadis? Dimanche (mat.) Salomé; (soirée) l'Attaque du moulin.

Renaissance, h. 3/4.– Poste restante Mon Ami Teddy. Th. Sarah-Bernhardt, 8 h. 3'4. Vidooq;.

Nouveautés, 8 h. 3/4.- Le Phénix. On purge Bébé. Th. Réjane, 8 h. 3/4. Jacques Abran.

Porte-Saint-Martin, 8 h. 1/2. Chantecler.

Th.Àntoine. 8 h. 1/4. La Fille Elisa Nono. Châtelet, relâche.

Mercredi Otello. Vendredi Cavalleria Pagliacci. -Lundi 30 mai Otello.

Athénée, 8 h. 1/2.– Un Enlèvement; le Danseurinconnu. Palais-Royal, 8 h. 1/2. L'JVmi de ma femme; Tais-toi mon cœur

Trianon-Lyrique, 8 lr. 1/2. Le Jour et la nuit. Mercredi Rigoletto. Jeudi{m&t.): Galathée :1a Tille du régiment. Jeudi, samedi Le Chalet la Timbale d'argent. Vendredi La Fille de Mme Angot. Bouffes-Parisiens, 9 h. -Son auteur; Xantho chez les courtisanes.

Ambigu, 8 h. 1/2. Prostituée.

1 Foiies-Dram. S h. 1/2. La Villa Cupidon la Conserite. Th.Apollo, relâohe.

Marigny, 8 h; 1/«J> La Revue de Marigny. Th. Molière, 8 h. 1/2.– Le Drapeau; la Grève. Clnny, 8 h. 1 /2. Chauffeur d'occasion; Colonel Ronchonot. Th. des Arts, 8 h. 1/2. Les Yeux qui changent; l'Ecrasé; Attelage parisien.

Déjazet. 8 h. 1/2. La Mainde ma fille; le Papa durégiment. Grànd-Gulgnol, 9b; Uans les- soutes jl'Ëelaboussure; la Luttepourlavie.dechâteau; Philanthrope; Un malin. Capuoines, 9 h. L'Inondé 11 est en bas dans la voiture; les Muscadines. ̃̃ Enghien, sources sulfureuses. Etablissement thermal. Casino. Concerts symphoniq. dans le jardin des Roses. SPECTaCLES-COHCERTS-

Folies-Bergère, 8 h. 1/2.– La Revue des Folies-Bergère; Olympia, 8 h. 1/2: La Grande Revue.

I Boite à Fursy, 9 h. La Revue. Fursy. Grands Magasins Dufayel. 2 h. 1/2 à 6 h. Concert et cinémntograDhe tous les jours, saut le dimanche; Nouveau Ciraue, 8 h. 1/2. Attractions div. La Revue. Musée Grévin. Palais des mirages. Le Temple hindou. La Forêt enchantée.

T?Ei£fel.l0h. à la nuit. Restaurant au I" étage. Théâtre. Jardin d'acclimatation. Attractions diverses. ALCAZAR. Alhambra. AMBASSADEURS. Cigale. CIRQUE Médbano. ELDORADO. Hippodrome.–JARDIN de. Paris. Lhna-Park. MOULIN DE la. Galette. Moulin-Rouge. Mdséb~ Grsvin. Parisiana. Scala.

e

expositions

Grand-Palais. Société nationale des beaux-arts. Salon des Artistes français.

Palais de Glace: Salon des humoristes.

Bibliothèque de la Ville, 29, r. de Sévigné, 10 h. à 5 h. Transformation de Paris sa le second Empire. (Entrée gratuite).

Cercle interl des arts Saion des artistes de la Gascogne. Bagatelle Exposit. rétrospective de portraits d'enfants. Jardin du Temple. Foire de Paris.

SPOB.T

Courses de Saint-Cloud

L'écurie Lieux, mise en goût par la victoire de son vétéran Moulins la Marche la veille à Longchamp, a remporté hier à Saint-Cloud los deux premières courses le prix des Sablonnières (2,000 fr., 2,400 m.), avec le favori Pernambouc (Nash Turner). Pari mutuel 20 fr. 50 et 11 francs et le prix des Bluets (5,000 francs, 1,500 m.), avec l'outsider Béni Mora (O Neill). Pari mutuel 195 fr. 50 et 116 fr.

Le poulain de M. L. Olry-Rœderer, Goloss (G. Stern), a gagné le prix de la Malmaison (5,000 fr., 2,000 m.). Pari mutuel 37 fr. 50 et 18 fr.

Le prix des Charmilles (2,000 fr., 900 m.) est revenu à la jument de M. F. Grumetz, Wilhelmine (O'Neill). Pari mutuel 31 fr. et 16 fr.

Le prix de Vauhallan (handicap, 5,000 fr., 2,000 m.) est revenu au little-weight Platine, à M. de Gheest (Grickmère). Pari mutuel 133 fr. 50 et 97 fr. Le prix des Glycines (5,000 fr., 1,400 mO a été gagné par Pandore, à M. J. Prat (Jennings). Pari mutuel 49 fr. 50 et 29 fr.– L. G.

AÉRONAUTIQUE

UN VOYAGE AÉRIEN DE 150 KILOMÈTRES

M; Robert Martinet, un des jeunes pilotes aviateurs de l'Aéro-Club de France, a accompli hier en aéroplane un raid aérien de 150 kilomètres environ. Parti du, camp de Châlons à 4 h-. 9 du matin, M. Martinet s'éleva dès le départ h une hauteur d'environ 400 mètres et se dirigea vers Paris. Ayant le soleil dansle dos, il vit d'abord nettement sa route et ne douta pas qu'il ealiserait son projet; mais bientôt le vent vint le gêner en le poussant au sud, et après une heure de vol le brouillard vint encore augmenter les difficultés de sa tache. Sans le savoir, il passa au-dessus de Montmirail, puis franchit Coulommiers alors qu'il devait passer sur Meaux. Bientôt il apercevait à sa droite une forêt, qu'il sut plus tard être la forêt de Grécy. Dans nmpossibilité'où il était dès lors de reprendre la bonne direction, M. Martinet résolut d'atterrir. Il était alors 5 heures 40. Neufmoutiers, point d'atterrissage, étant à 24 kilomètres au sud-ouest de Coulommiers et à 5 kilomètres au nord-est de Tournan, la distance- -parcourue était donc de 150 kilomètres.

Interviewé, le jeune aviateur a relaté ainsi son voyage:

J'avais l'intention de faire d'une seule traite le raid Mourmelon-Paris et d'atterrir à Vincennes ou à Issylës-Moulineaux. Ce matin, au départ, je fis d'abord un tour de piste à 120 mètres d'altitude et pris immédiatement la direction de Châlons. Un vent assez violent me contrariait, me gênant latéralement.

A partir de Châlons, poussé par le vent, je suivis la route de Montmirail, m'élevant à une altitude de 400 mètres. A Montmirail, que j'atteignis au bout de 50 minutes, j'avais à choisir entre plusieurs routes. Ce fut là la cause de mon erreur, car au lieu de filer sur Paris, je pris la direction du nord-est. Je passai au-dessusde la forêt de Crécy, puis à Coulommiers, et je traversai la forêt d'Armainvilliers, au-dessus de laquelle j'eus à. subir plusieurs coups de vent, qui de 400 m è-

tjres me firent tomber a mewes. Un brouillard/ épais ne me permettait pas de voir kplus d'un fcïlomètp»* devant moi. Je décidai alors d'atterrir et descendis eaï vol plané. j Mais comme je n'avais que la route pour atterri j*/ n« puSj malgré toutes mes précautions, le faire ans! endommager mon appareil dont une roue et rii-ie»? furent brisées. Tandis que M. Martinet partait* en' autan bi!» pour Paris, ses mécaniciens procédaient au d; nontage de l'aéroplane dont ils tenteront d'efifectrun- sur' place les réparations -afin de permettre à l'aviium-, de reprendre son voyage interrompu ou de ̃rc;o:r-; ner au camp de Châlons par la voie des airs, s Ajoutons que M. Martinet; qui vient- d'accompiir; ce raid, avait déjà prouvé sa valeur -on- gagnanr, r, iL, y a quelques jours, au camp de Châlons, l'éprouva» de l'Aéro-Club de France dite: prix des Débutants ».̃ La distance à parcourir pour obtenir ce prix- est de" 25 kilomètres te jeune pilote couvrit 30 kilomètre^ 800 en 28 min. 10 sec.

AUTOUR DE'LA CATHÉDRALE DE REIMS*

(Dépêche de notre correspondant ̃particulier) f ̃ Reims, 24 mai,

Ce 'matin', après avoir fait, avec des passagers deujtf fois le tour du camp de Châlons, l'aviateur Lind-* paintner, pilotant un biplan, mit le cap sur Reims. H- était 4 heures 35 30 minutes après, Lindpaintner at- terrissait sur l'aérodrome de-Béthenyj ayant traversa!, la ville à 400 mètres de hauteur. A 6 heures 15, l'aviateur reprenait son vol pour rejoindre Mourmelon, mais la violence du vent l'oblige* à atterrir aux Marquises, à 7 kilomètres de Reims j$. avait traversé' la ville une seconde fois à 100 mètres da* hauteur. Au cours de son raid aérien, Lindpaintner eut constam- ment à lutter contre un très fort vent debout. Il espèrereprendre ce soir, à 5 heures, le chemin des airs pour/ regagner Mourmelon.

LA QUESTION DE L'HYDROGÈNE

Dimanche dernier à Saint-Gloud, la Société Zodiac s essayé pour la première fois le gonflement d'un bail; :i au moyen d'un nouveau produit appelé hydrogéni.j inventé par M. G.-F. Jaubert.

Cette substance se présente sous forme d'une poudra grise qui jouit de la propriété de dégager du gaz hydrogène en brûlant. Le gaz est produit dans des générateurs pour être ensuite amené au ballon.

Un essai très satisfaisant a été fait dimanche par la- · comte de La Vaulx et M. Mallet de la Société Zodiacs Uu ballon a été gonflé par ce système, mais l'ascen,», sion n'a pu avoir lieu par suite de mauvaises circonsB- tances atmosphériques.

UN VOL EN AÉROPLANE AU-DESSUS DE BERLIN

L'aviateur Frey a accompli hier un vol au-dessus da* Berlin. Parti de l'aérodrome de Johannisthal à 7 h. 37, il s'éleva à une hauteur d'environ 200 mètres, se diri- gea vers le champ de manoeuvres de Tempelhof, et; montant à une hauteur d'environ 400 mètres, atteignit; Berlin. Il suivit Friedrichstrasse, gagna Thirgarteh, où-! il vira; il passa au-dessus de la porte de Brandebourg et' sur le palais royal, gagna la Sprée, qu'il longea, pour; rentrer à l'aérodrome, où il atterrit à 8 h. 14. LE MEETING D'AVIATION DE VÉHONE

[Dépêche d'un correspondant)

Vérone, 24 mai.

La seconde journée du meeting d'aviation de Véron*> n'a pas été favorisée par le temps. Le vent a beau- coup gêné les aviateurs.

En vitesse, Kuller a fait deux tours (4 kil.) en 447'ji. Efflmof en 4'2" 1/5; Paulhan en 4'3" 2/5. Le duc des Abruzzes, présent aux vols, s'est entretenu avec les aviateurs et" a léllcité Paulhan de sa ran-^ donnée de Londres à Manchester. ̃ Le prix de Lancement a été gagné par Paulhan. Le prix d'Altitude a donné les résultats suivante^ Paulhan 176 mètres Chavez, 146; Efflmof, 56. LA QUESTION DES CERFS-VOLANTS

Une des dernières créations de MM: Gomès et Gv* dont les bureaux sont situés 63, boulevard Haussv mann, est le oerf-aéroplane. Ce cerf-volant, qui plane sous un angle: très aigu, est muni d'une hélice dont l'effet gyroscopique lui assure la plus grande stata.?' lité.

