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Titre : Le Temps

Éditeur : [s.n.] (Paris)

Date d'édition : 1909-07-25

Contributeur : Nefftzer, Auguste (1820-1876). Fondateur de la publication. Directeur de publication

Contributeur : Hébrard, Adrien (1833-1914). Directeur de publication

Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k

Notice du catalogue : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34431794k/date

Type : texte

Type : publication en série imprimée

Langue : français

Format : Nombre total de vues : 137484

Description : 25 juillet 1909

Description : 1909/07/25 (Numéro 17559).

Description : Collection numérique : BIPFPIG33

Description : Collection numérique : BIPFPIG63

Description : Collection numérique : BIPFPIG69

Description : Collection numérique : France-Japon

Description : Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine commune

Description : Collection numérique : La Commune de Paris

Droits : Consultable en ligne

Droits : Public domain

Identifiant : ark:/12148/bpt6k239810d

Source : Bibliothèque nationale de France

Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France

Date de mise en ligne : 15/10/2007

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Paris, 24 juillet

BULLETIN DE L'ÉTRANaER L'ANNIVERSAIRE DE LA RÉVOLUTION TURQUE On a fêté hier avec enthousiasme à Constantinople et à Salonique l'anniversaire de la révolution du 23 juillet 1908. L'occasion semble propice puur jeter un coup d'oeil sur la politique intérieure de l'empire ottoman. Les événements du 13 avril ont montré aux-jaunes-turcs quelles fautes ils avaient commises. Ils leur ont permis d'asseoir solidement leur autorité et de pratitpierJeur politique avec plus de liberté d'action qu'auparavant. Par quoi s'est distingué durant ces derniers mois leur gouvernement et leur administration? 2

A la tète du pouvoir exécutif se trouvent encore des hommes de l'ancien régime, Hilmi pacha, Ferid pacha. Nous ne pouvions nous passer d'eux, disent volontiers les jeunes-turcs. Nous en avions besoin au moins pour les débuts. Ce fut faire preuve de sagesse que de ne pas rompre d'une façon absolue avec le personnel de l'ancien régime et de conserver les éléments qui paraissaient relativement sympathiques à la politique nouvelle. Mais le grandvizir et le ministre de l'intérieur jouissent-ils d'une entière liberté d'action ? C'est fort douteux. Il subsiste chez les membres du comité Union et Progrès et cela est assez compréhensible une certaine défiance à leur endroit. La situation n'est pas beaucoup plus nette à cet égard qu'elle ne l'était avant. le 13 avril. A côté d'Hilmi et de Ferid, siègent dans le cabinet quelques-uns des membres les plus éminents de l'Union et Progrès, Djavid bey par exemple. Le comité ne détient pas le pouvoir; mais il surveille les actes des ministres. Le grand-vizir dépend.~de lui tout autant que du sultan ou de la Chambre. C'est ainsi que s'expliquent les bruits de remaniement ministériel qui ont couru ces jours derniers. Aucun incident parlementaire n'a pu leur donner naissance. Mais plusieurs membres du comité jugent que si la présence des pachas au pouvoir fut un moment nécessaire, elle n'est-pas aujourd'hui indispensaole. On les remplacerait par des jeunes-turcs sur lesquels ne pèse pas le souvenir d'une collaboration avec le régime hamidien. Ainsi donc le comité Union et Progrès n'est pas absolument maître -au pouvoir exécutif, mais il tend à le devenir. La Chambre a été occupée, entre autres choses, par la revision de la Constitution. Quelques détails méritent seuls d'être relevés. L'un d'eux est relatif à la liberté de l'enseignement. Les représentants des nationalités chrétiennes 'se sont vu refuser par la Chambre le maintien de ce que l'on appelle « l'enseignement national », que chacune d'elles donnait dans sa langue. Par contre, l'article 18 prescrit « qu'il ne pourra pas être porte atteinte à l'enseignement religieux des diverses communautés ». D'autre part, en vertu de l'article 11, « l'Etat protège le libre exercice des religions, à condition que l'ordre public et les moeurs publiques n'en souffrent point ». Il n'y a rien à'redire contre cette dernière disposition, et l'on comprend mal la susceptibilité du patriarche œcuménique à son sujet. Signalons aussi la restriction apportée aux droits du sultan pour la nomination et la révocation des ministres. Enfin le rejet, faute d'une majorité des deux tiers, de l'article 70, qui créait des postes de sous-secrétaires d'Etat dans tous les ministères. Cette dernière mesure fut l'objet de nombreuses critiques de la part de certains députés jeunes-turcs. Elle n'avait d'ailleurs d'autre but que de placerauprès des ministres des membres du comité Union et Progrès, chargés de les surveiller non moins que de les inspirer. Parmi les projets de loi qui, en dehors de la revision cons titutionnelle, ont occupé la Chambre, il faut mentionner le projet de loi sur la presse, qui paraît contenir une restriction.

Autre mesure très importante votée à la presque unanimité la loi militaire soumettant au service militaire les non-musulmans et les musulmans qui en étaient jusqu'ici exemptés. Les caractères communs de toutes ces mesures sont la contrainte et la centralisation. Que les jeunes-turcs soient profondément con,vaincus de la nécessité de développer leur puissance militaire, nul n'en saurait douter. Ils oat voté le budget de la guerre avec une unanimité qui a été fort remarquée. Ils apportent dans l'administration et le gouvernement le même goût de la force. La répression des massacres d'Adana fait craindre qu'elle ne soulève contre eux les musulmans d'Asie-Mineure. Ils ont eu soin de renouveler le personnel inférieur de l'administration, et de remplacer des valis paresseux ou négligents par des fonctionnaires décidés à obtenir le respect de l'ordre même par la rigueur. La dureté de la loi sur la presse, la punition des personnes inculpées dans l'affaire du 13 avril, sont l'œuvre d'un parti qui se fait de l'autorité une très haute idée. Quant au désir de centralisation, il se manifeste et par la suppression de « l'enseigne-

jFJEHJtHL.ET<~I~ mu <tlp9 DU 25 JUILLET 1909 (33)

LA CHAIR DE MA CHAIR

<JX7A.XR.li3B/CE FjâLlVrXE

XXVI Suite

J Elle entendit de nouveau la sonnerie électrique, et sa femme de chambre, sans montrer ^.ue mine effarée cette fois, annonça < M. do Morges-Guerlande.

Il s'avançait les mains tendues, avec un sou-irire et d'exquises façons d'amant royal. i, Ma chère Sabine! Ma chère fiancée! II l'enveloppait et la renversait dans ses bras Houcement. Elle vit le baiser prêt à descendre sur elle, éleva en défense une main qu'il prit en souriant et immobilisa dans la sienne. Mais qu'avez-vous? dit-il soudain, cessant de sourire; vous avez l'air d'avoir pleuré! Puis, les yeux assombris

̃ Auriez- vous douté de moi ? Auriez-vous Soute de ma venue immédiate ? Votre mère (Vous aurait-elle inspiré de nouvelles méfiauSes ?.

Non! oh! non! niurmura-t-elle difficileorient; vous voyez, ma mère n'est même p-*s là. Elle savait que vous alliez venir, pour'tant. Elle me laisse libre. tout à fait libre. • Alors c'est l'heure de nos fiançailles. l'heure de célébrer nos fiançailles.

Il la sentit résistante et farouche, et la repoussant un peu pour mieux la considérer Sabine, il est venu, 'lui,- vous avez revu ,votre mari ? vous avez revu Darmoise ?. Hier?. Non?. Mais quand, alors?. Parlez, 'parlez 1

̃ -Tout à l'heure.

Ah s'écria Guerlande blême de colère, il jjoue donc les fausses sorties, ce monsieur ? » Sabine fit des signes de dénégation avant de pouvoir expliquer

Son paquebot a vingt-quatre heures de fêtard. Il n'a pu s'empêcher de venir me dire 'n dernier adieu.

Reprotluctnu interdite.

ment national » et par le mélange dans les rangs de l'armée des sujets ottomans de toute religion. On comprend très aisément comment les jeunes-turcs ont été amenés à cette politique répressive et concentratrice. Surpris par la bourrasque réactionnaire, ils se sont aperçus qu'ils ne pourraient conserver ic pouvoir qu'en s'imposant et en affirmant leur puissance. Peutêtre estimeront-ils à présent que l'œuvre de châtiment est achevée et qu'ils peuvent revenir à des p-océdés administratifs moins rudes. En tout cas ils en sont seuls juges, et il ne convient pas pour le moment de critiquer l'énergie avec laquelle ils essayent de faire évoluer l'empire ottoman dans la voie du gouvernement constitutionnel.

DEPECHES TÉLÉGRAPHIQUES

DES CORRESPONDANTS PARTICULIFRS DU Temps ̃ Berlin, 34 juillet.

D'après une information de Darmstadt, publiée par le Berliner Tageblalt, il est à peu près certain que le tsar et la tsarine arriveront vers la mi-août au château de Wolfsgarten pour un séjour de deux mois. `

A l'occasion d'une visite des députés wurtembergeois aux installations du comte Zeppeiin, le roi Guillaume de Wurtemberg les a reçus à sa résidence d'été ue Friedrichshafen. Parmi eux se trouvaient quatre députés socialistes, etl'on a remarqué que le roL leur serra la main et s'entretint ostensiblement avec eux. Voilà un nouvel incident pour le congrès socialiste, dont les foudi es, du reste, paraissent de moins en moins redoutables, surtout auxsocialistes de l'Allemagne du sud..

Constantinople, &4 juillet.

Le journal Ittihad préconise l'entrée de la Turquie dans la triple entente, en commençant par un rapprochement avec la France que l'opinion publique réclame pour plusieurs causes, dont l'une est que parmi toutes les puissances la France garde la plus stricte neutralité et qûb ses intérêts s accordent le mieux avec ceux de la Turquie.

M. Bomnard, le nouvel ambassadeur de France, a rendu visite hier au ministre des affaires étrangères. Il a assisté à la revue en l'honneur de l'anniversaire de la Constitution.

Aujourd'hui il rendra'visite aux membres du corps diplomatique. Il recevra dimanche diverses délégations, notamment celle du comité Union et Progrès, qui viendra lui souhaiter la bienvenue.

DERNIÈRE HEURE

Les parlementaires français en Suède' (Dépêches de notre correspondant particulier)' Stockholm, 24 juillet.

Les parlementaires français sont allés pour leur dernière journée déjeuner au château de Gripsholm, sur le Mélar.

Le château, sur un îlot étroit, présente un aspect tout féodal avec ses hautes murailles extérieures sans ouverture, et ses cinq 'grosses tours rondes. Réparé dernièrement avec une fidélité scrupuleuse, son énorme masse au ton de brique ronge fait l'effet le plus pittoresque parmi les verdures. Il renferme une collection fort curieuse de plus de 1,800 portraits des familles souveraines de, l'Europe, et principalement des dynasties du Nord.

Au moment où la délégation quittait Stockholm ce matin à neuf heures, des hourras ont été poussés en l'honneur de la Suède et de la France.

Le temps était magnifique.

Ce soir, la délégation part pour Ericsberg, le magnifique château du baron Bonde, président du groupe suédois de l'union interparlementaire, où un grand dîner est offert. iV ̃ • •

L'architecture du château, les meubles de style et la bibliothèque de 100,000 volumes, pour la très grande majorité d'anciennes éditions françaises, ainsi que le vaste parc à la française sont un monument intéressant de la prédominance de la culture française en Europe aux siècles passés.

Espagne et Maroo

Les journaux de Madrid publient la dépêche suivante de Melilla:

Durant l'action qui s'est produite dans la nuit du 22 au 23, plusieurs correspondants de journaux ont été un moment en péril. Après avoir aidé au transport des blessés, ils ont dû se réfugier au campement de l'Hippodrome.

La chaleur étouffante, augmente les fatigues des troupes. Piusieurs soldats sont tombés, frappés d'insolation.

Suivant des informations de source autorisée, pour calmer l'opinion et mettre un terme aux manifestations populaires, le gouvernement renoncerait à faire appel aux réservistes pour l'expédition du Maroc.

La situation à Fez

Tanger, 24 juillet.

Des nouvelles do Fez indiquent une amélioration notable de la situation de Moulai Hafid qui se rapproche des vizirs, et auquel les tribus rebelles semblent disposées à demander l'amân.

A propos du procès d'Agram

(Dépêche de notre correspondant particulier) Budapest, 24 juillet.

Commendant les peines disciplinaires que dans le procès Panserbe le président du tribunal d Agram ne cesse d'infliger aux défenseurs des accusés, le Pester Lloyd déclare ce matin que les procédés employés envers la défense sont absolument « asiati-

Eh bien, voilà qui est fait, dit sèchement Guerlande qui respira mieux; il ne vous reste qu'à l'oublier, et je vois avec surprise et chagrin que cela n'est pas fait encore.

Il sembait tant souffrir 1 objecta-t-elle craintivement.

Mais Guerlande déclara, la voix basse et dure: Chacun a son heure! Et la mienne, je croyais vous en avoir persuadée, Sabine, et notre heure est venue de jouir, d'être heureux ensemble.

Elle garda le silence des adhésions. Alors, la reprenant t dans ses bras, d'une main il lui maintenait la tête sur son épaule, et il parla plus tendrement

Et comment pouvons-nous perdre une minute de cette heure tant désirée à penser à lui! Vous voyez si je me suis hâté d'accourir! Vous voyez si je vous aime! Dites-moi que vous m'aimez. Dis-moi que tu m'as toujours aimé, même quand tu m'as été volée! Ah! ces deux années que tu as passées dans les bras d'un autre, dis-moi que tu les pleureras toujours

Toujours! répéta-t-elle, comme les enfants qui en chantonnant eux-mêmes aident une voix berceuse à les endormir.

Et comme tant de fois l'avait fait son mari, Vidal Guerlande lui ferma les yeux en y appuyant longuement ses lèvres. Elle tressaillit amoureusement. Mais le souvenir des autres tressaillements amoureux fut plus puissant que la sensation actuelle, ou plutôt, la sensation actuelle offensa le souvenir. Et comme la bouche de Vidal cherchait la sienne, elle se déroba en tournant la tête et balbutia, la gorge serrée

Non, je vous en prie, non, pas aujourd'hui

Il s'exclama, de nouveau infiniment courroucé

Pas aujourd'hui? Quoi! je ne dois pas vous embrasser aujourd'hui, et il y a deux ans passés que j'attends vos lèvres Encore une fois, gardez-vous une ombre de méfiance, doutez-vous que je veuille vous épouser dès que la loi rendra notre union possible ?.

Mais non non 1

Il resserra l'étreinte.

Alors nous sommes fiancés à partir d'aujourd'hui. nous nous aimons, n'est-ce pas, Sabine, n'est-ce pas ?

Elle ne se rendait point, parait toujours de la main les caresses dont il voulait accompagner ses paroles précipitées. Et il commença de gronder maintenant avec une véritable fureur

Sabine, enfin, pensez-vous à ce que je ressens!Vous avez été femme, vous avez reçu

ques » et que les mesures vexatoires appliquées quotidiennement par la cour aux défenseurs sont: une satire de la justice.

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LE W1NT5TÈRE ERIANp

Le ministère Briand est constitué. La statistique a déjà signalé, parmi ses membres, trois hommes d'origine socialiste M. Aristide Briand lui-même, M. Viviani et M. Millerand. Deux faisaient partie du cabinet Clemenceau. L'adjonction d'un troisième a-t-elle le sens d'un nouveau pas à gauche? Les amis du cabinet semblent avoir beau jeu pour répondre qu'il est difficile de considérer l'entrée de M. Millerand comme de nature à colorer la combinaison d'une nuance révolutionnaire. Quelle que soit en effet la hardiesse d'esprit de M. Millerand, ou ce qu'il croit devoir à son passé militant, c'est un homme réfléchi, méthodique et réaliste. Depuis cinq ou six ans, dans plus d'un débat parlementaire, il est arrivé aux plus sages d'applaudir M. Millerand comme un des leurs. Avant M. Aristide Briand, il a été renié, excommunié et outragé par les pontifes du socialisme unifié. On neraisonne pas de très bonne foi si l'on attache au nom de M. Millerand une étiquette indélébile, ou si l'on prétend l'exclure simultanément de tous les partis.

Ce sont les radicaux socialistes de nuance très avancée qui insistaient le plus, dans la journée d'hier, sur la répartition des portefeuilles entre les groupes ou les sous-groupes de la majorité. Nous comprenons leur souci. L'esprit de concurrence parlait par leur bouche. Dès lors qu'il n'y a pas une" différence sensible entre les programmes des radicaux socialistes ou des socialistes indépendants, pourquoi tant de portefeuilles à ceux-ci et pourquoi si peu à ceux-là? La réponse qu'on peut faire, tirée d'une comparaison intellectuelle entre les appelés et les refusés, n'est pas flatteuse pour l'ensemble du parti radical socialiste, et c'est pourquoi nous nous contentons de t'indiquer. Mais il y a une considération sinon plus é evée, du moins d'un ordre plus général. C'est que par esprit d'imitation terreur électorale des unifiés et goût maladif de la surenchère, certains radicaux socialistes sont allés souvent aussi loin que quiconque dans la voie des concessions démagogiques. Employons le terme démagogie qui a gardé son sens plein, tandis que le mot socialiste est imprécis quand il n'est pas accompagné de l'adjectif révolutionnaire, unifié ou syndicaliste. A-t-on vu jamais un gouvernement livré à la démagogie comme fut le ministère de M. Combes, qui pourtant ne contenait pas un seul socialiste, malgré l'exemple offert par Waldeck-Rousseau? Et aujourd'hui, les hommes toujours prêts à marcher la. main dans la main de M. Jaurès pour énerver l'action gouvernementale et seconder le désordre, ne les trouvons-nous pas dans le parti radical socialiste autour de M. Camille Pelletan ou de M. Ferdinand Buisson? Recrutement dans la médiocrité, préoccupations mesquines, ostracismes systématiques, complaisances sans fin pour la démagogie tels sont les vices dont une partie de la majorité radicale est contaminée. Les gens qui la mènent semblent avoir pour dessein de la rabaisser et de la déshonorer en exagérant toujours plus l'étroitesse ou la pusillanimité. Comment s'étonner ensuite qu'il y ait si peu d'hommes dans le classique parti radical socialiste qui puissent faire bonne figure de gouvernants? Nous n'avons pas attendu l'occasion présente pour les. avertir. Nous leur avons demandé d'accepter courageusement toutes les responsa-" bilités de la chose publique. La plupart d'entre eux préféraient demander grâce et faire antichambre dans les congrès socialistes unifiés, jusqu'à s'attirer de M. Jules Guesde ce soufflet méprisant « Vous, les refusés de SaintEtienne 1 » Quand des radicaux socialistes comme M. Clemenceau, par exemple défiaient l'anarchie menaçante, nous avons, en les appuyant de notre mieux, prouvé la bonne foi. et l'entière sincérité de nos objurgations contre les défaillants. Qui donc est responsable, si le parti radical et radical socialiste désavouant son secrétaire général, M. Bonnet a renoncé à la réforme électorale par la représentation proportionnelle, seul procédé qui pût le libérer de toute servitude à l'égard de son appoint de gauche? On entend quelquefois M. Camille Pelletan et ses amis gémir contre le prétendu envahissement du parti radical par d'anciens modérés. Pourquoi donc refusent-ils obstinément le seul moyen de rester euxmêmes et d'affirmer tout à la fois leur indépendance électorale et leur originalité? Mais nous en avons assez dit pour montrer que l'on ne peut s'associer aux doléances suspectes des éléments les plus démagogiques du parti radical. Ils sont cause de la situation troublée où nous sommes, du péril révolutionnaire qu'ils ont laissé grandir et du déclassement politique dont ils ont d'ailleurs tant profité. Tant pis pour eux s'ils subissent quelques légères conséquences du mal qu'ils ont fait I

Ce n'est donc point pour complaire aux ra-

toutes les caresses, vous avez donné votre chair à un homme que vous n'aimiez pas, et à moi à qui vous avez gardé tout votre amour, vous me refuseriez le seul baiser des lèvres le jour de nos fiançailles

En continuant à se défendre, elle laissa échapper d'une voix rauque ce mot redoutablement significatif

Pensez qu'il était là tout à l'heure! Guerlande éclata

Ah! c'est parce qu'il était là, tout à l'heure? Eh bien, moi aussi, c'est parce, qu'il était là tout à l'heure que je veux l'emporter sur son souvenir, à l'instant ou jamais! à l'instant! sois à moi pour cesser d'être à lui, je le veux! Il lui souffla le mot sur sa bouche même, puis sur son cou, puis encore sur sa bouche, et il l'étouffait de l'étreindre, et fou de sa rébellion, il la soulevait, l'emportait.

Sabine, luttant désespérément, n'éprouvait rien que les affres d'une prochaine catastrophe, et ce fut vraiment sa chair menacée, sa chair terrifiée, sa chair révulsée d'horreur qui clama l'appel au secours vers le protecteur qu'elle s'était reconnu pendant deux ans, dont, pendant deux ans, elle avait éprouvé la vigilance passionnée, tendre, toujours efficace. Julien! Julien!

Folle! veux-tu dire Vidal; c'est à Vidal que tu es aujourd'hui.

Mais je ne. peux pas! Je ne peux pas! Julien! Julien!

Le premier appel avait été lancé d'une voix rauque comme celle de Guerlande; le second retentit claironnant les suprêmes alarmes. Hors de lui, Guerlande voulut la bâiîlojiner de sa main, mais la porte du salon s'ouvrit avec fracas et fut rejetée de même sur des figures épouvantées de domestiques, et comme un fauve accourant disputer sa proie à un autre fauve, Julien Darmoise se précipitait, saisissait Guerlande à la gorge

Hors d'ici. canaille

Hors d'ici, vous, voleur de fiancées 1 Les deux rivaux luttaient, tordant leurs bras ensemble pendant cet échange de luttes haletantes, et après dans un silence farouche, ou parfois avec des cris inarticulés d'hommes primitifs. Chacun exécutait, dès qu'il le pouvait, un mouvement tournant pour pousser l'autre à la porte. Lassés par cette manœuvre sans résultat, exaspérés, tout à coup ils levèrent ensemble le poing. Le fracas d'une fenêtre qu'on ouvrait violemment les sépara comme de la secousse même.

Le pied sur l'entablement, la main sur la balustrade, Sabine, prête à prendre son élan, tournait la tête à rintérieur, eriait d'une voix folle

dicaux socialistes déçus que nous arrêterons un instant notre réflexion sur ce point: à savoir que M. Aristiçle^Briand, le nouveau président du conseil, a débuté dans le parti socialiste et a compté longtemps, pour unlde s&sjohefs. Il ne .faut pas exagérer l'importance de ce fait, il ne faut pas davantage la nier: C'est M. Aristide' Briand lui-même qui, par son attitude avenir, se chargera de fournir le meilleur commentaire. Ses anciens amis et ses adversaires de maintenant lui reprocheront, les uns de ne plus être socialiste, les autres de l'être encore. Il ne nous convient pas de faire notre partie dans ce concert de jalousies ou de rancunes. Nul n'a le droit de figer quelqu'un malgré lui dans son passé. Et d'ailleurs, où commencerait-on ? où finirait-on? Hier, M. Aristide Briand déclarait à la délégation des gauches « qu'il n'appartient à aucun groupe ». Nous ne pouvons oublier, en outre, qu'il a pris sa part des responsabilités de M. Clemenceau. Nous remarquons que dans la composition de son cabinet, il a fait la part des éléments de pondération. Le choix voulu et courageux de 'deux ministres militaires pour la guerre et la marine (malgré les avantages qu'il y avait à jeter ces deux portefeuilles aux appétits parlementaires) atteste que le nouveau président du conseil tenait à montrer que son socialisme si socialisme il y a ou il y eut ne concède rien à l'antipatriotisme de M. Gustave Hervé. En faisant de M. Barthou un garde des sceaux, c'est-à-dire le second personnage du conseil des ministres, il est permis de croire que M. Aristide Briand n'a pas seulement voulu donner une promotion méritée à un collègue qui a fait ses preuves. Nons estimons que cechoix est un élément d'équilibre.

