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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1910-04-09

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 09 avril 1910

Description : 1910/04/09 (Numéro 17816).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k2400795

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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BULLETIN DE L'ÉTRANGER L'ALBANIE RÉVOLTÉE ET LA JEUNE-TURQUIE ̃Le gouvernement ottoman est aux prises en, •ce moment avec une difficulté qui n'est pas nouvelle pour lui, une révolte de l'Albanie. Il a vigoureusement entrepris de réduire cette révolte. La franchise de son attitude, conforme à l'intérêt de l'empire et aux principes gouvernementaux dont il se recommande, lui vaudra l'estime et la sympathie de l'Europe.

De tout temps l'Albanie a été indocile et tumultueuse. Le pouvoir réel n'a jamais cessé d'appartenir aux chefs locaux, et le règne d'Abdul Hamid n'a fait que développer leur esprit d'indiscipline. L'Albanais, ennemi né du chrétien, était l'homme de confiance de Yildiz. Quand il s'emportait à d'excessives imprudences et assassinait un consul, on lui envoyait une promenade militaire qui faisait, pendant quelques semaines, figure répressive et s'en retournait comme elle était venue. C'est dans les montagnes d'Albanie que Sa Hautesse recrutait sa garde. C'en était assez pour qu'on passât tout à ces fidèles serviteurs, si enthousiastement dévoués le jour où on les lâcherait sur les Serbes. Attachés au régime hamidien Ear les largesses qu'ils lui devaient et par la liberté qu'il leur laissait, les Albanais ne concevaient pas qu'il pût exister pour eux d'obligations légales. Quand un fonctionnaire leur déplaisait, on le changeait. Quand une ambassade les accusait, on les couvrait. Ils étaient les bénéficiaires immédiats d'un absolutisme qui leur garantissait l'anarchie.

Dès 1908, les Albanais témoignèrent au régime nouveau leur hostilité. La légalité, représentée par le payement de l'impôt, n'était point leur affaire. Djavid pacha, général énergique, essaya de les courber. Il n'y réussit pas. Ou plutôt les députés aibanais, qui intriguaient à .Constantinople, réussirent à l'en empêcher. Ce succès encouragea l'orgueil des montagnards. Ils s'imaginèrent que rien n'était changé et qu'ils feraient toujours ce qu'ils voudraient. 'Aussi quand le mois dernier on réorganisa les péages en Albanie sur une base d'ailleurs équitable, un millier d'habitants des environs de Prichtina se soulevèrent et occupèrent en armes les routes de la région. On leur envoya une commission composée de fonctionnaires civils et militaires chargés de leur faire enten'dre raison. Ce fut en vain. Les rebelles déclarèrent tranquillement qu'ils ne voulaient point payer d'impôts et qu'ils refusaient toute réforme. Le lendemain, le mutessarif d'Ipek, Ismaïl Hakki bey, et le colonel du 60° régiment d'infanterie, Ruchdi bey, furent attaqués, >et l'un d'eux, Ruchdi bey, mortellement blessé. L'enquête prouva que cet attentat avait été prémédité. Il s'agissait, sans doute possible, d'un mouvement anticonstitutionnel. Le gouvernement impérial était, de ce fait, •'dans une position difficile. D'un côté le devoir s'imposait à lui d'obliger, fût-ce par la force, une province révoltée à respecter les lois. D'autre part, la difficulté de la répression était évidente non point celle seulement de la répression matérielle dans un pays montagneux, en face d'une population belliqueuse, mais celle plus encore de la rupture politique avec un élément notable de la majorité parlementaire. Les députés albanais sont bruyants. Ils ont des attaches avec tous les hommes qui regrettent l'ancien état de choses. Ils peuvent éveiller à 'Constantinople l'écho de la lutte engagée dans leurs circonscriptions. C'est l'honneur de Hakki pacha et de 'Mahmoud Chevket pacha de n'a.voir malgré cela pas hésité. Conscients de leur force et de leur rôle, ils ont rempli leur devoir :en préparant un châtiment exemplaire. Ils ont compris que s'ils laissaient le champ libre aux tendances centrifuges qui se manifestent en Albanie, ils perdraient toute autorité pour imposer ailleurs la notion nécessaire de l'ottoraanisme. On ne peut que les féliciter de leur clairvoyance et de leur décision.

Dès le 3 avril quatre bataillons ont été expédiés sur les lieux. Le 5, on a décidé d'envoyer quatorze nouveaux bataillons qui devront constituer en Albanie des garnisons permanentes. Dès le lendemain, on a reconnu la nécessité de donner à l'opération plus d'importance. On en a confié le commandement à Chevki pacha, successeur de Djavid pacha. On a proclamé l'état de siège à Ipek. Le commandant du 3° corps, après avoir concentré les troupes de sa circonscription, a demandé et obtenu des renforts. Ces précautions d'ailleurs n'étaient point superflues. Dès le début d'avril, une tribu albanaise, les Hassis, a occupé tous les points fortifiés du district de Pritchina. Des engagements ont bientôt eu lieu entre les insurgés et les troupes régulières. Une véritable bataille a été livrée le 6, où, dit-on, les troupes turques n'ont pas eu l'avantage mais cette nouvelle n'est pas confirmée. En tout cas les adversaires sont aux prises, et il n'est pas permis de douter de la volonté qui règne à Constantinople de iVoir force rester à la loi.

Les Albanais déclarent que leur révolte n'a

FEUILLETOX T>JJ ®attp0 DU 9 AVRIL 1910 (89)

TERRE v BÉNIE 1 1 t t XV Suite

C'était le soir. L'obscurité s'était définitivement établie.

Quelques heures plus tard, Anna Boïe arrivait en toute hâte, ayant appris chez les Ballsen où elle logeait pour la nuit, que la Goodefroo était entrée au port. Enveloppée dans l'épais manteau d'Anne Martens, la tête couverte d'un châle que son hôtelière lui prêta, fouettée par la pluie, retardée dans sa marche par le vent do. tempête, elle atteignait enfin le quai, vil le navire avarié. Trois hommes debout s'entretenaient avec animation; elle s'approcha d'eux, s'informa; au son de sa voix, l'un d'eux se retourna vivement. et ils se reconnurent. • Anna!

Piet!

Mais lui d'abord eut peur.

Toi ici?. Mère est-elle malade?

Elle le regarda avec des yeux où rayonnait la joie.

Non. Tout le monde va bien.

Il fit quelques pas à côté d'elle =

-• Qu'as-tu, donc, Anna? Je te trouve un air singulier.

Elle lui dit son engagement, et il fut heureux de l'apprendre, voulut en connaître tous les détails.

Voilâ qui est parfait! s'écria-t-il, enfhanté. Je suis content que tout se soit passé einsi il y a tant d'inquiétudes à avoir avec yous autres filles!

< Que veux-tu dire?

Eh bien, l'une se conduit mal; l'autre est rongée par un amour sans espoir; la troisième- reste vieille fille et devient maniaque. Au moins, toi, tu entres au port tout droit et sans .encombre!

Qu'en sais-tu, Piet? fit-elle, soupirant un peu. Qui te dit que tout a marché sans difficulté ?. Tu étais toujours au loin. Et quand tu te serais assis chaque soir à mon chevet, auraistu été mieux informé?. Un frère s'inquiète-t-il gainais de ce qui se passe au fond de l'âme de ReDroduction interiUta

rien de réactionnaire, qu'elle s'explique par les rancunes qu'a éveillées l'expédition de Djavid pacha, les procédés des fonctionnaires et l'établissement des péages d'octroi. Cette façon de discuter n'est pas sérieuse. Si les Albanais ont des griefs, c'est à leurs députés de les faire va- loir au Parlement. Ce qui est réactionnaire dans leur cas, c'est leur méthode, l'appel aux armes, le meurtre des fonctionnaires et l'insurrection. Question de race, dira-t-on peutêtre. Oui sans doute, mais question de principe aussi. La Jeune-Turquie, pour vivre et se développer, ce que tout le monde souhaite, doit fondre dans l'Etat ottoman des races qui jamais dans le passé n'ont pratiqué ni conçu la tolérance réciproque. Jamais privilège ethnique n'a été plus exorbitant que celui dont les Albanais ont bénéficié sous le règne d'Abdul Hamid. Le gouvernement de Hakki pacha ne peut pas admettre que ce privilège subsiste. It s'est montré conciliant en envoyant sur place une commission. On a répondu à cette tentative transactionnelle en tirant des coups de revolver sur Ismaïl Hakki bey et sur Ruchdi bey. Si de pareilles violences étaient tolérées, l'avenir de la Jeune-Turquie serait irrémédiablement compromis.

Dans l'oeuvre répressive qui.lui incombe, elle a du moins la satisfaction de n'être pas troublée par des menaces étrangères. Il y a deux puissances en Europe qui ont toujours suivi de très près les affaires d'Albanie: c'est l'AutricheHongrie et l'Italie. Aucune d'entre elles, dans les circonstances actuelles, ne cherchera cependant à pêcher en eau trouble. A Vienne on tient avant tout à être en bons termes avec la Porte et le. même désir existe à Rome. La question albanaise ne risque donc pas de devenir internationale. C'est du point de vue national, qui se confond en l'espèce avec le point de vue constitutionnel, que le gouvernement ottoman doit la traiter et la résoudre.

«£»

DÉPÈCHES TÉLÉGRAPHIQUES

"DES CORRESPONDANTS PART1CUUB.RS DU TOTCipS Berlin, 8 avril.

Au cours de la séance d'hier à la Chambre prussienne, le ministre des travaux publics M. von Breitenbach a déclaré que le gouvernement était arrivé à la conviction que la canalisation de la Moselle et de la Sarre n'était ni opportune ni réalisable. Vienne, 8 avril.

Le comte d'JEhrenthal est rentré hier d'Abbazia. Selon la Reichspost, le marquis di San Giuliano aurait exprimé à M. de Bet.hmann-Hollweg son désir de rencontrer prochainement le ministre des affaires étrangères d'Autiiche-Hongrie. L'entrevue aurait lieu pettt-Mr& avant l'automna- Bruxelles, 8 avril.

M. Roosevelt arrivera à Bruxelles à la fin du mois, le 28 avril. Il sera reçu par le roi qui donnera en son honneur un diner de gala au palais de Bruxelles.

Selon le Giornale d'Italia, on aurait découvert de graves faits de sabotage et d'indiscipline à bord du bateau de guerre Amalfi. L'équipage, mécontent de la sévérité du commandant en second, M. Cipriani, aurait jeté à. la mer plusieurs objets placés sous la surveillance de cet officier. De plus, on aurait trouvé sous les cloisons intérieures du vaisseau des inscriptions ainsi rédigées « A bas Cipriani 1 Mort à Cipriani I »

Au ministère de la marine on a ordonné une enquête qui est conduite par l'amiral Grenet, commandant de l'escadre méditerranéenne. Bien que les résultats ne soient pas définitifs, on croit qu'il s'agit de quelques déséquilibrés, victimes de mauvais conseils.

Athènes, 8 avril.

Le roi Georges part pour Corfou où il recevra la

Vïsïte"tr& Ta TElT10~O.tmTgVt3terre -sa «eeuv. OnçeM

considérer ce déplacement, le premier depuis sept mois, comme une nouvelle preuve du rétablissement complet de la tranquillité intérieure en Grèce. La manière dont a été célébrée hier la fête nationale, les acclamations qui ont salué la famille royale se rendant à la cathédrale pour le Te Ueum sont un autre signe de l'esprit de concorde qui recommence à régner.

Madrid, 8 avril.

La Banque d'Espagne a reçu des offres fermes de plusieurs banquiers espagnols pour couvrir les dix millions correspondant à la part de l'Espagne dans le prochain emprunt marocain selon l'acte d'Algésiras.

La grève du port de Gijon prend un caractère inquiétant. Les charretiers font cause commune avec les chargeurs du quai et les ouvriers du bois. On redoute une grève générale et les autorités concentrent la garde civile. M. Canalejas, président du conseil, a offert au gouvernement civil et auxmaires ses bons offices pour résoudre le conflit.

-O

DERNIÈRE HEURE

Le ministre des affaires étrangères et Mme Pichon ont offert ce matin un déjeuner en l'honneur de M. di San Giuliano, ministre des affaires étrangères d'Italie.

Assistaient à ce déjeuner M. Briand et lesjnembres de l'ambassade d'Italie.

Le président du conseil a reçu pour les victimes des inondations les nouvelles souscriptions suivantes

sa sœur?. Mais qui vient là? Ton futur beaufrère. en personne!

Ce même soir, alors que la tempête faisait rage encore, que sur la mer des hommes luttaient péniblement contre la mort inexorable, Piet Boïe vit entrer l'armateur qui était accouru à Cuxhaven, inquiet de ses deux beaux bâtiments.

Je ne veux point, dit le vieillard avec calme, faire trop grand cas des améliorations proposées par vous; je me contenterai de constater qu'elles semblent avoir fait leurs preuves. Je ne veux pas trop louer non plus votre conduite d'aujourd'hui tout bon marin devrait être prêt à en faire autant. Par contre, j'ai acquis la certitude que vous possédez certaines qualités rares vous avez du coup d'oeil, de la résolution et de la ténacité. De tels hommes sont précieux pour celui qui est à la tête d'une grande entreprise, et il faut savoir les mettre à leur place. C'est pourquoi je vous envoie tout de suite, si vous y consentez, surveiller la construction d'un trois-mâts qui est en chantier à Gadeshead. J'ai la satisfaction d'ajouter que si votre action m'a été profitable, elle vous rapporte aussi une fort jolie somme d'argent. Le repas fut gai et heureux, ce soir-là, à l'auberge des Ballsen. Piet Boïe rayonnait; Anna, le visage calme et noble, l'œil chaste et pur, le cœur plein d'amour, attachait tour à tour sur son frère et son fiancé un regard ravi. Elle songeait

Je l'ai donc trouvée, ma Terre bénie, mon Hilligenlei! Pourquoi Kaï Jans va-t-il chercher si loin ce qui est sans doute tout près de lui la conquête d'un cœur digne de le comprendre, ce véritable paradis sur terre?. Le lendemain soir, tous les quatre arrivèrent par le train à Hilligenlei. Pe Ontjès et Anna allaient en avant pour prévenir et préparer la mère à la grande joie qui l'attendait. Piet et Kaï suivaient plus lentement. Au coin de la rue du Port ils s'arrêtèrent.

Dis-moi. voyons. flt Kaï Jans après un silence, hier, quand tu as sauté dans le canot, à quoi pensais-tu?. J'aimerais à le savoir. Que veux-tu dire? fit Piet étonné. A quoi je pensais? Mais à l'argent, parbleu! Ce saut m'a fait gagner au moins cinq mille marks. A l'argent d'abord, et à l'avenir ensuite. Ah! dit Kaï Jans. Tu n'as pas pensé à autre chose?

J'avais devant les yeux la valeur du bateau, de la cargaison qu'il s'agissait d'arracher à la ruine. Faut-il s'embarrasser de tant de choses quand l'abîme est là prêt à vous engloutir ? On ferait, crois-moi, de triste besogne! Et ces deux oui se sont noyés? Deux jeu-

Rome, 8 avril.

De la Chambre des députés (troisième versement),; 4,605 fr. souscriptions effectuées à Rome, 0,880 lire souscription du gouvernement de l'Uruguay, 25,000 fr.; solde de de la souscription ouverte à l'ambassade de France à Madrid, 5,8uô francs; le sultan du Maroc, 20,(X)0 francs.

Le transfert du ministère des colonies Le complet déménagement du ministère des colonies, si longtemps reculé par suite d'incessants retards dans l'appropriation des immeubles de la rue Oudinot, sera demain un fait accompli. Toutes les directions ont été installées au fur et à mesure de l'avancement des travaux, et demain matin le ministre et les services du cabinet pourront prendre possession des locaux qui leur sont affectés. Restent à terminer les bâtiments de service, ainsi que les appartements du ministre, qui ne sont pas destinés à une occupation actuelle, M. Trouillot continuant à habiter son domicile personnel, et tout l'effort ayant dû se porter, pour arriver à une installation'plus lapide, sur la partie des immeubles de la rue Oudinot destinée à une utilisation immédiate en vue du complet fonctionnement des services.

Un vol de 2 h. 20 en aéroplane

Châlons-sur-Marne, 8 avril.

Ce matin, au camp de Chàlons, l'aviateur Daniel Kinet a fait un vol superbe qui le rend détenteur du record de durée avec passager.

Daniel Kinet prit le départ à 7 h. 10, évoluant à vingt mètres d'altitude avec une régularité parfaite pour atterrir à 9 h. 30. Le vol avait donc duré 2 h. 20.

L'aviateur a été chaudement félicité.

LE RAPPORT DE M. MAURICE FAURE SUR L'INSTRUCTION PUBLIQUE

Le Sénat s'est vu, cette année encore, dans la nécessité de mener si rondement la discussion du budget, que les crédits de l'instruction publique ont été votés en un tour de main. A peine avons-nous pu citer quelques extraits du rapport de M. Maurice Faure. Cette étude impartiale, attentive et sérieuse de la plupart des problèmes qui se posent à cette heure, dans ce département, mérite qu'on y revienne. Et c'est lui rendre un utile hommage que d'en indiquer ou même discuter les conclusions sur quelques points.

M. Maurice Faure a marqué d'abord, avec un réel bonheur d'expression, que dans la civilisation moderne, la prépondérance matérielle d'un peuple est liée à son ascendant intellectuel et moral, et que singulièrement en France, « si le budget de l'instruction publique est un budget de défense nationale », il est aussi, par la confiance que les républicains ont mise dans la science et le progrès, il est proprement, au meilleur sens du mot, « un budget de défense républicaine ». A la lumière de cette vérité, et soutenu par cette conviction, on conçoit que tout ce qui concerne le présent et l'avenir de nos universités ait fixé l'attention du rapporteur. Il n'ignore rien des travaux de la commission sénatoriale d'enquête, présidée par M. Charles Dupuy, et qui prépare un projet de réforme de notre enseignement, supérieur. Il sait le chemin parcouru depuis cinquante ans; sans méconnaître que toutes nos universités ne sont peut-être pas encore sur le même pied que certaines grandes universités étrangères, il met ses collègues en garde contre un pessimisme injustifié et une interprétation erronée des statistiques. Tout ce qu'il dit encore de l'affluence des étrangers à la Sorbonne, de l'utilité de l'office des renseignements que dirige le docteur Blondel, et qui, par une action plus étendue, pourrait servir, sans contrarier leur initiative, les universités de province en dirigeant vers elles une partie de cette cHenièie; tout cela est marqué au coin du bon sens. Pareillement, ii a fort bien vu que si la science pure fait le principal objet de notre enseignement supérieur, le souci de sa prospérité et de son influence la doit mettre en même temps à la tête de la science appliquée et technique. Car du fait qu'il y a un ministère de l'instruction publique et un autre du commerce, et que ces deux ministères ne s'entendent point ensemble, il ne suit pas que la science soit diverse, selon qu'elle est administrée par l'un ou l'autre, ni que le pays doive acquitter en partie double les frais d'une fâcheuse rivalité. Il n'est pas jusqu'à la question de l'Ecole normale supérieure qu'il n'ait indiquée avec quelque hardiesse.Car on montre toujours quelque hardiesse lorsqu'on touche à cette conquête de l'université de Paris, qui d'un séminaire trop fermé a fait une auberge trop ouverte. Nous n'apprendrons rien à l'honorable rapporteur en lui disant qu'il n'est pas absolument indispensable à un externe d'y paraître beaucoup plus que quelquefois l'an, ni aux autres de s'y rencontrer en dehors des repas. Le régime ne fait pas toujours merveille au concours d'agrégation, qui est le but professionnel de cette école. Il faut savoir gré à M. Maurice Faure d'avoir noté, outre certaines défaillances de la sortie certaines inquiétudes que n'est pas sans provoquer le concours d'entrée. « Les cotes données, dit-il par les différents professeurs chargés des examens, ne sont pas nécessairement identiques et les candidats qui

nés hommes hier. Maintenant deux cadavres que les vagues ballottent.

En quoi cela me regarde-t-il? demanda Piet irrité et surpris. Ils m'ont accompagné volontairement.

Parce qu'ils avaient confiance en toi. Chimère! Ils voulaient, comme moi, gagner quelque chose, faire un pas en avant! Ah! Crois-tu?

En ce moment un homme passa près d'eux dans la nuit, et saisissant le sens de leur discours, s'arrêta

Savez-vous, dit-il, comment est mort le jeune Mecklembourgeois qui commandait le torpilleur? Un marin qu'on a repêché vient de me le raconter. Il a dit « Enfants, nous allons prier une dernière fois! » Et il a recommandé son âme à Dieu en lui demandant une mort prompte et douce. J'ai entendu beaucoup -bavarder ici sur la Terre bénie. En chaire on en parle sérieusement; au jeu de boules, c'est un sujet de plaisanterie. Mais mourir ainsi, c'est l'avoir trouvée, ce me semble. C'est d'un bond quitter les ténèbres pour entrer dans la Terre promise.

Et l'homme s'éloigna.

Ce sont là de bonnes paroles! Oh! les bonnes paroles! balbutia Kaï Jans très ému. Les mots pouvaient à peine sortir de sa gorge serrée. Sans prendre congé de Piet, il descendit la rue du Port.

Pe Ontjès et Anna trouvèrent Hella Boïe" assise à la machine.

C'est nous! dit le premier. Nous avons signé la paix, mère Boïe, et dans quatre semaines, le mariage.

Anna prit dans les siennes la main de sa mère

Je te quitterai, mère, et une émotion inaccoutumée tremblait dans sa voix mais il y a quelqu'un qui va te tenir compagnie. là, dehors. quelqu'un que tu n'as pas vu depuis des années. mais dont ta pensée n'est jamais loin..i C'est pourquoi nous allons tout de suite chez le père Lau. Ils sortirent par la porte de la cuisine. Hella Boïe se leva tout d'une pièce. Elle traversa le vestibule les genoux tremblants, ouvrit la porte de la rue; les dernières feuilles des marronniers tourbillonnaient sous le vent. Piet! mon petit Piet! appela-t-elle. Il traversa la rue, vint à elle, entoura d'un bras caressant ses épaules voûtées (la belle taille d'Hella Andersen était un peu diminuée aujourd'hui), entra avec elle dans la maison en baisant tendrement son visage flétri.

Elle pleurait de joie.

̃ Mon gars! mon gars! répétait-elle sans se lasser, te voilà donc revenu! ` J

présentent comme matière les langues vivantes, ne sont pas nécessairement appréciés comme ceux qui présentent conime matière la philosophie ou l'histoire (ajoutons au texte du rapport o.u le grec). Le nombre des parties communes n'est d'autre part pas tellement important que ces différences dans la façon d'apprécier ne puissent se faire sentir. » La remarque ne manque ni de franchise, ni déportée.

A vrai dire, cette conséquence s'ajoute aux autres difficultés qu'a soulevées la réforme de l'enseignement secondaire accomplie en 1902, et qui répartit les élèves du second cycle en quatre sections, dont trois sont admises à concourir pour les bourses de licence et l'entrée à l'Ecole normale. Le rapporteur s'est efforcé d'examiner les résultats de cette réforme. Il a, en conscience, consulté les tableaux administratifs, et chiffres en main, sans être tout à fait assuré de l'avenir, il se montre plutôt optimiste. Chiffres et statistiques à part, M. Emile Faguet a prononcé là-dessus avec exactitude, hier même, dans son discours académique le système nouveau n'est pas « un triomphe ». Même si l'on se réfère aux documents qu'a utilisés M. Maurice Faure, on s'aperçoit que dans le cycle, la première A (la- tin-grec) a vu, sans interruption, diminuer ses effectifs autrefois trop chargés, aujourd'hui kop légers. Il paraît qu'on étudie mieux le grec présentement; et il s'en faut réjouir dans l'intérêt de notre génie et de notre littérature, mais non sans appréhender que ce genre d'étude ne cesse demain faute d'étudiants. L'idée essentielle de .la réforme était la section B (latinlangues vivantes). Cette classe est communément le refuge des nonchalances aisées, pour qui quelques séjours en Allemagne et en Angleterre ne sont que jeu. Il serait intéressant de connaître exactement le nombre d'élèves qui, au cours de l'année scolaire, quittent pour cet asile la section C (latin-sciences.) Celle-ci, dans la pensée des réformateurs, unissait la culture littéraire à l'étude des sciences, classe encyclopédique, qui menait droit aux grandes écoles, classe faite pour la bourgeoisie pratique et moderne, la somme de l'enseignement secondaire. La somme, décidément, pèse trop à de jeunes épaules. Cette section C, qui avait d'abord attiré tous les courages, n'a pas cessé de décroître depuis 1906. A vrai dire, les sections latines peu à peu décroissent toutes, tandis qu'on nous affirme que le latin est, comme le grec, mieux étudié. Seulement, il faudra dire cela à d'autres que ceux qui l'enseignent et qui savent à quoi s'en tenir. A la vérité, c'est la section D (latin-langues) qui ne cesse de s'augmenter, aussi bien dans les lycées que dans les collèges et cela n'est pas pour soutenir un long temps le niveau de notre enseignement secondaire. Le primaire supérieur peut désormais faire aussi bien.