BILLARD

UN INTÉRESSANT ARTICLE

Une publication hebdomadaire de Bruxelles, la Kt*>. moderne; annonce un article du distingué amateur." belge Henri Maréchal, sur les maîtres Cure et Cas-; signol, sur leurs triomphes récents et sur leurs pro- jets d'avenir. Cet article intéressera beaucoup tou#< ceux qui tiennent ces deux professionnels pour de&t hommes de haute valeur.

LIBRAIRIE

LES PETITES ALLIÉES PAR Claude FARRÈRE

Généreusement, dans ce nouveau roman, Claude Farrère défend la cause de certaines femmes qui, méritent souvent un autre rang que celui où les; ont reléguées les préjugés modernes. Et il faut touti le talent de l'auteur des Civilisés et de Mlle Daoti pour étudier une question aussi délicate et cepen,j dant aussi importante.

Léon FRAPÎÈ. les Contes de la ffiaterneHeB

iJr

Les Contes de làMaterneUe, le nouveau volume d# Mon Frapié, est un très vif succès; il a atteint eœl. quelques jours sa>6« éditidn.(Calmann-Lévy.)

Vient PIMCTTE P'UlTCM'ftV V111

de paraître talliC I 6 E U.imj-LEtAT délicieux^ roman de GEORGES DE Lauris. (Lib. Grasset, 3fr.5(i^

DiPÊCHES COMMERCIALES

Marseille, 23 mai. >

Blés. Marché -aible. Oulka Nicolaïef (n. 123 kil.M prompt:embarq. 18 50; Oulka Berdianslca (p. 126 kU.)| ~,4 prompt embarq. à 19 fr.; dur Tunisie ou Algéria-e >1 (p. 80 kil.) mai 23 50 à 23 75. Imp.: 52,732 qx. Graines oléagineuses.. Arachides décortiquées Co-: romandel acheteurs mai-juin 36 75; dito juiri-juillet 37 fr.; vendeurs mai-juin 37 fr.; dito juin-juillet 37 25» Huiles. Coprahs 93 fr. d'arachides 74 fr. Bordeaux, 24 mai.'

pies. Fermes; Du Centre 25 fr. à2515 les 100 kil. Farines. Tendance à la hausse. Farines supérieures;? du Centre 32fr.: fleur haut pays 34 50 les 100 kil. rendus. i Sucres. Plus calmes. Bruts usines Martinique et.; Guadeloupe premiers jets 43 75 à 4i- fr.; deuxiè*- mes jets 39 50 à 40 fr.; troisièmes jets 36 fr. à 38 50:; bruts Réunion 88° 39 50 à 40 fr.; raffinés pilés 55 50; à 56 fr.; Vergeoise 48 fr. à 48 50 les 100 kil. entr. Poivres.- Faibles. Tellichéry 54 fr.; Saïgon noir 69 fr.j; Saigon blanc 1O.> fr. les 50 kil. entr. ?'

Girofles. Calmes. Bourbon et Sainte-Marie 200 fr. les 100 kil. entr.

Muscades. Bourbon 3 80 le kilo sans logement. Cannelles. Calmes. Ceylan 5 fr. à 5 25 le kilo acq,. Londres, 23 mai.

Changes Bombay 1 sh. 3 15/16 den.: Calcutta 1 sh."> `; 3 31/32 den.; Hong-Kong 1 sh. 9 1/2 den.; Shanghaï 2 sh,. 4 7/8 den.; Sinarapour et Penang 2 sh. 4 18 den.Valparaiso 11 1/32 den.; Yokohama 2 sh. 0 3/8 den. New-York. 23 mai.

Changes sur Paris 5 21 1/4; sur Londres 4 84 3/8;

sur .Berlin 95.

Cotons. Recettes de ce jour: 11;600 balles contre 13,500 l'an dernier. Total des 3 jrs: 20.100 balles contre 31,500 l'an dernr. Middling Upland 15 40, inchangé.. Marché calme. Ventes. 18,000 balles.

Futurs: cour. 15 11;, juil. 1514; sept. 13 71. Marché;

soutenu.

Cafés. Rio Fair no 7, futurs: cour. 6 3a; juu. 6 35; sept. 6 50. Marché calme. Ventes 5,000 balles. New-Orléans, 23 mai.

Cotons– Middling 15 »», inchangé. Marché fermai Ventes 800 balles.

Futurs: cour. 14 94; juil. 15 13; sept. 13 57. Marcb^v soutenu.

Rio, 23 mai.

Cafés. Recettes: 7.000 saos; Marché soutenu. Stock 196.000 sacs. Rio 7. 4,600 reis, inchangé. Change 15 29/32, baisse 1/32:

Santos, 23 mai.

Cafés. Recettes: 5,000 sacs. Marché soutenu. Stock.: l,7S5i000 sans.

Standard 7, 3,950 reis, inchangé.

Manille, 23 mai.

Chanvres. Recettes de la semaine 23,000 balleaA

JDSeLABATIONS DE FAIii-liMii»

(Jugements tdu 23 mai)

Spassovhodsky, fabricant de verrerie médicale, 50^ boulevard de Strasbourg;

Mersch, md dé cycles, machines à. coudre et accessoires, 27, rue Beaunier.

VIOLETTE HOUBIQANT "T^kw- Le Rév. William P. Mac Kenzie, C. S. B., membre du comité des conférenciers de l'Eglise mère, la. Première Eglise du Christ Scientiste de Boston, U. S. A., donnera une conférence libre sur « Christian Scienee », à Washington Palace, 14, rue MaSellan,, le jeudi 26 mai, à neuf heures du soir, sous les aus^pices de la Première Eglise du Christ Scientiste de. Paris. Tous *>ont cordialement invites à y assister..

lac daThoaao Hôiel Belvédère

lerordre.801its.Contréeriche en forêts et exempte de poussière. Bat.à rames. Bains dulacGtàl'ôt. Billard. Ascensr.Pxdepens.àpart.de8f.Pxréd. dep.sept.à lin juin. Prospectus gratis. 5053 E. Frei-Scherz.

La. Héuniou Française. La première Compagnie d'assurances contre le VOL, fondée en 1899,. Capital fr. 3 millions. Paris, 41, rue Viviemie. « ^gS? AMBRE ROYAL VI^.S.T«

OS RiZ i 'I u 'l'-L.


-)-

VENTES & ADJUDICATIONS

qne )I Dtép~[I,j ~r~ A vendre

mwre mrw. msmkTX Sud-O., plaines, bois, prairies. S98 11. Gib. d'e.-iu, lièvres, perdrix, faisans abond1». chevreuils. Pêclie. Très confort, r.-v. chasse. Kev. 3 1/sJ. Prix 640,000 ir. Bo izanquet, 11, rue Tronchet, Pans.

n ||niisàa'uriNl>l l AIIU »0.0:;17m.n.b.32.265f

K..».-iririTni|) rin 4 3.C<">187«. K. br.30,71<tf.M. à

1N..n'.VICTOlltl,lS t 3.C.el87". l'l. br.20,71t\f.M. â.

«le»*- ifSLllHIllu) px8ao,ooor.Adj.s'ien.<h.

fcot.,7juin.S'adr.M«Ka«n,not.,&\Chaus.d'Antin« 1 ii«j f] 47. r. l'opincourl ei Chemin- Vert, Kl. AAu!iSlJ797m.H.b.l5,4>0f.M.àp.-18O,O«>Of.Adj.s' I ench. ch. not. 31 mai. Me Kocngel. lHi,v- Rivoli.

BO'n Il à ~S nUI~ St~ON'I1NI. 4tt

et r. île L,o»xr.h:>mp. C" 340m env. Façades o5m env.Libre.M.àpxiWO.ooof.AA.ij'sien.ch.not., llmai.S'adr.\t«%'li»«i»in,not.,26.av«G'llJ-Armée.«

II U*oN do i«|>|> W. r. de la Verrerie, et 7, r. du

IITein dKî.7651". R. b. 33.000. M. àp.350.OOOf A ad j.s' lenc.cH.n.31mai.M'!Cottenet,n.,25,b*B"e-Nouvll>.« liaison Une il § «\ I j|jtt4. C«:H6m.Uev. i7« arr'Jt de I illjLïl I KAlMtbr. 4C,Sï*r. A tend. nui. S'ad.ïiot.MOBA.ler,226% b" St-Germam; ftocagel, I8i,r .Rivoli, et M .Bled,26,pl.Madeleine.« nn Antc pass. de la Muin-d'Or, C°? 950m. Rev. "luli 2#97£. M. à px-aoo,«i»of, A<iî.s'len.ch. ûot.17juia.JossetetMorean,not.1(i5,r.St-Lazare.«

0 23

GOOK'& G°rue Auber Seuls Outfltters anglais à PARIS

n C V en pur

R E h. PZéphir

M t A Zéphir

devant à prs avec poignets dessins et coloris j? fr. r»K nouveaux 0 »« Cette chemise, de coupe anglaise et de façon soignée, se compare avantageusement aux chemises vendues partout la double- Nous brodons gratuiiement les initiales pour un achat d'au moins trois chemises.

,mi itPMf E rortPTiK- II eïa, ,£KTESf, ACTI0NS fréc" Dern. I «irai RENTES «ACTIONS freo» J D.rn 11 ««. RENTES ACTION Preb» Ooru j OBLIGATIONS \?tZ OBLIGATIONS ™«» cour< 1 MARCHÉ EN BANQUE |

itktr, RENTES et ACTIONS iKc" I Frein I Kern Préc" I Pf em I Dern \\i> <tn AC comptant o'âtu" cours ̃ *dfli ad comptant clôtu'up ̃•'JJ- ac oomptant olôtu" cours el«» cour- 1

•uni» clôtu-1 ceur;| cours cl6tu"| cours | cour? wwl» AU GOUPT cours «<««^ AU COMPTANR J 7~, ZT~| linSTi ue.-

T:]3O/O avr,.l"~7I.| 98 85 «8 85 "^|~Slft| 15 run.sBO/Ol^avr «1 58 «7 ,5 25 ? ..] UÏU96V/ r;f0 décj 519 1 »0 J « *«.,«»«.]-£. «M 50 539 ..j Konclé^ I«J 3 Og. mai ,03 ̃ ,03 Vndalous 1; rev. «xe^ma. »“̃̃ au compta c?^

fc «ZoKii™ iS 85?» 1850 SM 1858 18S5 1SS5 1 3 0/0 30/0 ÎIMH-Or.mirs 9110 91 8ft 15 Vict-Emmanuel 6! 98 98 50 li 50 Uaiotj das <*at |an. 8>J 8^ t/= ̃r.i M > o^.i w n »j atrichiens- '• hyp m ir Vrt V2I 5 0/0 Brésil 5 O'O 95. fév.. 10185

RANQ1¡EI>KPAi'1~ Janv 8~ !850 ..IS4". 1S.j8 t855 i~S 30/0 -30/Oii'03-0-.mMS 9) to 9t ? 15 Vlct.-Elnn18nu~lln M7 50 386.. t5 Union des (4«,tr lan. 8\7 8o~) -1/ar.àIOO'" déo i88 i88 s. voy. variable. H4 ~t 5 0/0 Br&.H50'095.f&Y.. )0t 85

5o "omSïoir i^omVtb -\ànv Tii It3 t& M %n « Afrique occirl-arr. «1 50 154 25 25 ^rocSO/OtWijariT .ri, ^om 1. l>ornbrowa IW ||95 îjSOWO. O«o .J Aairicmens i^ njP> i 5 m noy m