Mais c'est de M. Aristide Briand lui-même et de ses actes que nous attendons les indications les plus décisives. A cause de l'étiquette brûlante que 'an veut coller à ses épaules, il dïmus'observer plus rigoureusement que d'autres et déjouer les embûches des faiseurs de surenchères. Jusque-là, il est politique de suspendre son jugement; mais il est juste de faire crédit. Si M. Aristide Briand réussit à dégager sa physionomie en pleine lumière, nous n'en serons -pas surpris; car nous faisons le plus grand cas nous l'avons dit et répété au cours des débats sur la séparation de la souplesse de son esprit, de la fertilité de son intelligence. M. Aristide Briand aura, dit-on, de rudes assauts à soutenir. Sa parole prenante et persuasive, qui est sans rivale à la Chambre, l'autorise à quelque tranquillité sur les prochaines rencontres. Ayant tant de dons, qu'il ait aussi le ferme propos de s'en servir pour le bien du pays (nous entendons pour le mieux possible); et ce n'est point d'ici que surgiront les chicanes. Puisse-t-il avoir et garder ce ferme propos l

LE CABINET BRIAND A l'heure oîi nous écrivons ces lignes, la crise ministérielle peut être considérée comme terminée il ne reste plus qu'à désigner les titulaires de la guerre et de la marine. Les choix seront sans doute faits à temps pour qu'on puisse les faire connaître en Dernière heure.

Il nous reste à indiquer dans quelles conditions M. Briand a formé le cabinet qu'il .^a présider. Nous n'entrerons pas dans le détail des innombrables visites et démarches auxquelles M. Briand s'est livré durant tout l'après-midi et la soirée d'hier mais il importe de caractériser l'œuvre politique qu'a voulu accomplir le nouveau président du conseili

̃ A l'origine, M. Briand s'était proposé de modifier le moins possible le cabinet démissionnaire et d'en reprendre la plupart des membres, notamment M. Caillaux, auquel il avait réservé sa première visite d'hier matin.

Dès la première heure, M. Briand s'était réservé le portefeuille de l'intérieur, laissant vacant celui de la justice, qu'il voulait attribuer à un membre nouveau. De même il semblait résolu à changer les titulaires de la guerre, de la marine et des colonies.

Comme direction politique, M. Briand, ainsi que nous l'avons dit hier, voulait faire un cabinet de oonciliation et d'entente républicaines. Il avait marqué dès le début cette intention par le choix des personnages politiques chez lesquels il s'était proposé de se rendre, notamment MM. Millerand, Poincaré, Berteaux, Etienne.

Sans modifier en rien ce but politique, M. Briand s'est trouvé amené à la fin de la journée à étendre le remaniement du cabinet démissionnaire et à s'associer un plus grand nombre de collaborateurs nouveaux.

Tout d'abord M. Caillaux, qui le matin avait ajourné sa réponse, a finalement refusé de conserver le portefeuille des finances, certaines conditions auxquelles il avait mis son acceptation n'ayant :pu être réalisées. M. Caillaux demandait notamment que M. Briand prît un autre portefeuille que celui de l'intérieur, et que le scrutin de liste fût inscrit dans le programme ministériel. D'autre part, M. Cruppi, affecté par le deuil cruel dont on se souvient, et désireux d'autre part de reprendre sa place au barreau, a résisté aux instances qui étaient faites auprès de lui en vue de le maintenir dans la combinaison.

Le général Picquart et M. Alfred Picard se montrèrent résolus à suivre M. Clemenceau dans sa retraite.

Je me précipite, si vous continuez! je me précipite!

Sabine clama Darmoise. Il s'élançait, l'arrachait de là, repoussait la fenêtre. Guerlande, au milieu de la pièce, d'une main redressait son col écrasé, tout haletant qu'il fût encore, les regardait l'un et l'autre avec un air de mépris sans borne. Puis, s'adressant à Sabine, que son mari avait fait asseoir

Ainsi, vous m'avez tendu un piège abominable Vous me disiez que cet homme était parti, et vous l'aviez gardé pour le jeter sur moi au bon moment, pour me faire tuer par lui à vos pieds

Oh! oh! gémit Sabine, se tordant les mains, estimant elle-même la justification presque impossible.

Julien Darmoise, sans doute parce qu'il se sentait le maître de l'heure, consentit à expliquer

Mme Darmoise devait me croire réellement hors de la maison. Sabine, j'étais passé dans l'appartement de votre mère pour l'attendre et lui dire adieu à elle aussi.

Si vous pensiez que cet homme avait quitté la maison, cependant comment se fait-il que vous l'ayez appelé? demanda encore Guerlande, dédaignant d'adresser la réplique à son rival.

Quelques secondes, Sabine demeura muette, les yeux à terre. Comment leur faire croire que l'énigme n'était pas moins obscure pour elle que pour eux? Enfin, elle se leva, et à leur surprise égale, elle alla ouvrir une porte opposée à celle par où ils étaient entrés successive- ment, et elle dit, la voix défaillante et néan7 moins souverainement autoritaire

Julien

Sa main tendue vers la porte achevait de donner l'ordre. Les yeux sur ses yeux, comme un fauve que le dompteur tient au bout de son regard, Darmoise obéit.

Et quand elle eut réfermé sur lui la porte, Sabine revint. Guerlande, très sombre, restait dans l'attitude du justicier décidé à se montrer implacable. Elle joignit les mains et leva ses yeux en prière. Mais avec une promptitude sauvage, il lui saisit les poignets

Allez-vous m'expliquer enfin?

Vous expliquer! Oui, vous expliquer. Elle chercha, renonça bientôt à trouver, murmura tristement

Il faudrait m'expliquer à moi-même. Je ne puis que vous demander pardon, et vous prier de m'oublier.

Sa voix sombrait dans des larmes de suppliante.

r* Comment! fit Guerlande en pleine rage

C'est ainsi que la combinaison s'élargissait par la force même des choses.

M. Briand avait dono à la fin de la journée à pourvoir à six ministères. M. Berteaux, auquel il s'était adressé, déclina l'offre qui lui fut faite, ses conditions politiques n'ayant pas été admises. M. Etienne, auquel M. Briand avait également songé, se trouvait loin de Paris et il y avait urgence à statuer.

M. Briand, modifiant son plan primitif, offrit les finances à M. Cochery, qui autrefois, en 1896, avait déposé un projet d'impôt sur le revenu. Il s'assura en môme temps le concours de MM. MHlerand, Jean Dupuy et Trouillot.

Finalement, à dix heures et demie du soir, ayant acquis la certitude de former sa combinaison, il allait à l'Elysée donner son acceptation officielle au président de la République.

Après son entrevue avec M. Fallières, M. Briand réunit au ministère de l'instruction publique les personnalités dont il s'était assuré le concours. La répartition des portefeuilles a été arrêtée de la manière suivante, étant entendu que les deux portefeuilles de la guerre et rie la marine seraient attribués, l'un à un général, l'autre à un amiral Présidence du conseil, intérieur et cultes M. Briand.

Justice M. Louis Barthou.

Affaires étrangères M. Pichon.

Finances M. Georges Cochery.

Instruction publique M. Doumergue.

Travaux publics, postes, télégraphes et téléphones M. Millerand.

Commerce M. Jean Dupuy.

Agriculture M. Ruau.

Colonies M. Trouillot,

Travail M. Viviani i

Guerre général X.

Marine Amiral X.

Pour ces deux derniers portefeuilles, M. Briand n'avait pas encore la réponse aux offres qu'il avait faites.

Le sous-secrétariat des postes et des télégraphes est supprimé et les services qui en dépendent sont rattachés au ministère des travaux publics. Il est créé au ministère des finances un sous-secrétariat d'Etat qui est confié à M. René Renoult. Le sous-secrétariat d'Etat civil à -la guerre est maintenu et attribué à M. Albert Sarraut, ancien sous-secrétaire d'Etat de l'intérieur sous M. Clemenceau, et il en est créé un à la marine, auquel passe M. Ghéron.

M. Dujardin-Beaumetz reste à la tête du soussecrétariat d'Etat des beaux-arts.

Enfin, il a été décidé qu'un premier conseil serait tenu le lendemain matin au ministère de la justice par les membres du nouveau cabinet, après lequel M. Briand irait présenter ses collaborateurs au chef de l'Etat et faire signer les décrets portant composition du ministère.

Au Sénat

Les réunions de groupes dont nous avons annoncé hier la convocation, au Sénat, se sont terminées comme suit.

Union républicaine. Voici le procès-verbal communiqué à la presse

Le groupe de l'Union républicaine s'est réuni, sous la présidence de M. Antoine Perrier. Après un échange, de vues sur la situation politique créée par la crise ministérielle actuelle, le groupe, respectueux des prérogatives de M. le président de la République, n'a pas cru devoir prendre un ordre du jour à ce sujet. r Gauche démocratique et radicale socialiste. Au début de la séance, M. Maurice Faure, vice-président, qui présidait, a donné lecture d'un télégramme adressé au groupe par M. Combes, et dans lequel l'ancien président du conseil, retenu à Pons par l'état de santé de Mme Emile Combes, s'excuse de ne pouvoir venir présider la réunion. Le télégramme, préconise en outre le retour à une politique d'union et de concentration « de tous les éléments de gauche », en d'autres termes la résurrert,ion du Bios.

M. Maurice Faure proposa au groupe de communiquer à la presse le télégramme de M. Combes. Des protestations s'élevèrent alors, et plusieurs membres déclarèrent que si cet avis prévalait, il y aurait lieu M'instituer immédiatement une discussion sur l'opinion émise par l'ancien président du conseil. Devant ces contestations et pour couper court à l'incident, on décida qu'aucune communication ne serait faite.

Une assez longue discussion s'engagea ensuite sur la situation politique. Elle se termina par le dépôt de deux ordres du jour, l'un de M. Lintilhac, ainsi conçu

La gauche démocratique exprime le vœu que dans le cabinet en voie de formation, le parti radical et radical socialiste ait toute la représentation à laquelle il a droit en vertu de sa force parlementaire, et surtout de sa responsabilité particulière, que l'approche des élections met au premier plan.

Le second, de M. Savary, ainsi conçu ·

La gauche démocratique exprime sa confiance dans M. le président de la République pour réaliser l'union de tous les éléments de gauche.

Plusieurs membres firent observer que le vote de l'une ou de l'autre de ces motions pourrait paraître inconstitutionnel et entraver la liberté d'action de M. Fallières. Finalement, M. Chautemps, appuyé par M. Bienvenu Martin, réclama l'ordre du jour pur et simple, qui fut voté par 16 voix contre 10.

A la Chambre

Les quatre groupes de gauche non socialistes à savoir la gauche radicale sc-ialiste, la gauche radicale, la gauche démocratique et l'union démocratique s'étaient réunis séparément pour s'occuper de la situation politique générale et des négociations ministérielles.

Le groupe de l'union démocratique adoptait l'ordre du jour suivant

et lui meurtrissant lés poignets, alors, vous avouez donc l'infâme comédie?.

Elle fit signe que non, incapable de parler. Mais si! gronda-t-il; enfin Sabine, je vous ai retrouvée il y a quelques mois, pleine de nos souvenirs et pleine de rancune contre Darmoise, soupirant après votre délivrance. Vous voici délivrée aujourd'hui, vous êtes entre nous deux, maîtresse de choisir, et c'est moi que vous chassez, et c'est lui que vous choisissez! Recueillie comme dans l'abîme de son cœur, elle dit avec une ferveur étrange

Je ne le choisis pasJ

Alors, pourquoi le gardez-vous là derrière cette porte que je voudrais briser sur lui?. Enfin, parle, parle, si tu peux être un moment sincère!

–'J'ai toujours été sincère!

Vous me l'avez toujours fait croire! Il l'attira davantage sous le regard de ses longs, yeux brûlant d'orgueil déçu, atterré, et l'accusa encore

Vous mentiez même à votre grand'mère qui vous fit déclarer votre amour pour moi avant de nous fiancer! Vous ne m'aimiez pas, vous ne vouliez que jouer avec l'amour, vous jouer d'un homme, parce que vous aviez dixneuf ans et que jouer à la poupée ne vous intéressait plus!

Elle protestait par des hochements de tête avant de pouvoir dire

Non, Vidal, non! Je vous ai vraiment aimé; je vous ai donné mon amour de jeune fille, toute mon imagination, tout mon cœur, je vous aurais donné mon amour de femme, d'épouse. Mais! mais! Elle avait réussi à lui ôter ses mains; et elle fit de ses mains levées ce geste en haut par lequel nous semblons désigner l'être inconnu qui préside à notre course terrestre. Et elle se retirait d'un pas ou deux vers la porte par où elle venait de faire sortir son mari. Car c'était lui, l'homme qu'il lui était ordonné de suivre en quittant tout le reste, et jusqu'en ce lointain exil par-delà les océans il s'en allait sur sa propre condamnation.

Guerlande marchait derrière elle. Et avec une sorte de grondement terrifié

Oh! voulez-vous dire que Darmoise vous a volée à moi pour toujours ?

De nouveau elle haussa ses grands sourcils devant un mystère impénétrable à ses yeux même.

Je ne me sens pas libérée. Vous pensez que j'ai voulu le rappeler tout à l'heure! Mais je le croyais loin. presque aussi loin que la mort. Je me suis entendue crier vers lui avec le même étonnement que vous éprouviea vousmême à m'entendre.

Le groupe considère qu'il n'a pas h se préoccuper d«< la question de savoir à quelle fraction de la majorité républicaine appartiendra la futur président du conseil II tient par contre comme indispensable que le gou» vernemerit de demain se conforme à. l'ordre du jout par lequel la Chambre « dôoidé, -& plus -do -400 vmx^ qu'elle statuera sur la réforme électorale des la ren- trée d'octobre

gu'ii rasse aboutir avant les élections législatives let projets de loi sur les retraites ouvrières et sur It statut des fonctionnaires, et qu'il présente dans le plu6 bref délai possible une loi organique de la marine. A l'issue de ces réunions, les bureaux des qua-t tre groupes ont conféré ensemble.

Cette conférence, présidée par M. Dubief, a été des plus agitées.' Les orateurs qui ont pris part à la discussion ont exprimé la crainte que dans la eombinafson nouvelle l'élément socialiste n'eût la prépondérance. M. Ceccaldi a notamment. réclamé le vote d'un ordre du jour demandant que le président du conseil fût choisi parmi le parti radical et radical socialiste. p

Mais MM. Joseph Reinach et Pelisse ont com- battu cette proposition; ils ont fait remarquer que les groupes n'avaient pas à intervenir au sujet d'une désignation faite dans l'exercice de ses prérogatives constitutionnelles par le président de la République.

Finalement, les groupes de gauche ont voté la résolution suivante

Les groupes de gauche, résolus à soutenir un cabinet d'entente et d'action républicaines constitué dans des proportions normales par les représentants des divers groupes de gauche, chargent leurs bureaux d'apporter à M. Aristide Briand l'expression de leurs désirs. MM. Dubief, René Renoult, Régnier, Pelisse, Marc Réville, Fernand-David, Chapuis, Béna?et, Chastenet, Lauraine, Chaumet, Combrouze, Lucien Hubert, ont été chargés de porter aussitôt le vœw, des groupes de gauche à la connaissance de M. Briand.

M. Joseph Reinach, vice-président de l'union démocratique, a refusé de s'associer à cette démarche, en faisant remarquer qu'il n'avait pas à in- tervenir diins la formation du cabinet et qu'il ap* partenait seulement à la Chambre de juger le nou- veau cabinet sur ses déclarations et ses actes, quand il se présentera devant le Parlement. M. Massé, vice-président de la gauche radical!! socialiste, a refusé, pour les mêmes raisons que M. Joseph Reinach, do s'associer à cette démarche. La délégation a été reçue à cinq heures au mi- nistère de la justice par M. Briand. En son nom, M. Lauraine, président de la gauche radicale, a expliqué l'objet de la démarche

Monsieur le président du conseil, ce n'est pas une démarche comminatoire que nous faisons auprès de vous, mais nous venons nous entretenir avec vous des bruits qui courent à la Chambre sur la composition probable du cabinet, sur l'orientation politique de votre ministère et sur la prépondérance de certains groupes. Laisseznous vous dire que sans faire de personnalités, il nouï paraît dangereux de comprendre dans votre combinaison des hommes dont nous ne contestons pas la valeur, mais dont la nuance politique semblerait donner au ministère de demain une direction différente de celle que la majorité républicaine a suivie durant trois ans. M. Briand a répondu

Ne m'appelez pas président du conseil, car je ne suis pas, je n'ai pas encore accepté officiellement la mission de dénouer la crise. Mais permettez-moi de vous dire qu'il ne s'agit ici que d'une conversation amicale entre collègues. 11 ne peut être question en ce moment da démarche basée sur des bruits de couloirs ou des commentaires de journaux. Dans ce cas, vous risqueriez de formuler des appréciations inexactes. D'autre part, en acceptant la mission provisoire que M. le président de la; République m'a fait le grand honneur de me confier, je n'entends diminuer en rien la liberté d'opérations et de, négociations qui m'est nécessaire.

Votre démarche m'est précieuse, je la considère comme la suite de celles que j'ai entreprises depuis hier auprès d'un certain nombre'de personnalités politiques* Je vais engager des pourparlers dans un esprit d'en.tente et de conciliation entre tous les républicains. Je veux continuer la politique que la Chambre et le Sénat ont approuvée à maintes reprises et à de fortes majorités depuis trois ans. La constitution du cabinet s'insplrera exclusrveriienl de oes considérations.

La conversation s'est poursuivie très amicales ment sur le programme du futur cabinet. On a été d'accord peur la réalisation du programme de ré-t formes posées devant le Parlement.

La délégation s'est alors retirée.

M. Aristide Briand, le nouveau président de conseil, est entré au Parlement en 1902 comma député socialiste de la 1" circonscription de SainU Etienne. Dans la même législature, il devenait mi- nistre de l'instruction publique et des cultes (ca- binet Sarrien, mars-octobre 1906), conservait ce portefeuille dans lé cabinet Clemenceau et passait a la justice au lendemain de la mort de M. Guyot- Dessaigne. 1 est âgé de quarante-sept ans. SI. Barthou. qui devient garde des sceaux dans le cabinet Briand, représente à la Chambre l'arrondissement d'Oloron (Basses-Pyrénées) depuis 1889. Il fut ministre des travaux publics dans le second ministère Charles Dupuy, ministre de l'in- térieur dans le cabinet Méline, reprit les travaux publics avec MM. Sarrien et Clemenceau. M. Pichon, ancien député de la Seine (1885 à' 1893), fut élu au Sénat comme représentant du Jura en janvier 1906. Il est ministre des affaires étrangères depuis le 25 octobre de la même année, succédant dans ce poste à M. Léon Bourgeois, qui avait succédé à M. Rouvier, et celui-ci à M. Delcassé.

M. Cochery, le nouveau ministre des finances, est député du Loiret (arrondissement de Pithiviers) depuis 1885. cinq reprises président de la commission du budget à la Chambre, il fut ministre des finances dans le cabinet Méline.

Et en reculant d'une chaise à l'autre, encore de plusieurs pas, elle ajoutait dans un très bas, mais très énergique, très pieux chuchotement C'est mon mari

Il marchait toujours derrière elle

Ainsi, vous serez encore sa femme! Ainsi vous partirez même poup l'Inde avec lui ? 'l Elle répéta, plus fervente, la main sur la porte

C'est mon mari

Et après un dernier regard qui fut un adieu il l'homme du mirage, à l'homme du rêve, elle rouvrait la porte et la refermait aussitôt, tombait dans les bras, sur le cœur de son mari pardonnant et pardonné, sur ce cœur de chair qui avait palpité pour les unissons suprêmes avec son cœur de chair.

Sabine

En proférant cet appel dans un cri vraimem désespéré que ses oreilles s'étonnèrent peutêtre d'entendre, Guerlande avançait la main vers la poignée de cette porte, prête à la jeter par terre, s'il le fallait.

Mais une autre main toute petite, toute frêle, s'abattit sur sa main coléreuse. Blanche de Morges avait assisté à la fin de cette scène, envoyée par Mme Leplessis qui se mourait d'an* goisse dans la chambre voisine.

Vidal, murmura-t-elle, Dieu les avait unist Dieu les a voulu réunis.

Dieu! Dieu 1 cria-t-il sombrement. Aht Blanche, vous croyez tout expliquer en jetant ce coup de cloche! Soit. J'ai une dernière pitié de cette femme. Mais cet homme ne saurait m'échapper, triompher de moi vivant. Je vais envoyer mes témoins. Que je le tue ou qu'il me tue. aujourd'hui! C'est le sort qui décidera. c'est le sort!

Ce sera toujours la volonté de Dieu Et avec tant do suavité, Blanche prononças l'affirmation inexorable que Guerlande ne réitéra plus ses menaces. Il se laissa conduire* emmener par la main frêle qui étreignait toujours sa main.

Peut-être cette vierge blonde symbolisait poétiquement à ses yeux l'humanité moderne, 'chrétienne, qu'elle le veuille ou non, dans soit sang reçu des ancêtres, le long de deux mille-* naires.

Il y a en effet bientôt deux mille ans que l'humanité, pour son relèvement et sa consola-, tion, nomme « volonté de Dieu » ce joug dont le Destin antique, esclave de lui-même, humiliait si lourdement les épaules esclaves de l'homme et de la femme.

:FMN'

ALBÉniCH-CHABROI»'


M. Boumergue représente à la Chambre depuis Ï893 la 2° cirL'onscriptïb;*» de'Nlmes. Ministre des colonies dans le cabinet Combes (1902-1905), ministre du ecaomepçe dans le cabinet Sarrien et dans le cabinet Clemenceau, il succéda à M. Briand à l'instruction publique quand celui-ci remplaça à la justice M. Guyot-Dessaigae, décédé. Il garde ce portefeuille dans la nouvelle combinaison. M. MilU'rand est député de la Seine (12° arron'dissement, 4" «iivonseriptîoni depuis 188S. Il fut ministre du commerce dans le cabinet Waldeck-Rousseau et est nommé aujourd'hui au département des travaux publics, des postes et des télé- graphes.

M. Ruau représente à la Chambre depuis 1597 la 2°. circonscription de l'arrondissement de SaintGaudens (Haute-Garonne). Il est ministre de l'agriculture depuis le cabinet Rouvier (janvier i905).

M. Jean Dupuy est sénateur des Hautes-Pyrénées depuis janvier 1901. Il fut ministre de l'agriculture dans le cabinet Waldeck-Rousseau. Il prend aujourd'hui le ministère du commerce. M. Trouillot est sénateur du Jura depuis 1906. Précédemment député de Lons-le-Saunier, il fut ministre des colonies dans le cabinet Brisson (iffi)8), ministre du commeree dans les cabinets Combes et Rouvier. Il reprend aujourd'hui les colonies.

&{. Viviani, député de la Seine (5° arrondissement, 1™ circonscription), conserve le ministère du travail, où l'avait appelé M. Clemenceau au môment de la création de ce portefeuille.

Quant aux sous-secrétaires d'Etat, Î1M. DujarHn-Heaumetz, Albert Sarraut, Chéron et René Renoult, le premier est député de Limoux (Aude) et est aux beaux-arts depuis 1905, cabinet Bouvier le deuxième représente là 2' circonscription de Narbonne (Aude) et fut sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur avec M. Clemenceau; le troisième est député de Caen (1" circonscription) et fut le collaborateur du général Picquart; le quatrième; .ancien chef de cabinet de M. Floquet, réprésente depuis 1902 la 1'° circonscription de Lure (HauteSaûne).

Le cabinet Briand est donc composé de onze députés, de trois sénateurs, d'un amiral et d'un gé-

néral.

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AFFAIRES COLONIALES

Les opérations contre le Dê-Tùam On télégraphie de Saïgon le 23 juillet, qu'un engagement a eu lieu le 19 juillet, près de PliucYen, entre une bande de pirates et un détachement de nos troupes, composé de légionnaires et de miliciens indigènes. Cette bande a été cernée et anéantie.

Nous avons un tué, le soldat Roinsol, deux sergents et deux soldats blessés.

On signale quelques cas d'insolatie

La région de Pliuc-Yen est celle où s'est réfugié le Dé.-Tham, et l'atlas Chabert et Gallois l'indique comme très accidentée.

On se souvient que c'est aussi dans cette pro•vineç qu'an Français, M. Voisin, a été fait pi'isonnier par le Dé-Tham. Celui-ci n'a pas encore rendu sa capture, dont il veut se servir comme otage.

Les opérations militaires au Congo Nous avons mentionné le 3 juillet dernier la mort du lieutenant Soufflay à l'attaque d'un village pabouin Une lettre du Congo, datée du 38 juin, ncus donne des détails complémentaires Sur cette affaire, qui montre que nos troupes ont rencontré une résistance sérieuse.

C'est à l'assaut d'un village pahouin, à N'Goïla (frontière du Gabon et du Moyen-Congo), que le lieutenant Soufflay a été tué net. Le lieutenant Fouchet, qui commandait cette compagnie, a été blessé à la jambe et au bras. Enfin, l'adjudant Bagnes est blessé grièvement, ainsi que quatre sergents européens..Nous avons perdu onze tirailleurs.

Le lieutenant Soufflay était sorti de l'Ecole de Saint-Maixent en mars 1907. C'était un officier très actif et très apprécié de ses chefs.