En vain, M. Maurice Paure apprécie de fort bonne foi et en fort bons termes l'utilité sociale de cet enseignement secondaire. Quoi qu'on puisse dire, il porte, voyez-vous, la réforme de 1902 comme une blessure au flanc. Dans un louable dessein, on lui a porté un coup funeste. A cette heure même, les revues primaires, considérant que le baccalauréat sciences-langues a secoué le joug de la culture latine, cherchent à leur tour à secouer celui du baccalauréat, dont M. Doumergue vient de supprimer les dispenses, à l'entrée des facultés. Faute de dispenses, le primaire réolame avec force des équivalences. L'examen du professorat dans les écoles normales, le concours de l'inspectorat lui paraissent équivaloir. Il se peut, hors une certaine culture, qui est la raison même de l'enseignement "secondaire, que les humanités assuraient et que peut-être cette petite révolution de 1902 a abolie. M. Maurice Faure a l'esprit trop cultivé pour n'en attendre p'as avec quelque impatience les résultats décisifs. Nous les craignons,

LES SYNDICALISTES DES P. T. T. On a lu hier, sous la rubrique 1' « Agitation syndicaliste », les ordres du jour votés par un groupe d'agents, de sous-agents et d'ouvriers des P. T. T. de -la région lyonnaise assemblés pour constituer un « comité électoral de défense professionnelle ». Ces agents, sous-agents et ouvriers en exercice sont, en une certaine mesure, allés plus loin encore que les révoqués et anciens révoqués parisiens, qui dans une réunion organisée pour le même objet, vilipendèrent, il y a quinze jours, les parlementaires coupables de n'avoir pas, à l'occasion de la dernière grève, sacrifié ies droits de la nation aux revendications syndicalistes.

De quel ton ils font la leçon à M. Millerand 1 L'assemblée « proteste contre l'institution des délégués telle que l'a décrétée M. Millerand ». Est-il admissible en effet pour ces syndicalistes que les délégués puissent être nommés par tous les agents, associés, syndiqués ou non, au lieu de l'être exclusivement par les associations et syndicats ? Est-ce qne les non-associés, les non-syndiqués ont le moindre droit à être ieprésen tés auprès de l'administration ? Qu'ils s'associent ou se syndiquent, S'ils veulent. Sans quoi, rien. Hors du syndicat, pas de salut.

Oui, mère, et figure-toi.

Il lui dit tout ce qui lui arrivait d'heureux, prenant soin de taire combien il avait été près hier soir de la faire pleurer pour toujours. Quelle fierté et quelle joie pour elle!

•– Maintenant, fit-elle extasiée, tu seras.souvent à terre. Je ne demeurerai pas des années sans voir mon Piet!

Tous les six mois au moins, il reviendra à Hilligenlei; et il tâchera de ne plus jamais te ceuser de peine.

Il ne m'a jamais donné que de la joie! Jamais que de la joie! protesta-t-elle avec feu. Eh bien, toi aussi, tu dois désormais t'efforcer de ne lui causer aucune peine. Dis-moi, mère, as-tu passé toute la journée à la machine ?

Pas toute, fit-elle hésitante.

Tu es fatiguée, épuisée. Tu n'as pas bonne mine. Il faut que cela change! dit Piet résolument. Voici Anna bien mariée; Heinke est une fille sérieuse qui ne nous donnera que satisfaction et je me charge de Hett. Dès lors, mère, à bas les soucis! Y a-t-il encore de la place au galètas?

Et avant qu'elle eût deviné ce qu'il voulait faire, il empoignait la lourde machine, la soulevait à bras tendu, sortait de la chambre, gravissait l'escalier tout d'une haleine. Puis il cria d'en haut

Tu as fini ton service, entends-tu, mère? Tu as fait ton temps C'est moi qui te le dis Elle voulut se réjouir de le voir ainsi; elle voulut rire, et fondant en larmes, courut se réfugier à la cuisine. Comme il redescendait, la 1J-"porté de la rue s'ouvrit vivement, et une voix argentine résonna

Oh! maman, toutes les nouvelles que j'ai apprises! Kaï Jans est revenu de Berlin depuis deux jours déjà! Et il est allé à Cuxhaven avec Anna et Pe Ontjès! Et Pe Ontjès est fiancé avec Anna! Et je ne sais pas tout, paraît-il; il y a encore du nouveau. mais personne ne me dit quoi.

En ce moment, Piet achevait de descendre l'escalier, et traversant l'obscur vestibule, arrivait près d'elle. Surprise, elle fixa ses yeux gris sur cet étranger, avec la timidité et l'incertitude de ses seize ans.

Heinke! dit-il.

Elle le reconnut aussitôt, et poussant un cri de joie se jeta à son cou. Ils entrèrent ensemble dans la chambre éclairée, se regardèrent. Que tu es grande! dit Piet.

C'est toi qui es grand!

Elle lui passa la main sur le bras 'doucement

< C'est £ naiB4.oi.ie te reconnais. Tu as de la barbe.

Mais cela n'est rien encore. Et voici comment les syndicalistes des P. T. T. de la région lyonnaise entendent la discipline et la subordination « Les employés des P. T. T. dit le second ordre du jour invitent les délégués à ne jamais se rendre auprès du directeur du Rhône, môme s'ils sont convoqués par lui. » C'est ainsi qu'on reconnaît les bonnes intentions du ministre des postes et qu'on lui sait gré d'avoir « oublié » les incartades, pourtant un peu fortes, de l'an passé.

Les réintégrations prononcées? Mais pourquoi en témoignerait-on quelque gratitude à M. Millerand? Est-ce qu'elles n'étaient pas de droit? Elles l'étaient si bien que l'assemblée, sur ce point, n'a pas hésité à « prendre acte de l'engagement du ministre de réintégrer tous les révoqués avant le 1" juin 1910 ». Et en effet, est-ce que ce n'est pas le ministre qui doit être aux ordres des agents et non les agents aux prdres du ministre?

Voilà où nous en sommes. Franchement, à voir la tournure que prend le fonctionnement de nos administrations publiques, un peu de pessimisme ne se peut-il expliquer?Car enfin,que fait-on au ministère des postes pour remettre, suivant les expressions · du président du conseil, « les hommes et les choses en leur place »? Rien.

L'opinion, lassée de toutes ces manifestations anarchiques, estime que ce n'est vraiment pas assez.

A PROPOS DE NOTRE FUSIL LEBEL La nécessité de recourir parfois à la force a toujours conduit les hommes de tous les temps à perfectionner continuellement les armes offensives ou défensives surtout depuis l'invention des armes à feu, soit pour le mode, soit pour la vitesse de propulsion des projectiles. De nos jours, une arme de guerre est détrônée, comme rapidité de tir, par une autre plus moderne dans l'espace de dix ou quinze ans.'C'est ainsi que notre fusil Lebel, modèle 1886, malgré l'adoption de la balle D, est aujourd'hui une arme que beaucoup de militaires considèrent comme démodée, si on la compare avec celles en usage chez les nations civilisées. On sait que le fusil Lebel est un fusil à répétition, pouvant néanmoins tirer coup par coup. Il renferme un magasin tubulaire dans le fût. Huit cartouches sont disposées bout à bout dans un tube-magasin. Elles en sortant successivement sous l'action d'un ressort à boudin, pour être élevées à hauteur de la culasse mobile, qui les introduit dans le canon; mais le tireur est tenu, après chaque coup, de faire manoeuvrer fortement la culasse mobile en arrière, «fin d'éjecter l'étui de la cartouche tirée, sous peine d'en suspendre momentanément le bon fonctionnement.

L'organisation de ce fusil répondait, à l'époque où il fut adopté, à l'idée que l'on se faisait tout d'abord de la répétition, laquelle était considérée seulement comme un moyen d'accélérer la vitesse du tir, pendant un temps très court, au moment de la crise finale. L'approvisionnement n'était qu'une réserve que l'on ne devait employer que dans des cas déterminés.

Depuis, on a renoncé à l'idée de conserver une réserve intacte, et on a admis le principe nouveau d'une arme tirant constamment à répétition, sans que ce genre de tir soit nécessairement un tir rapide. On obtient ainsi une simplification de l'apprentissage du tireur qui acquiert, en outre, plus de dextérité dans l'emploi du système à répétition, puisqu'il est exercé à se servir du magasin en toute circonstance. Or, ce principe ne peut être appliqué que par l'emploi d'une arme tirant normalement à répétition, possédant un système de réapprovisionnement rapide dans un magasin sous la boîte de culasse susceptible de recevoir un chargement d'un seul coup au moyen de chargeurs. Tous les fusils de la période actuelle, sauf le fusil français et le fusil portugais, ont reçu cette dernière application. L'Allemagne possède le Mauser 98, à lame-chargeur; l'Autriche le Mannlicher 95, à lame-chargeur; la Russie le Berdan 91, à lame-chargeur; le Japon le Mourata-Arisaka, à lame-chargeur l'Angleterre le Lee-Metford 89, à chargeur non introduit; la Suisse le Schmidt 8996, à chargeur non introduit; la Hollande le Mannlicher 92, à chargeur introduit; la Belgique le Mauser 89, à chargeur introduit; l'Espagne le Mauser 93, à lame-chargeur; la Turquie le Mauser 90, à lame-chargeur. Les armes à lames-chargeurs ont, comme on le voit, une bonne réputation. Le moment semble donc venu, pour nous, de songer à doter notre infanterie d'une arme nouvelle et plus moderne. Attendre toujours, quelques années encore, serait peut-être exposer le pays à des mécomptes, au cas de conflit soudain. 11 ne suffit pas d'avoir un fusil tout prêt à sortir des ateliers, il faut que le soldat s'habitue a son maniement et à son fonctionnement; il faut encore constituer les approvisionnements en munitions, et cela demande du temps. Nos officiers, qui connaissent la valeur et les propriétés balistiques des armes étrangères, tout en rendant justice aux qualités réelles de notre fusil, en signalent à haute voix les quelques imperfections et inconvénients. Et n'est-il pas à craindre que nos soldats n'aient plus bientôt dans leur arme la confiance d'autrefois ? Ne dit-on pas aussi que notre baïonnette est trop longue et trop fragile? Et qu'un coutelas large, solide, bien aiguisé, au bout du fusil ferait mieux l'affaire?

Elle regarda autour d'elle

Mais il y a quelque chose de changé ici. Je ne vois plus la machine.

Il lui dit comment sa situation venait de s'améliorer désormais sa mère ne travaillerait plus à la machine.

Pas possible! s'écria Heinke émerveillée. Mais c'est donc le jour des miracles. Toi revenu, Kaï Jans revenu, la machine partie, et Pe Ontjès mon beau-frère!

Elle se mit à rire.

Pense un peu, mon beau-frère, le grand Pe Ontjès! C'est heureux que je l'aie toujours tutoyé; je ne sais comment j'aurais fait pour commencer. Et quand vont-ils se marier? Dans quatre semaines.

Dans quatre semaines! répéta-t-elle. Et elle s'abîma dans ses pensées comme dans un lac profond.

̃ Sais-tu? reprit-elle, Kaï Jans passe bientôt son examen. Il veut être pasteur, et j'en suis contente.

Vous êtes bons amis?

<– Oui, dit-elle d'un ton grave et tendre. s– Vous vous écrivez?

Oui; nous nous écrivons très souvent. Et il t'entretient, bien entendu, de son éternelle Terre bénie?

̃ Oh! certainement.

Et que dis-tu, toi, de cette idée fixe, de cette manie?

Moi? dit-elle, rapprochant les fines arcades de ses sourcils et regardant droit devant elle. Que pourrais-je dire de Kaï Jans qui sait tout, moi qui ne sais rien? Que c'est un homme intelligent et bon, et que j'ai un plaisir incroyable à causer avec lui, voilà ce qui est sûr en tout cas.

Eh bien, va vite lui dire bonjour.

Elle partit sans se faire prier, et il demeura seul dans la chambre que sa mère avait quittée tandis qu'il montait à l'étage supérieur. Il s'aSSit, promena ses regards autour de lui, se plaisant à retrouver à leur place tous les objets familiers. Puis ses yeux se baissèrent vers le sol, et il sentit tombûT sur lui toute la fatigue des journées précédentes, toute la responsabilité de celles qui allaient suivra. Sa pensée courut au trois-mâts dont il devait surveiller la construction. Il se vit gravissant une échelle, descendant à la cale, interrogeant, examinant. Et comme il inspecte partout le travail, il entend au-dessus de sa tête un cliquetis, comme un bruit de balancier, et vaguement il se demande

Qu'est-ce que cette nouvelle machine qui fonctionne sur le pont?

Puis il se redresse. se resrend. se souvient

On objectera la dépense considérable nécessaira pour la transformation radicale de notre arme-» ment d'infanterie. Cette dépense serait, paraît-il, de 350 à 400 millions, d'après le général Langlois, Mais peut-on mettre en balance les sacrifices a faire et les assurances de sécurité que cette opération donnera? La guerre est vieille comme la monde, il faut être toujours prêt à la faire pour écarter le plus possible la nécessité de la faire, Malheur aux nations généreuses et trop naïves, qui n'y croient pas, qui se laissent bercer par les, rêves d'une paix universelle; eJles sont destinée4 à devenir la proie de voisins plus entreprenants et moins scrupuleux. On n'attaque que les faibles et les imprévoyants.

Jamais, à aucune époque de l'histoire, on n'a poussé aussi loin la. recherche et l'utilisation des engins de destruction et de mort. L'azur et le fond des mers seront demain des champs de combaj. Derrière chaque frontière un peuple en armes est debout pour se défendre, si ce n'est pour attaquer, Ce n'est plus un secret pour personne, après les paroles du général Langlois à la tribune du Sénat, dans la discussion générale du budget de la guerre, que le fusil automatique devient l'arme de l'avenir. Tout le monde sait aujourd'hui que le principe des armes automatiques a pour but d'aug* menter la vitesse du tir en supprimant le mouvement de mise en joue autant de fois qu'il y a de cartouches dans le magasin. Le Mexique, depu's deux ans déjà, grâce à un procédé ingénieux du général Mondragon, a transformé en arme automatique le fusil Mauser de 7 m/m qui avait fait ses preuves entre les mains des Bpers, au Transvaal. Plus près de nous, un procédé analogue du major italien Cei-Rigotti, permet au fusil italien modèle 1891 une rapide transformation en arme automatique. Et n'avons-nous pas appris, au commencement de l'année dernière, que sir Hiram Percy Maxim, le fils de l'inventeur de la mitrailleuse, avait trouvé un appareil ayant pour effet de supprimer môme le bruit de la détonation? 't Des essais officiels aux Etats-Unis ont fait enre*gistrer ce résultat.

En admettant, qu'en traversant l'Atlantique, cette nouvelle invention se soit un peu trop perfectionnée, il n'en est pas moins vrai qu'on en reconnaît en Europe les principes, et qu'aucune uti* lisation pratique n'est impossible.

Que nous réservent donc les guerres futures? Imagine-t-on le moral que devra posséder le soldat quand il se trouvera en face de « ce vide du champ de bataille » angoissant et terrible qui avait déjà tant frappé les combattants de Mandchourie ? Le bruit du canon, le crépitement de la fusillade troublaient seuls la solitude du champ de la mort qu'il fallait cependant traverser pour aborder l'ennemi. Que sera-ce, si l'invention de sir Hiram Percy vient un jour à être utilisée? Les hommes tomberont comme fauchés par un moissonneur. aussi invisible qu'inexorable, sans avoir. pu se rendre compte d'où leur vient la mort. Ne négligeons rien qui nous puisse donner, aux moments critiques, un avantage sur nos adversaires, si léger soit-il. Les Romains se laissèrent surprendre par l'épée tranchante des Gaulois, ce qui leur valut le sac de Rome. En donnant à nos soldats les moyens de vaincre, soignons aussi le moral de notre armée. Que ne pourrait-on avec des hommes joignant à une légitime confiance dans leur armement le culte du drapeau, le sentiment de la discipline, le mépris de la mort? La seule certitude de leur existence découragerait les entreprises hostiles. Si vis pacem, para bellum. Le vieil adage n'a pas. vieilli.

® "!II

NOUVELLES DE L'ÉTRANGER

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M. Tittoni ambassadeur à Paris

Hier soir une note officieuse annonçait que le gouvernement avait définitivement arrêté son choix sur M. Tittoni pour remplacer à Paris le marquis di San Giuliano.

Cette nomination est commentée par les principaux organes de la presse romaine en termes favorables. Le Giornale d'Italia, organe de M. Sonnino, s'exprime ainsi

Le nouvel ambassadeur est très connu dans le monde diplomatique et parlementaire de France. Pendant son séjour à la Consulta, M. Tittoni montra beaucoup de tact et d'intelligence et il saura sans doute représenter dignement l'Italie à Paris.

Le Corriere d'Italia écrit

La nomination de M. Tittoni est la preuve de l'im- portance que l'Italie attache à l'ambassade de Paris et aux intérêts qui lui sont confiés. La présence à Paria d'un ambassadeur jouissant d'une grande autorité est la meilleure garantie de nos relations et des négociations au sujet des questions qui peuvent être examinées avec un avantage réciproque. La nomination de M. Tittoni est aussi la preuve lumineuse de la continuité de la direction de la politique étrangère da l'Italie..

La Tribuna fait les réflexions suivantes

II est superflu d'insister sur l'autorité du personnage appelé à représenter l'Italie à Paris, qui est bien connu à l'étranger.

Le choix de M. Tittoni répond des principes fondamentaux de la politique des alliances et des amitiés l'Italie.. L'Angleterre et le tarif douanier français Répondant à une question, sir Ed. Grey a déclaré

où il est, ouvre la porte, secoue la tête encore tout troublé. En trois bonds il est en haut da l'escalier, pousse une porte.

Là, il trouve sa mère qui à la lueur d'unet petite lampe fait marcher la machine. Toute confuse, elle relève la tête.

Tu me l'as enlevée sans crier gare! ditelle avec un faible sourire. Je ne pouvais plus penser. Si longtemps j'ai travaillé penchée sur elle, ayant toujours devant les yeux votre image, celle de votre père. Elle est devenue mon amie. Sans elle je me sentirais toute dépaysée.

De son tablier, elle frottait le métal brillant, Tout à coup elle éclata en sanglots.

Calme-toi, mère, dit Piet tendrement. Js ne voulais point te faire de peine, tu le sais, n'est-ce pas? Tu pourras travailler à ta machine deux heures, trois heures par jour. mais pas davantage, par exemple! Cela, je ne le souffrirai pas. Allons, ne pleure plus, mère. Ah! Piet, il est de douces larmes! Si fu savais combien j'en ai versé d'amères! Que de regrets, que de tourments dévorés en ces années si dures! Pour chacun de vous, j'ai peiné et souffert en mon âme. Tu es le portrait vivant de ton père chaque jour j'ai tremblé d'apprendre que ton impétuosité t'avait coûté la vie comme à lui. Anna m'a donné bien da souci; elle a traversé une période difficile, Piet. Et Heinke est si mystérieuse.

Elle, s'arrêta, haletante.

Il y a autre chose, mon fils. Je ne l'ai jamais confessé à tes soeurs, mais il faut que tu le saches, pour le cas où je viendrais à mourir subitement. Hett me causa du tourment. Je l'aime .tendrement. C'est la dernier enfant qu'il m'a donné. et j'ai peur. Piet, c'est dur à dire, il n'est pas franc comme vous autres.

Je sais, dit l'aîné attristé. Anna me l'ac écrit. Mais maintenant, me voilà prévenu na crains rien. Je demeure désormais à Hambourg1 j'aurai l'œil sur lui. Le gosse tournera bien, j'en réponds, il est de bonne race. Allons, reprends courage. Tu vois le chemin que j'ai fait. J'en veux faire plus encore. Toujours alleu de l'avant!

Ah! Piet, dit-elle songeuse, crois-tu par-» venir ainsi à la paix du cœur?

La paix du cœur, qu'est-ce que cela? dit Piet en riant. Des phrases à la Kaï Jans. Gustav Frenssen..

Traduit de VallemandjaarF.-i.FKiTsw et Lbra-T,

~AMM~.


hier aux Communes que le nouveau tarif douanier de la France est évidemment désagréable.

Néanmoins, les représentations de l'Angleterre n'ont pas été sans effet; certains droits proposés ont été abaissés et rien ne fèût 'supposer que les intérêts britanniques rtnt 'été Traités avec moins <dô -considération que les autres la France a fait des concessions aux Anglais comme aux Américains.

Contre le veto des Lords ̃

La Chambre des communes a adopté hier par 339 .foix contre 237 la premièro résolution du gouvernement déclarant .quo ies bills financiers échappent à la compétence de la Chambi. des'lords.

La discussion qui devait se terminer à dix heures trente, du fait de la clôture imposée à heure fixe, a été marquée par quelques rëpliqïies violentes de M. A. Chamberlain.

La succession de JSonaco

On a remarque, aux dernières ïêtes de Monaco, î'absenee du prince Titrais, Wïrifjier du trône. On a note également la ^présence à ces ïêtes >dn duc ti'Urach. Le duc, né à Monaco le 8 mars 1864, flls du duc Guillaume de Wurtemberg et de la princosse JFloreStine de Monaco, est colonel wurlembergeois. Il a épousé la princesse Amélie .rie Bavière, de la ligne dticale bavaroise. H a sept enfants., quatre fils et trois 'filles.

On s'est préoccupé âe diff ëTerits'eôtés'de la situation que créerait, si elle -se produisait, la candidature âe ce prince allemand à la succession dn jffince Albert.

L'autonomie de l'-AJsace-liOxraine

Dans la Revue alsacienne illustrée, M. 'Oscar Mùlller, correspondant allemand de ]&GazeUe de Francfort à Strasbourg, vient de publier une étude très intéressante sur ^autonomie de PAlsace-Lorraine. Cette ëtude, strictement objective, dépeint avec beaucoup de clarté la situation présente et interprète, beaucoup mieux que ne l'onttait jusqu'à présent d'autres articles d'immigrés, les sentiments de Ja popnlation^alsaeienne-lanraine.

M. Mûller commence par (établir que ^quoique ihéoriquement la question d'Alsace-Lorraine ait été réglée par le traité de «Francfort, on ne saurait en vouloir aux Français d'avoir des regrets, aux autres peuples civilisés de manifester des inquiétudes à propos du sort âe l'Alsace-Lorraine. L'Allemagne aurait elle-même ieplus grand intérêt à «e que la question d'Alsace- Lorraine fût liquidée dans île sens ̃ûe la liberté malheureusement les iiTimigris, qui détiennent la majeure partie des postes de fonctionnaires, ont trop d'intérêt i. maintenir la subordination de l'Alsace-Lorraine à l'empire.

Après avoir examiné les diverses propositions faîtss pour donner satisfaction aux revendications alsaciennes, M. Mûller reconnaît que ;le régime républicain répondrait le mieux aux vœux delà population, mais il doute que cette forme de gouvernement lui soit accordée. Il craint surtout que la Prusse ne cherche, .au moyen de la nouvelle Constitution, à fortifier son hégémonie; ce qui ne manquerait pas de oréer d'insurmontables difficultés auprès des autres Etats confédérés. L'auteur de l'article estime que l'empire ne devrait pas troubler son développement en maintenant l'Alsace-Lorraine dans Une situation provisoire. ;en plaçant une partie do son territoire en dehors du droit commun et en -rappelant sans cesse de la sorte les difficultés .qui -ont présidé à sa formation.

On peut être un excellent patriote allemand, conclut M. Mûller, tout en soutenant les revendications Autonomistes du Pays d'empire, car le patriotisme me défend pas de reconnaître que l'égalité des droits est la condition préalable de 1 attachement au pays. A ce point de vue l'Allemagne a, il faut le reconnaître, un devoir moral à remplir, et son ^crédit à l'étranger s'élèvera ou s'abaissera suivant qu'elle mettra plus ou moins de temps à s'en acquitter. De notre temps, avec les relations intimes qui se créent de peuple à peuple, il n'est plus indifférent de jouir de l'estime morale de l'étranger. On parle avec amour des Etats où le droit est- agissant et respecté on parle avec mépris des autres.

L'agitation des « cheminots » et P. T. T. en Belgique

Notre correspondant à Bruxelles nous télégraphie Un certain mécontentement se manifeste parmi les agents des chemins de lfer, postes et télégraphes.

Je vous ai signalé récemment un projet de loi par lequel le gouvernement reconnaît aux agents de l'Etat, sous des réserves précises, le droit de réunion et d'association, mais qui prévoit un emprisonne- ment d'un mois à deux ans pour les agents qui auront apporté une entrave à la marche régulière du service soit par la cessation simultanée du travail, soit par toutes autres manœuvres collectives. Les groupements d'agents ont voulu saisir l'occasion pour attirer l'attention du public sur Leur situation et ils annoncèrent pour dimanche prochain une grande manifestation dans les rues de la capitale. Le ministre a rappelé aussitôt par un envoi de circulaires que le règlement relatif aux associations et aux réclamations collectives interdit les manifestations da-ee çenre.

Cette interdiction a naturellement mécontenté le personnel, mais les délégués des associations d'agents ont eu une entrevue avec les fonctionnaires supérieurs et ils n'ont pu .que s'incliner devant la volonté du ministre. C'est alors que la fédération des agents en retraite, qui ne dépend plus de l'administration, a mis sur elle d'organiser la manifestation projetée. Elle a convi6 les agents en activité de service à y participer à titre individuel, ou à se ifaire remplacer au besoin par leurs femmes, ce qui mettrait les agents à l'abri des représailles administratives. Tous les députés de Bruxelles ont été invités au meeting.

La gauche parlementaire se propose d'interpeller mardi, à la Chambre, le ministre des chemins de fer sur l'interdiction de la manifestation des « cheannote ».

La concession du canal de Suez

L'Assemblée générale égyptienne a repoussé à l'unanimité moins une voix la prolongation de la concession du canal de Suez telle qu'elle avait été proposée par le conseiller financier, M. Harvey, d'accord avec la compagnie du canal.