30 "II b>lT t'ONe 1111 FIIANCK 11111\' M)0. 8)0.. 8f0 810. t)5..A)gérie3't902]M 4M. <5t.~ 40u\tex..))ie4'or~~ 100 tJ 88 51 HoulL ch,fr, Bp1fH: ~i!~t) 18:». t9n930/ôr&K;Of.9;r '03 .;67SO '1' m '1' ~18.. iI'1 ~O 40/u 5010 190~ nov Yto2 30

tn.T~~fn-t~-YpTtEK.. '?0. 250).. 9M&[: '¡~'2. 3M..U n50fndo-Ch.3t~9~<)' ~6S tôt.. ai"] Norvcl!'e3lN9lavr. 9' 9880 100 C1arm'lllx.m'\I,II> ~)'rm~Mt '168 '.M 50 ni "8.5.. \0/0 -Res.t".I90I-O;; 9t?S 40

,,5 1 ;18 1 ~j IH5 It~W.. Il'2ú,, 15.- 3 i90:. mai H'I 75 75 4ug -M 50 0db.Tab-portii -i 5M ~3~~ Gomm.18i9~.60r. 1-.501£. m'trs 191 '.88 série A.. d~ 116 115 4 Iyt..esp~ (tér 91 ~5

3~ ~l' "II i<DlT MOIHLllm FRAN~A'" o~ 113.. 136 j2S 717. 1311. 741 15 17uniqien 3 OtO 1\1 431 130 50 4 0'\1 Roulo"ul9\) il m'\Ï 25 '9S.. ~'). K1'iwoï-Rog, 919.. 910 .c 1/5 r. à 100c. tairs 101. la Oamu-Hamah 1010 pr, déc tilll. 189 4O)o 111t'. '38 P%ell 1010,

SÎ5C ̃•.HBDlTHOWLlKRPBAHCAB.oo 143.. 135 ÎÏ8. in. 139. W 15 Tunisien 3 0/0 la «t IM 50 J » Ro»"»! »^' 5?^ 94 »* îi I îù I Sim V-iV 35$ 3di 50 188030/Or a50Jf m r.- .05 .04 2 Lombards 3 0/0 Juir *J8 «5 .'«j 5 0/0 Mexique 5 OA>oet. 52 10

L il~ 'ANQ H\ANI. l,OM IITINII Jan' .ilO 3~ ,:20.. 3H.. I~ 5011anq.TI'ansatL¡an n511 4W o4 40(0188), mal \13 30 93 tu u 50 1'11.. 18913010T.àl.)J[, avril IÚ') .0 ,'ô série x. avr. ~3 51 -113.. 3 Olt 3010.jal1'

10.. BANQUE UNION PARIS ally 1.'60 '(¡à8 IOô1. 1000.. 1061 IOô3.. 4350 rienne. 3 an1- !O .1 401l tO/ù18~9.ml~s I)i 8, lit 8, 3'¡ 50 Le Nickel.mai 7IL 711 H 189~ôOr.à50ijr. ]a'1' 'à7.~ i71 4010r.a500. mai 11.1 13'15U »Oh ottornang tolq -2 -?,5 51!

S a, Sîr .̃̃̃̃••» 'S "S. 'SB 'S "S 'g S Sf SS 'S » ? Il S Sî; 1- » »\ { £s ;• j™S .fi! .Si lîSSfetSt,»4;?, Si S S »•*««»• ri': S: S S » r,r,"SS:' !S

56 !.YON mai 13 1:111.. 131.0. i:~tio 1:>. Cl'éditl'ldu<t. 1'15:' 710.. 110..1 4 OJl, 4 40/U 1893, m Ii 91 -ZO 9i 7u >0., Aoiérieg 1 il; 1;3~1 19051010 r.b, 50~) t ln t1'd 5~3J :.0 -,Ot '1' avr.llI 3,\9. SI« l,orr'-Oictricl\, lÓ5..

lall%7 1169 lllo 1!70.. 1 t69 1 t68 1168 15 S-- Marseillaise. t. il teti A 4 1 010 -<l010189\.avril 0& 91~0~ ;\c.Mi7heviUco.c'1J1..1~1O Ville M&rieill~e il 3010..j &av. Il150 ~tt 3: ¡3.nv,Ji3~0:n.1

~~E~E-S~~ 1166..1170. 15 Foncl-1 or nn-- déo 400.. 39750 ~~O 10lU 40/0 1901. mirs trs 95 Pb 7.. ,\1.. etChatlt.L'>I1" IHG.. 1.30. TEl~ 4 jl\nv ,11.. ,\71 50 bO I"R Omep1'ovionnej&l1,

,.9 .M~ANS.&Yri~98 .M96. t4M ,t400 )6..Rpntefonc".m. ma 61-1 31. 't'~ 87 '15 87 30 ChetAte!H1'on:l~ 07J -~M~iu~ t)r5eU~.Jpampe~e.spéc'30/0 ~M50.WMnR~Mf.ju~tMt.

3~ iJ,UKST:aVIlI P6~ 965 30 Bone-Guelm~avrl! r~85 6&8 ..1 40/(), -lnt4010Vlm:lr pi 90 j.1 qh,e.tat.st-">1"lr. ?~ 1?3?.. J,YOil3010.1U11. lit 50 III -2-~ tampelune.spéc 30/0 ~%av, 172 ,,0 :11" 50 15 \lal\zoC.jUII< 10'1l.,

S6 n.~MT. aYr" °6! 9ô5.)M. }',°"S' 660 -mt~OM~mir PiW ~no)iypo~da~Moa..m~3t. H!troelonePri.or.SOm~n?38' 3!!).RhUme. MO.

I~ 1 RAN..ATI.ANlIQUl', ordo ¡UU 4~. 2U,. ~~5.. 243, ~4I. 245.. 12 5, Ch. de {'ùÓp ..10" 6àO.. ~4. 60. Œlitlllo'l-C')lll'nSI I~ CM. lanq.l1ypot.de rarl()e.. m'u ,,81 Barcelone PrlOr. 3 010 lanv 381 378. Platll1e. :>10..

1'1 prier. IU,Il. 21~ ,¿.7.. 247 215.. 30.. E~t-Alf1;èrlen mat 7117:;n 707. ~5" S er,b e 5- f. or '41) n o 501.. 5n4 35.. Dvle et 16,t il. 6t>:1.. 3 010 18SI. ni ira '?4 60 i~7 5 ,\sturies, Halice, Léon 1" IYII, 31<> 50 ,i73 W 1.0 89 Nlineg Bruay., fév. 1198

'? • ,AB_TuKSMAH.ro°rrd.lul ïJï:: Wi:\ U:: Vâv .»:: ,85::[S.*=_ârfol_5iï!?r ïSSS-îSn I ». s;^k°^l7À i| SS h gSîiS'fôîiîîïiï. i™ »j «J •̃ «' J^j^r^ ^3.9.»|« 7* ««. »_»,* ..|

prior 1\06. 193, 1% 1\!5. .26 Midi il 61! 614. 3 0/0 ,~Uéd01S9430J¡.avr. 873" 30., !:t'ive~-L\I'e ;73) 18) cil. Départ. 87-190, avr t-It 2' juill 177 '1~ ~17

5ô::Z,LTA,p^ûi: «.. 539 S:. "S.: ÎS: 1 1 =&^=& J u'!3H'€! Il 1:: iB« lS' ? £ & i: S « fc I«ï£5W^S£S-îlïï 32 i; ISS "I «i S^SSST^ .rîî "i

');~lN,~UUS"ItI",I':AIIIS 1.1}, lit -4 1 ie4 14,85 ~4.. -Oriéa1?-s 10L1ls,a~. 91').. 96,' f>O 3 0.0 Stiiî 36(cli.def. mai W 30 ~5.. t?or..4. et ~4,0~ :'f.et,ll. 117! 88 -t9q- ilvr.13. HO 2" "aragosse Il- hypoth.. lailv :1\10 5L~ .!JO.. 48.U. Harpener. nov.

» ^AX^^wAvs-ma; l% 'ÎSS ». « :| S =S^yS i I ï: "SS" S I S I I¥S,mSI fe ̃: i!« •̃ ^SBÏÏI^r.: iïïî S ÎS i .S. = b 38 S iS |N b^ « J

10.. (:"G~I'AIIIS'I>l\"TIIAMW UI;1, 1~7 19.5 !9: 196 195 ~?5.. '8 75 --O.-AI~ér,enJan,. 6,;8.. ~~6 '20. DOJ).anes\'I.III~'1 bffl "¡JO,, 50 H,' '-F.~en;j,in-A;~zln '~lôJ ~I60 Rst-Igérieu. jaar no 12.i. 3' Janv ]!9 bu J'é 8 20., ~aliaKarat~j¡~.iali 43ô..

10 (.̃•G~PAiiisM>KSrBAMW uia. lys 195.. 196 I9o 195 j ̃« 7= O.-Aljf ér.en jaav fc8 B^6 -20. Douanes W. 1WJ oOO 500 M H -F i-De'iain- A wm g" ïiw g*. *o7o dec U7. liô |Univriie-CaS3abai'94. fér. 477 W0 Cateinou prml

avr; 9-1 W \14 bu "-1.. \If>:¡(¡ ¡¡;. \/5 -D~ 401 50 4ù5 ~4~~ ~Ol. 198 2~, ~4~) titl)ard. &%il -io ,:lOI '102,. 3010 nouvelles.. m U'S ',41 :'0 4t~ 95. Cév. 1:.1 12 50 Cauca.,e fév. 3\1~

18.. ASSOCIA110:1 ~a!lIIlRK. mai 99,4 'l\J9. W7 303. 300.. 300. 30.. Mag. Génér. Pari-. ôtî W7 .{ 1 «2 ib(Itd L-CvP P6 85 96 70 1-1 rré-iloriei du !~I'¡. ~I\ 211~ Janv. ili 4[t %nn- Lérou,.iI\er.500C, mars ,,13 5U .74 50 lJJebel-Ressl!.s.

Stftîff_r™ S:. S:. 55:. S: S! -?B :1s :̃: ÎSS^r-ï: .52 iS «'-=SS' $ î S Fi?^ -'S sfeS^-Srîî»13! ^»i&7;S.|s^fcSr_.r «:J

10 .¡¡LS GKIIIMf<Sord. aoqi ~~3. 2/j3.. 283 '186. '86' %6.. Ga.z!rance-Ktr" b35 84; W4 40/01909. n,)V. 4.~ 59 4:,8. (1harg.[L~u ili. dà- :\OS, tr.-Cei.ltureP3.1'is.. avr. i il 75. Chàl'I11sr.:lOOlr. fév.6'16.. Vie;¡JA-\{'"11J\IA. 8'lO.

IÓ18:1 sut:z .Jan", 3~x, ,,200. 3 010 Mét.roNo~d.~u,jJan ,311.. 31<1. 5011' UruguaY°l'l9J"avr 100 '15 10) /j:, G"mp1' n,urai~e. -1')., 4~0.. jal\ IJ9.. Il -9 "?gelltals:Ch.def.)4". mare 193 3D. Utah Copper. mars.

