contre les troupes de Versailles, et le bataillon dans lequel j'étais entré avait été fait prisonnier sur le plateau de Châtillon. C'était le matin, un cordon de soldats nous entourait et des officiers moqueurs se pavanaient devant nous. Plusieurs nous insultaient; l'un qui, plus tard, devint sans doute un des élégants parleurs de l'Assemblée, pérorait sur la folie des Parisiens mais nous avions autres soucis que de l'écouter. Celui d'entre eux qui me frappa le plus était un homme sobre- de paroles, au regard dur, à la figure d'ascète, probablement un hobereau de campagne élevé par les jésuites. Il passait lentement sur le rebord abrupt du plateau, et se détachait en noir comme une vilaine ombre sur le fond lumineux de Paris. Les rayons