La foule massée. aux abords de l'édifice où siégeait l'Assemblée générale, a applaudi frénétiquement la nouvelle du rejet;

Beaucoup d'Egyptiens considéraient en effet qu'il serait temps d'examiner en 1956, date de l'expiration de la concession, l'opportunité de la renouveler, et que les 100 millions de francs que la compagnie offrait pour le renouvellement immédiat de la concession jusqu'en 2006, malgré les importants travaux qu'ils permettraient d'exécuter pour le bien de l'Egypte, ne compenseraient pas l'aliénation par les Egyptiens de leurs droits futurs d'administrer eux-mêmes le canal de Suez. Cette administration du canal par eux-mêmes leur semblait l'une des plus importantes manifestations d'autonomie qu'ils pussent espérer. La presse nationaliste égyptienne avait en conséquence mené une campagne très active pour le rejet des propositions de la Compagnie de Suez. Devant ces manifestations d'opinion, le khédive avait décidé de soumettre la question à l'Assemblée générale, s'engageant à accepter sa décision. L'incident de la société chorale de Cologne Notre correspondant Rome nous télégraphie On a fait beaucoup de bruit, dans certains journaux, autour du prétendu refus du Vatican de recevoir la société chorale de Cologne (catholique), 'parce que cette société avait chanté au Quirmaî. Je suis en mesure de vous confirmer que xette nouvelle est tout à fait inexacte.

Dans l'entourage du Vatican, on assure que le cardinal Merry del Val n'a appris que par les journaux romains que cette société chorale ae Cologne avait sollicité une audience du pape.

La demande a été adressée comme d'habitude au înajordomat, qui ne put l'accueillir pour cette raison que l'audience avait été demandée 4 la dernière heure pour une date trop rapprochée.

Le secrétaire d'Etat na pas été avisé à ce sujet, car la demande de la société de Cologne n'avait aucun caractère politique.

Le secrétariat d'Etat est donc entièrement étranger à ce malentendu.

Sur ce même sujet on télégraphie de Berlin:

Les journaux ne cachent pas dans leurs télégrammes do Rome la mauvaise impression que leur fait le refus soudain du pape de recevoir les membres catholiques do l'Union chorale de Cologne, sous prétexte que celle-ci avait été reçue parle roi d'Italie et avait chanté devant lui.

Ils rejettent la responsabilité de l'incident sur le cardinal Merry del Val.

Le conflit entre le Pérou et l'Equateur ie gouvernement du Pérou envoie un détachement de troupes dans les districts qui confinent à l'Equateur. On signale de nombreux engagements volontaires au Pérou. On en compte quinze mille à Lima seulement. Les généraux Canevaro et Borgono ont offert leurs services. La guerre étant possible entre le Pérou et l'Equateur, le gouvernement péruvien est désireux de conclure un arrangement avec le Chili. Les négociations sont engagées. Le pays est tranquille.

Les deux régences de Reuss 1 1 Un de nos -correspondants nous écrit:

Il-n'est pas sans intérêt de revenir avec quelques détails sur l'information annonçant que le prince .Henri XX.VU Reuss, branche cadette, est devenu régent de la principauté, fonction qu'il exerçait de fait sinon de nom depuis la retraite de son père, Henri XIV, en 1893. Ce même prince est déjà depuis 1902 régent de la principauté de Reuss, branche aînée, dont le souverain Henri XXIV est atteint de folie incurable.

Le prince Henri XXVII Reusa, branche cadette, sera appelé un jour à devenir le souverain des deux principautés, oui conserveront cependant chacune IëurihQÎviaifà'litëWlï'tique. Le cas n'est pas noũFéà-tt-, 'oàr 'depuis u'à'ft dernier le prince Gonthier de Sçhwarzbour^xeree aussi la souveraineté dans la, principauté <3e "Schwarzbourg-Rudolstadt. IJne vréiFle tradition de famille vent que tous les princes de Reuss portent le prénom de Henri avec un ntrmeTô a'ofdfei chronologique. Mais tandis que ceux de la branche aînée se numérotent de 1 à 100, ̃ceux de la branche cadette recommencent à compter depuis au début de chaque siècle.

-Il «rrive ainsi q-nkin écart plus ou moins grand de chiflres sépare un prince régnant de son successeur. Au siècle dernier, Reuss branche aînée a eu successivement comme souverains Henri XI. Henri XÏ1I, Henri XIX, Henri XX, Henri XXII et Henri XXIV, tandis que Reuss branche cadette a vu passer sur Je trône Henri I.XII, Henri LXVII, Henri XIV dont le fils Henri XXVII vient d'étre nommé régent «a litre.

L'Ecole italienne d'Ainènes

En présence du roi ©Borges, -des .princes îroyaua:, de M. Dragoumia, président du conseil, de M.Calleïgis, ministre des .affaires étrang-ènea, de M. Pana-jotopouîos, ministre «de l'instruction puMgue, et du corps diplomatique,, a été inaugurée hier -aprèsmidi l'Ecole arcMofogique italienne.

Le ministre d'Italie, M. 'Carlotti, M. Panajotopoulos, M. Dœrpfeld, Allemand, doyen des archéologues ^étrangers, et M. Luis Pernier, directeur de l'Ecole italienne, ont 'prononcé ittes discours. .Le roi et les princes ;se sont entretenus Avec cordialité avec les assistants dans le salon de l'école, après la .cérémonie, pendant une demi-heure. Sinistre dans la Manche

le vapeur transatlantique anglais Ga&rnrona, -da port de Newcastle, se rendant, à Portland, et ayant neuf cents émigrants, pour la plupart russes -et arméniens, à "bord, a pris feu dans la Manclie, près de Beachy Head, bier matin cinq heures. Deux vapeurs, l'un anglais, le Kanawka, de Lïvèrpool, l'autre suédois, YUpland, arrivèrent au secours des passagers et les ramenèrent à DffluVres hier soif, à .̃une heure avancée.

L'incendie du bateau fut dû à une explosion dans les soutes de charbon. Le quartier des femmes fut détruit par la violence de l'explosion, un enfant fut tuë.

Les émigrants, saisis de panique., envahirent le pont, épouvantés par les nuages de fumée qui s'échappaient de la cale et par les explosions répétées; une de celles-ci s'était produite dans la chambre des machines, où neuf hommes furent blessés. Les hommes de l'équipage aidèrent au transbordement des passagers sur les deux navires venus à leurs secours. Quatre passagers affolés -tomTjèrent Veau., mais ils ont pu néanmoins être sauvés. Les sauveteurs durent entamer une lutte avec des passagers hommes qui bousculaient les femmes, rendant ainsi leur sauvetage plus difficile.

L'équipage du Cairnrona est resté à bord; sa conduite a été au-dessus de tout éloge.

Le prince Louis de Battenberg, commandant de la flotte de rAtlantique, accompagné de la princesse et des 'officiers de la flotte, à qui il «©Srait xm dîner sur le vaisseau amiral, se trouvait à Douvres. II donna des ordres immédiatement pour que la flotte distribuât des vivres et des boissons aux émigrants. Il se rendit lui-même, avec la princesse, -au milieu des émigranis.

Quatre cents passagers du bateau incendié sont arrivés à Londres, où les représentants de la Compagnie Cairn, à laquelle appartient le Caïrnrona, jour ont assuré le logement; les autres passagers sont restés à Douvres. >̃̃

La dépouille mortelle du Suédois

Un curieux procès vient d'ôtre intenté à l'Institut royal danois d'anatomie par un rentier de Stockholm nommé Albert «Vystroem.

Il y a vingt ans, M. 'Vystroem s'est engagé par contiat à léguer son corps à l'Institut d'anatomie contre payement d'une .certaine somme. Mais depuis, le pauvre hère qui avait vendu son cadavre «st devenu une homme très riche, et aujourd'hui il voudrait.résilier son traité.

Toutes les négociations engagées dans <se but ayant échoué, M. Vystroem stest adressé à. la justice.

Or, les magistrats danois ont déclaré que le traité est valable^ qu'il subsiste légalement et qu'il n'y, a pas moyen de l'annuler. Le tribunal a même condamné M. Vystroem à payer des dommages-intérêts à l'Institut pour avoir violé une clause du contrat en se faisant arracher deux dents sans lui avoir au préalable demandé l'autorisation.

Allemagne. Selon le Berliner Tageblatt, le -parquet lancera demain un mandat d'amener contre M. Max Vogel, négociant et conseiller municipal de Charlottenburg, près de Berlin, disparu depuis le 1er avril en laissant un passif de plus de 500,000 marks. Suisse. D'après une information du Berliner LokalAnzeiger, la reine Nathalie de Serbie, qui se rendait en Russie, vient de tomber gravement malade en Suisse.

La reine Nathalie doitaccomplir le anois proehainfia cinquantième année.

Perse. Le ministre des affaires étrangères a présenté ,sa démission.

JEAN MORÉAS POÈTE ET ECRIVAIN GREC {1872-1378)

Athènes, 3 avrS.

Dans la dépêche que je vous envoyai au mo- ment de la mort de Moréas, je vous signalai la production très active et très diverse de l'écrivain grec qu'il fut de 1872 à 1879. Malheureusement, cette œuvre grecque était très dispersée non seulement dans des journaux et revues, mais encore dans des almanachs littéraires, publications annuelles par lesquelles se faisait jour jusqu'à il y a vingt-cinq ans une bonne partie de notre floraison littéraire.

Après de longues recherches et grâce à de précieux concours, j'ai pu reconstituer sinon intégralement, du moins infiniment plus complètement qu'on ne l'a fait jusqu'ici, les années de jeunesse du poète qui vient de mourir.

Moréas débuta par une pièce de vers, la Fille du Nord. Elle était écrite en grec puriste et fut, m'a-t-on assuré.composée en l'honneur d'une chanteuse allemande qui fut, dit-on et dit-il, sa première aventure. Cette pièce parut dans YAtmanach des familles, sous le pseudonyme de Neanthos. D'autres pièces datant de la même année (18711872) parurent dans d'autres almanachs. En 1872, Moréas fit une fugue en Occident. C'est alors qu'il visita Paris pour la première fois. La décrépitude dans laquelle il trouva Bologne est dépeinte dans une pièce assez médiocre. Le cimetière de Gênes lui inspira un poème dans le goût lamartinien. Revenu de voyage, il prit la direction d'une revue mensuelle le Parthénon. Il fut obligé de se multiplier. Plusieurs de ses premières poésies y parurent, y compris sa traduction du Roi. des Aulnes, de Goethe. Mais une revue ne vit pas que de poésie. Jean Papadiamantopoulos donne des traductions àHlermdnn et Dorothée et de YEau qui dort, scènes mexicaines, de Lucien Biard. La traduction de chefs-d'oeuvre, ou simplement d'ouvrages étrangers., est un exercice très en honneur parmi les littérateurs grecs modernes. Les plus illustres, Ranghabé, Rhoïdis, Bikélas, cédèrent à la tentation de faire connaître à leurs compatriotes des œuvres que ceux-ci ne pouvaient pas toujours lire dans l'original. Moréas suivit la tradition. En dehors des oeuvres parues dans le Parthénon, il traduisit VArrabiata, de P. Heyse, le Nid des Corbeaux, d'Arsène Houssaye, etc. H s'attaqua aussi au Wertlœr, de Gœthe; le travail «st resté inachevé; trois pages seules en ont été imprimées. La mère de l'auteur a pieusement gardé les exemplaires du tirage interrompu.

Moréas, d'ailleurs, traduisait aussi bien en vers qu'en prose. De 1873 à 1878 parurent des traductions du Roi des Aulnes, de Gœthe, du Jeune homm.e au ruisseau, de Schiller, de plusieurs lieder de Heine, de YAulomne, de Charles Didier, de la Souris blanche, d'Hégésippe Moreau, du Bon Dieu, de Béranger, de la Ballade du désespéré, de Murger, Plusieurs de ces traductions, surtout la première et la dernière, sont remarquables. Le futur auteur des Syrles ne resta pas longtemps à la direction du Parthénon, revue atteinte de la jettatura. Mais il ne renonça pas pour cela aux fonctions de directeur. Il fonda d'abord une revue avec M. Nicolas Hatsiskos, alors poète, de- puis président de la Chambre hellénique. Elle avait pour titre les Hirondelles et n'eut que deux numéros. Un peu plus tard, jamais découragé, il fonda une feuille politique hebdomadaire; elle dé- fendait la politique d'Epaminondas Déligéorges. Celui-ci était son oncle par alliance. Mais Moréas était, semble-t-il, déligeorgiste par conviction. Dans son Voyage en Grèce, il considère la mort prématurée de son parent comme une des causes = des fautes commises de 1880 à 1897.

Le journal politique ayant eu la vie aussi brève que les revues littéraires, Moréas revint à la poésie. Dans l'intervalle, son activité vraiment fiévreuse avait trouvé un autre débouché l'édition des poésies des autres. Il réimprima avec préfaces deux volumes de poèmes satiriques d'Alexandre Soutsos, poète qu'on crut le Victor Hugo et fut le Barthélémy de la Grèce régénérée. Les morts ne lui faisaient d'ailleurs pas négliger les vivants. Dès 1873, il avait alors dix-sept ans, ii oubliait le Nouveau Panasse, recueil de poésies

grecques contemporaines, plus spécialement eonsacré aux jeunes. Une part très large, dix pièces, est faite aux œuvres de l'éditeur. Certaines des pièces qu'il y donna n'ont môme jamais été réimprimées depuis.

i En 1873 l'école à la mode était celle du purisme, du retour à i'aniiquo. Elle avait pour chefs ParascÎjos, Bssîlradès el Paparrigopoulos. Moréas relevaît -d'elle et jusqu'au bout, il lui resta fidèle. Ceci naturellement en théorie et dans les discussions littéraires, car depuis 1879 il avait cessé de faire •des vers grecs. Cette fidélité -avait sa beauté, car Je purisme n'a pu stétablir dans le domaine de la poésie. Depuis ptoa de vingt ans on ne fait de vers qu'en démotiïké (le grec parlé). Pourtant, dès 1873, Moréas faisait un certain nombre de pièces, | ce sont même ses meilleures, en démotiké. Par là, aussi bien que par le modernisme des formes, par certaines audaces de pensée, il y a en lui du précurseur. Un prôearseur, qui, malheureusement pour sa patrie, a depuis réalisé des réformes dans un autre pays.

Vers 1875, tentative dans-une autre directions Moréas se tourne vers le roman historique. ïl donne en feuilleton dans un quotidien, la Stoa, un roman intitulé Jean M/, dont le héros est un pape, et qui vaudrait encore a-ujourd^uî la peine d'être réimprime en volume. Trois ans plus tard paraît dans VAfmanaah nttique une longue nouvelle historïque Valdemar Gérard ou le Fanatisme. (C'est Balthasar Gérard, qui voulut tuer Philippe II d'Espagne.)

En 1878, il se manifesta comme critique avec une brochure très étudiée sur la question, si controversée alors, de savoir si la Grèce contemporaine peut ou non avoir une poésie. Le débat fut inauguré par une querelle littéraire «ntre deux critiques grecs E. Rhoïdis et A. Vlachos. Mais peu a peu, il s'élargit considérablement. On trouvera un excellent résumé de la question dans les Poètes grecs modernes (1881), de Mme J. Adam. La contribution de Moréas est d'autant plus intéressante, qu'élargissant le débat, il expose ses îdées sur la poésie en général et marque le caractère international <jue, à son estime, la poésie contemporaine tend à prendre. On peut aussi d'après cet 'essai juger de son érudition, vraiment étonnante pour un jeune homme de vingt-deux ans, et deviner ses auteurs favoris. Presque aussitût après paraissent "tes Tourterelles -et vipères, toute l'œuvre poétique du jeune maître est réunïe.

L'année 1878 fut donc le moment le plus marquant de la carrière littéraire de Jean Papadiamantopoulos. En automne de la même année, il partait pour Munich; puis subitement quittait Tlsar pour la Seine, -et se transformait en Jean Moréas.

Ainsi que nous le disions au début, nous nous proposions de donner seulement ici un aperçu un peu détaillé de l'œuvre grecque, si abondante et si complètement inconnue, de Moréas. Resterait à examiner ce que vaut cette œuvre, ce qu'elle promettait, et surtout dans quelle mesure on y trouve les germes de son œuvre française future. Mais ceci demande une étude à part.

Veut-on pour finir un portrait du dandy qu'était le jeune littërateur athénien?

Justement C. Palamas, le plus profons de nos poètes, nous le dépeignait hier dans YAcropolis, tel qu'il le vit pour la première fois, place de la Constitution, un soir d'automne 1875 « C'était un garçon de dix-huit ans, qui tout de suite attira mon regard. Habillé avec une recherché extrême, tiré à quatre épingles, on aurait dit qu'il sortait de chez le faiseur, avec son chapeau haut de forme, une redingote lui moulant la taille, et une énorme rose rouge, qui paraissait artificielle, à la boutonnière. Mais son visage était encore plus bizarre et plus attirant que sa mise. » La pâleur répandue sur ses joues bien rasées, autour de sa petite moustache noire, semblait la pâleur d'un portrait dans lequel le peintre aurait voulu mettre la vie voluptueuse d'un homme qui vit pour la nuit, pour les joies cachées et les grâces mystérieuses de la lune. Et sur ce visage, comme une couronne de sa beauté, deux grands yeux noirs expressifs et charmeurs, comme ceux que les biographes donnent à lord Byron. » A: Aneréadès.

.e, J

AFFAIRES COLONIALES

AFFAIRES COLONIALES

Algérie

TJN DITEL MORTEL W

Nous avons annonce hier .que M. Robert avdiL été tué, au cours d'une rencontre au pistolet, par M. Houbê.

M. Robert était une des personnalités les plus en vue de la colonie. Il avait cinquante ans. Maire d'Orléansville, chevalier de la Légion d'honneur, délégué financier, conseiller général, il avait été président de l'assemblé départementale. La balle qui a frappé M. Robert a pénétré par la cuisse droite, traversé les intestins et est sortie par le flanc gauche. Les médecins, bien que la blessure leur parût mortelle, avaient décidé de tenter l'opération de la laparotomie. Mais M. Eobert expira sans avoir repris connaissance pendent qu'on le transportait à Alger.

A la suite de la mort de M. Robert, le conseil général d'Alger, sur la proposition de M. Gérente, sénateur, président de l'assemblée, a levé sa séance en signe de deuil, et s'est ajourné à mardi. Voici les principaux passages de l'article paru avant-hier dans le Cri d'Alger, dont M. Houbé est le directeur, et qui a donné lieu à une demande de rétractation ou de réparation de la part de M. Robert

On sait le prix que Robert met à ses services, les intérêts usuraires qu'il prélève sous prétexte de risques encourus. Oui, Paul Robert, maire d'Orléansville, conseiller général, délégué financier, fait la banque, c'est un peu comme qui dirait « Faire le porte-monnaie des colons. » Si c'est comme on le prétend partout dans le Cheliff, grâce ix cette opération qu'il a édifié son insolente fortune, Dieu sait sur quelles ruines amoncelées il est parvenu à bâtir.

Quant aux compétences variées dont Robert aurait fait preuve dans les diverses assemblées algériennes depuis le temps qu'il est investi de mandats publics, mieux vaut les passer également sous silence; ce n'est un secret pour personne que Robert a toujours brillé par son inaction et son mutisme, et que son extrême modestie sans doute lui fit sans cesse jouer le rôle le plus effacé. S'il fut président du conseil général, il ne dut cet honneur qu'à son extrême servilité envers l'affreux Gérente, et la croix du brave qui orne sa poitrine est la récompense de sa collaboration aux œuvres de sectarisme et de haine do son vermineux pa- tron. IA QUESTION DE L'OU'ENZA

Le conseil général de Constantine ayant adressé au ministère des travaux publics l'expression de sa reconnaissance pour son attitude dans l'affaire de l'Ouenza, M. Millerand a répondu en remerciant, et il ajouté que selon l'engagement pris devant; la Chambre par le président du conseil, le gouvernement saisira la Chambre dès le début de la législature prochaine, du projet relatif à l'Ouénzn, et ne négligera rien pour en obtenir te vote rapide.

CHRONIQUE ÉLECTORALE

Elections législatives de 1910

Les députés du parti radical socialiste publient un appel aux électeurs où ils déclarent que c'est leur; programme qui s'applique depuis plusieurs années. Ils ajoutent

L'école laïque n'est-elle pas l'objet des plus violentes attaques, alors que les derniers vestiges de la loi Falloux n'ont pas encore -diepara de noire législation? Est-ce qu'il ne reste pas tout à faire dans le domaine des œuyres postscolaires et de l'organisation de notre enseignement professionnel? En avons-nous fini quand s'impose la réforme ad ministrative et judiciaire, quand le statut des fonc- tionnairss n'est pas fixé et que nous sommes encore si loin de la justice fiscale ? t

D'autre part, le parti radical n'a pas renoncé à don- ner à la démocratie laborieuse, dont l'éducation se poursuit, l'extension de la capacité des syndicats professionnels, le contrat collectif, l'arbitrage obligatoire qui doit mettre fin aux douloureux conflits du capital et du travail, et tant d'autres réformes fiscales, économiques et sociales qui déjà sont sur le chantier. Pour continuer la réalisation de ce programme, nous faisons appel à toutes les fractions de la grande famille républicaine sans distinction de nuances. Nous n'avons jamais exclus que ceux qui s'excluent eux- mêmes en niant l'idée de patrie.

Nous le répétons encore, nous ne voulons -pas connaître d'ennemis à gauche, nous ne voulons pas non plus chercher d'alliés à droite.

D'autre part, le « parti socialiste français » (socia- listes indépendants), à l'oçcasio.n des prochaines élections législatives, publie un manifeste où il entend « préciser sa méthode et spécifier les bases de sa doctrine »: p

Lutte contre les privilèges, capitalistes jusqu'à la transformation complète de la propriété capitaliste en propriété sociale;

Entente et action internationales des travailleurs; Conquête de tous les pouvoirs publies

Autonomie de la solitiaua socialiste intérieurs <le* cha<uw nattoBi'

il estime qu' il faut choisir entre la politique de régression préconisée par les réacteuis, celle de la surenchère qui paralyso les bonnes valomés, revendiquée par les démagogues professionnels, et celle du progrès social ininterrompu que défendent les militants et les élus du parti socialiste français». Cotes-ï>u-Nord. La situation électorale se présente «insi":

M. Aimez, députe sortant radical de la !'• circoHBcription de Saint-Brieuc, sera combattu par M. Meunier, industriel, conseiller municipal de SaintBrieoe, aéra!.

Dans ia 2e circonscription de Saint-Brieuc, M. limon, député sortant, nationaliste, aura comme concurrent M. Saintilan, conseiller général et maire d'Yifiniac, radical.

Le docteur Baudet, député sortant de la 1™ circonscription de Dinan, radical, n'a pas jusqu'ici de concurrent.

M. Rioust de Largentaye, député sortant de la 2e circonscription de Dinan, conservateur, aura pour concurrents M. Jouanin, maire de Dinan, radical, et M. de Chappedelaïne, conseiller général, libéral. M. de Karguézee, député sortant de la 1*" circonscription de Guingamp, radical, n'a pas jusqu'ici do concurrent.

Dans la circonscription de Guingamp, M. -Ollivier, député sortant, nationaliste, sera combattu par M. turmelj conseiller générai et maire de Loudéac, radical.

M. le marquis de Rosanbo, député sortant de la 1" circonscription de Lannion, royaliste, aura pour concurrents M. Soîsbault. pharmacien, adjoint au maire de Lannion, radical, et le docteur Even, conseiller général et maire du Vieux-Marché, radical. Dans la 2S circonscription de Lantiion, M. Le Troadec, dépnté sortant, radical, aura comme concurrents M. Jahan, inspecteur primaire à Mont-deMarsan, socialiste, et M. Cléguer, syndic des gens de mer à Paimpol, républicain indépendant. M. Mando, député -sortant, progressiste, de l'arronaissement de Loudéac, aura pour concurrent M. Le Moign, conseiller général, socialiste révolutionnaire.

Eure. Arrondissement des Andelys. M. Louis Passy, député sortant; républicain libéral, a pour adversaire M. Steinilber, candidat radical, souschef de cabinet du président de la Chambre. Arrondissement de Bernay. M. Fouquet. député sortant, consetvateur, a en face de lui M. Puêl, maire de Bernay, candidat radical.

Arrondissement d'Evreux, lre circonscription. M. Abel Lefèvre, dépnté sortant, radical socialiste, a pour adversaire M. Valframbert, avocat à la cour d'appel de Paris, directeur du journal la Liberté de l'Eure, candidat progressiste.

Arrondissement d'Evreux, circonscription. M. Modeste Leroy, député sortant, radical, n'a pjis de concurrent.

Arrondissement de Louviers. M. de Boury, député sortant, républicain (groupe de l'Union républicaine), se trouve en présence de M. Boudehan, ancien officier, agriculteur, républicain de gauche. Arrondissement de Pont-Attdemer. Trois concurrents le comte <TOsmoy, député sortant, républicain progressiste M. Loriot, ancien député, républicain de gauche; M. Maxime Legendre, avocat au Conseil d'Etat, conseiller général, candidat libéral.

Haute-Saone. Arrondissement de Vesoul. M. Paul Morel, maire de Vesoul, radical, député sortant, n'a pas encore de concurrent. On croit qu'un candidat réactionnaire sera désigné.

Arrondissement de Lure (lro circonscription). M. René Renoult, sous-secrétaire d'Etat aux finances, radical socialiste, député sortant, aura pour compétiteur M. Jacquemond, délégué de la C. G. T. à la. grève de Bonckamp, anarchiste.

Lure (2° circonscription). M. Edmond Mathis, conseiller général, candidat de l'union des républicains, radical.