33.. II\'NAIIIITE U:IITIlALB. mai -lis -117 1, 111" Lu 7t8 116. Ommbus jouis. 970. Il'10, !5,>I) Umo" Phanéx 6- j9J., 4116.. l~ R~bl" mai lits 13H nO;IV. avr, 13,; 1:lt 50 Santa-Fé 5 010 concordai. 623 627 5U 1 Ua~c 'ul'¡lel' 17'

5iiï_K"^iSS5.S».^ SS: -:«:. _S;- 2S:: JîS:|-â: 8_œ«!ïïtae, g-| ^|jfe|. g:: g ;• ».. g'U^g" ig:: Boa^najV «• ^ftSsSW*iïï;:ffi::K i.,à J.liS^!?- t^J 4_3'fc AH6KNTIN IW iànï MPI 99 70 t9R s,9 7f 15 Pans" ch. de fer ^0 1 599 50. 1 1 M Land Baak. of E-. iJ| iïl 50 Bec A.ae?. aTril VJ» HoarDonaais jau de Nice 4 0/0. îaav. iiô •• U5 { 13 U Jagersfonteia.noT. 21s» ..J

4 0 (. '!IIF,SII. 1889.. avril 9.2 3" W30 92,3u 9'2 1. 9-2 20 92 20 Ili 50 1 r.\II1 Bordeaux '1"ô. ..la, U. Esp&gn.decr¡'(j'¡, 311. '14.. Petit Jourtial. mal 41. il.. <1 Oauphme. Jan' .31 1.1 de N,ce 4010. lany. U. 1\" 1 13 il Jagersfontclll.nov. 2L9

4 0 0 ,,i,kS, 1889 avril W&, 9230 92 30 9-2 1; M 20 W 90. «H 50 l'rani ^Bordeaus 2,6 -l«. g^PW"^»^ ̃ JJJ ̃ •[« •• g i |{ s»" 5 Své 1855. aâv m 7., m 50 drédit toac» coloa.al Jnill. 106 160 iiSu.c.,«oa W&|

<CO)XTfHttiU)tË M~h M7-i .68!. 9695 M 90 m.. 9740 30..Botéo.ma. 76, ~~Ured.fo.tC.dA.i~S.. 90..Phonog~Oi~m~M. Lok) V~r-R~n~~ Ut ière lyoiitiaise ~t..4't5u4Jt.. -6~.i'ha.r9b.m.i. '46..

b 0,0 ¡'TI(1\,ltilllll' laiiv Il? 1 lob 80 à105 1 91! 90 Il?.. 91 -i0 30.. Doléo- Dive- lôj 466 il Ured. fone. dA,ur. l"l" 1~.5.. 90.. Phonogr.-Clnem'l. Il'¡O (0) M.}dlterran.30/0 arr 1317.,133.. -1- gens- des Eaux 3010. mal i~t 5-J i3t £LiarSL,3 grec.1

3 3 Il AU~l'I ¡au t0.) 1:. lOa I~ I?a lil 100.: 10.)., 10'1 ~M~ &lec~Mètall. DIve- \6).. 4M. 17. Or&d.Ï'0&<t&d)en. 51.}.. 1119., Pho~p~e~d~yt- et i( Y,lctor-lIm¡n, 0~. avr I,I!; .)1. 1(011" des Eaux 3010. avr. i!~ 5u HI.. "G 2;, ~harsL' ma' 46

40.C.A~sl90.v liS 411 98 K. Ils h 98- 98. 98 :ttid~o.m60t. 33 Ch.~ut~)M.8tO.P~ da ~afS1 1;».. ~~3~~U~?~ \.10 5(¡ IIÔ 40(ú. dec, ,1. Uh:lrtererL 40..

_»^:rv:"b: ,S£ .oi?« iS» .iS JU.a^v:^ ,SJ:. 3^ «Sa^ ?,: «î:: l;^F¥^?i:: *.ii <1 1 r^BV;;Skib « SSKSïS^Sîé, SS S!?I ^«^es:^ S ::| î8gïïïï_T^-d*v_i*ïSïïi £2 i~-Z 2 Si S5Ï Sb Si lâdL-r a" -'3 ? »$9: «I- 1-~HS 1 3 â ^4â&E_^iir"jœ- i^ iSi iSBFSaïïSSSifi'SSf^fr? fcî. 555 ?s 5S? l'Si SS »S_Tfesï£S ??? ::̃

<Of..u~tit'o..Ml.dét"et's~rit 9J3u 95 M 95 Su 9540 '<!& 9.)..h~8?Sue!]OU~anvt;0 t8..Wai{OM-L.Hpr.v. 4M.. 4. MO~Hueufjaop~ 4, 4~_ J~Ues' M ~60 t-éS~~ 4010 lativ 191 2, ;9~J !il 9t, Ferreira

4 0 l' IIUSSS¡('O'SOlldél"et'1'S avril 9;' 3(1 \/5'1 11520 9:1 !,525 bo 1:. 71 82 Suez anv \1:,0 .lot 18., Wagons-Lits,pr.v. (-10.. j3S ~3 rélégr fO:lOpl'f 41>iI' 5t, 'lord 30/0. Jan". ilO 4~J 50 Céléphones 4 010 lanv. 1912" .9. 18 9\ ~erreira. Stioe :n,¡

0 1891 avril a H., 0. fco 70 i.~ W 70 1 80 75 10 80 55 t>0 5:. I 71 « Sue* p" fond' janv -jiôj J461 H th. Laularo Nitrate. Wa W »5 Telégr Nord, mu 8L0.. 817 5- 3 W nouvelles arr. iu ~98 ou lerepiio avr.. US 5U 8 80 loldfields. déc. I7«..| < .,0 0 1890. nu 79 0.. 78 7;. 78 55 f~5 79 10 18 60 W IS6 82 Suei oit a Janv :J9.i0 3j70 labaos Pha.ppme'» 389 389. | « J' j^ |^ g j0 ^li m U ISIrartceel Btr"lO/5 avr.. i96 195 20 C Randmities.. févr ,'li soc 1906 ma iu4 <̃ loi U loi 05 loi «o '«4 104 10 Etab-Orosdi-Baok. >12 1 07 Jf Tabacs Portugal 6Sf t>60 T,frtTJg |pVie^)t)êru- 3 ,7ié_a5: 3 o/o janv 3S 50 Ù9 «Ur_ond.aaii0/0H»0-03janT..(«0 .199.. 8 3U itobiusoudeenfévr tos

4 1/ï 1909 l. p jauv. 101 3.- 101 v. 101 40 101.K 10135 !0l 40 v5 Koro. mow. Rh.>ne 610.. 640.. 55 Ponçière-moemlio. 0d OBLIGATIONS ,,«,« conrc i lr'"ïï 3oia a"f. » 31 Uyle tBacalm40lû.. mars 35 ltol,ii«o,iSulJ f.vr -274

)0twE auv S6tH rô8u 887. 88 90 88 9S 88 9:. lv> -là Printemps ord.n^v 47o 476.. 50 Ch. Dakar St-Louis 1 sW 1191 a ZÎ89521i avr ]l 50 3M Flves-LUte40/0 r.à500. avr 199 ôOJ 16 Siinraer fèvr <[

4 O-o ri- ne Unifié m.rs 9157 H 5o M Si oi 35 6135 94 35 16 5v priv.uov 340 3.,8 2o Nogentais mai Wl s,iù Z Qd^ Contrai 1855 jaiir. Ui 433 50 Mes«igerie8Marit.31/-2 avr.. 107 106 2. i'ransvaal latid 5f)

*I -w îANout PAVs-AiiTHicK avri- Mi 531 531 532 i Raffinerie Say oci. W -2-2SI 18 50 Saiita-Fe (ch. da f'). Ui 71865 4 0/0r. aoO) fc. féf <17 2j >17 uu vouuaiiw» jcuiv. "< >̃" j '°S* 0/û Uari* jaIlv w7 )0â 7,. I i; n VilLa"e févr 112 I

2'1 'I~ aANQUb l'A YS-AUTItICK avrl, LUI 531.. 5~l.. ,,3~ 14 Ftectrtctt il a 1 ;tri., 499 1111 ..1 18 50 L~ às de b35 53~ 1871 t 010 r. à 50){r. ré' 2~ )\'1 Gd Central 1853 Jau. 131 1.33 ~O Messageries 010 jariv. IU7 10? 2" l'rallôY&allallû; f,J;;r,

l i-; Îaw"_ Hwwi™ a"' l»l t«S 1218 IM0 13JS 1235 U Electricitéd.l>*ris 499 498 -J5 Xr. Pans àép> Seine 535 534 /i87l 3 O'O r. à 40 » fr. ia.itr WS 40.} 50 ;,0 .38 50 y-™ïur" Paris 3 1«:.J avr. 396 50 S ?J M llutem^o n or. loel 785

32. »A»o._o«opisse«Hixic. mar 6»7 6.^7 6s7 693.. 690.. 6W0 8 64Paris;distrrb.Elecl 40i 31 50 framway» Uo.ien. 689 6*> f 1/4 r. lOOfr.. Janv. 0j 50 10. 7o Ji^est SO'0^ Jaav 38 o0 437 2- ™J™3'f à»"™ « JlacliiiiM-oaiili col î85

.i3M..AXQ.LONKt-MSefMKX)c<mM 5091 6~7 511 69J.. 690.. 6~0.. s64Pari6'dtst)-rb.E;ecL 40i 3t56rr)t.nw~]!o.)an. jail 15(5 6\101 jall, v, 10:) 50 10, -i 7:.1 ~30/OnouYeMes ayr ¡38 ~O 1.37 2: i'rat~adantiqae3'f.MM.~vrM~5~M~

/8 10 has^ ckst" MiixioAiNK. junv. 509.. 519.. 511. 510.. 511 511 la 50 ind'« Téléphona M6 50 Bilndo-Ohine. jan lois UI6 > 1375 4 OWfAM r. avril ? 7 I I a ïï« avr "3 3W 50 lite MiUtairès. mii60J 7 50 paieries Lafayeue. M

r* b iMP OTTuiWA.MiôOf. p luili 72J -.27.. 7^6. 73i 736 50 7.» 50 1 1/2 AogiBterrei 1/2 avr 8! 30 8-2 45 25 Bi[ Suispe-lranc". Ma.. 58* j «76 4 0/0 r. à d0) fr. aveu ̃« m jI 50 n," /wii'jiiïm ïï îî di Roorio 5 0,11 ianv 509 oOs 5o wo Monaco nov. :>â»J..|

19 70 iVsQ.fciiusso-cniHOiSB !uill 620.. 619.. 619.. 624 50 624 5u U 0/0 Au5riche40/0or av. 130 20 100 50 50 50. Crédit algérien jan liW a\là3îU/ir.ai0) r.. ^0 371 50 bo ff^fo^'l ow Taï-r mi Bons UoteatlWfr aù,Ô?tl 71 so| Ï5 Pxagues Lu.m.u-e.. 418..

"II RD FONC, IW\ PTlIIN. révr. 7; 7b6 la6. laI'. ",6.. la5.. 3010 Belge 30{0 1813. ni il 91 'i0 lit *20 :s.-C(lmpt' Entl'epr. 300 300. 1/4 1'. à 100 Cr.. m, 9J. 118.. La RèUllloa 3 Ofù. JIl"" 132 Bons à. lots de 100 fr. au porl'. 71 7jJ ,,0 Piaqtie- ¡,ulni'n'e" "I~

.i Ad. 50 50 4 ~U~?~ S tW ? .f: 3 ~30. ~r. ib algériens au port,. 70à10

*îfeS?_4^_ïïl_ï:jr SS: S. ÎS/ »:: »-:| S W Sys:^1. ̃ S S S S.. :S^: | w::l »»^mâs»ïg- HsT^Iec:6^ J^S1^^)!^ t3Où-601 10 ~?II 5 010 PÓrtdeHl\,hla(Oblig) ~lù

14 Pbî \lEIIIDIONÁ;~X. 1,8.IlV, ô9:?. 398 3k)7 397 Bu.gare96 :>'1. Ja'l. :>10.. 50\1 50 18 50 Kaux (bllh, dl Pu". 410.. 414 59 1898 'l010 r. à 12i fr. 1-4 \1', ¡/7 1'13 2.,i h\d-Chino et Y)lD.nan avr. j-j-e 12J 3 5010 l'cmb. 500 Ir. mars 160 ô~I,.