Dans l'Oubangui, le lieutenant Coulbois est blessé en deux endroits; la cuisse est brisée complètement Le chef de bataillon Garnier est parti sur les lieux.

Enfin, au Gabon, une colonne forte de 350 fusils opère dans la N'Gounié, chez les Bayagas, qui avaient brûlé quelques factoreries.

Grâce à l'arrivée de nouvelles troupes, les forces d'occupation du Congo sont maintenant organisées do la façon suivante

i ° Un bataillon à quatre compagnies est stalionné dans le Gabon, principalement dans le Haut-Ogooué;

2" Un bataillon à quatre compagnies dans le ̃ÎCoy en-Congo;

3* Un bataillon à quatre compagnies, de nouyelle formation, dans l'Oubangui-Chari-Tchad; 4° Le bataillon mixte du Tchad.

Ce dernier peut faJrc face plus facilement au Duadaï, ayant cédé Fort-Archambault et N'Délé à l'Oubangui.

M. Merlin dans. FOubangui et la Sangh* M. Merlin, gouverneur général du Congo, a'quitté Brazzaville le 1" juin au matin, à bord du Commandant-Lavnj, pour visiter les postes de la Sangha jusqu'à Ouesso et ceux do l'Oubangui jusqu'à Bangui,.

Il était accompagné dans ce voyage par le colonel Mordrelle, commandant supérieur des troupes; le médecin principal Clouard, inspecteur des services sanitaires civils; l'administrateur Dujour, inspecteur des travaux publics, et M. Bonnecarrère, chef de son cabinet. Le commandant Garnier avait pris passage à bord, se rendant à N'Goïla par Ouesso. M. Merlin a passé par Mossaka, puis par la Likouala-aux-Helbes, le canal de Boyengé et la Sanpha, les postes de Boyengé, Yessoua, Ouesso. Il a visité les factoreries de plusiems sociétés concessionnaires et s'est entretenu à Ouesso avec M. Clouard, médecin principal, des moyens à employer pour mettre un terme à la maladie du sommeil. M. Merlin. suivant ensuite le.couis de la Sangha, a gagné Loukoléia, parPicounda, Likound.ja,Bongai A Loukoléia, il a eu une palabre avec les chefs indigènes auxquels il a expliqué le fonctionnement de l'impôt indigène et sa légitimité. Il s'est occupé également de la diffusion du numéraire.

A Liranga, il a été reçu par les pères de la mission cathojque.; à Moungomba il a constaté que le fil télégraphique était posé sur la Lobaye, entre Zinga et Ban^ui. Dans cette région et celle de la M'uoko, il a visibles factoreries des sociétés. Arrivé à Bangui, il a été recu par M. Fourneau, lieutenant-gouverneur de l'Oubangui-Chari-Tchad, et s'est occupé avec lui des moyens de développer la ville.

Avant son départ, il a réuni à bord du Comma.niant-Lamy les Européens de Bangui pour leur faire tes adieux, et leur a développé quelques-uns des points de son progtamme.

A la situation actuelle du Congo, qui semble vivre dans une période d'attente, il convient d'apporter le plus tôt possible les remèdes qui consistent dans foccupation intensjvo et rationnelle du pays tant par les éléments civils que par les éléments militaires, et aussi dans la création d'installations plus confortables qui permettront aux agents de l'administration de travail!er mieux et avec plus de goût. Une bonne partie de l'emprunt voté récemment par la Chambre doit être consacrée à l'outillage économique et par conséquent au développement de cette jeune colonie. Sur cet emprunt, en effet, doivent être construites les routes de Fort-Sibut à. Fort-Crampel et de Toubouri au Lapone, ainsi que la ligne télégraphique de Bangui à Fort-Lamy. Snr ees fonds d'emprunt seront également étudiés les biefs et tes seuils de J'Oubangui. Cet ensemble -de travaux doit pouvoir occuper et passionner tous les fonctionnaires de la colonie. Le gouverneur général a résumé ensuite, en quelques formules, les règles qui doivent présider à l'organisation administiative du pays l'établissement et le maintien auprès des granus chefs du régime de protectorat, la sécurité de plus en plus grande pour les personnes et les biens, justice plus large pour les indigènes, conforme à leurs mœurs et coutumes dépouillées de leur esprit barbare, l'hygiène et les mesures prophylactiques imposées anx indigènes pour combattre les fléaux qui les déciment, tels que variole, maladie du sommeil, syphilis, alcoolisme et tuberculose.

t'AMNEBSURE DE 11 CO«STITUT!Sfi 8TTÔKAM

IDépâche de notre correspondant particulier) Cônstantinople, 24 juillet.

La fête d'hier s'est déroulée au milieu d'une foule immense et par un temps splendide.

La ville entière est pavoisée et sur les points principaux sont dressés des arcs de triomphe, des mâts avec oriflammes. Tous les établissements pu~biies et privés sont formés.

La fête of iici«lle acommencéle matin à neuf heures par la pose de la première pierre par le sultan du monument commémoratii de la Liberté sur la colline Chichli, où reposent les martyrs de l'armée libéiratrice.

Une grande revue des- troupes de la garnison sur la même colline constitua le clou de la fête. Sur l'emplacement de la revue, la tribune impériale ̃̃était dressée une anciepne tente splendide, cramoisie, frangée d'or. Derrière étaient de nombreuses tentes et aux extrémités deux tribunes. Etaient présents le prince héritier, le khédive Ô'Egypte et à la suite tous les princes impériaux et les membres de la famille impériale, tous les chefs, de missions étrangères et les membres dueorps diplomatique, le grana-vizir, les ministres, les sénateurs, les députes, les anciens grands-vizirs, les ou. émas, les patriarches et les chefs religieux de toutes les communautés non musulmanes, enfin toutes les autorités et notabilités.

Toutes les notabilités indigènes et étrangères éteiestdans les tribunes.

Le sultan arriva à neuf heures précises dans une voiture de gala. Après avoir passé devant le front des troupes, il présida à la pose de la première pierre. Devant les tribunes, et séparés par l'emplacement du monument de la Liberté, étaipnt rangés 15 bataillons d'infanterie, dont 6 avec section de mitrailletises; derrière était l'artillerie comprenant 14 batteries de campagne et de montagne; puis au. fond 2 régiments de cavalerie, 2 détachements du régiment dès sapeurs-pompiers avec leurs engins, les élèves, des écoles supérieures militaires, du génie et de médecine.

Après la cérémonie de la pose de la première pierre, le sultan vint dans la tribune impériale et le défilé eut lieu.

Ce défilé. fut parfait; la tenue des troupes excellente, le déploiement, les marches et évolutions fort remarquées. A gauche de la tribune impériale se tenaient à cheval Mahmoud Chevket pacha et le ministre de la guerre.

Le sultan invita les ambassadeurs et les ministres ainsi que les dames du corps diplomatique à se placer à gauche de la tribune. Après le défilé, le suttan partit, au milieu des acclamations, pour la cérémonie du selamlik,

les autorités laissèrent une telle liberté à la foule que la cohue devint épouvantable et envahit même la tribune impériale. f.e ministre de la police dut brandir une chaise sur les têtes des assaillants pour les repousser. L'ordre a manqué totalement, mais on n'a signalé aucun accident ni incident. Les israélites ottomans ont déposé en grande cérémonie une énorme couronne sur la tombe des martyrs de la liberté. Le comité Union et Progrès de Salonique a envoyé une députation féliciter le sultan. Une nombreuse députation d'officiers bulgares et un millier de notables d'Andrinople sont arrivés pour assister à la fête.

Dans toutes les cathédrales de la ville, des services d'actions de grâces ont été célébrés.

L'après-midi a eu lieu l'inauguration du nouveau et magnifique hôtel des postes et télégraphes de Stamboul.

Après la revue la fête continua au milieu d'un énorme enthousiasme populaire en dehors de quelques inaugurations, elle fut marquée par deux faits principaux le dîner du comité à. Yildiz-Kiosk et les illuminations.

Dès quatre heures toute la population de la capitale, manifestant la joie la plus exubérante, prenait d'assaut les hauteurs et les points du rivage les plus favorables pour voir les illuminations et les feux d'artifice organisés partout, mais notamment à la pointe du Sérail, à la tour de Léandre et devant les palais de Dolma-Baghtché,

Jamais Constantinoplen'avaitvu pareille affiuence, pareille fièvre et aussi pareille harmonie entre les divers éléments de la population. Pour célébrer cette première fête, de la liberté, civils et militaires, peuple et souverain et membres du gouvernement se coudoyaient et fraternisaient dans une mêlée indescriptible et cependant sans heurt ni altercations, ni presse dangereuse. Cette, foule immense donnait. seulement le spectacle d'une manifestation, grandiose.

Parmi les étrangers, on remarquait de nombreux Egyptiens, Bulgares, Roumains, Hongrois. Le dîner à Yïldiz eut lieu dans la salle du grand palais, on face de la mosquée; il avait été organisé sous les auspices du comité. Il était présidé, par le grand^vizir; y assistaient, entre autres convives de marque, les gendres du sultan, le cheik-ul-islam, tous les ministres, les présidents du Sénat et de la Chambre, de nombreux sénateurs et députés, les chefs religieux des diverses communautés, excepté le patriarche œcuménique qui avait décliné l'invitation, le commandant en chef Mahmoud Chevket pacha, et les officiers supérieurs de la garnison, les s directeurs des grands établissements financiers et industriels, les représentants de la presse locale et étrangère.

Au dessert, des discours patriotiques ont été prononcés par Damad Ferid pacha, par le grand-vizir, les présidents du Sénat et de la Charabia, le ministre de la gueri è et un délégué du comité de Salonique, tous exaltant les bienfaits de la Constitution et rendant hommage à l'armée et au comité. Des télégrammes de félicitations ont été adressés- au siège central du comité à Salonique, ainsi qu'à Enver hey et à Niazi bey, les. deux principaux instigateurs du grand mouvement constitutionnel etdes journées de juillet.

Le comité a adressé à la nation une proclamation rappelant les abus de l'ancien régime et montrant l'oeuvre de salut accomplie par le comité Union et Progrès. Ce document exhorta la concorde et à l'harmonie entre tous les éléments composant la nation, afin do devenir forts et de réaliser des progrès. Il exprime l'espoir en l'avenir et demande que tous les eléments du peuple, oubliant les triste-ses passées, envisagent un avenir brillant et s'embrassent en ce jour d'un anniversaire mémorable. La; proclamation termine en disant que c'est dans ces sentiments de justice, de liberté, de confiance- et d'assistance mutuelle que les Ottomans entreront dans la deuxième année du régime constitutionnel.

-Le comité des Amis de l'Orient aadFessé à S. M. le sultan de Turquie, le télégramme suivant A Sa Majesté Mehmed Y

A l'occasion de l'anniversaire de la fondation de la liberté dans l'empire ottoman, les Amis de, l'Orient adressent à Votre Majesté leurs vœux les plus sincères pour la grandeur et la prospérité de la Turquie.

r sfotnrmEs de i^ëtra^gik Les parlementaires français en Suède Notre correspondant particulier nous- télégraphie Les parlementaires français se sont rendus hier matin à onze heures à la station centrale des téléphones de Stokholm, le modèle, du genre dans le monde entier.

A midi et demi le déjeuner eut lieu par petits groupes dans d'aimables familles particulières, qui tinrent à honneur de posséder chacune quelquesuns des hôtes français.

A trois heures et demie, garden-party dans les bosquets du château royal de Logeerden. Le roi, suivi du prince Eugène, est descendu au jardin quelques minutes après l'arrivée des hôtes français. Notre ministre, M. Defrance, a salué le roi au pied de l'escalier, puis M. d'Estournelles de Constant a présenté au roi et au prince, individuellement, tous les membres de la délégation. Le roi et le prince se sont entretenus aimablement avec tous les sénateurs et députés, et notamment avec M. Pinault, sénateur, décoré de l'Etoile Polaire. Tandis que la. musique du 1er régiment de la garde jouait, un goûter a été servi.

En quittant le palais, la délégation visitéle parcmusée de Skansen, où ont été exécutées des danses nationales.

Le soir, un banquet a été offert par le ministre de la République française et Mme Defrance. Après le toast pour le roi de Suède porté par M. Defrance et le toast pour M. Faîtières par M. de Hederstiena, membre du gouvernement suédois, le ministre de France, en termes pleins de sympathie pour la Suède, a dit qu'il avait été heureux de saluer les dignes représentants de son pays 'et de remercier la Suède de l'accueil inoubliable fait à ses compatriotes.

Les convives ont applaudi les toasts de MM-Jenouvrier, sénateur, et Dubois, député; celui-ci a adressé des paroles flatteuses au parti ouvrier suédois, en l'honneur duquel il à levé son verre.

Le bai on Bonde a donné lecture de la réponse, conçue en termes chaleureux, du président Fallières au télégramme qu'on lui avait adressé la veille. Communication a été également donnée d'une lettre de remerciements du président du conseil municipal de Stockholm pour une somme de mille francs donnée aux pauvres.

Enfin le baron Bonde a porté un toast spécial au ministre et à Mme Defrance, qui a été très applaudi. Le dîner a été suivi d'une audition musicale dans laquelle Mlle d'Estournelles de Constant a joué de la harpe et Mme Leroy a dit des vers.

Ce matin, les parlementaires se rendent au château royal de Gripsholm.

La visite du tsar en Angleterre

Notre correspondant de Londres nous écrit Si déplacée qu'ait paru l'interpellation socialiste au sujet de la prochaine visite du tsar, la séance de jeudi produit ici une excellente impression. Sir Edward Grey en sort grandi. Les journaux de l'opposition aussi bien que ceux de la majorité s'accordent à reconnaître la maîtrise avec laquelle il a su se tirer de ce mauvais pas à la plus grande confusion de M. Henderson.

Nous avons confiance, dit le Times, que ces paroles claires et frappantes convaincront la grande nation dont le tsar-est le souverain constitutionnel que sur cette question le Labour Party et les nationalistes irlandais travestissent les sentiments de toutes les classes du peuple anglais.

Il est hors de doute que la récente visite des députés russes et leurs déclarations très fermes, que sir Edward Grey a rappelées à la tribune, auront contribué à faire avorterce mouvement de protestation puritaine et socialiste. Les journaux libéraux, entre autres la Westminster Gazette, qui redoutent de sacrifier leur idéal humanitaire, se tranquillisent en songeant qu'il est absurde d'être plus constitutionnel que les membres de la Douma.

Le prestige de sir Edward Grey et l'attitude des députés, russes .ont dès maintenant enrayé cette bruyante campagne qui ne fut jamais menée que par quelques députés socialistes ou irlandais sous régule de quelques prédicateurs baptistes. Je crois savoir qu'on se rend en Russie un compte exact de la portée de semblables manifestations: Qn sait qu'elles n'entraînent qu'une petite minorité, qu'elles ne nuisent ext rien- à la parfaite entente des deux go.uyern.em.ents et qu.e. la démonstration publique annoncée pour samedi par le Labour Par.ty, restera i. comme les précédentes sans écho

Constantinopla.

»* L'empereur et l'impératrice de Russie à bord da yacht impérial Standart, arriveront à Spithead le 2 août à midi. Le Standart sera accompagné du yacht impérial Etoile Polaire, et escorté par les deux navires de guerre llurik et Amiral-Makharof. A moitié chemin de Cherbourg, les vaisseaux russes seront rejoints par une escadre anglaise, qui leur fera escorte jusqu'à Portsmouth. Le roi et la reine rejoindront sur teur yacht les souverains russes à Spithead, monteront à bord, du Standart pour souhaiter la bienvenue à leurs hôtes et les accompagneront jusqu'au Victoria-and-Albert. Les souverains se dirigeront ensuite vers Cowns sur le yacht royal anglais, suivi des yachts russes. Le Rurik et ï Amiral-Makharof resteront à Spithead. Le soir aura lieu un diner officiel à bord du Victoria-andAlbert, pendant lequel les deux souverains prendront la parole.

Le 3 août, l'empereur ira à bord du yacht du roi Briiannia, et un banquet officiel sera offert sur le Slandart. Le lendemain soir, le roi offrira un dîner à bord du yacht royal aux officiers de l'escadre. 1 L'empereur de Russie y assistera. Le même soir, l'impératrice dînera avec la reine à bord du Slandart. Le jeudi 5 août, dans la matinée, l'empereur recevra sur son yacht des députations de la corporation de la Cité de Londres, des représentants de Portsmouth, de la chambre_ de commerce de Lon-~ dres et du régiment écossais, dont l'empereur est colonel. Plus tard, dans la même journée, les souve* rains russes quitteront Cowes sur le Standarl. M. Isvofski, ministre des affaires étrangères russe, M. Asquith, premier ministre, sir E. Grey, secrétaire du Foreign office, et M. Mac Kenna, premier lord de l'amirauté, se trouveront à Cowes pendant la visite.

Espagne et Maroc

Après la journée assez calme du 22, l'attaque des positions espagnoles par les Rifains a repris le 23, avant l'aurore. Elle a porté principalement sur la position de Sidi-Mouça et le poste du cap Moreno. Une colonne forte de six compagnies d'infanterie et d'une section d'artillerie s'est portée à l'aide de la première de ces positions. Elle a repoussé l'ennemi et l'a poursuivi pendant deux kilomètres. La lutte a été acharnée et a duré jusqu'au grand jour. La fusil-' lade a repris dans la journée. g

Il y eut quatre officiers tués dont un ,colonel, un capitaine et deux lieutenants, et treize blessés.. Le nombre exact des soldats tués et blessés n'est pas encore connu. Un lieutenant et trois soldats qui étaient en traitement à l'hôpital de Melilla sont morts dés suites de leurs blessures.

Lesvapeurs Almirante-Lobo, Rabat et San-Fran~ciseo, venant de Malaga avec des troupes, sont arrivés. Le débarquement a eu lieu et les troupes ont aussitôt pris part aux opérations militaires. La censure de Melilla ne laisse plus passer que les dépêches officielles.

V Impareial publie une information de Ceuta suivant laquelle les Andjera auraient démoli une partie de la route en construction, emportant l'outillage et les chevaux employés au transport des matériaux. Py P

On mande de1 Malaga que l'embarquement des troupes venant de Madrid et destinées à Melilla s'est effectué sans incident.

On annonce de Aérés que le Bataillon do <îhasseurs à pied a reçu l'ordre de compléter son contin» gent et de se disposer à partir. On croit qu'il ira â Ceuta.

La représentation proportionnelle. en Angleterre

Notre correspondant de Londres nous éertt La société anglaise pour la représentation proportionnelle, qui a été fondée en 1884, c'est-à-dire peu de temps après la nôtre, a tenu hier son assamhlée annuelle, sous la présidence) de lord Courtney. Les orateurs se sont félicités des progrès que le, mouvement en faveur de la réforme électorale a faits dernièrement en Angleterre; on sait en effet qu'une commission royale a été nommée l'année dernière à l'instigation de la société pour conduire une enqrîte approfondie sur la question de la représentation proportionnelle; certains des témoignages qu'elle a recueillis, entre autres celui de M. Etienne Flandin, paraissent avoir produit une forte impression. Lord Courtney a rappelé également les succès remportés par le principe de la représentation proportionnelle à l'étranger.

Parlant de la France, il a souligné l'importance du dernier vote de la Chambre au sujet de la réforme électorale et exprimé le souhait de voie le successeur de M. Clemenceau mener cette réforme, à bonne fin. L'Angleterre, a-t-il ajouté,, ne manquerait pas d'en subir la bienfaisante influence^ La flotte anglaise à Londres

Notre correspondant de Londres nous écrit Les fêtes doifeées à la flotte continuent à absorber l'attention publique. Hier on recevait les marins. Aujourd'hui ce sont les officiers qui ont été au Guildhall les hôtes du lord-maire. Des toasts ont été échangés et sir William May a rappelé avec bonne humeur que si la flotte ne saurait se passer du soutien, financier de la Cité, en retour la Cité n'oxisterait. pas sans la flotte. C'est à South-End qu'il faut aller pour mesurer l'incroyable enthousiasme soulevé par la. visite d< la flotte. De toutes les rues pavoisées de la petite ville, une multitude eompacte se déverse du matin au soir dans l'entonnoir du long warf qui s'allonge u travers l'estuaire jusqu'à 300 mètres à peine du Dveadnought, A l'extrémité, l'embarcadère est chargé de grappes humaines qui se pressent pour encombrer plus vite les vapeurs et les chaloupes. Sur les cuirassés, qui s'alignent à perte de vue jusqu'à l'horizon, tout est envahi, de la cale jusqu'aux mâts, par une foule silencieuse, et sans gêne. Gflîeiera et marins s'y prêtent avec une patience admirable. A bord du Dreadnought, où j'ai reçu aujourd'hui la plus aimable hospitalité, un officier me racontait qu'il était impossible d'empôoher certains visiteurs de se considérer comme- ches eux et de s'emparer des emt restions. Un gros monsieur qu'on voulait empêcher de sauter dans la chaloupe des offieiers répondit avec dignité « I am the King's guest, je suis l'hôte du roi et j'ai autant de droits que vous de monter dans cette chaloupe, »

Le Labour Party et les Trade Unions Notre correspondant de Londres nous écrit Un cas juridique, dont l'importance égale peutêtre celle de l'affaire du Taff Vale llailway en 1900, est venu en appel devant la Chambre des lords. L'avenir du Labour Party en dépend. Le Temps a déjà signalé l'affaire. Il s'agit d'une plainte portée l'année dernière par le secrétaire d'une des unions d'employés de chemins de fer, M. Osborne, contre la société dont il fait partie; comme toutes les trade-unions qui ont créé le Labour Party en se cotisant pour défrayer ses représentants parlementaires, VAmalgamated Society of Raihvay servants avait décidé, en 1906, d'imposer à ses membres des contribution.3 destinées à soutenir les candidats du Labour Party..C'est contre cette dernière résolution que proteste M. Osborne en alléguant qu'elle est contraire à la constitution légale des trado-nnïons.et qu'elle porto atteinte h la liberté politique des membres de ces sociétés. M. Osborne a perdu en première instance en juillet 1908, et gagné un appel en novembre dernier. A son tour, l'Amalyamated- Society of Railway servants en appelle en dernier ressort à la Chambre des lords en soutenant que les droits des trade-unions sont en péril.

Le point important du débat, n'est, pas, comme on pourrait le croire, la question de savoir si les trade-unions ont le droit d'employer leurs fonds a soutenir des candidats au Parlement. Ce n'est pas de cela. que se plaint hf. Osborne, car les trade-unions ont de tout temps considéré l'aetioa parlementaire comme une de leurs armes légitimes et elles n'ont jamais été inquiétées pour avoir adressé des pétitions au Parlement ou donné leurs votes et .leurs subsides à' certains candidats. Toutefois cette action parlementaire n'avait jamais été politique elle était restée indépendante des divers partis. Depuis que le Labour Party s'est ouvertement déclaré en faveur -du socialisme d'Etat, l'arme parlementaire des tradeunions s'est au contraire mise au service d'une doctrine et d'un parti, et c'est contre cette mainmise, du socialisme sur les unions que M. Osborne proteste aujourd'hui. Ainsi paraît au grand jour la crise secrète qui travaille le trade-uniqnismè anglais depuis qu'il a plus ou moins renié son ancien individualisme pour suivre les leaders socialistes.

Il est probable que la Chambre des lords maintiendra la décision de la cour d'appel. L'existence du Labour Party sera alors menacée à sa source même et il en résultera une agitation analogue à celle d'il y a neuf ans.

L'Angleterre et les Indes

La dépêche du gouvernement relative au projet de réforme de l'administration des Indes a été envoyée le 22 juillet par lord Minto à lord Moriey.- ̃On croit qu'il traite entièrement la question de la représentation, et la procédure électorale. Les administrations locales ont maintenant des fonctionnaires en service spécial qui préparent tout pour que le projet soit mis à exécution dès qu'il sera sanctionné.

Nous avons annoncé hier îa condamnation à mort de Dinghra, l'assassin désir W.Curzon Wy.liie. Il a déclaré au moment le préside at da tribunal lui a donné lecture de Farrôt

J'ai déjà plusieurs fois déclaré que je ne reconnaissais pas l'autorité, des tribunaux anglais. Condamnezmoi à mort, qu'importe Mais retenez bien qu'un jour, nous Hindous nous serons puissants et ce sera alors la vengeance! 1.