Docteur Paul Causerei, libéral.

Le député radical sortant, M. Peureux, ne se représente pas.

Arrondissement de Gray. M. Fernand Ragally, maire de'Gray, radical, député sortant, n'a pas de concurrent jusqu'ici.

Loibet. Depuis Ja publication de nos premiers renseignements, la situation électorale s'est modifiée dans ce département.

Dans la lTe circonscription d'Orléans, dont le représentant actuel est M. Rabier, radical socialiste, M. de Champvallins se présente comme candidat conservateur, partisan de la R. P.

Dans la 2e circonscription d'Orléans, M. Houlier, ancien percepteur, se présente comme candidat républicain démocrate. M. Roy, député sortant, radical socialiste, et M. Darblay, ancien député conservateur, sont déjà candidats ainsi qu'on le sait. Dans l'arrondissement do Montargis, M. Prosper Germains, capitaine de frégate en retraite, chevalier de la Légion d'honneur, se présente avec un programme conservateur.

Deux candidats sont déjà sur les rangs. M. Vazeillo, député sortant, radical, et M. René Weil, maire de Saint-Cloud; avocat à la cour d'appel de Paris, radical socialiste. De plus, le parti socialiste présente un candidat, M. Bouvet, ouvrier d'usine. A P/lbi viens, ..$â. Cochiei'y, ministre ûes .finances. député sortarit, a un concurrent peu sérieux, M. Roblin, ancien receveur buraliste à Bourges, qui s'était déjà piésenté en ÎO<)6 comme candidat protestataire, et n'avait réuni qu'un nombre de voix insignifiant.

A Gien, ainsi que nous l'avons déjà dit, M. Delaunay, député radical sortant, a pour concurrent M. Alasseur, ancien député et ancien sénateur, progressiste.

Lot-et-Garonne. Contrairement à ce qu'on avait dit tout <l'abord, M. Lagasse, député radical socialiste sortant de Nérac, aura deux adversaires M. Duflau, radical indépendant, notaire, maire de Moncrabeau, conseiller général du canton de Francescas, et M. Dubourg1, instituteur, socialiste, qui se réclame du groupe unifié.

A Bâtons rompus picaïc

Souvent, quand je suis las des théâtres, je pars pour de lointains pays. Je ne me réfugie pas dans l'imaginaire tour d'ivoire oà s'enfermèrent des poètes que nous n'avons jamais revus. Je monte dans un taxi automobile, et quelques minutes plus tard je suis dans une cité merveilleuse.

Une divinité paisible est sur le seuil. Elle a la forme d'une femme mais il y a dans ses yeux de la pensée et du recueillement. Elle regarde fixement devant elle et nul ne peut troubler sa sérénité. U me suffit de l'apercevoir pour me rappeler que nous ne devons pas nous soucier des passants qui s'agitent et qui poussent des cris. J'entends le conseil de son silence et de son immobilité

Sois attentif à ton seul rêve.

Or, m'étant incliné devant elle, j'entre dans les salles hautaines. Un des murs est transparent et je contemple l'immensité de la ville. A mes pieds il y a un jardin royal qui fut dessiné avec un art méticuleux. Un peuple de statues y semble vivre. Plus loin c'est une vaste place aux fontaines jaillissantes. Une pierre d'Egypte se dresse vers le ciel comme une flèche rose. Entre des arbres aux jeunes pousses une avenue monte vers un arc triomphal qui, là-bas, domine. Un fleuve décrit une courbe paresseuse sous les ponts anciens et sous un pont plus neuf dont les piliers s'ornent de chevaux d'or. Plus près, devant moi, aux balcons des maisons hautes s'appuient des étrangères qui goûtent la douceur du matin. Elles sont vêtues d'étoffes lâches et précieuses qui étincellent au soleil. Leurs chevelures sont dénouées sur leurs épaules. La lumière du printemps joue sur ces nuances d'automne. Car elles sont, presque toutes, rousses comme les feuilles fanées. Mais un vieux marchand est venu vers moi Je suis l'éternel héros des Mille et une nuits ou des Mille et un jours. Tu me reconnais. J'ai charmé ton enfance. Je suis celui qui dissipe follement les biensacquis par la sagesse paternelle. Je dois ensuite abandonner ma ville natale, et sur les chemins, je souffre de la misère. J'ai foi en Ja protection d'Allah, qui seul est grand. Aussi, après être tombé dans les mains de corsaires et de voleurs, je trouve quelques pièces d'or qui me permettent de reeûmmencer mon petit commerce et de redevenir riche en vendant aux touristes des parfums, des bijoux, ce qu'ils souhaitent. »J'habite une ciaire demeure et j'y tiens enfermées deux jeunes filles. Penche-toi sur les murs du jardin et tu les verras. Je t'affirme que leurs visages sont d'admirables spectacles et tu frissonnerais d'extase si elles t'en dévoilaient la beauté. Leurs corps sont fins et souples. Comment les distinguerais-tu sous l'ampleur des robes ? Ce ne sont point mes enfants. Elles ne sont point nées de ma chair. Je les ai trouvées sous un rosier qui portait de doubles fleurs. L'une dormait sous une fleur de sang et l'autre sous une fleur d'or. Elles n'avaient que quelques mois. J'eus pitié de ces sœurs jumelles. Je les ai élevées et chéries comme si j'étais leur père car je n'ai point d'héritier qui puisse perpétuer ma race.

» Ecoute 1 La flûte aux notes fluides, la trompette noble, le tambour qui rythme les danses et la marche nous annoncent un cortège magnifique, et le voici. Saluons le jeune prince qui s'avance vers bous. Soa cheval vif a un col de

cygne et il agite gaiement sa crinière. Des serviteurs aux vêtements brodés accompagnent ce fils de roi. Il est venu, guidé par Allah, vers les deux sœurs qui rêvent et qui semblaient l'attendre, et tout d'abord il épousera celle que j'ai rencontrée sous la rose rouge.

» Ami, je te révélerai leur avenir. Regarde, Ils sont troublés par la fureur de l'amour. Ils tremblent, l'un près de l'autre, dans le jardin aux calmes allées. Dans la nuit l'épouse appelle à son aide les génies qui donnent le pouvoir d'être aimé, et le mari implore les divinités qui soutiennent les efforts des conquérants. Ils sont heureux encore l'un près de l'autre, dans la chambre nuptiale. Mais i'.s aspirent à la gloire et aux folles aventures. Dans les bois touffus ils poursuivent des bêtes fabuleuses. Ils tuent. Un jour la femme a couru derrière un lion qui parfois s'arrêtait et la regardait en souriant. Elle l'a suivi dans la forêt mystérieuse. Le fauve a disparu et jamais elle n'a retrouvé sa route. Elle doit errer éternellement dans des chemins qui serpentent, qui se croisent, qui se confondent, et elle entend les ricanements des singes. » Le prince a pleuré de ne pas revoir sa compagne et il est revenu voir ma maison pour emmener la sœur que j'avais trouvée sous une rose d'or. H a construit pour elle des palais qui étaient aussi religieux que des mosquées. Les murs jetaient des rayons comme le soleil et il y avait des salles qui étaient bleues comme la nuit. Toutes les chambres étaient des joyaux. Tu peux comprendre quel fut l'éclat de ces constructions si tu regardes ces turquoises, ces améthystes, ces opales qui nous entourent. » Mais le prince et sa femme se lassèrent des couleurs éclatantes et des reflets. Ils dédaignaient la lumière du jour et même les rayons de la nuit. Ils cherchèrent une splendeur inconnue à la foule. Ils élevèrent une demeure sombre et ils se réjouissaient des nuances mystérieuses qu'ils apercevaient dans l'ébène ou dans des cristaux plus noirs que le charbon. Quand tout fut achevé, quand des étoffes de soie semblables à des nuées d'orage voilèrent le soleil, un éclair que dirigea sans doule Allah, frappa la sœur qui devint aussitôt noire et recroquevillée comme une feuille brûlée, et sur son cadavre tombèrent des roses d'or. » Le prince pleura cette seconde épouse, et il pensa qu'il mourrait de douleur. Il se retira dans une cabane de jardinier. Son serviteur lui apportait chaque jourune nourriture grossière. H refusait de prendre soin de son corps. Car il avait résolu de méditer jusqu'à la mort, et il croyait que la propreté ne convient pas au philosophe. Il ne voulait plus voir la lumière et il demeurait enfermé dans une salle étroite, toujours obscure. Sa barbe et ses cheveux étaient devenus longs. Il était orgueilleux de se sentir sage et d'être fidèle au souvenir des deux sœurs qui étaient nées sous une rose rouge et sous une rosé d'or.

» Une nuit cependantil sortit de sa retraite. Il s'était décidé à ouvrir la porte parce qu'il étouffait et qu'il ne faut point mourir volontairement. Il fit quelques pas; car la nuit était si épaisse qu'elle plaisait à son deuil. Mais soudain il y eut dans le ciel des milliers d'étoiles qui tremblaient et la lune glissait surlavoû'e bleue. La beauté calme des arbres apparut, et le prince comprit qu'il ne résisterait pas à cet enchantement. Il voulut rentrer dans sa cabane. Mais elle avait disparu et il y avait, à sa place, un grand rosier qui portait des roses rouges et des roses d'or. Pour ne point voir cette splendeur, le prince s'agenouilla et baissa tes yeux; mais dans l'herbe s'allumèrent les feux des vers luisants. Il ferma les yeux; mais sous ses paupières s'insinuèrent des visions radieuses. C'étaient des cercles de pierreries, des points qui brillaient comme le rubis, des lignes d'or. Il gémissait; il implorait le secours d'Allah et il entendit une voix mystérieuse » Prince infortuné, chantait le rossignol, la gloire et le luxe t'ont déçu, et tu te réfugies dans l'inaction et la misère. Mais tu ne saurais échapper à ton existence. Malgré toi tu entends l'appel de ta destinée. De nouveau tu combattras et tu vivras dans le faste. Tu n'es pas venu sur la terre pour être doux et modeste. Tut'es déguisé en ermite parce que tu penses que ce costume doit être adopté par ceux qui ont souffert. Rejette-le. Reprends tes habits de prince et va vers de nouvelles aventures. Ne t'embarrasse pas de constance et de douleur. Eloigne-toi sans scrupuledurosier aux doubles fleurs. Au hasard, cueille d'autres rosés. C'est à moi de consoler la rose d'or et la rose rouge. Il est juste que tu sois la fougue cruelle de. la lumière, puisgueje suis la pitié sanglotante de la nuit. » Le vieux marchand qui m'avait conté cette histoire n'était plus auprès de moi. J'étais seul, au dernier, étage du musée des Arts décoratifs. Je m'étais attardé devant les céramiques de l'Orient et surtout devant les images persanes qui nous montrent des jeunes fuies et des princes. J'avais rêvé devant ces miniatures qui ont des splendeurs de vitrail et devant les merveilleux tapis qui sont des poèmes et des leçons. Par la baie vitrée j'apercevais l'agitation de Paris, les automobiles rapides, les passants qui se hâtent. Devan t moi, au dernier étage d'un hôtel, des étrangères se penchaient à une fenêtre et ne soupçonnaient pas que quelqu'un pût apercevoir leur costume négligé. Et je me demandais

Quelle est la conclusion de cette légende ? Que deviendra le prince? Où donc s'envolera le rossignol ? 2

Dans une salle voisine il y a un tapis qui m'a répondu. Sa richesse est discrète et presque religieuse. C'est le jardin de la quiétude. It offre à notre existence tourmentée l'apaisement de ses cyprès. C'est un espoir, c'est une consolation. Un jour, quand le prince aura cueilli trop de roses etqu'-il désespérera de tes cueillir toutes, il s'arrêtera devant ces arbres paisibles qui semblent indiquer le chemin du ciel et qui invitent à de graves pensées. Il entendra de nouveau la voix du rossignol qui chantera dans le mystère des branches, et tous deux attendront avec résignation le tableau final de la féerie, le changeinent-du dernier acte, l'apothéose. Mais ils seront sans impatience; car il est doux de vivre en ce jardin de cyprès.

Dans la rue des hommes s'arrêtent devant une maison et dressent une échelle. Vont-ils décorer un.mur de précieuses faïences? Ils se contentent de coller une affiche, et ils vont plus loin. Je ne regarderai pas cette tache lie de vin. Je me détourne et je contemple, près du tapis au cyprès, une inscription arabe qui rend hommage à là bonté d'Allah et qui est nuancée comme une opale.

NOUVELLES DU JOUR A l'assemblée générale de la Mutuelle des instituteurs de la Marne, répondant à un discours de M. Perron, inspecteur d'académie, qui avait parlé de l'affaire des manuels scolaires, M. Léon Bourgeois a dit:

Les instituteurs subissent des attaques injustes et violentes auxquelles ils ont opposé une bonne humeur incontestable, mais ila n'ont pas supporté ces attaques sans y opposer une légiiime résistance, et au lieu de répondre aux violences par des violences, ils ont répondu.en s'adressant à la justice du pays. L'école d'aujourd'hui est assurée ou lendemain, elle continuera son œuvre démocratique qui tend à réaliser la paix des esprits. Mais cette paix que nom voulons ne peut pas être imposée elle doit être basée sur da tolérance à l'égard des opinions, le respect des croyances et la liberté. Nous demandons à la science les résultats de ses recherches qu'elle nous révèle l'un après l'autre. Nous n'enseignons ainsi que tout ce qui peut être vérifié pour le surplus, nous ne savons pas.

Cette réserve que nous gardons dans les questions sur lesquelles nous n'avons pas de certitudes, ce scrupule qui nous interdit d'alfirmer ou de nier quand nous ne savons pas, c'est la caractéristique même de la neutralité scolaire. Notre silence est la plus belle preuve de tolénmce que Ion puisse donner et c'est peut-être àcause de cette tolérance que les instituteurs sont attaqués Mais l'école laïque^ prévaudra, car la vérité prévaut toujours. *&̃

La Semaine religieuse de Lyon publie, dans aa partie ofticiejle, le communiqué suivant du cardinal Coullié au sujet des élections

C'est un devoir rigoureux pour les catholiques de voter et de bien voter tout électeur est responsable de son vote devant Dieu.

S," A l'heure présente, deux questions surtout s'imposent à l'attention des catholiques de France: la première est le respect de la liberté religieuse, c'està-dire l'ôloignement de toute législation contraire à la constitution divine de l'Eglise ou au libre exercice des pratiques religieuses; la seconde, c'est la liberté pour les pères et les mères de famille d'assurer à tous les degrés de l'enseignement une éducation chrétienne à leurs enfants. Un électeur catholique a le droit et le devoir de demander au candidat qui bénéficiera de son vote l'engagement aussi explicite que possible ,de procurer et de défendre ces deux libertés essentielles.

Ce serait commettre une faute grave que de voter ea faveur d'un ees4&4M cou l'on isme. soit par ses

paroles et ses écrits, soit par les actes de sa vie pu| blique, "être opposé aux libertés religieuses. LA GREVE DES INSGR1TS MARITIMES A Marseille

Ainsi que nous l'annoncions hier, le mouvement des navires et leur départ ont été assurés grâce au. concours des marins de l'Etat embarqués avec lest inscrits. La proportion de ces derniers dans la formation des équipages mixtes est élevée^

M. Chéron a continué ses visites à bord et sur le Touareg, qui partait pour Philippevjjle, il pria 1$, commandant de rassembler l'équipage des inscrits, et en termes chaleureux il a rappelé l'acte de de-; vouement des matelots qui en pleine tempête allé-' rent sauver un vapeur d'Alger, la Norma, qui était en perdition le 12 février. Après avoir félicité lef sauveteurs, il a remis des médailles d'honneur deux ofticiers et à trois matelots du bord.

Les inscrits

Une réunion des inscrits a eu lieu hier après-midi à la Bourse du travail.

M. Rivelli a donné lecture d'un télégramme des inscrits et dockers de Bône, décrétant la grève générale pour soutenir les revendications des inscrits' maiseiflais. Lecture est ensuite donnée d'un télégramme de la Fédération des travailleurs de Gênes félicitant les inscrits français de leur mouvement dS solidarité.

Un inscrit maritime ayant demandé à l'assemblée de décréter la grève générale, sa motion a été ra»< poussée, les inscrits déclarant que leur mouve-1, ment n'était pas une grève générale, mais un chd-' mage volontaire.

Les inscrits ont ensuite voté un ordre du jour déclarant que la situation s'aggrave et qu'en réquisitionnant des marins de PEtat, on les prend à la dé-; fense nationale, et lançant à tous leurs camarades encore à bord un appel à la solidarité.

La grève et la C. G. T*

M. Jotfhaux, secrétaire général de la C. G. T., esi^ parti pour Marseille. Il doit prendre des dispositions pour le cas où on procéderait à l'arrestation de M. Rivelli.

Le comité confédéral a désigné des délégués qui, dès l'arrestation de M. Rivelli, partiront dans le*' ports afin de créer une agitation générale. Eu Algérie

Le congrès interdépartemental des intérêts algé- riens, réuni à Alger, après avoir pris communication' des dernières nouvelles relatives à 3a grève de Marseille, a voté à l'unanimité renvoi à M. Chéron d'un^ télégramme « approuvant l'attitude énergique du gouvernement » et lui demandant de « persévères; dans cette voie et de prendre d'urgence toutes les mesures nécessaires pour assurer le plus rapidement possible le rétablissement des communications régulières de la métropole avec l'Algérie ». AU JOUR LE JOUR La tombola des artistes pour les inondés Le souvenir est encore vivant de l'admirable élara. de généreuse solidarité qui, au plus fort des récentes inondations, réunit, pour le secours immédiat des victimes, toutes les classes de la société. Les eaux se sont retirées, les ruines restent. Toutes le^ misères n'ont pu être encore secourues; c'est encore le temps d'écouter la voix de la charité.

L'Académie des beaux-arts l'a nensé. Elle va ajou> ter aux sommes si considérables déjà recueillie* 100,000 francs.

C'est une tombola qui lui permettra d'accomplie cette bonne action, mais une tomboia comme <m n'en vit guère. Le président de l'Académie M. Massenet, le vice-président M. Cormon, le secrétaire perpétuel M. Roujon ont su réaliser de la façon la plus heureuse l'idée la plus séduisante.

Mille billets à 100 francs l'un, et comme lots cent chefs-d'œuvre tel était le programme.

Pour les lots, l'Académie tendit la. main c'était pour les inondés Elle s'adressa à ses plus grands artistes. Elle avait besoin de cent oeuvres; elle en reçut cent quarante. Et quelles oeuvres 1 M. Bonnat adresse à M. Roujon ce court billet « Bon pour un portrait. » De Venise, M. Ziem promet un de sas merveilleux tableaux, et de province, M.Harpignies, M. Claude Monet, un paysage. Do New- York, M. Flameng répond qu'il fera le portrait do l'heureux gagnant de son lot. Même réponse de M. Cormon,' qui fera un portrait, et de M. de Saint-Marceaux, qui; fera un buste. A l'appel de l'Académie des beaux-' arts, nos maîtres, qui rivalisaient de talent, riva-, lisent de charité.

Voici quelques noms

Léon Bonnat, Jean-Paul Laurens, Detaille, Cormoa, Gabriel Ferrier, Dagnan-Bouveret, Carolus-Duran, Lbermitte, François Flameng, Jules Leîebvre, FrémieC AntoninMereié, Denys Puecta, Injalbert, de Saint-Marèeaux, Marqueste, Allard, Roll, Claude Monet, Ziem,; Albert Besnard, Baschet, Billotte, Jean Béraud, Jacques. Blanche, Henri Gerves, Bartholomé, Clairi», Daw&fitt* Guillemet, Friant, Albert Guillaume, Madeleine Le"maire, Guirand de Scëvola, G. La Touche, Henri Mar^ tin, Roybet, Montenard, Rochegrosse, «te.

Quelle tombola réunit jamais autant de noms ce- lèbres Et combien la valeur des centquarante lotar dépasse la valeur des mille billets 1 t. Les souscripteurs pourront en juger par eux-mê-; mes. Les lots seront exposéSj le 29 et le 30 de ce' mois, dans les salons que M. Georges Petit a mis; gracieusement à la disposition do l'Académie des beaux-arts. Il n'y manquera que les futurs portraits promis par MM. Bonnat, Flameng, Cormon, etc. ces artistes enverront cependant à cette exposition; •̃; des œuvres qui donneront aux visiteurs l'idee de ce `. qu'ils recevront. s'ils gagnent. Et ceux qui ne gagneront pas, -h cette tombola merveilleuse, gagneront tout de même. Leur billet; leur vaudra une superbe estampe de Waltner, d'après la Bretonne de Dagnan-Bouveret, et l'estampe sera signée par le peintre et par le graveur. Ce. dédommagement dont la valeur dépasse la valeur du billet leur est offert par M. Georges Petit. Ajoutons que le billet lui-même sera une œuvra d'art, digne de l'Institut, dont la coupole se détache sur le fond bistre, et qui a pour auteur Devambez. Il est signé par MM. Massenetj Cormon et Roujon.

La souscription sera ouverte lundi. Nos lecteurs trouveront des billets, jusqu'à épuisement de» mille, soit au Syndicat de la presse parisienne soit au secrétariat de l'Institut, de deux heures et demie à quati e -heures et demie.

Les Hellènes de Paris

Hier soir les Hellènes de Paris ont célébré en un grand banquet l'anniversaire de Findépendancs de la Grèce, sur l'initiative des étudiants français et grecs de Paris et sous la présidence de M. Homolle, membre de l'Institut. M. E.-A. Valsamacbi, au nom de la colonie grecque et des étudiants hellènes a salué les invité? français du banquet en ces termes

Merci, messieurs, d'être venus, vous, nos amis de; France, vous qui suivez l'illustre lignée de ces grands Français, qui au début de ce siècle entreprirent l'œuvre la plus superbe de notre époque la régénération de la Grèce.

M. Homolle a pris la parole en remplacement de M. Richepin. Il a levé son verre au roi, à là famille royale et à toute la nation hellène. M. Jules Bois a rappelé comment l'armée de W France avait, au commencement du siècle passé,, achevé a'établïr l'indépendance hellénique et com4 ment aussi une poignée de Grecs, «n 1870, sien vint combattre sous nos drapeaux, t' C'est dans les ^encouragements de nos nobles amis, aussi bien que dans la réminiscence des vicissitudes ,da toute sorte par où l'hellénisme a passé à travers les; âges, que nous puisons la force amorale nécessaire pourf ne pas sucoombar Le peuple grec est, comme le peuple français, éprte' d'idéal, de justice humaine, ou ce qui revient au même^ il a le culte du beau, du vrai et du sublime, et «'est -en cela que réside et que doit résider la force. Les aides lui viennent de toutes parts, et la France, la première, accourt généreusement pour le soutenir et le faire revivre. Il ne pouvait pas en être autrement de la part de ce noble pays auquel nous avons voué; une éternelle reconnaissance. Le chargé d'affaires de Grèce, M. Levidi, a remercié en disant J'espoir qu'avait la Grèce de rester ndèle à son idéal.

La soirée s'est achevée par de brillantes réci-« tations poétiques, où les artistes de l'Opéra-Co-i mique et de la Comédie-Française, M. Rlounet-: Sully, M. et Mme Silvain, Miles Roch, Maille, Ro- binne, Provost, ete., ont obtenu un légitime succès. Le congrès des médecins praticiens Les médecins praticiens ont ouvert hier, à l'hôtet des Sociétés savantes, leur 3e congrès. Le docteur Leredde, secrétaire général, a communniqué à l'assemblée ie rapport du comité d'organisation. Puis, après avoir approuvé les comptes d^ docteur Quidet, trésorier, le congrès a discuté la rapport du docteur Belliet sur le libre choix du méein par les membres des sociétés de mutualité. Il d adopté la proposition .suivante présentée par MM". Chapon et Le Fur

Le congrès, tout en souscrivant pleinement à l'idéa généreuse qui a créé la mutualité,

Emet le vœu que le libre choix du médecin soit absolu dans la mutualité

Que le mutualiste malade non indigent, souvent aisé, soit traité par le médecin comme un client ordinaire. Le docteur Vallat donne ensuite lecture d'un rap- port dans lequel il fait valoir les raisons qui mile- tent en faveur du libre choix <lu médecin par lej

Nozière.


ouvriers et employés des grandes administrations^ et il fait adopter'par le congrès des conclusions dans ce sens.

Enfin, le docteur Bertillon présente un rapporteur l'avortement au point de vue médico-légal. Il nré- 5 conise comme remède contre l'avortement la limitation du nombre des sages-femmes et une inspection rigoureuse. Le rapporteur estime en outre que l'avortement devrait figuier parmi les maladies sou- 1 mises à la déclaration obligatoire.

Le professeur Pinard, très applaudi par l'assis- w tance, est d'avis qu'il faut réprimer par tous les moyens le crime de ravortement, mais il s'élève contre certaines conclusions du rapport de M. 'Bertillôn, notamment contre tonte proposition qui tendrait à violer le seciet professionnel et à faire du médecin un dénonciateur.

Plusieurs orateurs interviennent encore dans la discussion, et finalementle congrès adqpte la résolution suivante

Les médecins praticiens de France considèrent comme un-devoir de réclamer des pouvoirs .publics un ensemble de mesures judiciaireset administratives coordonnées en vue du'but à atteindre, qui est la disparition de l'avortement criminel.