1. fi' ~L~ 436 131 436. 4.:16 t36.. 25 19015' 1l0V t'J9.. 491 75 .80 Ktab' therm' Vloby .1 1811HOfO \lét. r. 0;00 f /II. Ir ill il 1 ..1 Mèdoc. jaav 416 411 5U 30/09* série mars 1,1 50 451

:~r. ,IUII., 31. 314 313 3!4-: 31'l.. 31'2 t oro ClunOls "'I.or 1~9ZI 10J,IU 100;10' 1:' 1~l&lrl!.ge electrl{, '10:, 2~)5 1904'l1/I1e\1"ù.Jfd,p, tH ,,0 153 f>o Pical'dle-land1'e.. janv, 137 ~36 ',3ô.. [)omamales Autrlone. mir- 3'J; 3\1' 1 J

1.1 ~Co~'o' CVJ 98 -6~ ~5U :t 19.5.3~ 39~5.~50; ~fr.d~ 3àW

iO iabacs ottomans avril 419 Ï18 418 41i».. 418.. 417 ..4 1M- Domamale dec. 105 7 50 Bel. Chauf. F. mulr Îo9 28I-.J demies r,à2lDfr.mai 188 183 Xranscaueasieu re /o ||| Crédit fonc e|ypt. :il '2 avr 160 50 162 2Dlil I?in proch~in. 99 a d' H

.;0. rABAcsoTTOMA!<s.avrU4t9 4t8. 4t8 4"J. Doinaniale dec. '11.\1 1'8 4U 98 750Ëcl.Ohauf.F,m~r 1ô1.. M7..i –demtesr.a~fr.matH!!}. 50 Lyol~ 3010 r. à 50\1 Ir. le 13.1 78 "t))c~,ditfonc.e~ypt.t~aYr..605046JS5m ce ')

,,3 ,'APUTE 1111 BAKOU.I1'l"a ,.8'l 17\1 800. 785., 71\5.. 3 1/2 BgY/lte Pr~Y11.avr 93 11 60 Ol'C.nl"ltll"d 1 lG').. 100,. t910 3/4 t'. à 4~) ft' ma. ~30 '380 il ,\fèdlterl'anee Õ 010 1".ô-l;¡ aVI'¡¡;u, ÔU 511 V,otorla'Mma.5" 010 M;J fI' 50 4:;3 ~ul l''in prochain. 119;JO a d' 2'.

1 m

Paris, S4 mai, deux heures. Le marché s'est encore ressenti au début de la séance de la surprise qu'avait causée hier la hausse du chèque. Mais deux .ymptômes se soat ensuite produits et n'ont pas •tardé à le raffermir. Tout d'abord le chèque, qui était hier a 25 31, est aujourd'hui offert a as 29; d'un autre côté les cotes des Consolidé1* anglais sont arrivées en i hausse. Ou en a conclu que si le :tock-Exchange avait la moindre appréhension au su et de la situition jmonùtaire, ces changements n'auraient pu se manilester.

| Toutefois, bien qu'on se montre plus rassuré en ce moment, la spéculation n'ose prendre encore d'engaigerneiiis et le calme des affaires ne permet guère de j mouvements importants. La cote se retrouve donc à peu près au même niveau que la précédente clôture l'abondance (le l'argent est telle que même avec les envois d'or nécessités par l^s diverses opérations financières, les gens avisés ne paraissent croire ni à un 1 renchérissementl'argent en liquidation, ni à un raIleniiseement dans les achats du comptant. Nos rentes sont résistantes le 3 t/0 à 98 85, 93 80 et 'î>S 82, dernier cours de la veille, au comptant il est à 98 7'>. Les caisses publi iups acheté 40,000 francs de

ren'.es.

DERNIÈRES NOUVELLES Les ministres se sont réunis de nouveau ce matin en conseil de cabinet au ministère de l'intérieur sous la présidence de M. Briand.

Ils ont continué l'examen des questions que soulève l'élaboration du programme politique que le cabinet soumettra aux Chambres. Dès maintenant, les grandes lignes de ce programme sont arrêtées d'un commun accord entre tous les membres du cabinet.

Un nouveau conseil de cabinet sera tenu aprèsdemain jeudi dans lequel on s'occupera des détails d'exécution, et ce travail se continuera dans une série de conseils qui auront lieu jusqu'à l'achèvement complet.

M. Briand sera en mesure de communiquer son programme à. la nouvelle Chambre dès que celle-ci sera constituée par l'élection de son bureau définitif, c'est-à-dire vers le 8 ou le 10 juin prochain.

Le président de la République viendra demain à Paris pour inaugurer, à dix heures et demie, l'exposition d'horticulture, installée au Cours-laRei ne.

Le président de la République et Mme Fallières offriront ensuite un déjeuner en l'honneur des ihpmbres de la mission chinoise.

A trois heures, M. Fallières recevra S. M. le roi de Portugal et à quatre heures et demie le prince héritier de Turquie.

M. Briand a reçu aujourd'hui MM. Edmond Rostand, Gustave Geffroy, Lucien Descaves et Antoine, qui venaient appeler son attention sur la situation de Mme Renard, veuve de l'homme de lettres et celle de ses enfants.

Mutinerie de réservistes

•fïj';pêche ia noire cor/esponrtni! yarticuUer' Nîmes, 24 mai.

Quatre-vingts réservistes du 2W° d'infanterie cauip'i'S au champ de tir ne Alassilian ont refusé oe passer la nuit à cet endroit en raison de l'humidité yexis ant aotès le gros orage qui avait cuiaté dans la journée. lis ont demandé â être casernes en ville. Devant le refus qui leur lut opposé ils se sont mutin.HS.

Vers dix heures du soir, ils sont descendus par la route d'Uzôs en chantant l' Internationale; ils porlaient la crosse de jeurs fusils en l'air.

Deux oftic ets renconuèrent la colonne séditieuse à proximité du Grand-Temple'. Is s ont invité les mutins à rentrer «ans 1'0I'oro. Ceux-ci n'ont rien voulu et. tendre ;,jls se sont rendus à la maison du Prolé1ari-u où siègo le parti socialiste unitié dans l'espoir n'y trouver le maire de Nimes. Mais M. Hubert Ronger était absent.

MM, B iiuToly, adjoint, et Va'ette, conseiller municipal, ont conseillé aux réservistes révoltés de se reniiie à la préfecture. Ils avaient pris la tôto de la eo onne qui se dirigeait vers la préfecture quand deux compagnies du 40e, sous les ordies d'un commandant sont arrivées. Les réservistes ont accepté de se laisser conduire à la caserne des Passagers, où ils sontresiés toute la nuit.

M. La Ilemami, préfet du Gard, s'estrendu vers onze heu tes auprès des réservistes pour veiller au resect de l'ordre. L'émotion à Nîmes est consiaéra-

ble.

[Au ministère de la guerre, on nous a décloré que Te fond de cette dépêche était exact.]

y. lr' RI Tl~ ®~ _<

S ]»! ITiicilelaUXillîijrj M.àpx4îK,OOOr.2"r.

Vente au Palais de justice, à Paris, le samedi f 18 juin 1910, à deux heures, d'une

MAISON M RAPPORT ».

~i~i 0'Y U I

BOULEVARD DES ITALIENS, 13 & 13. RIE DE MARIVAUX

Cette maison est p i rp a fjp T A 7O

Cette maiSOll te CA A NGL A IS

occupée par \ebAtJi AlSvrLAlO

Cont": 198 met. 6 décirnèt. Revenu: 48,000 fr. Mise à prix: 1.300.000f. S'adresser à Me Ch. Martin, avoué, 6, rue de la Grange-Batelière, et M» Ueaugé, avoué; et à Me Blanche notaire à Paris, 11, rue de Beaujolais (Palais-Royal).

u l |k| v -le- av» Filz-Jnmes, 13 et 15. Propté à

j~l~ll l 'vVeiiFdire, 16,SW-. 13 et 15. Propté à

ill.lnlil KOI vendre, 16,800». M" Tnwmrd, à

Marly,etF.l»el«i>nlmc,àParis,250,bâSlGermain« VtfiHTIi1 au Palnis de justice, à Paris, le

1 ïiil 11/8 fnl" 1910, à deux heures

l°M.\IS(INSlt^£rï FONTAINEBUEAII line SniuC-Herry, n«4«8 (libre de location) Mise à prix: SO.OO» francs. ni~L

TERRAIN Â \V \SA ElVSÎlf IH Jî«^ lieudit HenneiElirm» 1 hectare 28 ares environ. Mise à prix: K,K«O francs. S'adresser à Mes Cortet et Prunier, avoués, Uafln, notaire. Grd8 Propriété divisée en 31ots, comprenant :1» mtfftik 1 |V av. constr., r. de Cambrai, 18, 2,50um.

lrJU\i\l,V M.àp.lt>0,000r.2°f|driij>lw»l lit avec

1" 11\ i' M.àp.160,OOOf.2°Gdrfl'I-I)\I'¡ avec

av. accès, r.de Flandre, 1H1.U 1 r/Iill'iKiconst» 6,581™. Mise à prix 320,<<KUr.3° Miùkoh à l'aris, H ne «il t VIHH?11''7'518"1- R-b.lO,)35f.M.àprix de|ILJllllllUU3:>,0OJf.An<1j.s'lei ch.ch.not. 14 juin". Mo Vinj{la«ii, not.,26, aven.Gde-Armée.

CESSIONS DE FONDS

Après décès du mari. Près Chantilly EXPLOITATIONS de (îAHiniiMCWfil Vasie chantier avec Scierie A Vapeur relié à ligne de chemin de fer, matériel en parf. état, carrières en pleine exploit., 1S ouvriers, vieille clienlèle, bénéf. nets 15,000 fr. par an. Prix avec roarch-indises 130,0<X) fr. Tout repos. 15247 ifflTJM. 9, RUE DES HALLES

t ni

Les sociétés de crédit ont, par répercussion, subi le contre coup de la réaction qui a eu lieu hier sur les autres valeurs, bien que logiquement elles eussent dû rester à l'abri d'un mouv ment qui avait sa cause dans les craintes d'un renchérissement de l'argent. Elles auraient tout à gagner en effet si pareille éventualité pouvait avoir lieu. D'ailleurs, les cours inscrits maintenant sont plus hauts que ceux de l'ouverture. La Banque de Paris a varié de 1,850 à 1,853, le Crédit lyonnais ue 1,418 à 1,423, la Banque de l'Union parisienne de 1,058 à 1,062, le Comptoir national d'escompte à 8i3, le Credit mobilier français de 736 à 7iO, la Banque Privée à 450.

Les fonds russes sont fermes le 5 0/6 de 104 15 à 104 20, le 4 1/2 0/0 de 10; 40 à 101 30, le Consolidé et 2e séries de 95 15 à 95 20.

I.e Turc est à 94 50, la Banque ottomane à 727, le Serbe à 88 80.

L'Extérieure monte de 30 centimes à 97 02, les chemins espagnols sont résistants.

Le Suez s'est traité de 5,260 à 5,280, les actions de seconde préférence des Chemins de fer nationaux du Mexique 8ont à 155.

Le llio-Tiuto s'est tenu de 1,837 à 1,841 et 1,838, contre

1 SM

LES ŒUVRES DE SŒUR CANDIDE

La perquisition de ce matin

M. Jouin, sous-chef do la Sûreté, s'est rendu ce matin rue de Miromesnil, à l'œuvre d'Ormesson, pour y opérer une perquisition. La soeur Candide n'a pas voulu l'y accompagner. Elle lui a remis un billet aux tei-mea duquel to-s- employés (levaient ia remplacer auprès au sous-chef de la 'Sûreté pour faciliter sa mission. M. Jouin a saisi trois livres de comptabilité l'un se référant à l'oeuvre d'Ormesson, l'autre à celle de San-Salvadour, le troisième renfermant des comptes particuliers à la sueur Candide.