La mort, qu'importe Eh bien, je vous remercie: Je suis fier- de l'honneur qui m'dst'fait de sacrifier ma vie pour la cause de mon pays.

il serait question do demander une commutation. de la peine de. moi 1 pronpi3,cée-xcontro l'Hindou ea «elle aés travaux forcés à peipétuité, parce' <Jue

l'exécution capitale du meurtrier ferait de lui un martyr aux yeux des Hindous, tandis que les travaux forcés seraient considérés par eux comme .une flétrissure. M. Arthur Horaley, imprimeur du journal Tndian Sûciologut, dans lequel ont paru des articles séditieux que l'on considère comme ayant pu exciter Dinghra au meurtre, a été condamné hier à quatre mois de prison.

M. Horsiey avait pour sa défensedécîaré qu'il ne lui avait été donné aucun avertissementsar le caractère du journal, dont il n'était que l'imprimeur. Les affaires persanes

Notre correspondant à Vienne nous télégraphie Certains journaux viennois ont publié sur de prétendus entretiens de Zill es Sultan avec l'ambassadeur d'Angleterre à Vienne des indications erronées. Je suis en mesure de vous garantir l'exactitude des informations suivantes. Sur l'avis du cabinet de Londres, sir Fairfax Cartwright s'est joint à l'ambassadeur de Russie pour donner à Zill es Sultan des conseils de prudence. La démarche des représentants de la Russie et de l'Angleterre eut lieu si-

multanément.

Zill es Sultan arriva à Vienne le samedi 10 juillet. Le lendemain vers midi, le prince Ouroussof et sir Fairfax Cartwright lui rendirent visité à l'hôtel Impérial et lui représentèrent que sa présence en Perse dans un moment aussi critique provoquerait peut- être de graves complications à Téhéran et que ce voyage pourrait même ne pas être sans danger pour sa personne.

Sur leurs instances qui furenttrès pressantes, Zill es Sultan ajourna son départ.

On ne saurait donc attribuer en cette affaire aucune initiative particulière à sir Fairfax Cartwright. [Il faut remarquer que la démarche de sir F. Cartwright et du prince Ouroussof à laquelle notre correspondant de Vienne fait allusion date du 11 juillet,, c'est-à-dire avant la prise de Téhéran. Le prince Zill es Sultan avait l'intention de repartir le lendemain même pour Bakou et la Perse. A ce moment le sort de Mohammed Alin'était pas encore décidéetles télégrammes des gens les mieux informés, comme le correspondant du Times à Téhéran, étaient loin de pronostiquer la victoire certaine des nationalistes. Le retour de Zill es Sultan aurait été sans l'ombre. d'un doute un élément perturbateur grave et l'on comprend la démarche des deux ambassadeurs'. Mais la prise de Téhéran et l'élévation au trône du jeune chah Ahmed Mirza. sous la régence d'Azed el Moulk n'ont pas mis un terme aux ambitions de Zill es Sultan. On sait en effet que la régence d'Azed el Moulk n'est que provisoire et que la question de la régence définitive ne peut être rég'ée que par le Parlement, suivant la Constitution. Les élections nouvelles ont commencé avant-hier et le Parlement ne pourra se réunir que dans deux mois. D'ici là, Zill es Sultan a le temps da poursuivre ses intrigues prvur se faire donner la régence. Or, le correspondant du Standard à Vienne a interviewé Zilt es Sultan, qui lui a déclaré être décidé k rentrer en Perse « où sa présence pourrait être utile ».] Dans l'Amérique du Sud Des entrevues réitérées ont eu lieu ces jours-ci. orifr-G le ministre des affaires étrangères do la République Argentine p.t lp.a ministres des Etats-Unis et du Pérou, sur lesquelles on garde la réserve. Elles ont pour but d'éviter un conflit entre le Pérou et la, Bolivie en facilitant les négociations futures entre ces deux pays, afin d'arriver à un arrangement définitif relativement aux frontières mais avant tout dit le correspondant de l'agence Reuter, la Bolivie devrait reconnaître la sentence arbitrale du président de la République Argentine et donner satisfaction à celle-ci. Après quoi le Pérou et la Bolivie pourront reprendre entre eux l'étude de la question des frontières.

Allemagne. Un Américain* du nom de Roger Wfiinfleld, accompagné de sa femme et venant de Silàérie, tombé malade en route, est descendu à Kœnïgsberg et y mort quelques heures après du; choléra. Les autorités prussiennes ont aussitôt pris les mesures les plus énergiques. Non seulement Mme Whinfield a été isolée, mais tout le- personne! du train qui fut en contact avec le voyageur décédé le wagon a été désinfecté, ainsi que les bagages qui ont été retrouvés à la gare de Frïedrichstrasse, à Berlin. Jusqu'à présent, Mme Wbirifleld ne présente aucun symptôme de contagion.

Le général de Bernhardt, qui commandait le 7a corps d'armée, a été amené, à ce qu'annonce le BerViner TagcblaU, à donner sa démission à la. suite, d'un confit qui &'est élevé entre lui et te eemta de VilfeES,, ancien colonel du régiment de cuirassiers i Munster. On télégraphie de Bambergfv, qu'un traïtt rapide fermé spécialement à.l'occasion des représentations da Bayreuth est entré en collision avec. un train de marchandises, et a déraillé prés de. Verra. Personne n'a. été

blessé.

Autriche. Le corps de don Carlos est arrivé à Trieste vendredi matin. H a été transporté dans l'aprèsmidi à la basilique da San-Guisto.

L'inhumation aura lieu aujourd'hui. L'archiduchesse Blanche de OnsUUe, fille du prince dtéftrnt* est arrivée pour y assister.

Angleterre. L'université d'Edimbourg a conféré le grade honoraire de docteur en droit à Mme Curie. On annonce officiellementà Londres .l'ajournement de la visite d'Alphonse XIII en Angleterre. Belgique. Contrairement à la nouvelle d'un journal de Paris, aucun incident,, dit le Soir, n'a surgi au Congo entre la Belgique et l'Angleterre, qui puisse justifier une alarme quelconque.

Russie. A Saint-Pétersbourg, une maison, s'est écroulée dans la rue Rasyeskaïa. On évalue à une quarantaine le nombre des:.personnes- qui ont péri ou seraient grièvement blessées,

Les travaux de sauvetage se poursuivent.

Le tsar a autorisé M. Isvolski à accepter la grand'croix de l'ordre de l'Aigle-Rouge allemand.. Il s'est produit à Saint-Pétersbourg, depuis hier, 7nouveaux cas de choléra et 25 décès.

Le nombre total des malades atteints du étiolera- s'élève actuellement à 797.

Suisse. Les autorités de Kûssnacht (eant&n- de S«hwyz) démentent l'information parue dans divers journaux suisses et. étrangers et suivant laquelle M. Vanderbilt aurait été attaqué, lors: de sont passage, à Kûssnacht en automobile.

Espagne. Au Ferrol, à la capitainerie générale, un lunch a été offert à l'amiral et aux officiers de l'escadre allemande. Des toasts ont été échangés à la prospérité de l'Espagne, de l'Allemagne, à la sai té du roi Alphonse et de l'empereur Guillaume. Plusieurs fêtes sont préparées en l'honneur des officiers allemands. Le prince Henri de Prusse, ses fils et sa suite sont rentrés en automobile à Saint-Sébastien, venant de Bilbao.

Etats-Unis. Le correspondant du Times à NewYoi-k dit que la conférence parlementaire des douanes, qui doit remettre son rapport lundi, est arrivée à un compromis en ce qui concerne. les droits sur les charbons, le minerai de fer et le bois de construction. CHINE. -Sir J. N.. Jordan, ministre de Grande-Bretagne à Pékin, vient d'informer le vice-consul anglais à Shanghaï qu'en raison des protestations du gouvernement chinois, le Palace Hôtel devrait supprimer son installation de télégraphie saris fil. Cette décision est vivement regret ée par toute ia colonie européenne, en raison des grands services que rendait ce poste radiotélégraphique à la navigation du port et au public.,

1/L JL IEL I 3T S

Commandements. Sont nommés aux commandements'suivants

Les capitaines de frégate André-Fouet, chi bataillon d'apprentis fusiliers à Lorient; Levreux, (te la défense fixe aChei-boiirg; Tirard, du contre-torpilleur Durandal et de la 2e flottille de torpilleurs et de sous-marins de la Manche.

Les lieutenants de vaisseau Aubin de Blanpré. du- contre-torpilleur Sape dans l'escadre du Nord Briôn, du transport Isère affecté au service du littoral Gervais, du contre-torpilleur Fanfare dans l'escadre de la Méditerranée; I,afon, du sous-marin f'Ollet Cloître, du sous-marin Papin dans la 3e flottille de l'Océan. L'enseigné Delpal, àaPeïo-Ho, dans la division navale de l'Extrême-Orient.

Le commissaire de 1™ classe Manguin est promu commissaire principal.

NOUVELLES DU JOUR Aujourd'hui est promulguée la loi approuvant la convention de commerce franco-canadienne. Sont également promulguées la loi autorisant la suspension du monopole de pavillon entre la France et l'Algérie en cas de grève, et la loi approuvant la convention passée avec le Crédit foncier de France, en vue des prêts qui pourront éventuellement ôirc faits aux départements et aux communes des Bouches-du-Rhôno et de Vanctuse, ainsi qu'aux propriétaires d'immeubles résidant dans ces départements, pour la reconstruction et la réparation des bà'.iments détruits ou endommagés par le tremblement de terre du 11 juin dernier

Un journal du matin publie une note de l'Association des agents des postes et télégraphes annonçant que M. Simyan avait, ces jours-ci. nommé à Entraygues-sur-Truyèie (Aveyron) Mme Sol, receveuse cies postes à l;lsle, dont il a été question 4 propos do récents incidents.

Cette information est totalement inexacte. Le 16 juillet dernier, en eflet, M. Simyan a appelé au poste d'Entraygues la receveuse d'Evron (Mayenne). •

M. Goimî, président de la chambre de commerce française de New- York, fait hier, au siège de la chambre de commerce de Paris, et sur la demande

qui lui en avait été faite par le bureau de cette compagnie, une très intéressante conférence sur la situation qui serait réservée au commerce francoaméricain si le tarif douanier en préparation aux Etats-Unis était appliqué dans toute sa rigueur. Il a expliqué qu'il était de l'intérêt réciproque des deux pays que la loi douanière contint une clause autorisant le président des Etats-Unis à conclure avec les pays étrangers des conventions de réciprocité. Enfin il a rappelé que le gouvernement français avait le moyen de répondre aux majorations de droits excessives dont nos importations seraient atteintes aux Etats-Unis.

LA VIE LITTÉRAIRE

Le Roman de six petites filles, par Lucie Delarue-Mardrus, 1 vol. in-12, Paris, Fasquelle. Cf. Jeunes filles, par Victor Margueritte, 1 vol. id. ibid. Portraits de jeunes filles, par André Lichtenberger, 1 vol. in-12, Paris, Pion. La Petite, par le même, 1 vol. in-12, librairie des Annales. La Route du bonheur, par Yvonne Sarcey, vol. id. ibid. Les Muses françaises, anthologie des femmes poètes du vingtième siècle, par Alphonse Séché, 1 vol. in-12, Paris, Louis-Michaud.

Correspondance. Gregaritis, gregarious, grégaire, grégarité, grégable, etc.

Bes enfants qui s'épanouissent comme des fleurs, sous le ciel bleu, dans la féerie d'un beau jardin égayé de verdure fraîche et d'eaux vives,, tel est le tableau que le Roman des six petites filles offre d'abord à nos regards. Quand elles eurent fini leur tour de parc, elles revinrent du côté des pelouses, et c'est là qu'elles découvrirent, parmi le lierre obscur qui enlaçait le jeune hêtre, toute une girandole de petites feuilles neuves, propres, vernies, comme posées en couronne sur les autres feuilles usées. Ven est voir, mes sœurs! s'était exclamée une,voix aiguë. i

Et ce fut un cercle de (c claires enfants » autour de la merveille printanière.

Ces « claires enfants » se nomment Marie, Adrienne, Rosine, Germaine, Gabrielle et Cécile.

Elles sont toutes. identiquement vêtues d'une robe bleu marine très courte et d'un sarrau de couleur bise. Un nœud de ruban attaché sur le eôté gauche papillonne dans les chevelures drues, différentes, qui vont du noir bleuté au châtain roux. Tous les yeux sont du même velours brun. Chacune les a beaux et grands dans le minois rosé.

L'exquise petitesse de ces figurines s'encadre dans un décor agréablement ensoleillé par la splendeur de l'été radieux.

Nous voici au mois de juin, et le parc est tout entier imprégné de l'odeur des pelouses que fauchent le jardinier et ses aides. Parmi l'éclat des plates-bandes de géraniums et l'ombre isolée du gros tilleul central, l'herbe, coupée en longues rangées, ressemble à de petites vagues vertes. Les enfants, ivres, bondissent de-ci de-là. Ivresse de l'enfance, ivresse sans analyse, ivresse jamais re- trouvée plus tard. Plus tard, certes, on aime la nature, la musique, la poésie; mais cet amour, on le constate, on le raisonne, on le cultive, on ne le-subit plus-sans défense.

Cet ouvrage est moins une narration suivie, qu'une série de tableaux disposés au gré des fantaisies de l'auteur, comme les strophes d'un poème interrompu.

La petite Lili, seule dans l'été glorieux, environnée par tout le parc d'ombre et de soleil, est à genoux sur une des marches du perron. Une autre marche lui sert de pupitre. Sur un chiffon de papiejy elle essaye d'écrire avec un vieux crayon. Sa main maladroite crève le papier, fait des jambages énormes, et, dans son extrême application, elle tire la langue de côté. Autour de sa tête ronde, les ors légers et roux de sa chevelure s'allongent, et le ruban rouge qui les tient est comme une fleur à sa tempe.

Lisons encore ceci

Premier jour de printemps. Ce ne sont encore que des bourgeons qui gonflent un peu, ce ne sont que deux ou trois violettes qui viennent de naître dans la petite ombre de leurs feuilles, ce n'est que l'herbe des gazons, soudain luisante et haussée. Pourtant, le soleil encore si pâle a déjà changé de couleur, Fair n'a plus le même goût, le ciel allégé é s'est élevé au-dessus des arbres touchés de vert. Depuis hier, les pluies ont brusquement cessé, et le parc, tout frissonnant, tout chantant, révèle ce matin que l'hiver vient de finir.

Et ceci

Le parc jaune et*pourpre se décomposait doucement autour des pelouses vertes. Déjà les six petites avaient revêtu des robes plus chaudes. Ainsi le cours régulier des saisons fait passer des rayons et des ombres sur les visages émerveillés des six petites filles de M. et Mme Tariel.

L'hiver précoce se montre un matin aux vi- tres de la nursery, sous la figure d'une belle image de Noël toute blanche de neige. Et c'est une surprise émouvante pour les six. petites filles amassées aux fenêtres des exclamations, des battements de mains éclatent entre les quatre murs déçorés d'enfantins chromos anglais. Comme les petites voudraient déjà être baignées, coiffées, habillées pour se précipiter dans le parc immobile, si muet, si immaculé 1 Est-il possible que la longue nuit noire ait produit ce miracle blanc ?. Les visages, piqués par le froid, sont devenus d'un rose vit autour des grands yeux brillants. Ici l'auteur interrompt pendant quelques instants, ses descriptions pittoresques, pour faire quelques réflexions philosophiques. C'est une chose étrange de penser que six petites filles de la bourgeoisie, entourées d'élégance, de confort, d'instruction, de soins, de tendresse, sont pourtant de par l'indolence ou la naïveté de leurs parents, absolument à l'abandon dans leur parc, livrées, à leur fantaisie, sans qu'aucune surveillance, direction ni contraint e morale viennent jamais toucher à leurs petites âmes naturelles, si proches de la terre, si proches de l'instinct. De sorte que ce livre, commencé à la manière d'un roman, prend peu à peu, sans prétention didactique. la tournure d'un traité de l'éducation des filles.

Le retour de l'humanité à l'état de nature est un fait tantôt souhaité, tantôt redouté par nos plus érninents sociologues. Combien de jeunes personnes, en notre temps inquiet, vivent, comme les six petites filles de Mme Lucie Delarue-Mardrus, en dehors de toute métaphysique traditionnelle! Le paradis où se plaisent nos contemporaines, ce n'est plus le séjour mystique et surnaturel où l'angélique peintre de Piesole aimait à représenter, dans le resplendissement d'un azur éternel, l'extase et le recueillement des élus. Non, c'est plutôt un paysage ardemment fleurissant, fructifiant, où l'herbe est épaisse, où les parfums sont capiteux, où l'on aime à bondir, à courir, à se bousculer en riant, à se rouler en poussant des cris. Une végétation activée par des jardiniers experts à tous les procédés de la culture intensive y multiplie l'innombrable .frisson des feuillages "touffus, y exagère l'ampleur des corolles épanouies, tandis que les fruits, saturés de sucre par une prématuration savante, attirent de toute part la morsure des jeunes dents et des lèvres gourmandes. C'est moins un paradis qu'un « paradou ».

On trouvera une sorte de bréviaire de cette religion nouvelle dans le florilège des Muses françaises, auquel M. Alphonse Séché, diligent biographe des plus aimables femmes de notre temps, vient de donner ses soins affectueux. Plusieurs centaines de poétesses chantent dans cet orchestre, sans trop de discordances. La plupart des voix féminines, en un fougueux élan d'exaltation volontiers matérialiste, proclament le « droit au bonheur ». Le bonheur dont il s'agit, notez ce point, ce n'est plus cette félicité idéale où se plaisait la nostalgie romantique de nos aïeules. Tendres soupirs d'Elisa Mercœur, modulés avec accompagnement de harpe en sourdine, devant un auditoire épris d'harmonieuse mélancolie élégies de Marceline DesbordesValmore, pleurant sur un mode volontiers lamartinien ses illusions envolées et son espoir déçu mélodies de Marie Mennessier-Nodier, chantant pour endormir sa fille au rythme d'un berceau refrains dédiés aux bonnes fées d'autrefois par Anaïs Ségalas; plaintes musicales d'Amablo Tastu, ̃ rêvant sous le fetiillge épîorc .d'un saule; Regrets, de Mélanie Waldor, Doutes d'Hermance Lesguillon, Désirs de Louisa Siefert, aspirations poétiques d'un siècle enclin aux sentiments généreux et aux nobles idées, vous éveillez maintenant des sourires d'ironie sur les visages moqueurs et jolis que surchargent les panaches, les bouquets et les rubans des chapeaux trop lourds. La romantisme de nos grand'mères était, en somme, une profession de foi idéaliste. Et je ne trouve pas cela si ridicule.

Un très jeune poète, Jacques Chenevière, l'auteur charmant des Beaux Jours, est allé méditer, il n'y a pas longtemps, auprès du portrait cfane aïeule. U nous disait, en strophes légères

et fines comme un ancien pastel, la douoeur da cette méditation Dans le vieux boudoir solitaire

les meubles sont des amis,;

iJe suis allé, grave et soumis,

Rendre visite à ma grand' mère.

,Elle n'est pas, au coin du feu, `

Une grise et morose aïeule'

Souvent malade, et qui rit peu

Et se lamente d'être seule.

Non. Dans son cadre d'or qui luïl

Sur un fond de damas vert mousse»;

Elle est frêle, charmante et douce,

Elle a dix-sept ans aujourd'hui,

En sa robe de mousseline

On la peignit vers mil huit cent\

La taille ronde s'y devine,

Et son regard est innocent.

À cette jeune grand' mère du temps jadis ÏS jeune poète apporte la confidence de ses peine* de cœur. Il souffre. Il craint de n'être pas aim£ autant qu'il aime. Il voudrait apprendre des lèvres roses de son aïeule les mots capables de toucher celle qui semble encore indifférente à^ son amour.

Je ne sais comment il faut faire

Pour gagner son cœur hésitant i

Vous m'aiderez en me prêtant

.Votre sagesse de grand* mère.

Ou peut-être vaudra-t-il mieux Simplement qu'elle vous connaisse ` Elle verrait tant de jeunesse

'Et de franchise dans vos yeux 1

'r Jeune fille du temps jadis,

̃̃ Vous seriez bientôt son amie Moi-même, auprès de vous j.'oiablie,

r Que je suis votre petit-flls.

Et si je vous avais connue

Telle qu'aujourd'hui je vous vofir,

Quand vous étiez une ingénue.'

A la manière d'autrefois,

Petite aïeule en robe Empire,

Je crois bien que j'aurais été

Amoureux de votre sourire

Et de votre ingénuité.

Est-ce que les six petites filles de M. et Mme Tariel, lorsqu'elles auront vu fleurir dixsept printemps et s'effeuiller dix-sept automnes^ seront aussi ingénues que l'exquise grand' mère de M. Jacques Clienevière ? En tout cas^ elles auront un autre genre d'ingénuité, una ingénuité moins tranquille et plus turbulente. Leurs ébats innocents, dans le grand parc où leur éducation se fait en liberté, sont surveillés par une institutrice anglaise, très blonde, très sentimentale.

Miss Olive Bartson, très jolie, mince et syelte, avec ses beaux yeux qui sont bleus et riants comme des myosotis, règne sur le gentil troupeau des six petites filles, ainsi qu'une sœur aînée qui serait habile à imaginer toutes sortes de jeux. Son gracieux visage, illuminé d'or par le flottement de sa chevelure légère, sembla nimbé d'une auréole, comme la face rayons nante des images de vitrail. Mais cette idole n'est pas immobile comme les effigies qu'on voit dans les églises. Elle est très remuante an contraire, très vive. Elle danse des rondes au clair de lune, sur le gazon, sous la feuillée, ea chantant la chanson des elfes

Couronnés de thym et de marjolaine.

Miss Olive Bartson voudrait nager comme une sirène dans la saison lumineuse et chaude où les jeunes filles bien élevées deviennent un peu païennes en descendant la pente des plages d'or,, vers les flots d'azur ourlés d'argent. Elle sait monter à cheval, comme toutes les An-< glaises de bonne famille et d'honorable éduea-* Mon. Elle chante délicieusement les plus enfantines chansons de son pays, notamment les Three blind mice, autrement dit les Trois souris aveugles. Et son accent est inimitable lorsqu'elle « britannise » en syllabes- issues dé. son petit nez adorable,, cette vieille chanson française Ces Lauriers sont coupés*. Entrez dans la danse,

Voyez comme, on. danse,

Chantez, dansez,

Embrassez qui vous voudrez. En pareil cas, le choix de Mlle Lilï, âgeè et six ans,, la plus jeune des six petites filles, est bientôt fait. Le regard admiratif de ses yeux enfantins se tourne avec émoi vers les joues roses de l'institutrice anglaise. Mlle Lili consï» dère miss Olive comme une personne de race supérieure et de prééminente dignité. Il y ai au cœur du genre humain, et spécialement dans l'âme féminine, un besoin d^adoration qui se manifeste* à chaque instant, par l'ins-i tinct de la déification; ou de l'apothéose. La vocation mythologique de Mlle Lili s'exerce gentiment au profit de miss Olive. En quêta d'une religion,, comme tous les cœurs innombrables de l'humanité dolente, le cœur de: Mlle Lili invente un culte adapté aux conditions de son expérience et de ses nostalgies. Mettez une personne humaine dans n'importe quelle situation elle trouvera toujours, dans le cercle des objets qui sont à la portée de vue, de quoi concevoir un dieu ou une déesse, II y aura de l'idéalisme sur la terre tant qu'il y restera un homme, une femme ou un enfant. Dans leur paradis terrestre, les six petites filles de M. et Mme Tariel Marte, Adrienne:, Rosine, Germaine» Gabrielle, et surtout Cécile, surnommée Lili ont transfiguré en vision céleste la grâce et la beauté de miss Olive Bartson. Une seule personne, dans leur imagination charmée, se place au-dessus de cette idole, C'est celle que leur voix enfantine, surtout dans les instants de chagrin fantasque ou de souffrance réelle, appelle avec un accent infiniment tendre « Maman » »

Maman! Pourquoi prononcerait-an un autt» mot que celui-là, quand on est malade? Comment peut-on, désirer autre chose que de se laisser ak 1er entre des mains instinctives, infiniment dou< ces, qui savent soigner et guérir?

Maman. Aux jours ordinaires, nous jouons* nous courons, nous rions, nous sommes turbulentes et légères. Mais, dès qu'un peu de mal nout vient, vite nous retournons sous ta grande aile in- visible.

Maman. Tout l'amour du monde fient dans ce petit mot d'enfant qui vagissait déjà dans notrp premier cri et râlera dans notre dernier soupir. Toute la tendresse, toute la câlinerie, tout le respect, toute l'innocence, toute la confiance sont réunis en ces deux syllabes. Est-ce que la vie, avec ses joies, ses douleurs, ses passions, pourra jamais faire taire en nous cette sorte de sanglot que nous jetons vers toi, maman?.