L'affaire Duez

La revue des jugements d'accord se poursuit. Hier. M. Albanel a interrogé une dame ManginDesplatz, qui, en 1905, avait acheté rétablissement des sœurs de Villepinte (̃Seme-et-Oisel, dépendant des propriétés des Dames de Saint-Maur. Mme Mangin-Desplalz a déclaré qu'elle s'était rendue acquéreur de l'immeuble, moyennant le prix de 40,000 francs, pour le compte de ta -société dite ;« sle Foyer matenrel », œuvre laïque, et que l'acquisition avait été régulièrement- faite.

*Le juge s'est ensuite occupé de la vente de l'immeuble de la rue de Saint-PétersbouEg, ayant appartenu aux Oblats. M. Coutot, .questionné à ce sujet, a expliqué comment il avait -été -mêlé au prjocès qui fut intenté à cette occasion au -liquidateur. Ce généalogiste s'était mis en rapport avec une Mlle Mignon, héritière des personnes qui avaient vendu à la congrégation des Oblats l'immeuble de la .rue de Saint-Pétersbourg. Il lui proposa d'exer- cer contre la liquidation l'action du vendeur en restitution d'immeuble, la congrégation des Oblats non autorisée n'ayant pas d'existence légale. Mlle Mignon acquiesça, et un contrat fut ;passé entre eux en vertu duquel il intenta le procès à Duez.

Le succès, dit le témoin, me paraissait certain, ainsi qu'à tout le monde, et le père Lengeon, procureur des Oblats, qui do son côté avait constitué une société civile pour racheter l'immeuble, vint trouver Mlle Mignon pour obtenir d'elle promesse de vente .de l'immeuble à la société qu'il venait de constituer. ~Mlle Mignon y consentit, mais en faisant connaître au père Lengeon te contrat qu'elle avait passé avec moi, 'et par lequel elle me cédait le tiers de l'immeuble. 11 fallut 1 donc me mettre au courant des propositions -du père Lengeon. 1

C'est alors que j'écrivis à Martin-Gautier, à .qui j'offris d'acheter l'immeuble pour 900,000 francs en lui alfrant un bénéfice dans l'affaire. Les pourparlers continuaient encore, quand toutes nos combinaisons a'écroulèrent d'un coup. La société civile n'accepta pas l'acquisition de l'immeuble .au prix de 900,000 francs, et la Cour de cassation après la cour d'appel rejetala demande en restitution de Mlle Mignon.

Le juge a alors montré à M. Coutot quelques lettres de Martin-Gautier, où il était question de commissions à partager entre eux. M. Coutot a répondu quo ces lettres avaient précisément trait aux négociations entre lui et Martin-Gautier, au sujet de la cession de l'immeuble de la rue de Saint-Pétersbourg, au temps où l'on croyait que les tribunaux remettraient Mlle Mignon en possession de l'immeuble de ses parents.

L'agitation syndicaliste

LA ;GRÈVE DES « BOUEUX « 1

̃ "La situation ne s'est pas améliorée, au contraire.

Comme nous l'avons annoncé, un certain nombre des ouvriers employés aux broyeuses de.gadoues se sont solidarisés avec les charretiers. Les ordures ménagères de la capitale sont amenées et traitées dans les usines d'Issy-les-Moulineaux, Saint-Ouen, Romainville et Vitry. Dans trois de ces usines on put faire faire le travail par des cantonniers municipaux et des soldats du génie, sous la protection de détachements de cavalerie. Mais celle d'Issy-les-Moulineaux dut être fermée. On fut alors contraint de vider deux cents tombereaux d'ordures ménagères dans les fossés des for- tilications, boulevards Mortier et Bessières. Ces ` '-• amoncellements d'immondices ont été arrosés de désinfectants; mais ta population de ce quartier l'en a pas -moins manifesté un grand mécontentement. M. Brunet, conseiller municipal du quarJ tier des Epinettes, s'est plaint à l'administration. de cette situation, le boulevard Bessières étant habité sur un des côtés. On lui a promis qu'-eu tout état de cause cette opération ne se renouvellerait pas.

A Boulogne, les charretiers de plusieurs maisons se sont associés à la grève des « boueux » parisiens, et il s'est produit divers incidents qui ant obligé le commissaire de police à réclamer du renfort pour assurer la liberté du travail. Un détachement d'infanterie est venu aujourd'hui compléter le service d!ordre.

Au reste, cette grève des « boueux » a provoqué hier des bagarres. Les grévistes ont menacé «t frappé des ouvriers qui continuaient de travailler. Ainsi, à la porte d'Ivry, ils ont à moitié assommé à coups de manche de fouet un charretier qui conduisait une voiture. Trois des assaillants ont été arrêtés les nommés Legqff, repris de justice, Crété et Jourdan. Tous trois étaient porteurs de revolvers.

*^Ces violences sont le résultat de la « tactique » nouvelle conseillée :par les chefs du mouvement. Hier, à la Bourse du travail, les orateurs ont en effet invité leurs camarades à employer les moyens violents si. les cantonniers continuaient à faire le jnétier de « briseurs de grèves ».

A LA BOURSE DU TRAVAIL

L'Union des syndicats de la Seine vient de prononcer l'exclusion temporaire de quatre syndicats ceux des préparateurs en pharmacie, des pâtissiers, des dames de restaurant et des employés d'hôtel qui, malgré la décision prise par les délégués syndicaux, avaient touché chez M. jfacquclin, régisseur de la Bourse du travail, la subvention municipale pour le -quatrième trimesire de 1909. L'exclusion définitive ne sera prononcée qu'après consultation par voie de referendum des organisations adhérentes à l'Union.

LES AGENTS DES P. T. T.

Nous avons annoncé qu'à l'issue d'une réunion organisée à Lyon par deux membres du conseil d'administration de l'Association générale des P. T. T., des employés de l'administration des postes avaient constitué un « comité électoral de défense professionnelle ». A ce propos, le secrétaire général de l'Association générale des agents des P. T. T. nous écrit

Le conseil d'administration de l'A. G. des agents des postes, fldOle exécuteur des décisions des congrès, entend maintenir l'Association générale dans une neutralité absolue en matière politique, et consacrer tous ses efforts k l'action strictement corporative, pour la défense des intérêts moraux et matériels du personnel des P. T. T. Nos camarades Rocca et Borie, délégués à •Lyon par le conseil d'administration, se Eont en tous points conformés à cette décision.

GRÈVE D'ÉBÉNISTES A AUTUN

Autuu, qui compte d'importantes maispns de meubles, a, depuis hier, une grève générale des ouvriers ébénistes. Le, syndicat ouvrier, qui comprend environ 1,200 membres, avait présenté ces jours derniers aux patrons trois revendications la paye chaque quinzaine, le nettoyage des ateliers et la suppression de la retenue pour usure des outils. Trois maisons -acceptèrent aussitôt ces -conditions les maisons Cas, Benigni et Simon. Quant aux autres, elles demandèrent à réfléchir. Peu après, le syndicat ouvrier revint à la charge et demanda une augmentation de salaire avec rémunération à l'heure pour certains, et majoration de. prix pour divers ouvrages à façon.

En présence de ces exigences nouvelles, les patrons jugèrent bon de s'organiser; ils constituèrent le Syndicat des fabricants de meubles de .l'Autunois. Ce n'était plus, dès lors, à tel ou tel patron que la commission syndicale ouvrière devait présenter les revendications de ses membres, c'était de syndicat à syndicat qu'on devait négocier."

Le premier effet de cette constitution d'un ^syndicat patronal fut de contraindre les trois chefs d'industrie qui avaient accepté les revendications relatives à la paye et au nettoyage des ateliers de revenir sur cette décision. Les ouvriers s'en montrèrent fort irrités. Le juge de paix; M. Juredieu, s'entremit pour régler ce conflit,. Mais l'entrevue qu'il provoqua entre les délégués patronaux et les délégués ouvriers ne donna aucun résultat. Mardi soir, les ouvriers syndiqués tinrent iino réunion privée. A l'issue de cette réunion, le syndicat communiquait à la presse la note sui.^ante A l'unanimité, il a été décidé qu'aueuS 'ouvrier syndiqué ne reprendrait demain le travail à l'usine Ri'chard.

Hier, trois ateliers sur six étaient désertés par les ouvriers. Mais alors les trois autres grands ateliers ont été-fermés, de telle sorte que la grève est devenue générale non seulement par la déciTsion des ouvriers, mais surtout ,par celle des/paîrons. pette grève des ébénistes entraîne le chômage

d'un certain nombre de marbrierç, sculpteurs, hommes de peine. (

-I-

faits Divima ): IL4A. ̃*hï&3p:é:b..a.ttj:r.:ei

Bureau central météorologique .= Vendredi 8 avril. La -pression îtoarottïétrique a 'i monté sur l'ouest, le centre et le sud de l'Europe, elle dépasse 765 mm. sur l'Ecosse et l'Irlande, ainsi

Algérie.

•Une dépression persiste sur le «ud de îa 'Russie (Kief ffâl min.), une autre plus profonde (Horta '747 mm.) passeprès desAçores ou.la.itter.est grosse. Le vent est faible d'entre nord et est sur la Manche, d'entre est et sud sur nos «oies de l'Océan, d'entae nord et ouest sur celles de.la Méditerranée. Des pluies sont tombées sur tout le continent. •En Branee.'ona recueilli 7 mm. d'eau <à!a pointe ;de la Coubre, 3 à Nantes, 2 à Brest, 1 àNancy et à Bordeaux.

La température se relève dans nos régions, m Suisse et en Allemagne.

Le thermomètre marquait ,ce.matin –8° AriçangeJ, 44°, à Belfort, à Paris, 17° ,a Maraflille, ;-9» à Biarritz,

15° à Biskra.

On notait –3° aupuy de Dôme, au Ventoux, >10° ati pic du Midi.

'En France, un temps beau et doux est probable. A Paris, hier, la température moyenne (7°3) a été inférieure de l°2~àla moTmTite \S"5).

A la*)uri£iffel, température maximum 11°2; mini- mum: 5°6.

Monte-Carlo 10 h. du. matin, +°20; âmidi, -ï%&; temps merveilleux.

SIGNES CONïEHIWElS

Observatoire municipal (RÉGION parisienne) Le ciel demeure couvert ou très nuageux et un brouillard assez épais s'étend.ce matin sur toute notre

région.

Les vents sont très faibles et de direction variable. La température, qui présentait hier des maximavoisins de 15°, est en baisse aujourd'hui, sans cependant fournir de minima inférieurs à 0°.

La pression barométrique, stationnaire après hausse, accuse à midi 762 mm..5.

Le nouveau tarif ^postal. L'accord étant acquis entre les deux Chambres sur le nouveau régime postal à appliquer aux lettres et papiers d'af- faires ou de commerce, voici les dispositions qui entreront en vigueur dès la promulgation de la loi de finances.

Dans le service intérieur et dans les relations franco-coloniales et intercoloniales, la taxe des lettres et des papiers de commerce et d'afiaires est fixée comme suit

Jusqu'à 20 grammes 10 centimes.

Au-dessus de 20 grammes et jusqu'à 50 grammes 15 centimes.

Au-dessus de. 50 grammes et jusqu'à 100 grammes 20 centimes, Et ainsi de suite en ajoutant 5 centimes par 50 grammes ou fraction de 50 .grammes excédant.

Par exception, jusqu'au poids de 20 grammes, la taxe des papiers de commercé et d'affaires, expédiés sous bande ou sous enveloppe ouverte, est fixée à

5 centimes.

Les objets non affranchis ou insuffisamment affranchis sont taxés au double de l'insuffisance totale ou partielle d'affranchissement.

Le poids maximum des lettres est limité à 1 kilogramme.

Des arrêtés ministériels détermineront le mode de conditionnement ainsi que les dimensions -maxima des lettres.

Le nouveau tarif des lettres et des papiers do commerce et d'affaires pourra être étendu, par décret, aux établissements de poste français à l'étranger. ;Dans les relations internationales, la taxe deslet-_tres est également réduite

A .25 .centimes jusqu'à 20,grammes (au lieu de 15). Et au-dessus de 20 grammes, à 15 centimes par 20 grammes ou fraction de 20 grammes.

Les bons de poste comporteront des centimes. Le droit à percevoir est fixé à 5 centimes pour les bons ne dépassant pas 10 fr.; à 1U centimes pour los bons de 10 fr. 05 à 20. Le délai pour le payement des bons sera réduit de 3 mois à 2 mois.

Les carnets de timbres-poste -seront désormais, comme à l'étranger, vendus sans majoration, c'està-dire livrés au prix nominal des figurines qu'ils. renferment.

•La revente des timbres nationaux, aujourd'hui'in-'terdite, sera libre désormais.

Un train de fraudeurs. La Compagnie du chemin de fer du Nord était depuis longtemps avisée du dommage qui lui était causé par un groupe de mineurs voyageant sans billets. Elle décida aussitôt de prundio des mesures énergiques et lit procéder à un pointago sévère, à l'aide duquel on constata que cinquante ouvriers, mnï>is do cartes d'abonnement périmées ou môme sans billets, effectuaient quotidiennement un parcours assez long. La Compagnie du Nord avisa aussitôt la brigade mobile de la Sûreté générale dont le siège est à Lille, et celle-ci chargea deux de ses commissaires, MM. Faivre etLefebvre, d'ouvrir une enquête. Sur les instructions de ces dernieis, un train de mineurs d'Arras et de Lens était ai rôle, 'hier matin, à quatre heures quarante-cinq, en gare d'Avion. La fraude laquelle ils se livraient a été constatée en présence d'un représentant des services centraux da la Compagnie du Nord. Parmi les contrevenants se trouvaient plusieurs individus déjà recherchés par :1a police.

AceîtlSerils «l'autoiaobiie. On mande de Dinan qu'un Hollandais, M. Jacob Kalff, âgé de cinquante-quatre ans, ancien procureur général à Surinam, a été victime hier soir d'un accident d'automobile. Encore peu habitué à conduire, M. Kalff, •se trompant de pédale, fit brusquement, reculer sa voiture qui alla buter contre un-arbre. Le siège se détacha et 'M. -Kalff, écrasé entre le siègent le^volant qui se brisa, fut transporté au château qu'il habi- ̃tait. I! ne tarda pas à expirer. |.

M. Dumont, rentier à Lyon, allait en automobile, avec trois personnes de sa,famille et-deux amis, de •Saint-Flour à Rodez, quand, à une pente dangereuse, près de Lacalm, un pneu éclata et la voiture fit panache; les voyageurs furent projetés sur la route ou sous la voiture en recevant de très graves blessures. M. Dumont a une "jambe brisée en deux endroits -M. Dubourg, le visage. labouré par des éclats de verre; Mme Dumont, .sa fille, âgée de douze .ans et M. Lacroizade, presque écrasés sous la voiture, poitent de nombreuses blessures; le plus gi-ièvement blessé, dont les jours sont on danger, est M. Lavarette, maître de forges, qui a.une é,paule aémise et une fracture du crâne.

L'assassitidt de l'astronome. -En dehors du garçon coUleur qui lui a apporté la douille de cartouche trouvée devant la maison de l'astronome; Charlois, le juge d'instruction de Nice n'a entendu hier aucun témoin il a passé l-'aprôs-midi à classer les pièces du dossier.

II a chargé un inspecteur de police de se rendre^ Orange pour entendre un employé d'administration qui, sur le vu des photographies du docteur Brengues publiées par les journaux, aurait reconnu un voyageur avec qui il avait fait le trajet de Tarascon à Nimes le 27 mars dans le train d^'îsimcs. Le docteur Brengues a été photographié hier avec un chapeau, avec une "casquette et tête nue. Des épreuves -ie ces photographies vont être envoyées. à>î*iraes et mises sous les yeux des personneJi Ijûi ont pu voir le docteur Brengues. On disait hier matin à Nice qu'un aurait découvert un cocher qui dans la nuit du 26 au 27 mars, aurait conduit le docteur Brengues de la gare à la rue Gubernatis. Malgré les recherches faites, le cocher n'a pu être retrouvé. D'ailleurs, cette hypothèse paraît invraisemblable. Si le docteur Brengues a commis le crime dont on l'accuse, il n'aurait pas pris une voiture dont le cocher aurait pu le reconnaître il avait largement le temps de faire à pied le trajet de la gare à la rue Gubernatis, le train qu'il est suppose avoir pris arrivant à 10 h. 45 et le premier train de retour ne partant qu'à minuit 56. M. Fartai», commissaire de police de la trigads

(mobile de Marseille, «interrogé hier- à Nîmes diver- ses personnes, notamment le concierge du docteur Brengues, M. Bea«ce;-celui-eiia renouvelé la déposition qu'il avait:faite ii M. Dreyfoa, commissaire central, A savoir jauo dans la soirôe du samedi il avait croisé flans escalier un monsieur qui.se diriigeait vers le premier étage il croyait que c'était le (docteur Brengues qui rentrait ckaz .lui, îiîiaisiliji'.eïi léteit pctB «ûr.

wwefàM&nmiB diveîsses

<– Ueudi a eu lieula mise .en «xploitation de la ligne du Chemin de fer d'intérêt local de Toula Thiaucourt i (M enrite-et-îM oselle) par 'Domèvre-en-Hny e ?Cette nouvelle ligne est appelée à rendre les plus grands services aux habitants des importantes communes des cantons âe Thiaucourt ,et de Domèvre, qui pour se rendre à Toùl,.leur .cheMieu d'arrondissement! étaient jusqu'alors obligés de faire de longs, trajets en voiture ou -en chemin de fer sur ;des lignes nombreuses. Une exposition de citais. En 1905, une exposition féline fut annexée au concours national agricole de Bordeaux. Elle obtint-le plus -grand «uccès. Aussi la municipalité de Bordeaux organise^t-elle poar ;les,?9 et 30 mai prochain une seconde exposition de chats. ( Le programma comprend trois classes de chats. ̃ Chats domestiques étrangers; chats domesti-, :gues d'Europe; chats sauvages et divers. Chaque classe est elle-même subdivisée en -un certain nombre d.e catégories permettant l'admission de tous les animaux de laraee féline.

Pour renseignements concernant cette exposition^ engagement des animaux, s'adresser à la mairie de Bordeaux (division de la police administrative} ^première section).

Megmentation du revenu. Toute personne âgée désirant assurer le repos de sa vieillesse, peut se constituer de gros revenus -par la Rente Viagère. Elle aura, ̃en traitanV avec le Ptténix (entreprise privée assujettie au contrôle de l'Etat), 33, rue Lafayette, Paria, la certitude de vivre de ses rentes, sans aléas ni for- jnaJités pour.leur payement. Cette compagnie présente >a cet égard une sécurité absolue. Aucune ne peut; offrir plus d'avantages, plus de facilités, plus de garanties à ses rentiers. S^adreaser à son siège jsooial au à ses agents généraux.

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De Monte-Carlo. C'est avril qui offre les séductions les plus grandes sur la Riviera. Les sensationnelles épreuves du yachting automobile de Monaco, les expériences prochaines de Latham, Rougier et autres aviateurs célèbres au meeting de Nice, le concours hippique du Cap-Martin, tout contribue au succès toujours plus grand de la Gôte d'Azur. Les jardins de Monte-Carloirevêtent, en avril, leur plus .éclatante parure.

UNE COLLECTION D'INCUNABLES Une bibliothèque des plus intéressantes sera mise en vente lundi prochain, à l'hôtel Diouot la collection de livres qu'avait réunie M. Paul Schmidt. Cette collection, d'une valeur inestimable.comprend plus de 800 livres rares du quinzième au dix-septiôme siècle, parmi lesquels environ 280 incunables, sortant en partie des premières imprimeries existantes Strasbourg.

C'est grâce à ce collectionneur .érudit que les livres illustrés ae la Renaissance sont fort recherchés des bibliophiles. Sa collection des incunables de Strasbourg contient les principales oeuvres sorties des presses deMentelin et d'Eggestein.

M. Paul Schmidt a également recueilli les éditions princeps des grands réformateurs huguenots, les brochures de polémique de •Melanehton, de Viret, do Théodore de Béze* de Calvin, de Luther. On trouve notamment dans cette précieuse collection la plaquette extrêmement rare des « Taxa; ôacree pœniienliariœ», imprimée à Rome avant 1500. M. Jacques Flach, professeur au Collège de France, dans la préface qu'il a écrite pour le catalogue de la vente, rend à M. Paul Schmidt un juste hommage auquel s'associeront tous les bibliophiles.

TATTfî'Mïi1?? 'PA'R'T PMfWI1 A ÏB'1?

J U U xiW Jjj Si r ÂilL Mi IVÏliiii LAlialli

LE BUDGET DE 0910

L'accord n'a pu se faire hier entre les deux Chambres sur le budget de 1910.

La Chambre, de deux heures à huit heures, >a dis- cuté. le projet modifié par le Sénat et n'a approuvé; qu'une partie des modifications apportées par la haute Asseniblce. Le Sénat de dix heures une heure du matin a examiné le projet remanié par la Chambre et a maintenu uneparlie de ses premières moditications.. Voici le compte rendu do .ces deftx séances. A LA. CHAMBRE I

Pour les budgets des dépenses, les décisions tlu Sénat ont éW, en grande partie, ratifiées par la Chambre.

La Chambre rétablit seulement quelques crédits que le Sénat avait ou supprimés, comme les 15,000 francs destines à la.création d'un poste d'inspecteur général au ministère du travail, ou î-éduits. comme erédit suplémentaire d'un million pour l'alimentation des troupes, le crédit pour allocations et secours a,u budget de la guerre, le crédit pour le ..personnel des ponts et chaussées, la dotation, du -Prytanée militaire de la Flèche.

Au budget de la guerre, elle décida le transport de la 3e à la 1™ .section du crédit de 500.000 fr. affecté à l'aviation militaire.

M. Loumer appela tout particulièrement l'attention du ministre de la guerre sur ce chapitre, en insistant pour que, s'il est procédé-à une réorganisation du service,. ce soit avec l'assentiment des deux Chambres.

Le Sénat avait réincorporé dans le budget ordinaire les 26 millions nécessités par les dépenses de travaux neufs, les travaux complémentaires et le matériel routant de l'ancien réseau d'Etat. Ces 26 millions avaient été inscrits par la Chambre à un compte spécial. L'intervention de il. Jules Hocha n'a pas réussi à obtenir la ratification de ce vote, et la Chambre, maintenant sa première décision, -a « désincorporé » ces crédits.

Les litiges portant sur deux points, notamment, de la loi de finances,' ont été tranchés pour la plus grande part dans le sens des précédentes décisions de la Chambre.

MalgTo une nouvelle interventien de M. Jules Boche, la Chambre, se rendant à l'invitation de M. Renou'U, sous-seciétaire d'Etat aux finances, écartait un article nouveau introduit par le Sénat, relatif à la communication aux propriétaires des résultats de l'évaluation du revenu net de leurs -proprié-, tés non bâties.

A l'article 10, qni relève les droits sur les successions, le Sénat avait admis pour les successions en ligne directe et les petites successions entre époux de légères atténuations dont M. Jules Roche réclamait l'adoption parla Chambre, M. Doumer répondit en faisant remarquer que depuis 1910, le budget de la défense nationale a été grossi de 200 millions, et 'qu'il est indispensable de trouver les ressources nécessaires. Sur quoi le texte du Sénat .a été repoussé.

Puis la Chambre ayant successivement rétabli, à Tencontie des décisions du Sénat, les patentes des grands magasins à succursales multiples, la redevance des mines, la taxe sur les gardes-chasse, les droits de statistique, et accepté sur quelques autres points la disjonction prononcée par la haute Assemlée, adoptait, par 426 voix contre 67, l'ensemble du ;budget ainsi modifié.

AU ^ÉNAT

A dix heures, M. Cochery, ministre des finances, dépose le budget. M. Gauthier, rapporteur général, fait connaître les conclusions'de la commission. La discussion est ouverte et l'on commence à voter. Le Sénat a accepté, en ce second examen, quelques-unes des décisions de la Chambre. Mais il a maintenu les siennes sur les points suivants. Budget des dépenses

Le Sénat maintient ies chiffres précédemment adoptés pour le personnel de l'administration centrale du ministère de la guerre.

M. Guiilier demando lo maintien de la réduction de 50,000 fr. apportée par le Sénat au crédit relatif aux encouragements et à l'assistance aux,gens de mer. Quelques observations sont présentées par -MM. Nègre et Gauthier, qui appuient les chiffres de la Chambre. Le scrutin donne lieu à pointage. L'amendement Guiilier est adopté. La diminution de 50,000 francs est maintenue.

Le Sénat maintient la suppression du crédit correspondant à la création d'un poste d'inspecteur du ^travail, ainsi que toutes les dispositions relatives aux conducteurs adjoints des ponts et chaussées et aux contrôleurs adjoints des mines.

Les crédits insérés par le Sénat dans le budget deg travaux publics pour les travaux aflérents aux chemins de fer de l'Etat et dont le total s'élève à 26,600,000 francsdoîment lieu aune discussion. Cette insertion au budget des travaux publics est la conséquence du rejet par le Sénat de ta disposition de la loi de linances créant un compte spécial pour les dépenses d'établissement do l'ancien réseau do l'Etat. M. Cochery insiste auprès du Sénat pour qu'il adopte la manière de voir qui a prévalu à la Chambre. MM. Aimond, rapporteur, et Maurice Rouvier, président de la commission des finances, persistent à croire que la solution adoptée par le Sénat est la meilleure. Ils obtiennent gain de cause. Les crédits sont rétablis au budget des travaux publics, contrairement à la décision de la Chambre.

Toutes les autres propositions de la Chambre sont "adoptées.

Sur la loi de finances, le Sénat maintient Ie3 dispositions qu'il avait adoptées- relativement .au mode d'évaluation des propriétés non bâties, à la patente ttea établissement» à succursales moltiples, des sociétés mutoeUea etjihilantb-rojpispefl.