Il a également acquis la preuve que les sommes suivantes avaient été versées à M. Dezac-Derecq par la soenr Canoide 52,000 francs en janvier, 6,9U0 en février, 5,000 en mars et 52,000 en avril derniers. Il a trouvé aussi de nombieuses lettres adressées à la sœur Candide pour lui offrir de l'argent atin de lui venir en ai le dans les circonstances où elle se trouve. Dans l'une d'elles, on lui propose d'accepter dans ce but 500,000 francs.

A l'instruction

M. Hubert du Puy, juge d'instruction, entend aujourd'hui plusieurs 'témoins importants, parmi lesquels M.Dezac-Derecq et Mme Courty. On sait que M. Dezac-Derecq, déjà convoqué par le juge, était absent de Paris et n'avait pas été touché par la citation que lui avait fait signifier le magistrat. La sœur Candide ne sera pas interrogée avant que. les experts aient déposé leur rapport.

Les ofeôques du docteur Léon Petit

Les obsèques du docteur Léon Petit ont eu lieu ce matin, à dix heures. On s'est réuni au domicile mortuaire, rue de Messine.

Le cercueil, orné de plusieurs croix en fleurs naturelles, était exposé dans une chapelle ardente composée du luminaire et des attributs de la relipion catholique. En outre -et bien que l'archevêelle ait refusé la sépulture religieuse les lettres de part contenaient la mention De Profundis, qui est un apnel à ta prière (tes âmes pieuses.

M. Lourdelet, beau-père du défunt, s'était rendu avant-hier à l'archevêché où il avait été reçu par Mgr Ametto en personne. Invoquant son grand âge, il avait sollicité du prélat comme- faveur suprême les prières do -l'Eglise en faveur d'un homme qui fut longtemns l'associé d'une religieuse dans toutes les œuvres de charité et qui, de t'avis des docteurs, a succombé à une apoplexie -car il n'était pas mort quand la corde s'est rompue. L'archevêque a répondu qu'il ne pouvait transiger avec les règlements religieux et que les fidèles ne lui nardonneraient pas s'il faisait droit aux sollicitations de M. Lourdelet. Les obsèques du docteur Léon Petit ont été par conséquent civiles.

De belles couronnes avaient été envoyées par le conseil d'administration du T. C. F., le Comité du tourisme en montagne, dontle docteur Léon Petitétait le président, la Société internationale des questions d'assistance, dont il était également le président, le Bon bock, le personnel de la maison Lourdelet-Malicot.

Trois officiers du 104e d'infanterie, délégués par la place de Paris, ont rendu les honneurs militaires.

Le deuil était conduit par MM. Léon Lourdelet, beau-père du défunt; le docteur Georges Petit, son frère; Charles Lourdelet, son beau-frère; Robert et André Lourdelet, ses neveux; Ernest Lourdelet et par ses cousins.

Dans l'assistance on remarquait MM. Ballif.

VIN ET a. ddwtÀmi

VIOLET FRÈRES, Tiiuîiî tPvr.·4r,)

V

Dans lall/yi^l Caff%-Rest. tenu 30 ans pr vend. Somme llvlf L propriétaire qui se retire npr. fort., 20 ch. meublées, salle à m., salle de théâtre pour 650 personnes. Aff 40,0ù0 fr., bénéf. net- 8 à 10,000 fr.Px av. propriété llO,'K)O(r. 15113

1.Tltm~N. !J.RiIE nFJ\~ ~rIL9nS

PETrrmj) jui des halles

LOCATIONS

1 | Alirn 814, rne Sainf-Honoré A Îivl/I/H 'entre rue Royale et place Vendôme) pour commerce de grand luxe lingerie, cordonnerie, papeterie, librairie, musique, thé, tableaux modernes, etc., s»-4" et belle bonllqne, 5m sur 171" et 5m de hauteur, entre rue et cour.« AVIS DIVERS

f1 1 S11T1 II V très importants à prêter sur maiIjfll 1 1 i»UA sons de rapport et propriétés rurales. Taux avantageux 3 75 à 4 0/0.

S'atlr. à MM. Mnllevllle.père et fils, 51, boulevard Malesherbes, Paris. Téléph. 575-27.«

pt donner extension à ||if|iï"Qlin,chanvre.etc.

tèle, on recherche coniiiiaiiil'V»iO,OOOfr. Aff. do tout reyos assurant de jolis bénéfices. f!oiupfliileriialIonaIdeParis,7,lVd'Amboise. Jne dame sér.désir.voyagerav.damedist. d'un cert. âge ayt l'hab.voyages est priée don. rens. La demand.préf. monta gn. ouv.eaux.BSS.bur.48

(HEMORRHOlD^t

Mt GUÉRISON PROMPTE et BADIGALB |H B ronill C/>1 (iouttes concentrées J MX BAUME SUELTAb«r'Ml S

FRARCO CORTRE MAHOAi, NOTICE CRAlUIIE.

A. FOURIS, 9, Faubourg Poil8onnière. PARIS.

M11STÈRE ROYAL p FINANCES DE ROUMANIE

DIRECTION DE COMPTABILITE GENERALE DE L'ETAT fT DE LA DETTE fUBLlQUE

Le 42e tirage au sort de titres de rente 4 0/0 amortissable de 1889, empruht de 50,000,000 fr., aura lieu le 2/15 juin 1911, à dix heures du matin, dans la salle spêeplement aménagée à cet effet au ministère des finances, conformément aux dispositions éfablies par le règlement publié dans le Moniteur officiel n° 215, du 7 février 1906.

On amortira à ce tirage des titres en valeur nominale de 477,500 francs, dans les proportions suivantes

48titres à 5.000 francs. 240.000 190 1.000 .J 190 000 95 500 47.500 333 titres pour une valr nominale de fr. 477,500 Le public est prié d'assister au tirage. Le directeur de la Comptabilité générale dc l'Etat ct de la Dette publique.

I GERSÇHEL

a transféré ses Ateliers de Hôtel PHOTOGRAPHIE iParUculier/ 5, Rue de Prony, 5 (Parc Monceau) TÉLÉPHONE 529 21.

Séances de pose tous les jours de 91i.àBn.l 2 2

[ Dlmanehe de 9 h h midi. S'inscrire a t'avance.

Les actions privilégiées 6 0/0 de la Brazil Bailways ont éié introduites au marché officiel à 520 et ont eu un bon courant de demandes jusqu'à ô<!3.

Sur le marché en banque, l'obligation de l'Etat de Pernambuco est à 478, celle du Port 'de Para à 473, les obligations de l'Eclairage de ia Nouvelle-Orléans sont à 473, celles de la New Orléans Mobi.e and Chicago railroad sont à 435.

Les mines a'or sont fermes Randmines 241 et 242 50, Crown Mines 228 et 227, Robinson 267 50. La De Beers est calme de 44t à 447 et 445, la Jagersfontein, qui détache aujourd'hui un coupon de 7 Ir. lU, s'est négociée de 216 à 218 50.

Trois heures. Le marché reste ferme le chèque est à 25 28 1/i, le 3 0/u c.ôture à 9tf 85, le Russe 5 0/0 à 104 10, le 4 1/2 0/0 a 101 30, 1 Extérieure à 9b 95, le Turc à 94 55, le Serbe a 88 75, le Hio-Tinto à 1.836; Le chèque, après clôture, est coté 25 29, très demandé.

3 heures 30 derniers cours!. 3 0/0, 98 82 1/2. Brésil 5 0/0. 101 75 »/».– Tharsis. 145 55 Cape Copper, 170 50. De Beers. 444 «•. Ferreira. 367 »». llubinson. sÎ67 »». Kasi Hand. 137 •». Chnrtered, 45 25. Goldfields. 170 50. Mozambique. 31 50. Handtontein. 65 50. Bandmines. 2U »». Transvaal I.and.

Max Vincent, E. Chaix, les docteurs Lucas-Championnière, Duboys de Lavigerie, Dignat( Poitou-Dulessy, Foveau 'de Courmeiles, Hernheim, Hedard, Billon, Castex, Félix Br>'mond, Fasquelle, Paul Lutaud, Chauveau MM. Fernand Rabier, Onésime Reclus, etc.

L'inhumation a eu lieu au cimetière Montparîrnsse.•••.

LES ASSASSINS DE Mme GOUIN EN CONSEIL DE GUERRE

Les assassins de Mme Gouïn, veuve de l'ancien régent de la Banque de France, les soldats Graby et Michel, du 31* de ligne, en garnison à Melun, comparaissent aujourd'hui devant le 2' conseil de guerre du gouvernement militaire de Paris, présidé par le colonel Gillet, du 11' cuirassiers. Lorsque dans la soirée du 15 décembre 1909, les hommes d'équipe préposés à cette tâche procédérent à la visite du train 826 venant de Montargis et entré en gare do Paris à 6 h. 20, ils firent les constatations suivantes la portière d'un compartiment d'une voiture à couloir de 1" clas3e, bien que fermée, avait ses gonds arrachés; une vitre était brisée; du sang maculait les coussins ainsi que la plaque de chauffage et la poignée de la portière. Ici et là, on recueillait, avec une touffe de longs cheveux de femme, une épingle à chapeau, une barrette en écaille, un lorgnon fermé et un billet de 1" classe de Fontainebleau à Paris.

Quelques heures plus tard, le personnel adminislratif de la Compagnie, qui ne doutait plus qu'un crime eût été commis en cours de route, "était avisé que, non loin de la station de Brunoy, un cadavre de femme affreusement broyé, méconnaissable, venait d'être découvert sur la voie par un employé.

Cependant, M. Edouard Gouïn était venu ce soirlà à la gare de P.-L.-M. attendre sa mère, qui ayant quitté Fontainebleau à 5 h. 13, aurait dû normalement arriver à 6 h. 20. Inquiet de ne pas l'avoir vue, car rien ne justiiiait un retard dont il eût été, du reste avisé, il était allé aux renseignements. Alors il avait appris les constatations faites à l'arrivée en gare-du train de Montargis, et dans la soirée on l'avisait de la découverte, près de Brunoy, d'un cadavre de femme. Il se rendait en hàte à Brunoy et reconnaissait sa mère grâce" à ses vêtfimfinls–

Une enquête était immédiatement. ouverte, carie, crime n'était plus douteux. En effet, non loin du cadavre, sur la voif\ on avait trouvé le sac à main de Mme Gouïn, tailladé à coups de couteau et vide; son médaillon et deux bagues avaient disparu; enfin plus loin et toujours dans la direction de Paris, on avait découvert un store portant les tracés d'une main sanglante.

Pendant plus d'une quinzaine de jours, l'instruction.demeura sans aucune indication sérieuse sur les auteurs du crime. On avait bien tuut d'abord soupçonné deux soldats qui avaient été aperçus sur le quai de la gare de Melun et qu'on avait vus, un foulard autour du cou pour dissimuler le numéro de leur régiment, monter dans un wagon de 1" classe. Mais quels étaient ces deux soldats, en admettant qu'ils eussent été pour quelque chose dans l'assassinat de Mme Gouïn? Toutes les recherches étaient sur ce point demeurées infructueuses.

Or, au moment où l'on commençait presque à désespérer, un M. Porthéault, aide de cuisine dans un grand cercle parisien, faisait savoir à M. Edouard Gouïn qu'il se trouvait, le 15 décembre, dans le train où le crime avait,été commis, et

DETTE PUBLIQUE

Pobllcutiill

1Ù56 du 5 mai 1910.

THE LAGIMS NITRATE COMPANY LIMITED

La troisième assemblée générale ordinaire aura lieu à Baltic house, 27, Leadenhall street, Londres E. C., le jeudi 2 juin 1910, à midi et demi, avec l'ordre du jour suivant

Rapport du conseil d'adminisiration, avec comptes et bilan du dernier exercice;

Nomination d'administrateurs et de commissaires des comptes et expédition de toutes autres affaires courantes de la compagnie. Les possesseurs d'actions au porteur désirant assister et voter à l'assemblée doivent déposer leurs titres l

Aux bureaux de la compagnie, 27, Lendenhall street, Londres, E. C., ou chez MM. de N-'uflize et C», 31, rue Lafayetie, Paris, ou chez M. Empain, 91, rue de l'Enseignement, Bruxelles, trois jours pleins avant la date de l'assemblée.