Mme Tariel est une petite maman très bonne, très discrète, très douce, volontiers retirée: dans l'ombre de la nursery, près de sa couvée, tandis que son mari, M. Tariel, surnommé le « beau Paul » dans le monde où l'on s'amuse* prend souvent le train de Paris, sous prétexte d'exercer sa profession de courtier d'assurances maritimes. Mme Tariel est volon.iers indulgente pour ce qui se passe à Paris. Elle ferme les yeux sur ces départs trop fréquents, pareille; à beaucoup de femmes qui se résignent à l'iné-, vitable, et qui attendent, pour se révolter, que ` l'infidèle époux perde le respect du foyer. Or, voici que la patience de la maman des six petites filles est mise à une cruelle épreuve par l'audace du « beau Paul », qui a remarqué: la belle miss Olive. Celle-ci, très romanesque. s'éprend de l'élégance juvénile du séduisant et volage courtier.

Ce qui se passe dans Pâme des six petites filles, dont les aînées sont déjà grandissantes au moment où cette aventure vient troubler la paix de leur maison; l'étonnement de leurs yeux candides, l'angoisse de leur cœur endo- lori, l'incertitude de leur esprit inquiet, tous ces traits de psychologie enfantine et féminine ne pouvaient nous être révélés que par le talenî d'une jeune femme. Ce qu'il y a de plus douloureux dans la condition commune à tous les êtres humains, c'est la substitution, plus ou moins brusque, de la réalité prosaïque à toutes les visions idéales que nous avait suggérées notre imagination d'enfants. La petite Lili ne comprend pas très bien ce que veut dire miss Olive Bartson, lorsque celle-ci, chassée de la maison, lui fait ses adieux en pleurant et prononce ces paroles, entrecoupées de sanglots Les fées, voyez-vous, tout petit, cela n'existe pas. C'étaient des mensonges. Il n'y a que du men- songe sur terre. II ne faut pas aimer les fleurs ni les princesses cachées, rien de ce qui plaît, rien de ce qui tente Il n'y a que du malheur sur la terre. Ce n'est pas la peine de vivre.

La seule chose en effet qui puisse donner ` du sens à la vie, c'est la règle sociale qui régit dans les pays civilisés l'institution du mariage. Si la belle Anglaise et le courtier séducteufi n'avaient pas enfreint cette règle nécessa;re, il n'y aurait pas eu de ruines auprès d'un foyer ̃ paisible, ni de précoces douleurs dans l'âme de six petites filles. Il est vrai qu'alors le Roman des six petites fille$_ n'existerait pas. Et ce serait dommage*


•J»^ ̃ i i m ̃

J'aimerais h comparer aujourd'hui même à Marie, Adrienne, Rosine, Germaine, Gabrielle et Cécile Tariel la Petite de M. André Lichtenberger et les Jeunes filles de M. Victor Margueritte. Je voudrais aussi montrer comment no re feharmante « cousine Yvonne leur montre en souriant la Route du bonheur. Je suis obligé d'ajourner ces intéressantes quêtions afin de clore une question de vocabulaire qui m'a valu, cette semaine encore, une volumineuse correspondance.

Les « folies grégaires des Assemblées trop Nombreuses », spirituellement diagnostiquées par M. Raymond Poincaré dans son mémorable article sur le République et les politiciens, n'ont point cessé d'exercer tout ensemble la sagacité des hommes d'Etat et la curiosité des hommes de lettres.

De Lausanne, M. L. Mogeon, membre du bureau sténographique officiel des Chambres fédérales, m'adresse une lettre de renseignements sur le mot grégaire. Il me rappelle que Littré, dans le supplément de son dictionnaire,. donne grégarisme, avec cette définition i 10 Terme de zoologie. Condition psychique, qui fait que certains animaux vivent en société; 2° terme de botanique. Etat de certains champignons, genre agaric, qu'on ne trouve jamais qu'associés .en grand nombre.

On lit, dans la Philosophie positive (novembre-décembre 1878), sous la signature de M. Suarin de Vitry, cette phrase

Pourquoi la tendance au grégarisme ne serait̃çlle pas un résultat naturel de l'organisation de certains vertébrés?

Bescherelle explique que grégaire se dit de. q ce qui n'est point distingué, ne sort point de la foule, est confondu dans le troupeau.

Le Lexique de l'ancien français de Godefroy, publié par les soins de Mlle J. Bonnard, professeur à l'université de Lausanne, et de M. A. Balmon, ancien élève de l'Ecole des hautesétudes, mentionne le mot grégable avec cette définition « Qui vit en troupe ».

Je reçois, d'autre part, la note suivante Monsieur,

Permettez à un de vos lecteurs de vous apporter à son tour un renseignement sur l'origine du mol, grégaire. Sauf erreur, ce mot a été créé pour traduire le mot anglais grégarious, qui se trouve à plusieurs reprises dans les Principes de Psychologie de Herbert Spencer, notamment dans la parue qui étudie la genèse des sentiments altruistes. Quand on a traduit cet ouvrage en français on a irendu tout naturellement grégarious par grégaire. En effet, voici une lettre qui précise à souhait ;Ce point particulier

Paris, 17 juillet 1909.

Monsieur,

Le mot grégaire vient évidemment du latin greyarius. Cieéron et Salluste emploient l'expression yregarius miles pour désigner le simple-soldat, le troupier. Mais je crois bien que grégaire n'est arrivé jusqu'à nous qu'en passant par l'Angleterre. .Les philosophes évolutionnistes anglais se servent depuis longtemps du mot grégarious pour qualifier les animaux qui vivent en troupe. Herbert Spencer, par exempte, l'a employé et. notamment dans le deuxième chapitre de Justice (paru en 1890 dans le Nineteenth Century), où il est question également de la gregariousness, c'est-à-dire de la « grésarité », ou instinct qui pousse certaines espèces à vivre en troupes. L'espèce humaine est de celleslà, bien entendu, et n'est pas exempte des folies grégaires dont parlait M. Poincaré, excellemment. Recevez, monsieur, l'expression dè ma considération très distinguée,

M. Poincaré ne se trompait donç pas lorsqu'il m'écrivait ce billet:

Mon cher ami,

Ce néologisme n'est pas de moi. Je l'ai simplement accueilli, parce que je l'ai trouvé correct et signiflcatif. Il est, si je ne me trompe, l'œuvre d'un des philosophes qui ont écrit sur la psychologie des foules.

Votre1 xiévoué,

Tl. POINCARE.

Enfin, on me signale un article de M. Maurice Barrés, publié dans VEcho de Paris du 24 juin, et intitulé Le Silence du ministre. J'y trouvé le passage suivant

Les enfants qui vivent en commun ont tous ce que les philosophes appellent l'âme grégaire. Un caractère grégaire est à la fois le danger ou le bienfait possible de l'éducation en commun. Cautionné par deux académiciens, le mot 'grégaire a donc ses passeports. Il peut entrer en circulation. Un poète me fait remarquer que la langue française possédait jusqu'ici un seul mot se terminant en gaire, et que ce mot (vul-gaire) n'avait point de rimes suffisantes désormais il en aura une, passablement riche.

Gaston Deschamps.

AU JOUR LE JOUR

Les obsèques de M. Charles Ferry Ce m-atin ont été. célébrées les obsèques de M. Charles Ferry, ancien préfet, ancien député, ancien sénateur. On s'est réuni au domicile du défunt, rue Bavard..

Dans le vestibule de l'hôtel tendu de draperiesnoires et frangées d'argent, au milieu desquelles se détachait l'initiale ces Ferry, devant le cercueil, couvert de fleurs, ont défilé un grand nombre de personnalités politiques MM. Marc Varennp, représentant le président de la République Antonin Dubost, Henri Brisson, Alfred Picard, Georges Cochery, Jules Siegfried, René Renoult, Paul Delombre. Adrien Hébrard, Gaston Thomson, Joseph Reinach, Jules Claretie, A..Ribot, Etienne, R. Poincaré Jules Develle, Jean Dupuy, François Arago, Coulon' René Millet, Paul Doumer, Lozé, Joseph Thierry de Selves, Lépine. Georges Pallain, Bienvenu Martin, prince a'Ai enberg, Causel, préfet des Vosges, Risler, maire du septième arrondissement, etc. On remarquait également Mmes Jules Ferry et Charles Floquet.

Avant le départ du convoi pour la gare d'Austerlitz, une cérémonie touchante a xounir les membres de ia famille. et les amis autour du cercueil devant lequel s'amon,celaient les couronnes envoyées par l'Association vosgienne de Paris, par l'hôpital do Saint-Dié, etc.

MM. Ferdinand-Dreyfus, sénateur, Henry Roujon secrétaire perpétuel de l'Académie oes beaux-arts Schmidt, député des Vosges, et Eugène Garcin, secrétaire général de l'Association vosgienne de Paris ont pris la parole pour dire un dernier adieu à Charles Ferry.

Voici le discours de M. Ferdinand-Dreyfus Au moment de dire un dernier adieu à Charles Ferry, devant ce cercueil à peine fermé, en présence- de ce flls qui pleure et de cette famille unie dans ses deuils comme dans ses joies, quarante années d'amitié et de souvenirs communs nous remontent au. cœur.

Les étudiants de 1868 revoient deux jeunes hommes de flère allure montagnarde, laborieux et instruits, l'un plus réfléchi, l'autre plus expansif avec leurs anciens et leurs camarades, les deux Ferry mènent allégrement la bataille contre l'Empire, travesti en régime de liberté. A côté de Gambetta, d'Allain-Targé dont Charles devait devenir le gendre, de Challemel, de Floquet, ds Clément Laurier, ,de Brisson, de Nefftzer, d'Hébrard, de tant d'autres, ils luttent par la presse et par la parole.

Charles est auprès de son frère, tel qu'il fut toujours, le témoin, le confident, le conseiller dont la tendresse avisée et comme maternelle signalait à l'aîné les écueils et le préservait des pièges.

Vient le coup de tonnerre de 1870. Pendant que Jules siège à l'Hôtel de Ville, Charles rejoint Léon Gambetta place Beauvau. Il est son ohef de cabinet, et quapd le tribun vole vers la province pour y lever ses lésions, Charles reste à son poste pour secourir les habitants de la banlieue réfugiés dans Paris investi et aussi pour veiller sur son frère bien-aimé.

Ce qu'il fut pendant le siège, ce qu'il déploya de vaillance et de tranquille énergie, nous lo saurons un jour par le détail. Par trois foisyle 31 octobre, au péril de sa vie, il pénétra dans l'Hôtel-de-Ville et délivra suceessivement les membres du gouvernement de la Défense nationale, prisonniers des volontaires de Flourens. « Je n'ai confiance qu'en toi «; lui disait Jules en lui remettant la garde de l'Hôtel de Ville. Cette confiance, il la mérita. Sans lui, Paris perdait en une heure de folie ce qui lui restait de gouvernement. M. Thiers se connaissait en hommes. Après la paix il garda Charles Ferry au service de l'Etat. A Mâcon, en Corse, à Toulouse ce fut un prélet modèle, actif et conciliant, tel qu-il en fallait pour conquérir à la République les timides et décider les hésitants. La chute de Thiers et le Seize-Mai le jetèrent en pleine mêlée. En 1881 il entra au Parlement, et sauf deux interruptions, il y resta jusqu'en 1902. Après la mort de Gambetta, Jules Ferry était devenu le chef de notre parti. Sans ambitions personnelles, Charles resta à son rang d'utile serviteur de la nation, de conseiller sagace et écouté. Très travailleur, préparé par la pratique et par ses voyages, il intervint à plusieurs reprises dans les discussions économiques et Sans les débats financiers.

Quand il sortit du Parlement, Ce fut par un élan

spontané de dévouement frateïnel. En 1885, il s'effaça

par scrupule, pour qu'il n'y eût pas dans les Vosges deux frères sur la même liste. En 18S1, il fit preuve tui même désintéressement. Dans Un accès d'injerati-

H. DECUGIS.

tude, le suffrage universel s'était écarté de l'homme qui avait donné, deux empires à la France, singulière manière de témoigner sa reconnaissance au créateur de l'école libératrice. Cette injustice parai intolérable à Charles Ferry. Il .se retira pour ouvrir à son frère les portes du Luxembourg. Il reçut. sa récompense dans cette séance réparatrice du Zi février 1893, quand le Sénat éleva Jules Ferry au fauteuil de. la présidence, comme pour se hâter de le venger de son vivant et pour épargner à la France un remords.

Son frère disparu, il restait à Charles Ferry une consolation c'était de vivre pour son flls il trouvait au foyer fraternel, pour remplacer la mère trop viteenlevée, celle qui fut toujoura'pour les siens « le guide infaillible la « lumière de leur conscience ». Vous comprendrez ma réserve. Laissez-moi dire pourtant quelle joie ce fut pour notre ami quand, il y a quelques mois, les électeurs de Saint-Dié envoyèrent ce fils chéri siéger au Palais-Bourbon.

La tradition a sa raison d'être, même dans une démocratie. Elle assure la continuité des doctrines, et. le patrimoine moral de ceux qui se lèvent s'accroît des vertus de ceux qui sont couchés dans la tombe. Nous, les témoins de la vie de Charles Ferry, nous gaiderons le pieux souvenir de ce qu'il fut pour ses amis, pour son parti et pour son pays. Ce qu'il, a eu de meilleur en lui revit dans son flls, digne héritier de la glorieuse lignée républicaine.

D'une voix que l'émotion faisait trembler, M. Roujon a parlé ensuite:

A qui la famille de celui que nous pleurons pauvait-elle accorder le triste honneur de iui adresser l'adieu des amis? Des amis, il en avait tant, et de si hautement désignés par l'éclat de leurs services ou l'ancienneté de leur .dévouement! On a daigné penser que ce devoir suprême pouvait être confié à' quelqu'un dont Charles Ferry avait protégé les débuts! Puisqu'il .en est ainsi, au moins un sentiment d'infime gratitude s'ajoutera-t-il à. la tristesse de cet adieu. Il est des hommes dont l'amitié est un perpétuel et bienfaisant réconfort. Charles Ferry fut de ceux-là. Quel bon conseiller de vaillance, quel professeur d'optimisme et d'énergie était ce vétéran du combat républicain! On vient de rappeler éloquemment les actions de sa forte vie; ce n'est pas l'heure de les raconter longuement. Il est mort fidèle à la foi de sa vingtième année, impertur- bable en sa confiance dans les destinées de cette patrie qu'il avait courageusement servie aux plus sombres jours. Pour ce passionné de la politique, la vie publique ne fut jamais que la grande école des patriotiques devoirs. Charles Ferry appartenait à cette génération virile qui sut se montrer digne de' refaire la France au lendemain de ses malheurs. Fonctionnaire, député, séna- teur, on le vit partout où il y avait à accomplir des ta- ches difficiles ou des devoirs périlleux à. remplir. Vint un jour. où il se dicta à lui-mCme un devoir nouveau, celui de la parfaite abnégation. Il s'était donné comme chef et comme guide ce grand frère aîné qu'il aimait avec une tendresse filiale, qu'il respectait et admirait [ avec- la ferveur d'un disciple. Tous les abandons, toutes. les iniquités, toutes les ingratitudes venaient de s'acharner à la fois sur l'homme d'Etat sans reproche et sans peur devant qui, aujourd'hui, les partis s'inclinent. Charles Ferry s'effaça simplement devant ce frère si pieusement aimé. Il mit tout ce qu'il avait de tendresse. et de bonne humeur, et d'orgueil- aussi, dans cet acte de renoncement. Qu'il est beau et doux de servir ainsi, quand l'intelligence conseille le sacrifice -et que le cœur le commande! Charles Ferry, sortit volontairement des Assemblées parlementaires pour permettre 1 Jules Ferry d'y rentrer. Nous le vîmes alors, comment oublier cela? '1 tout entier à la sévère joie d'être satisfait oe lui-même, fier et- heureux comme un soldat qui sait le drapeau remis en bonnes mains. Une vie nouvelle, moins passionnante, moins active, plus intime, allait commencer pour lui. Ce fort avait eu besoin des bruits de la place l' publique pour tromper une inconsolable douleur. Il gardait au cceur la blessure d'un deuil irréparable. La femme exquise qu'il s'était choisie, petitefille d'un grand écrivain, fille d'un républicain, ardent patriote, cette compagne délicieuse lui avait été arrachée par la mort, après de courtes années de bonheur. Elle lui avait laissé, en le quittant, un fragile enfant dont les premiers jeux trouvèrent la maison voilée de deuil. Elever ce fils, lui faire un corps robuste, un esprit droit, une âme intrépide, l'envelopper de tendresse craintive; telle avait été pour l'époux si cruellement frappé la tâche douloureuse et consolatrice de tous les instants. Les loisirs qu'il lui avait- plu de se créer, Charles Ferry les consacra mieux que jamais à l'enfant dont il voulait faire un homme, digne du nom qu'il devrait porter. Il fut père ardemment, avec de maternelles délicatesses il se révéla le plus souriant.et le plus ferme des éducateurs, joueur et familier tout d'abord, puis peu à peu se faisant maître sans pédantisme, enseignant surtout par la persuasion. Cet esprit plein do ressources, si varié, si riche, était merveilleusement préparé pour former une âme. Iï avait tant vu de choses et pratiqué d'hommes, fait tant de voyages, de découvertes à travers le monde et les idées 1 Les lettres, dont il aimait la gloire, les arts qu'il goûtait en fin- dilettante, lui avaient donné cette grâce de politesse intellectuelle qui faisait de lui un causeur si libre.et si séduisant. Toutes les belles curiosités se rencontraient dans son intelligence. Ah mon cher Abel, pardonnez-moi de raviver votre douleur. Mon ami, quel père vous avez perdu 1 Vous étiez tout pousv lui, tous régniez absolument sur ce généreux cœur qui ne bat plus. Tout récemment il saluait votre entrée dans la vie publique avec des transports d'allégresse. Le lutteur avait été éloigné du champ de bataille il n'avait pas abdiqué, il ne renonçait pas. Il avait armé son flls pour la légitime levanche du noble nom un instant méconnu. En apprenant votre succès, il envoyait à un ami ces quelques lignes copiées dans le testament du grand frère J'ai mis en mon neveu toutes mes espérances. Qu'il porte dignement et qu'il défende en toute circonstance le nom que son père et son oncle, après tant de générations d'honnêtes gens, ont mis dans l'histoire. Qu'il serve son pays et qu'il l'aime plus que sa vie »

Oh mon cher ami, pour aujourd'hui nous ne vous demandons que de. pleurer et de nous laisser pleurer avec vous. Mais demain, plus tard, lorsque à l'horreur de la séparation succéderont la douceur et l'orgueil du souvenir, voUs songerez, nous le savons, à tous vos devoirs. Entre ce père incomparable et cette, tante bien-aimée, que votre jeunesse a consolée de son deuil, vous avez grandi à l'ombre d'un haut exemple. Vous n'Otes pas d'humeur à démériter du nom des Ferry. Votre père voulu écriro le récit de oes luttes, si souvent cruelles, toujours magnanimes, dans lesquelles il se glorifiait d'avoir servi. 11 se vantait d'avoir fait de vous un historien. Ce livre, dont s'achève en ce moment même le dernier chapitre, ce livre-là, vous nous le devezi Vous le devez a votre famille, à votre parti, à la France, que ces deux hommes d'élite ont chérie jusqu'au dernier soupir. Charles Ferry a écrit sur la première page de son. manuscrit « A mon fils. » Comme épigraphe, il a choisi ces lignes de Pasteur « De la vie des hommes qui ont marqué leur passage d'une manière durable, recueillons pieusement, pour l'enseignement de la posté. rité, jusgu'aux moindres paroles, aux moindres actes propres à faire connaître les aiguillons de leurs gran- des âmes. »

Est-il une plus éloquente épitaphe à graver sur la tombe d'un homme de bien?

Après ce discours, soulisrné. à plusieurs reprises d'approbations discrètes, M. Schmidt, député de la deuxième circonscription de Saint-Dié, a apporte-le salut des républicains vosgiens au vétéran des luttes héroïques ».

Après un hommage ft la vie d'abnégation et au .patriotisme de Charles, Ferry,, il a terminé ainsi Ce Vosgien ne reposera pas èn terre vosgienne. llne chère affection le rappelle loin du pays natal. Mais du moins chez nous, près de cette ligne bleue des Vosges, sa mémoire vivra, étroitement unie à celle de l'homme illustre dont il resta le confident'le plus sûr et l'ami le meilleur. `

Il ne souhaitait pas pour son nom d'autre gloire que ce pieux souvenir.

M. Garcin assure que l'Association vosgienne de Paris gardera pieusement le souvenir du disparu. La cérémonie terminée, le convoi, accompagné par un grand nombre d'amis, s'est dirige vers la. gare des marchandises d'Austerlitz; le coips sera transporté ce soir à Targé (Maine-et-Loire), où l'inhumation aura lieu. demain à trois heures et demie du soir.

M. Abel Ferry, député des Vosges, fils du défunt, conduisait le deuil. Derrière lui marchaient MM. Henri de La Porte, Charles de La Porte, René deLa Porte, René Allain-Targé et René Ferry.

A propos du procès d'Agram

RÉPONSE DES JOURNALISTES HONGROIS

AUX JOURNALISTES FRANÇAIS

Les rédacteurs des journaux de Budapest ont tenu une réunion sous la présidence de M. Eugène de Rakosy, membre de la Chambre des magnats, en vue de prendre une décision au- sujet de la requête q-je leur a adressée par télégramme un groupe de journalistes Iraueais, sollicitant leur intervention en faveur des accusés du procès d'Agram. Voici l'analyse de l'exposé des motifs qui précède la résolution adoptée, résoluiioa qui décline l'invitation a intervenir dans cette affaire Les membres de la presse hongroise ont toujours défendu la liberté de la presse et la liberté d'opinion, ainsi qu'en témoigne éloquemment l'histoire du journalisme hongrois. Mais les journalistes hongrois présents à la réunion doivent faire remarquer, au sujet de la demande d'intervention en faveur des accusés dont le procès se déroule actuellement à. Agram, que la Croatie possède une organisation judiciaire absolument indépendante de celle de la Hongrie et qu'elle défend contre la Hongrie, avec une jalousie extrême, ses droits d'autonomie.. Les journalistes hongrois provoqueraient une tempête d'indignation s'ils essayaient, ainsi que paraissent le désirer leurs collègues français, d'exercer une pression ou une influence sur le cours d'un procès qui se juge devant un tribunal croate, et n'est pas encore terminé.

En conséquence, Ils sont d'avis qu'une tentative de ce genre ne serait pas interprétée comme un acte de défense de la liberté des peuples, mais comme un attentat contre les droits d'autonomie de la Croatie et comme un abus scandaleux portant atteinte à la lïbesrt£ et & l'exercice de la justice.

plus, 8 coavien-t de faire remarquer que les eoîlègues français sont insuffisamment renseignés. Dans le procès d'Agram, il ne s'agit pas seulement d'articles de. journaux, de brochures, etc., mais d'une campagne s'exerçant à l'école et dans. les réunions publiques en vue de provoquer un soulèvement; d'une organisation de conspirateurs dont l'activité se déplojaït dans un Etat étranger et qui se livrait à la contrebande des armes; enflrt de préparatifs en vue d'un soulèvement destiné à. arracher à un Etat une partie de son territoire. Le but de la procédure judiciaire actuellement en cours est précisément d'établir ce qu'il y a de, justiûé ou non dans ces accusations.

1,1 convient de faire encore l'observation suivante Même si la conception des journalistes français était justifiée, les accusés n'en sont pas moins des Slaves qui ont à. rendre compte de leurs actes à des juges slaves et toute la procédure s'est poursuivie conformément aux usages du pays, aux mœurs locales et aux coutumes de race.

Enfla nous devons faire la déclaration suivante. Si la demande adressée par les journalistes français s'inspire dans une certaine mesure de cette conception que la nation et la presse hongroise ont un intérêt spécifique dans l'issue du procès d'Agram, nous, membres. de la presse hongroise, devons repousser cette supposition de la façon la plus rormelle. L'opinion publique hongroise a toujours combattu de la façon la plus énergique, dans le passé, et combat dans le présent tout acte d'arbitraire et toute oppression des autres races et des autres confessions. La Hongrie n'a pas d'autre intérêt dans le procès d'Ag-rajm que celui que tout autre pays est en droit de porter à ce procès, à savoir le désir de voir le tribunal croate se montrer une institution méritant une confiance entière, apparaître devant le forum de l'opinion publique européenne comme le protecteur et non le persécuteur des opinions individuelles et maintenir intégralement le crédit dont il jouit..

Le conseil supérieur de l'instruction publique

Après avoir' adapté, avec quelques modifications de détail, les projets d'arrêté et de décret relatifs à la réforme de renseignement du dessin dans les écoles primaires projets. que nous avons déjà analysés le conseil supérieur de l'instruction publique a abordé'hier, dans sa séance- de Faprèsmiai, l'important pmjet de décret relatif aux répétiteurs des lycées et collèges et au professorat adjoint des lycées.

