Parfois les soldats tirent en effet sur les travailleurs en grève un peu de sang baptise le seuil des ateliers ou le bord des puits de mine. Mais si les armes n'interviennent pas, la faim n'en accomplit pas moins son œuvre les travailleurs, dépourvus de toute épargne personnelle, privés de crédit, se trouvent en présence de l'implacable fatalité ils ne sont plus soutenus par l'ivresse que leur avaient donnée la colère et l'enthousiasme des premiers jours, et sous peine de suicide, ils n'ont plus qu'à céder, à subir humblement les conditions imposées et à rentrer l'a tête basse dans cette mine que, hier encore, ils appelaient le bagne. C'est que réellement la partie n'est pas égale d'un côté le capitaliste physiquement dispos