Par ordre du conseil d'administration, Vf. J. WELCH,

27, Leadenhall street

Londres, E. C.

Le 23 mai 1910.

L'AZOTE NITRIQUE ET L'AGRICULTURE

Louis GltANDEAU

avec 1 carte et 26 photogravures. Envoi franco par la poste. Prix 8 fr. 5O. I. Les nouveaux engrais azotés. Nitrate de Norvège. Nitrate du Chili. ChauxAzote. Azote-Chaux. Indications pratiques sur leur emploi.

II. Produotion par voie électrique de l'Acide nitrique à l'aide des éléments de l'air.

Etat actuel et Avenir de la Fabricalion du Nitrate de chaux. Usines de Notndden, de Svaelerfos-Noiodden, et de rUukan-Saabeim.

80 »». Village, 109 50. May. 31 25. Oeduld, 65 75. Gœrz, 55 50. i.rown Mines. 227 »» Intér. espag., »» »» »/». Pekin syndicale (Shansi), 58 50. INFORMATIONS FINANCIÈRES

Le Journal officiel publie un décret aux termes duquel est autorisée la transformation de la société anonyme dite Entreprise générale des omnibus de Paris, en société anonyme, conformément à la délibération de l'assemblée générale extraordinaire des actionnaires du 23 mars.

Les actionnaires de la Banque d'Etat du Maroc se sont 'réunis en assemblée générale ordinaire, s.imedi dernier z\ mai, sous la présidence de VI. Demachy. Les résultats nets de l'exerciee 1909 s'élèvent à 562,477 fr. 73, et avec le solde bénéficiaire reporté de l'exercice précédent, ils forment un total de 821,18b' fr. 3(5, qui h été réparti comme suit

56,247 75, soit 10 0/0 des bénéfices de l'année à la réserve légale 4,228 05, amortissement de diverses dépensès d'installation à Casablanca ;>0,000, provision spéciale pour couvrir les dépenses déjà faites et à faire en vue de la création des billets de banque 481,096, somme nécessaire pour la distribution d'un dividende de 15 fr. 02 pnr action, soit à raison de 5 0/0 sur le

qu'il y avait vu monter à Melun deux de ses anciens camarades de régiment, deux jeunes gens à réputation détestable, Graby et Michel.

M. Albanel fut mis aussitôt au courant de cette révélation, et les deux soldats, appelés comme témoins, lui étaient amenés. Michel avouait bientôt, et Graby, mis en présence de son camarade, avouait son tour au cours d'une confrontation

mouvementée.

Partis de Melun sans permission et avec des billets de troisième, Michel et Graby avaient, par les soufflets reliant les wagons les uns aux autres, gagné le wagon dont Mme Gouïn occupait seule un compartiment.

Lille lisait. « La belle occasion! dit à mi-voix Graby à Michel. Ça y est-il? » Et sur un signe affirmatif de son camarade, Graby bondit sur Mme Gouïn, la saisit à la gorge, la renveisa sur la plaque du calorifère, lui frappant. la téta sur cette plaque, tandis que Michel, pour en finir plus vite, lui fracassait le crâne à coups de talons. Mme Gouïn est morte; ils la fouillent, s'emparent de son médaillon, arrachent ses bagues et précipitent son cadavre sur la voie. Tel est le drame, à quelques détails près. Le porte-monnaie do la victime ne contenait que cinq francs, et ses bijoux, cachés par Michel chez sa maîtresse et à l'insu de la jeune femme, ont été retrouvés.

M*5 Henri Géraud et André Hesse assistent les deux accusés.

Le ministère public est occupé par le commandant Caffler, commissaire du gouvernement, assisté par le lieutenant Sixte O'Gorman, substitut. La séance est ouverte à une heure. Le cok)nel Gillet. qui la préside, donne aussitôt l'ordre d'introduire les d^ux accusés, qui, encadrés de gardes républicains, viennent prendre place sur une petite estrade au-dessous de leurs avocats, face au commissaire du gouvernement, le commandant Camer.

Graby et Michel, minces sous leurs capotes bleues, moustache naissante, cheveux rasés à l'ordonnance, petits soldats quelconques, répondent d'une voix basse aux questions d'identité qui leur sont posées, puis, timides, les yeux fixés au sol, les épaules ramassées, les mains croisées sur les genoux, ils écoulent la lecture au rapport notre acte d'accusation aux assises faite par l'officier d'administration Pujos, greffier de 1" classe. ':• 'La lecture de ce document, terminée, elle n'a pas demandé moins d'une heure et demie le colonel Gillet procède à l'interrogatoire des accusés. Graby est amené, le premier, à s'expliquer. Le colonel Gillet lui demande

Graby, qu'avez-vous à dire pour votre justification Y

Graby (à voix basse). J'ai commis, je le sais, une faute très grave. Je la regrette profondément, et je demande l'indulgence du conseil.

D. Lors de votre arrestation, on a trouvé dans vos effets des titres de permission en blanc. Dans quel but les aviez-vous?

R. Pour sortir. Je les avais pris au bureau.

D. Vous aviez déjà, pour employer une de vos expressions, l'intention de « faire un coup »ï Y R. Oui.

D. Dans quelles conditions?

R. Dans le train, mais sans tuer.

D. N'avez-vous pas, dans ce but, cherché a voue procurer du chloroforme?

R. Oui, j'en avais demandé à. un camarade qui pouvait, je le croyais du moins, m'en fournir.

D. Pourquoi ce camarade vous en a-t-11 refusé? R. 11 n'a pas iuetiûé son refus. n s'ea est seulement excusé,

secrétaire.

PAR

LE DI BE E

est i*«ul tellement guéri en peu de temps par le YIN URAifiPESQUI.

qui fait diminuer de XJIN g-ramme par jour le sucrjljhâPêtique: Le VJN VRANÉ PESQUl donne la force et la vigueur; U calme ta soif et empêche fes accidents diabétiques, gangrène, anthraœ, etc. Se trouve dans toutes les bonnes pnarmaciea. II résulte des statistiques de médecins spécialistes qu'il mourt chaque année en France au moins 1 O,4»OO »f AIIE TIQUES laïKe de soins,.

'c lorsqu'ils pourraient guérir eu prenant du VIN URANE PESQUl. LE VIN URANÉ PESQUl est en vente dans toutes les Pharmacies.

<K

TÉLÉGRAMMES POUR L'AMÉRIQUE DU SUD

VOIE ANGLETERRE -MADÈRE ou ̃ «_

« c VOIE MALTE-MADÈRE 'A partir du 1er juin 1910, le tarif sera réduit à

4 FR. 45 PAR MOT

pour les télégrammes à destination de

LA RÉPUBLIQUE ARGENTINE LE PARAGUAY L'URUGUAY" LE CHILI LA BOLIVIE LE PïROU Western Telograph Company L(d, rue Caumartin, n° 37, Paris.

capital versé prorata temporis; 229,915, 56 report à nouveau.

L'assemblée a donné quitus de sa gestion à M. Renouard, décédé, confirmé la nomination ue M. Uemachy et réélu MM. d'Hérissé et Choppin de Janvry, commissaires des comptes.

L'assemblée des actionnaires de la Compagnie des Messageries maritimes a eu lieu hier sous la présidence de M. André Lebon.

L'excédent des recettes sur les dépenses en 1909 est de 9,651,H51 fr., au lieu de 8,964,588 fr. que donnait la balance de 1908, et cela malgré le fléchissement des recettes causé par la grève, ce qui fait ressortir favorablement cette augmentation de 683,766 fr. Les comptes ont été approuvés, et la répartition a été ainsi fixée

2,313,8)8 francs pour l'annuité des intérêts de la dette obligataire; 5,000,000 au fonds d'amortissement delà flotte: 532,!i3t francs au compte renouvellement des chaudières 1,500,000 francs au fonds d'assurance. Le report à nouveau est de 275,141 francs.

Le président a donné quelques explications au sujet de l'adjudication des services postaux actuellement assurés par lu compagnie, adjudication qui aura deu

D. Quelle sorte de permission aviez-vous demandée le jour du crime?

R. Une permission de minuit.

D. Nous vous trouvons, vous et Michel, sur le quai de la gare de Melun. De quoi causiez-vous avant l'arrivée du train de Montargis?

R. Nous parlions du coup à faire et avions décidé, si nous rencontrions la victime, souhaité de la voler après l'avoir bâillonnée. ̃

D. Michel no vous dit-U pas qu'il était prêt aux grands moyens, à tuer par exemple?

R. J'ignorais ce que pouvaient être les idées de Michel. Si j'avais su qu'il voulait tuer, je ne l'aurais pas accompagné.

D. N'étiez-vous pas tombé d'accord sur celui qui, de vous deux, porterait les premiers coups?

R. Il fut décidé que ce serait moi.

D. Pour quelle raison?

R. Parce que Michel m'avait dit qu'il n'oserait pas commencer.

D. Dans quel wagon êtes-vous monté?

R. Directement dans celui qu'occupait Mme Gouïn. D. Et que s'est-il passé alors?

R. Après avoir enlevé ma capote, j'ai visité le wagon pour voir s'il y avait du monde, nous étions seuls. Alors j'ai dit à Michel « C'est le moment; nous allons faire le coup. » Michel m'a répondu « Oui », tout de suite, ajoutant qu'il ferait le guet, prêt à accourir à mon appel.

D. C'est alors que vous allez vous asseoir en face de Mme Gouïn. Que va-tit se passer?

R. J'ai bondi sur elle, et l'ayant saisie à la gorge, je l'ai renversée sur le plancher du compartiment. D. Mme Gou n n-t-elle crié ? 7

Il. Non. Ehe. m'a dit seulement Ayez pitié f Laissez-moi 1 Je n'ai rien! » Mais bientôt, comme elle résistait et que je sentais les forces m'abandonner, j'appelai Michel, qui accourut et qui prit entre les deux mains la tê.e de la victime.

D. Vous avez dit dans votre interrogatoire: » Michel l'a sonnée. » Qu'est-ce que cela vent dire?

R. Cela veut dire qu'il lui a frappé violemment la tête contre la plaque du calorifère.

D. Vous aviez tiré les rideaux de la lampe? Il. Oui.

D. Vous aviez les mains ensanglantées?

R. Oui. ainsi que Michel, de là les taches relevées sur la poignée de la porte et le store arraché. D. Quand Mme Gouïn était frappée par Michel, que faisiez-vous?

R. Je la frappais sur le crâne à coups de talon. D. Combien de fois l'avez-vous ainsi frappée? 2 R. Deux fois; trois peut-être.

D. Mme Gouïn est morte. Qu'avez-vous fait alors? R. Nous avons éventré son sac à main et pris ce qu'il contenait, puis nous avons précipité le cadavre sur la voie.

D. Qui a pris les bagues que portait Mme Gouïn? R. Michel. Je ne les ai vues qu'à l'instruction. D. N'avez-vous pas pris un médaillon ? 'l

R. Oui, un médaillon noir dont Michel s'est débarrassé plus tard.

D. Combien avez-vous trouvé dans le porte-monnaie de Mme Gouïn?

R. Cinq francs que nous sommes partagés Michel et moi.

En arrivant à Paris, Graby et Michel se séparent, s'effotçant de ne pas être remarqués et cachant sous un foulard, pour plus de précautions, le numéro de leur régiment.