"Le Sénat repousse de nouveau l'article de la Chambre majorant lea droits de succession pour la ligne directe lorsque le nombre des héritiers est inîférieur à trois. Il maintient pour les petites successions entre époux un tarif inférieur à celui de la Chambre.

Il disjoint encore la .taxe relative aux gardeschasse. et ia majoration du droit de statistique. Le ^Sénat accepte les autres articles votés par la Chambre, notamment celui ;sur la garantie des matières d'or et d'argant, et aussi la disposi don autorisant la miise à la retraite par anticipation d'officiera en excédent du cadre jusqu'à concurrence de deux cents.

Le, projet de 'budget -ainsi modifié est à nouveau adpptéÀ l'unanimité de 252 votants.

ILjest une.heure du matin.

ACA D ÉMt E RRA1M ÇA I S E RÉCEPTION DE M. KENÉ jPOWMJC

fi:r

s" Ge fut une réception éminemment universitaire. Un professeur recevait un professeur, qui succédait à un autre professeur. Un normalien recevait un normalien,, qui succédait un autre normalien. Mais n'allez:pas croire à une de ces <' parties de pédantisme dont certains jeunes étudiants ou docteurs d'autres nations récréent, parait-il, leurs soirées libres et leurs beaux dimanches. Il ne faut même pas évoquer le mot ̃de Saint-Marc Girardin, .sortant d'une réunion; amicale chez Victor Cousin: « Nous étions«quelques cuistres qui;nous sommes bien divertis. » II n'y avait rien de'tel, hier, à l'Académie, -d'ailleurs il-s!en-faut de beaucoup qu'on se soit ennuyé.

Oserai-je insinuer )pourtant qu'une certaine mélancolie planait, non pas seulement à cause du deuil cruel dont le récipiendaire a été récemment frappé, non pas seulement à eause de la lumière blafarde et sépulcrale qui tombe de la coupole, une certaine tristesse subtile dont .les deux orateurs, tous deux si brillants, quoique si différents, ne sont pas responsables à coup sûr, :et Gaston Boissier encore moins ou pas davantage, mais qui, au contraire, se dégageait de la sympathie même qu'ils inspirent et desombres prévisions sur le sort des choses précieuses qu'ils représentent. Leur chère Ecole normale a disparu, comme l'a nettement dit M. Doumic; la version officielle veut qu'elle se soit transformée elle a subi en effet la plus complète des transformations, .qu'en langage courant on appelle la mort. Et ces trois.normaliens dont le premier fut )e-maître des deux autres, ont consacré leur vie, soit en chaire, soit la -plume à la main, au culte des humanités. Or, les humanistes nouveaux se distinguent des précédents en ceci qu'ils ne sont plus des humanistes du tout, mais des regratteurs de textes en proie à ce que Taine nommait déjà une « illusion de bibliothèque». Quanta la masse, on sait dans quels chemins nouveaux elle se précipite. On a célébré la rhétorique de Boissier; il n'y a même plus de rhétorique; il n'y a plus en son lieu qu'une classe de première, dans les lycées, comme dans les chemins de fer.

Une petite troupe d?érudits à l'allemande, en face d'une foule de techniciens sans culture générale, voilà ce que nous réserve l'avenir. Les Boissier, les Faguet et les Doumic semblent des hommes du passé. Y aura-t-il dorénavant, y a-t-il encore beaucoup de latinistes à la façon de Boissier, qui savait le latin à forcer l'estime de Mommsen, mais le pratiquait comme un art et une source de joie? Un éloge de Boissier, n'est-ce point aussi une promenade .archéologique ? Et Mommsen lui-même, n'est-il -point suspect? Traitant de César, il se permit d'être éloquent. Il ne faut plus être que documentaire ou ignorant. Il faut dédaigner les fleurs, ou ne les aimer qu'à la manière des -purs botanistes, au microscope.

C'est Boissier q ui a eu les honneurs de cette séance. M. Doumic lui a consacré tout son dis- cours, qui es1, ferme, vivant et précis, avec la « gravité romaine », comme le lui a dit M. Faguet, et qui ne contient point d'épigrammes ni de digressions. M. Faguet n'a pas cru néan- moins que le sujetfût épuisé et en a rempli en- core la majeure partie de sa. réponse, qui pétille de l'esprit le plus alerte et le plus gaiement juvénile. Il ne faut pas prétendre que M. Faguet, qui n'a- pas cessé d'habiter le quartier latin, reste v un,vieil étudiant étudiant, si l'on veut, mais on n'en connaît point de plus jeune. C'est M. Jules Lemaître quia lu cette harangue amu..sante et amusée, l'auteur. étant retenu chez lui depuis plusieurs mois par les suites d'un pé-1 nible accident. Lajovialité, dans ces conditions, n'est point banale, et on pourrait la ;dire stoïque, si les stoïciens justement avaient été plus gais. Le directeur de l'Académie s'est approprié sans doute la pensée de Pascal «La plupart des maux viennent de ne point savoir; demeurer dans sa chambre. » Mais tous ceux qui se sont cassé La; jambe n'ont pas cette philosophie.

Il a des ouvrages si justes et si accomplis qu'ils ne laissent =rien à glaner et découragent les commentateurs. C'est un peu le cas du portrait de Gaston Boissier que nous ont tracé .M. Doumie et M. Faguet. Au vrai, c'était un r bon modèle dans tous les sens du terme, et particulièrement assez facile à peindre, attendu qu'il n'avait point de dessous, M. Faguet l'a dit, ni de secret. Ou du moins il n'en avait qu'un, et M. Jules Claretie l'a dévoilé ici même nous ne savions pas que Boissier eût été toréador. Nous croyions qu'il n'avait pourfendu que les barbarismes et solécistnes déchaînés dans les copies d'élèves. Nous ne lui avions connu que ce fin et allègre aspect non pas précisément de notaire, mais de magistrat d'ancien régime, qui traduit Horace et suit un peu ses maximes avec une infatigable belle humeur. A ce propos, pourquoi M. Doumic parle-t-il sans correctif de l'égoisme d'Horace? Se flattet-il de le résumer, de le définir tout entier en ce seul mot? Boissier fut plus laborieux sans doute que le gentil flâneur des ombrages et des cascastelles de Tibur, qui invitent si vivement, même aujourd'hui, le plus affairé touriste à la flânerie mais que cette sagesse est aimable, et quel ami tendre fut cet égoïste pour un Auguste et un Virgile 1 Certainement Boissier, n'eût point ̃laissé passer cela sans protestation dans une dissertation d'agrégation ou de licence. Il était trop conciliant, trop juste-milieu, trop incorrigible modéré, selon l'exacte remarque de M. Doumic, pour s'accommoder des jugements sommaires.. N'eût-il pas été tenté de défendre aussi ce digne Plutarque, que le récipiendaire a bien cavalièrement jeté par-dessus bord? La croyance à la réalité des héros de Plutarque a pu engendrer quelques imitations un peu naïves, et le civisme théâtral de certains Brutus ̃ révolutionnaires pouvait avoir ses dangers; cependant l'intention première avait au moins de la noblesse, et puis l'abus de l'héroïsme, même ostentatoire, n'est pas le plus pressant des périls qui nous menacent, et il n'y .aurait pas trop à déplorer que les jeunes générations voulussent ne point user de Plutarque seulement pour y mettre des. rabats, d'autant .mieux qu'on n'en porte plus.

On ne sait trop ce qu'eût pensé Boissier du ..passage où, sous prétexte de louer le style de son prédécesseur, lequel fut excellent, M. Doumie le félicite de n'avoir été ni plastique, ni poétique, ni lyrique, et demande ce que viendraient faire ici « ces mérites plaqués et ces fausses beautés ». Certes, Boissier pouvait se contenter d'écrire avec infiniment de clarté et d'agrément le genre qu'il cultivait ne l'obligeait à rechercher ni la plastique, ni la poésie, ni le lyrisme.Mais s'ensuit-il que lyrisme, poésie et plastique soient nécessairement, et partout, des « mérites plaqués et de fausses beautés »? M. Doumic a voulu viser Flaubert, et tous les pittoresques et impressionnistes contemporains, -sans songer que certains Loti, par exemple sont maintenant ses collègues. Il est peutêtre exagéré de considérer Cicéron et ses amis, malgré tout le charme de ce livre exquis, comme une œuvre d'art supérieure à la plastique, poétique et lyrique Salatmnbô. Boissier a certainement contemplé plus d'une fois la campagne romaine des terrasses de la villa d'Esté, qui est à Tibur il est fort éloigné d'avoir; jamais au décrire ce spectacle sub.ime comme l'a fait Chateaubriand dans la, Lettre à M. de Fontanes. 'Mais que parlons-nous de contemporains, suspects comme tels à M. René Doumie? Le nouvel académicien prend-il garde que sa\ formule atteint les plus grands des prosateurs classiques, qui ne dédaignèrent point tant la plastique et le lyrisme, notamment Bossuetet Pascal, et le divin Platon? La prose classique est gouvernée par le goût et la raison, mais ne se v,çkjue point d'être abstraite et incolore, ne se

cantonne pas de parti pris dans la.transparence rapide, et un peu sèche qui régna surtout dans notRedlx4iuiUème siècle, et dont tousles adeptes n'ont pas .eu le.génie de Voltaire.

M. Paguat n'a pas soumis JVL Douane à la petite brimade qui est, à l'Académie, presque une tradition. Il lui a décerné des éloges -très chaleureux et 1res légïtirqes. Tout le monde doit rendre justice aux solides qualités de M- Doumic, écrivain probe et châtié, critique consciencieux et indépendant. Les comparaisons avec Weiss-et avec Pline le jeune, que M- Faguet attribue à Boissier dans une sorte de prosopopée et qu'il reprend à son compte, me semblent toutefois un peu inexactes. "Weiss é iait.pl us. aventureuxet plus fantaisiste, jusqu'à être fantasque, avec un style plus fringant et plus primesauiier.iPline le jeune, que du reste je n'ai .guère relu encesidernières années, on ne peut tout relire, m'a laissé le souvenir d'un styliste plus travaillé, plus raffiné, plus curieux d'expressions subtiles et rares, un peu à la façon d'un précurseur de La 'Bruyère. M- Doumie écrit bien, mais écrit pour s'exprimer et non pour bien écrire. Au surplus, le journalisme quotidien ou périodique, auquel il s'est constamment adonné, ne comporte guère cette orfèvrerie et ce langage. à facettes. Voulût-on en essayer, on n'aurait pas le temps. M.'Doumrc,inon;par la coupe de ses phrases, mais par l'orientation de sa pensée, est surtout un disciple de Brunetière, qui a reconnu ce fils spirituel et lui a décerné un brevet de ressemblance en lui confiant la charge de critique littéraire a la Revue des Deux Mondes, lorsqu'il l'abandonna pour vaquer aux ton étions directoriales. Comme Brunetière, M. Doumie est un dogmatique, un doctrinaire, un moraliste. Il juge les œuvres anciennes et modernes d'après un inflexible critérium esthétique et moral. Et la prédominance dir point de vue moral est le fonds de son esthétique. Il hait non seulement les hardiesses un peu scabreuses, mais tout libertinage même simplement intellectuel. Il guerroie pour la discipline et le principe d'autorité. Jlnlagéné-.ralement-aucun indulgence pour les nouvelles .écoles ilse méfie instinctivement de toutemou- veauté, parce'que dans toute nouveauté il flaire v l'hérésie. Il s'est montré certainement trop exclusif, en plus d'une occasion tel article violent contre Verlaine, que rien n'empêchera d'avoir été un grand poète, a fait un peu scandale, non pas uniquement dans les brasseries et les petites revues. Ce monde de la jeune littérature, d'avant-garde l'exècre, et il ne l'a pas volé, et il y compte bien. On est très injuste pour lui; il s'est toujours efforcé, quant à lui, d'être juste; seulement, il n'y a pas toujours réussi.

C'est peut-être à ces « dilettantes », tant décriés aujourd'hui et qu'il méprise prodigieusement, mais qui avaient du bon, qui ont du bon, car il en reste, qu'il appartient de départager M. Doumic et ses adversaires, selon les lois d'une véritable équité distributive. Ces jeunes, qui le conspuent, ont raison de défendre certaines de leurs admirations. Mais pourquoi se fâchent-ils si fort contre M. Doumie? Ils ne le changeront point. Ce serait dommage qu'ils le changeassent, parce que si tous les hommes se ressemblaient et si tous les critiques étaient d'accord, lavie littéraire et la vie universelle en deviendraient monotones. M. Doumic, ainsi que M. Paguet l'a noté, n'est point uniPantasio, qui brûle d'être un instant ce monsieur qui passe. S'il n'y avait que des Fantasio ici-bas, il' :ne passerait bientôt plus personne. L'intérêt .de M. Doumic réside dans la vigueur et, si vous y tenez, dans Tétroitesse de sa personnalité si tranchée. On ne peut lui reprocher des'asservir à la mode. Ses jugements sont habituellement à l'encontre des opinions admises et regardées comme élégantes. Non seulement il a un avis très net, mais il a le courage d'être de son avis. C'est.un trait aussi qui se porte de moins en moins. Sainte-Beuve, cité par Faguet, disait « Le lecteur aime assez à se trouver plus sévère que le critique. » Parbleu I Si le critique est plus sévère et trouve détestable ce dont lé lecteur :faisait sesdélices, il en résulte que le lecteur est un sot. Est-ce pour cette raison que la critique se fait de plus en plus indulgente, jusqu'à en paraître presque « démissionnaire »? M. Doumie, lui, est au moins un. critique qui ire donne passa démission.

PAUL SOUDAY.

̃• TRIBU-NAIUX',

La cosuSUion gênante.- M.MaximiUen -Gahen d'Anvers, -mort en 1900 à ia suite d'un accident d'automobile, avait fait à une amie, Mme Labrousse, une donation de 10Q,000fr., une autre donation de 150,000 fr., une troisième enfin consistant en une rrente viagère de 20,000 fr.

Mme Labrousse était divorcée. Il était stipulé :dans l'acteide-donation constituant la rente viagère que cette -rente « serait éteinte ,de plein droit à icompter du jour du mariage iquepourraiticontracter la donataire et par le seul fait de ce mariage ». 'Mme Labrousse, trouvant cette condition gênante, a formé contre l'héritier :.et légataire universel de M. Gahen d'Anvers, son fils Hubert, une demande tendantàfaire déclarer non écrite, comme illicite, et en vertu de l'article 800 du Co«te civil, la condition en question.

'M0 Michel Pelletier a soutenu sa prétention et Me Clunet a plaidé pour M. Hubert Càhend'Anvers^ Le tribunal a rejeté la demande de Mme Labrousse.

Attendu, déclare notamment le jugement, qu'une telle condition, encore qu'elle porte atteinte à la liberté de la donataire, ne pourrait être considérée comme contraire aux bonnes mœurs et ne devrait être réputée non écrite .qu'autant qu'elle aurait été inspirée au donateur par des motifs répréhensibles, dont il incomberait à la dame Labrousse, qui en demande l'annulation, de rapporter la preuve au tribunal.

Le jugement ajoute que Mme Labrousse ne fait pas cette preuve et quelle n'établit pas que feu Cahen d'Anvers ait agi dans un but de vexation ou qu'il ait obéi «à une jalousie posthume». Il a en, au contraire, tout simplement la préoccupation légitime de préférer sa propre famille Scelle, que pourrait se créer par un nouveau mariage la bénéficiaire de sa libéralité.

NÉCROLOGIE

|1|B i«ng–

On annonce le décès, à l'âge de quatre-vingt trois ans, de M. Jules-Ferdinand Baulard, ancien député de la (Seine 2e circonscription de l'arrondissement de Sceaux), ancien conseiller général de la Seine, ancien combattant do juin 1848 et de décembre 1851. M. Baulard, qui habitait Joinville-le-Pont, s'était retiré de la vie politique en 1002.

Aujourd'hui, ont eu lieu à Pau, au milieu-d'une assistance nombreuse, les obsèques de M. Eaul.Moiizarjd) .médecin d'enfants réputé. Depuis quatre années, le maître, dont.la santé était fort compromise par le surmenage, passait l'hiver à Pau.

On annonce la mort de Mme Adolphe Guillon, veuve du peintre paysagiste. La défunte était délé,guée cantonale de Vezelay dansl'Avallonnais, dont son mari a contribué beaucoup par son pinceau à 'faire connaître les jolis sites. Nous apprenons la mort de M. Maurice Archambault-Guyot, avocat à la cour d'appel, décédé le 7 avril, rue Miromesnil, 61. Ses obseques auront lieu le dimanche 10 du courant, à midi trois quarts, en l'église Saint-Augustin, et l'inhumation au cimetière du Père-Lachaise. On se réunira à la maison mortuaire. Conformément à la volonté du défunt, il ne sera pas envoyé de lettres d'invitation. La famille prie ses amis de considérer le présent avis comme en tenant lieu et de n'apporter ni fleurs ni couronnes. LIBRAIRIE

Henry RABUSSON. Le Frein Le Frein, le nouveau roman d'Henry Rabusson, soulève un curieux problème d'atavisme, et est le récit d'un « drame de poisons » très original .où ce mêlent la terreur et la passion. (Calmanu-Lévy.) AVIS ET COMMUNICATIONS

L~ .I~1~PS

Saison des fleurs, est aussi celle où les gens soucieux de leur santé doivent dépurer leur sang. Tous les médecins .conseillent l'eau de RubinatLlorach. Vérifier la .marque avant de faire envelopper le flacon.

l'Iii, DÉCLARATIONS JDE SAILLITES

(Jugements du 7 avril)

Vannier, mégissier, 57, rue Frileuse, à Gentilly. Boeeardi, brasserifHrtsteujr&nt; 83, «r. Tradtàii.9 tl#i des Martyre.

THÉÂTRES

Ambigu.: «Prostituée »

D'un roman de M. Victor Margueritte, paru dant le Journal, M. 'DesTontaines, le «é voué 'comédien j'ée' l'Odéon, a tiré une pièce quia été -repriésentée-hiei' soir à l'Ambigu, et à qui le public de ce théàtre^a. fait, un bon accueil. `

Le financier. Dûmes, qu'on pourrrtitappeler lejrublot de la ;haute bangue, a donné un enfant k tja bonne -Rosé, et l'avarie à une petite modiste, An- nette.,Rose, ^hanslonnée avec son enfant, devien,t une prostituée, qui-meuçt d;'une balle que-son amant tire sur des agents qui .veulent l'arrêter. Annette» devient cocotte; elle «ruine Damés et empêche de mariage de sa tille. Dûmes meurt comme la pluparties avariés, -frappé de paralysiegénérale. La pièce doqne lieu à des décors curieux, le dortoir du:Dépôt, la commission des moeiiis, ime.raftg, et aux discours d'un docteur qui dit son fait ji"}a bourgeoisie et à. ses, lois.

tOn a applaudi ^interprètes, Ailles ,'M.ancini.MiJ» d>Arcy,Ue, ïLuce .Colas, MM. JSUévant, Granqjea}| Fugèfe. Nous; avons dit de sucQè^ obtenu tpar la'h'bçe

adaptation .que.MM. Noziôre.e.tSa,voir,ont composé^,

d'après le célèbre roman du comte Tolstoï, la S.on(tt&\ à Kreutzer, lorsqu'elle fut jouée à l'Œuvre. On ne peut que louerMme Réjane (i.'avoir ouvert les portes de son théâtre à M. Lugné-Poé pour qu'il pût y jpuer'de nouveau et d'une façon suivie lr ouvrage de MM. Nozière et Savoir.

,'L'accueil fait par le p.ublic à la première. représen- tation de la reprise ihiersoir^fist de bon augure pour les soirées à venir. M. Paul Bourget,.à l'occasion âe la centième représentation de la Bawicaile, qui a lieu ce soir,*»' écrit au directeur du Vaudeville une lettre où, .après lui avoir demandé de remercier en son-nom «es .in- terprètes, il ajoute

Je n'oublierai pas avec quel courage vous avez reçu; et monté la Barricade; il en faut aujourd'hui, par .ce temps de flagorneries envers les ouvriers, pouroser ouvrir son théâtre un écrivain qui vient dire quel- ques vérités au vieux Démos; cet éternel dupé n'est pas devenu plus intelligent et plus tolérant depuis les jours lointains Aristophane le représentait hésitant entre le eorroyeur Cleo n et le charcutier Açoracriter, ces Thubeut d'Athènes. -Ne croit-on pas assister à M cynique surenchère do gréviculteurs d'aujourd'hui quand ces deux gaillards se disputent?

C'est moi qui t'ai enrichi. Démos, hurle Cléou, en pressurant ceux-ci, en dépouillant ceux^làien ex;pul', sant les autres. Pas un droit privé que j'aie resp.ejrtt. ̃quand il s'agissait dete-plaire.

̃- Et moi, gueule le charcutier mais j'en "ferai,- •tout autant,. Démos. J'irai voler le pain des autres pour te le servir; et lui qui prétend t'aimer, iltelaisse assiâ sur la pierre, tandis que je t'ai cousu ce coussin, et. je te l'apporte pour que tu t'y reposes<en-mangeant. Loin de moi, mon cher ami, la pensée de comparer cette simple eau-forte d'après, nature que voudrait être la Barricade à la fresque géniale du grand poète aristocrate. Mainodeste tentative ne ressemble sa magnifique eréation que par ce trait la passion civique, l'horreur des charlatans, qui sons l'étiquette du socialisme jhier, maintenant du syndicalisme, exploitent impudemment l'ingénuité populaire. Persuadé que.les démagogues effrontés de 1910 mènent la France ceux 3e -424 avant Jésus-Christ ont mené Athènes, je suis très heureux, mon cher ami, que vous ayez tout ûrganis.é._pomv faire représenter la Barricade un peu partout dans ces semaines de luttes électorales. P.uis-: sent les excellents artistes que vous avez recrutés faire. dans leur tournées moins que de belles recettes une propagande d'idées! Il n'y a pas d'humble travail qui ne soit utile quand il s'agit de servir cette .cause sacrée., de la défense-sociale, qui est tout simplement la. cause même de la civilisation.

.»– :Ge soir

Au Théâtre-Lyrique delà Gaîté, rentrée de MmeNa^y Blancard dans la favorite, par le rôle de Léonie. Au théâtre des Gobelins, 226» gala populaire des Trente ans de théâtre nous en avons fait eonnaitrsUe programme.

A l'Opéra, lundi prochain, débuts de Mlle Charnyt dans Samson et.Dalila.

A la Comédie-Française

L'Aventurière reparaîtra .prochainement sur l'affiche, avec Mlle Cécile sorel dans le rôle de dona Gloriràia ot M. Maurice de Féraudy dans celui d'Annibal. M. de Féraudy doit aussi aborder prochainementpaur la première fois le rôle dû-Tartuffe de Molière. A la Porte-Saint-Martin, Chanteeler a dépassé s;on premier million de recettes à Paris.

A la matinée d'hier jeudi, en 59 jours et 73 représentations, le 'total des recettes atteignait le chiffre 4a 1,004,583, francs, soit «ne moyenne do 13,761 francs ©ar. représentation.

«- Au théâtre Sarah-Bernhardt, on annonce les dernières représentations de l'Aiglon, malgré le succès da cette reprise, la première représentation de l'œuvre nouvelle deiM.Edmond.Rosiand, le Bois sacré, devant ôtre donnée, avec la Bef/a,le samedi 16 avril irrévocablement.

La dernière matinée fle l'Aiglon aura donc lieu dimanche prochain 10, avril, avec Mme Sarah Bernhardt dans le rôle du duc de Reichstadt, Dimanche, en soirée, ia Dame aux Camélia!

A l'Ecole dos hautes études sociales, M. Camills Le Senne fera son feuilleton parlé hebdomadaire, lundi ill avril, sur \la Vierge. folle (audition de Mme Qõpernio). SPECTACLES DU VENDREDI 8 AVRIL

THEATRES

Opéra, 8 h. Lohengrin.

Samedi Faust. Lundi: Samson-et Dalila Coppélia- Français, 8 h- BoubouToche; la' Parisienne l'Anglais tel qu'on le parle.

Samedi: le Peintre exigeant; le Duel-– Dimanche (mat.) la Joie fait peur l'Ami Fritz (soirée) Her»ani.– Lundi :,ïùM.sxTiagQ à&Figàro.– AIardi,jeudi: Un ̃ Caprice l'Ami FriK. Mercredi: la Joie fait •peur; Conn'aisitoi. Jeudi (mat.) :;le Cid; l'Eté ^lQ la SaintiMartin.

Opôra-Comiaue, 8h. "Le Rai d'Ys le Coeur du moulue Samedi: Ariane et Barlie-Bleue. Dimanche (mat,): Werther; Gavâlleria rusticana (soirée): Manon.jAindi: Mireille.

Odéoa, 8 h.i 40. lAntar.

Samedi, dimanelie, mardi, mercredi, jeudi Antar.–Saniedi (matinée-conférence) le Réalisme au thaatue; Manette Salomon. Dimanche (mat.): Lazare le Pâtre. Lundi: le Cid; le Légataire universel. Jeudi (mat-conférence) le Malade imaginaire. Gymnase, 8 h. 3/4. La Vierge folle.

Vaudeville, 9 h. La Barricade.

"Variétés, 8 h. 1/4. Maris en vacances; le Bois saci?ô< Gaité-Lyrique,8 h.'l/2. La Favorite.

Samedi, lundi la Vivandière. Dimanche (mat): l'A- fricaine (soirée) Quo vadis? J/ardi: Quo vadisT r Mercredi: Lucie deLammermoor. Jeudi (mat); le Barbier de Séville; (soirée): la Vivandière. Renaissance, 8, h. 3/4. Choisir; Une Femme passa. Th.Sarah-Beraharat,8 h. 1/i. L'Aiglon.