M. Lavisse, de l'Académie française, présidait cette séance. Après la lecture du rapport, très documenté et très clair, de M. Rancès, professeur au lycée Condorcet, une longue discussion s'est engagée. M. Suran, professeur au lycée de Marseille, a défendu un contre-projet que le conseil supérieur a repoussé» M. Bernés, professeur au lycée Lakanal, a déposé une moiio.i- d'ajournement du projet ministériel à une autre séance du conseil. Sa motion n'a pas été adoptée.

La conseil supérieur a alors voté le projet de décret, en faisantsubir au texte qni avait été approuvé par sa section permanente, quelques modifications importâmes.

La principale de ces modifications est vp.1at.ive' anv conditions auxquelles peut être conféré par le minis re le titre de professeur adjoint.

Le projet stipulait que co titre ,pouvait être conféré « aux répétiteurs licenciés ou pourvus d'un certificat d'aptitude de l'enseignement secondai-re-comptant au moins deux ans de services, quiauront assuré avec succès des suppléances d'une durée totale effective de trois mois au-moins, soit dans les classes des lycées, soit dans les chaires de collèges, ou qui, à délaut de professeurs adjoints en exercice, auront été chargés d'enseignement, pendant une année, dans les conditions prévues à l'article 12 ». Ainsi il était prévuun double recrutement pour les professeurs adjoints 2° ce titre était donné de façon définitive.

Le conseil supérieur a adopté, sur ce double point, des principes différents.

1" Uniformité dans les conditions nécessaires à l'obtention du titre de professeur adjoint. Ce titre pourra être conféré « aux répétiteurs licenciés ou pourvus d'un certificat d'aptitude de l'enseignement secondaire, comptant au mnins deux ans de services et vingt-cinq ans d'âge, qui auront enseigné avec, succès dans les classes des lycées ou des collèges pendant une durée totale de cent heures au moins »..

Contribueront à former ce total

a) Les, heures des suppléances assurées par les candidats au professorat adjoint, lorsque ces suppléances se seront prolongées pendant quinze jours au moins 6) les heures -d'enseignement régulier dont, à défaut de professeurs adjoints en exercice, ils pourront être chargés dans les conditions prévues, à l'article 12; c) lesheuresde conférences .complémentaires pour les élèves faibles dont ils auront été chargés sous la direction du professeur de la classe.

Le texte adopté ajoute

Lorsque après une première épreuve subie dans ces conditions les répétiteurs n'auront pas été jugés dignes du titra de professeur adjoint, ils pourront Être. admis à une deuxième et dernière épreuve d'une durée égale; faute de l'avoir subie avec succès, ils cesseront définitivement se participer à l'enseignement. 2° Le titre de professeur adjoint n'est conféré que pour une période de dix années.

Le titre de professeur adjoint est conféré, pour une période de dix ans. La durée des services en qualité de professeur adjoint chargé d'enseignement assure aux répétiteurs un tour de choix pour l'obtention des chaires du premier ordre des collèges. A moins d'insuccès régulièrementeonstaté dans leur enseignement, les professeurs adjoints seront nommés à une chaire de premier ordre dans un collège, au plus tard à 1 expiration de là durée décennale de leurs, fonctions. Si à ce moment, faute de poste vacant, ils n'ont pu être nommés professeurs de collège, ils conserveront provisoirement leur titre et leurs fonctions jusqu'à leur nomination à une chaire de collège. En cas d'insuccès régulièrement constaté, ils reprennent le titre et conservent seulement les fonctions de répétiteur. Toutefois, l'accession au titre de professeur adjoint des répétiteurs actuellement chargés d'enseignement dans les lycées est réglée par les dispositions transitaires nouvelles que voici Art. 32. Les répétiteurs titulaires des lycées, licenciés ou bacheliers en exercice à la date de la promulgation du présent décret, pourront, s'ils satisfont aux conditions stipulées à l'article lt, être nommés p'rofesseurs adjoints sur la proposition du recteur et après avis du. comité consultatif de l'enseignement public (deuxième section).

Ceux des professeurs adjoints ainsi nommés, qui seront pourvus d'une licence ou d'un certificat d'aptitude de l'enseignement secondaire, pourront Ôtre chargés d'enseignement dans les conditions stipulées à l'arti cle 12; ceux qui ne posséderont que le. baccalauréat ne pourront être appelés à aucun enseignement auire que l'écriture et le dessin graphique.

Ils pourront, les uns et les autres, conserver le titre et la fonction de professeur adjoint jusqu'à la fin de leur carrière, si à la date de leur nomination à ce titre ils comptent au moins quinze ans de services comme répétiteurs de lycée ou de collège.

En outro de l'importante question des professeurs adjoints, le projet voté hier par le conseil supérieur règle, en l'améliorant, la situation jusqu'ici incertaine des répétiteurs de collège. Chaque répétiteur doit jouir, les jours de classe, d'au moins 5 heures de liberté, dont deux consécutives, entre le lever et le coucher des internes. Chacun doit avoir 2 demijournées de congé par mois, le dimanche on le jeudi, et les autres dimanches et jours, de fête, au moins 5. heures de liberté, consécutives autant que possible.

Le conseil supérieur, améliorant encore plus la situation des répétiteurs de collège, a porté de 12 chiffre proposé par le ministre à 2i le nombre d'heures consécutives de liberté dont devront jnuir ces répétiteurs, au fur et à mesure du renouvellement des traités décennaux.

Enfin, il a été décidé que les répétiteurs de collège, qui n'avaient, en principe, droit à aucun congé pendant les grandes vacances, jouiront penrdant ces vacances des mêmes libertés que les professeurs.

Ce matin, le conseil supérieur, présidé par M. Darboux, a abordé l'examen des nouveaux programmes d'enseignement dans les écoles primaires supérieures. M. Boitel, directeur de l'école JeanBaptiste-Say, a donné lecture de son rapport sur ces programmes, que le Temps a déjà analysés.

FAITS DIVERS LA TEMPÉRATURE

SHsïeau central nié"têorQÏogifpt8

Samedi 2i juillet. La pression fcaromêtrimie est basse sur le nord et le centre du continent; le centre cyclonique .signalé hier sur l'Ecosse est rest4 sensiblement stationnaire (Slornoway,. 7-4-3 mm.v. Les fortes pressicns de l'Océan, s'avancent de nouveau sur la péninsule ibérique et la Gascogne; on. note 703 mm. à la Corogne et à Biarritz..

Le vent souffle d'entre ouest.e1: sud sur nos câtes de la Manche et de l'Océan^de directions variables enProvence il est assez fort avec mer houleuse au pas Cte Lalais, modéré en Bretagne et en Vendée. Des pluies sont tombées sur le; nord' et l'ouest de

iiiurope.

En France, on a recueilli 10 mm. dVau à Naa&s, 9 au Havre, 7 à Paris, 3 à Belfort, 1 à Limoges.

La température a baissé légèrement dans nos ré-

gions.

Le thermomètre marquait ce matin» àSeydisfiord (Islande), 14° à Calais, 15» à Paris, 18» à Belfort et à Bordeaux, 21° à Marseille.

.On d "myt au VelUoux' 8° au puy de Dôme et au

pic du Midi.

En France, des averses sont encore probables dans le nord; la température va rester dans la. voisinage;

de la normale.

A Paris, hier, la températuee moyenne%a6°61 a étés inférieure de V>8 à la normale (18°4)/

A loi, tx/ur Eiffel,, température maintint 18-3, mhii-

mum 191.

Observatoîre municipal Cbégion parisienne). Le ciel est demeuré couvert la journée d'hier, et. la pluie est tombée entre 4 h. et 11 h. (lu soir, fournissant une moyenne de 5 à 7 mm. de hauteur-d'eau. Ce matin le ciel est nuageux et les; vents, sont assez forts ae sud-ouest. • La température fraîchit un peu.

La prpssion baiométrique, en hausse. lente; accuse à, midi 761 mm.

Commut'ations de peine. Le président dé la République vient de commuer en la peine- des travaux forcés à perpétuité la peine de mort prononcée contre les assassins Guyot, condamné le 12 juin 1909 par la cour d'assises du Morbihan, et Casazza, condamné à mort le 26 mai 1909 par la cour d'assises de la, Savoie.

Pour chacun de ces condamnés, les jurés avaient formé un recours en grâce.

Un vol au Petit Palais. Un gardien du musée du Petit Palais qui procédait avant-hier matin, vers neuf heures, au nettoyage de la cralerie Dutuit, aïtuée au rez-dc-uhaussee, constata que la, vitrine djiyi médaillier avait été ouverte et que plusieurs objets qui s'y trouvaient avaient été enlevés IL prévint M. Henry Lapauze, conservateur du musée, qui vint aussitôt se rendre compte de. rimnortanco. duvol. r Le médailler Dutuit contient environ quatre cent cinquante pièces artistiques, monnaies, médailles et bijoux antiques ou Renaissance.

M. Lstpauze constata que dans la partie affrétée aux antiquités romaines, on avait enlevé sept pièces de monnaie eu or, deux petits. colliers, doux paires. de boueies d'oreilles, trois bracelets, deux bagues mérovingiennes et une petite oie également, en: or. La convoitise du voleur paraît n'avoir été attirée que par l'or; c'est ainsi que les pièces qu'il a enlevées se trouvent être parmi les moins. précieuses au point de vue archéologique.; leur valeur marchande ne dépasse guère 5,000 francs. Par contre, le cambrioleur a dédaigné une petite figurine en ivoire, re^ présentant un acteur romain, un des plus rares spécimens di? l'ivoire antique, qui peut être estimée une dizaine de mille francs; it a aussi négligé des. miroirs étrusques et d'autres objets autrement précieux que ceux qu'il a emportés.

Prévenu par M. Lapauze, M. Chanot, commissaire de police du quartier des Champs-Elysées, est venu aussitôt procéder à une première enquête. Lavitrine du médaillier Dutuit est maintenue à chaque; extrémité par une vis qui peut être retirée au moyen d'un simple couteau elle est fermée au milieu par une serrure des plus ordinaires. Les deux vis avaient été enlevées et la serrure avait été ouverte à l'aide d'une clef dont le- voleur devait s'être muni. Comment celui-ci avait il pu s'introduire dans le Palais et partir sans éveiller l'attention des gardiens? MM. Lapauze et Chanot. examinèrent soigneusement les portes et les fenêtres de là galerie, àonnaiit sur le. Cours-la-Reine..Aucune trace d'elïraction n'a été-relevée, ni sur les unes, ni sur les autres..

De leur côté,, les gardiens de service dans la nuit et la matinée précédentes n'avaient rien remaraué-

4`anormat.

n est à remarquer que le médaillier Dutuit avait déjà été l'objet de. tentative» de la part des cambrioleurs. L'an dernier, un gardien avait constaté qu'une des vis de. la vitrine avait. dispara..

L'attention de l'inspection des beaux-arts- avait été attirée à diverses reprises sur la nécessite d'augmenter le nombre des gardien» et de prendre, des- mesures de surveillance plus..rigoureuse*, non seulement au Petit Palais, mais encore dans tous.les autres musées de la ville de Paris..

Sénateur victime d'us» accident. M, Danelle-Bernardin, sénateur de la Hauter-Marne, qui habite présentement son château da Louvemont, a* fait jeudi une chute en glissant sur le parquet ciré de sa chambre et s'est fracturé la cuisse droite. La blessure ne semble-pas devoir entraînée de suites graves. Néanmoins te blessé devra garder sa jambe immobilisée dans un appareil et la. convalescence durera deux- mois au moins.

L'assassinat de la peîite Bretonne. Les aveux «le l'assassin. Les doutes qui pouvaient encore subsister, sur la culpabilité, de la femme Ro.sella Rousseau sont dissipés elle a avoué qu'elle avait tué Germaine Bichon et que, seule, elle avait conçu et exécuté le crime.

Dès hier matin, le docteur Ba-ïthazard retrouvait malgré les lavages qu'avait subis la robe,. les traces! du sang de la victime qui avait giclé sur Rosella- Rousseau. De leur côté, les agents établissaient que l'assassin avait emporté une chaîne de. montra en or à maillons en forme d'étoiles, une pièce russe en or de dix roubles et sept francs quarante en monnaie, le tout pris dans le tiroir de Mme Dessignoles, la. caissière de M. Oursel. Or, on retrouvait la chaine d'or attachée au gilet de Martin, l'ami de la. femme Rousseau, et la pièce de 10 roubles chez une commerçante qui l'avait changée en monnaie française à la .demande de la femme. Ronaooau, ^aocompa-

gtiaii Martin.

Ces preuves du crime données- coup sûr coup par le chef de la Sûreté à la misérable l'Hccablërent au point qu'elle en demeura pendant quelques instants abattue, inerte, sans voix. Enfin, pressée, de questions par M. Hamard, elle se remit. peu à. peu et avoua l'assassinat.

Elle dit que Martin et elle étaient à- court d'argent, qu'ils n'avaient pu payer leur ternie et qu'alors l'idée lui vint de cambrioler l'appartement. de M. Oursel, chez lequel elle avait servi comme e femme de ménage pendant quelques mois; Elle prétend qu'elle ne mit pas au, courant de son projet son compagnon Martin. Elle se contenta, de lui, dire q,u!efe allait à Neuilly, chez un oncle, nommé, Larpenteur, pour lui emprunter de l'argent. et payer le, terme échu.

A l'instruction, comme on va le voir, on ne, croit pas à cette version et l'on est persuadé que Martin n'ignorait pas les projets de son. amie..

Quoique gagnant largement leur vie tous les deux (Martin gagnait neuf francs par jour, Rosella Rousseau trois francs), le couple était souvent sans argent à cause des dépenses exagérées auxquelles il se livrait au cours de fréquentes parties de plaisir.. Quoi qu'il en soit, il n'apparaît pas jusqu'ici que Martin ait aidé son amie dans l'accomplissement de son «rime; du reste, elle a expliqué comment elle avait pénétré dans l'appartement de M. Oursel. L'une des bonnes dont nous. avons parlé avait moyennant cinq francs consenti à l'accompagner jusqu'au bureau de placement. C'était le samedi soir, un peu avant la. fermeture du bureau. Pendant que Rosella Rousseau restait à la port*», sa compagne, comme il avait été convenu, entrait seule dans la maison et détournait pendant quelque temps l'attention de la caissière, Mme Dessignoles, en. lui montrant des certificats et en lui posant des questions. Pendant que la caissière était absorbée par cette conversation, Rosella Rousseau put entrer dans le bureau sans être aperçue.

Comme je connaissais depuis longtemps l'état des lieux, dit-elle, je me suis aussitôt enfermée dans un petit local compris dans une salle d'attente réservée aux domestiques cherchant une place. C'étîiit une pièce assez obscure et Mme Dessignoles put s'en aller sans soupçonner ma présence.

Germaine Bichon, restée seule,ferma. avec précau- tion toutes les portes et alla se coucher dans la chambre de M. Oursel je l'entendis se barricader après avoir fermé la porte à double tour. Je pus alors aller et venir dans la. maison, avec précaution toutefois quoique je fusse certaine que même si Germaine m'en- tendait elle n oserait pas sortir de la chambre, car elle était très peureuse. Je restais ainsi toute la nuit et la matinée du lendemain .sans que Germaine Bichon s aperçût que j'étais là.

Le dimanche à midi et demi, je sortis de ma cachette et je me dressai soudain devant Germaine, qui était en train de déjeuner-

Elle fut prise d'une grande frayeur en me voyant, et c'est d'une voix tremblante qu'elle s'écria Mais comment êtes-vous entrée icit Tout est fermé. Je ne la laissai pas continuer.

Je me précipitai sur elle et une lutte s'engagea entre nous, lutta terrible, car la petite était vigoureuse. Comme nous routions l'une sur l'ausre,.ma broche se I détacha et se perdit dans les cheveux dénoués- de la, petite bonne.

Cependant Germataev se dégageant, courut à la cuisine et revint la hachette à la main. Mais, au moment ofcelle se^ jeeait sur moi, j.'arraehat haehatto de se» muino oi ia lui on r^^f>; A. la. iAta ;m timn 1"^ ''aho^H.

Te ne savais plias cet instant ce q,u&- je faisais et'ïe continuai a frapper. Comme elle criait, je lui enfonçai un torchon dans ta bouché.

Quand elle, ne flL plus aucun mouvement, je commençai mes investigations; mais je fus bien déçue en ne trouvant presque pas à'argent: Ç

Connaissant exactement l'état des lieux et les habiw>fJwî maiS011. j'ai pris les clefs de l'appartement n f l ™s0U ,oa les déposait; j'ai ouvert toutes les portes m&na la gril e de la rue, mais j'avais soin de les refermer ?p£ès mon Passnee; enfin, du boulevard Voltaire, j'ai jeté: par-dessus la grille le trousseau dans Lesealier et je suis retournée à. Belleville.

Geréeit terminé, la. femme Rousseau a été conduite chez le juge d'instruction, M. Hastron, devant lequel elle a renouvelé ses aveux. Elle a choisi pour défenseur M* André Hosse et sera interrogée sur le fond la semaine prochaine.

Entre temps M. Hamard interrogeait Martin. L ouvrier mécanicien voulut d'abord faire croire que sa compagne était allée à. Neuilly le dimanche matin et qu'elle, avait passe la. nuit boulevard de Belleville. Mais convaincu de mensonge, il a dû reconnaître que la femme Rousseau l'avait quitté Je samedi à midi, Il a reconnu qu'elle lui avait fait eadeau d'une chaîne de montre et lui avait remis de< L i arg-ent avec lequel il -est al le boire; mais il croyait:

~n~n~ir~s e'n'em~aPr~~Neuitiy.

J:'ileanmœns Il a, te mis en e¡;al; ua re:i;¡nlun.

Arrestation, iVun soldat. On recherchait depuis trois jours l'auteur d'un cambriolage commis dans un appartement de la rue Bassano. Un soldat d'un régiment colonial, Mareel Ma-gnié, en garnison à Paris, vient d'être, arrêté.

̃ lia avoué s'être, introduit mardi dernier dans s l'appartement, eu question, occupé par M. Hérelle, au service duquel il avait été, comme valet- de chambre avant son service militaire. IL avait fracturé p!usieurs portes et avait dérobé une somme de 2,800 francs.

Magnié: a été écroué à la prison du Cherche..Midi. d i.

INFOBMATIOHS DIVERSES

Nous avons: reçu pour les Co!<MHM, de: vnciznces.de Henriette, et Jean, 35. lr, R. H., 35 fr.; un. habitant de Versailles, 30 fr. ensemble, 100 fr., que nous envoyons à Mme. Fran.k-Puaux, présidente de l'œuvre, 41, boulevard" Raspail.

L'Association des sociétés de gymnastique d& la Seine- donnera' son concours-fête annuel do gymnastique* demain dimanche, à deux heures, au vélodromeBuffalo,, à Neuilly-sur-Seine.

Les sociétés. Suisse et Solcols de Paris.prêteront leur. concours^

CONSEIL D'ÉTAT

L'affaire- des- Lits militaires

On n'a pas oublié que le Conseil dlEtat, qui a rendu récemment son arrêt dans l'affaire des Lits militaires, a prévu une expertise nouvelle, à laquelle il doit être procédé d'après des bases qu'il a indiquées.

La haute Assemblée vient de désigner ces experts.

Ce sont, MM. Bailly, syndic de la chambre des commissaires-priseurs du département de la Seine; Montandon, inspecteur des domaines en retraite et A. Gizon, négociant à Paris.

Retenue sur une pension de l'Etat

Devant le Conseil d'Etat se posait une question d'une extrême importance pour les titulaires de ponsions de l'Etat.

On sait que ces pensions sont incessibles et insaisissables. Mais la loi de 1831 sur les pensions militaires aussi bien que la loi de 1853 sur les pensions civiles, après avoir posé le principe de ̃ l'insaisissabilité, ajoutent « Excepté dans le cas de débet envers l'Etat. »

L'administration des finances a depuis longtemps déduit de cette disposition cette conséquence qu'elle pouvait assurer ainsi le payement des contributions directes arriérées.

C'est ainsi qu'un sieur Ricard, ancien militaire, ̃ titulaire, d'une pension de retraite de 975 francs, s'est vu infliger une retenue de 66 francs sur les ï arrérages de sa pension à raison du retard apporté par lui à l'acquittement de l'impôt.

Le sieur Ricard a protesté et a soutenu que le mot « débet » a un sens spécial et que cette expression ne peut viser que la dette d'un comptiable envers l'Etat et non celle d'un particulier pour ses contributions.

Le Conseil d'Etat avait donc à rechercher l'intention du législateur quand a. été votée la loi de 1831 sur les pensions militaires.

Le. commissaire du gouvernement Tardieu a exposé à la haute Assemblée qu'il avait pu retrouver aux archives de la Chambre des députés un appendice à lîexposâ des motifs du projet de loi, duquel il résulte qu'en employant cette expression, on a; entendu faire application de l'interprétation donnée par un avis du Conseil d'Etat du fi juin t808, approuvé le 24 juin par l'empereur.

A,~ t~~oe fjp cet avis de 1808. le Trésor est

.«« 4£,»vy>e.ri'<v cfit-avis de 1808. « le Trésor pour

autorisé, dans les payements qu il effectue pour

solde de retraites ou pensions militaires, à exercer'une retenue soit comme créances pour contributions directes ou trop perçu, soit au nom du corps dbnt le militaire aurait fait, partie; et. dont il se trouverait débiteur ».

Le pourvoi du sieur Ricard a donc été rejeté. Il en résulte que le fisc peut légalement exercer ses droits, pour contributions- directes arriérées; siar les pensions militaires, et cette décision s'applique aux pensions civiles; puisque la loi de 1853 est conçue dans des termes analogues. à ceux de la

lei.de 183 1.

Toutefois, il faut noter que la retenue ne pourra jamais excéder le cinquième.

• La ville- de Paris et la Compagnie d'Orïéana Un très gros différend règne entre la Compagnie d'Orléans et la Ville, depuis les travaux exécutés pour le prolongement, dans- l'intérieur de Paris, du chemin de fer de Paris à. Sceaux jusqu'aux abords du carrefour Médicis. On sait que le tracé comportait l'établissement de deux tranchées à ciel ouvert qui existent; l'une à la jonction de l'avenue de l'Observatoire et du boulevard de Port-Royal, l'autre place Denfert-Rochereau.

La. ville de, Paris demanda, à raison de. l'établissement de ces tranchées, une indemnité que la Compagnie d'Orléans refusa. Alors commença toute une séné de discussions judiciaires quenous ne pouvons que résumer. La Ville, ayant obtenu la réunion d'un jury d'expropriation, se vit attribuer une indemnité de 835,000 francs, mais cette décision fut cassée par la: Cour de, cassation. Le tribunal de Melun devant lequel l'affaire avait été renvoyée renait un jugement conforme à la doctrine- de la Cour de cassation, mais ajouta que le changement d'ai-tectaiion intervenu était* de nature à faire échec aux droits

tU? IclV^Uo ot & lui fixiro oiïtonii? uno inrlcmnitô. La

Ville s'adressa alors au tribunal de la Seine et à la cour de Paris, qui se déclarèrent incompétents par le motif que !e dommage allégué résulterait de travaux, visés à. l'article 4 de la loi de. pluviôse an VIII qui prévoit la juridiction, du conseil de préfecture. Finalement, en présence- de ces déclarations d'incompétence, la. Ville s'adressa air ministre des travaux publics, en demandant à être indemnisée soit par l'Etat concédant, soit par la Compagnie d'Orléans. P a

On pouvait en effet soutenir que le ministre, qui a qualité aux termes des cahiers des charges lesquels-, ont été approuvés par la loi. pour prescrire les modifications aux voies publiques rendues nécessaires par l'établissement des chemins de fer, a par là Même, compétence pour régler les indemnités qui peuvent résulter de ces modih'cations.

Le. ministre, dans une dépêche au préfet de la Seine,, exprimait l'avis que la ville de Paris n'avait pas. droit à une indemnité de dépossossion, les parcelles dont il s'agit n'ayant pas cessé de faire partie du domaine public, mais qu elle pouvait être fondée à réclamer une indemnité, dont la Compagnie d'Orléans, serait, débitrice. Cette indemnité serait due dans le cas où il serait établi que la privation de ces terrains occasionnerait à la Ville une perte de revenus ou des dépenses motivées par les besoins de la circulation.

Le ministre décidait au surplus que le litige ne pouvait être tranché que par le conseil de préfecture de la Seine..

En formulant cette opinion, le ministre des. travaux publics dégageait donc l'Etat de toute responsabilité.