Graby prend aussitôt un train qui le ramène à Melun.

l D. Pourquoi cette hâfeî t 1

R. Je n'avais qu'une permission de minuit. Il ne fallait donc pas aue ie sois en retard. Il était bon. au con-

MARCHÉS ETRANGERS 1

LONOBiî*. Marché irrég. Consolidés, 82 7/16., i Kusse50'0, 103H <l ;.lapouais5 0-0, 963 4 ;Turc,93 1-4., U Brésil 1889. 90 1 îr Brésil I89>, loi 3/i: Brésil H 1903, 102 'I8; Fundlng, 102 1/ii Rescision, 97 1-5, g Rio, 72 3 4: Auacomia.8 7/8. de Beers ordin., 17 5 8.; M ereimor Diamond, 8 l'i. Rand Mines, 9 9 16.; bafi « Raud, 5 13 3 Goldflelds, 63 1 Ctiartered, 1 13 16; Union g Pacillc, 188 1/8.: Southern l'acilic. 1-20 I 8.; Steet Corn- M .non. 85 3 8 Atchison, II-2 7 8; Baltimore, 116 3/4. S

Oanadiau l'aciflc, iOO ̃ Chicago Milwaukea, !JÏ n

Sew-York Central, l-2i Pennsylvania, 6a Rea- U ling, 81 14, Louiarille. 150 1/8.: Argent, 54 718 g

BKKi.iîf Marcuè lourd 3 O'O Allemand, 84 40; g

Dresduer. ISS 10: Russe 19M, 92 90, Crédit, 507 50; S lisconto, 187 30, Oeutscha, «50 40. Handels», 171 20; g 'tariciue Riis?n. 165 60; Laura 174 Boçliumer, «3 60: g -larpener. 19.40; ijelsen, *W 60; Autrichiens, 161 50:1» Lombardft, W 60; Prince Henri, I i0 «: Packel, 143 W, g ,loyd, 111 90, Société générale d'électricité. S69 9 vikxmk. Marché lourd. Autrtclneiis, 754 75, g .ombards, 119 25: Alpines, 719 50 Hongrois, g Jrédit mobilier, 66Ï 25; Rente papier, .Ltcnder- M >ank, 4W 75. Crédit loncier d'Autriche, Rente g .r Change S

SAiNT-PÉïiiRSiiouiio Marché calme. BriansU » ird., 119 Hartmann, 2-25 Maltzof, 3!7 Naphte il le Bakou, Î98 Bque Russo-Chinoise, 83î JJque S \zof-l)on. 545 B

new-tork (dern. clôt.). Amalgam. Copper, 70 37; g AnacoTida, 43 .jCanadian Pacific, 195 ChiciKO MU- M waukee, 139 37; N.-Y CentrU. 1.0 7.); Northern Pacific, M Ol Pennsylvania, 134 6.»; Southern Pacifie, 1-26 1.; g O.S. Steel Common, 83 50; US Steelpref, 1 18 Union a Pacific, 183 6îjOenepalElect.,l"iu Cuivre Stand, 1-252 a v«. -h. 8J mai. Or W7 'n. 9

..HAMliKii l'Al'IKK LU* l'ÀPIKII «Ul.MI- -»» I i H ondres 25 30 .1. a ft I/-2 Chèque 4 0 0 H VUeinagne l î H3 1/4 A 4 0 0 il Belgique 100 1/1* à •/• 2580004 à 41ÏB ispagnew 467 » î6H a US B :lalie lollande.. Î08 4 l « 58 0/00 i à 3 «08 78 M 00 a à 5 5 0 0 n 0 H H

tt!0/00t a 3 7 s o o 0 fi

New-York. 518 1? si 7 3/4 a 0 g Portugal.. 503 à.. 508 6 0 0 St-Péforsb. -> 7 I 8 à *7 1 8 5 0 0 | Suisse Pair. 1/8 0/00 i. 300 H /ienne. 1-J4 83 34 104 83 3/4 à 100 | »aii-iue de Kra.ice: fscoinp.e 'i-.i: ;ivH_«e«. s I î «M H

u- eu \>- fan" < •>'< pri.u.- riouveraius ii 91 ̃< *> 2<i B

Vrs:.l)ar.,leic.,90 50 U92 50 Uan-notes -25 23 a -25 23. M

huadruple espaim. 80 ou Ailles Etats-Unis 51 5J-2S 60 g

H'joloinbfect Meilque 80 M) Guillauma (Î0 marks) ai 61 H ast. mexicaines -200 à S05 Impériales russes. 80 s g| i ours <lu finis a Cours n v lenns H ew-York, 518 3 4. i, Napoléon, 19 11 g ;erlin, 61 1-2 t 2 Cours a farh dt S V.enne, 9j 35 Lrndres clicqna, 25 88 1/5 g [I .Viv.sier.l.ii.i. 47 97 1 ï Madrid vers1, 4 67 7 8 H Italie, 100 60/ Ccurs ri New- .'»•̃. M Bruxelles, 100 25 Câble Londres, 488 35/ | bisbonne nulrcis 59-2 Cours il lierun §} (ienève, 100 /•• Roubles, Î1 6 3/4 g

Consuuil.ii.oine, 22 96 l/i Cour» sur Londres g I Athènes, 100 » Rio (milreis), 15 15/tô g à Valparaiso Ip"). 10 3t 32 g

II Recettes duSuez.S3mai 500,000 contre 4ÎO.O00 eu 1909. H

n Janv. au23mai: 55,460^100 contre 47.130,000 eu 1909. H

111 W Janv. au 23maÍ: 55,tÓO,{)()()comr047.130,WO 011 1\109..

le 27 de ce mois. M. André Lebon prévoit des négodations encore longues, mais étant donné la néces- m sité,pour te demandeur en concession de fournir un m cautionnement qui pourrait s'élever à 5,"00,000, las- B semblée a autorisé le conseil à contracter des e.inpruntsjB hypothécaires sur quelques-uns des immeubles appar- | tenant à la sociétr.

Les administrateurs sortants, MM. André Lehon; et 1 Ch. Cnmbelort, ont été réélus- pour six ans, et MM. do | Séinullé et Roger Lumbelin ont été nommés commis- | saires. i

Le Havre, lu heures. manies ia terme,. Marclii I soutenu. Ventes nulles. 1

Courant 197 »»: juillet 195 50: sept. 193 50. m Lonares. Aléiaux suivre oompi 56 av. 7 sh. gl 6den.: à trois mois 57 liv. 7 sh. 6 den.: étain comptant H 150 liv. 5 sh » den.: a trois mois 151 liv. 10 sh. » den.; |H plomocot 12 liv. 12 sh. 6 d.: zinc eut -21 liv. 15 sh. ri. Liverpooi. 1 h 20 Cotonsdisponibies. Languissants. v'entes 6.000 balles Amérique.

Futurs Baisse 2/1O0. cour. 15 10: août 15 20.

Hamoourç. -UiU'rf>: cour. 15 10: août 15 30..

1 Paris, C. PARISET, imp.-gérant, 5, boulev. dea Italiens- j

mmTrnrM~-Wt"TTrt'W')wm~WW~'n~Ït'~m~~

traire, qu'on me vit à Melun avant ma rentrée à la caserne.

Puis, Graby avoue les mauvais antécédents que lui raope' le le colonel Grillet. Il était coureur, débauché et joueur.

D. Quand vous aviez besoin d'argent, comment vou* en proourii?z-vousî 't

R. En votant mes camarades t

L'interrogatnira rie Graby se termine sur cette déclaration, Michel est inteirogô à son tour. (Dépêches de nos correspondait >'̃<.> 'i-uiiersi Londres, 24 mai.

La reine Alexandra a reçu à Buckingham Palace, le président lloosevelt avec lequel elle a eu un long entretien.

Berlin, 24 mai.

Le second fils du kronprinz, le prince LouisFerdinand, est atteint d'une bronchite compliquée d'une inflamation de l'oreille moyenne.

La maladie, sans être dangereuse, est considéré», comme grave.

Madrid, 2i mai.

L'auteur de l'attentat d'hier a et" identifié. 11 s'appplle José Carengia Tasozelli, Agé de vingt-sept

ans.

II -est venu de Barcelone à Madrid; il se disait Ca^talan. On ne lui connaît pas dd complice. Constantinopie, 2J mai.

Tout en remerciant les puissances puur la déclaration relative au serment des Crétois, la Porte, par une nouvelle circulaire, demande qu'on protège les musulmans de CrMe et exprime le désir de commencer les négociations relatives à une large autonomie de l'île.

Blés '"(75 à rhectoHtrfi les l<v>kil. "fit i-.O'imtnn- Cour 25 25 a 25 50 juin 25 »» h 21 75: juillet-août ii 23 à 24 51: A dfirn. 23 <5 à :.4 ••• f.ircul.: C..5O». I.iq. »•̃»». Farines (Pleur de l'aris. les 100 kil., nei s;ins psc^. Cour. 3'i 75 à 31 »»: juin :tl 25 à 31 5'»; juillet-nout ai 75 à n »»; 4 dern. 31 à 31 25. Circul.: ,550. I iq. 6,9iK). Huiles îno kiI. a nu »̃! .-iivo in ?̃"̃̃'̃ ''lsp* %l 25 a »» ..»; cour. 5 i ̃̃» .>: juin KO 50 i 81 »»;̃ 4 demai ..» »» ;i »» »•>; juillet-août 79 50a 80 »»; 4 derniers 70 75 à 77 »» ̃ in- 1,' 50. i ki. »». ̃ ̃ <R e?"; 1 «• liisi.o 5fi 25 i »» -»: «mirant 6 25 a ..» »»̃ ]uin K6 ̃» à 56 'J5: 4 do mai »» •• à »̃> »»; juillet-août :.7 A> a o< K>, 4 derniers 50 50 à »» »». i.irc: J.150. Lifjuid.: »». Esnrits. :i h. ^fti Nord fin WV> i'h. "i.r Hj«o. 5", »»' s i.» pour. 55 »» 1 »» <"•̃'̃ !Uin r-5 ï5 i 5r> 50f juillet-août 55 50 à 55 75; 4 dern. 40 25 à 46 ">0: 3 d'ort. 45 25 à i: 5ii; 4 prem. 'S 25 à 46 5". -nx-k ̃ 29.775 Dînes. C.ro.t 075. •.ni.: »,»»». 1N011 compris la taxe de 3 f. 47 a lfnio: (iér-.t du 8 mars ]9"9.)

Sucres 'les 100 kil., net, esc. l/in/OV Houx disponibles: cuite 40.10 et ..»». autres jets 39 75 et »»•• blancs disuon. 3 41 75 et 4't 5U; cour. 4i F.0 et >> »• vend.; jufn 44 37 1/d et »» :>ch.; 4 de mai »» »» »•/• et »» »»"»»; juil.-aot'it 44 12 1/2 et ven.: sept. i2 »» »/• et »» »» »/» val.; 4 d'octobre 3i 63 l/i et » »» vend.: raffinés 75 50 et 76 »» (non compris la taxe de 2 ir.; loi du 31 janvier 1907.) Cire.: G.GOO. Liq.: »»»».

~===–H=S.–5.S~=-=aS–5~~

Le Havre, 3 heures. Cafés terme). Vente6 6,000 sacs.

̃ Courant 44 75: juin 44 75: juillet 44 75; août 44 ,5: sept 44 75: net. 44 50; nov. 44 50: déc. 44 50; janv. 4i 50; ièv, •ii 5o; mars 44 a0; avril 44 50.

Anvers. Cote officielle Blé Kansas 2 dispoa. 20 ̃> »: flottant -0 » »: Me Danube supérieur dispon. 19874: flottant 19 3/4: blé Redwinter nj 2 dispon. -0 »(•; flottant ;0 »/»; blé Kurrachée Diane dispon. 19 8 8 flot-

tantl938.

Magdebourjf. Sucres calmes. Cour. 15 1?: août 15 25 Hffl.