Nouyeautés,8 h 3/4.Portrait de la baronne. Noblesseobligt ïh.Réjane, 8h.3/i. Le Protecteur; lasonate à Kreutzei". Porte-Saint-Martin,8h. 1/i Chanteeler. Th. Antoine, 8 h. 1/2. Le Cœur d'Angélique; la Bote. Châtelet, 8 h. 1/2. L'Homme à deux têtes. Athénée, 8h. 1/2. Un Enlèvement;.le Danseur ineonnu. Palais-Eoy al, 8 h. 1/2. On opère sans douleur Tais-toi mon cœur

Trianon-Lyrique.8h. 3/4. La Traviata.

Samedi lo Jour et la Nuit.– Dimanche (mat.) le Jour et la Nuit; .(soirée) les Dragons de Villars. Bouffes-Parisiens, 8 h. 1/2. Le Jeune homme candide? Xantho chez les courtisanes.

Ambigu, 8 h. 1/2. Prostituée

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i O'O KGli'ifc Unifiée no. 102 101 I.. 1.04 lo 104.. 104 10 104 2. Atfuilas mai 123.123 7o aj 00 Banq. du Nord nov 1165 1 137 30 Petit Parisien p"). 530 50 536.. Genôve 1855. janv 138 439 75 Urédit fonc" colonial juill. 174 50 !76 litîauchaca 70..

1 0,0 hxteriiîore avril iO40 96 43 96 50 S6 60 96 60 9S 60 j Boléo.mai 821.. 822 50 28 Créd. fonc. d'Aulr. 1279 1275 90 Phonogr.-Cinéma H31 1135 Moditerran. 30/0 janv 139 75 140 50 Foncière lyonnaise., nov. W3 Ii3 Laurium grec. 58 50 3 3/4 HALihN. lanv. 104 M 10116 10115 loi1 5 22 50 EUcU-MétaU. Dive? 475.. «71 17 Crèd. F'-Canadien. 681.. 681 Phospfiates du Dyr 85' 8650!= Victor-Einai. 62. avr 133 2i 133 j 0" gén" des Baux 30». avr.139 43875} 6 25 Tharsis. mai 158..

4 0,0 JAPONAIS 190» ]anv. Mto 09 99 0o 93 10 ^99 10 99 10 Maltidano juin 615.. 6-20 33 Çham.autrich jan. 806. 803. 130 Pnosphat. de iïafia 38» 3793 £ Midi 3 0/0 janv 139 25 iJO 40/0. déo. 515 Chartered 51.

4 0,0 JAPONAIS 1900. Janv, loi 0.> 101 00 loi ~O 9g II) 99 10 99 10 55 ~allldano. JUI1l i'i-à5 °"0., 6Eh ~NitratO autr.cll Jan. 806. 803 to~i Phosphat, de Ga.rsa 2 L~)O ?095 "l'" lf1dl 3 O{O. ayr. 139 2> 139 50 4010, dcv, 5u'. igi 25 718 Chn.rt.ered. :>1

%?>,̃ U07.mars 101 M 104 5c loi M 10170 10160 101 bO 55 Penarroya .mill. 1255 1251 o sh Nitrate Railways.. 367 105 Ane. C"li.icher juin 2100 2095 ..I «, 3 0^0 nouvelles avr. 137 137 50 I Forces raotr. da Ruîae avr.. oui 193 25 7 18 Crown Mines. févr. 217..

3-<)0 portugais.janv. 67 oO B742 67 40 67 50 67 25 67 25 | Panama ob.b.â lots 139 oO 140 ..1 ̃ 7 Raihvays Electric 153 50 1 59 30 77 151 Buen Tono ord 530 ..m 50 L 2 1/2 nov iO3 75 101 Cibles télèçr. 3 1/2 0/0. janv. JM 334..1 9 51 liast ïlawl. fèvr 139 50

10,0 russe Consolide t"et2- s. janv 94 fc 8.1 91 0j 9,1 Ol.iO M 80 80 94 75 iS 94 6y J 126 82 Suez jouiss. }anv 4323 ,.}; 17 Wagons-Lits priv 420., 425 j 23 02 Kt Buen ïoao préf 430.. 130 h^Uord 3 0/0 janv. i!5 25 ;45 50 rhomsou-lîouiton 40/0 anv 49J 193 141 90 Ferreira fovr

^11 VZ& VP-J 5°™ ™ï? *°ab» 6'~ «025 75 80 60 80 45 71 45 Sum p fond' janv 2W5 2300 I2sh. Lautaro Nita-ate- 231 233 U5 Télégr Nord, jariv 82i 835 \i 3 0/0 nouvelles .avr. 14i W2 50 U'èlèphones 4 0/0 anv i 6 S97 5u 59 18 96 'iolden Horse Shoe 139;;(¡ S C- 3nAÏ e 7J '̃' '9 90 ig 7d 7* 70 79 80 79 95 126 82 Suez S" civile janv 366J 3610 1 Tabacs Philippines 300 395.. j- •̃* 2 1V2 avr 401 I -i&z et Kaut 4 0/û avr -,0J -03 11 n 80 a_oldiiald3 déc isâ

III ÎSovT'ô i*nn°vV !m-S \m™ Im™ ISS.*? îr^™ 10« 35 II 10 Eu,.b"Orosdi-Back. ,'17 50 1075 1 Tabacs Portugal «a.. 663.. ~T^'r -=== |8 Word^t3o)o.. avR m V. W, < l? Jatlïfc^TEtr«ib?O iït tS tT iW^M fl' W M RaffiSs^ févï M

tl'l -,Z*u V £ T«™ MiOr ^la- 'ïï, ^11 iOâ™ Wïl ̃̃ i-'orc- motr. Rhône 638.. 63; h « Fonciève-inceud.e. 1130 n«TTrATTOKTR ?rée" Dern.l Î2 Jrléan» 30W. Janv. ill 50 «0 50 Uniond.aaUO/OlWJ-OJjanv. 495 25 107 75 8 35 Robinsondeepfèvr

înliînnî rinmT": m?r5 Son S «n o! o? S ]°, 2? ?2 88 |° « f Printemps ord. nov 475 47d 50 Ch. Dakar St-Louis 1 190 1180 OBLIGATIONS tiotu" cours a l8Ji 3 0W avr. 136 436 Dyle et Bacalan 4 0/0.. mars 493 495 37 50 RobmsonSolufovr. 261 4 0^u TORC Unifié.mars 94 20 1)4 20 94 2o 94 40 94 30 91 35 I 16 5v priv. nov 363.. 300. I 26 oO Nogentais .mai 558.. 565 .L^ g –1895 2 1/2.avr 397 7 395 50 Kives-Lille40,'0r. à533 avr 197 493 16 Simmer févr « Iti

27 ï? banque PAYS-AUTR1CH avril 528.. 527.. 525.. 528.. 527.. »M RafHnerle Say oet. 235.. 234 I 18 50 Santa-Fé (ch.de fj. 785.. 76b .J -M* Gd Centrai 1855 janv «â 50 439 50 \lessagériesMarit.3l/i avr 107 îôi 50 Trânsvaàlïand "89

M V, BANOUiî DU mkxique. janv 1172 1170 1173 1192 1183 1183 14 Electricité de Wis 514 -25 Tr. Pans dép' Seine 531 -540 | ,1865 4 0/0r.à500 fr. fév 545 25 516 ,X J UmnfbiS ?0W?. janv" 5j] 25 *8 iiii£ lin 104 50

33 ;2 BANQ.LONURKsetMEXico. mars 675 676.. 677.. 677. 864 Paris'distrib. Elect 40S 408 50 31 50 Tramwavs Rouen. 715. 7J2 u/ur.iauuir. jev ow ïo .10 '1 jucst30/0. ]Mv 13\1 tt9w Voitures à Paris 3 1>V } àvr 39i :93 50 HutcIinsonordoS xi| ̃«'o^Z^OM^aoTn^r- '!?̃• ?4- i?S- S?- "?-| WWS-inrt-Téléphona, 325. 321 50 h,0 Bq lndo-Chme. jan !535 1529. 1871 3 O/Or-^OÛ fr.. janv. 405 25 105 251 25 l 0/0 noùveués.^vr. «S 50 rràSLtlantiquè 3 "rÎMoïS to7 344 i Mk^SiSTu ??' 22 ,.0 «- imp. OTlOMANfciSOt. p juili 721.. 722.. 7-22. ;3a 73o.. 73d î! 1/2 Ang'ftterre21/2 avr 8150 8 7a b 25 Bq Suisse-Franc". 601.. 603.. 1/4 r à 100 fr lauv 107 107 75 –2 1/2 avr 392 |9> Lits Militaires. nov «Ji i 7 10 Hileries I a.favpilp lv> «in 11 TÉ^olTta?v'rZSE 'fèvr -?9 SS" S??" kn -SS H Sffi ^.N^?^ aT< l°°- 'S5 i? D BS" ^VitalfTe,n^n lm L l876Ïofcf.L8Mfr.JortT:»î:M5??l OueslArgeriênSobimlr m. 3'3 Port du Ro.ario 50/0. JmvM iià V. 30 1 tS^T^ Jm f. Bn i! ïinïiSÎS ,n7iï' îî? >ïl" £' i«" »ïo 50 2î? M ? ?i° 8e'g?i-30/?i??",nov 9à 70 9= 15 ̃ S.-Compt' Bntrepr. 30150 304 50 1870 4 0/0r.a500 fr. oct.. Ô52 75 Stt! 50' La Rèua.on 3 0/0. janv U4 «i Bons à Iota u-3 100 fr. auport'. 71 71 25 20 Plaques Lumière 1 foMBAnns J ?9? ?«" ?,S?-n ?^v ?t- M^ Breè'ller884of-aT- ,9l 50 »r ^0 40 S-franç.de reports 850 » 1892 21/2 r. à 400 fr.. nov 373 373 ..| SuddelaFrance30/0 oet. 433 430 al-oriensauport'. 70 50 70 75 5 0 0 Por deBahia(obHg) «. ili» «ÈnïmoNii'iT V»nV 10 \fi 125 123 50 lit 120.. «° >TiFu «f .favr' "? « 'kk 'k ?S 'A SaUX Ç'V*' J?"'?- 1132 M3° 1/4 r. a 100 fr.. nov 109 50 l«o 751 75 Panama Obi. est, 3' s. r. looûf. 120 75 121 5 0/0 Port de Para (obH 466 u»« 'ïnni iv 1 WaÏVk ffiiT' «? IV," V% 22? •' ôiA *• JiA •" Bulgares 5'. jan. 50i50 496 50 18 50 Eaux (laduu m Pau.. 408 412 L 1894-9J21/2r.a430f. nov 378 M 378 Ind-Clïine et Tunnan avr. iS7 Î5 Suez 5 0/0 remb. 500 fr. avr.. Oui 601 7Pt« ^AnLossH mil fÀ" m" Sn" f*" î§2 380 «" H^miT Î"Z$O 8?f W S iau,x. ?.' l ètr,aW» • «0.. 4M.. « 1/4 r. à 100 fr.. nov 98 25 93 751 MostaganemàT.aret.avr. 430 3 0/0 t" série mirs 461 su 46i 17P Iv^rn^t^'nvàm ml, U?" 1^. i?S If?" im 5 ÎS2J3 t'J10' *°i ^k'' M S?b tn6rm Xlc'iy "32 ?345 I a 1898 20/O r. à 500 fr. mirs 42S 421 ..) Médoc. janv. U5 416 -3 0/0 2' série mars 458 50 4*1 I ,»îïS^"ordin ̃"̃Sf ™î 1?" w- 415 in •• Î^S-, .19P7,r-S00ir. 470 469.. 115 Edison. janv. 1381 13dl h 1/4 r. à 125 Ir.. nurs 113 113 50 Lille-Béthune .avr. 4.U 43i bons de coupons, nov. 8j 80 50 pbuies uette française 3 o.u Sîrt' HOTiNTOordV" Jnôvio«" i§S? ilSI $? ,«i .oi-* f Chinol".f 1395 “»» 85 100.. 15 Eclau-age electr^. ïol 50 206 ..H 18992 0/0 Met. r. 5.» f m.r^ 416 113 il Picardie-Flandre., janr. m 137 50 Domaniales Autriche mirs 301 30i oj st. hio-timo orain nov 193o 1931 1928 19o7 1935 193» 25 5'/tl902mars 520 520 Rn. Mect.litt.uiedit. 423 420 .il 1/4 r àl-'5f •nar>- MO ino 7S iV\cprfls-Vladiii.i ,v,,i i.a nu cn iKn ^«. na m ni al .r

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SN£S&Voïï: Si.- S. III:. S:- a:. ïîf*lï«i5SÏÏr«ï: ÎSS.IÎîî0 -i » iSKJSÏÏî.if:0^ ÏÏS •: 3S:| ™liïiîU:%ll3llr>3% ::| ifeïïsa^&r avr. S î? VïiïV^Z'iiffiï: ïï ». ïï Fin *?«* !9 ?5 ï SS

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'10. l"-tlACS 0T10MAl'b oct. 4,~O 4'18, 426 431. 430.. 428.. 4 1/4 ~omaniale dec, 105 50 7 :>0 Ecl. Chant. F. rautr 26j ~67 1/4 l'. à 100~fr. mal" \/6 70 111.. itrariscaucasiea 30/ú.. déc. 16 2j Land Bank E~13,pt 31/2 janv. 413 ,15. a. d' 50

U »_ «I Crédit fonc. e«ypt. 3 1/2 avr. 46175 465 .t

Paris, 8 avril, deux heure». La fermeté reste le caractère dominant de la Bourse. Les affaires ont été suffisamment actives pour que la plupart des cours enregistrés hier soient maintenus sans difficultés. Quant aux mines d'or, elles font preuve de très bonnes dispositions et réalisent quelques progrès. Nos rentes sont très fermes: le 3 0/0 de 98 90 à 98 95, au comptant, à 98 "io et 98 65. Les achats des caisses publiques ont porté sur 35,000 francs de rentes. Les fonds russes sont très bien tenus: le 5 0/0 à 106 -40, le 4 1/2 0/0 à 100 20, le Consolidé 1™ «t séries à 94 90, le 3 0/0 1891 à 80 75, le 3 0/0 1896 à 79 80. Le Turc se retrouve à 94 20, la Banque ottomane est ferme à 722 et 721, le Serbe de 88 45 à 88 50. L'Extérieure progresse à 96 47, le Sarago^se de 430 à 431, le Nord de l'Espagne à 382, les Andalous à 245. Le Rio-Tinto est relativement ferme de 1,931 à 1,934 et" 1,930, contre 1,935.

Les sociétés de crédit sont sans grand changement la Banque de Paris à 1,802, le Crédit lyonnais à 1,416, la Banque de l'Union parisienne se relève à 1,062 et 1,059. le Comptoir national d'escompte est à 848, le Crédit mobilier français à 734 et 730, la Banque privée à iVî.

Le Suez est plus calme à 5,145 et 5,120, la Thomson-

DERNIÈRES NOUVELLES Le conseil des ministres s'est réuni ce matin à î'Elysée, sous la présidence de M. Fallières. LA GRÈVE DES INSCRITS MARITIMES

Le conseil s'est principalement occupé de la situation créée à Marseille par la grève des inscrits maritimes. M. Briand a fait connaître les mesures qui avaient été prises dès le début du conflit, d'accord avec le ministère de la marine, pour assurer les services avec l'Algérie, la Tunisie et la Corse. De nombreux départs de navires ont eu lieu sans incident et les derniers renseignements reçus permettent d'espérer que le conflit est près de sa fin. M. Bnand a en outre informé le conseil des dispositions qu'il comptait prendre pour assurer à bref délai le riécharjrement des nitrates actuellement entravé par le lbck-out des dockers de Dunkerque. NOMINATIONS MILITAIRES ET MARITIMES

Le ministre de la guerre a fait signer un décret aux termes duquel le général Sordet, commandant par intérim la division de cavalerie, est promu au grade de général de division, en remplacement du général Durand,p]acé dans la section de réserve. Le ministre de la marine a fait signer un décret par lequel le capitaine de vaisseau Cros est nommé au grade de contre-amiral, en remplacement du contre-amiral Thiéry, admis au cadre de réserve. M. Briand, président du conseil, partira demain matin pour Saint-Etienne d'où il doit se rendre à Saint-Chamond, dans la circonscription qu'il représente à la Chambre. Un banquet lui sera offert à Saint-Chamond dimanche à midi, auquel mille convives prendront part. Au cours de ce banquet M. Briand prononcera un discours poliiiquo dans lequel il s'expliquera, entre autres questions, sur les réformes à la réalisation desquelles devront s'attacher la nouvelle Chambre et le gouvernement.

LE BUDGET DE I9IO

A LA CHAMBRE

SÉANCE DU VENDREDI MATIN 8 AVRIL

La Chambre a repris ce matin, à neuf heures, dans sa séance présidée par M. Henri Brisson, l'exainen du budget modifié par le Sénat dans sa séance *le nuit.

Voici les points sur lesquels le désaccord subsiste a la suite de cette discussion

Dépenses. La Chambre rétablit les chapitres 11 (Travail. Inspecteur dn travail), 10 (Colonies. Œuvres coloniales), 76 bis, fer, quater (Travaux pufclics. Travaux et matériel du réseau de l'Etat) Recettes. La Chambre adopte l'article 1 bis voté par le Sénat; c'est l'amendement de M. Touron sur «évaluation du revenu de la .proDriété non bâtie.

AUTOMOBILISMB

LU SALON DE L'AUTOMOBILE DE 1910

Nous recevons du comité d'organisation du Salon de l'automobile de 1910 le communiqué suivant Le comité d'organisation, composé des délégués des quatre chambres syndicales de 1 industrie de 1 automobile et du cycle, s'est réuni le jeudi 7 avril, à la salle des Ingénieurs civils.

Il a approuvé le programme général présenté par le comité d études quil avait nommé précédemment. Il a ensuite confié l'administration et la direction de l'exposition à une commission exécutive composée de dix membres pris dans son sein. Ces dix membres sont ceux qui composaient le comité d'études. La commission exécutive est donc composée comme suit président, M. Richardière; vice-président, M. Nieliiiisse; secrétaire, M. (,itroën! trésorier, M. Ducellier; membres, MM. Borderel, Cottenet, de Knyff, Petit, Sapène, Turcat.

Cette commission executive, dès sa prochaine séance, établira le règlement définitif de l'exposition. L'EXPOSITION DE TURIN

Le septième Salon de l'automobile, qui se tient annuellement à Turin, a été inauguré hier matin à onze heures, en présence du duc de Gênés, représentant le roi d'Italie, et de la princesse Leetitia.

LES MOTEURS AGRICOLES

La commission agricole de l'Automobile-Club de France, dans le but d encourager le développement des appareils d'agriculture actionnés par un moteur méca-

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Houston se tient bien à 827, le Métropolitain de 607 à 608, le Secteur Popp a monté à 780, contre 771, les établissements Decauville sont a 139 50, les Tramways de Mexico sont à 377.

La Sosnowice est en avance à 1,540, le Naphte de Bakou est à 901.

Sur le marché en banque la Malacca Rubber se relève à 395 et 392, la Spassky, sur de bonnes nouvelles relatives à la mine, s'est élevée de 100 50 à 102 50, les obligations 5 0/0 de l'Etat de Pernambuco sont à 480, les obligations 5 0/0 de l'Eclairage de la Nouvelle-Orléans sont à 479, les obligations du Port de Bahia sont à 466.

Les mines d'or sont en reprise Randmines 240 et 241, Robinson 256 50, East Rand 138 50 et 138, Goldfields 172 et 171, Crown Mines 216 50, Village deep 71 75, Transvaal consolidated land 88 et 88 50, Robinson deep 9750.

La De Beers est ferme de 486 à 486 50, la Jagersfont«in à 236 et 235 50.

Trois heure». Le marché reste ferme le 3 0/0 clôture à 98 92, le Russe 5 0/0 à 106 25, le 4 1/2 0/0 à 100 20, l'Extérieure à 96 50, le Turc à 94 45. le Serbe à 88 45, le Rio-Tinto à 1,928.

3 heures 30 (derniers coursé 3 0/0, 98 91 1/4.

Elle rétablit l'article 2 sur les patentes; elle vote un nouveau texte sur l'article 3 sur les pharmacies mutualistes. Elle rétablit les articles 10 et 11 sur les droits de successions, l'article 30 sur le droit de statistique avec un texte nouveau, les articles 77, 78, 80 et 81 sur les obligations à court terme correspondant aux travaux de l'Etat, l'article 91 sur les employés du gouvernement général de l'Algérie, l'article 121 créant un emploi d'inspecteur du travail. MM. Jules Roche, Cochery, Berteaux, Sembat, se sont expliqués sur l'ensemble, qui a été adopté par 424 voix contre 62.

Avant de lever la séance, on a adopté un projet de loi dispensant de leur période d'exercices militaires cette année les réservistes victimes des inondations.

SÉANCE DU VENDREDI APRÈS-MIDI

La Chambre avait fixé à deux heures la séance de cet après-midi.

Le Sénat siégeant à la même heure pour examiner le budget, M. Brisson, en ouvrant la séance, propose à la Chambre de s'ajourner quatre heures. Il en est ainsi décidé.

AU SÉNAT

SÉANCE DU VENDREDI MATIN

Annoncée pour dix heures et demie du matin, la séance commence à onze heures et demie, sous la présidence de M. Antonin Dubost.

M. Cochery, ministre des finances, dépose le budget de nouveau revenu de la Chambre.

M. Rouvier, président de la commission des finances, dit que celle-ci a délibéré et pris des résolutions, mais que le rapporteur général, M. Gfauthier, demande vingt minutes pour rédiger son rapport.

Le Sénat consulté, décide de suspendre sa séance jusqu'à deux heures. p

SÉANCE DE L'APRÈS-MIDI

La séance est ouverte à deux heures sous la présidence de M. Antonin Dubost.

M. Gauthier, rapporteur général, donne lecture du rapport supplémentaire sur le budget de 1910. Le rapporteur dit que la commission repousse les votes de la Chambre et maintient les votes antérieurs du Sénat sur les points suivants

Bndgetdes dépenses. Ministère du travail (chapitre 11, création d'un inspecteur général du travail). Ministère des colonies (chapitre 10, subventions à des sociétés et à des œuvres intéressant les colonies).

Ministère des travaux publics (chapitre 76, travaux sur les chemins de fer de l'Etat).

La Chambre a inscrit les dépenses dans le budget a emprunt et le Sénat les a inscrites dans le budget des dépenses ou de l'impôt.

Loi de finances. La commission repousse l'article (patentables ayant plus de 10 établissements), 1 article 11 (droits de succession majorés s'il n'y a qu un ou deux enfants), les articles 81 et 85 (compte spécial de l'ancien réseau de l'Etat), l'article 99 (majoration des retraites des employés duutpuvernement général de l'AlaérleV

nique, vient d'aménager à Thiverval (Sefne-etOiss) m terrain qu'elle met gracieusement à la disposition des personnes désireuses de faire soit des essais privés, 80it une démonstration officielle.

AÉRONAUTIQUE

L'AVIATION EN ALLEMAGNE

-Le ministre de la guerre allemand vient d'instituer un prix de grande valeur pour être décerné à l'aviateur allemand ayant remporté d'importants succès avec un appareil de construction exclusivement allemande. Le ministre se réserve de faire connaître plus tard les conditions d'attribution de ce prix.

LES NOUVEAUX PILOTES AVIATEURS

Au cours de sa dernière réunion, la commission d'aviation de l'Aéro-Club de France a accordé le brevet de pilote aviateur à MM. le capitaine Burgeat, A. Crochon, F. Dèietang, G.-P. Kuller, le lieutenant Bellanger. Elle a émis un avis favorable à l'obtention de ce brevet par les aviateurs étrangers Frey et Cattaneo. CHUTE D'UN AVIATEUR

On télégraphie de Bâle que le docteur Alberti, qui effectuait hier des expériences sur un monoplan, a fait une chute d'une hauteur de huit mètres. Le docteur Alberti a été légèrement blessé; son appareil est détruit.

LES EMPLOIS DU CISRF-VOLANT

Les emplois du cerf-volant sont des plus divers. On peut voir à l'agence que MM. Gomès et Cie ont ins-

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En vertu de la délibération et du vote de l'assemblée extraordinaire du Crédit foncier argentin tenue le 31 mars, le conseil d'administration procède en ce moment à l'augmentation à raison de 25 millions du capital social. Les nouvelles actions émises à 770 fr. sont exclusivement réservées aux actionnaires et aux porteurs de parts bénéficiaires.

L'assemblée générale ordinaire des actionnaires de la Société française de reports et dépôts a eu lieu le 7 avril. Elle a approuvé les comptes de l'exercice 1909 et fixé le dividende à 40 francs bruts par action (sur lesquels un'acompte de 10 francs a déjà été payé). Une somme de 100,000 francs a été portée au compte de fonds de prévoyance, qui s'élèvera ainsi à l,ï00,000 francs, et le solde du compte de profits et pertes, soit

La commission accepte l'article 3 (mutuelles pharmaceutiques) et avec modification l'article 31 (droit de statistique porté à 15 centimes).

La commission maintient l'amendement Bérard réduisant les droits de succession entre époux. La discussion est aussitôt ouverte.

Le chapitre 11 du budget du travail est adopté avec le chiffre de la commission du Sénat. De même le chapitre 10 du budget des colonies.

Sur le budget des travaux publics, la commission propose le maintien de l'incorporation des 26 millions du compte spécial des chemins de fer de l'ancien réseau de l'Etat dans le budget.