C'est alors que, chacun de leur côté, la ville de, Paris et la Compagnie d'Orléans ont saisi le Conseil d'Etat comme juge ordinaire du contentieux administratif..

La ville, de Paris se plaignait en effet que la dépêche ministérielle. ne lui accordât pas l'indemnité qu'alla Kiiplamait. D'autro part, la Compagnie. d'Or-

BACCâLAU^tATS-FNSTtTBTlOB LELfiBEE Rue' Gay-Lussac, 20; Impasse Royer-CoUard. 9 et 12, Paris (V«)

PENDANT LES VACAMCSSyCburs derevisiou pour lesexameristfCJOTOBfêE A" »̃« BiECuxfi. mw ojtLBunjcjia «««wciig. fnunl Ou amoMoacttu uw almalM demande. ̃

..tx temps. :^ms.' jûinërrsô»

léana-critîqjjaïttaa disposition* da cette dépêche mrf reconnaissaient & la Ville an. droit éventuel à ™* .indemnité dont, al exclusion ds mat, la compagr,ie aurait été débitrice. ^pa.

Le Conseil d'Etat, sur le. rapport de M. Pichat maître des- requêtes, et conformément aux conclusions du commissaire du gouvernement Georges Teissier, vient de juger que. l'incorporation des parcelles de voies publiques au chemin de fer ayant ett lieu sans un déclassement préalable, aucune mutation de_ propriété n'a pu. se produire, et que la villa de Paris, a conservé fe& droits, de propuété qu'elle P°«.v™ta;voir sur ces parcelles. E- le n'a donc pa* subi de depossession donnant ouverture à un droit d indemnité dont il n'auraft appartenu qu'à l'autorité judiciaire de connaître.

Mais comme la Ville soutenait que l'affectation au service d un chemin de fer d'intérêt général de dépendances de ses voies publiques: attrait pour effet de la priver, d'avantages inhérents à la gestion d6 son domaine, public, tels que droits do/ stationnement etdo location, et qu'elle pournait sa trouver en outre, dans 1 obligation de créer do nouvelles voies pour remplacer celles qui ont été supprimées, le Conseil; d'Etat a. estimé que les dommages ainsi allègues seraient, s'ils étaient eiajjus, ue-, coinf/e*kQa?.^ueSnsjHt^1j.lïéjfgciI^a^mmjei(dsommae^3 II Eésultedonc de cet arrêt que c'est 1er conseil de préfecture qui doit être saisi par la; ville de Paris, mais seulement en ce qui.touche, la demande d'indemnité pour- privation de revenus etaccroissemerat de dépenses, l'indemnité pour dëpossessinn devant être écartée, puisque la Ville- reste propriétaire des terrains; incorporés-.

Me Aubert avait plaidé' pour la. ville dé- Paris, Bornier pour l'Etat et î*?jGailpauul» Compagnie d'Orléans.

NECROLOGIE

On annonce- la* mort deinoicetancieneonfrène M. Victor Tamburini, ancien adjoint au maire dus 17e arrondissement.

Ses obsèques auront lieuilnndr, à onze: heures, Lia; chapelle du Père-Lachaise. On est prié de-considérer cet avis comme tenant lieu de lettre de faire-part. On- nous annonce la mort de M. Stanislas; Rembielinsld, décédé à Paris; hier vendredis Se? obsèques- seront célébrées lundi prochain 26 du courant, k dix heures, à Saint-Thomas d'Aquin, On se réunira à l'église. Il ne sera pas envoyé de; lettres de faire-part. On est prié de considérer le présent avis comme en tenant lieu.

LIBRAIRIE.

LA. REVUE HEBBOllW 18e année.

Ne. publie que de l'inédit. Chaque 168 pages. Un supplément. illustré hors. tBxlo.' Librairie Plon, Nourrit et G°, 8, r..Garaneiêro,.PÀRigv Sommaire du n? Ju.2i juillet

Frédéric Masson. Derniers combats; (mars<iiHÉ$t de- l'Acad. franc. récit du baronRwderer(II)<liri}; Geneviève Ruxton. La DHecta de Balzac; BaVzafr et Mme de Beroy (1820t1836J

(IV) (fin).

Maurice Mâindron. Dariolette» roman (IV). Chartes du Bos. La Correspondance de Stendhal. Edouard- Rod- Lo Mouvement des idées;: sue une histoire de la Révolution.,

E. Pervinquièr-e. Chronique scientifique.. La Revue liebdomadaire annonce les publication'® suivantes la, Crise allemande, par M'. Gabriel Hànotaux.les Dernières heures du draneau.bîanc, par M. le comté de Mun;. le Maréchal. Ney, par M. le général Bonnal; la. Désertion des campagnes, pairM.. Mes Moiine;; Lettres inédites de M. Thiers au duff; d'Aumale l'e prochain livre de Mme. de Noailles.. Vient de paraître,, chez Lemerre, un nouveau roman dis M. Abel. Herma-nt les Confidencesi d\urm biche.

T:S: ÉA IJ:1'R E'S:

A FOpéra,. hier, on. donnait le Crépuscule dm dieux et le bâiton de; chef d'orchestre était, tenu paé M. André Messager.

L'assistance était nombreuse, encore très bcillanto aussi. On a.applaudi et rappelé M. Van Dyck, Mme? Felia Litvïnne; ît. Delmas; dans les rôles de Siegîfried, de; Brûnnhilde et de Hagen. L'ensemiblè dk l'interpréitation .était digne de ces grands, ariistes- et; ]e publie a associé à; leur succès Mlle Rtose Féart.. MM. Gillyet.DucIosi, Mlles Campredon, Laute-Buun» Carly.le, Mancini^ etc., etc. Mme Boyer de Lafory, qui devait chanter FLossv^

nilrli», a complaoo Mino CWbonnoL majh.de dans

le rble <1. roml?h.cÓ Nh-nô Cho.rbonnol,. y a été dWIJ!<

le rôle difUcilo de- Waltraute elle y a été apprêt

ciée. rr A la- Comédie-Française; hier;, a eu: lieu l'audit tion-annuellie des artistes désireux do se faire enstendre par l'àdininistrateur général: et le comitÊ d'admioistiation. Huit femmes et quatre hommes ont été entendus.

Le-.comitô d'administration. s?est réuni àl'isisua^deï la séance. Il n'b, demandé l'engagement df aucuns des artistes entendus.

Les journaux belges avaient annonce. la: nomination de Mine Adôliaa Dudlay comme, professeur, ait Conservatoire: de Bruxelles, en. remplacement de Mtnav Jane- Tardeus.

Mme Dudlay dément cette nouvelle et ajoute quel«sfc elle a quitté la Comédie-Française-, elle ne àuitte pas 1«, théâtre ».. r

A l'Olympia, les trois dernières' de Paris-Singeries*. ce soir et demain. dimanche, en. matinée et en soirée- Lundii, clôture annuelle.

La 15» fô'te littéraire et'artistique do rEglantine sera;, célébrée le 15 aoat prochain à Tullé avec un éclatexceptionnel. Le comité de patronage, où= voisinent le# noms de M Mi d'Arsonvaii et Perrier, de -l'Institut, aveœ ceux de MM. Jules Ciareiie et Antoine, a décidé da' donner dans le parc de" la préfecture la première repré.sentation- du Moissonneur, pièce en cinq actes deM. Raoul Cliarbonnel, musique de Francis- Gasadessus. SIM. Itavet et Alexandre, de la Comédîe-Kranç.aiseï;: llm«s Lucie Brille, Heyiat, Degearge de l'Odéon, en seront les principaux interprètes. Les deux rôles chantés que comporte la pièce auront pour titulaires; Mme Lemmer-Maisuud et M. Teissié, de l'Opéra.. Jardin d'acclimatation. Les 300 nains du royaumes de Lilliput, eux, n'ont pas à redouter de crise ministérielle, pour l'excellente raison qu'ils n'ont pas de ministère. Seul, le roi gouverne son petit peuple avec l'unique préoccupation derne lui procurer que plaisir* divers et attractions. extraordinaires, dont profitent d'ailleurs les visiteurs, petits et grands, qui tous les. tours no manquent pas rl'envattir ce ravissant petit Etat monarchique, dont la joyeuse prospérité n'est agitée d'aucune passion politique.

SPEGTACLES DU SAMEDI 24 JUILLET

THEATRES

Opéra, relâcne-

hundi Tannheauser: Mercredi Aida. Vendredi:- Les Huguenots.

Français, ri h. 1-/2. La Rencontre.

Dimanclw L'Honneur et l'argent. Lundi La Parisienne la. Veille du bonheur;, le. Stradivarius. Mardi.: Hamlet. Mercredi, vendredi: ̃ La Hencon^ tre. Jeudi: Le Duel; l'Anglais tel qu'on, le parler Gymnase, 9 h. L'Ane de Buridan.

Variétés, 8 h. 25. Uns Mari trop malin. I.e Roi. Th. Sarah-Bernhardt, 8 h. 3/4.– La Dame aux Camélias. Nouveautés. 8 h. 3/4. Moins cinq.

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4 0 0 sekbe mill »3 05 5~ .• 83 •̃ 70 23.. I?orc, motr. Rhône :>8i.. I 20 Thomson-Meaiter1 4j8 4oK 50 cioia cour, s » g pîves-LUle 4 0/0 r. à 500. avril 49o 49j lrausvaal land. 73..

̃ 4OX.ÎS5S Unifê.mars .93 5; 93 55 93 65 93 70 63 70 93 70 -23 Porc. motr. Rhône 584 583 57 M Foncière-incendie ,1090 sdCenrll 1855 4uill. 433 «0 •• Messagerie Marit. 3 lrt avril 101 400 12 52 VU âge tir., m

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« M) b. imp. OTTOJiAWK-^Of. p ju.l. 714. ;I3.. 714.. 755. 8 64 Paris- distrib. Elect 371.. 37-2.. 31 50 Tramways Rouen. t>49 615.XV,^? .s^nfV ivrii -ii3 50 547 25 La Réunion 3 0/0. juill. 4-27 427 50 Port du Rosario 5 0/0 juill »07 .0d pl,nnM “•» 868..

:15.; RED t'ONe. EGYP11ES.. ré\' 77Î-- 1,'t 77t 774.. 7-5!: 770 112 Anglewrre'llf2 juil 84 3~) 8 1le 5.Bq!nd.-Ch~.jun 1460 lt!i6 40/0r.à5OOfr. avril 54850516 5u suddelaFrance30fO avr. 1-20 4'('" Bons 11. lots de 100 fI'. aUpOl'i'. 66 S:- 46750

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U~dBARDS. il-~ lis 116 11. 30/0 Belge 30/0 1813. mai 9.; 55 95 55 50.. Crédit algérien jui l'¡OO.1' 114 r. à 10orr.. mai 1'13 75 98:'0 Etluoplens il- sorie. dec. 113 112.. Panama Obi. est. 3' 8. r. IOt1O!. C. ili 50 1 Il: 5 Port de Pa b 4;0..

lombards nu. 117. 115.. 116.. :17 3 0/0 Belge 30/0 1873. mai 95 55 95 55 50 Oredu algérien ju.l 1500 ̃••.•' :«. «* r •* ^f.Sf' ïïîi 368 5o amiopieu Suez 5 0/0 re.nb. 500 fr. avril 612 5U ol2 oO

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17fK SAKAJOSSK Juill ?9I 39t.. 390.. 395.. 391.. 391 25 Bulgare 96 5 'U ju.l. 498 50 497 1 « •• *»« f,.B ij 1M8(u°ï r; ,,• S MO 10 I Médoc mill 3 W 75 319 00 bons de coupons, nov. 91 oO 91 50 3 010

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2 te iîbiansk ordm.. ]uili. 565. 566. 965.. 563.. 264.. 265 1 85 19015- mai 500.- 49» 75 20 Eaux p' l'étrangei 389. 390.. 189920/OMet.r.oOOf m^ iOb 410 pScardie-Flandre luill ISS 50 Cacerès-Madnd avril 142 142 fin courant.. 97 8d a d 2o

68 95 h,o-tinto ordin..mai 1913 1947 .1944. iy4î I9U 19S5 28 50 1907 r. 500 r. 467.. 466 80 EUb- therm' Vichy 5346 »2d ^MFil1?^ f "T ?I iM L t 5 W remb a 650 fr ]u 655 50 656 Nord-Be^es3 0/o r. 503. mal 48: i|3 a oO

55 SOSNOWICB fevr. 1-ilS 1451 1413 1415 Ml* 1410 4 0/0 Chinois 4 -or 1895 100 115 Edison juill. liOj 13W.. 190421/2Mèt.r aOOf t. p. 4.9 ha ̃erm^ £ aJvufil 433 50 433 75 Cordoue-Séville30/0r.500 r. 38i 380 50 l''m courant. 'l' 85 a d' 251.

cknthal wiNme 449.. 445. 443. 451.. 446.. 446.. 55.. 5- 1902 mars 518 I ls Eclairage élecirn. 558 2o0 3A 1 L?'. M Kaii s 5»r ® wr 1 610 1S » Victoria-Minas 5 0/0 r. 500 /r. 4o3 i, 453 Fm prochain. i d 25 52 98 MAPUTBDEBAKon ma" 761 762.. 760. 760 ConfO (Lots 1888' 9175 91 75 lin. felect.litt.méd.1. 368.. 369.. 190» 23 4r.i400 fr. mars 400 «f^u^ieil 3 "o/O juiu 74 40 Land liante Egypt 3 1 2 juil 420 4,~ 3 20 i ̃ d' 50

24 1ABACS OTTOMANS avril 402. 400. 398.. 405.. 400.. 398 I 3 1/2 Danois3 1/2 1901 juil 99 50 99 30 I w Forcmot-Rhônep. 60O 50 6bO 50 1/4 r. à 100 fr. mars 97 75 98 1 1 anscam-asieu o wv/ juin 7i 40 | Crédit fonc. ésjypt. 3 1/2 avril 467 467.. ..1 à, dt W

M.-).ABAcsoT-rOMANS.&Trit 402. 400. 398.. 405.. 400.. 3~8.. 31/SDanois3U9190tjni! 9950 50 9930i i Fore.mot. Rhône p. 600 60 6M)50 50 l/4r.MOOfr.mar!- 9775 15 VS UanscanLa.iteu~wu .ju.u Crédit fonc.eKypt-3~ 467 467

Paris, 24 juillet, deux keures. Le marché a accueilli avec une certaine indifférence le changement de titulaire du portefeuille des finances. Depuis plusieurs jours dé à la tenue de nos rentes indiquait que le moncie des affaires ne caressait plus l'espoir, avec un nouveau ministre des finances, d'une atténuation des projets de lois tlscales en cours. Nos rentes, qu'on avait essayé de relever à l'ouverture, se sont ensuite alourdies sur les réalisations du comptant. Les autres groupes sont généralement bien tenus, mais très calmes, l.es sociétés de crédit se font particulièrement remarquer, soutenues par les importants bénéfices qu'elles ont réalisés depuis le commencement de l'exercice, dans les émissions qui ont eu lieu, et par la perspective de ceux qui proviendront des nouvelles affaires en préparation.

Les valeurs espagnoles restent lourdes, impressionnées par les dépêches relatives à la situation de Melilla.

Le 3 0/0 après avoir débuté à 97 S2 a reculé à 97 72, contre 97 67; au comptant, il est en perte de dix centimes à 97 70. Les caisses publiques ont acheté 37,000 francs de rentes.

Les fonds russes sont fermes le 5 0/0 à 102 55 et 102 50, le 4 1/2 0/0 à 96 50 et 96 40, le Consolidé 1« et

DERNIERES NOUVELLES LE NO J VEAU MINISTÈRE

̃ t-e cabinet Briand, définitivement constitué ce matin, est composé de la façon suivante 1

Pré.çi(lei7t du conseil, mil3istre MM. de L'inlél'Íe1.1' ARISTIDE BRIAND. JM<M. BARTHOU.

~1~'aires ét1'alyères. PICHON.

I'irlnnces. COCHERY.

~OM.t-MC?'e/a!:re f~'E~<< KENËRENOULT. Gue~re. Généra! BRUN. SOMS-SeO'ëtatt'e d'a/ ALBEhTSARRAUT. Marine. Amii'at BouÉ DE LAPEYRÈRE.

Sous~secoétaire <'<'jE~< CHÉRON.

7n.ruc/!OK~M6{.e<~eaua;-a?'/x. DouMERGUE. 6'OM~-MC) C/an'e. DUJARDIN-BEAUMETZ. Travaux yaublics, plostes el té-

légl'aphe.s. MILLERAND.

~)<yrtC!M/M)'e. HUAU.

COlri1>3C1'CB. JEAN ÙUI'Ul. CotOtUe. '1~ROUILLOT.. y?~M!7. VIVIANI.

C'est dans la réunion qu'ont tenue ce matin au 1ministôre de la justice les collaboraieurs au concours desquels M. Briand avait fait appel, que le cabinet a été délinilivement constitué.

Tous les futurs ministres, à l'exception de l'amiral Boué de Lapeyrère, préfet maritime de Brest, qui doit arriver demain matin à Paris, assistaient à cette

réunion.

Les membres du nouveau cabinet ont abordé, au eours de cet entretien, l'élaboration de la déclaration ministérielle, dont les termes seront définitivement arrêtés dans une entrevue que les ministies auront demain soir, à six heures, au ministère de la justice. Au cours do la séance de ce matin, M. Briand et ees collaborateurs se sont mis d'accord, d'autre part, t, -sur \n nrogramme politique du cabinet, lequel comj>ono la n'alisation des reformes déjà amorcées sous le ministère Clemenceau.

M. Briand présentera ce soir, à six heures, ses collaborateurs au président de la République, et demain paraitront à l 'Officiel les décrets portant constitution du nouvean ministère.

Les ministres tiendront lundi un premier conseil et ils so présenteront mardi devant les Chambres. Le ministre de la guerre

<f Le général Brun, le nouveau ministre de la guerre, est né le 24 avril 1819, à Marmande (Lot); 41 entra, à l'Ecole polytechnique en 1865 et a fait toute sa carrière dans l'artillerie: comme colonel,

Vente au Palais, à Paris, le août 1909, 2h"V UNE PROPRIÉTÉ A PANTIN 171, rue de Paris. Contenance 1,140 m. Revenu brut 10,500 fr. Mise à prix 80.000 francs. S'adresser à M» Plessix, avoué à Paris, et à M« Chauffriat, notaire à Pantin.

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NOiaT-SliMMÎ^cets;

~<M))~i'Mi!rMAn~~ tenance 3,570 m.

environ. Mise à prix 40,000 fr. S'adresser à M» Alphonse Chartier et de Biéville, avoués.

séries à 9010, le 3 0/0 1891 à 74 90.

L'Extérieure a été ramenée à 97 05, contre 97 25; le Snragosse est à 389 et 390, le Nord de l'Espagne à 331 et 332, les Andalous sont à 193.

Le Turc a éié ferme de 93 55 à 93 62, laBanque ottomane de 713 à 714.

Le Rio-Tinto consolide son avance à 1,947, 1,912 et 1,914, contre 1,943.

La Banque d« Paris s'avance à 1;6i3 et 1,640, le Crédit lyonnais à 1.26S et 1,267, la Banque d« l'Union parisi«nne à 847 et 8H, 1« Comptoir national d'escompte à 741, le Crédit mobilier français de 611 à 612, la Banque Privée est à iii.

La Thomson-Houston est en léger' progrès à 691 et 693, le Métropolitain à 54,i et 541. lus Omnihno ont peu varié de 1,388 à 1,385, faction Jeumont est à 365, la part à 312. le Chemin de fer de Rosario à Puerto-Belgrano à 359 5u.

La Sosnowice, après avoir débuté à 1,421, reste à 1.413, contre 1,415, le Naphte de Bakou s'est traité de 763 à 760, la Briansk de 267 à 265.

.1 Les obligations 5 0/0 du Chemin de fer de Goyaz sont bien disposées a 438.

Le Pernambuco 5 0/0 10u9 s'inscrit à 465. La liquidation spéciale a eu lieu hier; on a inscrit 1 fr. de déport.

il occupa les fonctions de commandant militaire du palais du Sénat, fut nommé général de brigade le 9 juillet 1901 et commanda l'Ecole supérieure de guerre. Il obtint les trois étoiles le 23 septembre 1904, et un an après il était appelé aux hautes fonctions de chef d'état-major général de l'armée. Il y a plus de trois ans et demi qu'il occupe ce poste, dans lequel il a fait preuve des plus hautes connaissances militaires en même temps que d'une grande puissance d'organisation. Le ministre.de la marine

Le vice-amiral Boue de Lapeyrère est le plus jeune comme âge du cadre des vice-amiraux, quoiqu'il ait déjà dix-huit mois de grade. Il est né le 18 janvier 1852.

Il entra à l'Ecole navale à dix-sept ans; comme lieutenant de vaisseau- il commandait la canonnière Vipère dans l'escadre de l'amiral Courbet pendant la campagne du Tonkïn; il fut promu capitaine de frégate à Irente-sept ans et capitaine de vaisseau à quarante-quatre ans. On que dans ce grade il fut capitaine de pavillon de l'amiral Fournier, commandant en chef l'escadre de la Méditerranée.

Comme contre-amiral, il commanda en chef la division navale de l'Atlantique, présida ensuite la section des bâtiments de haute mer du comité technique, et fit l'intérim de la préfecture maritime de Brest. Promu vice-amiral le 18 janvier 1908, il fut naturellement maintenu Uuus les tonctions de préfet maritime qu'il avait occupées avec beaucoup d'autorité dans des conditions difficiles. L'amiral Boue de Lapeyrèro a acquis dans la flotte la réputation d'un marin consommé; il a aussi le prestige d'un chef.

Une interpellation de M. Lafferre

M. Lafferre, député de l'Hérault, président du comité exécutif du parti radical et radical socialiste, s'est rendu matin au ministère de la justice et a conféré avec M. Briand, qui l'avait prié de venir s'entretenir avec lui.

Le nouveau président du conseil voulait lui demander quel accueil ce nouveau cabinet recevrait du parti radical socialiste.

M. Lafferre a déclaré que la composition du ministère ne satisfaisait pas son parti, qui en majorité dans la Chambre est à peine représenté dans le cabinet, et que la combinaison ne lui offrait pas de garanties suffisantes.

M. Lafterre a ajouté qu'il ne nourrissait aucune pensée d'agression contre M. Briand, mais qu'il estimait nécessaire d'obtenir des explications sur la politique du cabinet et qu'en conséquence, il déposerait mardi une demande d'interpellation sur la politique générale de manière à pouvoir juger le cabinet sur ses déclarations. P J S

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puriut lu» uomîn«tionff «lo cV»«vaiipr faites par le ministre des affaires étrangères, nous avins Jt i -ptnisir d'enregistrer celle de M. Pascal Gallegra, qui est directeur du « Banco di Roma depuis rinstullation du siège de cette banque à Paris.

OÉPÊCHFS COMMERCIALES. 24 JUILLET Le Havre, 10 heures. Laines (à terme). Marché calme. Ventes 50 balles.

Courant 182 »»; sept. 183 »«; nov. 179 »».

Le Havre, 10 heures. Cotons (à term»V r- Irré-

'̃- !̃̃̃ M !!̃"̃̃ !̃̃̃̃̃̃ !̃̃!̃̃ Il IM «Illim IMIïïITlIÏTMWimil

Les concours du prix de Rome

L'ARCHITECTURE

L'Académie des beaux-arts a rendu cet aprèsmidi son jugement dans le concours d'architecture du prix de Rome.

Elle a décerné

Le grand prix, à M. Jacques-Marie-GabrielMaurice Boutterin, élève de MM. Raulin et Héraud, né à Besançon le 14 août 1882, auteur du n° 4; Le premier second grand prix, à M. Marie-Joseph-Eugène-Louis Madeline, élève de M. Deglane, né à Paris le 18 janvier 1882, auteur du n° 8; Et le deuxième second grand prix; à M. GastonEmile Lauzanne, élève de M. Laloux, né à Colombes (Seine) le 17 avril 1884, auteur du n° 7. L'exposition du concours sera publique tout^ la journée de demain.

Les. nouveaux droits allemands sur les champagnes et les cognacs

Le comité commercial franco-allemand croit savoir que le Conseil fédéral a voté la réduction des nouveaux droits sur'les champagnes de 180 à 130 maiks, pour entrer en vigueur le 1" août, et aes réj ductions correspondantes de 275 à 225 sur les cognacs en fûts et de 350 à 300 marks sur les cognacs et liqueurs en bouteilles, pour entrer en vigueur le 1" octobre 1909.

i La réponse de la Porte à la note das puisipnees Constanlinople, 24 juillet.

Dans la réponse de la Porte relative à la Crète, qui a été remise aux représentants des puissances protectrices, lo gouvernement ottoman, outre les points déjà mentionnés, indique qu'il interprète dans le sens le plus large « les droits suprêmes de la Turquie sur la Crète >>.

Il accepte l'ajournement une date aussi prochaine que possible des pourparlers relatifs à l'organisation définitive 'le l'autonomie sur la base de la souveraineté turque et il compte jusque-là sur la fermeté des puissances pour faire disparaitre de Crète toute marque d'ingérence de la Grèce dans les affaires de l'île.

La dégradation de Priol

Ce matin, à neuf heures, a eu lieu à l'Ecole militaire la dégradation du canonnier conducteur Priol, l'ordonnance du capitaine Briard, condamné à dix ans de travaux forcés et quinze ans d'interdiction de séjour pour avoir tenté d'assassiner la fille de son capitaine, Mlle Suzanne Briard.

Dès huit heures et demie, les détachements des troupes des différentes armes viennent former le carré dans la eourd* l'éeole. Une Toiture cellulaire

LaRQUÇM.T.BreuetéeS.G.D.G. à deux Sauts* viVET AMOVIBLES

V «OU MANIE ?• «rage 'MINISTÈRE DES FINANCES

Ûireatioiî de ta comptabilité gê(.Ie lie l'Etat ET DE LR DETTE PUBLIQUE

DETTE I^BjeB^B^UIE Tableau des numéros des titres de la rente 4 0/0 amortissable de 1905, de l'emprunt de 1 lOO.OO'i.OOO francs, sortis au tirage du 18 juin1« juillet 1909.

Montant nominal 581,000 francs 1

20 titres A S.OOO francs j Les billets contiennent des numéros individuels 92087 92511 94207 94694 94835 9 213 95306 92338 93785 94216 94731 94879 95245 95463 92444 93848 94429 94779 94890 95269 7O titres » S.SOO francs

Les billets contiennent des séries de S numéros 800J1 80431 81591 82561 85201 87511 90501 80062 80432 81594 82562 85202 87512 90502 800S3 80433 81593 82563 85203 87513 90503 80064 8D434 81594 82564 85204 87514 90504 S0065 80135 81595 82565 85205 87515 W5O5 80361 81566 823 U 8285S 85506 89341 91426 80362 81567 88.142 82857 85507 89342 91427 80363 81568 82343 82858 85508 89343 91428 80364 81569 82344 82859 85509 89341 91429 80365 81570 823 i5 82860 85510 89345 91430 145 litres a 4,000 francs

Les billets contiennent des séries de 10 numéros. 56221 56223 56225 5C.227 55229 56772 56774 56222 5622 56226 56228 56771 56773 56775

Vient de Paraître

Les Confidences d'une Biche 15= Édition

Un volume in-18 jésus S fr. 50 Roman d'amours pittoresques et divertissantes, chronique galante d'une femme célèbre sous le second Empire.

A. LEHERRE, Kditenr Paris.

guliers. Ventes 3,100 balles. Courant 77 1/8; août 77 »/»; sept. rt'l-V cet. 77 »/•: nov. 75 3/4: déc. 76 1 2: janv. l'JU) 7b 3/8; fév. <6 3/8; mars 76 3/8; avril 76 3.8; mai 76 1/4; juin 76 »/». C»fé3 terme Ventes 2,000 sacs.

Courant 42 25; août 41 25: sept. 41 *5; oct. 40 50: nov. 39 50; déc. 39 50; janv. 1910 38 50; Xév. 38 50; mars 38 50; avril 3S 50; mai 38 50; juin »» »». r.<.<.

Le Havre. midi. Cotons disponibles. Calmes. Ventes 100 balles.

Cafés fiisponioles. Calmes. Sans affaires cotées. Terme. Rappr. inchangé; éloigné hausse 2a c.. Un a vendu 4.000 sacs depuis la précédente dépêche. Roubaix. Qualité peigné Laines de fabrique (type réduct.) Juil. 5 92 ,/»; août 5 82 »/»; oct. 5 75 »/»; jaav. a 67 i/ï. Ventes 10,000 kilos.

Liverpool. 10 h. 45 Cotons disponibles Languissants. Ventes probables 5.000 balles. Import.: 5,480. L.iverpool. 1 h 20 Cotons disponibles. Languissants. v'entes 5.000 balles Amérique.

futurs. Hausse 8 à 8 1/2/100. Marché soutenu. Anvers. h. »). Laines t,cote odicielle Peisnés contrat B: juillet 5 76 »/•>; déc. 5 62 1/2. Ventes 35.000 kil. Marché calme.

Pétrole. Ferme. l>isp. 22 »/»-. sept. 22 1/2. amène Piiol devant la prison militaire. A neuf heures, Priol entouré de quatre gendarmes est conduit au milieu du carié. Il est revêtu de son uniforme d'artilleur. L'escorte s'arrête, tandis que l'ordonnance fait encore quelques pas en avant. Tambours et clairons ouvrent le ban, puis le greffier du conseil de guerre qui se tient aux côtés du commandant Nérel, du 100e dinfanteiie, commandant les troupes de parade, donne 'lecture de l'arrêt du conseil de guerre et annonce à Piiol qu'il va être dégradé. Très pâle, Piiol se laisse enlever sans broncher les boutons d'uniforme ainsi que les écussons deson régiment. Lui-même, d'un geste saccadé, il enlève l'é'cusson de son képi. Puis, encadré par son escorte, il défile devant les troupes.

A neuf heures dix, la cérémonie était terminée et l'ex-ordonnance du capitaine Briard remontait dans 1 voiture cellulaire qui le reconduisait à la prison du Cherche-Midi.

Accidents dans la flotte anglaise

Londres, 24 juillet.

Le croiseur Bleuheim s'est échoué cette nuit l'entrée du port d&3 Hatwich.'

Les.torpilleurs Deux et Treize sont entrés en colli-sion près de Portsmouth.

Ils ont été sérieusement endommagés.

Le torpilleur Treize a été presque coupé en deux. On ne compte aucune victime.

eMMjW*w,'T*«*t* ̃̃̃ r^r.^r.-=r^: ̃ ̃̃

DÉPÊCHES PARTICULIÈRES DE LA MARBRE Le nouveau cabinet et la clôture de la session Quoique la Chambre ne soit convoquée que pour mardi prochain, on sait qu'elle avait confié à son président le soin de la réunir plus tôt si cela était possib'e ou nécessaire.

Quoique la crise ministérielle soit terminée aujourd'hui, M. Henri Brisson n'ausera pas de la faculté d'anticiper la convocation.

Le nouveau cabinet, en effet, tient à no se présenter que mai di devant le Parlement.

Dans ces conditions, il se pourrait. que la session ne pût être close mardi soir. On croit, en ellet, que la discussion de l'interpellation Lafferre prendra un

certain développement.

On doit y joindie une autre interpellation duo a l'initiative de M. Charles Benoist et ayant pour ob;et de provoquer les explications du nouveau cabinet sur la réforme électorale.

Enfin, si le cabinet, comme c'est probable, entend demander le vote des crédits pour la marine, on ne pourra au plus tôt entrer en vacances que mercredi ou jeudi prochain.

56776 58585 62684 6507» 71126 74175 74973 1 56777 58586 62685 *>74 71127 74178 749Ï4 56778 58587 BS^g 65075 7U28 74177 74975 56779 585S* 62687 65070 71129 7H78 74976 56780 'US589 62688 650Î7 71130 74179 74977 5^/1 58590 62689 65078 73691 74180 74978 56972 61851 02*90 65079 73692 74191 74979 569/3 61852 63381 65080 73693 74192 749*0 56974 61853 63382 66255 73694 74 '9i 79961 56975 61854 63383 66256 7369.Ï 74194 79962 56976 6185. 63384 66257 73696 74195 Ï99C3 56977 61856 63385 66258 7*97 Ï4196 799*ii 56978 Clx5/ 633R6 66259 73698 74197 Î9935 56979 t.1858 63387 66260 73699 74198 79966 56980 61859 63388 71121 73700 74109 79967 58581 61860 63389 71122 74171 74200 79908 58582 62681 63390 71123 74172 74971 79969 5*583 6282 65«71 71124 74173 74972 79970 58584 62683 65072 71125 74174

32$ titres à KOO francs 1

Les billets contiennent des séries de SO numéros. l

1 5464 6767 7170 14013 18796 19079 2 5465 fi768 7171 14014 18797 19J80 3 5466 6769 7172 14015 18798 21181 4 5467 6770 7173 14016 18799 21182 5 5468' 6771 7174 14017 18800 21183 6 5469 6772 7175 14018 19061 21184 7 5470 6773 7176 14019 19062 21 185 8 5471 6774 7177 14020 19063 21186 9 5472 6775 7178 18781 t 19064 1 21187 10 5473 6776 7179 18782 19065 21188 11 5474 6777 7180 18783 19066 21189 12 5i75 6778 14001 1878i 19067 2U9» 13 5476 6779 14002 18785 1906^ 21191 14 5477 6780 14003 18786 19069 21192 15 54/8 7161 14004 18787 190/0 21 93 16 5479 7162 14005 18788 19071 21194 17 5480 7163 14006 18789 19072 21195 18 6761 7164 14007 18790 19073 2119 i 19 (>762 7165 14008 18791 19ÙÎ4 21197 20 6763 7166 14009 18792 19075 21198 5461 6764 7167 14010 18793 1907Ô 21199 5462 67-5 7168 14011 18794 19077 21200 5463 6766 7169 14012 18/95 19078 28121

ABEL JJJJ3MANT

CRÉDIT mm EGYPTIEN

Messieurs les actionnaires du Crédit foncier égyptien sont informés que par décision du conseil d'administration prise en conformité de l'article 77 des statuts, une distribution provisoire de 10 francs leur sera faite le 20 août 1909, contre remise du coupon 31.

Ce coupon sera payable:

lCii Egypte

Au Caire, au siège social;

A Alexandrie, au Crédit lyonnais.

A. Pstris s

A la Banque de Paris et des Pays-Bas; A la Société générale;

Au Crédit lyonnais;

Au Comptoir national d'escompte de Paris; A la Société générale de Crédit industriel et commercial. A Londres 1 aux succursales des sociétés ci-dessus.

A Francrort-s/sieln au change sur Paris, à la Deutsche Bank.

A Lntisaune au change sur Paris, à la Société générale alsacienne de banque.

I A Colmnr au change sur Paris, chez M. Au1 guste Manheimer.

A Berlin: au change sur Paris, à la Bank 1 fur Handel und Industrie.

A Bruxelles et â Anvers à la Société française de banque et de dépôts.

DAVil HAÏTI CLAREIVS-M0ÎVTKEIJX

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Anvers. Saindoux d'Amérique. Cour. 145 l;2; sept. 142 14. Marché soutenu

sucres bruts indigènes. Soutenus. Cote officielle disp. export, nou.v. cond. ^6 1.8

Anvers. Cote officielle Blé Kansas n° 2 dispon. 25 5 8: flottant 25 5/8 blé Danube supérieur dispon. 26 » »; flottant -6 »/»i blé Iiedwinter n' 2 dispon. 25 12 2 flottant a5 3.8; blé Kurrachée blanc dispon. 24»/»; flot tant ï4 »'».

Londres. Métaux. Cuivre compt 59 liv. 17 sh. 6 den.: à trois mois 60 liv. 15 sh. » den.: étuin comptant 133 liv. 7 sh. 6 den.: à trois mois 134 liv. 15 sh. » den.; plomo cpt 12 liv. 13 sh. 6 d:; zinc cpt 22 liv. »» sh.-» d. Hambourg. lucres cour. 10 45: oct.-déc. 9 t)5. BOURSE DE COMMERCE. Paris. 24 juiu. 3 heures Blés '77/75 à l'hectolitre' les 100 kil. net comptant.–Cour. 25 50 à 25 75 août 24.50 à 24 75: sept.-oct. 24 »» à ..» »»; 4 dern. 24 »» à 24 25; 4 de nov. X4 ̃>• à x4 25. Circul.: 250. Liq. 3,750.

Farines < Fleur de l'arm. les 100 kil.. net sans esc.l. Cour. 33 50 à 33 75 août 32 75 à 33 »»; sept.-oct. 31 75 à 32 »»; 4 dern. 31 50 à 31 75; 4 de nov. 81 50 à »•> •». Avoines '100 kil. cpt s. esc.: poids 45 à 17 kil. à l'hect). t.our. 23 <!5 a 23 50: août 20 50 à 20 75: sept.-oct. 18 50

DÉPÊCHES PARTICULIÈRES DU SENAT m

La gauche démocratique

La gauche démocratique vient do se réunir sous la présidence de M. Maurice Faure, vice-président. La réunion, un peu moins nombreuse qu'hier, a continué l'examen ae la situation politique.

Académie des sciences morales et politiques L'Académie partage le prix Crouzet do la valeur de 3,000 francs et dont le sujet était le suivant « les 'Principes philosophiques de la pédagogie» entre: MM. Edouard Hcerich, de Saint-Aubin (Seine-Inférieure), et Maurice Lpgendre, de Paris.

Des mentions honorables sont accordées aux trois mpmoites portant pour épigraphe, le premier « Qu'il juge du proutit qu'il aura faict » le second « Fais que la raison soit dominatrice » le troisième « II y a tout au moins une pédagogie provi-

soire ».

M. Louis Michon, avocat à la cour de Paris, fait une lecture sur « Casimir-Perieret le gouvernement parlementaire ».

Dernières dépêches

DES CORRESPONDANTS PARTICULIERS DU Temps Berlin, 24 juillet.

La composition du nouveau cabinet a été accueillie ici avec satisfaction et on y voit un indice favorable pour les bons rapports entre les deux pays. A ce point de vue, le maintien de M. Pichon aux affaires étrangères a produit une impression particulièrement bonne. La Corogne, 24 juillet.

Le roi, accompagné de M. Maura, président du conseil, vient d'arriver à la Corogne.

Parmi les personnes qui ont salué le souverain a à la gare se trouvaient l'amral et une délégation des officiers de l'escadre allemande.

Saint-Sébastien, 24 juillet.

M. deLeony Castillo, qui se trouvée Biarriiz,aété mandé ici par le ministre d'Etat avec lequel il doit conférer aujourd'hui avant de rentrer à Paris. Le comte Tattenbach a rendu visite, hier, au ministre d'Etat.

Le prince Henri de Prusse est reparti pour Bilbao, rescadre allemande devant prendre la mer ce soir. Constantinople, 24 juillet. Le aultan, avec les princes impériaux, a fait hier soir une promenade sur le Bosphore pour voir les illuminations. il est rentré à minuit.

28122 88585 30888 36Î31 39394 44275 458^ 28123 2*586 30829 36*8* 39395 44276 4s8t0 88124 28587 80^30 36233 3*396 41S77 4590» 28125 28588 3i«3i 36234 39397 44^78 4ti.Mil 2813» 285^9 3<>832 36235 99398 44279 46561 L'81?7 88590 30833 36236 39 99 4i.'8O 46563 2812S 28591 30834 36237 394UO 45881 46561 28129 2*592 308 5 86238 40221 45X82 46565 28130 285V3 30856 36239 40222 45883 465t« Ï8131 28594 30837 36*40. 40223 45881 46567 28132 28595 30838 39381 ;02ï4 45*85 46 68 28133 2S596 30839 39382 402C5 45886 46.M# 28134 28597 30340 39383 40226 45887 46570 28135 28598 36221 39384 40.27 45888 4t"*71 28136 X8599 36222 39385 40228 45889 457Î 28137 28600 3^223 39:)86 40229 45890 46573 28138 30*81 36224 39387 40230 45891 46571 28139 30822 36225 393*8 40231 45892 48575 «8140 30823 36226 39389 iOiii 45893 4657» 28 81 30824 36227 3«.i390 402 3 45*94 4657Ï 28582 30825 36228 89391 40234 45895 46578 28583 30826 36229 39:192 40235 458% 465/9 28584. 30827 36230 39393 44274 45897 4658»

Le payement de ces titres, portant le coupon 9 du 1" avril 1910 et les suivants, ainsi que le payement du coupon 8 da octobre 1909, se feront à partir du 1" octobre 1909 En Roumanie, à la Caisse centrale à Bucarest et aux administrations financières dans les

districts;

'a. "Berlin, à la direction der Disconto-Gesell•schaft et chez M. S. lUeiclirœder;

A Francfort-s/M., à la direction der DiscontoGesellschaft;

A Hambourg, à la Norddoutsche Bank « A Paris, au Comptoir national d'escompte de Paris, à la Banque de Paris et des Pays-Bas et à la Société générale pour favoriser le développement du commerce et de l'industrie en

France;

A Bruxelles, à la Banque de Paris et des Pays-Bas, à l'agence du Comptoir national d'escompte de Paris et à la Société française de banque et de dépôts.

AVIS

THE FERREIRA- 60LD BINING CÙIPAHY LIMITED

INCORPORATED IN THE TRANSVAAL

Émission de nonvenux coupons

contre les talons

Les détenteurs de certificats d'actions att porteur sont avisés que la Compagnie émettra

a partir du 4 août 1909 de nouvelles feuilles de

coupons en échange des talons à détacher des certificats.

Ces talons devront être détaillés sur formulaires ad hoc et remis soit à Londres aux bureaux de îa Compagnie, 1, London Wall Buildings, E. C., soit à raris, au Crédit lyonnavs.19, boulevard des Italiens, en échange desquels de nouvelles feuilles de coupons seront délivrées gratuitement en temps voulu.

Les envois par la poste des nouvelles feuillet de coupons se feront aux risques et périls desdéposants aux adresses qu'ils donneront, On peut se procurer des formulaires au£ adresses ci-dessus.

Par ordre

A. MOIR,

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15 juillet 1909.

Lausanne

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ST-i'KTiinsBOunG. Marché oaîme. Briansk ord. 100 Hartmann, 191 Maluof, 331 Nanhte tle Bakou, 285 Bque Russo-Chmoise, 213 Bque Azor-Dou, 523

CHANSKS PAPIKR LONG PAPIBR COUttT be*l»t Londres 55 24 h -25 19 1 2 Chèque 2 1 2 tllemairue 123 65 II. 123 23 34 a 3 12 t Uelgique 100 07 l/i 99 75 A 3 0 0 Espagne «r1 '-5:1 a 154 ii i 1/ Hollande MS 45 a. iOS h. 'i 1/3 Italie 100 10. à 99 82 12 â. 50'0 New-York 5I7 1 2 Ii. <)6t4 iL 60'0 Portun-al.. 30-2 à .(.. 50i 600 D St-Pétcrsb. M 58 à- W6 5 8. a 5 0 0 Suisse. 1O0 3'16 à 100 1 16 i 3 0 0 Vienne. 105 a 1U5 à 4 0o Banque de France. escompte :) 0/0; avances; 3 1/2 0/0

MATlËKhS DOIl ET D'ABSENT

Or en b. Pair à 0/0 prime Souverains 25 t5 a 25 20 Arg.bar.,lek.,85 a87 llankuotes 25 15 à 25 20. quadruple espagu. M j0 Aigles Etats-Unis 25u8-iô 13 Colombie et îtfexique 80 M Guillaume (20 marks) 2i 55 i'iast. mexicaines ^05 à 210 Impériales russes. Î0 5i euenos AiBES, 23 juillet. Or, 127 27.

Cours du Paris à Cours à Vienne-

ew-York, Napoléon, Berlin, Cours à Paris du Vienne, •̃ Londres chèque, Amsterdam Madrid vers' Italie (, Cours à New-York Bruxelles, Câble Londres, Lisbonne (milreis) Cours à llerlln Genève Roubles, ,r

Constautinople, Cours sur Londres Athènes, a Rio (milreis), a Valparaiso (p"-i, ••

Recettes du Suez 23 uillet 340,000 contre 260,000 en 1908. 1" janv.au 23 juillet: <S6,79O,UOO contre 60,1-20,000 eu 1908.

à 18 75; 4 dern. 18 25 à 18 50; 4 de.nov. 18 25 à 18 50. beigles 69/7;; kilos tes 100 kil., net comptant!. Cour. 18 25 à »» »»: août 17 50 à 17 75; sept.-uct. 175U à 17 75; 4 dern. 17 50 à »» ••; 4 de nov. 17 50 à 17 75. Huiles 100 kil. à nu «n cuve Lin esc. z o/oi. Uisp. 55 50 a »» »»; cour. 55 50 a »» »»; août 56 ̃>• à »» »» » 4 dern. 56 50 à »» »»; 4 prem. 56 50 a 56 75 <-irc: 1,250. Lia ̃ »»». <;olza esc. 1 0 0. Dispon. 63 50 a 63 25 courant 63 50 à 63 25: août 63 50 à 6't »•; 4 dern. 64 50 à 64 75: 4 prem. 65»»à65 25. «,iri- 600. Liquid.: :»,•». Esprits. A h. iJ/U Nor.l fin 90° l'h. un. eso. i Uisp. 40 25" a nu »» cour. 40 25 a 40 »» août 40 50 à 40 75: dern. 39 75 à 40 »>: 3 d'oct. 3950 à »» »»; 4 prem. 39 75 à »» »». Mock: 16.475 pipes. Cire: 2,075. Lia.: »•». (Non compris la taxe de i fr. 52 à 100»; déc' du 7 mars 19u8.) Sucres dés îoo kil.; net. esc. 1/4 0/0). Houx dispo.nibles cuite 27 25 et 27 50: autres jets 27 25 et 27 50; blancs disunn. n» 3 30 50 et 3075 cour. 30 62,1/2 et ». »» ach août 30 75 »/• eL »• ven.: septembre 30 62 1/2 et 30 75 »,» vend.; 4 d'octobre 29 37 1/2 à 29 5Oachet.; 4 de janvier »» »» »/» et »» »» ven.; raitliiés 60 »• et 60 50 non compris la taxe de 2 fr.; loi du 31 janv. 1907. Cire: 14,700. Liq.: 5,000.

y»»rafcgMj^jgMB«y«jM«»«g*a»mimiiij^im .0-

Paris, G. Parisbt, imp.-gérant, 5, boulev. des Italiens.

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Lorsque le yacht est arrivé devant la résidenco du khédive, celui-ci est monté à bord. C'est la pro« mière fois que de pareils faits se produisent. Saint-Pétersbourg, 24 juillet.

Le journal la Voix de Moscou apprend de bonne source que Harting habite actuellement SaintPétersbourg. 11 touche une pension de 5,000 roubles. Il a étéwçu récemment par l'adjoint au ministère de l'intérieur. La famille de Harting habite Ostende. Alais, 24 juillet.

Un dégagement d'acide carbonique s'est produit cette nuit au puits Fontanes, Compagnie de Rochebelle, et a fait deux victimes, les nommés Boudet, trente ans, et Agniel, vingt-six ans.

Las Palmas, 24 juillet.

Le croiseur brésilien Barrosa, venant de Rio-de.. Janeiro, est arrivé ici. IL continuera son voyage pour P.ymouth.

Les bateaux venant de Rio-de-Janeiro et de Bahia, arrivés ici, apportent une note émanant d'un consulat, disant que la peste bubonique existe dans cas deux villes.

Remiremont, 24 juillet.

Ce matin, le général Mafhis, inspecteur d'armée, a remis la cravate de commandenr de la Légion d nonneuraux généraux Chomer, commandant du 7e corps, et Bonneau, commandant de la il" division, a lissue de la manœuvre à double action près de Senoneq. qui a terminé les marches de reconnaissance de la division des Vosges. Guéret, ̃ 24 juillet. Chevillard, Baudet et Nicolas, arrêtés à Paris et écroués à la prison de Guéret comme receleurs lies objets volés au musée de Guéret pnr la bande Dejaunay, nom pu subir d'interrogatoire, aucune pièce n'ayant été encore transmise de Paris concernant le commencement d'instruction.

Le juge d'insiruction de Limoges a fait connaître au parquet de Guéret qu'il inculpait Nicolas comme auteur ou vol de la cathédrale de Limoges.

DERNIERES NOUVELLES DU ^At-Mlo

Le jouet du « tire la barbichette

Quelques « camelots du roy » poursuivis pour outrage au président de la République, pour avoir vendu le jouet du « tire la barbichette », avaient soulevé devant la 9° chambre correctionnelle la question d'incompétence du tribunal.

La cour d'appel a, aujourd'hui, confirmé la décision du tribunal qui s'était déclaré compétent. L'affaire reviendra donc en police correctionnelle.

laFo-m" -¡¡jf

Vers deux heures, dans une maison occupée pat plusieurs fiiliricants de meubles, 34, rue de Citeaux, le» combles, contenant des réserves de bois, ont été dé- truits par un incendie.

A trois heures et demie- 1<>* Bompiers avaient réussi à éteindre tes flamme»