M. Cochery, ministre des finances, demande si la commission ne voudrait pas consentir à une transaction qui consisterait à supprimer provisoirement les crédits, ce qui réserverait la question. M. Bouvier, président de la commission. -Nous ne pouvons pas accepter la thèse que le rapporteur général de la Chanrbre a exprimée ce matin devant cette Assemblée. (Applaudissements.) On lui a demandé do repousser notre décision, sous prétexte que le Sénat n'a pas le droit de créer de nouveaux chapitres dans le budget. Quels chapitres avons-nous donc créés ? En réalité, les trois chapitres en litige sont déjà en germe dans les douzièmes provisoires. (Vifs applaudissements.) Et quand bien même la question ne serait pas ainsi préjugée, nous ne saurions admettre que quand la Chambre a voté des crédits hors budget, le Sénat n'ait pas le pouvoir de les incorporer. (Nouveaux applaudissements.)

M. Halgan. Nous ne voulons pas être traités comme une Chambre des lords. (Très bien!) 1) M. Rouvier. Nous sommes une Chambre élue. (Applaudissements.)

Le Sénat rétablit dans le budget les 26 millions pour les travaux neufs du réseau de l'Etat. On passe à la loi de finances.

Sur l'article 2 (patentables), la disjonction de cet article est maintenue.

Sur l'article 3 (Mutuelles pharmaceutiques), la nouvelle rédaction adoptée à la Chambre est acceptée.

Sur l'article 10, la commission propose de rétablir les dernières dédisions du Sénat au sujet des droits de successions. J

M. Cochery, ministre des finances, prie le Sénat, pour faciliter l'accord entre les deux Chambres, de consentir à ce que l'amendement Bérard soit écarté. M. Rouvier. J'en ai fait moi-même la proposition à la commission. Elle n'a pas cru pouvoir se rallier à cette transaction; mais sa décision n'a été prise qu'à 2 voix de majorité.

En ce moment, en présence de la proposition de M. le ministre des finances, je viens de consulter de nouveau nos collègues. Dans une pensée de conciliation, ils inclinent maintenant à donner satisfaction au gouvernement et à la Chambre, (Très bien !) M. Cochery. Je remercie le président de ses déclarations qui contribueront-à aplanir les difficultés entre les deux Chambres.

M. Alexandre Bérard. –Sans sien abandonner

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YACHTING AUTOMOBILE

LE MEETIN6 DE MONACO

ta quatrième journée du meeting de Monaco a bénéficié d'un temps favorable; la mer était calme et les canots automobiles, évoluant enfin à leur aise, ont offert aux spectateurs, massés du rocher de Monaco aux terrasses de Monte-Carlo, le plus merveilleux des spectacles.

Dans la matinée s'est disputé sur une distance de 50 kilomètres, le prix du Tir-aux-Pigeons réservé aux cruisers de deuxième série. Les canots Grégoire-Vlllet. Grégoire- VII ont triomphé, accomplissant le parcours respectivement en 1 heure 18 minutes et 1 heure 22 minutes, précédant de plus d'un quart d'heure leur suivant immédiat.

La finale du prix de l'Omnium qui s'est disputée dans l'après-midi a été pour le canot Brasier l'occasion de montrer une fois de plus ses qualités de vitesse et de régularité. Ce canot a accompli les 12 kilomètres 500 du parcours en 12 minutes 1 seconde, c'est-à-dire à une allure de plus de soixante kilomètres à l'heure. BOWLING

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Nous verrons bientôt se disputer d'intéressantes épreuves de bowling. Une première équipe composée de cinq joueurs, issus d'un championnat spécial, s'intitulera » équipe du Paris-Bowling » et challengera dès

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641,033 francs, a été reporté à nouveau. MM. Léon Odier et Uaoul Sautter ont été réélus commissaires pour l'exercice 191..

Londres, 8 avril.

Banque d'Angleterre. Proportion de la réserve, 39 553. Montant de la réserve. 22.76 ,000 £. Taux. 4 0/0. DÉPÊCHES COMMERCIALES. 8 AVRIL

Le Havre, 10 heures. Laines (à terme). Marché calme. Ventes nulles.

Courant 19ô 50; mai 193 50; juillet 194 »».

Le Havre, 10 heures. Cotons (à terme!. Calmes. Ventes 2,050 balles.

(.ourant 91 1/4: mai 90 7/8; juin 90 1/2; juillet 90 »/»; août 89 »/»: sept. 86 5/8: oct. 82 1/2: nov. 79 1/2; déc. 78 7/8: janv. 1911 78 1/2; fév. 78 »/»: mars 77 5/8. Cafés terme Ventes 2,000 sacs.

Courant 47 25: mai 47 25: juin 47 »»; juillet 47 »»; août 46 75; sept. 46 75; oct. 46 25; nov. 46 25; déc. 46 25; janv. 46 25; fév. 46 25; mars 46 25.

Le Havre, midi. Cotons disponibles. Calmes. îjV-entes ;9(Jba!les. 'Cafés disponibles. Soutenus. On a vendu 100 sacs Petit Goave épiérré à 58 50.

Terme. Inchangé sur la cote de ce matin.

des idées qui m'avaient inspiré mon amendement, mais désireux de voir un accoid s'établir, je déclare ï m'en remettre au Sénat. L

M. Ancel ne peut s'associer à l'acte d'abdication qu'on demande au Sénat. Nous avons déjà cédé sur les droits applicables en ligne directe, malgré le caractère injuste et abusif d'une taxe variable suivant le degré.

Maintenant, on veut que nous cédions sur les droits entre époux. Alors, que restera-t-il de nos décisions que pourtant nous avions prises avec la pleine conscience de leur justesse? (Applaudissements à droite.)

M. Jlouvier. A l'heure où nous sommes, si personne ne veut rien céder de ses décisions sous prétexte qu'il les croit judicieuses et utiles, comment arrivera-t-on à l'accord que toét le monde souhaite? L'amendement Bérard est rejeté par 164 voix contre 117. Le texte voté par la Chambre pour les successions entre époux est adopté.

L'article 11 (majoration des nroits de succession en ligne directe lorsque le défunt laisse moins do trois enfants) est repoussé.

Sur l'article 31 (Droit de statistique), la commission propose un texte transactionnel qui porte de 10 à 15 centimet Je droit de statistique alors que la Chambre l'a fixé à 20 cent. MM. Brisson, Lemarié et Genel demandent la disjonction, combattue par le ministre des finances qui se rallie au chinre de 15 centimes.

La disjonction de l'article 30 est repoussée par 134 voix contre 129.

L'article 30 transactionnel est adopté.

L'article 77 (compte spécial pour l'ancien réseau de l'Etat) est rejeté.

L'article 91 (employés des-bureaux du gouvernement de l'Algérie) est disjoint.

J'fLô budget est adopté à l'unanimité.

F maraomuaw~am~e1· J

La grève des inscrits maritimes

{Dépêche de noire correspondant particulier] Marseille, 8 avril.

La situation demeure la même, et si un groupe important d'inscrits maritimes demeurent à terre, les navires partent comme à l'ordinaire. Il est vrai de dire que des mesures de protection ont été prises cette fois dans les vingt-quatre heures. Ce matin, sont arrivés venant de Toulon, 215 hommes des équipages de l'Etat. Aussitôt, la répartition de ce contingent a été faite 15 chauffeurs ont passé sur le Corsica, qui est parti à midi pour Bastia, avec de nombreux passagers; 30 sont attribués au Sénégal, qui part pour la côte de la Syrie, et 40 sont allés sur un- autre paquebot des Messageries maritimes. Le reste de l'effectif est en subsistance à bord du paquebot Tourane, à la disposition des compagnies qui sollicitent le concours des marins de l'Etat.

Quelques navires ont leurs équipages d'inscrits maritimes au grand complet et c'est ainsi, que dans la malinée^ïEérauU a su joartir pour Oran. et au«

sa constitution toutes équipes constituées par d'autre» établissements. La Compagnie Brunswick française offre un challenge doté d'une coupe d'une valeur de 1,500 francs. Ce challenge devra être disputé par équipes de cinq joueurs sur pistes de match de 25 m. 50. Pour tous renseignements, s'adresser au directeur da Paris-Bowling.

DÉPÊCHES COMMERCIALES

Marseille, 7 avril.

Blés. Calmes. Tuzelle Bel-Abbès etThiaret (p. 78k.) avril 26 87 1/2; dur Tunisie ou Algérie (p. 80 kil.) avril 23 75 à 23 50. Import.: 3,68i qx. g (p j

Graines oléagineuses. Calmes. Arachides décortiquées Coromandel acheteurs avril-mai 35 fr.; dito maijuin 3525; vendeurs avril-mai 35 25; dito mai-juin 35 50. Huiles. Coprahs 100 à 99 fr.; d'arachides 72 fr. à 71 50. Bordeaux, 8 avril.

Blés. Plus faciles. Du Centre 25 fr. à 25 15 les 100 kil. rendus.

Farines. Fermes. Farines supérieures du haut pays 34 25; dito premières marques 34 fr. les 100 kil. Tartres et dérivés. Tendance calme. Lie cristallisation 65 à 78 c.; lie acidité iotale 84 à 87 c.; tartre 96 cent. à 1 fr. le degré selon rendement; crème de tartre premier blanc 157 fr.; 95 0/0 151 ir.; 92 0/0 149 fr.; cristaux de tartre supérieur 122 fr.; acide tartrique 207 à 215 fr. les 100 kil.

Caoutchoucs. Cours en hausse. Bassam Lumps 9 50; Gambie commun 11 50; dito ordinaire 13 50: dito supér. 14 50; Lahou Cakes moyens 13 50; Lahou Nig-

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Messieurs les obligataires de la Société métallurgique de l'Oural-Volga sont informés que coniorinément a la délibération de l'assemblée générale en date du 26 janvier 1910, il sera procédé, à partir du 14 avril courant, à la répartition de 1O francs net par obligation à revenu variable, contre remise du coupon 2. Le payement dudit coupon se fera aux caisses de la Banque française pour le commerce et l'industrie, 9, rue Boudreau, à Paris. Les annonces sont reçues chez MM. Lagrange, Cerf et Cier 8, place de la Bourse, Paris.

On a vendu 2,000 sacs depuis la précédente dépêche. Eoubaix. gualitê peigné. Laines de fabrique (type réduct.) Avril 6 2a »/»; mai 6 13 »/̃>; juillet 6 0," 1/2; sept. 6 021/2. Ventes 65,00'J kilos.

.Liverpool; 1 h. 20. Cotons disponibles. Plus calmes. Ventes 8.000 balles Amérique.

Futurs. Baisse 2 à 1/100.

Londres. .Métaux. Cuivre compt 57 Iiv. 10 sh. » den.: à trois mois 58 liv. 12 sh. 6 den.: étain comptant 150 liv. 2 sh. 6 den.: à trois mois 152 liv. »» sh. »» den. plomb cpt 12 liv. 12 sh. 6 d.; zinc cpt 23 liv. » sh. » d. BOURSE DE COMMERCE. PARIS, 8 AVRIL, 3 heures Blés 177/75 à l'hectolitre! les 100 kil. net commant.Cour. 25 25 à 25 50 mai 25 25 a 25 50: mai-juin 25 25 à 25 50; 4 de mai 25 »» à 25 25: juillet-août 25 •• à U 75: 4 dern. 24 »» à 24 25. Cjrcul.: 8.000. Liq. »,»»n, Farines [Fleur de l'aris, les 100 kil., net sans esc.). Cour. 32 «5 à 33 »»; mai 32 75 à 33 »»; mai-juin 33 •» à »» «»; 4 de mai 32 75 à S3 »»; juillet-août 33 à 33 25; 4 dern. 31 75,à.32 Cireul.: 2,ltp. Liq. ».».,»̃ Avoines tiou kil. cm s. esc: poids 45 à i7 kil. a l'hect.) i-our. 19 50 à 19 75: mai 19 50 à 19 75: mai-juin 19 50 à 19 75; 4 de mai 19 25 à 19 5": juillet-août 19 25 à 19 50; 4 dern. 18 25 à 18 50. Cire.: 5,850. Lia.: »»».

l'Eugène-Pereirc a pris le large pour Bizerte. Il n'y avait d'ailleurs pas d'autres départs prévus pour la journée.

M. Chéron, accompagné par MM. Grégoire, préfet, Pénissat et Pothier, administrateurs de la marine, a fait, de dix heures à midi, plusieurs visites à bord des paquebots qui sont à quai, notamment sur l'Ibéria.

On se souvient que dimanche dernier, vers onze heures du matin, alors que ce navire allait partir pour la Corse, M. Rivelli, secrétaire général de la Fédération des inscrits maritimes, monta dans une barque, avec plusieurs de ses camarades, le long du bord fit des tentatives pour déterminer l'équipage de ce paquebot à descendre à terre, M. Chéron a voulu préciser les détails de cet incident, et ayant fait rassembler les hommes du bord à l'arrière du bâtiment, il les a interrogés ̃ Est-il vrai, leur a-t-il demandé, qu'on a voulu vous empûcher de continuer votre travail et qu'on a tenté de vous faire débarquer.

Un homme a spontanément répondu « Le chef de notre syndicat Rivelli est venu le long du bord et il nous a interpellés en nous disant que si nous avions du cœur, il fallait descendre à terre pour empêcher qu'on applique aux camarades de la Moulouya la punition qui leur avait été infligée. Nous avons répondu que le navire était en partance et que nous ne pouvions pas abandonner notre poste et interrompre notre service. »

M. Chéron a fait consigner cette réponse, et interrogeant un autre matelot, il obtint une réponse analogue. Le sous-secrétaire d'Etat a remercié l'équipage de Ylbéria d'avoir fait son devoir, à quoi un ohauffeur répondit

Nous ne faisons que défendre nos intérêts. Nous sommes des inscrits maritimes qui avons commencé à naviguer à l'âge de douze ans, et- nous ne voulons pas perdre le bénéfice de notre travail'. Ceux qui crient le plus fort sont des gens qui commencent à naviguer à l'âge de quarante ans. Naturellement, ils s'en fichent. M. Chéron sest ensuite rendu sur dautres vapeurs et est allé à bord des contre-torpilleurs. M. Chéron reïître ce soir à Paris.

J'ai organisé ici tous ces services, m'a-t-il dit, et ma présence n'est plus nécessaire. Je J^isse du reste de suffisantes instructions pour que rien ne °,oit laisse en suspens. Je puis vous garantir que tous les ^teaux partiront. Les équipages commencent à regagner lem-»" bords. Mais resteraient-ils h terre, à l'instigation de leurs meneurs dont ils subissent la tyrannie, eh bien, je mettrai à la disposition du port de Marseille jusqu'au dernier matelot de la flotte, mais force restera à la loi, je vous le garanti.

Au Palais de Justice, M. de Ponel continue son instruction.

M. Jouaut, socrétaire général de la Confédération générale du travail, est arrivé ce matin; il t'est aussitôt rendu au jwndioat dea inscrit». J

gers 16 fr. à 15 75; Soudan Manoh 19 50 à 20 f?,; Sou- dan Niggers blancs 16 à 17 fr.: Soudan Nitr^ors rougei 18 fr.; umakry Niggers 19 50 à 19 7* ;o ïcilo. Londres, 7 avril.

Changes Calcutta 1 sh. 4*3/32 den.; Bombay 1 sh. 4 1/16 den.: Hong-Kong 1 sh. 9 1/16 den.; Shanghaï 2 sh. 4 5/16 den.; Singapour et Penang 2 sh. 4 1/8 den.j Valparaiso 1013/16 den,; Yokohama 2 sh. 0 3/8 den. New York. 7 avril.

Changes: sur Paris 5 20 1/4. sur Londres 4 84 3 8; sur Berlin 95 1/4.

Cotons. Recettes de ce jour: 20.500 balles contri 13,000 l'an dernier. Total des 6 jrs: 67.60:1 halles cnntra 73,900 l'an deru'. Middling Upland 15 »», hausse 15/100. Marché calme. Ventes 2,200 balles.

Futurs: cour. 14 69: juin 14 40: août 13 91 Marché soutenu.

Cafés. Rio Fair n° 7, futurs: cour. 6 55: juin 6 70, août 6 85. Marché soutenu. Ventes 6,000 balles. New Orléans. 7 avril.

Cotons Middling 1456, baissel3. Marché soutenu. Ventes 2,200 balles.

Futurs: cour. 14 33; juin 14 36; août 13 93. Mareh* soutenu.

Rio. 7 avril.

Cafés, –necettes: 4.000 sacs. Marché soutenu. Stock 297.000 sacs. Hio n" 7, 5,075 reis, inchangé. Change 15 1/8, inchangé. Santos, 7 avrilCafés. Recettes: 8,000 sacs. Marché à p. soutenuStock 1,529.000 sacs.

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i.ondrgs. Marché irrrég Consolidés, 81 9/15., Russe 5 0/0, 105 Japonais 5 0/0, 96 1 8; Turc, 92 7,8, Brésil 1889, 88 7 fi; Brésil 1895, 100 1 2; Brésil 1903, 102 3/4; Funding, 101 1<2; Rescision, 96 5/8, Rio, 76 5/8 Anaconda. 9 9 10; de lieers ordiu., 19 1 10; Premier Diamond, 8 3/4. Itand Mines, 9 7 16 Easl Rand, 5l3 32,Goldflelds, 623 32; Chartered, 1 1516; Union facillc. 190 Southeru Pacillc, 1-23 18.; Steel Com-

mon, 86 3 h. Atchison. 118 1.,1; Baltimore, 114 3,1.:

Canadian l'aciflc, 18'i 3/1.: ClncaKO Milwaukeo, !i5 3 4; New- York Central, 125 3 4; Pennaylvania, 69 5.8; ltea- ding. 84 3 1. Louisville, 151 Argent, 24. kkbi.iiï. Marche- lourd 3 O'O Allemand, S4 80; Dresdner, 160 60; Russe 1902, 91 20; Crédit, £09 Disconto, 189 25, Poutscho, 251 25; Hïiulelsg, 177 55; Uanque Russa. 161 75; Laura 172 75. Boçhumer, 239 20; Harpener. 193 90; Gelsen, 210 Autrichiens, 160 75; bombards. 21 10; Prince Henri, 136 Packet, 141 Uoyd, 103 PO, Société générale d'électricité, 26i 75. vienne- Marché calme Autrichiens, 749 50. Lombards 120 75; Alpines, 739 75; Hongrois, Crédit mobilier, 667 75; Rente papier, Lœnderbank, 495 25: Crédit foncier d'Autriche, Rente >r. Change,

SAiNT-pÉTEttSBOURa. Marché calme. Brianslt ord., 113 Hartmann, 520 Maltzof, 381 Naphtc de Bakou, 337 Bque Russo-Chinoise, 235 Ifrjue Vzof-Uon. 564

new-york (dern. clôt.). Amalgam. Copper, 75 62: Anaconda, 46 75; Canadian Pacific, 18-2 12; Chicago Milwaukee, li-i 12; N.-Y. Central, 12-2 6-2; Northern Pacific, 135. Pennsylvania, 135 87; Southern Pacific, 135. U. S. Steel Common, 84 62; US. Steel pref, 1-30 Union ~l Pacifie, 185 37;UeneralElect.,lM Cuivre Stand, 12 S0. i 1 Nii-, «iuh- 7 avril. m». \ii

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B.-tiuiue de France: escompte f 0->): aviince^, 3 1/2 o-'o

̃ >v en b. l'an' a n/o prime .Suuverams -2.» 21 <i -2o 26.. \r(f.bar., lek.,87 50 a 89 50 Hanknotes 25 21 a 25 26.. l', quadruple espaj^u. 80 M Aij/les Etats-Unis 51 50-25 60 Colombie et Mexique 80 ">o Guillaume (20 marks) 2-1 61 iast. mexicaines -00 à 205 Impériales russes 20 5. 1

t ours (tu paris a

ew-York, 517 1 2.

;ierlin, 81 17 l 2

Vienne, 95 35

Amsterdam. 48 OS 3 4

Italie, 100 57 1 2

Bruxelles, 100 32 I 2

Lisbonne irnilrtiis- 591 Genève, 100 15/ 151

Constaui.iiiiipie. 22 90 Athènes, 100 1 2

( ours a I iunne

Napoléon, 19 II 12

Cours à l'aris du

Londres chèque, 25 25 1,2 '2 Madrid vers', 2 68 3 4 Cours à A'cw~ i ork

Câble Londres, 487 95/ Cours à Herlin

Roubles, 216 1/î

Cours sur Londres

k Rio (milreis), 15 1,8 à Valparaiso ip1"), 10 13 i6

Recettes du Suez. 7 avril: 440.000 conire 6-20.000 en 190P.

1" janv. au 7 avril; 37,S20,000 contre 3-2,4vO,000 en 1909.

Seigles (69/T& kilos à 1'hect.) les 100 kil. net compt. Cour. 16 50 à 16 75; mai 16 75 à 17 »»; mui-juin 16 75 à 17 »»; 4 de mai. 17 »» à ̃>» »»; juillet-août 17 »» à »» »̃>. 4 dern. 17 »» a na »». Circul.: 750. Liq.: »».»». Huiles 10O kit. à nu en cuve l.iu eso. z 0/0). Disp. 86 »» a 86 25; cour. 83 à 86 25: mai 86 25 à 8? »»; 4 de mai 87»» a »» »»; 4 derniers 85 25 à »» »» «.ire: 1,100. Liq.: »»». Colza eso. 100. l)is|)Oii. 6i 50 a »» »»: cour. 64 50 à »» »»: mai 6j »» à 65 25; 4 de mai 65 75 à 66 »»; 4 derniers 60 75 à 67 »». Cira.: 3,650. Liquid.: »». Esprits, .i h.ti .Non! fin yo° l'h. nu. esc. -1. Disp. 51 50* a »•> »» cour. 51 75 .1 51 50; mai 5^ 25 à »̃> »»; 4 de mai 52 75 à »•̃ »•; 4 dern. 46 »» à »» •»? 3 d'octobre 45 25 à »» >»> MOclc 27.3(5 pipes. Cire: 1,400. Lin.: >•». (Non compris la taxe de 3 f. 47 à 100°: (léct du8 s mars 19~9.) Sucres (les 100 kil., net, esc. 1/4 0/0). Roux disponibles ouiie 38 »u et »» ̃>»; autres jets 37 7,:> et »» »»; bbmcâ dispon. 3 42 »» et »» .»•<; cour, ki »̃> »/» et »» »» ach.; mai kt. »» et ->» »» »/» acliet.; mai-juin »•̃ »» »/» et >" »» «I» »̃>» »»; 4 de mai 42 12 1/2 et nu »/» val juillet-août 52 12 1/2 et »» •>» ac-het.; 4 d'oct. 34 50 et ».> 11» /»' ven.; raffinés 73 50 et 74 (non compris la taxe de 2 ir.; loi du 31 janv. 1907.) Cire: l'»,3Oo. Liq.: «,»».

.y-v.a"

Paris, C. Parisbt, im.p.-gérant, 5, boulev. des Italiens

DERNIÈRES NOUVELLES DU PALAIS

Une acquittée

Après plaidoirie de M0 Henri-Robert, la cour d'assises de la Seine vient d'acquitter une femme Augustine Ripraril, qui, lasse des mauvais traitements que lui faisait subir son mari, contre lequel elle avait introduit une instance en divorce, tua celui-ci, au cours d'une scène plus violente que de coutume et alors que sa vie était en Ranger, de dix-huit coups de revolver. Eile avait rechargé son arme à deux reprises.

Après leur verdict, les jurés ont fait entru eux une collecte en faveur de la femme Rigard dont la détresse les avait émus, et le montant do cette collecte, 95 francs, a été, séance tenante, remis à l'acquittée.

On sait que les troupes d'aérostation comprennent, a l'heure actuelle, un bataillon de quatre compagnies et en outre deux compagnies récemment créées, étrangères à ce bataillon.

Le bataillon u'aérostiers est juxtaposé a deux bataillons ce sapeurs-mineurs les deux autres compagnies entrent de même dans la composition des bataillons de saneurs mineurs.

Le ministre de la guerre s'est convaincu quo pour la bonne marcha du service, i! était nécessaire de sél arer les aérostiers des troupes de sapeursmineurs et de giouper les deux nouvel es comuagnies sous le commandement d'un chef de bataillon.

C'est pourquoi il vient de faire signer par le président de la République un décret portant que iebataillon d'a'îrostiers et le groupe des deux nouvelles compagnies seront placés sous les ordres d'un chef unique, colonel ou lieutenant-colonel du génie, commandant les troupes d'aérostation.

L'assassinat de l'astronome

Nimes, 8 avril.

M. Farfals, commissaire de police de la brigada mobile de Marseille, a continué ce matin de recueillir dans le cabinet du commissaire central, pat procès-verbal régulier, plusieurs dépositions de témoins.

Le concierge du docteur Brenguns a, comme précédemment, déclaré ne pouvoir aflirmer, vu l'oba» curité, que c'était bien le docteur Brengues qui mon« tait les escaliers dans la soirée du 27 mars. M. Puttus, cnifleur, a dit à nouveau que comme de coutume, M. Brenguos s'était fait tailler la barba dans J3 Journée du mardi 29 mars.

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Munich, 8 nvrii.

Un incendie a détruit le dépôt d'artillerie de la 3e et de la 4° batterib du 1er régiment d'artflleriè de campagne bavarois. h.Z obusiers, avec leurs caissons et des fourgons con£"nanJ< du matériel de guerre ont été brûlés. Les dègiJ* sont importants. Le même dépôt avait été déjà d^lniit »at les flammes il y a trois an*.